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 MADIEL ≈ Like an animal

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MADIEL ≈ Like an animal Empty
Message(#) Sujet: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyMer 23 Mar 2016 - 18:48



Madison & Castiel
Le bruit strident m’arrache à mon sommeil. Impossible de savoir d’où il provient. J’enfouis ma tête sous l’oreiller, mais rien n’y fait, ça me perce toujours autant les tympans. j’ouvre un oeil, puis l’autre. Je sors de ce mauvais rêve, doucement, j’émerge et je me rends compte que je suis dans mon loft, à Brisbane et non dans cette maison qui m’a vu grandir. Le réveil hurle sans discontinuer, je lui donne un gros coup sur le dessus ce qui l’envoie à terre et le fait terre. Assis dans mon lit, je me passe les mains sur le visage. Je suis en sueur. Je revois cette scène, quand ma mère a compris que mon père la trompait. Elle tourne en boucle dans ma tête, puis les images laissent place à d’autres… Au corps, froid et rigide, de ma mère étendue dans son cercueil. Il faut que je sorte de là, que j’efface ces sales images de mon crâne.

En quelques secondes je suis sous la douche. L’eau froide pétrifie mon corps, et je ne pense plus qu’à la morsure du froid sur ma peau. Envolées les idées noires. Rien de telle qu’une bonne douche pour effacer les images morbides qui trottent dans mon esprit chamboulé. Il est treize heures. J’ai dormi toute la matinée. Donner des concerts ça vous bousille l’énergie. Je suis pas du genre marmotte, à passer ma vie sous ma couette, mais rentrer à quatre heures du matin, après avoir animé un bar toute la nuit, ça épuise franchement. Mais ce n’est pas comme s’il n’y avait que ça. Savoir ma mère dans cet état mon pompe littéralement l’énergie. Mes pensées vont toujours à elle, et je m’en rends malade. Garder la face, maintenir mon masque, c’est franchement fatiguant.

Il est déjà quinze heures quand je décide de sortir de chez moi. Les rues de fortitude valley sont blindées, comme toujours, que ce soit de jour ou de nuit. Je ne regrette absolument pas d’avoir choisi une habitation dans ce quartier. Je suis toujours fourré dehors, avec la foule, ça m’empêche de cogiter. Mon blouson en cuir sur le dos, j’enfourche ma bécane, mets mon casque avant de mettre le moteur. Le doux ronronnement de l’engin m’électrise, j’ai l’impression de me sentir puissant et à la fois vulnérable. Je sais qu’une mauvaise chute peut me coûter la vie, je sais que si je ne suis pas assez prudent, ça peut m’être fatal. Et pourtant, jamais je ne renoncerai à l’adrénaline que me provoquait une virée en moto.

Quelques minutes plus tard je me garais devant le refuge animalier de la ville. Quand j’étais en Angleterre, j’avais l’habitude de vers un don chaque mois au centre animalier qui se trouvait près de chez. Aujourd’hui, je continuais de faire des dons à ce centre anglais mais également à celui de Brisbane. Défendre la cause animale avait toujours été quelque chose de naturel pour moi. Sûrement parce que j’avais grandi avec des animaux de compagnie. En Angleterre j’avais adopté un chaton abandonné, sauver un animal sans défense pour lui offrir une meilleure vie … Si je m’écoutais je les adopterai tous, mais soyons réalistes.

« Salut Angie.» Dis-je à la secrétaire en entrant dans le refuge. Je venais chaque semaine pour rendre visite aux animaux, alors je commençais à connaitre peu à peu le personnel. La jeune femme cligna plusieurs fois des yeux avant de me répondre timidement. « Ca va cette semaine ? Quelques uns sont partis ? Des nouveaux ? » lui demandais-je. « Ca va, quelques soucis avec un chiot, mais tout est rentré dans l’ordre. Tiggy et Jap’ sont partis, les familles ont l’air bien,on a rendez-vous la semaine prochaine pour voir comment ça se passe. Et oui, on a trouvé une portée de chiots. On l’a trouvé avec seulement trois pattes, on pense qu’ils ont été maltraités. Certains ont la peau brûlée... » J’haussais les sourcils, horrifié. Comment pouvait-on seulement faire du mal à ces pauvres bêtes ? Je la remerciais et me dirigeais directement vers l’endroit où les chiots se trouvaient. Je me postais face à la vitre qui donnait sur la salle de confinement pour empêcher les bêtes qui venaient de se faire opérer ou qui étaient trop faibles se trouvaient d’attraper des microbes. Les chiots, groggy, étaient entassés les uns sur les autres dans un grand berceau. Malgré la douleur que pouvaient leur provoquer leurs blessures, cela ne les empêchait pas de se monter dessus pour se tenir chaud et se réconforter. Je le vis tout suite, celui à trois pattes, et mon coeur ratta un batement.



Dernière édition par Castiel Wildworth le Ven 25 Mar 2016 - 10:12, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyJeu 24 Mar 2016 - 19:04


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« Your past has given you the strength and wisdom
you have today. Don't let it haunt you. »
Ce nouveau début d’année ressemblait à tous les autres, il était relativement calme, l’activité de son agence n’était pas au top de sa forme, il y avait peu de mariages mais cela n’était pas plus mal, l’organisatrice d’événementiel commençait enfin à déstresser surtout que tout roulait comme sur des roulettes avec sa nouvelle associée, Charlotte, cela lui faisait un bien fou de ne plus être seule. Elle était bien accompagnée dans sa vie professionnelle, mais beaucoup moins dans sa vie sentimentale, depuis que Julian ne souhaitait plus se marier et qu’elle lui avait demandé de réfléchir, leur relation était devenue platonique, leurs sorties s’étaient raréfiées, mais étant donné que c’était principalement à cause d’elle elle n’avait rien à dire, même si leur relation d’avant lui manquait terriblement, il valait mieux qu’ils prennent tous les deux du recul. Ne plus être à la recherche de quelqu’un pour sa boîte et ne plus être constamment après l’avocat lui permettaient de se recentrer sur d’autres choses, notamment sur sa famille et les animaux, elle s’était rendu compte depuis peu qu’elle avait vachement délaissée le refuge ces derniers temps, elle n’y allait plus qu’une fois toutes les deux semaines au lieu de s’y rendre plusieurs fois par semaine. On ne lui avait rien reproché, mais elle s’en voulait, elle avait l’impression d’avoir abandonné toutes ces petites bêtes qu’elle avait choyées, qu’elle considérait comme ses bébés, les plus jeunes d’entre eux avaient sûrement été adoptés, mais les plus vieux avaient encore besoin d’elle, elle se devait d’y aller après sa journée de travail, de ne pas attendre d’être en weekend. Avant de s’y rendre elle se changea, elle laissa tomber son chemisier, sa jupe noire pour une robe bleue beaucoup moins formelle, elle n’aimait pas avoir l’air trop habillée lorsqu’elle faisait du bénévolat, elle avait l’impression de faire tâche parmi tous les petits jeunes étudiants qui aidaient et étaient tous habillés de façon décontractée. Elle franchit la porte du refuge, discuta légèrement avec la secrétaire avant de filer vers les animaux. Madison afficha un grand sourire dès qu’elle retrouva ceux qu’elle connaissait déjà,  mais ses lèvres se fermèrent tout aussi vite quand elle passa devant la salle de confinement, ce qui lui fit découvrir les nouveaux venus, victimes de maltraitance, il y en avait toujours et il y en aura toujours, mais la brunette n’arrivait toujours pas à se désensibiliser, cela lui faisait énormément de peine. L’organisatrice d’événementiel ne pouvait malheureusement pas s’en occuper, ils venaient de se faire opérer, elle était arrivée trop tard, tant pis elle s’en occuperait un autre jour. À défaut de pouvoir s’en occuper, elle s’occupa des habitués, elle s’attela à leurs toilettages. La brunette adorait ça, elle aurait très bien pu travailler dans un salon pour animaux, mais cela n’était pas à la hauteur des espérances de ses parents dont elle avait toujours cherché à faire la fierté, à cause de sa condition de fille unique, elle n’avait jamais pu travailler avec des animaux, heureusement que le bénévolat lui permettait d’assouvir ses envies. La jeune femme finit par être à court de produit, elle sortit donc de sa pièce, tout en gardant ses gants en plastique, c’est à ce moment-là qu’elle vit une silhouette de dos, une silhouette qui ne lui était pas familière, elle pensa immédiatement qu’il s’agissait de quelqu’un qui cherchait à adopter, elle chercha rapidement à attirer son attention : « Je peux vous aider ? » La personne se retourna hâtivement, ce qui lui fit découvrir son visage. Il s’agissait de Castiel, elle croyait rêver, cela faisait pratiquement un an qu’elle ne l’avait pas vu, elle ne pensait pas le revoir encore moins dans un endroit comme celui-ci. Le visage de l’organisatrice d’événementiel s’était comme figé l’espace de quelques secondes, elle cherchait à comprendre ce qu’il se passait, avait-il vu sur la page facebook du refuge qu’elle y était ? Non, sûrement pas, sinon il aurait cherché à la croiser beaucoup plus tôt que cela. Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne le fréquentait plus qu’elle avait oublié que lui aussi aimait les petites bêtes à quatre pattes, cela finit par lui revenir. « Cas…tiel qu’est-ce que tu fais là ? Tu es devenu bénévole ? » Cela lui semblait invraisemblable, sa passion dévorante pour la musique et ses potes lui prenaient tellement de temps lorsqu’il était adolescent qu’elle le voyait mal avoir du temps libre, encore plus pour faire du bénévolat, mais une douzaine d’années s’étaient écoulées, il avait certainement dû changer, peut-être qu’il était moins égoïste à présent. Elle ne le savait pas et ne voulait pas le savoir, sinon elle gâcherait tous les efforts qu’elle avait fait pour éviter de le croiser à nouveau, de remuer le couteau dans la plaie… elle espérait qu’il était là pour adopter et pour repartir aussitôt que ça sera fait.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptySam 26 Mar 2016 - 17:43



Madison & Castiel
Immobile devant la vitre qui me sépare des chiots, les bras croisés sur mon torse, je songe à l’enfer qu’ont dû vivre ces pauvres bêtes. Depuis ma plus tendre enfance, je me demande comment un être humain, un être qui est pourtant doté de sentiment, peut-il infliger de telle torture à un être vivant. Beaucoup de choses de produisent sans que je puisse trouver une explication. Comme faire du mal à un enfant, à un nourrisson, faire du mal aux personnes que l’on aime, à une femme, à une personne sans défense … Et pourtant, même s’il m’arrive d’être violent, je ne frappe que pour une bonne raison. Mais y’a t-il une bonne raison de donner des coups ? Je pourrais vous dire que non, dans l'absolu la violence ne résout absolument rien. Et pourtant, je suis incapable de ne pas répliquer lorsqu’on s’en prend aux personnes que j’aime ou à moi. Alors pratiquer la boxe m’aide à me détendre un peu, à repousser ses pulsions violentes qui parfois me rendent incontrôlable face à un mec qui me provoque. Mon père n’avait jamais cessé de me dire de frapper lorsque cela était nécessaire parce que je n’étais pas une gonzesse et que je devais répliquer. Alors c’est ce que j’avais fait. Puis j’avais commencé à me battre, à rendre les coups que je recevais, mais je ne m’étais jamais calmé. Mais s’il y avait bien une chose que je ne pouvais comprendre, c’était la violence envers un être plus faible que soit. Ces pauvres bêtes ne méritent qu’amour et tendresse, elles qui ne sont pas dôtées de paroles, elles qui ne sont pas les égales de l’homme mais qui pourtant nous aime sans limite et qui nous le prouvent sans cesse.

Une voix m'interrompt dans mes pensées : « Je peux vous aider ? » Je me raidis. Cette voix. Quoi que plus grave que dans mes souvenirs, je peux parfaitement l’identifier. Madison. Ses pas, légers, résonnent dans le couleur silencieux. Merde. Nous ne nous sommes pas croisés depuis plus d’un an, et il faut que nous nous retrouvions dans un refuge animalier. Je pivote sur moi même pour lui faire face, les mâchoires serrées. Mon masque de marbre bien plaqué sur mon visage, je la regarde s’avancer vers moi et avoir la même réaction que moi quelques minutes auparavant lorsqu’elle se rend compte de mon identité. « Cas…tiel qu’est-ce que tu fais là ? Tu es devenu bénévole ? » Son ton incrédule m’arrache un faible sourire, elle ne s’attendait vraiment pas à me recroiser un jour. Elle ne sait pas comment m’aborder, ni quoi dire. Je laisse tomber mes bras pour fourrer mes mains au fond de mes poches. « Madison … » Mon regard parcours son corps. Elle n’a pas changé, tout du moins, elle n’a pas perdu de sa beauté et je pèse mes mots. Elle est encore plus belle que la dernière que je l’ai vue. Je souris plus franchement avant de répondre : « J’habite à Brisbane depuis quelques temps déjà et je ne sais pas si on peut vraiment dire ça… J’ai pas signé de papier. Mais je passe chaque semaine ouais ! » Je ne l’informe pas de mes dons anonymes que je fais chaque mois, à quoi bon ? Elle penserait surement que j’essaie de me la péter en lui faisant comprendre que mon compte en banque est assez fourni pour que je puisse me permettre d’oeuvrer pour la bonne cause. Mes yeux se fixent sur ses lèvres pleines, ces mêmes lèvres que j’avais adoré embrasser lorsque j’étais jeune. Je clignais fortement des yeux avant de braquer mon regard sur les chiots de l’autre côté de la vitre. « Et toi alors, tu fais partie de ceux qui aiment tellement les animaux qu’ils viennent prendre soin d’eux dans les refuges ? » Je me souvenais qu’elle adorait les animaux, tout comme moi, un point commun qui nous avait un peu rapprochés. Mais je ne pensais pas la trouver dans ce genre d’endroit un jour. Je lui fis de nouveau face et re-croisais mes bras mais de façon moins fermée cette fois. Je ne voulais pas non plus qu’elle pense que je ne souhaitais pas discuter avec elle. Même si cette rencontre m’embrouillait un peu. Je n’avais pas pensé une seule seconde croiser Madison, ma première petite amie, celle qui m’avait tant fait battre le coeur, dans ce genre de d’endroit. S’il y avait bien une chose que je détestais par dessus tout, c’était d’échanger des banalités avec une personne que j’avais pourtant très bien connue. Mais que pouvais-je faire d’autre ? Lui tourner le dos et me barrer sans rien dire de plus ? Lui dire que j’étais désolé pour tout ce qu’il s’était passé entre nous et que je n’avais jamais voulu ça ? Non, je ne la connaissais plus, elle ne me connaissait plus. Nous n’étions plus que des étrangers l’un pour l’autre.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptySam 26 Mar 2016 - 18:54


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« Your past has given you the strength and wisdom
you have today. Don't let it haunt you. »
Si on lui demandait de définir ce qu’était la vie, Madison aurait sûrement dit que c’était une suite de changements, on grandissait, affinait sa personnalité, les personnes de notre entourage changeaient perpétuellement pour diverses raisons, la plupart du temps parce qu’elles devaient déménager, d’autres fois parce qu’on ne voulait plus qu’elles fassent partie de notre paysage visuel, et parfois elles revenaient, sans crier gare, ce qui était le cas de son premier amour. On pourrait croire qu’elle avait fait exprès de venir en Australie, dans l’espoir de le recroiser puisqu’elle se souvenait parfaitement qu’il lui parlait souvent de cet autre pays, pays de sa chère mère, mais elle ne se souvenait pas qu’il lui avait parlé de Brisbane, il lui semblait qu’ils étaient originaires de Sidney puisqu’il était né là-bas, mais elle s’était peut-être trompée. Dans tous les cas elle ne se serait pas imaginée qu’il puisse venir vivre ici, ce n’était pas le meilleur endroit du monde pour faire carrière dans la musique, surtout lorsqu’on faisait du rock, elle ne savait pas du tout ce qui avait pu l’amener à quitter l’Angleterre, son fief. Elle n’avait pas su le reconnaître de dos, parce que dans ses souvenirs il était encore cet adolescent au corps fin et à la taille plutôt moyenne, à présent il faisait deux fois sa taille et sa corpulence, ce qui lui faisait tout drôle. Le regard du chanteur était toujours aussi perçant, cela la déstabilisait encore davantage. Encore une fois il l’avait regardé de haut en bas, lui aussi avait dû oublier ce à quoi elle ressemblait maintenant, ce qui était tout à fait normal puisqu’ils ne s’étaient croisés qu’une seule fois d’une manière plutôt brève. Il lui apprit qu’il venait toutes les semaines, vraiment ? C’était tout de même étrange qu’elle n’ait pas croisé sa route plus tôt dans ce cas-là, mais elle ne s’en plaignait pas vraiment. « Toi la rock star, passer toutes les semaines ici ? Et ben, remarque ça pourrait être une bonne chose, peut-être que ça pourrait nous servir en ameutant plus de monde. » Elle disait ça alors qu’elle ne voyait pas vraiment ses fans partisans de la protection animale, mais au moins cela l’évitait de s’empêtrer dans un blanc gênant. Il fixa soudainement ses lèvres, ce qui eu pour effet de la faire s’empourprer de manière légère.  L’organisatrice d’événementiel avait l’impression de redevenir cette petite fille innocente, celle dont il avait tiré d’un sacré pétrin, alors qu’elle était loin d’être innocente, après tout elle s’était quand même lancée dans une  sulfureuse aventure avec un homme devant se marier, pire elle s’était éprise d’un de ses clients au lieu de garder son éthique professionnelle à laquelle elle tenait tant, non elle n’était plus la petite fille sage aux bonnes mœurs qu’avait connu le Wildworth. La brunette n’arrivait pas à décrypter son comportement, était-il heureux de la revoir ou cela le rendait-il indifférent, l’embêtait t-il ? Son langage corporel était quelque peu contradictoire, mais le fait qu’il lui pose une question lui donnait une piste. « Oui ça fait un moment maintenant, je suis un peu la bénévole en chef, je suis la plus ancienne. » C’était quelque peu fatiguant de devoir tout réexpliquer à chaque fois aux nouveaux arrivants, mais hélas elle n’avait d’autre choix que de faire avec, peu de gens étaient fiables, motivés par une activité non lucrative comme celle-ci. Madison ne savait pas comment expédier cette conversation, comment quitter le couloir sans avoir l’air d’une grosse fuyarde. Elle se décida donc de se lancer sur un nouveau sujet, pour glaner des informations qui lui permettraient de savoir s’il allait s’éterniser à Brisbane ou non. « Tes amis aussi, ils sont venus ici ? » Elle pensait que non, sinon il se serait produit avec eux au Canvas et non en solo. L’organisatrice espérait qu’il lui répondrait non, pas seulement parce que leurs présences l’encouragerait à rester ici, mais surtout parce qu’elle ne les avait jamais vraiment porté dans son cœur et qu’ils étaient en quelque sorte responsable de ce malaise, après tout c’était eux qui avait lancé ce stupide défi de la choper la première,  c’était eux qui lui avaient donné l’impression qu’il était un salaud de première au plus mauvais moment, ce qui les avait conduit à l’inéluctable : la rupture.  Nombreuses de se questions étaient restées sans réponses, mais elle s’y était faite parce qu’elle avait décidé de le rayer de sa vie, même s’il lui arrivait parfois d’être nostalgique de cette première romance, chose qui avait mit encore plus le feu aux poudres lorsqu’elle s’était disputée avec celui qui était désormais son ancien amant chez elle il y a quelques mois. Depuis qu’elle s’était réconciliée avec Julian elle avait remit son vieil album photos à sa place d’origine, au placard.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyMar 29 Mar 2016 - 10:18



Madison & Castiel
Réussir à m’intimider est un véritable exploit. La seule personne capable de me faire me sentir tout petit est ma mère, mais ça ne m’est pas arrivé depuis quelques temps déjà. Aujourd’hui, je représente tout ce qu’elle possède. Et même la mort ne m’intimide plus. Tout ce que je ressens, c’est de la haine. Depuis quelques temps déjà, je ne suis plus qu’habité par ça. Je vis avec cette rage qui bouillonne en moi, qui me brûle les veines et que me réveille la nuit. Les bras croisés sur le torse, je regarde la belle brune qui me fait face. Je ne suis pas intimidé par elle, non, mais j’ai l’impression d’avoir de nouveau seize ans. J’ai l’impression de me sentir moins puissant, comme si elle avait le pouvoir de me renvoyer des années au paravant. C’en est frustrant. Un sourire ironique se peint sur mes lèvres. Comment un petit bout de femme telle qu’elle peut-il me faire me sentir ainsi ? Surement à cause de notre passé commun, à cause de ce qu’il s’est passé, à cause de l’amour que j’ai eu pour elle mais que je n’ai jamais vraiment avoué, à cause de notre rupture brutale, à cause de ce que je ne lui ai jamais avoué… « Toi la rock star, passer toutes les semaines ici ? Et ben, remarque ça pourrait être une bonne chose, peut-être que ça pourrait nous servir en ameutant plus de monde. » Je hausse un sourcil. Elle me prend pour un mec pété de tunes qui ne pense qu’à sa gueule et qui ne voit pas ce qu’il y a autour de lui ?! Ca semble l’étonner de savoir que je m’intéresse aux animaux et surtout à ceux qui n’ont plus rien, ni famille, ni amour, ni tendresse. Je secoue la tête en expirant bruyamment l’air contenu dans mes poumons. Si seulement elle savait. Elle pense que je me sers de ma popularité ou plutôt, elle voudrait se servir de ma popularité. Mais ici, en Australie, je ne suis pratiquement pas connu. Du moins, mes musiques passent sur les ondes, mais de là à savoir que c’est ma voix, à moi, Castiel Wildworth… Les gens ne me connaissent pas.

Mes yeux dérivèrent jusqu’à ses lèvres, son visage s’empourpra et je me passais la langue sur la lèvre inférieure instinctivement. Il fallait que je me ressaisisse. Mes yeux remontèrent jusqu’à ceux de Madison, et je ne les quittais pas. « Oui ça fait un moment maintenant, je suis un peu la bénévole en chef, je suis la plus ancienne. » Tout ça expliquait pourquoi elle donnait l’impression d’être chez elle. Bien que je vienne toutes les semaines, j’avais l’impression de redécouvrir l’endroit à chaque fois. Voir que certains animaux avaient disparus me faisait plaisir, ça signifiait qu’ils avaient trouvé une famille qui saurait prendre soin d’eux - du moins je l’espérais. Je jetais de nouveau un coup d’oeil aux chiots derrière la vitre. Toujours amorphes, ils semblaient tous dormir paisiblement. « Tes amis aussi, ils sont venus ici ? » Je rivais à nouveau mon regard au sien, m’accrochant à ses iris bleues parsemées de paillettes d’or. Ses yeux m’avaient toujours fascinés et, des années auparavant, j’avais adoré plongé mon regard dans le sien pendant de longues minutes. «  Tu es donc la plus ancienne des bénévoles, si je comprends bien ? » Dis-je, de ma voix grave. Lorsque je venais rendre visite aux animaux, je ne croisais que très peu de bénévoles et pour tout dire, je ne m’attardais pas sur leur physique, je venais ici pour les bêtes et non les humains. Ce qui pouvait expliquer que je ne m’aperçoive pas des allées et venues de chacun. Je repris :  « Et non, les gars ne sont pas avec moi. Je suis revenu pour… » Une boule venait de se former dans ma gorge. Je n’étais pas le genre de mec sensible, à afficher ce qu’il ressent à tout va, mais dès que je parlais de ma mère, les mots restaient bloqués. Je me raclais la gorge et détournais le regard quelques secondes :  « Je suis revenu pour ma mère. Et Jay est dans le coma… il… » Je tournais mon corps en direction des chiots, incapable de faire de nouveau face à Madison. Jay, mon batteur et meilleur ami d’enfance, avait eu un accident de voiture, quelques jours plus tôt et se trouvait plongé dans le coma, entre la vie et la mort. En ce moment tout me tombait sur la gueule et toutes les personnes que j’aimais sembler mourir les unes après les autres. Je secouais doucement la tête. Je ne devais pas penser à ça. Personne n’était mort jusqu’à présent. Je devais encore prier et avoir des pensées positives pour Jay même si ma mère était condamnée. Madison connaissait Jay, déjà lorsque nous étions ados nous étions inséparables. C’est avec eux, Jay, Nick, que Madi avait d’abord fait connaissance. Et même si elle les avait détesté, même si c’était à cause d’eux que nous avions rompus, que nous avions coupés les ponts, j’espérais qu’elle n’aurait pas de pensées trop dures pour Jay. Même si ça ne ressemblait pas à la Madison que je connaissais, des années nous avaient séparés, je n’étais plus sur de la connaitre. Non, rectification, je ne la connaissais plus, et c’était inversement.  « Et toi, tu es ici depuis longtemps ? Tu es dans quoi maintenant ? » Il fallait que je change de sujet et m’intéresser à la vie de Madison me semblait être le meilleur échappatoire, pour l’instant.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyMar 29 Mar 2016 - 14:35


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« Your past has given you the strength and wisdom
you have today. Don't let it haunt you. »
Pas de réaction, du moins aucune parole ne s’échappe de la bouche de Castiel, il ne la contredit pas, mais ne lui donne pas raison non plus. Elle ne savait pas du tout où il en était professionnellement parlant, enfin elle lorsqu’elle était étudiante elle avait entendu dire que lui et sa bande s’était lancée dans la musique, qu’ils faisaient la tournée des bars mais elle ne s’y était pas plus intéressée que cela.  Était-il devenu connu depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu ? Certainement, s’il était régulièrement produit au Canvas il devait s’être fait un petit nom à Brisbane, du moins il s’était fait suffisamment connaître pour que Julian ne prononce son nom lorsqu’il le remarqua sur une vieille photo, pour elle cela voulait dire qu’il était déjà une petite célébrité. N’ayant pas d’autre chose à faire que de le regarder, elle remarqua très vite son petit mouvement de lèvre sur sa langue inférieure, chose qui la rendait folle lorsqu’elle était au lycée, cela lui donna des frissons rien que d’y penser. Merde, elle qui croyait qu’elle était devenue plus forte, qu’elle pouvait lui résister, il ne fallait pas qu’elle craque alors qu’elle avait tenu bon la première fois qu’elle l’avait croisé. Elle se détendit une fois qu’il regarda à nouveau les chiens, elle reprit ses esprits et lui demanda si sa bande l’avait suivi. « C’est ça. » La brunette apprit que ses amis n’étaient pas ici, leur amitié avait-elle finie par s’affaiblir ? Ou leur groupe de musique n’avait-il tout simplement pas fonctionné ? Aucune de ses suppositions ne semblait être bonne puisqu’il commença à lui parler de sa mère et de Jay. Il était revenu pour sa mère ? Elle n’était donc plus avec son père, chose qui était prévisible vu tout le mal que Jamie disait de lui, elle ne l’avait jamais vu comme quelqu’un de bien. Le chanteur ne la regardait plus, visiblement touché par ce qu’il se passait actuellement dans sa vie, elle l’avait rarement vu dans cet état. « Je suis désolée de l’apprendre. » Elle ne portait pas Jay dans son cœur, mais ce n’était pas pour autant qu’elle lui souhaitait du malheur, elle n’avait jamais été du genre à se réjouir du malheur des autres. « J’espère qu’il s’en sortira. » Dit-elle d’une voix des plus réconfortantes. Si elle ne portait pas encore ses gants en plastique et qu’ils avaient été dans de meilleurs termes, elle se serait sûrement rapprocher de lui pour déposer une main sur une de ses épaules, mais comme ce n’était pas le cas elle préférait rester distante. Il changea subitement de sujet. « Je suis à Brisbane depuis 14 mois et je travaille dans l’événementiel. » Castiel aurait difficilement pu le deviner, elle n’avait jamais vraiment su dans quoi elle voulait se lancer, n’ayant pas de passions particulières comme lui, elle avait déjà des penchants pour la décoration, lui avait dit qu’elle aimerait peut-être devenir architecte, mais elle avait régulièrement changé d’avis. « Je m’occupe principalement de mariages. » Romantique comme elle était, ça c’était plus facilement devinable. Soudainement, un grand bruit se fit entendre et cela ne ressemblait pas à des aboiements ou à des miaulements, cela ressemblait plutôt au bruit qu’un objet lourd ayant tombé par terre, elle cru même distinguer un cri juste après. Réactive, elle tourna vite le dos à Castiel pour se rendre dans la salle d’où il venait, c’est comme cela qu’elle découvrit un des plus jeunes bénévoles grimaçant, un jeune homme maigrelet qui s’était visiblement fait mal au pied en essayant de bouger tout seul. Elle soupira, il s’était cru plus fort qu’il ne l’entendait, elle s’exclama alors que la porte était grande ouverte. « Bon sang Axel je t’ai déjà dit de ne pas toucher aux meubles tout seul, les meubles on les bouge à deux. » Les bénévoles étaient majoritairement féminines, elles s’y prenaient toujours à plusieurs. « Ne bouges plus, je vais te chercher une poche de glace. »Ils avaient toujours de quoi faire au refuge, il n’était pas toujours évident de s’en sortir indemne avec des êtres vivants à quatre pattes qui courraient dans tous les sens et qui n’étaient pas toujours très obéissants. Elle tourna dans le couloir et passa à côté de Castiel. « Désolée, on a des soucis. » L’organisatrice n’aimait pas être impolie, disparaître comme cela sans rien dire, mais il avait bien dû comprendre qu’il y avait une urgence. « Si tu veux quelque chose en particulier, adopter ou acheter de la nourriture, des accessoires je reviens dans cinq minutes. » Dit-elle en retirant ses gants et en s’éclipsant vers la salle commune à tout le personnel. Elle en sortit rapidement et partie s’occuper d’Axel. Une fois que c’était fait, elle passa sa tête à travers l’encadrement de la porte. « Est-ce que ça t’embêterait de nous rendre un petit service ? » Madison se gratta la tête, gênée de devoir lui demander de l’aide. « Est-ce que tu pourrais nous aider à nous débarrasser d’un meuble bancal ? Je n’y arriverais pas toute seule avec ma force de moineau et comme tu sembles avoir bien gagné en muscles contrairement à moi… »

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyJeu 31 Mar 2016 - 0:05



Madison & Castiel
« Je suis désolée de l’apprendre. » Ses mots me rassurent, un peu comme si j’avais eu un énorme doute pendant quelques secondes, comme si j’avais cru que Madison avait changé à un tel point qu’elle se foutait du sort d’un de mes meilleurs potes. Non bien sur que non. Madison, du moins celle que j’avais connue, était d’une douceur infinie, se préoccupait toujours des autres - même parfois ceux qu’elle ne portait pas tant que ça dans son coeur, c’était d’ailleurs ce qui m’avait attiré en premier, ainsi que sa naïveté démesurée. « J’espère qu’il s’en sortira. » Passer à autre chose, parler d’elle, m’occuper l’esprit pour qu’il ne parte pas se frotter aux idées sombres que je trimbale depuis quelques jours. J’ai le moral qui touche le sol, non en réalité il est bien plus bas que terre. J’ai l’impression de m’enfoncer dans une spirale de mort et de douloureuse agonie. Les médecins ont été très clairs : il y a très peu de chances qu’il se réveille un jour, il est condamné et nous devons déjà faire notre deuil. Pourtant que je vais le voir, que j’entends son coeur battre, sa respiration, aussi faible soit-elle, ça me donne de l’espoir et je n’ai pas envie de baisser les bras, je n’ai pas envie de dire adieu à mon ami d’enfance, à celui avec qui j’ai partagé tellement de choses plus énormes les unes que l’autres. Je refuse. Ca m’est tout bonnement impossible. J’en suis littéralement incapable.

Alors je m’intéresse à la jeune femme qui me fait fasse, celle que j’ai si bien connu, celle qui m’a fait battre le coeur si fort que j’ai cru en mourir pour la première fois. Au fond, je veux savoir ce qu’elle devient, où elle vit, si elle a un copain, ou pire un fiancé, un mari… J’en viens même à me demander si elle a des enfants. Puis mon regard dérive jusqu’à ses mains gantées. Impossible de voir exactement si une bague se trouve à son doigt, mais il ne me semble pas discerner de boursoufflure. « Je suis à Brisbane depuis 14 mois et je travaille dans l’événementiel. » Bien sur, il a fallut que je débarque dans la seule ville où se trouvait précisément Madison. Comme si le destin nous faisait de grands signaux : nous étions amenés à nous revoir. « Je m’occupe principalement de mariages. » Je souris en plongeant mes yeux dans les siens. C’est si romantique. Ca ne m’étonne pas tellement de Madison, passer ses journées à parler « amour éternel » et à vivre mariage, tendresse, amour…  « Je suis heureux pour toi, si tout se passe bien. » Et je ne disais pas ça par pure politesse. J’étais vraiment content qu’elle ait trouvé sa voie et plus j’y réfléchissais plus elle devait être parfaite dans son rôle d’organisatrice de mariage. Soudain un grand bruit nous fit tourner la tête. Madison sembla s’affoler, elle me tourne rapidement le dos et s’élance en direction de la pièce d’où provenait le bruit. Sa voix résonne dans le couloir : « Bon sang Axel je t’ai déjà dit de ne pas toucher aux meubles tout seul, les meubles on les bouge à deux. » Elle ne semble pas avoir perdu de son autorité. Déjà adolescente elle aimait diriger les choses. Je lance un dernier regard en direction des chiots et me rapproche de la salle : « Ne bouges plus, je vais te chercher une poche de glace. » Elle ressortit de la salle, et passa à côté de moi comme une flèche tout en me criant : « Désolée, on a des soucis. » Je ris avant de lui répondre, le sourire toujours aux lèvres :  « J’avais cru comprendre … » Elle ne me laisse pas le temps de continuer ma phrase : « Si tu veux quelque chose en particulier, adopter ou acheter de la nourriture, des accessoires je reviens dans cinq minutes. » Me dit-elle tout en retirant ses gants avant de se précipiter vers une autre salle. Elle en ressortit quelques secondes plus tard et me passa devant sans un regard avant de retourner dans la salle où se trouvait la personne blessée. Je fis de nouveau quelques pas en direction de ladite salle lorsque la tête de Madison surgit de l’encadrement de la porte : « Est-ce que ça t’embêterait de nous rendre un petit service ? » Je hochais la tête, m’avançant un peu plus près. « Est-ce que tu pourrais nous aider à nous débarrasser d’un meuble bancal ? Je n’y arriverais pas toute seule avec ma force de moineau et comme tu sembles avoir bien gagné en muscles contrairement à moi… » Je souris franchement lorsqu’elle fit allusion à sa force de moineau - ce qui n’avait donc pas changé en dix ans - et à ma prise de muscles. J’avais vieilli, j’avais muri, j’étais devenu un homme.  « Bien sur … C’est vrai qu’il faudrait que tu songes à développer un peu tes bras.» lui dis-je en passant à côté d’elle tout en lui pinçant doucement le bras. Sans faire attention, j’avais réduit la distance invisible qui nous séparait. J’agissais comme lorsque j’étais adolescent, comme s’il n’y avait pas autant d’années qui nous séparaient de cette époque. Je me dirigeais rapidement vers le meuble à déplacer. Mon physique ne montrait peut-être pas de gros muscles bien gonflés, mais j’avais assez de forces pour le faire tout seul :  « Je m’en charge. Tu vas te blesser Madie ! » Je ne contrôlais plus rien, comme si j’étais incapable de lui parler autrement. Une fois que le meuble fut placé au bon endroit, je frottais mes mains avant de serrer et desserrer les poings pour dégourdir mes doigts.  « Brisbane depuis 14 mois alors… T’as déjà fait beaucoup de mariage ici ? » Lui demandais-je tout en sortant de la salle.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyJeu 31 Mar 2016 - 19:03


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ft. Castiel & Madison


 
« Your past has given you the strength and wisdom
you have today. Don't let it haunt you. »
Madison avait de la chance de ce côté-là, elle n’avait aucun proches accidentés ou malades, mais elle comprenait tout à fait comment il pouvait se sentir alors elle se montra empathique. Cela devait bien lui changer les idées de venir au refuge, tout comme elle, des souvenirs commençaient peu à peu à faire surface, elle se souvint d’une fois où ils étaient allongés dans l’herbe en train de parler d’un hypothétique futur ensemble, ils étaient tous les deux d’accord sur le fait qu’ils devraient avoir des animaux, qu’ils seraient leurs bébés. Cette pensée lui donnait envie de sourire, mais elle se retint, sourire alors qu’ils parlaient du coma de Jay pourrait porter à confusion. Heureusement les deux anglais changèrent de sujet pour passer à un sujet plus léger, cela de sa vie, elle ne donnait pas énormément de détails, elle se contentait de dire l’essentiel. Il lui disait qu’il était content que cela se passe bien pour elle, elle voyait bien que c’était sincère, elle fit un mouvement d’épaule. « Ça se passe bien, je dirige ma propre affaire. » Elle était assez fière d’elle de ce point-là, être à la tête d’une affaire alors qu’elle n’avait même pas encore trente ans c’était quelque chose, elle n’aurait jamais eu cette opportunité si elle était restée à Londres, Castiel serait certainement étonné de voir qu’elle vivait dans un grand appartement toute seule dans un quartier qui n’était pas mal famé. D’ailleurs elle se demanda où est-ce qu’il pouvait bien vivre, certainement pas à redcliffe sinon elle aurait été amenée à le voir souvent, si sa famille n’était pas riche elle aurait parié sur le quartier de fortitude valley, où se trouvait le Canvas, un quartier très vivant. Madison était tellement dans ses pensées qu’elle ne fit même pas attention au fait qu’il ait tourné son regard vers ses mains à la recherche d’une bague, chose qui lui aurait difficilement échappé dans d’autres conditions puisqu’elle avait toujours été du genre observatrice. Elle n’aura pas le temps de lui poser de question puisqu’un bénévole n’en fit qu’à sa tête, se blessant bêtement en essayant de déplacer un meuble trop lourd pour lui. Une fois qu’elle avait terminé de s’occuper de lui, elle demanda de l’aide à son ex, sa propre critique sur sa force lui valu d’être taquinée et même pincée. « Hey ! » Il fallait croire qu’il avait toujours quinze ans dans sa tête. Elle essaya de soulever le meuble, mais elle grimaça bien vite, il était plus lourd qu’elle ne le pensait. Castiel lui fit comprendre rapidement qu’il s’en chargeait et recommença à l’appeler par son surnom, c’était étrange, il y a encore une dizaine de minutes ils se parlaient presque comme de vulgaires connaissances et là ils recommençaient presque à se reparler comme s’ils n’avaient jamais été séparés. La brunette le remercia et le suivit en dehors de la salle, il n’attendit pas bien longtemps avant de la questionner. « Oui j’en ai fait pas mal, plus que je n’en aurais fait en Angleterre, ce qui est normal le climat Australien est plus propice à la fête. » C’était en partie pour cette superbe météo qu’elle était venue ici, même si parfois elle râlait bien de devoir se mettre une tonne de couche de protection solaire pour ne pas finir comme une écrevisse, elle avait su garder son teint de porcelaine. Elle s’avança de quelques pas pour s’arrêter devant la vitre, les chiots commençaient à se réveiller, l’un d’entre eux baillait sans gêne, elle trouvait cette scène adorable, elle sourit.  « Les trois mousquetaires se réveillent, tu veux les voir ? » Question bête, comme s’il allait refuser de s’approcher de ces petites boules d’amour. L’organisatrice d’événementiel ouvrit la porte, s’approcha d’eux et souleva l’un d’entre eux, celui qui était dans le moins amoché. Elle le prit dans ses bras et lui assena quelques caresses sur le ventre des caresses qui semblaient l’enchanter au vu de sa mine réjouie. « T’aimes ça hein petit fripon. » Madison leva son regard pour regarder le chanteur. « Est-ce que tu as déjà des animaux ? Ou est-ce qu’ils pourraient t’intéresser ? On a souvent du mal à faire adoptés les animaux comme eux, les gens ont peur qu’ils agissent de manière agressive... » C’était débile, la plupart des animaux n’étaient pas rancuniers envers l’espèce humaine, il la pardonnait beaucoup trop facilement en échange d’un peu d’affection et de nourriture ou même sans rien. L’organisatrice d’événementiel ne pouvait pas les prendre avec elle, cela aurait été très contraignant entre l’absence de jardin et le bruit, elle s’attirerait des problèmes avec ses voisins en gâchant la douce tranquillité de son étage.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyMar 5 Avr 2016 - 22:38



Madison & Castiel
Parler boulot pour nous éviter de nos épancher sur nos vies privées respectives. Bien joué Castiel. C’était encore trop tôt. Je n’étais pas prêt à savoir si elle partageait sa vie avec quelqu’un, si c’était juste un homme qu’elle voyait de temps en temps, ou un petit ami ou pire encore un fiancé ou un mari. Merde. Je ne voulais pas penser à ça. Même si dix nous séparaient de notre vie commune, je ne pouvais pas envisager ça. Lorsque je la regardais, je la voyais encore entre mes bras, ses longs cheveux bruns caressant ma peau… Merde. Je débloquais totalement : « Ça se passe bien, je dirige ma propre affaire. » Sa voix me rappela à la réalité. Alleluiah. J’espérais qu’elle n’ait pas lu dans mon regard ce qui me traversait l’esprit. Un sourire, du genre gentil, se plaqua sur mes lèvres et je hochais la tête, impressionné. Le meuble fut déplacé en quelques secondes et je revins vers me poster devant elle. Les mariages. Il ne devait pas y en avoir six par mois, mais le peu qu’il devait y avoir à faire devait prendre pas mal de temps à organiser. Parler mariage me fit un pincement au coeur. Je voyais comment celui de mes parents avait terminé et ça me rendait amer. Même en imaginant mon futur, je n’étais pas sur de vouloir me marier un jour. Mais un mariage signifierait que j’ai trouvé la bonne personne… Et pour l’instant… Le visage de Blake s’imposa à moi. Etait-elle la bonne ? Et si elle souhaitait se marier un jour, serais-je prêt à dire oui pour qu’elle ait son mariage ? Tant de questions auxquelles j’étais incapable de répondre.

« Oui j’en ai fait pas mal, plus que je n’en aurais fait en Angleterre, ce qui est normal le climat Australien est plus propice à la fête. » Je haussais les sourcils tout en la suivant. Doucement, nous nous rapprochions des chiots que je regardais quelques minutes auparavant. Alors que je fixais les chiots, à l’instar de Madison, je vis le sourire de cette dernière se refléter dans la vitre. Mon visage pivota vers elle. Je retrouvais ce sourire jeune et plein de vie, ce sourire qui m’avait fait craquer lorsque je n’étais encore qu’un adolescent en pleine crise existentielle. C’était elle qui m’avait remis sur le droit chemin, c’était ce sourire qui m’avait empêché de participer à ce pari débile, c’étaient ces yeux pétillants qui m’avait obligé à surveiller mes meilleurs potes lors de cette soirée chez moi. Bordel. Je me passais une main sur le visage.  « Les trois mousquetaires se réveillent, tu veux les voir ? » Je souris à mon tour en entendant le surnom qu’elle leur avait donné. Ils étaient si adorables. Si jeunes et si nouveaux dans ce monde. C’était cruel. Cruel de leur avoir fait tant de mal.  « J’aimerai beaucoup ouais ! » Lui répondis-je avant qu’elle n’ouvre la porte, nous fasse entrer avant de la refermer derrière moi. Madison en attrapa un, le moins abimé de tous et lui gratta doucement le ventre. Sa mine réjouie me fit sourire, il jappa légèrement, quelques cris de bonheur. « T’aimes ça hein petit fripon. » C’était évident qu’il adorait ça. Comment cette boule de poils, qui n’avait connu que la haine et la douleur, ne pouvait-elle pas apprécier un moment de pur bonheur et d’amour ? J’approchais doucement mon index pour ne pas l’effrayer et lui caresser le museau à l’aide du dessus de mon doigt. Son museau mouillé me laissa une trace sur la peau. « Est-ce que tu as déjà des animaux ? Ou est-ce qu’ils pourraient t’intéresser ? On a souvent du mal à faire adoptés les animaux comme eux, les gens ont peur qu’ils agissent de manière agressive... » Me demanda la jolie brune en levant son regard lumineux vers moi. Je lui offris un sourire en coin tout en fixant la petite boule de poils :  « Ouais, j’ai récupéré un chat ici, quelques semaines après que je sois arrivé. En fait, c’est moi qui l’ai trouvé dans la rue. Je l’ai amené ici. Il était dans un sale état. Son visage était tout tuméfié et plein de sang, et il n’avait plus que la peau sur les yeux. Je suis revenu chaque jour pour savoir comment il allait. C’était une femelle. Puis lorsqu’elle a commencé à aller mieux, j’ai tout fait pour lui trouver une famille. Mais personne ne voulait d’un chat ayant un oeil en moins. Puis … J’ai pas pu la laisser là, j’ai pas pu l’abandonner. Alors je l’ai récupérée. Harley est extraordinaire. Elle m’apporte tellement … » Je lui débite tout ça sans la regarder une seule fois. Je lui dévoile tellement de moi d’un coup. Je ne veux pas qu’elle lise quoi que ce soit dans mon regard. Je me détourne d’eux pour me diriger vers les deux chiots qui dorment encore. Je ne les touche pas de peur de les réveiller. Je les regarde seulement. Mon regard s’accroche à celui qui n’a plus que trois pattes.  « Si je m’écoutais une seconde de plus, je récupérerai les trois, mais je ne peux pas… » Lui répondis-je. Puis Harley - je lui avais donné ce prénom pour la marque de moto que j’adorais - ne supporterait pas de voir son espace vital envahit par trois chiots.  « Mais je ne vais pas pouvoir abandonner celui qui a perdu une patte. Les gens ne voudront jamais le récupérer. Ce sera encore pire que pour Harley… Un chien à trois pattes… qu’elle famille voudrait d’un pauvre chiot boiteux ? » Je secoue la tête, dégouté par les mentalités. Les familles veulent des animaux mais il faut que ces derniers soient en parfaite santé, qu’ils ne soient pas malades, qu’ils n’aient aucun problèmes, qu’ils soient beaux, qu’ils aient le poil de tel manière et les yeux de telle couleur … Ils me répugnent à vouloir la perfection, sans s’apercevoir que ces animaux blessés méritent autant - si ce n’est plus - d’amour que n’importe quel autre.  « Je vais l’adopter ! » Ce sont souvent ces animaux là qui sont les plus doux, les plus gentils et les plus reconnaissants. Je lève la tête vers Madison pour lui offrir un sourire doux et vrai.

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Message(#) Sujet: Re: MADIEL ≈ Like an animal MADIEL ≈ Like an animal EmptyJeu 7 Avr 2016 - 18:17


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« Your past has given you the strength and wisdom
you have today. Don't let it haunt you. »
Le thème du mariage n’avait pas l’air très plaisant aux yeux de Castiel, avait-il lui-même été marié ? Était-il divorcé à l’heure actuelle ? Elle avait du mal à y croire, mais c’était possible, après tout les coups de foudre existaient et l’avaient frappés à deux reprises, mais elle n’aimait pas cette idée qu’il ait pu s’engager avant elle, qu’il se soit tellement épris d’une femme qu’il lui ait demandé sa main alors qu’elle il ne l’avait pas plus retenu que ça, comme beaucoup la brunette avait eu le fantasme que son premier soit son dernier, hélas cela n’arrivait qu’à une poignée de personnes et elle n’en faisait pas partie. Est-ce qu’elle aurait pu le récupérer si elle avait essayé de courir après lui ? Elle n’en savait rien, elle avait préféré se tenir le plus loin possible de lui, mais maintenant qu’elle se retrouvait avec lui dans un endroit plus intime que le Canvas elle était toute chamboulée. Heureusement que les chiots étaient là pour lui remettre les idées en place. Rapidement les deux anglais entrèrent à l’intérieur de la pièce et la jeune femme prit un des bébés pour le dorloter, il réagissait très bien et ne semblait pas avoir peur du rapprochement de son ex, cela la convint d’essayer de le faire adopter, au moins l’un des trois ça serait déjà bien. Castiel lui apprit qu’il avait déjà adopté un animal, un chat qu’il avait prénommé Harley, un choix qui ne l’étonnait guère étant donné qu’il était déjà un grand amateur de motos lors de son adolescence, il en possédait une qui limitait la vitesse autorisée pour un jeune de son âge, mais tout passait lors qu’on possédait Wildworth comme nom,  elle avait donc pu enfourcher sa bécane en rendant folles de jalousie de nombreuses lycéennes qui rêvaient d’être à sa place. Le discours que tenu son premier amour la fit encore plus sourire, son sourire était désormais aussi large que celui qu’elle faisait lorsqu’elle le croisait dans les couloirs du lycée lorsqu’elle ne le connaissait pas encore personnellement. Il commença à lui parler de celui qui n’avait plus qu’une seule patte, c’était drôlement généreux de sa part de prendre celui qui était le plus handicapé.« Super ! J’espère qu’Harley n’est pas trop jalouse, au pire cela lui permettra de s’habituer à d’autres à d’autres animaux, de se sociabiliser. » Elle devait déjà l’être un minimum si elle avait passé plusieurs semaines au refuge, mais elle ne connaissait rien de son passif alors elle ne pouvait rien affirmer sur elle. « Je vais chercher le formulaire. » Madison déposa le chiot à côté de ses frères et sortit de la pièce. La jeune femme passa à côté de la secrétaire, qui était au téléphone, fouilla quelque peu les papiers et finit par trouver son bonheur. Elle rejoignit Castiel, déposa le formulaire et un stylo sur un meuble. « Voilà. » Le questionnaire n’était pas bien long à remplir, il devait donner son nom, son prénom, son adresse et devait préciser certaines choses, il devait dire s’il avait déjà possédé des animaux auparavant et s’il vivait avec des enfants, la dernière case la raidit, elle ne voulait pas savoir s’il en avait alors elle détourna son regard l’espace de quelques secondes le temps qu’il termine de tout remplir. Alors qu’elle comptait prendre le formulaire, Angie fit soudainement son apparition en passant sa tête à travers la porte. « Désolée de te déranger, mais on a besoin de toi, j’ai reçu un appel d’une femme assez âgée, à moitié paralysée, elle a dit qu’il y avait un chat mal en point en bas de son immeuble et comme il se situe à Redcliffe je me disais que tu pourrais le récupérer, le garder chez toi et le ramener le lendemain ? Cela t’éviterait de faire demi-tour. » « Euhm oui bien sûr. » « Je m’occupe de la finalisation de l’adoption. » « D’a…d’accord. Bon ben comme le devoir m’appelle j’y vais, au revoir Castiel. » Elle quitta la pièce à vive allure, la secrétaire ne s’en était pas rendu compte mais, elle venait en quelque sorte de lui enlever une épine du pied, elle était soulagée parce qu’elle se doutait qu’une fois le chiot adopté ils auraient certainement tenu des discours de politesse, promis de se revoir, de se parler pour savoir où en était l’autre et elle n’était pas encore prête pour ça, peut-être qu’elle ne le sera jamais…
Fin du rp

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