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 Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyJeu 9 Fév 2017 - 0:33



NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

La main de Phoenix s’est attardée sur ma hanche et il m’a demandé de mettre sa boisson de côté parce qu’il avait un « truc à régler » avant. Des cris ont fusé autour de nous et j’ai réalisé qu’une troupe de badauds s’était rassemblée en une sorte d’arc de cercle. En son centre, un type sautillait lourdement d’avant en arrière en donnant des coups de poings à un ennemi imaginaire. J’avais un pressentiment désagréable dans les tripes qui se confirma quand j’ai vu Phoenix enrouler ses mains dans de longues bandelettes. Merde alors, je n’arrivais pas à croire qu’après toute la violence dont nous avions été témoins et acteurs aujourd’hui, il avait encore envie de se lancer dans un combat clandestin. Il s’est extirpé de sa Kutte et de son tee-shirt, et je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer les lignes harmonieuses de ses muscles qui roulaient sous sa peau d’albâtre. Immédiatement, la clameur s’est intensifiée autour de nous et mon prince charmant a rejoint son adversaire qui lança immédiatement les hostilités, avec un stratagème plutôt lâche, au demeurant. J’étais écœurée. Heureusement, Phoenix l’a esquivé sans mal, profitant de l’occasion pour lui donner un petit cours particulier. Une main devant mes lèvres, j’ai laissé échapper un petit rire amusé, qui s’étrangla rapidement dans ma gorge comme le gorille frustré répliqua en tabassant la gueule de mon motard avec une force qui me paraissait foutrement disproportionnée. « Hey, don’t worry kid » j’ai entendu Kyte marmonner à mon oreille. Il a posé ses mains sur mes épaules, faisant mine de masser les muscles tendus de ma nuque, et a ajouté de sa voix morne et un poil sardonique : « That other dude’s got nothing on your boyfriend. Looks like he didn’t lie about the pro boxer thing, eh? »

- I’m not worried.

J’ai répliqué en me dégageant de son étreinte, agacée par sa remarque. En vérité, j’étais tellement absorbée par le combat qui se déroulait sous mes yeux que je ne remarquais même pas à quel point mes doigts étaient crispés autour du verre que je tenais. Et pourtant, Kyte avait raison : Phoenix n’avait rien à envier à son opposant, autour duquel il se mouvait avec une souplesse féline mêlée de cette force brute qu’il contrôlait désormais avec une précision qui ne le rendait que plus dangereux. Il dégageait quelque chose de beau et de bestial à la fois, avec la sueur qui perlait sur sa peau fine et la lueur sauvage dans ses yeux, et il fallait admettre que c’était loin de me laisser indifférente. De toute évidence, je n’étais pas la seule dans ce cas car un groupe de nana s’est frayé un chemin parmi la foule, et j’étais prête à parier que leurs encouragements enjoués ne s’adressaient pas à l’autre bloc de glace à la mâchoire de prognathe. Et j’avais beau savoir que c’était absolument pas légitime, mais c’était pas loin de me hérisser, alors j’ai décidé de me reconcentrer sur le combat qui venait justement à une halte. Le Prognathe semblait peiner à rester sur ses pieds, et même moi je pouvais voir qu’il ne ferait pas long feu. Pourtant, ce con a essayé de ramasser son honneur en provoquant Phoenix une ultime fois. Ça n’a pas coupé : il a échoppé d’une droite qui l’a envoyé directement au sol où son égo se trouvait déjà depuis le début du combat. Un type a levé le bras de Phoenix et j’ai senti un soupir de soulagement s’échapper de ma poitrine. Autour de moi, Kyte, Glider et les autres se sont mis à beugler tellement fort que leurs voix couvraient totalement mes applaudissements pourtant convaincus. Un sourire aux lèvres, je les ai regardés se jeter sur lui pour le rincer d’éloges et j’ai senti une sorte de fierté foutrement mal placée irradier dans ma poitrine. Un sentiment qui s’est évidemment amplifié quand mon boxeur s’est dirigé vers moi, avec ce sourire victorieux qui illuminait tout son visage et faisait pétiller ses yeux. A ce stade, j’étais pas certaine de pouvoir lutter contre l’envie dévorante d’agripper sa taille et de presser mes lèvres contre les siennes, alors j’ai accueilli la distraction de Ryder avec un profond soulagement. Ça m’a laissé quelques secondes pour me reprendre et ensuite j’ai hoché la tête pour lui signifier que oui, j’étais prête à m’arracher.    

- You’re quite somethin’ when you fight, t’was beautiful.

J’ai dit en lui emboitant le pas. Il a accepté le compliment avec une certaine classe dont ne bénéficiaient clairement pas les beaufs excités qu’on laissait derrière nous. J’avais beau essayer de ne pas écouter ce déferlement de remarques souvent sexistes, certains gueulaient tellement fort que c’était impossible. « What a fine butt. I’d tap that! » lança quelqu’un, ce à quoi Kyte s’empressa de défendre mon honneur en beuglant à son tour : « Hey, watch your mouth. It’s my kid you’re talking about, asshole. » Et puis il a ponctué ces belles paroles en braillant plus fort que tout le monde un encouragement de son cru : « show him dude how vegan chicks treat that kinda meat, eh! » Je lui ai lancé un coup d’œil courroucé par-dessus mon épaule et il a levé les mains comme pour s’innocenter, ce qui me blasa plus encore. Phoenix, lui, ça le faisait marrer. J’aurais probablement pu lui en vouloir s’il n’avait pas finement entreprit de me dérider avec cet humour léger qui le caractérisait. J’ai haussé les sourcils et laissé échapper un petit rire surpris.

- You know what, that wouldn’t even surprise me. J’ai plaisanté en lui tendant le cocktail viril du barman. C’mon, drink up. You’ve earnt it.

Évidemment, j’étais loin de m’imaginer que cette spécialité était une sorte de cadeau empoisonné, mais j’ai tout de suite compris que quelque chose ne tournait pas rond quand j’ai vu Phoenix relever une petite tête désespérée vers moi en clignant des yeux avant d’avaler sa généreuse gorgée. Et puis l’instant suivant, il s’est mis à gueuler que cette merde venait de lui arracher la gueule. J’ai pincé mes lèvres pour contenir mon hilarité alors même qu’intérieurement je débattais entre le couvrir de baisers (pour l’apaiser, ça va de soi) ou présenter mon canif au barman pour lui faire sentir ce que je pensais de sa petite boisson. Au final, Phoenix est parti dans un grand rire contagieux et un peu surprenant, si bien que je n’ai pas pu retenir le mien plus longtemps.

- Shit, I’m sorry Charming. I had no idea. J’ai rigolé en attrapant la bière qu’il me tendait. Puis je l’ai levée vers lui. Sláinte!

On s’est aventurés dans les petits couloirs vieillissants du motel, et Phoenix ne rigolait plus vraiment, tout d’un coup. Il a introduit la clef dans la serrure et a ouvert la porte d’un coup d’épaule avant de s’écarter pour me laisser passer. Le décor était assez vétuste, avec un mobilier en bois vieillissant et une moquette usée par les années. J’ai à peine eut le temps de poser mon sac à dos et les bières à côté du lit double que Phoenix a poussé une exclamation derrière moi, décrétant qu’il devait absolument prendre une douche parce qu’il était couvert de sueur. Je lui aurais bien expliqué que c’était loin de me déranger, mais il ne m’en laissa pas l’occasion car il colla un baiser sur mon front et disparu derrière la porte de la salle de bain. Je suis restée clouée sur place, étrangement consciente des bruits que faisaient ses fringues en glissant sur le sol.  

- Bloody hell, pull yourself together Jaimie.

J’ai murmuré pour me rappeler à l’ordre. Je n'avais aucune envie de me mettre à fantasmer sur le corps sculptural de mon boxeur, alors j’ai profité de sa douche pour me rentrer utile. J'ai rempli une petite poubelle en plastique de glaçons à la machine que j'avais repérée dans le couloir, puis j'y ai entreposé nos bières à côté du lit. Ensuite, j'ai foutu mes pompes dans un coin et j'ai fouillé dans mon sac à la recherche de mes victuailles, qui faisaient sacrément la gueule après leur rencontre imposée avec le jerricane d'essence. Un peu dépitée, j'ai tout de même étalé quelques fruits frais et secs, mes barres de céréales et des cookies sur les draps pour qu'on puisse piocher dedans. On avait quasiment pas mangé de la journée et je commençais sérieusement à le ressentir, alors j'ai pas attendu son retour pour calmer mon estomac. J'ai terminé avec une poignée de noix de cajou mais j'ai momentanément oublié de l'avaler car mon regard s'est posé sur Phoenix qui venait de sortir de la salle de bain seulement vêtu d'un caleçon blanc. J'ai rapidement détourné les yeux, plongeant dans mon sac dans un énième effort visant à éviter ce terrain dangereux autour duquel mes pensées s'acharnaient à rôder.  

- It’s been a long day, j’ai baragouiné en fourrant discrètement mon slip de rechange dans la poche de mon jean. I’m gonna hop in the shower too. J'ai attrapé une pomme et une banane sur mon lit et les ai déposées dans ses mains en passant. Get some vitamins champion, you must be starvin’.

J'ai ajouté avec un sourire et je me suis faufilée un peu rapidement dans la salle de bain. J'ai attaché mes cheveux, entreposé mes fringues sur le lavabo et sauté sous la douche. L'eau s'est mise à couler avec un crachotement douteux, mais j'ai quand même eu l'impression agréable de me débarrasser de la crasse et de la fatigue de la journée. Je devais être un peu trop à l'aise d'ailleurs, parce que je me suis bientôt mise à m'imaginer que c'étaient les mains de Phoenix et non les miennes qui savonnaient ma peau. Alors bien sûr, la culpabilité n'a pas tardé à me rattraper et j'ai dû me rappeler que le sexe, c'était déjà pas vraiment mon truc avec Joshua donc il n'y avait aucune raison pour que j'apprécie l'expérience avec un type que je venais de rencontrer, aussi charmant soit-il. Ça me fit un peu l'effet d'une douche froide. Avec un soupir déterminé, je me suis enroulée dans une serviette trop rêche et j'ai étudié mes vêtements sans grande conviction. Maintenant que j'étais propre, ça m'embêtait pas mal de les remettre alors que je les avais traînées toute la journée. J’ai donc eut la brillante idée de les nettoyer au lavabo en me disant qu’avec un coup de sèche-cheveu, je pourrai les remettre immédiatement. Je n'avais évidemment pas prévu que ce traitre puisse être en panne.

- You’ve gotta be shittin’ me.  

J’ai soupiré en reposant le minable appareil. Y’avait pas à dire, je me sentais bien conne avec mes fringues trempées entre mes mains et rien à me mettre sur le dos. J’avais beau tourner le problème dans tous les sens, je n’avais que deux options. Et comme je n’avais aucune envie de passer toute la nuit enfermée dans la salle de bain en attendant que mon débardeur daigne sécher de lui-même, la solution s'est imposée d'elle même. Ma serviette resserrée autour de moi, j’ai timidement entre-ouvert la porte de la salle de bain pour passer ma tête.  

- Eh… Phoenix? Would ye mind if I borrowed one of your shirts? My clothes are soakin’ wet and I don’t have any spare to put on me back.

J'essayais d'avoir l'air à l'aise mais je me sentais plutôt vulnérable, et j'ignorais si c'était lié à cette situation ou bien aux pensées qui m'avaient assaillie sous la douche. Heureusement, Phoenix a tôt fait de me dépanner et je me suis aussitôt réfugiée derrière la porte. J'ai enfilé mon shorty et son tee-shirt puis je me suis étudiée dans le miroir encore couvert de buée. Sur lui j'avais déjà remarqué que ses fringues taillaient un peu grand, alors autant dire que sur moi ça tombait jusqu'au milieu de mes cuisses, et c'était tant mieux. J'ai entrepris de démêler mes cheveux à l'aide de mes doigts et j'ai pas pu m'empêcher de remarquer que le design qui décorait ma chemise de nuit d'appoint était le même que celui qu'arborait la Kutte de Phoenix. Ça m'a fait marrer, parce que je me suis encore demandée comment je m'étais retrouvée à porter les couleurs d'un club de motards, dans un motel merdique au milieu du désert australien. Mais au fond de moi, je savais que pour rien au monde je ne troquerais cette aventure pour un weekend à la maison. Mais ça me perturbait et je préférais ne pas y penser, alors je me suis décidée à sortir. J'ai vaguement hésité sur le pas de la porte mais j'ai croisé le regard de Phoenix et son sourire m'a mise instantanément à l'aise et j'ai décidé d'oublier mes réticences.  

- Thanks again.

J'ai dit en le rejoignant sur le lit où il se livrait à quelques étirements. Ça m'a fait sourire, parce que je n'aurais pas imaginé qu'il était le genre de mec à être aussi prévoyant. Mais je supposais que ce n'était pas si surprenant, parce qu'on ne devenait pas boxeur professionnel en faisant n'importe quoi avec son corps. A un moment, il a eu l'air de galérer pour trouver un appui alors je me suis redressée sur mes genoux et j'ai attrapé son avant bras.

- Here, let me help you.

J'ai tiré son bras vers moi avec un mélange de délicatesse et de fermeté, me laissant guider par sa voix et les résistances naturelles dans ses épaules. Ensuite, j'ai fait la même chose de l'autre côté. Et c'était peut-être sa musculature qui voulait ça, mais j'avais l'impression qu'il restait pas mal tendu en dépit de ces exercices. J'ai cherché une idée qui pourrait le soulager, et j'ai réalisé que l'ironie du sort voulait que je donne raison à nos pères de cœur, en quelques sortes.  

- You know what; I think Glider might be right actually. What you need is a massage. J'ai décrété avec amusement tout en fouillant dans mon sac.I always have some arnica oil with me when I’m on a run with Kyte. I use it on bruises mostly but I’ve heard it’s good for muscle tissue too.

Pendant que je parlais, j'ai versé l'huile dans mes mains et je les ai frottées entre elles pour les réchauffer. Je m'apprêtais à les poser sur les épaules de Phoenix quand un doute m'arrêta.

- That ok? J'ai demandé en cherchant son regard.

J'ai attendu d'avoir sa permission pour me positionner derrière lui et j'ai étalé l'huile sur sa nuque et ses épaules avec des gestes lents. Ensuite, j'ai essayé d'insister davantage sur les zones qui me paraissaient les plus tendues, en espérant que mon massage servirait à quelque chose - ou au moins que ça lui ferait plus de bien que de mal. De mon côté en tout cas, j'étais loin de trouver la situation désagréable.

- So how did you start boxing?

J'ai fini par demander. Phoenix m'intriguait, et je crevais d'envie d'en apprendre plus sur lui et ce qui avait façonné la personne qu'il était aujourd'hui. Et puis si je devais être totalement honnête, je sentais aussi que j'avais besoin d'une distraction pour lutter contre la tentation grandissante d'étendre mon massage à des zones un peu trop éloignées de ses épaules.

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyJeu 23 Mar 2017 - 22:30



nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
Je suis resté un moment sous la flotte, histoire de bien me calmer. Et pour le coup le jet d'eau qui me cramait et givrait la gueule à intervalle régulier c’était plutôt un bon allié. Ensuite j’ai décidé d’arrêter le massacre, je me suis séché, j’ai enfilé un calbut et je suis sorti de la salle de bain pour aller me chercher un truc à boire. Là, j’ai aperçu Jaimie du coin de l’œil, qui avait les joues pleines et le regard fixé sur moi comme un rongeur prit dans les fards d'un camion. Ça faisait drôle, sur le coup, et le temps que l'information remonte au cerveau j’ai dû m’y reprendre à deux fois pour la regarder dans toute sa splendeur. J'ai pas pu m'empêcher de rigoler un peu mais ensuite j’ai baissé les yeux vers le lit et quand j'ai réalisé qu’elle y avait installé plein de fruits et cookies et barres de céréales et autres trucs à l’allure vachement saines dont je voyais jamais la couleur, je suis resté comme un con planté sur place. Elle s'est levé pour aller prendre sa douche et sur le chemin elle a déposé une banane et une pomme dans ma main et je sais pas trop pourquoi mais ça m’a drôlement touché et je me suis retrouvé à sourire un peu comme un gland. Je l’ai suivi des yeux jusqu’à ce que la porte de la salle de bain se referme et j’ai dû pas mal lutter pour pas aller l’y rejoindre le plus naturellement du monde. Histoire de la remercier comme je savais le faire. Avec des gestes. Sur son corps. Sous la douche. Quand j’ai compris que mon esprit s’était encore carapaté bien trop loin du chemin de la droiture j’ai secoué la tête pour me rappeler à l’ordre. Bordel à queue si je partais en vrille pour une poignée de fruits je préférais même pas imaginer ce que ça allait donner de dormir contre elle. Ensuite je me suis rappelé que Ryder et Kyte partageaient notre piaule et qu’inévitablement ça m’aiderait à contenir mes ardeurs. D’ailleurs l’image du grand type louche accroché au cul de mon pote m’avait déjà bien calmé, d'un coup. J’ai rigolé et j’ai sorti une cigarette de mon futal qui jonchait le sol. J’allais l’allumer quand une petite voix m’a suggéré que c’était une idée de merde, avec Jaimie qui était pas fumeuse et qui mangeait des fruits frais… Alors je l’ai rangé, je me suis laissé tomber sur le lit et putain ça faisait un bien fou de poser son cul ! C’est aussi le moment où j’ai compris que je crevais la dalle et que chaque muscle de mon corps avait décidé de me tarter la gueule pour les avoir malmenés toute la journée. Alors j’ai croqué dans ma pomme, les yeux rivés sur le plafond, et je me suis demandé encore une fois comment une fille comme Jaimie se retrouvait dans ce genre d’endroit avec un mec comme moi.

Quand la porte de la salle de bain s’est ouvert quelques rêveries plus tard et que Jaimie m’a interpellé d’une petite voix confuse pour me dire qu’elle avait pas de change, j’ai pas pu m’empêcher de sourire un peu. Et je sais pas trop si c’était la situation qui m’amusait ou bien si je me foutais de ma propre gueule par anticipation du moment où je devrais la voir dans mon t-shirt et rester concentrer sur ma mission « pas touche ».

- No problem darling!

Je me suis redressé, j’ai fouillé dans mon sac et je lui ai sorti un t-shirt du club qu’elle s’est empressé s’agripper comme un animal furtif à qui on tend des victuailles avant de me remercier et de disparaitre à nouveau derrière la porte. Elle était pas mal farouche, Jaimie. Et je pouvais pas la blâmer étant donné l’allumé avec qui elle avait atterri. Je suis retourné m’étaler sur le lit et j’ai entrepris de faire quelques étirements pour que mes muscles me foutent la paix. Je me faisais une note à moi-même de ralentir le rythme sur les bastons si je voulais pas finir en marchant comme un putain de papy cowboy avant la fin du road trip, quand la tête de Jaimie est passée une nouvelle fois dans l'encadrement de la porte. Elle avait l’air hésitante alors j’ai fait un sourire qui se voulait rassurant pour l’inviter à me rejoindre et c’est ce qu’elle a fait. J’ai essayé de pas trop regarder ses jambes mais ma parole même dans mon t-shirt trop grand on pouvait voir qu’elle était sacrément bien roulée de partout. J’ai repris mes étirements pour penser à être chose, elle m'a même filé un coup de main ce qui était vraiment chic de sa part, et puis ensuite elle a décidé de « m’aider » en me proposant un massage. On va pas se mentir, j’ai bien dégluti. Et puis ensuite j'ai repensé au papy cowboy que j'avais pas trop envie de devenir et j’ai acquiescé. Alors elle a sorti une petite huile de son sac et elle commencé à me tartiner le dos et moi j’essayais de garder une expression neutre et une position à la désinvolture alors qu’en réalité j’étais tendu comme une arbalète. Elle a continué de me masser comme ça pendant un moment et mazette c’était tellement agréable ses mouvements lents et ses mains douces sur ma peau que j’ai fini par me détendre et laisser échapper un espèce de ronronnement rauque en enfonçant ma tête dans le coussin. Quand elle s’est mise à appuyer sur les zones les plus tendues j’ai pas mal déchanté - et j’ai bien gardé ma gueule dans le coussin histoire qu’elle voit pas trop les grimaces que je me tapais. Manque de bol pour ma pomme, elle m’a demandé comment j’avais commencé la boxe, ce qui voulait dire que j’étais sensé parler. Je me suis raclée le fond de la gorge en me redressant sur les coudes histoire de me laisser le temps de reprendre un peu mes esprits.

- Ryder.

La réponse me satisfaisait plutôt pas mal. J’avais jamais été très bavard, surtout quand il s’agissait de ma vie, et mes réponses monosyllabiques dissuadaient généralement les gens de chercher un peu plus loin. De toute manière quand ils essayaient malgré tout je savais les recadrer dare-dare. Avec Jaimie, c’était différent. Je savais pas trop pourquoi. Peut-être parce que ce qu’on vivait ensemble c’était des instants hors du temps, hors de la réalité presque... et ce soir, raconter ma vie, ça me semblait pas si difficile. J’ai réfléchis un moment à comment tourner le truc pour éviter de passer pour un taré ou pour un gosse persécuté, pour rester honnête sans pour autant parler de la raclure qui me servait de géniteur et qui, selon Robin, était probablement à la base de tout ce merdier, toute la violence. Cette époque où je baissais les yeux et levais les poings. Mais c’est mort, j’allais pas parler de lui. J’ai senti que je commençais à me raidir à nouveau, alors j’ai pris une grande inspiration et j’ai essayé de mon concentrer sur les mains de Jaimie dans mon dos, et alors j’ai arrêté de réfléchir - parce que clairement ça me faisait pas du bien - et je me suis juste lancé comme ça venait en espérant que je sortirais pas de conneries :

- When I was a kid I used to get into all kinds of troubles so I ended up fighting a little growing up you know and when I was 15 or so my teachers expressed so-called concerns regarding my “excesses of anger” and repeated fights and they ratted it all to the school’s shrink. Merde alors, quelle bande de baltringues. Des années après, j’en revenais toujours pas. Ils foutent leurs gosses entre les mains d’incapables pareils et ils se demandent pourquoi le monde se barre en couille. Quand j’ai repris la parole je pouvais clairement entendre le dédain ricocher contre chacun de mes mots, et je cherchais pas vraiment à m’en cacher non plus : I remember that tosser used words like "reactive aggressive behavior", "opposition disorder"… you know, pretentious bullshit words to say I had a problem with injustice. Well guess what mate when you got nothing but your fists to fight against it you kinda have to use them a little… I didn’t know hating injustice was an illness. J’ai secoué la tête avec les lèvres vachement serrées parce que ça m’énervait toujours, ces conneries. Anyway, he said I should enroll in a fighting sport of some sort to channel my energy or something. I didn’t give two shits what he had to say but then Ryder told me about his boxing club and how cool he’d be if we’d go together and I was bored out of my mind at the time so I though what the hell. Turned out it wasn’t all that bad. Je lui ai jeté un coup d’œil en souriant comme un chiard fier de sa blague et puis j’ai rebaissé les yeux vers le matelas. But in all seriousness, boxing was a bloody revelation to me. In the ring, there’s no injustice. You fight against an opponent of your category and you fight with the same weapon. And even when they get knocked down, the loser always gets back up again. And you hold out your hand to help them up. Boxing’s like the aristocracy of fighting. The noble fight, you know? So yeah, in the end I guess the shrink was right, boxing did bring me some kind of peace. It did better than that actually, it gave a meaning to the... thing, the fire inside… you know?

J’ai marqué une pause. J’avais un peu l’impression de m’être laissé emporter et ça me plaisait pas trop. Je me suis passé une main sur le visage. Il fallait absolument que je fasse diversion, que je redescende le niveau d'intimité.

- So yeah now I can fucking whoop people’s asses in style and get paid for it. What more could you ask for?

Je lui ai fait un clin d’œil et puis je me suis redressé.

- Cheers for the massage darling, you got magical hands.

J’ai un peu agité mes épaules pour souligner mon propos, pour essayer de la faire sourire et puis aussi pour changer le sujet de conversation, à savoir moi et mes envolées lyriques de connard bituré qui s’emballe un peu trop. Ensuite je me suis calé dans les coussins et j’ai tendu ma main vers la sienne pour l’inviter à me rejoindre sous la couverture si l’envie lui prenait.

- So what about you darling, where did you learn to fight? That was some pretty impressive moves you showed back there at the pub!

© Starseed
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Jameson Winters
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
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Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyJeu 30 Mar 2017 - 4:34


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Phoenix a ressortit la tête du coussin, et c’était pas plus mal parce que je commençais à me demander comment il faisait pour respirer. Il s’est relevé sur ses avant-bras, et lorsque qu’il a finalement ouvert la bouche, un seul mot en est sorti : Ryder. Ça m’a fait sourire parce que c’était visiblement son truc, de répondre à mes questions ouvertes par le nom d’une personne chère à son cœur. Je me suis encore demandé ce que ça faisait que d’avoir des amitiés aussi profondes, mais j’ai rien dit. Je sentais qu’il était sur le point d’ajouter autre chose, et j’avais pas envie d’interrompre le flot de ses pensées. Elles n’avaient pas l’air très agréable d’ailleurs, à en juger ses muscles qui se contractaient sous mes doigts à mesure que le silence se tissait entre nous. Alors j’ai ralenti et allongé mes gestes pour essayer de le détendre. Je ne sais pas trop si c’était grâce à mon massage, mais il a fini par prendre une grande inspiration et les mots se sont échappés de ses lèvres pour remplir la chambre de son histoire.

Sa voix basse vibrait sous la paume de mes mains et je l’écoutais silencieusement, avec un sourire au coin des lèvres, parce que je n’avais aucun mal à imaginer le gosse belliqueux qu’il avait pu être par le passé. Il m’a parlé de ses profs et du psy scolaire qui avaient essayé de le calmer, et ça se ressentait pas mal qu’il était encore tout plein de rancœur. Je me suis gardée de le lui dire, mais je trouvais qu’ils avaient eu raison. Que la violence, ça n’avait jamais réglé aucun problème. Mais Phoenix, il voyait les choses différemment. Il m’a parlé d’injustice et de comment ses poings étaient la seule arme qu’il avait pour lutter contre elle, sa voix toute chargée d’une sincérité brute mêlée d’amertume. Je crois qu’à ce moment-là, j’ai commencé à vraiment réaliser qu’on n’avait pas du tout eu la même vie, lui et moi, et ça m’a fait un pincement au cœur. J’ai posé ma main sur son épaule et j’y ai effectué une petite pression, comme pour lui apporter mon soutien ou lui faire savoir que je comprenais, en dépit de nos différences. J’ai cru qu’il allait développer, mais il m’a raconté comment Ryder l’avait convaincu de rejoindre son club de boxe et j’ai enfin compris ce que ce brave bougre venait faire dans l’histoire. Et puis Phoenix m’a adressé un de ses sourires goguenards qui faisaient pétiller ses yeux en concluant que finalement c’était pas une si mauvaise idée tout ça, alors j’ai senti les coins de mes lèvres s’étirer tout naturellement. J’ai secoué la tête avec un sourire indulgent et j’ai profité de cet instant de légèreté pour reprendre consciencieusement mon massage. Et alors que je ne m’y attendais plus vraiment, Phoenix est revenu sur l’injustice et sa vision chevaleresque d’appréhender la boxe. La pureté et la spontanéité de ses paroles ont traversé ma carapace ; et comme la dernière fois, lorsqu’il avait parlé de la liberté qu’il ressentait en traversant l’Australie à moto, quelque chose en moi s’est mis à vibrer à l’unisson avec ses envolées lyriques. Ça faisait une sorte d’écho, comme s’il mettait des mots sur ces ressentis enfouis tout au fond de mon cœur et que je ne conscientisais jamais qu’à moitié.  

- Aye, I know.

J’ai murmuré d’une voix un peu sourde, mes doigts effleurant désormais les contours du tatouage qui décorait son dos. J’ai compris que le ring pour lui, c’était probablement comme le tribunal pour moi, et qu’on était peut-être pas si différents tout compte fait. J’étais même à deux doigts de lui parler de tout ça. De lui raconter comment mon arme contre l’injustice c’étaient les mots, et que c’était pour ça que j’avais décidé de devenir avocate. Pour appliquer la loi et protéger les innocents : la nature et les animaux. And Justice For All! Et puis l’image de mes parents injectant des milliers à mon compte en banque pour payer mes dispendieuses études à Harvard s’est superposée à celle de Phoenix, le dos courbé, les mains dans les assiettes sales ou s’éreintant dans une salle de boxe pour parvenir à joindre les deux bouts. C’était indécent, et je ne savais pas quoi faire de ce sentiment, parce que je n’avais jamais eu honte de mes privilèges jusqu’à cet instant. J’avais pas envie que ça creuse un fossé entre nous, qu’il se mette à me voir différemment. Alors j’ai tout gardé à l’intérieur. Et puis Phoenix a déconné que la boxe c’était plutôt pas mal comme ça lui permettait d’être payé pour botter des culs alors je suis sortie de ma transe et j’ai rigolé avec lui, plus sereine.  

- Damn right, and I think you like it a wee bit too much!

J’ai plaisanté en me redressant à mon tour, le libérant de mes mains. Il m’a remerciée en agitant ses épaules et j’ai senti mes joues rosir de plaisir parce que j’avais pas l’habitude qu’on me complimente sur ce genre de trucs.  

- No problem charmin'.

J’ai faillis ajouter que le plaisir était pour moi mais ça me semblait un peu trop proche de la réalité pour être exprimé à voix haute, même sur le ton de la plaisanterie. Je me suis donc contentée d’attraper la main qu’il me tendait et de me glisser sous les draps, ravie de pouvoir couvrir mes jambes. Quelque part en route je me suis demandé si j’étais censée me coucher toute droite comme une frite à ses côtés ou bien m’installer contre son bras qui reposait négligemment sur le matelas. J’ai remis une mèche derrière mes oreilles pour me donner un temps de réflexion et un semblant de contenance. Et puis mon regard a croisé le sien et brusquement mes réticences m’ont semblé un peu stupides. Alors j’ai laissé mon bras s’enrouler autour de la taille de Phoenix tandis que je me calais confortablement dans le creux de son épaule. J’ai fermé les yeux, savourant la chaleur qui se dégageait de son corps, inspirant son odeur, mais j’ai rapidement dû les rouvrir parce qu’il m’a demandé où j’avais appris à me battre, prétendument impressionné par ma performance au bar.

- Yeah right, j’ai protesté avec un petit rire. I can scarcely handle my own; it’s not what I call fightin'. But thanks.

Mes doigts ont distraitement pianoté sur son torse et j’ai constaté avec surprise que je ne savais pas par où commencer. D’ordinaire, je ne parlais jamais de ces choses-là. Mes camarades d’université et collègues avaient vaguement conscience de mes engagements mais aucun n’en connaissaient la véritable nature. Pour eux comme pour Josh, mon véganisme n’était qu’une lubie, une sorte de caprice mignon dont on pouvait gentiment se moquer à table. Quelque part, ça me convenait, parce que je n’avais aucune envie de leur raconter la réalité du terrain ou de les laisser entrevoir la personne que je devenais quand je militais. Mais avec Phoenix, c’était différent. Cette partie de moi trop souvent réprimée se sentait libre d'exister et de s’exprimer pleinement.    

- After I met Kyte, he’d always take me on his missions. We’d go to farms and rescue animals, or break into slaughterhouses to disturb its employees and stop the massacre for a few hours. The people we’d stand up against, they’re not really the kind you can reason with – and believe me, I’ve tried. J’ai expliqué avec un sourire d’autodérision. Fallait voir la tête de Kyte et les « åååhh » désespérés qu’il gémissait à chaque fois que j’essayais d’entamer le dialogue. We got roughed up pretty bad a couple of times and after a while Kyte insisted I learn how to defend myself, because the day might come when he couldn’t have me back and then words wouldn’t do shite for me. He came to realise I can’t throw punches, and I’m too small to be threatenin' in that way, so he’s taught me a few moves, like how to stop people from comin' at me. Basic stuff. But I wasn’t the best student so he gave up fast. Ma lenteur et mon incapacité à le frapper le rendaient dingue. Il me disait que ça servait à rien, que je pensais trop avec ma tête et pas assez avec mon corps. Et j’avais pas la moindre foutue idée de ce qu’il voulait dire. Jusqu’au jour où j’ai pas eu d’autre choix. The rest, I learnt by experience. I quickly realised I’m not made of glass, and when adrenaline rushes through my veins, survival is the only thing that matters. It turns some sort of a switch in me. The thing I dread becomes the thing that’s gonna save me. Fear and doubt vanish, rage flows in. It’s kind of... empowering, you know?  

J’ai froncé les sourcils, parce que ça me faisait bizarre de lui raconter ces trucs que je n’avais jamais vraiment osé m’avouer avant. La sensation de plénitude qui m’envahissait lorsque l’instinct de survie prenait le contrôle pour m’ancrer dans le présent, mes sens en alerte et mon esprit focalisé sur un seul but. C’était marrant d’ailleurs, parce que Phoenix me faisait à peu près l’effet inverse. Quand j’étais contre lui comme ça, le reste du monde semblait ne pas exister. Ni le vieux rock craché par la sono usée sur le parking du motel, ni les beuglements de quelques derniers soulards sous la fenêtre de notre chambre. Juste la douceur de sa peau contre ma joue, nos doigts qui s’entremêlaient lascivement, et cette intensité enivrante qui m’électrisait autant qu’elle me terrifiait. C’était trop. J’ai ressenti une pointe de panique, comme si j’étais au bord d’un gouffre, alors je lui ai adressé un petit sourire et je me suis écartée un peu précipitamment pour me relever.

- Want me to show you? J’ai proposé en lui tendant la main pour l’inciter à me suivre. The moves… not the rage thing. Puis je lui ai fait un clin d’œil taquin et j’ai ajouté pour le convaincre : don’t worry charmin', I’ll go easy on you.

On a sauté sur nos pieds et je lui ai montré quelques-uns de mes enchaînements préférés en lui demandant de se mettre dans la peau de l’agresseur. Le truc, c’est que le fameux instinct de survie peinait à faire surface et j’osais pas y mettre toute ma force non plus malgré les encouragements de Phoenix. Alors forcément mes diverses tentatives le faisaient à peine bouger, ce qui était assez frustrant mais ça nous a quand même bien fait marrer.

- Bollocks! J’ai fini par exploser. I wish Kyte had the decency to try out his bloody moves on a pro boxer before wastin' me time! J’ai rigolé, à la fois amusée et désappointée. Puis j’ai pris une inspiration pour reprendre mon sérieux, parce que je sentais qu’il en allait quand même de mon honneur. Ok, one last time : try and punch me or something.

Discipliné, mon agresseur factice s’est lancé avec une lenteur presque humiliante pour moi et je me suis préparée à parer. Sauf qu’au même moment, trois coups secs ont retentit dans mon dos et la porte s’est ouverte à la volée. Je me suis hérissée intérieurement comme un chat effarouché et l’adrénaline a enfin décidé de déverser son joyeux poison dans mes veines, propulsant mon corps en mode panique. Je me suis écartée pour éviter le direct et j’ai balancé un crochet plus ou moins contrôlé dans le ventre de mon adversaire. J’ai profité de sa surprise pour enrouler mes bras autour de son cou et glisser ma jambe derrière la sienne pour faire basculer son corps en arrière. J’étais plutôt fière de moi à ce stade, parce que l’exécution de la prise était quasiment parfaite. Normalement, j’aurais accompagné son mouvement vers le sol pour éviter toute blessure. Sauf que bien sûr mes pieds se sont pris dans le tapis - quelle chambre de motel miteuse installait des tapis ?! – et je suis tombée en arrière, entraînant Phoenix dans ma chute, sous le regard circonspect de Ryder. Kyte, lui, semblait hésiter entre la fureur, l’euphorie et la lassitude. J’ai vaguement eu le temps de me dire que c’était un mélange bizarre, même pour lui, et puis mes côtes se sont écrasées sur le matelas derrière nous tandis que mes fesses frappaient contre le sol. Le choc m’a un peu sonnée mais la première chose que j’ai faite en reprenant mes esprits fut de lâcher le cou de mon cobaye - auquel j’étais toujours agrippée comme à une bouée de sauvetage – et de me pencher pour vérifier qu’il allait bien.

- Holy shit, I’m sorry Phoenix! Are you hurt?

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Les bonnes recettes de Kyte:


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::



Dernière édition par Jameson Winters le Sam 21 Oct 2017 - 12:22, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyMer 12 Avr 2017 - 21:46



nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
Jaimie est venue se blottir contre moi et moi instinctivement j’ai refermé les bras autour d’elle. Elle a niché sa tête dans le creux de mon cou et c’était tellement agréable comme sensation, avec la douceur de sa peau, son odeur et la chaleur qui émanait de notre étreinte, que je me suis laissé bercer par toute cette tendresse dont j’avais pas franchement l’habitude et j’ai fermé les yeux. Ses doigts ont pianoté contre mon torse, comme si elle hésitait à dire quelque chose, alors j’ai caressé ses cheveux pour l’encourager. Je sais pas si ça aidait mais ensuite elle a fini par reprendre la parole et ça s’entendait dans sa voix que ça lui tenait vachement à cœur, de sauver les animaux. Et moi je trouvais ça méchamment stylé, toutes ces histoires de militantisme enragé et d’effractions pour la liberté. Elle avait pas froid aux yeux et ça imposait le respect. J’ai pas pu m’empêcher de ricaner quand elle a précisé qu’elle avait bien essayé de débattre avant de se résoudre à apprendre l’auto-défense.

- Really? I could never have guessed...

J’ai fait pour la taquiner. Et en même temps je trouvais ça carrément admirable, sa capacité à parler en cas de conflits plutôt que de lever les poings. Je sais pas si c’était vraiment utile comme qualité dans ce bas monde mais incontestablement si plus de gens étaient comme elle et moins comme moi, le monde serait un endroit carrément moins merdique où vivre. Ensuite elle a expliqué que Kyte avait insisté pour lui apprendre à se défendre, et l’image du hippie hargneux entrain de se rouler par terre avec un bout d’oreille dans la bouche et couvert de sang m’est revenue en mémoire. J’avais envie de lui dire que je comprenais sa difficulté d’apprentissage vu le professeur mais je me suis abstenu. Et alors là, elle m’a cloué sur place, Jaimie. Elle m’a raconté comme un jour elle avait réalisé qu’elle était pas faite de glace, comme elle déconnectait et comme la rage et l’instinct de survie prenait le contrôle. Merde alors, j’aurais jamais imaginé ça d’elle. Et je pouvais pas vraiment exprimer à quel point je la comprenais et à quel point je vivais pour cette sensation sans passer par un foutu taré alors j’ai juste hoché la tête en enroulant mes doigts autour des siens et en fixant ses prunelles avec une expression que j’espérais pas trop flippante. Des putains de loups sauvages… Je sais pas pourquoi, mais en cet instant, j’ai ressenti la même chaleur, la même intensité, le désir irrésistible de presser mes lèvres contre les siennes et de me fondre en elle, comme dans la forêt.

Faut croire que j’ai quand même dû la faire flipper, au final, parce qu’elle m’a adressé un sourire contrit et elle s’est relevé précipitamment. Merde. Je me suis pincé les lèvres et j’ai essayé de me reprendre. Je me sentais con. Mais ensuite elle m’a tendu la main en me demandant si je voulais qu’elle me montre ses techniques de défense, précisant qu’elle irait doucement, et j’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire.

- I appreciate that.

On s’est levé, elle m’a demandé de me mettre dans la peau de l’agresseur et c’était pas une tâche facile parce qu’agresser les femmes et les gens visiblement plus faibles physiquement, c’était sacrément pas ma came. Mais c’était le but du jeu, alors j’ai essayé. Elle a commencé à m’attraper par le cou, par les poignets et même par les oreilles tout en tournant sur elle-même et autour de moi, et moi je savais pas très bien ce que j’étais sensé faire. Elle disait qu’elle osait pas y mettre toute sa force et ça m’a fait marrer.

- I think I can take it babe. Come on, show me all you got! 

Elle a continué de s’acharner joyeusement pendant un moment et j’hésitais toujours entre suivre son mouvement pour lui faire plaisir ou rester immobile pour qu'elle s’entraîne réellement. Du coup je faisais un peu des deux. C’était un joyeux bordel, n’empêche on s’est bien marrer. Et puis au bout d’un moment, elle a décidé de tenter une ultime technique et elle m’a demandé de lui envoyer un direct. Alors avec une infime prudence, je me suis exécuté. Quand la porte s’est ouvert à la volée au même moment j’ai vivement tourné la tête pour entrevoir Kyte et Ryder débouler comme des foutus rois sans gêne. J’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir outre mesure après ça parce qu’un je me suis pris le poing de Jaimie en plein dans le bide avant de me faire choper par la gorge et balancer vers l’arrière. J’ai rien compris. Je me suis retrouvé sur le cul, la respiration passablement coupé par le choc et les griffes de Jaimie toujours enfoncé dans mon cou. Quand elle m’a lâché et qu'elle s’est précipité sur moi pour me demander comme j’allais, j’ai pris une grande inspiration le temps de reprendre mes esprits. Et quand j'ai compris ce qu'il venait de se passer j'ai commencé à éclater de rire.

- Yeah I’m alright darling. Nice one! Serves me right asking you to show me all you got…

Je me suis redressé en rigolant et me passant la main sur le cou et là j’ai croisé le regard de Ryder qui pouvait pas être plus dans le jugement si il avait essayé. J’ai froncé un sourcil et j’ai fait un mouvement de tête dans sa direction histoire de dire « c’est quoi ton problème ? » . Il a secoué la tête en soupirant.

- I’m tired, I’m taking the bed.

Qu’il a dit sans articuler et en se dirigeant vers le pieu. J’allais lui demander s’il voulait pas aller se faire voir au bar pour essayer de retrouver sa galanterie dans le fond de son verre sauf que j’en ai pas eu l’occasion parce là, j’ai vu Kyte retirer son futal et se précipiter sous les draps sans demander son reste. Ma parole j’étais tellement sur le cul que j’ai pas pu détourner mon regard et à ce jour cette vision hante toujours mon esprit. Alors on l’a regardé pendant un moment avec Ryd, comme des cons plein de confusion. Ryd pour le coup, il était vraiment au bout de sa vie :

- I’m taking the floor.

Il a dit finalement et moi je commençais à avoir une méchante envie de me fendre la gueule. Il a été cherché une couverture en rab dans le placard de la chambre et il s’est couché à même la carpette sans même retirer sa kutte. Je me suis tourné vers Jaimie :

- Time to sleep I guess. Je me suis pincé les lèvres pour essayer de garder mon sérieux. Alright look I’ll take one for the team and sleep on the floor, you take the bed, j’ai rajouté avec un air faussement solennelle de gentleman qui se sacrifie pour la cause comme si on savait pas très bien elle comme moi que j’aurais dormi avec Kyte pour rien au monde. Je lui ai fait un clin d’œil et puis j’ai déposé un baiser sur son front. Sleep tight love.

Mes doigts avaient été retrouvé les siens et j’avais pas vraiment envie de lâcher sa main. Mais il fallait. Alors j’ai fait un petit sourire, j’ai hoché la tête et puis j’ai tourné les talons. Comme ce fumier de Ryder avait pris la dernière couverture j’ai enfilé mon hoodie et je suis venu me coucher à côté de lui.  

- Crevard. J’ai fait.

- Bâtard. Il a répondu.

On a échangé un regard, j'ai senti mes lèvres commencer à se retrousser et j'ai vu que lui pareil. Ça avait beau être putain d’emmerdeur, Ryder, je l’aimais comme un foutu frère. Et lui il pouvait dire ce qu’il voulait mais ça se voyait qu’il était plus tellement en rogne. Il a fait mine de râler, pour la forme, et puis il m'a filé un bout de couverture.

- Man what the fuck happened to us…

Et alors là vrai de vrai, au moment où il a dit ça, Kyte il a lâché un de ces ronflements de l’enfer et ma parole on en revenait tellement pas avec Ryder qu’on a éclaté de rire tous les deux, comme des cons, avec la gueule écrasé sur la moquette. Et on essayait de rester discrets pour pas le réveiller et pour pas déranger Jaimie non plus, sauf que ça nous faisait marrer encore plus. Y a rien de pire pour rigoler que d’essayer de ne pas rigoler. Mazette, si on m’avait dit ce matin-là que je me retrouverais sur le sol d’un motel miteux à partager ma chambre avec une nana comme Jaimie et un taré d’hippie qui ronfle, j’y aurais pas cru. Mais merde alors, j’avais aucun regret, et j'aurais échangé ces moments pour rien au monde.

© Starseed


Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Ven 1 Sep 2017 - 19:05, édité 2 fois
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyJeu 13 Avr 2017 - 23:35


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Phoenix m’a dévisagée avec ses grands yeux écarquillés de surprise, puis il a éclaté de rire et m’a félicitée en décrétant qu’il l’avait bien cherché. Je l’ai aidé à se relever et j’ai rigolé un peu avec lui, mais je ne faisais pas trop la maline. Je m’en voulais déjà pas mal de l’avoir foutu par terre, mais devant une audience, c’était pire. Quand j’ai enfin osé relever la tête, Ryder a baragouiné qu’il prenait le lit parce qu’il était claqué, et c’était écrit un peu partout sur son visage. Cette déclaration a fait vachement d’effet à Kyte parce qu’il s’est aussitôt débarrassé de son jean en fonçant sous les draps avec une détermination un peu bizarre. Ryder et Phoenix l’ont regardé faire avec une expression horrifiée et moi je les observais avec un petit sourire chafouin parce que j’étais sûre que leur réaction aurait été totalement différente si mon mentor avait été une jolie femme. Ryder a décidé de se rabattre sur le sol, alors forcément Phoenix et moi n’avions plus franchement d’options. J’ai relevé les yeux vers lui en entendant sa voix et j’ai opiné avec un soupir.

- Aye, I guess.

J’ai répondu sans grande conviction, parce que j’aurais voulu que cette journée s’étende à l’infini et que demain n’arrive jamais. Oublieux de mes états d’âme, Phoenix m’a proposé de se sacrifier comme le héros qu’il était en me laissant le lit. J’ai secoué la tête en me mordant les lèvres parce que je me doutais bien qu’il aurait préféré dormir dans un fossé à côté d'un grizzli plutôt que collé contre Kyte.

- How thoughtful. J’ai ironisé. Sweet dreams charmin’. Not sure mine will be.

J’aurais bien rigolé à ma blague, que je trouvais pas mal trouvée, mais Phoenix a déposé un baiser très tendre sur mon front et il m’a appelée love. Pas darling ni babe. Et ça peut paraître idiot mais cette différence m’a sacrément chamboulée à l’intérieur. Tellement que j’ai eu un peu de mal à lâcher ses doigts après ça. Alors je suis restée plantée comme une idiote à le bouffer des yeux, même après qu’il soit parti enfiler son hoodie. Et puis j’ai secoué la tête et je me suis traînée jusqu’au lit en maudissant ma foutue sensibilité. J’ai tiré d’un coup sec sur la couette que Kyte avait presque entièrement monopolisée et je me suis glissée sous les draps en ignorant ses grognements de protestation. Ensuite, j’ai poussé ses mollets de mes orteils pour le remettre droit en essayant de ne pas trop penser au fait qu’il ne s’était pas douché depuis des jours. Y’avait pas à dire, j’aurais largement préféré partager ma couche avec Phoenix, pour tout un tas de raisons. Comme si Kyte trouvait que je n’en avais pas déjà assez, il s’est brusquement mit à ronfler à plein nez et c’était tellement bruyant et inattendu qu’on aurait dit que c’était uniquement pour me faire chier. Courroucée, je lui ai donné un petit coup de coude dans le dos pour le ramener à un volume plus juste et il a fait tout un tas de petits bruits douteux avant de retrouver son calme. Je ne pouvais pas les voir, mais j’entendais Phoenix et Ryder rigoler comme des sales mômes même s’ils essayaient vraisemblablement d’être discrets. Alors je me suis prise à sourire toute seule dans le noir, parce qu’en dépit de tout, c’était quand même un truc peu commun qu’on vivait là tous ensemble.  

J’aurais pas cru, mais j’ai mis un temps fou à m’endormir ce soir-là, malgré la fatigue qui engourdissait mes membres. J’avais beau fermer les yeux, les jolies images de nos aventures se bousculaient dans ma tête et mon cœur s’emballait d’une sorte d’espoir coupable dès que je pensais à ce qu'on avait partagé, Phoenix et moi. A la chaleur de ses étreintes et sa passion quand il m'avait embrassée. Et puis à force de tourner tout ça en boucle j’ai fini par sombrer dans un sommeil profond, de ceux qui nous écrasent dans le coussin en nous privant de tous nos rêves.

C’est le rugissement d’une Harley qui m’a réveillée quelques heures plus tard, accompagnée par des éclats de voix. Je me suis redressée en me passant une main sur les yeux pour les protéger des rayons qui attaquaient un peu brutalement ma rétine. Ensuite, j’ai regardé autour de moi et j’ai ressenti une petite pointe de panique en réalisant que Kyte et Phoenix avaient disparu. Et puis j’ai repéré Ryder qui roupillait toujours la gueule ouverte et le corps enroulé dans sa couverture comme une foutue momie alors ça m'a rassurée sur le fait qu'ils ne s'étaient pas tirés sans moi. J’ai retenu un éclat de rire et je l’ai discrètement enjambé pour aller me débarbouiller dans la salle de bain. Une fois plus fraiche, j’ai enfilé mon jean, lacé mes chaussures de randonnée, et je me suis faufilée hors de la chambre.

Les couloirs du motel étaient étrangement calmes, et j’étais fortement consciente de mes pas qui grinçaient sur les vieilles lattes. Je me suis dirigée vers le bar, et je sais pas ce qui m’a le plus étonnée entre la forte odeur de bière et de transpiration mêlées ou le spectacle d’une dizaine de motard agonisants (voir carrément endormis) sur leur chaise, leur main encore fermement enroulée autour de leur dernier verre. J’ai prudemment avancé entre les rangs en essayant de ne rien toucher, parce que j’avais l’impression d’être dans une sorte de film bizarre où une malédiction a plongé toute la ville dans le sommeil en n'épargnant qu’une nana qui n'aurait pas du être là. Heureusement un grand éclat de rire est venu alléger l’atmosphère, et j’ai reconnu la voix de Kyte qui était attablé un peu plus loin en compagnie de Glider. Je me suis approchée d’un pas un peu plus assuré et je les ai regardé s’enfiler des churros en délirant comme de bons vieux potes.

- Mornin’.

J’ai dit pour attirer leur attention, et de toute évidence c’était une sorte de faux pas parce qu’ils se sont tous les deux mis à me toiser en mastiquant lentement. Et puis une petite lumière s’est faite dans leurs yeux et ils se sont déridés alors j’en ai conclu qu’ils avaient fini par me reconnaître (ce qui, venant de Kyte, n’aurait pas dû relever de l’exploit). Ils m’ont salués chacun à leur façon puis les yeux de Glider ont accroché mon tee-shirt aux couleurs du club et une sorte de demi-sourire a lentement pris place sur ses lèvres. Je lui aurais bien expliqué que ce n’était pas du tout ce qu’il croyait, mais il ne m’en a pas laissé l’occasion.  « If yoo're lookin' fur phoenix, he's probably ootwith havin' a reek loch th' loner 'at he is. » Il m’a lancé avec le regard espiègle du bon pote qui a tout compris et j’ai senti le rouge me monter aux joues. Kyte lui a tapoté l’épaule en rigolant et j’ai compris que je ne pourrais pas compter sur lui pour défendre mon honneur, alors je me suis servie une tasse de thé et j’ai essayé de détourner la conversation sur les pâtisseries.

- Looks tasty. Is it vegan?    

J’ai demandé en les désignant du menton. Ma diversion a fonctionné parce que Kyte s’est tourné vers moi avec un air outré. « Aah, of course it is kid, whatcha think? I wouldn’t be eatin’ them otherwise! They’re amazing. Ain't that right Glide, eh ? » L’intéressé a fait claquer ses lèvres en baragouinant un truc incompréhensible qui transmettait néanmoins assez clairement son approbation alors Kyte a hoché la tête en me tendant le plat. « You should try ‘em. It’s that little barman makin' ‘em fresh every morning. He’s a plant based doctor student or something, really into health and shit. » Il m'a expliqué en agitant ses mains comme un cuisinier Italien.  

- And shit. Right.

J’ai répété avec amusement en cherchant le fameux docteur étudiant barman des yeux, parce que je commençais à avoir un gros doute. Il ne m’a pas fallu trop longtemps pour croiser le regard de mon pote de la veille, celui à qui j’avais chipé une bouteille de Jack Daniels et qui avait manqué de tuer Phoenix avec son cocktail à la con. Il m’a souri avec un peu trop d’enthousiasme sans cesser d’astiquer bien trop énergiquement son bar alors je l’ai salué d’un petit signe de la main, et puis Kyte a du s'impatienter parce qu'il s’est mis à me tirer sur la manche avec insistance, pour réclamer mon attention. « C’mon on kid, take a few. And go feed your guy, eh ? »

- It’s not like that Kyte.

J’ai protesté en roulant des yeux. Mais clairement, la vérité, ces deux vieux ploucs n’en avaient rien à foutre. Ils avaient juste envie que je les laisse tranquille et ça les faisait bien marrer de me chambrer un coup au passage. Alors j’ai mis quelques churros dans une serviette et je me suis dirigée vers la sortie, parce que la puanteur ambiante de la pièce me retournait un peu l’estomac. « An' teel heem tae pack his mince, we're leavin' in puckle minutes. »

- Will do.

J’ai dit en leur jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule. Je me suis arrêtée à l’entrée du motel et j’ai un peu profité de l’air frais en croquant prudemment dans un churros. C’est que je me méfiais un peu des goûts de notre barman préféré, et j’avais pas vraiment envie de massacrer une seconde fois les papilles gustatives de Phoenix. Mais au final, c’était plutôt bon. Un peu piquant, mais ça relevait le goût d’une façon assez agréable et ça avait le mérite de réveiller.

J’ai parcouru le parking des yeux mais il n’y avait toujours pas la moindre trace de mon motard blond. Alors j’ai déambulé devant les motos, jetant quelques coups d’œil curieux aux différents clubs qui s’apprêtaient à reprendre la route et j’ai fait le tour du motel. Derrière, le cadre était bien différent. La nature australienne s’étendait sur des kilomètres et il s’en dégageait une impression de calme et de liberté. Alors évidemment, c’est là que Phoenix se trouvait, tranquillement installé sur un pan de mur qui partait en ruine. J’ai senti un sourire étirer mes lèvres mais il s’est figé sur mon visage alors qu’une nervosité inexplicable venait ronger mes tripes et mon envie de le retrouver. Je me suis dit qu’il avait surement envie d’être seul, assené que j’étais idiote de croire que notre lien avait quoi que ce soit de spécial et convaincue que nos aventures de la veille s’expliquaient surtout par la dose d’alcool dans nos veines et l’adrénaline. En moins d’une seconde, j’en ai conclu que la magie aurait disparu ce matin, et qu’un demi-tour s’imposait. C’est alors que j’ai croisé le regard d’un petit motard frisé et bedonnant qui me dévisageait d’un air grave, et je ne sais pas comment je ne l’avais pas remarqué plus tôt parce qu’il prenait tout de même pas mal de place. Il m’a désignée du menton en donnant un coup de coude à Phoenix et j’ai compris que me défiler n'était plus une option. Alors j'ai pris une inspiration pour me donner du courage et je les ai rejoints.

- Mornin’ lads, j’ai dit en faisant de mon mieux pour les regarder autant tous les deux. I brougth some homemade churros, want some? They’re really good.

J’ai essayé de ne pas trop me formaliser en voyant le frisé bedonnant plonger ses gros doigts dans ma serviette et en prendre trois d’un coup pour les enfourner dans sa bouche et je me suis assise à côté de Phoenix.

- How did you sleep? Hope the floor wasn’t too bad.

J’ai demandé en relevant les yeux vers lui. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que ses cheveux paraissaient encore plus clairs à la lumière du soleil. Bon sang, il était vraiment beau, et je m’en rendais encore plus compte maintenant que j’étais sobre. C’était embêtant parce que ça me donnait envie de me laisser happer dans l’océan de ses yeux en souriant bêtement, et je voulais absolument éviter de me ridiculiser de la sorte. Je me suis donc détournée vers mes churros en m’éclaircissant la gorge comme si j’avais un truc à dire, et heureusement l’inspiration n'a pas trop tardé à me frapper.

- Oh! Glider said to start packin’. He’s keen on leaving soon apparently.

Et là, j’ai marqué une pause, parce que les mots que je devais prononcer ensuite n’avaient aucune envie de franchir mes lèvres. Pourtant, il le fallait. Je le sentais. Parce que j’avais clairement autorisé le rêve à prendre une trop grande place dans mon cœur et qu’il était temps que je retrouve le chemin de la réalité.  

- Any chance you’ll be going through a big city with a national bus station on today’s run?    

Une dernière balade accrochée à Phoenix. Un dernier bout de route ensemble, et puis je rentrerai. C’était la bonne décision, la seule décision, j’en étais persuadée. Alors pourquoi ça fait aussi mal ?  

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyMer 26 Avr 2017 - 3:59



nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
Avec l’excitation de la journée qui pulsait encore dans mes veines, la moquette râpeuse qui contrastait méchamment la peau douce de Jaimie encore partout sur moi, l’autre allumé qui ronflait comme un satané ours et Ryder qui commençait déjà à s’accaparer dans la couverture comme un gros rat, j’ai cru que j’allais jamais pouvoir fermer les yeux de la nuit. Pourtant, j’ai dormi comme une foutue masse, et quand je me suis réveillé avec les premiers rayons du soleil le lendemain, je pétais la forme. J’étais le premier sur mes pieds, j’ai enjambé Ryder qui était tellement enroulé dans sa couette qu’il ressemblait à un satané cocon et j’ai été prendre une douche, en profitant pour pisser et me brosser les dents par la même occasion. L’eau était aussi indécise que la veille mais le côté positif c’est que la partie bouillante décontractait mes muscles encore crispés et la partie gelée donnait une méchante pêche. J’ai pas trop trainé pour autant, je me suis sapé rapidement, j’ai rassemblé mes affaires dans mon sac, j’ai jeté un coup d’œil à Jaimie qui roupillait doucement et avait mis comme une muraille de coussins entre elle et Kyte et j’ai pas pu m’empêcher de sourire. J’ai décidé de la laisser dormir et puis je me suis arraché.

En bas c’était Beyrouth, avec des types affalés de partout dans le bar, la main encore serrée autour de leur bouteille comme si ils étaient tombés d’un coup, et c’était probablement le cas. J’ai pas pu m’empêcher de sourire devant ce joyeux bordel et j’ai été saluer le seul autre survivant de l’épidémie gueule de bois : le barman motivé qui installait des churros comme un sacré boulanger. Je lui en ai acheté un et un thé avec, il avait l’air sacrément content, j’étais son premier client de la journée, à ce qu’il parait, et puis il m’a souhaité une « très bonne journée et une excellente route » avec un peu trop d’énergie et je me suis demandé un moment s’il était pas un peu sous coke. Un brave type, ceci dit.

Quand je suis sorti pour me dégourdir les jambes dans la nature avoisinante, l’aurore rependait ses teintes orangées dans le ciel et les étoiles étaient encore visibles. J’en prenais plein les yeux et l’émotion avec, et je me suis dit que Jaimie aurait adoré voir ça. J’ai pris une grande inspiration et c’était un peu comme une renaissance, toute cette liberté, tout cet air pur à profusion. Je sais pas trop combien de temps j’ai erré comme ça, sans personne pour me déranger, mais ça faisait du bien de pouvoir se vider la tête. Ensuite j’ai eu les crocs, alors j’ai posé mon cul sur une balustrade loin de tout le monde et j’allais croquer dans mon churros quand soudain j’ai entendu des pas derrière moi. Je me suis retourné et je peux vous dire que j’ai eu une sacrée stupéfaction en voyant la tête de celui qui venait troubler ma quiétude.

Merde, c’était Elvis. Je me suis demandé comment il était encore en vie, après la murge qu’il s’était tapé la vieille. Mais Elvis c’était le gars qui passait de sobre à raide-mort en un battement de cils, et vis-versa. Fallait pas chercher. Et là vu la gueule qu’il affichait, il avait décidé de venir me faire chier avec sa sa prétendue omniscience à la mort-moi-le-nœud. J’ai croqué dans mon churros pour me donner des forces et quand j’ai senti le gout de tabasco dans ma bouche, je me suis demandé un moment si le barman motivé était pas celui qui avait voulu m'empoisonner la vieille… Cette hypothèse a réveillé en moi des sentiments contraires mais j’ai pas vraiment eu l’occasion de m’attarder sur la question parce qu’Elvis est venu s’installer sur mon muret, et alors j’y ai pas coupé, il m'a sorti le grand jeu. Il a commencé à danser autour du pot en me sortant des grandes phrases à la con qui auraient pu être classes si elles avaient été casé dans le bon contexte, puis il m’a posé des questions sur Jaimie qui le regardait absolument pas. Moi je me suis allumé une cigarette et je sentais que je décrochais de plus en plus quand brusquement, l’air de rien il m’a sorti « attention mec, cette file te brisera les couilles ». J’étais sur le cul mais lui il a continué dans son délire. Soit disant qu’il connaissait « les filles comme elle » et qu’elle « voudrait pas passer au plumard à moins d’être maquée ». J’ai hésité entre lui dire que c’était pas vraiment ses affaires ou lui enfoncer mon poing dans la gueule pour le lui faire comprendre, mais ça se fait pas, de frapper un frère comme ça, alors je me suis contenté de répondre que c’était pas qu’une question de cul, et alors là il m’a cloué sur place, ce cul-terreux, parce qu’il m’a répondu le plus naturellement du monde : « alors cette fille te brisera le cœur ». Je l’ai dévisagé pendant un moment, je savais pas si je voulais en rire ou m’énerver. Mais ensuite il a enchainé en me parlant de son concert du soir-même et d’autres festivités et alors je me suis contenté d’hocher la tête en espérant qu’un miracle le fasse taire.

« Mornin’ lads ». J’ai relevé la tête d’un coup en reconnaissant la voix de Jaimie. Dans le genre on demande pas mieux, comme miracle ! J’ai pensé à Robin et sa bonne étoile et je me suis demandé un moment si elle avait pas un peu raison, au final.

- Morning darling!

J’ai répondu en plissant les yeux parce que je voulais la regardais mais que le soleil se privait pas pour m’éclater la gueule au passage. Bon sang elle était vraiment belle, avec sa peau toute claire et son regard plein d’esprit et ses cheveux qui sentaient bons. Les bruits de mastications d’Elvis m’ont durement ramené à la réalité et j’ai relevé les yeux vers ma Brune Piquante qui me tendait ses churros en s’asseyant à côté de moi. J’avais plus tellement faim et ils arrachaient quand même bien la gueule mais j’ai pas osé les lui refuser alors j’en ai pris une moitié en la remerciant d’un hochement de tête. Elle m’a demandé si j’avais pas trop mal dormi sur le sol et j’ai secoué la tête :

- Nah the floor was alright. The bear next to you on the other hand…

J’ai rigolé et j’ai pris une gorgée de mon thé en repensant à la joyeuse troupe d’emmerdeurs qu’étaient Ryder et Kyte et à quel point j’aurais préféré me réveiller au côté de Jaimie ce matin-là. Sérieusement ils auraient pas pu rester en bas, ces raclures ? Ils avaient aucune excuse en plus ils pensaient tous les deux que j'étais sur le point de conclure ! Putain de faux frères... J’étais en train de relativiser en me disant qu’on pourrait toujours s’offrir ce réveil en douceur le lendemain, le surlendemain et puis tous les jours qui allaient suivre aussi quand tout à coup Jaimie m’a demandé si on allait passer près d’une grande ville avec des bus nationaux dedans et quand j’ai compris pourquoi elle était intéressée mon cœur il a fait demi-tour. Merde, elle comptait pas déjà partir ? J’ai jeté un coup d’œil dans sa direction, j’essayais de maintenir une position à la désinvolture alors qu’à l’intérieur ça partait dans tous les sens. Je me suis raclé la gorge, je cherchais toujours quoi répondre, et puis alors mon regard s’est posé sur Elvis et j'ai eu une idée. Il m’a regardé avec les sourcils froncés du type qui comprend rien et alors je me suis retourné vers Jaimie et j’ai répondu :

- Yeah, sure! Elvis is playing a concert near Bundaerg tonight, in Charming Town’s fun fair. Fancy coming along? I mean he’s going to be all dressed up as Elvis Presley and all, we wouldn’t want to miss that right?

Je lui ai fait mon plus beau sourire en espérant la convaincre de rester un peu avec moi et j’ai pas donné un coup de coude dans les côtes d’Elvis mais presque. Derrière il a acquiescé et il s’est même mit à chanter un peu pour l’ambiance et c’était quand même chic de sa part. J’ai rigolé mais après j’ai trouvé que c’était pas tellement réglo et j’avais pas envie qu’elle se sente mise au pied du mur alors j’ai ajouté :

- I mean it’s up to you babe, we’re going over there anyway and it’s a four hour ride so I’m sure we’ll go through a few cities on the way. You can just tell me whenever you want me to stop.

J’essayais d’avoir l’air plus détaché possible pour pas qu’elle se sente influencé, et j’ai aussi du pas mal lutter contre mon envie de passer mon bras autour de ses épaules et de la serrer contre moi et d’embrasser son front pareil. Et comme je savais pas où elle en était et que j’avais pas envie de la brusquer je me suis contenté de remettre une mèche de ses cheveux derrière ses oreilles. J’ai cru entendre Elvis tousser un « pussy-whipped » entre deux bouchées de churros, mais en fait j’en avais rien à foutre de ce qu’il pouvait penser, tout ce qui m’importait, là, c’était de profiter au maximum de ce qui était peut-être mes derniers moments avec Jaimie. Alors le reste, il pouvait bien aller se faire voir.

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyMer 26 Avr 2017 - 23:05


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Parler des bus à Phoenix, c’était comme un moyen d’acter ma décision de partir, et aussi une façon de le rassurer quant au fait qu’il n’aurait plus à me trimbaler encore trop longtemps. Mais comme il semblait un peu embêté, je me suis demandé si je n’aurais pas mieux fait de me débrouiller pour choper un taxi jusqu’à Toowoomba. J’allais le lui proposer quand il s’est tourné vers moi avec un de ces sourires qui me faisaient fondre pour me parler du concert que le dénommé Elvis devait jouer le soir même dans une fête foraine au nom foutrement bien choisi. Il a ajouté que je ne pouvais pas décemment manquer un tel évènement et ma paranoïa est retombée d’un seul coup. Il fallait avouer que j’aurais donné beaucoup pour voir le petit motard frisé moulé dans un costume d’Elvis, et que ma curiosité a encore augmenté quand il s’est mis à chanter de sa voix mélodieuse. J’ai haussé les sourcils de surprise et mon rire s’est joint à celui de Phoenix. Son regard pétillait de malice, et je me suis demandé si finalement, tout ça c’était pas une sorte d’excuse pour me convaincre de rester, et donc s’il n’avait pas réellement envie que je fasse un bout de chemin avec lui. A cette pensée, mon cœur s’est emballé comme s’il cherchait à s’échapper de ma poitrine. Et puis Phoenix a ajouté qu’on passerait tout de même dans quelques grandes villes en route alors je pourrai décider à quel moment je voulais que notre aventure s’arrête. Ça m’a donné le vertige, de réaliser que cette décision ne dépendrait que de moi et qu’il était prêt à la respecter sans poser de questions. J’ai réalisé que je n’avais plus l’habitude d’avoir une telle liberté et ça m’a donné l’impression vertigineuse d’être à un carrefour dans ma vie. Et je crevais de trouille à l'idée de prendre la mauvaise direction.  

- Thanks charmin’, appreciate it. I’d love to come to the fair and see Elvis… but unless they have night buses, I’m not sure I can. I’m supposed to be at work tomorrow mornin’.

La raison était en train de reprendre le dessus, visiblement. Comme s’il le sentait, Phoenix a délicatement remis une mèche de cheveux derrière mes oreilles, et je me suis laissé envahir par la même sensation de chaleur qui m’avait enveloppée la veille. J’ai relevé un regard plein de nostalgie vers lui, et j’ai dû lutter pour ne pas me serrer contre son corps et enfouir mon visage dans le creux de son cou pour m’enivrer de son odeur. « FOEINEYYY ! » Le beuglement lointain de Glider m’a ramenée à la réalité et j’ai réalisé que le club était sur le point de partir. J’ai pris la main de Phoenix dans les miennes, je l’ai amenée à mes lèvres pour y déposer un baiser et je me suis relevée.

- I’m gonna pack me stuff and see if Ryder’s awake. J’ai dit en époussetant mon jean. I’ll catch you up on the parkin’ lot in a few minutes.

Je suis partie au petit trot, autant parce que je n’avais pas envie de mettre tout le club en retard, mais aussi parce que je n’étais plus si certaine de savoir où j’en étais, finalement. Et que je n’arrivais pas à penser de façon rationnelle quand Phoenix était dans mon champ de vision. Une fois dans la chambre, j’ai salué Ryder qui finissait d’enfoncer ses affaires dans son sac à dos et j’ai entrepris de m’occuper des miennes. Je me suis faufilée dans la salle de bain et j’ai enfilé mon soutien-gorge et mon débardeur noir comme ils étaient enfin secs, puis j’ai mis le tee-shirt de Phoenix dans mon sac en notant que je ne devais pas oublier de le lui rendre. « Alright I’m out, » m’a dit Ryder en sortant. « Don’t forget your phone. »

- Shite, thank you!

Je me suis exclamée en sautant par-dessus le lit pour regarder sous la table de nuit où je l’avais branché la veille. J’ai rangé l’alimentation dans mon sac à dos et j’ai hésité une seconde avant de l’allumer, parce que je savais exactement ce que j’allais y trouver. Et d’ailleurs, ça n’a pas coupé. Après deux secondes de calme, l’engin a trouvé du réseau, et son écran bleu a explosé de notifications : vingt-trois appels en absence, onze textos et six messages vocaux. Tous du même correspondant : Joshua. J’en ai machinalement ouvert quelques-uns pour m’assurer qu’il ne lui était rien arrivé de grave et j’ai tout de suite regretté mon geste en lisant ses reproches concernant mon départ, sa déception, ses sommations de rentrer puis ses menaces à peine déguisées. Mes jambes se sont dérobées sous mes pieds et j’ai glissé sur le sol. Je savais pas si j’étais censée l’ignorer, le rappeler pour m’excuser ou bien lui dire d’aller se faire foutre. Et puis mon téléphone s’est mis à vibrer dans ma main, et quand j’ai réalisé que c’était encore Josh qui m’appelait, je l’ai éteint d’un geste brusque et je l’ai glissé tout au fond de mon sac. Je me suis relevée mollement et j’ai fait un dernier tour de la chambre pour essayer de ne pas trop penser à ce qui m’attendrait en rentrant. Je savais bien que cette escapade avec Kyte donnerait lieu à des explications houleuses, mais je ne m’attendais pas à une réaction aussi violente. C’était comme s’il avait deviné l’existence de Phoenix, et j’avais beau me dire que c’était impossible, je n’arrivais pas à me débarrasser de la sensation de malaise qui me broyait les tripes. J’ai quitté la chambre un peu rapidement et j’ai rejoint les motards sur le parking du motel. Kyte m’a tapoté l’épaule en m’expliquant qu’il s’était fait un nouveau copain qui voulait bien le laisser conduire sa bécane. Et il avait l’air tellement aux anges, même avec le chauve un peu inquiétant accroché à son dos, que ça m’a légèrement fait redescendre en pression. J’ai fait de mon mieux pour lui adresser un sourire enthousiaste et je me suis faufilée rapidement jusqu’à Phoenix.        

- I made sure we didn’t leave anything behind, we’re good to go.

J’ai dit en regardant absolument partout sauf dans ses yeux. Il a rien dit, mais il m’a tendu la main et ça pour le coup c’était dans mon champ visuel. J’ai hésité une seconde avant de l’attraper, puis je l’ai laissé m’attirer vers lui et c’est seulement à ce moment-là que je me suis sentie à nouveau en sécurité. J’ai pas eu trop le temps de m’attarder sur cette réalisation car Glider a fait rugir sa Harley alors Phoenix m’a tendu son casque et j’ai grimpé en selle. Le bruit des moteurs a emplit le parking, et c’était assez impressionnant de faire partie d’un pareil cortège. J’ai jeté un dernier coup d’œil au motel et j’ai vu que le barman dynamique était sorti sur le pas de la porte pour nous saluer en essuyant un verre, alors j’ai agité la main en guise de réponse. Et puis Phoenix a donné un coup d’accélération alors j’ai bien été obligée de m’accrocher à sa taille pour ne pas rester sur l’asphalte, même si j’y mettais quand même un peu moins de conviction que la veille au soir. Je voulais profiter de la route pour regarder la situation droit dans les yeux. Être honnête avec moi-même sur ce que je voulais vraiment et aussi ce que je ne voulais plus avoir à supporter. Petit à petit, j’ai commencé à me détendre. J’ai fini par me laisser transporter par la musique des motos, la beauté de la nature, la caresse vive du vent et la chaleur rassurante de Phoenix contre mon corps.

Les kilomètres ont défilé, et les villes aussi. Parfois, on s’y arrêtait pour boire un coup, se détendre un peu les muscles et rigoler tous ensemble. Et à chaque fois, avant de remonter sur la moto, Phoenix me regardait avec l’air de me demander si c’était là, le moment de me déposer à la station et de se quitter. Mais à chaque fois j’en avais un peu moins envie, alors je m’accrochais un peu plus fortement à sa taille quand on repartait pour bouffer de la route. Et puis ça a continué comme ça pendant des heures, jusqu’à ce qu’on y arrive, à cette fameuse fête foraine. Je suis descendue de sa moto et quand j’ai regardé dans ses yeux, c’était soudain clair que j’allais pas repartir. Que j’avais laissé ma logique, mes peurs et mes doutes quelque part sur la route et qu’on avait roulé dessus cent fois depuis. Que ça laissait de la place pour ma soif d’aventure, mon envie de découvrir chaque parcelle de cette vie qu’il menait et dont il parlait avec tant de passion. Et plus encore de le découvrir lui. Parce que quand j'étais avec Phoenix, je me sentais libre, appréciée, respectée et en sécurité. Et rien ni personne ne m’avait jamais laissé l’espace d’explorer tout mon courage et toutes mes névroses, toute ma joie de vivre et toutes mes douleurs. Alors avant qu’il ne me demande quoi que ce soit, j’ai retiré son casque et je me suis approchée pour prendre ses mains dans les miennes, et je lui ai fait un sourire plein de confiance et d’un espoir féroce.

- I’m not going anywhere. I want to stay for the concert tonight. And most importantly I want to stay for you.

Me rendre à mon stage lundi me paraissait tellement insignifiant par rapport à l’exaltation que je ressentais en cet instant. Quant à Joshua, je commençais à voir que le lien qui nous avait jadis unis s’était déchiré depuis longtemps, et qu’au lieu d’en être la cause, ce voyage n’avait fait que le révéler. Alors quand je rentrerai à Brisbane, j’allais mettre un terme à cette relation qui me faisait plus de mal que de bien, puis je prendrai mes affaires et j’irai m’installer dans un appartement rien qu’à moi, même si ça signifiait me serrer la ceinture pendant quelques semaines. Et ensuite, j’irai trouver ce job d’avocate des animaux et de la nature dont je rêvais et pour lequel j’avais fait ces foutues études de droit. Et si Phoenix le voulait bien, je le laisserai me kidnapper à moto le weekend et je l’entraînerai au cœur de la nature pour qu’on s’y perde encore tous les deux, loin de tout sauf de nous.  

- So if it’s not too late, I’d like to take you up on your offer… and tag along for a while.

J’ai précisé avec un sourire de côté, comme je n’étais pas certaine qu’il s’en souvienne vu la quantité de whisky qu’on avait consommé la veille. Et j’ai profité du courage éphémère que notre balade à moto m’avait insufflé pour me hisser sur la pointe des pieds et déposer un baiser sur ses lèvres, parce que j’en crevais d’envie depuis longtemps. Aussi furtif qu’une caresse, c’était comme une assertion doublée d’une question à laquelle il était libre de répondre comme il le souhaitait. Je me suis écartée et j’ai appuyé mon nez contre le sien avec un sourire taquin et j’ai regardé dans ses yeux pour m'assurer que je ne venais pas de le faire flipper avec mes revirement de situation un peu brutaux.
 

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyLun 17 Juil 2017 - 2:57


nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
Quand elle a relevé ses yeux vers moi Jaimie je pouvais y voir défiler un sacré paquets d’émotions qui allaient pas franchement dans la même direction et j'ai commencé à le sentir mal pour la réponse à venir. Ça a pas coupé, elle a parlé de son taf du lendemain qu’elle pouvait pas manquer et moi j’étais pas vraiment du même avis pour des raisons plutôt évidentes mais c’était pas ma décision alors j’ai décidé de la fermer et je me suis contenté d’hocher la tête en essayant de garder une expression un peu normale. Sauf qu’elle continuait de me fixer avec ses yeux envoutants comme si elle hésitait à dire quelque chose et j’avais l’impression que c’était du sérieux alors j’ai voulu l’encourager avec un mouvement de tête et pendant un instant j’ai cru qu’elle allait continuer mais c’était sans compter Glider qui a décidé de sortir de nulle part pour beugler mon nom - qu’il savait toujours pas prononcé - et ça a du faire flipper Jaimie parce qu’elle a aussitôt décidé qu’il était temps de ranger ses affaires. Merci pour rien mec. Avant de partir, elle a levé ma main à ses lèvres et elle l’a embrassé et moi j’ai pas vraiment compris ce geste doux et inattendue alors je l’ai juste suivi des yeux comme un paumé jusqu’à ce qu’elle s’éloigne et que Glider prenne la place dans mon champ de vision ce qui incontestablement était un peu moins agréable pour les yeux et il s’est mis à me faire des grands signes. J’ai fini mon thé cul sec pour me donner courage et puis j’ai foutu mes mains dans mes poches et j’ai été retrouver la joyeuse troupe.

- Early burd gets the burd eh ?

Qu’il a dit en me donnant un coup de coude subtile dans les côtes et moi Glider je l’adorais mais ça commençait à me taper sur le système ses commentaires de mamie gâteuse alors quand Hap m’a interpelé pour me montrer son nouveau « tour de magie » je me suis empressé d’aller le rejoindre. Il a couru vers sa meule qui était déjà chevauché par Kyte et puis ils sont partie en roue arrière tous les deux et moi ça m’a bien fait marrer et je me suis dis que Ryder allait être méchamment soulagé de plus avoir ce grand type louche accroché au cul comme compagnon de voyage. Du coup j’étais presque déçu.

Peu à peu les retardataires ont finit par nous rejoindre et après eux Jaimie mais elle avait le regard fuyant et elle parlait à deux cents à l’heure quand elle a dit qu’on pouvait partir alors moi instinctivement j’ai regardé derrière elle pour m’assurer que personne était venue lui chercher des noises pendant qu’elle était pas avec nous. Mais j’ai vu personne et je me suis dis que si ça avait été le cas elle aurait su m’en parler pour que je les invite à aller se faire foutre comme il se doit. Alors j’ai tendu la main vers elle et elle y a glissé la sienne et ça a eu l’air de la calmer, un peu. Sans demander son reste, Glider a arraché le bitume, alors moi j’ai tendu mon casque à ma brune et elle s’est collée contre moi et alors on a salué le barman qui nous faisait des signes énergiques depuis l’encadrement de la porte, dans ma tête j’ai aussi salué la chambre et les bons souvenirs qui allaient avec et puis il était temps de partir alors j’ai démarré et on a taillé la route vers de nouveaux horizons.

Je sais pas si c’était dû à l’incertitude de la situation ou au churros de notre pote motivé mais j’avais les trippes pas mal serrées pendant le début du voyage. Et puis peu à peu, le nez au vent, j’ai laissé la route faire son travail et les paysages défilants j’ai sentie ma vieille amie la liberté m’envahir et alors les trippes elles m’ont enfin foutu la paix. Parce que tout ça, les connexions fortuites et éphémères, l’inconnu, l’imprévu, c’est bien ce qui rendait chaque moment aussi beau et intense et précieux. N’empêche, j’en menais pas large chaque fois qu’on passait dans une grande ville ou prêt d’une station de bus. Mais même avec les pauses Jaimie elle restait et demandait pas à partir alors je reprenais espoir même si j’osais pas trop y croire ni me l’avouer d’ailleurs parce que ça faisait un peu fiotte et je me disais que je m’en foutais un peu, au fond. Même si c’était des conneries, il fallait, question d’honneur.

Et puis au bout d’un moment on a dépassé le panneau « Welcome to Charming Town » et alors j’ai senti un foutu poids s’envoler et j’ai pas pu m’empêcher de sourire comme un con heureux parce que ça ressemblait méchamment à une foutue victoire dans ma tête et quand on s’est garé devant la fête foraine de merde je souriais encore. Jaimie a sauté sur ses pieds et quand elle a retiré mon casque j’ai vu qu’elle avait l’air presque aussi heureuse que moi avec ses yeux qui pétillaient et son sourire qui creusait des fossettes dans ses joues. Elle a pris mes mains dans les siennes et avec sa voix basse et pleine d’aplomb elle m’a dit qu’elle irait nulle part, qu’elle voulait rester pour le concert, qu’elle voulait rester pour moi par dessus tout, et que si c’était pas trop tard, elle voulait revenir sur mon invitation et accepter de rester pour un bout de chemin aussi. Et merde alors j’en revenais tellement pas de ma chance et j’étais tellement heureux que je suis resté là comme un con plein de béatitude avec le cœur qui bat méchamment fort de joie et de soulagement et d’adrénaline. Ensuite elle a déposé un baiser sur mes lèvres et elle m’a lancé un regard espiègle et moi je me suis mordu les lèvres en la bouffant du regard parce que j’aurais pas pu rêver mieux et alors je me suis penché vers elle pour combler la distance qui nous séparait et je l’ai embrassé avec toute la tendresse et l’exaltation qu’elle m’inspirait. Je me sentais le roi du monde, je touchais plus le sol. Et quand je me suis écarté pour regarder dans ses yeux, j’aurais peut-être du lui dire tout ça mais je savais pas comment et je me suis dis qu’elle avait probablement déjà compris de toute façon alors j’ai passé mon bras autour de ses épaules et ignorant la pièce qui venait de sauter du pouce d’une des commères pour atterrir dans la main de l’autre, j’ai lancé :

- Alright darling, let’s get this bogan’s party started.

D’un pas conquérant, on est rentré dans la fête foraine, avec ses attractions et ses lumières qui clignotaient de partout. Ryder, perspicace comme à son habitude, a remarqué qu’on était en avance « comme si CERTAINS étaient pressé d’arriver » et moi j’étais tellement surexcité que ça m’a juste fait rigoler et alors comme on avait le temps j’ai motivé la troupe de barbus a sauter dans le petit train avec moi et c’était pas vraiment le flash et on avait tous l’air sacrément con à dépasser de partout mais merde alors qu’est ce qu’on a pu se marrer. Enfin sauf Elvis qui faisait toujours plus ou moins la gueule mais bon, c’était Elvis, je crois il rigolait de l’intérieur. Et même Ryder il a finit par se dérider au bout d’un moment et à se prêter au jeu alors c’est pour dire ! On a continué à chahuter comme ça, comme des gamins survoltés, à foncer vers toutes les attractions qui attiraient notre attention, à vouloir tenter le plus de trucs possibles et toucher à tout. Avec Kyte on a même foutu un clown dans la flotte à un moment et je sais plus trop ce qu’il nous avait fait pour mériter ça mais il me semble bien qu’il avait insulté notre virilité et alors il l’avait pas volé celle là. Forcément Glider a trouvé le moyen de m’exhiber pour fanfaronner en me jetant dans un concours de tractions et de base j'aurais voulu gagner pour mon honneur et celui de mon club, mais alors là je savais que Jaimie elle me regardait en plus alors j’ai fais de l’excès de zèle et même quand j’en pouvais plus j’ai fais le mec qui pouvait continuer des heures et j’ai explosé leur putain de record ce qui était un accomplissement plutôt inutile dans l’absolue mais c’était quand même méchamment stylé et on s’était plu senti, sur le coup. Et puis ensuite pour continuer dans ma lancée et pour me frimer un peu j’ai voulu gagner une peluche pour Jaimie en faisant du tir sur cibles sauf qu’apparemment je suis une sacrée merde pour viser et elle elle était plutôt du genre expert ce qui était aussi terrifiant qu’excitant et alors c’est elle qui a gagné une peluche pour moi et ma parole je crois que je suis un peu tombé amoureux sur le coup. Elle était pleine de surprises, cette nana ! Je me suis quand même rattrapé en l’entrainant vers la maison de la peur pour faire le mec qui assure et qui peut la protéger et je sais pas si elle faisait semblant pour flatter mon ego fragile mais elle est restée accrochée à moi du début à la fin et alors mon ego était flatté et j’étais content. Ensuite on a mangé une barbe à papa en regardant les nuages et on a dévoré la beauté de chaque instant comme des gamins qui se croient immortels, sans intellectualiser, sans penser au lendemain, sans penser à rien d’autre qu'à ce qu’on était entrain de vivre ensemble.

J’étais tellement bein que j’ai pas vu le temps passé jusqu’à ce qu’Elvis nous fonce dessus avec sa banane et son costume à paillette pour nous tirer par les oreilles parce que son concert allait commencer et alors on s’est frayé un chemin dans la petite foule, Jaimie devant moi, et on la regardé monter sur scène, cette satané rockstar ! Pour l’encourager et pour lui foutre un peu la honte aussi j’ai sifflé en applaudissant bien fort dans mes mains et ça a bien fait marrer les gars mais Elvis il s’en foutait ; lui, il était déjà dans la peau du personnage. Il a donné un coup de pied dans l’air et il a levé les paumes vers le ciel et même si il était ridicule il avait quand même une méchante classe, dans le genre ! Il a enchainé les morceaux et même si Presley c’était pas vraiment ma came de base je commençais à les connaître un peu à cause de l’autre énergumène qui les chantaient un peu partout et alors c’était presque comme si j’aimais bien. Jaimie avait l’air d’apprécier aussi et elle se dandinait en rythme ce qui me faisait marrer. Ensuite les lumières ont changé et les premières notes de « I can’t help falling in love » ont retenti et moi je sais pas pourquoi mais ça m’a un peu trop prit aux trippes, cette connerie, et c’est pas quelque chose que j’avais anticipé alors je rigolais plus trop, du coup. Mais ensuite j’ai senti Jaimie se presser un peu contre moi et alors j’ai enroulé mes bras autour de son cou et j’ai posé ma tête contre sa joue. Elle a glissé ses doigts entre les miens et c’était peut-être symbolique et c’était peut-être juste comme ça et j’essayais de pas trop y penser sinon j’allais flipper comme une fiotte ça c’est sûr. Et alors on s’est un peu bercé tous les deux, et on s’est laissé bercés par le moment surtout, et dans toute cette douceur moi j’avais le cœur qui tambourinait comme un malade. Je sais ce que vous pensez, quelle couille molle ma parole ! Et incontestablement c’était pas faux, mais j’en avais plus rien à foutre. J’avais l’impression grisante et flippante d’être exactement où j’étais sensé être, il y avait plus que nous et si ça posait un problème à quelqu’un il pouvait bien aller se faire voir. J’étais avec Jaimie. Et putain j’étais foutument heureux.

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyVen 28 Juil 2017 - 17:21


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Le cœur battant, j’ai surpris dans les yeux de Phoenix le reflet d’une kyrielle d’émotions que je n’aurais su interpréter. Puis lorsque l’ouragan s’est apaisé, il s’est mordu les lèvres avant de s’attaquer aux miennes, et par un baiser plein de passion et de tendresse mêlées, il a balayé l’obscurité du passé par l’éclat de cette aventure qu’on refusait de voir s’achever. Lorsqu’il m’a libérée, je me suis noyée dans son regard, ivre de joie comme d’espoir. Et même s’il n’a rien ajouté, je savais que c’était aussi ce qu’il ressentait. Alors je me suis glissée dans ses bras, le rire aux lèvres, et je l’ai laissé m’entraîner vers cette charmante fête foraine qu’il m’avait tant vantée. Je marchais comme sur un nuage, et moi qui n’était guère réputée pour mon acuité visuelle en temps normal, je ne captais carrément plus rien de ce qui nous entourait. Ni la face déconfite et éberluée de Kyte alors qu’il faisait sauter une pièce dans la paume tendue de Glider, ni les remarques facétieuses d’un Ryder toujours aussi taciturne, ni même Elvis qui affichait l’air réprobateur du type qui connait déjà la fin de l’histoire et observe, impuissant, les protagonistes sceller leur destin tragique.  

On n’avait pas fait dix mètres dans le parc que les yeux d’aigle de Kyte ont repéré un stand de chamboule tout sur lequel il s’est rué en beuglant que c’était son attraction préférée. Evidemment, il s’y est essayé. Sauf qu’il visait si mal qu’il a dépensé l’intégralité de son budget bouffe sur les petites balles rembourrées, et ça l’énervait tellement qu’il a fini par toutes les balancer en désordre sur les pyramides de cannettes et le forain pareil en poussant des cris de lamentation. Au final, il a quand même remporté un appareil photo jetable, mais je soupçonnais que c’était plutôt une technique visant à le faire déguerpir. Du reste, ça a fonctionné, parce qu’après me l’avoir confié précautionneusement, il a foncé après Phoenix et les autres qui s’entassaient déjà dans un petit train pour enfant. Je devais avouer que ces grands motards barbus formaient un tableau charmant, avec leurs faces réjouies (à part Elvis qui tirait toujours la tronche) et leurs grands corps tout repliés. Alors quand le manège a démarré sous leurs cris excités, je me suis empressée d’immortaliser la scène à travers quelques clichés. Ensuite, je les ai convaincus de faire un tour d’auto-tamponneuses comme je n’en avais jamais fait, et quand les gars l’ont appris ils ont décidé de me prendre pour cible histoire de bien marquer le coup. Enfin, sauf Phoenix, qui semblait mettre un point d’honneur à prendre en chasse ceux qui me bousculaient trop. Forcément, l’attraction s’est rapidement transformée en champ de bataille, et quand ça s’est arrêté, j’avais mal aux côtes à force de rire comme une forcenée. Parlant de bataille, je commençais à me dire que mes motards étaient anormalement pacifistes, quand Kyte et Phoenix ont trouvé le moyen d’embrouiller un clown et de le foutre à l’eau. Apparemment c’était justifié mais venant d’eux je n’étais pas certaine de ce que ça signifiait. Mais je n’ai pas eu trop le temps de me pencher sur la question parce que Glider est apparu de nulle part en affichant un air à la fois grave et surexcité pour kidnapper Phoenix et l’accrocher à une barre de traction en le menaçant tendrement de se montrer à la hauteur de ses éloges. Ce qu’il fit, au demeurant. J’ai essayé de pas trop le dévorer des yeux mais c’était peine perdue alors je lui ai adressé un sourire confiant pour l’encourager tandis qu’il entreprenait de foutre une sacrée raclée à ses prédécesseurs en établissant un nouveau record. Gagnée par l’hystérie de ses compagnons, j’ai sauté jusqu’à lui pour coller un baiser de félicitation sur la peau salée de son cou, tandis que Glider récupérait joyeusement les gains de ses paris. J’ai pas pu m’empêcher de me dire que c’était un peu dégueulasse de se faire ainsi de la thune sur le dos de son champion, et je lui en aurais bien touché deux mots d’ailleurs mais Phoenix m’a arrachée à ses idoles et on s’est éloignés un peu tous les deux, laissant la meute de chiens sauvages savourer cette victoire.      

On est passés devant un stand de tir et Phoenix m’a promis une peluche en me décochant un de ces sourires éclatants dont il avait le secret. Et moi, j’étais prête à le laisser gagner sans la ramener si ça signifiait que je pourrai encore voir son visage s’éclairer de la sorte. Sauf qu’il peinait à atteindre la moindre cible, et j’aimais pas trop l’air goguenard du forain tandis qu’il dispensait ses conseils foireux. Alors j’ai pris un ticket pour le remettre à sa place, et voir son visage se décomposer tandis qu’il me désignait les récompenses auxquelles je pouvais prétendre était une petite victoire en soit. Mais j’en avais rien à cirer de ses lecteurs DVD portables ou de ses radios. Tout ce que je voulais, c’était cette petite peluche kangourou boxeur que j’ai offerte à Phoenix en souvenir de nos aventures. J’ai pas eu le droit au même sourire que tout à l’heure, mais il y avait tellement d’intensité dans son regard que ça m’a coupé le souffle et que mon cœur a cherché à s’échapper de ma poitrine. J’ai pas réussi à mettre des mots sur cette sensation, alors je me suis contentée de le laisser me tirer vers la maison de l’horreur et j’ai largement abusé du thème pour justifier le fait de rester accrochée à lui du début à la fin. Dans le fond, j’étais réellement nerveuse, mais ni la momie ridicule ni le loup garou robot n’en étaient responsables.

Et puis comme si on avait tous les deux besoin de calme pour nous remettre de nos émotions, on a partagé une barbe à papa en laissant nos pas nous mener vers la bordure du parc où on s’est couchés dans l’herbe pour regarder les nuages et le soleil qui se couchait au loin derrière les arbres et l’océan. Je sais même plus de quoi on a parlé, mais je me souviens de ce que je ressentais avec une acuité vivace. Je ne m’étais pas autant amusée depuis une éternité, et surtout, je me sentais vivante comme je ne l’avais jamais été. J’avais une conscience aigüe de tout ce qui composait ce tableau suspendu dans le temps, comme si mes sens s’étaient décuplés pour l’immortaliser. L’herbe sèche sous mes doigts, la brise légère du soir, la musique lointaine de la fête foraine ponctuée par le rire des passants, le roulement des vagues. Et puis la chaleur de Phoenix contre mon corps, les vibrations de son rire, l’éclat envoutant de ses yeux, le timbre rauque de sa voix et ses lèvres sensuelles qui me faisaient chavirer à chaque sourire. Même les étoiles et la lune, là-haut dans le ciel, elles me semblaient briller plus fort et plus beau que d’ordinaire. Alors je me suis demandé si c’était pour nous, et quelque part tout au fond de mon cœur, je sentais bien que j’avais envie d’y croire. Et puis d’un coup, les étoiles se sont dérobées à mes yeux, remplacées par une ombre coiffée d’une banane et sapée dans des fringues ostentatoires un poil trop serrées. C’était Elvis, et il avait l’air de faire sacrément la gueule parce qu’il nous cherchait depuis dix minutes et on n’avait vraisemblablement pas intérêt à louper son concert. J’ai failli rigoler mais quand je l’ai vu attraper Phoenix par les oreilles pour le sermonner, je me suis empressée de me relever pour ne pas avoir à subir le même sort. On a pris le chemin de la scène, Elvis devant, fulminant et marchant aussi rapidement que sa tenue le lui permettait, et nous derrière. Et on avait beau rire sous cape, on ne faisait pas trop les malins non plus, par peur de recevoir une correction supplémentaire.

Elvis a disparu derrière de grands rideaux sans nous décrocher un mot de plus, alors j’ai entraîné Phoenix à travers la foule et on l’a regardé faire son entrée fracassante, l’air de rien, comme s’il n’avait pas eu à faire à deux garnements quelques secondes plus tôt. Je me suis laissée bercer par sa voix mélodieuse, ondulant au rythme de la musique qui dansait dans mes veines. Vers la fin du concert, j’ai reconnu les premières notes de « I can’t help falling in love ». Et j’avais beau connaître les paroles, jamais encore elles n’avaient résonné en moi avec autant d’intensité. C’était comme si quelqu’un avait pénétré mon âme pour en extraire des émotions brutes que je n’avais pas encore eu le temps de m’avouer. Presque instinctivement, je me suis pressée contre Phoenix comme pour chercher du réconfort au creux de ses bras. Il a enfouit son visage dans mon cou, et j’ai glissé mes doigts entre les siens au moment où Elvis me suggérait de prendre sa main et toute la vie qui allait avec. Je commençais à réaliser que j’en avais pas mal envie, et cette perspective me terrifiait. Alors j’ai essayé d’occulter tout ça pour me concentrer sur ce moment qu’on partageait maintenant dans le présent. La joie que je ressentais et la tendresse qu’il m’inspirait, et nos oscillations qui m’apaisaient. A la fin de la chanson, des crépitements ont retentit et j’ai vivement levé les yeux vers un feu d’artifice qui explosait là-haut dans le ciel. Autour de nous, la foule applaudissait et moi je m’émerveillais comme une gosse qui découvre ça pour la première fois. Et c’était un peu le cas, pour celui qui faisait rage à l’intérieur de moi en tout cas. Alors pendant le bouquet final, je me suis hissée sur la pointe des pieds et j’ai doucement pressé mes lèvres contre celles de Phoenix, parce qu’à ce stade ça me paraissait encore le seul moyen de lui exprimer ce que je ressentais.

J’aurais voulu que cet instant s’étire à jamais. Mais trop rapidement à mon goût, la foule s’est dispersée et le club nous a retrouvés pour nous embarquer – de force ou de grès – vers quelques rangées de tables installées un peu plus loin en face d’un bar à l’allure champêtre. En route, Kyte m’a expliqué que les Sons avaient un club allié dans la ville et que nous étions gracieusement invités à leur petite réception d’initiés. Ses yeux pétillaient alors j’ai fait la fille un peu enthousiaste pour ne pas le vexer, même si tout ce que je voulais c’était m’évader à nouveau avec Phoenix. Mais je savais que c’était un peu égoïste, et qu’il avait probablement envie de profiter de ses amis alors je me suis efforcée de lui laisser un minimum d’espace, allant jusqu’à engager la conversation avec quelques motards échoués autour de la table où il nous avait installés. L’alcool et la musique aidant, je me suis même laissée happer par une discussion passionnante avec un prospect très fier de m’expliquer le fonctionnement des clubs, la hiérarchie entre les membres, le respect, l’honneur et toutes ces valeurs qui formait les bases de cette culture que je n’avais jamais entrevue qu’à travers Kyte sans vraiment la connaître. Lorsqu’il est parti, Phoenix était toujours plongé dans une discussion avec un type aux cheveux blancs alors le moment m’a semblé opportun pour aller remplir de nouveau nos verres.

- I’ll be back in a minute. Gonna get us some refills.

J’ai dit à son oreille avant de me faufiler jusqu’au bar bondé. J’attendais patiemment mon tour lorsqu’une jolie rousse aux yeux pâles s’est frayé un chemin à mes côtés en s’exclamant que les types déjà servis feraient mieux de bouger leurs culs pour laisser de la place aux autres. J’ai approuvé avec amusement, alors elle s’est présentée et s’est installée à mes côtés en s’étonnant de ne m’avoir jamais vue avant mais j’ai pas eu le temps de le lui expliquer ma situation qu’elle a poursuivi en me demandant depuis combien de temps j’étais avec Phoenix. Habituellement, j’aurais peut-être trouvé ça étrange qu’une inconnue se soucie ainsi de ma vie privée, et c’était peut-être dû à l’alcool ou encore à Phoenix, mais je n’étais pas vraiment dans mon état normal. J’ai incliné la tête avec un petit sourire à peine niais en lui disant qu’on s’était rencontrés la veille, mais j’ai pas trop aimé sa façon de me répondre qu’elle s’en doutait. J’ai froncé les sourcils et défendu notre histoire en lui expliquant qu’on allait voyager quelques jours comme ça, qu’on irait là où la route voudrait bien nous mener et qu’on prendrait chaque jour avec son lot de surprise et d’imprévus et les aventures qui allaient avec et qui rapprochaient nos cœurs. Je sentais bien que j’en disais trop, comme si mes paroles et leur signification m’échappaient graduellement. Et je m’en voulais d’avoir partagé un truc si précieux avec une nana qui me dévisageait en souriant si bizarrement. Elle a quand même eu la décence de me laisser terminer, mais ensuite elle a rigolé, et ses paroles sont tombée comme une hache sur mon cœur. « Yet another girl taken down by the Phoenix bad boy charm ». J’aurais voulu lui dire d’aller se faire foutre. Mieux, lui éclater la gueule sur le bois du comptoir. Mais j’avais la gorge trop serrée et mes membres raidis refusaient de coopérer. Comme paralysée, je l’ai écouté éventrer mon joli rêve en m’expliquant que si je comptais le garder plus de 24 heures, j’avais intérêt à être franchement inventive au lit, et que si je voulais je pouvais me renseigner auprès des autres filles pour savoir ce qu’il aimait. Elle s’est faite une joie de me désigner celles auxquelles elle faisait allusion et de préciser qu’elle était aussi prête à me partager quelques techniques de son cru « pour me dépanner ». C’est à peu près à ce moment-là que je suis parvenue à sortir de ma transe. Je lui ai expliqué que Phoenix et moi, c’était pas une histoire de sexe. Et alors là elle a secoué la tête en me tapotant l’épaule et j’aurais juré qu’il y avait de la compassion dans ses yeux océan. « Believe me sweetheart. » Elle m’a dit d’une voix pensive en tirant sur sa cigarette. « With that guy, sex is all there is and all that’ll ever be. He’s just wired this way and it’s a blessing cause he’s damn good at it. » Elle a précisé avec un clin d’œil qui m’a mise particulièrement mal à l’aise. « But there won’t be no big adventure or friendship for you unless you’re a dude. My advice? Don’t fall too hard. He knows how to get what he wants, and what he wants, it ain’t love. » J’ai eu l’impression de me prendre une vague glaciale en pleine gueule. Presque par réflexe, j’ai jeté un coup d’œil à l’extérieur du bar, où Phoenix se trouvait toujours comme je l’avais laissé.  J’ai senti mon cœur se serrer, et malgré ma déception j’ai éprouvé le besoin féroce de le défendre. Ou peut-être que je cherchais juste à me prouver que je n’étais pas si naïve.  

- He’s so much more than you’ll ever know.

J’ai répliqué d’une voix où vibrait un étrange mélange de conviction et de doutes.  « Oh boy, you’re in deep already. » Qu’elle m’a répondu. « Then don’t ya listen to me honey. See for yourself. » Elle affichait toujours cet air de compassion qu’ont parfois les médecins avec les patients en phase terminale et ça m’a donné envie de l’étrangler pour retirer ce sourire charitable de sa face trop parfaite. « YOUR TWO SCHOONERS MATE ! » a gueulé le barman qui s’impatientait visiblement en tendant la main pour que je règle les bières que je ne me souvenais même plus avoir commandé. J’ai fait glisser les pièces dans sa paume et je suis partie sans demander mon reste. Je pensais que l’air frais du soir me ferait du bien, mais les voix résonnaient soudain trop fortement à mes oreilles, les lumières m’agressaient la rétine et la fumée de cigarette me brûlait les poumons. Je me suis dit que j’avais besoin de calme, de nature et de solitude, mais tout ça c’était des conneries, et ça me faisait chier. J’étais partagée entre une Jaimie romantique qui voulait encore y croire, et une sceptique qui m’ordonnait de me tirer pour sauter dans le premier bus tant qu’il en était encore temps. Mais temps de quoi, bordel ?! Phoenix ne m’avait jamais ni promis son cœur ni son âme. Il m’avait juste invitée à partager son monde de liberté où les émotions et les sensations captivent par leur intensité. Sans s’encombrer de promesse, de conventions ou de raisons. J’ai essayé de me dire que c’était ça qui faisait la beauté de ces instants éphémères qu’on vivait tous les deux. Que c’était même ce qui m’avait séduite à la base, alors que même si la fille disait vrai, ça ne pouvait ternir notre aventure. Et je savais bien que Phoenix n’avait rien à se reprocher, puisque c’était moi qui était en train de changer les règles du jeu en mettant trop de profondeur là où j’aurais dû savourer de la légèreté. La fille du bar avait raison, j’étais déjà bien trop attachée. Soudain j’ai eu la certitude terrifiante qu’à force de vouloir m’accrocher à ce rêve, il allait finir par me briser. Merde, il fallait que je redescende en pression. J’ai pris une inspiration pour me recomposer et je me suis frayée un chemin jusqu’à Phoenix pour poser nos bières sur la table. J’ai bu quelques gorgées en essayant de me raccrocher aux discussions, mais le cœur n’y était plus vraiment. Avec l’heure avancée, une partie des gars s’étaient trouvé une nana dont ils étudiaient scrupuleusement les cavités buccales tandis que les autres refaisaient le monde politique à travers leurs regards éclairés par l’alcool, et leurs grandes idées commençaient à me gonfler. On a vraiment touché le fond quand un type s’est ramené avec du saucisson de kangourou qu’il a voulu faire goûter à toute la table et j’ai décidé de me tirer. Puis je me suis souvenue que Phoenix non plus n’aimait pas trop les endroits bondés, et qu’il aurait peut-être envie de m’accompagner, alors j’ai doucement fait courir mes doigts le long sa mâchoire pour attirer son attention.  

- I need some fresh air, you wanna get out of here? We could ride along the coast for a bit, or find a quiet spot if you’re tired too?


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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyJeu 19 Oct 2017 - 20:22


nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
Fallait bien l’admettre, j’aurais jamais imaginé qu’une fille comme Jaimie puisse s’intéresser à un type comme moi. Elle était trop classe, trop douce et trop pure pour tout ce qui l’entourait là où je la trainais, moi compris. Alors je savais bien que ça pourrait pas durer, mais en attendant j’étais sacrément content. Moi qui m’étais juste pointé dans l’optique de fracasser quelques tocards cramés du cerveaux avant de reprendre tranquillement la route avec mes frères, j’avais récupérer une Jaimie au vol et ça c’était plutôt formidable, comme surprise. Et plus je passais du temps avec elle, plus j’en avais envie. Elle était sacrément belle, rapide dans le cerveau, drôle, elle avait un regard envoutant comme magnétique et elle m’avait botté le cul au tir sur cibles putain ! Et puis elle sentait bon, ma parole… j’avais les sens en ébullition. Le nez enfoui dans son cou, les bras croisés autour d’elle, j’étais pas totalement dans mon état premier, du genre à pas bien capter ce qu’il se passe autour. Ni Elvis qui se trémoussait sur scène, ni les mômes qui nous grouillaient dans les jambes, ni même Kyte qui connaissait pas les paroles mais que ça empêchait pas de chanter plus fort et plus faux que tout le monde. Au final, il aura fallu un putain de feu d’artifice pour me faire relever le nez. J’ai regardé les couleurs éclater dans le ciel et sûrement que j’avais un sourire bien débile sur les lèvres quand j’ai rebaissé les yeux vers Jaimie. Elle m’a embrassé comme si il y avait que nous et une tendresse sauvage pareil ça valait tout l’or du monde. Ça m’a donné envie de m’enfuir avec elle, lui faire l’amour, rouler sur tous les chemins de campagnes et toutes les montagnes de la Terre avec ses bras autour de moi, construire notre maison en bois sur la plus haute falaise au bord du monde, élever nos enfants et mourir ensemble sur notre balançoire au dessus de l’océan. Ou alors je pouvais juste lui faire l’amour, là, dans l’herbe, ou même sur la scène si elle préférait. Mais les braillements enthousiastes de Glider dans mon oreille m’ont rappelé qu’il était temps de s’arracher, parce que la fête elle continuait ailleurs, comme il a dit, dans un bar pas loin, en face de la mer, et avec les Hell Raisers qui était un MC frangin au notre. Alors on a laissé des prospects devants nos bécanes et comme je me souvenais bien de la période où c’était moi le con de garde je leur ai fais un sourire qui se voulait réconfortant et puis j’ai attrapé la main de Jaimie et comme ça on est parti, en avant la musique.

Les Hell Raisers, faut bien dire qu’ils méritaient leur réputation : c’était pas des tendres. Ils avaient la détente facile niveau castagne et pas qu’avec les poings, et au moindre écart ils étaient prêts à dérouiller n’importe qui. C’était comme ça, ils vivaient selon leurs propres règles loin de la société qui leur avait tournait le dos et à qui ils voulaient pas appartenir de toute façon, et ça leur valait pas mal d’emmerdes et de séjours derrières les barreaux mais c’était le prix de leur liberté et pour moi ça imposait le respect. Alors pour les amis, leur porte était toujours grande ouverte mais pour les autres, ça pouvait vite finir entre quatre planches de sapins. Des vraies bêtes sauvages. Ceux qui venaient s’y frotter savait à quoi s’attendre, et en même temps faut être sacrément con pour aller emmerder un lion. Ou pire, le foutre en cage. Les fauves ils sont sacrément plus beaux en liberté dans leur savane que dans un zoo. Il y a rien qui me rende plus triste qu’une saloperie de zoo.

Mais ce soir-là, pas de cage, juste de la liberté et de la joie à profusion. C’était une sacrée belle fête, pleine de sourire et de bière et de musique et des frangins qui se tapent dans les dos. Ça sentait l’amitié de partout et c’était bon à respirer, toute cette communion. Au fond du bar, un groupe de gamins faisaient des reprises de Motörhead et de rock en général mais surtout de Motörhead et on se demandait pas pourquoi. Et Elvis, il était chez lui. Il avait même pas pris la peine de se changer, il avait juste enfilé ses couleurs par dessus ses putains de strasses et sa combi blanche qui le moulait de partout et il déambulait dans le bar en distribuant des accolades à tour de bras et ça faisait presque mal aux yeux comme vision mais bon sang qu’est ce qu’il nous faisait marrer, notre foutu rockstar.

Et alors à peine arrivée, Clyde le prez’ des Hell Raisers, il est venu pour nous saluer à coup de grandes accolades d’amitié et ça m’a fait marrer toute cette proximité parce que je me rappelais encore notre première rencontre quand j’étais prospect et il avait pas franchement été du genre aussi aimable. Mais c’était souvent comme ça, les MC. Au début, ils se la jouent distants pour refroidir et entretenir la légende, et puis au final très vite ils se mettent à te parler comme si ils te connaissent déjà d’avant et à rigoler parce qu’au final on fait tous parti de la même grande famille d’écorchés vifs. Malheureusement pour ma pomme cramée c’est une famille avec plein de codes et d’usages dans tous les sens avec lesquels j’adhérais pas toujours, comme le coup du respect qui est sensé être dû. J’ai attiré des belles emmerdes à mon club et je devrais probablement apprendre de mes erreurs à ce stade mais pour moi le respect il se mérite et quand un moule à merde me tape sur les nerfs, il peut être le prez’ des dieux des motards des enfers en personne, ça change rien, faut toujours que j’ouvre ma gueule ou mieux encore que je lève mes poings. Ça passait pas toujours. Avec Clyde, c’était bien passé. Faut croire que l’authenticité (ou la violence, je sais pas), ça lui plaisait bien. Et alors il m’avait même embarqué en « mission », comme il dit, et il répétait qu’il avait apprécié mon « sang froid » et ma « réactivité ». Moi je me souvenais juste m’être fait bouffé par un clebs enragé et m’être pissé dessus sévère du début à la fin, mais lui était content, et on avait gagné du pognon, alors tout allait bien.

Clyde c’était un type d’une cinquantaine d’année, sec comme une branche et costaud à la fois, avec l’air pas commode et les cheveux blancs coupés courts sûrement comme à l’époque quand il était dans l’armée. Il était pas trop du genre à rigoler comme Glider. Souvent il essayait de lui parler « business », comme quoi il était temps de passer à la « vitesse supérieure », mais Glider c’était pas son truc les conversations sérieuses, et le business encore moins. Lui comme il disait il était juste là pour la route et la déconne et les frangins et les nanas. Et alors depuis quelques temps je sais pas trop pourquoi mais Clyde j’ai l’impression qu’il avait un intérêt particulier pour ma gueule.  

Il m’a attrapé par les épaules et il m’a regardé de bas en haut comme si j’avais grandi en quelques mois qu’on s’était pas vu et puis il m’a entrainé vers le bar. « Comment ça se passe la route, champion ? » qu’il a fait d’entrée de jeu alors que je posais mon cul sur un tabouret. Derrière Jaimie m’a soufflé qu’elle allait nous chercher des bières et j’ai hoché la tête en la regardant partir. « Ta régulière ? » il a demandé en faisant signe à la serveuse de nous servir. « Faut voir. La route. » J’ai répondu avec un sourire qui se voulait détaché. « C’est cool de te voir mec ! »  Il m’a tapé sur l’épaule et puis il s’est allumé un cigare « Comment ça marche, côté business ? » J’en avais pas grand chose à foutre, j’ai haussé les épaules. « Ça marche. Si tu veux parler oseille faut mieux voir avec Elvis, c’est lui le trésorier. » « Je sais, je sais. Elvis, Glider, des mecs en or. Mais faut penser à l’avenir Phoenix, la vision globale, tu vois ? » Je voyais pas du tout. « Vous avez des projets ? il a reprit devant mon air bête probablement, vous comptez faire quoi, après ? » « Bah… bouffer de la route, découvrir du pays… tu sais nous ce qu’on aime, c’est rouler ». La serveuse a déposé nos bières devant nous et il lui a jeté un regard du genre pas accueillant jusqu’à ce qu’elle fasse demi tour dare-dare. « Ecoute Phoenix, vous allez pas juste rouler toute votre vie. Glide c’est un frère, mais aujourd’hui il pense pas à l’avenir de votre club et c’est le genre de choses auxquelles il doit réfléchir. Il vous faut un plan. » J’aimais pas trop sa façon de parler comme si il avait tout vu et tout vécu et comme s’il savait mieux que mon prez’ ce qui était bon pour notre club. Et je comprenais pas non plus pourquoi c’est à moi qu’il disait tout ça. Ensuite du coin de l’œil j’ai vu Glider s’enfiler des shots en braillant des chants gaéliques et pas loin derrière Elvis s’enfuir avec une nana méchamment bien roulé qu’il avait probablement pas séduit qu’avec ses paillettes et alors la trésorerie du club allait encore en prendre un coup. « Et selon toi on a besoin de quoi, comme « plan » ? » Il a prit une grande aspiration en regardant le plafond comme si il avait pas déjà tout prévu et puis il a répondu : « Des alliances… » « Je pensais qu’on était déjà allié »  j’ai dis en souriant, et lui il s’est mit à rigoler comme si c’était une blague « Les Sons et les Raisers ensemble, t’imagine ? On peut faire de la magie gamin, de la vraie magie ! De votre côté vous recevez les connexions et la protection nécessaire pour faire du vrai business, du notre on a un club de confiance sur Brisbane, et toi tu pourras te faire plus de thune que tu l’imagines ! Tout le monde est content ». Il avait l’air super emballé par son propre discours, moi je me contentais d’hocher dubitativement la tête. Je savais bien que les Raisers ils étaient pas du genre gentils truands comme nous, où on se contentait d’aller rosser des pourris et voler ce dont on avait besoin, eux ils tapaient dans un tout autre niveau, c’était des vrais businessmen de la magouille, du genre trafiques bien balaises pas bien légales et tout le bordel. Et Clyde, il portait pas son surnom au hasard. Un vrai fondu de la gâchette. Plus de la moitié des Sons passerait pas le cap. « Parles en Glider et dis lui de venir me voir quand il est prêt, ok ? Je sais qu’il t’écoute. Et en attendant si tu veux revenir faire des missions en solo avec nous t’es toujours le bienvenu, frangin » J’ai encore hoché la tête mais c’était plus pour lui faire plaisir et qu’il me lâche les godasses parce qu’en vrai son recrutement douteux il commençait à me taper sur le système. Le commerce et les flingues, c’était pas ma came et devenir un gangster embourgeoisé je voyais pas l’intérêt. Moi j’allais devenir un putain de boxeur biker acclamé par les foules en délire et ça m’allait très bien, merci. Il m’a tapé encore une fois sur l’épaule et puis il s’est levé « Allez viens, on va rejoindre les autres ».

Alors on a fait comme il a dit et on a été rejoindre la joyeuse troupe. J’ai retrouvé des gars avec qui on avait fait des conventions et paradés comme des paons, on a discuté et on a écouté de la bonne musique et on a rigolé costaud et moi avec la serveuse qui me filait des bières gratos toute la soirée, j’étais joliment retourné du chiffon.

Au bout d’un moment j’ai senti les doigts délicats de Jaimie caresser ma mâchoire pour capter mon attention et je l’ai accueilli avec un mouvement de tête dans sa direction. Elle a demandé si on pouvait prendre l’air alors j’ai acquiescé et j’étais déjà entrain de me diriger vers la sortie sans demander mon reste quand j’ai entendu les premières notes d’une chanson que je connaissais et qui me faisait un truc mais que j’arrivais plus à situer. Ensuite j’ai percuté que les gamins sur scène étaient entrain de faire une reprise acoustique de « Somewhere I belong » de Linkin Park et je me suis plus senti. Et alors je sais pas ce qui m’a pris mais j’ai tendu la main à Jaimie et probablement avec une tête de vilain gosse faussement angélique j’ai lancé :

- Babe… ? Would you honour me with this dance?

Comme l’éventualité pourtant plus que probable qu’elle veuille pas danser avec moi m’a pas traversé l’esprit sur le coup, j’ai tiré sur sa main pour la rapprocher de moi et je lui ai offert mon plus beau sourire. Je crois que mon rôle de bon seigneur gentilhomme prince charmant vieux lover me montait à la tête. N’empêche, elle était partante, et alors comme ça on s’est lancé dans un espèce de slow enflammé de l’enfer à danser n’importe comment et moi je pouvais pas arrêter de sourire. Putain cette chanson. Putain cette nana. Au bout d’un moment ma main droite est descendue le long de son échine pour venir se nicher dans le creux de sa cambrure. J’ai remis une mèche de ses cheveux derrière ses oreilles comme le vieux lover que j’étais, donc, et je l’ai regardé. Elle était incroyablement désirable avec son sourire et ses yeux plein d’éclat et j’avais vraiment très envie de l’embrasser. Et alors c’est ce que j’ai fais. Je lui ai fait une sacrée galoche et puis j’ai attrapé son visage en la regardant avec le sourire aux lèvres et j’ai encore donné un coup de langue là-dedans.

- Let’s get out of here.

J’ai passé mon bras autour de ses épaules et je l’ai embarqué dehors comme elle voulait. La plage était juste en face et avec la lune qui se reflétait dans l’eau et l’iode qui nous entourait de partout ça sentait bon la liberté et alors j’ai pris sa main et je l’ai entrainé là-bas. Je crois que les nanas elles aiment bien ce genre de scénario et sûr et certain, à ce moment là, on était beaux comme des fauves en liberté.

Starseed
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyDim 22 Oct 2017 - 20:01


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Je sais pas pourquoi, mais ça m’a un peu rassurée que Phoenix décide de me suivre sans même avoir à y réfléchir. Même que j’ai pas pu contenir un petit sourire victorieux à l’intention d’une serveuse dépitée tandis qu’on disparaissait dans la nuit noire. Loin de ce bar enfumé, et de tous les Kyte, tous les Glider et tous les autres bikers imbibés qui ne me mettaient pas particulièrement à l’aise. Dans ma tête, j’avais déjà rejoint la forêt, et les falaises, et la route, alors ça m’a déboussolée lorsque Phoenix s’est brusquement arrêté pour me dévisager avec une petite face espiègle qui ne me disait rien de bon. Il voulait danser. Et moi je savais plus vraiment où j’en étais avec les paroles de la nana du bar qui tournaient encore dans ma tête et mon cœur qui se demandait s’il devait exploser de joie ou de tristesse, alors j’étais pas certaine que ce soit la meilleure idée. Mais il a pris ma main, et ses yeux pétillaient et son sourire irradiait, donc bien évidemment mes arguments ne faisaient pas le poids et je l’ai laissé m’attirer contre lui. J’ai pas reconnu tout de suite la musique, mais quand j’ai compris que le petit groupe de rock faisait une reprise acoustique de Somewhere I Belong, j’ai senti toutes mes réticences se faire la malle. Merde alors, j’adorais cette chanson ! Et je voyais que Phoenix aussi alors ça me plaisait encore plus, qu’on aime les même trucs. Il m’a entraînée dans une sorte de valse effrayante, et nos pieds malhabiles remuaient la terre battue de notre piste de danse improvisée entre les tables. C’était tellement n’importe quoi que s’en était sacrément drôle et libérateur ! I want to heal, I want to feel, like I'm close to something real; I want to find something I've wanted all along, somewhere I belong! Chantait le gamin de sa jolie voix, et je me suis dit que c’était une sorte de signe parce que rien au monde ne me faisait sentir plus vivante que de rigoler comme ça avec Phoenix. Et qu’il n’y avait pas un seul endroit sur terre où j’aurais préféré être plutôt que dans le creux de ses bras.

Vers la fin de la chanson, alors qu’on commençait à ralentir le rythme, j’ai senti sa main glisser dans mon dos et un frisson agréable a parcouru mon échine. Il a caressé mes cheveux avec beaucoup de douceur, et moi j’avais le cœur qui chavirait à cause de l’intensité de son regard. Il m’a embrassée avec un mélange de force et de tendresse, et une passion vachement intime. Ça m’a toute retournée à l’intérieur. Avec l’émotion et la panique et le désir qui irradiaient là-dedans et se propageaient dans tous les sens. Il m’a pas laissé le temps de m’en remettre. Après un petit coup de langue aussi sexy que surprenant entre mes lèvres, il m’a proposé de nous tirer. Alors j’ai hoché la tête et je me suis accrochée à sa taille, avec ce sourire ravi qui semblait gravé sur mon visage depuis qu’on avait débarqué à la fête foraine de Charming Town. Je ne savais pas où il comptait m’emmener, et c’était flippant à quel point je m’en fichais, parce que tout ce qui m’importait, c’était d’être avec lui. Blottie contre son corps, à m’enivrer de sa chaleur et de son odeur. A m’étourdir des envolées lyriques auxquelles il s’adonnait trop rarement, mais qui restaient toutes gravées dans mon âme. Bon sang, j’étais raide dingue de ce type. Et je ne me souvenais même plus pourquoi je m’étais dit qu’il fallait que je remette de la distance. Où j’avais imaginé un danger. Phoenix était sincère, j’en étais persuadée. Alors la fille du bar se trompait forcément. Car personne ne pouvait être si bon acteur, pas vrai ? Ce qu’on partageait, c’était beau, c’était pur, et c’était transcendant. Et ça, rien ne pourrait jamais nous le retirer.

Au lieu d’aller vers sa moto comme je m’y attendais, mon chevalier des temps modernes m’a entraînée vers la plage. Je me suis accrochée à lui pour retirer mes chaussures, parce que j’avais envie de sentir le sable et l’eau froide sur mes pieds. Le pas léger, le rire aux lèvres, j’ai tournoyé sur la baie au rythme de la musique qu’on entendait déjà presque plus, en direction d’un petit phare joliment lugubre qui donnait au décor des airs de carte postale. Bientôt, il n’y avait plus que le chant des mouettes et la corne lointaine des bateaux pour accompagner mes tours sur moi-même. Alors j’ai attrapé la main de Phoenix et on s’est écrasés l’un contre l’autre, pas très stable sur nos pattes. Ivres de nos pas de danse et de la bière aussi, mais ivres de bonheur et de liberté surtout. J’ai reculé contre une sorte de grosse roche et je me suis appuyée contre elle pour reprendre mon souffle. Puis j’ai attrapé les pans de la Kutte de mon motard charmant pour l’attirer tout contre moi. Il était tellement beau à la lumière de la pleine lune, avec ses lèvres sensuelles et ses yeux qui semblaient receler de plus de secrets et de merveilles que l’océan derrière lui. Et j’arrivais toujours pas à concevoir qu’un mec aussi libre et fascinant que lui puisse s’intéresser à une nana aussi prudente et réservée que moi. J’ai remonté mes mains le long de son cou et j’ai caressé sa mâchoire avec mes pouces.

- You know, I’ve never met anyone like you. You’re one of a kind Phoenix. One of a kind.

J’ai murmuré d’une voix un peu rauque. J’avais envie de lui dire tellement plus, mais je ne savais pas quoi, ni comment. Alors mes doigts ont délicatement joué avec ses cheveux sur sa nuque et je l’ai embrassé. D’abord avec tendresse et légèreté ; et puis avec un peu plus de passion, un peu moins de retenue. J’avais l’impression que je ne pourrais jamais être assez proche de lui, et ça me frustrait, tous ces vêtements qui faisaient comme une barrière entre nous. Comme ayant une volonté propre, mes doigts ont glissé sous sa chemise, avides de sentir les muscles fermes qui roulaient sous la peau douce de sa taille et de son dos. J’avais les sens en ébullition, ça faisait comme un feu d’artifice à l’intérieur. Je me suis pressée contre lui et j’ai ressenti la même chaleur, le même désir que lorsqu’il m’avait embrassée à la fin de la chanson. Je me suis mise à m’imaginer ce que ça ferait s’il me faisait l’amour, là, sur la plage. Je pouvais presque voir nos corps qui s’unissaient, seulement éclairés par la lune et les étoiles ; le vent marin dans nos cheveux, le roulement des vagues et la fraicheur du soir. J’en ai eu le souffle court. La gorge sèche, je me suis écartée pour regarder dans ses yeux. J’y ai surpris une lueur un peu sauvage, un peu floue, et j’ai compris qu’il avait probablement un peu la même idée en tête. On ne va pas se mentir, ça m’a foutu une sacré frousse. Assez pour que mon esprit élabore instantanément une stratégie de fuite.

- Hey, wanna check out that haunted lighthouse?

C’était pas tout à fait ce que je voulais, mais disons que ça me permettrait de me clarifier les idées en chemin. Et puis j’avais toujours eu un truc pour les vieilles constructions abandonnées un poil flippantes. Ça me faisait triper et c’était le genre d’exploration que j’avais bien envie de partager avec lui.

- The last one to get there is a coward!

Je l’ai défié en me faufilant habilement hors de ses bras au pas de course. C’était naze. D’autant que je savais bien que la véritable lâche, dans l’histoire, c’était moi. Je savais aussi que Phoenix courrait largement plus vite, et pour couronner le tout, j’avais toujours pas de chaussures. Évidemment, j’ai rapidement entendu ses pas qui approchaient, alors j’ai laissé échapper une sorte d’éclat de rire qui ressemblait vaguement à un hurlement et j’ai mis tout ce que je pouvais dans mes jambes pour tenter d’arriver quand même au phare en premier. Question d’honneur. Sauf que c'était apparemment pas suffisant pour le distancer parce que j’ai senti ses mains attraper ma taille, et l’instant suivant mes pieds ne touchaient plus le sol. Mes yeux se sont écarquillés et j’ai redoublé d’un rire entrecoupé de cris de surprise alors qu’il me balançait par-dessus son épaule pour me trimbaler comme l’aurait fait un foutu guerrier viking. Au final, je dirais qu’on s’est écrasés contre le mur du phare en même temps, alors mon honneur était sauf et j’ai décidé de lui pardonner son audace. Je sais pas trop comment mais mes pieds ont retrouvé le contact du sol, pour autant mes mains étaient toujours accrochés aux bras de Phoenix comme à ma vie ; probablement parce que c’était le seul truc tangible qui empêchait ma crise d'hilarité de me rouler au sol.

- Eh, that’s cheatin’!

J’ai finalement protesté en lui filant un petit coup dans l’épaule, pour la forme. Clairement, il n’en avait pas grand-chose à cirer de mes règles, parce que ses yeux pétillaient toujours de malice et son front était tout plissé de son rire. Il était content de lui ma parole ! Et ce sourire conquérant, ses cheveux en bataille et sa respiration courte lui donnaient un air polisson qui ne m’a pas vraiment aidé à retrouver mon calme. Je rigolais plus trop, pour le coup. J'avais aussi conscience de le bouffer des yeux et j'espérais que ça faisait pas bizarre. La tension de tout à l’heure était toujours présente, et mes sens semblaient avoir été décuplés par la course et l’adrénaline. Pour avoir les idées plus claires, elles étaient plus claires : j’avais clairement envie de lui. Alors mes mains ont agrippé sa Kutte pour l’en débarrasser, puis elles se sont attaquées aux boutons de sa chemise. Et comme il ne m’arrêtait pas, j’ai poursuivi en déposant des baisers dans son cou et sur sa clavicule. Mes doigts ont parcouru sa peau douce, et j’avais l’impression d’explorer son corps autant que les sensations que ces caresses m’évoquaient. Je comprenais pas comment c’était possible de ressentir un désir aussi fort et aussi clair pour quelqu’un. J’ai essayé de rationaliser tout ça, mais la douceur de ses lèvres et la fermeté de ses mains et sa beauté renversante aussi n’étaient pas vraiment propices à la réflexion. Alors j’ai laissé mon esprit s’évader, et je me suis vue parcourir le monde accrochée à la taille de Phoenix, et toutes les possibilité que ça ouvrait. Le vent nouveau qui emplirait nos poumons, la route et la nature qui nous en mettrait plein les yeux. L'amour et le rire qu'on cueillerait comme on cueille la providence; l'aventure et la liberté qu'on respirerait avec légèreté et insouciance. Alors évidemment, mon cœur s’est emballé, et ma raison, elle s’est carapatée bien loin.

- Phoenix… J’ai soufflé en appuyant mon front contre le sien. Love me?

Peu m’importait, fin de compte, si c’était « ce qu’il voulait » comme disait la fille du bar, parce que c’était ce que je voulais aussi. Et j'avais plus envie de lutter contre ce feu qui brûlait en moi. Je crois que j’étais même prête à me laisser entièrement consumer par ses flammes.


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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyLun 2 Avr 2018 - 9:31


nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
En quinze ans dans le pays à trainer sur les plages de Brisbane on aurait pu imaginer que je me serais fais à l’océan et ses vagues et son parfum et tout ce qui va avec mais non, c’était incurable, chaque fois j'y étais je me retrouvais en extase, euphorique pareil comme un gamin à Noël. Alors avec Jaimie on a vagabondé vers cette immensité sauvage qui s’étendait jusqu’à l’horizon et moi je me délectais de chacune des sensations qu’elle offrait et il y avait de quoi faire. Plus on s’éloignait du bar et plus les odeurs de bière et les rires de fête laissaient place aux roulements des vagues qui venaient se jeter sur la sable et se retirer, aux effluves marines de la brise et aux embruns qui caressaient nos joues… bon sang c’était tellement agréable que mes sens ils bouffaient tout ça comme un sacré cadeau. Jaimie, je crois bien que ce vent de liberté et d’euphorie il la touchait elle aussi, et à sa façon de danser comme ça, les pieds nus sur la plage et les cheveux au vent, elle me rappelait bien une vraie petite hippie sauvage ! Je la regardais virevolter, son visage plein de bonheur et la nature indomptable au fond des yeux, et je souriais, parce qu'on faisait peut-être pas parti du même monde mais Jaimie je la reconnaissais dans les tripes, elle était comme moi, elle avait besoin d’air, de larguer les amarres (de larguer les pénibles, aussi, dans son cas). Quand elle a fini par s’écraser contre moi je l’ai rattrapé au vol mais comme on était pas bien stables sur nos pattes à cause de la bière et de la joie on s’est échoué contre une roche qui tombait bien et alors je l’ai prise dans mes bras et elle y a aussitôt trouvé sa place. Elle a caressé ma mâchoire et mince c’est un peu bête à dire comme ça faisait pas longtemps qu'on s'était quitté mais j'étais pas mécontent de retrouver sa douceur et la chaleur de son corps, et c'était tellement naturel que c'était presque magnétique comme attirance. Là elle m’a regardé l’air drôlement sérieux et elle a dit qu’elle avait jamais rencontré quelqu’un comme moi, que j'étais unique, unique en mon genre. Je pense que les filles disent toujours ça aux hommes pour les flatter mais dans sa bouche ça avait l'air un peu sacré comme compliment alors je l'ai accepté d'un hochement de tête.

- Well good 'cause if there were lots of me it'd get real messy real soon and then we’d have to fight over you and it’d get even messier so I think it’s pretty fair there’s only one of me.

J'ai dit pour plaisanter même si c'était un peu vrai quand même. Elle m'a embrassé pour me faire taire et c’était pas pour me déplaire. Quand j’ai senti ses petites mains glisser délicatement sous ma chemise et caresser mon dos ça m’a balancé des frissons dans le bas du ventre et je me suis mordu les lèvres. C’était tellement doux et agréable que j’ai commencé à imaginer la sensation de ses doigts effleurant le reste de mon corps, et les miens caressant sa peau de nacre, et avec ces jolies images dans ma tête ça commençait à cogner méchamment fort dans ma poitrine. J’ai glissé ma main derrière sa nuque sans cesser de l’embrasser tandis que l’autre remontait le long de sa cuisse et attirait son corps contre le mien. Je voulais la sentir plus proche de moi. Encore plus proche. Tout bien réfléchi si je pouvais me fondre en elle ce serait pas plus mal. Elle s’est écartée de moi et je l’ai regardé le souffle court et puis ses lèvres pleines se sont ouvertes et le regard langoureux elle m’a demandé si je voulais… aller explorer le vieux phare hanté là-bas.

Hein ? Quoi ? J’ai cligné des yeux, dérouté, mais elle m’avait déjà glissé entre les doigts comme une anguille en décrétant que le dernier arrivé était une poule mouillée. J’étais pas sûr de comprendre le retournement de situation mais je crois bien qu’elle était comme ça Jaimie, c’était une vraie pile électrique, toujours entrain de courir, bondir et virevolter, et c’était pas facile de la retenir quelque part avec son furieux besoin de bouger tout le temps comme ça, et alors je l’ai regardé qui partait déjà vers sa prochaine aventure à une vitesse toute relative et j’ai pas pu m’empêcher de me marrer. Beau joueur, preux chevalier (ou prédateur sadique, j’étais pas sûr) je lui ai laissé un peu d'avance, et puis comme fallait pas trop déconner non plus je me suis élancé à sa poursuite. Évidemment il m'a pas fallu longtemps avant de la rattraper et alors, pris d'une pulsion conquérante, je l'ai attrapé par la taille et je l’ai balancé par dessus mon épaule, viking style. Elle s’est mise à crier de surprise et à s’esclaffer (mais surtout à crier) et moi j’étais pas peu fier de mon coup alors quand je l’ai reposé par terre je lui ai fais mon plus beau sourire de vilain gosse et on a encore rigolé comme des gamins libres et insouciants et c’était délicieusement sot. N’empêche, ses cheveux ébouriffés, son souffle court, et les reflets de la lune qui brillaient sur le renflement de sa poitrine, c’était pas pour aider à calmer les images que j’avais déjà bien dans la tête et qui - pour le coup - étaient pas innocentes du tout.

Quand j’ai recroisé son regard elle me scrutait avec ses yeux espiègles de petite hippie sauvage comme si elle voulait me bouffer tout cru, et c’était peut-être bien le cas d’ailleurs parce que bientôt elle me chopait à nouveau par le col pour m’attirer à elle et écraser ses lèvres pulpeuses contre les miennes, et moi j’ai pas pu m’empêcher de rigoler un peu comme j’étais pris de court mais surtout carrément enchanté par sa fougue. Elle a commencé à retirer ma kutte et par réflexe j’ai failli me débattre un moment (question d’honneur : je retire pas mes couleurs) mais son regard plein de désir m’en a dissuadé aussi sec et alors bon sang elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. Alors elle s’est attaquée à ma chemise en m’embrassant partout dans un mélange de brutalité et de tendresse et moi je sentais bien que je commençais à m’emballer sévère avec mon sang qui pulsait dans mes veines aussi fort que j’avais envie d’elle. Nos caresses devenaient de plus en plus aventureuses et alors elle s’est hissée sur la pointe des pieds et elle a chuchoté : « aime moi ». C’était tellement doux et sensuel que ça m’a fait un drôle de truc dedans et sûrement que mon regard est devenu un peu flou sur le coup. Le souffle court, j’ai fais un effort du genre surhumain pour prendre une seconde de recul avant que ça aille trop loin, j’ai caressé son visage et mon pouce s’est déplacé délicatement sur ses lèvres comme pour la maintenir à distance. On avait pas mal bu tous les deux et je voulais m’assurer que c’était bien ce qu’elle voulait (et puis que j’étais pas entrain rêver, aussi, ce qui était pas impossible, depuis le temps que je la désirais). Alors je l’ai regardé dans les yeux, l’air de dire « t’es sûre ? » et pour toute réponse elle a attrapé ma tête et elle m’a roulé une sacrée galoche du style venue du haut des cieux si toute fois on croit à ces machins là et j’ai encore ri comme un con heureux parce qu’en cet instant moi j’étais prêt à croire à n’importe quoi temps que la Déesse c’était elle et alors je pourrais bien aller à l’église et lui vouer un culte d’adoration et lui offrir mon corps et mon âme et puis tous les foutus sacrifices qu’elle voudrait aussi, amen.

- With pleasure darling.

J’ai répondu, le sourire un peu frimeur, le regard terriblement sérieux, et alors comme ça je l’ai soulevé de terre pour approfondir notre éteinte, ses jambes autour de mes cuisses, mes bras étroitement refermés autour de son corps, et je l’ai appuyé contre le phare alors qu’on s’embrassait fougueusement. J’avais tellement envie d’elle que je me voyais déjà lui faire l’amour comme ça mais ensuite je me suis dis qu’elle préférerait peut-être un cadre un peu plus romantique alors après un rapide état des lieux j’ai balancé ma chemise par terre et je l’ai allongé par dessus dans les dunes, et alors on a fait comme elle a dit, on a fait l’amour. D’abord avec des baisers et des caresses, mes mains de paysans parcourant ses formes divines, glissant sur sa peau de soie, l'effleurant de tout son long alors qu’elle découvrait mon corps elle aussi, et comme je me pressais toujours plus contre elle aucun doute qu’elle pouvait sentir à quel point je la désirais. Et puis on a commencé à se débarrasser des fringues qui nous restaient et qui devenaient beaucoup trop encombrant sans cesser de s’embrasser et on se foutait bien de savoir si quelqu’un allait débarquer. De toute manière je vois pas pourquoi ça devrait déranger qui que ce soit, l’amour, et même si ça avait été le cas, je m’en serais sûrement pas rendu compte tellement j’étais envouté. Je savourais le goût de sa peau, les rondeurs délicieuses de son corps, la tendresse de ses gestes, le bruit de son souffle, les expressions sur son visage… Bon sang c’était pas humain comme attirance dans le corps et dans le reste et c’était presque flippant même, mais j’ai décidé de pas y penser et au lieu de ça je suis descendu le long de son corps de déesse et jusqu’à ses cuisses. Je l’ai regardé alors que ma bouche glissait entre ses jambes et l’expression de désir irrésistible sur son visage ça m’a encouragé et alors j’ai pressé mes lèvres contre elle et je l’ai embrassé là aussi. Je voulais la faire se sentir comme aucun homme l’avait fait se sentir avant alors c’est dire que je me suis appliqué, j’ai laissé ma langue caresser, valsait, masser, remonter et glisser avidement en elle alors qu’elle agrippait mes cheveux d’une main et entrelaçait ses doigts dans les miens de l’autre en se tordant de plaisir. Bon sang c’était tellement exquis que ça me rendait presque fou de désir pour elle. Et si j’en croyais les soupirs qu’elle poussait et son bassin qu’elle soulevait et ma main qu’elle broyait, ça ne devait pas être désagréable pour elle non plus.

Quand j’ai senti qu’elle allait atteindre le point culminant de son plaisir je me suis arrêté comme un connard et je suis remonté vers elle et nos bouches se sont encore rencontrées avec brutalité alors qu’elle se débarrassait de mon fut qui était devenu méchamment trop serré. Dans un éclair de lucidité je me suis mis à tâtonner et fouiller d’une main dans les poches de mon jean pour choper un préservatif et alors que j’entreprenais de l’enfiler j’ai vu son regard qui s’y attardait au passage. J’ai fais un mouvement de tête dans sa direction l’air de dire « ça va, t’aime bien la vue ? » avec un sourire arrogant et je me suis allongé sur elle, la surplombant de mon poids. La réponse avait l’air positive alors j’ai donné un coup de langue joueur entre ses lèvres tandis qu’elle enroulait ses jambes autour de moi comme pour m’empêcher de partir. Mais j’aurais voulu être nulle part ailleurs. Ce soir j’étais à elle et elle était à moi et alors je me suis positionné en face d’elle et sans la quitter du regard, dans un mouvement de bassin, je nous ai unis. Les sensations qui ont afflué en moi m’ont fait soupirer de plaisir. J’ai pas pu m’empêcher de penser que j’aurai aimé la sentir sans barrière entre nous mais même avec cette saloperie de préservatif c’était céleste. « You okay love? » j’ai soufflé contre ses lèvres comme je sentais ses ongles s’enfoncer dans mon dos. Elle a fait oui de la tête et elle m’a embrassé férocement. Je sentais son cœur qui tambourinait contre sa poitrine et le mien pas mieux. Je lui ai rendu son étreinte, brûlé vif de désir et j’ai commencé mes vas et viens en elle. L’idée de départ, c’était de me montrer doux, pour pas lui faire mal, pour qu’elle s’habitue à moi, pour continuer dans le délire du prince charmant romantique et tout le bordel. Mais en fait là on va pas se mentir, avec ses mains baladeuses, ses ronronnements enveloppants et ses dents qui s’enfonçaient dans mon cou, j’étais pas sûr de pouvoir garder mon sang froid hyper longtemps. Et puis d’un coup, comme pour briser les maigres résistances qui me restaient, elle s’est cramponnée à mon cul dans ce qui ressemblait méchamment à une revendication claire et précise et alors j’ai bien failli me marrer à cause de la surprise mais au lieu de ça je me suis fais un plaisir d’accéder à sa requête et alors je me suis enfoncé plus profondément en elle. Bordel à queue c’était divin, atrocement divin. J’arrivais même pas à savoir sur lequel de mes sens me concentrer tellement c’était bon de partout mais surtout je voulais pas perdre une miette de l’expression sur son visage et bon sang qu’elle était belle. Je crois que je lui ai soupiré quelque chose comme ça d’une voix rauque en embrassant son cou mais j’avais déjà décollé alors les paroles je les captais plus des masses à ce stade. De toute façon on avait pas besoin de parler pour se dire tout ce qu’on ressentait et si les mots ça avait jamais été mon fort, ce langage là, le langage charnel, je connaissais, et même que quand j’aimais, j’y mettais toute mon âme. J’embrassais ses lèvres, sa mâchoire, son front même, partout où je pouvais poser mes lèvres je le faisais, et je m'accordais à ses gémissements et ses ondulations et j’accélérais la cadence quand je sentais que c’était ce qu’elle désirait. Parfois je ralentissais, histoire de la faire languir un peu, et puis je recommençais mes vas et viens vigoureux et je prenais un malin plaisir à la voir perdre le contrôle sous moi. Je voulais lui faire l'amour comme jamais un homme lui a fait l’amour avant. Ouai, j’avais des idées fixes comme ça. Et là, il y avait que nous dans notre monde, nos corps soudés qui bougeaient en rythme dans une danse enflammée et je pouvais penser à rien d’autre qu’à nos ébats brûlants. Ses caresses enivrantes, ses ondulations de danseuse du ventre, sa respiration saccadée dans le creux de mon oreille, la sensation de son corps contre le mien, du mien dans le sien, et ce plaisir envahissant, étouffant… Foutre Dieu ça me rendait fou, j’aurais voulu que ça s’arrête jamais. Quand elle s’est cambré de plaisir j’en ai profité pour attraper son sein dans ma bouche et je l’ai agacé avec ma langue en continuant mes vas et viens de plus en plus rapides et profonds en elle. Elle a gémi en s’accrochant à mes épaules et je l’ai senti se contracter autour de moi ce qui a encore intensifié mon ardeur. « Let go babe, I’m right behind you. » L’expression sur son visage quand elle a atteint son paroxysme, les spasmes violents de son bassin, bon sang ça m’a renversé pour de bon. J’ai plaqué ma bouche contre la sienne alors qu’une décharge électrique me traversait, mes doigts se sont enfoncés dans ses hanches et alors ça a explosé dedans et je me suis libéré dans un râle de plaisir pendant que les dernières ondes de choc continuaient de la parcourir. Putain. Je me suis appuyé sur le sable pour éviter de l’écraser alors que mes muscles flanchaient. J’avais le cœur qui battait à fond, la tête à l’envers, comme plus vraiment là (et peut-être bien que j’étais entrain de planer au paradis tiens). Je suis resté un moment immobile comme un con, à reprendre mon souffle et mes esprits, et puis je l’ai regardé, ma déesse d’hippie sauvage, avec ses joues roses et son souffle court, et on va pas se mentir, j’avais encore envie d’elle. Puis comme je voulais pas la faire flipper à la bouffer du regard sans rien dire comme un forcené je l’ai embrassé tendrement et j’ai mordillé ses lèvres, enivré par sa douceur et les émotions qui fusaient dans tous les sens.

- We can check out the lighthouse again whenever you want baby.

J’ai soufflé avec un sourire en coin et j’ai vu qu’elle a fait pareil et alors on a rigolé et c’était un rire qui voulait dire qu’on était sacrément bien ensemble et qu’on voulait recommencer, ce qui pour moi était une sacrée bonne nouvelle. Et faut bien dire que ça avait été un peu hasardeux comme ça peut l’être pour les premières fois (ou quand tu décides de t’envoyer en l’air sur du sable), mais c’était magique aussi et alors on était heureux. On était jeunes, on était cons, on était libres, et peut-être même qu’il y avait quelque chose de plus derrière tout ça, quelque chose qu’on nommait pas, quelque chose qu’on vivait.

Starseed
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyJeu 12 Avr 2018 - 18:48


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Mes paroles ont voilé le regard de Phoenix, et le désir que j’y lisais s’accordait délicieusement à celui qu’il éveillait en moi. Il a caressé mon visage avec une douceur infinie et son pouce s’est égaré sur mes lèvres tandis que ses yeux sondaient mon âme avec une étrange incertitude, comme pour confirmer ce qu’il venait d’entendre. Je sais pas trop pourquoi mais en cet instant je l’ai trouvé irrésistible. En fait, j’avais jamais été aussi sûre de vouloir faire l’amour ; alors je me suis empressée de le lui signifier dans un langage qu’il semblait mieux comprendre. Avec un sourire taquin, j’ai délicatement croqué le bout de son pouce pour libérer ma bouche, puis je l’ai embrassé avec la force de ma passion et toute cette tendresse un peu farouche qu’il m’inspirait. Il s’est détendu dans un rire insouciant et m’a fait un de ces sourires audacieux qui faisaient des ravages sur mon cœur. L’air drôlement impliqué, il m’a assuré qu’il se ferait une joie d’accéder à ma requête, et ça m’a sacrément retournée. J’ai senti mes pieds quitter le sol, et c’était pas seulement une hyperbole pour exprimer l’intensité de mon émoi. J’ai enroulé mes jambes autour de sa taille pour me presser contre lui tandis qu’il m’appuyait contre le phare. Étant donné la fougue de nos baisers, je m’attendais presque à ce qu’il me prenne là contre le mur rugueux, mais c’était sous-estimer son côté chevaleresque. Il a récupéré la chemise que j’achevais de lui arracher et l’a balancée sur le sol, puis il m’a déposée dessus avec autant de délicatesse que s’il s’était agi d’un drap de soie. « Charming. » J’ai murmuré contre ses lèvres avec un rire tendre. N’empêche que j’étais profondément touchée par ses égards, et il faut dire que j’étais pas franchement habituée à une telle considération. On s’est embrassés au clair de lune, bercés par la nuit et le roulement des vagues. Et je crois que même le plus doux de mes fantasmes ne pouvait rivaliser avec la beauté de nos ébats.  

Phoenix m’a fait l’amour comme on m’avait jamais fait l’amour avant. Il y avait chez lui une sensualité envoutante, une sorte de tendresse sauvage que je tentais d’apprivoiser au rythme de nos caresses. C’était dans la douceur de ses lèvres qui embrassaient mon corps dénudé par l’ardeur impérieuse de ses doigts experts ; dans la souplesse de ses hanches qui cherchaient les miennes à travers nos fringues. Dans son regard brûlant de désir qui réduisait à néant mon appréhension habituelle. Au diable ma pudeur, j’avais l’impression d’être une déesse entre ses mains vigoureuses qui chérissaient ma chair. Encouragée par sa passion décomplexée, je m’enivrais de son parfum naturel, salé par les embruns de l’océan. J’explorais son corps ferme et le mouvement de ses muscles qui se contractaient sous sa peau incroyablement douce lorsqu’il se blottissait contre moi. Je frissonnais sous ses baisers de plus en plus aventureux alors qu’il partait en pèlerinage le long de mon ventre et me débarrassait de mon jean. Attends, il va pas… ? Je me suis demandée comme il ne remontait pas, ivre d’un désir insatiable et piquée de curiosité, aussi. Apparemment si, il allait. Il a cherché mon regard comme pour y obtenir une sorte d’autorisation et l’expression sur mon visage devait être sans équivoque car ses lèvres ont glissé entre mes cuisses et j’ai accueilli cette caresse exquise avec un soupir d’extase. Et je sais pas si c’est parce qu’il était le premier homme à s’y essayer, ou juste parce que c’était lui, mais je crois bien qu’il n’existait rien de plus sexy que la vision qu’offrait mon motard sauvage entre mes jambes, avec ses mèches dorées qui effleuraient mon bas-ventre au rythme de son fabuleux massage. Mes doigts agrippés aux siens ou massant sa chevelure, je me cambrais de plaisir sous l’assaut de sa langue qu’il blottissait si habilement au creux de mon être, éveillant une cascade de sensations à la fois nouvelles et familières.  Mais alors que je frôlais ma délivrance, ce démon malicieux s’est redressé avec un sourire en coin pour m’embrasser à pleine bouche.

Encore tremblante de son étreinte, j’ai recherché le contact de son corps, seulement pour réaliser que son jean faisait une insupportable barrière entre nous et qu’il peinait de toute évidence à le contenir. Mes doigts fiévreux se sont donc empressés de le libérer et mes yeux ont glissé vers ses belles mains alors qu’il extirpait un préservatif de sa poche arrière. Je l’ai bénit d’avoir l’esprit pratique et l’ai regardé l’enfiler avec une fascination teintée d’une légère inquiétude parce que j’étais pas franchement habituée à son calibre. Évidemment, Phoenix n’a pas manqué de surprendre ma contemplation et j’ai senti mes joues me brûler alors qu’il m’offrait un de ces sourires goguenards qui m’horripilaient chez tous les mecs mais me donnaient bizarrement envie de le bouffer tout cru. J’aurais voulu le caresser à mon tour et lui rendre le plaisir qu’il venait de m’offrir. Mais j’avais encore plus envie de le sentir en moi, alors j’ai pas protesté quand il m’a recouverte de son poids. D’un coup de langue entre mes lèvres, il a chassé mes derniers doutes et diffusé une chaleur agréable dans mon bassin. J’ai pris conscience d’un étrange vide à l’intérieur, un vide qu’il ne tenait plus qu’à lui de remplir. « I want you so much! » J’ai exhalé contre ses lèvres, enroulant mes jambes autour de ses cuisses pour traduire cette supplique dans son langage de prédilection. Mes doigts cramponnés à ses épaules, je me suis perdue dans l’océan de ses yeux tandis qu’il nous unissait et mes lèvres se sont entrouvertes de volupté à la sensation de tension et de complétude qui m’envahissaient tour à tour. Il m’a demandé si ça allait, et c’était comme si sa voix basse et sa prévenance me caressaient elles aussi. J’aurais voulu lui dire à quel point c’était divin, que mon cœur explosait de tendresse ou comme la fusion de nos corps comblait jusqu’à mon âme ; mais j’étais trop engourdie par l’intensité de cette caresse intime pour pouvoir aligner un traitre mot, et c’était pas plus mal vu ce qui se bousculait là-dedans. Je me suis donc contentée d’hocher la tête en l’embrassant fougueusement. Il a commencé à bouger en moi et ses mouvements suaves m’ont arraché un soupir de plaisir qui s’est bientôt mué en ronrons de désir. Toute pleine d’affection, j’ai déposé des baisers sur sa mâchoire, son front et ses épaules tandis que mes mains parcouraient le reste de son corps. J’avais envie de lui donner autant de plaisir qu’il m’en donnait, de le prendre autant qu’il me prenait et c’est d’ailleurs sans doute pour ça que mes dents ont fini par taquiner la peau tendue de son cou. Dans cette mêlée, mon instinct prenait le relais pour pallier à mon manque d’expérience, et bientôt mes cuisses s’offraient tandis que mon bassin rejoignait le sien dans une danse sensuelle, une recherche effrénée d’assouvissement. Mince alors, il me rendait dingue. Je partais à la dérive et mes mains cherchaient désespérément un point d’ancrage dans son dos et ses épaules. Elles ont finalement agrippé ses fesses musclées qui formaient une bouée de sauvetage autrement plus satisfaisante. Répondant à cette requête spontanée, Phoenix s’est réfugié plus profondément en moi et j’ai pas pu retenir un gémissement rauque parce que c’était exactement ce dont j’avais besoin. Ses baisers sensuels affolaient mes sens, ses puissants coups de reins faisaient comme un raz de marée à l’intérieur, et les mots tendres qu’il murmurait contre la peau brûlante de mon cou intensifiaient cette sensation exquise. Transportée par la houle de notre étreinte, je laissais mes gestes et gémissements témoigner du bien qu’il me faisait et peut-être même exprimer quelque chose de plus profond encore que je m’acharnais pourtant à refouler. Mes hanches rencontraient les siennes, tentant de s’aligner sur le rythme soutenu qu’il imposait au grès de ses envies, rompant mon corps d’une irrésistible agonie alors que des vagues de plaisir me submergeaient avec une intensité croissante. Je commençais à me demander jusqu’où ça pouvait encore grimper quand il a pris un angle particulièrement agréable. Je me suis cramponnée à ses bras et j’ai refermé mes jambes autour de sa taille comme pour mieux l’y retenir tandis que mon corps se tordait de plaisir. Sa bouche en a profité pour s’emparer de mon sein et j’étais finie. Je me suis tendue entre ses bras et les lèvres de Phoenix ont effleuré mon oreille pour m’encourager à me laisser aller, sa voix rauque envoyant des vibrations le long de mon échine. Alors j’ai fait comme il a dit et pour la première fois de ma vie, je me suis entièrement et totalement abandonnée. Un tsunami de plaisir a aussitôt déferlé sur mon corps tandis que mes muscles se contractaient en une multitude de soubresauts incontrôlés. C’était incroyable. Transcendant. Époustouflant. J’aurais probablement vocalisé l’intensité de ces sensations avec le talent d’une cantatrice en rut si Phoenix n’avait pas eu l’excellente idée de me bâillonner de ses lèvres. Sa beauté sauvage, l’expression extatique sur son visage, ses doigts profondément enfoncés dans mes hanches et ses derniers va-et-vient m’ont totalement achevée. Bon sang, que c’était bon ! J’en revenais pas. J’ai enlacé son corps rompu et fait glisser mes doigts le long de sa colonne vertébrale jusqu’au creux de ses reins pour l’accompagner jusqu’au bout. On est restés blottis l’un contre l’autre le temps de reprendre notre souffle et nos esprits. Puis il m’a enveloppée d’un regard envoutant qui m’a fait fondre à l’intérieur. Un sourire rêveur aux lèvres, j’ai caressé son visage et dégagé quelques mèches de cheveux qui collaient à son front alors qu’il se penchait pour m’embrasser avec une infinie tendresse. Il a mordillé mes lèvres et j’ai senti mon cœur imploser en plein de petits morceaux délicieusement coupants. Je sentais aussi qu’il ne m’en faudrait pas tellement plus pour repartir, alors je me suis concentrée sur sa voix profonde et son allusion qui flottait comme une délicieuse promesse. Nos lèvres ont esquissé un sourire complice, et puis un rire a secoué nos corps encore entremêlés, et c’était comme si on était les seuls à comprendre ce que ça signifiait.        

- I’d like that very much.  

J’ai soufflé avec adoration en caressant sa nuque de mes doigts. Et pour moi, c’était quand même une sacrée révélation. Il fallait dire qu’en une seule fois, Phoenix avait pigé un truc avec mon corps que mon ex n’avait pas été foutu de capter en presque deux ans de relation. Et dire que je me croyais frigide. Merci pour rien mec. Mais j’avais pas envie de penser à lui. Ni maintenant, ni jamais. J’ai caressé l’arête du nez de Phoenix avec le bout du mien, puis j’ai bien dû me résoudre à le libérer. Il a glissé sur le côté et s’est débarrassé du préservatif puis il m’a tendu à nouveau les bras alors je m’y suis lovée comme si c’était ma place, et c’était même une sacrée évidence. J’ai soupiré de bonheur et j’ai posé ma main sur sa poitrine qui se soulevait et s’abaissait au rythme de sa respiration encore soutenue. Du bout des doigts, j’ai dessiné des chemins sinueux dans le creux de ses muscles, le long du tracé de ses tatouages et sur le relief de ses cicatrices ; bribes d’une histoire muette que je ne demandais qu’à découvrir.  

- I never knew this could feel so good.

J’ai murmuré d’une voix un peu trop chargée d’émotion. Ces mots faisaient comme un écho à ma vulnérabilité et je les ai regrettés à l’instant où ils ont franchi mes lèvres sans que je puisse les retenir. Je paniquais à l’idée de creuser ce sentiment qui m’envahissait et ne s’arrêtait clairement pas à l’attirance physique que Phoenix éveillait en moi. Je flippais de le laisser entrevoir autre chose que l’activiste sans peurs ni reproches qui l’avait séduit. Mais peut-être plus encore, j’avais peur de m’attacher un peu trop vite, un peu trop fort ; à lui qui semblait n’aspirer qu’à la liberté. Alors j’ai pris une inspiration et plutôt que de glisser sur cette pente de questionnements sans fin, je me suis gorgée des sensations exquises du présent. Une fois ma sérénité retrouvée, j’ai déposé un baiser sur son épaule et on a regardé les étoiles comme l’autre soir dans la forêt. J’ai fixé celle qui brillait le plus fort et j’ai pas pu m’empêcher de faire un vœu chargé d’espoir et de tendresse. On est restés comme ça, à s’étreindre au clair de lune et à respirer l’océan. Ma peau frissonnait sous ses doigts, et je savourais la sensation de nos corps encore délicieusement emmêlés dans le souvenir de cette recherche effrénée de plaisir et de tendresse. J’étais encore dans un état second mais j’avais une acuité profonde de la nature qui nous entourait, avec le vent tiède du soir qui enrobait nos corps, le bruissement lointain des feuilles, le roulement des vagues, l’odeur salée de l’iode et le scintillement du ciel qui se reflétaient dans l’eau sombre à perte de vue. Cette vision sauvage m’emplissait de bien-être, mais ce soir j’étais pas seule dans cette plénitude comme je la partageais avec Phoenix. Et une telle osmose c’était tellement magique que j’ai pas pu résister à l’envie de m’y plonger davantage.  

- I want to feel the ocean on me skin. J’ai fredonné dans son cou. Will you join me Charming? Comme il semblait hésiter, j’ai déposé la caresse d’un baiser dans la paume de sa main. Take your time. I’ll test the waters for you.

Je me suis relevée avec un clin d’œil, et j’ai savouré la sensation du sable sous la plante de mes pieds comme l’air sur mon corps tandis que j’avançais vers la jetée. Si j’avais pris le temps de connecter mes neurones, j’aurais réalisé que me balader nue sur une plage publique n’était pas ma meilleure idée en date, qu’en plus j’avais pas de serviette et par conséquent remettre mes fringues échouées dans le sable allait être une vraie plaie. Mais mon cerveau était aux abonnés absents et mes sens ne répondaient qu’à cet appel sauvage. La caresse de l’eau était fraiche sur mes mollets, et j’ai senti mon corps frissonner. Je me suis penchée pour effleurer sa surface de mes doigts tandis que je m’y enfonçais, savourant cette sensation de liberté qui me ramenait aux baignades improvisées auxquelles je m’adonnais souvent dans les lacs montagnards de mon adolescence. J’arrivais pas à croire à quel point j’avais laissé Harvard me séparer de ces instants et de ma nature profonde. Une chose était certaine : maintenant que je les tenais à nouveau j’avais plus l’intention de les laisser filer, alors j’ai plongé. Quand j’ai ressorti la tête de l’eau, j’ai vu que Phoenix s’était redressé et me regardait, mais il était trop loin pour que je puisse voir son expression, et ça me frustrait.

- Come on Phoenix! It feels really good, I swear!

Je l’ai encouragé en lui tendant les bras. J’ai senti mon cœur sauter de joie quand il s’est levé pour me rejoindre et j’ai pas pu m’empêcher de le bouffer des yeux. Il était beau comme un Dieu grec et moi je voulais bien être sa nymphe pourvu que ces moments qu’on partageait s’inscrivaient dans l’éternité. J’ai pris sa main dans la mienne et je l’ai entraîné plus loin dans l’océan, prenant mon rôle de créature mythique très à cœur. On a tourbillonné dans les flots et nos rires légers se mêlaient au roulement des vagues qui étaient parfois nos alliées mais le plus souvent nos ennemies lorsqu’elles décidaient brutalement de nous prendre à revers. Mais elles nous offraient ainsi une trêve dans les batailles qu’on s’inventait ; parce qu’alors c’était nous contre l’adversité. Et comme l’une d’elles me projetait vers Phoenix, j’ai enroulé mes jambes autour de sa taille pour retrouver la chaleur de son corps qui me manquait déjà et j’ai embrassé l’eau qui perlait délicieusement sur sa clavicule. J’avais terriblement conscience de sa respiration saccadée par l’effort, de mon cœur qui battait fort dans ma poitrine et du désir qui bourgeonnait à nouveau dans mon bas-ventre. Alors, à la fois joueuse et voluptueuse, je me suis dit que ce serait le bon moment pour lui donner un peu de plaisir et ma main a glissé entre ses cuisses. Je l’ai caressé avec tendresse, en espérant que la passion qui m’animait pallierait à mon manque d’expérience. J’ai relevé les yeux vers son visage, guettant ses réactions et savourant son expression. Je savais même pas si c’était possible mais j’avais envie qu’on s’unisse à nouveau dans la mer. Alors j’ai ouvert les lèvres pour le lui suggérer, mais au lieu de ma voix j’ai entendu un grand cri.

Un cri qui ne venait pas de Phoenix non plus. Tendue comme un arc, je me suis immobilisée et j’ai tendu l’oreille, d’ici à ce que ça recommence. Ça n’a pas coupé. Quelques secondes plus tard, le hurlement retentissait à nouveau et cette fois j’ai pu reconnaître le beuglement d’un Glider à la recherche de son Phoenix égaré. J’ai levé les yeux au ciel. Sérieusement? Il pouvait pas lui lâcher un peu la grappe, à son champion ? Ce soir, il était à moi, et j’étais prête à protester s’il comptait encore le jeter en pâture à un pauvre type en manque de bleus pour se faire un peu de thunes. Comme il braillait une troisième fois, et que la voix de Kyte se mêlait désormais à cette insupportable cacophonie, j’ai jeté un coup d’œil inquiet dans la direction de Phoenix, mais il a fait non de la tête, comme s’il suffisait de les oublier pour qu’ils disparaissent. Après tout, pourquoi pas. Il était tellement calme et sa confiance en imposait alors j’ai bien voulu croire  qu’on pourrait se planquer dans l’eau jusqu’à ce qu’ils disparaissent. La perspective me semblait même un peu excitante. D’humeur taquine, j’ai tendrement croqué le lobe de son oreille mais un nouveau hurlement de Kyte disséqua mes espoirs. Le bougre s’esclaffait qu’il venait de retrouver mes chaussures, ce à quoi Elvis en déduisit perspicacement qu’on avait probablement piqué une tête, et Glider décida que ça lui faisait bien envie aussi. Attends… quoi ? Mon sang s’est glacé dans mes veines et j’ai tourné la tête vers la plage, scrutant le paysage encore calme où l’assaut se préparait pourtant dans l’ombre. Soudain, ils sont apparus. Une ligne de gros poilus. Et je les voyais presque au ralenti alors qu’ils courraient dans notre direction en s’effeuillant joyeusement à chacun de leurs pas.

- They’re coming over here!

J’ai paniqué en m’accrochant aux épaules de Phoenix, le suppliant du regard comme s’il avait le pouvoir de les conjurer tel un mauvais sort. Malheureusement, il semblait aussi impuissant que moi et son visage affichait un mélange d’agacement et d’amusement. Les bras plaqués sur ma poitrine, j’ai glissé dans l’eau de façon à protéger ma pudeur en ne gardant que la tête à l’extérieur et avec une certaine horreur, j’ai regardé l’infanterie débarquer. Leurs grands pieds creusaient des trous dans nos vagues et leurs cris de mouettes déraillées faisaient fuir leurs congénères ailées. J’étais furieuse. Je leur aurais bien gueulé d’aller voir en plein désert des fois qu’on ne s’y trouvait pas, mais aucun mot ne parvenait à sortir de mes lèvres. Le truc, c’est que j’étais franchement pas à l’aise à l’idée de me baigner à poil avec une armée de bikers instables. J’ai d’ailleurs courageusement entrepris de me planquer derrière Phoenix, utilisant son corps comme bouclier face à nos assaillants. « Aw look ! Here they are! Naw. » A subitement meuglé Kyte, la face aussi réjouie que celle d’un môme qui vient de trouver un putain d’œuf de Pâques. Ça m’a donné envie de mordre le doigt qu’il pointait dans notre direction. Mes fantasmes marins éventrés avant même d’avoir commencé, j’avais plus qu’une seule idée en tête : rejoindre la rive au plus vite et disparaître sous mes fringues. Seulement j’avais pas la moindre foutue idée de comment y arriver avec ces crétins qui barbotaient à quelques mètres. D’autant qu’avec ma paranoïa, j’avais l’impression qu’ils nous jetaient des petits coups d’œil malicieux (ou même sacrément moralisateur, dans le cas d’Elvis). Vu les circonstances, dire que j’étais en rogne contre l’adversité aurait été un putain d’euphémisme.
   

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyVen 8 Juin 2018 - 23:34


nous rêvions juste de liberté
“This life is short, baby that’s a fact, better live it right, you ain’t comin back. Gotta raise some hell, ‘fore they take you down. Gotta live this life. Gotta look this world in the eye. Gotta live this life until you die”
J’ai roulé sur le côté parce qu’il fallait bien et à peine j’avais retiré la capote que Jaimie se faufilait déjà tout contre moi comme un chat furtif revendicatif et on va pas se mentir j’étais carrément ravi de m’exécuter en mode vos désirs sont des ordres et tout le tralala. Un de mes bras est venu se loger derrière ma tête tandis l’autre enveloppait le corps de ma déesse et j’ai embrassé son front, caressant son épaule du bout des doigts, et puis mes yeux se sont perdus dans le ciel bourré d’étoiles alors qu’on se remettait de nos émotions et on s’est pas mis à ronronner en chœur mais presque. De son côté, elle a reprit son exploration de mon corps avec ses doigts de fée, effleurant ma peau et vagabondant entre mes tatouages et sur mon torse, et c’était tellement agréable que j’ai fermé les yeux en inspirant à fond pour imprimer chaque détail dans ma mémoire ; la délicatesse dionysiaque de ses gestes, le parfum sucré de ses cheveux qui se mêlait à celui de la mer, la douceur du sable qui me caressait les bras… bon sang j’aurais voulu être nul part ailleurs. C’était un de ces moments où plus rien ne compte que l’instant présent, parce que ce présent est si savoureux et qu’on a le sentiment qu’il nous appartient tout entier. Et alors comme ça, l’âme baignée d’une tendresse enivrante, je me suis demandé ce qui tournait pas rond chez les Hommes pour avoir fait de Dieu un être aussi hostile à l’amour charnel. Parce que n’en déplaisent aux petits curés frustrés qui avaient vainement tenté de sauver mon âme pendant les cours de catéchisme, ça c’était le plus proche du paradis que j’attendrais jamais et ça m’allait très bien, merci. Un frisson a parcouru mon corps quand ses doigts sont passés sur la cicatrice que j’avais au niveau de l’abdomen et j’ai pas trop aimé le sentiment de vulnérabilité qui est venu avec mais ensuite elle a murmuré qu’elle avait jamais su que ça pouvait être aussi bien et j’ai pas pu réprimer un petit rire semi arrogant semi amoureux. J’ai tourné la tête vers elle et mon regard a glissé le long de son corps parfait avant de se replonger dans ses prunelles sauvages : « You’re so heavenly babe » j’ai répondu en caressant son nez avec le mien « Think I acheived fucking nirvana or something right there, for real » je souris comme le vilain gosse épris que j’étais et puis j’ai froncé les sourcils comme un truc me turlupinait quand même dans cette histoire : « Wait no, nirvana’s that bullshit state when you’re in total bliss with no anger and no desire right? Fuck that, desire’s definitely still here » J’ai donné un coup de langue joueur entre ses lèvres et puis j’ai laissé ma tête retomber sur le sable et j’ai fixé le ciel pour me calmer un peu quand même. N’empêche, j’avais un sourire bien crétin sur les lèvres du genre vachement béat aux anges. Et dire qu’elle avait failli se casser le matin même… putain non, c’est mort. Du coup j’ai resserré mon étreinte autour d’elle et je l’ai écrasé un peu plus fort contre moi. Je sais pas trop combien de temps on est resté comme ça, bercés dans toute cette tendresse divine et la silence de la nuit rompu uniquement par le bruits de nos souffles qui se faisaient plus lents et celui des vagues qui venaient se jeter sur le rivage mais bon sang j’aurais voulu que ça finisse jamais. Alors quand Jaimie m’a soufflé qu’elle voulait sentir l’océan sur sa peau j’ai eu ce sentiment contradictoire où je trouvais ça méchamment sexy et en même temps j’avais plutôt envie de la garder dans mes bras jusqu’à la fin des temps. Puis comme la seconde option faisait légèrement désespéré et que la première me bottait bien aussi, je l’ai laissé partir.

Elle m’a regardé avec ses yeux taquins et puis comme ça, complètement à poil, elle a sautillé jusqu’à la mer avec sa belle poitrine qui rebondissait en brillant sous les étoiles et moi je la dévisageais avec les yeux grands comme la lune. C’était peut-être la fête que j’avais encore dans la tête mais je pouvais presque voir les fleurs dans ses cheveux et alors quand elle a sauté dans les vagues elle était tellement belle qu’on aurait dit une sacrée sirène-hippie. J’ai senti un sourire un peu con un peu rêveur étirer mes lèvres et je suis pas resté à distance bien longtemps comme j’étais sacrément mordu et alors quand elle m’a tendu les bras je me le suis pas fais dire deux fois et je suis venu à sa rencontre. Autour d’elle les vagues allaient et venaient et c’était comme si elles m’invitaient à leur sauter dans les bras elles-aussi, et alors c’est ce que j’ai fait. (Mes deux trucs préférés au même endroit, ça se refuse pas). Je suis rentré dans la flotte qui était pas froide (merci pour ma virilité) et j’ai été rejoindre ma déesse sirène-hippie dare-dare pour sentir encore son corps contre le mien. Un vrai camé j’vous dis. Elle m’a entrainé au loin vers l’horizon en bravant les vagues avec ce truc magique dans le fond des yeux et ce sourire irrésistible sur les lèvres et cette sensualité céleste partout sur le corps, et moi je souriais comme un con tout plein de bonheur et de légèreté et je la suivais partout où elle voulait. Ensuite une vague l’a projetée contre moi et elle a enroulé ses jambes autour de ma taille en embrassant mon cou et je rigolais plus trop, d’un coup. La gorge sèche, j’ai passé mes bras autour d’elle pour la serrer contre moi et j’ai appuyé mon front contre le sien en fermant les yeux pour la respirer et essayer de calmer ma tête et mon corps qui recommençaient à s’emballer méchamment. Je luttais comme un beau diable contre mon envie la prendre sans plus attendre mais elle avait pas l’air de prendre mon combat très au sérieux, ou peut-être qu’elle voulait que j’abdique, allez savoir, toujours est-il que rapidement j’ai senti sa petite main glisser le long de mon corps pour aller se refermer autour de ma queue et commencer à jouer avec moi. J’ai relevé des yeux paniqués vers elle l’air de dire « t’es folle / tu veux ma mort / et la tienne au passage » et l’expression de malice sur son visage c’était pas pour calmer le désir brûlant qui grondait en moi. La sensation de sa main sur cette partie de mon corps, la sensation de l'eau, de liberté, de communion avec la mer, même, bon sang j’étais sur un nuage. Alors elle a continué sa torture délicieuse, les battements de mon cœur s'accélérant dangereusement au fur et à mesure, la bouche ouverte comme un abruti qui retrouve son nirvana plein de désir. Je la bouffais du regard avec une ardeur incandescente croissante et quand mes yeux ont glissé vers ses lèvres je m’en suis emparé avidement avec une ferveur qui se rapprochait probablement plus de la violence que de la tendresse. « Fuck, I want you so much » j’ai soufflé contre ses lèvres avec la voix rauque et les yeux assombris par l’envie que j’avais d’elle. J’ai resserré mon étreinte autour de son corps en la pressant contre moi tandis que ma main libre parcourait fiévreusement ses formes et mes mouvements de bassin se rapprochaient dangereusement du sien quand d’un coup un vieux cri de guerre à la con a retentit au loin. Jaimie s’est tendue en relevant la tête mais moi j’en avais rien à foutre, je voulais continuer. Un type pouvait bien être entrain de crever juste à côté que ça m’aurait pas refroidi non plus. Je la désirais trop. Je pouvais pas m’arrêter. Deuxième cri et j’ai bien senti que mon Aphrodite se raidissait de plus en plus « Whatever, screw them, whatever » je faisais en embrassant son cou et son épaule dans un effort effréné de la ramener à moi et à ce qu’on était entrain de faire. Mais la baltringue a encore braillé et cette j’ai reconnu mon prénom massacré par un accent dégueulasse. Putain c’était Glider. Jaimie s’est tournée vers moi avec un regard semi inquiet semi interrogatif et j’ai secoué la tête. Ça a eu l’air de la convaincre, hallelujah, et elle s’est mise à croquer délicieusement le lobe de mon oreille, ce qui m’a envoyé plus loin encore dans mon délire si toutefois c’était possible. Envouté, déconnecté, je parcourais son corps, j’embrassais ses formes, j’oubliais tout le reste, d’ailleurs ça existait plus, je voulais me fondre en elle. Et c’est ce que je m’apprêtais à faire quand elle s’est encore redressée d’un coup comme une biche qui vient d’entendre le canon du fusil d’un chasseur. « What? Babe, what? » j’ai demandé avec le souffle court en essayant de retrouver ma contenance et de me reconnecter au monde réel plus ou moins alors que j’étais totalement absorbé par la magie fugace de nos ébats brûlants. Ensuite j’ai compris. Et j’ai réalisé qu’effectivement elle était bien fugace, la magie…

Ils sont arrivé en courant et en gueulant comme des chiards en colonie de vacances avec leur fringues qui valdinguaient au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de la flotte et c’était presque comme si le sol tremblait sous leurs pieds. En quelques secondes notre havre de paix s’est transformé en foutue communauté hippie quand tous ces frangins barbus se sont mis à faire les pitres dans les éclaboussures et moi j’ai d’abord regardé tout ça avec un mélange de colère et d’incrédulité mais bien sûr j’ai pas pu resté en rogne bien longtemps avec mes potes qui faisaient les fous dans la flotte et Elvis qui était toujours dans ses strasses et qui avait emmené une bière qu’il jetait au visage de tout le monde comme un foutu prêtre et Happy qui s’évertuait à faire le crole comme un enfoiré de nageur professionnel mais que les vagues arrêtait pas d’envoyer valdinguer, et Kyte qui faisait mine d’être une ballerine avec Glider sur ses épaules qui étais une… fontaine chérubin… ? Putain j’étais pas sûr mais ma parole tout ça c’était quand même des sacrés beaux foutus souvenirs à jamais et j’ai rigolé tout fort de voir ce bonheur simple qui nageait dans l’eau. C’était n’importe quoi et c’était drôlement chouette, comme n’importe quoi. Après la ballerine déglinguée a essayé de me tirer par le bras et je l’ai repoussé en m’esclaffant du genre outré « Piss off you pervert! » Il a levé les mains l’air de dire « c’est toi que ça prive » et alors j’ai rigolé encore. Ensuite j’ai réalisé que j’avais plus de Jaimie dans mon champ de vision alors je l’ai cherché et quand je l’ai retrouvé elle était planquée derrière mon dos avec juste la petite tête qui dépassait. J’ai failli éclater de rire encore mais je me suis repris en me disant qu’elle trouvait peut-être pas ça hyper marrant et je me suis baissé à sa hauteur pour caresser sa joue : « Alright there love? Wanna get out of here? » Je crois bien qu’elle a vigoureusement hoché la tête et j’ai pas pu m’empêcher de déposer un baiser sur ses lèvres. « Ok I’m gonna get you ou- » J’ai pas eu le temps de finir ma phrase que Glider me sautait sur le dos en hurlant « FREEEEDOOOM » (c’était plus fort que lui) et comme ça j’ai disparu sous les vagues au passage. Quand je suis ressorti j’ai pris une grande inspiration et sans réfléchir je me suis rué sur lui comme un chiard qui se venge du sale coup de son grand frère et il a bien essayé de fuir en se poilant comme pas permis mais il était tellement lent ce vieux fou que je l’ai rattrapé sans mal et alors je lui ai bien rendu la monnaie de sa pièce. Les autres ont vite fait de s’en mêler et je sais pas trop combien de temps on a chahuté comme des vilains gosses mais brusquement je me suis souvenu de Jaimie et alors j’ai balancé un des ploucs que j’avais dans les bras et j’ai foncé à nouveau vers elle. « Sorry about that, had to teach ‘em, you know » j’ai expliqué avec le sourire jusqu’aux oreilles « Anyways! All yours now, come on » Sans attendre sa réponse j’ai glissé mes mains sous ses fesses et je l’ai soulevé avec une délicatesse qui avait rien à voir avec la façon dont j’avais balancé mes potes quelques instants plus tôt et comme ça je suis sorti de la flotte en la cachant avec mon corps. Evidemment ça a pas empêché les poilus de siffler et brailler comme des sacrés hystériques et je les ai salué de mon majeur mais au moins la pudeur de Jaimie était saine et sauve. J’ai poussé la porte du phare et je l’ai déposé dedans une fois à l’abri des regards indiscrets : mission accomplie. Ensuite j’ai regardé son corps et je me suis mordu les lèvres pour me reprendre et m'empêcher de lui sauter encore dessus comme elle était probablement plus dans le délire depuis l’arrivée des furieux. « Alright I’m gonna get our clothes, you can use my shirt to dry up a little and then if you fancy we can go to the hostel and… finish what we started…? Or sleep! You know, sleep’s good… or I mean we could stay or… whatever you feel like, actually… » Je me suis repris avec un air plus désinvolte histoire de pas avoir trop l’air d'un dalleux au rayon amour charnel. Mais en vrai après ce qu’on avait failli faire et qu’on avait pas fait, c’était déjà la famine à bord et si ça avait tenu qu’à moi je l’aurais aimé sans plus attendre par terre contre ce mur n'importe où. Je me suis ébouriffé les cheveux pour les sécher un brin et chasser mes idées fixes et j’ai fais un sourire qui se voulait angélique : « What d’you think, darling? »

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Jameson Winters
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la louve raffinée
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SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix Nous rêvions juste de liberté ➶ Phoenix - Page 3 EmptyMer 4 Juil 2018 - 15:59


NOUS RÊVIONS JUSTE DE LIBERTÉ
phoenix & jameson | australie, 2003

Mon cœur battait toujours la chamade mais les raisons de son affolement étaient bien différentes. Les bras crispés autour de mon corps, le visage au raz des flots, je me blottissais derrière Phoenix pour essayer de me dérober à la vue des impertinents qui avaient fait de notre océan leur nouvelle aire de jeu. Emplis de bière et d’une inspiration toute particulière, ils évoluaient en prenant le plus d’espace possible, déchirant la nuit de leurs beuglements rauques et de leurs rires gras. La palme de l’union la plus inquiétante revenait à Kyte et Glider, enchevêtrés dans une sorte d’hydre poilue à deux têtes qui répandait une sensation de malaise partout où sa danse lugubre l’amenait à graviter. De mon côté, je luttais pour ne pas réaliser qu’on était tous à poil dans la même eau parce que sinon je sentais que j’allais me mettre à paniquer sévère en battant des mains comme si je cherchais à m’envoler loin de tout ce merdier. J’ai préféré accueillir une colère qui me paraissait pas mal justifiée et s’avérait surtout plus confortable que la sensation de vulnérabilité qui me tordait les tripes. C’est vrai quoi ! Pourquoi les mecs devenaient toujours si crétins lorsqu’ils étaient entourés de leurs potes ? J’étais pas sûre qu’il existe des études sur le sujet, mais c’était un phénomène mondialement connu et j’avais surtout eu le loisir de l’observer au contact de Joshua, Kyte, et bien sûr mon père malgré ses allures de businessman distingué. Ma théorie était qu’ainsi entourés de leurs congénères, le QI de chaque individu s’abaissait à celui du cerveau le moins évolué pour maintenir une sorte d’équilibre douteux au sein du groupe. Connaissant ce que Kyte avait dans le ciboulot, je m’inquiétais forcément pour la matière grise de Phoenix. Et puis ça craignait aussi pour ma pomme parce que dans ces moments-là faut plus s’atteindre à ce qu’ils fassent preuve de la moindre solidarité envers les femmes. Soit ils s’alliaient tous pour nous emmerder sous couvert de taquinerie, soit on disparaissait dans l’adversité comme si une sorte d’inaptitude inscrite dans notre ADN nous excluait d’emblée des activités auxquelles ils s’adonnaient - et gare à celles qui voudraient quand même y participer !

C’était bien évidemment loin d’être mon cas, et je cherchais plutôt un moyen de ramper discrètement jusqu’à la rive pour revêtir mes fringues et ma dignité. Court-circuitant mon plan de fuite sans le savoir, Phoenix s’est glissé à mes côtés et m’a demandé comment ça allait et si je voulais sortir de l’eau. Ses doigts ont tendrement caressé ma joue et j’étais tellement surprise et soulagée de constater que j’existais toujours dans son monde que j’ai senti mon cœur se contracter. J’ai hoché la tête avec détermination et il m’a embrassée en me promettant de me tirer de là. Mes lèvres se sont entrouvertes pour lui rendre ce baiser mais Glider a choisi cet instant précis pour venger tous ses ancêtres et couler son champion anglais alors à défaut de Phoenix j’ai embrassé la vague qui s’éclatait dans ma tronche sur leur passage. Euh… rude! J’ai papilloté, atterrée par un tel manque de considération, et je me suis écartée pour échapper à la bataille qui se tramait. Ma lâcheté me l’a bien fait payer puisque je me suis ainsi jetée dans le champ de vision de Kyte qui fendait furieusement les flots dans ma direction tel un épouvantable requin ballerine. J’ai freiné pour éviter la collision mais ça ne l’a pas empêché de refermer ses serres autour de mes bras en célébrant sa victoire à travers une comptine française passablement inquiétante qu’il me susurrait à l’oreille. « Let go of me! » J’ai paniqué en lui donnant des petites claques sur les doigts pour le faire lâcher prise, ce qui était moyennement efficace comme je m’acharnais à vouloir dissimuler ma poitrine à l’aide du bras qu’il tirait inéluctablement vers lui. J’étais à deux doigts de le gifler pour lui faire comprendre que je ne rigolais pas du tout quand il s’est brutalement désintéressé de moi pour braquer ses yeux d’aigle sur Glider qui criait tel un con bienheureux tandis que Phoenix lui fondait dessus comme si son honneur en dépendait. Kyte m’a fait sursauter en poussant un cri de guerre féroce et il s’est lancé à leur poursuite sans demander son reste, jurant de donner sa vie pour protéger le prez. S’en est suivi un jeu à la con qui aurait très bien pu s’intituler « tous sur Phoenix » parce que chaque fois qu’il sortait la tête de l’eau, un nouveau courageux apparaissait pour lui agripper les épaules et essayer de le couler dans les vagues. Ryder semblait y prendre un plaisir tout particulier et je me suis demandé s’il n’avait pas un truc à régler avec son pote - rapport à la présence de Kyte qui lui était vraisemblablement restée en travers du gosier. Ou peut-être qu’il y avait juste un fond de masculinité toxique là-dedans, et chaque biker en  profitait pour affirmer sa virilité et renégocier sa position dans la chaîne de dominance qui régissait leurs rapports.    

Phoenix tardant à revenir, j’ai senti mes veilles craintes se réveiller et je me suis demandé si ma théorie de l’invisibilité féminine ne venait pas de se confirmer. Ça ou bien la fille du bar avait raison et je pouvais me considérer comme « déjà consommée » maintenant qu’il avait goûté ma chair. It’s not like that. He’s not like that ! Je me suis raisonnée, les sourcils froncés comme pour effrayer mes doutes. N’empêche que je les sentais se terrer à l’intérieur, guettant l’occasion de se réveiller pour me torturer. Mais ce moment n’était pas arrivé. Le regard de Phoenix a croisé le mien et il a balancé un de ses potes sur le côté pour mieux revenir vers moi, un sourire sur ses lèvres sensuelles et dans ses yeux pétillants de malice. Il avait l’air tellement heureux que je m’en suis voulu de ruminer dans mon coin. En vérité, j’aurais adoré être moins inhibée, dans la trempe de ces nanas décomplexées qui se jettent dans la cohue et se battent aussi fort que les autres. Le genre que tout le monde trouve cool et rigolote, et qu’il aurait pas eu à venir récupérer en renonçant aux jeux déjantés de son club. Ce choix ne semblait pourtant pas lui peser si j’en croyais l’enthousiasme dans sa voix lorsqu’il m’annonçait être tout à moi. Une bouffée de chaleur a ramolli mon petit cœur mortifié et j’ai passé mes bras autour de ses épaules tandis qu’il me soulevait délicatement et m’entraînait vers la plage en me cachant de son corps. J’ai enfoui mon visage dans son cou pour tenter d’oublier la présence des autres primates, mais je ne suis pas parvenue à occulter leurs braillements et sifflements. « Ah so he can touch you, eh? » ricanait Kyte et je me suis demandé pourquoi il pouvait pas juste me lâcher la grappe et s’étouffer dans les vagues.

La caresse fraîche de l’air nocturne a remplacé celle de l’eau et j’ai senti un frisson parcourir mon corps. Le fond de l’air était pourtant tiède, alors peut-être bien que je subissais une sorte de choc thermique émotionnel en sentant ma froideur habituelle reprendre ses droits dans mon corps et tenter d’envahir mon cœur. Réfléchissant pour deux – son QI allait donc très bien – Phoenix m’a déposée à l’intérieur du phare pour me mettre à l’abri de ses potes. Je n’ai en revanche pas échappé à son regard qui parcourait voluptueusement mon corps et brûlait mes joues. Frappée d’une pudeur ridicule, j’ai maladroitement croisé les bras pour tenter de cacher ma poitrine. Je savais que c’était idiot après ce qu’on avait vécu mais quand je repensais à la fille qui s’était baladée à poil sur la plage, avait dansé dans les vagues et s’était blottie contre lui, j’avais l’impression qu’il s’agissait d’une autre que moi. Anticipant mon changement d’humeur, Phoenix m’a proposé de récupérer nos affaires et de me prêter son tee-shirt pour que je puisse me sécher. J’ai relevé des yeux incrédules vers lui tellement j’en revenais pas qu’il continue de me traiter avec autant d’égards. Ensuite il m’a dit qu’on pourrait rentrer à l’hôtel pour finir ce qu’on avait commencé… ou dormir. J’ai senti un petit sourire étirer mes lèvres alors que je le regardais s’embrouiller dans ses différentes propositions et dans le fond je sentais bien où allait sa préférence mais je sentais surtout qu’il voulait faire comme si de rien n’était pour que je ne me sente pas forcée de faire quoi que ce soit et bizarrement il ne m’en a pas fallu tellement plus pour renouer avec un état d’esprit beaucoup plus serein. J’ai senti mon regard glisser jusqu’aux muscles de ses bras tandis qu’il ébouriffait ses magnifiques mèches blondes et je me suis demandée comment il faisait pour rendre si sexy un geste aussi anodin. Il m’a achevée en me demandant ce que je pensais de tout ça avec un de ses sourires qui cramaient délicieusement mes entrailles et je me suis sentie repartir à la dérive dans l’océan de ses yeux. « Well… I think I don’t really care… as long as I’m with you. » J’ai articulé un peu trop lentement en posant mes paumes sur sa poitrine. J’ai remonté mes doigts le long de sa nuque et dans ses cheveux humides en le bouffant des yeux puis je l’ai attiré vers moi pour déposer un baiser sur ses lèvres.

J’avais pas tellement prévu que ça aille plus loin. Dans ma tête je me voyais le remercier pour son classieux sauvetage et le laisser partir à la recherche de nos fringues. Mais c’était sans compter ses bras qui se refermaient autour de ma taille et ses mains qui envoyaient des décharges électriques le long de ma colonne vertébrale. Alors forcément j’ai pas pu résister au besoin de me presser contre son corps et d’approfondir notre baiser. En un clin d’œil, mon humeur avait encore changé et j’étais à nouveau consumée par l’envie de m’abandonner à ses caresses. J’ai taquiné sa lèvre inférieure de mes dents, me réjouissant du désir incandescent que je voyais se rallumer dans ses yeux. « Besides… » J’ai murmuré en m’écartant juste assez pour laisser mes doigts glisser suggestivement le long de sa gorge et sur ses abdos. « Why wait any longer to... finish what we started? » J’ai demandé avec un sourire espiègle. Comme il ne semblait pas émettre d’objection, ma main a lentement continué son chemin pour reprendre exactement là où nous avions été interrompus. Une idée qui ne manquait pas de le séduire si j’en croyais le soubresaut qui a parcouru son corps et le soupir rauque qui s’est échappé de ses lèvres lorsque mes doigts se sont refermés autour de lui. J’ai pas pu retenir un sourire à la fois conquérant et ravi tant j’étais enchantée de constater l’effet que je lui faisais. J’ai mis tout mon cœur dans cette caresse, accordant le rythme et la pression de mes mouvements aux indices que je décelais sur les expressions de son visage et dans sa voix tandis que j’embrassais tour à tour sa clavicule, son cou, sa mâchoire et ses lèvres. Je me réjouissais de sa respiration saccadée, du feu qui voilait ses yeux et de la sensation grisante de son corps qui réagissait entre mes doigts, témoin silencieux de son plaisir. Je devais tout de même faire un effort pour rester concentrée tant la tentation était grande de m’abandonner à ses caresses et à la vision idyllique qu’offrait son visage consumé par les sensations. Ses mains vigoureuses ont fini par agripper mes fesses et j’ai bien dû lâcher prise comme il s’est mis en tête de me soulever du sol. Alors j’ai enroulé mes bras autour de son cou, mes jambes autour de sa taille, et mes lèvres se sont emparées des siennes avec une passion affamée tandis qu’il m’appuyait contre la paroi du phare, m’arrachant un gémissement de surprise. La sensation rude et fraîche des pierres qui s’enfonçaient dans mon dos amplifiaient étrangement mon exaltation. Quoi que c’était peut-être plutôt lié aux délicieux mouvements de son bassin qui ondulait contre le mien, éveillant des sensation magiques au creux de mon être. J’ai eu une vague pensée pour son jean abandonné dans les dunes et surtout les préservatifs qui s’y trouvaient et je me suis demandé si je devais lui en rappeler l’existence. Je me suis écartée pour regarder son visage éclairé par les quelques rayons de lune qui filtraient à travers la pénombre du phare. Grosse erreur. Ses mèches humides, sa belle gueule brûlante de passion et son regard envoutant m’ont arrachée à cette idée raisonnable aussi surement que j’avais envie de lui. « I want you so much » J’ai murmuré contre ses lèvres en me pressant contre lui. C’était étrange comme sensation : j’avais une conscience accrue d’être prisonnière de son étreinte et je savais qu’en temps normal c’était typiquement le genre de scénarios qui me feraient flipper mais en même temps j’aurais voulu être nulle part ailleurs et cette perspective excitait même carrément mes sens. Je voulais qu’il se fonde en moi et qu’on recherche encore cette implosion de bonheur, de tendresse et de liberté qui ne demandait qu’à nous envelopper. Hélas une force sacrément sadique semblait s’y opposer car des voix ont bientôt claqué dans la nuit, remplaçant les rires et les cris joyeux qui nous parvenaient jusqu’alors. « Oh what now?! » J’ai gémi avec un mélange de colère et de frustration. Il y a eu un moment de flottement pendant lequel j’hésitais à faire comme si le monde extérieur n’existait plus, mais des pas précipités et des coups frappés contre la porte du phare ont planté un pieu dans nos ébats brûlants. « Phoenix ! » J’ai entendu Elvis grogner nerveusement et je me suis tendue comme un arc. Il allait quand même pas entrer? « Put on your clothes and get the girl outta here. Cops are trying to nab us for indecent exposure. I’m lucky I’m still wearing my costume! » La porte s’est entrouverte et un petit tas de fringues a sauté à l’intérieur juste avant qu’elle ne se referme. « You gotta be fuckin’ kidding me. » J’ai soupiré avec l’impression qu’après nous avoir enveloppés, les astres se liguaient désormais contre nous. J’ai cherché le regard de Phoenix pour essayer de voir où il en était et j’ai eu une pensée pour le préservatif qui était désormais à portée de main. Après tout, je ne connaissais aucune loi qui empêchait de faire l’amour dans un vieux phare… Pour autant, j’avais pas vraiment envie de prendre le risque qu’on soit encore interrompus par un flic trop zélé ou un Glider hagard à la recherche de son Phoenix adoré alors j’ai laissé un long soupir s’échapper de mes narines et j’ai doucement appuyé mon front contre les lèvres de Phoenix comme pour y chercher un baiser. « The motel it is I guess then. » J’ai conclu en laissant mes mains retomber le long de ses bras, incapable de résister à la tentation de caresser sa peau douce.    

On s’est libérés à contrecœur et on fait le tri dans la petite pile de vêtements balancée par Elvis. Le vieux biker avait fait preuve d’application car il ne manquait que mes chaussures et j’étais certaine de les retrouver là où je les avais laissées sur la plage. Alors que je secouais mes vêtements pour en retirer le sable, je me suis dit que le motel n’était pas un si mauvais plan comme j’étais pas contre l’idée de prendre une douche pour me débarrasser du sel et du sable qui collaient à ma peau. « I swear I’m takin’ a room just for the two of us, lockin’ ourselves in there and I’ll be damned if I give the number to anyone else! » J’ai grommelé en me contorsionnant pour rentrer dans mon jean. C’était peut-être les nerfs ou bien mon empressement peu distingué, mais on a bien rigolé à ma remarque un poil flippante. On a jeté un coup d’œil par la porte du phare et j’ai pas pu m’empêcher de pouffer en  voyant Elvis sortir le grand jeu et chanter a capella en dansant sur les dunes pour dérider trois flics tandis que les autres s’empressaient d’enfiler leurs fringues gorgées de sable sans prendre le temps de se sécher. La plupart semblaient accepter leur condition merdique avec pragmatisme et ricanaient comme des hyènes mais évidemment ce n’était pas le cas de Kyte qui poussait des petites lamentations écœurées un peu en retrait. Au final les flics ont secoué la tête, rigolé et applaudit la performance d’Elvis avant de renvoyer le club à coup de « et que je vous y reprenne plus » même si tout le monde savait très bien que c’était pas cette mise en garde qui allait les arrêter la prochaine fois qu’ils auraient envie de se prendre pour une communauté de nudiste sur une plage publique.

« Let’s go. » J’ai suggéré en entrelaçant mes doigts avec ceux de Phoenix. J’ai récupéré mes chaussures et on s’est dirigés vers le parking où il a presque imperceptiblement accéléré la cadence pour rejoindre sa Harley et je le suivais avec un sourire mi attendri, mi moqueur au coin des lèvres. Derrière nous, j’entendais les barbus qui approchaient eux aussi et gueulaient quelques blagues grivoises à l’attention des prospects restés sur la touche. Leur agitation contrastait avec le calme de Phoenix et alors qu’il chevauchait sa moto je ne me suis pas uniquement demandé ce que je foutais là, mais comment un mec comme lui s’était retrouvé à traîner avec des lascars pareil. D’accord, il avait un sacré look de bad-boy avec ses fringues trop larges, ses tatouages apparents et son sourire carnassier ; mais il avait surtout une sensibilité rare dans le regard et une tendresse que j’avais jamais rencontrée chez personne d’autre. Ce type était un oxymore sur pattes et je crois que c’est ça qui me perturbait le plus. C’était pas humain d’avoir accordé à même personne une prévenance à toute épreuve, une profondeur à faire pâlir les plus grands poètes, un regard si doux et un corps aussi sexy. Une petite voix dans ma tête me susurrait que ça sentait le piège à plein nez mais j’ai fait celle qui n’entendait rien et j’ai pris le casque qu’il me tendait. « Thank you for getting me out of the water. » J’ai dit en déposant un baiser sur ses lèvres qui me manquaient déjà. « Most guys would’ve just taken a piss at me for bein’ uptight but you… you’re a real gentleman. » J’ai songeusement caressé sa joue et sa mâchoire du bout de mes doigts. « I had the best time today. » Je me serais bien perdue plus longtemps dans son regard mais j’entendais déjà les moteurs qui rugissaient autour de nous et il faut dire que ça avait quand même une sacré classe toutes ces bécanes étincelantes et ces types aux gueules de durs à cuire qui les surmontaient. J’ai attaché le casque et je suis grimpée à l’arrière de sa moto comme une pro. Pile à ce moment-là j’ai vu la nana du bar qui sortait pour saluer le club alors, répondant à une pulsion territoriale totalement immature, j’ai enlacé la taille de mon motard sauvage et embrassé son cou en la regardant droit dans les yeux comme pour lui montrer qu’il était à moi et à personne d’autre. Elle s’est détournée et j’ai pas vu son expression mais j’étais sûre d’avoir marqué un point et peut-être même que j’avais gagné la partie alors j’ai laissé un petit sourire victorieux étirer mes lèvres. « Take me home, Charmin’. » J’ai murmuré au creux de son oreille en caressant son ventre de mon pouce. Je ne savais pas très bien si je parlais de la route qui était devenue notre refuge, de l’intimité qu’offrirait le motel, ou bien de cet endroit paradisiaque rien qu’à nous qu’on ne pouvait atteindre qu’en s’unissant et que toutes les fibres de mon corps aspiraient à retrouver.      

Je me suis laissé bercer par le ronron du moteur, la chaleur de Phoenix, la caresse du vent et les mystères de la nuit noire. Je commençais à développer une sérieuse addiction pour ce moyen de transport et je réalisais avec étonnement que je m’étais rarement sentie aussi en sécurité que blottie contre lui, lancée à pleine vitesse sur des petites routes champêtres australiennes. Je m’enivrais de ces sensations avec insouciance et je nous voyais déjà parcourir le monde à moto et explorer les recoins les plus sauvages que la nature ne dévoilerait que pour nos yeux. Je voulais que ce voyage ne s’arrête jamais, mais déjà le sort projetait son ombre malfaisante sur mes rêves. Elle a pris la forme d’une baltringue qui klaxonnait comme un connard au volant d’une voiture de sport lancée bien trop vite sur ces routes sinueuses. Après nous avoir collé quelques secondes, il a maladroitement dépassé le cortège de motos et s’est rabattu d’un coup sec devant nous pour éviter une voiture qui arrivait en sens inverse. Il y a eu un bruit de percussion, de taule qui se plie, le gémissement d’un moteur et le crissement déchirant des freins alors que chaque motard réagissait par instinct pour éviter la casse. Le temps que mon cerveau enregistre le danger, j’ai vu la moto de Kyte se coucher sur la route devant nous et Phoenix a brusquement penché sur la droite pour ne pas l’engloutir sous nos roues. J’ai senti mon cœur remonter dans ma gorge et j’étais tellement tétanisée que j’aurais été incapable de crier même si toutes les fibres de mon corps me suppliaient de relâcher la pression. On a freiné de façon bien plus contrôlé et on s’est rapprochés pour essayer d’appréhender la situation. Impuissante et paralysée par le choc, j’ai suivi des yeux la moto de mon père d’activisme tandis qu’elle glissait au fond d’un ravin pour aller s’écraser contre un arbre. J’ai dû me faire violence pour détacher mon regard de ses roues qui tournaient encore sinistrement dans les airs pour essayer de repérer Kyte et Happy. Ils avaient heureusement glissé de la moto avant qu’elle ne rencontre cet obstacle et gisaient quelques mètres plus haut. Ils se sont redressés précautionneusement et j’ai senti mes poumons s’ouvrir à nouveau pour expirer l’air que je retenais depuis beaucoup trop longtemps. J’ai relâché mon étreinte sur Phoenix, prête à descendre leur porter secours dès qu’on serait arrêtés, et je me suis mise à faire l’inventaire des affaires que contenait ma trousse de secours et qui pourrait s’avérer utile pour leur prodiguer quelques premiers soins.      
   

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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