❝First cast❞
ALEJANDRO & ASHLEY

Mon train train quotidien continuait allégrement tout comme les crises avec ma soeur, les disputes concernant ses cours du soir, le fait qu’elle ne faisait rien de sa vie, que rien ne l’intéressait à par sortir faire la fête et surtout me pourrir jour et nuit.
Chris était venu de bonne heure pour prendre de mes nouvelles comme à chaque fois qu’il était au bureau. Il était toujours aux petits soins pour moi, il essayait désespéremment de me changer les idées me proposant de sortir de l’accompagner à une soirée avec des amis à lui, mais je me sentais toujours mal à l’aise même si nous étions amis je ne voulais pas que cela dérape, même s’il avait tout pour lui. Il avait d’ailleurs peut être trop pour lui par rapport à ce que moi je pourrai apporter. Car mon lot de problème était loin d’être minime. “Je vais plutôt bien enfin pas pire que d’habitude.” Je lui fis mon plus beau sourire avant de reprendre mon travail. J’étais sur un dossier pour une marque de maillot de bain. On avait trouvé le mannequin féminin mais pour l’homme on y arrivait pas, on cherchait quelque chose de différent, quelque chose d’exotique pour notre pays mais sans réussir à mettre le doigt dessus. Je passais ma matinée sur mon ordinateur épluchant des dizaines et des dizaines de CV de mannequins, mais rien n’y faisait. J’étais presque désespérée quand j’entendis frapper à ma porte. Etrange Chelsea normalement s’occuper de filtrer mes visites. Elle avait du s’absenter. “Entrez”. Quand la porte s’ouvre j’ai de nouveau le nez dans des books quand j’entends une voix familière. Je relève la tête et je bloque ne sachant si je dois sourire, m’inquiéter, me lever lui faire la bise ou lui serrer la main.
La dernière fois que nous nous sommes vu nous avions appris à nous connaitre l’un l’autre bibliquement mais depuis nous ne nous étions pas parlés. “Bonjour Alejandro.” Quand il m’annonce de suite ce pour quoi il est la je me détends et lui sourit avant de venir lui faire la bise. “Ce qu’il y a de mieux je ne sais pas mais on se débrouille pas mal.” Je le regarde, fait le tour de lui, me mords la lèvre intérieure. Bon je le connais enfin même si la lumière n’était pas totale je sais qu’il est bien fait. Du bout du doigt je lui relève le menton, m’écarte pour voir un peu ce que cela donne avant de revenir tout prêt. “Tu sais que tu tombes à point nommé.” Il avait tout pour répondre aux critères du client de l’étude de marché et donc de pouvoir figurer sur les prochaines campagnes de publicités. “Par contre tu es sur de toi… Enfin tu es sur de vouloir travailler avec moi ?” Je ne voulais pas qu’il y ait une gêne, nous n’avions pas clairement défini notre relation ou plutôt notre absence de relation et si en ma présence il y avait un souci je pourrai toujours l’envoyer à la porte d’à côté chez un confrère.

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Je devais ménager ce client parce que d’une part il voulait changer d’agence publicitaire et donc que j’avais pour objectif de gagner le contrat et de fidéliser le client mais surtout parce que c’était l’un des plus gros vendeurs de maillots de bain en Australie et comme devanture pour notre agence c’était terriblement important. Chris m’avait fait confiance en me donnant le dossier et je ne pouvais me permettre d’échouer. Sauf que le client avait été clair, il voulait pour représenter sa marque des personnes que l’on ne voyait pas déjà dans les magazines, des visages nouveaux et qui pourrait parler à tous. Je lui avais soumis deux campagnes, une pour attiser l’envie en mettant de beaux modèles et une avec des personnes de la vie courante en prenant pour la première une ménagère, femme au foyer qui ne portait pas un 36 voir un 34 comme les mannequins mais qui avait un beau visage et qui capter l’objectif. Ce qui avait été tout de suite visible après un shooting pour avoir l’aval du client. Pour l’homme j’avais été prendre un mécanicien, pas du genre que l’on imagine dans les calendriers avec une salopette, de l’huile de vidange sur lui, luisant, non j’avais pris un homme qui était dans les standards en taille et en corps, pas d’abdominaux saillants. Cependant il fallait aussi faire rêver et c’est sur cette partie que j’avais un peu plus de mal. Mon mannequin féminin je l’avais trouvé une belle brune élancée, mais avec des formes. Par contre pour l’homme je séchais, je voulais un visage neuf et rien de ce que je voyais n’attirait mon attention. Jusqu’au moment ou l’on frappa à la porte et que celle-ci s’ouvrit. Je ne m’attendais pas à le voir et la gêne qui s’installa au début se dissipa assez vite enfin presque. Bien qu’ayant couché avec lui, ici j’étais sur mon lieu de travail et l’oeil aguerri de la publicitaire que je suis, su qu’elle pourrait tirer parti de la visite d’Alejandro.
Je me poste à côté de lui et je le détaille. C’est tout à fait ce que je recherche et même si je sais ce qu’il y a sous les vêtements le manque de luminosité ce soir la ne m’a pas permis de m’assurer qu’il n’y avait pas d’imperfection. Bien sur les imperfections ajoutent du charme mais la il fallait quelque chose de presque parfait. Son visage, les expressions qu’il peut dégager feront des merveilles avec l’appareil.

Toutefois il y a quelque chose que je ne peux négliger. Nous avons couché ensemble et je ne veux pas que cela nuise au travail donc je préfère d’emblée lui demander s’il est sur de vouloir travailler avec moi afin d’être l’un et l’autre le plus professionnel possible. Je m’attendais à tout sauf à cette réaction. Je me précipite vers lui alors qu’il ouvre la porte pour lui saisir la main libre et le faire revenir dans mon bureau. Je vois Chelsea du coin de l’oeil qui se demande ce qu’il se passe. “Vous pouvez prévenir Jay de préparer le studio, je veux faire un shooting en urgence. Merci” Elle opine du chef et je la vois saisir le combiné. En général quand je fais une demande comme cela c’est que j’ai une idée qui peut rapporter. Je ferme la porte et me retrouve face à Alejandro à quelques centimètres de lui et forcément les souvenirs de notre nuit me reviennent à l’esprit et un frisson me parcourt l’échine. J’inspire profondémment et je le regarde avec intensité. “Ne te méprends pas, je n’ai jamais dit que nous ne pouvions pas travailler ensemble, mais je ne veux pas que cela te dérange alors que nous avons eu une aventure.” Très agréable qui plus est mais ça je préférais le garder pour moi. “J’ai besoin de quelqu’un justement et j’aimerai faire des essais photos avec toi pour voir ce que cela donne et suite à cela, si tu corresponds je te mettrai sous contrat pour une campagne de pub national.” Si j’avais vu juste mon espagnol d’une nuit risquait de devenir le fantasme de nombreuses australiennes. Je ne l’avais pas quitté des yeux et quand il me regardait ainsi j’avais l’impression d’être revenue dans ce bar ce fameux soir. Non Ashley tu dois rester totalement professionnel. Je remis mes lunettes et pour me calmer je refis mon chignon et lissais mon tailleur.

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Je m’attendais à tout sauf à le voir entrer dans mon bureau. Depuis notre soirée ensemble, même si je devais reconnaitre que j’y avais repensé, je n’aurai jamais cru le revoir ou tout du moins pas comme cela. Pour moi c’était un homme qui profitait de la vie et des plaisirs que celle-ci pouvait lui procurer sans pour autant s’établir ou même revenir voir une conquête d’un soir. Ce qui me rassura fut que s’il se présentait ici et aujourd’hui c’était pour le cadre professionnel enfin de prime abord. De plus il tombait parfaitement alors que j’avais besoin d’un nouveau modèle à proposer à un client pour une campagne de publicité. Cependant et afin d’être sur que cela ne poserait pas de souci, je préférai lui demander s’il était sur de vouloir travailler avec moi, il dut le prendre mal car il voulut s’en aller et je le retins in extremis avant qu’il ne sorte. J’en profitais pour demander à mon assistante de faire préparer le studio afin de pouvoir dès aujourd’hui faire des tests avant de refermer la porte derrière moi et ne plus me retrouver qu’à quelques centimètres de lui. Je le regarde et je vois que notre proximité doit lui faire de l’effet vu son regard et la lèvre qu’il se mord. Je préfère donc être sur de son professionnalisme en lui posant la question sur ses intentions. Je n’imaginais pas du tout ce qu’il me répondrait et encore moi comment il le ferait. Son souffle chaud qui vient chatouiller ma nuque alors qu’il murmure à mon oreille est purement ravageur et je dois me faire violence pour rester de marbre, alors que je sais que les gestes que je réalise montre parfaitement le trouble qui vient de me gagner. J’évite alors de le regarder dans les yeux, je peux résister je suis assez forte. Enfin jusqu’à un certain point parce que quand il suggère de faire des photos ensemble parce que nous deux nous avions vécu quelque chose d’assez passionné j’en ai le souffle coupé et cela ne s’arrange pas quand je le sens poser une main sur ma hanche et l’autre sur mon chemisier au niveau de mon ventre. Je frissonne, mon souffle s’accélère et j’ai du mal à me contenir. Je ne suis pourtant pas comme cela d’habitude, je côtoie de nombreuses personnes et pas mal de mannequins et aucun n’arrivent à me mettre dans cet état. Je sais parfaitement bien que si je suis ainsi c’est que mon corps se rappelle très bien ce qu’Alejandro lui a fait et qu’il a adoré. Ma tête cherche à raisonner mon corps alors que celui-ci ne demande qu’à se laisser faire et à faire taire ma tête. Je reprends doucement mon souffle et relève la tête vers lui tout en souriant pour soutenir son regard et son sourire en coin de charmeur. “Commençons déjà par les photos de toi seul devant l’objectif.” Il ne me quitte pas du regard et je sens qu’il se rapproche de moi imperceptiblement pour que nos lèvres que soient plus qu’à quelques centimètres. Nous restons ainsi quelques secondes avant que l’on ne frappe à la porte ce qui me fait reprendre mes esprits et je me recule tout en disant d’entrer. Chris ouvre la porte tout sourire avant de le perdre voyant l’espagnol dans mon bureau. Très professionnel même s’il voit mon émoi, il se dirige vers Alejandro pour se présenter. “Enchanté, Chris Chandler directeur de l’agence.” Puis il se tourne vers moi se mettant entre mon futur model et moi. “Chelsea vient de me dire que le studio était prêt. Tu as trouvé le représentant pour la marque ?” Je déglutis ayant l’impression d’être prise en faute alors que je n’ai rien fait. “Oui, je te présente Alejandro Munoz, on s’est rencontré lors d’une journée écologique, je lui avais donné ma carte au cas ou il serait intéressé pour faire des publicités.” Je passe sous silence notre nuit ensemble avant d’ajouter. “Tu ne trouves pas que cela pourrait coller aux demandes du client ?” Chris refait face à Alejandro le détaillant et arquant un sourcil. “Je ne sais pas, mais c’est ton dossier et ton client tu sais ce que tu dois faire.” Le ton de Chris est froid et distant, première fois qu’il ait ainsi avec moi. Jaloux ? Non c’est un ami et mon patron il n’y a pas de raison. “Bon je te laisse j’ai une confcall dans dix minutes.” Il salue d’un signe de tête mon rendez vous avant de sortir. Je me sens mal mais bon il faut que j’avance dans mon projet. Je reviens vers Alejandro.”Désolée il est parfois un peu sec” Ce n’était pas vrai, c’était même en général tout le contraire. “Tu es prêt pour les photos ?”

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Je ne peux pas nier que la proximité de cet homme me trouble. Comme le soir ou nous avons fini ensemble avec lui des envies et des désirs m’envahissent mais sur mon lieu de travail j’arrive à me contenir. Pourtant j’ai bien l’impression qu’il fait tout pour me faire fléchir, ses mains sur moi, son souffle dans ma nuque ces allusions sur le fait de prendre des photos tout les deux et d’après sa façon de me le dire ca ne serait pas du type selfie. Je ne sais pas si je rougis mais je me sens perturbée. Je ne sais pas s’il l’est aussi mais je ne sais pas trop comment répliquer. Quand on se retrouve si proche l’un que l’autre je ne peux repenser aux goûts et à la chaleur de ses lèvres. Cependant à sa phrase j’arrive à me ressaisir et à lui répondre. “Je n’ai pas dit oui non plus.” J’esquisse un petit sourire mais je vois qu’il est prêt à m’embrasser et si l’on avait pas frappé à la porte je ne peux garantir de ce qui se serait passé. Sauf que la je me recule et c’est Chris qui rentre. Un froid envahit mon bureau. Lui si avenant si souriant devient quelqu’un que je ne reconnais pas. Je lui présente notre futur model et représentant de la marque mais il ne me félicite pas. Ai-je fais quelque chose de mal ou est il blessé ? Je ne le cerne pas dans ces moments la et c’est ce qui me dérange le plus. Je vois bien aussi qu’Alejandro se pose des questions sur l’attitude de mon boss et vu le tempérament de l’espagnol le fait d’être ainsi prit de haut ne doit pas lui plaire. Quand Chris repart de mon bureau, je me passe une main sur le visage. Je suis défaite. Je ne veux pas perdre la bonne ambiance au travail et je ne veux surtout pas perdre sa confiance.
Mais la je dois penser à mon dossier et je tiens à m’excuser pour l’attitude de Chris. Ca réponse au sujet de Chris est assez cinglante et je peux le comprendre. “Je veillerai à ce que cela ne se reproduise plus tu as ma parole.” Pour cela il faudrait surement soit que je parle à mon chef soit que je fasse en sorte qu’ils ne se croisent plus jamais. Je pose une main sur son bras pour détendre l’atmosphère et faire en sorte qu’il soit dans de bonne disposition pour le shooting.
“Je t’emmène au studio.” Avant que je n’ouvre la porte, il dépose un baiser sur la joue ce qui me fait marquer un stop de quelques secondes. Une fois à l’extérieur de mon bureau, on déambule dans les différents couloirs avant de prendre l’ascenseur et de se retrouver trois étages plus bas. Je présente Alejandro à l’équipe qui est en comité réduit vu que ce n’était pas prêt. Il y a le photographe son assistant pour gérer les lumières ainsi qu’une assistante pour choisir avec moi ce que l’on va lui faire porter. Je renvoie la maquilleuse et la coiffeuse je veux voir ce que cela donne au naturel pour le premier shooting. C’est celui la qui sera déterminant.”Jay on fait une série en sous vêtement, puis une série en short de bain et la dernière en slip de bain.” Alors que je donne les directives aux personnes je sens derrière moi Alejandro qui se joue de moi en me glissant quelques mots pour me faire réagir. Sauf que l’histoire avec Chris m’a quelque peu fait redescendre et que la devant les employés je dois être irréprochable. Je lui réponds donc à voix basse mais rieuse pour que seule lui m’entende. “C’est bien parce que je l’ai déjà vu que je n’ai pas besoin de regarder à nouveau.” Je me tourne vers lui tout sourire et un sourcil relevé. “Amy au niveau sous vêtements pour son gabarit on a quoi ?” Elle va chercher le portant et je passe en revue l’ensemble pour choisir deux caleçons et trois boxer. Elle passe prendre après les shorts de bain ou mon attention est retenu par deux exemplaires coupés différemment et enfin un slip de bain pour voir comment tout cela se tient. Je pouffe discrètement avant de lui demander de tout ranger. “Alejandro tu veux bien me suivre s’il te plait.” Je me déplace vers la pièce qui sert de vestiaires et je dépose l’ensemble des vêtements. Il me rejoint et la porte est entre ouverte afin de lui laisser de l’intimité pour se changer bien qu’il y a aussi dans cette pièce deux cabines pour les fois ou nous avons plusieurs mannequins en même temps. “Tu veux commencer par lequel ? “ Je me retourne et me retrouve nez à nez avec lui alors que dans mes mains je tiens les différents échantillons de la marque.
Je vois une lueur dans ses yeux, cette même lueur qu’il avait au bar vers la fin ou dans la voiture. Je ne trouve pas cela super sympa de s’amuser ainsi avec moi et pourtant au fond de moi j’adore cela que l’on puisse à ce point la me désirer. Car je ne me fais pas d’idée je sens bien qu’il me désire. “Alors ? Une idée ?”

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Bien que que j’ai été surprise de le voir, bien sur que cela m’a fait plaisir et en même temps inquiétée mais profesionnellement parlant je sais ce que je veux, ce que je dois faire et même s’il s’amuse à me troubler je finirai toujours par mener mon projet à bout. Ce n’est pas de tout repos, avant notre soirée, je n’avais pas eu de compagnon ou d’amant depuis longtemps, mais avec lui j’avais redécouvert le plaisir de la chair et il aimait me le rappeler. Sauf que c’est clairement la douche froide avec le passage de Chris et je préfère rapidement que l’on aille voir pour le shooting afin de finir ce pourquoi il est venu et la raison pour laquelle je lui avais donné mes coordonnées lors du feu. La mon moi professionnel, la Ashley qui sait ou elle va et ce qu’elle fait reprend le dessus et je donne les directives comme si j’avais fait cela toute ma vie. Bon ce n’est pas totalement faux vu que c’est le seul vrai métier que je sais faire. Même si je ne suis pas tyrannique, j’aime diriger des gens pour mettre en oeuvre mes idées et les voir après se réaliser sur papier ou à la télé. Je choisis les tenues que je veux voir Alejandro porter pour le shooting et qui permettront de mettre sa plastique des plus avantageuses en avant.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire j’aime être dans le processus de réalisation de la pub, de l’idée de base jusqu’à la réalisation. Tout les modeles je les choisis et je viens les voir sur les shootings photos, car je suis perfectionniste et je ne laisse jamais rien au hasard. A défaut de l’être dans ma vie perso au travail je sais ou je vais tout le temps.
Je demande au coach de me suivre pour se préparer et lui demande ce par quoi il veut commencer. Il me montre et me nomme les caleçons. “Tu as raison de commencer par le moins saillant.” Je ris car avec les hommes c’est tout l’un ou tout l’autre, certains ne peuvent porter que des caleçons ne supportant pas d’être toujours moulé et ayant besoin d’être à l’aise et les autres aiment le maintien ou le fait de pouvoir se mettre en avant. Je me mets à rire en me disant que c’est totalement lui, surtout du au fait qu’il est sportif et donc qu’il vaut mieux que tout reste en place.
Alors qu’il commence à se déshabiller, je me retourne afin de lui laisser un peu d’intimité. Même si je l’ai vu nu cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de gêne. Même s’il est beau et plaisant à regarder et même si je n’ai pas de problème avec la nudité en général, un homme nu face à moi me met mal à l’aise. Peut être par manque de confiance en moi, pour cause de cébilat trop prononcé. Je n’en sais rien mais toujours est il que je préfère être de dos.

Egal à lui même alors qu’il a finit d’enfiler le caleçon, il m’envoie une petite phrase pleine de sous entendus, enfin pas vraiment sous entendu. “Pardon ?” Je n’ai pas le temps d’avoir la réponse qu’il me saisit la main pour m’attirer à lui avant de fermer la porte et de m’embrasser. Pas de doute c’est bien lui un baiser sauvage et tendre. J’en perds mes moyens avant qu’il n’y mette fin. J’en mourrai d’envie mais ce n’est ni le lieu ni l’endroit. Sa main chaude et douce qui me caresse le visage tel un voile me font chavirer. C’est bien trop simple pour lui de me mettre dans cet état il faut que je sois plus forte. Je me demande si moi aussi je pourrai le perturber à ce point la ? Lui rendre la monnaie de sa pièce. Pas bête.
“Oui on pourrait aller manger un morceau mais la tout de suite au travail.” Je rouvre la porte et en sort tout en lui lançant. “Mais non ca te va ne t’en fais pas tu n’es pas serré dedans ca se porte comme ca. Ne sois pas pudique on en a vu d’autre.” Il a voulu se moquer de moi, à moi de le taquiner. Il finit par sortir et se met en place. Les lumières se mettent en route et je regarde Jay indiquer à Alejandro comment se tenir. Jay prend des tas de photos et quand j’estime qu’il y en a assez je préviens le model. “Alejandro tu peux passer autre chose s’il te plait ?” Pour le faire mariner je ne le suis pas et décide de faire comme s’il n’était pas la en passant un coup de fil à mon client. L’espagnol revient dans un boxer qui lui va à ravir et en même temps que les flashs reprennent je souris tout en parlant. Etant derrière le photographe on ne peut pas me voir et je ne suis pas sur que mon nouveau model le puisse.
Je demande à mon client s’il peut passer le lendemain pour voir les essais et ainsi déterminer qui sera définitivement pris. Jay change d’appareil et je m’approche d’Alejandro pour prendre des nouvelles. “Ca va tu as besoin d’une pause ? “ C’est la première fois que l’on travaille ensemble et je n’ai pas envie de l’épuiser je risque d’avoir besoin de lui si le client le choisi.

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Une fois la surprise de sa venue et la présentation des plus tendue avec Chris, je décide d’emmener Alejandro pour faire un shooting et voir si comme je le pense il conviendrait pour la campagne de publicité que je cherche à réaliser pour un client. Même si je le trouve photogénique j’ai besoin de voir ce que cela donnerait sur papier et en tenue de plage ou en sous vêtements. Je donne mes directives, fait le choix au niveau des tenues et j’accompagne pour le début mon model dans la pièce attenante au studio pour qu’il se change. Bien sur Alejandro reste Alejandro et il tente par tout les moyens de me faire flancher et même si je reconnais qu’il me trouble et m’attire je n’en reste pas moins professionnel et fait en sorte de résister, malgré le baiser qu’il me donne et qui ravive des souvenirs pas si lointain que cela. Je me remets de mes émotions et on statue sur le fait de se faire un restaurant par la suite. Toutefois je ne suis pas du genre à me laisser troubler comme cela et je décide de le taquiner gentiment avant qu’il ne sorte en faisant savoir à tout le monde qu’il ne doit pas être gêné le moins du monde vu que nous avons l’habitude mon équipe et moi-même de travailler avec des mannequins parfois peu vêtue. A la tête qu’il fait légèrement indisposé par mon annonce un petit sourire de satisfaction s’étire sur mes lèvres avant qu’il ne se mette en place et que le photographe se mette à le mitrailler sous toutes les coutures et en lui demandant de prendre telles ou telles poses. L’espagnol se prête au jeu et va même se changer sans rien dire quand je lui demande de passer un autre vêtement. Celui qu’il choisit lui va nettement mieux enfin celui-ci montre nettement plus les formes de coach sportif. Après une satisfaction personnelle de peut être avoir décroché le jackpot pour mon client je décide de l’appeler faisant totalement confiance à Jay. Je conviens d’un rendez-vous le lendemain pour lui montrer les épreuves d’aujourd’hui. Au téléphone vu mon excitation, le client semblait emballé et j’espère sincèrement que cela fonctionnera. Je reviens et vois que Jay change d’appareil au vu du changement d’éclairage. Je vais voir Alejandro pour m’assurer que tout va bien et qu’il n’a pas besoin d’une pause et celui-ci décide de se venger. Je me rembrunis mais ne me démonte pas vu que je lui réponds du tac à tac. “Ce n’est pas par la promotion canapé que tu auras le job”. Je repars l’air de rien légèrement vexé tout de même qu’il me parle ainsi vu que je suis devant des collègues et qu’en plus je suis leur responsable, mais j’essaie de me détendre et lui demande de se changer une nouvelle fois. Il met un second boxer et quand il revient le photographe lui demande de se lacher d’être plus expressif de montrer des choses par ces gestes et ses postures. Alejandro bien trop heureux de pouvoir à nouveau me mettre mal à l’aise décide de jouer le jeu jusqu’au bout en m’envoyant un baiser de la main. Je reste stoïque et décide de ne pas réagir à la provocation.

Jay indique qu’il doit faire une pause et que l’on reprend dans une quinzaine de minutes et demande cette fois au modèle de passer un des slips de bain pour les prochaines prises. A ce moment la, il décide de me mettre une main aux fesses et pour toute réaction de ma part, je me retourne et claque sa main objet du délit en lui lançant un regard froid et en le suivant dans le local et en fermant la porte derrière nous. Il a l’air tout content de lui moi je le suis pour sa prestation professionnelle mais pour le reste. “Ale, que l’on se cherche que l’on joue oui, mais devant mes collègues et vu mon poste, il vaut mieux être moins familier. Je tiens à mon boulot je suis respectée ici et je ne voudrai pas que l’on pense que tu as eu une faveur, ou que je profite de mon poste pour fricoter avec les mannequins.” Subitement je redevenais celle que j’avais été avant la soirée du bar en étant dans la retenue et dans le contrôle. Mais j’avais des responsabilités et je ne pouvais pas les mettre de côté pour un homme, une aventure si tant est qu’elle soit agréable. Mon visage n’est plus froid mais triste et peut être un peu angoissée de ne plus paraitre crédible vis à vis de mes collègue et surtout vis à vis d’Alejandro qui pourrait mal le prendre alors qu’il me fait de l’effet.

Je ne sais pas s’il me comprend mais alors qu’il s’est changé pendant que je parlais, il s’approche de moi, me fixe, écarte une mèche de cheveux me barrant le visage. J’ai peur de ce qu’il pourrait me dire, que tout compte fait il n’aurait pas du venir que c’était une erreur de sa part, mais en fait il m’embrasse et autant le baiser plutôt était sauvage mais tendre autant celui la et passionné, fougueux voir brutal et malgré mes résolutions je ne peux m’empêcher d’y répondre. Je ne sais pourquoi il a fait cela et je n’ai pas le temps de lui demander qu’il est déjà ressorti pour poursuivre la séance. J’entends le crépitement de l’appareil photo et j’en profite quelques secondes pour me ressaisir. Une fois de nouveau en pleine possession de mes moyens je sors à mon tour. La séance touche à sa fin sans qu’aucun autre problème ne se passe. Quand Jay me dit qu’il a tout ce qu’il lui faut je viens le trouver. “Tu peux me sortir les planches cette aprem ? Je te laisse me faire une sélection des meilleures photos et je les regarderai avant mon rendez-vous de demain.” L’assistante et l’assistant s’en vont et Jay ramasse son matériel avant de partir aussi alors qu’Alejandro part se changer. Je frappe à la porte et il m’indique que je peux rentrer. “Tu as fais du bon travail. Merci.”

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C’est bien la première fois pour moi qu’une séance photo se déroule ainsi. Oui ce n’est pas toujours simple parfois les mannequins font des leurs, se plaignent, râle que trop ci ou pas assez ça, mais la c’est totalement différent parce qu’en fait c’est moi qui ne sait pas trop comment agir avec Alejandro. Je vois bien que par moment je suis souriante, avenante avec lui, mais après je redeviens celle que je suis d’ordinaire, plus dans le contrôle, plus dans la distance et ce mélange me dérange tout autant que cela me protège. Il y a aussi le fait que mon amant sait parfaitement comment me troubler et que je pense que cela m’énerve de me sentir impuissante face à ses gestes et ses paroles.
En revoyant le déroulement de la séance dans ma tête je vois bien que c’est moi qui ait lancé les échanges et que si je m’étais abstenue dès le début nous n’en serions pas ici. Quand je l’ai taquiné sur sa gêne, ca pouvait être blessant et ses propos sur le fait de passer un peu de temps tout les deux était de bonne guerre et pas forcément à prendre comme je l’avais fait. Le problème c’est que de tout cela, d’autres incompréhensions étaient arrivées. Son baiser lancé à la volée, sa main que je claque car il a un geste trop familier, ce qui vaut que même s’il reste totalement professionnel devant l’objectif de Jay je sais qu’il m’en veut. Et le baiser qu’il me donne au moment ou j’essaie de lui expliquer pourquoi j’ai réagit ainsi, me laisse pantelante et déçue par moi-même.

Pour cette raison à la fin de la séance quand tout le monde est parti, je décide de m’excuser pour mon comportement. Alors qu’il est parti se changer je frappe et j’entre une fois que j’ai entendu l’autorisation. L’atmosphère est glacial tout autant que le regard qu’il me jette. Si je n’étais pas assez blessée par mon attitude, la j’étais définitivement congelée. Je commence par le remercier et sans avoir eu le temps de lui présenter des excuses il m’envoie un tacle phénoménal que je ne sais même pas quoi répondre. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Il n’a peut être pas compris ce que je voulais dire tout à l’heure, ou peut être a t il trop bien compris ? A peine sa phrase lancé il sort de la pièce et je retente ma chance pour m’excuser en venat dans son dos pour l’enlacer mon souffle sur son cou avant de poser ma tête contr son dos.”Je suis…” Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il se retire de mon étreinte et qu’il se retourne encore plus distant qu’un peu plus tot. Et la le peu qu’il me dit, m’achève. Il n’est pas une marionnette, je ne joue pas et je ne fais pas semblant. En fait je suis totalement perdu car je ne sais pas comment gérer cette situation de travailler avec un amant. Je ne sais pas si je dois être hyper pro, mettre une distance mais cela dès le départ et m’y tenir, si je dois jouer copain/copine on se cherche on se trouve, ou si je dois assumer notre relation qui n’en est pas une. Je ne sais pas ce que nous sommes, mais je sais que la tout de suite je ne veux pas qu’il m’en veuille, je ne veux pas qu’il parte faché, je ne veux pas qu’il parte tout simplement. Alors avant qu’il ne me dise encore quelque chose de blessant, je viens capturer ses lèvres, je dépasse la barrière des siennes pour que ma langue rencontre la sienne. Je pose une main sur son torse et la seconde qui des cheveux quand je l’ai empoigné pour l’embrasser passe sur la joue pour le caresser. Je sens qu’il y répond et bien que cela me fasse plaisir je ne sais pas si c’est bon signe. Je ne le saurai pas de suite car tandis que nous sommes la nous embrassant, la lumière s’allume et la voix de Chris se fait entendre. Nous nous écartons, je suis gênée mais j’évite de le montrer. “Vous êtes que tout les deux ?” “Oui Jay est parti me préparer les planches mais j’ai bon espoir que cela match bien d’ailleurs le client vient demain.” “Tu ne crois pas que c’est précipité ?” Je le regarde interrogative. “Si c’est parce que personne ne connait Alejandro, alors ne t’en fais pas, je l’ai rencontré lors d’une soirée organisée par les Sea sheperd.” Chris bloque quelques secondes, “Vous vous connaissez ?” “Oui je l’avais vu sur la plage et je lui avais laissé ma carte car j’avais vu du potentiel.” Chris se radoucit peut être parce qu’il sent à ma voix que j’ai confiance en Alejandro. En fait il jour le rôle du protecteur, bon surement jaloux, mais le fait qu’il veille sur moi est une belle preuve d’amitié, non ? Oui je suis peut être naive et je ne vois peut être que ce que je veux voir mais pour le moment ca me va. “Bon je vais vous laisser, Alejandro.” Il serre la main du coach avant de s’éloigner. “Ashley tu peux venir ? “ “Oui !” Je jette un regard à mon amant pour qu’il ne s’inquiète pas. “Pormets moi de faire attention, je ne sais pas ce qu’il y a entre vous.” Je voyais Chris devenir livide au fur et à mesure de ses propos. “Mais si tu as le moindre souci avec lui, enfin tu vois quoi... “ Je lui fis une bise pour le rassurer. “Ne t’inquiète pas je sais ce que je fais.” Il opina du chef avant de partir et je revins vers Alejandro pour enfin m’excuser espérant avoir son attention.

“Je voulais m’excuser de mon attitude, je ne savais justement pas quelle attitude adoptée, j’aurai du dès le départ mettre des règles pour ne pas se retrouver dans cette situation.” J'espérai qu’il allait accepter mes excuses. “En tout cas sache que tu n’es pas ma marionnette, je ne l’ai jamais pensé et j’espère te l’avoir prouvé la” Je venais d’avouer que je le connaissais même si je n’avais pas dit que nous étions amants. “Maintenant si tu m’en veux toujours, alors je te souhaite une bonne journée.”

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