Mars 2024, Canvas, Fortitude Valley. Que son frère l’intime de venir à sa rencontre pour qu’ils parlent n’est pas chose commune. Au ton qu’elle a pu deviner à travers le message de son frère, Gabrielle n’a pas eu besoin de plus pour comprendre qu’il s’agissait de quelque chose d’important et une part d’elle à quelques hypothèses quant à une telle manifestation de son ainé, qui s’est pourtant fait plutôt discret ces derniers mois. Leurs rapports ne peuvent pas être au plus bas qu’ils ne le sont actuellement et bien qu’il ait tenté de garder un peu de lien avec elle, Gabrielle est celle qui a préféré les minimiser, surtout à cause de leur dernière rencontre en date d’avril dernier où cette petite réunion familiale, dont il a eu l’idée, s’est mal terminée. Alex s’est montré odieux avec leur cadette et semble surtout avoir renoué avec une vie qu’il lui avait pourtant promis de laisser de côté, pour permettre à cette fratrie de se reconstruire. Quelque chose qui semble donc hors de portée de son ainé et qui amène Gaby à vouloir prendre ses distances avec lui car elle ne reconnait plus le Alexander, ce frère ainé qui avait toute son admiration lorsqu’elle était enfant.
Pourtant, elle accepte aujourd’hui de le voir, sûrement parce qu’elle sait que la raison qui le pousse à lui demander à ce qu’ils se rencontrent la concerne. Il est fort à parier qu’après tout ce temps, son ainé ait découvert certaines petites choses sur sa cadette, et notamment le fait qu’elle soit retournée à Los Angeles récemment pour des raisons qui, évidemment, le feraient bondir. Si elle a toujours cherché à le cacher à Alex mais aussi à Finn, elle assume désormais cette part de son histoire et est prête à en discuter avec lui. Pour autant, ce n’est pas pour cela qu’elle acceptera qu’il lui reproche de ne pas lui en avoir parlé plus tôt, car il se verrait énumérer toutes les raisons pour lesquelles Gabrielle estime ne pas avoir de compte à lui rendre. Rendez-vous est quand même pris au Canvas à 19h, l’avocate est d’ailleurs arrivée à l’heure – elle avait quelques dossiers à finaliser au cabinet – et s’est contentée de prendre les transports en commun pour venir jusqu’à Fortitude, maintenant qu’elle habite en plein centre et que cela lui permet de minimiser ses déplacements en voiture. En pénétrant dans le bar, elle se rend compte que son ainé n’est pas encore arrivé et elle prend place à une table un peu en retrait – ce choix n’est évidemment pas anodin. Elle n’attend d’ailleurs pas qu’il arrive pour se commander un verre de vin et ce n’est que cinq minutes après que la silhouette de son ainé se dessine à l’entrée du bar. “Gabrielle …” « Alex » qu’elle répond sur un ton neutre, sa manière à elle aussi de le saluer. “Comment tu vas ? (…) Depuis la dernière fois ..” Le regard qu’elle porte à son ainé est des plus fermés, un de ceux qui ne mettent clairement pas à l’aise et amorce aussi le ton de la conversation. Elle n’est pas là pour parler de la pluie ou du beau temps et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle réagit de la sorte « Si tu me disais plutôt de quoi tu souhaitais me parler, Alex et du pourquoi on ne pouvait pas faire ça simplement par téléphone ? ». En somme, ne tournons pas autour du pot et entrons tout de suite dans le vif du sujet. Justement, cette dernière fois qu’il évoque rappelle ces faux semblants utilisés qui n’ont fait que repousser un peu plus l’inévitable catastrophe de leur réunion et c’est tout ce qu’elle veut éviter ce soir, bien qu’elle sache par avance que cet échange n’aura rien d’agréable. « Je t’écoute » qu’elle insiste en se positionnant dans sa chaise, croisant ses jambes alors qu’elle prend appui contre le dossier de celle-ci et que ses doigts suivent les courbes du pied de son verre de vin.
Avril 2023, parc d’attractions, Redcliffe. “Cooper. ” Ce nom, Gabrielle le garde bien en tête car le récit que s’apprête à lui livrer sa petite sœur risque fortement de faire naitre en elle un sentiment de colère et de besoin de justice pour ce que cette enflure a pu lui faire subir. “Ma tête tournait, j'avais juste envie de rentrer. " Elle est attentive à son récit, ne l’interrompt pas et lorsqu’elle voit qu’elle triture ce carton sous l’angoisse de son histoire, Gaby vient doucement s’en saisir pour l’aider à poursuivre. " Il… m’a embrassée et a mis ses mains sur moi… ” Des frissons traversent sa colonne vertébrale en même temps que son sang ne fait qu’un tour à l’évocation des gestes que ce Cooper a pu avoir sur elle. Elle tente toutefois de laisser rien paraitre, resserrant davantage la main de Meryl au creux de la sienne. “ J’arrivai pas à le repousser, c’est comme si, mon corps ne m’obéissait plus. Comme si... ma tête était dans un brouillard... Je lui ai dit que je ne voulais pas, mais il a continué. ” Il est difficile à ce point du récit pour Gabrielle de ne laisser rien transparaitre, ses propres traits se crispant, surtout quand elle ignore s’il a été encore plus loin que ce qu’elle décrit déjà et qui est de trop. « Tu n’as pas à t’en vouloir » d’avoir été dans l’état dans lequel elle se trouvait, de ne pas avoir pu repousser ce pervers. En plus de cette histoire glaçante, c’est le fait de savoir que sa petite sœur ne lui en ait pas parlé durant tout ce temps et qu’elle aurait sûrement gardé ça pour elle. Heureusement, Mitch était là au bon moment pour éviter que les choses n’aillent bien trop loin, mais à quel prix quant au traumatisme que Meryl a pu vivre ? C’est donc pour ça que Gabrielle lui demande pourquoi elle ne lui en a pas parlé, affirmant qu’elle aurait pu faire quelque chose “ Faire quoi ? Qui m’aurait crue ? ” Sa tête marque un mouvement de recul, laissant le silence plané une fraction de secondes « Moi, Meryl » c’est presque sur un ton attristé qu’elle le confirme parce qu’elle ignore si à un moment ou à un autre, sa cadette ait pu penser qu’elle ne serait pas de son côté « Tu sais de quoi je suis capable » elle n’a pas à prouver à sa sœur l’avocate qu’elle est dans son domaine et pour sûr, Gabrielle aurait agi sans tarder si Meryl lui aurait avoué toute cette histoire le lendemain même. Cela n’empêche pas Gabrielle de se donner pour mission de mener son enquête de son côté car ce type, elle sait qu’elle peut le coincée. “ Il ne m’a pas violée. Il n’aurait rien eu… ” « Crois moi que si, Meryl ! ». C’est toute sa détermination qui ressort, sa confiance aussi parce qu’elle aurait trouvé de quoi l’inculper. S’il s’est attaqué à Meryl de la sorte, elle ne doit pas être son unique victime. D’autres, il doit y en avoir et si Gabrielle doit y consacrer un temps monstre, elle le fera. « J’avais honte… » Elle s’approche de sa sœur, resserre encore une fois ses doigts autour des siens « Tu n’as pas à l’être ». C’est terrible d’ailleurs aux yeux de Gabrielle que sa cadette puisse penser ça et la suite ne fait rien pour apaiser ce sentiment « Et il ne m’a rien fait alors j’ai préféré mettre ça sous le tapis. » Gaby tourne sa tête de gauche à droite, n’acceptant pas de tels propos de la part de sa sœur « Dès l’instant où il t’a touché et embrassé contre ton gré, c’est considéré comme t’avoir fait subir quelque chose » Elle préfère ne pas imaginer ce qui se serait passé si Alex n’était pas intervenu, en plus du silence que Meryl aurait sûrement conservé malgré tout « Ce n’est pas à prendre à la légère et tout ceux qui ne t’aurait pas cru, crois-moi que je les aurais fait changer d’avis. Tu mérites d’être entendu, Meryl ». Comme toutes ces femmes qui subissent des violences et des agressions au quotidien et qui se terrent dans le silence par crainte.
« Je te le promets. Merci. » Gabrielle laisse son regard ancré dans celui de sa cadette, comme pour déceler la moindre faille dans cette promesse qu’elle lui fait. Elle tient réellement à ce que plus jamais Meryl ne puisse lui cacher une chose d’une telle ampleur, que cela concerne quelque chose d’aussi grave que le récit qu’elle vient de lui livrer qu’un tout autre sujet, même le plus minime qu’il soit.
« Parler de quoi ?! Tu l’as entendu je ne fais pas partie de votre famille. J’ai compris le message, je suis pas une idiote. » « Et tu estimes que c’est lui qui détermine quelle est ta place dans cette famille ? ». Une famille qui ne l’est plus vraiment, Gabrielle est prête à le reconnaitre mais, en attendant, celui qui est le plus à remettre en question quant à sa place dans cette fratrie est bien plus Alex que Meryl, indéniablement. « Il n’y a aucun message à comprendre de ces conneries qu’il a pu te dire ». Il est rare que la californienne use de tels mots et cela prouve tout l’énervement qui est le sien contre leur ainé. « Je sais pas ce que je lui ai fait Gabrielle. Qu’est-ce que j’ai mal fait pour qu’il me déteste autant ? » Elle a évidemment son hypothèse sur la question et c’est dans un soupir qu’elle la lui livre « Je ne cherche pas à prendre sa défense sur ça mais je pense qu’une part de lui reporte injustement sur toi cette haine qu’il a pu avoir et a toujours contre notre père ». Un père violent et alcoolique, qui a refait sa vie pour mieux replonger ensuite et leur léguer une vie des plus merdiques « Tu n’y es pour rien » qu’elle réitère en plus de l’injustement utilisé quelques secondes auparavant. « Je demandai pas la Lune, je m’attendais pas à ce qu’il m’accueille à bras ouverts... Je voulais juste, pour UNE fois, ne pas être la pièce rapportée. » « Tu n’es pas une pièce rapportée » qu’elle dit avec toute sa bienveillance et avec douceur « Alex ne sait pas si prendre. Tu sais, j’aimerai aussi qu’il change et qu’il se comporte comme le frère qu’il a pu être, à une époque. Mais je commence à douter que cela puisse redevenir comme avant ». Elle ne se fait pas d’illusions, en réalité, ça fait longtemps qu’elle n’y croit plus mais ce soir, elle décide de contourner un peu la réalité, pour Meryl. « Quoi qu’il en soit, tu fais partie de cette famille, Meryl, tu m’entends ? ». Son regard cherche le sien, s’ancrant dans ses prunelles pour appuyer ses dires.
[center]***
Les deux jeunes femmes se sont offerts ce moment de répit bien mérité où elles sont toutes deux retombées en enfance, allant d’attractions en attractions, des plus simples au plus déplaisantes pour l’ainé. Mais les éclats de rire de Meryl et ce moment partagé vaut tous les sacrifices qu’elle a pu faire ce soir. Lorsque les deux jeunes femmes sont bras dessus bras dessous en train de savourer une barbe à papa qu’elles se partagent, retournant progressivement à l’entrée du parc d’attraction, Gabrielle décide à ce moment-là d’aborder un sujet qu’elle souhaitait évoquer avec sa cadette depuis longtemps. « Je ne t’ai jamais dit les véritables raisons qui m’ont poussé à quitter Los Angeles » Voilà comment elle aborde la chose, son regard droit devant elle alors qu’elles continuent de marcher « Ce n’était pas pour retrouver Alex et Finn. Tu te souviens du dernier procès que j’avais en charge à cette époque-là ? Bien que j’ai eu gain de cause pour mon client, il a été abattu à la sortie du tribunal. Et, j’étais aussi dans le collimateur » Elle ne veut pas prendre Meryl pour l’enfant qu’elle n’est plus et préfère jouer la carte de la transparence « J’avais reçu des lettres de menaces, à plusieurs reprises pendant le procès. De ce fait, avec leur passage à l’acte le jour du verdict, je n’ai eu d’autres choix que de prendre la décision de quitter définitivement LA. . Ce n’est là qu’une première révélation et la culpabilité est déjà bel et bien présente, la crainte aussi de la réaction de sa cadette qui aurait tous les droits de lui reprocher de ne pas lui avoir avoué tout ça plus tôt.
“Yo mec, t’as ce que je t’ai demandé ?” L’Américain regardait de haut son interlocuteur, renouant un peu plus avec son passé, il se retrouvait dans cette ruelle calme du centre ville de Brisbane comme s’il y venait pour une affaire dans l’ombre, alors que sa présence faisait suite à de bruits concernant sa famille, sa soeur Gabrielle. “J’espère pour toi que ce n’est pas des mensonges, tu le regretteras.” Mitchell sortait de sa poche quelques billets, un moyen de payer l’information qu’il allait obtenir, la routine dans ce monde. “Parle avant que je change d’avis.” Qu’il ajoutait en fronçant les sourcils. “La meuf … la brune !” “Elle aurait dû se prendre une balle dans la tête à Los Angeles.” Mitchell ressentit des frissons envahir son corps et c’est sans réflexion qu’il avait attrapé son interlocuteur par les épaules pour le plaquer contre le mur le plus proche. “Qu’est-ce que tu racontes ? Je suis pas là pour rigoler, alors ne joue pas avec moi !” il haussait le ton et ne comprenait pas l’information qu’il venait de lui donner. “Un type à LA a été payé pour la buter mec, calme toi, c’est Tiago qui m’a dit que ça t'intéresserait comme info, moi j’y suis pour rien.” Mitchell sentait la colère monter en lui et ne perdait pas du regard l’homme. « y’a eu un procès, elle a mis son nez là où il fallait pas, c’est tout ce que je sais, maintenant paye moi. » il avait du mal à comprendre comment Gabrielle, sa petite sœur avait pu se retrouver dans une histoire de ce genre, il n’avait aucun détail sur cette histoire et ça le perturbait au même titre qu’elle ne lui en avait pas parlé alors qu’il aurait été plutôt bien placé pour l’aider. Il ne savait pas ce qui était vrai ou faux, mais il savait qu’elle s’était mise en danger et cela suffisait à le rendre furax. Balançant une liasse de billet au visage à celui qui lui avait donné l'info, il ajouta une dernière pression sur lui. « Si tu entends quoi que ce soi d’autre je veux être tenu au courant ! » puis il s’éloigne, rejoignant la route principale. Il s'empressa d’envoyer un message à sa sœur. Il devait la voir et très rapidement !
19H05 - Canvas
Il était en colère et pourtant il est arrivé avec à peine cinq minutes de retard. Apprêté comme monsieur tout le monde, il avait assez rapidement aperçu sa petite sœur qu’il n’avait pas vu depuis le fameux dîner qui avait été un fiasco. Ce dîner avait marqué un non retour dans la famille Strange, isolant l'aîné de ses sœurs sans surprise. L’amertume envers sa jeune sœur était passée de l’ombre à la lumière et il avait confirmé son opinion sur elle devant Gabrielle qui n’avait pas manqué de prendre partie. Depuis c’était silence radio. La soirée familiale avait causé le néant entre eux, creusant davantage le fossé déjà présent.
Il s’était avancé jusqu’à la table où se trouvait sa sœur avec un demi-sourire. Il ne s’agissait en rien d’un bon moment à passer et leur dernière rencontre n’arrangeait en aucun cas la situation. Mitchell avait conscience que Gabrielle était déçue de lui, qu’elle lui en voulait sûrement pour son comportement face à Meryl et que venir ici avait sûrement dû être un effort. Depuis son arrivée à Brisbane elle avait appris beaucoup de choses sur son frère et alors qu’il avait promis d’être différent, d'abandonner ce monde qui noircissait l’image qu’elle avait de lui, il avait fait tout le contraire. “Gabrielle …” Qu”il disait en s’installant. “Comment tu vas ?” Il marque une petite pause. “Depuis la dernière fois ..” Il aurait pu directement lui balancer tout ce qu’il savait, mais au fond de lui il espérait qu’elle lui dirait d'elle-même ce qu’elle a vécu, ce qu’elle aurait dû faire depuis longtemps et ce depuis son arrivée à Brisbane. Il ne tardait cependant pas à commander un verre, il allait en avoir besoin.
ÂGE ≈32 ans (Née le 19 Avril 1992) LIEU DE NAISSANCE ≈Brisbane STATUT SOCIAL ≈Célibataire MÉTIER ≈Cascadeuse pour le cinéma, moto et arts martiaux QUARTIER ≈Kurilpa Street (n° 83) ORIENTATION SEXUELLE ≈Bisexuelle GROUPE ≈Au secours, j'ai 30 ans
En RP
STYLE ≈J'écris à la première personne, au présent. NBR DE MOTS ≈On va dire 400-500 mots en moyenne. FREQUENCE ≈3/4 fois par semaine idéalement. Mais je suis plutôt disponible le week-end.
Les informations en vrac
#1. Luisa est l'aîné d'une fraterie de deux soeurs. Elle n'a jamais été la soeur protectrice et bienveillante que sa mère aurait voulu qu'elle soit. Son truc c'était plutôt les anti-sèches dans la trousse ou les sorties nocturnes non-autorisées. ≈ #2. Monsieur Summers, son père, n'a plus donné signe de vie lorsqu'elle avait 10 ans. Il a préféré fuir ses dettes de jeux, et laisser sa famille, au profit d'une seule femme. Une seule garce. ≈ #3. Elle a toujours fréquenté des petits cons, qui lui ont facilement donné le goût du risque. Très tôt elle a appris à mentir et voler, décevant ses proches, jour après jour. Notamment sa mère qui comptait sur elle pour guider sa soeur. ≈ #4. Comme son père, elle se passionne pour tous les excès, notamment les excès de vitesse. Elle apprend à faire de la moto très jeune, et rêve aujourd'hui de remporter des grands prix. ≈ #5. Malgré son caractère fougeux et capricieux, Luisa a un coeur tendre. Elle est extrêmement généreuse et aimante avec ses proches. Mais surtout, elle tombe amoureuse d'un nouvel homme tous les quatre matins. ≈ #6. Luisa a un chien depuis 3 ans maintenant. Une petite femelle labrador nommée Gigi. ≈ #7. Une partie d'elle continue d'espérer le retour de son paternel. Même après vingt et un ans d'absence et de silence radio. ≈ #8. Elle ne le sait pas encore, mais elle est clairement kleptomane. Mieux vaut éviter de froisser son égo, elle peut facilement se venger en piquant du fric, des bijoux, des clés, ou n'importe quel petit objet qui a une grande valeur pour vous. ≈ #9. L'absence de son père durant son adolescence a clairement entraîné un complexe étrange envers la gente masculine. Elle les désire autant qu'elle les repousse. Elle se laisse séduire mais se méfie toujours. Elle les enchaîne mais ne sait pas en garder un près d'elle. ≈ #10. Vraie sportive, elle a appris les art martiaux à l'adolescence et en a fait son métier. Se voir à l'écran faire toute sorte de cascade, ça la fait kiffer. ≈ #11. Elle aime également tous les sports nautiques. Elle passe beaucoup de son temps libre à faire du surf ou de la plongée. C'est également un moyen pour elle de flairer les beaux poissons. ≈ #12. On la croit hyperactive et toujours là où se trouve l'action, mais Luisa peut aussi se montrer calme et désintéressée. S'il elle n'a pas une clope ou un joint entre les lèvres, elle aura surement un crayon ou un pinceau entre les doigts. En effet, elle a fait des études d'art et n'a jamais cessé de dessiner et peindre. Elle tient ça de sa mère. #13. Elle n'a quitté l'Australie qu'une seule fois de sa vie, par amour. Et ai rentré 6 mois plus tard, avec grands regrets. #14. Elle s'est faite avorté une fois, à ses 27 ans. Et personne n'est au courant.
Liens recherchés
Accolyte ≈ court descriptif (loading...) Amour à sens unique ≈ court descriptif (loading...) Titre du lien ≈ court descriptif
Elle m’interpelle, la remarque de Midas et, pourtant, je balaie d’un revers invisible de la main toute introspection. Je n’ai pas envie d’apprendre de mes tergiversations qu’après avoir repris la plongée, je m’en suis éloigné parce que je ne me suis pas jugé assez fort pour être capable de remonter à la surface sans être submergé par une vague d’angoisse, celle d’échouer, de ne pas être à la hauteur des attentes de mon épouse, de ne pas être le père idéal pour ma fille, de lui ou de leur causer plus de mal que de bien. Ai-je envie d’y songer ? De l’envisager sérieusement ? De réaliser que j’aurais pu choisir la quiétude et le silence des abysses aux tumultes et aux difficultés de ma vie sur la terre ferme ? De saisir que j’aurais pu être le pleutre qui refuse d’embrasser ma condition, mais par courage justement, le courage de libérer les prunelles de mes yeux, de les préserver des épreuves qui auraient nui à leur bonheur. Cela étant, n’est-ce pas derrière moi aujourd’hui ? Serait-ce fou de m’imaginer enfiler une combinaison, de m’armer d’une bouteille et de repartir en quête des océans. Peut-être pourrais-je renouer avec ma passion pour d’autres raisons que le plaisir. Peut-être pourrais-je l’accompagner d’une cause plus noble pour racheter un morceau de ma conscience. Je n’ai pas tant de problème avec ce que je trempe dans des affaires illégales depuis mon arrivée à Brisbane. A cette époque, la fin justifiait les moyens et, aujourd’hui, je suis porté par l’amour et l’idéalisation de la mère de Micah. En revanche, je déteste mentir à mon cousin. Je n’aime pas qu’il s’imagine que tout l’argent rapporté par le casino est entièrement propre. Une partie l’est, c’est évident. Une autre est surtout lavée de tout soupçon parce qu’offrir un cadre sécurisé à mon épouse relevait de l’ordre de mes priorités. Je compterais mille raisons pour justifier cette obsession, mais ce n’est pas la question. Alors, je m’en reviens doucement à mon cousin qui m’observe religieusement. Il a eu la décence de ne pas interrompre le fil de mes pensées et je lui adresse un sourire avant de me pencher sur son histoire d’amour. D’une certaine manière, je la trouve intéressante pour ce qu’elle traduit en passion. D’une autre, quoique je n’envie pas la simplicité dont ses protagonistes semblent avoir besoin, je n’observe pas la situation d’un très bon œil. Est-ce parce que je n’aime pas qu’elle exige qu’ils se cachent ? Est-ce parce que j’ai l’impression que Jo tient systématiquement les rênes et qu’elle ne les confie jamais à Midas ? Est-ce plutôt parce que j’aimerais préserver mon cousin de tous maux ? De tout chagrin d’amour ? De la souffrance des chagrins d’amour comme s’il n’en avait jamais rencontré auparavant ? Me connaissant, et parce que je suis plus intelligent que ces cons de bien-pensant jugeant uniquement sur des bribes d’informations, je me soupçonne d’être plus précautionneux que rationnel. «Tu ne la changeras pas. Ce que tu peux faire, c’est l’accompagner à être ce qu’elle est, l’accepter comme ça, pour ne pas prendre le risque de moins l’aimer parce que tu l’aurais changée.» ai-je expliqué, inutilement, car Midas est un homme. Il sait tout ça. Il n’a rien de l’adolescent pour lequel nous ne souhaitons que des relations fructueuses, heureuses, sans risque et sans péril ? «Mais j’insiste, il ne faut pas t’oublier. Il faut pas tirer sur le ressort, si tu vois ce que je veux dire.»Mon trop-plein de bienveillance et d’affection m’arrache un nouveau sourire et motive ma tentative de les avoir un soir pour une partie de poker dans l’un des salons privés du casino.
Une autre pensée me traverse également l’esprit : suis-je moi aussi dans l’abnégation ? Dans ce dévouement tel que j’oublie mes besoins au profit de ceux de ma complice ? Est-ce normal que je sois incapable de trouver réponse à cette question ? Que ma seule certitude, c’est que je suis prêt à tous les sacrifices pour elle ? Est-ce bon d’aimer autant ? J’ai longtemps estimé que l’on n’adore jamais trop, mais si je redoute que cette relation n’explose au visage de mon protégé, dois-je craindre qu’elle soit aussi une grenade dégoupillée entre les miennes ? «N’importe qui serait jalouse de Harls, vous avez un enfant ensemble, ça lui donne un statut particulier. En ça, je ne peux que te conseiller d’éviter les Harls, les manifestations de souvenirs et l’indulgence à tout va… où tu ne les auras jamais les réponses à tes questions au sujet de ce que vous êtes.» Elle se méfiera : n’ai-je pas été jaloux d’un mort, moi ? «Et t’éviter de dire devant Jo que sa réaction n’a pas le moindre sens. Elle en a parce qu’elle a l’air passionnée. Très.» Trop. A l’image des artistes, comme la décrirait certainement l’imaginaire collectif. Au regard de ce que j’apprends, je ne suis davantage avancé sur ce qu’il convient de penser du refus de Midas : ils ont des problèmes de fond à régler avant de se dévoiler… mais, qu’en sera-t-il par rapport au monde ? Qu’en sera-t-il par rapport à la carrière de la chanteuse ? Je ne mentirai pas : je suis inquiet. Somme toute, je le dissimule avec ce stoïcisme raréfié au contact de Raelyn, mais qui ne disparaîtra jamais vraiment. J’y ai pensé : on ne se transforme pas. On bonifie, mais notre nature profonde demeure. «Ne te sers pas de moi comme excuse.» ai-je plaisanté, me levant du canapé. Une œillade sur ma montre m’a confirmé qu’il convenait de prendre congé. «Garde celle qu’en effet, ça n’aurait rien d’amusant d’avoir à se cacher devant un autre couple… même si personne ne pourrait vous voir. » ai-je conclu par un clin d’oeil avant de le saluer d’une étreinte et d’ajouter ces quelques mots : «J’entends. Je ne juge pas. Je pense même que je respecte. Mais, fais attention à toi, tu veux ? »
NOM ≈SummersPRÉNOM(S) ≈LuisaÂGE ≈32 ansLIEU DE NAISSANCE ≈BrisbaneSTATUT SOCIAL ≈célibataireMÉTIER ≈Casadeuse de cinéma pour moto et arts martiauxORIENTATION SEXUELLE ≈bisexuelleGROUPE ≈Au secours, j'ai 30 ansAVATAR CHOISI ≈Zoé KravitzCREDITS GIFS ≈raquelgifs
Les informations en vrac
#1. Luisa est l'aîné d'une fraterie de deux soeurs. Elle n'a jamais été la soeur protectrice et bienveillante que sa mère aurait voulu qu'elle soit. Son truc c'était plutôt les anti-sèches dans la trousse ou les sorties nocturnes non-autorisées. ≈ #2. Monsieur Summers, son père, n'a plus donné signe de vie lorsqu'elle avait 10 ans. Il a préféré fuir ses dettes de jeux, et laisser sa famille, au profit d'une seule femme. Une seule garce. ≈ #3. Elle a toujours fréquenté des petits cons, qui lui ont facilement donné le goût du risque. Très tôt elle a appris à mentir et voler, décevant ses proches, jour après jour. Notamment sa mère qui comptait sur elle pour guider sa soeur. ≈ #4. Comme son père, elle se passionne pour tous les excès, notamment les excès de vitesse. Elle apprend à faire de la moto très jeune, et rêve aujourd'hui de remporter des grands prix. ≈ #5. Malgré son caractère fougeux et capricieux, Luisa a un coeur tendre. Elle est extrêmement généreuse et aimante avec ses proches. Mais surtout, elle tombe amoureuse d'un nouvel homme tous les quatre matins. ≈ #6. Luisa a un chien depuis 3 ans maintenant. Une petite femelle labrador nommée Gigi. ≈ #7. Une partie d'elle continue d'espérer le retour de son paternel. Même après vingt et un ans d'absence et de silence radio. ≈ #8. Elle ne le sait pas encore, mais elle est clairement kleptomane. Mieux vaut éviter de froisser son égo, elle peut facilement se venger en piquant du fric, des bijoux, des clés, ou n'importe quel petit objet qui a une grande valeur pour vous. ≈ #9. L'absence de son père durant son adolescence a clairement entraîné un complexe étrange envers la gente masculine. Elle les désire autant qu'elle les repousse. Elle se laisse séduire mais se méfie toujours. Elle les enchaîne mais ne sait pas en garder un près d'elle. ≈ #10. Vraie sportive, elle a appris les art martiaux à l'adolescence et en a fait son métier. Se voir à l'écran faire toute sorte de cascade, ça la fait kiffer. ≈ #11. Elle aime également tous les sports nautiques. Elle passe beaucoup de son temps libre à faire du surf ou de la plongée. C'est également un moyen pour elle de flairer les beaux poissons. ≈ #12. On la croit hyperactive et toujours là où se trouve l'action, mais Luisa peut aussi se montrer calme et désintéressée. S'il elle n'a pas une clope ou un joint entre les lèvres, elle aura surement un crayon ou un pinceau entre les doigts. En effet, elle a fait des études d'art et n'a jamais cessé de dessiner et peindre. Elle tient ça de sa mère. #13. Elle n'a quitté l'Australie qu'une seule fois de sa vie, par amour. Et ai rentré 6 mois plus tard, avec grands regrets. #14. Elle s'est faite avorté une fois, à ses 27 ans. Et personne n'est au courant.
Le joueur derrière l'écran
Sur le net, on m'appelle Stellee, mais appelez-moi Estelle. J'ai 29 ans, et je viens de Marseille. J'ai découvert 30YSY grâce à un top-site, et j'ai cédé à m'inscrire parce que j'avais vraiment envie de reprendre le RP. Pour me faire ma place, j'ai PAS BESOIN d'un parrain ou d'une marraine. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) 3 fois par semaine ou plus. Mon personnage est un INVENTÉ. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et coeur sur vous.
Fin février 2023. Replonger dans les souvenirs d’un passé partagé était des plus agréables ce soir et Zoya ne peut le nier. L’insouciance du moment qu’il s'autorise est due à cette complicité retrouvée pour quelques heures, celle avec laquelle ils renouent avec facilité parce qu’ils le souhaitent réciproquement et parce qu’elle était réelle aussi, sincère et vigoureuse et qu’au fond, malgré les années qui se sont écoulées et la rancœur d’un côté et l’égoïsme de l’autre qui sont venus assombrir leur tableau commun, tout cela l’est peut-être moins finalement que ce tout qui a composé leur histoire. C’est avec force qu’ils se sont retrouvés ce soir, avec une plaisance sans pareille et partagée, au-delà d’un simple échange charnel car il y a eu l’avant et l’après de ces retrouvailles physiques. L’avant d’un futur qui aurait pu être le leur et l' après d’un passé qui a été le leur et dont la Lewis a aussi besoin et c’est également par égoïsme qu’elle agit ce soir quand son cœur a encore fait les frais récemment d’une déception sans pareille, où tout ce qui fait la personne qu’elle est, a été remis en cause. Sa fougue, son intensité et son être tout entier semble être problématique aux yeux d’un certain jeune homme pour qui elle ressentait un réel attachement et il n’a fait là qu’éveiller à nouveau de vieilles blessures, créées par ce même homme auprès de qui elle trouve refuge ce soir au creux de ses bras. L’ironie de la situation est tout de même incroyable et prouve que la photographe a besoin de se prouver quelque chose : ce n’est pas elle le problème. Voilà pourquoi elle décide aussi de crever l’abcès, non pas pour foutre en l’air ce moment agréable, mais pour lui permettre de faire la paix avec elle-même. Elle a besoin d’être rassurée, elle a besoin de se dire qu’elle n’a pas fait fausse route et ne s’est pas imaginée toute seule que leur histoire aurait pu être plus. Elle a besoin surtout de se dire que ce n’est pas entièrement de sa faute, bien que consciente de la personne qu’elle est – et l’assumant complètement jusqu’au point de refuser de changer pour plaire à quiconque.
Alors, même si elle s’est perdue quelques heures dans ce futur utopique et cette mélancolie d’une relation définitivement derrière elle, Zoya interroge Elijah sur cette fin abrupte de leur histoire. Les excuses qu’elle reçoit de sa part aident déjà mais elle a aussi besoin d’entendre qu’elle ne s’est pas imaginé les sentiments partagés, surtout ceux du Walker quand elle se souvient très bien de la tendresse de ses gestes et de ce regard qu’il lui portait. C’est d’ailleurs avec facilité que son esprit renoue avec un de ces moments, elle n’a qu’à fermer les yeux quelques secondes pour le visualiser, celui de leurs retrouvailles où elle s’élançait vers lui et qu’il la réceptionnait dans le creux de ses bras avec une telle force, qu’elle pouvait en avoir le souffle coupé. Des gestes qui ne trahissent pas et même si tout cela se passait dans un silence le plus total, ils étaient suffisants pour lui faire comprendre la place qu’elle occupait dans sa vie à cet instant précis et cette soupape qu’elle était pour lui. Combien de fois se sont-t-ils contentés silencieusement de se perdre dans les iris de l’un et de l’autre, elle assise à califourchon sur ses genoux, ses doigts démêlant ses mèches bouclés, lui, laissant ses mains chaudes caresser sa peau nue après qu’ils aient fait l’amour ? Et comment pourrait-t-elle oublier ce moment où Elijah lui-même, l’a invité au restaurant pour lui faire la demande d’être plus qu’une simple amante, à ses côtés ? Des instants comme ceux-là, elle pourrait en citer d’autres s’il venait à lui dire qu’il n’a jamais été amoureux d’elle, même si elle espère ne pas avoir à le faire car il est certain qu’elle ne pourrait pas les évoquer sans s’emporter, déçue que tout cela n’ait finalement rien signifié à ses yeux. « Zoya, je… » Son cœur manque un battement quand elle a l’impression que les prochains mots qui vont sortir d’entre ses lèvres ne sont pas ceux qu’elle attend, surtout parce qu’il a cette façon de renouer le contact avec elle, comme s’il voulait les faire passer avec douceur pour limiter les dégâts – et ne pas éveiller la tornade Zoya qui pourrait mettre fin définitivement à cet apaisement entre eux. « Je pense que je ne t’ai pas aimée de la façon dont tu le mérites » Son regard, initialement porté sur leurs doigts entremêlés, se lève doucement pour retrouver ses prunelles azurées « J’avais peur de ce que je ressentais. C’est toujours le cas, d’ailleurs » Peu à peu, son palpitant retrouve son rythme, s’accélère même un peu plus que la normale parce que, même s’il le confesse avec difficulté et maladresse, Zoya comprend où il veut en venir – et c’est tout ce dont elle a besoin d’entendre « Bien sûr que je t’ai aimée. Je n’ai juste pas voulu me l’admettre, parce que j’étais terrifié de ce que ça amènerait. J’ai réprimé tout ce qui m’a semblé trop dangereux – mais je l’ai réprimé à tes dépens, et j’en ai conscience. » Il l’a aimé. C’est tout ce qu’elle retient, faisant abstraction du reste et l’émotion s’empare à nouveau d’elle alors que ses yeux s’humidifient. Bien sûr qu’elle regrette ce risque qu’il n’a pas pris pour eux deux, pour cet amour partagé et pour elle, aimerait sûrement lui dire qu’il a été stupide mais elle ne le fait pas parce qu’elle n’est plus dans la rancœur désormais. Celle-ci s’évapore après tant d’années qu’elle était installée et finalement, Zoya se contente de ces quelques mots, alors que ses doigts viennent caresser avec tendresse la joue d’Elijah « Je ne t’en veux plus ». Une manière de définitivement enterrer la hache de guerre entre eux et de permettre à Elijah aussi de retrouver une certaine paix intérieure quant à leur histoire, là où lui vient de le faire en lui avouant l’avoir aimé. Même si ses larmes perlent en continue sur ses joues, ce sourire qu’elle lui offre est des plus sincères et des plus affectueux alors qu’ils mettent là ce point final qui manquait à leur relation, de la plus propre des façons.
Et parce qu’elle a saisi cette peur paralysante de l’engagement qui était la sienne, et parce qu’elle sait d’où elle vient aussi – Elijah lui en avait parlé parce qu’elle était la raison de sa descente aux enfers – c’est avec une réelle sincérité et avec toute sa bienveillance qu’elle lui demande de lui faire la promesse de s’autoriser à être heureux. « Je… (…) Je n’en suis pas si sûr » Cette réponse l’attriste parce que cette peur qui s’est immiscée en lui le renferme dans cette carapace qui, pourtant ce soir, n’est plus. Elle le retrouve dans toute cette vulnérabilité qui peut être la sienne et elle trouve dommageable que rare sont ceux à connaitre ce côté-là d’Elijah Walker. « Les personnes qui m’ont aimé ont fini par le regretter… et moi non plus, il ne me reste pas grand-chose d’autre que des regrets » « Je ne regrette pas de t’avoir aimé, Eli’ » qu’elle réagit aussitôt, l’obligeant à la regarder en cherchant à capter son regard, alors qu’elle appuie chacun des mots qu’elle prononce. Il sait, Elijah que Zoya n’est pas celle qui mentira pour faire plaisir et qu’elle est sincère dans sa démarche et pour preuve, elle scelle ses dires d’une étreinte réconfortante. « Merci, Zoya » Elle pourrait lui réciproquer les mots parce qu’il a fait preuve de courage et de sincérité à son égard ce soir, parce qu’il lui a permis aussi de panser quelque peu certaines blessures et parce qu’il lui redonne là une confiance quelque peu ébranlée. « Allez, viens là » Elle ne se fait pas prier quand il l’invite à retrouver sa place dans le creux de ses bras, Zoya s’exécutant et se fondant à son contact. Sa tête vient reposer en arrière sur son épaule alors qu’il l’englobe de ses bras et qu’elle positionne les siens par-dessus pour davantage encore savourer ces derniers instants partagés. La sensation d’apaisement est immense, reposante au point que la brune finit par céder aux bras de Morphée quelques minutes plus tard, demandant à Elijah de rester jusqu’au lendemain matin avec elle. Et lorsqu’il quitte son lit ce même lendemain, Zoya le stoppe une dernière fois en l’attrapant par la main, se mettant à genoux sur le lit pour être à sa hauteur et échanger un dernier baiser avec le Elijah qu’elle a aimé et lui dire adieu définitivement.
Il m’arrive encore d’enfiler des gants de boxe. Moins qu’avant, mais il n’est pas rare pour autant que je ne pousse pas les portes du dojo tenu par l’une de ses vieilles connaissances que l’on salue par habitude, mais dont on ignore jusqu’au prénom. Je m’y rends souvent avec Abe, régulièrement, ce qui nous permet de mettre à jour Par contre, à quand remonte la dernière fois où j’ai enfilé une combinaison de plongée ? Des palmes ? Vérifier mes bouteilles pour ensuite me perdre dans l’immensité sous l’océan ? Je n’arrive pas à m’en souvenir et j’en déduis que ça remonte à bien trop loin. J’ai un partenaire pourtant. Toute débutante soit mon épouse, elle n’a pas détesté. J’ai même un bateau pour nous emmener là où bon nous semble histoire d’en découvrir toujours plus sur les fonds marins. Alors, pourquoi ? Pensif, je hoche la tête et je hausse les épaules. «C’est vrai… Je plonge peu.» ai-je remarqué sans m’interroger à propos de mon premier passe-temps. «Pourtant, il m’a semblé que Raelyn avait apprécié et c’est pas comme si j’avais pas tout ce qu’il fallait.» Trouver une explication est-il utile ? Peut-être et, pourtant, je n'ose pas trop m'attarder sur ce qu'elle pourrait signifier. Alors, je m’abstiens de trop réfléchir. Je repousse au loin la question au profit des réponses à celles de mon cousin. C’est long, quatre ans, pour un jeune homme de son âge. Pour moi, qui ai sacrifié deux vies à une autre, le compte me semble peu impressionnant. Certes, au regard de mes blessures, de mon caractère de cochon et de ce que Raelyn m’est assimilable, je ne doute pas que peu auraient misé pour nous. Pour moi, dès lors que je me suis abandonné à cette attirance mutuelle qui nous consumait l’un l’autre, notre relation m’est apparue comme une évidence. Nous avions des choses à apprendre, ensemble et séparément. Nous avons chacun avancer nos pions et, aujourd’hui, il en résulte un mariage, une magnifique petite fille et, depuis mon sevrage, beaucoup plus de disputes que d’instants formidables. Je n’en suis pas inquiet. Je vis dans le déni d’une réalité qui m’effraie : c’est préférable. «Je crois à toutes mes promesses. Mais, quand il est question de réfléchir complètement différent par rapport à ce qu’on est, parfois, on se loupe. Les femmes et leur besoin d’indépendance, je découvre.» Est-ce vraiment à mon cousin qu’il convient d 'exemplifier ? «Mais, J’aime ça chez elle. J’aime qu’elle n’ait pas besoin de moi ou pas comme la société l’entend en tout cas.» ai-je ponctué, persuadé qu’affectivement, nous sommes unis par des liens indéfectibles et que de leur rupture découlerait une intolérable souffrance. Peut-être est-ce pour ne jamais l’oublier qu’il nous arrive - surtout à moi - de nous chercher des poux.
Est-ce que j'essaie de conjurer les mauvais sorts du destin, celui qui instille du doute en tout être ? Est-ce que je les chasse en tentant de réveiller tout ce qu’il y a de plus passionné en nous ? Là encore, je sens poindre une inquiétude qui deviendra latente, plus tard, mais pour l’heure, je l’ignore dans tous les sens du terme : j’y prête peu d’attention et je ne dispose pas d’une boule de cristal qui me permettrait de lire l’avenir. Le mien m’intéresse moins que celui de Micah ou de Raelyn. Celui de mes frères me rend par ailleurs tout aussi curieux que celui de Midas. «Tu veux que je te dise ? Je crois que tu ne devrai pas te prendre la tête.» ai-je affirmé en avalant une gorgée de mon verre d’eau. « Ça dépend de notre tempérament, de nos expériences et d’elles, aussi. De ce qu’elles cherchent… Jo et Raelyn ont l’air d’avoir toutes les deux une sacré personnalité, mais c’est ce que nous vivons qui nous façonnent. Qui aurait pu imaginer que le mec tranquille, marié à dix-huit piges, t’aurait balancé qu’il ne recule jamais devant un conflit ?» C’était aux antipodes de mon reflet dans le regard de mes proches et, pourtant, je suis plus ambitieux qu’il n’y paraîssait. Lorsque j’ai autorisé mon essence à irradié de mon aura, ma famille a découvert un homme que peu approuve sans que ça ne le chatouille plus. «Elle te dit quoi, elle ? Et tu en penses quoi, toi ?» Raelyn dirige à la baguette des tas d’hommes en quête de pognon : elle s’ennuierait si j’obéissais au doigt et à l’oeil. Qu’en est-il pour Jo qui, pour l’instant, n’est qu’une sombre inconnue à mes yeux ?
Une inconnue que j’ai l’impression de connaître en partie tant elle habille mes conversations avec mon cousin. Est-ce si surprenant que je manifeste le désir de la rencontrer ? L’est-ce de tiquer devant cette éventualité, celle où découvrir ceux qui entourent son compagnon ne semble pas au programme ? Raelyn n’est pas famille, mais elle était curieuse de tout me concernant. Aussi, ai-je arqué un sourcil suspicieux. Quoique je saisisse les tracas de l’artiste par rapport à sa carrière et à sa volonté de se construire seule et non dans l’ombre d’un artiste reconnu depuis des années, je n’en demeure pas moins perplexe face au récit du jeune Sterling. «Tu parles à quelqu’un qui vit majoritairement caché. Mon couple est conventionnel.» Rae et moi ne sommes pas des libertins qui enchaînons les aventures parallèles. Nous n’avons pas non plus des mœurs douteuses. Mon métier est synonyme de débauche pour les croquants et celui de Raelyn - le véritable - est un secret bien gardé. Qui est au courant ? Le musicien lui-même est à des lieues de le soupçonner. « Vous ne risqueriez pas grand-chose avec nous. Tu pourras rester son vilain petit secret, mais je n’insisterai pas…» J’ai grimacé avant de poursuivre. «Elle connaît Olive ou elle s’entend avec Olive ?» me suis-je enquis, mes yeux rivés dans ceux de mon jeune protégé. Nous en sommes là, aujourd’hui. Je suis prêt à le soutenir si Jo est celle qu’il a choisie. Le cas échéant, je n’autoriserai pas la jeune femme à le rendre malheureux d’une quelconque façon. «Pour Posy, c’est normal. C’est une toute petite fille. Elle a une maman qui l’aime et j’imagine que ça ne doit pas être évident de trouver sa place dans ce genre de situation.» Je ne l’ai pas vécue : je n’émets que des suppositions. «Pour ce qui est du reste des tiens, je suis pas en train de te parler d’un repas familial avec père et mère, porcelaine et rond de serviette à nos noms. Je te parle d’une soirée dans un casino… pas de quoi fouetter un chat. Et Micah n’y est pas en général. Elle n’aura pas à fréquenter un autre enfant.» ai-je conclu d’un clin d’oeil avant d’ajouter qu’il est juste amené à y réfléchir et «Tiens-moi au courant si tu te sens lui en toucher deux mots. J’en ferai de même de mon côté. » Convaincre Raelyn de rencontrer ce jeune couple sera moins compliqué que d’envisager que, globalement, elle pourrait l’apprécier, la brunette nouvellement célèbre.
Septembre 2023, Twelve happy spectators, Roaring twenties. « Si je t'en dis plus, il faut que tu me promettes que ça sortira pas d'ici. Pas tant que ce sera pas officiel, en tout cas. » Le caractère secret de tout ça calme un peu Zoya qui retrouve un air sérieux et promet en acquiesçant - tout en venant sceller ses lèvres de son index avec un zip invisible - qu’elle ne dira rien à ce sujet. « Plutôt, oui. C'est produit par Universal et le réalisateur est une pointure, il a remporté un Golden Globe pour son dernier film et a un sacré palmarès à son actif. » « OH MON DIEU RORY C’EST … » Oops, elle se met à crier en plein milieu de la salle, attirant évidemment tous les regards vers eux – c’est un peu raté pour la discrétion - mais elle se reprend en murmurant – et en lâchant le bras de Rory aussi qu’elle a un peu compressé « C’est pas n’importe quel projet, c’est… j’ai pas les mots » Elle était vraiment heureuse pour Rory, lui dont le talent n’est plus à prouver et qui se voit proposer un projet d’une telle envergure ne peut que rendre fière et émue la meilleure amie qu’elle est pour lui. « Il est question d'un biopic sur l'un des membres du clan Kennedy, et si tu peux facilement trouver lequel en procédant par élimination, je peux au moins te dire que c'est pas celui qui a été Président. » « J’aurai pas supporté de te voir mourir dedans, de toute façon » qu’elle commente tout en balayant l’air de sa main et cela de la plus sérieuse des façons « Rory, je suis tellement fière de toi, tu le mérites » Elle a à nouveau posé une main sur son bras, le regardant de ses yeux humides parce qu’elle est tout simplement heureuse de le voir s’épanouir autant dans cette carrière que lui-même sait peut être semée d’embuches. Il en a fait les frais et pourtant, le voici aujourd’hui au sommet de sa gloire et elle ne peut pas en être indifférente, quand tous deux se soutiennent depuis leur début respectif dans leur carrière. « Je préfère encore que tu me demandes d'aller l'intimider plutôt que tu te rendes coupable d'un meurtre. Même si on sait tous les deux que je l'impressionnerais probablement même pas. » Il était question d’aller intimider un homme comme James Weatherton – plutôt que de passer à un acte plus cruel que Zoya a proposé – et, regarder son ami de coin de l’œil avec sérieux, la brune finit par pouffer parce que oui, elle est certaine que Rory ne parviendrait pas à intimider le styliste qui ne semblait effrayer par rien du tout à vrai dire.
« Ce serait super si tu pouvais nous donner son numéro, oui. Elle pourrait garder les filles ensemble à l'occasion, ça leur permettrait de passer encore plus de temps toutes les deux. Et puis, si tu la laisses s'occuper de Chloé, je sais qu'elle est digne de confiance. » Les deux parents qu’ils sont désormais les amènent inévitablement à parler de leurs progénitures et Zoya serait ravie de pouvoir donner les coordonnées de la nounou qui s’occupe actuellement de Chloe mais qui aura du temps de libre prochainement puisque la photographe a inscrit sa petite fille au day care. Et c’est d’ailleurs à ce sujet qu’elle commence à paniquer, pensant au pire des scénarios quand elle imagine Chloe ne pas parvenir à s’entendre avec les autres ou qu’elle soit rejetée par ses camarades – elle n’hésiterait pas à aller les voir pour leur dire deux mots d’ailleurs et cela même s’ils n’ont même pas trois ans. « Ne commence pas à imaginer le pire, d'accord ? Ta fille est sociable et très curieuse, je suis sûr que ça se passera bien avec les autres enfants. » Heureusement, Rory a toujours les mots pour la rassurer, pour calmer aussi ses angoisses et c’est ce qui rend leur amitié si précieuse. Elle acquiesce silencieusement, reprenant le dessus sur ses émotions parfois bien trop fortes et se rend compte qu’elle n’aurait jamais imaginé devenir une de ses mères angoissées. L’étreinte de Rory autour d’elle se referme un peu plus et elle ne rechigne pas alors que son regard se perd dans le vide « Il est question de Chloé, de l'environnement dans lequel elle passera une part importante de ses journées, c'est bien normal que tu t'inquiètes. C'est l'inverse qui m'aurait surpris, parce que je te connais et que tu veux juste le meilleur pour ta fille. » Il a raison, c’est ce qu’elle souhaite pour sa fille par-dessus tout mais elle n’a jamais pensé que pour elle-même Zoya. Et là où cela peut paraitre normal pour beaucoup, pour elle, ça ne l’est pas quand elle semble finalement ne pas s’être faite totalement à tout ce que la parentalité implique. Elle apprend encore, jour après jour, fait au mieux pour devenir une bonne mère pour sa fille car ça, c’est une promesse qu’elle lui a faite et qu’elle ne peut s’autoriser à trahir à nouveau. « Tu es la personne la plus forte et la plus combative que je connaisse, je t'assure que Chloé aurait beaucoup de chance d'hériter du caractère de sa maman. Personne mieux que toi ne peut lui apprendre à se relever de n'importe quelle épreuve et à ne pas se laisser faire. » Mon dieu, qu’est-ce qu’elle deviendrait si elle n’avait pas Rory dans sa vie ? Zoya se le demande quand elle voit ce soutien indéfectible qu’il est pour elle, cette force qu’il a de croire en elle dans n’importe quelles circonstances et ce même si beaucoup ne partagerait pas son opinion. Alors, après s’être perdu dans le regard bleuté de son meilleur ami, Zoya finit par répondre d’une étreinte pour lui en lui glissant un simple « Merci » qui vaut tous les mots du monde qu’elle aurait pourtant à lui adresser. « Pinky swear. » Et peut être que désormais, il est bel et bien temps qu’ils s’autorisent à penser à eux et à se retrouver comme au bon vieux temps, en laissant de côté toutes leurs préoccupations d’adultes.
« Oh alors là, je crois qu'on peut dire que ça va bien au-delà du petit coup de cœur. » Elle attrape son regard à la dérobée, pince ses lèvres entre elle mais se trahit par ce silence, Zoya. Elle ne le contredit pas, n’acquiesce pas non plus mais parce qu’il a parfaitement compris ce qui tramait dans le petit cœur de la brune au sujet de ce Mickey. « J'ai l'impression de m'entendre à l'époque où Swann et moi on a commencé à se rapprocher. Quand il habitait chacune de mes pensées et que j'avais l'impression qu'on m'enlevait une part de moi dès qu'il s'éloignait un peu. » Il la comprend – comme toujours – et ce qu’il décrit là au sujet de sa relation avec Swann avec un peu plus de force retranscrit à la perfection ce qu’elle ressent pour l’ancien champion. Alors, retrouvant le regard de Rory, elle acquiesce, comme si à cet instant elle prenait elle-même conscience qu’en effet, pour Mickey, il ne s’agissait pas que d’une simple amourette passagère, qui finirait par s’estomper avec le temps. Ce n’est pas ce qu’elle voulait, comme elle ne souhaitait pas que ce qui se tramait entre eux prenne une tournure dramatique, comme toutes les histoires de cœur qu’elle a pu connaitre. « Ce que je veux dire, c'est qu'à ta façon d'en parler, on dirait que ce que tu ressens pour Mickey va bien au-delà d'une attirance. » Un nouveau regard coupable – et pourtant, elle n’a pas se sentir coupable de ressentir déjà bien plus que de raison pour Mickey mais c’est davantage cette intensité qui est la sienne qui l’effraie sûrement « J'ai pas raison ? » Son regard porté sur le sol, elle le relève pour finalement acquiescer et murmurer un « Si… » et reprend peu à peu vie en affirmant qu’elle souhaite bien plus avec lui. « Est-ce que tu lui as dit ? » « Pas encore. Mais j’aimerai le faire lorsqu’on se rendra à ce date lui et moi ». Le moment serait le plus propice, encore faut-t-il que cela se concrétise quand, pour l’heure, ils sont en froid et que cette situation remet soudainement tout en question entre eux. C’est pour cette raison qu’elle trouve important d’en toucher deux mots à son meilleur ami à ce sujet, parlant de ce soir au bal masqué où sa jalousie – et sa bien trop grand possessivité – l’a emporté sur tout le reste. « Vrillé... à quel point ? » Elle n’est pas fière d’en parler mais joue la transparence avec Rory en lui confessant avoir été jusqu’à renverser un verre sur cette nana aux mains bien trop baladeuses sur Mickey et qu’à ce dernier, elle lui a simplement demandé de ne plus jamais revenir vers elle. « Oh. » « Oui, oh… » qu’elle fait elle-même décontenancée par cette situation qu’elle-même a créé finalement. Les regrets s’installent, c’est certain à cet instant. « Bon, t'y es peut être allée un peu fort sur ce coup, mais c'était ta manière de lui dire que tu tiens assez à lui pour ne pas apprécier quand une autre femme lui fait des avances. J'imagine que ça a du le déstabiliser... mais peut être qu'il a compris que tu avais réagi comme ça parce qu'il compte à tes yeux ? » « J’en suis pas si sûre. Il a dû plutôt prendre conscience de l’hystérique que je peux être » Et mise à part l’effrayer du fait de son excessivité, elle ne voit pas comment Mickey aurait pu comprendre que c’était une façon pour elle de montrer l’importance qu’il a à ses yeux et dans son cœur. Il lui manque depuis, c’est un fait – bien plus qu’elle ne veut le dire à Rory « Je suis certain qu'il en faut plus pour que Mickey veuille prendre ses distances avec toi. Il a peut être juste besoin de prendre un peu de recul, ou bien peut être que ça lui a ouvert les yeux sur ce qu'il y a entre vous ? » Comment Rory fait-t-il pour être toujours aussi optimiste, Zoya se le demande. Il ne voit que du positif dans tout et parfois, elle aimerait pouvoir en faire autant mais l’histoire lui a appris que c’est bien souvent tout le contraire. « Il va revenir vers toi, j'en suis certain. J'ai l'impression que c'est fort, ce qu'il y a entre vous. » « Je ne sais pas, Rory. Je devrais peut-être faire le premier pas mais… je crains qu’il refuse à son tour de me voir parce que tout est… trop avec moi. Ma façon de réagir face à une situation qui m’échappe, ma façon d’aimer avec trop d’intensité… Et je sais de quoi je parle ». Les épisodes précédents de sa vie sentimentale n’en sont que de parfaits malheureux exemples et c’est là toutes les raisons qui font que Zoya doute aujourd’hui des possibilités qu’il lui reste avec Mickey.
Parler de tout ça rend Zoya vulnérable et peut-être est-ce aussi pour cette raison qu’elle choisit d’interroger Rory sur ce qu’il a pu apprendre depuis sur Mickey. Parce qu’il n’est pas une personne lambda et qu’au-delà du beau palmarès qui est le sien, de ce champion de monde de boxe qu’il a été, il y a aussi toutes ces horreurs sur lui, l’accablant de tous les maux alors qu’il a perdu pied à un moment donné. « Je reconnais que j'en ai eu envie, après le mariage. Uniquement parce que son visage me disait quelque chose et que plusieurs invités ont eu l'air de l'avoir reconnu. Mais j'ai pas été plus loin qu'une brève recherche internet. » Et celle-ci est suffisante déjà pour que Zoya comprenne que Rory a sûrement dû découvrir les articles en question, ceux qui ont mis en avant le soi-disant junkie qu’il était, lui faisant tout perdre, sa carrière de boxeur en première ligne. Sans pour autant devancer Rory, la Lewis le laisse poursuivre sans l’interrompre. « Écoute, je vais pas te dire de te méfier de Mickey simplement à cause de ce que des articles ont pu dire sur son compte. Tu me connais, et je suis bien placé pour savoir que quand la presse a quelqu'un dans son viseur, ça peut parfois partir très loin. » C’est aussi ce sur quoi elle comptait, Zoya. Elle espérait que la propre expérience de Rory avec la presse le ferait avoir un certain recul sur toutes ces abominations qui ont pu être écrites au sujet de Mickey et donc ne le ferait pas avoir un avis bien tranché sur sa personne. Ça lui tenait à cœur en tout cas, parce qu’elle avait aussi conscience que ce ne serait pas le cas de tous ses proches, sa famille en premier lieu. « Je vais pas te dire que ce que j'ai lu m'a tellement rassuré, tu te doutes sûrement que c'est pas le cas. » Elle acquiesce, silencieusement, ses sourcils froncés car préoccuper par ce verdict qu’elle attend de la part de son meilleur ami. Son aval est des plus importants, surpassant tout ceux des autres. « Mais je veux ton bonheur, et j'espère juste qu'il saura se montrer digne de toi. Parce que tu sais que lui et moi on aura un problème, si c'est pas le cas. » Il était on ne peut plus sérieux et Zoya aurait préféré un air plus plaisantin de la part de Rory comme il avait pu le faire quelques minutes plus tôt lorsqu’ils parlaient de toucher deux mots à Weatherton. Elle laisse échapper un soupir d’entre ses lippes, laissant échapper un simple « Je sais ». Elle sait qu’il ne représente pas le gendre idéal, Mickey, qu’elle aura du mal à avoir l’approbation de chacun au sujet de leur relation et si elle le défendra bec et ongles quoi qu’il advienne, l’opinion de Rory et uniquement la sienne a une importance non négligeable. Alors, lui qui l’a toujours soutenu, il est vrai qu’à cet instant, elle craint que cela puisse créer des tensions entre eux, le genre qu’ils n'ont jamais connu et elle espère que cette situation où Rory devrait intervenir dans sa relation n’arrivera jamais. « Mais j'ai envie de faire confiance à ton jugement. Tu le connais mieux que moi, après tout. » « J’aimerai que tu le vois comme moi je le vois, Rory. Au-delà de tous ses problèmes qui lui pèsent sur les épaules depuis des années et qui le rongent à petits feux » Il part avec un lourd bagage, qui est à son désavantage, mais Zoya apprend chaque jour un peu plus à découvrir la véritable personne qu’il est sous cette carapace qui est la sienne « C’est une belle personne, je te le promets » Elle dit ça avec conviction alors qu’elle attrape à nouveau les mains de son meilleur ami, ajoutant « Il n’est pas comme les précédents ». Il ne la jugera pas, il l’accepte telle qu’elle est. Du moins, c’est ce à quoi elle veut se raccrocher, bien qu’à l’heure actuelle, ils soient en froid. Les lumières viennent à se tamiser dans la salle, signe que le film est sur le point de commencer et finalement, Zoya délaisse les mains de son meilleur ami et après un dernier regard échangé, les deux amis s’empressent de s’enquérir chacun d’une poignée de popcorn, profitant de la projection qui se joue sous leurs yeux, dans cette complicité qui a toujours été la leur.
Lorsque j’entends Midas tenir des propos flatteurs à propos d’Harleen, et ce, malgré la preuve récente des conséquences de son côté bohême, je ne peux m’empêcher de penser qu’il a l’âme belle, mon cousin. Moi, je peine à trouver des qualités à mon ex-femme au regard du mal qu’elle m’a causé personnellement et de celui dont elle a voulu rendre victime Raelyn ou mon couple. est-ce là, la différence ? S’explique-t-elle parce que je suis un revanchard patenté ? Pour répondre à cette question, il conviendrait que je me plonge dans des souvenirs malheureux alors que j’étais porteur de bonne nouvelle. Aussi, me suis-je abstenu de tout commentaire. J’ai préféré lui offrir un sourire chargé de bienveillance et d’une tape approbatrice dans le dos. Elle respire de cette forme de fierté envers ces êtres chers que nous prenons sous notre aile. J’ignore si Midas a besoin de moi. Je ne suis pas assez présomptueux pour l’envisager, mais qu’importe ? Je ressens et, puisque je me sens en sécurité, je l’exprime sans les mots. Je le trahis par un regard tandis que je campe mon rôle de bienfaiteur à merveille. La guitare est en place et, naturellement, la conversation s’oriente vers Jo et vers mon épouse. Je ne sais pas grand-chose de la première, mais j’affirme sans peine qu’elle est sculptée dans le même bois que Raelyn. Ô, je ne dirais pas que cette dernière soit difficile à vivre : j’assume de ne pas être un cadeau contrairement à mon cousin qui m’apparaît comme une bonne pâte. En revanche, elle souffre - quoique nous nous enorgueillisons de leur caractère en acier trempé - d’un besoin d’indépendance qui, pour ma part, m’a régulièrement empêché à trouver ma place au sein de notre duo. Les choses ont évolué. Ce n’est plus toujours handicapant, mais il m’arrive encore d’être abasourdi par certaines des réactions de ma conjointe. «Disons qu’elle m’a appris à communiquer un peu mieux.» Je ne prétendrais pas que je prête à l’exercice avec aisance et je veille à demeurer au plus proche de la vérité. «Mais, je n’ai pas de support comme toi.» En l'occurrence, la musique. Il l’avoue avec un éclat de reconnaissance dans le regard : je ne m’avance pas sur des charbons ardents. «Et ça fait quatre ans, je crois.» Je ne célèbre aucune date : il présume que le temps passe, que je vieillis et depuis la naissance de Micah, mon âge est de plus en plus problématique. «Et je crois que c’est surtout elle qui est patiente, même si je pourrais t’en raconter où c’est elle qui a déconné.» ai-je terminé par un clin d’oeil. Il sous-entend que je ne me prêterai pas à ce jeu mesquin. Que du contraire, j’aime vanter les qualités de ma dulcinée. Je lui en inventerais volontiers : je l’ai idéalisée il y a longtemps, j’en suis conscient et je n’en tire aucune gêne. «Sauf que même si je lui ai promis cent fois que j’arrêterais de le faire, il m’arrive encore de décider pour nous deux et oui, jusqu’ici, elle m’a toujours pardonné. Pour combien de temps encore, par contre… » Dieu seul connaît la suite de notre histoire et, quoique j’ai peur de perdre Raelyn à chaque jour qu’il bâtit de ses mains, je n’ai pas le loisir d’abdiquer en cas de conflit. S’il demeure une brèche dans laquelle m’infiltrer pour me défendre d’accusations que je trouve injustes, je m’y infiltre sans scrupule. Je me défends alors avec énergie, ce qui rend nos conflits tempétueux, c’est vrai, mais nos réconciliations plus intenses encore. «Tu vois, je crois que c’est la différence entre toi et moi. J’aime bien quand on se fait la guerre. Pas trop souvent évidemment.» Je me suis enfoncé dans mon siège, ai bu une gorgée de mon verre d’eau et, rassemblant mes esprits, je me suis expliqué de peur d’être qualifié de fou. «Mais, parfois, une dispute, ça nous rend vivants, beaux. Ca me rappelle que l’on s’aime encore, beaucoup, assez fort pour se battre non pas l’un contre l’autre, mais pour nous, pour éviter de reproduire des erreurs qui nous abîmerait. Je voudrais pas qu’on soit “moins”. Tu vois ce que je veux dire ?» Toute notre histoire s’est érigée sur les fondations d’une passion dévorante, pas seulement pour ce le vocable induit de voluptueux ou de sensuel, mais aussi pour ce qu’il suggère, étymologiquement, en douleur et en souffrance. Nous nous sommes autant adorés que torturés et pour rien au monde je n'échangerais l’un de nos souvenirs pour un autre moins palpitant, moins coloré de tout cet aura qui émane de nous, celle qui instruit l’autre qu’à un moment donné nous avons fusionné. C’est de loin l’expérience la plus grisante qu’il m’ait été donné de vivre, le plus beau cadeau que j’aurais pu recevoir et je regrette que Midas ne rencontre pas cette chance. «Rester discret. Pour ? Sa carrière ?» Cela pourrait s’expliquer : elle semble “jeune” sa vie d’artiste. Peut-être convient-il qu’elle se présente comme une célibataire pour vendre tant par son talent que grâce aux fantasmes inspirés à ses fans masculin, fantasmes qui ne sont possibles qu’en cas de célibat. «Ou c’est un choix délibéré ? Je n’insisterai pas pour la rencontrer si tu ne la sens pas prête, même si je suis convaincu que c’est à Raelyn qu’elle plairait beaucoup et c’est plutôt rare. Les femmes, c’est pas sa tasse de thé. Mais, c’est pas la question. Tu sais que tu as le droit d’avoir une famille, au même titre que la sienne, non ? Tu la connais, toi, sa famille ? » J’entends que chacun ne puisse pas accorder la même valeur aux impondérables de son conjoint. Somme toute, il est des efforts à fournir au nom de l’équité et un petit quelque chose, dans notre échange, finit par m’inquiéter : y pense-t-il, à l’équilibre utile à la pérennité de tout couple ?
Les rues de Manhattan étaient bondées. C. qui pourtant n'aimait pas la foule, se surprit à ressentir une étrange impression de sécurité en son sein. Aucun photographe, aucun journaliste n'aurait pu prétendre le retrouver à travers les centaines de milliers de personnes agglutinées dans l'attente du décompte. Ses grandes jambes le portaient à vive allure à travers la marée humaine, sa grâce lui permettant de slalomer sans encaisser de coups d'épaules. Des odeurs de fast food, d'alcool et de cigarette se mélangeaient au point de lui donner la nausée, mais il gardait le cap, désireux de rejoindre son perchoir avant que tout le monde ne se mette à hurler et à danser.
À l'entrée de l'immeuble, sa Majesté consentit à retirer la capuche du sweatshirt le temps de prouver son identité. Le gardien contrôla la liste des réservations ainsi que son passeport présenté ouvert à la page d'introduction. On le laissa passer sans faire de commentaire sur sa tenue en décalage total avec le prix délirant que coûtait la privatisation d'un rooftop le soir du nouvel an en plein cœur de la grosse pomme. Cavendish n'était pas un Américain. Afficher sa fortune de manière ostentatoire n'était pas une norme, seulement une nécessité ponctuelle allant de pair avec son image de marque. Cette nuit, le Britannique recherchait avant tout la discrétion et c'est ce qu'il trouva lorsqu'il arriva sur le toit après avoir emprunté l'ascenseur.
Dominant la foule, seul contre la rambarde, le mannequin observait les lumières de Times Square. Mieux valait ne pas être épileptique pour se promener sur cette place incontournable d'Amérique du Nord. Derrière lui, trois immenses chauffeuses entouraient des canapés eux-mêmes disposés autour d'une table basse sur laquelle champagne et toast attendaient d'être dégustés. L'ambiance chaleureuse de ce petit coin privatif tranchait avec la solitude de sa Majesté. Il y avait à boire et à manger pour quatre personnes : AJ, Johnny, lui et ... Carmine tâta subitement la poche arrière de son pantalon. Les rebondissements de la soirée avaient complètement chassé de son esprit le cadeau de Noël de Buckley ! Il se hâta de sortir son téléphone portable afin d'essayer un ajustement de dernière minute.
À minuit moins dix secondes, C. leva son verre face au décompte affiché sur Times Square. L'appareil photo de son portable immortalisa les chiffres lumineux à travers les bulles de champagne. 3 ... 2 ... 1. Il pressa la touche envoi. En Australie, il était 3 heures de l'après-midi et Kwanteen devait probablement le haïr. 2024 souriait aux innocents entassés à ses pieds. Rarement Carmine s'était senti aussi seul dans sa tour dorée.
Avril 2023, parc d’attractions, Redcliffe. Ce n’est pas pour tout de suite que Gabrielle va retrouver un rythme un peu plus normal de sommeil. Son procès actuel lui prend la majorité de son temps, que ce soit lorsqu’elle est au cabinet que lorsqu’elle rentre chez elle, le soir. Meryl s’est accoutumée à voir sa sœur travailler jusqu’à tard dans la nuit, surtout ces derniers temps, et c’est ce qu’il fait qu’elle ne se penche pas trop sur le contenu de son travail. Ce qui arrange bien la californienne quand il lui arrive de se perdre dans la lecture de cet autre procès où elle sera, cette fois, témoin et victime, mais dont elle n’a encore pipé moi à sa cadette. Elle se doit de le faire et compte profiter de cette soirée où elles prennent enfin un peu de temps pour se retrouver pour lui avouer qu’après ce procès médiatique, un autre l’attendra et l’obligera à retourner, pour quelques jours, en Californie. « J’ai compris, je te récupère les invendus au café quand je suis de fermeture. Et je continue de ramener de quoi grignoter pour les soirs où je rentre tard. » Meryl la connait si bien, Gabrielle appréciant la nourriture du fait d’une gourmandise avérée chez elle, bien qu’elle soit piètre cuisinière. Alors, elle apprécie que sa cadette tourne la conversation dans ce sens, d’autant plus ce qu’elle lui propose, sachant pertinemment que se lancer dans un débat concernant l’importance de son temps de sommeil n’aura aucune incidence. « Ce serait parfait » qu’elle dit sur un ton posé mais qui n’en est pas moins reconnaissant. « Tu peux compter sur moi en tout cas. ». Elle lui sourit en guise de réponse, elle ne doute pas même que Meryl apportera bien plus que son estomac pourra ingérer.
« J’ai besoin de ce challenge. » Meryl précise un peu plus les contours de ce stage dans lequel elle a été acceptée et qui la réjouit. Gabrielle lui fait part de son opinion à ce sujet, quand le milieu carcéral est celui qu’elle aurait préféré, il est vrai, que sa petite sœur évite. Parce qu’il est intraitable et insécurisant mais elle ne la dissuadera pas pour autant de le faire. C’est son choix et si elle se sent les épaules pour affronter ce monde quelque peu à part, alors, elle la soutiendra. Meryl le voit comme un besoin criant de se challenger, ce qui laisse quelque peu Gabrielle perplexe, qui a besoin de comprendre pourquoi. « J’ai besoin de reprendre le contrôle sur... c'est important pour moi. » Ses sourcils se froncent quant elle s’interrompt et opte pour une réponse des plus banales finalement. Important, elle l’a compris, mais pourquoi l’est-ce tant ? Il y a quelque chose qu’elle ne le lui dit pas, Gabrielle le sent, reconnaissant là le comportement de certains de ces clients qui ne lui ont pas tout avoué dès le départ. La nervosité de Meryl est visible jusqu’à ce tic qu’elle adopte en triturant ce pauvre carton de pizza. « Le soir où Alex est venu me chercher(…) Je crois qu’on a mis un truc dans mon verre. Je n’avais pris que du soda, je ne voulais pas prendre d’alcool ce soir-là, j’étais fatiguée. J’ai perdu un pari stupide, après ça je ne me rappelle pas de tout... je sais qu’on m’a fait boire. (…) J'avais juste envie de rentrer à la maison, il m'a emmenée dehors, il faisait froid.» Ses propos sont emmêlés, manquent de précision mais sont suffisant pour que Gaby comprenne que quelque chose s’est passé ce soir-là. Ce n’est pas tant le fait qu’on est omis de lui en parler qui la fait bondir, mais davantage le contenu du récit et ce il dont les intentions sont floues « Il ? Qui Meryl ? Il t’a fait du mal ? » Sa pizza n’a plus d’intérêt, plus rien autour ne compte et elle se rapproche un peu plus de sa sœur, venant à saisir cette main qui n’arrive pas à retrouver son calme et qu’elle capture dans la sienne. « Alex est arrivé avant qu’il ne puisse aller plus loin. » Elle fait un mouvement de recul, la vérité la frappant de plein fouet et elle regrette de ne pas avoir été mise au courant avant à cet instant. Sa main se resserre davantage autour de la sienne, ses yeux incapables de quitter sa sœur en se rendant compte que, ce fameux soir, elle aurait pu la perdre « De quoi avais-tu peur, Meryl ? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? J’aurai pu faire quelque chose ». Elle ne cherche pas à avoir son rôle et concurrencer Alex en disant cela, mais elle aurait pu agir à son échelle, en traînant un justice ce pervers. « Je refuse d’être une victime Gaby... ». Et elle comprend, Gabrielle. Elle comprend que sa sœur a besoin de s’émanciper de tout ça, qu’elle a besoin aussi de faire ses preuves par elle-même pour ne plus avoir cette image qu’on peut lui attribuer, à tort. Elle acquiesce alors, tristement « Tu n’as rien à prouver à quiconque, Meryl ». En somme, l’opinion des autres ne doit pas l’atteindre « Tu dois le faire uniquement pour toi » parce qu’autrement, ce choix, notamment de ce stage, en serait un mauvais. « Je sais que je risque d’être confrontée à des choses complexes. J’ai pesé le pour et le contre longtemps avant de postuler. J’ai vraiment besoin de passer au dessus de ça. Je ne serais pas en quartier haute sécurité. » Un hochement, à nouveau, Gaby laissant échapper un soupir « Je comprends. Mais promets-moi une chose, Meryl » elle marque une pause, son regard s’ancrant dans celui de sa cadette, toujours sa main autour de la sienne « Si tu sens que la situation t’échappe ou si parfois c’est trop pour toi, tu n’hésiteras pas à m’en parler ». Parce qu’elle en verra des choses qui la rendront inconfortables et même si elle ne doute pas qu’elle puisse avoir les épaules pour les affronter, s’en décharger en fin de soirée l’apaisera un peu. « Même si j’ai le nez plongé dans mes dossiers » Elle sourit, adoptant un air plus léger comme pour conforter Meryl et lui dire surtout qu’elle sera toujours là pour elle, pour l’écouter. « Et par rapport à Alex… Tu veux en parler ? » et c’est bien évidemment de leur dernière entrevue tous les trois, qui a été un désastre, qu’elle évoque ici, consciente qu’à nouveau, leur ainé a dépassé les bornes.
total 2022 › 125 215 mots total 2021 › 117 518 mots
listing des rps
charlie fawcett
(www)ft. adrian – 1028 mots (www)ft. anwar #5 – 1069 mots (www)ft. anwar #6 – 753 mots (www)ft. eddie #11 – 595, 1879 mots (www)ft. jo #11 – 1236, 3031 mots (www)ft. june – 946 mots (www)ft. kendall – 678, 854 mots (www)ft. madison #5 – 797 mots (www)ft. madison #6 – 694 mots (www)ft. zoya – 865 mots
auden williams
(www)ft. anastasia – 509, 834 mots (www)ft. damon #14 – 562 mots (www)ft. ginny #111 – 772, 1002, 1225, 923 mots (www)ft. james #13 – 3884 mots (www)ft. james #15 – 1584 mots (www)ft. jenna – 537 mots (www)ft. ruben (ua) – 386, 452 mots (www)ft. savannah #9 – 971, 516 mots (www)ft. ugo #3 – 698 mots
swann craine
(www)ft. arthur #13 – 716 mots (www)ft. arthur #14 & greta #8 – 593, 754 mots (www)ft. bébou #3 (ua) – 973 mots (www)ft. corey – 760 mots (www)ft. ginny #4 – 826, 751 mots (www)ft. greta #7 – 685 mots (www)ft. itziar (ua) – 406 mots (www)ft. kai #2 (ua) – 321 mots (www)ft. marley #5 (ua) – 388, 363 mots (www)ft. marley #6 (ua) – 414 mots (www)ft. min-kyung #3 – 631, 657 mots (www)ft. rory #50 – 1574 mots (www)ft. ruben #4 – 546 mots (www)ft. scarlett – 970, 1212 mots (www)ft. siham – 718 mots (www)ft. siham #3 (ua) – 457 mots
lily beauregard
(www)ft. albane #3 – 507, 1207 mots (www)ft. cecilia – 958 mots (www)ft. eoin – 584 mots (www)ft. ezra #31 – 879, 872 mots
rhett hartfield
(www)ft. amos #2 – 1339, 1378 mots (www)ft. ethel #2 – 424, 604 mots (www)ft. evelyn #25 – 1169, 1404, 932, 1351 mots (www)ft. evelyn #26 – 724, 1070, 1095 mots (www)ft. hassan #10 – 1111 mots (www)ft. mickey #8 – 3400 mots
ambrose constantine
(www)ft. carl #2 (ua) – 625 mots (www)ft. cassie #3 & ruben #11 – 1316 mots (www)ft. damon #3 – 821 mots (www)ft. edison #2 & cameron #3 – 688 mots (www)ft. flora #3 – 782, 1183 mots (www)ft. ruben #13 – 615, 673 mots (www)ft. zoya #12 – 1024, 726 mots
mots comptabilisés sur compteurdemots.com codage de @ezra beauregard gifs de @katmcnamara (charlie), @conjuringgifs (auden), @nairobi (swann), @tcssathompson (lily), @ssoveia (rhett)
total 2022 › 125 215 mots total 2021 › 117 518 mots
listing des rps
charlie fawcett
(www)ft. adrian – 1028 mots (www)ft. anwar #5 – 1069 mots (www)ft. anwar #6 – 753 mots (www)ft. eddie #11 – 595, 1879 mots (www)ft. jo #11 – 1236, 3031 mots (www)ft. june – 946 mots (www)ft. kendall – 678, 854 mots (www)ft. madison #5 – 797 mots (www)ft. madison #6 – 694 mots (www)ft. zoya – 865 mots
auden williams
(www)ft. anastasia – 509, 834 mots (www)ft. damon #14 – 562 mots (www)ft. ginny #111 – 772, 1002, 1225, 923 mots (www)ft. james #13 – 3884 mots (www)ft. james #15 – 1584 mots (www)ft. jenna – 537 mots (www)ft. ruben (ua) – 386, 452 mots (www)ft. savannah #9 – 971, 516 mots (www)ft. ugo #3 – 698 mots
swann craine
(www)ft. arthur #13 – 716 mots (www)ft. arthur #14 & greta #8 – 593, 754 mots (www)ft. bébou #3 (ua) – 973 mots (www)ft. corey – 760 mots (www)ft. ginny #4 – 826, 751 mots (www)ft. greta #7 – 685 mots (www)ft. itziar (ua) – 406 mots (www)ft. kai #2 (ua) – 321 mots (www)ft. marley #5 (ua) – 388, 363 mots (www)ft. marley #6 (ua) – 414 mots (www)ft. min-kyung #3 – 631, 657 mots (www)ft. rory #50 – 1574 mots (www)ft. ruben #4 – 546 mots (www)ft. scarlett – 970, 1212 mots (www)ft. siham – 718 mots (www)ft. siham #3 (ua) – 457 mots
lily beauregard
(www)ft. albane #3 – 507, 1207 mots (www)ft. cecilia – 958 mots (www)ft. eoin – 584 mots (www)ft. ezra #31 – 879, 872 mots
rhett hartfield
(www)ft. amos #2 – 1339, 1378 mots (www)ft. ethel #2 – 424, 604 mots (www)ft. evelyn #25 – 1169, 1404, 932, 1351 mots (www)ft. evelyn #26 – 724, 1070, 1095 mots (www)ft. hassan #10 – 1111 mots (www)ft. mickey #8 – 3400 mots
ambrose constantine
(www)ft. carl #2 (ua) – 625 mots (www)ft. cassie #3 & ruben #11 – 1316 mots (www)ft. damon #3 – 821 mots (www)ft. edison #2 & cameron #3 – 688 mots (www)ft. flora #3 – 782, 1183 mots (www)ft. ruben #13 – 615, 673 mots (www)ft. zoya #12 – 1024, 726 mots
mots comptabilisés sur compteurdemots.com codage de @ezra beauregard gifs de @katmcnamara (charlie), @conjuringgifs (auden), @nairobi (swann), @tcssathompson (lily), @ssoveia (rhett)