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Tag omg sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: (carl) merry crisis and happy new fear
Carl Flanagan

Réponses: 56
Vues: 2839

Rechercher dans: fiches validées   Tag omg sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (carl) merry crisis and happy new fear    Tag omg sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 13 Déc 2021 - 20:56



Il était une fois, mon histoire
living in Spain but the S is silent


s1, ep13-18
Carrick-on-Shannon Ireland

(trigger warning : mentions de violence physique)

(2013) Hector est rentré et il sait que ça va encore être sa fête ce soir. L’air est irrespirable à la maison depuis que cet homme austère avec lequel Patsy s'est remariée trois ans plus tôt passe ses nerfs sur tout et tout le monde. Enfin surtout sur Carl, puisque depuis l'accident son petit frère bénéficie à ses yeux d'une carte d'immunité face à la violence de leur beau-père. Il en veut parfois à Keefe d'être devenu cette petite chose fragile que tout le monde cherche à protéger et de trinquer doublement pour lui, mais il culpabilise en même temps beaucoup de ne pas avoir su éviter sa chute du toit ce jour-là. Hector le lui reproche tous les jours mais en ce moment c'est pire que tout, il a des problèmes à son travail à ce qu'il parait et Carl ne sait pas si sa mère ne voit rien ou si elle préfère de ne rien voir. Ses médicaments la déphasent complètement alors il n'ose pas l'embêter avec ça, et puis il a bien mérité ces dérouillées qu'il se prend, pas vrai ? C'est ce qu'il n'arrête pas d'entendre alors il ne peut que le croire, à force. Patsy se rend bien compte des tensions persistant entre son mari et son fils mais elle ne voit pas tout, et elle a aussi bien trop peur de finir seule pour prendre le risque d'affronter Hector. Elle a déjà dit à Carl que tout serait bien plus simple s'il obéissait à son beau-père et c'est sûrement vrai, l’adolescent n'accepte juste pas l'autorité d'un homme qui prétend remplacer son père et qui avait pris sa place dans cette maison avant même qu'il ne puisse le voir venir. Tout s'est assombri le jour où il est entré dans leur vie, cette brute n'a même pas l'air de rendre sa mère heureuse alors c'est vrai qu'il se demande très souvent ce qu'elle lui trouve et ce qu'ils font ensemble. Carl déteste recevoir ses réprimandes pour tout et n'importe quoi, rien de ce qu'il fait n'est jamais assez bien et plus Hector le presse pour avoir de bonnes notes, moins il a envie de s'accrocher en cours. Il ne voit pas pourquoi il ferait plaisir à cet homme qui lui mène la vie dure, et à cause duquel il rentre chaque soir avec la boule au ventre. C'est la pire sensation qu'il connaisse avec le manque de son père qui n'a plus remis les pieds en Irlande depuis son départ de la maison, et avec lequel il communique uniquement par lettre puisqu'on ne l'autorise pas à avoir son propre téléphone portable - merci Hector. Ce ne sont que des bouts de papier mais Carl conserve ces correspondances comme des trésors, c'est tout ce qui lui reste de son père et la seule façon pour lui d'exister un peu dans la vie de celui-ci, une fois par mois à travers ses écrits bourrés de ratures et de petits dessins. Il y représente sa vie ici et l’embellit aussi pas mal, parce qu’il n’y aurait pas tellement de couleurs à ses dessins si la violence s’y invitait comme elle s’invite dans son quotidien. Son père n’a pas à savoir ça, ce n’est pas ce qu’il veut lui montrer et il ne veut pas non plus donner la possibilité à Hector d’exister entre le seul homme de sa vie et lui. Cette brute n’est rien après tout, il croit peut-être que frapper fort lui donne de l’importance mais aux yeux de Carl il n’a même pas de prénom. Pour lui c’est juste l’autre, ce mec qui vit chez eux et dont il est le punching-ball quand il faut se défouler sur quelqu’un.

(2015) Dans sa dernière lettre Neil lui parle de l'Australie et de sa nouvelle vie là-bas. L'hiver en été, l'été en hiver, une vie au soleil alors que lui se gèle les miches ici. Il fait pourtant bon vivre dans son petit patelin de pêcheurs, Carl n'a juste jamais rien connu d'autre et il en oublierait presque parfois à quel point le monde est grand - et même bien trop grand pour un petit bonhomme comme lui. Son cœur se serre à l'évocation de la nouvelle femme de son père, April, et de leurs jeunes enfants Shaun et Ava dont il lit les noms pour la toute première fois. Carl n'avait jamais osé les lui demander car ne pas les connaitre était une façon de nier leur existence, alors d'un coup tout devient beaucoup trop réel pour lui. Cette famille n'est pas la sienne et pourtant il s'en sent exclus, mais c'est aussi l'impression qu'il a chez lui où sa présence semble être de trop en permanence. Il ne peut pas s'empêcher de penser que son père vit très bien sans lui et ces lettres qu'ils s'envoient il les cache à son petit frère qu'il préserve pour encore quelques temps de tout ça - à moins qu'il ne veuille justement pas partager ça avec lui, et préfère garder ce père pour lui tout seul. Quant à Hector il n'est pas question non plus qu'il tombe dessus un jour parce qu'il serait bien trop tenté de les lui confisquer. Sa mère est la seule dans la confidence, c'est même elle qui les réceptionne pour lui avant de les glisser sous sa porte le soir, un petit secret entre eux qui permet à Patsy de se faire pardonner pour toutes ces fois où elle ne prend pas parti pour lui face à son beau-père.

(2018) Il est inquiet Carl parce qu'il n'a pas la moindre idée de ce qu'il veut faire de sa vie, ni envie d'y penser maintenant. Dans sa classe les autres gamins sont pour la plupart déjà fixés et comme d'habitude c'est lui le bon dernier, lui qui n'est même pas sûr de se connaitre assez bien pour dire dans quoi il se voit plus tard. À l'école il fait le minimum depuis toujours, plutôt doué pour les mathématiques et l'informatique mais n'imaginant pas pour autant en faire un métier - et pourquoi il ne sait pas, peut-être parce qu'il voit d'ici arriver de longues études qu'il abandonnera par manque de courage ou par flemme. « T’es vraiment bon à rien mon pauvre Carl, et en plus tu voudrais prendre une année sabbatique pour réfléchir ? Tu peux me dire ce qu’on va faire de toi ? » Il savait que cette idée de césure ne plairait pas à son beau-père car tout ce qui vient de lui est débile de toute façon, c'est bien connu. Ce qu’il peut vouloir on s’en moque, dans cette famille il n’a jamais son mot à dire sur rien. « En quoi c'est ton problème ? T’es pas mon père. » Tu n'es même personne pour moi. Hector lui dit de ne pas prendre ce ton-là avec lui car c'est sa main qu'il pourrait bien prendre dans la figure en retour, et à force Carl est presque tenté de tendre directement la joue car il sait qu'il n'y échappera de toute façon pas. « Compte pas sur moi pour te nourrir à rien foutre, t'as compris p'tit merdeux ? » Oh oui, il pige Carl. C'est la troisième fois ce mois-ci qu'Hector menace de le mettre dehors s'il ne trouve pas quelque chose à faire et il se dit que son beau-père va peut-être finir par mettre ses menaces à exécution pour de vrai, ses mots n'étant jamais à prendre à la légère il ne le sait que trop bien. Or ça ce serait l'humiliation de trop pour Carl, qu'il le vire d'ici après tout ce qu'il lui a déjà fait. Il préfère encore partir de lui-même avant d’y être contraint alors il prépare sa mère à l'éventualité qu'il puisse s'éloigner quelques temps, prétextant être en contact avec une connaissance britannique pour du travail afin qu'elle ne s'inquiète pas. En réalité Carl n'a aucun projet de ce type, il ne peut juste plus rester ici sous la coupe d’Hector alors il se dit qu'il avisera le moment venu. Mais improviser, lui ? Comme s'il était assez débrouillard pour ça.

s2, ep19
London / Brighton, England

(2019) Partir de chez lui est une évidence le jour où il se décide enfin à le faire, mais atterrir à Londres où il ne connait rien ni personne relève plus du hasard. Un peu comme s'il avait placé son doigt à l'aveugle sur une carte, l'Angleterre est la porte à côté pour l'irlandais qu'il est mais jusqu'ici il ne s'était jamais dit qu'il y débuterait sa nouvelle vie d'indépendance. Il s'en sort comme il peut Carl, dégotant un petit boulot dans un fast-food et se greffant à une colocation avec des gars qu'il trouve étranges dont Boris, ce photographe au regard perçant qu'il soupçonne d'entrer dans sa chambre quand il n'est pas là. Sa place il ne la trouve pas et il n'insiste pas vraiment dans ce sens, préférant quitter la colocation au bout de quelques semaines même si c'est pour se retrouver sans nulle part où aller, à nouveau. Entre le moment où Carl passe la porte de cet appartement pour la dernière fois et celui où il se retrouve à jouer les nounous pour la famille Doherty il y a comme un trou noir, un lien qu'il est incapable d'établir parce qu'il ne se rappelle même plus comment il a fini par considérer l'option au pair. L'air est en tout cas bien plus agréable à Brighton qu'à Londres, la fête foraine au bord de la jetée devient son endroit préféré mais sa vue favorite c'est du côté de sa famille d'accueil que Carl la trouve.

(trigger warning : stalking)

Shirley Doherty est coquette, elle sent bon le jasmin et il est hypnotisé par la douceur de sa voix. Il adore quand elle relève ses cheveux dans un chignon haut et les bijoux qu'elle assortit à ses tenues tous les jours, sans parler de cette manie qu'elle a de tortiller une mèche de cheveux rebelle autour de son doigt, qu'il trouve juste trop craquante. Au début il la trouve intrigante, puis charmante, et enfin magnifique. Son mari travaille beaucoup et comme elle est souvent à la maison Carl s'en sent proche, s'il s'applique autant dans son ménage et auprès de ses enfants c'est avant tout pour qu'elle le complimente. Il lui offre même des fleurs à l'occasion du International Women's Day et elle le récompense par un baiser sur sa joue, qui n'aidera pas du tout Carl à rester raisonnable puisque ce baiser est juste bon à alimenter les histoires qu'il se raconte. Il commence à prendre des photos d'elle en douce, quand elle fait la cuisine ou part travailler le matin, des photos conservées dans un dossier à son nom sur son ordinateur mais des photos qui causeront surtout sa perte. C'est la première fois qu'un de ses épisodes le conduit à agir en dehors du virtuel car cette proximité est tout à fait inédite pour lui, jusque là ses proies étaient inaccessibles et dorénavant il vit avec l'une d'elles. Un jour alors qu'il rentre à la maison avec les enfants tout juste récupérés à l'école Shirley l'attend sur une marche de l’escalier avec un air qu'il ne lui connait pas, grave et soucieux. Il se demande s'il n'a pas mal étendu le linge avant de sortir mais en guise de réponse Shirley lui rend son ordinateur, qu'il avait laissé ouvert sur son lit avec son dossier de photos bien en évidence. Pas très malin encore sur ce coup-là. « Tu ne peux pas rester ici Carl, je ne veux plus que tu approches mes enfants. » « Mais.. » Il n'a pas le droit à la parole Carl à ce moment-là car quelle excuse pourrait-il bien se trouver ? C'est trop tard, Shirley a découvert sa face cachée. Il est à présent un monstre à ses yeux, ce n'est pas ce qu'elle dit mais c'est ainsi qu'il le ressent. Elle complète en lui disant que si son mari l'apprend il lui fera la peau alors elle prétend lui rendre un grand service en ne lui parlant de rien. En échange elle attend de Carl qu'il n'oppose aucune résistance et lui propose de prétexter un départ volontaire pour raisons personnelles afin de ne pas lui causer plus de tort, même si elle ne cache pas son intention de contacter son agence car celle-ci ne peut décemment pas placer des gars comme lui chez des familles avec enfants selon elle. Et les gars comme lui, il a bien peur de comprendre ce que ça signifie. « Tu as trois jours pour quitter cette maison. Et ces photos tu les supprimes, tout de suite. » La réaction calme et mesurée de Shirley est pourtant un choc pour Carl, cette femme si parfaite le met à la porte de chez elle et il ne s'y attendait pas. Le fait qu'elle compte prévenir son agence lui fait de la peine, il ne comprend pas comment elle peut lui faire ça avec tout ce qu’ils ont vécu ensemble.. dans sa tête. Il ne la voit officiellement plus de la même façon et c'est ainsi qu'il guérit, et la fait descendre du piédestal sur lequel il l'avait placée pendant plusieurs mois. Carl comprend que l'Angleterre ne lui réussit pas, non seulement on ne veut de lui nulle part mais il s'y sent aussi très seul, sans repères ni attaches. Il pourrait retourner chez lui en Irlande où la porte ne lui est pas totalement fermée d'après sa mère mais tenter sa chance auprès de son père s'avère bien plus tentant, alors qu'il vit pourtant très loin d'ici. La distance ne fait pas peur à Carl, il n'hésite pas à tout quitter à nouveau et sans regret puisqu'il ne laisse de toute façon rien derrière lui. Sa parenthèse anglaise n'aura duré qu'une petite année et le souvenir qu'il y laisse de lui n'est (déjà) pas glorieux.

s3, ep20
Coles Bay, Tasmania, Australia

(2020) En Australie le même schéma se répète : un petit boulot, une colocation avec d'illustres inconnus se passant un peu mieux que la première, mais cette fois Carl a un objectif et sait pourquoi il est là. Il ne peut juste pas débarquer comme une fleur dans la vie de son père sans même l'avoir prévenu de sa venue dans le pays, c'est tout du moins ce qu'il se dit avant d'apprendre que sa mère l'a balancé en pensant bien faire. Et en sachant ça son père ne le contacte même pas, ce qui le blesse beaucoup. Il ne comprend pas Carl, ils n'ont jamais été aussi proches géographiquement et c'est comme si Neil n'en avait rien à faire, comme s'il n'était pas prêt à l'accueillir dans sa vie maintenant que la distance ne fait plus barrage entre eux. C'est là qu'il décide d'attirer son attention et tous les moyens semblent bons pour ça, il considère pas mal de pistes et cette volonté d'exister coûte que coûte le mène jusqu'à Sydney, où se tiennent les castings de la treizième saison de House of Secrets, une téléréalité dont il n'a jamais entendu parler et c'est un peu normal puisqu'il ne regarde pas les programmes de ce genre. Ces treize ans d'ancienneté pour une émission l’impressionnent, il comprend en quelques clics que ce jeu est légendaire en Australie et en conclut que son père pourrait facilement le remarquer s'il arrivait à intégrer le casting. Il s'inscrit sans même s'informer sur le principe du jeu et se retrouve devant des casteurs qui lui demandent de revenir sur l'intégralité de sa vie, de lister ses qualités et ses défauts ou encore d'évaluer son potentiel de joueur, une question qui le met en difficulté puisqu'il n'est pas stratège pour un sou. Il passe également un test psychologique censé déterminer s'il a les épaules pour évoluer dans un tel milieu, un test dont il ne connaitra jamais les résultats à son grand regret. Carl a juste le sentiment d'avoir ennuyé les casteurs avec sa petite vie sans intérêt alors il ressort dépité, persuadé d'avoir raté son entretien et prêt à essayer autre chose qui fonctionnera peut-être mieux. Trois semaines plus tard il reçoit pourtant le coup de téléphone le plus improbable de sa vie, lui confirmant sa sélection et la fin de son anonymat par la même occasion. Pour une fois qu'il réussit quelque chose Carl est aux anges alors que ce n'est pas du tout un cadeau qu'on lui fait, il ne le sait juste pas encore.

4 avril 2020, jour de son entrée dans le jeu. Il s'est trituré la cervelle toute la journée à propos de la destination qui leur était jusqu'alors inconnue et maintenant qu'il sait à peu près où se situer sur un globe c'est comme si l'info lui passait complètement à côté. Car la Tasmanie il ne connait pas Carl, pas plus qu'il ne connait Coles Bay alors ça lui fait franchement une belle jambe. À peine débarqué de l'avion il est confié à des professionnels qui ont pour mission de le rendre présentable pour sa première apparition télévisuelle, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a droit à la totale et n'a jamais été aussi apprêté de toute sa vie. Il se retrouve ensuite avec un bandeau sur les yeux et a le temps de se poser un milliard de questions avant de faire face aux premières caméras et de découvrir les visages des autres candidats, vingt et un étrangers avec lesquels il va de toute évidence devoir apprendre à vivre. Il ne sait pas du tout ce qu'il est censé faire Carl, l'inconnu lui ouvre grand les bras et sa place dans tout ça il ne comprend pas bien où elle se situe. C'est un changement d'environnement brutal qui n'est pas évident à gérer pour lui, on le jette dans un univers où il n'est familier avec rien ni personne et sur le moment il regrette peut-être bien de s'être lancé là-dedans. Le prime s'ouvre avec l'arrivée des candidats dans un gigantesque manoir et c'est là qu'il découvre son binôme d'entrée, une certaine Gemma qui lui apparait dans une somptueuse robe rouge. Elle parait tellement élégante à côté de lui, c’est à peine s’il ose poser ses yeux sur elle au départ et s’il arrive aussi à s’exprimer sans balbutier. « Pfou y’a plein de monde. » il remarque d'une voix soupirante à l'attention de la belle inconnue, dont il ne détient pour le moment que le nom. Gemma, donc. Mais ça lui suffit pour en faire automatiquement son repère dans cette jungle bordée de caméras car dans sa tête s'ils ont été placés ensemble c'est forcément pour une raison, d'un coup Carl a même envie de voir des signes partout. « J'aime pas débarquer en plein milieu d'un truc, surtout tu m’abandonnes pas hein ? » Ça le met mal à l'aise parce que les autres ont déjà commencé à faire connaissance d’après ce qu’il peut voir et entendre, Carl vient à peine de débarquer qu'il se sent déjà à la ramasse mais ça ne le change pas trop de d'habitude, remarquez. Il a l'impression d'arriver comme un cheveu sur la soupe et n'ose pas saluer qui que ce soit alors il reste planté là, raide comme un piquet et focalisé sur Gemma, dont la présence se veut déjà étrangement rassurante pour lui au milieu de tout ça. Ce soir-là il ne se mêle pas vraiment aux autres Carl, il ne retient d'ailleurs aucun prénom et préfère plutôt échanger avec la seule candidate digne d'intérêt à ses yeux - et la suite, on la devine assez bien.

La cinquième semaine marque un tournant des plus défavorables dans son aventure, et pour cause Carl fait l'objet d'une réunion improvisée dans le grand salon du manoir. Le débat du jour est simple : « Je propose qu'on confisque sa tablette à Carl, tout du moins tant qu'il ne voudra pas nous montrer ce qu'il fait avec. » Et puis quoi encore. Cette tablette est remise à chaque candidat à son entrée dans le jeu mais il est évidemment le seul à devoir en justifier l'usage, une injustice à ses yeux mais un recours plus que nécessaire après son récent (et énième) dérapage. Il n'est pas discret Carl quand il épie Gemma aux quatre coins du manoir, c'est même devenu la préoccupation de tout le monde ici. Les autres ne sont pas disposés à le laisser agir, pas alors qu'il a été surpris en train de farfouiller dans les affaires de sa proie quelques jours plus tôt. Et ça c'est quand il n'espionne pas ses conversations avec d'autres candidats, ne lui laisse pas des petits mots anonymes un peu partout et n'inspecte pas sa boite aux lettres pour s'assurer qu'elle ne reçoit pas de cadeau de la part d'un autre. Il est présent pendant la réunion mais il n'a pas droit à la parole, c'est de toute façon toujours comme ça. C'est de lui dont il est question mais c'est lui qu'on n'entend pas, alors qu'il aurait pourtant des choses à dire Carl. Ses camarades profitent d'être réunis pour établir une stratégie de nomination contre sa pomme afin de le mettre sur la sellette contre un candidat plus imposant, c'est ainsi qu'ils espèrent le pousser vers le sortie quand le public devra choisir. Et tout ça sous ses yeux, car autant le préparer. Sans surprise Carl voit encore son nom parmi les candidats en danger cette semaine-là puisque ça devient une habitude, il a officiellement pris un abonnement pour le banc des nominés. À chaque prime il s'attend à partir et pense faire sa valise pour de bon mais c'est pourtant toujours son nom qu'on annonce parmi les repêchés, avec bien souvent le plus gros score. Le public est de son côté et ça les autres ne le comprennent pas, certains se demandent même si la production n'arrange pas un peu les votes, quant à ses alliés dans l'aventure ils se comptent sur les doigts d'une seule main. Wendy et.. c'est à peu près tout. La seule qui s’abstient de le juger sur tout et n'importe quoi et qui accepte de voir plus loin que le monstre qu’on dépeint dans ce fichu jeu. Lui voudrait juste qu'on cesse d'être sur son dos et plus les semaines passent, plus Carl ressent l'envie de partir. Qu'on le laisse sortir de cette prison, puisque c'est ce que tout le monde veut et vu qu’il n’est libre de rien ici. Le public n'est toutefois pas de cet avis et cette aventure il n'en voit jamais pas le bout, si seulement il pouvait être assez courageux pour signifier son abandon à la production, tout ça prendrait fin. Carl ne connait pas ses droits puisqu’il n'a pas lu le contrat qu'il a signé alors il pense être prisonnier de ce jeu jusqu'à son élimination, et se met en tête que son destin ici dépend de tout le monde sauf de lui-même. Il y a bien des candidats qui le tolèrent pourtant, ils n'ont pas tous une dent contre lui mais Carl voit surtout l'effet de groupe, cette mode consistant à l’épingler au moindre truc qu’il peut dire ou faire et cette volonté assumée d’en faire la tête de turc du manoir. « Non viens pas Romy, je te boude. » Rosemarie fait partie de ces rares candidats qui ne le traitent pas comme un pestiféré, le problème c'est que Carl a tendance à prendre cette indifférence pour une marque de soutien tant il est habitué à s'attirer les foudres des uns et des autres. « Tu m'as pas défendu devant les garçons hier.. Je pensais qu'on était amis mais ça dépend des moments apparemment, j'suis déçu. » Et déçu il n'a pas fini de l'être, car Rosemarie n'a pas l'intention de le conforter dans ces idées qu'il se fait. « Amis ? C'est pas parce qu'on déjeune ensemble le matin et qu'on partage la même chambre qu'on est amis, Carl. » Ah ? ... Ah. Qu'elle est amère encore cette réalité qu'il se prend en pleine figure, et qu'est-ce qu'il doit avoir l'air bête à tout comprendre de travers, pas étonnant qu'on le prenne pour un sombre abruti entre ces murs et qu’il soit le candidat au QI le plus bas d’après un sondage réalisé auprès du public.



Tendances : Australie
#HouseOfSecrets #HOS #WackoCarlito



Carlito le stalker me fait tellement flipper que j’ai peur qu’il soit sous mon lit quand je me couche le soir #HOS

Mais que la production fasse quelque chose, Carl est en totale roue libre ! #HOS #WackoCarlito #help

Retirez sa tablette à Carl bon sang !!! Il doit se toucher la nouille tous les soirs sur les photos de sa crush qui dort dans la chambre d’à côté, je vais gerber !! #HOS #WackoCarlito #OMG #socreepy

Carl est vraiment sauvé par le public ou c’est la prod qui veut pas laisser filer sa poule aux œufs d’or pour l’audimat ? #HOS #WackoCarlito #justasking

Non mais rassurez-moi Carl est en mission, il est pas sérieusement aussi creep ?? J’ai peur là #HOS

Imagine t’es la crush de quelqu’un mais ce quelqu’un c’est Carlito le barjot LMAO l’angoisse absolue, je préfère rester célib à vie merci bien #HOS #WackoCarlito

Au bout d’un moment va falloir l’attacher Carl, c’est plus possible de le laisser errer en toute liberté dans le jeu avec les dingueries qu’il nous fait là #HOS #WackoCarlito #whataweirdo


Le phénomène prend dramatiquement de l'ampleur, Carl multiplie les réactions démesurées et dérive chaque jour un peu plus dans son épisode obsessionnel jusqu'au scandale de trop. Les candidats et la production sont les seuls à connaitre cette fameuse limite qu'il a franchie car la quotidienne du 12 juin 2020 est retirée de l'antenne sur intervention du conseil supérieur de l'audiovisuel australien, afin de limiter les dégâts et de ne pas compromettre la suite de la saison. Les rumeurs vont bon train, on suppose beaucoup de choses mais tous sont tenus au secret. On sait juste que c'est grave, une mauvaise publicité est alors faite à l'émission et plus seulement à Carl, jugée malsaine et pernicieuse sans pour autant que le public s'en détourne. Le succès est toujours au rendez-vous et l'image sulfureuse du programme lui vaut même des records d'audience, du jamais vu sur la chaine. Plus les choses vont loin et plus les téléspectateurs répondent présents, triste reflet d'une époque où le voyeurisme se veut décomplexé. Carl est physiquement là mais mentalement absent durant la dernière semaine, il vient de décrocher sa place en finale et ne comprend pas du tout pourquoi. Il a le sentiment de ne pas mériter de finir dans le dernier carré et ses camarades finalistes sont un peu du même avis, il y a comme un fossé entre eux et lui et les derniers jours Carl les passe dans son coin, à attendre simplement qu'on le libère de tout ça. Quand on lui demande de tirer le bilan de son aventure il ne se sent même pas libre car la production le coupe dès qu'il insiste un peu trop sur sa mise à l'écart ou sur ses agissements problématiques. Ce qui est presque drôle, d'ailleurs, c'est que les autres candidats aiment comparer son parcours dans le jeu à une blague qui aurait mal tourné. Un misérable clown, c'est exactement ce qu'il a l'impression d'être lors de l'ultime prime en se retrouvant au côté de candidats hautement plus méritants, et taillés pour gagner contrairement à lui. « Cette treizième saison est remportée par... Faust ! Bravo à tous les finalistes ! » Carl n'est pas surpris, que ce soit par sa défaite ou par la victoire de ce candidat qu'il voyait grand vainqueur depuis la première semaine. C'était lui le vrai favori, non seulement ce gars a brillé en tant que joueur mais il était aussi apprécié de tous - tous à part Carl, quelle surprise. Il a réalisé un parcours sans faute Faust, enquêteur chevronné, en bons termes avec l'ensemble des candidats et évidemment jamais nominé. Celui qui met tout le monde d'accord et qu'il ne peut que détester parce qu’il représente tout ce que lui n’est pas, en l'occurrence. Acclamations du public, effervescence sur le plateau, baisser de rideau sur quatre mois d’aventure et maintenant, que se passe-t-il ? Ce qui l'attend après ça c'est la sortie et le retour à la vie réelle qui lui réserve bon nombre de surprises, dont très peu de bonnes. Carl est sur le point de réaliser l'impact de l'émission et sa toute nouvelle notoriété, il n'est pas préparé à l'intérêt soudain des médias ni à celui des gens dehors car c'est une bête de foire qui est erre à présent dehors, non seulement le monstre est libre mais en plus il est riche. Car c’est avec une cagnotte bien garnie qu’il a quitté le jeu, il n'a même jamais eu les poches aussi pleines alors cet argent c’est comme cette célébrité soudaine qui lui est tombée dessus finalement, il ne sait pas comment l’appréhender. « Tu comptes faire quoi de ton fric à l'extérieur ? » Il se remémore cette question d’un autre finaliste à laquelle il n’avait pas su répondre et il réalise qu’il n’en sait toujours rien, Carl. Il avait bien un projet mais ses camarades l'ont vivement dissuadé de le mener à bien parce que c’était apparemment trop tordu alors il se tâte, qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire de ces 30 000 dollars ?

s4, ep21
Brisbane, Australia

(2020-2021) À sa sortie du jeu Carl continue de se sentir filmé et observé dans ses moindres faits et gestes. La transition est difficile et il peine à revenir à une vie où il n'est plus un pion dans un vaste jeu, et où plus aucune production ne tire les ficelles à sa place. Cette impression le suit de longs mois sans totalement disparaitre, mais ce qui le suit aussi c'est sa réputation de weirdo dont il ne parvient pas à se défaire une fois l'émission derrière lui et sa liberté retrouvée. Carl en vient même à se demander si sa vie n'est pas tout simplement fichue, il n'a pas l'impression d'avoir les clés pour supporter l'après aventure car personne ne l'avait prévenu de ce qui l'attendrait. Il découvre tout d'un coup, aussi bien son nom en tendances sur les réseaux sociaux que les horreurs dites à son sujet et il panique, tout ça le dépasse et les retombées sont bien plus grandes que lui. Quelques temps après avoir été relâché dans la nature Carl a rendez-vous avec la directrice des castings de l'émission pour son suivi post sortie, obligatoire pour les gens ayant été exposés comme lui. Un entretien qu'il aurait aimé avoir bien plus tôt, ne serait-ce que pour être préparé à tout ce qu'il allait se recevoir dans la tronche. « Votre émission elle a gâché ma vie. » À moins que sa vie il l’ait gâchée tout seul en étant simplement celui qu'il est, mais c'est plus commode de rejeter la faute sur les autres et sur ce système sans lequel il n'aurait peut-être jamais vrillé à ce point. S’il ne mâche pas ses mots face à Rachel Grey c’est parce qu’il la met dans le même panier que cette production sadique qui l'a laissé sombrer, après tout elle était aux premières loges pendant son casting, elle aurait dû déceler qu'un tel jeu n'était pas pour lui. Les psychologues ont échoué dans leur job aussi mais eux bizarrement il n'arrive pas à les rencontrer. Quand il demande des réponses c'est le minimum qu'on lui donne, et toujours Rachel qu'on lui envoie. « Les gens me voient comme un monstre dehors, je pourrai plus jamais vivre normalement parce qu'on m'associera toujours à ce jeu. Tout ça pour quoi, repartir avec 30 000 dollars et être détesté de partout ? » Il n'a pas du tout signé pour ça Carl, il n'avait peut-être pas la vie la plus épanouissante du monde avant de faire de la télé mais il n'était personne, et ça lui convenait très bien. C'est l'attention de son père qu'il devait gagner à l'origine, pas la haine de millions de gens. « J'aurais jamais dû les passer, vos fichus castings. » il peste en croisant les bras alors que face à lui la directrice des castings remue déjà la tête. Ce n’est pas nouveau qu'ils savent tous mieux que lui ce qu'il vit, à croire que ce sont eux qui traversent tout ça. « Tu es emblématique Carl, la plupart de nos candidats tombent dans l'oubli mais toi je peux t'assurer que tu marqueras les gens pendant longtemps. » Et c'est justement tout ce qu'il ne veut pas Carl, lui préfèrerait qu'on l'oublie. C’est comme s’ils ne voyaient que le phénomène et n’arrivaient pas à admettre qu'il a déchainé les passions parce que ses agissements posaient problème, et qu'il n'y a donc rien de cool dans le fait de marquer les gens de cette façon. Il est l'exemple à ne pas suivre pour toute une génération, le cauchemar de tous les parents qui ne veulent pas voir un mec dans son genre roder autour de leur fille ou copiner avec leur fils. « Mais tu n'étais peut-être pas fait pour une telle aventure. » Enfin. Ces mots le font soupirer sans pour autant le soulager parce qu'il considère que ce peut-être n'a rien à faire là. Ce n'est pas une possibilité, c'est une certitude à ses yeux et il aurait aimé le savoir avant d'entreprendre tout ça vu les conséquences pour lui derrière. « Sans blague. Vous le remarquez que maintenant ? » Autrement dit trois mois après sa sortie, quand les ravages ont eu le temps de bien se faire ressentir de son côté. « Moi j'pense que vous le saviez très bien et que vos tests l'avaient révélé dès le départ. » Et si ces tests l'avaient effectivement révélé, et s’ils avaient sciemment décidé de le garder pour en tirer profit ? Il redevient parano Carl, et en est à un point où il ne croit plus rien ni personne. Son image est peut-être esquintée pour toujours et il ne sait pas s'il pourra un jour retrouver une vie normale, ni même donner à qui que ce soit l'envie de l'approcher. Et son job d’au pair qu’il voudrait reprendre, qui lui confierait sérieusement des enfants après ça ? Lui le monstre, l’éternelle bête curieuse, celui dont on rigolera encore dans dix ans parce que ça ne s’oublie pas un tel spécimen. Bien sûr qu'il envisage la chirurgie esthétique ou la fuite à l'autre bout du monde pour repartir de zéro, des idées délirantes qui ne le mèneront évidemment nulle part. Ce qu'il lui reste à faire maintenant c'est raser les murs, l'idée est de ne plus faire parler de lui jusqu'à ce que tout ça retombe mais Carl ne serait pas Carl s'il ne finissait pas toujours par se faire remarquer.

La télé non seulement il ne projette plus jamais d’en faire malgré de nombreuse propositions visant à le faire perdurer dans le milieu, mais il n'arrive plus à la regarder non plus désormais. Carl a du mal à croire que ça puisse être un formidable tremplin pour certains quand il voit ce que ça lui a personnellement apporté, et l’état dans lequel se trouve sa vie depuis qu’il s’est lancé à l’aveugle dans cet impitoyable monde où les plus faibles se font ratatiner au rouleau compresseur. Il se dit souvent qu'il aurait pu complètement perdre pied à sa sortie s'il n'avait pas rencontré Maisie, et se demande à qui il confierait ses doutes et qui d'autre pourrait aussi bien le comprendre. Elle ne le ménage pas beaucoup, c'est vrai, mais c'est sûrement ce qu'il lui faut pour rester un minimum sur les rails après tout ça. Alors non il n’est pas non plus seul face à la décrépitude de son existence Carl, il est même mieux entouré qu’il ne l’a jamais été depuis qu’il a posé ses valises à Brisbane mais la personne dont il a le plus besoin ne le regarde toujours pas. « Carl, mais.. qu’est-ce que tu fais là ? » Le regard de Neil en dit long sur sa surprise en découvrant son fils devant sa porte. Carl a mis le temps avant de prendre son courage à deux mains pour se présenter chez son père mais après tout c'est pour lui qu'il a fait tout ça, et malgré cette réputation qui lui colle à la peau il veut croire que son objectif est atteint et qu'il a su gagner son attention comme il le désirait. « Je.. je voulais te parler papa, ça.. ça fait longtemps. Tu m’as vu à la télé ? » Neil se trahit quelque peu par ce court silence et c'est d'une voix désemparée qu'il lui répond « Oui Carl, je t’ai vu. » C'est une bonne chose, pas vrai ? Pas forcément à en croire son regard mais Carl est plutôt content que son père ne soit pas passé à côté de sa participation, il n'imagine juste pas combien tout ça a pu l'impacter, lui aussi. « J'te dis ça parce que la production avait donné la possibilité aux proches d’écrire des lettres pendant l’aventure mais comme t’as rien envoyé.. Je leur avais dit de te contacter pourtant, c’est trop bizarre. » Il se rappelle s'être senti un peu abandonné le jour où ses camarades avaient pour la plupart reçu une lettre de l'extérieur, il s'était même demandé s'il n'en était pas privé par la production en réponse à ses agissements. C'était le plus simple, il ne voulait pas croire autre chose. « Je n’ai pas donné suite à leurs sollicitations. Cette émission est affligeante et je vais être honnête Carl, j’ai été choqué par ce que j’ai entendu à ton sujet. Sais-tu seulement ce qu’on raconte sur toi ? » Choqué. Le terme est fort et Carl ne réalise pourtant pas encore à quel point son père ne l'assume pas. Il n'osera pas le formuler comme ça mais c'est bien le cas, c'est officiellement la honte d'être associé à lui. « Faut pas les écouter ! Les gens aiment bien dire n’importe quoi sur moi, c’est toujours la même chose. » C'est ce qu'il préfère se raconter pour ne pas perdre la face devant son père, mais c'est inutile car Neil n'est pas dupe. « Carl.. J’ai vu les images. Il faut que tu comprennes que tu portes mon nom, ici ta participation à ce programme a eu des conséquences pour nous. » « Mais.. » Quelles conséquences, et qui ça nous ? Il aimerait bien le savoir mais son père n'a pas l'air de vouloir discuter beaucoup plus avec lui. Il sent qu'il dérange, qu'une fois de plus on ne veut pas de lui. « Laisse-moi du temps Carl, je dois me faire à l’idée que je ne connaissais peut-être pas aussi bien mon fils que je le pensais. » Son père n'est pourtant pas celui qui le connait le mieux dans ce monde alors d'un coup Carl balise, il se dit que son petit frère et sa mère ont peut-être honte de lui aussi sans avoir osé le dire. C'est une nouvelle facette du bonhomme qui a été révélée au grand jour, ses pratiques de stalking n'étaient pas connues dans son entourage avant ce coup de projecteur et Carl comprend que son image n'éclabousse au final pas que lui. Ce doit être terrible de porter le même nom de famille que lui après ça, et ça va tellement plus loin que ce qu'il visait au départ. Il s'accroche pourtant Carl, bien décidé à laver son image aux yeux de son père pour qui il semble là encore prêt à tout. Il retrouve du boulot après plusieurs mois de galère dans un bar/café de Logan City, son gérant Matt veut bien lui donner sa chance et lorsque celui-ci décède quelques mois plus tard sa femme Lily n'a pas le cœur à se séparer de lui - même si elle en rêve, certainement. Il propose aussi son aide pour des devoirs et a la bonne surprise d'intéresser Tommy, un papa solo à qui il survend un peu ses compétences et qui lui fait confiance pour aider sa fille Moïra là où lui ne peut pas parce qu'ils ont plus de points communs qu'attendus tous les deux. Et comme si la chance tournait vraiment pour lui Carl parvient à intégrer une nouvelle agence d'au pair, où son nom ne fait par miracle tiquer personne. C'est assez compliqué avec la première famille d'accueil qu'on lui trouve et chez qui il ne reste pas longtemps, mais le feeling passe beaucoup mieux avec la deuxième : Talia est gentille, Talia est patiente et Talia ne sait surtout pas qui il est, son compagnon a quant à lui plus de réserves mais Carl n'est pas (encore) rattrapé par son passé avec eux. Il s'attache aussi à la petite Maya qui adopte très vite son surnom et c'est appréciable de n'être subitement qu'un garçon comme les autres aux yeux de cette famille même si sa tranquillité n'existe pour le moment qu'entre les murs du #530 Wellington Street, et ne tient en réalité qu'à un fil.


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