AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.

1 résultat trouvé pour rouquinpower

AuteurMessage
Tag rouquinpower sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (tommarius) and it gets under my skin
Invité

Réponses: 8
Vues: 994

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag rouquinpower sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (tommarius) and it gets under my skin    Tag rouquinpower sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 30 Sep - 17:28
and it gets under my skin
Tommarius


Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. Aussi loin que je m'en souvienne, ma relation fraternelle avec mon cadet n'avait jamais été au beau fixe ; nous n'avions jamais su faire de nos différences une force, bien au contraire. Nos caractères, aux antipodes l'un de l'autre, ne cessaient de creuser le fossé qui nous séparait ; c'était aujourd'hui un grand canyon dont les seules évolutions envisageables se résumaient aux mouvements puissants de deux plaques tectoniques. Et aujourd'hui, nous entrions de nouveau en collision. « T’as raison, avoir tenté de séparer une enfant du seul parent qu’il lui reste, ça mérite au moins une médaille. » Mes ongles vinrent se loger dans le creux de ma main, cisaillant légèrement ma peau, pour m'empêcher de rétorquer quelque chose qui mettrait le feu aux poudres. Pense à Moïra, pense à Moïra.  Métaphoriquement, le monde autour de nous vacillait. Beth tremblait certainement, de peur, à l'autre bout de l'appartement tandis que Moïra tentait de jouer l'impertinente - dans le simple but, plutôt malin, de contrecarrer les angoisses de sa tante adorée... tandis que l'ombre d'une guerre fratricide surplombait le hall d'entrée. « T’oublieras pas de le lui mentionner la prochaine fois que tu la vois, visiblement elle n’a pas eu le mémo. » Une brève expiration nasale brève dénota une certaine méprise pour mon cadet, dont la jalousie ne m'étonnait plus. « Il faudra penser à résoudre ton complexe d'Oedipe. » dis-je avec un sourire mauvais en coin, agrippant un temps de parole suffisant pour lui dire ses quatre vérités. « On sait tous les deux de qui elle le tient. » Un instant de flottement pendant lequel les plaques se stabilisèrent, sans éteindre le feu de la défiance. Oui, nous savions parfaitement de qui Moïra tenait cette incroyable aura. Alice n'aurait jamais voulu que les choses tournent ainsi, que sa fille soit au centre d'une insoluble querelle entre l'homme de sa vie et ... qu'avais-je été pour elle ? Un amant de passage, un amour sincère et fugace, une histoire inachevée ? Cette question m'avait hanté pendant des années. Multiples avaient été les efforts pour tenter de tourner la page, mais il suffisait que le processus soit amorcé pour qu'il soit aussitôt avorté par l'intervention d'Alice. Des années durant, je n'avais été que l'ombre de moi-même, le coeur en bandoulière, lacéré par quelques minces espoirs dont mon frère ignorait l'existence. Une situation tenue secrète qui, par le jeu de l'effet papillon, avait sans doute accentué ma rivalité envers Tommy. D'autant plus depuis qu'il m'avait privé d'un droit de visite auprès de la douce héritière d'Alice, celle que j'avais éduqué à sa place pendant dix huit mois. « Mais tu oublies une chose, Marius. C’est ma fille, pas la tienne, et que ça te plaise ou non si elle peut te voir c’est uniquement parce que je l’accepte. Je laisse faire parce que je sais que ça lui tient à cœur, mais avise toi de lui bourrer le crâne de conneries et tu pourras faire une croix dessus. On recommence tout juste à trouver un équilibre après tout ce qui s’est passé, je te laisserai pas tout gâcher. » D'un air de défi, je me rapprochai sensiblement de lui. « Ne me menace pas, d'aucune façon. » Je serrai les dents, prêt à lâcher les chevaux à tout instant, en vengeance des dernières années qu'il s'était acharné à me pourrir. « Et je te rappelle que si elle n'a pas été embarquée par les services sociaux, c'est aussi parce que j'ai maintenu son équilibre pendant que tu dormais derrière des barreaux. » Les yeux plissés tel un prédateur prêt à bondir sur sa proie, je me ravisai soudainement après avoir entendu des bruits de casseroles. J'aurais parié que Beth nous observait depuis la fente de la porte de la cuisine, et que ce vacarme avait pour seul but de nous rappeler sa présence et celle de la petite fille pour laquelle nous étions sur le point d'en venir aux mains. « Moïra, ma puce, donne-moi du beurre. » Impossible d'oublier la présence de notre médiatrice, aussi inutile eût-elle été jusqu'à aujourd'hui et ce, en dépit des efforts déployés. « Il ne faudrait pas jeter de l'huile sur le feu ! » Sa voix portante et la métaphore exagérément insistante qu'elle avait utilisée ne nous laissaient guère le choix. J'inspirai et, sans lâcher Tommy du regard, annonçai sans détour : « Je n'ai pas besoin de bourrer le crâne de qui que ce soit, moi. Je suis revenu pour Moïra, parce qu'elle ne mérite pas le quart de ce qu'elle vit. » J'aurais aimé pouvoir dire la même chose de mon frère, mais je ne le pensais pas le moins du monde. « Laisse-moi revenir dans sa vie et tout se passera bien. » Une façon détournée de lui faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à me mettre des bâtons dans les roues parce que contrairement à lui, je n'avais rien à perdre. « Et sois-en rassuré, je ne t'inviterai jamais à un repas de famille. » Que ce soit juste chez moi ou avec les grands-parents de sa fille, puisque Tommy avait toujours oeuvré pour mettre de la distance avec ses proches.

Spoiler:
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: