Comme il fallait s’y attendre, quand je mentionne son ancien statut de femme enceinte, ses sanglots semblent redoubler d’intensité, mais heureusement, lorsque je la compare au patron de Playboy, je parviens enfin à capter son attention. Il faut dire que cet homme à plus d’un demi-siècle de carrière, qu’il amassé une fortune incroyable et un nombre importants de jeunes femmes dénudées. Homme ou femme, l’on ne serait pas contre être riche aux as et vivre dans une immense maison, surtout avoir sa propre piste d’atterrissage avec son jet privé. D’ailleurs, c’est l’un de mes rêves, voyager en privé, je ne gagne pas assez bien ma vie pour ça, peut-être que je devrais investir dans une compagne friquée à l’occasion. Je crois qu’il y a autant de sites de Sugar Mommies que de Sugar Daddies. A nouveau, je remarque que mes pensées ont dévié au lieu de se concentrer sur la peine de Debra, qui d’ailleurs semble aller un peu mieux. « Comme un… Une princesse tu… Veux dire ? » C’est l’occasion, les gars, je vous le dis ! « Oui, comme une princesse ! » je renchéris alors avec un grand sourire « tout t’est servi sur un plateau et t’en profites bien comme il faut d’ailleurs » ce qui est vrai et qui ne ravit pas tellement Gauthier, mais à nouveau, il n’a pas d’autre choix que de faire avec sa présence et la mienne au passage. J’attends le jour où il pètera un câble et nous foutra tous les deux à la porte, interdisant à Charlie de nous inviter à nouveau, puni come un gosse de douze ans à rester dans sa chambre. « T’as… Parlé de Cha… Charlie non ? Tout à… Tout à l’heure. Hazzzzz… Hazard-Perry ? » Je hoche la tête « Lui-même ! » Bon au moins, si ça peut lui permettre d’oublier sa situation actuelle, autant lui vendre sa vie actuelle qui aurait pu être pire quand on y pense « D’ailleurs tu vis avec lui et ses frères et sœurs, et moi aussi de temps en temps » en voilà un doux euphémisme, vu que mon loft est dans le voisinage, je ramène souvent, trop souvent peut-être. « Le petit frère, tu sais Connor, s’est ramené et il s’amuse à rendre la vie impossible à Gauthier, des aventures qu’on suit assis sur le canapé à bouffer des popcorns » Il faut dire que Connor est doué pour faire sortir son frère de ses gonds, ce qui est assez divertissant à suivre. « On a tout ce qu’il faut avec les trois frères, il y a plus besoin d’aller au cinéma »

« Je n’ai aucun doute à ce sujet » répondis-je alors à Milena quand il me fit savoir qu’elle était une bonne avocate « Tu m’as l’air d’une femme forte et charismatique » Et je n’avais aucun doute quant à ses cellules grises, si elle avait pu lorgner une carrière dans le domaine de la philosophie, elle avait sans nul doute les traits de caractère nécessaires à captiver son auditoire. Néanmoins, je dus laisser Milena au bon soin de Lydia dont la mission était de tenir la brune éveillée et ne lui donner aucun liquide ni aliment, sur ces points, j’étais certaine qu’elle saurait se débrouiller. Je trouvais ainsi Eliane en compagnie des jeunes filles ayant besoin d’aide et naturellement, je me dirigeais vers celle dont le cas me semblait le plus urgent. Je remarquai en tout cas qu’Eliane et la dénommée Pénélope se connaissaient, mon amie pourra ainsi m’aider à la tranquilliser si la situation s’y prêtait. « J’étais déjà dans le train et je m’occupais d’une blessée plus loin quand j’ai entendu votre appel » expliquai-je en donnant des coups d’œil de temps à celle que je devinais comme étant celle qui avait réclamé assistance. « Bon voyons voir ce que tu as… » Dis-je avec un petit sourire alors que je m’attaquais doucement à son corps, en quête du mal qui l’immobilisait au sol. « Pas de traumatisme médullaire à noter, c'est bien... » cette remarque m’était avant tout destinée, une sorte de mémo mental qui me permettait de rayer des hypothèses de ma liste. Puis, alors que je m’attaquais à l’abdomen, quelque chose attira mon attention au niveau son estomac. Je palpai doucement ce dernier, il était gonflé et tendu, je le devinais également douloureux. Un teint blafard, un front noyé sous la sueur, la position du corps de Pénélope, ce n’était pas des signes très positifs. Alarmée, bien que mon visage ne laissait sûrement rien transparaitre, j’allais prendre son pouls et put constater qu’il était rapide, trop rapide. « Ton épaule et ton cou sont douloureux ? » demandai-je alors, à la fois pour garder son attention dans mon direction et confirmer mon diagnostique.

Même si elle ne pouvait pas vraiment discuter, Penelope était plus que ravis d’avoir enfin un médecin à ses côtés, elle se sentait de plus en plus faible. Elle espérait profondément qu’elle puisse faire quelque chose pour l’aider ou au moins diminuer la douleur. La demoiselle qui venait d’arrivée avait l’air d’être assez confiante, elle employé des mots que seule elle pouvait comprendre mais Penelope s’en fichait, tant qu’elle trouvait ce qu’elle avait. « Pas de traumatisme médullaire à noter, c'est bien... » Si c’est bien, Penelope en était ravis mais le visage de la demoiselle changea si rapidement que la brunette se doutait que son état était plus grave qu’elle aurait pu le croire. Ce n’est pas évident de pouvoir cacher ses émotions mais elle ne lui en voulait pas, Penelope voulait absolument tout savoir sur ce qui lui arrivée en ce moment précis. « Ne me cachez rien.. Penelope venait de poser sa main sur celle de la demoiselle. Avant qu’elle ne continue l’examen Penelope souhaitait la prévenir. Je veux tout savoir, tout ce qui m’arrive, je peux le supporter. Ne me ménagez pas. » Si elle devait mourir, elle préférait le savoir de suite plutôt qu’attendre et partir sans dire au revoir. Rapidement, Penelope enleva sa main de celle de son médecin et la laisse continuer l’occultation. Lorsque les mains de la demoiselle viennent se poser sur l’abdomen et l’estomac de Penelope celle-ci ne put s’empêcher de faire une sorte de grimace, une de douleur naturellement. Aucun bruit ne sorti de sa bouche, elle ne voulait surtout pas déranger ou effrayé le médecin. « Ton épaule et ton cou sont douloureux ? » Penelope leva le regard vers la demoiselle avant de faire un léger oui avec la tête. Cependant, elle reprit la parole. « En réalité, c’est tout mon côté gauche qui me fait mal. Penelope attrapa la main de la demoiselle et la posa près de son flanc gauche. C’est ici que j’ai mal. » Elle posa la main de la demoiselle sur sa peau. Si elle avait des rayons x a la place des yeux, elle comprendrait directement que la rate de Penelope était touché.

« Ne me cachez rien.. Je veux tout savoir, tout ce qui m’arrive, je peux le supporter. Ne me ménagez pas.» je me sentis prise au dépourvu par la remarque de Pénélope, étais-je si perdue dans mes réflexions que j’en avais oublié mon visage ? C’était plutôt perturbant, surtout pour une personne qui avait dû prendre en mains de nombreuses vies dans un contexte de crise, il fallait toujours faire illusion aux blessés. Gardez un mental d’acier et surtout être un soutien pour les autres. Je m’exhortai ainsi à me reprendre et j’esquissai un petit sourire « D’accord, je le ferai » promis-je tout en continuant de l’examiner, j’avais certes une idée du verdict, mais je devais encore voir quelques petits points afin d’en avoir la certitude claire. Elle eut d’ailleurs une grimace lorsque mes doigts s’aventurèrent un niveau de son estomac, tout ceci ne s’annonçait pas très bien, pas le moins du monde. En quête de confirmation, je l’interrogeais sur l’état de son cou et son épaule « En réalité, c’est tout mon côté gauche qui me fait mal. C’est ici que j’ai mal. » Elle avait guidé ma main jusqu’au point d’incendie et malheureusement, la sentence était sans appel. Il y avait des moments où l’on ne désirait pas avoir raison et c’était un de ces cas. J’espérais que les secours étaient en train d’intervenir car l’affaire était urgente ici. « Quand tu respires, c’est aussi douloureux ? » J’avais conscience de tourner un peu en rond sachant pertinemment où le problème résidait, mais j’osais espérer une issue différente, ce qui pouvait paraitre stupide. Je me tournai finalement vers Eliane qui observait la scène avec attention et inquiétude « dis, tu pourrais me trouver quelque chose pour surélever ses jambes ? Pas trop haut par contre quoiqu’on peut toujours se débrouiller avec ce que tu trouves » Nous n’avions pas le loisir de se montrer capricieux, j’avais été dans des endroits où il était possible avec très peu.

La douleur était encore plus présente depuis que la demoiselle avait appuyé sur son estomac. Le visage du médecin ne donnait rien de joyeux ou que très peu d’espoir mais Penelope resterait forte. Elle lança un sourire à son amie Eliane afin de ne pas l’inquiéter. « Quand tu respires, c’est aussi douloureux ? » Penelope ne prit pas la peine de parler et hocha la tête en guise de réponse, elle préférait économiser ses forces. Cependant, elle devait la prévenir de ce qui lui était arrivée précédemment. « Il faut que je vous dise.. lança Penelope dans un premier temps, elle repris une petite respiration avant de reprendre doucement. Toute à l’heure, j’ai était inconsciente pendant quelques minutes.. Plusieurs minutes. » Elle ne savait pas vraiment ce qui c’était passée parce qu’elle ne s’en souvenait plus, aucun souvenir, c’était Théodora qui lui avait raconté ce qui s’était passée. « On m’a dit que j’avais convulsé. » Le mot était sorti et c’est parfois compliqué de se dire qu’on est passée à quelques secondes de la mort. Baissant son regard vers son ventre, elle le sentait différent par rapport à d’habitude, assez gonflée et étrangement douloureux. « dis, tu pourrais me trouver quelque chose pour surélever ses jambes ? Pas trop haut par contre quoiqu’on peut toujours se débrouiller avec ce que tu trouves » Penelope devait saisir cette opportunité, elle devait parler au médecin le temps qu’Eliane soit partie, elle ne voulait pas que son amie s’inquiète pour rien. Posant sa main sur celle du médecin, elle reprit. « Dites-moi, avant qu’elle ne revienne. Elle faisait comprendre à la demoiselle qu’elle ne voulait pas en parler devant Eliane. « Si les secours n’arrivent pas dans la demi-heure qui suit.. Combien ai-je de chance de survie ? Combien me resterait-il de temps avant que … » Elle n’était pas capable de finir la phrase mais a vue du visage du médecin, elle avait compris que sa douleur était vraiment grave, elle se devait d’en savoir plus.

Rester éveillée, rester éveillée … Voilà tout ce qui te traversait la tête alors que tu voyais de l’agitation autour de toi. Nissrin avait assuré Lydia de sa capacité à s’occuper de toi et pourtant elle ne semblait pas rassurer. Mais personne ne pouvait rien pour toi si les secours n’arrivaient pas, la seule chose à faire était de te parler. Et si elle continuait à utiliser des mots aussi longs, tu avais du mal à voir comment vous alliez pouvoir discuter longtemps. « Quand on retire une tumeur, enfin, oubliez ça. » Tu la regardes avec de grands yeux. Enlever une tumeur ? Mais qui se faisait enlever une tumeur ? Personne qu’elle connaissait au moins ? Enfin, tu l’espérais pour elle parce que cela ne devait pas être très drôle. Mais elle t’avait dit de l’oublier alors tu chassais cette pensée de ton esprit avant que la conversation ne se tourne vers les maris et ton célibat qui te déprimait des fois, surtout maintenant pour une raison étrange. « Ne dites pas de bêtises. Moi je vous épouserais par exemple, si vous décidiez de changer de bord. » Oh changer de bord … Tu n’y avais jamais songé. Les femmes ne t’avaient jamais attiré et tu ne pensais pas que ça allait commencer maintenant. Mais tu n’avais rien contre les gens qui aimaient les personnes de même sexe, tu n’étais pas conservatrice comme tes parents. « Moi j’arrive pas à aimer d’autres femmes. » Dis-tu en haussant les épaules avant que Lydia n’ajoute : « Mon mari il m’aime pas vraiment vous savez, enfin pas comme ça. Le mariage c’est pas si génial qu’on pourrait le penser. » Tu réfléchis à ce que Lydia vient de te dire. Sérieusement ? Son mari il ne l’aime pas ? Mais c’est vraiment triste ça … Tu ne sais pas si tu auras le courage de te marier un jour vu ce que tu vois tous les jours mais Lydia ne devrait pas rester mariée. « Je suis avocate et je m’occupe des divorces vous savez. S’il vous aime pas vous devriez partir, tout le monde mérite d’être aimé. » Tu hausses les épaules, ne te rendant pas compte que tu parles aussi mielleusement que dans un Disney. « Moi j’ai pas de maris mais j’ai Alvaro et il a une peau tavelée que j’adore regarder et comparer à la mienne toute blanche. » Dis-tu pensive.

@Lydia Waters

Le fait que Debra compare sa situation actuelle, comme la décrivait Félix, à celle d’une princesse arracha un sourire au jeune homme. « Oui, comme une princesse ! tout t’est servi sur un plateau et t’en profites bien comme il faut d’ailleurs » Même si les sanglots étaient toujours présents, au moins les paroles que prononçaient Félix étaient sur le point d’arriver à arracher un léger sourire à Debra. Elle lui reparla ensuite d’un nom qu’elle semblait avoir entendu. « Lui-même ! D’ailleurs tu vis avec lui et ses frères et sœurs, et moi aussi de temps en temps. » Debra semblait se calmer quelque peu - lentement mais surement comme on dit. Elle finit cependant par froncer les sourcils. « Mais… Ben habite en Australie… Pou-pourquoi j’irai chez Charlie ? Il est plu-plus en Angleterre ? » Parce-que dans sa tête, le petit bourgeois habitait toujours dans le pays pluvieux voisins du sien. Qu’est-ce qu’il viendrait foutre en Australie lui ? « Le petit frère, tu sais Connor, s’est ramené et il s’amuse à rendre la vie impossible à Gauthier, des aventures qu’on suit assis sur le canapé à bouffer des popcorns. On a tout ce qu’il faut avec les trois frères, il y a plus besoin d’aller au cinéma » Cette fois ci, reniflant pas glorieusement certes, Debra leva un visage presque souriant à Félix. « On a la belle vie alors, c’est presque notre acmé ? » Après tout, si c’était nul d’être dans cet état là mais si c’était pour retrouver une vie comme Félix la décrivait, ça devait être pas trop mal. Un peu plus calme et surtout un peu plus raisonnée, Debra vint porter toujours sa seule main libre - l’autre agrippant le tee-shirt de Félix comme le saint-Graal - à son crâne, fronçant le bout de nez légèrement. « J’ai du me prendre un sacré coup quand même… » Elle finit par soupirer, fermant les yeux. « J’arrive juste pas à croire que… » Elle dut prendre une grande inspiration pour contrôler ses émotions. « Tu sais si… Fille ou garçon ? »

les couleurs de dialogues:

@Félix Gonzalès

Le mariage n’était peut-être pas le meilleur sujet à évoquer pour éviter à Milena de s’endormir, puisqu’à la simple évocation de celui-ci Lydia avait vu son visage changer radicalement d’expression. Elle se dit que de tous les sujets de conversation à traiter, elle a sans doute évoqué un des rares qui pouvait la rendre triste. Elle essaie de s’en sortir comme elle peut, mais elle a l’impression que plus elle parle, plus elle s’enfonce. « Faut pas mourir idiote. » Elle espère que cela ne lui donne pas l’impression qu’elle est en train de la draguer, parce que ce n’est pas le cas. Elle dit simplement que ce serait bête de mourir sans avoir essayé, mais ce qu’elle en dit ça n’a pas réellement d’importance. Consciente que ça ne l’aidera pas à se faire à l’idée qu’elle n’a pas encore trouvé de mari, elle précise que le sien n’est pas forcément heureux, qu’être mariée ça ne veut pas forcément dire qu’on est heureuse. Elle ne le dit pas à tout le monde, elle ne le dit que très rarement, mais il semble que la situation l’exige, même si elle n’est pas sûre d’aider son cas. Et un léger rire vient s’échapper de ses lèvres lorsque Milena lui parle de divorce, lorsqu’elle lui dit qu’elle devrait quitter Xavi s’il ne l’aime pas. Et ça la fait rire parce qu’elle sait déjà tout ça mais que paradoxalement elle ne peut se résoudre à lui dire toutes ces choses, alors elle continue de souffrir inlassablement. « C’est pas aussi simple que ça. » soupire-t-elle, ne sachant pas comment lui expliquer la situation sans trop en dire. « Et puis si on devait divorcer je ne prendrais certainement pas d’avocat. » Parce qu’elle aurait peur que quelqu’un finisse par découvrir la supercherie, elle aurait peur que Xavi doive retourner en Colombie et de finir en prison. « C’est qui cet Alvaro ? Un collègue, un petit ami ? » Elle doute que celui-ci soit son petit ami après ce qu’elle lui a dit, mais ça ne lui indique pas qui est ce mystérieux homme dont elle semble tout de même éprise.

@Milena Grimes

Contrairement à Arthur, Liviana avait mis Samuel directement au courant de sa grossesse, elle était dans un état de colère intense mais pourtant elle l’avait appelé directement afin de lui annoncer la nouvelle. Lui cacher ce genre de chose lui était tout simplement impossible. Elle se demanda ce qui c’était passé dans la tête de cette fille, comment avait-elle pu décider que lui cacher l’existence de son enfant était la bonne solution ; ce raisonnement dépassé Liv. Finalement, Liviana se confia à son tour sur l’existence de son petit garçon, depuis son arrivée dans le train elle n’avait dit à personne qu’elle était maman et pouvoir l’évoquer lui fit un bien fou. « Félicitations, il s’appelle comment ? » elle afficha un petit sourire en pensant à la petite bouille de son fils, il lui manquait tellement à cet instant précis « Luca. Et le tien ? » elle espérait qu’il connaisse au moins ce détail concernant son fils « J’aimerais avoir autant de certitude que vous à ce sujet mais la transition risque d’être compliquée. » elle afficha une petite moue en imaginant ce qui devait se passer dans sa tête à cet instant précis « Elle le sera sans doute oui, mais ça en vaut la peine, tu le comprendras assez vite » un sourire étira ses lèvres à cet instant précis. Malheureusement les mots de la jeune femme ne semblait pas l’aider, il avait le regard profondément triste malgré la force qu’il affichait « Eh je croyais qu’on se tutoyer d’ailleurs ? » elle le taquina gentiment avant de jeter un œil à la conversation qui se déroulait juste à côté d’eux. Les mots de Felix semblait maladroit mais pourtant sincère, si seulement elle pouvait les aider pensa-t-elle avant de rapporter son attention sur Arthur « Je ne sais pas, j’espère. Il y avait des gens mal en point à côté, j’espère qu’ils ont pu trouver de l’aide. » elle n’avait pas bougé depuis l’accident, elle était enfermée dans les toilettes avant d’être au milieu de ce couloir à attendre « On y va ensemble ? Ça sera plus facile si on deux…. » du moins elle l’espérait.

@Arthur Iver

Liviana et toi, vous n’aviez clairement pas la même expérience avec votre enfant. Déjà parce qu’elle était la maman, elle avait donné naissance à son enfant et puis vu ce qu’elle te disait, tu ne pouvais t’empêcher de penser que contrairement à Angelina, elle avait mis son mari ou ex-mari au courant de sa grossesse. Il avait de la chance, il n’imaginait pas à quel point. Toi tout ce que tu avais fait c’était te faire tromper et parce que tu refusais de répondre au téléphone comme toute personne normale, Angelina avait décidé de quitter l’Australie. Au fond, tu étais persuadé que c’était pour ne pas assumer le fait de ne pas connaître le père de cet enfant vu qu’elle enchaînait les hommes à cette époque mais ça tu ne le lui diras certainement jamais, tu essayes de construire une relation à peu près stable avec elle pour le bien de votre enfant. « Luca. Et le tien ? » C’était un joli prénom. Tu n’avais pas non plus pu choisir le prénom de ton fils, c’était quelque chose que tu regrettais mais que tu ne pouvais changer désormais. « Abel, je n’ai pas eu mon mot à dire. » Peut-être que tu n’aurais pas dû le dire sur ce ton, c’était bête de se vexer pour des choses pareilles. Tu ne sais pas si la paternité va te réussir sur ce coup là, tu as du mal à faire face tu ne peux le nier. « Elle le sera sans doute oui, mais ça en vaut la peine, tu le comprendras assez vite. Eh je croyais qu’on se tutoyer d’ailleurs ? » Tu laisses échapper un petit rire à sa taquinerie. Franchement, tu as simplement oublié, c’était plus un réflexe qu’autre chose. Tu as envie de la croire sur parole mais tu as l’impression d’être en train de te noyer en ce moment. « Désolé, c’est le réflexe. Et je verrai bien, je ne vais pas voir le choix de toute manière. » Tu as l’impression soudainement que tous les grands évènements de ta vie ont été décidés pour toi. La seule fois que tu as pris une décision, elle a mené à l’éclatement de ta famille. Mais tu chasses cette pensée pour revenir sur le moment présent et les individus dans le wagon d’à côté. « On y va ensemble ? Ça sera plus facile si on deux…. » Tu regardes la jeune brune étonné, tu ne t’attendais pas à cette proposition. Tu ne t’attendais à rien de spécial à vraie dire. « Je ne dis pas non. » Dis-tu en te levant et en tendant la main à Liviana. « Tu te sens bien ? Ton bras ne te fait pas trop mal ? » Lui demandes-tu curieux.

@Liviana Beauregard

Convulsé ? Pénélope avait convulsé ?? Et elle osait dire que ce n’était pas grave ? Mais pourquoi était-elle aussi têtue ? Eliane la regardait incrédule. Elle avait de la chance d’être déjà allongée sinon elle aurait été capable de lui en coller une. Certes c’était bien de vouloir rassurer les gens mais de là à minimiser autant… La boule qu’Eli avait dans le ventre grossit d’un coup. Elle ne voulait pas perdre une amie et surtout pas dans ses conditions. A la base, ils devaient être là pour passer un bon moment, s’amuser, se détendre… Et non faire face à ce genre de malheur. Elle refusait que cela se termine comme ça. Un bref regard à Nissrin et Eliane comprit que l’état de Pénélope était assez grave. Le médecin dut comprendre car elle envoya la jeune femme aller chercher de quoi mettre la petite blessée un peu plus à l’aise. Hochant la tête, elle murmura à Pénélope tout en lui caressant les cheveux

« Je reviens vite… Et toi ? Interdiction de me faire peur compris ? T’es entre de bonnes mains avec Nissrin donc ne t’inquiètes pas ok ? »

Elle se releva et avant de partir posa une main sur l’épaule de son amie qui continuait son examen imperturbable. La brune partit donc en courant chercher de quoi surélever les jambes de Pénélope. La jeune femme voulait faire vite mais plus le temps passait plus elle paniquait. Et ce fut à ce moment là qu’elle trébucha sur quelques choses. Baissant les yeux, elle tomba sur une petite cagette vide. Elle devait avoir servi pour les ingrédients des pizzas. Jaugeant le truc, Eli pensa que c’était bien suffisant et la prit avant de rebrousser chemin.

« Ness, tiens ça c’est bon ? je vais enlever ma veste pour que P. ne sentent pas trop le bois… »

Joignant le geste aux paroles, elle enleva sa veste et posa le tout par terre.

« ça va P ? »

@Penelope Haesting @Nissrin Bashir

Tu n’es pas homophobe. Tu détestes les homophobes, tu trouves qu’ils devraient être sanctionnés. Tes parents ne font pas exception. Tu as presque envie de rire en pensant à la tête qu’ils auraient fait si tu leur avais un jour annoncé que tu étais lesbienne ou même bisexuelle. En fait, peut-être que ce n’était pas si rigolo que ça, ton père aurait été capable de te virer de la maison et de te rayer de l’héritage. Et oui … Bienvenue chez les Grimes ! Mais tu étais partie loin de la maison à la fac et puis ensuite à Brisbane et tu avais vécu tes propres expériences, tu avais pu te faire tes propres idées. « Faut pas mourir idiote. » Tu te sens légèrement rougir, s’il reste un peu de sang dans tes joues pour qu’il y monte. Tu n’avais pas dit que tu n’avais jamais essayé avec une femme, simplement que tu n’arrivais pas à les aimer, à éprouver des sentiments amoureux pour elles. Tu avais le droit non ? « J’ai essayé, c’est juste que j’y arrive pas. » Dis-tu en baissant la tête. Si Lydia elle arrive à aimer des femmes, tu es contente pour elle. Vous discutez ensuite de mariage, enfin surtout de celui de Lydia parce que toi tu n’es pas mariée et tu es loin de l’être. « C’est pas aussi simple que ça. Et puis si on devait divorcer je ne prendrais certainement pas d’avocat. » Tu peux voir qu’elle est gênée et ça te plaît pas. Puis pourquoi elle prendra pas d’avocat ? Tout le monde prend un avocat pendant un divorce c’est la règle ! « Mais vous pouvez pas prendre d’avocat ! Qui vous défendra sinon ? » Ce n’était pas que Lydia ne te semblait pas capable de se défendre mais devant son mari, il vaut mieux que ce soit quelqu’un d’autre, toi tu en étais persuadée. « C’est qui cet Alvaro ? Un collègue, un petit ami ? » Ah oui, tu avais oublié, tu as parlé d’Alvaro. Tu aimerais bien que ce soit ton petit ami mais c’est pas vraiment ton petit ami en fait. « C’est mon … » Tu te coupes, soudain tu réalises quelque chose qui ne t’es pas venu à l’esprit : « Mais … Avec cette blessure il voudra plus venir dans ma chambre, j’aurais une cicatrice en plus. » Tu sens les larmes te monter aux yeux, toi, Milena Grimes toujours si maître de toi-même, tu perds tout contrôle, incapable de contrôler quoi que ce soit.

@Lydia Waters

Alors que la petite troupe pait repris le chemin pour trouver la sortie, Kaecy ne put s’empêcher de jeter un coup d’oeil à Matteo qui s’était, il semblait, volontairement mis en retrait. Et ce qu’elle vit ne lui plut pas du tout, le doigt de Matteo s’étant remis dangereusement à saigner. Ok hm ... Ce n’est pas grave non ? Je veux dire on ne va pas pouvoir faire grand-chose de plus. Alors autant marcher le plus vite possible pour trouver la sortie. A moins qu’on ne fasse un autre bandage ? Mais encore faut-il trouver quelque chose pour le faire. » Kaecy vint se pincer les lèvres, ne lâchant pas le doigt sanglant de Matteo des yeux. Ce n’était pas bon signe, ça voulait dire que le bandage n’était plus efficace et qu'il fallait qu'il voit un médecin de toute urgence. Il ne pourrait surement pas mourir de ce doigt qui saigne mais ce n'était pas une raison pour le laisser pourrir. « Je peux réessayer avec un bout de t-shirt et j’ai vu une cuisine un peu haut dessus, il doit y avoir de l’essuie tout ou quelques choses… Ou on se dépêche à trouver de l’aide… c’est comme tu veux. » Kaecy regardait tour à tour les deux jeunes hommes, commençant par peser le pour et le contre dans sa tête. Certes, refaire un bandage n'était pas une mauvaise idée, ça permettrait à Matteo de se sentir mieux et qu’il soit plus utile par la suite s’il y avait besoin. Cependant, ils arrivaient bien proches du but et une vraie aide médicale au plus rapide serait plus bénéfique que n’importe quoi d’autre. « T’en penses quoi Kaecy ? » Soupirant, elle leva d’abord son regard vers Priam, avant de regarder Matteo dans les yeux, lui faisant une petite moue d’excuse. « J’imagine à quel point tu dois avoir mal mais là il te faut absolument un médecin, on risque d’empirer les choses en tentant de t’aider à ce stade là… » Elle laissa son regard se perdre au loin, par la suite, dans les couloirs du train. « Il faut qu'on avance et qu'on sorte. Maintenant. »

les couleurs de dialogues:

@Priam Strand @Matteo Hellington

« Abel, je n’ai pas eu mon mot à dire. » un joli prénom pensa-t-elle bien qu’il n’est pas eu le choix de le choisir. Leur expérience était totalement différente sans doute parce qu’elle était l’opposé de l’ex petite amie d’Arthur « C’est tout de même très doux et très beau » dit-elle avec un petit sourire espérant qu’il ne prendrait pas mal sa réflexion. Sans éprouver de la pitié à l’égard du jeune homme, elle était malgré tout très triste pour lui, personne ne devrait vivre ce genre de chose et encore moins une personne aussi généreuse et gentille que lui. Elle tenta de détendre l’atmosphère en utilisant une touche d’humour lorsqu’elle remarqua qu’il continuait de la vouvoyer « Désolé, c’est le réflexe. Et je verrai bien, je ne vais pas voir le choix de toute manière. » elle était heureuse de constater que malgré la situation et la haine qu’il devait éprouver à l’égard de cette fille, il était tout de même prêt à jouer un rôle dans la vie de son fils qui devait être le plus heureux du monde. Dans ce train, Liv avait perdu le sens des réalités, elle ignorait depuis combien de temps elle se trouvait ici, elle se sentait épuisée et fatiguée par tout ce stress et cette pression. Malgré tout, elle proposa à Arthur de bouger, marcher et avancer lui sembla être une bonne idée, même si elle était effrayée à l’idée de découvrir ce qu’il y avait en dehors de ce couloir « Je ne dis pas non. Tu te sens bien ? Ton bras ne te fait pas trop mal ? » elle jeta un coup d’œil rapide à l’écharpe que Arthur lui avait posé, même si elle n’avait rien à voir avec les réelles écharpes médicales elle la soulageait énormément « Ça va, c’est supportable ne t’en fais pas » ce n’est qu’une épaule démise pensa-t-elle en regardant autour d’elle « Le chaos est par là ? » demanda-t-elle en désignant une porte qui lui semblait être celle de la sortie.

@Arthur Iver

Lydia, elle, elle pense qu’il ne faut pas mourir idiot, et s’essayer à tout, mais elle sait que tout le monde ne partage pas son avis, et elle respecte cela aussi tant que personne ne tient de propos injurieux devant elle. Mais c’est un petit sourire amusé et presque intrigué qui vient prendre place sur ses lèvres lorsqu’elle lui dit avoir déjà essayé. Elle voit le rouge lui monter aux joues, et ça l’amuse un peu, légèrement. « Oh, je vois. Elle s’appelait comment ? » Elle ne peut s’empêcher de jouer sur le léger embarras que semble ressentir Milena lorsqu’elle évoque cette aventure. Mais c’est à elle que le rouge monte finalement aux joues lorsque l’on évoque son mariage. C’est plus difficile que ce qu’il n’y paraît, parce qu’elle ne peut pas lui en parler et surtout qu’elle n’a pas envie d’étaler ses états d’âme devant une inconnue. « J’ai pas besoin qu’on me défende, on remplira les papiers, et on ira faire notre vie chacun de notre côté. On s’est préparé à ça depuis le jour de notre mariage. » Ils avaient évoqué le divorce avant même le mariage. Ils devaient rester mariés le temps nécessaire à Xavi pour obtenir ses papiers, mais deux ans avaient passé depuis cette période sans qu’ils n’évoquent jamais plus le divorce et ce n’est certainement pas Lydia qui remettra le sujet sur le tapis. Elle se met à pense à Xavi, à ce que sa vie serait s’il l’aimait comme on aime sa femme avant que ses rêveries ne soient interrompues lorsque Milena répond à sa question sur ce fameux Alvaro. Visiblement elle ne saurait définir leur relation, mais Lydia ne peut s’empêcher de rire lorsqu’elle lui dit qu’il ne voudra pas venir dans sa chambre désormais à cause de sa blessure. Elle rit gentiment, mais elle se stoppe rapidement lorsqu’elle voit ses yeux brillants de larmes. « Bien sûr que non. Vous pensez qu’une cicatrice va le repousser ? Et si c’est vraiment le cas, il vous mérite pas. » Elle a du mal à croire qu’une simple cicatrice puisse repousser qui que ce soit, surtout au niveau de sa cuisse. Mais il allait falloir que les secours arrivent vite afin de soigner cette jambe au plus vite. Et comme si ses pensées pouvaient être entendues elle entend du bruit autour d’elle, et voit une des portes du train qu’elle croyait condamnée être forcée avant de s’ouvrir sur les secours. « Par ici. » crie-t-elle en levant son bras gauche pour leur signifier leur présence ici. « Elle a … Enfin vous voyez bien ce qu’elle. Et il y a des centaines d’autres blessés dans le train » Elle parle vite, peut-être un peu trop pour être comprise mais elle a besoin qu’on la rassure, et pour ça il faut qu’elle reprenne son souffle.

@Milena Grimes