ENZO&MAXYN ♦ Save me from myself.

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Maxyn & Enzo

Tout ça pour dire que non, je n'étais pas heureux. Et peut-être que j'aurais pu l'être si je n'avais pas découvert que mon ex était dans un tel état de déprime. C'était d'ailleurs un stade bien au dessus. Là, j'avais peur que ça devienne plus grave, et j'avais surtout l'impression que tout m'échappait, qu'elle m'échappait, et d'un côté je voulais la laisser entre de meilleures mains, mais en même temps j'ai confiance en personne pour lui confier son état mentale. Mais c'est certainement ce que je devrais faire. Parce que je voyais bien que je créais le trouble dans son esprit, comme elle savait si bien le faire avec moi. Alors oui, je devrais me permettre d'être heureux avec Delilah et laisser Maxyn trouver quelqu'un qui l'aimera assez pour l'aider à traverser cette épreuve qui dure depuis bien trop longtemps. Même moi je n'ai pas su la soigner quand on était ensemble et amoureux. La blonde rebondissait alors sur ce que souhaiterait notre fille. Ses paroles me firent sourire en coin, et j'osais la regarder me parler ensuite de leur histoire avec cet autre homme qui semblait si important pour elles. Mais finalement, oui, j'étais grave soulagé que Zoey revienne sur moi, se rappelant que je serais à jamais l'homme de sa vie. Alors je riais avec Maxyn et lui répondais un peu trop par réflexe C'est parce qu'elle sait très bien que je serais toujours là pour elle. Je suis forcément le seul homme de sa vie. Je continuais de sourire tendrement à mon ex, quand je me suis alors rendu compte que ce qu'elle avait pu dire aurait pu être aussi pour elle, et que ce que je venais de dire l'était également. J'ai vraiment l'impression de m'enfoncer encore plus ce soir. Plus rien n'est net ni logique. Je n'ai même pas la force de continuer de réfléchir le pourquoi du comment. J'arrivais juste à comprendre qu'elle ne fréquentait plus Abel. Du moins, plus vraiment. Ouais, non, je comprend strictement rien, mais ce n'est pas bien grave, n'est-ce pas ?

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“Love is hard to find, hard to keep, and hard to forget.”

Je regardais Enzo j'essayais de l'analyser et c'était compliqué. Il semblait si triste, perdu... Puis quand j'avais évoqué l'amour fou que Zoey avait pour lui je l'avais vu sourire et même rire.... Je souriais à mon tour et quand il prononça ces derniers mots, je me levais rapidement, faisant mine de prendre mon café, le mettant dans l'évier alors que je ne l'avais pas fini. Je sentais les larmes monter car j'étais... jalouse et envieuse. Mais il avait raison, Enzo restera le seul et unique homme de sa vie... Comme le mien. Mais il ne semblait pas en avoir conscience. Indiana avait peut être raison, Enzo ressentait de la sympathie à mon égard car j'étais la mère de sa fille, mais il n'y avait sûrement rien d'autres.

Mais d'abord je devais rattraper ce gant, au sol. Je vidais le café dans l'évier, prenant ensuite la tasse faisant mine de la nettoyer et quand je me suis retournée... j'ai fait mine de faire tomber la petite cuillère au sol.

- Mince.

Je souriais rapidement, me mettant à 4 pattes pour récupérer la cuillère de ma main gauche remettant le gant dans ma main droite, toujours serrée me relevant en 2 secondes top chrono.

- Désolée, je suis maladroite.

Je me remettais de dos, encore, et je laissais la cuillère dans l'évier avec la tasse de café.

- Tu dois trouver ça bizarre... Non? Être ici à 5h du matin car j'ai appelé au secours tant je suis une mère horrible. Ca se voit que tu es fatigué... Tu peux dormir ici si tu veux. Je prendrais le canapé et toi le lit. Je veux pas que tu ais un accident.

Sauf qu'en lui parlant j'en avais oublié mon gant dans ma main droite et je l'avais laissé ressortir malgré moi. Je cachais immédiatement ma main derrière mon dos, regardant à peine Enzo.

- Merci d'être venu pour Zoey en tout cas... Heureusement qu'elle a un super papa.

©junne.

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Maxyn & Enzo

Parfois, je remarquais ses réactions étranges. Peut-être un peu lunatique. Même si en soit, je n'avais pas l'impression que j'arriverais un jour à la faire sourire ou rire comme avant. En même temps, on n'est plus ensemble, ça semble tout à fait normal. Mais j'aimerais tellement lui rendre un tant soit peu un peu de cette joie de vivre qu'on avait ensemble. Mais ça aussi, ça devait être un simple masque après tout. Je la voyais s'activer dans la cuisine, me donnant mal au crâne, me fatiguant encore plus alors que je n'avais pas bougé d'un poil. Elle se rabaissait encore en tant que mère, jusqu'à finalement me proposer de dormir ici. Je pourrais même m'écrouler sur la table tellement la fatigue m'emportait Si je dois dormir ici Max, je dormirais sur le canapé. Même si je serais capable de … Je me coupais en pleine phrase, parce qu'un élément nouveau m'apparut. Je fronçais direct les sourcils, cherchant à mieux fixer l'objet dans sa main, qui semble assez rouge. Je le sentais mal. Elle me remerciait d'être venu pour Zoey mais je ne l'écoutais déjà plus Hein ? Ah heu oui, c'est normal … C'est quoi dans ta main ? Je me levais alors, sentant qu'elle me le cachait bien et qu'elle ne le ferait pas de son plein gré. Mes jambes se sentaient lasses, mais je restais fort, l'inquiétude l'emportait encore une fois. Je m'approchais de mon ex et tendais la main où il y avait son objet qui ressemblait à une serviette, ou à un gant, pour qu'elle me donne ce qu'elle était en train de cacher. Et si je n'avais pas été aussi ko, non, je n'aurais peut-être pas aussi intrusif, ou je m'en serais rendu compte avant d'être trop proche d'elle, avant d'être de nouveau trop protecteur.

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Je m'activais pour me remettre en "off". Mon cerveau était horriblement décalé, maladroit, perdu, non connecté... Un coup j'étais au plus mal, un autre coup je bougeais trop et ces sautes d'humeur me tuaient... Bipolarité me disait mon psychiatre. Mais je refusais de prendre des cachets là pour me détraquer le cerveau.... Je disais ça alors que je fumais des joints sans soucis mais les joints c'était... naturel et au moins je connaissais les effets finaux de ces derniers. Alors que les cachets... remplit de je ne sais combien de molécules aussi étranges et dangereuses soient-elles.. non. Je ne voulais pas..... Aucun cachet ne pouvait me guérir. Je ne suis pas folle, pas comme ça... C'était juste mon sort d'avoir mal.

- Serais capable de quoi?

Il n'avait pas fini sa phrase et j'aimais pas trop ce genre de "suspense". Je le regardais et son regard avait changé. Il se leva et se rapprocha et je reculais aussi jusqu'à cogner l'évier qui était derrière moi.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, c'est rien.

Je maintenais ma main derrière mon dos mais quand il me força à remettre mon bras devant, me forçant gentiment à ouvrir ma main, je ne me voyais pas hurler ou à me battre avec lui pour lui cacher ça. Surtout ce n'était pas ma main... la plus grande blessée.

- J'ai juste voulu changer la lame de mon rasoir et Zoey s'est mise à pleurer, j'ai eu peur, j'ai serré ma main et je me suis un peu ouverte... C'était juste avant que t'arrives.

Ca me faisait mal même que d'entrouvrir ma main, je sentais les plis de cette dernière me faire souffrir un par un. Alors délicatement je retirais mon bras de la poignet d'Enzo, repliant ce dernier contre ma poitrine, poing toujours fermé.

- Tu as du voir bien plus pire comme blessure au boulot.

Je me forçais à rire mais c'était nerveux et Enzo avait pas l'air de trouvé ça aussi... marrant.

©junne.

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Maxyn & Enzo

Avec ce que cachait mon ex, impossible de finir ma phrase, peu importe qu'elle veuille savoir la fin de ma phrase, elle n'était en aucun cas plus passionnante que ce que je sentais découvrir. Non, ce n'était pas passionnant, c'était inquiétant. Elle s'était blessé ! Et elle voulait me cacher ça ? Il y avait vraiment anguille sous roche. Elle me cachait quelque chose d'autre, elle voulait éviter de me montrer quelque chose. Mais j'insistais, et elle ne se débattais pas. Elle se laissait faire. Sauf que sa plaie était vraiment méchante. Je regardais sa main, puis relevais les yeux vers la blonde, écoutant son excuse. Je ne savais pas quoi en penser. Je n'arrêtais pas de repenser à ses paroles sur le suicide. La panique m'envahit, mais je ne bougeais pas, je la laissais se détacher de moi, mais je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire. Surtout qu'elle se mit alors à rire sur le fait que j'avais vu bien pire comme blessure. C'était pas le sujet, et j'étais resté bloqué sur sa blessure. Il fallait que je reprenne le contrôle Tu vas t'infecter comme ça. C'est stupide de vouloir me la cacher. Laisse moi t'aider. Parce que oui, je n'allais pas la laisser garder son gant stupide en main alors qu'elle pourrait facilement se choper des microbes. Je me suis assez blessé ces derniers temps pour savoir qu'il valait mieux se soigner tout de suite, et surtout que ça avait tendant à rapprocher. Mais allez savoir, je voulais quand même l'aider, ou plutôt la forcer, parce qu'elle ne semblait pas vouloir se soigner, et je commençais à avoir peur de ce que je pourrais voir, de ce qu'elle pourrait me cacher d'autre. Je tendais alors de nouveau ma main vers elle, sans être intrusif, sans vouloir la forcer, je voulais seulement qu'elle prenne la sage décision.

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Je me doutais bien qu'il devait croire à moitié à cette histoire. Enzo était trop bien intelligent et il me connaissait pour croire bêtement à... ça. Mais je continuais de sourire et de faire genre que ça allait alors que ça me brûlait/démangeait assez depuis quelques bonnes petites heures, avant même qu'il n'arrive.

Je gardais ma main contre mon coeur, fuyant son regard ne sachant clairement plus où me mettre. Je me trouvais débile de ne pas être aussi discrète qu'un super agent... comme lui. Non moi j'étais une bien piètre actrice qui ne réussissait en rien sur tous les points de ma vie. Mais quand il me demanda de le laisser faire, mes yeux revinrent vers lui puis je regardais la main qu'il me tendait.

- Je ne veux pas abuser de toi... Je t'ai appelé pour Zoey, ce n'est pas ton rôle de.. de m'aider.

Je baissais encore une fois mes yeux, fixant le sol à moitié propre... mais mes gestes vinrent à l'encontre de mes paroles. Je lui tendis ma main à moitié repliée sur elle-même, recherchant à nouveau ses yeux comme pour essayer de retrouver... LE regard qui me hantait comme autrefois et ça me faisait toujours la même sensation. J'étais... déstabilisée et... ça me manquait.

- Je suis sûre que ce n'est rien de grave, je suis juste... pas douée.

Mais je fis une sorte de petit gémissement de douleur quand j'osais entrouvrir plus grandement ma main pour voir l'ampleur des dégâts et ce n'était pas trop beau à voir tant j'avais serré cette lame.. bien trop fort.

- Tu n'es pas obligé de faire ça Enzo je te l'assure, tu es fatigué... et je te promets que le canapé me va très bien... j'y ai déjà dormi plusieurs fois...

Je remettais encore une mèche derrière mon oreille, dégageant mon visage ainsi même si je ressemblais plus à un vampire-zombie à l'heure actuelle alors que lui était toujours aussi... beau. Malgré la fatigue et les cheveux en bataille.

©junne.

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Maxyn & Enzo

Loin de moi l'envie encore une fois de la forcer. Je ne voulais juste pas que sa main s'aggrave, même si je savais que le contact pouvait être dangereux. Il est évident que je la trouverais toujours belle et attirante, mais je ne pouvais pas me permettre de me laisser aller, aussi fatigué que je pouvais être. Il fallait que je la soigne voilà tout. Mais si elle ne voulait pas, non, je la laisserais tranquille et je rentrerais chez moi, oui, très certainement. Je risquais déjà gros à lui proposer mon aide, parce que j'avais juste la sensation de retomber dans ce trou qui n'était clairement pas le bon. Mais je voulais être fort, me prouver à moi-même que je n'avais plus de sentiments pour Maxyn, que je pouvais la toucher sans ressentir davantage de choses que de l'affection. Je me voilais la face, parce que oui, j'étais jaloux, alors comment pourrais-je ressentir une simple affection en la soignant, la voyant dans un état aussi faible qui ne demande que du soutien. Je me déteste déjà de lui avoir tendu la main. Mais je me serais détesté encore plus si je l'avais laissé seule. Rah ! Surtout que j'aurais pu prendre la fuite quand elle me disait que ce n'était pas mon rôle, mais non, je répondais Il n'y a personne d'autre. C'était vrai d'un côté. Heureusement pour moi, c'est elle qui prend la décision de poser sa main meurtrie dans la mienne. Je ne la serre pas, je la regarde un instant alors qu'elle peine à ouvrir sa main. Elle essayait d'atténuer la situation, essayant de me décourager à l'aider, mais je l'écoutais d'une oreille distraite Je ne dormirais pas avant que tu sois soignée. Arrête de parler et dis moi si tu ranges toujours la trousse de premier secours dans la salle de bain. Je ne voulais pas la commander, mais elle se fatiguait toute seule, elle me fatiguait, et je le lui faisais comprendre, de part mes paroles mais par mon regard, bien qu'il était loin d'être agressif, au contraire, il était concerné et inquiet.

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Il regardait l'état de ma main et je me sentais encore plus faible face à ce mince contact. Je regardais ma main dans la sienne et je repensais au passé... A ses câlins, ses baisers, sa tête le matin, ses cheveux en pagaille que j'adorais ébouriffer davantage, nos baisers passionnés, son corps contre le mien... Oui, j'étais perdue face à ce simple contact jusqu'à que sa voix vienne me réveiller. "Il n'y a personne d'autre" m'avait-il dit. Je relevais le visage à ces mots, il avait toujours les yeux rivés sur ma main, observant... calculant sans doute ce qu'il pouvait faire avant de me demander si la trousse de premier secours était toujours à la salle de bain. Je n'osais même pas répondre à ces premiers mots, allant droit à la "fin".

- Oui, toujours dans le placard à côté du miroir.

Il n'y a personne d'autre m'avait-il dit, je réfléchissais encore à ces mots encore jusqu'à me faire mal au coeur. Se sentait-il obligé de faire cela car il savait qu'il n'y avait personne?

- Je vais te montrer où elle est.

Je souriais timidement, enlevant doucement ma main de la sienne, et j'allais à la salle de bain, prenant ma trousse de premiers secours dans le placard, la donnant de ma main encore agile à Enzo. Je ne savais même pas où il voulait aller pour me "soigner". La salle de bain, pas trop pratique mais... bref.... il décidait je suppose.

- Heureusement que je t'ai alors... vu qu'il n'y a personne d'autre.

J'aurais aimé lui citer des noms mais j'en étais incapable. Billie? Billie je couchais avec elle, prenant mon pied, oubliant tout... mais jamais je ne lui parlais de mes soucis, d'Enzo, de Zoey... C'était charnel un point c'est tout. Saul? Saul à qui je ne parle plus trop vu les derniers soucis qu'il avait avec Elsie... Mes autres amis et collègues? Je m'étais éloignée de tout le monde en pensant bien faire.

- Tu veux faire ça... ici?

Je le regardais, j'étais debout face à lui, toute faible, avec mon misérable pull XXXL qui me rendait sûrement encore plus maigre que je l'étais. Sortie hors contexte cette phrase pouvait semblait bizarre mais si déjà un simple contact me déstabilisait je ne pouvais imaginer... le reste... je devais arrêter de penser au passé.. à notre passé. Mais c'était trop dur.

©junne.

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Elle ne reculait pas cette fois, elle acceptait vraiment mon aide, sans rechigner, en m'écoutant, en ne disant plus rien d'inutile, simplement en m'indiquant où se trouver sa trousse de secours. Mais elle semblait vouloir prendre les devants, alors que je me rappelais bien trop de l'emplacement de cette trousse, comme la plupart des choses qui pouvaient se trouver encore dans cet appartement. Et rien qu'en y pensant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir encore ces émotions qui m'avaient parcouru tout au long de ces années passées avec elle, ici. Je la suivais jusqu'à la salle de bain, et on aurait dit qu'elle s'était dépêchée de prendre sa douche. Peut-être à cause de cette fameuse lame. Peut-être à cause de cette maladresse qu'elle semblait avoir ce soir. Je récupérais alors sa trousse, essayant de ne pas me focaliser sur ces éléments qui risquent de nous faire avoir encore une conversation que je ne suis pas prêt à avoir. Peut-être que oui, elle m'avait encore pour la soigner, pour la soutenir, mais je n'étais rien de plus qu'un ex, et il fallait sérieusement que j'arrête de me mêler ainsi de sa vie et de ses problèmes. J'ai comme la sensation que ça se reposer sur moi et que je vais me retrouver coincé. Parce que non, il n'y avait personne d'autre, mais quand elle le dit, j'entendais un double sens. Tout comme lorsqu'elle me demandait si je voulais qu'on fasse ça ici. Je déglutissais assez difficilement, sentant une gêne déplacée remonter. Heu … non, où tu veux, je sais pas, on n'a qu'à revenir dans la cuisine ? Oui, la cuisine était un bon endroit, stratégique, j'allais pouvoir la soigner sans que je ne ressente encore ce besoin de me rapprocher d'elle. J'emboitais le pas, comme si je voulais fuir, sauf que j'en profitais aussi pour ouvrir la trousse. Je m'arrêtais d'un coup sec et me retournais face à elle Tu t'es blessée récemment ? Oui, la trousse était presque vide. Ou Zoey ? Je paniquais ouais, c'est pas normal d'avoir aussi peu de choses dans une trousse, surtout avec un enfant en bas-âge chez soi. Je sais que la mienne est tout le temps remplie à ras-bord quand notre fille vient chez nous. Mais ce soir, oui, je flippais pour un rien.

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Il m'avait suivi et se tenait si près de moi dans cette salle de bain qui nous avait déjà accueilli en tant que "couple" à plusieurs reprises. Je savais que ma phrase pouvait sembler bizarre... trop sans doute. Je m'en rendais réellement compte quand il m'avait enfin répondu, d'un air... gêné. On était deux... Mais moi je savais pourquoi j'étais gênée, lui pourquoi donc? Car il avait de la peine à mon égard que j'ose peut-être encore penser à lui?

- D'accord...

Répondais-je à la direction à emprunter désormais. De retour à la cuisine. Il emboitait le pas et je le suivais de près... J'entendais qu'il ouvrit la trousse et j'espérais qu'il ne dise rien vu l'état de cette dernière. Mais bien évidemment ce n'était pas le cas. Il était tout sauf... stupide. Et je m'en voulais de lui mentir mais lui dire la vérité ne serait pas... pire?

- Euh... Pourquoi tu dis ça?

Il s'était arrêté, me faisant quasiment face, la trousse ouverte, me regardant d'un air... pensif... perdu... agressif? Non pas agressif mais... perturbé. Alors je ne savais pas où me mettre, car il était en plein milieu du couloir et je ne pouvais pas vraiment le contourner sauf si je le frôlais de très près... Mais si je fuyais n'allait-il pas trouver cela suspect?

- J'ai dû oublier de repasser à la pharmacie. C'est tout...

Je ne le regardais pas, me contentant de sourire pour ensuite mettre ma main gauche sur son torse pour le pousser légèrement, ma poitrine flirtant avec le haut de son corps pour passer entre lui et le mur. J'aimais ça chez Enzo, sa musculature. On se sentait en sécurité et c'était très satisfaisant comme sensation et ça... me manquait. Mes yeux osaient croiser les siens pendant un laps de seconde avant que je finisse de me faufiler jusqu'à la cuisine pour éviter de faire trop de bruit dans le couloir par rapport à Zoey.

Je devais m'occuper pour oublier tout cela et faire descendre la température de mon corps. Alors comme une imbécile, j'enclenchais l'eau froide du robinet pour passer ma main blessée dessous. Très mauvaise idée... Je serrais les dents très forts avant de sortir un gémissement de douleur, sautant sur place tant le froid et ma blessure ne faisaient pas bon ménage.

- Aïe...

Je grimaçais en me mordant ma lèvre inférieure... J'étais stupide.

©junne.

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Direction la cuisine, oui c'était bien plus sûr. Déjà que ma gêne commençait un peu trop à se présenter, j'avais surtout l'appréhension qu'elle s'en rende compte. Et si elle commençait à en jouer ? J'étais foutu. Mais je ne ressentais vraiment pas la même attirance que lors de notre première année, ou même de cette fois où je suis rentré d'Irlande et que les retrouvailles ont été passionnelle. Non, là il y avait de la tension, un sentiment nouveau. Très certainement du au fait que j'étais en train de mourir d'inquiétude pour elle. Je n'arrivais pas à m'imaginer autre chose qu'elle en train de vouloir mettre fin à ses jours. Pourquoi avait-elle fallu qu'elle me parle de ça ? Et pourtant c'était une bonne chose qu'elle l'ait fait. Je sentais surtout l'insomnie me frôler si je continuais ainsi. Mais avant tout, la blessure de Maxyn. Il fallait que je me concentre. Mais je paniquais encore plus quand j'apercevais ce manque incroyable dans la trousse et quelques gouttes de sang. Très légères, mais présentes. Aussi, je m'étais retourné vers mon ex, demandant comment cela se faisait. Son excuse était plausible, mais encore une fois, je sentais qu'elle ne me disait pas tout. Je la fixais, encore plus hébété que jamais, la voyant s'approcher de moi pour finalement me toucher et me frôler, me sentant incapable de faire le moindre mouvement. Et pourtant j'eus l'envie atroce de l'attraper et de la serrer contre moi, encore une fois. Pour quelle raison ? Aucune. Voilà pourquoi je m'étais retenu. Je la suivais enfin alors qu'elle passait de l'eau sur sa blessure. Ouais, j'avais mal pour elle. Je venais lui prendre la main qu'elle n'avait pas encore eu le temps d'essuyer Viens. Lui disais-je, doucement. Je la faisais venir s'asseoir avec moi et commençais à sortir le nécessaire pour la soigner. J'avais déjà été doux comme ça, avec elle, avec mes petites sœurs, mais là, j'avais l'impression d'avoir une poupée de porcelaine dans la main. Et pourtant j'allais devoir lui infecter cette blessure. Tu peux ouvrir un peu plus la main ? Ca ne va pas faire plus de bien que l'eau, t'es prête?

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Je m'auto désespérais avec un cerveau autant en compote. Je soufflais et grimaçais avant qu'il ne me prenne le poignet pour me stopper dans mon élan. Il était encore si près et si loin et je sentais ma main trembler et mes poils s'hérissaient. Ca piquait et j'avais l'impression qu'on me mangeait de l'intérieur.

Je grognais à moitié en grimaçant, fermant les yeux pour oublier ce picotement intense avant de m'asseoir face à Enzo tandis qu'il préparait... ce qu'il pouvait préparer. Je me mordais ma lèvre inférieure pour m'empêcher de faire quoique ce soit de "brutal". Je ne voulais pas en plus éborgner Enzo si ça piquait trop.

J'essayais de rester calme en soufflant tant je me trouvais débile. Il était trop gentil et il n'était nullement obligé de faire tout cela, mais il le faisait. Alors comme une abrutie je tendis mon bras gauche pour maintenir mon poignet en place, là, sur la table, alors que j'ouvris un peu plus ma main sentant ma peau s'arracher davantage. Sauf qu'avec ce geste, ma manche gauche monta dangereusement, montrant le sparadrap autour de mon bras.

A peine ce geste "fait" que je retirais ma main gauche, me forçant à maintenir mon bras droit sur la table, en ouvrant comme je pouvais ma main droite.

- Je suis au maximum.

J'enchaînais les bourdes tant Enzo me déstabilisait et que mon cerveau était tout sauf.... stable aussi. Je repliais mes jambes sur la chaise, les mettant contre ma poitrine pour que je puisse agripper le haut de mon pull XXL pour que je puisse le serrer entre mes dents, pour m'éviter de faire trop de bruit quand Enzo allait m'appliquer de l'alcool. Je refusais de réveiller Zoey, ça avait été si dur de l'endormir alors la réveiller car j'avais mal... non.

©junne.

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Je respirais un bon coup, et essayais de rester le plus calme possible, mais toutes les envies et sentiments qui pouvaient me passer par l'esprit. Maxyn était fragile, terriblement fragile et je m'en voulais d'être accro à cette fragilité, parce qu'elle mérite d'être heureuse, et elle ne mérite pas d'être dépendante de moi. Sauf que c'est exactement ce que je lui fais comprendre. C'est totalement égoïste de ma part. Je l'ai abandonné, je n'ai plus à avoir de chance, il ne faut pas qu'elle m'en donne, et pourtant au fond de moi je sens que si je le voulais, si je le lui demandais, elle accepterait. Ou pas. Je divaguais trop alors que j'attendais qu'elle me montre sa main. Mais je restais sur le cul - de toute façon j'y étais déjà – et je voyais du sparadrap sur son bras … gauche ? Je relevais des yeux choqués vers elle, mais elle n'affrontait toujours pas me regard. C'est quoi ce délire ? Je mis du temps avant de reprendre mes esprits, et je sens que je vais craquer, et pourtant je n'ai pas le droit, notre fille réussissait enfin à dormir paisiblement dans sa chambre et un pétage de câble serait malvenu. A la place, je fis comme si je n'avais rien vu, préférant retrouver mon calme, évitant ainsi de dire des choses que je vais regretter. Même si aucun mot ne me venait face à l'horreur que je redoutais tant. Elle essayait alors tant bien que mal de m'ouvrir sa main et quand elle fut au maximum, je commençais à nettoyer sa plaie. Délicatement, doucement, alors qu'elle mordillait son pull et qu'elle était à la fois sexy et mignonne, et qu'il fallait absolument que je me concentre. Assez dur. La plaie était désinfectée, il ne me restait plus qu'à lui mettre un pansement avec de la gaz et le tour était joué. Maintenant, ton bras gauche s'il te plaît. Lui imposais-je sans être froid pour autant. Juste déterminé. Je craignais aussi qu'il soit très mal soigné. Et je voulais voir quelle connerie elle avait osé se faire.

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Je mordillais ce pull en essayant de penser fort à Zoey pour m'éviter de crier bêtement ou de faire un geste trop brutal qui lui ferait beaucoup de bruit à la fin. Mettre un coup à Enzo car j'avais mal n'était pas du tout mais pas du tout le but de... mon appel. Je me faisais déjà assez de mal toute seule, pas la peine d'en faire aux autres... du moins pas volontairement.

Je restais là en boule sur ma chaise, cachant mon regard avec mes cheveux, serrant très fort les dents. Je sentais l'alcool m'attaquer mais c'était pour mon bien, je savais qu'il devait le faire pour éviter que des conneries viennent me contaminer bêtement. Je me disais dans ma tête d'inspirer puis expirer.... Ca brûlait mais je l'avais cherché et je me disais que c'était la fin après ça. Plus que 2 minutes et tout allait être fini...

Il s'occupait si bien de moi que je culpabilisais d'abuser de sa gentillesse. Car oui, ce n'était que de la gentillesse comme dirait Indiana. Juste de l'affection car j'étais la mère de Zoey, rien de plus.

Je sentais qu'il avait fini, je relevais ma tête et je voyais que ma main était correctement... soignée et bien entourée. Je n'eus même pas le temps de lui dire "merci" que sa dernière phrase m'assomma. Si je l'avais vu, il avait vu.

- Je doute que tu veuilles voir ça Enzo... T'en as déjà fait beaucoup...

Je repliais automatiquement ma main entourée de sparadraps pour venir la mettre contre ma poitrine, laissant ma jambe droite, nue, se dévoiler pour toucher le sol tandis que l'autre restait pliée sur la chaise. Mes muscles se décontractaient et j'avais soudainement trop chaud à cause de la peur de la douleur et de la douleur en elle-même. Là je sentais bien mes cicatrices... trop même... alors qu'il y a 1h30 c'était la douleur mentale qui prenait le dessus, mais vu qu'Enzo était désormais là... mon cerveau essayait tant bien que mal de marcher normalement... il essayait.

- Je veux pas que tu me regardes avec pitié ou comme si j'étais... folle... je déteste quand on me regarde comme... une pauvre fille...

J'avais mes deux bras contre ma poitrine, où je massais mon poignet droit de ma main gauche, osant à peine regarder Enzo dans les yeux. Je regardais plus le centre de ses yeux que ses yeux en eux-mêmes car j'arrivais pas à lui dire non ou à lui mentir droit dans les yeux.

©junne.

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Ca aurait été trop facile. Parce que c'était déjà beaucoup de lui soigner la main apparemment. Et d'un côté, je comprenais son état. On n'est loin d'être ensemble, on est seulement deux exs, un peu paumé, un qui n'arrive pas à quitter l'appartement de l'autre sous peine de vouloir la soigner à tout prix. Ouais, stupide. Mais je n'ai pas envie de la laisser seule, et je ne veux pas chercher plus longtemps à savoir pourquoi, je veux juste l'aider, je veux pouvoir être près d'elle et la toucher sans pour autant ressentir de l'attirance. Sauf que ça, bien sûr c'est raté. Oui, il fallait que je dorme. Je n'avais plus la force de me battre avec Maxyn, et pourtant, la laisser avec une autre blessure ça me rongeait les sangs. Peut-être pensait-elle que je ne voulais pas vraiment assumer ma proposition de soin, mais je savais à quoi m'attendre, même s'il est évident que si je la vois, je vais avoir le cœur et l'estomac retournés. Mais elle s’abîmait déjà assez avec le shit et l'alcool, n'était-ce pas assez suffisant ? J'étais prêt, même à la voir encore plus blessée. Je préférais ça plutôt que de fermer les yeux, bêtement. Je la regardais se renfermer, sans pour autant me rejeter ou fuir. Elle m'expliquait juste ce qu'elle pensait. Je la fixais et je me sentais mal, vraiment mal, comme si je pouvais ressentir sa peine et son mal être. Je te vois comme une âme en détresse. Je ne peux pas te laisser ainsi. Et si ça peut t'aider, je ne te regarde pas. Mais s'il te plaît, laisse moi te soigner correctement. Après promis, j'irais me coucher. Ouais, je ne me sentais clairement pas l'âme à rentrer ni encore moins à la laisser seule cette nuit.

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