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 ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights

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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyLun 20 Nov 2017 - 15:13


essence & aloysius

Fraquharson voit les images rêvées disparaître lentement sous ses yeux. La prise autour du petit cou d’Essence est toujours puissante. Il ne distingue rien, il n’entend rien non plus, à part la haine sourde et maladive qui pulse à ses tempes jusqu’à l’étourdir. Rien à part les desseins destructeurs qui l’enivrent, le fascinent, donnent à toutes les folies assassines une beauté caressante à laquelle il se voit succomber. Mais tout s’étiole. Sa haine, sa rage. Tout se dissipe à la manière d’une volute blanchâtre de nicotine. Un souffle s’échappe d’entre ses lèvres, les contours de son visage lui apparaissent soudain tels qu’ils sont dans cette réalité qu’il a voulu fuir. Deux grands yeux qui l’interrogent, le fustigent, se terrifient de ce qu’il peut lui faire si seulement il daigne appuyer encore un peu plus sur sa carotide. Tout son corps la domine, se veut le prédateur avide d’une proie facile et désemparée. Il peut la briser, là, maintenant. Il n’a qu’à presser les doigts plus fort, attendre que les os craquent sous ses phalanges. L’idée immonde l’étreint pendant une fraction de seconde. A côtoyer sans cesse la brutalité de la mort, il a fini par l’accepter au point d’y voir quelque chose d’étrange : une beauté abstraite qui l’attire, sans qu’il ne sache expliquer pourquoi. Les pupilles dilatées par la projection qu’il a de lui-même, et des idées terrifiantes qui le traversent comme une onde, Aloysius n’entend presque pas les appels qu’elle lui lance. Une part de lui se félicite de la mettre dans pareille situation. A-t-elle conscience à présent, des dangers qui la guettent ? Lui ne briserait que sa nuque, mais Diablox9, lui, ne se contenterait pas de cela. Non, il irait plus loin, bien plus loin. Il caresserait ses cuisses, glisseraient dans les failles de son corps pour les brutaliser tour à tour. Il boirait ses larmes sur ses joues creuses, se repasserait de ses cris à l’orée de sa bouche. Rien que d’y penser, la bile se tord dans les entrailles de l’homme qui réalise enfin dans quelle position il se trouve. Son souffle devient tremblant, ses membres raidis semblent s’adoucir. La honte l’enveloppe, l’accable de ses injures alors qu’elle murmure. Il prend conscience de son corps qu’il écrase, des battements de son cœur qui cognent farouchement contre sa poitrine. Du souffle qui lui manque aussi, et qui se fait saccadé contre sa joue rugueuse. Tour à tour ses doigts relâchent leur prise autour de sa nuque, avec une infinie lenteur. Quelque chose dans sa gestuelle le rassure : si elle s’était mise à hurler, ou à le frapper, peut-être n’aurait-il pas su comment se contenir. Alors qu’elle récupère l’air qui désespérément lui manque, Aloysius se trouve dans l’incapacité de bougé, comme figé. Guidée par sa main fraîche, il rompit le lien, enfin, cédant à ses appels implicites sans même s’en rendre compte. Gestuelle mécanique, gestuelle soumise au poids de sa conscience, elle cherche sans doutes à le rassurer, à veiller qu’il est bien là, quelque part, ancré dans la réalité. Mutique au départ, il sent ses doigts tremblants effleurer sa peau. Le contact est si loin dans sa conscience qu’il le sent à peine. Mortifié, fierté anéantie par l’espace onirique, il demeure quelques instants sans être capable de se mouvoir. Il la regarde, avec une intensité troublante. La tiédeur de son corps contre le sien lui apparaît. Une pensée furtive le tance, aussi improbable qu’impromptue. Il se voit ployer le dos, courber l’échine. Il se voit libéré de toutes ses chaînes, retombant contre la peau velouté féminine. Une étreinte, juste une. S’oublier lui pour penser à quelqu’un d’autre. Même si c’est illusoire. Même si cela n’a aucun sens. Mais au moment où il s’apprête à amorcer un geste, conscience et honte le rattrapent. Il bascule sur le côté, grimace de douleur lorsque ses côtes malmenées le rappellent à l’ordre.

« Je suis désolé … » bredouille-t-il, la laissant sur le lit.

Il s’assied au bord, prend ses tempes douloureuses entre ses mains. Il a froid tout à coup, un froid terrible qui le saisit de part en part et le fait trembler comme une feuille, alors que ses bras se couvrent de frissons. De sa paume il prend appui sur le rebord du matelas, se hisse bon an/mal an sur ses jambes fébriles. Sans un mot, sans plus d’explications que cela, il parcoure la chambre, disparaît au bout de quelques pas derrière la porte qui donne sur une salle de bain. Il ne s’enferme même pas, mécanique. Il ouvre les vannes à fond, laisse couler l’eau brûlante qui finit par retomber en pluie sur son corps lorsqu’il s’insinue sous la douche, juste après avoir délaissé son pantalon. L’eau ruissèle, embrume la petite pièce qui disparaît bientôt dans un nuage de vapeur. Ses idées se remettent en place peu à peu. Il est courbaturé, exténué, mais se sent plus à même de réfléchir qu’il y a de ça quelques heures. Au bout d’une quinzaine de minutes il délaisse la douche, enroule une serviette autour de sa taille après s’être essuyé d’une façon sommaire. Il s’épargne la confrontation avec son propre reflet en croisant le miroir, se dit qu’il doit avoir une sale gueule, plus encore ce soir. Ses doigts frottent son menton : il ne s’est pas rasé depuis des semaines, sa barbe commence à être trop longue. Lorsqu’il reparaît dans la chambre, il n’est pas surpris de tomber sur une Essence réveillée. Il n’a pas envie de s’excuser encore, ni de lui expliquer. Sa présence soudain lui apparaît proscrite. Il veut qu’elle s’en aille, qu’elle disparaisse. Qu’elle le laisse avec le serment gravé dans sa chair qu’elle n’évoquera plus jamais l’incident qui vient de se produire. Mais il commence à la connaître, elle et sa curiosité maladive, elle et son tempérament pointilleux. Il ne peut décemment pas la renvoyer chez elle à une heure pareille. Elle a veillé sur lui, plus qu’elle n’aurait dû. Il l’admet volontiers. Mais l’accepte-t-il pour autant ? Pas encore.

« Vous devriez essayer de dormir. » lâche-t-il en saisissant un paquet de clopes à moitié écrasé sur une petite commode de fortune. Il ne s’est pas habillé, reste avec sa serviette accrochée autour de sa taille visiblement amaigrie. Il est fin, élancé, mais l’on voit sur sa peau que tout est éminemment sec. Les muscles sont tendus sur ses os, et l’épiderme, ici et là, révèle des marques plus anciennes que d’autre. Une estafilade sur l’omoplate notamment, et la cicatrice d’un impact de balle sur l’épaule gauche. Que de marques qui ont chacune une histoire à raconter tandis que lui préfère demeurer mutique. Il la laisse dans la chambre suite à son « conseil », allume sa clope une fois dans le salon. Le loft ne manque pas de charme, les espaces y sont grands, atypiques. Les murs sont en briques rouges, comme dans les usines anciennes. La baie vitrée du salon est immense, donne une vue imprenable sur la ville éteinte. Les alliages se mêlent, l’enrobage est plutôt idéal : mais il y a peu de meubles. Un divan, pas de télévision. Un poste de radio, des documents qui s’entassent un peu partout, surtout à des endroits improbables. Des cartons qui n’ont pas encore été déballés. Rien n’est aménagé, ou arrangé. On voit bien que l’espace est trop grand pour lui seul, et qu’il n’en utilise au quotidien qu’une partie infime. Il s’arrête devant la baie du salon qu’il vient d’entrouvrir, contemple l’extérieur. Sa clope s’embrase, la fumée s’échappe par l’embrasure. Le froid de l’extérieur caresse sa peau nue : il tremble encore, mais oins que tout à l’heure. Il se perd dans la nuit et les pensées qui le taraudent. Il ne sait pas. Il ne sait plus.




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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyLun 20 Nov 2017 - 16:16


brisbane, australia, 11th november 2017, 05:24am

Je ne voyais plus le Aloysius que je semblais connaître. Je voyais juste ses démons qui avaient envahir son corps. Il semblait à peine me reconnaître dans son élan de folie mais il m’avait reconnu… Je continuais de tousser un peu mais j’avais vite repris le dessus, du moins un peu. Les doigts d’Aloysius s’extirpèrent d’autour de mon cou, j’essayais de le rassurer et de lui montrer qu’il était dans la réalité en susurrant quelques mots jusqu’à venir caresser son bras. Ses yeux étaient perdus, dilatés au possible, son corps fiévreux et tremblant. J’attendais juste qu’il parle pour qu’il me rassure mais ça semblait avoir du mal à venir jusqu’à qu’un faible « Je suis désolée » lui échappa. Il se laissa tomber sur le côté, je le suivais du regard, restant encore allongée, sonnée par son « attaque ». Il quittait la pièce sans attendre.

Je me rasseyais doucement sur le matelas et je m’empressais de boire le verre d’eau que je lui avais fait couler tout à l’heure. Ma gorge était sèche et j’avais besoin de me déshydrater. Je toussais encore quand ce liquide tiède coula en moi mais j’en avais besoin. J’entendais l’eau de la douche cogner, il avait dû mettre la pression du jet d’eau à fond. Sûrement pour se réveiller aussi. J’hésitais entre pleurer, hurler, fuir… Au final où aurais-je le plus peur ? Ici ? Qu’est-ce qu’il me retenait au fond dans ce loft ? Avec lui ? Il me détestait et il avait l’air de se détester encore plus.

Pensive, je restais assise sur ce matelas, je n’avais pas idée de remettre mon manteau, j’avais trop chaud pour penser à avoir une couche de tissu supplémentaire sur moi. Puis qu’est-ce que ça pouvait lui faire à lui ? Il était bien trop perdu pour se rendre compte de quoique ce soit de toute manière… Je tenais ma tête entre mes mains, j’étais mitigée entre la fatigue et la peur… L’excitation. Excitation de quoi ? Sexuelle ? Non, non, non. Sûrement pas. Je me sentais juste perdue entre de multiples émotions. Peur, curiosité, passion, dégoût, attendrissement, crainte, frisson, colère, rancune…

Jambes repliées sur le lit, j’avais repris une respiration normale, les battements de mon cœur s’était ralentit. J’avais ma tête entre mes mains jusqu’à que je sente quelque chose frotter mes pieds. Surprise, un hurlement s’échappa de ma bouche. Je relâchais ma tête et je vis un chat. Un chat… Bizarre. Mes genoux se repliaient encore plus sur ma poitrine et le chat eut aussitôt peur. Il se faufila à l’autre bout de la chambre et lui aussi me regardait avec les mêmes yeux que son… Son quoi ? Maître ? C’était le chat d’Aloysius ? Il n’avait pas du tout la tête à l’emploi, peut-être était-ce un chat du voisinage. Ce chat avait semblé avoir entendu un autre bruit qu’il se précipita en courant dans le couloir. Il était désormais 5h24 et j’étais partagée entre l’envie de dormir et l’envie de rester encore éveillée pour voir si Aloysius n’allait pas rechuter.

Je me frottais les yeux, ils devaient être rouges vifs à cause du manque d’oxygène qu’ils avaient eu en plus de la fatigue puis quand je les rouvris, Aloysius réapparût. Il était encore plus pâle que tout à l’heure et horriblement plus dénudé surtout. Gênée sur le coup, je détournais le visage. Pourquoi n’avait-il pas pris la peine de mettre un bas de pyjama ou un jogging ? Etait-il tout… Non, non, je ne devais pas penser à ça. Moi j’étais bien juste en débardeur et shortie sans rien dessous. Rien qu’y penser, j’étais encore plus mal à l’aise. Je devais respirer et arrêter de penser aussi bêtement, il allait me dire que j’étais encore qu’une gamine.

- Je ne suis pas fatiguée.

Répliquais-je à sa phrase. Voulait-il vraiment que je dorme là sur son matelas ? Non ça allait être trop bizarre. Qu’aurait-il fait ensuite ? M’aurait-il réveillé pour me ramener chez moi ou m’aurait-il laissé ainsi en plein jour prendre le bus ou rentrer à pied à peine habillée ? Il prit quelque chose sur la commode à une telle vitesse que je n’avais pas eu le temps de voir quoique ce soit puis… Pas le temps de demander qu’il avait déjà disparu dans le couloir. Comme son chat. Enfin comme « le chat » en l’occurrence.

Je sentais que j’allais m’en vouloir mais je devais vérifier ses faits et gestes… Je ne savais pas quelle serait la prochaine étape. Je me mordais ma lèvre inférieure, avant de suivre ses pas, les bras croisés sur ma poitrine tant j’avais honte de la montrer de la sorte. Je fouillais la maison d’un simple regard, je découvrais plus attentivement les murs qui l’abritaient, l’odeur que cet antre rejetait mais un souffle d’air frais vint chatouiller ma peau. Je suivis le courant d’air pour atterrir à ce qu’il ressemblait de près au salon et je le vis là, fumer près de la baie.

- Vous allez attraper froid, vous devriez vous couvrir.

Vous devriez surtout vous couvrir pour arrêter de me déstabiliser, gêner et me faire rougir. J’avançais vers lui sans le coller, m’asseyant sur le canapé. Je préférais garder une certaine distance désormais… Mes yeux ne purent s’empêcher de se relever pour zieuter son torse meurtrit. Ses blessures étaient encore plus apparentes sous la lumière du salon en plus de la lune qui illuminait le ciel.

- Vous voulez un cachet contre la douleur ? Mal de tête ? La nicotine ne va pas résoudre ce genre de problème…

Je m’attendais tôt ou tard à un « la ferme Essence » mais je ne me voyais pas rester immobile et silencieuse face à cette scène… Puis ce prénom me revint « Aghna ». Qui était cette femme ? Pourquoi m’avait-il pris pour elle en plein délire ?

- Je vous promets que je ne dirais rien à personne pour… Ca. Si vous… Avez peur. Je sais que vous n’étiez pas… Bien. Mais… Vous faites souvent ce genre de crise ou c’était un effet secondaire de la surdose de cachets injectés à l’hôpital ? Vous m’avez prise pour… Aghna tout à l’heure. Qui est cette personne ? Votre femme ? Vous ne l’avez pas vu depuis longtemps ?

Peut-être que si je parlais de quelque chose de positif pour lui l’aiderait à passer de l’avant ou l’aiderait à se confier tout simplement. Ou juste à dormir en se sentant plus apaisé.
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyMar 21 Nov 2017 - 16:26


essence & aloysius

Farquharson entend à peine ce qu’elle a à dire. Il ne l’écoute pas, suivant le dessein silencieux qui le pousse, le traîne même jusque dans les lueurs blanchâtres de la salle de bain. Il aimerait voir l’eau ruisselante laver les douleurs et les incertitudes qui le tiraillent, mais à la place, sa peau rougit, s’insurge. Sa paume vient masser l’une de ses côtes, plus douloureuse que les autres. Quand il abaisse les yeux, c’est pour rencontrer les nuances violacées de son épiderme. La peau est blanche, presque translucide, tirée sur les muscles comme une toile blanche sur un châssis encore nu. Les traces sont diffuses, le rouge et le violet se conjuguent pour créer un camaïeu de couleurs. Aloyisus entrouvre les lèvres, rince sa bouche pâteuse. Les paumes à plat sur le carrelage de la douche, avec lenteur, il fait craquer ses cervicales, penchant la tête en avant, puis en arrière, laissant ses yeux se noyer dans l’eau qui ne cesse de ruisseler sur son visage encore pétrifié par l‘horreur. Il ressort, réveillé, quoique fonctionnant sensiblement au ralenti peut-être. Tous ces gestes sont mécaniques, il ne s’encombre pas d’une pudeur dont il est de toute façon dépourvu. A vingt-trois ans, elle a déjà dû en voir, des hommes dans leur plus simple tenue. Quoique. Même si ce n’est pas le cas, en tant qu’étudiante en médecine, l’anatomie n’a plus de secrets pour elle. En théorie. Il s’avance dans la pénombre de la chambre, pense innocemment qu’elle va l’écouter sans broncher pour une fois, et le laisser tranquille. Mais c’est sans compter sur son empathie légendaire, et cette façon qu’elle a de vouloir bien faire.

Les pupilles dilatées dans l’obscurité, se faire observateur silencieux d’une nuit sans lune l’apaise. La brise glacée sur sa peau, la nicotine qui gorge ses poumons. Tout est à sa place ou presque. Une volute blanchâtre s’extirpe de ses lèvres, la contenance revient peu à peu, en même temps que la conscience de ce qui l’entoure. De l’élément perturbateur qui rôde dans son quotidien aussi. Il met un nom sur ce dernier. Essence. Innocente Essence. Naïve Essence. Prévenante Essence. Que de qualificatifs qui se multiplient. Elle l’attire, elle le rebute, elle l’interpelle et l’exaspère. Il ne sait sur quel pied danser, la sent comme une intruse dans cette partie de lui qu’il cherche désespérément à cacher. Aloysius tire sur sa clope une nouvelle fois, aspire la fumée toxique comme l’on s’abreuve d’une substance vitale. Son pouce trace un sillage sur sa lèvre inférieure, rugueuse, asséchée. C’est l’instant qu’elle choisit pour venir le troubler, l’abrutissant de ses interrogations, de ses bonnes intentions dont il n’a cure. Pourquoi ne dort-elle pas ? N’est-ce pas pourtant ce qu’il lui a conseillé de faire ? Elle n’écoute jamais.

« Je n’ai pas froid. Répond-il dans un écho, sans bouger l’ombre d’un cil. Sa mine est rude, presque sévère. Il ne l’accable d’aucun reproche pourtant, n’en voit aucun. Hormis le fait qu’elle n’écoute pas, comme d’habitude. Je n’ai besoin de rien, Essence. Répète-t-il, plus sèchement cette fois-ci. Pour lui faire comprendre qu’il n’a envie de rien. Ni de sa pitié larmoyante. Ni de ses petits soins. Ni de ses attentions. L’agacement le tient tout à coup sans qu’il ne sache pourquoi : il a une envie impérieuse d’être seul, et en même temps, une partie de son âme crie d’un appel au secours, cherche désespérément une présence à laquelle se raccrocher. Il oscille, tangue entre les deux. Ne sait plus ce qui le happe, et ce qui au contraire le repousse. Dites-le si vous voulez, je n’ai rien à cacher. Lâche-t-il, amer, sursaut de fierté blessée. Et puis c’est son prénom qu’il entend. Celui proscrit, celui qu’il ne prononce jamais à voix haute. Tout son corps se raidit malgré lui, il jette sa clope par la fenêtre. Il ne la regarde pas, fuit encore. La décision est prise. Ce n’est personne. Ça n’a pas d’importance. Lâche-t-il, pivotant sur lui-même. Je vais vous ramener chez vous. » Conclut-il, sans lui laisser le temps de répliquer. Il se contente à la place de disparaître dans la chambre, histoire de passer quelques vêtements décents avant d’entreprendre de la ramener. Il n’est pas dans le meilleur état qui soit pour conduire, mais il est à même de s’en sortir.

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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyMar 21 Nov 2017 - 16:52


brisbane, australia, 11th november 2017, 05:36am

Il était déconnecté de la réalité. Il restait là à fumer, presque nu, au frais… J’avais envie de lui dire de ne pas abuser de la cigarette après les cachets injectés sans penser à ses poumons déjà meurtris si près de ses côtes cassées. Il était chez lui et était adulte il faisait ce qu’il voulait mais je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter. Il me répondait d’une voix monotone mais ses mots étaient tout aussi détachés. Il n’avait besoin de rien, il n’avait pas froid, à croire qu’il ne ressentait plus rien. J’aurais pu le poignarder en plein cœur et il se serait contenté d’hausser les épaules car « je l’avais chatouillé ».

Je soufflais discrètement tant je ne savais pas quoi faire… Je n’étais pas du tout à mon aise ici, après tout on était pas… amis ou même proches et malgré cela j’étais chez lui, à plus de 5h du matin, alors que je n’étais même pas invitée. Tout à l’heure je m’étais endormie près de lui, la tête sur son matelas, alors que j’avais massé son torse de son tshit tiède pour le soulager et réguler sa température. J’étais stupide… Vraiment stupide. Pourquoi ne pouvait-il pas être désagréable tout le temps ? Je n’aurais aucune pitié à être méchante à son égard mais là j’avais vu un Aloysius si faible, d’abord à l’hôpital puis après dans le taxi et dans la chambre.

Il y a cinq minutes il m’avait presque ordonné de m’endormir, à croire qu’il adorait me donner des ordres. Pourquoi prenait-il sans cesse ce ton autoritaire avec moi ? Je n’étais pas sa fille ou son amie ou sa collègue ou son apprentie. Pourquoi s’obstinait-il à vouloir m’indiquer quoi faire ? Sauf qu’en un battement de cil, il jeta sa cigarette et repartit vers la chambre en rajoutant qu’il allait me raccompagner. Pourquoi ? Il m’avait dit de dormir il y a peu et là il voulait me ramener ? C’était cette Aghna ?

Il avait emboîté le pas que je le suivis de près, peut-être de trop. Il était dans la chambre et commençait à se rhabiller sauf que j’en vais « trop vu ». Honteuse, je me mis de dos à la porte d’entrée, cachant en plus mon visage de mes mains. Je devais être rouge écarlate. Je n’avais cru percevoir que ses fesses mais c’était déjà trop.

- Il est tard… Et vous n’êtes pas apte à conduire. Vous êtes blessé et encore sous l’emprise des cachets. Vous pouvez pas prendre le volant maintenant… Pourquoi vous me dites de dormir un coup et l’autre coup vous voulez me ramener ? C’est à cause de cette Aghna ? C’est votre femme ? Elle va revenir bientôt et va croire que vous la trompez car je suis ici ?

Je voulais comprendre… Pas spécialement savoir s’il était en couple ou non mais comprendre cette inquiétude, ce prénom prononcé alors qu’il était dans les vapes. Pourquoi était-il aussi changeant au niveau de l’humeur ? Que lui arrivait-il ? Je ne savais plus comment réagir à force. Je ne pouvais pas le voir comme quelqu’un de fragile qui a besoin d’aide puis deux secondes plus tard de le voir sous les traits d’un tyran sadique doublé d’un Monsieur je sais tout qui se croit au dessus de tout le monde.

- Vous pouvez pas vivre comme ça encore longtemps. Vous devez en parler à quelqu’un… Je ne sais même pas pourquoi vous êtes dans un tel état… Vous passez d’un tyran sadique à quelqu’un qui est… tout l’opposé. Pourquoi vous vous obstinez à me donner des ordres ou à me dire quoi faire ou ne pas faire ? Si vous m’avez laissé à l’hôpital vous ne souffrirez pas autant des côtes.

Je pris mon courage à deux mains et je me retournais en espérant ne pas le voir nu, pitié Seigneur qu’il ait enfilé au moins un sous vêtement ou remis sa serviette autour de ses hanches.

- Que vous arrive-t-il ? Je ne comprends rien. Vous m’inquiétez.

J’avais dit cela sur un ton plus formel, cassant… Pas agressif mais plus persuasif et poussé. Je ne comprenais rien, il me perdait, il me rendait folle. Dès que je commençais à le comprendre il me montrait que j’étais à côté de la plaque. Il n’avait pas le temps de jouer au chat et à la souris mais pourtant on ne faisait que cela depuis plusieurs heures.

- Vous me demandez de remplir votre formulaire gentiment, j’accepte et vous me dites que je dois vous mépriser, comme si vous en avez à faire quelque chose… Puis cinq minutes plus tard vous me reprenez le formulaire des mains, m’envoyant bouler refusant mon aide. Pour ensuite m’ordonner de prendre un taxi. Encore un ordre… Je refuse, vous capitulez. Puis vous me forcez quand même à monter avec vous en me prenant sur votre épaule comme si j’étais une sale gosse calamiteuse alors que vous n’avez pas à me protéger ou à faire tout ça… Ensuite dans le taxi je vois le Aloysius « gentil » qui se confie sur ses craintes… D’où je vous ai aidé avec le chauffeur à rentrer ici… Je ne pouvais pas vous laisser seul vous étiez et êtes toujours souffrant… Puis vous dites le nom de cette femme « qui n’est personne » pour ensuite vous réveillez, me sauter à la gorge… Vous avez failli m’étrangler Aloysius ! Vous vous en rendez compte ? Pourquoi cette haine ou cette peur ? Pour ensuite vous excusez, revoir le Aloysius « gentil » pour revenir me donner un ordre : dormir… Et là je revois le Aloysius de la première fois comme si j’étais une fugitive. Vous redevenez froid, méprisant même pour finir par me redonner un ordre. Pourquoi ?

J’avais parlé d’un trait mais j’avais eu besoin de tout extérioriser tant cet homme était un véritable mystère et qu’il me donnait un mal de crâne pas possible.
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyMer 22 Nov 2017 - 15:41


essence & aloysius

Toxique, comme la fumée qui cherche à s’évader d’entre ses lèvres, comme les vapeurs qui gorgent ses poumons endoloris par les coups, la haine, l’aigreur. Avec soin il maquille les émotions qui le taraudent. Tout son être rugit de cette solitude qu’elle lui arrache. Il a besoin d’un peu de silence, de quiétude. Il ne veut pas entendre, ou subir les conséquences des élans curieux qui la traversent. Qu’elle se taise, par pitié, qu’elle l’ignore. Qu’elle fasse semblant d’oublier, tout ce qu’inconsciemment il a dû lui montrer. Sa paume vient masser le devant de son crâne. Il sent une raideur sur sa joue gauche, légèrement enflée. Un coup parmi d’autre qui s’est échoué sur sa pommette. Aloysius soupçonne qu’il doit vraiment avoir une sale gueule, se demande s’il ne peut pas jouer de son allure terrifiante pour la faire taire. Non. Pour peu que cela soit pire ensuite, il préfère demeurer mutique. Le mégot prend son envol, il referme la baie vitrée derrière lui en laissant juste un interstice suffisamment grand pour que le félin squatteur puisse sortir à sa guise sans qu’il ait besoin d’accourir chaque fois qu’il l’entend brailler à sa fenêtre. La lassitude dans son regard devient sévère lorsqu’Essence s’aventure sur des territoires qu’il n’a absolument pas envie d’emprunter. Ni ce soir, ni demain, ni jamais. Surtout pas avec elle, qu’il trouve toujours irresponsable, même s’il ne peut que reconnaître que depuis ce soir, il lui en doit une. Il ne se souvient même pas de la façon dont il a atterrit dans son appartement, et encore moins de l’intermède où il l’a forcé à entrer dans ce foutu taxi. A croire que son esprit occulte volontairement certaines initiatives.

Sur sa lancée, n’ayant que sa volonté propre et en tête et aucune des protestations qu’elle va pouvoir lui imposer, il la devance, disparait enfin. La serviette nouée autour de sa taille se retrouve en bouchon sur le dessus du « lit » défait, il chope rapidement un boxer dans sa commode de fortune, a tout juste le temps de l’enfiler lorsque la demoiselle trouve judicieux de l’interrompre. Un soupire lui échappe. Il voit qu’elle a un mouvement de recul, comme si véritablement, elle n’avait jamais vu d’homme dévêtu de sa vie. Farquharson n’en a cure, l’ignore avec une distance presque agaçante. Il amorce un autre geste pour enfiler un jean lorsqu’elle reprend la parole, l’accable de son verbiage incessant, encore. Tee-shirt encore plié entre ses mains, qu’il n’a pas eu le temps de passer sur son torse, il se rapproche, mine déconfite mais néanmoins convaincante.

« Je veux vous ramener parce que vous ne voulez pas dormir ici, et que je n’ai rien d’autre à vous proposer. Puis vous me fatiguez à parler sans arrêt. Amorce-t-il, jusqu’à ce que son prénom revienne, encore et encore, leitmotiv insupportable à son oreille. Prénom sacré, prénom proscrit, sa patience lui fait défaut lorsque de manière abrupte il répond : Ce n’est personne. Arrêtez de vous faire tout un tas de films. On est pas dans une fiction à la con pour adolescentes chatouillées par leurs hormones. Le sarcasme devient pour lui une arme affûtée comme une lame de rasoir qu’il passera volontiers le long de sa gorge si elle continue de l’interroger. Au moins, dans l’énervement, elle oubliera sans doute les questions qu’elle se pose au profit d’émotions plus abruptes, moins calculées. Écoutez analysez moi comme vous voulez, je n’en ai rien à foutre, c’est clair ? Imaginez ce que vous voulez. Je vous suis reconnaissant de ce que vous avez fait, mais je vais pas m’étendre à vos pieds et devenir tout mielleux juste pour vos beaux yeux. Me faites pas regretter d’avoir voulu vous protéger. Parce que le fait est que vous n’êtes qu’une gamine calamiteuse comme vous dites. J’essaie de vous prévenir, de vous faire comprendre qu’un gros dégueulasse veut vous tomber dessus, et juste après vous allez vous balader toute seule dans la rue, à moitié à poil … Faut vous faire un dessin pour vous montrer que vous n’êtes qu’une inconsciente ou quoi ? Parfois j’me demande si ça vous excite pas, l’idée qu’il puisse vous mettre la main dessus. » Il termine, sèchement, la poignarde des armes invisibles qu’il a sous la main. Attends de pouvoir donner le coup de grâce, s’ils doivent aller jusque-là.


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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyJeu 23 Nov 2017 - 5:39


brisbane, australia, 11th november 2017, 05:48am

Il redevenait froid, distant, impartial, Aloysius le « chef », « le policier », « le dirigeant », le « monsieur je sais tout ». Pourquoi je m’obstinais à voir en lui rien qu’un peu de bonté ? Il n’en avait pas ou plus. Tout semblait avoir été supprimé. Il était « humain » uniquement sous l’emprise d’une forte dose de cachets. Gênée, honteuse, je baissais les yeux face à son corps si dénudé et meurtri. Je ne savais pas si c’était sa presque nudité ou ses blessures profondes qui me rendaient mal pour lui. Il faisait presque pitié à voir mais son caractère ne me donnait pas envie de ressentir une telle chose à mon égard.

Il recommençait à dire que je le fatiguais, il sous-entendait que j’étais une adolescente capricieuse puis il s’approcha en restant juste en boxer. Mes yeux restaient focalisés sur ses yeux énervés et fatigués surtout, j’avais de nouveau envie d’hurler et de l’insulter et il allait y arriver à force. Je n’aimais pas ce qu’il me faisait devenir, l’Essence que je connaissais serait déjà en train de pleurer ou aurait fui depuis un moment alors que là je voyais surtout ma main sur sa joue pour le faire taire et le réveiller de sa connerie aberrante. Dès qu’il évoqua à nouveau ma tenue, je croisais mes bras sur ma poitrine pour la cacher.

- Car vous ça vous exciterait pas de me savoir en morceaux peut-être ? Je suis sûre que vous attendez que ça depuis le début. Vous en avez rien à faire des « victimes », c’est juste votre égo et votre fierté en tant que flic qui parle ! Vous l’avez dit, morte ou vivante je vous apporterai rien de plus ou rien de moins du moment « qu’un jour » vous avez ce que vous voulez, soit ce pseudo gars pervers détraqué de la tête qui se cache derrière un pseudo tout aussi minable !

J’avais presque hurlé en lui disant tout cela mais là… J’avais besoin d’évacuer toute cette colère que j’avais en moi. Il me rendait trop dingue et j’allais littéralement implosé si je me taisais.

- Vous avez qu’à me choper et me foutre de force dans votre bagnole si vous tenez tant à me ramener. Vous semblez kiffer ça alors allez-y ! Prenez-moi, j’attends ! En bonne prostituée adolescente capricieuse que je suis !

Je me rapprochais de lui d’un pas en le poussant plus violemment cette fois-ci et je continuais. Encore et encore jusqu’à le renverser sur ce matelas qui lui servait de lit. Il était encore si faible et moi si énervée que je n’eus pas de mal à le faire chavirer sur ce miteux bout de lit.

- Pas besoin de m’être reconnaissant… Oubliez ce que j’ai fait, j’aurais dû vous laisser dans ce taxi comme vous vous aurez dû me laisser à l’hôpital ! Foutez moi la paix, vous servez à rien et rester avec votre Aghna fantôme qui n’existe pas. Allez la rejoindre !

Je continuais d’hurler en faisant le tour du matelas pour récupérer mon manteau que je remettais sur mes épaules. Il en avait déjà trop vu. J’étais trop conne. Conne, conne, conne.

- Et oui au fait pour répondre à vos chers et tendres mots, ouais je suis grave excitée par ce Diablox9. Vous savez quoi je rêve qu’il me prenne sur votre matelas dégueu et qu’il abuse de mon corps à sa guise. Quand vous êtes arrivés avec votre équipe vous avez cassé tous mes plans. Merci !

Je m’agenouillais près du matelas et je lui tapotais d’un air énervant sa joue droite.

- Donc laissez la prostituée capricieuse doublée d’adolescente que je suis en paix. Gentil Aloysius, merci.

Ma main toujours sur sa joue que je faisais mine de « caresser » après ce rapide tapotage mourrait d’envie de le cogner. Mais je me retenais. Je me contentais de me redresser en cherchant du regard mon sac.

- Bien le bonsoir à votre femme alors. Comment fait elle pour supporter quelqu’un d’aussi ingrat que vous ?

Repérant mon sac, je contournais le matelas pour aller le récupérer, mains tremblantes de colère volcanique.
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyJeu 23 Nov 2017 - 15:30


essence & aloysius

L’impatience le gagne, le prend de part en part, le tort, le malmène. Farquharson oscille entre l’envie brutale de la faire taire, et une autre, plus insidieuse. Une qu’il ne s’avoue pas totalement. Une qui lui murmure qu’il aime la voir se rebiffer ainsi, comme si enfin il voyait le vrai visage de l’innocente Essence. Pas si renfermée que cela finalement, pas aussi fragile qu’il ne le pense. Il aime la voir sortir de ses gonds, lui trouve quelque chose de plus attirant dès lors qu’elle s’efforce de le contrarier. Qu’elle le voit comme un homme ou comme un monstre lui importe peu au fond, mais quelque chose lui plaît dans l’idée qu’elle cherche à le discerner, quelque part, sous son lunatisme et son sarcasme, sous ses aigreurs d’homme taciturne. La partie la plus machiste de sa nature n’apprécie guère la façon dont elle lui répond : pour qui se prend-elle, avec ses grands airs, et sa nature inconsciente ? D’un geste Aloysius remonte son jean sur ses hanches, pousse un profond soupire de dépit qui apparaît presque comme un râle d’insatisfaction. Les sous-entendus dont elle l’accable le rendent fou de rage. Il peine à se contenir. A-t-elle seulement une vague idée de ce que l’on éprouve en arrivant sur une scène de crime ? Lorsqu’on se retrouve spectateur impuissant et démuni d’un massacre sordide ? Femmes, enfants, nuls n’étaient épargnés. Pendant une courte seconde des frissons le traversent le part en part, glacent son sang qui n’a fait qu’un tour dans ses veines. Il revoit ses cheveux roux, bouclés. Sa peau laiteuse, velouté. Enchanteresse endormie, devant ses yeux d’amoureux transi. Et puis l’effroi, implacable l’avait saisi. Une douleur sans pareille aussi, lorsqu’il avait réalisé, après tous les autres, sous le choc, qu’elle était sans vie. Il ne pourrait jamais effacer cette image-là de son esprit. Elle était gravée sur son âme, trace au fer rouge qui le hanterait jusqu’à la fin de ses jours. Qu’elle l’accuse d’une telle ignominie, qu’elle viole le prénom qu’il protège avec tant de soin, Aloysius voulut la briser, là, sur ce plancher. La fracasser en deux, juste pour qu’elle se taise, que le silence s’installe. Ses poings se serrent, les phalanges blanchissent. Elle en appelle à des sentiments si viscéraux chez lui qu’il peine à les refouler. Concentré il ne dit rien, devient mutique. La laisse s’adonner à son petit manège, digère les injures sans protester : il est de toute façon dans un état trop déplorable pour faire preuve d’un jugement avisé.

Poussé en arrière par ses élans de « colère », il recule, d’un pas, puis deux. L’arrière de ses mollets rencontre le bord du matelas, il perd sensiblement l’équilibre : juste assez pour se retrouver assis, les paumes à plat pour le maintenir. Allez la rejoindre. Son ventre se tord, face à cette évidence qui le trahi. C’est tout ce qu’il veut, c’est tout ce qu’il cherche. Mais il est faible aussi, faible de s’accrocher, instinct de survie, à  ce qu’il lui reste de vie. Mais quelle vie ? Une vie d’outrages, d’obsessions maladives. Tout se déconstruit sous ses doigts à chaque pas qu’il fait. Rien n’a meilleur goût que l’autodestruction qu’il s’inflige, rien, à part les élans auxquels il a envie de s’adonner parfois, sursaut d’adrénaline dans son corps. Comme ce soir, comme maintenant. La mâchoire serrée, le regard plus sombre, plus assassin aussi, il la regarde s’éloigner, l’entend à peine. Il devrait la laisser partir, en rester là. Au lieu de cela il se lève, rapide, l’agilité soutenue par sa détermination à démolir cette innocence avec laquelle elle a cru pouvoir le brusquer. Rapace qui fond sur une proie fragile et sans défense, c’est d’une main de fer qu’il joue sur l’effet de surprise. Une première main se resserre autour de son poignet, le crochète pour rabattre son avant-bras dans son dos. Pendant ce temps-là, l’autre main empoigne fermement les cheveux à l’arrière de sa nuque, tire vers l’arrière jusqu’à la forcer à se plaquer contre son torse. Les lèvres à l’orée de sa nuque, il fait courir son souffle le long de la peau délicate, devient un de ces salopards qu’il traque. Aucune retraite possible pour elle, une prise idéale pour lui. Il la tient, à sa merci.

« Tu crois vraiment que c’est la mort qui excite ? Tu crois que c’est ça qu’il cherchera, le jour où il te mettra la main dessus ? … Sa voix change, se modèle, doucereuse, inquiétante. Les doigts qui tirent sur ses cheveux la libèrent, mais à la place, prennent place autour de sa gorge qu’on dirait qu’il caresse. Mais il s’interrompt, commence à exercer une pression autour d’elle. Son autre main maintient toujours son poignet, quitte à lui faire mal, quitte à l’entendre geindre.  Nan … C’est la souffrance qui les fait bander … Lire la peur … La détresse … Son souffle sur sa nuque suit la courbure qui enjoint le cou à l’épaule, remonte sur sa joue blanche immaculée. Entendre les suppliques que les yeux apeurés révèlent … Les cris … Le désespoir …. C’est ça qu’ils cherchent. La puissance qu’on éprouve quand … On sait que la victime … N’a plus d’échappatoire. Temps distendu, temps essoufflé. Plus un bruit dans la pièce pendant quelques secondes. Juste leurs deux respirations. Il veut voir la peur la traverser, quitte à lui retourner le ventre, quitte à la malmener. Mais il y a des limites aux attitudes qu’il peut avoir, car s’il peut être un salopard, Aloysius n’a jamais été, et ne sera jamais un violeur de femmes. Ne lui laissant pas le temps de répliquer, ou d’essayer d’amorcer une riposte, avec une violence calculée il change sa prise. Une main reste autour de son poignet, l’autre chope le second. Puissamment il la retourne, face à lui, plaque son dos sans ménagement sur le mur derrière eux, l’accule de son corps au cas où elle déciderait d’essayer de se défendre avec ses jambes. Ses mains forment deux étaux autour de ses poignets qu’il immobilise au-dessus de sa tête. La surplombant légèrement, Farquharson se penche, jusqu’à être si près qu’il sent son souffle caresser le sien. Tu n’as aucune idée n’est-ce pas ? murmure-t-il à l’orée de sa bouche, presque tremblant à présent, mais toujours aussi ferme. Révélant pour la première fois peut-être ce qui ressemble de près ou de loin à son vrai visage. Tu n’as aucune idée de la douleur qu’on éprouve … Lorsque quelqu’un qu’on aime … se fait violemment souiller et assassiner. Son regard la tance, il poursuit enfin, murmure presque chuchoté : … Et qu’il ne reste de lui que cette image-là … Toutes les beautés arrachées …. Brutalisées … » son souffle se perd. Il se tait. La prise autour de ses poignets se relâche légèrement. Si elle n’a pas compris, si elle continue d’ignorer, il ne peut plus rien pour elle, non.



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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyVen 24 Nov 2017 - 6:13


brisbane, australia, 11th november 2017, 06:00am

J’étais décidée à partir, il m’exaspérait, m’énervait, j’en avais marre d’être la gentille Essence, gentille et conne surtout. Pourquoi avais-je pris soin de lui ? Je m’attendais à quoi ? A voir un gentil Aloysius ? Doux, attendrissant, respectueux, compréhensif, sincèrement reconnaissant ? Non. Il était aigri de nature et rien ne le changera. Je me dirigeais vers mon sac sauf qu’à peine je commençais à me baisser pour le récupérer que je sentis une pression sur mon poignet.

- Mais lâchez-moi !

Fut la première chose qui sortit de ma bouche puis à partir de là, tout m’échappa. Je pensais qu’il m’aurait laissé partir, limite m’insulter ou me traiter de gamine insolente, irrespectueuse, inconsciente, comme d’habitude mais pas à ça. Il me mit le bras au dos, compressant mon poignet dans sa main si rude et si dure jusqu’à qu’il empoigne mes cheveux pour me forcer à baisser la tête. Un gémissement de douleur sortit d’entre mes lèvres tandis, qu’instinctivement, ma seule main de libre vint se mettre sur son bras qui maintenant mon poignet comme pour essayer de défaire cette étreinte si étouffante. Yeux fermés, apeurée, je sentais son souffle faire des ricochés sur ma peau tandis que sa voix avait totalement changé. Il chuchotait presque, me parlait comme s’il allait me tuer. A croire que le psychopathe dans l’histoire c’était lui et non Diablox9. Il lâcha subtilement mes cheveux, ma tête lourde retomba en avant immédiatement mais sa main qui était dans mes cheveux vint entourer mon cou. Il se contenta au début de la poser sans serrer comme un semblant de caresse mais ses doigts se resserrèrent bien rapidement. Je serrais mes dents, mes yeux toujours fermés, je sentais mon corps trembler mais je sentais surtout mon bas ventre se tordre en deux. Comme la fois où je l’avais senti si près de moi, là, à la cuisine, ou quand il avait posé sa main violemment sur mon bureau ou bien encore quand il m’avait coincé entre mon bureau et lui pour me sermonner une énième fois. Que m’arrivait-il ? Ce n’était pas un ventre qui se tordait de douleur ou de peur mais autre chose. C’était bien plus bas et bien plus puissant. Je me détestais d’oser ressentir ça alors que je ne devrais qu’avoir peur et uniquement peur. Comme si une partie de moi savait que jamais il ne me ferait de mal… Pourtant quand il se mettait dans une telle colère ça ne me laissait pas insensible. Pourquoi ? Je ne comprenais pas mon corps.

Il continua ses messes basses, des frissons s’amusaient à parcourir tout mon corps mais je ressentais surtout cela au niveau de mes tétons dénudés sous le tissu qui les recouvraient à peine. Ma main de libre entourait son poignet, celui accrochait à sa main qui voulait à nouveau m’étrangler. J’enfonçais mes ongles dedans mais ça ne semblait ne rien lui faire. Ma gorge se noua, sentant ses doigts compressaient fortement cette dernière. Il n’y allait pas aussi fort que tout à l’heure mais assez pour me faire manquer d’air quelques secondes. Ma bouche resta entrouverte sous cet effet soudain de pression. Je n’arrivais même pas à répondre ou à me défendre tant mon bras dans mon dos me faisait mal, je n’étais pas du tout dans une position adéquate à la défense. Puis, une nouvelle fois, les choses changèrent sans rien que je ne demande. Il lâcha ma gorge pour choper mon autre poignet, je me retrouvais plaquée contre ce mur moisit, son visage si près du mien. Je toussais légèrement mais sous la tension, la colère je me reprenais vite. Je sentais ma poitrine se soulever et se baisser tour à tour, mon ventre se tordre, mes yeux rivés droits dans les siens tandis que je me débattais tant bien que mal mais la force de son corps et l’appui de ses mains sur mes poignets contre ce mur me tenait presque immobile. A quoi jouait-il ?

- Moi je crois que c'est VOUS qui prenez surtout plaisir à me faire ça…

Lançais-je entre deux toussements bien trop bruyants.

- Arrêtez, vous allez le regretter…

Pourquoi mes tétons continuaient de me démanger sous ce haut ? Mon manteau était ouvert et il voyait tout j’espérais vraiment que mon débardeur me cache suffisamment. Je ne comprenais rien à mon corps, à cette situation. Je devais le détester, lui en vouloir, avoir envie de fuir, de vomir… J’avais un problème. Je bougeais tant bien que mal des poignets mais sa prise était toujours aussi féroce même si je sentais qu’il relâchait petit à petit mais pas complètement.

- C’est quoi qui vous énerve le plus ? Que je ne vous écoute pas ? Vous réagissez ainsi avec toutes les personnes qui vous désobéissent ? Vous n’êtes pas mon père, vous l’avez remarqué ? Ou mon patron… Lâchez-moi !

Je bougeais tout mon corps en m’agitant dans tous les sens malgré mes poignets toujours plaqués au mur.

- LÂCHEZ-MOI ! LÂCHEZ-MOI ! LÂCHEZ-MOI ! LÂCHEZ-MOI !

Je répétais sans cesse ces mots quitte à me cambrer et à plaquer ma poitrine durcie contre son torse nu. Mes doigts se crispaient sous son emprise et j’essayais de tournoyer mes poignets mais rien à faire. J’étais tellement proche de son visage, je sentais son souffle chaud s’accélérer, son haleine m’envahir, son parfum m’enivrer totalement. Qu’avais-je dit ou fait pour le rendre ainsi ? Etait-ce l’évocation de CE prénom ? Sans doute ou alors était-ce juste moi qui le mettait ainsi mais je trouvais cela… bien extrême. Puis sans que je réfléchisse, à force de gigoter, sous son emprise totale, à sa merci la plus complète, mes lèvres si proches des siennes avaient fini par s’y poser. Pourquoi ? Peut-être cela le dégoûterait et me jetterait-il au sol me forçant à dégager sans vouloir me raccompagner. Oui, sans doute. Je pressais ses lèvres contre les miennes, mes yeux clos, entrouvrant légèrement ces dernières pour flirter de ma langue avec sa lèvre inférieure. Je devenais folle… Maso. J’avais un problème. Il me rendait ainsi… Il me rendait folle. Je ne le comprenais pas et j’avais l’impression que cette incompréhension la plus totale à son égard m’excitait au plus haut point. J’étais officiellement perdue.
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyVen 24 Nov 2017 - 12:13


essence & aloysius ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 3180130893

La violence tapie en lui ricoche sur elle, étend son empire à mesure que les secondes passent. L’opacité de sa nature devient plus noire encore, se meut en quelque chose qui le révulse, mais qu’il est devenu pourtant, à force de côtoyer la mort dans ses travers les plus immondes. La sensiblerie fragile de son tempérament se cache au plus profond de ce qui lui reste de conscience : qui est-il ? que veut-il ? Aloysius se détache de sa propre image, se regarde et ne se reconnaît pas. De l’homme qu’il a été un jour ne reste rien ce soir, à part des aigreurs qui s’accumulent. Aigreurs dont elle incarne à elle seule l’image, dans la pureté qu’elle dégage, et dans cette inconscience qu’il veut lui arracher. Les desseins qu’il lui narre se projettent contre sa rétine. Sous sa paume, il sent son poult qui pulse encore et encore, comme un petit oisillon affolé. Ses doigts resserrent leur emprise, tout son corps aux aguets se raidit davantage, devient aussi dur que du bois brut. Une émotion étrange vient caresser ses reins, chaleur diffuse qui s’étend en lui comme un poison malsain pour l’organisme pur. Il la voit s’effrayer, il la voit chercher à lui tenir tête. Il se regarde, image fantasmée et honnie de lui-même, briser toutes ses défenses pour s’approprier avec brutalité de tout ce qu’elle lui refuse. Son pouce s’arrête au niveau de sa carotide, sent le sang pulser sous sa pulpe. Plus elle s’affole, plus il le craint, plus il a envie de l’effrayer encore. Ses craintes nourrissent les obsessions dont raffolent ses hontes. A son contact il se révèle plus vrai, plus terrifiant aussi qu’il ne l’a jamais été avec aucune autre. Et si c’était ça, le vrai visage d’Aloysius Farquharson ? Hommes aux multiples névroses, aux haines taciturnes, aux envies impérieuses de possession pour se donner l’impression d’exister encore, quelque part.

Son cœur bat crescendo contre sa cage thoracique. Il distingue la tension déjà aperçue, ce malaise tangible qu’il a déjà vu chez elle chaque fois qu’il s’est rapproché un peu trop. Ce qu’il pensait n’être qu’un émoi furtif ou une réaction naturelle d’adolescente prend de l’épaisseur. Son corps ne trahit pas la peur, ou l’effroi. Non, c’est l’excitation qu’il lit. Chaque fois que son souffle s’arrête au bord de sa nuque, chaque fois qu’elle essaie de courber l’échine pour se défendre, ne pouvant bouger que de façon infime. Excitation muette et malsaine. Excitation qu’il devine sans peine, qui l’enivre et le débecte tout à la fois. Il lui parle de haine, de torture et c’est son corps qui parle pour lui répondre, déchaîne en lui des instincts primaires et brutaux. L’envie de la malmener le caresse plus encore, devient même une idée obsédante qui fait grimper la tension dans son corps meurtris. La douleur qu’il éprouve n’est plus physique mais mentale. Le désir qu’il a de la posséder est si puissant  que ses lèvres en tremblent, légèrement. Lentement il bride tous les élans qu’il pourrait regretter ensuite : cette frontière qu’il ne doit pas franchir pour ne pas passer de l’autre côté, du côté de ceux qu’il pourchasse. Sur une impulsion il la retourne, lui fait face, la tance, l’accule. Délicate torture que de croiser l’image de son petit minois en colère. D’être torse nu, l’acuité de ses sensations s’en trouve décuplée, et il sait, alors que sa poitrine effleure son buste, qu’il n’a qu’un geste à faire pour la cueillir. Mais en a-t-elle conscience ? Non, et c’est sans doutes cela qui le grise. Sa poigne continue de se resserrer autour de ses poignets, ne lui accorde pas le répit qu’elle lui demande. Si elle croit que c’est en protestant ainsi qu’il va la libérer elle se trompe.

Il va pour lui répondre, mesure la rudesse des réactions qu’il a envie d’avoir. Elle se débat, la sylphide, et pour toute réponse il l’accule plus encore, s’enivre de la voir se rebiffer, alors que son corps la trahie toute entière. C’est alors qu’elle se tait, enfin, le bruit de sa voix étouffé lorsque ses lèvres se posent contre les siennes. Surpris sans véritablement l’être, il voit là une invitation à laisser ses élans se déchaîner, et Aloysius ne se fait pas prier. La réaction est instantanée, presque bestiale. Un râle sous-tendu presque douloureux le traverse, et sa bouche se presse plus encore contre la sienne, l’accapare, ne lui laisse aucun répit. Sa main droite libère l’un de ses poignets, saisit les cheveux de l’arrière de sa nuque. Ses lèvres s’imposent, goûtant à la saveur délicate de sa langue. Ses doigts la libèrent, et d’un coup, ce sont ses fesses qu’il empoigne avec fermeté entre ses mains, la forçant à se plaquer contre lui d’abord, puis la soulevant de manière à ce qu’elle puisse enrouler ses jambes autour de ses hanches. Empressé, avide, Aloysius oscille avec la brutalité lorsqu’il se déplace, balaye d’un bras la paperasse qui git sur le dessus de la console non loin de l’entrée, la cale dessus à la place. Ne lui laissant pas le temps de réagir, ses doigts remontent le long de ses cuisses alors qu’il se cale entre elles. La rugosité de ses mains s’impose au velouté de sa peau délicate, la marque de caresse appuyées, presque sévères. Ses lèvres quittent sa bouche pour dériver le long de la naissance du cou. Il aperçoit le débardeur, terriblement gênant et superflu, tempère son envie de le lui arracher. A la place sa main droite délaisse la courbure de sa cuisse brûlante pour revenir fourrager ses cheveux. Il a l’impression de la forcer, la voit lui répondre pourtant lorsqu’il l’embrasse avec avidité.

« Dis-moi de te lâcher … vient-il lui murmurer, l’obligeant à interrompre leur ballet langoureux, tirant ses cheveux vers l’arrière pour la maintenir là, à quelques millimètres de sa bouche, sans pour autant consentir à l’embrasser de nouveau. Dis-le … » répète-t-il, impérieux, tirant jusqu’à lui faire mal, comme un ordre, comme pour l’entendre se contredire encore plus, ou au contraire asseoir l’emprise qu’il a sur elle. Il est trop tard de toute façon. Il la veut, là, maintenant. L’envie est brutale, irrépressible, dévorante.



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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyVen 24 Nov 2017 - 16:46


brisbane, australia, 11th november 2017, 06:11am ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 3180130893

Il ne lâchait rien, il ne disait rien. Je me débattais, je lui disais de me lâcher et non… Rien. Et ça me plaisait. J’étais folle. Je n’avais fait qu’une fois l’amour, une seule fois… Et là je me comportais comme si j’étais en manque comme si j’en voulais toujours plus. C’était trop tard. Mes lèvres scellées sur les siennes, je m’attendais à qu’il me rejette, qu’il me hurle dessus, qu’il me traite et il ne fit rien de cela. Au contraire, il répondit à mon baiser, bien plus farouchement et directement. Ses mains entouraient toujours mes poignets plaqués contre ce mur et cette sensation d’impuissance me plaisait. C’était quoi mon souci ? Je devais me ressaisir, arrêter ma connerie. Alors oui pour ma fierté, je continuais de me débattre… Du moins, c’était ce que mon cerveau voulait mais mon corps en décida autrement.

Mon cœur allait exploser à l’intérieur de ma poitrine, tout mon sang me monter au cerveau, ma poitrine durcie resta collée contre son torse et mon manteau me faisait mourir de chaud. Et plus ça allait, plus il devenait entreprenant. Aucune douceur, aucune pensée à mon égard… Même dans un simple baiser il ne me ménageait pas ou ne prenait pas son temps. Je n’avais embrassé qu’un seul homme ainsi et encore Colin avait été moins fougueux, plus attentif, prévenant… Alors que là, Aloysius ne cherchait en rien à me faire plaisir ou me ménager. J’entrouvrais instinctivement ma bouche, laissant sa langue venir chercher la mienne. Son souffle chaud chatouillait ma peau et je gémissais doucement près de ses lèvres. Un gémissement de douleur à cause de la force exercée sur mes poignets et de… Plaisir. Les deux pouvaient être assemblés ? Il lâcha une de mes mains, l’autre resta plaquée au mur. Je commençais à devenir de plus en plus instable, mon ventre se tordait de douleur et de plaisir et un autre gémissement m’échappa quand il agrippa fermement mes cheveux. Je relevais mon menton de ce geste ne stoppant pas pour autant de l’embrasser. Je manquais juste d’air tant mon corps était totalement en fusion. Depuis le début le côté autoritaire d’Aloysius me faisait perdre la tête et me rendait folle mais jamais… Jamais je n’aurais pensé un jour en être là. Pourquoi ne partais-je pas ? Pourquoi l’avais-je laissé me mettre de force dans ce taxi ? Pourquoi le laissais-je me parler si froidement sur un ton provocateur et froid ? Pourquoi j’aimais ça ? Peut-être car une part de moi voulait s’émanciper et qu’à travers ses gestes je ne me voyais plus comme une enfant innocente enfermée dans sa prison dorée entourée de multiples licornes enchantées. Aloysius était même l’extrême opposé… Et savoir que ma mère le détestait m’excitait encore plus. J’étais folle.

J’avais du mal à suivre le rythme, je me reculais par moment pour respirer mais il ne me lâchait plus. Comme si je l’obsédais et qu’il voulait juste me souiller, aller jusqu’au bout des choses, qu’il déverse toute cette haine, ce dégoût… Et je le voulais aussi. Mon autre main fut libérée tandis que celles d’Aloysius se plaquaient sur mes fesses, passant sous mon manteau. D’un geste, je me libérais de ce dernier, le jetant au sol tant bien que mal, laissant une bretelle de mon débardeur glisser le long de mon épaule. Aloysius m’agrippait et ses doigts plantaient sur mon fessier me firent encore gémir contre ses lèvres. Mes tétons frottaient son torse à travers cette maigre épaisseur de tissu qui séparait ma peau de la sienne, je laissais juste mes doigts fébriles sur son torse meurtri que je caressais avec envie, jouant avec ses cicatrices qui me faisaient frissonner.

Plus les secondes avancèrent et plus il accélérait la cadence. Aloysius était brûlant et je sentais quelque chose se former au niveau de son bas ventre. Il commença à exercer une forme de pression sur mes fesses, me faisant comprendre d’entourer ses hanches de mes jambes nues. Mes bras entourèrent alors son cou, et je sautais sur lui pour le dominer à mon tour. Ma bretelle de mon débardeur était encore plus descendue, laissant le haut de ce dernier frôler dangereusement le haut de mon sein droit, comme si celui-ci ne réclamait qu’à se montrer pour être à son tour meurtri et blâmé. Je m’accrochais à Aloysius sans quitter ses lèvres, d’une main habile, il jeta au sol ce qu’il y avait sur le meuble le plus proche. Il me déposa dessus avec brutalité et un autre gémissement m'échappa. Il vint se caler entre mes cuisses et ses mains vinrent palper ces dernières sans les ménager. Son touché était tout sauf doux et amoureux, mes cuisses remontaient sur le haut de son corps et je grimaçais sous l’effet de ses doigts sauvages sur ma peau délicate et j’aimais ça. Je tremblais sous le moindre de ses gestes, mes mains vinrent se poser sur le haut de son jean même pas reboutonné correctement pour commencer à le baisser. Je perdais la tête. Tous mes organes s’excitaient, mon entre-jambe hurlait à la mort, mes tétons me frottaient trop, mon souffle devenait trop bruyant et je gémissais encore quand ses lèvres vinrent se poser sur mon cou. Instinctivement, ma tête balançait sur le côté opposé pour lui donner plus d’amplitude et d'emprise sur ce dernier mais un souffle plus roque retentit dans toute la pièce quand il me reprit sèchement par les cheveux. Je fermais les yeux de douleur sans le repousser. Mes dents se resserraient, je me cambrais, laissant ma poitrine encore plus à sa portée et sa voix me fit rouvrir mes yeux bleus plus si angéliques que cela. Je le fixais alors que ses lèvres tièdes et humides étaient à même pas deux centimètres des miennes. Je n’arrivais pas à parler à part gémir doucement de douleur tant son emprise sur l’arrière de ma tête me tirait. Il insistait pour me faire dire ce qu’il voulait, encore un ordre, toujours des ordres. Je refusais. Comme d’habitude.

- Non.

J’essayais de bouger ma tête pour souligner cette négation mais je n’arrivais plus à la bouger tant sa main la tenait presque immobile. Alors je le cherchais encore, passant ma main dans son jean déboutonné, empoignant son sexe par dessus son boxer. Je l’empoignais voulant sentir sa forme, sa taille, son épaisseur et mon cœur s’emballa, encore plus. Il était horriblement bien monté. Je déglutissais en enfonçant mes ongles sur son sexe. Il allait me tuer ou me flageoler encore plus mais au fond c’était ce que je cherchais. Je ne voulais pas « qu’il me fasse l’amour ». Je n’aimais pas cet homme, il m’énervait et j’adorais lui désobéir autant que je détestais le fait qu’il me rende hors de moi.

- Arrêtez de me donner des ordres.

Je soulignais encore la chose, en resserrant ma main autour de son entre-jambe camouflée par son boxer, cherchant à le provoquer toujours plus, le voir littéralement exploser.
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptySam 25 Nov 2017 - 8:33


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Ses membres se raidissent davantage. L’appel est un délice brutal, sa déraison le domine, ne laisse place qu’à ses instincts primaires. Consommateur éperdu de chairs anonymes depuis si longtemps, Aloysius dérive sur les courbes féminines, s’étourdit d’émotions factices qui lui donnent l’impression d’exister. Le plaisir qu’il éprouve est violent, lui tord le ventre, est aux antipodes de celui qu’il éprouve lorsqu’il s’enivre d’une femme qu’il aime. Délaissant ses obsessions, il leur préfère le goût illusoire de la puissance, du sentiment que l’on éprouve à dominer un autre être humain : une femme en l’occurrence. Il les hait toutes autant qu’elles sont, il les adore aussi. Chaque jour il cherche à retrouver ce qu’il a perdu, devient le coureur essoufflé d’ombres qui ne lui ressemblent jamais réellement. Leurs parfums, la texture de leurs peaux, elles ont toute quelque chose, et en même temps, elles ne sont jamais elle. Alors il les hait de ne pas réussir à incarner ce qu’il désire. Il les hait, et son désir devient pourrissant, ses gestes moins précautionneux. Il cherche un plaisir brutal, sans artifices. Farquharson a nourri des pensées sacrilèges à l’égard de l’innocente Essence dès qu’il l’a vu. Mais la marche est toujours immense, entre les désirs muets que l’on nourrit de façon illusoire, et ceux qui vous obsèdent. Dès qu’elle a tenté de le contrarier, de montrer les griffes quand il la pensait si docile, il a caressé l’idée de la briser. De lui rappeler sa place, sa supériorité. Elan purement machiste qu’il assume sans oser le dire pourtant. Elle révèle en lui des aspects de sa personnalité qui le débectent : lui respectueux de la gent féminine, lui tendre parfois, se voit rendu à des instincts bestiaux. Plus elle gémit contre son corps, plus il la sent esclave des sensations violentes qu’il déchaîne contre elle, plus son envie de la prendre est puissante, primaire, sauvage. Tous ces muscles sont douloureux, mais ce n’est rien à côté de son sexe qui se gorge d’un plaisir impatient, se retrouve cloisonné derrière son jean qui l’oppresse.

Ses hanches se confondent à l’intérieur de ses cuisses que ses doigts malmènent, durement. Le bout de ses doigts s’enfonce dans sa peau, apprécie à peine le velouté de la texture. Contre ses lèvres, il vient boire tous les gémissements qu’elle lui offre, les prends comme des appels à débrider toutes les envies qui le taraudent, même les plus obscures. L’émotion qui le traverse est abyssale et destructrice : il veut presque l’entendre gémir d’un plaisir douloureux. Qu’elle ait mal, qu’elle veuille qu’il cesse, mais qu’en même temps, ce ne soit jamais suffisant. Quitte à se débrider, il veut savoir jusqu’où elle est capable d’aller. Il veut briser l’innocence, plonger les mains dans sa candeur d’adolescente pour la dépecer. Voir qu’elle femme elle pourrait être. Un râle lui échappe, comme un grondement sous-tendu dans sa cage thoracique. Ses seins se pressent contre son torse, fermes de la jeunesse dont ils sont gorgés. Sans ménagement il en empoigne un des deux par-dessus son débardeur, l’enveloppe en y exerçant des pressions appuyées, mais étonnement délicates : comme si malgré tout, il cherchait à déchaîner en elle le plus de plaisir possible, et pas autre chose. Ses lèvres viennent déposer ses morsures sur sa peau blanche, se repaissent de voir certaines parcelles rougir sous ses baisers. La barbe frotte contre l’épiderme, le malmène plus encore. Et elle se veut entreprenante, glissant ses doigts fins entre leurs corps pour le libérer de ses emprises superflues. La surplombant légèrement, ses doigts raffermirent leur prise autour de ses cheveux, l’obligeant à se cambrer plus encore. Il la voulait à sa merci. Qu’elle sorte les griffes, mais qu’en même temps, elle sache reconnaître où était sa place. L’orgueil gonflé par ses idées dominatrices, il jouait de son souffle sur le sien, s’attendant à une victoire facile. Mais la voilà qui refuse, alors qu’il ordonne. Encore. Comme si elle aimait au fond, le pousser jusque dans ses retranchements, voir jusqu’où lui aussi était capable d’aller. C’est un grognement d’insatisfaction qui lui répond, devenant plus rauque encore lorsqu’elle vient empoigner son sexe à travers son boxer. Il cesse de l’embrasser, est comme le loup qui montre les crocs à l’innocent louveteau pour lui dire de ne pas jouer avec le feu. En même temps, cette façon qu’elle a de le tester le rend fou. Elle ne veut pas qu’il aime son corps, qu’il la caresse avec la tendresse patiente des amoureux transi. Elle veut autre chose Essence, le provoquer lui sans le moindre doute, mais se tester elle, aussi.

Pour toute réponse à sa désobéissance, comme pour la punir aussi de la torture qu’elle lui inflige, Aloysius ne s’encombre d’aucune douceur. Il libère ses cheveux, d’un geste vif, vient tirer sur le haut de son débardeur pour le tirer farouchement vers le bas. Le tissu crie, une bretelle cède. Ses seins libérés de leur voile, il vient s’accaparer l’un d’entre eux. Sa bouche assoiffé se referme, halète, mordille enfin ses tétons tour à tour qui durcissent, sont comme deux perles. Elle continue de malmener son sexe, et tout à coup il n’en peut plus, d’attendre, de la savoir si prompte à lui tenir tête. Par surprise il se recule légèrement, la tire vers lui pour que ses pieds retombent sur le sol.

« Retourne-toi. » Sa langue claque contre son palais, impérieuse. Il ne lui laisse pas le temps de la contradiction : ses doigts saisissent ses hanches, la retournent, la poussent vers l’avant pour qu’elle puisse poser ses coudes ou son ventre sur le plat de la console en bois. Ses doigts impatients glissent de part et d’autre de son shorty, le tirent vers le bas avec le reste de ses sous-vêtements, sans aucune douceur. La rondeur de ses fesses dévoilées, il abaisse son propre boxer, vient se lover derrière elle, son sexe turgescent tout proche du sien, humide. D’un main il saisit fermement son coude, la force à se redresser, à cambrer le dos. Aloysius vient embrasser la courbure de ses reins, suit une ligne jusqu’à ses omoplates, s’arrête enfin dans son cou. Sa main vacante se pose à plat sur son ventre, oblige ses fesses à se coller davantage à son membre éminemment dur, qui n’attend qu’une chose : pouvoir la posséder. Mais l’idée de l’entendre gémir, languir est grisante, lui donne la patience. La main sur son ventre descends jusqu’à son mont Vénus, y exerce des pressions, jusqu’à ce que ses doigts puissent s’introduire entre ses lèvres, venant torturer son clitoris déjà bien gonflé. Entre ses doigts il le pince, tournoie, la maintient toujours fermement pour l’empêcher de bouger, la torture. Joueur à son tour, son bassin commence à se mouvoir, son sexe coulisse entre ses cuisses, remonte parfois contre la rondeur de ses fesses. Il bride l’envie qu’il a de s’enfoncer puissamment en elle jusqu’à la garde, devient plus dur encore rien qu’à l’idée d’entendre ses gémissements de plaisir et de douleurs conjugués. A la place il murmure à son oreille un : « Tu veux que j’arrête ? » continuant de la torturer, la sentant pantelante, brûlante, un peu plus humide à chaque seconde, mais toujours si étroite, la main qui maintenait son coude la libéra, et à la place, vint prendre en poupe l’un de ses seins qu’il commença à malmener à son tour.




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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptySam 25 Nov 2017 - 14:44


brisbane, australia, 11th november 2017, 06:20am ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 3180130893

Souillée, voilà ce que je voulais être. Je voulais être tout l’opposé de ce que ma mère voulait que je sois. J’aurais donné mon âme pour que ma mère assiste à cette scène, qu’elle voit à quel point j’étais l’opposé de cette gamine puérile fan de Cendrillon. Je voulais qu’il me force, qu’il me pousse à bout, je voulais crier sans gêne, je voulais qu’il punisse cette enfant que j’avais été bien trop longtemps. Je voulais le provoquer, le chercher, qu’il me fasse subir toute cette haine qu’il cachait au fond de lui. Qu’il déverse toute sa semence en moi jusqu’à marquer mon corps à vif. Je ne me reconnaissais plus oui mais c’était ce que je voulais. J’en avais marre de la gentille Essence, la gentille Essence enfermée dans ce château désenchanté et qui mourrait au fil des jours. Je voulais être autre chose, SA chose en l’occurrence sans trop savoir pourquoi. Je voulais juste changer, être quelqu’un d’autre… M’évader le temps d’une nuit et c’était ce qu’il voulait aussi. Pourquoi m’avait-il forcé à venir dans ce taxi ? Ca devait lui procurer une certaine forme de plaisir cette dominance, cette posture de mâle alpha qu’il avait sur moi et j’en devenais accroc.

Là, sur ce meuble de bois, je continuais de palper son sexe le sentant gonfler sous son boxer qui devenait sûrement trop envahissant. Ma tête était immobile par la pression qu’il exerçait sur elle mais je le défiais du regard, le contredisant encore, le provoquant une nouvelle fois. A ce « non », j’entamais des vas et viens tant bien que mal, voulant juste lui faire comprendre que je n’allais rien lâcher et que ce n’était que le début. Je serrais mes dents sous ses doigts dans mes cheveux, ma respiration bien trop bruyante et ma tête bascula quand il me lâcha. Un gémissement m’avait échappé sous ce coup sans que je lâche pour autant son sexe qui gonflait sous chacun de mes gestes. Puis tout s’accéléra. D’un geste brutal il tira sur mon débardeur, une de mes bretelles lâcha et mes seins étaient libérés. Je voyais mes tétons pointer et me sentir là, à sa merci, sans défense, me rendait encore plus trempe. Mes jambes s’étaient serrées autour de sa taille et légèrement relevées jusqu’à que ses lèvres atteignent mes seins. Je me cambrais sentant sa langue et ses lèvres tièdes aspirer et jouer tour à tour avec mes tétons, les rendant plus sensibles et encore plus durs. Je lâchais son sexe malgré moi tant cette sensation sur ma poitrine me rendait toute chose. Je ne savais même pas où placer mes bras me contentant de les replier autour de la tête d’Aloysius. Je bougeais, n’arrivant pas à rester sur place, gémissant sous le moindre de ses coups. Continuant de gémir doucement, une main s’était installée dans les cheveux d’Aloysius et une autre essayait de revenir vers son sexe mais il en décida autrement. Il tira sur mes jambes, me forçant à revenir au sol. Je ne comprenais rien à la situation. A peine mes pieds à plats qu’il m’ordonna de me retourner sauf qu’il ne me laissa pas le choix. Il me prit par les hanches et je me retrouvais à plat ventre sur ce meuble de bois.

Mes seins compressés contre ce bois fort peu doux et confortable, mes tétons crier au secours par cette sensation d’inconfort. Il était pressé, je le sentais. A peine m’avait-il plaqué de la sorte, que je me retrouvais nue, je sentais à peine mon shorty sur mes chevilles. Instinctivement mes fesses se resserraient jusqu’à que je sente son sexe tendu venir contre elles. Un soupir de bien être m’échappa et je bougeais mon bassin comme pour le sentir encore plus mais il ne me laissa pas le temps, jamais… Il prit possession de mon coude me forçant à me redresser. Je gémis encore sur ce geste rugueux, volage, violent et possessif. Mon dos se cambra et mes seins se décollaient de ce bois qui commençait à peine de me malmener. Il vint embrasser mes reins, suivant ma colonne vertébrale jusqu’à atterrir sur mes omoplates puis mon cou. Ma bouche resta entrouverte et je ne pouvais m’empêcher de soupirer de bien être sans chercher à me débattre. Sa main de libre se posa sur mon ventre et une de mes mains vint se poser à son tour sur cette dernière.

Son sexe puissant et tendu frôlait mes lèvres inférieures, je me sentais humide de seconde en seconde et je m’en voulais d’être aussi faible face à lui, qu’il me démarre aussi vite… Il devait se croire tout puissant, maître de la situation et c’était le cas. Ma fierté reprenait le dessus alors je me débattais voulant lui compliquer la tâche mais sa main sur mon coude m’empêcher de gigoter à ma guise. Et plus je gigotais plus son pénis faisait des vas et viens à l’intérieur de mes cuisses sans me pénétrer pour autant. D’un geste inconscient, ma main sur la sienne, vint entourer son poignet. Je voulais essayer de retirer cette dernière de mon ventre mais au lieu de cela je l’incitais à aller plus bas. Malgré moi. Mon cerveau me disait de le dominer, de ne pas le laisser faire, de le faire chier sauf que mon corps ne semblait pas être en accord avec ces pensées. Sans que je n’attende davantage, Aloysius mit sa main sur mon sexe. Un gémissement fort sortit d’entre mes lèvres de ce simple geste. Je ne lâchais pas son poignet, enfonçant mes ongles dans ses veines comme pour le provoquer et essayer de lui faire mal sauf que ça ne devait pas lui faire grand-chose.

Je trémoussais, je bougeais, j’essayais de pas faire ma gentille soumise et docile mais c’était trop tard. Ses doigts vinrent titiller mes lèvres puis mon clitoris et il n’y allait pas de main morte. Avec Colin j’avais appris sur mon corps et je savais que j’étais sensible à cet endroit. Il le pinça, le tira et ne me ménagea pas une seule seconde. Je me relevais encore plus, plaquant mon dos contre le torse d’Aloysius, bombant mes seins et je gémissais de plus en plus fort et de plus en plus rapidement. Les doigts d’Aloysius devenaient humides et je sentais mon entre-cuisse en devenir tout autant. Yeux fermés, bouche qui ne voulait plus se fermer. Je gigotais malgré moi tant ça en devenait à peine soutenable, tel un acharnement. Mes joues devaient être rouges, j’avais du mal à contrôler ma respiration. Ma tête tomba en arrière, se calant sur l’épaule gauche d’Aloysius. C’était une sensation atrocement agréable tant c’était soudain et trop régulier. Son sexe commençait à se mouvoir sur mes fesses, je serrais encore plus mes jambes comme pour l’empêcher d’aller plus loin mais à peine je les serrais, à peine je les relâchais sous les mouvements incessants qu’il exerçait sur mon clitoris.

Ma tête se balançait sur son épaule, mon corps était instable alors quand il vint me murmurer quelque chose près de l’oreille j’étais déjà à des années lumières d’ici. Sa main sur mon coude vint à son tour sur un de mes seins pour le palper, tirant sur mon téton, le malmenant à son tour. Alors mon autre main vint aussi empoigner son autre poignet comme pour le torturer aussi ou l’empêcher de faire ce qu’il voulait, sauf que c’était déjà perdu d’avance. Je gémissais toujours plus, me cambrant, bougeant, gémissant de douleur et de plaisir, sentant ma cyprine trop m’envahir. J’avais peur d’exploser tant ses gestes étaient d’une rapidité extrême.

Je voulais répondre à voix haute, je voulais le faire chier, le remballer, lui dire quelque chose mais à part gémir, je ne savais rien faire. Mes doigts sur sa main, qui torturait mon clitoris, s’enfonçaient encore plus. J’essayais de retirer sa main pour me laisser au moins deux secondes de répits. Je me mettais sur la pointe des pieds, mon corps devenait indomptable même pour moi-même.

- Non… Non….

Voilà deux misérables mots qui sortirent d’entre mes lèvres sans aucune approbation par mon cerveau. Ma tête bascula en avant et je regardais ses deux mains s’approprier mon corps, comme si « tout voir » m’excitait ou alors mon côté « curieuse » ressortait bien trop vite. Je voulais tout voir, tout comprendre… Puis ma main qui entourait la main d’Aloysius sur mon sein, vint sur mon autre sein de libre et solitaire. Je posais ma paume sur ce dernier, sentant mon téton dur flirter avec ma peau et je jouais à mon tour avec mon propre téton mais j’eus envie d’autre chose… Je voulais toucher son sexe, nu, plus tendu et brièvement humidifié par ma substance. Ma main passa dans mon dos, entre le torse d’Aloysius et ma peau et je vins toucher ses testicules en premier, les palpant quelques secondes pour recommencer à palper le tronc de son pénis. Le reste du corps était trop éloigné mais j’essayais de le provoquer encore… Je faisais des vas et viens rapides, comme je pouvais sur ce dernier jusqu’à réussir à l’attraper tout entier, pour le mettre en position vertical contre mon dos et je le branlais. Ma main peu expérimentée et tremblante le souillait à son tour, je sentais ses veines se former et son sexe gonfler entre mes doigts fins. Sauf que ses mouvements sur mon clitoris m’affaiblissaient et me faisait perdre tout contrôle. Je gémissais, pliant presque les genoux, la force du corps d’Aloysius me maintenait à peine debout.  
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyDim 26 Nov 2017 - 12:12


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Les doigts masculins, curieux, avides, se mettent à étreindre, à palper chaque centimètre de peau gracile qui leur est offerte. Sa conscience devient mutique : il est sourd à tous les appels qu’elle lui lance. Qu’est-ce que tu fais, Aloysius ? Immonde salopard. A souiller la candeur innocente, à te l’approprier pour qu’elle te divulgue ses secrets, afin de mieux les anéantir ensuite entre tes mains sales. Les interdictions s’accumulent, à la fois terribles et délicieuses. Elle est trop jeune. Tu es trop vieux. Elle est trop naïve. Tu es trop désillusionné. Tour à tour il brise tous les préjugés qui le tancent, abat les barrières qui l’empêchaient de se rapprocher d’elle, quitte à culpabiliser ensuite. Il se consume déjà de tout ce qu’il n’aurait pas dû faire. Alors un peu plus ou un peu moins, quelle importance ? Son cœur fait une embardée dans sa poitrine. L’adrénaline se glisse dans ses veines, le consume tout entier comme la plus délicieuse des drogues. Mieux que l’opium, mieux qu’un verre de whisky, le sexe a cette faculté étrange de rendre toutes les autres substances éminemment factices. Et puisqu’il ne parvient pas à ranimer les élans délicats de sa nature, c’est avec une brutalité passionnée qu’il la touche. Il se focalise sur son propre désir, certes, mais et un point d’honneur à la torturer elle aussi. Il se délecte de la voir pantelante, boit sur ses lèvres les gémissements qu’elle lui offre, son grisant à son oreille. Tous ses gestes suintent d’une contradiction étrange : il est là, ferme, déterminé, rude aussi, mais en même temps il a cette prévenance respectueuse. Il veut la soumettre à sa volonté, obtenir d’elle tout ce qu’elle est capable d’offrir, mais en même temps il veut que son subconscient comprenne que jamais il n’incarnera une véritable menace pour elle. Que ce n’est pas que son plaisir personnel qui lui importe, mais qu’il se nourrit aussi de ce qu’elle éprouve. Il ne se satisfait pas des compagnes passives, qui se donnent sans réactions aucune pour être débarrassées des caresses abusives de leurs conjoints oppressants. Aloysius est un amoureux éperdu des ébats brûlants et spontanés. Il aime s’imposer et que l’on s’impose à lui, est prêt à s’incarner dans tous les rôles possibles pour peu que cela le nourrisse lui, et sa compagne, si illusoire soit-elle.

Surpris des réactions de la jeune femme, il lui découvre un instinct sensuel dont elle n’a peut-être pas conscience elle-même. Aloysius s’enorgueillit un peu de ce qu’il est capable de déclencher dans son petit corps, en si peu de temps, et avec si peu de choses. Rendue impatiente, certainement à cause de l’inexpérience liée à sa jeunesse, tout son corps tressaute contre le sien. Sa main plaquée sur son ventre se repaît de la chaleur de ce dernier, glisse jusqu’aux territoires interdits et sensibles de sa féminité. Méticuleux, déterminé aussi, il n’en demeure pas moins relativement prévenant dans ses gestes, déployant un éventail de caresses appuyées sur ses zones érogènes sans pour autant être incisif au point de lui faire mal. La retenant contre son torse, il sent ses membres trembler, soubresauts de plaisirs irrépressibles. Un soupire rauque lui échappe au creux de sa nuque, ses lèvres viennent humidifier sa peau, se referment autour d’elle, lui imposant des morsures avides alors qu’entre ses cils, par-dessus son épaule, il pouvait regarder sa poitrine se surélever au rythme de sa respiration essoufflée. Sa vision se trouble à caresser du regard sa jeune Aphrodite perdue, affolée par les réactions de son propre corps. A ce moment-là il parvient à faire taire toutes les pensées parasites. Il ne se concentre que sur elle, frêle et joueuse Essence. Reine absolue et éphémère qui étend son empire sur ses sens éprouvés, c’est avec un plaisir non feint qu’il se plaît à la torturer. Laissant fureter ses lèvres contre la ligne de sa mâchoire, il cueille ses supplications, sent son ventre se gonfler d’un désir impatient.

« Dis-moi de continuer … » murmure-t-il à son oreille pour toute réponse, joueur, une lueur à la fois lubrique et espiègle dans son regard assombrit par le désir. Il embrasse sa nuque, continue de cajoler ses seins, accélère les pressions sur son intimité brûlante. A la façon dont elle se cambre, dont elle gesticule contre lui, il devine l’ascension dont elle est victime, a appris au fil du temps à quel instant chirurgical les choses basculent pour une femme. Il suffit d’un rien pour lui faire atteindre le point de non-retour ensuite, ou au contraire, la faire redescendre, la torturer plus encore. Soucieux de tester ses limites, alors qu’il accélère ses mouvements pour la mener jusqu’aux spasmes du plaisir, il attend qu’elle soit au bord de ces derniers, sur le point de les ressentir pour ralentir ses caresses, provoquant il l’espère, une forme de frustration en elle dont il pourra user à sa guise ensuite. « Dis-le … » répète-t-il contre son oreille, les caresses toujours appuyées, mais éminemment lentes. A travers ses doigts plaqués sur son sein, il sent les battements affolés de son cœur, et dans son autre main, il sent l’humidité de son sexe s’accentuer au fil des secondes. Un râle sous-tendu lui échappe lorsqu’elle vient caresser son membre douloureux. La sylphide se venge, il ne peut se résoudre à l’interrompre. Elle est encore loin d’abattre ses résistances, mais elle s’en approche, lentement, dangereusement. Jusqu’à ce que l’envie qu’il a d’elle soit d’une brutalité terrassante. Il interrompt ses gestes sur son intimité, l’arrête elle aussi dans ses caresses. Ses lèvres embrassent son épaule, son dos, l’une de ses mains se love sur sa hanche qu’il presse entre ses doigts. L’instant suivant est rapide : sans lui laisser de répit, il la force à se pencher légèrement en avant, à courber l’échine pendant qu’il dirige son sexe durci au bord de ses lèvres intimes. D’un coup de rein puissant, il s’enfonce en elle jusqu’à la garde, sent la résistance furtive de son sexe trop serré lorsqu’il s’impose à elle. L’homme marque une pause après avoir poussé un râle de plaisir et de douleurs mêlées. Il ne s’attendait pas à une telle étroitesse. Les battements de son cœur s’accélèrent : c’est à la fois terriblement bon, et en même temps douloureux. Furtivement il se demande quelle est son expérience sexuelle. Si elle a déjà vu le loup ou non. Avec une telle attitude, cette façon qu’elle a de toucher son propre corps, il ne peut que répondre à l’affirmative. Mais pendant un court instant il a un doute. Balayant l’idée d’un revers, il la fait se pencher en avant sur la console en bois, embrasse le bas de son dos, et toutes les parcelles de peaux lui étant encore accessibles alors que ses hanches commencent à se mouvoir. S’habituant à l’étroitesse de son sexe, il décide de ne pas l’épargner. Alors sans ménagement il se retire presque en entier, avant de se ré-enfoncer en elle. Il alterne ainsi, entre mouvements répétés moins intrusifs et mouvements puissants brutaux, où il touche le fond de son vagin. Il oscille entre plaisir et douleur, pour lui, pour elle. Jusqu’à devenir fou. Jusqu’à être sûr qu’il peut débrider tous les élans de sa nature, et qu’elle sera prête à les recevoir.

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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyDim 26 Nov 2017 - 14:26


brisbane, australia, 11th november 2017, 06:20am ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 3180130893

Je me sentais tremblante, faible, mes gémissements devenaient incessants, nombreux, rapides, bruyants. Je les entendais raisonner dans cette pièce presque vide… Si vide. Je ne comprenais pas pourquoi un tel loft était si peu aménagé, peut-être car il s’y contentait d’y dormir, sa vie étant au boulot.

Je gigotais tandis que je me sentais prisonnière de ses bras. Une main sur mon clitoris, je brûlais intérieurement et extérieurement. Mon humidité m’envahissait bien trop, sentant ma cyprine sur le bout de ses doigts et entre mes cuisses. J’avais beau me concentrer sur son sexe tendu dans mon dos que je masturbais tant bien que mal, l’emprise qu’il avait sur moi était trop présente. Il allait être ma deuxième fois. Je ne connaissais toujours pas autant que je voulais les limites de mon corps et Aloysius ne semblait pas y faire attention et c’était ce que je voulais. Je ne cherchais pas à qu’il me caresse dans le sens du poil, je n’aimais pas cet homme, c’était… Autre chose. De bien plus passionnel et instinctif que je ressentais à son égard et cela depuis le début. Dès que nos regards s’étaient croisés, j’avais imaginé son corps sauvage sur le mien et me faire sienne à sa guise et ça se produisait enfin. Etait-ce bien réel au moins ?

Mon corps gigotait, se débattait, ma tête basculait dans tous les sens, j’étais partagée entre gémissements de plaisir et de douleur tant tout n’était qu’intense. Ses gestes étaient infernaux, il accélérait seconde par seconde, n’épargnant pas ma poitrine qu’il compressait fermement dans sa main… Puis je lâchais son pénis. La tension était bien trop grande. Mes hanches touchaient la console de bois, mes fesses se mouvaient contre lui, je ne sentais que son pénis, là, encore raide dans mon dos. Il était si gonflé, si dur que j’avais peur d’avoir mal… Oui je n’étais médicalement plus vierge mais mon corps était-il prêt à de tels rapports sexuels ? Mon esprit oui, je le voulais, mais je me sentais toujours si tendue et étroite en bas malgré mon bas ventre qui se tordait en deux de douleur.

La voix d’Aloysius retentit une nouvelle fois contre mon oreille, ses lèvres revinrent m’embrasser et je me sentais déjà accroc à ces dernières ou à ce qu’il me faisait ressentir par l’impact puissant de ses gestes sur ma peau, sur mon vagin ou mes seins. Je dégageais encore plus mon cou, ma tête étant sur le côté, lui laissant mon cou à sa disposition s’il le souhaitait. Je savais que je devrais répondre mais encore une fois j’avais dû mal. Je me contentais de gémir encore plus fort sous ses doigts experts, gigotant de haut en bas, de bas en haut. Il me rendait folle. Mes joues devaient être rouges, ma respiration était incontrôlable sans parler de mon cœur. Je pouvais limite entendre tout mon sang circuler à toute vitesse dans mes veines jusqu’à venir dans mon cerveau. Mes bras toujours pliés sur ma poitrine, je baissais ma tête, laissant mes cheveux cacher mon visage, je soupirais de supplice et de bonheur jusqu’à qu’il ralentisse ses mouvements sur mon clitoris, m’ordonnant de le dire. Je reprenais à peine mes esprits, ma main gauche vint sur sa main qui était sur mon clitoris comme pour le forcer ou le supplier à reprendre. Je me sentais comme frustrée alors que je ressentais à peine cette vague de chaleur qui envahissait tout mon corps.

- Continuez…

Je m’arrêtais, appuyant mes doigts sur sa main.

- S’il vous plaît…

Pour l’aider, mon autre main revint sur son sexe qui n’avait pas quitté mon dos et je recommençais mes vas et viens farouches, rapides. Je voulais le sentir gonfler entre mes doigts fins et timides, comme pour me préparer psychologiquement à l’accueillir… Ailleurs. Je devais me détendre, lui laisser place… Il n’allait pas me demander mon autorisation ou me préparer davantage, je devais me relaxer et arrêter de penser à cette plausible souffrance que j’allais ressentir.

Il recommença ses vas et viens sur mon clitoris rouge de plaisir et gonflé, je ressentais à nouveau cette forme de chaleur qui me prenait jusqu’au tripe, ma cyprine coulant légèrement le long de mes lèvres intimes jusqu’à l’intérieur de mes cuisses. Jamais de ma vie je ne me serais pensée aussi… « trempe ». Ses lèvres vinrent embrasser mon épaule, puis mon dos, son sexe n’était plus contre ce dernier et il me fit comprendre de me rallonger sur ce meuble. Je me mis dans un premier temps sur les coudes, écartant machinalement mes jambes comme pour lui laisser plus d’ampleur sur les gestes qu’il allait entreprendre. Mes tétons durs comme la roche retrouvait ce bois qui les avait chatouillés il y a peu et il me pénétra. Un cri s’échappa d’entre mes lèvres tant son pénis était imposant. Je mis une main sur mes lèvres pour me stopper de crier. Je ne voulais pas qu’il voit que j’étais si peu inexpérimentée et qu’il était juste mon second. Serait-il capable de me laisser en pleine action ? Je ne savais pas mais je préférais éviter le risque. Je laissais le haut de mon corps s’étendre sur cette console, mes seins étouffés par ce bois et je faisais tout pour me décontracter. Je mettais mes cheveux sur le côté, ma main restant près de ma bouche au cas où que mes cris devenaient trop forts ou inquiétants tandis que mon autre main restait à plat. Des gémissements se faisaient ressentir et entendre, je m’habituais à son sexe, le laissant se noyer dans ma cyprine. Ses hanches se mouvaient de plus en plus vite, je serrais les dents, mon corps trembler mais je le laissais faire. Je gémissais doucement… M’habituant à sa présence en moi, à sa façon de me pénétrer et de danser avec mon corps… Mais les choses allèrent vite plus vite. Les mouvements d’Aloysius se faisaient moins tendres, plus rudes, plus rapides, ses mains maintenant mes hanches, mes jambes étaient prisonnières des siennes puis il se retira entièrement pour revenir en moi. J’avais mal, si mal. Un cri sec m’échappa encore et je m’étais presque retournée sur le côté. Je ne savais pas pourquoi. J’avais comme eu un spasme musculaire qui avait parcouru tout mon corps. Un de mes seins était libre tandis que l’autre toujours à plat sur la console.

Mes yeux fermés, je faisais tout pour me décontracter mais ses mouvements sauvages me donnaient à peine le temps de m’adapter mais j’en voulais plus. Je sentais ses testicules cognaient contre ma paroi vaginale tandis que son gland atteignait le fond de mon vagin. Il alternait entre plusieurs vitesses mais ça en restait puissant et passionnel. Mon bras droit se repliait sur ma poitrine, mes doigts frôlaient ma bouche au cas où que je devais me forcer de me taire une nouvelle fois. Je le sentais glisser en moi avec une telle facilité que peu à peu je sentais mon vagin s’habituer à la présence d’Aloysius. Je bougeais une nouvelle fois, revenant complètement à plat ventre sur la console, entortillant mes cheveux dans une de mes mains, laissant ma bouche libre. Je gémissais encore et encore n’arrivant pas à trouver le bouton stop ou silencieux. Ca en était limite insoutenable tant je me sentais bouillir de l’intérieur mais au moins je savais que je n’avais pas à me cacher ici… Que ma mère n’était pas dans la chambre d’en face…

Au fil des secondes ma cyprine devenait plus abondante, j’entendais le bruit de cette dernière sous les mouvements de bassin d’Aloysius et de ma main gauche, j’essayais d’atteindre mon clitoris mais j’en étais incapable vu la position dans laquelle j’étais et les coups de reins incessants qu’il me donnait.
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Message(#) Sujet: Re: ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 EmptyDim 26 Nov 2017 - 16:37


essence & aloysius ALOYSIUS&ESSENCE ♦ You're the demon of my nights - Page 2 3180130893

Les muscles se tendent, s’arcboutent sur l’ossature. Il n’est pas un seul de ses membres qui ne soit pas douloureux à cause de l’effort. Chaque mouvement qu’il exerce réveille la souffrance dans ses côtes meurtries. Mais il continue, rendu insensible par l’adrénaline du désir qui pulse à ses tempes jusqu’à l’étourdir plus qu’il ne l’est déjà à cause des coups qu’il a reçu. La saveur de sa peau est unique, comme nulle autre pareille. Aloysius aime les femmes, quelles qu’elles soient. Jeunes ou plus matures, innocentes ou torturées, depuis longtemps il apprivoise les corps, se perd dans les courbes féminines, sans jugement, sans honte. Juste parce qu’avant de savoir aimer avec son cœur, il a appris à posséder avec son corps. Être physique, le sexe est pour lui un exutoire étrange, comme la drogue. Le seul capable de le transporter dans un ailleurs dissolu, où n’existe plus que lui, et sa partenaire. Il oublie tout alors : ce qu’il est, ce qu’il a été, ce qu’il convoite, ce qu’il abjure. Il est là, quelque part, dans un entre-deux sensoriel où seules les intensités caressées ont de l’importance. L’abandon de soi pour la reddition de l’autre, ce sont les seuls desseins qu’il convoite. Il se donne pour y parvenir alors, à cette reddition délicate. Sa bouche murmure ce qu’il a envie d’entendre de ses lèvres à elle. Jouer avec le feu, être le diablotin qui s’amuse de ses sens. Il adore ça et ne s’en cache même pas, la tonalité de son timbre dénotant une sévérité ambiguë. Il la défie en même temps, la taquine. Sait pertinemment que la supplique lui arrache la langue, et qu’elle préfèrerait mille fois lui lancer son vil venin. Mais la voilà assujettie par les réactions de son propre corps, trahie de l’intérieur. La vision est sublime, le gorge d’une satisfaction sans égale. Elle continue de le vouvoyer qui plus est, et à cette idée, son orgueil de mâle étincèle, même s’il sait qu’il se nourrit d’une illusion. Il concède alors, reprenant ses caresses appuyées, la laissant se perdre dans les affres d’un plaisir dont elle semble davantage la victime que l’actrice. Ses réactions sont si spontanées, si pures qu’il peine à se contrôler. Elle ne manipule pas le désir qu’elle éprouve. Elle n’est pas comme toutes ces femmes dotées d’une certaine expérience qui jouent, simulent parfois. Lui apprécie l’abandon sans fard, quitte à observer des maladresses touchantes. Alors quand il aperçoit ses joues prendre une teinte rosée, qu’il sent ses doigts moins méticuleux caresser son sexe de façon irrégulière, il ne la désire que davantage, appréciant la spontanéité de ses désirs, si peu maîtrisés soient-ils.

D’un élan il s’empare de son corps, brutal, avide. Sa silhouette s’arrête, marque une pause dans leur ébat, comme un soupire. Il a mal en vérité. Le plaisir qui monte en lui est si cruel qu’il nourrit aussi toutes les douleurs enfouies. Son souffle est rauque, sifflant. Les muscles de son ventre si durs que l’on dirait du bois brut. Sa mâchoire se serre, étouffe un gémissement de bien-être plaintif, ses doigts se plantent dans la peau fine qui recouvre ses hanches. Il entend à peine le cri qu’elle émet mais le ressent dans tout son corps quand elle se contracte sous ses doigts. Ses yeux se rouvrent dans l’obscurité, ses pupilles dilatées à l’extrême se repaissant de la vision de son corps dévolu au sien. La part la plus brutale de sa nature voudrait l’entendre crier encore. Il hésite. Doit dealer avec l’idée qu’il ne veut pas la blesser. Puis dans sa bouche un goût de bile lui assèche la gorge : il se souvient de la lueur de défis dans son regard, de sa façon de le regarder, de le tester aussi, de voir jusqu’où il pourrait aller. Enfant inconsciente. Enfant innocente. Ah délicate Essence. Soudain ses envies sont moins pures, et il commence à se mouvoir entre/contre ses reins, n’ayant que peu d’égards pour ses résistances. Sa paume appuie contre son dos, plaque l’intégralité de son buste sur la surface en bois. Ses coups de reins gagnent en intensité et en amplitude. Au début c’est la douleur qu’il perçoit dans son timbre, mais il ne l’épargne guère, s’acharne, allie la rapidité à la puissance de ses coups toujours plus abruptes. Le bruit est sourd, répété, son souffle plus rauque à chaque minute. Le corps brûlant, il ralentit juste pour se pencher en avant, lui murmurer à l’oreille d’une voix éraillée par l’effort :

« Ne bride rien … Ne retiens rien … » Il ne veut pas qu’elle camoufle ses lèvres. Il ne veut pas des barrières de la pudeur qu’elle s’impose. Il la veut toute entière, dans la douleur, dans l’extase, dans tout ce qu’elle est capable de lui donner. Qu’elle hurle, le griffe, le martèle. L’étreigne, le gifle, le contraigne. Tout cela mais pas de barrières, non aucune. Il continue, entêté, impérieux, pousse des gémissements gutturaux contre sa peau rougie par endroits, claque son bassin contre ses fesses. Elle se tort, gémit enfin sans honte. Ses râles l’accompagnent alors qu’il sent enfin son vagin se décontracter sous ses assauts incessants. Elle est si lubrifiée qu’il peut aller plus loin encore, atteint le point de non-retour le plus intense, mais aussi le plus douloureux pour elle. Le désir monte si puissamment en lui, vague étouffante, qu’il craint à un moment donné de ne pas pouvoir se retenir. Alors il se concentre, ralentit la cadence. Son cœur bat si fort contre sa cage thoracique qu’il pense un instant qu’il va finir par en sortir. Le souffle court, il ralentit jusqu’à s’arrêter, se retire, a presque mal de devoir se brider. Ses doigts presque tremblants suivent la rondeur de ses fesses, bientôt rejoints par sa bouche qui vient embrasser le galbe. Un répit pour elle, pour lui aussi, juste le temps de remonter le long de sa colonne.

« Laisse-moi te voir. » lui murmure-t-il alors, moins impérieux qu’auparavant, mais toujours ferme. Il l’aide à se retourner, place ses mains sous ses fesses pour l’asseoir de nouveau sur le meuble. Il sent ses cuisses trembler de part et d’autre de ses hanches lorsqu’il lui intime d’enrouler ses jambes autour de lui. Sans attendre, les mains sur le bas de ses hanches, il la place, revient se positionner proche de son sexe. Pour l’heure il la laisse libre de ses gestes, de ses bras, de sa posture. Il se contente de venir quérir ses lèvres, se glissant de nouveau dans son intimité, mais cette fois-ci, avec une infinie lenteur. Comme pour la torturer, jusqu’à se loger tout au fond de son vagin qu’il sent palpiter autour de son sexe. Un soupire de bien être lui échappe, son souffle sifflant joue avec celui qu’elle veut bien lui offrir. Il reste là, tout au fond d’elle, commençant des mouvements de bassins plus petits qu’auparavant, les yeux grands ouverts, à regarder chacune de ses réactions, maîtrisant pour l’heure la montée de plaisir. Il trouvait cela terriblement érotique de contempler ainsi le plaisir d’une femme. Et là, presque calme, il la regardait. Avec une intensité troublante, s’accaparant ses lèvres de temps à autre. Un instant furtif qui ne durerait peut-être pas, mais était là comme un intermède dans leur ébat brutal.


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