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 #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko

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Message(#) Sujet: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptySam 16 Mar 2019 - 22:11



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
« Mais non maman, ce n’est pas une excuse pour ne pas venir vous voir ce weekend, je te jure que c’est vrai ! » J’ai l’impression d’être une cocotte-minute sur le point d’exploser. D’une main, j’essaie de réunir mes affaires, de l’autre, je tiens mon téléphone portable pour entendre ma mère me hurler dans les oreilles depuis dix bonnes minutes parce que j’ai annulé le déjeuner dominical pour pouvoir passer la journée avec Yoko qui vient de sortir de l’hôpital et doit avoir le moral dans les chaussettes. Ma génitrice ne semble pas comprendre que je puisse avoir des amis et me fait bien comprendre qu’elle pense que si je ne viens pas, c’est pour essayer de gagner plus d’argent en travaillant dans « cet endroit sordide » pour reprendre ses propres mots. « Ecoute, tu perds ton temps, je t’ai dit que je ne viendrais pas, je dois être là pour Yoko… Tu me rappeleras quand tu seras moins en colère parce qu’on va finir par se taper dessus et je déteste quand on se dispute. » Ma mère n’a pas l’air vraiment convaincue et grommelle que je suis une vraie irresponsable ce qui me fait soupirer. Je suis lasse de devoir justifier chacune de mes actions sous prétexte que je ne peux faire que les mauvais choix et jamais les bons. Je suis énervée, je suis en retard et je crois que je vais finir par lui exploser à la figure si elle ne commence pas à baisser d’un ton et à peser davantage ses mots. « C’est ça, au revoir maman. » Dis-je à l’issue d’une de ses dernières remarques désagréable avant de lui raccrocher au nez purement et simplement. Tout de suite après, je culpabilise, j’ai toujours beaucoup de mal à aller contre mes parents et leurs idéaux à deux balles, mais je n’ai pas le temps de tergiverser, j’ai une mission à remplir aujourd’hui.

Mon appartement est un vrai capharnaüm et je peine à retrouver dans ce boxon tous ce que je voulais mettre dans mon sac. J’ai troqué mon sac à main luxueux contre un grand cabas pouvant contenir un certain nombre de choses. Ma robe de haute couture et mes talons hauts ont été remplacées par un jean et une paire de baskets. Aujourd’hui, peu importe mon apparence, j’ai une mission à remplir et je compte bien la mener à bien. Je jette un coup d’œil à ma montre. Quatorze heures. Bordel. Yoko a déjà dû arriver alors que je m’étais jurée d’être sur le pas de la porte à la minute où elle franchirait le seuil de son appartement. Je déteste ma mère, je déteste ma famille, je déteste tout le monde. Yoko mérite le plus d’attention possible vu le drame qu’elle traverse et je ne suis même pas fichue de faire ça bien. Je me maudits intérieurement et attrape mes clés et mon téléphone portable, laissant le bordel en plan. Je claque la porte derrière moi et dévale quatre à quatre les marches de l’escalier. Heureusement que nous n’habitons pas loin Yoko et moi, je serais chez elle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Je cours à moitié dans la rue et ne peut m’empêcher de sourire en apercevant enfin la façade de l’immeuble de ma copine. Evidemment, ça me rappelle toujours cette soirée absolument mémorable où je suis entrée par sa fenêtre pour récupérer les clés oubliées à l’intérieur de l’appartement. Une chouette soirée. Mais je ne m’attarde pas car un voisin entre justement dans l’immeuble, me libérant un passage dans lequel je m’engouffre.

Je tourne la porte de l’appartement de Yoko est suis surprise de me rendre compte qu’elle n’est pas verrouillée. Je franchis aussitôt le seuil et oublie instantanément tous mes problèmes précédents pour me concentrer uniquement sur mon amie avachie dans son canapé. « Infirmière Primrose Anderson, au rapport ! » Je clame avec toute la bonne humeur dont je suis capable. « Mademoiselle Lee, je me suis permis d’apporter les remèdes essentiels à votre bon rétablissement. » Sur ces bonnes paroles, je retourne le sac que je tiens dans les mains pour que s’étalent sur le sol, des paquets de bonbons, des DVD de films à l’eau de rose et de films d’action, deux vieilles consoles de jeux et les jeux qui vont avec même si je ne sais même pas s’ils fonctionne, trois tonnes de bouquins que j’ai chez moi pour me donner bonne conscience mais que je n’ai jamais lu, des vernis à ongle, des masques pour le visage, des pots de glace qui doivent déjà être à moitié fondue, des tablettes de chocolat et des feutres de toutes les couleurs. « Je crois qu’il y a de quoi nous occuper tout le weekend, je m’occupe de tout, tu ne t’occupes de rien. » Je reprends, toujours sur le même ton enjoué, peut-être un peu trop pour être honnête. « Par contre, je te propose qu’on opte pour de la livraison de malbouffe plutôt que sur ma cuisine, je préfère ne pas te renvoyer à l’hôpital pour empoisonnement. » Toujours cette bonne humeur, je sais qu’elle aime qu’on ne se prenne pas trop la tête. Cependant, c’est plus fort que moi et après ma tirade digne du meilleur clown, je finis par m’assoir sur le bord du canapé, laissant mon sourire s’estomper légèrement. « Comment tu te sens ? » Je sais que ça ne va pas lui plaire, les émotions, ce n’est pas trop le truc de ma copine mais j’ai besoin de savoir qu’elle est dans un bon état d’esprit et mon petit doigt me dit que ce n’est pas tout à fait le cas.

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Dernière édition par Primrose Anderson le Mar 23 Avr 2019 - 9:41, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyMar 19 Mar 2019 - 10:58


PRIMROSE & YOKO A true friend is someone who is there for you when he'd rather be anywhere else.

février 2018
Le déni — au-delà de la douleur, du drame et des pleurs, c’est le déni. Il est constant, tout le temps présent, sans répits ; si le flou et l’incompréhension ont envahi au départ l’esprit brumeux de Yoko, cette barrière de protection digne des plus grands oublis s’est immédiatement dressée dès que ses pensées sont redevenues à nouveau plus claires. Tout va bien — tout va absolument bien. Ces paroles dansent devant elle alors que le médecin lui explique en détail les conséquences de cette fracture de la cheville ; fragilité irréparable, perte de sa capacité physique, incapacité à retrouver son niveau d’avant — tout va bien — à tous ces grands discours, la jeune asiatique hoche distraitement la tête, comme si cela ne la concernait pas vraiment, avant de lancer des paroles bien trop optimistes et naïves — le déni ; cruel, douloureux. Elle ne voit pas les regards soucieux des infirmières, le soupir désolé du médecin ; elle n’entend pas la peur dans la voix de sa mère, l’inquiétude dans celle de ses potes. Yoko ne voit strictement rien car pour elle, tout va bien. Pourtant, tout lui prouve le contraire — son séjour à l’hôpital de plusieurs jours au lendemain d’une Saint Valentin ruinée, sa première rencontre avec le kinésithérapeute ratée et son retour à son appartement compliqué ; elle sent déjà que porter des béquilles pour les prochaines semaines va la rendre folle. « Maman, c’est bon, j’te dis— oui, j'suis chez moi là, avachie dans le canapé et promis, je fais aucun mouvement avant l’année prochaine » (elle lève les yeux au ciel, se retenant de laisser s’échapper un rire narquois face à son mensonge ; dans un mois, elle remarche normalement et dans deux, elle redanse, c’est déjà acté dans sa tête) « Oui, j’ai noté toutes mes séances chez le kiné— il viendra à l’appart au début mais dès que ça ira mieux, je passerai à son cabinet— mais oui, j’t’appelle dès qu’il y a un souci ! Bon j’dois te laisser, c’est l’heure de The Voice là chez nous » (c’est faux mais elle n’a pas envie de parler) ; d’un geste las, elle raccroche et lance son téléphone un peu plus loin sur le canapé, regrettant amèrement son geste quelques secondes plus tard en réalisant qu’elle va devoir se contorsionner pour le récupérer. Elle a quitté sa chambre d’hôpital quelques heures plus tôt et si l’odeur du désinfectant et des maladies ne lui manque absolument pas, le retour à son appartement lui a fait réaliser l’ampleur des conséquences d’une cheville plâtrée et tout juste opérée — c'est vraiment la galère. Du bloc opératoire, Yoko ne se rappelle que de vagues scènes où le blanc se mélange au bruit des machines et des paroles des professionnels de santé — qu’importe, ce n’était qu’une petite opération pour lui mettre des vis dans la cheville et rattraper tout ça. La jeune asiatique, grimace au visage et soupir agacé, étend son bras pour atteindre son téléphone portable, lamentablement échoué un mètre plus loin et entend au même moment des bruits de pas dans le couloir (d’une discrétion digne des plus grandes espionnes). Elle fronce les sourcils et alors qu’elle se félicite de ne pas avoir eu le courage de refermer sa porte à clé à son arrivé (de toute façon, c’est toujours ouvert chez Yoko Lee), Primrose débarque dans la pièce du studio, sac dans les mains, tout en clamant fort « Infirmière Primrose Anderson, au rapport ! Mademoiselle Lee, je me suis permis d’apporter les remèdes essentiels à votre bon rétablissement » — provoquant un éclat de rire chez Yoko qui s’exclame « Prim !! J’accepte tout sauf les potions bizarres goût orange médicament » ; un vrai sourire se dessine sur ses lèvres — elle ne le dira pas mais dans son regard se transmet un remerciement pour sa présence. Si Primrose est là, elle sait qu’elle va forcément passer un bon moment — impossible de passer un mauvais moment avec sa copine, de toute façon — et qu'elle va rattraper tous ses fous rires qu'elle n'a pas pu avoir à l'hôpital. Cette dernière étale sur le canapé le contenu de son sac et Yoko observe le tout d’un regard fasciné, saisissant un DVD en particulier qu’elle montre à Primrose avant de le coller sur sa propre poitrine, amoureuse. « T’as pensé à Love Actually ! C'est bon, je t’engage comme infirmière personnelle » (elle rit au commentaire sur la nourriture et hoche la tête) « Carrément d’accord, surtout que ma voisine de chambre était chiante à en mourir » ajoute Yoko en songeant à l’adolescence à ses côtés, présente pour une opération des dents de sagesse. Cependant, les traits heureux et l’humeur jovial de l’asiatique s’effacent légèrement lorsque Primrose lui demande son ressenti — là encore, le déni refait surface, comme si l’alarme du danger se trouvait noyée dans l’optimiste presque faux de Yoko — tout va bien. Elle esquisse un sourire. « Bah heureusement que je comptais pas aller skier la semaine pro » réplique-t-elle avec sarcasme avant de répondre plus sérieusement (elle sait que cette unique réponse ne suffira pas) « Franchement, ça va. J’dis pas que c’était agréable mais ça va vite revenir à la normale, faut juste que je sois super assidue dans mes séances de kiné ! Ce qui me soûle, c’est les béquilles. Obligé, je vais me ramasser à la fac quand j'vais y retourner » ; elle laisse échapper un rire et tourne le regard vers la fenêtre, son visage s’assombrissant légèrement. « Charles m’a privée » (elle fait le geste des guillemets avec ses doigts sur le mot privée) « de la Northlight Theater Company— les médecins aussi. Mais c’est temporaire, c’est juste le temps que j'me remette, tu vois ? ». Ses iris chocolat se posent sur Primrose et elle lui lance un sourire qu’elle espère rassurant « Je vais trop lui manquer d'façon » — c’est si triste, si douloureux, de voir cette petite fille dans le déni face à son rêve d’enfant qui s’envole définitivement.
il y a des rêves qui se réalisent et il y a des rêves qui se brisent
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyJeu 21 Mar 2019 - 23:39



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
J’ai l’impression que Yoko a le visage pâle et les traits tirés lorsque je l’aperçois pour la première fois, mais au fond, je ne sais pas si c’est vrai ou si je me fais des idées. Je gère très mal les malheurs, sûrement parce que je gère très mal l’après-malheur qui implique les actions et paroles réconfortantes. Ce n’est pas de ma faute, je n’ai pas été conditionnée pour savoir réagir à ce genre de situation. Je suis gauche, extrêmement maladroite et je crois que j’ai tendance à fuir en courant. D’ailleurs, j’évite la plupart du temps d’entrer dans des hôpitaux parce que c’est à peu près la représentation que je me fais de l’enfer. Pourtant, j’y suis entrée pour Yoko… Mais ce n’est pas pareil. Elle est ma meilleure amie et avec elle, les choses me paraissent différentes, moins compliquées, plus abordables… Avec elle, je sais que je n’aurais pas besoin de jouer un rôle, de faire semblant. Le problème, c’est que si je sais cela c’est parce que je la connais par cœur. Comme moi, elle est incapable de faire face aux réalités quand ces dernières sont douloureuses, nous sommes deux handicapées émotionnelles incapables de mettre des mots sur des sentiments négatifs parce que ces derniers nous dépassent. Alors oui, il est vrai que rigoler, s’amuser, ne pas se prendre au sérieux sont d’excellents moyens de palier notre cruel incapacité de gestion des situations de crise mais je sais que dans le cas présent, je ne lui rendrais pas service en lui permettant de dissimuler ne serait-ce qu’à ses propres yeux ce qu’elle est en train de vivre réellement. Le problème, c’est que je ne sais pas vraiment comment faire, il est donc tout à fait normal pour moi d’employer un ton léger qu’elle emploi également, sans grande surprise, alors que je pénètre dans son appartement pour lui tenir compagnie le plus longtemps possible.  « Evidemment ! Comment aurais-je pu l’oublier ?! » Je prends un air absolument outré, incapable d’imaginer une seule seconde que ma meilleure amie puisse douter de mes choix cinématographiques qui sont, il faut bien le dire, les meilleurs. « J’ai aussi pris (500) Days of Summer, Crazy stupid love et Happiness Therapy. Autant te dire qu’il est absolument impossible que l’on s’ennuie. » Bon d’accord, il est fort possible que mes choix cinématographiques soient fortement critiquables mais pour le coup je m’en fiche complètement, je suis venue ici pour m’amuser et lui changer les idées… Enfin non, pour parler sérieusement et connaitre son état d’esprit mais à l’heure actuelle, étrangement, cette idée me parait saugrenue. « Et tu n’as pas essayé de l’étouffer avec un oreiller ? Tu aurais eu une chambre individuelle comme ça ! » Et même une cellule individuelle, si ce n’est pas chouette… Comme quoi, pour les bonnes idées, mieux vaut ne pas trop faire appel à moi parce que je ne suis pas un modèle à suivre. Le sourire qui s’étend sur le visage de mon amie me rassure quant à son état d’esprit mais est-ce réellement suffisant ?

Je finis tout de même par me faire violence, bien plus rapidement que ce que je pensais d’ailleurs, abordant sans détour le sujet qui m’amène ici. Enfin, je n’ai pas besoin d’un sujet pour m’amener ici à dire vrai, j’ai tendance à me taper l’incruste de manière extrêmement régulière, enfin bien trop régulière pour que nos examens soient révisés dans de bonnes conditions. Heureusement que je tiens un minimum à mes bons résultats et mes espoirs d’élévation sociale, sinon je crois que je passerais ma vie chez Yoko. « Tu aurais toujours pu faire de la luge. » J’emploie évidemment le même ton humoristique que ma copine, sachant pertinemment que l’humour est son bouclier pour traverser toutes les tempêtes mais maintenant que j’ai fait le premier pas, bravant ma peur de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une conversation sérieuse, j’en attends plus de sa part. Ma question n’était pas anodine, elle le sait et si elle essaie de plaisanter c’est simplement pour essayer de faire bonne figure ce qui, je le reconnais, n’est pas forcément simple compte tenu de ce qu’lele a vécu. « Tu as combien de séances de kiné prévues ? Tu vas devoir les garder combien de temps ? Qu’est-ce que ça implique pour ton avenir ? » Cash. Un peu trop peut-être, je me mords les doigts d’avoir osé poser ces questions à voix haute. Mais savoir qu’elle est privée de la Northlight qui est donc son rêve ultime pour un temps qu’elle n’a pas vraiment précisé m’angoisse un peu. Cette compagnie, c’est son oxygène, sa raison de vivre, j’ai peur qu’elle soit déçue de se rendre compte que non, elle ne va pas y retourner dès la semaine prochaine. Je retiens difficilement un soupir, je n’aime pas le chemin que j’ai emprunté, même si je l’ai fait volontairement, il est très difficile pour moi de pousser mon amie à affronter une réalité qu’elle préfère peut-être ignorer. Mais si je veux l’épauler dans son combat, il faut bien que je sache ce qu’il se passe dans sa tête, non ? J’ai peur de provoquer un déclic qui lui ferait plus de mal que de bien. « Ils sont trop nases de t’avoir privé de danse, ils se rendent pas compte que tu serais la danseuse en béquilles la plus douée du monde entier. » J’essaie d’alléger les choses. Difficilement. Je ne suis pas douée pour ça, Yoko ne l’ignore pas. Malgré tout, je ne veux pas la blesser. « Tu manqueras à tous ceux qui t’ont vu danser de près ou de loin, vivement que tu puisses remonter sur scène. » Ces paroles sont censées être encourageantes mais j’ai la désagréable sensation d’évoquer un futur qui n’est pas si proche que ça en fin de compte.


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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyVen 29 Mar 2019 - 19:28


PRIMROSE & YOKO A true friend is someone who is there for you when he'd rather be anywhere else.

février 2018
Tout s’éclaire — quand Primrose est avec Yoko, tout s’éclaire comme si on avait allumé la lumière. Ce n’est pas que cette nana est capable de supprimer tous les ennuis du monde mais elle a le pouvoir de rendre tout moins triste, plus facile à gérer voir même insignifiant ; elle a quand même réussi à rendre l'oubli d'un trousseau de clés dans un appartement drôle. La voir assise ses côtés, entourée de tous ces DVD et vernis à ongle, rassure la jeune asiatique — ça ne peut qu’aller bien et malgré ses traits fatigués (elle n’a clairement pas tapé ses meilleures siestes à l’hôpital, entre la voisine et ses angoisses), son sourire ne quitte pas son visage. Elle pousse une exclamation digne d’une fan des One Direction lorsque Primrose lui précise avoir également pris Happiness Therapy et (500) Days of Summer avec elle ; ok, cette nana est définitivement la meilleure des infirmières au monde. Qu’importe si les critiques cinématographiques de ces films sont très loin des 11 Oscars du Titanic, Yoko sait que c’est un joli moyen détourné de se focaliser, le temps d’un instant, sur autre chose que son avenir bancal — de nouveau, le déni refait surface, constamment présent depuis son accident. Elle éclate de rire à la proposition très sereine de Primrose d’une tentative de meurtre sur sa voisine de chambre d’hôpital. « Tu serais venue me voir en prison ? » réplique-t-elle, le regard brillant digne du chat potté. « T’sais, quand je me serai fait arrêter pour homicide volontaire » (éclat de rire). Rire qui se meurt lentement quand la discussion prend un tournant douloureusement plus sérieux ; ah — Yoko n’aime pas le sérieux, Yoko n’aime pas tout ce qui la ramène difficilement à la réalité. Elle esquisse un sourire à l’évocation de la luge, mimant le ton humoristique de sa copine mais quelque chose se fane en elle, comme si le déni ne pouvait pas tout masquer, laissant transparaître un filet d’avenir noir — et la question sans détour de Primrose sur ce dit avenir ne fait qu’accentuer ce trait sombre et terrifiant ; ouverture violente d’une porte que Yoko ne souhaite pas franchir — jamais, jamais, jamais. Il y a un silence, lourd, durant lequel la jeune asiatique reste muette, regard dans le vague ; c’est quoi ton avenir, Yoko ? — elle ne sait pas, elle ne sait pas et à la simple évocation d’un monde sans danse, son cœur se serre et sa respiration se coupe. Elle n’a rien d’autre ; ni talent ni passion. Rien excepté ce sport qu’elle pratique depuis ses trois ans. Pendant un court instant, Yoko se demande ce qu’elle doit répondre ; elle hésite, inspire plusieurs fois comme pour commencer un début de phrase et puis — elle lâche un rire, un rire qui respire le déni. « Des cours de kiné ? J’en ai trop mais j’vais être bonne élève— tu vas me dire, pour une fois hein » (rire, un peu faux, un peu forcé) « Et après, hop, j’y retourne ! J’te l’ai déjà dit Prim. Il en faut plus pour m’arrêter ! » ; elle accentue ses propos d’un pouce en l’air et d’un sourire de vainqueur mais à l’intérieur, tout se meurt ; oh — Yoko, tu ne comprends pas, tu ne comprends pas que tout ne se réglera pas comme ça. Mais la jeune fille est incapable de s’avouer vaincue, incapable de prendre conscience de l’impact de cet arrêt forcé — tout ce qu’elle garde en tête, c’est de ne pas montrer aux autres que tout ne va pas si bien. Rester forte, souriante et totalement détaché de ce qui la touche au lus profond de son être. Aux paroles de Primrose qui suivent où elle assure qu’ils perdent une danseuse talentueuse même avec des béquilles, Yoko lui adresse un clin d’œil et précise « J’aime bien m’faire désirer en plus » — sa copine ne réalise pas qu’elle a l’attitude qu’il faut face à Yoko (si attitude exacte il existe). Alléger les choses, la baigner le temps d’un après-midi dans l’illusion que tout cela n’est que de passage, que cet arrêt n’est que temporaire et ces béquilles éphémères. « Du coup, j’pourrais pas t’aider à escalader les murs pendant quelques semaines ! » ajoute-t-elle, toujours dans l’humour — inconsciemment, elle souhaite éviter le sujet de la compagnie ; ne pas en parler, ignorer tout ce que cela peut impliquer. « Bon, vernis corail ou paillette ? Ouais, les vrais dilemmes commencent » continue la jeune asiatique en saisissant deux tubes de couleur différente et en les secouant légèrement, comme pour peser le pour et le contre entre les deux ; en mode choix crucial. « Ah, est-ce que tu peux atteindre mon téléphone là-bas ? J’l’ai balancé tout à l’heure » (elle tend le bras en direction de l’objet désiré, coincé au bout du canapé et qui lui manque déjà) « Au fait, Prim, pourquoi tous ces films à l’eau de rose ? Ok moi j’adore mais toi ? T’es en manque d’amour ? Qui t’a brisé le cœur ? Faut aller étouffer qui avec un oreiller ? » s’exclame-t-elle en prenant un air choqué, prête à aller taper le premier venu — avec des béquilles.
parler des soucis des autres pour oublier les siens
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyMer 3 Avr 2019 - 13:07



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
Même au bout du rouleau, Yoko arrive encore à me faire rire. C’est fou, je pensais que cette journée ne serait pas aussi joyeuse que celles que nous avons l’habitude de passer ensemble, que je devrais rassembler toutes mes forces et tout mon courage pour la consoler et lui redonner le moral. Je m’étais préparée à aller contre ma personnalité pour faire preuve de dévouement envers ma meilleure amie et lui apporter exactement ce dont elle avait besoin pour aller mieux, au moins dans sa tête. Les sujets de conversation restent léger, alors forcément, ça aide, et même si je sais que nous viendrons à des choses qui nous donneront un peu moins le sourire, j’apprécie sincèrement de me rendre compte que malgré cet accident terrible qui doit tellement peser sur mon amie, elle reste fidèle à elle-même, souriante et pétillante. Beaucoup, à sa place, n’auraient pas réagi aussi bien qu’elle mais Yoko est une fille formidable et j’ai vraiment de la chance qu’elle fasse partie de ma vie. Depuis quand suis-je devenue aussi fleur bleue ? Heureusement qu’elle ne peut pas lire dans mes pensées, elle se foutrait certainement de ma gueule en sachant que je suis capable de me montrer aussi sentimentale. « Je viendrais te voir, même à l’autre bout du monde. » Dis-je avec beaucoup de sérieux avant de retrouver un ton plus léger et nettement plus approprié à la conversation. « Mais la prison, vraiment, je te déconseille, manque de soleil, donc de vitamine D, bouffe dégueulasse… Les avantages ne sont pas nombreux, je pense que nous devrions choisir une autre destination pour nos prochaines vacances. » Et tout rentre dans l’ordre entre nous on présente, on rigole, on ne se prend pas au sérieux. Elle est étrange notre relation, étrange mais tellement agréable en même temps. J’aime qu’on ne se prenne pas la tête, qu’on n’ait pas besoin d’être sérieuses pour se comprendre mais qu’on soit capable de l’être à petites doses lorsque la situation le nécessite. Je sais que je peux compter sur Yoko en toutes circonstances et je suis sûre qu’elle est parfaitement consciente de pouvoir compter sur moi elle aussi. De toute ma vie, je n’ai jamais connu une telle amitié. Il y a eu Blake, évidemment, mais j’étais dans une période de ma vie bien différente et les sentiments que nous avons fini par développer l’un pour l’autre ont clairement fait sortir notre relation du cadre strict de l’amitié ce qui n’est nullement le cas avec Yoko. Alors je profite pleinement de ce lien si spécial qui, j’en suis persuadée, est indestructible, et ne sera pas ébranlé par le poids des années.

Evidemment, les sujets sérieux finissent quand même par tomber, il fallait bien qu’ils arrivent et j’ai un peu provoqué le destin. Les cours de kiné… Je sais que ça la gonfle, j’en suis persuadée même si elle ne le dit pas. J’ai conscience qu’elle n’a pas envie de se rendre à l’évidence, qu’elle préfère imaginer qu’elle va se lever et danser demain, qu’elle n’est pas prête pour le moment à se projeter dans l’avenir et je ne vais pas l’y pousser parce que ce n’est pas mon rôle. Je dois simplement m’assurer d’être son soutien et de lui donner le sourire, la pousser à faire face aux réalités de son état, ce sont les médecins qui vont avoir ce rôle-là et ils vont le remplir à merveille. Je déteste le corps médical, j’ai toujours l’impression que ce sont de gros moralisateurs trop factuels et incapables de prendre du recul pour prendre en compte les émotions des gens. Certes, il s’agit de leur métier et un trop plein d’empathie leur ferait certainement péter les plombs mais c’est quelque chose que j’ai vraiment beaucoup de mal à accepter. Je suis donc chanceuse de ne jamais avoir été confrontée à la maladie ou à un accident quelconque, je suis toujours restée à bonne distance de ce lieu sauf lorsque mes amis ou ma famille avaient besoin de moi, mais être un simple visiteur n’est vraiment pas la même chose. « Je suis sûre que tu vas être une très bonne élève, si tu es assidue, tu guériras plus vite et tu pourras te remettre à danser très, très, très, très vite. » Je me rends bien compte qu’elle n’est pas aussi bien qu’elle ne veut le faire croire, que cet accident met ses rêves entre parenthèses et qu’elle va voir son monde, celui qu’elle aime tant, tourner sans elle pendant un moment. Mais c’est une fille forte, elle va rebondir, elle reviendra encore plus douée et lumineuse qu’auparavant, j’en suis persuadée. « Tu sais ce qu’on dit, ce qui ne tue pas rend plus fort. » Je trouve qu’il n’y a pas de phrase plus vraie à cet instant précis, je suis certaine qu’elle va renaitre de ses cendres et briller encore davantage. Je suis sûre qu’elle n’en a pas conscience pour le moment mais ça viendra. « Je dirais même plus, rien ne pourra jamais t’arrêter. » Elle n’a peut-être pas un moral à toutes épreuves en ce moment mais en tout cas moi je l’ai pour deux et je suis totalement prête à lui prêter le mien à chaque fois que j’en aurais besoin. « Et puis en vrai, c’est trop la classe les béquilles, si jamais quelqu’un te fait chier à la fac…. BOUM ! Coup de béquille dans ta face ! Tu vas faire fureur. » La légèreté, encore, et toujours, c’est ce dont Yoko a besoin et c’est ce que je peux lui apporter de mieux. « Il faudrait essayer l’escalade de mur avec béquilles, on pourrait poster la vidéo sur YouTube. » Vidéo qui récolterait sûrement dix vues si elle a de la chance vu que ça n’intéresserait absolument personne. « Les deux ! Paillettes sur l’index et corail sur les autres ! » Quel joli mélange… Mais je sais que ce n’est pas le genre de choses qui va arrêter ma copine. « Tu commandes, j’obéis, chef ! » Dis-je en attrapant l’extension de bras de Yoko à l’autre bout du canapé. Je m’attendais à ce que le sujet reste léger, qu’on se fasse les ongles en regardant un film à la con mais évidemment, ça aurait été trop facile et lorsque mon amie m’interroge sur d’éventuelles peine de cœur, je ne peux m’empêcher de grimacer. « J’aime bien les films à l’eau de rose, voyons ! » Je gagne du temps mais la réponse n’est pas celle qu’elle attend et je n’ai pas pour habitude de mentir. « Il y a un mec que j’ai rencontré il y a quelques temps… Mais je l’intéresse pas de toute façon et puis même si je l’intéressais, t’as vu la vie que je mène ? Il y a pas de place pour une relation dans tout ce bordel, par contre, les films eux, je peux leur faire toute la place qu’ils veulent ! » Je baisse les yeux vers les vernis à mon tour pour essayer de masquer mon évident malaise. « Je tente le jaune, so Hufflepuff. » Je me saisis du petit flacon, espérant secrètement que Yoko oublie vite ce douloureux sujet de conversation.

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Dernière édition par Primrose Anderson le Mar 23 Avr 2019 - 9:47, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptySam 6 Avr 2019 - 22:52


PRIMROSE & YOKO A true friend is someone who is there for you when he'd rather be anywhere else.

février 2018
Fil rouge du destin — cette légende nippone qui suppose qu’un fil intangible relie deux personnes destinées à être ensemble, connectées jusqu’à la mort, indépendamment du temps, du lieu ou des circonstances. C’est un peu ça, entre Yoko et Primrose et même s’il n’y a aucune notion d’amour et de désir entre les deux copines, la jeune asiatique a le sentiment d’être constamment sur la même longueur d’onde que Primrose ; peut-être étaient-elles réellement destinées à se rencontrer à Brisbane, à des milliers de kilomètres du foyer de Yoko ? — alors les paroles de Primrose, qui assurent d’un ton plus sérieux qu’à l’accoutumé qu’elle viendrait la voir même à l’autre bout du monde s'il le fallait, renforcent cette pensée ; tout peut aller mal, tout peut s’effondrer — elle n’est plus toute seule, la petite poupée aux traits tirés. Le rire reprend le dessus sur l’atmosphère presque trop sérieux et Yoko confirme les dires de Primrose. « J’avoue, mauvais bail la prison ! » dit-elle en secouant la tête tout en affichant une moue septique avant d’éclater de rire (en mode, l'idée a été envisageable quelques secondes). Rire qui s’efface dans l’espace lorsque la conversation glisse vers des sujets moins lisses. Elle hoche la tête lorsque Primrose lui assure qu’elle pourra danser très vite — il y a ce combat intérieur, son déni qui tente vainement de cacher son inconscient lui hurlant de réaliser le plus évident ; c’est fini — on ne se remet pas aussi facilement d’une telle blessure — pas à son niveau, pas en si peu de temps. A trop solliciter son corps, Yoko l’a usé, impitoyablement, sans scrupule, comme s’il se devait te tenir, constamment. Elle a ce côté un peu naïf, cette vision optimiste qui ne la quitte pas mais qui, parfois, la noie — elle se noie dans des illusions qui finiront par disparaître. Elle esquisse un sourire à la citation de sa pote. « Je t’admire, t’as super bien casé du Nietzsche dans le contexte, j’ai jamais réussi en trois ans d’étude littéraire » glisse-t-elle avec malice. Mais au fond, Primrose (ou Nietzsche — le mérite revient aux deux en cet instant) a raison ; elle n’est pas morte, elle va forcément s’en remettre non ? Pourtant, de nouveau, cette zone d’ombre se forme dans son esprit si lumineux ; la question se pose, irrévocablement. Le nuage s’estompe cependant aux paroles suivantes — rien ne t’arrête, Yoko ; elle n’a pas tort. Elle le dit même elle-même — elle n’abandonne que lorsqu’elle a gagné. Rires aux éclats, Yoko s’imagine déjà taper les gens à l’Université avec ses béquilles. « T’as enfin trouvé une véritable utilité à ces trucs ! » (elle mime un geste ninja avec ses bras) « On les appellera les vlogs des totally spies, genre chaque jour, un défi avec les béquilles ! C’est bon, on va gratter le million d’abonnés en un mois ! » — encore une fois, ça part en vrille beaucoup trop vite (elle rit, sent un poids légèrement disparaître de sa poitrine — elle réfléchira à son souci d’avenir plus tard ; jamais l’arrangerait beaucoup). Suivant scrupuleusement les conseils de Primrose, elle ouvre le vernis corail et commence à s’en appliquer sur tous les ongles, excepté l’index, réalise qu’elle ne peut plus prendre dans ses mains son téléphone tendu par Primrose qui finit par laisser l’appareil sur le côté (mais au moins, à proximité). Continuant sa manucure très sérieusement (Yoko est ce genre de personne à tirer la langue pour tenter une application correcte du vernis sans dépasser), elle écoute Primrose annoncer bien aimer les films à l’eau de rose (ok, pourquoi pas) et évoquer l'existence d’un mec rencontré il y a quelques temps (WHAT THE FUCK ??) — Yoko arrête son geste instantanément et tourne son visage vers Primrose ; haussement de sourcil, regard curieux. Cette dernière enchaîne qu’elle ne l’intéresse pas, qu’elle n’a pas la place dans sa vie pour une relation stable — bref, des excuses que la jeune asiatique juge totalement bateau — et quand sa pote se penche pour choper le vernis jaune tout en lâchant une phrase sur Harry Potter, tentative maladroite pour changer de sujet, Yoko claque sa langue contre son palais avant de lâcher « Tatatata, minute papillon— tu penses vraiment t’en sortir comme ça ? Genre tu m’balances o-k-l-m qu’un mec sur cette planète t’intéresse et tu penses que je vais faire semblant de ne rien avoir entendu ? » (tout en parlant, elle pointe Primrose du pinceau de son vernis, regard braqué sur elle) « Bon, c’est qui ? Nom, prénom, âge, compte en banque, situation professionnelle et personnelle, description physique ? » — est-ce que Yoko pose ses questions par curiosité ou simplement pour que le sujet se détourne totalement de son propre avenir ? — probablement un peu des deux mais la curiosité l’emporte. Primrose, intéressée ? Yoko est tout ouïe, déjà prête à railler sa pote (car il est évident qu’elle ne pourra pas vraiment l’aider, n’ayant jamais eu aucune relation dans sa courte existence). Elle réfléchit, range le vernis corail et prend le vernis paillette pour s’occuper de ses index. « C’est un mec de ton taff ? J’le connais ? Prim, me dis pas que c’est un prof de l’Université, ils sont tous ultra moches, je t’interdis de faire du social ! » — ah, si tu savais.
ça sent le début du drama


Dernière édition par Yoko Lee le Mar 9 Avr 2019 - 10:29, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyLun 8 Avr 2019 - 16:58



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
Exit la prison, donc, on va se concentrer sur le combat de béquilles et le prompt rétablissement de ma copine, ce sera déjà ça. Est-ce que Yoko sait que j’ai déjà eu la chance et l’honneur d’aller en cellule ? Je ne crois pas lui avoir déjà parlé de cette expérience hautement humiliante et du mec que j’ai rencontré là-bas et je crois que je ne le ferais jamais. Yoko et moi avons peu de points commun, voire même quasiment aucun, si ce n’est notre capacité à partir dans des délires que personne ne peut suivre à part nous. Malgré tout, nous faisons toutes les deux preuves d’une immense tolérance l’une envers l’autre et avons réussi à surmonter toutes les épreuves de l’amitié pour créer ce lien si cher à mes yeux à présent. Toutefois, cette confiance mutuelle qui s’est instaurée ne me suffit pas pour que je lui révèle les aspects les plus sombres de mon passé, de mon présent et de mon futur et je passe souvent sous silence mon quotidien pour éviter de trop la perturber. Bien sûr, elle n’ignore pas ce que je fais de ma vie, mais elle n’a qu’une vision globale des choses et je n’aborde pas les problèmes auxquels je suis mêlée par peur de l’inquiéter ou de la faire fuir. Si elle savait que Raelyn se sert de moi comme Escort grâce à un odieux chantage, ou que je suis surendettée, ou encore que je deal à la fac pour arrondir les fins de mois, je crois qu’elle ne me regarderait plus jamais comme avant. Alors oui, c’est sûr, je préfère rigoler, m’amuser et faire en sorte d’être là dans les mauvais moments que Yoko doit affronter parce que ça renforce notre amitié et que ça me ferait vraiment trop mal au cœur de la perdre. « Tu plaisantes, c’est la phrase bateau que tu peux sortir dans n’importe quelle circonstance… Genre si ton gamin plus tard ne veut pas manger ses épinards, tu pourras lui dire un truc du genre : Mange, ça ne va pas te tuer et ce qui ne tue pas rend plus fort. » On voit que je n’ai pas d’enfant et donc une idée de ce qu’il faut leur dire ou ne pas leur dire très approximative. J’aurais été tenté de dire que même à enterrement ça pouvait passer, si on balançait cette phrase aux proches, bien sûr, pas au défunt, mais je ne suis pas sûre que mon amie aurait apprécié que je compare son accident à un décès. Et puis, peut-être que cette phrase aurait été légèrement de mauvais goût dans le cadre de funérailles, même adressée à la famille ou aux amis. « Je ne savais même pas que c’était Nibidule qui avait dit ça, en plus. » Culture littéraire au top, heureusement que j’ai choisi le parcours de droit. Evidemment, si j’avais choisi la littérature, je pense que j’aurais travaillé et fini par m’en sortir pas trop mal mais je reste persuadée que pour être doué dans ce domaine, il faut avant tout être passionné et à part pour les fringues, je ne me passionne pas pour grand-chose.

« Et encore ! Je nous donne deux semaines maximum ! On va révolutionner le monde de YouTube ! Fini les tuto beauté que tu n’arrives jamais à reproduire chez toi, fini les filles toutes pimpantes à sept heures du matin alors qu’elles se sont couché à quatre heures et fini les mères modèles qui racontent combien de fois par jour elles torchent leurs gamins ! A NOUS L’EXPRESSION ! » Ouais, enfin, détends-toi Primrose, je pense que personne ne va vouloir passer sa vie à regarder nos défis béquilles. Dommage, je suis sûre qu’on s’amuserait bien. Et si je pouvais devenir millionnaire, voire milliardaire, soyons fous, ce serait absolument merveilleux. L’argent est vraiment ce qui me fait défaut dans la vie. Je n’en ai jamais assez et lorsque je dispose d’une somme, aussi minime soit-elle, je me sens toujours obligée de la dépenser dans les plus brefs délais. Après coup, je pleurniche sur mon sort parce que j’aurais dû garder ces sous pour telle ou telle facture mais c’est plus fort que moi, je ne sais pas gérer un budget, ou en tout cas pas quand les nouvelles collections des grands marques viennent tout juste de sortir ou quand je flashe sur une édition limitée. J’aurais évidemment beaucoup aimé continuer à parler de vidéos YouTube tout l’après-midi mais il a fallu que Yoko me pose LA question, celle que je ne voulais pas, celle que je ne maitrise pas, celle que je préfèrerais oublier et ne plus jamais aborder. Je ne maitrise absolument pas les relations amoureuses et je crois que ça ne sera jamais le cas. Je ne suis pas faite pour les vivres et pas faites non plus pour en parler. A plus de vingt ans, presque vingt-cinq même, tout le monde doit sûrement s’attendre à ce que j’ai déjà vécu une ou plusieurs relations et en réalité ce n’est absolument le cas. Je crois même que je n’ai jamais été amoureuse, à part peut-être de mon ex meilleur-ami, mais j’avais dix ans de moins alors il y a prescription. « Je n’ai pas dit que j’étais intéressée par un mec, j’ai dit que j’en avais rencontré un, pas qu’il y avait quoi que ce soit… C’est comme si on s’était croisé dans la rue, t’emballe pas… » Bon, ok, c’est un peu plus que si on s’était croisé dans la rue, même s’il se fout carrément de ma présence et que je lui cours après comme une gourde. Sauf que ce n’est évidemment pas quelque chose que je peux dire à Yoko sans lui révéler qu’il est effectivement très probable qu’elle le connaisse. Je ne veux surtout pas qu’elle se mêle de ça. Elle est ma meilleure amie, certes, mais je n’ai absolument pas confiance en sa capacité à gérer tout ce qui est de l’ordre du relationnel. Je la vois bien jouer les entremetteuses avec toute la délicatesse d’un phacochère souffrant d’obésité morbide. No way. « Stop, stop, stoooooop ! Je sais pas… C’est mon nouveau prof de danse, il est jeune mais je ne sais pas quel âge il a et il s’appelle Will. » Pourquoi Will ? Pourquoi pas, je ne veux vraiment pas qu’elle fasse le rapprochement. « Il va à l’université aussi, mais je ne sais pas dans quel cursus et je te rassure, il n’est pas prof du tout. » Cette conversation me soule déjà, je déteste parler de mes sentiments et puis, dans le cas présent, c’est plus du vent que des vrais sentiments, de toute façon. « Satisfaite ? Tu valides mon jaune maintenant ou je reste comme une conne le flacon à la main pendant les vingt prochaines minutes ? » Dis-je, l’air faussement mécontent mais surtout désireuse de l’orienter loin de ce sujet que je trouve particulièrement désagréable. En plus, je lui ai menti, je me sens monstrueuse, quand elle va le savoir elle va vraiment me détester. Je déteste officiellement cette journée.

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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyMar 9 Avr 2019 - 11:17


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février 2018
Yoko ne sait pas tout — elle sait beaucoup de choses, en suppose certaines et en ignore d’autres mais il est évident que certains éléments lui échappent complètement. De ce fait, la case prison tel au Monopoly n’évoque donc pour elle qu’une énième façon de s’attirer des problèmes mais absolument pas une expérience personnelle vécue par sa pote ; vraiment pas. Pourtant, si Yoko l’apprenait, elle ne dirait rien — ou plutôt, elle éclaterait de rire, demanderait des détails croustillants et se moquerait probablement de Primrose pour les trois années à suivre mais elle ne la jugerait jamais ; car Yoko ne juge jamais. Elle apprend, hoche la tête ou rit mais jamais ne juge les choix et la vie des gens. Petite nippone perdue en Australie, elle subit trop souvent le regard critique des autres pour se permettre de poser le sien sur eux. Elle éclate de rire quand Primrose assure que la phrase du célèbre Nietzsche est extrêmement facile à caser, surtout dans l’éducation des enfants. « Merci, tu viens enfin de me donner la raison d’avoir des enfants ! Trop hâte de claquer du Nietzsche entre deux compotes » — elle hausse les épaules et ajoute avec sarcasme « Je l’ai juste vu en cours mais j’ai mis plus de temps à apprendre l’orthographe de son nom que sa citation là ». Elle déteste ses cours — Yoko, ce qu’elle veut, c’est danser ; faire de sa vie un grand ballet, alliant tous les types de danse qu’elle a pu apprendre au fil des années. La littérature anglaise, étrangère ou l’étude de textes contemporains ne l’intéressent absolument pas. Le seul sujet qui attire éventuellement sa curiosité reste les langues — car elle est fascinée par le sens des mots, la consonance et les accents, la possibilité de se comprendre (ou non) à travers les différents dialectes. Comme à chaque fois dans leurs échanges, la conversation mélange des sujets plus ou moins sérieux ; avec une facilité déconcertante, elles passent d’un philosophe célèbre à leur futur avenir révolutionnaire sur YouTube — et évoquent d’ailleurs les deux thèmes de la même façon ; avec passion et humour. « GRAVE ! On fera des battles avec des youtubeurs hyper connus, on gagnera trop plein d’argent parce qu’on monétisera toutes nos vidéos !! Et ensuite, on partira en voyage avec l’argent du pactole ! » — elle écarte les bras, telle une conclusion théâtrale tout en lâchant un rire, fière de son idée qui sonne presque réalisable lorsqu’elle en parle. Et intérieurement, elle se dit qu’elle aurait mieux fait de se contenter de leur discussion sur leur prochaine chaîne sur les réseaux sociaux que de jouer la carte de la curiosité sur la vie sentimentale de sa pote — curiosité de merde. Primrose la calme direct ; couverture jetée sur le feu pour éviter le jaillissement des braises de la jeune asiatique, elle l’arrête dans son interrogatoire en lui assurant que ce n’est qu’un mec lambda répondant au prénom de Will et attitré nouveau prof de danse de la demoiselle ; haussement de sourcil de la part de Yoko qui s’apprête à la questionner de nouveau (on change pas en une seconde) mais est coupée par l’air faussement mécontent de sa pote. Elle lui tire la langue et réplique, prenant un air lui faussement choqué (un peu en écho à celui de Primrose). « Wow calm down Hermione Granger, on abordera plus le sujet Ron Weasley, j’ai capté ! » — référence à Harry Potter pour rester dans le thème et esquisse d’un sourire narquois. Intérieurement, Yoko s’en veut un peu d’avoir insisté — après tout, Primrose a eu l’intelligence de ne pas persister sur le sujet bancal de son rétablissement et son avenir incertain, pourquoi ne peut-elle pas s’empêcher de lui parler de relation vaguement sentimentale ? — parce que tu veux fuir les sujets qui te font peur, Yoko (claquement de langue contre son palais). La petite asiatique préfère parler garçon bien que le sujet ne la passionne pas plus que ça (elle a très exactement zéro expérience en la matière) plutôt que d’elle-même — mais ça, elle ne peut pas le dire à Primrose. Elle ne peut pas lui avouer qu’elle utilise un peu sa curiosité pour masquer les véritables questions qui devraient l’inquiéter ; tu vas faire quoi de ta vie, Yoko, si t’as plus la danse pour combler ce vide. « Je valide ton jaune puis t’as une tête à être à Poufsouffle ! J’avais fait un test sur internet une fois et j’étais Poufsouffle d’ailleurs— en même temps, tu me vois à Serdaigle ? Ou même pire Serpentard, erk— » (et sur le même ton, sans s’arrêter) « Will, comme Will Turner dans Pirates des Caraïbes ? Ça compte pas les personnages fictifs hein » (elle s’arrête de nouveau dans son geste pour appliquer son vernis et s’exclame tout en levant les mains en l'air) « Pardon pardon, promis, j’en parle plus !! » — son regard est digne de celui du chat potté et elle se concentre de nouveau sur ses ongles tout en ne pouvant s’empêcher de glisser dans un murmure un « N’empêche, s’il est jeune et qu’il est déjà prof de danse, il vient de Broadway ton mec ? » avant de reprendre plus distinctement « Il est majeur au moins ?? » ; elle prend une expression faussement choquée et range son vernis en même temps, avant de saisir un des films au hasard disposé sur le canapé et le montrer à Primrose, changeant de nouveau brutalement de sujet (à la Yoko quoi). « Je vote pour Love Actually » — pour la danse de Hugh Grant.
on reste dans le thème


Dernière édition par Yoko Lee le Jeu 11 Avr 2019 - 13:20, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyMer 10 Avr 2019 - 11:26



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
Non, non, non, non ! Avoir des enfants est une très mauvaise idée Yoko ! Il faut les trimballer partout, ils ne savent rien faire tout seul, ils pleurent à la moindre contrariété, te détruisent le dos en voulant être constamment dans les bras et en plus il faut les moucher, leur essuyer les fesses, leur préparer à manger et se lever tôt le matin. Je mets donc mon veto sur cette idée, je veux garder ma copine avec moi au lieu de la voir galérer avec un petit truc hurlant dans les bras. Bon, j’admets que l’idée de la voir philosopher entre deux compotes peut être intéressante mais pas assez pour qu’elle en prenne pour plus de dix-huit ans de galères infinies. Je dis non ! « C’est le moment de la deuxième phrase philosophique du jour… » Dis-je en essayant d’adopter un air sérieux, chose difficile en présence de Yoko puisque tout, absolument tout, entre nous est sujet à plaisanterie. « Il vaut mieux éviter d’avoir des enfants lorsqu’on est encore un enfant soi-même. » Quelle logique implacable, merci. Je suis sûre que Yoko ne s’en serait pas doutée toute seule. « Et celle-là est signée Primrose Anderson, pas aussi classe que ton machin-chose, mais il faut bien commencer quelque part avant d’avoir son heure de gloire. Peut-être que dans cent ans, les gens citeront encore mes phrases et qu’on tournera un film en mon honneur. » Ben voyons, et pourquoi pas une statue en bronze, ou mieux, en or, sur la place de la mairie de Brisbane ? J’imagine qu’on n’est jamais trop grande pour rêver, et en l’occurrence, j’ai bien conscience que ceci est loin d’être sur le point de devenir une réalité et ne le deviendra sans doute jamais. « Je vois que tu es de plus en plus passionnée par tes études… Rappelle-moi pourquoi tu es venue à la fac, déjà ? Enfin, à part pour rencontrer ta fabuleuse et sublimissime meilleure amie, bien sûr… » Et hop, quelques fleurs supplémentaires à se lancer, ça fait toujours du bien au moral. En même temps, il y a un fond de vérité dans tout ça. Si Yoko n’était pas venue à la fac, nous n’aurions sans doute jamais eu l’occasion de se rencontrer ce qui aurait été vraiment dommage. Notre amitié est bien plus précieuse à mes yeux que toutes celles que j’ai pu connaitre avant et son absence dans ma vie créerait un vide immense que je ne suis pas prête à accepter. « OH MAIS OUI ! » Perte de vingt pour cent d’audition chez la pauvre Yoko qui subit mon exclamation de joie à l’idée de faire de YouTube notre futur projet de vie. « Tu voudrais partir où ? Un espèce de road-trip dans le monde entier ? Ce serait trop cool ! On louerait une caravane qu’on pourrait peindre avec plein de symboles hippie et on parcourrait le monde entier… Ce serait magique ! J’ai jamais pris l’avion ni rien en plus. » Un rêve éveillé, je me vois déjà découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles modes, dépenser plein d’argent en fringues de luxe dans des pays divers et variés. « Faudra qu’on fasse une halte en Egypte, j’ai toujours rêvé de taper la discut’ à un pharaon. » Comme dans les bandes-dessinées. Ce serait vraiment un fabuleux voyage. Dommage que ce soit irréalisable.

Une chose est sûre, j’aurais préféré continuer à rêver plutôt que de me farcir l’interrogatoire de Yoko sur ma vie amoureuse. Elle est passée en mode inspecteur de police sans que j’ai eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait et mon air faussement boudeur et un peu renfrogné semble rapidement lui indiquer qu’elle s’aventure en terrain glissant. En vérité, si Clément n’avait pas été Clément, peut-être que je lui en aurais parlé davantage mais le fait qu’il soit proche d’elle, ou en tout cas qu’il la connaisse, provoque chez moi un véritable blocage. Je n’ai pas envie de lui mentir et du coup, pour éviter ça, mieux vaut que j’évite de partir tout court. J’ai déjà dû inventer un prénom foireux à la vitesse de la lumière, j’aimerais éviter de m’enfoncer dans une galère dont je peinerais à me dépêtrer par la suite. « A la place d’Hermione, je ne lui aurais même pas donné l’heure à Ron. T’as vu comme elle est CANON ?! Elle aurait pu avoir n’importe quel mec sur cette planète et elle a choisi Ron… Trop triste. » En même temps, ça prouve que l’amour va au-delà des dictats de la beauté imposés par notre société. C’est plutôt beau. « Merde… Je crois que je suis devenue une grosse garce superficielle. » Et j’essaie surtout de noyer le poisson et de passer à autre chose ce qui marche pendant un temps puisque Yoko se passionne quelques secondes pour les maisons de Poudlard. « En même temps normal que tu sois à Poufsouffle, ce sont les mieux des mieux ! » Je crois que je dois toujours avoir l’écharpe quelque part dans mon ancienne chambre chez mes parents. C’est un des cadeaux que j’ai préféré avoir, plus jeune, et encore aujourd’hui je reste plutôt attachée à ces ouvrages qui m’ont permis de rêver un peu. Mais évidemment, Yoko ne tarde pas à revenir à la charge sur le sujet qui l’intéresse. « Gnagnagna. » Quelle maturité, vraiment. « Il n’est pas fictif, je te rassure, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il a les mêmes abdos, par contre, mais a priori il ne revient pas sur terre tous les je ne sais plus combien d’années ce qui laisse un peu plus de chance à… Bref. » J’ai failli dire « une éventuelle relation » mais je me suis reprise au dernier moment. Elle va encore s’emballer et commencer à faire des plans sur la comète alors que je ne suis même pas sûre que Clément parvienne à retenir mon prénom. Dire qu’il n’y a absolument rien entre nous n’est pas un mensonge, il a l’air de se foutre royalement que j’existe ou non. « Non il n’est pas majeur, il a douze ans, pile ma came… Je croyais que tu n’en parlais plus ? » Je lève les yeux au ciel. Décidément, inspectrice Yoko est en forme aujourd’hui. Je ne suis pas certaine d’adorer cette version de sa personnalité. « J’approuve, même si tu votes toujours pour Love Actually. » Ce ne serait que la soixante-douzième fois qu’on le regarde ensemble, rien de grave.

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Dernière édition par Primrose Anderson le Mar 23 Avr 2019 - 9:46, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyVen 12 Avr 2019 - 16:50


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Primrose Anderson, philosophe inconnue de son époque — encore une fois, ça part beaucoup trop vite et beaucoup trop loin avec le duo de choc. A la citation de Primrose tout droit inventée de son propre esprit, Yoko prend un air profondément choqué (telle une dramaqueen), pose sa main sur sa poitrine et écarquille les yeux l’air de dire tu sous-entends que je suis encore une enfant ?? alors qu’elle-même sait pertinemment qu’en effet, c’est le cas — elle est encore une enfant. Sa copine se jette par la même occasion des fleurs tout en demandant rhétoriquement à Yoko la raison de sa venue à l’Université, question à laquelle la jeune asiatique lui répond en tirant la langue et en ajoutant un « Bah si j’avais su, je serais pas venue » empli d’humour et de sarcasme. En effet, s’il y a bien une chose que Yoko ne regrette pas, c’est d’avoir dénié écouter sa mère et s’être inscrite à l’Université à son arrivée à Brisbane ; certes, les cours ne la passionnent absolument pas et elle s’ennuie à mourir dans ces amphithéâtres mais sa présence en cours lui a permis de croiser dans les couloirs Primrose et ça, ça vaut bien toutes les heures perdues sur son siège à dormir. Sans surprise et comme tous les projets plus ou moins foireux qu’elles élaborent toutes les deux, l’idée de monter une chaîne YouTube part rapidement en vrille et Primrose propose un road-trip dans le monde entier — et ça plaît beaucoup à Yoko. Si cette dernière a déjà pris de nombreuses fois l’avion pour faire ses allers-retours entre l’Australie et la Corée du Sud, elle n’est en revanche jamais partie à l’aventure et encore moins en vacances avec une pote. « Oh mon dieu, j’suis tellement partante !! Je connais pas du tout l’Egypte en plus, hâte de taper des selfies avec Toutankhamon et compagnie » ; étoile dans les yeux, sourire malicieux. Elle a presque envie d’y croire et elle regrette presque que sa curiosité maladive sur le moindre petit potin (parce que c’est ça aussi) de la vie sentimentale de Primrose empiète sur leur projet de vie commun. A la remarque sur la beauté d’Hermione et l’intérêt de sortir avec Ron d’environ -20 sur une échelle de 0 à 100, Yoko hoche frénétiquement la tête, approuvant les propos piquants de Primrose (elle n’a pas tort, en même temps, non ?) « Dis-toi que Ginny a bien choisi Harry… » ; le fait de dévier le sujet sur Harry Potter permet d’esquiver soigneusement les questions éventuellement sérieuses que Yoko pourrait poser — parce qu’elle ne peut s’empêcher d’être étonnée. Il faut dire que s’il y a un sujet qui est rarement abordé entre les deux nanas, c’est bien celui des relations amoureuses et ça, pour plusieurs raisons ; notamment parce que Primrose n’a pas forcément l’envie ni le temps de se prendre un amant et parce que Yoko n’a jamais connu ce sentiment. Elle, intéressée par un être du sexe masculin ? — improbable. Les rares garçons qui évoluent dans son cercle d’amis proches sont très vite classés dans la case pote, lorsqu’ils ne sont pas mis dans celle des mecs lourds. En revanche, c’est probablement Primrose qui s'apprête à classer Yoko dans la case des meufs lourdes lorsque la jeune asiatique, regard pétillant de malice, hausse un sourcil tout en demandant « Plus de chance à quoi ? T’as déjà vu ses abdos pour les comparer à Willy ? J'vois que ça avance vite entre vous ! » (elle a ce sourire un peu narquois sur les lèvres, ravie de pouvoir un peu la taquiner — tout en prenant soin de ne pas franchir une limite où Primrose se barre de l’appartement, trop énervée de son comportement). Elle éclate de rire à la réplique de cette dernière sur l’âge du mec en question et se justifie juste après « Non mais j’en parle plus à partir de maintenant !! » (on parie combien qu’elle tient trois minutes ?) ; Primrose lève les yeux au ciel au choix du film, qui n’est absolument pas surprenant de la part de la petite danseuse. « Alors déjà, cette accusation est absolument— vraie et ensuite, c’est pour pouvoir continuer à discuter pendant que le film se passe vu que j’le connais par cœur !! » ; elle se penche vers le sol d’une façon pas très classe tout en tendant le bras pour atteindre son ordinateur portable, placé juste à porté de main sous le canapé et le poser dans un long soupir sur ses genoux. Pendant une seconde, son regard se pose sur son plâtre et elle laisse échapper une vague grimace — elle avait presque oublié cette merde. « Puis c’est trop bien Love Actually ! Faudra que j’te fasse écouter la version doublée coréenne, les voix collent pas du tout aux personnages, c’est n’importe quoi mais trop drôle » (elle allume le pc, attend quelques secondes que la page d’accueil apparaissent et après avoir saisi son mot de passe insère le dvd dans le lecteur) « Pour en revenir sur— non, pas le sujet tabou de ton love interest— d’ailleurs au passage, j’vois pas pourquoi tu l’intéresserais pas mais bref passons ! Pour en revenir sur notre voyage, ça te dirait un jour de… venir en Corée chez moi ? Bon clairement pas là maintenant— » (elle grimace en pointant du doigt sa cheville) « —mais plus tard ? J’te montrerai ma vie là-bas puis j’repasse chaque année pour voir ma mère » ; ça paraît un peu anodin comme proposition mais au fond pour Yoko, c’est beaucoup. Primrose n’est pas qu’une pote d’Université, une copine pour les soirées étudiantes. Il y a quelque chose de réellement sincère entre les deux et la jeune asiatique la considère comme une de ses plus proches amies (ou même la plus proche en vérité). « Et t’inquiètes pas pour le billet d’avion, j’demanderai à mon père vu que c’est majoritairement à ça que le dude sert » — allez, une gratuite pour le daron.
après tout, il est là que pour payer l'addition
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyVen 12 Avr 2019 - 17:56



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
Choquée. Déçue. Trahie. Je sors le grand jeu d’actrice digne des pires navets produits par Hollywood pour faire comprendre à Yoko qu’elle m’a touchée en plein cœur, ruinant notre amitié en une simple phrase qui a balayé en une poignée de secondes toute la confiance et tout l’amour que je pouvais lui porter. Bon, d’accord, peut-être que j’en fais un petit peu trop – juste un chouïa – mais quand même, c’est pas cool ! « Tu brises mon petit cœur. » Je laisse tomber la comédie une poignée de secondes plus tard, de toute façon, j’ai conscience que ma crédibilité doit se situer en-dessous du niveau de la mer. « Laisse tomber, t’as zéro crédibilité. » Large sourire victorieux de ma part. « C’est une fatalité, il faut l’accepter, c’est tout. Je suis Tic et tu esTac, tu es Batman et je suis Robin, tu es Starsky et je suis Hutch, tu es Obélix, je suis Astérix, tu es Dupond et je suis Dupont, tu es le rocher et je suis la moule… » Impossible de me défaire de ce sourire, mais ce n’est pas de ma faute, elle m’a provoquée. « Bon, oublie la dernière, hors contexte c’est dégueulasse. » Mon dieu, il faut qu’on arrête de trainer ensemble, ça ne nous réussit pas du tout. « Tu vois, on est lié, tu ne peux rien faire contre ça, deal with it, girl. » Lorsque nous nous sommes rencontrées, jamais je n’aurais pu imaginer qu’il y aurait cette alchimie aussi forte entre nous. C’est purement amical, mais je crois que c’est la relation la plus passionnément sincère que j’ai connu en vingt-quatre ans, ça vaut le coup d’être souligné, même si c’est sur le ton de l’humour, comme toujours.

Puisqu’on se connait parfaitement bien, l’idée de voyager ensemble est évidemment enthousiasmante. En revanche, parce que nous pensons toutes les deux qu’escalader un mur pour rentrer chez soi est une bonne idée quand on a oublié ses clés, je pense qu’on peut estimer les risques de ce road trip à un niveau critique. Il est tout à fait probable que dans un moment d’enthousiasme un peu trop intense, nous décidions de commettre le faux pas qui nous permettrait d’écrire le fameux « the end » à l’histoire de nos vies. Enfin, mis-à-part ce détail que l’on pourrait qualifier de léger, je suis sûre qu’un voyage en duo ne pourrait être qu’un véritable succès. « J’aimerais qu’on puisse vraiment le faire. » Parce que, outre la blague, l’idée de parcourir le monde en compagnie de ma meilleure amie ne me parait pas mauvaise. En revanche, si jamais je devais faire des économies pour partir avec elle, c’est là que commenceraient vraiment les ennuis. Je ne sais pas gérer mon argent, mon niveau d’endettement actuel est tel que je crains de voir des huissiers débarquer chez moi à chaque instant pour réclamer le montant dû. Malheureusement, c’est quelque chose que je ne peux pas vraiment partager avec Yoko, déjà parce que je suis venue lui remonter le moral et non pas lui parler de moi mais surtout parce que je ne veux pas qu’elle sache exactement quel est le bordel de ma vie. Si je commence à lui faire des révélations, je serais obligée de lui en raconter beaucoup trop.

Le sujet Harry Potter est carrément plus facile à aborder que mes soucis financiers et c’est avec bonheur que j’analyse la vie amoureuse de personnages fictifs qui s’en sortent pourtant bien que moi dans ce domaine. « Elle a eu au moins l’intelligence de prendre le mec célèbre pour pouvoir briller un peu, c’est pas con. » Si j’avais eu le choix, j’aurais sans doute fait le même choix, même s’il est tout petit et pas très beau. « A ton avis, pourquoi les footballeurs arrivent à avoir de super jolies femmes ? » L’argent ma chère Yoko, l’argent, je crois que je pourrais clairement en faire partie si j’avais le physique pour. Mais j’ai bien conscience de ne pas ressembler suffisamment aux mannequins des magazines de mode pour pouvoir me permettre une pareille chose. C’est d’autant plus dommage que je ne suis pas sûre non plus de réussir à intéresser un jour Clément, alias le beau professeur de danse, que ne veut pas lâcher Yoko parce que j’ai eu le malheur de trop en dire. « Je daaaaaanse avec lui, il ne s’est absolument rien passé ! » Bon, la danse n’implique pas nécessairement être à poil, mais les danseurs ont la fâcheuse tendance à montrer leur torse au monde entier pour prouver à quel point ils sont beaux gosses – ou peut-être que je l’ai un peu observé en train de se changer dans les vestiaires aussi –. « Si tu craques, t’as un gage. » Et elle aura un gage, elle n’a absolument aucune résistance.

C’est parti pour le trente-cinq millième visionnage de Love Actually, film à l’eau de rose que tout le monde devrait voir au moins une fois dans sa vie, mais peut-être pas autant malgré tout. « Ah ça c’est sûr, qu’on le connait par cœur. » J’insiste sans scrupule sur le fait qu’elle me bassine avec ce film depuis que je la connais, raison pour laquelle je pourrais désormais lui réciter les dialogues les yeux fermés, compétence ô combien nécessaire. Mais ça lui fait plaisir et lui faire plaisir est mon objectif de la journée. « On peut même le regarder deux fois de suite si ça te permet de te sentir mieux. » Et certainement s’endormir comme deux connes jusqu’à ce que le « boum » de l’ordinateur portable – super résistant – chutant au sol nous réveille en sursaut. « Carrément ! » Zéro hésitation avant d’accepter le voyage en Corée alors même qu’elle ne m’a pas encore dit que son père pourrait nous payer le billet d’avion. Je suis touchée qu’elle me propose de découvrir ses origines. « On part quand ? » Parce que plus tard, c’est vague. Par contre, si elle pensait pouvoir échapper au gage promis initialement, elle se trompe lourdement. « T’en as reparlé ! » Je fanfaronne, ravie qu’elle ait craqué aussi vite. « Tu mérites un gaaaaage ! » Je fais semblant de réfléchir, comme si je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais lui proposer alors que je sais pertinemment ce que j’ai l’intention de faire. « Tu envoies un texto au mec qui est venu te parler à la soirée la dernière fois, tu vois le brun ? Avec le T-shirt Marvel ? Tu lui proposes un rencard la semaine prochaine.  » Je la pousse clairement hors de sa zone de confort mais en même temps je l’oblige à faire autre chose de ses journées que de rester allongée sur son canapé à s’apitoyer sur son sort. Une pierre, deux coups.

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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptySam 13 Avr 2019 - 0:02


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février 2018
Toujours l’excès — l’excès à son maximum, l’excès dans toute sa grandeur et dans toute sa splendeur. Les deux pourraient faire du théâtre ne serait-ce que pour leur capacité à tout exagérer, à tout voir bien plus grand que ça ne l’est réellement. Evidemment, à la mimique outrée et scandalisée de Yoko, Primrose réplique une expression choquée et déçue, à la limite de la pire des trahisons. La jeune asiatique éclate de rire face à cette réaction mais également aux propos qui suivent juste après — ça sonne bien jusqu’à l’affaire du rocher et de la moule où sa pote se stoppe immédiatement en imaginant un potentiel sous-entendu alors que Yoko est au bord des larmes. C’est si drôle ; et c’est si réconfortant, rassurant. Rien ne change, finalement — elle est certes blessée mais son quotidien (bien que fortement entravé par ses béquilles) n’a pas bougé ; rire avec Primrose, s’amuser, ne rien planifier ou prévoir des dizaines de projets et puis, rire avec Primrose (encore). « Ah ouais, c’est plus facile de résilier un contrat téléphonique que de résilier notre amitié » lâche-t-elle dans un soupir presque déçu avant de lui adresser un clin d’œil. Et lorsque Primrose ajoute quelques minutes plus tard qu’elle est sincèrement partante pour ce voyage, Yoko a envie de se jeter dans ses bras en hurlant de joie — parce que ça serait vraiment top. Galère, un peu dangereux, très risqué mais incroyablement fun. Aussi fun que discuter Harry Potter comme les personnages avaient réellement existé. « Ginny a bien pesé le pour et le contre dans la salle commune des Gryffondor et ça a payé » (elle se mord la lèvre, en pleine réflexion sur les propos de Primrose) « L’argent, ok mais faut vraiment qu’il en ait beaucoup parce qu’être en couple, quelle plaie alors si en plus, c’est pour des réductions cinéma non merci » — Yoko n’a jamais été en couple ; genre jamais jamais jamais. Et c’est quelque chose qui ne lui manque absolument pas. Pour autant, elle reste comme un peu curieuse sur le sujet, tente de comprendre l’engouement des gens à vouloir trouver leur moitié (qui aux yeux de Yoko ne va faire que gêner). Ce n’est clairement pas auprès de Primrose qu’elle obtient les réponses à ses questions. Elle s’apprête d’ailleurs à continuer son interrogatoire mais sa pote la met au défi de ne plus en parler, au risque de recevoir un gage. La jeune asiatique fait le geste de la main comme pour refermer la fermeture éclair de ses lèvres et assurer qu’elle ne dira vraiment plus rien. Lorsqu’elles passent sur le sujet Love Actually, Yoko tape l’épaule de Primrose en signe de mécontentement (tout en ne pouvant masquer son large sourire) sur la critique sur son film préféré — car même si la jeune fille est incapable de comprendre le sentiment de tomber amoureux, regarder à l’écran ce film dont elle connaît chaque réplique par cœur lui procure toujours une bulle de bonheur ; c’est un peu le classique des peines de cœur sauf qu’aujourd’hui, c’est sa cheville qui s’est brisée. Et puis, Primrose l’accompagne toujours (bien que Yoko ait compris depuis un bout de temps que ce n’était en revanche absolument pas son film préféré). « On le regardera dans une autre langue !! Genre en français ! » s’exclame-t-elle, ravie à l’idée d’entendre des sons différents, prenant au premier degré la proposition probablement dite sur le ton du sarcasme. Pas comme son accord pour l’accompagner en Corée du Sud lors de sa prochaine virée. Les iris chocolat de Yoko s’écarquillent, pétillent et un grand sourire envahit son visage pâle. « C’est la meilleure nouvelle de la journée !! » hurle-t-elle tout en tapant dans ses mains comme une enfant dont on a promis des bonbons plus tard (et probablement même de l'année quand elle voit comment 2018 a commencé). « J’y vais en Août mais parfois en Septembre même si j’aime moins » (elle s’arrête une seconde — elle déteste tellement le mois de Septembre en Corée du Sud, parce que c’est le mois où son frère les a quittés et qu’elle a le douloureux sentiment de tout revivre en cent fois plus violent quand elle est là-bas — puis son sourire réapparaît) « Mais si ça t’arrange, on ira à ce moment-là ! Puis ma cheville sera largement remise d'ici là. J’ai tellement de trucs à te montrer, tu vas voir !! Et évidemment, on est nourries, logées et blanchies vu qu’on squattera chez la Reine Mère » (also known as la maman de Yoko, petite femme surprotectrice de son enfant unique et vivant seule tout le temps). Son excitation se ternie légèrement quand Primrose relève sa remarque sur Will Turner et lui intime le pire gage au monde — proposer un rencard (mais en même temps, c'était le deal et si Yoko reste une enfant, elle n'en tient pas moins ses promesses). « T’es sérieuse ?? » dit-elle, scandalisée (mais pas triste pour autant, ça la fait bien rire intérieurement) « Déjà, le mec aime PAS Tony Stark donc à partir de là, c’est next et en plus, j’me rappelle même plus de son nom ! » ; elle saisit son téléphone, ouvre ses contacts et montre son écran quelques secondes plus tard. « Regarde, je l’ai renommé Mec naze n°8 ». Elle lâche un soupir, tente d’amadouer sa copine avec un regard digne du chat potté mais face à l’échec cuisant de cette piètre tentative finit par cliquer sur l’icon des messages ; elle a pas le choix cette fois. Elle tape un texte, l’efface, recommence, soupire, râle et lance régulièrement des regards pesant à Primrose. « Je sais paaaas faire !! » avoue-t-elle tout en cessant d’écrire avant de finalement reprendre la rédaction d’un message tout en dictant à voix haute ce qu’elle y met. « Salut, c’est Yoko. Est-ce que t’as toujours des goûts de merde concernant Marvel ? Si non, on peut aller boire un verre si tu veux » (elle tourne l’écran vers Primrose) « Ça va là ? Ah, attends ! Avant que j’envoie— tu dois me dire pourquoi tu penses avoir zéro chance avec l’autre » — qui ne tente rien n’a rien, non ?
et promis, c'est la dernière fois
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptySam 13 Avr 2019 - 14:40



 
Yoko & Primrose

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Le temps et les rires. Voilà les deux remèdes que je juge essentiels pour guérir de tous les maux, quels qu’ils soient. Pour ce qui est du temps, je ne peux rien faire à part attendre qu’il passe et que Yoko retrouve l’usage de sa jambe et oublie progressivement ce terrible accident qui l’oblige à mettre, bien malgré elle, ses rêves entre parenthèses. Par contre, les rires, ça je peux lui offrir, on passe beaucoup plus de temps à se marrer ensemble qu’à aborder des sujets sérieux et ça me convient parfaitement bien. D’autant plus que je sais parfaitement que si jamais un jour, j’ai besoin d’être sérieuse, elle saura mettre de côté son humour et s’adapter à mon humeur du moment. En attendant, elle a surtout besoin de décompresser et d’oublier ses problèmes et pour ça, je sais que je peux être exactement la personne qui lui faut. « Notre divorce te coûtera très cher, j’espère que tu as un bon avocat. » C’est pour cette raison que je ne me marierais jamais. Devoir passer devant un juge en se battant pour les gosses, la maison, le super canapé d’angle trop moelleux et Mistigri, le chat malade de quinze ans qui fait pipi partout et que personne ne veut garder, ce n’est vraiment pas mon truc. En plus, je crois que je ne m’imagine pas un seul instant pouvoir m’attacher à un être humain sur la durée. Je ne comprends pas comment font les gens pour s’imaginer vivre à eux pendant toute une vie, notamment mes parents. Je crois que je suis faite pour être seule, indépendante, libre de mes actions et de mes choix. Je n’aspire pas à avoir une vie de famille, des enfants, un environnement stable, une maison avec un jardin. Non, rien de tout ça. Tout ce que je veux, c’est vivre en fonction de mes envies. C’est très égoïste, dit comme ça, et peut-être que je changerais d’avis avec les années mais pour le moment je ne conçois pas ma vie autrement. C’est peut-être pour ça que Yoko et moi, malgré nos nombreuses divergences, avons réussi à être aussi proches. J’ai beau me moquer de ma meilleure amie en lui disant qu’elle est encore une enfant, la vérité c’est que j’en suis une aussi et à mon avis, je ne suis pas prête de grandir, c’est beaucoup trop flippant de devenir une adulte. Heureusement, je doute fort qu’Harry Potter soit le sujet de conversation qui nous précipite dans le futur, bien au contraire et dans ce débat animé, j’ai une opinion bien arrêtée. « Au moins millionnaire, c’est clair, et de préférence qui voyage beaucoup pour éviter de se le coltiner à la maison tous les soirs et garder un peu de liberté. » Je n’ai jamais vécu une vie de couple alors j’imagine que ça ne doit pas être si terrible sinon tout le monde ne courrait pas constamment après l’amour, mais je crois que je n’arrive pas vraiment à comprendre ce qu’il y a de si fabuleux dans tout ça.

Je lève les yeux au ciel lorsque Yoko propose de regarder Love Actually en français mais je ne cherche pas à l’en dissuader parce que quelque soit la langue, je sais que je n’échapperais pas à encore une bonne centaine de visionnages et que dans le fond, même si je la charrie, ça ne me dérange absolument pas. Tant pis si on regarde ce film au moins une fois par mois du moment que ça lui donne le sourire. Yoko compte assez pour moi pour que je fasse des concessions, j’imagine que c’est ça aussi l’amitié. De toute façon, un voyage en Corée du Sud en sa compagnie vaut bien tous les Love Actually de la planète et je suis évidemment plus que touchée par sa proposition. « Août, septembre, peu importe, c’est quand tu veux ! Je termine normalement mon stage fin juillet, si j’arrive à trouver un stage… » Si je commence à le chercher serait plus juste. J’ai vraiment du mal à m’y mettre parce que je sais que ça va être plus difficile de gérer mon boulot au club et ma vie en général lorsque je devrais vraiment bosser. Mais il va bien falloir que je m’y mette sinon je ne vais pas jamais réussir mon année et ça serait quand même dommage de ne pas valider pour ça. « Je suis tellement enthousiaste ! Ça va être le meilleur voyage de toute ma vie ! » J’ai tellement de choses à découvrir et avec certainement la meilleure partenaire de voyage dont je pourrais rêver. Je suis évidemment ravie de ces vacances qui s’annoncent même si je dois reconnaitre qu’elle m’ôte une épine du pied en me rassurant sur l’aspect financier qui aurait réellement pu devenir un problème. « Je ne sais vraiment pas comment te remercier… Je n’aurais jamais pu faire un tel voyage sans ta proposition. » Elle le sait, évidemment, sinon elle ne me proposerait pas l’hospitalité et le financement de mon billet d’avion. J’ai la meilleure des amies du monde. « Bien sûr que ta cheville sera remise ! Tu es une guerrière, je le sais. » Les semaines qui vont venir s’annoncent difficile mais je serais là, pour chaque petit pas qu’elle ferait je la féliciterais, pour chaque moment de doute je la reboosterais et pour chaque instant où son moral flanchera, j’aurais une astuce pour lui remonter le moral. Elle ne se débarrassera pas de moi aussi facilement, c’est impossible. Et je commence ma mission « redonner une vie amusante à Yoko » dès maintenant en lui imposant un rencard car elle est incapable d’en prévoir un par elle-même. « Très sérieuse, tu n’avais qu’à tenir ta parole ! » Je m’amuse énormément de son air outré, je trouve ça très drôle de lui mener la vie dure à ce moment-là parce que je sais qu’elle est sentimentalement inapte et que tout potentiel rencard pourrait se transformer en un véritable fiasco. C’est moche. Mais drôle. « On s’en fout, même si c’était un mec fan de cornichon avec des poil dans les oreilles et une fiat panda rose, ça n’aurait aucune importance, c’est un rencard, Yoko, pas une demande en mariage ! » Je lève les yeux au ciel, une fois de plus, très amusée par son attitude. « Noooooon, t’as vraiment fait ça ? » Dis-je en me penchant sur son téléphone pour vérifier qu’elle a effectivement renommé son contact sans le moindre scrupule. « T’as qu’à l’appeler Jack, il y a beaucoup de Jack en Australie, t’as des chances de viser juste. » Ou pas, mais il faut bien tenter quelque chose et ce n’est pas si stupide que ça dans le fond. « Non mais n’importe quoi, t’envoies pas cette daube ! » J’attrape son portable et le tient de manière à ce qu’il soit hors de sa portée, modifiant le texto sans le moindre scrupule. « Salut, c’est Yoko. Est-ce que tu voudrais aller prendre un verre la semaine prochaine ? Il nous reste un débat Marvel en suspens et j’ai des arguments pour te faire changer d’avis. A bientôt. » J’appuie sur envoyer sans même lui demander son avis et sans le moindre scrupule. « Voilà. C’est un peu moins agressif comme ça. » Dis-je, en lui rendant son téléphone, « Tu penses vraiment que je pourrais sortir avec quelqu’un avec la vie que je mène ? Si tu trouves quelqu’un capable d’accepter ça, je me teins les cheveux en rose. » Je suis sûre de moi sur ce coup, je crois que je vais rester châtain pour de longues années encore.

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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyMer 17 Avr 2019 - 15:48


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février 2018
Rire cinq minutes par jour vous permet de rester en bonne santé et de vivre plus longtemps — c’est ce jour-là que Yoko a su qu’elle vivrait éternellement grâce à Primrose Anderson ; et si la vie peut parfois s’avérer être particulièrement pénible, avoir cette partenaire toujours rayonnante et présente enlève 99% des problèmes. Est-ce lors de leur première rencontre, la petite asiatique s’imaginait connaître une amitié comme la leur ? Probablement pas. Trop méfiante, persuadée que les autres ne sont là que par intérêt, elle n’a jamais réellement eu de meilleure amie, de ces personnes qui entrent dans vos vies pour ne plus jamais en ressortir. Sociable, très ouverte et amusante, Yoko n’a cessé d’être entourée mais tout en gardant une certaine distance de sécurité — avec Primrose, c’est différent. « J’allais dire que j’t’ai toi mais c’est un conflit d’intérêt direct, non ? » réplique-t-elle en prenant une mine faussement réfléchie ; puis, elle ajoute un « Merde, on va devoir rester pote du coup » avant d’éclater de rire. Yoko ne s’imagine pas mariée ; elle ne s’imagine déjà même pas en couple. Plusieurs fois, on lui a simplement dit qu’elle n’avait pas encore rencontré la bonne personne, que lorsqu’elle connaîtra le coup de foudre, elle enfilera directement la robe blanche — erk, plutôt mourir. Aux propos de sa copine sur les critères de base d’un éventuel petit ami, elle hoche vivement la tête, entièrement d’accord ; millionnaire et jamais présent, c’est exactement comme ça qu’elle tolère le sexe opposé. C’est peut-être ça, la peur intrinsèque de Yoko face au statut du couple — ne plus se sentir libre, avoir le sentiment de devoir quelque chose à une autre âme que la sienne ; l’engagement, la notion de duo et non de solo. Il faut dire qu’elle a été élevée ainsi, avec une maman qui, quelques années après la naissance de sa fille, a du s’occuper de deux enfants toute seule, sans l’aide d’un deuxième parent et répétant inlassablement qu’il ne faut jamais dépendre de quelqu’un mais surtout, ne jamais laisser dépendre quelqu’un de vous. Discuter du projet de voyage en Corée du Sud emplit Yoko d’une joie immense — au-delà du simple fait de partir en vacances avec Primrose, elle a le sentiment de s’ouvrir un peu plus encore, de lui montrer un côté de sa vie qu’elle évoque rarement ici. « Alors va pour mi-Août ! J’envoie un mail à mon père ce soir et j’te tiens au courant » (elle affiche un grand sourire) « J’ai trop hâte, j’suis trop contente !! J’espère que ça va t’plaire— non, c’est certain, ça va t’plaire ! T’as le meilleur guide touristique avec toi » (elle glisse un clin d’œil puis reprend une expression plus sérieuse) « Et arrête de m’remercier. Ça m’fait vraiment plaisir ! Du coup, objectif des prochains mois : je répare cette cheville et tu trouves un stage ! » ; elle lève les pouces de ses deux mains, déterminée. Elle aurait bien aimé aider Primrose à trouver un stage mais les deux évoluent dans des domaines d’étude radicalement différents — elle n’a aucun contact dans ce milieu pour pouvoir lui donner des pistes. En revanche, en terme de contact dans son téléphone, Mec naze n°8 intéresse particulièrement Primrose et lorsque cette dernière s’exclame que ce n’est qu’un rencard et qu’elle a quand même pas osé renommer le type sous ce surnom, la jeune coréenne lui tire la langue. Elle déteste les rencards, elle les hait, elle les abhorre et elle se maudit intérieurement de ne pas avoir pu se retenir de poser des questions sur Will Turner — ah ! sa curiosité la perdra. Pour elle, tout ceci est une vaste perte de temps (surtout qu’elle n’a réellement sincèrement pas retenu le prénom du mec ce qui en dit long de son intérêt pour lui) et lorsque Primrose propose Jack, elle réplique « Jack comme Jack Sparrow ? Ok, on reste vraiment dans le thème là du coup » ; elle esquisse un sourire qui disparaît rapidement quand sa pote lui prend son téléphone des mains, abasourdie de ce qu’elle compte envoyer et sans même prendre la peine de répondre à sa question, Primrose s’éloigne pour modifier le message, le lire à voix haute (à la grande horreur de Yoko qui tire une expression des plus mélodramatiques tout en lançant un pitoyable « Steupley noooon, c'est trop cruel ») et d’envoyer le message. « J’espère qu’il a changé de numéro entre temps ou qu’il s’est exilé au Groenland » peste-t-elle tout en reprenant le téléphone dans ses mains (mais elle reste très amusée au fond d’elle) « Si ça s’trouve, il se rappelle plus de moi hein— il a peut-être donné son numéro à toutes les zouz de la soirée » ; en vérité, elle n’en a aucune idée et tout ce dont elle se rappelle, c’est qu’il n'aime pas Iron Man. Mais Primrose revient au sujet de Will Turner et cela efface légèrement la contrariété sur le visage de Yoko. « Bah faut essayer pour l’savoir non ? En plus, la couleur rose, ça t'irait grave bien » — elle penche légèrement la tête sur le côté, un peu plus sérieuse. « Moi j’dis, tu devrais tester ! Déjà, tends des p'tites perches pour gratter un rencard et comme tu viens d’me le dire c’est qu’un rencard, pas une demande en mar— ». Son téléphone vibre au même moment et ses iris chocolat s’écarquillent. « Putain, c’est le pirate. Prim, j’te déteste » ; son visage reflète clairement sa panique intérieure — elle est tellement profane sur ce sujet qu’elle a envie de couper son téléphone et le mettre en mode avion jusqu’à la fin de ses jours. Salut Yoko ! Ahahah tu lâches pas l’affaire sur Iron Man toi. J’ai un projet à rendre à la fin de la semaine mais je suis dispo vendredi soir, c’est bon pour toi ?« C’est un cauchemar » lâche Yoko, en pleine représentation d’une Commedia dell'arte. « Non mais franchement ? Déjà, pourquoi est-ce qu’il répond aussi vite ? QUI répond à un sms une minute après sa réception ? Et en plus, j’vais y aller avec mes béquilles là— Prim, vas-y à ma place » — la dramaqueen par excellence.
le premier rôle dans l'excès du drame
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Message(#) Sujet: Re: #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko #66 There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you ஐ Yoko EmptyJeu 18 Avr 2019 - 18:25



 
Yoko & Primrose

There are two type of pain, one that hurts, and the other that changes you
Evidemment l’idée de Yoko me fait éclater de rire, je m’imagine déjà la défendre contre moi-même devant un tribunal, franchement ce serait génial, mais ça ferait aussi de moi une personne extrêmement étrange et je ne donne pas cher de ma réputation dans ce milieu déjà si sévère. Déjà que j’ai super peur qu’ils apprennent – d’une manière ou d’une autre – que je bosse dans un club de striptease, si je commence à m’auto lancer des procès, je pense que ça ne va clairement pas jouer en ma faveur. « Ta confiance en mes capacités d’avocate me touche mais ouais ça serait trop bizarre. » Je ris de plus belle devant sa déception, rester amie avec Yoko est plus une bénédiction qu’autre chose à mes yeux, je n’ai jamais eu une amie aussi précieuse qu’elle et je ne la vois absolument pas sortir de ma vie. Pour le coup, j’ai parfaitement confiance en mon amie, je sais que nous sommes sur la même longueur d’onde que moi à ce niveau-là et nous n’avons pas besoin de mots pour le dire. « Triste histoire. » J’affirme avec un large sourire qui contraste carrément avec mes paroles. Nos projets de vacances prouvent bien que nous n’avons pas l’intention de rompre cette belle amitié avant quelques mois encore. Je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de découvrir le monde et encore plus parce que c’est Yoko qui me propose de découvrir son chez-elle et sa culture. En plus, ce voyage programmé va nous obliger à nous bouger le cul, que ce soit pour la rééducation de Yoko ou ma vaine recherche de stage essentielle pour pouvoir poursuivre ce cursus universitaire. « Evidemment que ça va me plaire ! En plus, il y a peut-être des chances qu’on se perde un peu moins si tu es là pour nous guider… Ou alors tu es une quiche en orientation ? » Sans être complètement nulle à ce niveau-là, je n’ai jamais voyagé, je ne maitrise pas les langues étrangères et j’ai bien peur que ça me fasse cruellement défaut pour un tel voyage, je vais donc devoir me reposer entièrement sur Yoko. « Ouais… Pfff… Trop dur de trouver un stage cool. » Trop dur parce que je suis exigeante surtout et que je ne veux pas être payée au lance-pierre pour faire des photocopies. « Et pour ta cheville, t’es LARGE, la semaine prochaine, tu gambaderas comme un lapin, finger in the nose. » Peu probable, mais ça me fait du bien de l’y encourager. En réalité, elle a quand même plus de chances de se rétablir vite que je trouve un stage sympa dans le délai imparti. Un nouveau « merci » manque de franchir mes lèvres mais j’applique à la lettre les demandes de mon amie et me garde de la recouvrir de remerciements une fois de plus même si ma gratitude est immense.

Elle l’est un peu moins quand elle se met à insister beaucoup trop lourdement sur mon crush du moment dont je ne tiens absolument pas à lui parler sachant qu’elle le connait plutôt bien. J’ai sûrement tort d’agir comme ça, les demi-vérités ne sont jamais bonnes à dire et en l’occurrence c’est plutôt un quart de vérité vu que, non seulement je n’ai pas tout dit, mais en plus j’ai également inventé des informations. Mentir c’est mal, ça se retournera sûrement contre moi, mais pour le moment je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir le choix. Heureusement, je parviens à retourner l’interrogatoire digne du FBI auquel j’ai le droit contre Yoko qui manque de tomber le coma en apprenant qu’elle va devoir aller boire un verre avec un mec. Je lève les yeux au ciel alors qu’elle se lamente sur son sort comme si je venais de lui proposer de sauter par une fenêtre au quatorzième étage d’un immeuble. « En plus, il est so cute, Jack Sparrow, vous iriez très bien ensemble. » Notons tout de même qu’elle n’a pas du tout l’intention de lâcher l’affaire avec Will – la garce – et que je vais devoir la jouer fine si je veux me sortir de tout ça sans qu’elle réussisse à m’extorquer une copie de ses papiers d’identité. « Je suis sûre que n’importe quel mec reviendrait en jet du Groenland rien que pour avoir un rencard avec toi. » Je la vanne sans scrupule, ne me sentant nullement coupable de n’avoir eu aucun scrupule avant d’envoyer le texto. D’ailleurs, je ne le regrette absolument pas puisqu’elle revient sur le sujet qui l’intéresse à une vitesse ahurissante. « Essayer pour me prendre un mur ? Mais quelle excellente idée ! » Dis-je en lui tirant la langue avec une maturité folle. « Et ça peut te paraitre étrange, mais trouver un stage dans un cabinet d’avocat avec les cheveux rose, ça risque d’être compliqué… Donc non seulement tu veux que je ruine ma vie amoureuse en me faisant peut-être briser le cœur par un mec mais en plus tu veux ruiner nos chances de partir en voyage ? SYMPA la copine. » Est-ce que la perspective de ne pas trouver un stage à cause de mes goûts capillaires m’empêcherait réellement de me teindre les cheveux en rose ? La réponse est évidemment non, mais j’admets que j’aimerais bien éviter – si possible – de redoubler mon année. Evidemment, elle enchaine en me parlant d’un éventuel rencard et est coupée dans son élan par le retour de Jack, alias anti Iron Man qui répond en une fraction de seconde. Trop bien. « Ooooooooh ! Mais c’est trop génial ! » Je m’exclame alors que, au contraire, Yoko semble être en train de vivre le pire moment de toute sa vie. « Il est amoureux sûrement, il a vu ton nom sur son écran, il a failli s’évanouir de bonheur ! » Je m’extasie en sachant pertinemment que ça fait trop chier Yoko. « Montre ! » Je récupère son portable pour la deuxième fois, sans scrupule, ravie de pouvoir rédiger un « ok, à vendredi » que j’envoie sans la moindre hésitation. « J’aimerais beaucoup y aller à ta place. » Dis-je en reposant son téléphone dans sa main comme si je pouvais lui faire croire qu’il n’avait jamais bougé de là. « Mais, je vais te faire une confidence… J’ai bien peur que je ne parvienne pas à me faire passer pour toi. » Je ris de bon cœur, ravie que mon gage prenne une telle tournure. Yoko est clairement hors de sa zone de confort et ça ne me déplait pas le moins du monde, parfois il faut se faire violence pour évoluer un peu et de ce côté-là, mon amie est juste trop nulle. « En plus c’est le top les béquilles ! Ça te donne un handicap physique visible qui te permettra de refuser poliment une potentielle invitation à finir dans son lit à la fin de la soirée. » J’ai parfaitement conscience que cette perspective va totalement la faire paniquer mais ce n’est vraiment qu’un rencard avec un mec qu’elle ne reverra sans doute jamais après ça, vu comment elle a l’air emballé à l’idée de le revoir, alors il n’y a pas mort d’homme. « Si tu y vas, je te promets de faire des efforts avec Will. » Même si ça ne servira à rien vu qu’il n’en a absolument rien à foutre de ma gueule. « Par contre, il va falloir trouver un peu plus efficace que les perches, parce que à ce stade, c’est plutôt des baobabs que je lui tends et il capte rien du tout. » Les hommes. J’aurais mieux fait d’être lesbienne.

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Dernière édition par Primrose Anderson le Mar 23 Avr 2019 - 9:44, édité 1 fois
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