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 Trouble never comes alone [Kylio]

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Message(#) Sujet: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyLun 26 Oct 2015 - 22:15



Trouble never comes alone
Kyrah & Elio


Il est dix-sept heures quand je rentre de cours. J’ai dû quitter l’école plus tôt parce qu’il m’était impossible de danser plus longtemps tellement les crampes abdominales me tiraillaient. Voilà plusieurs semaines que les nausées et vomissements ne me quittent plus, et en plus de ça, je n’ai pas vu la couleur de mes règles depuis bien trop longtemps. Alors j’ai décidé de passer à la pharmacie pour acheter un test de grossesse. Je sais pas pourquoi, mais je le sens mal cette histoire. « Bah t’es déjà rentrée ? Tu finissais pas à 19h ? » Je hoche la tête en essayant de planquer au mieux le sac de pharmacie dans mon sac pour que Kelya ne se rende compte de rien.  « Si, mais j’me sens pas super bien en fait. » Je grimace un peu. « Merde, qu’est-ce qui t’arrive ? » Je hausse un peu les épaules. « Qu’est-ce que tu cuisines ? » « Je suis sûre que tu vas adorer ! » Pas sûr non justement. Les odeurs me donnent encore un peu plus la nausée, et je cours presque dans les toilettes pour aller vomir mes tripes, puisque je n’ai rien mangé de la journée, ou presque. Putain. Je m’empresse de m’enfermer à double tour et déballe le test. Ce n’est pas la première fois que mon corps me fait des feintes, et j’espère que c’en est une nouvelles. Plusieurs fois j’ai eu peur d’être tombée enceinte, et ce n’était que des erreurs de la nature, heureusement. Une fois pissé sur ce bout de plastique, je le laisse reposer près du lavabo, et fais les cent pas dans la salle de bain en respirant le plus profondément possible. Au bout de quelques minutes, je récupère le test et me dépêche de trouver la notice sur la boîte en carton pour décrypter ce qui s’y passe. Malaise. Ma tête tourne, mon coeur rate un battement. C’est pas possible. Pas possible. Je m’écroule sur le sol dans un bruit sourd, un flot de larmes coulent sur mes joues et je n’arrive même pas à m’empêcher de sangloter comme une enfant. Pas maintenant. Pas maintenant. J’entends déjà les poings de Kelya tambouriner sur la porte de la salle de bain. « Kyrah, ouvre-moi, qu’est-ce qui se passe ? KYRAH ! » Je n’ai même pas la force de me lever pour ouvrir, j’ai encore envie de vomir, mais cette fois c’est juste du dégoût. Du dégoût pour moi-même. Kelya arrive finalement à ouvrir la porte au bout de quelques minutes, je ne sais même pas comment, je ne me pose pas la question. Je suis à genoux sur le sol, recroquevillée contre moi-même, et je me balance d’avant en arrière comme une pauvre folle, laissant échapper de longs râles carrément flippants. « Ma puce qu’est-ce que… » Kelya tombe sur le test, évidemment. « Merde… » Voilà. C’est le mot.

***

Pas pris la peine de me remaquiller. Pas pris la peine de m’habiller correctement. Les yeux rougis, encore la nausée, je rentre dans le bar là où Elio travaille. Il est tard, il doit forcément être là. Je balaye l’endroit du regard mais je ne le vois pas. Peut-être que c’est son jour de congé. Evidemment, je n’ai pas eu de réponse à mon sms, ça aurait été trop beau. Je me traine jusqu’au bar et m’assied sur un tabouret avant de me frotter le visage d’un air désespéré. « Mademoiselle, vous savez ce que vous voulez boire ? » Je redresse la tête et plante mon regard encore humide dans celui de la jeune serveuse. Je ne l’ai jamais vue ici. En même temps ça fait belle lurette que je n’ai pas mis les pieds dans ce bar. « Ouais, j’vais prendre une vodka. Merci. » Elle ne se fait pas prier et me sert une vodka, comme je lui ai demandé. Il n’y a pas grand monde ce soir. J’avale le contenu de mon verre quasiment d’une traite et lui en redemande un nouveau. « Journée pourrie ? » Je soupire largement. « Vie pourrie. » Elle grimace un peu. « A ce point ? » Je hausse un peu les épaules. « Est-ce que le fait d’être enceinte d’un connard que je déteste le plus au monde peut aider à la compréhension de mon état ? » Elle grimace une nouvelle fois. « Ok. Mais est-ce que l’alcool c’est conseillé dans ce cas là ? » Je fronce un peu les sourcils en la regardant l’air de dire que ça ne la regarde pas. « Ok… une autre alors ? » Je hoche la tête et finis le verre que j’avais devant moi. « Il travaille ici, tu dois sûrement le connaître. » « Oh tu sais, je suis pas là depuis très longtemps, je connais pas tous les serveurs ! » Je sens bien qu’elle esquive. « Je suis sûre que si. Il ne passe pas inaperçu. Avec sa petite gueule d’enfoiré de première. Ah ça, il est beau… Elio… » Rien que dire son prénom, j’ai envie de vomir. La serveuse semble changer de couleur. Ah bah ouais, ça change l’idée qu’elle se faisait du beau gosse, sûrement. Tant mieux. Je hoche un peu la tête en la regardant. « Donc tu le connais. Enfin, sûrement pas comme moi je le connais… tu sais si il bosse ce soir ? Je crois qu’on a des choses à se dire tous les deux. » Elle est livide d’un coup, c’est quand même bizarre… « Tiens Olivia… ton mec vient d’arriver ! » Olivia. Olivia. Putain de merde. Olivia, LA Olivia, celle d’Elio ? Un  jeune homme arrive près d’elle derrière le bar et plaque un baiser sur sa tempe. Je dois cligner des yeux plusieurs fois pour arriver à tout remettre en ordre. Il est là, juste devant moi, et voilà que son regard croise le mien. Celui d’Olivia lui, jongle entre son petit ami et celle qu’il a mise enceinte. Cette journée sera définitivement la plus pourrie de mon existence…
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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 10:00



Trouble never comes alone
Kyrah & Elio


Le bruit que fait ma tasse en percutant le sol l’interpelle, les doigts rivés à mon portable j’en oublie presque la présence d’Olivia. « Elio ça va ? » J’ai à peine le temps de sortir des messages qu’elle est déjà derrière moi, sa main tendre se posant sur mon épaule. J’ai beau la sentir proche je me sens à des kilomètres d’elle, tous mes muscles se contractent alors que ma main resserre plus fortement le téléphone. « Oui c’est rien… » Je n’ose pas la regarder dans les yeux, ni dire un mot de plus au lieu de ça je me lève et file vers la salle de bain fermant à clef derrière moi. Une fois seule je réouvre le message comme pour être sûr que ce n’est pas un mauvais rêve,  mais non son nom est bien là, affiché sur mon portable. Un message simple auquel je ne répondrais pas je le sais déjà. Je ne peux pas lui parler, pas aujourd’hui pas demain jamais parce que rien que se message faire renaître des émotions en moi que je ne peux pas maitriser. C’est trop fort ça fait mal, et on même temps je sens que tout mon être en a tellement envie, comme un besoin irrépressible comme si elle m’attirait. Kyrah est le mal… Celui qui me ronge tous les jours. Parce que j’ai beau tout faire pour la sortir de mon esprit j’ai l’impression de la voir partout. J’efface le message sans réfléchir et d’un coup c’est comme un soulagement. Plus de trace, je peux continuer à faire comme si tous ces sentiments en moi n’existaient pas, je peux retourner voir Olivia, prétendre que je l’aime, qu’elle est la seule femme à laquelle je pense. Au final ça n’est pas si dur, c’est même plutôt agréable par moment – comme si je menais une vie qui n’était pas vraiment la mienne. Olivia est une fille tendre, pas difficile à vivre, avec elle il n’y a jamais de crise - jamais de pleure tout n’est que douceur alors je me laisse porter. Evidement Kaecy et les jumeaux l’ont de suite adopté – qui n’aimerait pas Olivia ? Qui oserait lui briser le cœur ?

Je retourne dans la cuisine, Olivia est toujours là, elle me regarde en silence. « Je suis désolé Oli, je suis pas trop en forme. Je crois que je vais aller prendre un peu l’air. » Je passe machinalement la main dans le cou. J’ai l’impression que je viens de faire une connerie pourtant je n’ai rien fait. Je n’ai même pas répondu. « Je peux venir avec toi ? » Je sais qu’elle en a besoin pour se sentir plus proche de moi. Pour accepter que je ne sois capable de lui livrer que les pans de ma vie qui ne sont pas trop tordus . « Oui… Oui bien sûr. » J’aurais aimé être seul mais peu importe au fond. Puis d’ici quelques minutes elle doit aller travailler – je le sais – c’est même moi qui lui ai trouvé ce job dans le même bar que moi pour qu’elle puisse se faire un peu d’argent en attendant de finir ces études.

***

« Elio tu vas être en retard ! » Je suis déjà entrain d’enfiler mes chaussures quand la voix de Kaecy me ramène à l’ordre. « Je sais, je sais… » S’occuper, ça avait été le mot d’ordre cet après-midi, plus j’étais occupé moins je pensais – moins je pensais moins j’avais de chance de dire ou faire des conneries. J’avais donc passé mon après midi à occuper les jumeaux et mon esprit par la même occasion jusqu’à finir par me mettre en retard. Quand j’arrive enfin au bar je repère de suite la silhouette élancée d’Olivia. Elle est avec une cliente mais je n’y prête pas attention et me glisse proche  d’elle pour lui poser un léger baiser sur la tempe. « Salut toi… » Son regard croise le mien et ce que j’y lis m’inquiète. Puis elle le détourne pour le poser sur sa cliente à qui je n’ai pas encore jeté un coup d’œil et là je reste pétrifié. Qu’est ce qu’elle fout là ? Pourquoi elle est venue ? En voyant Kyrah je sens mon sang battre plus fort dans mon crâne et mon coeur s’accélérer. Toutes les émotions me submergent mon regard passe d’elle à Olivia sans que je ne puisse sortir un son puis je le fixe à Olivia articulant un machinal. « Je vais me préparer pour bosser on se voit tout à l’heure. » Je sais que c’est idiot, que je devrais la prendre à part, lui demander ce qu’elle sait, ce que Kyrah a bien pu lui dire pour qu’elle me regard de cette façon mais je suis dans le déni le plus total. La seule phrase qui tourne dans ma tête est celle que j’ai prononcée à Kyrah la dernière fois que nous nous sommes vus. J’avais promis de prétendre ne pas la connaître si je la recroisais un jour et c’est tout ce que je suis alors capable de faire. J’ai pourtant à peine le temps de faire une dizaine de pas que je sens une main se poser sur mon bras. « Elio… » La voix d’Olivia est douce, toujours aussi douce. Je voudrais l’entendre crier une fois, je voudrais la voir s’énerver me dire que j’agis comme un con mais elle ne le fait jamais. « Je crois qu’il faut que tu parles à cette fille… » Cette situation me met vraiment mal à l’aise. Pourquoi ma copine veut que je parle à Kyrah, pourquoi son regard a  l’air triste. Pourquoi elle n’hurle pas ou elle me demande pas des explications… Non elle laisse sa main sur mon bras et attend que je me décide, que je ne me dérobe pas. « J’ai rien à lui dire… » Ma voix est bien plus dur qu’elle ne le devrait. Pourquoi je suis en colère je ne le sais pas vraiment… Contre qui ? C’est encore une autre question. « Mais elle oui... » Je sens un frisson de peur me parcourir en entendant sa voix se briser logement et je finis donc par céder, d’un pas décidé je retourne vers le bar pour faire face à Kyrah laissant Olivia quelques mètres derrière nous « Qu’est ce que tu fais ici Kyrah… Tu veux quoi ? » Il me semblait qu’on c’était tout dit… Mais peut-être n’a-t-elle pas foutu assez le bordel dans ma vie, dans mon cœur, dans mon esprit. « Et t’as raconté quoi à Olivia ? » Je vois bien que cette dernière est perturbée mais pas comme quelqu’un qui vient d’apprendre qu’elle a été trompée… Puis au final ce n’était pas encore du sérieux entre nous a cette époque… Alors si ce n’est pas pour me balancer…  Qu’est ce que Kyrah peut bien faire ici ce soir…

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 10:32



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Kyrah & Elio


J’ai l’estomac au bord des lèvres, je crois que je vais vomir d’ici quelques minutes. Ma vodka me fait déjà tourner la tête alors que j’ai toujours eu l’habitude de très bien tenir à l’alcool, et encore plus à la vodka. Putain de vie de merde ! Lorsque mon regard se pose sur Elio, c’est l’apocalypse à l’intérieur de moi. Mon coeur explose, implose, se déplace partout dans mon corps jusque dans mes talons. Enfin du moins c’est l’impression que j’en ai. Je ressens la rage jusque dans le bout de mes doigts, j’ai autant envie de me jeter sur lui pour l’étrangler que pour l’embrasser, ce connard. Depuis qu’il est entré dans ma vie, tout va de travers, tout, sans aucune exception. Il m’a rendue complètement dingue et même aujourd’hui je n’arrive pas à me défaire de lui. Il hante mes jours et mes nuits, et même si je m’efforce du mieux que je peux de le chasser de mon esprit, il revient au galop, sur son putain de cheval blanc, son sourire carnassier et sa belle gueule d’ange que j’ai envie d’éclater contre un mur. Tous ces sentiments qui se mélangent en moi me donne encore plus la nausée, mais le pire, c’est le baiser qu’il dépose sur la tempe de sa petite amie, juste devant mes yeux. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un truc pareil. Elle est belle putain. Et elle a l’air tellement gentille. Il a raison, elle, il doit pouvoir l’emmener partout, la présenter à ses amis, comme un fidèle petit toutou. Ah oui, les jumeaux l’adorent, j’avais oublié, normal, vu sa gueule d’ange à elle aussi. Ils vont bien ensemble, sauf qu’elle ne connaît pas le Elio que je connais. Je me doute bien qu’il ne lui a pas fait voir cette boule de nerfs et de méchanceté qu’il a été avec moi la dernière fois qu’on s’est vus. Je suppose qu’elle n’a pas vu non plus son côté bestial quand il me faisait l’amour. Mon regard sur lui à cet instant précis est pire qu’une lame de rasoir bien affûtée. Et le voilà qui fuit, encore. On parle de moi hein, mais alors je crois que pour ça, il n’a de leçons à donner à personne. Et puis merde, tant pis pour les nausées, tant pis pour le truc qui grossit dans mon ventre. J’avale d’une traite ma 2ème vodka et en profite que la mignonne petite serveuse sans saveur soit partie rejoindre son enfoiré de mec, pour chopper la bouteille de vodka et me servir un 3ème verre que j’engloutis plus vite encore que les deux premiers. Ça, c’est pour le courage, ou la connerie que j’ai eue de venir ici. Finalement, j’aurai sans doute mieux fait de rien dire à personne, aller me faire avorter, et lui envoyer dans les dents une fois qu’on se serait recroisés au détour d’une rue, une fois qu’il aurait mis la bague au doit ou engrossé sa poupée barbie. Et puis alors que je suis carrément perchée dans mes pensées, j’entends des pas pressés se rapprocher de moi. Je tourne la tête et mon coeur fait un bond lorsque mon regard accroche celui d’Elio, plus noir que jamais. « Qu’est ce que tu fais ici Kyrah… Tu veux quoi ? » Je serre les mâchoires, j’ai envie de lui hurler comme ça de but en blanc que c’est juste un connard qui m’a foutue enceinte. Mais rien ne sort, je devrais juste lui vomir dessus tout bien réfléchi. C’est tout ce que ça m’inspire. « Et t’as raconté quoi à Olivia ? » « Comment tu voulais que je devine que c’était ta copine, abruti ! » Pas très constructif tout ça. Enfin cela dit, ça n’a jamais été très constructif notre relation. Destructif plutôt si on y réfléchit bien. Je descends de mon tabouret et ma tête tourne d’un seul coup, un nouveau malaise. Je me retiens au bar d’une main et pose l’autre sur mon ventre. Je ferme les yeux un instant, ne sachant pas vraiment comment lui dire un truc pareil. Alors tout simplement, je plonge ma main dans la poche de ma veste et serre entre mes doigts le bout de plastique qui a annoncé pas plus tôt que tout à l’heure ce chamboulement dans ma vie. Il est aussi fautif que moi, je ne vois pas pourquoi je l’épargnerai. « Tiens, champion. Je crois que ce truc t’appartient autant qu’a moi ! » Je prends sa main et viens poser le test de grossesse à l’intérieur avant de redresser mon regard pour le plonger dans le sien. « Et ouais. Ta petite copine parfaite était au courant avant toi. T’aurai p’tetre dû lui tatouer ton prénom sur le front pour que je devine que c’était ta nana. Au moins y’aurait pas eu de quiproquo ! » Finalement, je baisse les yeux sur le bout de plastique dans sa main. « Tu peux le garder en souvenir, toute manière je compte pas garder ce… truc qui grandit en moi. Si c’est pour voir ta gueule tous les jours en le voyant grandir, c’est plus une punition qu’autre chose. Mais je voulais au moins que tu saches. Comme ça j’ai pourri ta vie autant que t’as pourri la mienne ! » Je sors de ma poche un billet que je dépose sur le bar et passe près de lui sans rien ajouter d’autre, je crois que tout ce que j’ai dit est suffisant. Et puis je passe la porte du bar, ne m’attendant pas à ce qu’il vienne me chercher.

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 11:26



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Je ne réfléchis à rien, je ne vois plus rien d’autre qu’elle de toute façon. Son corps aux courbes parfaites qui me fait tourner la tête mais aujourd’hui me donne autant envie de vomir que de le serrer contre moi. Même à cet instant, même avec ma copine à quelques mètres – je ne peux m’empêcher de la désirer, de la vouloir mienne et d’un autre côté de vouloir qu’elle disparaisse à jamais. Elle n’aurait pas du revenir, je pensais d’ailleurs qu’elle ne le ferait jamais. Notre dernier échange avait été bien plus fort et plus cruel que tous les autres et avait signé la fin total de tout contact, du moins c’est ce que j’avais cru et pourtant elle était là. « Comment tu voulais que je devine que c’était ta copine, abruti ! » Je reste quelques secondes un peu ahuri ne sachant où elle veut en venir. Si elle ne le sait pas alors comment Olivia sait-elle que Kyrah doit me parler ? Pourquoi se regard à mon arrivé…?  Je fronce légèrement les sourcils plongeant mon regard dans celui en feu de Kyrah. Et la voilà qui se lève – qui chancelle. C’est minable, minable de boire quand on ne tient pas l’alcool de venir ici pour repartir sans rien m’avoir dit. Je ne fais même pas un geste pour l’aider, qu’elle aille au diable elle et son penchant pour la bouteille. Elle fouille maintenant dans ces poches pour en ressortir une sorte de bâtonnet qu’elle me flanque entre les mains. « Tiens, champion. Je crois que ce truc t’appartient autant qu’a moi ! » Je regarde l’objet sans comprendre de suite de quoi il s’agit puis quand je réalise mon cœur loupe un battement pour reprendre après ça de plus belle, j’ai l’impression que je vais faire un malaise, je sens mes jambes tenter de se dérober sous mon poids comme si la terre voulait m’avaler. « C’est pas possible… » Et si pourtant c’est tout ce qu’il y a de plus plausible. Parce que j’ai été un imbécile, parce qu’avec Kyrah je n’ai jamais eu le temps de penser à me protéger, parce que j’avais l’impression avec elle que rien d’autre n’existait au monde et que donc qu’il ne pourrait forcement rien nous arriver. Je n’ai pas pensé – j’ai été idiot et maintenant ce test à la main je me sens encore bien pire que ça. « Et ouais. Ta petite copine parfaite était au courant avant toi. T’aurai p’tetre dû lui tatouer ton prénom sur le front pour que je devine que c’était ta nana. Au moins y’aurait pas eu de quiproquo ! » Je me retourne légèrement pour jeter un œil à Olivia, mais elle ne nous regarde même pas. Ma lèvre tremble alors que je cherche les mots, mais Kyrah ne me laisse pas en placer une, la colère semble l’habiter tout entière et de toute évidence je suis le seul exutoire qu’elle ait trouvé. « Tu peux le garder en souvenir, toute manière je compte pas garder ce… truc qui grandit en moi. Si c’est pour voir ta gueule tous les jours en le voyant grandir, c’est plus une punition qu’autre chose. Mais je voulais au moins que tu saches. Comme ça j’ai pourri ta vie autant que t’as pourri la mienne ! » J’entends à peine ce qu’elle me dit tant ce petit bout de plastique dans ma main attire mon attention. Ma respiration se fait dur et quand je relève la tête Kyrah est déjà loin – elle est déjà entrain de fuir.  « Va au diable ! Toi et ce truc ! » Je hurle à travers le bar, je n’ai pas envie d’appeler ça un enfant, encore moins le notre. Je voudrais que tout ça s’arrête que je me réveille de ce mauvais rêve, quelques mois auparavant, bien avant de la rencontrer. Puis alors qu’elle vient de disparaître dans la rue une pensée me traverse l’esprit et je cours après elle pour la rattraper sur le trottoir. Ma main attrape son bras pour l’obliger à s’arrêter et à me faire face. « Ca me dit rien ce test ! » Je lui dis en brandissant le test sous ces yeux.   « T’es enceinte ? Tu sais quoi je vois à peine en quoi c’est mon problème. Combien de mec tu t’es tapée en même temps que moi ? C’est quoi mes chances d’être le père de ce… Ce machin ?! » Elle essaye de se défaire de mon emprise mais je ne la laisse pas faire. « Arrête de fuir putain ! C’est trop simple de balancer des trucs comme ça et de se barrer ! Tu veux quoi merde ? T’es venue ici pour me dire que de toute façon j’avais pas mon mot à dire ? Alors pourquoi tu t’en es pas débarrassé avant ? Qu’est ce que tu veux ? Si tu me balances ça pour que je te cours après et que je te supplie de le garder t’es mal tombée ? Parce que je le ferais pas ! » Je nous regarde tous les deux et la situation est presque risible. Comment avons-nous fait pour nous foutre dans un tel merdier ? Pour réussir à aggraver encore notre cas ? « Et merde… Tu pouvais pas prendre la pilule comme toutes les meufs normales … » Je sais que c’est petit de jeter la faute sur elle, qu’on était tous les deux dans le même bateau. Que pas une fois je n’ai pensé à même poser la question. Elle est d’ailleurs la seule fille avec laquelle j’ai eu la faiblesse de ne même pas penser aux capotes… Voilà où ça nous mène aujourd’hui.

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 14:07



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Evidemment qu’il est dépité, tu m’étonnes. Mais moi alors dans tout ça ? C’est moi qui porte cette…chose ! Ce truc qu’il a mis en mois juste parce qu’on a été trop cons pour ne pas se protéger. Putain de gamins immatures ! Je me déteste, je me déteste d’avoir craqué pour ses beaux yeux. Il me fait tellement mal, beaucoup plus de mal qui n’a pu me faire du bien. J’aimerai pouvoir regretter, me dire que tout ça n’était qu’une fade erreur, passer à autre chose, mais pourtant je sens qu’au fond de moi il m’est impossible de regretter tous ces moments intenses que j’ai passé avec lui, parce que je ne me suis jamais sentie aussi vivante que quand j’étais dans ses bras. Mais voilà où on en est rendus. Nouvelle vague de nausée, c’est lui qui me donne envie de vomir. Je lui crache mon venin dessus au maximum des forces qu’il me reste, avant de m’écrouler sur le sol. Je ne lui ferai pas cette peine, je resterai forte comme je l’ai toujours été. D’ailleurs, avant même qu’il ne me réponde, je m’enfuis, parce que je sais déjà ce qu’il pourrai bien me dire pour m’enfoncer encore plus. Comme si j’en avais besoin. « Va au diable ! Toi et ce truc ! » Je fais comme si je n’avais pas entendu, il ne mérite pas que je lui réponde de toute manière. Il ne mérite plus rien venant de moi, de toute manière, il n’a jamais rien mérité de bien. Je quitte le bar et marche d’un pas rapide en direction de je-ne-sais où, je dois retenir mes larmes au maximum. Je dois le faire, pour moi, pour garder un minimum de fierté. Mais c’est sans compter la puissance et la force que met Elio en agrippant mon bras violemment. Je me retourne et me essaie de me retirer de son emprise mais en vain, il a beaucoup trop de force. Les sourcils froncés, le ton dur, je le regarde, sachant déjà que je ne vais pas aimer ce qu’il va me dire. « Ca me dit rien ce test ! T’es enceinte ? Tu sais quoi je vois à peine en quoi c’est mon problème. Combien de mec tu t’es tapée en même temps que moi ? C’est quoi mes chances d’être le père de ce… Ce machin ?! » J’essaie à nouveau de me débattre, les larmes coulent déjà le long de mes joues parce que je n’ai plus la force de répondre à de telles accusations. « Lâche moi ! LÂCHE MOI MERDE ! » « Arrête de fuir putain ! C’est trop simple de balancer des trucs comme ça et de se barrer ! Tu veux quoi merde ? T’es venue ici pour me dire que de toute façon j’avais pas mon mot à dire ? Alors pourquoi tu t’en es pas débarrassé avant ? Qu’est ce que tu veux ? Si tu me balances ça pour que je te cours après et que je te supplie de le garder t’es mal tombée ? Parce que je le ferais pas ! ». Je ne peux plus retenir mes larmes, les hormones sûrement qui m’empêchent de rester fière et forte comme je l’ai toujours été jusqu’à présent. Il doit se sentir assez désemparé face à mes larmes et mon silence qu’il desserre son emprise et que je peux enfin retirer mon bras d’un geste sec. Je suis sûre que je vais avoir un bleu. « Et merde… Tu pouvais pas prendre la pilule comme toutes les meufs normales … ». Cette fois il va trop loin. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. « Mais regarde-toi. Tu me fais pitié… Même pas les couilles pour assumer que t’as fait une connerie aussi grosse que toi ! Ça te ferait plaisir que je te dise que ouais, j’ai couché avec la terre entière en même temps, que je suis la nympho la plus connue de tout Brisbane, et que bien sûr, c’est toi que j’ai choisi pour aller faire chier avec ce test de grossesse ! Mais descends de ton nuage Harrington ! Ouvre les yeux bordel ! Essaie de voir un peu plus loin que ton pauvre petit cul d’égoïste ! » Je secoue la tête et pointe mon doigt pour le poser sur son torse tout en continuant de lui parler avec un ton plus sec que jamais, sans me dégonfler. « Tu veux la vérité ? La putain de vérité ? Tu vas être servi ! Si je prends pas la pilule c’est parce que j’ai aucun argent à dépenser ni pour ça ni même pour bouffer ou pour vivre. J’ai couché avec aucun autre mec que toi depuis ces 4 derniers mois, et ceux qui sont passés avant toi étaient au moins des gentleman assez intelligents pour mettre une putain de capote ! Et si tu veux toute la vérité, j’ai recouché avec ta mère, pas plus tard que la semaine dernière. Voilà, maintenant t’as toutes les raisons de me détester pour de bon ! Et non je suis pas venue te dire ça pour que tu me coures après et que tu me demandes de le garder, oh non ! Surtout pas ! Je suis assez conne pour coucher avec un connard comme toi mais je suis pas assez inconsciente pour repeupler la planète avec sa progéniture de merde ! Va te faire foutre Elio. Va te faire foutre ! » Je crois que j’ai même oublié de respirer pendant ce monologue, je suis étonnée qu’il n’ait même pas essayé d’en placer une. Mais cette fois c’est fini, je veux plus rien avoir à faire avec lui. Jamais.

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 15:26



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Elle pleure – elle pleure et moi je perds mes moyens. Je desserre mon emprise la laissant prendre de la distance, nous en avons besoin tous les deux. J’ose à peine la regarder, j’ai envie de lui crier d’arrêter de pleurer mais aussi d’être celui qui la console. Sauf que je ne peux pas, je ne peux pas parce que c’est moi qui la fais pleurer – parce que je la hais aussi fort que j’ai ce besoin d’être proche d’elle. « Mais regarde-toi. Tu me fais pitié… Même pas les couilles pour assumer que t’as fait une connerie aussi grosse que toi ! Ça te ferait plaisir que je te dise que ouais, j’ai couché avec la terre entière en même temps, que je suis la nympho la plus connue de tout Brisbane, et que bien sûr, c’est toi que j’ai choisi pour aller faire chier avec ce test de grossesse ! Mais descends de ton nuage Harrington ! Ouvre les yeux bordel ! Essaie de voir un peu plus loin que ton pauvre petit cul d’égoïste ! » Je garde la bouche fermé en l’écoutant m’insulter. Ces mots ne me touchent même plus – je suis tellement plus loin que ça. Je voudrais juste qu’elle me dise que c’est une mauvaise blague – un test – une camera caché n’importe quoi mais pas la dure vérité qui s’offre à moi, Kyrah est enceinte de mon enfant. « Tu veux la vérité ? La putain de vérité ? Tu vas être servi ! Si je prends pas la pilule c’est parce que j’ai aucun argent à dépenser ni pour ça ni même pour bouffer ou pour vivre. » De toute façon je ne sais même pas pourquoi j’ai posé la question, il est évident que Kyrah a toujours été très différente des autres filles que j’ai fréquentées. Peut-être juste pour me déculpabiliser, pour lui faire porter le chapeau parce que c’est bien plus simple que de prendre mes responsabilités. « J’ai couché avec aucun autre mec que toi depuis ces 4 derniers mois, et ceux qui sont passés avant toi étaient au moins des gentleman assez intelligents pour mettre une putain de capote ! Et si tu veux toute la vérité, j’ai recouché avec ta mère, pas plus tard que la semaine dernière. » Au milieu de cette cacophonie de mots je prends cette révélation comme une claque dans la figure. Pas de tact, je ne lis aucun regret ni dans sa voix ni dans ces yeux. Mon visage change, je ne suis même plus en colère juste dégoûté. Je sens l’envie de vomir se saisir de moi en la regardant. Je n’arrive pas à croire qu’elle ait fait ça. C’est pire que tout et elle le sait, elle sait comment me faire mal – comment me toucher en plein cœur et elle le fait sans aucune retenue. « Voilà, maintenant t’as toutes les raisons de me détester pour de bon ! Et non je suis pas venue te dire ça pour que tu me coures après et que tu me demandes de le garder, oh non ! Surtout pas ! Je suis assez conne pour coucher avec un connard comme toi mais je suis pas assez inconsciente pour repeupler la planète avec sa progéniture de merde ! Va te faire foutre Elio. Va te faire foutre ! » Je sais bien qu’elle a fini son monologue, que je devrais riposter, ou au moins dire quelque chose mais rien ne sort. Je suis comme cloué sur place. Pas par les insultes, pas par ces yeux qui me glacent ou la dureté de sa voix quand elle s’adresse à moi – tout ça c’est du déjà vu, c’est comme notre moyen de fonctionner. Les insultes, les cris, les reproches… Non ce n’est pas ça qui fait mal… Ce qui fait mal c’est la trahison… La trahison de celle à qui j’ai confié bien plus de chose qu’à ma propre famille… « T’avais promis… T’avais dit que tu recoucherais plus avec elle… » Ma voix est moins assurée maintenant comme celle d’un gamin qui découvre que ses parents lui ont menti toute sa vie sur l’existence du père Noël. Imaginer Kyrah touchée par quelque d’autre est un supplice – l’imaginer prendre du plaisir avec une autre personne c’est comme me déchirer le cœur mais je n’ai jamais eu mon mot à dire sur ces fréquentations – je n’ai jamais eu a l’imaginer avec quelqu’un d’autre. Sauf quand c’est avec ma mère qu’elle couche et qu’elle me le jette à la figure comme ça, dans le simple but de me blesser. Je voudrais que ça ne marche pas – je voudrais être insensible à ce genre de méchanceté mais je ne le suis pas… Un léger rire sort maintenant de ma bouche comme si je réalisais à quel point notre situation est incongrue puis après m’être frotté les yeux d’une main comme pour prendre le temps de réaliser, je plonge mon regard dans celui de Kyrah. Nous restons tous les deux silencieux. Elle pourrait partir je le sais – sans doute même qu’elle en a envie mais elle ne le fait pas – moi non plus. Je serre la mâchoire, mon regard rivé dans le sien cherchant en elle la fille que j’ai connue lors d’un week-end celle à qui je me suis livré – celle que je pensais de confiance malgré tout ces mensonges. Puis alors que ces yeux continuent de me transpercer l’âme je prends enfin la parole, lentement et la voix un peu voilé. « Je te déteste Kyrah… Je te hais tellement fort dans mon être que ça fait presque mal… » C’est étrange comme les mots sortent. Parce que là – sur ce trottoir et alors que je lui dis à quel point je la hais, j’ai l’impression que ça sonne comme une déclaration. Comme si derrière ces mots l’amour que jamais je ne pourrais accepter était tellement limpide que je me sens tout de suite beaucoup plus vulnérable. Je détourne d’ailleurs le regard serrant les poings avant de les enfiler dans ma poche pour ne pas faire une connerie. Combien de fois j’ai tapé dans les murs de frustration ? Combien de phalange cassée à cause de mon incapacité à gérer mes frustrations ? Je n’ai pas envie d’être cet homme aujourd’hui. « Qu’est ce que tu attends de moi Kyrah ? Pourquoi t’es venue me dire pour cette grossesse ? Il te faut de l’argent ou… Je ne comprends pas… » Je voudrais savoir ce qui se trame dans sa tête. Tout reprendre de zéro – arrêter de m’énerver mais je m’en sais incapable. Pourtant je tente de calmer le jeu… Je tente de réagir en adulte. Sauf que je n’ai aucune idée de la façon dont doit réagir un adulte intelligent dans ce genre de situation… Probablement parce que personne d’assez intelligent ne se foutrait dans un tel merdier. « J’ai la nette impression que de toute façon ta décision est prise… Même si j’étais contre est-ce que je aurais ne serais-ce qu’une chance de te convaincre ? » Je ne suis même pas sur d’être contre. Qu’est ce qu’on donnerait comme vie à ce gosse ? Il suffit de nous regarder pour voir à quel point tous les deux nous ne sommes pas des références… Mais d’un autre côté je sais que ce bébé est là… Et si j’y pense - si je cesse de l’occulter… Je sais qu’il commence à vivre qu’il est un bout de moi… De Kyrah aussi et quand j’y pense de cette façon je ne peux pas imaginer accepter qu’on met fin à ces jours… Il me semble alors que je réalise enfin ce qui entrain de se passer. Je sens d’ailleurs les larmes me monter aux yeux mais je ne les laisse pas sortir serrant les poings un peu plus fort alors que mon regard fixe maintenant le ventre de Kyrah sans que je ne puisse articuler un mot de plus…

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 18:31



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Il faut que ça sorte, il faut que je lui dise tout ce que je rumine depuis plus de deux mois, tout ce qu’il a brisé en moi, toutes ces nuits sans dormir, toutes ces journées à ne penser qu’à lui, toutes ces fois où j’ai fini par parler de lui avec Kelya simplement parce que j’avais envie de pleurer rien qu’en l’imaginant avec sa copine. La jalousie a trop souvent pris possession de moi, et les imaginer tous les deux était quelque chose d’atroce. Plusieurs fois Kelya a essayé de m’ouvrir les yeux sur mes sentiments. Au fond, je sais bien qu’elle a raison, que je l’aime à en crever, mais putain, comment est-il possible de détester quelqu’un autant qu’on a envie de le serrer dans ses bras ? Les mots sortent de mes lèvres sans que je n’arrive à les retenir, même si je le voulais je n’y arriverai même pas, je vomis mes insultes à une allure folle sans même les regretter une seule seconde. Il mérite tout ça. Il le mérite pour tout le mal qu’il m’a fait, et qu’il me fait encore aujourd’hui. Je le déteste putain. Et puis une fois fini, je me rends compte que quelque chose l’a touché, mais pour l’instant impossible de savoir quoi. Il doit tellement avoir l’habitude maintenant que je lui crache à la gueule, ça doit même lui passer au dessus. « T’avais promis… T’avais dit que tu recoucherais plus avec elle… » Ah c’est donc ça. Il s’est calmé, sa voix est plus calme, un peu tremblante, et même son regard a changé lui aussi. Il ne suffisait donc que de ça ? Je m’époumone depuis dix minutes alors qu’il suffisait juste que je lui dise que j’avais recouché avec sa mère pour lui faire fermer sa gueule, et le toucher un minimum ? « Tu devrais savoir qu’on ne fait pas de pacte avec le diable. » Ma voix est toujours aussi froide, dure. Le diable, c’est moi. C’est exactement comme ça qu’il me voit, et je le sais. Je ne vais pas démentir de toute manière, c’est sûrement ce que je suis, et je ne mérite rien de bon, la preuve, j’arrive même à tomber enceinte du mec que je déteste le plus au monde. Le souci, c’est que c’est aussi le seul pour qui j’ai réussi à développer des sentiments amoureux. Pourquoi lui putain ? Ses yeux rivés dans les miens, ma respiration se calme doucement. C’est comme se sentir bien dans une situation chaotique. Son regard sur moi me rassure, me fait me sentir bien, même s’il me fusille, même s’il a envie de me tuer. « Je te déteste Kyrah… Je te hais tellement fort dans mon être que ça fait presque mal… » Je serre les dents, j’aurai pu lui dire cette phrase, j’aurai pu lui die exactement la même chose parce que c’est ce que je ressens au plus profond de moi. Mes yeux commencent à me brûler moi aussi, à s’embuer doucement. Pourquoi faut-il toujours que je me foute dans des situations pas possible ? Il fuit finalement mon regard et je me contente de soupirer alors que la situation se calme doucement, la tension s’apaise, mon corps se décrispe peu à peu. « Qu’est ce que tu attends de moi Kyrah ? Pourquoi t’es venue me dire pour cette grossesse ? Il te faut de l’argent ou… Je ne comprends pas… ». Je soupire légèrement et passe ma main dans mes cheveux. « J’en sais rien. Je… Je suis au courant que depuis quelques heures... je pensais juste qu’il fallait que tu sois au courant. » C’était juste con, parce que ça ne changera rien quoi qu’il arrive. « Je veux rien Elio, je veux pas ton argent, on a été de gros idiots, et maintenant on paie les pots cassés. Je trouvais juste ça injuste d’être la seule à plonger au fond de l’abîme seule, alors que t’es aussi fautif que moi dans cette histoire. » J’enfouis mes mains dans mes poches et soupire une nouvelle fois, plus franchement cette fois. J’ai affreusement mal au ventre, sans trop savoir pourquoi, et directement je baisse la tête pour regarder mon ventre, comme si en un instant je prenais conscience de qui est en train de m’arriver. De nous arriver. « J’ai la nette impression que de toute façon ta décision est prise… Même si j’étais contre est-ce que je aurais ne serais-ce qu’une chance de te convaincre ? ». Ce… cette chose, ce truc qui grandit en moi, c’est lui, c’est moi. C’est un mélange détonnant de nos caractères de feu, de notre relation électrique, de ces instants charnels partagés dans l’intimité. Je n’arrive pas à regretter ce week end magique partagé à Auckland. Pourtant, tout le reste arrive à effacer le bonheur fugace qui a fait la particularité de ce week end. Finalement, l’idée de supprimer ce petit bout de nous qui grandit en moi me fait plus mal qu’autre chose. « De toute manière, qu’est-ce qu’on aurait à lui offrir hein ? Qui voudrait de parents comme nous ? Ce serait horrible de lui infliger ça… Qu’on bousille nos vies c’est notre problème, mais on peut pas bousiller la vie de quelqu’un juste à cause de notre imbécilité. » Je regard d’Elio est fixé sur mon ventre et sans réellement m’en rendre compte j’avais posé ma main dessus. Je fais un pas vers lui pour me rapprocher un peu, parce qu’au final, j’ai besoin de cette proximité, il m’a tellement manquée. « Je… » Une boule se forme dans ma gorge « Je crois que je vais repartir en Russie Elio. Je peux pas, j’arrive pas à vivre en sachant que t’es là pas loin, que tu… que tu files le parfait amour avec une fille… Je peux pas… » Je me pince les lèvres pour retenir mes larmes. Quand mon père est mort et que j’ai eu le choix entre repartir et rester, j’ai choisi de rester, pour la danse, parce que c’était ma vie. Aujourd’hui, je veux repartir pour simplement me tenir loi de lui, je suis même prête à perdre mon rêve, pour arriver à m’éloigner de lui.

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Dernière édition par Kyrah Malikov le Mar 10 Nov 2015 - 23:44, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 22:28



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Je me sens perdu, trahis et décontenancé. Je devrais pourtant avoir l’habitude avec le temps j’aurais du comprendre depuis longtemps que je ne peux pas me fier à elle et pourtant à Auckland j’ai eu l’impression de voir autre chose en elle, quelqu’un en qui je pouvais me fier – même si ce n’était pas assez pour envisager plus… Même si tout le reste nous oppose. « Tu devrais savoir qu’on ne fait pas de pacte avec le diable. » Je sens un frisson me parcourir, je ne la reconnais pas quand elle me parle comme ça, comme si elle se donnait des airs de grande méchante. Est-ce cette fille qu’elle est vraiment ? Ou juste une façon de se protéger la frontière me semble tous les jours de plus en plus difficile à cerner… « J’ai cru que tu valais mieux que ça… » Mes mots sont durs et résument pourtant tout à fait mon état d’esprit – ma déception moi qui avait cru cerner la personne – je m’étais peut-être bien trompé au final ce que je prenais pour de la peur n’était peut-être que de la noirceur… J’avais pourtant du mal à y croire en la regardant : dévastée, les larmes mouillant encore ces yeux… Pourquoi nous infligeons nous tout ça… Quel genre d’amour mérite de se faire autant de mal ? « J’en sais rien. Je… Je suis au courant que depuis quelques heures... je pensais juste qu’il fallait que tu sois au courant. » Je déglutis difficilement tentant de savoir ce que cette information me fait. Est-ce que ça devrait me rendre heureux qu’elle ait voulu que je fasse partie de tout ça ? Mais si c’est pour me laisser sur le banc de touche alors où est mon intérêt ? « Je veux rien Elio, je veux pas ton argent, on a été de gros idiots, et maintenant on paie les pots cassés. Je trouvais juste ça injuste d’être la seule à plonger au fond de l’abîme seule, alors que t’es aussi fautif que moi dans cette histoire. » C’était donc pour ça… Pour que je plonge aussi et pourtant dans sa voix c’est autre chose  qu’il me semble déceler. Kyrah ne veut pas simplement que je plonge… Elle veut que je l’accompagne et au final c’est presque comme une demande – comme une invitation que je ne sais comment saisir. Ce qu’elle porte dans son ventre n’a pas de forme pour moi – il ne représente rien – je ne peux pas le sentir ni même l’imaginer alors comment je pourrais m’identifier à Kyrah qui le porte ? « De toute manière, qu’est-ce qu’on aurait à lui offrir hein ? Qui voudrait de parents comme nous ? Ce serait horrible de lui infliger ça… Qu’on bousille nos vies c’est notre problème, mais on peut pas bousiller la vie de quelqu’un juste à cause de notre imbécilité. » Je hoche la tête mais mon regard flirte avec le sol, je voudrais lui parler à cœur ouvert lui dire ce que j’en pense mais je n’y arrive pas. Les mots restent coincés dans ma gorge avec les images de Kyrah et ma mère que je voudrais chasser à jamais. Mon regard remonte sur son ventre – ce ventre encore bien trop plat pour me donner l’impression que quelque chose y grandit. Puis lentement elle s’approche de moi alors que je suis incapable de bouger – je crois que j’ai peur de la toucher – peur de ce que ça pourrait me faire, de ce que je pourrais dire après alors je reste les mains dans mes poches – le regard sur son ventre à chercher un signe – quelque chose qui me prouverait qu’elle ne me ment pas… Encore une fois. « Je… Je crois que je vais repartir en Russie Elio. Je peux pas, j’arrive pas à vivre en sachant que t’es là pas loin, que tu… que tu files le parfait amour avec une fille… Je peux pas… » Sa voix se casse et je sens mon cœur se briser… Je relève la tête pour l’observer et sans réfléchir je l’attire à moi dans une étreinte paternaliste. Rien de sexuelle cette fois je me contente de la prendre dans mes bras caressant ces cheveux comme l’aurait fait son père s’il était en vie… Ou alors comme il aurait du le faire si c’était un bon père… « Je suis désolé Kyrah… Désolé qu’on en soit là j’ai pas… Je voulais pas tout ça. » Je me sens idiot – je me sens fautif mais alors qu’elle est dans mes bras et que je devrais ressentir ce désir que j’ai toujours eu pour elle c’est une fois de plus ma mère que je vois avec elle… Je ne peux me sortir ça de la tête…. C’est comme une mauvaise vidéo qu’on se passe en boucle en espérant que le dénouement change… Mais rien ne change… Je pourrais lui dire de ne pas partir évidement mais ça serait injuste – sa sonnerait faux avec tout le mal qu’on se fait. Je pourrais lui dire aussi qu’Olivia, m’ennuie qu’elle est trop parfaite et que je ne l’aimerais sans doute jamais mais je ne le fais pas… « Peut-importe ce que tu choisis de faire Kyrah je… Je veux savoir d’accord ? Juste pour… Pour savoir… » Pour le bébé, pour la Russie,…. J’ai juste besoin d’être sûr qu’elle ne partira pas sans un mot… Et pire qu’un gamin ne reviendra pas un jour me dire que je suis son père… Je ne le supporterai pas – Jamais… Jamais je ne serais ce genre de père… « Je sais bien qu’on a rien à offrir et que… On serait sans doute des parents absolument horribles et que t’as sans doute raison de penser à… Enfin à stopper ça mais… Je regarde ce ventre et je peux pas m’empêcher de me dire que c’est mon enfant là dedans… Le notre et je… On va le tuer… » Je sais que le mot est fort… Que je ne devrais pas l’utiliser d’ailleurs pleins de scientifiques s’accorderaient pour me dire que ce n’est pas encore vraiment un homme… qu’on peut pas vraiment le considérer comme vivant mais… Je ne suis pas un scientifique et l’idée de Kyrah qui s’en débarrasse me fait mal au ventre. La jeune femme toujours au creux de mes bras je laisse enfin les mots couler ceux que j’ai sur le cœur… « Je te l’ai pas dit mais après Auckland je suis allé voir mon père… Je voulais qu’il m’en dise plus pour ma mère – je pensais que j’étais prêt mais il voulait rien lâcher… Après 2 heures il a fini par me dire que ma mère avait jamais voulu de moi – qu’elle voulait avorter mais qu’il l’avait poussé à le garder… à me garder… Alors je me dis que… Qu’on peut sans doute être parfait pour lui gâcher la vie mais si il nait pas… Il aura pas de vie. J’aurais bien pu ne pas avoir de vie. » Ca me terrorise d’y penser – de lui en parler de cette façon et pourtant c’est un vérité qui me taraude depuis des semaines sans que je n’ai  pu en parler à personne. « J’aurais pu rien vivre – ne jamais connaître les jumeaux, ni ma soeur, ne jamais toucher un piano, ne jamais… » Je me détache un peu d’elle pour l’observer – évidement on ne se serait jamais rencontré. « Tu te dis peut-être que ça aurait pas été plus mal pour toi mais… Mais pas moi… » Je me rends compte en finissant que je viens de faire ce que je lui avais dit que je ne ferais pas… Je crois que j’essaye de la convaincre – ce qui est étrange parce que je ne suis moi même pas convaincu mais de toute évidence j’ai choisi mon camps sans trop avoir à y réfléchir… « Je te force à rien Kyrah… Toute façon même si je voulais j’y arriverais sans doute pas mais… Je voudrais savoir… Je voudrais au moins être là… Je nous ai foutu dans cette situation tout autant que toi et t’as raison… Je dois assumer… » Et je le ferais… Je vais tout faire pour être à la hauteur même je n’ai aucune idée de ce qui nous attend.

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMar 10 Nov 2015 - 23:44



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« J’ai cru que tu valais mieux que ça… » Bien sûr, moi aussi j’ai cru que je valais mieux que ça. Que je valais mieux que lui, mieux que cette vie, mieux que de devoir dormir sous les ponts, que de devoir coucher avec des inconnus juste pour ne pas me sentir redevable de pouvoir dormir chez eux. Je déteste celle que je suis devenue depuis que mon père est mort, j’aimerai retrouver celle que j’étais avant ça, avant de me forger cette carapace de protection qui m’handicape plus qu’autre chose. Je n’ai pu la retirer qu’une fois avec lui, pendant ce Week end à Auckland. Là je me suis sentie réellement moi-même. Mais il m’est impossible de lui dire ça pour le moment. Je préfère encore qu’il imagine que je suis le diable en personne. Encore une histoire de protection. Finalement, je lui dis que je prévois de quitter le pays, en même temps, qu’est-ce que je peux bien faire ici à part me morfondre que le mec que j’aime et que je déteste le plus en même temps, est en train de construire quelque chose avec une fille sûrement mille fois mieux que moi. Et puis de toute manière, qu’est-ce que je pourrai bien faire avec lui, on fait que se déchirer, on est capables que de ça. Et à l’instant même où cette pensée me traverse l’esprit, Elio vient me prendre dans ses bras. Je suis surprise, évidemment, mais je ne vais pas me débattre alors que je n’attends que ça depuis l’instant où son regard a accroché le mien ce soir lorsqu’il est arrivé. J’hésite un instant et viens poser mes mains sur son torse, calant ma tête contre lui et respirant doucement son odeur. Mon coeur se calme, ma respiration en fait de même alors que je ferme les yeux pour profiter de son étreinte qui s’avère être plutôt protectrice contrairement à toutes celles qu’il a pu m’offrir avant. « Je suis désolé Kyrah… Désolé qu’on en soit là j’ai pas… Je voulais pas tout ça. » « Moi non plus. » Un souffle, presque inaudible, étouffé entre mes lèvres. « Peu importe ce que tu choisis de faire Kyrah je… Je veux savoir d’accord ? Juste pour… Pour savoir… » Je ne réponds rien, je ne sais pas quoi lui dire. Pourquoi il voudrait être au courant de toute manière ? Ça servirait à quoi ? On ne va pas jouer au petit couple parfait alors qu’on se déteste autant qu’on s’attire. « Je sais bien qu’on a rien à offrir et que… On serait sans doute des parents absolument horribles et que t’as sans doute raison de penser à… Enfin à stopper ça mais… Je regarde ce ventre et je peux pas m’empêcher de me dire que c’est mon enfant là dedans… Le notre et je… On va le tuer… » Je serre les mâchoires, mon coeur se serre lui aussi et de ma main je viens froisser le tissus de son t-shirt. Je garde les yeux fermés, la tête plaquée contre lui, et quelques larmes coulent sur mes joues, je n’arrive pas à les retenir. Finalement, Elio se confie à moi, encore. Comme cette fois à Auckland où il m’avait parlé de sa mère, sa mère biologique. Je l’écoute très attentivement mais ne bouge pas pour autant, je reste au chaud entre ses bras. Ce qu’il me dit fait serrer mon coeur un peu plus et une de mes mains se déplace pour venir se nicher dans sa nuque alors que je prends juste un peu de recul, assez pour le regarder droit dans les yeux. « J’aurais pu rien vivre – ne jamais connaître les jumeaux, ni ma soeur, ne jamais toucher un piano, ne jamais… Tu te dis peut-être que ça aurait pas été plus mal pour toi mais… Mais pas moi…» Cette fois je quitte son regard et ma main dans sa nuque descend pour s’immobiliser sur son torse. Il est en train d’essayer de me faire changer d’avis, je le sais, je le sens, et le pire c’est qu’il est très sûrement en train d’y arriver. « Je te force à rien Kyrah… Toute façon même si je voulais j’y arriverais sans doute pas mais… Je voudrais savoir… Je voudrais au moins être là… Je nous ai foutu dans cette situation tout autant que toi et t’as raison… Je dois assumer… ». Je ferme les yeux de longues secondes sans savoir quoi répondre à ça, ou si même je dois répondre quelque chose. Finalement je réouvre les yeux pour les plonger avec intensité dans les siens. « Je… j’ai besoin de temps pour y réfléchir. Quoi qu’il arrive, ça changera ma vie, nos vies. Je peux pas prendre une décision pareille dans la seconde… ». Je prends une grande inspiration, elle est un peu saccadée par les sanglots que je retiens depuis tout à l’heure. Je sais qu’une fois que mon corps aura quitté le sien, je vais éclater en sanglots. Je le sais, les émotions sont bien trop fortes. « Je te tiendrai au courant de ma décision. Je t’enverrai un message. » Je me racle un peu la gorge et prends une réelle distance avec lui, comme pour essayer de respirer réellement. « Je suis désolée pour Olivia, si j’avais su qu c’était ta copine jamais je lui aurai parlé de tout ça. Ça regarde que nous… je voulais pas… » Je soupire encore une fois et passe une main dans mes cheveux. « Peut-être que j’aurai préféré que mon père n’insiste pas pour que ma mère me garde… ça aurait évité beaucoup de choses… beaucoup de mauvaises choses… » Je ne suis pas du genre à me morfondre, généralement, mais là je me sens tellement plus bas que terre, que j’ai du mal à reprendre le dessus. « Retourne la voir, elle doit s’inquiéter… » Je me pince un peu les lèvres et finalement je m’avance vers lui, sans réfléchir, et viens plaquer un baiser sur ses lèvres. Simple, sans artifices, comme pour sceller un pacte, un vrai pacte, pas comme toutes ces paroles en l’air. Aujourd’hui celle entre nous quelque chose d’important, peu importe ma décision, je serai liée à lui pour toujours, même si je ne mets pas cet enfant au monde.

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Message(#) Sujet: Re: Trouble never comes alone [Kylio] Trouble never comes alone [Kylio] EmptyMer 11 Nov 2015 - 19:58



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C’est plus simple que ce que je pensais… Etre dans cette position la prendre dans mes bras sans se poser de question. Je ne pensais plus en être capable pas après qu’on se soit tellement déchiré – je ne pensais pas que ça arriverait à nouveau un jour et pourtant c’est le cas. La situation est merdique… Il n’y a pas d’autre mot mais dans cet instant volé… Ces quelques secondes d’entracte je ne sens que la douceur de ce contact – juste ça. « Je… j’ai besoin de temps pour y réfléchir. Quoi qu’il arrive, ça changera ma vie, nos vies. Je peux pas prendre une décision pareille dans la seconde… » Elle a raison je le sais – et c’est presque étonnant pou moi de la voir d’un coup aussi réfléchie et calme. « Je te tiendrai au courant de ma décision. Je t’enverrai un message. » Je hoche la tête ne sachant quoi rajouter. Je voudrais pouvoir la rassurer – lui dire qu’on trouvera un solution que ce n’est pas si grave au final mais cette situation me semble sans solution… Du moins sans aucune qui semble parfaitement nous convenir…

Elle prend un peu de distance et je la laisse faire – je sens que les choses se remettent gentiment à leur place – nos émotions aussi. « Je suis désolée pour Olivia, si j’avais su qu c’était ta copine jamais je lui aurai parlé de tout ça. Ça regarde que nous… je voulais pas… » Je vois bien que le sujet la met mal à l’aise et s’en est de même pour moi… « C’est pas grave je… De toute façon elle aurait fini par le savoir… » Je dis ça mais en vérité je n’en suis pas si sûr – aurais-je trouvé le courage de tout lui raconter, d’être le parfait petit ami qu’elle veux que je sois ? Je sais pourtant que c’est ce qui m’attend maintenant – Qu’il faudra que je lui donne des explications que je ne suis pas sûr de savoir lui donner – qu’elle attendra des réponses que je n’ai pas encore moi même… « Peut-être que j’aurai préféré que mon père n’insiste pas pour que ma mère me garde… ça aurait évité beaucoup de choses… beaucoup de mauvaises choses… » La dureté dont elle fait preuve à son égard me touche et je plonge mon regard dans le sien. « Dis pas des trucs comme ça c’est… Il n’y a pas que des mauvaises choses j’en suis sûr… » Je voudrais lui donner des exemples mais j’ai l’impression que ça sonnerait faux venant de moi – qu’après toutes les vacheries qu’on se lance et le nombre de fois où on c’est souhaité les pires malheurs du monde ça serait stupide de lui dire le contraire aujourd’hui. « Retourne la voir, elle doit s’inquiéter… » Je n’en ais pas envie je crois – ou peut-être si… Mes sentiments me semblent toujours si confus quand je suis avec Kyrah. Ils font les montagnes russes me laissant le plus souvent extenué et un peu perdu. Et le baiser qu’elle dépose sur mes lèvres n’aide en rien. Je ferme légèrement les yeux osant à peine réagir à ce stimulus… Le contact de sa bouche sur la mienne est presque douloureux tellement il me ramène aux tendres souvenirs de ce week-end que nous avons passé ensemble et par la suite à l’idée que ces lèvres sont retournées embrasser celle de ma mère… Je me défais lentement d’elle n’osant plus la regarder. Je n’ai pas envie que ça aille plus loin, pas envie de me laisser dicter mes gestes par mon désir car je sais que je suis incapable de lui résister alors je laisse mon regard se balader sur le sol pendant quelques instants – juste le temps de me remettre – puis je lève le regard à nouveau pour lui répondre cette fois. « T’as raison je… Je vais y aller. J’attendrais de tes nouvelles. » Je voudrais faire un pas vers elle, quelque chose pour lui montrer que je suis là mais mon corps me semble d’un coup bien trop grand et trop difficilement utilisable alors je ne fais rien. Je passe la main sur mon crane un peu gêné en prenant un peu plus d’espace. « A bientôt Kyrah… » C’est presque étrange de le dire de cette façon. Je suis plutôt habitué à la quitter avec l’impression qu’on ne se reverra plus jamais… Aujourd’hui tout est diffèrent et il se peut même que nos vies soient maintenant liées à jamais.

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