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 you were bigger than the whole sky (aiden #2)

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AuteurMessage
Millie Butcher
Millie Butcher
le fantôme du présent
ÂGE : vingt-quatre ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière.
SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice.
STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. la compagnie de ambrose trois nuits par semaine est aussi douce que son surnom.
MÉTIER : 'larbin' mentionnait l'annonce lorsqu'elle a postulé pour être assistante de james weatherton. elle n'a pas encore été virée, c'est qu'elle doit à peu près bien s'en sortir.
LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre.
you were bigger than the whole sky (aiden #2) 4385c7011d295f93fd5a4f226d21e6e6068ca48b
POSTS : 1035 POINTS : 1000

TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
CODE COULEUR : slateblue.
RPs EN COURS : (sept) - present: aiden #3ambrose #6anwarcecilia #2lucasmavis #5 | alternative: olive (sd)
RPs EN ATTENTE : james #4 › stella #2
RPs TERMINÉS :
aidenaiden #2ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4ambrose #5angusaudenceciliaflora › flora #2jamesjames #2james #3mabelmavismavis #2mavis #3mavis #4shilohstelladéfilé weatherton

the other side:

AVATAR : zendaya coleman.
CRÉDITS : labonairs (avatar) › beldamgifs (profil gif) › keetika (signature gifs) › loonywaltz (ub).
DC : ezra beauregard, le cœur navré (ft. sam claflin) › damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 22/07/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t45439-you-were-my-town-now-i-m-in-exile-seein-you-out-millie
https://www.30yearsstillyoung.com/t45656-millie-one-life-for-the-two-of-us
https://www.30yearsstillyoung.com/t53061-millie-butcher-instagram

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Message(#) Sujet: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyVen 18 Nov 2022 - 1:53




you were bigger than the whole sky.
(c) harley
lieu: oates park, logan city.

***

Bien sur que si le choix lui avait été complètement laissé, Millie ne serait pas assise sur ce banc là aujourd’hui. Elle avait bien d’autres choses à faire, des endroits où être et des gens à contacter; ce n’était absolument pas la priorité dans son emploi du temps que de faire un détour par Oates Park en plein milieu de la semaine. Elle avait des dates à respecter pour certains projets en cours de réalisation, des rendez-vous prévus avec James auxquels elle se devait d’assister - qu’importe que sa présence soit réellement utile ou non, si son patron lui demandait d’être présente elle ne rechignait pas et répondait qu’elle le serait bien sur -, des diners d’organisés. La liste des tâches à réaliser qui l’attendaient pouvait être longue, si bien que le nombre de soupires qu’elle accordait au temps passé alors qu’elle jetait des coups d’oeil frénétiques à l’heure sur son téléphone portable l’était tout autant. Millie avait bien d’autres choses à faire, d’autres endroits où honorer les autres de sa présence, et pourtant c’était à cet Aiden Turner qu’elle avait promis une rencontre aujourd’hui. Rien que de se rappeler de son nom lui filait un frisson malsain le long de la colonne; elle se maudissait déjà d’avance de voir dans quoi elle s’était embarquée. Mais une promesse était une promesse, et surtout elle était au fait des enjeux si elle ne mettait pas du sien dans la situation.

Parfois, il lui suffisait de fermer les yeux pour se réveiller comme une fleur et être déjà le lendemain matin. Ce n’était pas souvent, et elle était toujours la première étonnée de voir que cela pouvait arriver; souvent c’était parce-qu’elle n’avait pas dormi seule et qu’une présence à ses côtés avait eu raison de ses nerfs et avait réussi à les apaiser assez pour lui laisser quelques heures de répit. Parfois cependant, alors qu’elle fermait les yeux le soir dans son lit et que la pénombre de sa chambre l’envahissait, elle se demandait comment elle en avait pu arriver à ce point là. Ces soirs là, le sommeil ne lui venait que rarement et c’était avec du bleu sous les yeux qu’elle se pointait au travail le lendemain - ça lui avait déjà valu des regards quelque peu suspicieux de la part de ses collègues et autres personnes proches d’elle, les Constantine en premières loges. C’était de cette seconde catégories qu’avaient été les nuits, ces derniers temps. Il ne lui fallait pas grand chose pour se remémorer Reggie, se rappeler son absence qui lui brisait le coeur encore jour après jour - mais de s’être retrouvé face à cet acteur, face aux paroles qu’il lui adressait et surtout ce qu’elles amenaient à leur tour lui avait fait penser à son frère plus que de raison, de façon trop régulière pour son propre bien. Cependant, elle avait promis et même si son mal au coeur lui donnait la nausée, elle était là à attendre sagement l’arrivée d’Aiden sur ce banc, dans ce parc.

Lorsque les pas du jeune homme se mirent à se faire entendre, surement à quelques mètres désormais de l’endroit où elle l’attendait, le regard de Millie continua de rester accroché au vague. Pour ce qu’elle s’apprêtait à faire, elle n’avait pas besoin de voir son regard, de croiser ses yeux. Alors que son coeur semblait à la fois arrêter de battre et prendre un rythme désordonné, elle savait que de toutes manières faire demi-tour n’était pas un option viable pour le moment. Les conséquences avaient été énoncées, et elle avait toujours promis qu’elle ferait tout en son pouvoir pour les éviter - car ce n’était pas la première fois que ce type de situation se montrait à elle, bien que les détails soient propres à chacune. Elle n’attendit même pas qu’Aiden prenne la parole, même elle n’attendit pas qu’il soit assis à ses côtés pour prendre la parole - de toutes façons, plus rapidement serait retiré le pansement moins la douleur serait aiguë, elle espérait. « Ma mère était assise à l’endroit exacte où je suis lorsqu’elle a tourné son regard une dizaine de secondes de trop. » Les formules de politesse seraient revues et apportées une autre fois; pour ce qu’elle s’apprêtait à raconter aujourd’hui, pour les vérités qu’elle allait mettre au grand jour, elle n’avait pas besoin de montrer qu’elle savait être polie. Aiden voulait en savoir un peu plus sur ce qui avait pu arriver à la famille Butcher ? Millie espérait qu’il aurait l’estomac plus accroché que le sien qui avait commencé à faire des bonds et des noeuds. « C’est si rapide, dix secondes. Personne ne se doute qu’il peut se passer tant de choses dans un laps de temps si court. » Ce ne fut qu’à ce moment là, après une longues inspiration, qu’elle tourna son regard pour le poser sur le visage d’Aiden. Dans toutes autres circonstances, elle aurait surement été heureuse de faire sa connaissance, qu’ils puissent se donner rendez-vous dans un lieu calme comme Oates Park. Elle l’avais remarqué la dernière fois: le jeune homme avait de jolis yeux. Elle aurait simplement aimé les croiser dans d’autres circonstances.

« C’est le temps qu’il a fallu à mon petit frère pour disparaitre, alors qu’il n’y a rien autour de ce banc d’autre que des jeux pour enfants et des étendues d’herbe à perte de vue. Il avait cinq ans. Il s’appelle Reggie. » Le changement de temporalité entre ses deux phrases étaient importantes, et pourtant c’était là une chose dont Millie ne se rendait pas compte. Elle parlait des faits au passé, mais toujours de Reggie au présent; car dans son esprit il ne pouvait avoir réellement disparu, il ne pouvait avoir échappé au monde des vivants si facilement. Parfois le soir, elle essayait d’imaginer le visage que pouvait désormais avoir son frère: quels traits avait-il gardé de sa bouille enfantine, ceux qu’il avait emprunté à leur père, ceux qu’il piquait chez leur mère. Parfois, elle l’imaginait passant la porte de sa chambre comme lorsqu’il était petit et qu’il avait fait un cauchemar. Trop souvent, elle se rappelait que le cauchemar était sa propre réalité depuis dix longues années.


Dernière édition par Millie Butcher le Jeu 27 Juil 2023 - 19:44, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyJeu 24 Nov 2022 - 8:40


@Millie Butcher & Aiden Turner So I'm playin' the role, ridin' the bull, stuck in a hole. Takin' a bow, lookin' so proud. Look at me now, talkin' about pills in my mouth, under the tongue, isn't it fun?

Implicitement on ne lui avait pas laissé choix que de se tenir là aujourd'hui, les coudes visés sur une table en plastique, un gobelet de café froid qui lui servait à calmer ses nerfs pendant que les autres récitaient leur répliques avec toute l'émotion dont elles étaient capables. Toutes faisaient de leur mieux pour interpréter les rôles selon ce qui avait été décidé, l'une préférant un ton religieux et émouvant, l'autre se concentrant sur les émotions de colère et de rage. Et Aiden, au milieu de tout ça, devait décider de laquelle serait choisi pour interpréter le rôle de la femme de Ben. Encore une fois il n'avait pas choisi d'être assis là, mais encore une fois il s'était laissé faire de peur de voir son monde s'écrouler, une lâcheté qui finirai par lui faire défaut devant Millie Butcher, quand il devrait lui annoncer qu'il avait fait de son mieux mais qu'il n'y avait plus rien à faire. Ben avait été épargné, assez longtemps pour donner à l'acteur la satisfaction du travail bien fait, d'une promesse tenue, mais les tensions ne feraient qu'augmenter et tout ça arriverait sûrement aux oreilles du père de famille qui sera bientôt pris à parti pour donner au tournage plus de matière, plus de sens. Comme si il avait besoin de ce tenir là, à revivre les scènes de sa propre vie jouées par d'autres, des acteurs impatients, imbu d'eux-mêmes, dont Aiden faisait clairement parti. Aucune des femmes qui se tenaient devant lui n'avait réussi à transcrire l'émotion de la perte, la douleur d'être le bourreau et la victime, cette implacable douleur d'avoir perdu un enfant. Parce qu'aucune d'elles ne l'avaient vécu. C'était ça alors ? Le rôle des acteurs ? Se mouvoir dans des être humains inconnus, sans ressentir ne serait-ce qu'un centième de ce qu'ils ont ressenti durant ce passage sordide de leurs histoires ? Dégoûté par tout ce qu'il voyait, entendait, ressentait, Aiden avait mis fin au casting en prétextant n'avoir ressenti aucune alchimie. La vérité se trouvait dans sa gorge serrée, ses mains moites, son envie de vomir et cette perturbante idée de vouloir tout arrêter tout de suite.

Toutes les promesses silencieuses qu'il avait faite pour se retrouver dans ce rôle aujourd'hui, toutes les personnes qui avaient misés sur lui pour en faire le phare de ce film, d'Ophelia en passant par son agent et l'énorme chèque qu'il avait touché, rien ne changerait jamais son envie de se vomir, de se détester. Ce n'était qu'un film, un simple film qui finirait par tomber dans l'oubli dans quelques années, relégué au rang de la télévision le dimanche soir, et pourtant Aiden n'arrivait pas à faire tomber le masque du dégoût sur son visage. Pour la première fois depuis quatre ans, il regrettait d'avoir dis oui sans même lire une seule ligne de dialogue. Il se détestait de ne pas réussir à combattre un mode de vie malsain, lui offrant tout ce dont il désire, en échange de son silence et de sa loyauté. Maisie avait raison, il avait besoin d'aide, d'air, de s'en sortir même si cela voulait dire s'arracher les doigts contre les murs trop épais de la société moderne. Dans le fond de sa poche le petit tube de cachets avait émis un claquement, et pendant une seconde il avait hésité à tout prendre pour que ça s'arrête. On viendrait pleurer sa tombe pendant quelques temps, il aurait son visage affiché pendant le "in memoriam" des oscars, et puis plis rien. Le grand oubli. Mais de ça aussi il était lâche, et le parc n'était pas le meilleur endroit pour se faire oublier du monde, entouré des parents poussant des bambins sur une balançoire. Millie avait fait le choix du lieu sans lui donner plus de précision, et même si Aiden passait plus de temps à fuir le script qu'à le lire, il savait pourtant qu'elle ne l'avait pas choisi au hasard. Au milieu du fracas des cris et des rires, c'était là que sa vie d'avant avait pris fin. « Ma mère était assise à l’endroit exacte où je suis lorsqu’elle a tourné son regard une dizaine de secondes de trop. » Merde. L'acteur n'avait rien avalé de la journée à part un café froid, et le nombre d'heures de sommeil cumulées en trois jours ne dépassait pas les 20. Silencieusement, presque religieusement pour ne pas perturber la brune, Turner avait pris place à ses côtés en faisant attention de ne pas frôler son coude du sien, lui laissant le temps et l'espace pour dire ce qu'elle avait à dire.

« C’est si rapide, dix secondes. Personne ne se doute qu’il peut se passer tant de choses dans un laps de temps si court. » Les mains enfoncées dans les poches pour stopper les tremblements, mais aussi pour ne pas avoir à faire entendre le petit claquement du flacon, les yeux d'Aiden s'étaient mis à parcourir le petit parc en essayant de retracer l'espace de dix secondes entre là où il aurait pu se tenir et là il aurait pu disparaître. Rien ne prépare à ce genre de chose, ni l'école, ni les livres, ni la vie, sans avoir d'enfants il pouvait comprendre la douleur d'être séparé aussi brusquement d'un être cher. Silencieusement il s'était promis de passer un coup de fil à sa mère, simplement pour prendre les nouvelles qu'il n'avait jamais prises en deux ans. Millie détournait le regard pour le fixer dans les yeux fatigués de l'acteur dont le seul réflexe était de le soutenir pour lui montrer l'importance de ce qu'elle lui partageait, conscient des sacrifices mais pas de la douleur qu'elle pouvait ressentir. La vie l'avait amochée, pourtant elle restait plus jolie que toutes les autres. « C’est le temps qu’il a fallu à mon petit frère pour disparaitre, alors qu’il n’y a rien autour de ce banc d’autre que des jeux pour enfants et des étendues d’herbe à perte de vue. Il avait cinq ans. Il s’appelle Reggie. » Elle avait marqué le coup en parlant de lui au présent, et ça ne l'avait pas choqué. Parce qu'elle devait encore y croire, dans toute la méchanceté du monde il y avait une part de bonheur, d'espoir qu'il fallait garder pour ne pas sombrer un peu plus. Sans doute l'avait-elle encore, peut-être n'avait-elle pas fait exprès de parler de lui au présent, marquée par son absence mais convaincue qu'il reviendrait un jour. « La dernière fois qu'on s'est vu j'ai pas eu le temps de te dire que j'étais désolé pour toi, pour ta famille. » Focalisé sur ses propres envies Aiden n'avait pas imaginé devoir présenter ses excuses à la jeune femme, pourtant c'était à elle que le monde en devait, et à lui de faire le nécessaire pour que la confiance s'installe.

Elle ne devait pas être une ennemie, quand bien même elle ne lui accorderait jamais assez de confiance pour faire de lui une personne clé dans son existence, il fallait qu'ils s'entendent pour ne pas se tirer vers le bas. Qu'ils le veuillent ou non Millie et Aiden étaient liés, au moins tout le temps du tournage, elle pourrait le faire disparaître de sa vie une fois l'histoire racontée. « Mais je le suis, désolé, personne ne mérite de vivre ça. » Se maudissant de ne pas pouvoir en faire plus pour elle, de ne pas être capable de formuler les mots de son esprit à ses lèvres, Aiden avait sorti les mains de ses poches, parfaitement statiques. « Sans doute que j'ai sous-estimé toute cette histoire de film, ce que ça voulait dire pour ton père et toi. » La rançon de la gloire, les picotements d'appréhension, de stress, quelques sourires pendant les conférences de presse, un visage tendu sur les photos, il n'aurait que ça à offrir pour le reste du tournage, si tournage il y avait pour lui. « Il est comment, Reggie ? Est-ce que c'est plutôt un gamin dinosaure ou sport ? » Parler de lui au présent, sans soucier du reste de l'histoire, de ce monde qui tourne autours d'eux, était peut-être une bonne manière de recommencer à zéro.
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Millie Butcher
Millie Butcher
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STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. la compagnie de ambrose trois nuits par semaine est aussi douce que son surnom.
MÉTIER : 'larbin' mentionnait l'annonce lorsqu'elle a postulé pour être assistante de james weatherton. elle n'a pas encore été virée, c'est qu'elle doit à peu près bien s'en sortir.
LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre.
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INSCRIT LE : 22/07/2022
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyMer 30 Nov 2022 - 2:37




you were bigger than the whole sky.
(c) harley

***

Elle ne savait pas si depuis leur dernière rencontre, le jeune homme avait finalement lu le script ou bien même était allé jusqu’à lire le livre écrit par sa tante. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il avait fait le rapprochement entre le choix de lieux de rendez-vous et des choses que la jeune femme avait à lui raconter, à lu expliquer. Ce serait presque tant pis pour lui s’il n’avait pas réussi à connecter les informations ensemble; mais c’était surtout que si elle se lançait dans la narration de sa propre histoire, Millie ne comptait pas prendre de pincettes ou altérer sa vision des choses simplement pour les beaux yeux d’Aiden. Elle irait droit au but, raconterait les choses comme ces dernières lui venaient et n’édulcorerait pas l’ensemble pour que cela enjolive ce qu’elle avait vécu pendant des années. Alors, s’il avait compris où lui avait-elle finalement donné rendez-vous, il comprenait peut-être où elle désirait en venir - et de quelle façon elle souhaitait le faire.

Le jeune homme ne mit qu’un instant, une fois que ses pas l’avaient rapproché de Millie, pour s’asseoir à ses côtés. La jeune femme ne daigna pas tourner son regard dans sa direction en première intention, mais dès qu’elle eut réuni assez de courage et qu’elle eut déjà entamé son récit, ses pupilles se raccrochèrent à celles de l’acteur. Pouvait-il s’apercevoir, au fond du regard de la jeune Butcher, qu’une partie d’elle s’était éteinte le jour où son petit frère avait disparu ? Pouvait-il ne serait-ce qu’imaginer l’amplitude du chagrin et de la peine qui l’animait depuis dix années désormais ? Parce-que les faits étaient ce qu’ils étaient, et n’importe quelle personne ayant accès à internet pourrait taper le nom de famille du petit disparu dans Google pour les connaitre. Cependant, les articles de journaux ne pourraient jamais retracer ce qui s’était véritablement passé ce jour là, et les âmes que les événements avaient déchiré au passage. Ils ne pourraient pas narrer ce que ça faisait, de sentir son coeur se faire arracher sauvagement de sa poitrine, quand vous appreniez qu’une partie de vous ne reverrait peut-être jamais la lumière du jour. C’étaient là des choses que personne ne pouvait deviner; ce n’était pas pour autant que c’était une situation que Millie souhaitait à son pire ennemi. Elle s’apprêtait tant bien que mal à lui raconter au mieux son histoire, ou au moins une partie selon le courage qui l’animerait aujourd’hui. Serait-il apte, aurait-il les épaules assez solides, pour l’entendre ? « La dernière fois qu'on s'est vu j'ai pas eu le temps de te dire que j'étais désolé pour toi, pour ta famille. » Garder son regard porté en direction d’Aiden n’était pas un exercice facile, surtout en cet instant; mais il lui semblait important qu’il puisse lire en elle la façon dont les émotions resurgissaient à chaque fois que son frère était mentionné, que la tragédie était mise en avant. « Mais je le suis, désolé, personne ne mérite de vivre ça. » Elle avait échappé un soupire. « Personne ne mérite, non, en effet. » Ce n’était pas qu’elle ne notait pas que le jeune homme était désolé, ce n’était pas qu’elle ne désirait pas l’effort de le remercier en cet instant; elle avait simplement dépassé depuis bien des années le stade où elle réagissait de la sorte. Oh, ce n’était pas qu’elle n’y croyait pas, simplement que les excuses avaient arrêté d’agir comme un baume rassurant. Elles ne ramenaient pas son frère plus rapidement à ses côtés.

« Sans doute que j'ai sous-estimé toute cette histoire de film, ce que ça voulait dire pour ton père et toi. » Pinçant ses lèvres, ce ne fut qu’à ce moment là que Millie détourna légèrement son regard. Ce qu’elle s’apprêtait à répondre ne prenait surement pas la forme idéale, n’était surement pas la façon la plus douce de faire. Mais ça ne lui importait que peu en réalité, étant donné la façon dont Aiden avait débarqué dans sa vie sans préavis. « Je te confirme que tu as sous-estimé toute cette histoire de film. Et ce que ça représente pour nous.» Il n’y avait aucune colère, aucune méchanceté gratuite dans le ton de sa voix. Elle désignait là simplement du doigt des choses qui auraient semblé évidentes à n’importe qui, mais qui ne l’avaient pas été pour Turner. C’était peut-être ça, le soucis de cette histoire finalement: le fait qu’il mette là plusieurs semaines avant de se rendre compte du réel mal, de la réelle perversité qui se cachait derrière toutes ces manigances.

« Il est comment, Reggie ? Est-ce que c'est plutôt un gamin dinosaure ou sport ? » Si Millie ne s’apercevait pas lorsqu’elle changeait de temps de narration pour parler de son petit frère, elle ne sut faire autrement que de souligner mentalement cette utilisation par Aiden. Il parlait là de Reggie au présent, comme si ce dernier n’était encore qu’un petit garçon plein de vie - et surtout encore présent avec eux. C’était là la façon dont elle agissait quotidiennement, bien que les chances de retrouver le gamin s’étaient tellement amenuisées avec le temps qu’elles étaient bien proches du néant désormais. Elle ne lâcherait jamais l’affaire, parce-que pour elle vivre sans espoir reviendrait à imaginer que Reggie n’avait jamais fait partie de leur vie. Il était présent quotidiennement encore pour elle - de façons différentes, mais bien des choses la ramenaient à Reggie. Si elle mit un instant avant de répondre à la question du jeune homme, le regard de la brune revint vers lui un instant avant de faire entendre sa voix, laissant ses pupilles s’accrocher au moindre rayon du soleil, aux feuilles des arbres s’envolant encore malgré les chaleurs revenant en force ces dernières semaines. « S’il pouvait faire de la course de dinosaures, je crois qu’il le ferait. » Rien qu’avec ces premiers mots, un sourire autant fier que nostalgique se glissa sur ses lèvres. « Mais il est capable de citer le nom de n’importe quel dinosaure qu’il croise. Même les compliqués. » Parce-que ce n’étaient pas les difficultés qu’il avait pourtant pour prononcer les mots qui arrêtait le petit Reggie, plein d’énergie, plein de vie. « Je me souviens en particulier d’un jour où je suis allée me promener au jardin botanique avec lui. Il avait pas encore appris à lire, mais il était déjà capable de me réciter les noms des grands arbres. Papa dit toujours qu’il deviendra un chercheur de renommée. » Oh, Reggie aurait été un érudit comme l’avait été avant lui son père, le nez fourré dans les bouquins de la bibliothèque de l’université jour et nuit s’il le fallait. Il aurait fait la fierté de la famille - et peut-être aurait-il pu faire connaître le nom de Butcher dans tous les cas, mais dans cette réalité alternative pour ses exploits et non son absence remarquable. « C’est une vraie pile électrique. Il adore manger des bonbons, alors ça aide pas à le calmer. » Si un certain sourire s’était glissé sur les lèvres de la jeune femme, heureuse pendant un instant de parler de Reggie comme s’il était réellement à ses côtés, ce dernier se mit à faner doucement - pour finalement que ses lèvres se pincent l’une contre l’autre. « Il t’aurait posé plein de questions sur ton métier, s’il avait été là. » S’il avait été là; parce-qu’il était évident que Aiden était là pour avoir réponses à certaines questions mais que ce n’était pas le gamin lui-même qui allait lui fournir. Oh, cette rencontre aurait été bien plus agréable, dans la réalité où Reggie était toujours parmi eux. Parfois, Millie se demandait si parler de lui plus souvent ne pourrait pas être une solution pour l’appeler à la maison. Et puis elle se rappelait à quel point la douleur dans son coeur se faisait ressentir quand elle parlait de lui, à quel point elle n’avait en réalité personne face à elle, dans son entourage, pour en parler et elle se refermait un peu plus sur elle-même à cette idée.
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyMar 3 Jan 2023 - 8:17


@Millie Butcher & Aiden Turner So I'm playin' the role, ridin' the bull, stuck in a hole. Takin' a bow, lookin' so proud. Look at me now, talkin' about pills in my mouth, under the tongue, isn't it fun?

Pour au rien il ne voulait rester assis là, le cul coincé sur une chaise en plastique désagréable, les yeux rivés sur des prétendantes qui pouffaient dans la salle d'attente sans comprendre les enjeux de ce film ou de cette histoire. Pourtant il n'avait rien dit, Aiden, quand son téléphone avait sonné deux coups précipités avant qu'une voix monotone ne lui informe de l'importance du rôle qu'il allait jouer aujourd'hui. Plus empêtré qu'intéressé, l'acteur avait fait semblant de plisser des yeux pour montrer qu'il était encore en vie, pas le moins du monde absorbé par les dialogues qu'on lui avait demandé d'animé pour à toute cette mascarade une dimension plus réelle. Non, tout ce qui lui traversait l'esprit était le rendez-vous programmé quelques heures plus tard avec l'aînée des Butcher, et le nœud dans l'estomac qui grossissait au fur et à mesure des heures n'était là que pour lui rappeler la promesse adressée à Millie lors de leur première rencontre. Il fallait se persuader que la jeune femme n'était pas disposé à prendre des pincettes, qu'elle irait sans se soucier des doutes se formulant dans l'esprit d'un Aiden encore balloté entre son envie de ne pas la trahir et les fils accrochés au-dessus de sa tête. Alors l'acteur n'avait pas cherché à comprendre, ni même à s'excuser, quand il avait mis les voiles sans attendre qu'on l'en empêche.

Dans le petit parc qu'elle avait choisi pour cette nouvelle rencontre, planait un air de déjà vu qui ne faisait écho qu'à elle. Au détour d'une balançoire, peut-être, ou bien dans l'angle d'un bac à sable, sans doute. Tout autant d'endroit où la vie des Butcher aurait pu prendre fin, et sur ce banc poussiéreux Aiden avait compris qu'elle ne l'avait pas amené ici par hasard. Le regard de Millie l'avait évité pendant de longues minutes, plongée dans le contemplation des souvenirs aussi heureux que désastreux qui parcouraient sans doute son esprit alors qu'elle distinguait l'endroit même où le petit garçon avait cessé d'être présent. Comment peut-on se remettre d'un drame aussi incertain ? Comment dort-on la nuit, le cerveau en ébullition d'hypothèse ? Le livre d'Ophelia n'était en rien comparable au récit de Millie, dont la voix craquait sur des mots encore trop dur à prononcer. Aiden avait du mal à s'imaginer tout perdre de cette façon, parce qu'il n'avait pas d'enfant bien sûr, mais aussi parce que la désinvolture dont il avait fait preuve durant ces quatre dernières années ainsi que les émotions coupées au couteau par les médicaments, l'empêchaient de prendre conscience que toute chose pouvait disparaître du jour au lendemain. Alors, religieusement, dans un silence que seul le bruit des feuilles venait combler, Aiden avait écouté chaque mots avec la plus grandes des attentions. « Personne ne mérite, non, en effet. » Dans le fond de sa gorge Aiden avait ressenti le petit picotement des personnes gênées, cette sensation de ne pas pouvoir rajouter une parole au-dessus d'un récit trop dur à entendre, encore plus à dire. D'une façon ou d'une autre ils avaient besoin de se parler aujourd'hui, de mettre à plat cette promesse cousue rapidement, mais surtout Aiden se devait de lui dire le discours que sa tante avait tenu ainsi que l'avancée du film. « Encore moins les gens biens. » Les mains enfoncées dans les poches l'acteur avait tout de même penser que personne ne méritait ça, les gens biens comme les mauvais. La plus grande douleur du monde traversait les yeux de Millie par instant, le poids des années passées sous silence à espérer revoir son frère au coin d'une rue, et pour ça il était plus que désolé. « Je te confirme que tu as sous-estimé toute cette histoire de film. Et ce que ça représente pour nous.»

Le ton de sa voix n'avait rien d'accusant, il ne possédait pas cette altération de colère que l'on empruntait souvent pour parler à l'acteur, mais il était emprunt d'une vérité brute qui le mis mal à l'aise l'espace d'un instant. Si le rose ne lui était pas monté aux joues il n'en restait pas moins qu'Aiden avait mordillé la peau fine à l'intérieur de ses gencives, marques au goût de fer qui - il l'espérait - calmerait le feu dans ses mains ainsi que son envie d'abandonner le navire. « Ecoutes je fais ce que je peux pour satisfaire tout le monde, mais maintenant que le film est lancé il n'y a pas de retour en arrière.» Aussi mal qu'il essayait de rassurer Millie, le jeune homme ne pouvait pas mettre son véto sur ce film, avec ou sans lui les producteurs continueraient d'exploiter cette histoire jusqu'à épuisement ou consécration. Mais ils n'étaient pas venus ici pour se faire la guerre, encore moins pour se balancer à la gueule tout ce qu'ils pensaient de cette histoire et les retombées qu'elle pourrait avoir, parce que rien n'arrêterait la machine, ni les supplications de la jeune femme, ni la mauvaise volonté d'Aiden. La simple évocation du garçon avait suffit pour faire redescendre cette pression étouffante, quand bien même les souvenirs étaient douloureux Millie en parlait, faiblement, à l'abris, se fortifiant un peu plus pour ne pas sombrer. « S’il pouvait faire de la course de dinosaures, je crois qu’il le ferait. » Sans comprendre pourquoi, Aiden avait senti un maigre sourire se hisser sur ses lèvres alors que les images floues du garçon jouant dans le sable à leurs pieds prenaient vie devant ses yeux. « Mais il est capable de citer le nom de n’importe quel dinosaure qu’il croise. Même les compliqués. » En un haussement d'épaule et un rire timide, l'acteur avait démontré plus de compassion qu'il n'en avait jamais fait part. « On aurait besoin de lui dans pas mal de films alors, la plupart des gens ne savent même pas la différence entre un spinosaure et un t-rex. » Pour créer un climat de confiance dans lequel elle pourrait se sentir à l'aise de naviguer, Aiden avait dévoilé ce petit rien qui avait bercé son enfance, ce plaisir ingénu de voir défilé des animaux préhistoriques à la télévision. « Quoi ? Moi aussi j'étais un gamin dinosaures… »

Petit à petit il essayait de faire s'effriter les lourdes barrières de la Butcher, afin de prouver qu'il venait en ami pour apaiser une situation tendue, aussi bien qu'il tentait de trouver l'équilibre entre sa conscience et ses envies. « Je me souviens en particulier d’un jour où je suis allée me promener au jardin botanique avec lui. Il avait pas encore appris à lire, mais il était déjà capable de me réciter les noms des grands arbres. Papa dit toujours qu’il deviendra un chercheur de renommée. » Au loin le bruit des enfants était venu se mêler au ton changeant de Millie, comme si l'univers voulait démontrer la lumière derrière l'obscurité. L'acteur n'avait jamais été croyant mais avait grandi dans un milieu dicté par la foi, le regard inquisiteur quand son père se mettait à prier pour la victoire des wallabies et que sa mère roulait des yeux en remuant une casserole de bouillon. Mais il croyait, tout de même, aux signes, à la main tendue d'un destin joueur qui pouvait se montrer aussi détestable qu'agréable.  « Peut-être que c'est le cas, et que maintenant il sillonne les terres pour trouver un remède contre le cancer dans une plante sauvage. Ou bien qu'il est devenu paléontologue, avec le chapeau d'Indiana Jones. » La conversation était plaisante bien que triste, ce voile d'incertitudes qu'ils avaient levés pour en faire une vérité redonnait au brun l'envie de faire de ce film quelque chose qui pourrait servir, plutôt que le contraire. « C’est une vraie pile électrique. Il adore manger des bonbons, alors ça aide pas à le calmer. » Comme tous les enfants, sans doute, apeuré par l'idée d'aller chez le dentiste mais désireux de continuer à s'empiffrer de sucre jusqu'à ce que la barre d'énergie ne redescente plus. C'était le sourire de Millie avait disparu, offrant au Turner les lèvres pincées d'une réalité sourde qui refaisait surface, et ça l'emmerdait de la voir comme ça. « Il t’aurait posé plein de questions sur ton métier, s’il avait été là. » Le passé, inquiétant, lourd, s'était glissé entre les deux corps alors que le jeune homme fixait son regard sur les enfants au loin. « Je ne sais pas si j'aurai pu répondre à toutes les questions, ce métier ça n'a jamais été un choix et je suis pas sûr d'être le meilleur modèle d'acteur dans le coin. » Tous étaient plus talentueux que lui, plus agréable avec la presse, les autres, les réalisateurs ne voyaient en lui qu'un visage qui plaisait et ce talent qu'Aiden cherchait encore. Peut-être que Reggie aurait pu lui dire ce qu'il y avait de bon en lui, à défaut de l'enfoncer comme tous les autres. « On aurait pu parler de dinosaures, ça c'est sûr, il aurait été mon conseiller si jamais on m'avait choisi pour la suite de Jurassic Park. » Un maigre sourire sur les lèvres, cette sensation de renouveau coincé entre son coeur et ses poumons, Aiden avait osé un regard en directeur de la jeune femme, inspectant les traits de son visage comme jamais auparavant. « Tu sais j'arrive pas à comprendre, tout ce que tu as vécu mais aussi pourquoi elle à fait ça. Même après des dizaines de discussion avec elle, y'a ce petit truc qui m'échappe. » Ophelia avait toujours été d'une bonté douce avec lui, ne remettant en cause aucun de ses doutes, aucunes de ses interrogations, parlant de lui avec une grâce qu'on ne lui avait jamais accordé. Mais pourquoi, alors ? Y'avait-il eu un fossé entre elle et Millie qui aurait pu expliquer ce soudain changement ?
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Millie Butcher
Millie Butcher
le fantôme du présent
ÂGE : vingt-quatre ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière.
SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice.
STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. la compagnie de ambrose trois nuits par semaine est aussi douce que son surnom.
MÉTIER : 'larbin' mentionnait l'annonce lorsqu'elle a postulé pour être assistante de james weatherton. elle n'a pas encore été virée, c'est qu'elle doit à peu près bien s'en sortir.
LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre.
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 22/07/2022
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyMer 11 Jan 2023 - 3:03




you were bigger than the whole sky.
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***

« Encore moins les gens biens. » Il existait toute une partie d’elle qui saisissait complètement le sous-entendu dans ces mots, et le fait que le jeune homme soit en train de la complimenter. Cependant, c’était le genre de compliment à double tranchant car il ne la connaissait en réalité pas du tout, et ne pouvait affirmer une telle chose; même si Millie savait effectivement qu’elle était une bonne personne, lui ne connaissait d’elle que ce qu’il avait pu lire à travers les informations qui lui avaient été données. « Personne, pas que les gens biens. » Sa voix était toujours égale et ne continuait de n’accuser rien ni personne. Mais simplement, avec le temps la jeune femme avait compris que mêmes les personnes qui n’étaient pas de celles qu’on apparentait naturellement au bien ne méritaient pas de traverser de telles épreuves. Elle ne souhaitait réellement ça à personne - et pas même à celles qui étaient responsables de son propre malheur. Les cicatrices laissées sur le coeur par de telles souffrances n’avaient leur place sur aucun tissu. Et peut-être que tout ça, toutes ces choses qu’elle avançait là et qui n’étaient qu’une simple vérité, ne seraient qu’un charabia aux yeux d’Aiden. Peut-être qu’il ne saisirait pas toute la simplicité qu’elles relevaient en réalité. Ce fut en tous cas la sensation que perçut Millie avant même qu’il ne reprenne la parole de son côté. Et qu’importe les mots qu’il s’apprêtait à dire, elle ne lui en voudrait pas; car elle n’aurait pas compris cette prise de position là jusqu’à temps que ce type d’événement lui arrive à elle. Elle n’aurait eu les outils nécessaires pour que ce soit le cas sinon. « Ecoutes je fais ce que je peux pour satisfaire tout le monde, mais maintenant que le film est lancé il n'y a pas de retour en arrière. » Le sourire qu’elle laissa s’installer sur ses lèvres en guise de première réponse était teinté de tristesse. « Je sais. » Elle avait trouvé idiot la façon dont il s’était comporté la première fois avec elle, et trouvait toujours ça autant hallucinant qu’il ait plongé tête baissé dans ce type de projet sans en connaitre les tenants et aboutissants. Mais une partie d’elle comprenait les deux choses qu’il avançait de son côté: il ne pouvait arrêter une machine plus grosse que lui et déjà en fonctionnement, et il ne pouvait satisfaire tout le monde une fois ce procédé enclenché.

Ils auraient pu continuer longtemps sur ce promet sujet, les choses que Millie avait à en dire étaient nombreuses. Mais elle n’était pas venue le rencontrer pour ça, et se doutait qu’Aiden avait d’autres choses à faire de sa journée que de voir quelqu’un lui souligner sous son nez les erreurs qu’il aurait pu éviter. Ils étaient là pour discuter de Reggie, et de tous les pans de l’histoire Butcher qui n’étaient pas accessibles simplement couchés sur papier - car Ophelia avait beau avoir fait un travail formidable, malheureusement, de narration elle n’aurait jamais pu avoir accès à toutes les émotions que les autres membres de sa famille avaient pu ressentir. « On aurait besoin de lui dans pas mal de films alors, la plupart des gens ne savent même pas la différence entre un spinosaure et un t-rex. » Cette première réflexion de la part d’Aiden ne contrariait en rien la jeune femme, plutôt surprise de l’entendre simplement faire ce type de commentaire. Peut-être qu’un léger sourcil s’était haussé sur son visage sans qu’elle s’en aperçoive, ou que le regard qu’elle gardait accroché aux traits du visage de son interlocuteur parlait pour elle, car Turner sembla quelque peu surpris. « Quoi ? Moi aussi j'étais un gamin dinosaures… » Le sourire de Millie s’agrandit pendant un instant. Peut-être que pendant un instant, à travers les traits et les mots d’Aiden, elle avait à la fois vu la version jeune qu’elle avait connu de Reggie et celle qu’il aurait pu devenir avec le temps. Peut-être que pendant un instant, les images qui s’étaient imposées à elle n’étaient pas aussi douloureuses que tout ce qu’elle avait pu imaginer, anticiper. « Tu t’entendrais bien avec Reggie alors. » Autant de part les sujets en commun qu’ils avaient apparemment, que parce-que le petit était une de ces personnes qui n’avait aucun mal à aller vers les autres, à s’ouvrir, à prendre le temps d’apprendre et d’observer. Millie avait une part d’elle qui se rattachait à un comportement de la sorte aussi; des deux enfants Butcher cependant c’était son frère qui avait hérité de l’esprit libre des deux. Il n’y avait aucune barrière dans la vie de Reggie; et s’il tombait face à certaines de ces dernières, de toutes façons, il trouvait moyen de les mettre à terre. C’était là une certitude inébranlable du personnage qu’il était et pouvait être désormais. « Peut-être que c'est le cas, et que maintenant il sillonne les terres pour trouver un remède contre le cancer dans une plante sauvage. Ou bien qu'il est devenu paléontologue, avec le chapeau d'Indiana Jones. » Le rire que produit Millie en cet instant n’était en rien calculé, bien au contraire: il lui avait échappé. Aux mots de Turner, elle s’était imaginé Reggie avec un chapeau d’aventurier et son lasso attaché à sa ceinture. L’image autant que l’idée lui plaisaient, à dire vrai. « Il a quinze ans, il a encore le temps avant d’en arriver là. » Elle ne doutait pas un seul instant qu’il puisse un jour arriver à une telle évolution, mais elle savait aussi que ce ne serait pas de suite.

Si elle se laissait facilement glisser dans les images de ce que pourrait être désormais la vie de Reggie, malheureusement cela ne durait jamais bien longtemps car c’était se rappeler qu’il n’était pas à leurs côtés et qu’il n’était en rien tout ce qui pouvait être évoqué. C’était également ramener à la surface des souvenirs bien trop souvent et bien trop encore douloureux pour la jeune femme - et pour sa famille, malgré tout, par extension. « Je ne sais pas si j'aurai pu répondre à toutes les questions, ce métier ça n'a jamais été un choix et je suis pas sûr d'être le meilleur modèle d'acteur dans le coin. » Le ton employé par Aiden montrait, à travers tout et malgré les circonstances, qu’il avait du percevoir les légers changement dans l’attitude de Millie; elle avait perdu son sourire, qui avait réussi de façon temporaire à se frayer un chemin jusque ses lèvres, et son regard avait revêtu ce voile permanent, cette brume de souvenirs perpétuelle. « On aurait pu parler de dinosaures, ça c'est sûr, il aurait été mon conseiller si jamais on m'avait choisi pour la suite de Jurassic Park. » Si les yeux de la jeune femme s’étaient perdus bien plus loin que sur la silhouette d’Aidan et sur l’instant qu’ils étaient en train de partager, elle pouvait sentir le regard de ce dernier en revanche se poser sur elle. Que voyait-il en cet instant ? S’apercevait-il du vase cassé puis recollé à la va-vite qu’était Millie ? Ou son regard à lui ne pouvait-il pas aller jusqu’à apercevoir ce dont il était réellement question, justement ? « Tu sais j'arrive pas à comprendre, tout ce que tu as vécu mais aussi pourquoi elle à fait ça. Même après des dizaines de discussion avec elle, y'a ce petit truc qui m’échappe. » A ces mots, elle comprit que c’était parce-que justement il constatait, doucement mais surement, les dégâts qui pouvaient être présents chez Butcher. Baissant le regard sur ses mains et ses doigts jouant nerveusement entre eux, elle s’osa à hausser les épaules lassement. « Si tu arrives à trouver la réponse un jour, je veux bien que tu me la donnes aussi. » Du bout des lèvres, comme un aveu un brin trop difficile à admettre et prononcer. Elle ne saurait dire pourquoi sa tante avait agi de la sorte, ni pourquoi elle continuait de le faire en réalité; tout ce dont elle était sure, c’était qu’elle n’avait pas regardé en arrière un seul instant et que ses actions lui profitaient bien. « Quelques jours avant… Avant qu’il ne disparaisse - » C’était toujours aussi compliqué de le dire à haute voix, même après tant d’années. « -, Ophelia venait passer des soirées avec nous à la maison, pendant que mes parents sortaient le soir. Et tout se passait pour le mieux. » Sans s’en rendre compte, elle secouait quelque peu son visage, toujours autant décontenancée par la tournure qu’avaient pu prendre les événements. « J’aurais jamais deviné qu’elle allait nous planter un couteau dans le dos comme ça. » Là où Benjamin - le père et Millie et frère d’Ophelia - et Millie n’arrivaient pas à se faire à l’idée que Reggie pourrait ne jamais revenir, sa tante avait saisi la première occasion pour tirer profit de cette macabre situation. Le pire dans tout ça ? Ca avait fonctionné. « Il faut croire parfois que la gloire vaut mieux que la famille. » Ce n’était surement pas à ce type de conversation que s’était attendu Aiden en venant rejoindre la jeune femme dans ce parc aujourd’hui. Et en même temps, c’était là le véritable visage de cette histoire, la face cachée de la famille Butcher.
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyMer 25 Jan 2023 - 18:33


@Millie Butcher & Aiden Turner So I'm playin' the role, ridin' the bull, stuck in a hole. Takin' a bow, lookin' so proud. Look at me now, talkin' about pills in my mouth, under the tongue, isn't it fun?

« Personne, pas que les gens biens. » Millie, dont la voix lasse n'avait laissé place à aucune émotion qu'elle soit négative ou positive, n'avait même pas pris la peine de relever le regard pour l'ajuster sur la mine déconfite de l'acteur. Mais elle avait raison. Personne ne méritait de vivre aussi douloureux dans une vie, ni les gens biens comme il le pensait, ni même ceux qui auraient un jour faire partie de la deuxième catégorie de personne que le Turner imaginait dans son monde manichéen. Il n'y avait pas de gens bien et de gens mauvais, simplement des êtes qui décidaient de faire ou de ne pas faire certaines actions à un moment de leurs vies, tout comme lui avait pris la décision de faire ce film malgré les critiques qu'on lui avait adressé, malgré les mises en garde qui s'étaient accumulés sur son passage, et surtout malgré les paroles de la cadette des Butcher qui - étrangement - pesait lourd dans la balance des décisions. « Ouais, personne c'est sûr. » Au delà de ceux qui avaient puni la famille Butcher d'un acte aussi innommable que celui de perdre un enfant, ceux qui remuaient le couteau dans la plaie en exploitant toutes les failles de cette histoire ne méritaient rien d'autre que le même traitement. Aiden faisait parti de ceux-là, les inconscients à qui on avait vendu l'espoir de se faire un nom dans un monde d'apparat, et il remplissait son rôle à merveilleux tant on ne pouvait pas le détacher de ce film simplement parce qu'il n'osait pas tirer un trait sur sa vie. Si les mots de refus avaient franchis la barrière de sa langue, conduisant les producteurs à l'abandonner peu à peu pour se tourner vers d'autres dont le mot "non" ne faisait pas parti du vocabulaire, alors c'était toute sa vie qui partirait en cendres devant ses yeux. Les médicaments, déjà, cette addiction sordide qu'il n'aurait jamais soupçonné avant d'être lancé dans le monde comme il l'avait été. Et puis tout le reste, ensuite. Alors malgré toute sa bonne volonté et les promesses qu'il avait faite envers Millie, rien n'arrêterait plus la machine lancée à vive allure, mais il faisait de son mieux pour ne pas 'l'impliquer elle et son père plus que de raison. « Je sais. » Oui, elle savait, et ça malgré le comportement d'odieux connard qu'il avait tenu lors de leur première rencontre, la preuve qu'elle était assez intelligente pour comprendre que rien de tout ça n'était arrivé parce qu'il l'avait voulu.

Dans la poche intérieur de sa veste le petit paquet de cigarette coincé entre son briquet et son flacon de pilule le supplie de joindre un mégot à ses lèvres, tout comme les médicaments lui hurlaient de mettre fin aux tremblement dans ses jambes. « Si je pouvais je reviendrai en arrière pour ne jamais dire oui, tu t'en fous mais il fallait que tu le saches. » Elle s'en foutait parce que ça ne changeait rien au mal qui était déjà fait et à celui qui ne tarderait pas à se faire encore, plus puissant, comprenant des avant-premières et des journalistes qui reviendraient frapper à leur porte pour les interroger sur ce film. Aiden s'en voulait d'imposer ainsi la manière de faire des producteurs, de cette industrie qui ne s'enquiert pas de faire dans les sentiments pourvus qu'elle récole les lauriers, pourtant la marionnette se contentait d'obéir sans réfléchir, comme il l'avait toujours fait. Le gamin dinosaure qu'il avait été autrefois s'était entiché de toutes les facettes du sourire de la jeune femme, préférant de loin le ton de cette conversation légère aux menaces planant au-dessus d'eux comme des vautours. « Tu t’entendrais bien avec Reggie alors. » En réponse à son sourire Aiden avait haussé un rictus sincère, s'imaginant partir à l'aventure avec un gamin à ses côtés pour lui dicter le meilleur à savoir si ce monde de paléontologie que trop ignorait pour ne pas se casser la tête. Avec Rosie il expérimentait cet instinct paternel qui ne s'était jamais déclenché avant sa fausse idylle avec Mabel, et si cette petite arrivait à lui faire voir le bon côté des choses alors il n'y avait pas de doutes que Reggie et lui pourrait tisser une amitié sincère et dépourvu de ressentiment comme le font trop souvent les adultes. « Dans mon appart y'a une véritable imitation d'un squelette de  Chaoyangsaurus... ça m'a coûté une blinde et ça sert à rien mais y'a pas de limites aux passions. » Sans en rajouter pour se faire passer pour quelqu'un de bien aux yeux de Millie, l'acteur avait simplement haussé les épaules sans se défaire de son sourire, parce que parler de choses aussi simples et sans aucun lien avec son métier ou ce film dévastateur lui faisait du bien. Millie, lui faisait du bien, sans le savoir, sans le vouloir sans doute. L'image d'un jeune homme fougueux muni d'un simple coutelas au travers de la jungle avait fait sourire l'acteur dont toute l'enfance s'était rêvée autours d'un personnage comme celui-ci, et si Reggie avait pu faire quoi que ce soit pour s'en rapprocher alors Aiden était déjà par procuration. « Il a quinze ans, il a encore le temps avant d’en arriver là. » Elle le dépeignait comme un sans peur qui ne reculait devant rien, qui - au contraire de lui - parvenait à faire tomber les barrières justement érigées pour lui faire plier l'échine et la volonté. Le genre de gamin qu'il aurait rêvé d'être mais qu'il s'était toujours empêché de devenir. « On peut faire beaucoup de chose à quinze ans, Irwin à commencé à six ans. » Pour sûr Aiden possédait un panel de connaissance pour les choses que d'autres pensaient futiles mais qui lui auraient profités pour se faire du petit garçon un allier de taille et un ami sincère.

Le rire de Millie faisait encore écho dans le petit parc vide de monde, simplement quelques enfants profitant des beaux jours pour s'ensevelir de sable sous le regard désabusé des parents, mais tout ce qui comptait aux yeux du Turner était de partir d'ici avec la certitude d'avoir bien les choses pour elle, pour lui aussi. Alors il fallait parler d'Ophelia, du film, du scénario qu'il avait eu en sa possession et qui ne devait pas rester caché tant sa peau le brûlait encore d'avoir tourner les pages en essayant d'y chercher un sens. Quand bien Aiden appréciait parler de tout et de rien avec la Butcher, il n'en restait pas moins que toute cette discussion avait un but qu'il fallait atteindre, qu'il ne fallait pas cacher plus longtemps sous peine de se faire encore plus de mal. Dans la bouche du jeune homme les mots brûlaient, rendant inconfortable la place assise sur le banc dont il se dégageait pour se redresser, insupportable le frottement de ses mains contre le tissu de son jean, inévitable son envie de lui balancer tout ce qui avait dit durant sa conversation avec l'auteure. « Si tu arrives à trouver la réponse un jour, je veux bien que tu me la donnes aussi. » Millie avait le regard vissé sur ses mains où ses doigts jouaient entre eux pour ne pas se crisper à l'entente des mots, Aiden prenait le pli en regardant tout le monde sauf la jeune femme pour ne pas rajouter aux tensions déjà trop prenantes. « Quelques jours avant… Avant qu’il ne disparaisse - » Les mots suivant allaient être compliqués à entendre, bien plus durs encore à exprimer. « -, Ophelia venait passer des soirées avec nous à la maison, pendant que mes parents sortaient le soir. Et tout se passait pour le mieux. » Ophelia, toujours si douce avec lui et qui avait réussi à lui faire prendre confiance en elle malgré les paroles des autres, Ophelia qui écoutait chacun des doutes de l'acteur sans poser la moindre questions, qui prenait le temps de rassurer pour ne pas brusquer. Cette même Ophelia qui avait retourné sa veste pour s'assurer un nom qui ne soit jamais oublié. « J’aurais jamais deviné qu’elle allait nous planter un couteau dans le dos comme ça. » Personne n'aurait pu voir venir se retournement de situation, ni elle, ni son père, encore moins les gens qui ignoraient tout de cette histoire de famille et qui ne prenaient pour acquis que les mots à l'encre noire sans penser à ceux qui avaient vraiment vécu le pire. « Tu n'aurai jamais pu le deviner, ni toi ni ton père. Les choses comme ça on les sens pas arriver, t'as pas à t'en vouloir d'avoir fait confiance à tante et de l'avoir laissé prendre une place dans vos vies. » Comme lui s'en voulait de ne pas avoir lu les petites lignes de son contrat avant d'y apposer sa signature, persuadé que d'autres liraient le script à sa place comme ils faisaient à chaque fois. Aiden avait subit une véritable prise de conscience depuis que cette histoire avait début, à défaut de pouvoir arrêter la machine il pouvait au moins agir un être humain décent pour ne pas enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. « Il faut croire parfois que la gloire vaut mieux que la famille. » Touché sur un point sensible qu'elle ignorait, Aiden avait baissé les yeux sur ses pieds plutôt que d'affronter le regard d'une Millie dévastée qui balançait devant lui son cœur tout entier. Pendant des années l'acteur s'était promis de mieux agir pour ne pas perdre pieds définitivement, d'appeler ses parents qui n'avaient plus de nouvelles depuis des années, de devenir quelqu'un de meilleur, et jamais il n'avait accompli la moindre de ces tâches par peur ou par lâcheté. « Elle m'a fait lire le script. » Peut-être était ce le moment d'agir enfin comme un véritable être humain pourvu de sentiments plutôt que comme un robot. « Et elle voulait aussi je sois là quand elle vous le fera lire à toi et ton père. » Pour réponse l'acteur n'en avait pas donné, prétextant avoir besoin de temps pour y réfléchir alors qu'il avait surtout besoin de l'avis de Millie pour se décider. « Pour le moment j'ai pas donné de réponse parce que ça ne tiens pas qu'à moi, et personne ne vous oblige à le lire si vous en avez pas envie. » Même si Ophelia insisterait en râpant la corde sensible pour se faire entendre, en passant par Ben pour que ses idées prennent formes sans l'avis de sa nièce. Elle en était capable, seulement, l'était elle vraiment ? La petite voix dans la tête du Turner était bourrée d'incertitudes vis-à-vis de l'auteure, et même si il ne comptait sur Millie pour prendre une décision, il se sentait plus proche d'elle que de sa tante. « J'ai réussi à lui faire promettre de ne pas inclure ton père dans cette histoire, mais je ne sais pas si elle a accepté pour dissiper mes doutes ou parce qu'elle tient vraiment à moi.» Parce qu'elle tenait à lui, malgré tout, et qu'Aiden tenait à elle, sans se l'avouer.
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ÂGE : vingt-quatre ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière.
SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice.
STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. la compagnie de ambrose trois nuits par semaine est aussi douce que son surnom.
MÉTIER : 'larbin' mentionnait l'annonce lorsqu'elle a postulé pour être assistante de james weatherton. elle n'a pas encore été virée, c'est qu'elle doit à peu près bien s'en sortir.
LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre.
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ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
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RPs EN COURS : (sept) - present: aiden #3ambrose #6anwarcecilia #2lucasmavis #5 | alternative: olive (sd)
RPs EN ATTENTE : james #4 › stella #2
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aidenaiden #2ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4ambrose #5angusaudenceciliaflora › flora #2jamesjames #2james #3mabelmavismavis #2mavis #3mavis #4shilohstelladéfilé weatherton

the other side:

AVATAR : zendaya coleman.
CRÉDITS : labonairs (avatar) › beldamgifs (profil gif) › keetika (signature gifs) › loonywaltz (ub).
DC : ezra beauregard, le cœur navré (ft. sam claflin) › damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le poids des regrets (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 22/07/2022
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyJeu 2 Fév 2023 - 4:09



you were bigger than the whole sky.
(c) harley

***

« Si je pouvais je reviendrai en arrière pour ne jamais dire oui, tu t'en fous mais il fallait que tu le saches. » Pinçant les lèvres, elle retint un soupire. En réalité, elle ne s’en fichait pas totalement, Millie; simplement, elle savait pertinemment que ce n’était pas avec ce type de paroles que les choses pourraient aller mieux, pourraient s’arranger. Une partie d’elle appréciait qu’il formule ces paroles, mais ce n’était pas la plus importante en son sein et surtout ce n’était pas celle qui régissait ses émotions et la perception de la réalité depuis bien des années désormais. La jeune fille qu’elle était, avant le drame, aurait cru sur paroles Aiden. L’adulte qu’elle était devenue par la force des choses à la suite savait pertinemment que cela pouvait également être des paroles simplement belles à entendre mais n’approchant pour rien de la vérité. Avec le jeune homme cependant, elle ne doutait pas de l’idée qu’il soit honnête avec elle - c’était toujours ça de pris. « Je me doute, Aiden, t’en fais pas sur ce point. » Il pouvait s’en faire sur d’autres choses, bien sur, mais pas sur le fait qu’elle le croyait au moins pour cette partie là de l’histoire. Parce-qu’il avait un quelque-chose qui lui rappelait étrangement Reggie, surement. Ou la version qu’elle s’imaginait de lui bien plus grand qu’il ne l’avait été lorsqu’il était encore dans les parages. Peut-être était-ce cet éclat particulier dans le regard, ce quelque-chose sur laquelle elle n’arrivait à mettre le doigt, qui faisait qu’elle arrivait facilement à les associer les deux ensemble. Et apparemment, ce n’était pas que quelque-chose dans le regard mais également dans les centres d’intérêt - si bien qu’elle ne pouvait s’empêcher de sourire doucement. Bien sur que cela lui faisait toujours mal de penser à son frère et de parler de lui avec un inconnu; mais pendant un instant, cela lui faisait du bien de parler des à-côtés de Reggie, et pas que du fait qu’il n’était plus dans leur quotidien. « Dans mon appart y'a une véritable imitation d'un squelette de Chaoyangsaurus... ça m'a coûté une blinde et ça sert à rien mais y'a pas de limites aux passions. » Un éclair de malice traversa le regard de Millie - un instant, trois fois rien, mais c’était toujours à notifier. « Je pourrais te faire croire que je suis impressionnée mais j’ai aucune idée de ce que c’est. » Ce n’était pas elle, des deux enfants Butcher, à être une spécialiste de la paléontologie; elle avait toujours compté sur son cadet pour lui expliquer ces choses là. « On peut faire beaucoup de chose à quinze ans, Irwin à commencé à six ans. » Promis que l’air amusé qui allait de paire avec le petit rire qu’elle n’avait su retenir resta encore quelques instants accroché à son visage. Ce n’était pas grand chose comparé à ce qu’elle avait pu faire preuve dans d’autres situations, mais c’était surement le maximum qu’elle pourrait offrir à Aiden. « Oui, et bien quinze dans c’est trop jeune quand même. » Elle parlait comme une adulte, mais ce n’était pas aprem-qu’elle en était devenue une entre temps: avec Reggie, elle avait toujours agi comme s’il s’agissait presque de son propre petit, et qu’elle devait veiller sur lui coute que coute. C’était peut-être, surement, une grande partie du pourquoi elle avait tant souffert et souffrait toujours autant: l’attachement qu’elle avait pour son frère était presque doublé, à se comporter à ses côtés autant comme une soeur que comme une seconde mère.

Cependant, dans aucun de ces rôles, elle n’avait su le protéger. Et si discuter des choses bien plus légères avec Turner faisait tout de même du bien, même si elle ne l’avouerait jamais, ce n’était pas pour ça qu’elle s’était déplacée aujourd’hui. Trop rapidement pour tous les deux surement, le vrai sujet qu’ils se devaient d’aborder revint sur le tapis et de suite, l’ambiance changea du tout au tout: si Millie avait réussi à garder un semblant de petit sourire dans la poignée de minutes écoulées, ce dernier avait disparu et son regard avait perdu du peu d’éclat qu’il avait gagné. Même Aiden n’avait plus la même attitude, ne réussissant plus à reste assis sur le banc - se levant la seconde suivante, les mains dans les poches, le regard fuyant. « Tu n'aurai jamais pu le deviner, ni toi ni ton père. Les choses comme ça on les sens pas arriver, t'as pas à t'en vouloir d'avoir fait confiance à tante et de l'avoir laissé prendre une place dans vos vies. » - « J’aurais pas pu le deviner mais j’aurais pu m’en méfier. » Les mots de la jeune femme étaient surement sortis un peu trop rapidement de sa bouche, empli d’une certaine colère enfouie mais surtout de beaucoup de tristesse. Elle aurait voulu pouvoir s’ne méfier pour ne pas se retrouver à souffrir encore et encore dans le présent. Perdre Reggie avait déjà été assez douloureux, Ophelia n’avait jamais eu besoin de rajouter une couche supplémentaire et pourtant, c’était exactement ce qu’elle avait fait. « Elle m'a fait lire le script. » Millie releva son regard vers Aiden. « Et elle voulait aussi je sois là quand elle vous le fera lire à toi et ton père. » Un voile d’incompréhension et de trahison, une fois de plus, glissa sur son regard. Non seulement elle enfonçait un énième couteau dans la plaie, mais en plus désormais elle désirait qu’il y ait des spectateurs. « Pour le moment j'ai pas donné de réponse parce que ça ne tiens pas qu'à moi, et personne ne vous oblige à le lire si vous en avez pas envie. » Elle aurait voulu ponctuer les mots du jeune homme d’un rire sarcastique, mais elle n’y arrivait pas; bien sur que si, quelqu’un les obligera à un moment donné, c’était simplement le quand qui n’était pas connu pour le moment. Depuis le début de toutes façons, bien des choses leur avaient été promises mais aucune de ces dernières n’avait vu le jour - après tout, à quoi bon prendre en compte la façon dont les principaux concernés pouvaient se sentir ? Avant qu’elle ne s’en apercevoir et qu’elle ne le ressente, une larme de colère s’était échappée et avait roulé sur sa joue - elle l’effaça d’un revers énergique de la main. « Ils l’obligeront, d’une façon ou d’une autre. » - « J'ai réussi à lui faire promettre de ne pas inclure ton père dans cette histoire, mais je ne sais pas si elle a accepté pour dissiper mes doutes ou parce qu'elle tient vraiment à moi. » Lâchant un long soupire, Millie finit par se lever à son tour. Aiden était bien plus grand qu’elle, mais cela allait à son avantage en cet instant car elle pouvait se glisser pour entrer dans son champ de vision plus facilement. « Je suis désolée de te le dire comme ça Aiden, mais elle a accepté pour dissiper tes doutes. » Elle avait beau parler d’une voix sure d’elle, précise et sans fausse note, cela ne reflétait en rien ce qu’elle ressentait à l’intérieur et ce qui était perceptible dans son regard. En réalité, elle se détestait d’agir de la sorte en cet instant mais aux grands maux les grands moyens, comme il était dit. « Ophelia ne tient qu’à elle, et à elle seule. C’est triste et difficile à se dire, mais c’est la vérité. Et pour ton propre bien, tu devrais faire attention aux choses qu’elle te promet. » Millie était la mieux placée pour connaître ce que ça faisait, d’être trahi par cette dernière. « Elle sait manipuler les gens pour arriver à ses fins, elle pratique ce sport depuis des années. » Elle finit par soupirer, lassement, sans pour autant décrocher son regard du visage du jeune homme juste devant elle. « Si tu fais pas attention, elle finira par te bouffer aussi. » Et loin d'elle l'envie de pouvoir lui dire un jour qu'elle l'avait prévenu.
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyVen 17 Mar 2023 - 11:18


@Millie Butcher & Aiden Turner So I'm playin' the role, ridin' the bull, stuck in a hole. Takin' a bow, lookin' so proud. Look at me now, talkin' about pills in my mouth, under the tongue, isn't it fun?

Rien de ce qu'il ne pouvait faire ou dire ne changerait la situation, quand bien même il a foncièrement envie de faire disparaître toute cette histoire sous le tapis Aiden n'avait pas les moyens de se le permettre. Parce que rien ne dépendait de sa petite personne, que tout était joué d'avance, le laissant spectateur de sa propre vie qui n'avait plus rien d'attrayant en ce moment. L'avait-elle vraiment été ne serait-ce qu'une  fois ? Belle, docile, facile à vivre ? Alors que Millie se pinçait les lèvres sans vraiment répondre à ses paroles, l'acteur avait baissé les yeux pour ne pas croiser dans le regard de la jeune femme une culpabilité qui n'était pas à elle de porter. Il ne pouvait qu'imaginer le poids sur les épaules de la fille Butcher sans pour autant comprendre toute l'intensité de sa vie, soudainement changée par quelque chose de plus sombre, alors que la sienne s'était embellie sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, mais il pouvait partager son soupire d'incompréhension. « Je me doute, Aiden, t’en fais pas sur ce point. » Oh il avait tout un tas d'autres sujets de doute, d'appréhension, de peur et de faiblesses, mais c'était ce-dernier qu'il avait choisi de partager, pour ne pas manquer de lui dire que rien de tout ça n'avait été son jeu à lui. Comme des pions au milieu d'un échiquier tenu par des mains véreuses, ardentes de plus encore que ce qui était déjà offert. « T'es quelqu'un de bien Millie, sans doute la seule personne à m'accorder encore le bénéfice du doute. » Les autres ne faisaient que le descendre ou l'encenser sans juste milieu, sans s'arrêter sur le fait qu'Aiden - au delà de ce costume - possède aussi des sentiments humains. C'est pour ça que cette histoire le touche autant sans en être un acteur actif, parce que Reggie possède aussi une fourchette de sentiments bien plus vaste que les siens, et pourtant on lui a enlevé le droit de grandir en les exploitant, simplement par la cruauté du monde et toute la merde que les gens font sans ce soucier du reste. Reggie qui aurait sans doute apprécié la compagnie du Turner sans ce soucier des regards que l'on peut poser sur lui, Reggie le paléontologue aux yeux grands ouverts devant les merveilles de la vie. « Je pourrais te faire croire que je suis impressionnée mais j’ai aucune idée de ce que c’est. » L'éclair de malice dans les yeux de la brune fait du bien à un cœur serré, appauvri de relations sociales sincère depuis trop d'années, ça paraît presque trop beau pour être vrai mais les supplications hésitantes d'un esprit trop longtemps fermé reste muettes devant le sourire sincère de Millie. « Tu pourrais quand même faire semblant. » Aiden avait tellement besoin de l'aval des autres que cela en devenait difficile de tenir des conversations anodines, et si le sourire sur ses lèvres trahissait tout de même le caractère rieur de sa phrase, il ne pouvait pas deviner les réactions de la brune.

« Oui, et bien quinze dans c’est trop jeune quand même. » Le gamin était encore trop jeune dans les yeux de sa soeur aînée, le serait sans doute pour le restant de sa vie, autant parce qu'il avait disparu trop tôt pour qu'elle l'imagine grandir, que parce qu'elle se refusait de croire qu'il l'avait fait sans elle. Il y avait une marre de possible dans cet océan d'incertitudes, toutes les hypothèses pouvaient se bousculer sans que jamais on ne sache la vérité de cette histoire, mais l'acteur avait pris le choix de rendre possible une réalité où Reggie était encore en vie. « Vous avez beaucoup d'écart ? Ou bien t'as juste une passion pour les mères poules ? » Sa propre mère l'avait été bien avant qu'il ne rencontre la Butcher, toujours fourré entre ses jambes pour être sûre qu'il ne tombe pas, le couvant d'amour pour deux quand son père n'en était pas capable. Les regrets avaient laissés place à la culpabilité, froide, profonde, tellement ancré en lui qu'il n'osait même plus faire défiler le numéro de ses parents dans son répertoire téléphonique. Le ton léger de la conversation n'était qu'une passage pour ne pas aborder quelque chose de plus sensible, la vraie raison de leur venue ici, un sujet qui changea le regard de Millie en quelque chose de plus sombre, mais personne ne pouvait lui en vouloir, surtout pas l'acteur dont les paroles vaines s'essaient rassurantes. « J’aurais pas pu le deviner mais j’aurais pu m’en méfier. » Ce mélange de colère et de tristesse ne pouvait avoir comme raison que la cruauté d'un monde qu'elle ne cherche plus à comprendre, les épaules baissées de lassitude alors qu'on continue de lui enlever le peu qu'elle à. Millie possède la force de ceux qui sont a terre mais qui ne sombrent pas, luttant inlassablement contre les autres, les impunis, les profiteurs. Au loin on peut entendre les rires des enfants qui se chevauchent, mais Aiden n'a à offrir qu'un regard sombre en réponse, parce qu'il a toujours été trop con, encore aujourd'hui. « Personne ne t'en veux de ne pas l'avoir fait, surtout pas lui. » Dans le champ des possibles il y avait cette image claire d'un adolescent tremblant serrant dans ses bras le corps soudainement allégé de sa sœur, c'était la version qu'Aiden avait choisi de garder en lui.

Le script n'était que la partie cachée de l'iceberg qu'Ophelia s'apprêtait à faire déferler sur eux, autant sa famille que ceux qui avaient acceptés de lui servir de visage pour que son histoire reste encore et toujours la seule à être entendue. Epris d'une colère nouvelle qui n'avait jusqu'à présent pas de nom, Aiden avait ressenti le besoin de tout arrêter pour la protéger elle plutôt que pour le protéger lui, et ça c'était un sentiment qu'il avait perdu de vue depuis trop longtemps. « Ils l’obligeront, d’une façon ou d’une autre. » Oui. Mais il s'était promis de ne pas être là pour le voir, ou pire encore, pour subir le courroux justifié de l'ainée des Butcher dont il aurait trahis la promesse, et ça c'était bien la preuve que l'acteur n'avait pas changé d'un poil. « Je sais oui. » Il aurait voulu lui dire qu'il pourrait être présent si ça la rassurait, mais Aiden ignorait encore la façon dont Millie le décrivait dans son esprit, comme un allié, un ennemi ou bien comme le cadet de ses soucis. Pourtant il l'avait tenu sa promesse, contre vent et marée, obligeant l'auteure à un aveu de confiance formulant avec exactitude qu'elle n'obligerait pas Ben à se confronter à tout ça. « Si tu ne veux pas le lire c'est ton droit, et si tu veux que ça soit moi qui te donne ce foutu papier c'est ton droit aussi. » Il avait fini par se lever pour ne pas prolonger la souffrance de ne rien pouvoir faire pour l'aider, les mains enfoncées dans les poches à toucher du bout des doigts un flacon d'antidépresseurs vides qu'il avait oublié de jeter. De côté là de lui aussi elle ne le méritait pas. « Je suis désolée de te le dire comme ça Aiden, mais elle a accepté pour dissiper tes doutes. » Il y avait-il une seule personne qui ne se foutait pas ouvertement de sa gueule ? Comment pouvait-il encore prétendre donner sa confiance quand tout ce qu'il obtenait en échange était la manipulation ? Les yeux brillants de haine Turner avait maudit le monde, les gens, sa stupidité rendue pâteuse par trop d'excès. « Elle a toujours été comme ça ? Avec vous, avant ? » Une menteuse, une traitre. Ophelia faisait passer ses intérêts avant ceux des autres et se justifiait de le faire sans mal, un point qu'ils avaient en commun mais que l'acteur se refusait d'avouer. Comme elle il était du genre à prendre les devants pour se protéger sans donner un quelconque accès aux personnes l'entourant, parce qu'on lui avait appris à réagir de cette façon mais surtout parce qu'il ce l'était imposé lui-même. « Ophelia ne tient qu’à elle, et à elle seule. C’est triste et difficile à se dire, mais c’est la vérité. Et pour ton propre bien, tu devrais faire attention aux choses qu’elle te promet. » Une petite voix dans le fond de son esprit le poussait à croire à chaque paroles de Millie, à la prendre comme exemple dans ce monde insensé, pourtant Aiden ne pouvait se résigner à n'apprendre que d'elle ou bien à se reposer sur ses épaules qui avaient déjà tant à porter. « Pour mon propre bien je devais faire attention à beaucoup de choses... » A commencer par les vautours virevoltant au-dessus de lui, aux requins assoiffés à cette incommensurable envie de foutre en l'air tout ce qu'il avait bâtit. « Pourquoi personne ne me dis jamais la vérité ? On continue de me considérer comme un enfant malléable plutôt que comme un adulte. » Il se plaignait ouvertement à la première inconnue qui s'intéressait à lui autrement que pour ce qu'il avait à offrir, et il aurait voulu que cette discussion ne se termine jamais. «Elle sait manipuler les gens pour arriver à ses fins, elle pratique ce sport depuis des années. » Le soupire de la brune se mêlait aux orbes larmoyantes de l'acteur, elle n'avait pas décroché son regard du sien et ça aussi, ça lui faisait du bien. « Si tu fais pas attention, elle finira par te bouffer aussi. »

Dans les cris des enfants qui se faisaient plus insistants, se mêlait les plaintes enjouées des parents qui s'émerveillent de ces instants, contrairement aux deux âmes perdues qui se regardent en se voyant pour la première réellement. Ophelia avait décrit sa nièce comme une jeune fille trop instable pour se rendre compte de la réalité du monde, comme une victime à qui on épargne toute la cruauté du monde, sans se douter une seule seconde que Butcher tenait bien plus du vengeur que de la victime. « Peut-être qu'il est trop tard déjà. » Une partie de lui avait envie de se laisser porter par l'absurdité du monde jusqu'à en devenir sourd, une enveloppe vide ne servant qu'à se pavaner sur les tapis rouges pour faire vendre, et celle qui souhaitait en finir avec tout ça hésitait encore entre la rébellion et le trépas. « Toute ma vie on m'a dicté quoi faire, qui être, comment me comporter… Ce film je ne peux pas l'arrêter, mais on peut décider ensemble de ce qu'on veut en faire. » Rien ne pourrait possiblement faire rebrousser chemin aux producteurs, surtout maintenant que le script est dans sa version finale, mais ils pouvaient au moins faire en sorte que l'histoire racontée soit celle qui valait vraiment la peine d'être entendue.
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Millie Butcher
Millie Butcher
le fantôme du présent
ÂGE : vingt-quatre ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière.
SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice.
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INSCRIT LE : 22/07/2022
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyLun 3 Avr 2023 - 12:58




you were bigger than the whole sky.
(c) harley

***

« T'es quelqu'un de bien Millie, sans doute la seule personne à m'accorder encore le bénéfice du doute. » Elle pinça les lèvres un instant, ne relevant pas son regard vers le jeune homme pour autant. Peut-être était-elle réellement la dernière personne à lui accorder le bénéfice du doute, et elle ne savait trop comment se sentir par rapport à cette situation; elle était souvent celle faisant confiance jusqu’au bout, tentant en vain jusqu’à temps que toutes les cartes aient été tirées du paquet. Cela ne lui avait pas accordé que du bon dans la vie, mais elle osa aurait faire autrement parce-qu’elle aurait aimé qu’un peu d’optimisme pour une fois puisse lui rapporter quelque-chose de bien.

« Tu pourrais quand même faire semblant. » - « Je suis pas bonne actrice moi, t’y croirais pas un seul instant. »

Et si une partie de leur conversation avait su porter un voile plus léger, pendant quelques instants, déjà aborder Reggie soulevait ce dernier et les faisait revenir à des airs plus sérieux. « Vous avez beaucoup d'écart ? Ou bien t'as juste une passion pour les mères poules ? » Elle plissa le bout du nez; même alors qu’il ne les avait jamais vu l’un avec l’autre, Aiden pouvait deviner la façon dont la jeune femme se comportait avec son frère. Etait-ce donc si évident que cela ? « Neuf ans d’écart, mais je crois que j’ai toujours été très protectrice avec lui. » Et surement ne l’avait-elle pas été assez, à voir la façon dont il avait us disparaitre si facilement. Elle s’en voulait, et s’en voudrait surement pour toujours sur ce point là, Millie; et pourtant ce n’était même pas elle qui se trouvait aux côtés du petit garçon ce fameux jour. Peut-être que ça, elle aurait pu le voir arriver aussi. Il y avait énormément de choses qu’elle aurait désiré savoir anticiper pour ne pas que sa famille se retrouve plongée dans un tel drame. « Personne ne t'en veux de ne pas l'avoir fait, surtout pas lui. » Peut-être que lui ne le faisait pas, non, c’était vrai. « Je le fais pour deux, alors. » Millie savait très bien prendre les responsabilités des autres et les poser sur ses propres épaules. Elle s’en voulait de ne pas avoir su faire plus pour le protéger, pour ne pas qui lui arrive malheur de la sorte. Et même si de la bonne volonté se retrouvait dans les paroles d’Aiden, ce ne serait jamais assez pour contrebalancer le tourbillon d’émotions qui avait fait sa plein au sein du coeur de la jeune femme. Le pire dans tout ça, c’était qu’avec tout ce qui risquait d’arriver par la suite, cela n’allait pas s’arranger. Car le film n’était que la suite de tout ce que le livre leu avait déjà apporté comme malheur et elle ne pourrait pas y faire grand chose. Son seul champ d’actions se trouvait à protéger son père encore un peu, un instant supplémentaire, pour qu’il ne soit pas confronté de suite à l’horreur des actions de sa propre soeur… une fois de plus. Tout finirait par se savoir, mais si l’échéance pouvait être reculée encore un peu, elle prenait le pari. « Je sais oui. Si tu ne veux pas le lire c'est ton droit, et si tu veux que ça soit moi qui te donne ce foutu papier c'est ton droit aussi. » Elle soupira lentement. Bien sur qu’elle n’avait pas envie de lire le script: elle avait vécu les événements, elle les connaissait déjà par coeur et n’avait pas besoin que quelqu’un d’extérieur lui explique tout ça d’un autre point de vue. « Je lui demanderai pas à elle, alors… » Elle soupira de nouveau. « J’ai pas envie de le lire, mais autant que ce soit toi qui me le donne je pense. » Au moins, elle n’aurait aucune surprise de quelque sorte. Ce n’était pas du tout ce vers quoi elle aurait pensé allouer du temps pour les prochains jours, les prochaines semaines même surement, mais au moins elle prenait les devants et les choses en main.

« Elle a toujours été comme ça ? Avec vous, avant ? » Lentement, pinçant les lèvres, elle secoua la tête. « Elle avait jamais été comme ça. On passait beaucoup de temps avec elle, elle était aux petits soins avec nous. Un comportement exemplaire. » Il fallait voir comment les choses avaient tourné ensuite pour n’accorder aucun crédit aux paroles de Millie: personne de censé ne croirait qu’Ophelia avait un jour eu un quelconque réel amour envers ses neveu et nièce. « Les opportunités ont été plus fortes que la famille, que veux tu. » Elle haussa mollement les épaules, là où son coeur saignait toujours à se rappeler les bons moments qu’ils avaient tous pu passer ensemble. Il fallait croire que ce n’était pas assez pour elle, que cela ne lui apportait pas la satisfaction personnelle qu’elle attendait en fin de course. « Pour mon propre bien je devais faire attention à beaucoup de choses… Pourquoi personne ne me dis jamais la vérité ? On continue de me considérer comme un enfant malléable plutôt que comme un adulte. » Le mince sourire qui s’étira malgré tout sur ses lèvres était en grande partie désolé. « Bienvenue dans le vrai monde des adultes, où les personnes préfèrent user de ceux qui leur semblent plus faibles. » Millie l’avait appris à la dure, et elle était sincèrement désolée que ce soit également le cas pour le jeune homme face à elle, qui ne semblait pas tenir en place. Elle était sure que c’était un bon gars, à travers tout ça, et qu’il ne méritait pas la façon dont les producteurs et toutes personnes travaillant pour ce film le traitaient. « Ca arrange leurs affaires, c’est pour ça. » Elle était bien placée pour le savoir, encore une fois. Comment Ophelia avait-elle pu la récrire à Aiden pour qu’il tombe des nues de la sorte, de son côté ? « Peut-être qu'il est trop tard déjà. Toute ma vie on m'a dicté quoi faire, qui être, comment me comporter… Ce film je ne peux pas l'arrêter, mais on peut décider ensemble de ce qu'on veut en faire. »

Ce ne fut qu’à ces paroles là qu’elle releva pleinement son regard vers le visage d’Aiden. Elle pouvait le voir, dans le fond de son regard, qu’une flamme différence semblait danser. Pas qu’elle n’était pas là jusque maintenant, mais c’était comme si elle s’était doucement rallumée. Elle vacillait, semblait pouvoir s’éteindre à tout moment, mais une certaine lueur l’avait embelli au moins pour quelques temps et ce n’était pas déplaisant à voir. « Et ils te croient malléable. » Le fin sourire était autant amusé qu’attristé. Il était clair que personne n’avait pris le temps de creuser un peu auprès du jeune homme et qu’ils avaient préféré se fier un CV plutôt qu’à n’importe quoi d’autre. « Je sais pas si on aura le pouvoir de réellement faire quelque-chose, mais… » Elle roula ses lèvres l’une sur l’autre. « J’ai du mal à réaliser que je vais dire ça alors que j’ai aucune envie de m’impliquer dans cette affaire. » Elle ferma les yeux un instant, pinça ses lèvres, pour replonger son regard dans le bien plus clair de Turner. « On pourrait effectivement s’allier, d’une certaine manière. J’ai pas envie qu’on parle de nous, encore et encore, mais si on les surprend à ne pas être ceux qui pensaient qu’on était… Je sais pas, en réalité. Peut-être qu’il y aura quelque-chose à tire pour nous là-dedans aussi. » Et peut-être qu’elle aurait un moyen de rendre la monnaie de sa pièce à sa tante. Elle n’avait envisagé un tel objectif, mais elle était restée aussi trop passive jusque maintenant sur tout ce qui se passait sous son nez. Aiden lui offrait, sans s’en apercevoir, une vengeance sur un plateau d’argent. Millie ne savait pas si elle souhaitait réellement s’en saisir, mais au moins elle pouvait rester pas trop loin de cette dernière pour pouvoir la saisir à tout instant si elle le désirait.
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyMer 10 Mai 2023 - 15:16


@Millie Butcher & Aiden Turner So I'm playin' the role, ridin' the bull, stuck in a hole. Takin' a bow, lookin' so proud. Look at me now, talkin' about pills in my mouth, under the tongue, isn't it fun?

Aussi délicat qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, prenant des pincettes pour ne pas brusquer la jeune femme et risquer de la voir s'échapper alors qu'ils tenaient une conversation bien plus agréable que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, Aiden avait soulevé le petit tapis de poussière sous lequel Millie semblait cacher sa générosité. Parce que malgré tout ce qu'elle avait pu entendre sur le jeune premier, malgré l'attitude de connard qu'il avait affiché et cette répugnante idée de le savoir en haut de l'affiche de cette torture, elle avait pris le temps de l'écouter sans juger. Pour la première fois depuis des mois, une année peut-être, Aiden avait réussi à hausser sur ses lèvres un sourire sincère, témoin d'un cœur battant toujours quelque part, en cherchant bien. « Je suis pas bonne actrice moi, t’y croirais pas un seul instant. » En relevant les yeux vers elle il avait capté cette ardente étincelle que l'on ne prête qu'à ceux qui se battent encore, et ça faisait du bien de savoir qu'elle pouvait encore se laisser glisser dans l'amusant quand toute sa vie n'avait été faite que de malheur depuis les dix dernières années. « Pourtant tu aurais pu faire une super carrière. » Millie avait toute la palette pour jouer aussi bien qu'il ne fallait alors qu'il n'y mettais aucuns efforts, trop lassé de cette vie pour pouvoir lui donner une représentation. C'était sans doute ça, le malheur de l'acteur, d'être autant apprécié pour une chose dans laquelle il n'excellait pas du tout, au contraire de ce que la presse continuait d'afficher. Cette même presse qui s'était empressée de relater le drame de la famille Butcher comme si le monde entier s'asseyait à table pendant les repas de famille, une intrusion macabre qui donnait peine à voir, autant sur le visage de Millie que dans les mots d'Ophelia.

« Neuf ans d’écart, mais je crois que j’ai toujours été très protectrice avec lui. » Sans doute le rôle des aînés, de tout ceux qui avaient un jour cessé de vivre pour eux pour se figer dans l'espace d'un petit être en demande d'attention, de toutes ces épaules qui s'étaient élargies pour porter un poids plus important que celui de la seule existence égoïste. « Pas de doute qu'il va adorer ça quand il commencera à sortir le soir. » Si le petit sourire malin avait orné les lèvres de l'acteur, ses yeux eux n'avaient fait que montrer toute la tristesse d'un monde injuste qui avait sans doute privé Millie d'un tas de bons comme des mauvais moments, tout un petit paquets de sermons qu'elle ne pourra plus utiliser contre son frère parce qu'il est rentré en catimini à quatre heures du matin. L'acteur restait persuadé que personne n'avait pointé la jeune femme du doigt en la désignant coupable, elle qui souffrait assez d'être la victime, pourtant les yeux de la Butcher se faisaient fatigués, répondant dans un souffle qu'il ne suffisait que d'elle pour se blâmer. « Je le fais pour deux, alors. » C'était sans doute plus douloureux encore de s'en prendre à soi-même dans cette condition, de repasser les images inlassablement dans un coin de l'esprit pour se torturer encore plus de ne pas avoir été assez. Et le monde s'en foutait, royalement. Imposant sa lourdeur dans chacune des décisions de la jeune femme, lui courbant l'échine à chaque fois qu'elle pensait pouvoir se relever, ouvrant des plaies à peine refermées encore et encore. Le monde s'en foutait du tout. De cette histoire, des mains tremblantes qu'Aiden n'essai même plus de cacher dans le fond de ses poches. « Mais jusqu'à quand tu pourra encore le faire ? » Parce qu'il n'y aurait pas que cette discussion dans ce parc, il y aurait toutes les journées de tournage qui s'agglutineraient dans le planning, les discussions incessantes sur le jour où tout est arrivé et tous les détails dont il faudrait qu'elle parle pour que d'autres s'approprient l'histoire. « Je lui demanderai pas à elle, alors… » Ophelia ne ferait qu'envenimer les choses en se positionnant comme une victime au même titre que sa nièce ou son frère, profitant des liens familiaux pour insérer dans l'esprit de Millie que tout ça pouvait être une bonne chose même si il était impensable pour l'acteur qu'elle accepte ce genre de discours.  « J’ai pas envie de le lire, mais autant que ce soit toi qui me le donne je pense. » Inconsciemment Aiden avait pris le parti de ceux qui pouvaient, mieux que les autres, différencier le bien du mal, alors même que tout ce qu'il avait jusqu'à présent n'était que suivre les ordres comme un chien apeuré. Mais elle lui faisait confiance, pas complètement, pas à 100%, mais assez pour qu'ils prévoient de sauter ensemble cette barrière sordide.  « Si tu veux je pourrai simplement énumérer les grandes lignes, pas besoin de rentrer dans les détails. » Parce qu'elle les connaissaient par cœur, les détails, et comme que - tout comme elle - l'acteur n'avait pas envie de les voir prendre vie. « Mieux on est préparés à tout ça et mieux on pourra les affronter. » Comme si ça voix valait plus que celles des scénaristes qui avaient peaufinés chaque détails de ce script, mieux que celle du réalisateur qui le menacerait de trouver un remplaçant si il faisait la fine bouche, mieux que celle d'Ophelia qui avait réussi à convaincre tout le monde son innocence, mais au moins il aurait la conscience d'avoir bien agis, pour une fois.

Il avait cette curiosité mal placée de savoir si l'auteure n'avait jamais été que ça, que cette opportuniste aux paroles aiguisées qui avaient su se faire une place, parce qu'il avait besoin de connaître les raisons qui poussent les gens à sortir de leurs moules. « Elle avait jamais été comme ça. On passait beaucoup de temps avec elle, elle était aux petits soins avec nous. Un comportement exemplaire. » Alors les gens changeaient ? Etonnant ? Non. Dans un monde baigné par la facilité et cette envie de s'élever plus haut que les autres, Ophelia Butcher avait renié sa famille pour se faire un nom dans un environnement qui finirai sans doute par la rejeter elle-aussi. « Les opportunités ont été plus fortes que la famille, que veux tu. » Elle avait le sourire fin mais les paupières tremblantes, un petit tressaillement dans la voix qui avait tendu l'atmosphère plus que d'habitude, et cette banalité dans les mots qui supposaient la lassitude de la répétition. L'acteur aurait voulu la réconforter de quelques manières que ce soit, à défaut il avait sorti une cigarette d'un paquet enfoui dans le fond de sa poche sans pour autant la porter à ses lèvres. « C'est quoi son excuse alors ? Pour avoir fait tout ça ? » Turner s'était redressé mollement pour faire face à la la Butcher, incapable de distinguer la colère de la tristesse dans le fond de ses yeux, pourtant convaincu qu'elle n'avait pas dit son dernier mot même si ses lèvres n'avaient plus la force de se battre. « Elle m'a sorti que c'était pour ne pas oublier son visage, pour se souvenir de lui, mais encore une fois je crois qu'elle a dit ce que je voulais entendre. » Comme un putain de petit garçon il s'était laissé convaincre de toutes les bonnes choses que cette histoire pouvait apporter aux autres, et comme un apeuré il n'avait pas su réagir devant le fait accompli. « Bienvenue dans le vrai monde des adultes, où les personnes préfèrent user de ceux qui leur semblent plus faibles » Le sourire désolé de la jeune femme faisait écho au lèvres plissés du brun, bien malheureux de voir qu'il ne serait jamais traité comme un véritable adulte tant que la faiblesse se dessinerait dans ses traits. « Tu penses que je suis trop faible ? » Un petit craquement dans sa voix trahit l'attente de savoir si elle aussi le voit comme tous les autres. Millie n'est qu'une inconnue dans son paysage et pourtant il ressent le besoin de ne pas la voir baisser le regard en distillant des paroles qu'il n'a pas envie d'entendre, garçonnet encore une fois. « Ca arrange leurs affaires, c’est pour ça. » Dans le creux de sa main la cigarette toujours éteinte avait finalement trouvé le chemin de ses lèvres, pendant de sa lippe dans un air pitoyable qui donnerait toutes les raisons à la Butcher de le trouver encore plus faible qu'elle ne le pensait déjà. « Alors dérangerons leurs affaires. » Puis il l'avait allumé, suffisamment loin d'elle pour ne pas la déranger avec la fumée, assez près cependant pour que la flamme fasse briller dans les yeux de l'acteur une envie de rébellion.

« Et ils te croient malléable. » Sans doute qu'elle avait décelé dans ses yeux la même étincelle qui viendrait mettre le feu aux poudres s'ils décidaient d'en faire quelque chose, peut-être aussi que Millie le voyait différemment des autres et assez bien pour ne pas tomber dans la facilité d'une idée préconçue que l'acteur n'avait jamais cherché à effacer. « Je sais pas si on aura le pouvoir de réellement faire quelque-chose, mais… » Mais ils pouvaient essayer, au moins, histoire de dormir l'esprit tranquille. « J’ai du mal à réaliser que je vais dire ça alors que j’ai aucune envie de m’impliquer dans cette affaire. » Millie avait fermé les yeux pour les rouvrir une seconde plus tard, plongeant son corps dans celui fatigué du Turner dont les cernes ne faisaient que grandir au fil des jours. « On pourrait effectivement s’allier, d’une certaine manière. J’ai pas envie qu’on parle de nous, encore et encore, mais si on les surprend à ne pas être ceux qui pensaient qu’on était… Je sais pas, en réalité. Peut-être qu’il y aura quelque-chose à tirer pour nous là-dedans aussi. » Il n'en avait pas fallu de plus pour que l'éclat de la révolte sonne dans le fond de son cœur, à Aiden, ni même que Millie ne rajoute quoi que ce soit à la conversation pour que toutes les envies de l'acteur soient maintenant dirigées vers un seul but, celui de prendre l'avantage sur tout ceux qui voulaient leur mettre la tête sous l'eau. « On ne pourra pas faire capoter le film mais autant en profiter pour que cette histoire vous serve à vous plutôt qu'à elle. » Ophelia était subitement devenue le mouton noir dans une autre réalité que celle de la jeune femme, pourrissant maintenant le paysage du Turner dont les seules motivations étaient maintenant tournées vers la loyauté qu'il avait juré - mentalement - à l'aînée des Butcher. « Je vais déverser mon salaire à des associations qui s'occupent de personnes disparues, c'est sans doute qu'une simple épine dans leurs pieds mais on doit commencer quelque part. » Aiden avait éteint la cigarette consumée sur le bois du banc avant de ranger le mégot dans le fond de sa poche, côtoyant ainsi les emballages de bonbons et les numéros de psy qu'il chiffonnait. « Tu pourrais venir au tournage tu penses ? J'aurai qu'à dire que j'ai besoin de toi pour m'imprégner du personnage et comme ça on pourra vraiment faire ce qu'on veut. » Il avait conscience d'en demander beaucoup à la brune, conscience qu'il était la main qui lui ferait revivre des souvenirs douloureux tout comme l'avait fait sa tante auparavant, mais il était pourtant nécessaire d'enfoncer le couteau dans la plaie. « Je sais que ce que je te demande c'est beaucoup, et que tu ne me dois rien, mais j'ai pas envie de te laisser tomber et de faire exactement ce qu'ils attendent de moi. Pour ça, j'ai besoin de toi Millie. » Les yeux fermement ancrés dans ceux de la jeune femme, Aiden avait presque supplié qu'elle accepte de se rendre complice d'un boycott qui ne ferait que nuire à leur réputation mais qui, à défaut, transformerait le mensonge en vérité.
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Millie Butcher
Millie Butcher
le fantôme du présent
ÂGE : vingt-quatre ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière.
SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice.
STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. la compagnie de ambrose trois nuits par semaine est aussi douce que son surnom.
MÉTIER : 'larbin' mentionnait l'annonce lorsqu'elle a postulé pour être assistante de james weatherton. elle n'a pas encore été virée, c'est qu'elle doit à peu près bien s'en sortir.
LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre.
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INSCRIT LE : 22/07/2022
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyLun 29 Mai 2023 - 17:54




you were bigger than the whole sky.
(c) harley

***

« Pourtant tu aurais pu faire une super carrière. » Elle esquissa un maitre sourire; peut-être qu’elle aurait pu faire une super carrière d’actrice, oui, mais ce n’était pas dans ce domaine là qu’elle souhaitait exceller de toutes façons donc la question ne s’était jamais réellement posée. Ce n’était pas le cinéma, mais la mode qui la faisait vibrer. Elle laissait donc volontiers le plaisir des planches tremblantes sous les applaudissements à Aiden.

« Pas de doute qu'il va adorer ça quand il commencera à sortir le soir. » Il en parlait au présent, comme elle le faisait elle. « Ou détester de tout son coeur de me voir sur son dos tout le temps. » Parce-qu’elle avait toujours été comme une seconde mère pour lui, et que bien sur lorsque vous étiez un jeune adolescent, c’était déjà assez insupportable d’avoir votre propre mère sur le dos mais votre soeur ainée en plus ? Au moins, l’idée de voir Reggie rouspétait de la savoir à épier ses faits et gestes réussit à lui tirer un fin sourire. Bien sur, cela n’était que des images que son cerveau réussissait à fabriquer de toutes pièces, puisque Reggie n’était en rien dans leur quotidien pour voir tout ça arriver, et qu’il n’était pas prêt d’être de retour à leurs côtés; mais c’était la façon dont la jeune femme arrivait à passer outre, au quotidien, de la douleur qui siégeait à l’intérieur d’elle. Cela lui permettait également de continuer d’aller de l’avant. « Mais jusqu'à quand tu pourra encore le faire ? » De vivre pour deux ? D’avancer de la sorte ? De ne pas avoir su être assez préventive pour ne pas que les mauvaises choses finissent par arriver ? Il y avait tellement de choses différentes pour lesquelles cette phrase là pourrait fonctionner. Elle échappe un petit soupire. « J’en ai aucune idée. » Tant qu’il le fallait, elle aurait préféré répondre, mais il existait une partie tout à fait consciente d’elle-même qui savait que ce n’était pas quelque-chose de tout à fait lucide. Au bout d’un moment, elle n’aurait pu les épaules pour le faire - mais elle repoussait autant que possible l’instant où cela arriverait.

De toutes façons, ce n’était pas de tout ça qu’ils se devaient de discuter entre eux, mais des tenants et aboutissants de cette histoire de film: ce serait sur ce terrain là qu’ils auraient besoin d’unir leurs forces, de se montrer du soutien. Commencer par lui faire lire le script serait effectivement un point de départ intéressant - pas qu’elle avait envie de le faire, mais disons qu’au moins elle connaitrait contre quoi elle allait devoir faire face et se battre. Aiden paraissait bien plus enclin que n’importe qui d’autre à unir ses forces à elle, alors elle ne disait pas non à la possibilité. « Si tu veux je pourrai simplement énumérer les grandes lignes, pas besoin de rentrer dans les détails. » Elle secoua légèrement son visage de gauche à droite. « C’est gentil, mais c’est justement dans les détails que l’histoire sera mémorisée par les spectateurs. Ce sont eux les plus importants, finalement. » Même si elle aurait préféré s’en passer, effectivement, elle savait que ce n’était pas si facile. « Mieux on est préparés à tout ça et mieux on pourra les affronter. » Cela lui fila des frissons le long de son échine. « Je sais. » Malheureusement, avec le temps, elle avait appris et maintenant elle savait pertinemment que c’était de cette façon là qu’elle subirait le moins de conséquences sur sa propre personne.

Surtout que de l’autre côté, Ophelia la connaissait on ne pouvait plus bien, ayant passé une bonne partie de l’enfance des enfants à leurs côtés; c’était là également un élément qu’elle avait à son avantage et que Millie détestait désormais. Si elle avait passé du bon temps avec sa tante, c’était désormais chose révolue. « C'est quoi son excuse alors ? Pour avoir fait tout ça ? » Le regard de Aiden se logeait dans le sien, et c’était sans complexe qu’elle expliquait la situation alors elle ne s’en défit pas. « L’argent, je suppose. J’en sais rien en réalité, mais je vois pas d’autre excuse. » Parce-que si ce n’était pas pour l’argent, cela était forcément pour une raison qui risquait de blesser d’autant plus la jeune femme et elle n’était pas prête à l’entendre - elle ne le serait surement jamais. « Elle m'a sorti que c'était pour ne pas oublier son visage, pour se souvenir de lui, mais encore une fois je crois qu'elle a dit ce que je voulais entendre. » Elle ne sut retenir un petit rire un peu gras - pas à l’encontre de la naïveté de Turner, mais bien quant au culot dont sa tante avait fait preuve. « Elle a donc aucune limite. » Elle ferait tout ce qui pouvait être en son pouvoir pour réussir dans un domaine qui ne méritait pas d’entrer en compétition.

« Tu penses que je suis trop faible ? » - « Je pense qu’on l’es tous les deux, malheureusement. Ou qu’on est trop bien intentionnés, surement, pour le reste des gens. » Parce-qu’ils s’étaient joués du jeune homme, c’était également le cas pour elle et ce depuis des années; il n’y en avait pas un de mieux placé pour récupérer l’autre. « Alors dérangerons leurs affaires. » Ensemble, peut-être effectivement qu’ils tenaient une chance de faire quelque-chose face au reste du monde. Elle ne savait pas quoi exactement, mais pour sur seul ils n’auraient aucun pouvoir. « On ne pourra pas faire capoter le film mais autant en profiter pour que cette histoire vous serve à vous plutôt qu'à elle. » Elle esquissa une petite moue. « C’est gentil. » Ca l’était vraiment; il aurait pu prendre ce dont il avait besoin dans cette conversation et se contenter de partir par la suite, sans attendre son reste et sans tendre une main vers elle. « Je vais déverser mon salaire à des associations qui s'occupent de personnes disparues, c'est sans doute qu'une simple épine dans leurs pieds mais on doit commencer quelque part. » A ces mots là en revanche, le regard de Millie se voila d’une fine couche de tristesse mélangée à de la reconnaissance. Oh, ce n’était pas là quelque-chose d’anodin à ses yeux, alors qu’elle avait passé des années à participer à ce type d’associations, et surtout à l’une d’entre elles en particulier où elle avait formé comme une petite famille sur place. Ce n’était pas toujours indiqué lors de disparition de proches d’entretenir un espoir qui se voyait pourtant être fané, mais elle avait toujours mis de côté cet avis là afin de trouver du soutien auprès d’autres qui avaient vécu des tragédies similaires. Elle n’aurait su tenir, si cela avait été autrement. Elle avait aussi fait en sorte de donner autant de coups de main que possible grâce à ce type de rassemblement, et effectivement ces associations manquaient cruellement d’argent là où pourtant leur participation était de la plus haute importance dans les affaires de disparitions. Le nombre de fois où malheureusement, elles ne pouvaient participer aux recherches par manque de moyens… Elle eut un nouveau frisson dans le dos. « Merci… » Elle s’éclaircit la gorge. « Je pourrais t’en indiquer une en particulier, si tu veux. »

« Tu pourrais venir au tournage tu penses ? J'aurai qu'à dire que j'ai besoin de toi pour m'imprégner du personnage et comme ça on pourra vraiment faire ce qu'on veut. » Millie se mordit la lèvre inférieure du bout des dents. « Je sais que ce que je te demande c'est beaucoup, et que tu ne me dois rien, mais j'ai pas envie de te laisser tomber et de faire exactement ce qu'ils attendent de moi. Pour ça, j'ai besoin de toi Millie. » Et à ces quelques mots, elle lâcha un soupire. « Je vais être la pire sur place. » Sa place n’était pas sur les plateaux, elle ne connaissait rien au milieu et elle était intimidée par le monde du cinéma de façon générale qui plus était. Un nouveau soupire lui échappa. « Et je risque d’être très chiante à pas savoir quoi faire, que dire, et… » Elle plissa le bout de son nez. « Tu vas vouloir me mettre à la porte rapidement, je te préviens. » Mais elle n’était pas contre l’idée d’essayer, au moins. Ils l’avaient établi à haute voix de toutes façons: rien dans cette situation ne tournerait à leur avantage s’ils ne prenaient pas les devants et qu’ils n’essayaient pas de les prendre de court, surtout.
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyLun 12 Juin 2023 - 17:00


@Millie Butcher & Aiden Turner So I'm playin' the role, ridin' the bull, stuck in a hole. Takin' a bow, lookin' so proud. Look at me now, talkin' about pills in my mouth, under the tongue, isn't it fun?

Parler de Reggie au présent s'était imposé de la plus simple des manières, sans forcer, le genre de chose qui roule sous la langue plutôt que d'être expédié à travers des lèvres pincées. Ce n'est pas difficile de l'imaginer courir dans ce parc, ni même de le visualiser plus grand que la moyenne des garçons, un casque de moto sous la main et cette vieille veste en cuir digne de l'aventurier qu'Aiden aime imaginer pour lui. Le plus dur c'était la voix tiraillée de Millie qui, même si elle ne s'offusque pas de le voir utiliser le présent, relève toutes les blessures encore suintantes de son absence. « Ou détester de tout son cœur de me voir sur son dos tout le temps.  » C'était le rôle des aînés de prendre à cœur les histoires de leurs cadets, sans se soucier de demander l'autorisation mais simplement parce que ça s'imposait à la naissance des deuxièmes nés, comme les mères qui se voient affublées d'un nouveau rôle qui efface tous les autres. Aiden le savait sans l'avoir vécu, anciennement cloitré dans des rôles de grands frères soucieux qui supportent mal le temps qui passe et qui emporte les envies des plus jeunes. Alors c'est un sourire qu'il hausse sur ses lèvres en imaginant, encore au présent, un Reggie qui roule des yeux quand elle lui demande d'une voix appuyée s'il compte rentrer tard. « Mais bien content de pouvoir compter sur toi pour venir le chercher à 4 heures du matin après une soirée.  » Les exemples tombaient sans doute dans les clichés des relations entre frère et sœur, s'affichaient comme dans toutes les séries télés qu'on diffusaient encore et encore jusqu'à en écœurer les gens, mais ça avait le mérite de les faire sourire alors que rien ne s'y prêtait. Le reste de la conversation n'irait pas de paire avec les sourires qui se croisent où les regards chaleureux qu'ils avaient échangés pour ne pas se faire de mal. Butcher souffrait trop, assez, d'une douleur qui fait courber les épaules mais que l'on tait derrière un quotidien ordonné et concis, capable de dissimuler derrière des paupières battantes le lourd poids des larmes qu'elle retenait, jusqu'à quand ? « J’en ai aucune idée. » Tant qu'elle le pourrait, que son corps permettra la retenue de ses émotions et qu'elle continuera de taire ce qu'elle avait tant à dire pour ne pas froisser la présence des autres, pour ne pas prendre trop de place. Aiden n'avait aucune difficultés à imaginer tout ce qu'elle pouvait endurer derrière le silence, parce qu'il avait fait le même choix de cacher pour ne pas se plaindre, de sourire pour ne pas pleurer, malgré tout il n'était qu'un jeune acteur paumé quand elle était une femme brisée. « J'espère que tu trouveras le temps de réfléchir à la question, avant que tu ne te brises.  » Doté d'une bonne conscience nouvellement retrouvée, Aiden faisait l'effort de ne pas penser qu'à lui alors qu'il n'avait toujours été que l'enfant gâté du monde moderne, à comprendre que la jeune femme avait trouvé une place dans l'existence jusque là parfaitement découpée du Turner.

Dans cet union nouvelle il y aurait des hauts et des bas que ni l'un ni l'autre ne pourraient éviter, la lecture du script qu'Ophelia avait glissé dans les mains de l'acteur était un bas non évitable si ils voulaient mener à bien le sabotage qui prenait forme. Mais il pouvait au moins essayer de l'épargner au mieux, soulager le poids sur ses épaules. « C’est gentil, mais c’est justement dans les détails que l’histoire sera mémorisée par les spectateurs. Ce sont eux les plus importants, finalement. » A défaut de ne pas vouloir faire carrière sur le grand écran, Millie avait pourtant compris toutes les manipulations qui servaient les plus forts à défauts des plus naïfs. Bien sur que les gens se souviendront plus des détails que des grandes lignes, certains poussant le vice jusqu'à des compilations de toutes les petites choses tirées de la réalité que l'on trouverait partout sur YouTube. « T'as peut-être raison oui, et puis on sera mieux armés pour la suite en le connaissant par coeur. » Troquant une drogue pour une autre au détriment de la bonne volonté qu'il affichait pour se sortir de son addiction, Aiden avait décroché la poche intérieur de sa veste pour une cigarette moins dangereuse que la poudre. « Je sais.  » Le don doux-amer de la brune avait laissé un creux en forme de regrets dans sa phrase, comme si cette idée de connaître tous les détails rédigés par un mensonge faisait plus mal que celle de savoir qu'elle devrait les affronter en passant et repassant plusieurs fois sur le même paragraphe. « Y'a toujours une bouteille de vodka très chère chez moi, si jamais tu veux un peu de courage liquide. » Une invitation soudaine à se rendre dans l'appartement d'un inconnu pour y boire de l'alcool, rien de prometteur pour le reste de cette relation étrange qui tirait plus du service que de la véritable amitié, pourtant rien ne semblait plus normal pour Turner que de la voir prendre place dans son quotidien alors même qu'il ignorait tout de sa vie si elle n'était pas décrite sur papier vernis.

Ophelia avait la tête de serpent sur les photos de famille, la présence de celle qui semait la zizanie pour n'asseoir que ses propres intérêts, cette facilité qu'elle avait à s'introduire dans les esprits pour les attendrir n'avait pas sauté aux yeux de l'acteur qui - une fois devant le fait accompli - ne pouvait que baisser les yeux devant l'aînée des Butcher, coupable de naïveté. « L’argent, je suppose. J’en sais rien en réalité, mais je vois pas d’autre excuse.  » Était-elle à ce point vénale pour n'avoir qu'en tête l'argent gagné sur le dos des autres ? Aiden avait-il était aveugle à ce point ? Sans doute, Ophelia n'avait pas hésité à le baigner d'opulence durant leur derniers rendez-vous afin qu'il garde en tête tout ce qu'elle pourrait lui apporter s'il restait sagement dans son coin sans poser de questions. « C'est débile comme excuse, et d'une arrogance folle qui plus est. » Aiden était revenu sur les pas de l'acteur moyen mais imbu de lui-même qu'il avait servi pendant des années à qui voulait l'entendre, regardant maintenant en face l'égocentrisme des autres avec ce sentiment de dégoût qui pourrissait dans le fond de sa gorge. Parce qu'Ophelia avait précisé n'avoir en tête que le sourire de son neveu, un mensonge qui arracha un rire jaune à la jeune femme. « Elle a donc aucune limite.  » Cette culpabilité le frappa de nouveau et il aurait voulu, sans pour autant s'en donner la permission, prendre le bras de Butcher pour signifier cette tristesse qui ne se voyait que dans ses yeux mais qu'elle ne verrait pas. « Désolé que tu l'apprennes de moi, crois-moi que j'aurai préféré ne pas délivrer ce genre de message.  » Pourtant il était celui qui délivrait toutes ces choses depuis le début de leur discussion, celui qui enfonçait les clous dans les cercueils tout en déterrant les souvenirs, Aiden avait le mauvais rôle mais il l'endossait pour ne pas faire glisser sur les épaules de Millie un poids qui aurait pu faire pencher la balance jusqu'au bord du gouffre. Il était naïf, sans doute, faible, encore plus, et elle posait sur lui le regard réconfortant de ceux à qui la vie n'a rien épargné mais qui ont décidés de vivre pour les autres. « Je pense qu’on l’es tous les deux, malheureusement. Ou qu’on est trop bien intentionnés, surement, pour le reste des gens.  » C'était bien la première fois qu'on parlait de lui comme étant quelqu'un de bien intentionné, cependant ça n'était pas la première fois qu'il se posait la question de savoir si il l'était vraiment, ce gars bien que d'autres se vantaient de connaître alors que lui ne l'avait jamais vraiment rencontré. Elle avait des yeux nouveaux sur les gens et ça faisait un bien fou, même dans la discussion la plus sombre, de savoir que Millie n'avait jamais perdue ce qui la rangeait dans la catégorie des gens biens, même après tout ça. « Avec tout ce que tu as vécu tu restes quand même la personne la plus altruiste que je connaisse, ça me rends triste pour toi.  » Une autre cibiche avait roulé contre le coin de ses lèvres, restant tremblante sous sa lippe alors qu'il expirait un air frais mais brûlant, témoin de tout ce temps qu'il avait passé à tourner autours du pot plutôt qu'à attaquer de front le vrai problème, et si faire disparaître Ophelia n'était pas dans les cordes de l'acteur, saboter un film l'était plus ou moins.

« C’est gentil. » Oh ce n'était pas un service qu'il avait besoin de rendre pour faire gonfler sa barre de popularité auprès de la jeune femme, mais bien une nécessité pour prouver que derrière les mains tremblantes se trouvait encore un cœur capable de compassion quand on ne lui prêtait que de l'arrogance. Millie ne changerait pas, à elle seule, toutes les dérives qui composent la vie de l'acteur choyé, mais elle aurait le bénéfice de lui apprendre que derrière chaque légitimité de souffrance se cache les sourires crispés de ceux qui n'ont plus rien. « Non, c'est normal. Pour une fois j'ai envie de faire tout le contraire de ce qu'on attends de moi.  » La cigarette toujours éteinte entre ses lèvres il s'était osé à un sourire qui n'avait rien de crispé. L'ère sentait la fraicheur des nuits qui s'installent mais surtout la rébellion d'une âme qu'on aurait pensé faite que pour une seule chose. Les interviews se feraient de plus en plus fréquentes à l'approche de la sortie du film, un excellent moment pour déclarer tout haut qu'il comptait déversait l'intégralité de son cachet à une association toute choisie, plutôt que de s'envoler à Ibiza. « Merci… Je pourrais t’en indiquer une en particulier, si tu veux. » Pas de doutes qu'elle avait en tête un nom bien plus qu'heureux de recevoir un tel montant, pas de doutes non plus qu'il se ferait un plaisir de lui remettre en mains propres après ce qu'il était sur le point de lui demander. « Tu auras le choix de l'association, je te laisse carte blanche. » Le petit sourire sur les lèvres de la jeune femme disparu aussitôt, laissant place à un plissement de nez, alors qu'Aiden finissait d'énumérer toutes les raisons pour lesquelles il avait besoin de son aide directement sur le plateau de tournage. C'était affreux de demander autant à quelqu'un qui avait si peu, horrible de laisser les phrases suspendues pour examiner les réactions d'une personne à qui on avait chamboulé la vie, pour autant Aiden avait besoin de son aide pour être sûrs qu'ils mèneraient à bien une opération qui pouvaient détruire tout ce qu'ils avaient construits. « Je vais être la pire sur place.  » Mais …?  « Et je risque d’être très chiante à pas savoir quoi faire, que dire, et…  » Elle plissa le bout de son nez, à nouveau, il alluma sa cigarette, à nouveau lui aussi. « Tu vas vouloir me mettre à la porte rapidement, je te préviens.  » Il était prévenu, et avait supposément compris qu'elle ne lui disait pas non, c'était suffisant pour le faire sourire à travers la fumée. « Tu n'a qu'à me dire jusqu'où vont tes limites, si certaines scènes sont trop durs, si tu ne veux pas rencontrer...certains personnages… alors je ne t'imposerait rien.  » Le jeune acteur tenant le rôle de Reggie n'avait qu'une envie, celui de se faire connaître et de se faire un nom, sans penser au drame qu'il était sur le point de figer dans le temps. « C'est toi qui décides de tout, mais crois-moi que cette histoire ça va déjà leur foutre un grand coup dans la gueule.  » Ophelia, les scénaristes, le réalisateur, personne n'avait conscience des efforts que la paire mettaient en œuvre pour changer l'histoire de ce film. « Merci de faire ça pour moi, je te promets que je ne te décevrai pas et que tu pourra compter sur moi. » Aiden avait presque envie de lui tendre la main pour sceller ce pacte, pourtant il n'accorda à Butcher qu'un sourire, bien plus sincère que tous les autres.
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Millie Butcher
Millie Butcher
le fantôme du présent
ÂGE : vingt-quatre ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière.
SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice.
STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. la compagnie de ambrose trois nuits par semaine est aussi douce que son surnom.
MÉTIER : 'larbin' mentionnait l'annonce lorsqu'elle a postulé pour être assistante de james weatherton. elle n'a pas encore été virée, c'est qu'elle doit à peu près bien s'en sortir.
LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre.
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INSCRIT LE : 22/07/2022
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Message(#) Sujet: Re: you were bigger than the whole sky (aiden #2) you were bigger than the whole sky (aiden #2) EmptyVen 30 Juin 2023 - 19:04



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(c) harley

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« Mais bien content de pouvoir compter sur toi pour venir le chercher à 4 heures du matin après une soirée. » Elle eut un petit rire - fin, presque inaudible, mais pourtant bien présent. Oh, bien sur qu’il ferait partie de ces personnes bien contentes de pouvoir échapper à la vigilance des parents en comptant sur son ainée. Cependant, même si cela aurait pu être de super souvenirs à créer, Millie était mine de rien lucide sur l’idée qu’ils n’en seraient jamais, des souvenirs et qu’ils resteraient au stade d’illusions. « J'espère que tu trouveras le temps de réfléchir à la question, avant que tu ne te brises. » Haussant très faiblement les épaules, son regard se reporta au loin, sur le parc et les jeux pour enfants: elle était déjà brisée de toutes façons, alors un peu plus ou un peu moins ne changerait surement pas grand chose dans cette situation, non ? C’était également pour cette raison qu’elle tenait absolument à lire le script, qu’importe ce que ce dernier pouvait comporter: il n’y avait rien qu’elle ne pourrait pas déjà connaitre et qui pourrait la blesser davantage. Elle faisait partie des rares personnes à connaitre déjà d’avance tous les détails de l’histoire, et même plus car pour avoir lu le livre de sa tante elle savait que certains points avaient été gardés dans l’ombre - surement pour les sortir lorsque cela serait plus à son avantage. Elle ne craignait pas de lire le script - elle le voulait, même. « T'as peut-être raison oui, et puis on sera mieux armés pour la suite en le connaissant par coeur. » Elle connaissait déjà l’histoire, elle avait juste besoin de savoir comment cette dernière avait été agencée; Aiden finirait par le connaitre par coeur pour être le visage reproduisant à l’écran les moindres détails d’une vie partie en lambeaux des années plus tôt. « Y'a toujours une bouteille de vodka très chère chez moi, si jamais tu veux un peu de courage liquide. » Une pointe de surprise dans le regard, mais un certain sourire en coin perçant malgré tout, Millie haussa un sourcils dans sa direction. « C’est pas dans mes habitudes, mais je garde l’information au cas où. » Au cas où quoi, elle ne savait pas vraiment mais elle gardait tout de même l’information dans un coin de son esprit. Elle notait également qu’elle avait devant elle un jeune homme qui était surement assez loin de la caricature qu’elle s’était faite de lui à la suite de leur première rencontre: Aiden semblait bien plus généreux que ce que ses actions voulaient bien dire de lui.

« C'est débile comme excuse, et d'une arrogance folle qui plus est. » - « Je voudrais bien être autant étonnée que toi, mais… bon, j’ai pris le pli avec le temps je crois. »

« Désolé que tu l'apprennes de moi, crois-moi que j'aurai préféré ne pas délivrer ce genre de message. » Elle balaya d’un revers de la main ses excuses. « Sois pas désolé: je découvre l’envers du décor qu’elle m’aurait jamais montré si t’étais pas là. Tan mieux que tu me le dises. » Sa tante prenait toute personne n’étant pas elle comme un objet dont elle pouvait disposer à sa guise, et ce sans se faire de si cela pouvait causer du tort à son entourage. Ce n’était pas de cette façon là qu’elle se comportait avec sa famille à l’époque, mais c’était de celle ci qu’elle avait décidé de continuer sa vie. Peut-être avait-elle toujours été d’un égoïsme à faire peur mais l’avait-elle gardé à l’abris des regards. Millie préférait encore aujourd’hui se dire que c’était une façon pour elle de surmonter le chagrin qu’elle ne savait gérer - même si elle savait qu’elle se fourrait le doigt dans l’oeil jusqu’au coude à imaginer que cela pouvait être le cas. « Avec tout ce que tu as vécu tu restes quand même la personne la plus altruiste que je connaisse, ça me rends triste pour toi. » Osant un regard en coin en direction d’Aiden, elle soupira lourdement. « Ca me rend triste pour moi aussi, tu sais. » Comme si elle n’apprenait pas des erreurs de parcours que la vie lui avait imposé au fil du temps, justement. Pour une fois cependant, elle n’était pas la seule à se montrer altruiste puisque Turner lui indiqua qu’il avait prévu de faire dons de ses revenus à une association, pour tirer au moins quelque-chose de positif de cette histoire. C’était peut-être la meilleure contre-attaque qu’il pourrait proposer à son échelle: là où certains faisaient ça pour l’argent, lui récoltait ce dernier pour le redonner à la cause. «  Non, c'est normal. Pour une fois j'ai envie de faire tout le contraire de ce qu'on attends de moi. Tu auras le choix de l'association, je te laisse carte blanche. » Un léger soupire de soulagement se fit entendre côté Butcher. « Merci, encore. » Et elle osa le petite commentaire à la suite - il n'avait pas besoin de savoir, mais cela lui semblait important de préciser pourquoi d’avance son choix. « Je te donnerai les coordonnées de celle dans laquelle je vais. Je sais qu’ils seront ravis. » Elle lui donnait là une arme de taille contre elle, mais elle lui montrait également qu’elle essayait de faire autant d’efforts qu’il lui était possible, toutes choses considérées.

Elle aperçut le sourire qui étirait ses lèvres, derrière sa fumée de cigarette, lorsqu’elle finit par accepter de le rejoindre sur les plateaux de tournage un de ces jours même si elle savait d’avance qu’elle ne serait en rien à sa place. « Tu n'a qu'à me dire jusqu'où vont tes limites, si certaines scènes sont trop durs, si tu ne veux pas rencontrer...certains personnages… alors je ne t'imposerait rien. » Il avait du bon en lui, qui dirait le contraire aurait tort; parce-qu’à lui parler de la sorte et à agir de la sorte, alors que personne ne l’observait, il ne gagnait rien et pourtant il le faisait. « C'est toi qui décides de tout, mais crois-moi que cette histoire ça va déjà leur foutre un grand coup dans la gueule. » - « Tant mieux. Je sais pas si je suis prête pour tout ça, mais… Il est peut-être temps que ça soit fait. » Que sa tante redescende de son piédestal volé, qu’elle arrête de se jouer d’eux de la sorte. Millie ne pouvait plus le tolérer. « Merci de faire ça pour moi, je te promets que je ne te décevrai pas et que tu pourra compter sur moi. » Là où il se contenta d’étirer un petit sourire, timide mais sincère elle pouvait le voir, la jeune femme se leva à son tour du banc pour se positionner devant Aiden. Son sourire à elle était sincère aussi - toutes ses émotions étaient toujours sincères, de toutes façons. « Merci de pas me laisser sur le banc de touche. » Et, avant de tourner les talons pour aujourd'hui et de laisser libre court à toutes les émotions qu’elle ressentait malgré tout sous forme de lourdes larmes surement, elle déposa un baiser sur la joue de Turner. Il était timide, mais elle était franche et démonstrative, ne laissant pas de soupçons planer sur la façon dont elle souhaitait se comporter - elle le faisait, lorsque l’occasion lui était laissée. Et c’était exactement ce qu’elle faisait avec la proposition d’Aiden, avec l’opportunité qu’il lui proposait de saisir: elle agissait de façon à ce qu’elle puisse commencer à reprendre le contrôle de la narration de sa propre histoire.
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