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 #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille

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Message(#) Sujet: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyJeu 15 Oct 2015 - 20:44



#20 - J'aimerais tellement revenir en arrière...
Juju d'amour ∞ Seanouille
Après notre dernière rencontrée avec Julian j’ai été agréablement surpris d’être bien, à l’aise, d’avoir envie de rester avec lui. Oui c’est mon frère, mais après toutes ses années je n’aurais jamais cru avoir ce sentiment.  Sentiment de vouloir partagé plus qu’un simple, sport, partagé plus qu’une simple discute. Puis c’est a ce moment là que je me suis rendus compte que je devais lui parler, lui dire tout se que j’ai sur le cœur, tout se que j’ai sur le cœur depuis toutes ses années. J’ai réussi a réavoir ta confiance, a parler tranquillement sans se prendre la gueule l’un est l’autre pour la moindre petite chose, a ne pas avoir cette sorte rivalité qui flotte dans l’air. Après tout nous avons grandis l’un comme l’autre, mais surtout j’ai su faire la part des choses. J’ai envie d’être le grand frère que vous auriez du avoir. Sur un coup de tête je t’ais envoyer un message pour savoir quand on pouvait ce voir. J’avais envie de libéré ce point que j’ai sur le cœur. Après t’as réponse mais surtout que tu me dis que tu es tout seul ce soir, j’appelle la pizzeria qui est sur le chemin pour en avoir deux différentes voir trois, grands mangeurs que nous sommes. Je t’envoie alors un dernier message pour te dire que je pars de la maison. Je mets ma veste sur le dos, attrape la laisse de Léo sans lui mettre puis je sors de la maison en disant à Lisandre de pas faire de connerie que c’est possible que j’entre tard. Je mets mon téléphone dans ma poche puis j’ouvre la voiture. Je fais monter Léo à l’arrière qui lui ne bouge pas. C’était merveilleux ça. Je démarre puis me dirige vers la pizzeria, je récupère les pizzas puis je reprends la route jusqu’à chez toi. C’est vrai que j’ai quand même un peut la trouille de tout t’avouer enfin, que tu saches toutes les raisons de mes absences, pourquoi j’étais agressif en vers vous mais surtout pourquoi j’ai fuis la maison. Fallait que tu saches, tu es en droit de savoir à présent. Je sais que les parents, malgré que tu leur faisais la misère tu les adorais. Mais fallait que tu saches que notre père n’était pas celui qu’il disait, qu’il répétait mais surtout qu’il montrait devant tout le monde.

Je secoue doucement la tête puis quand je me demande ou je suis, je vois qu’on est devant chez toi. Je coupe le moteur de ma mustang puis je coupe les phares. J’attrape alors les pizzas et j’ouvre la porte à Léo. C’est un jeune husky qui est déjà grand il m’arrive limite aux genoux. Je l’appelle pour qu’il me suive mais je sais que l’odeur des pizzas l’attire. Je rigole doucement en le voyant. Une fois que je suis sur le palier de ta porte je viens appuyer sur le bouton de la sonnette pour que celle-ci retentis dans tout ton appartement. Léo entend la sonnerie puis commence à être excité comme une puce, j’ai l’impression qu’il exprime mes sentiments. Car oui, oui je suis moi aussi excité comme une puce de pouvoir te revoir enfin, de te parlé, et de passer un moment entre frère. Sa faisait tellement longtemps qu’on n’a pas passé de moment ensemble. J’ai un flash avant que tu arrives pour nous ouvrir, je nous revois tout les trois assis sur le canapé de la maison devant les dessins animés, toi entre moi et Meaghann qui a l’énorme pot de bonbon sur les jambes et qu’ont pioches tous dedans. Quand on voulait changer tu rallais puis tu nous prenais la télécommande des mains pour remettre la chaine que tu avais choisit. Je secoue doucement la tête et je vois alors la porte s’ouvrir. Je viens alors t’offrir un large sourire sur mes lèvres  « Enfin, j’ai cru que j’allais mourir de froid dehors ! » je dis avec humour bien évidemment puis j’entre a ta demande. Je viens alors te prendre dans mes bras, Léo entre rapidement puis s’arrête non loin de la porte tout fou, tout heureux, secouant la queue, la langue pendante, bref il est heureux. Il était noir avec une tâche blanche a l’œil droit et les yeux bleus limite blanc. Mais quand il voit qu’on ne prête pas attention il se met a aboyer je viens le regarder en fronçant les sourcils « Chut Léo ! » puis il se calme un peut mais s’approche de toi. Je dépose alors mon regard sur toi en riant doucement « Voilà le phénomène. Mais je te rassure il est très discret. Sa ne te dérange pas qu’il soit a l’intérieur ? » Je viens retiré mes chaussures, par habitude mais surtout pour te montré mes belles chaussettes rayer de couleur et qui ne sont pas les mêmes, mais aussi pour ne pas salir ton intérieur, puis doucement faire un petit grimace, puis je me permet de m’avancer vers ton salon pour déposer les pizzas sur la table. C’est quand je me retourne pour te regarder que je me rends compte que j’ai bien fais d’avoir pris un chien tout le monde l’aime.
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyMer 28 Oct 2015 - 17:34


J'aimerais tellement revenir en arrière...
Les frères Grimes

Je reste debout encore quelques secondes, portable en main, à relire le dernier SMS de mon grand frère. Finalement j'arrête et range l'objet dans ma poche. Mes sourcils sont légèrement froncés, je me demande ce qu'il se passe et ce qu'il me veut. Pas que ça ne me fasse pas plaisir, bien au contraire. Depuis que nous nous sommes revus, à la salle de sport, j'ai l'impression que quelque chose s'est passé entre lui et moi. Il n'y a pas eu de dispute, pas de rivalité, ni de fierté mal placée... non, rien de tout ça. Nous étions juste heureux de nous retrouver l'un et l'autre, nous chamaillant comme des enfants. Nous avions passé la soirée ensemble, à faire de la muscu d'abord puis à borie quelques vers au Canvas. Et j'avais passé un super moment avec Sean. Depuis, j'ai l'espoir que peut-être nous arriverons à construire une vraie relation entre frères un jour. Même si cela sera difficile avec l'éducation que nous avons eue, mais je sais désormais que ce n'est pas impossible. Donc non, ce n'est pas ça. Je suis heureux de recevoir un message de lui, qu'il ait envie de me parler et de me voir. Ce qui m'inquiète c'est l'heure, pourquoi maintenant ? C'est si soudain. Qu'est-ce qui est assez important, urgent, grave pour qu'il souhaite débarquer comme ça tout à coup ? Je me passe la main dans les cheveux et décide d'arrêter d'y penser. De toute façon, il sera bientôt là et il m'expliquera tout. Cela ne sert à rien que je me fasse un nœud en cerveau en attendant. L'autre chose qui me tracasse, c'est Lisandre. Merde, j'ai horreur de ce mec. Je peux vraiment pas le piffer, et ce depuis toujours. C'est peut-être puérile et égoïste, mais j'ai toujours eu l'impression qu'il me "volait" mon frère, et que d'une certaine façon Sean aurait préféré que ce soit lui son petit frère. Bien sûr je n'ai pas la preuve de tout ça, et je n'ai jamais osé en parler à cœur ouvert avec mon frère... mais je n'ai jamais essayé de me montrer sympa avec Lisandre. Lui non plus d'ailleurs, il ne s'est jamais empêché de me faire chier comme il le faisait si bien. Du coup, je me demande ce qu'il vient foutre à Brisbane. Est-il venu rejoindre Sean ou est-ce pour une autre raison ? Je soupire d'agacement. Mais je ne dois pas m'en prendre à Sean lorsqu'il arrivera, il n'y est pour rien. Il a le droit d'avoir des amis, je ne dois pas laisser ma jalousie prendre le dessus.

Pendant les vingt minutes que j'ai en attendant que mon grand frère arrive, j'en profite pour prendre une douche. Une fois propre, j'enfile un jogging et un t-shirt tout ce qu'il y a de plus banal. Enfin je descends au rez-de-chaussée et allume la télévision du salon sans vraiment faire attention à la chaîne qu'il y a. Je me rends compte que j'ai oublié mon portable à l'étage de villa, alors j'y retourne pour le récupérer et vérifier que je n'ai pas manqué un appel ou un message de Sean. Une fois en haut, j'entends la sonnerie retentir dans la villa. Je me dépêche d'aller dans ma chambre récupérer mon téléphone avant de redescendre pour me diriger vers la porte d'entrée et l'ouvrir. Sean apparaît devant moi, et je l'accueille avec un large sourire. Désolé vieux ! C'est que la villa est parfois un peu trop grande ! riais-je légèrement. Allez entre, je suis pas sûr que tu sois une belle décoration en statue de glace ! le taquinais-je comme à mon habitude. Il entre sans plus tarder et m'enlace, ce que je fais moi aussi en retour avant de refermer la porte derrière lui. Des aboiements attirent notre attention et je remarque alors Léo, le chien de Sean. C'est un adorable husky, débordant de vie mais aussi déjà assez grand. Un large sourire apparaît sur mon visage, j'ai toujours adoré les animaux. J'écoute mon frère me parler tout en m'agenouillant pour que Léo s'amuse à me sentir et me permette de le caresser. Non ne t'en fais pas, ça ne me dérange pas le moins du monde ! Et je suis sincère. Même s'il perd des poils, Athéna viendra passer le ménage demain donc il n'y a aucun souci. Je continue de faire connaissance avec le chien en le caressant et en m'amusant avec lui, pendant que Sean fait comme chez lui en se déchaussant et en allant déposer les pizzas sur la table basse du salon, devant le canapé. Après un moment, je me relève et viens rejoindre Sean. Il est vraiment adorable ! Je comprends pourquoi tu as craqué. souris-je. Avant de m'asseoir, je passe par la cuisine où je sors deux bières du frigo et je reviens vers Sean après les avoir ouvertes. Tiens, et merci pour les pizzas ! je lui en tends une et m'assoit à côté de lui. Mon regard se pose au sol et je remarque sans le vouloir ses chaussettes, dépareillées. Sympa les chaussettes. fis-je la remarque, tout sourire. Sans plus attendre, j'ouvre le carton d'une pizza et attrape une part prédécoupée. Je meurs de faim ! Bon app' ! dis-je poliment avant de croquer un premier bout. Alors comme ça Lisandre est dans le coin, hein ? je demande en tout décontraction, juste pour faire la discussion. Je sais que Sean a quelque chose d'important à me dire, mais je n'ai jamais été du genre à sauter dans le vif du sujet, bien au contraire. J'essaye toujours de détourner les choses pour y arriver le plus tard possible. Même si j'imagine que parler de Lisandre ne va pas durer très longtemps.

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Dernière édition par Julian Grimes le Lun 19 Sep 2016 - 17:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyMer 4 Nov 2015 - 19:59



#20 - J'aimerais tellement revenir en arrière...
Juju d'amour ∞ Seanouille
J’étais comme si je réapprends à connaître mes cadets. Après avoir passé une enfance plutôt proche pour eux mais l’adolescent avec des rivalités tellement grande que ça nous bouffait les uns comme les autres, j’ai appris à faire la part des choses. Partir le premier de la maison était surement la meilleure solution. Tout simplement parce que je n’entendrais plus aucun propos en disant qui était le plus fort ou même le plus faible. La raison de ma fuite a toujours été vague, même notre mère ne le sait toujours pas. Elle n’a jamais été au courant des attentions que notre père me faisait subir tout les jours. Mais c’était ainsi et ça ne nous a pas fait de mal de s’éloigner un peut. C’était peut-être une décision égoïste de ma part, un abandon pour vous mais, je le devais. Toutes les fêtes qu’ont pouvaient passés ensembles ne sont que de merveilleux souvenirs mais à l’instant présent j’allais en construire d’autre avec vous, toi et Meaghann. Arriver a Brisbane, déjà je tombe sur toi à la salle de sport. Quelle que chose qui ne nous étonnent pas du tout vue qu’on a exactement la même idée en tête, prendre soin de notre corps mais surtout avoir un esprit serin. Ce petit moment de complicité qu’on a eu l’un en vers l’autre n’était qu’agréable, vue que je t’avais invité à boire un verre juste après. Mais je me suis dis qu’après ça tu devais tout savoir, tout savoir pour qu’ont puissent repartir sur de bonne base ? Surement oui. Puis au fond de moi j’ai toujours voulu t’en parler, t’expliquer certaines raisons, mais surtout pourquoi je m’énervais aussi rapidement sur toi pour des futilités. C’est pour ça que j’ai choisi ce soir, mais aussi parce que j’avais envie de passer une soirée avec mon frère, mon petit frère, le gamin qui se réfugiait dans mon lit les soirs de cauchemars et ce même gamin qui ne rallait pas quand je lui touchais les cheveux, ou l’embêtait simplement… Bref c’est pour ça que j’ai décidé de venir te voir ce soir, même si je suis le grand frère, l’homme sur qui vous pourrez toujours compter et vous confiez j’ai aussi ce besoin. Je sais que tu serais le premier à m’écouter. Je n’avais pas vraiment envie que Meaghann apprenne ça maintenant surtout dans l’épreuve qu’elle est entrain de passer et où elle a besoin de moi, de nous, je ne sais même pas si tu es au courant…

C’est une fois arriver chez toi et face à toi que toutes mes pensées s’enfuient en courant, comme si elles n’ont pas envie de sortir de ma tête ou bien même d’être dite… Enfin bon, a ta taquinerie je viens doucement prendre un air faussement choquer  « Moi ? Je ferais une magnifique statue de glace t’as juste trop peur qu’on me voler en m’exposant ! » Je rie a mon tour, ça fais du bien de se taquiné mutuellement sans arrière pensés ni même que sa dérape. Une fois à l’intérieur, je remarque que Léo se familiarise rapidement avec toi, je souris un peut plus en vous regardant. Les animaux ça doit être une grande histoire d’amour chez nous en réalité. Quand tu le complimente je rie doucement « Adorable ? Je dirais plus, fou, joueur, emmerdeur par moment, déganté ! » Un air amusé sur mes lèvres pour te répondre, mais au fond malgré qu’il peut être un vrai emmerdeur je l’aime ce chien. Après cette petite aparté, je me déchausse puis me dirige vers le salon en t’attendant, bien évidemment tu ne mets pas longtemps avant d’arriver. J’ai juste eu le temps d’ouvrir celle-ci et de poser mon gros fessier sur ton canapé. « Non mais c’est avec plaisir, c’est bon, c’est pas trois pizzas qui font me ruiné ! » je souris amuser puis je prends la bière que tu me tends, je te remercie, frappe doucement dans la tienne « A la tienne petit. » et apporte celle-ci a mes lèvres pour en boire une gorgé. Quand tu fais la remarques sur mes chaussettes je tends doucement mes jambes pour avoir mes pieds face a moi et en haussant les épaules « C’est ça quand on a pas de femme qui s’occupe du linge, tu prends les première qui te viennes et régulièrement c’est dépareillées chez moi… » Je n’ai absolument pas honte d’avouer que je déteste ranger les chaussettes, elles sont toutes ou presque orphelines. Jamais l’une avec l’autre. Bon c’est pas grand-chose vue que les rares personnes qui voient ça me connaissent ! Je te rejoins rapidement pour attrapé une part de pizza puis je te fais signe de la tête sauf que moi sans plus attendre je croque dedans. L’homme des cavernes est de sortir, nourriture ? Il mange tout se qu’il a sur son passage sans réelle gêne ! Mais je te réponds avec la bouche légèrement pleine « Marchi, toi auchi ! » Je sais que ma façon de manger vous a toujours fais rire mais ce n’était pas pour autant que j’allais changer. Une fois ma bouché de finit, je tourne doucement le regard vers toi. Lisandre ? Bizarre que tu m’en parles, du moins je sais que la conversation allait rapidement coupé court vue que vous ne vous entendez pas et je n’ai jamais réellement voulu lancé le sujet. Peut-être par peur qu’on s’engueule… Je ne sais pas. Enfin bon, pourquoi pas commencer doucement. « Ouais. Il est arrivé il y a quelques semaines maintenant. Il crèche a la villa en ce moment… » je sais que tu ne peux pas le supporter, je sais aussi que tu ne mettras pas les pieds a la villa s’il est dans le parages, mais si je te dis qu’il est arriver ici parce qu’on c’est pris la tête pour une femme qui le bouffait ? Tu vas surement t’en réjouir… Du moins, je pense vue la rancœur que tu peux avoir en vers lui. Je sais que j’ai souvent été avec lui ado, mais, les raisons en viennent au sujet que je voulais aborder avec toi. Un peut plus part, surement, mais je sais que je ne repartirais pas d’ici avant t’en avoir parlé.
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyMar 8 Déc 2015 - 20:13


J'aimerais tellement revenir en arrière...
Les frères Grimes

Julian ouvrit sa porte d’entrée pour se retrouver face à Sean, auquel il offrit un large sourire pour l’accueillir comme il se doit. C’était assez incroyable, comme les choses pouvaient changer avec les temps. En quelques mois, en quelques semaines, voire en quelques jours. Rien n’était jamais gravé dans la pierre, et les choses évoluaient sans cesse. Enfant, Julian avait commencé par idolâtrer son aîné. C’était un modèle pour lui. Mais rapidement, cette admiration s’est écroulée sous le poids de la compétition, de la rivalité, de la frustration. Il avait compris qu’il ne serait jamais Sean, malheureusement. Il ne rendrait jamais leurs parents aussi fier que Sean, il ne serait jamais aussi intelligent que Sean, il ne serait jamais aussi grand que Sean. L’amour fraternel avait laissé place à une rivalité fraternelle. La jalousie avait remplacé l’admiration. Julian avait passé son adolescence en colère, contre tout et notamment Sean. Sean qui réussissait tout, Sean qui n’était jamais là, Sean qui ne faisait pas attention, Sean qui était tout le temps dehors à s’amuser avec Lisandre. Pour être sincère, le benjamin des Grimes avait détesté son grand frère durant une longue période. Il l’avait haï, au point de ne plus souhaiter lui parler. Finalement ils avaient vieilli, muri. Après ses études, Sean était parti travailler à l’autre bout des États-Unis. La distance leur avait fait du bien, avait apaisé les tensions. Mais cela ne leur avait pas permis de repartir sur des bases saines, puisqu’ils ne se voyaient presque plus. Non, la grande avancée dans leur relation venait du fait que l’huissier soit venu à Brisbane. Il voulait rattraper le temps perdu auprès de son frère et de sa sœur, il voulait rester près d’eux. L’avocat avait grandi, et avait pris du recul sur tout cela. Alors il avait été touché de le voir ce soir-là, dans la salle de sport. Ils avaient passé une excellente soirée, et il avait décidé de ne pas repousser son frère. Le passé appartenait au passé, et il avait conscience de ne pas avoir été le parfait petit frère non plus. Sean faisait le premier pas en revenant près de lui, alors Julian faisait le deuxième. Au fond, il avait attendu ça toute sa vie. Retrouver son grand frère, l’avoir près de lui. Mais surtout, qu’ils se comportent comme des frères. Des années de disputes et de bagarres allaient être difficiles à oublier, mais le brun espérait qu’ils y arriveraient. Il avait besoin de son frère, surtout dans une telle période. Voilà des semaines qu’il trompait Lauren, avec la femme qui devait s’occuper de son mariage. Il avait besoin d’en parler à quelqu’un, il espérait que le brun aux cheveux lisses soit cette personne. Mais ce n’était pas le moment, puisque ce soir c’était Sean qui voulait lui parler de quelque chose. Fidèle à son caractère, Julian fut le premier à taquiner son frère. Qui prit un air choqué avant de rire à son tour. « Je ne suis pas sûr que quelqu’un essaye de voler une chose aussi imposante que toi… mais c’est vrai que je ne préfère pas prendre le risque. » Adolescent, il aurait échangé Sean contre 10 dollars s’il pouvait s’en débarrasser. Aujourd’hui, il voulait le garder plus que tout au monde. Car au final, la famille est la chose la plus importante. L’avocat l’invita à entrer avant de découvrir avec joie le compagnon qui accompagnait son frère : Léo. Cette boule de poils était déjà assez imposante mais l’italien s’amusait à le caresser et à jouer avec lui. Il avait toujours adoré les animaux, bien plus que les enfants c’était sûr. « Adorable ? Je dirais plus fou, joueur, emmerdeur par moment, déjanté ! » Il releva la tête vers son aîné. « J’ai l’impression que tu parles de toi. » continua-t-il de l’embêter, un sourire amusé en coin des lèvres. Puis il se releva pour aller chercher des bières, pendant que Sean s’installait sur le canapé et ouvrait les pizzas. L’odeur remplit rapidement toute la pièce et Julian en avait presque l’eau à la bouche. Puisqu’ils avaient des origines italiennes, ils adoraient les pizzas. Certainement que leur mère râlerait en voyant les pizzas qu’ils s’apprêtaient à manger, mais nulle doute qu’eux adoreraient les engloutir. « A la tienne le géant. » Si Julian avait beaucoup complexé sur sa taille plus jeune et ne manquait jamais une occasion de se battre avec ceux qui l’insultaient de petit, il savait maintenant que Sean ne lui disait pas méchamment. C’était une habitude entre eux, de s’appeler le géant et le petit, ou même le minus. Il but une gorgée, avant de faire une remarque concernant les chaussettes dépareillées de son frère. Il ne ratait jamais aucune occasion pour se faire remarquer. « Il faut te trouver une femme alors. » Il esquissa un sourire, en référence à la discussion qu’ils avaient eue lors de leurs retrouvailles. Petit, il avait toujours imaginé que Sean fonderait sa famille avant lui. Qu’il serait marié et aurait des enfants avant qu’il ne trouve la femme de sa vie. Mais tout cela ne semblait pas pouvoir se réaliser, puisque Julian allait se marier alors que Sean n’avait pas de relation, pas à sa connaissance du moins. Puis, sans plus tarder, ils commencèrent à manger. L’italien avait vraiment faim, et c’était un régal de dévorer ces pizzas. Il fait assez de sport pour profiter de ce genre de plaisirs sans s’en vouloir ni se prendre la tête. Il se mit à rire quand Sean le remercia la bouche pleine. Autant il pouvait être bien éduqué quand il y avait du monde, autant il était insortable avec ses proches. Mais ça faisait parti du personnage. Julian se souvenait de nombreuses fois où Sean s’amusait à parler ainsi à table, pendant que leurs parents avaient le dos tourné. Ce qui provoquait l’hilarité de Meaghan et Julian qui se faisaient disputer par leur mère. Le bon vieux temps. L’avocat commença par prendre des nouvelles de Lisandre, pour montrer qu’il s’intéressait à Sean mais aussi pour éviter le sujet principal. L’huissier lui apprit qu’il habitait chez lui en ce moment. « Oh. » Ce fut la première réaction de Julian. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas s’empêcher de détester Lisandre et d’être jaloux de lui, de sa relation avec Sean. « J’espère que ce n’est pas trop grave. » Pour que d’un coup il débarque ici et squatte chez Sean, ça ne devait pas être la joie non plus. Mais bon, Julian était quand même content que son frère évite de trop rester sur ce sujet. « Ca va sinon ? Le travail ? Et tu te fais à ta vie ici ? » Julian observait son frère, il n’avait pas l’air malheureux mais on ne savait jamais. Peut-être était-il fort pour jouer la comédie. Ce qui était plus étrange, c’est qu’il n’aborde toujours pas le sujet qui était la raison de sa venue. D’habitude il n’était pas du genre à tourner autour du pot. Peut-être que cette fois-ci, c’était à Julian de l’encourager un petit peu. « Tu voulais me parler de quelque chose ? »

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Dernière édition par Julian Grimes le Lun 19 Sep 2016 - 17:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyDim 27 Déc 2015 - 1:08



#20 - J'aimerais tellement revenir en arrière...
Juju d'amour ∞ Seanouille
Tout pouvais changer en un rien de temps, simplement en grandissant mais surtout en prenant de la distance. Je me suis rendus compte de bien des choses en partant a Los Angeles. Que nous avons tous les trois grandis sous une rivalité, une jalousie les uns en vers les autres. Comment c'est venu ? Je ne sais pas trop en réalité. Est-ce que tout ça était de ma faute ? Est-ce que c'était de ma faute si mes cadets me détestaient, pensaient que j'étais LE meilleur, l'homme que les parents aiment le plus ? Est-ce que c'est de ma faute si je n'ai pas su m'occuper de vous deux comme il se doit ? Est-ce que c'est de ma faute si je n'ai pas su te montré l'exemple comme il le fallait, un exemple de grand frère que j'aurais toujours du avoir en vers toi. Un exemple qui n'aurait jamais du changer quand on a déménagé a New York. Je sais très bien que je ne suis et je n'ai jamais été la personne a prendre comme exemple. A toujours sortir, fuir la maison, fuir mon entourage pour faire les quatre cents coups avec Lisandre. Fuir tout se qui pouvait me relier a qui ? Mon père. Est-ce que j'aurais du directement t'exposer les faits, est-ce que tu m'aurais cru ? Je ne sais pas. Adolescent on ne croit pas toujours se qu'on peut dire. Surtout arriver au stade ou on s'engueulait presque, ou tout les jours. Ou on n'arrivait pas a se supporter, a rester dans la même pièce sans se balancer des noms d'oiseaux en pleine figure. C'est ça l'amour fraternel que je t'ai offert ? Non, je m'en suis rendus compte bien trop tard en réalité. Maintenant je ne sais pas si c'est possible de tout rattraper mais je fais de mon mieux. Aujourd'hui, le peut de fois qu'on se voyait on réussissait a se comporté comme des adultes, puis, après tout j'ai pris des claques assez grande et grosses en pleine figure en me rendant compte que j'ai perdu mon temps a être une personne que je ne devais pas être avec toi. Alors je préfère revenir doucement vers toi, mais sûrement. M'assurer que c'est bon, que tu puisses de nouveau accepté un grand frère dans ta vie. Quitte a tout déballé a se que tu saches tout sur se qui c'est réellement passer entre New York puis …. à présent. Quand tu as accepté que je puisses passer chez toi ce soir, c'est que j'ai le cœur bien trop lourd. Lourd de chagrin, blessure accumulé au fil du temps. J'avais besoin d'en parler. Puis autant renoué les liens commencé par la vérité ? C'est un bon début je trouve. Je remarque alors que lorsque je lance la vanne sur le fait d'être un statue et qu'on peut me volé, ton humour taquin reviens et je ne peux que rire. Adolescent je l'aurais surtout en voyer baladé en lui disant qu'il pouvait aller voir ailleurs... Une fois a l'intérieur, je trouve tout ça très charmant, puis je fais comme chez moi. Léo aussi, il se laisse caresser par t'es soins. Puis je te fais une petite grimace, amusé, quand tu me compare a mon chien qui peut être totalement fou. Tout était un début assez agréable, une bière, des parts de pizza, mon frangin, comme si tout ça … nous avait manqué, comme si c'était la première fois mais j'ai l'impression que c'est comme un rituel pour ce retrouver. Mais les petites taquineries se lance l'un a l'autre. « Ouais je sais qu'il m'en faut une. J'ai bien plus de mal que tu ne le pense a en trouver une ! Enfin, je l'ai sûrement déjà laisser filé. » Je ris doucement en parlant de ça. C'est vrai. J'ai peut-être un peut trop jouer au con a Los Angeles et j'ai laisser partir la femme qui me correspondait le plus. Sur le coup je n'en dis pas plus. Nous allons bien vite revenir a ce sujet dans la soirée. Puis les vieux réflexes se font vite de retour. Parler la bouche pleine, les rires qui pouvaient éclatés à table quand je le faisais. C'était comme ça a table et pas autrement, mais quand les parents avaient le dos tournés... Les conneries se faisait et c'était moi en premier. C'était devenu comme une habitude quand ont se voyaient. Puis quand tu prends des nouvelles de Lisandre j'abrège très vite la conversation en te faisant un signe de la tête comme quoi c'est pas grave. Quand tu me demandes si je suis bien ici, ça m'arrache alors un sourire. « Je me suis surpris a m’adapter très facilement a la vie Australienne. Le climat et tout le reste. » Tu savais que j'avais toujours un mal fou a m'adapter a un pays. « Le travail, je suis tomber sur un patron tellement correcte que je ne peux pas m'en plaindre. Mais je pense qu'un jour on va travailler sur une affaire, j'ai vue passer ton prénom plus d'un fois dans des dossiers. » Qu'est-ce que ça pourrait être amusant. Les frères Grimes a bossés ensembles. L'un qui donne un verdict et l'autre qui défend une personne. Non ça peut être très sympa. Mais se qui me surprends le plus c'est que tu en viennes au vif du sujet avant moi. C'est vrai que je serais tout aussi curieux si je reçois un message comme je t'es envoyer. Je prends alors une serviette puis j'essuie ma bouche doucement. Je laisse un petit blanc, buvant une gorgé de ma boisson. « Ouais. Je veux te parler de quelque chose d'assez important Ju'. » Je prends une petite inspiration, certes mon sourire avait, malgré moi, disparu mais je viens alors te regarder, d'un regard sincère. « Je veux m'excuser pour se que j'ai été en vers toi. » Oui toi principalement... « Si tu savais a quel point je regret de ne pas avoir été présent durant ton adolescent bordel... » Je viens déposer mes bras sur mes jambes en croisant alors mes mains l'une dans l'autre. L'heure n'est plus a l'humour et ça pouvais se voir sur mon visage. Je ne suis pas douer pour exprimé tout ça, sa sera dur pour moi. « Si j'étais comme ça, con en vers toi. Si je n'étais pas le frère exemplaire que tu attendais c'est a cause de notre père. » Tout le monde c'est que me parler de lui me mets les nerfs a vifs, me donne envie de hurlé sur tout le monde. Gabriella, ma meilleure amie d'enfance a essayer une fois et elle a vite compris que ce n'était pas la peine de m'en soutiré deux mots. Lisandre aussi. Mais vous, toi et Milena, ne savent rien. Et pour moi, c'est le moment que vous sachiez certaines chose sur lui. « Ouais tu vas me demander pourquoi lui, mais, ça va venir. Je veux m'excusez pour le moment. M'excusez de ne pas avoir su être là pour toi. De... » Je prends une petite inspiration « De ne pas avoir été ton idole Julian. Je le regrette, je regrette d'avoir été se que j'étais. Je, si on pouvait remonté en arrière je ne ferais pas les mêmes erreurs.. » Je soupire doucement, le poids se libère, les blessures s'ouvrent a nouveau mais là, c'est pour la bonne cause. C'est pour toi.

(Premier rp pour toi, 1 000 postes pour toi encore #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille 763064237 )
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyMer 23 Mar 2016 - 20:35



J'AIMERAIS TELLEMENT REVENIR EN ARRIÈRE
LES FRÈRES GRIMES


La soirée commençait plus que bien, c’était le cas de le dire. Depuis que Sean avait débarqué à Brisbane, il semblait comme changé. Et Julian appréciait grandement ce changement car enfin ils parvenaient à avoir une relation normale entre frères. A chaque fois qu’ils se voyaient, l’avocat passait un bon moment et était heureux de revoir son frère. Tout n’était pas parfait et ils traînaient encore quelques casseroles, mais on pouvait clairement voir que chacun faisait des efforts pour arranger les choses. Ça avait pris du temps, mais ils avaient finalement grandi et mûri, ils avaient réussi à dépasser la rivalité qui les liait durant leur adolescence. Ils étaient là, à déguster une pizza, boire une bonne bière, à parler de tout et de rien, à se taquiner. C’était comme Julian avait toujours voulu, pour lui c’était parfait. Malheureusement, il ne pouvait pas s’empêcher de penser dans un coin de sa tête que cela cachait quelque chose. Pas que Sean fasse semblant, mais il savait qu’il voulait lui parler de quelque chose. Et le fait qu’il n’en avait pas encore parlé inquiétait un peu le benjamin des Grimes qui n’était pas habitué à ça de la part de son aîné. Habituellement, Sean était le premier à mettre les deux pieds dans le plat et à rentrer dans le vif du sujet. Alors même s’il ne voulait pas le brusquer, il savait que ça allait être à lui pour une fois de guider la conversation vers le sujet principal. Mais pour l’instant, l’heure en était encore à échanger des banalités, parler de Brisbane, de femmes, du travail, etc. Le grand brun semblait un brin nostalgique lorsqu’il évoqua une femme qu’il semblait avoir laissé filer. Julian n’était pas au courant de cette histoire mais c’était normal, avant ces dernières semaines leur relation ne leur avait pas permis de se confier l’un à l’autre. « Sean Grimes qui galère avec les filles ? Laisse-moi rire ! » dit-il avec ironie. Il savait que Sean avait toujours été apprécié par la gente féminine, et objectivement il comprenait bien pourquoi. Grand, musclé, un sourire parfait, une belle gueule et une tête bien faite, son aîné avait tout pour plaire ! Alors c’était plutôt drôle de le voir se plaindre de la sorte. « Peut-être que si tu passais moins de temps à t’occuper de tes cheveux ça se passerait mieux. » rit-il. L’avocat préférait en rire plutôt que de creuser, mais il comprenait bien que son frère lui cachait plus d’une chose. Il se rendit compte alors à quel point il ne connaissait pas très bien son frère et à quel point il ne savait presque rien de sa vie et de ce qu’il avait vécu à Los Angeles. C’était étrange, il le regardait et il voyait à la fois son frère mais aussi un inconnu. Encore une fois, il regretta la façon dont leurs parents les avaient éduqués mais le passé ne pouvait être changé. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était modifier le futur. « C’est vrai que le climat change de Londres ou de New-York ! Mais je suis content que ça te plaise. » Très content même. Le jeune Grimes savait pertinemment que son aîné avait du mal à s’adapter, d’ailleurs ça avait été pour lui un déchirement de quitter Londres à l’époque. Ce n’était pas son cas, lui il s’était très bien adapté que ce soit à New-York ou à Brisbane. « Ce serait cool de travailler ensemble ! Ce serait la première fois en plus, j’ai hâte. » sourit-il. Même s’il savait que travailler avec Sean impliquerait que l’affaire ne soit pas des plus heureuses, puisque son frère était huissier, il profiterait quand même de la chance pouvoir être à ses côtés professionnellement. D’ailleurs, peut-être qu’un jour ils travailleraient à trois tous ensemble avec Milena. Ce serait drôle, bien qu’un peu stressant car Milena était un vrai requin concernant le travail. Mieux vaut être avec elle que contre elle. Finalement, Julian réussit à amener le sujet là où il voulait : ce que Sean avait à lui raconter. Celui-ci laissa un petit blanc et prit un air un peu plus grave, avant de prendre une inspiration et de parler. L’italien arrêta de manger pour regarder son frère et l’écouter attentivement. Bizarrement, il avait une sorte de mauvais pressentiment vis-à-vis de tout ça. Il avait l’impression que ce qu’il allait apprendre allait bouleverser sa vie, mais il espérait se tromper. Sean commença par s’excuser, avant d’exprimer des regrets pour son comportement passé. La tronche qu’il tirait commençait vraiment à inquiéter Julian, qui déposa une main réconfortante sur l’épaule de son grand frère. Ce qui le surprit c’est quand Sean lui expliqua que c’était de la faute de leur père. « Papa ? » répéta-t-il, réellement surpris. Sean parlait-il de la pression que leur père leur mettait ? Il y avait déjà réfléchi et il savait que Sean, en tant qu’aîné, n’avait jamais eu le droit à l’erreur. Si Julian avait eu la pression car il avait du suivre le chemin de Sean, Sean lui avait eu la pression de devoir ouvrir ce chemin. Et il avait du créer un chemin parfait, sans avoir d’exemple. Il avait du être le meilleur élève, le meilleur fils, le meilleur grand frère… Il y avait déjà pensé à ça, il comprenait. « Arrête Sean, c’est du passé. On était jeunes, on a tous fait des erreurs. Je sais que je ne t’ai pas facilité la tâche non plus en tant que petit frère… C’est même le contraire. Au fond tu as toujours été mon idole, je t’ai pardonné depuis longtemps. » Ce n’était pas facile de dire tout à haute voix, Julian n’avait pas l’habitude de parler à cœur ouvert. Ce n’est pas ce qu’on lui avait appris, ce n’était pas comme ça qu’il avait été éduqué. Mais là, il devait mettre tout ça de côté car son frère avait besoin de lui. Il ressentait à quel point Sean était écrasé par la culpabilité, il s’en voulait réellement. Alors c’était à lui de le rassurer, pour une fois. C’est vrai que ça n’avait pas toujours été la joie, mais Julian se rappelait de quelques bons souvenirs partagés avec son frère. Ils n’étaient peut-être pas nombreux, mais ils étaient précieux. « Pourquoi papa ? » finit-il par demander, pour être sûr qu’il n’y avait rien d’autre.  Il savait que son père avait toujours eu beaucoup d’attentes par rapport à Sean, mais peut-être qu’il y avait autre chose qu’il ne savait pas.

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Dernière édition par Julian Grimes le Lun 19 Sep 2016 - 17:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyVen 15 Avr 2016 - 21:42



#20 - J'aimerais tellement revenir en arrière...
Juju d'amour ∞ Seanouille
La rivalité a toujours été présente pendant des années entières entre nous trois. C'est vrai que c'était une chose qui pouvait tous nous bouffés. Car oui, oui on ne pouvait pas spécialement bien le contrôler. Moi le grand frère qui devait être le plus parfait pour vous montré l'exemple, moi qui ne devait pas faire un faux pas durant mes études, mon comportement à la maison mais aussi dans ma façon de parler, de m'habiller et de me comporté. Je vous devais montré l'exemple et c'était louper, je trouvais tout ça louper, que rien n'était bien. Quand Miléna est née, j'étais le plus heureux je la chouchoutait comme je t'ai autant chouchouté quand tu étais petit. Je vous acceptais souvent les deux dans ma chambre quand vous n'arrivez pas a dormir, je vous racontais des histoires, ont jouait tous ensemble jusqu'au jour ou l'électrochoc c'est produit. Le déménagement, la séparation avec ma terre natale, une terre que je me suis vue grandir. Mais ça aussi été le changement de comportement pour tout le monde. Moi en premier. Les parents, puis vous avez suivit l'exemple. C'est au moment ou j'ai pu partir que je l'ai fais. Je me suis éloigner de tout mais se que tu ne sais pas non plus c'est qu'à Los Angeles ce n'était pas vraiment ça. J'ai toujours eu un petit rôle de comédien pour dire que tout allait bien qu'en réalité c'était faut. Mais ce soir ce n'était pas ça qui allait venir, ou peut-être que si. Bien sur au début on commence tranquillement, des petits mots sympathique entre frères qu'on ce lance me fait rire, sourire, et m'amuse réellement. C'était agréable de passer du bon temps comme ça avec toi. Du temps que je n'aurais jamais réellement cru passer. Après avoir parler un peut de tout et rien, le sujet des femmes vient sur le tapis. Et la seule qui me vient en tête en ce moment c'était Shelby. Shelby que je crois encore a Los Angeles, Shelby que j'ai follement aimer, Shelby que je voulais carrément épouser mais j'ai fais le con avant de lui demander. Mais d'un sourire triste s'installe sur mes lèvres, mais a ta phrase je secoue la tête de gauche à droite. « Si tu savais ! » je dis simplement mais quand tu prends l'excuse de me cheveux je te donner alors un coup d'épaule en riant. « Laisse ma tignasse tranquille toi ! Soit contente d'avoir la …. A non t'as pas la même que moi mais t'as belle et bien la même épaisseur ! » Je rigole a mon tour puis je passe une main dans t'es cheveux avant que tu ne fasses quoi que ce soit. J'ai toujours aimer les toucher. Enfin, tu ne disais rien quand on était petit et que tu me laisser jouer avec pour t'endormir. Je rie de nouveau. T'es le même, faut pas toujours a cette précieuse tignasse. Après avoir rie la dessus on passe au fait que je sois ici et, sincèrement je te réponds que je m'y fais. Oui ça change totalement et je te l'avoue, c'est aussi pour ça qu'à t'es parole je hoche la tête de haut en bas. « Je vais t'avouer que, si je peux retourné à Londres j'irais avec plaisir. Ca me manque quand même... » Une nouvelle pointe de nostalgie s'installe. Tu étais trop jeune quand on est partie et je me doute que tu es la même que moi. Même si c'est notre ville natale. Mais je pense que tu as du ressentir un peut la même chose quand tu es partie de New-York. Mais on change vite de sujet pour parler du boulot. Boulot ou, nous trois ne faisons pas du tout le même. Osant me rebeller sur le choix de notre père, je ne voulais pas être avocat et je pense que j'ai bien fais. « Les Grimes ensembles. Qui gagnera, qui donnera la décision final ! Le quel va vouloir tuer les autres ! Vous serez tout ça au prochain épisode ! » Je dis en prenant une voix de présentateur mais aussi sur le ton de l'humour. « Franchement ? On ferait un beau trio quand même. Mes deux benjamins entrain de s'entre déchiré pour battre leur affaire et moi, qui sera là entrain de peser le pour et le contre. A me demander le quel en vaux vraiment la peine ou non ! Ca sera comme quand on était enfant ! Quand tu t'engueulais avec Milena pour tel ou tel raison et que j'arrivais au milieu pour vous contre dire tout les deux et prendre une décision final ! » Je souris en disant. Même si on c'est que Milena est assez dur au travaille et aussi sans pitié mais, c'est une Grimes et ça on ne peut pas nous en vouloir. Nous sommes tous comme ça. On en veut et on ne lâche rien du tout. Mais tout ça en finit au sujet principale de ma venu. Bon aussi parce que je voulais te voir. Quand tu me poses la question je prends un visage assez sérieux, mon sourire disparaît mais surtout que je me mêle rapidement les pinceaux dans mes explications. Déjà je commence par m'excuser. M'excuser de ne pas avoir été un grand frère qu'il aurai imaginer. Au contact réconfortant de ta main sur mon épaule, un léger sourire se fait mais il disparaît rapidement quand je dis que c'est la faute de notre père. J'en viens pas directement au vif du sujet mais c'était comme fait exprès. Quand tu me pose la question je passe outre puis je continue. Quand tu prends la parole je te regarde. Ouais les blessures s'ouvre, tout sort en fin et nous allons enfin savoir se que l'un comme l'autre ressent. « Ouais mais c'est se même passé qui m'a emmener ici et qui ma fait faire des erreur tellement monstrueuse que j'en ressent le besoin de t'en parler Julian... Après, oui on était jeunes, oui on était pas facile, tout les trois a vivre. Mais... Je ne sais pas, j'avais toujours l'impression d'avoir été le grand frère qui était un tirant et vous me faisais souvent ressentir que non j'étais pas a ma place et que je faisais les choses mal mais... » Quand tu me dis que tu me pardonnes, je ne savais pas quoi dire la dessus. C'était juste une chose qui me touche, qui me réchauffe en quelque sorte le cœur. Car oui, penser pendant des années entières que tu allais toujours m'en vouloir de ne pas avoir été celui-ci que tu espérais ma fais du mal. C'était alors a mon tour que je dépose ma main dans le haut de ton dos pour te remercier. Les mots ne seront jamais plus fort que les gestes. Mais c'était pas tout. Je ne pouvais plus, je n'allais pas tenir longtemps et heureusement que tu me repose a nouveau la question. Pourquoi notre père. Je passe ma main, de nouveau dans ma tignasse pour la mettre en arrière. Je souffle doucement. « Julian, notre père n'était pas celui qui paraissait. Il... Il était le pire des pères que l'on peut penser. Milena et toi vous n'avez jamais rien vue parce que je faisais tout pour vous protégé de lui, pour que vous ne sachiez rien mais surtout pour que vous puissiez vivre plus librement que moi. » Je prends rapidement ma boisson pour venir boire une longue gorgé. C'était assez dur de parler de tout ça. Je dépose ma boisson puis je viens reprendre mes paroles. « Tu te souviens. Régulièrement quand tu entrais dans la salle de bain, je sortais de la douche et j'avais des marques de blues, de coup dans le dos, sur les bras enfin... Partout quoi. Que tu me demandais se qui c'était passer et que je te faisais sortir si rapidement en te hurlant dessus que ça ne te regarde pas ? » Je te regarde. Combien de fois j'ai pu faire ça, combien de fois je t'ai foutu a la porte en te demandant de me laisser tranquille. « Ou je prenais souvent l'excuse que c'était le sport. Tu te souviens ? » Est-ce que je lâche la bombe comme ça ? Je pense oui. Je peux voir si ton visage que tu n'en peux plus d'attendre. « Et bien c'était Ha... Notre père qui me frappait Julian. » C'est dire. Mais il te faut des explications alors j'enchaîne. « Tu as bien entendus ne me fais pas répété... Il a commencer quand on est partie de Londres. A peine que j'osais lui dire se que je pensais je recevais de simple claque. Au début je me disais que c'était normale mais au fur et a mesure que je grandissais et que j'osais sortir un peut trop tard le soir, que j'osais lui dire non les claques tournait en... » Je me coupe doucement, triste, blesser, j'avais l'impression que tout revenant. Les images sont a présent devant mes yeux. Mais ma gorge c'est nouer comme pour m'empêcher de parler. Mais je me racle doucement celle-ci, j'espère que tu as compris que je recevais plus que des claques. « Chaque soir je recevais des coups. Quand mes notes n'était pas celle qu'il attendait je recevais, quand toi ou Milena faisais une connerie je disais que c'était moi. Je le connaissais a force et il n'aurait pas hésiter a vous frapper vous aussi et je ne voulais pas. Je... Je n'aurais pas supporter qu'il vous toucher vous aussi. Un seul devait prendre et c'était moi pas autrement. » Je hausse doucement les épaules. Voilà comme je vous ai protégé de notre père. « Je... Quand j'ai pas voulu devenir avocat les coups on été plus fort mais, heureusement pour moi j'avais déjà commencer le football américain depuis un moment et j'ai réussi a me relever et lui faire face. Depuis ce jour il n'a jamais plus oser lever la main sur moi et je lui ai promis que si un jour il le faisait sur l'un de vous deux c'était moi qui le frappait... » Je déglutis doucement. J'avais le regard perdu dans les air, la gorge toujours autant nouer. Comment allait tu le prendre ? Comment allait tu voir notre père maintenant je ne sais pas... Mais j'avais le besoin de me confier, de me confier a mon petit frère, a l'homme qui est de mon sang et de ma fratrie. L'homme que j'ai toujours protégé et que je ferais encore maintenant même si tu es assez grand pour le faire seul.
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Message(#) Sujet: Re: #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille #20 - J'aimerais tellement revenir en arrière... | Juju d'amour & Seanouille EmptyMer 1 Juin 2016 - 17:52



J'AIMERAIS TELLEMENT REVENIR EN ARRIÈRE
LES FRÈRES GRIMES


« Si tu savais ! » Julian dévisagea Sean. Ce qu’il avait dit comme une plaisanterie semblait bien plus important pour son frère que Julian ne l’aurait pensé. Durant quelques secondes, il se demanda ce que son frère lui cachait, ce qu’il ne lui disait pas. Qu’avait-il bien pu vivre à Los Angeles ? Au final ils ne savaient presque rien l’un de l’autre sur ces dernières années, de ce qu’ils avaient vécus, des épreuves qu’ils avaient traversées. Aujourd’hui ils voulaient rattraper le temps perdu mais il y avait tant à rattraper, des années et des années. En tout cas l’avocat en était sûr, mais Sean avait connu une déception amoureuse. Cela se voyait sur son visage, il pouvait le lire dans ses yeux. Mais ne voulant pas trop lui en demander en une soirée, le benjamin des Grimes décida de ne poser aucune question mais plutôt de le taquiner sur ses cheveux. L’huissier avait déjà des choses à lui raconter ce soir, peut-être qu’il lui raconterait cette autre histoire une autre fois. Chaque chose en son temps. Le grand brun rentra dans son jeu et ils se mirent à rire tous les deux. C’est vrai qu’en y réfléchissant, Julian était le seule de la fratrie à avoir les cheveux bouclés et aussi foncés. Milena et Sean avaient les cheveux plus clairs et lisses. D’ailleurs il avait dû subir les moqueries quand il était plus gens, les autres enfants lui disant qu’il avait été adopté. Mais il s’en fichait, il savait que c’était faux. La génétique avait fait des siennes, tout simplement. « Je préfère mes boucles ! » se contenta-t-il de dire le sourire aux lèvres. Il s’était déjà lissé les cheveux une fois pour essayer et il avait immédiatement regretté, ça ne lui allait pas du tout ! Peut-être qu’il essayerai encore une fois bientôt, peut-être. « Je vais t'avouer que, si je peux retourner à Londres j'irais avec plaisir. Ca me manque quand même... » Julian fixa son frère qui semblait nostalgique. « J’aurais aimé y rester plus longtemps, toi et Milena vous en avez tellement parlé quand on était à New-York. » Puisqu’il était le plus jeune de la fratrie, Julian était celui qui avait le moins vécu à Londres et qui en avait le moins de souvenir. Les moments les plus importants de sa vie s’étaient passés à New-York et donc il préférait largement cette ville à Londres. Mais il avait été témoins des regrets de Sean et Milena, qui s’étaient toujours montrés tristes d’avoir quittés Londres. Il aurait aimé y vivre longtemps pour les comprendre un peu plus. «  Peut-être que tu y retourneras un jour ! Qui sait ? » La conversation dérive encore et les frères en viennent à parler du boulot, où ils pourraient rapidement devoir travailler ensemble puisque désormais ils se trouvaient tous les trois au même endroit. « Le risque c’est qu’il y a plus de chances que ‘Lena et moi soyons adversaires. Il faudrait vraiment un gros client qui fasse appel à de nombreux avocats pour qu’on bosse ensemble elle et moi. Et tu connais ‘Lena, elle ne lâche pas le morceau… » conclut-il en tirant la grimace. Leur sœur était un vrai tyran concernant le travail, elle ne faisait de cadeau à personne. Jamais Julian n’avait gagné une dispute contre elle, jamais. Toutefois, les anecdotes que racontaient Sean restaient de bons souvenirs et arrachèrent un sourire nostalgique à l’avocat. C’était dingue de repenser à tout ça alors que maintenant ils étaient tous trentenaires, le temps était passé à une vitesse folle. Finalement, les frères rentrèrent dans le vif du sujet. C’est Sean qui commença, en s’excusant, en exprimant ses regrets, en se morfondant. Dans un premier temps, Julian le fixa sans rien dire. Il était surpris de voir son frère ainsi, il avait vraiment l’air de s’en vouloir. Il ne pensait pas que cela le tracassait autant, qu’il s’en veuille tellement. Pour lui ça n’avait pas été que de la faute de Sean, ils étaient jeunes et avaient grandi comme on les avait éduqués tout simplement. S’il en voulait à quelqu’un c’était plutôt à leur père de les avoir privés d’une belle relation entre eux, de les avoir montés les uns contre les autres. Plus jeune Julian en avait voulu à son frère, énormément. Mais il était jeune et stupide, en grandissant il avait fini par comprendre que Sean aussi n’avait été qu’une victime de leur éducation. Aucun d’eux trois n’était à blâmer dans tout ça, aucun. Mais l’aîné des Grimes semblait avoir le cœur lourd en repensant à tout ça, il s’en voulait vraiment et regrettait son comportement. Julian posa une main sur son épaule et tenta de le réconforter mais la culpabilité que Sean éprouvait était bien trop forte pour qu’il ne se pardonne à lui-même. Le cœur de l’avocat se resserra, cela lui faisait mal de voir son frère dans cet état. Pris de court, Julian ne sut quoi dire si ce n’est qu’il lui pardonnait et qu’il l’avait fait depuis longtemps déjà. Cela sembla suffire à Sean qui s’arrêta de parler pour le remercier du regard tout en passant sa main dans son dos. Julian se contenta d’un signe de la tête pour lui faire comprendre que tout était bon entre eux, qu’il n’y avait pas de rancœur ni de rancune tenace. Mais il restait une question : pourquoi Sean avait parlé de leur père ? Bien trop curieux, Julian l’encouragea à revenir sur ce sujet. A nouveau, le comportant de Sean changea. Il se redressa, se passa la main dans les cheveux. C’était signe d’anxiété, et cela n’augurait rien de bon. Rien que de l’observait rendait Julian nerveux, son cœur se mit à battre plus rapidement. Son grand frère commença à parler, lui expliquant que leur père n’était pas celui qu’il prétendait mais qu’il était bien pire. Que Sean s’était sacrifié pour les protéger lui et Milena. « Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ? » Julian ne comprenait pas où son frère voulait en venir, mais la direction que prenait cette discussion ne lui convenait pas du tout. Alors l’anglais continua son récit, lui demandant s’il se rappelait des bleus qu’il avait durant son adolescence. « Oui oui, je me souviens. » répondit-il avec précipitation. Julian n’était pas stupide, au fur et à mesure que Sean parlait il voyait très bien où il allait et ce qu’il finirait par lui dire, mais il ne pouvait pas y croire. Non, impossible. Il devait l’entendre de la bouche de Sean, il devait y avoir autre chose. Et enfin il le dit : leur père le battait. Julian devint blanc alors que l’information refusait de parvenir à son cerveau. « Qu’est-ce que tu racontes Sean, c’est impossible, papa est sévère mais il n’est pas comme ça non… » Julian était dans le déni total, il ne pouvait pas l’accepter. Alors Sean continua de lui parler, de lui raconter son histoire. Les coups, encore et toujours. Juste après Londres, à New-York. D’abord des claques, puis des coups de poings au fur et à mesure que le temps passait. Quand les notes n’étaient pas aussi bonnes qu’espérées, quand il sortait, quand il se sacrifiait pour des bêtises que lui ou Milena avaient faites, quand il a avoué ne pas vouloir devenir avocat… Julian ne comprenait rien, il y avait bien trop d’informations pour lui, de révélations à avaler. Sans s’en rendre compte il se leva et recula, comme s’il pliait sous le poids des confidences de son frère. « Non Sean, c’est… non… » Il avait l’impression que tout tournait autour de lui, que le sol allait se dérober sous ses pieds. Son monde s’effondrait entièrement, tout était remis en cause. Son père qui avait toujours été un modèle de réussite n’était qu’un homme violent. Il se permettait de leur faire la morale comme s’il était irréprochable alors que c’était tout le contraire. Et Sean… qui avait toujours été si parfait, si fort, si intelligent aux yeux de Julian, en fait il avait vécu l’enfer. Julian avait détesté son frère à une époque où il aurait dû être là pour lui, le soutenir, l’aider… Plus rien n’avait de sens, plus rien n’était logique. Des questions commencèrent à affluer, beaucoup de questions. « Pourquoi Sean ? Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit, ou à ‘Lena, ou à maman ? Elles sont au courant ? » Il ne comprenait pas, pourquoi n’avait-il pas cherché de l’aide ? « Et maman ? Elle n’a jamais été… » demanda-t-il, horrifié. Il ne pouvait même pas le dire, cela rendrait la chose trop vraie. Et soudain, la colère. Une rage incontrôlable, incontrôlée. L’avocat attrapa la première bière qu’il trouva et l’envoya balancer de l’autre côté de la pièce où elle s’écrasa contre un mur. « PUTAIN L’ENFOIRÉ ! » Puis une seconde bière s’écrasa, et une troisième. « Je vais le buter ce salaud ! » Déjà que Julian n’avait jamais vraiment été proche de son père, mais alors là il le détestait viscéralement. Et puis son regard croisa celui de son frère, et tout s’arrêt. La colère redescendit, remplacée par de la tristesse. Une tristesse profonde, infinie. Il se rassit à sa place, prit sa tête entre ses mains avant de relever le visage vers son frère. « Merde Sean, j’suis désolé… tellement désolé… C’est à cause de moi que tu… » Sans qu’il ne s’en rende compte, les larmes commencèrent à couler sur son visage. Il se sentait responsable de ce qui était arrivé à son frère. C’est lui qui faisait le plus de conneries, c’est lui qui avait passé son enfance et son adolescence à se rebeller contre ses parents sans penser aux conséquences de ses actes. C’était de sa faute si Sean avait été battu, il en était persuadé. Et cela le brisait complètement.

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