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I am a work of art in the making

EXORDIUM.

Il est rare de tomber sur une Saddie peu sûre d’elle, et c’est donc une toute nouvelle facette de la personnalité de sa sœur que Madison est en train de découvrir. Habituellement débordant de confiance et de dynamisme, il suffit apparemment d’une conversation quant à l’un des sujets les plus tabous dans la famille pour la déstabiliser. Maintenant elle sait qu’elle peut trouver une alliée en la personne de sa sœur, en revanche Saddie ne doute pas du fait qu’elle ne puisse pas en dire autant de ses parents. Ils sont un peu vieux jeu, c’est ainsi que Saddie préfère les qualifier. Vieux jeu, ou bien trop conservateurs, à vous de voir, mais à ses yeux c’est la même chose. Elle aimerait ne pas avoir la boule au ventre en pensant à la réaction de ses parents lorsqu’ils découvriront le photoshoot pour la campagne promotionnelle de K. Cosmetics. Peut-être aurait-elle pu se contenter de choisir un mannequin moins controversé mais l’idée ne lui a même pas traversé l’esprit. Saddie aime que Laurie représente la marque et la trouve parfaite pour faire passer le message qu’elle a en tête, mais elle est à peu près sûre que Papa Kwanteen ne sera pas du même avis que sa fille. Rien d’étonnant, en soi. Mais lorsque Madison lui confirme ses craintes, la jolie jeune femme sent de nouveau son estomac se retourner. Saddie a toujours voulu prouver à ses parents qu’elle est une femme indépendante n’ayant besoin de rien ni personne pour réussir dans la vie. Dans l’absolu, c’est vrai. Si sa carrière a pris un tournent encore plus important depuis la signature avec Sephora, Saddie n’a personne à remercier. C’est elle qui a travaillé avec ambition et détermination pour en arriver là. Mais la vérité c’est aussi qu’au fond, elle a toujours cherché l’approbation et la fierté de son père. Peut-être parce qu’elle l’admire, au fond, même si elle ne partage en rien ses idées. « Tu es sûre d’être prête pour les conséquences de leur dire de telles choses, Sad ? » Saddie baisse les yeux quelques secondes tout en haussant les épaules. Oh qu’elle aimerait avoir une force d’esprit telle qu’elle puisse affirmer avec aplomb ne pas avoir peur des conséquences qu’une telle affirmation puisse avoir sur elle et sa place dans la famille. « Je.. J’aimerais te dire que je te défendrais, mais… Tu me connais. Un regard de Papa et je me mets à bafouiller. » Que Madison se rassure, pas une seule seconde Saddie n’a pensé que sa cadette oserait la défendre face à leur père. « On a plus qu’à espérer que papa ne connaisse pas Laurie, alors. » Et puis en ce qui concerne la question à savoir si elle assumerait face à leur père Saddie semble s’être officiellement positionnée. « Parce que je compte assumer mes choix. » Qu’elle répond, en se redressant, comme pour se donner un air bien plus confiant qu’elle ne l’est réellement. En revanche, bien sûr que non elle ne confiera sûrement pas à son père sa pensée quant aux hommes qui portent du maquillage – elle n’a pas envie qu’il raye définitivement son nom de l’héritage familial.

Madison ne prendra pas sa défense face à la déception des parents, c’est une certitude qu’elle avait déjà mais qui ne fait que se confirmer. En revanche, apprendre qu’Archie ne partage pas – plus ? – les idéologies que leurs parents ont essayé de leur inculquer l’étonne fortement. « Parce que je lui ai parlé d’un ami de fac qui a un copain, et… C’est un peu venu dans la conversation. Je ne dis pas qu’Archie est un champion de la tolérance, hein. Mais il n’est pas aussi dur que Papa. » C’est un regard suspicieux que Saddie pose sur sa sœur, un sourcil arqué. Hm. D’accord. Archie n’est pas un Dieu de la tolérance, merci, oui, Saddie en avait bien conscience. Mais les explications données par Madison semblent la laisser quelque peu perplexe. Soit. Tant mieux si Archie ne viendra pas se joindre à leur père pour descendre le projet de Saddie simplement à cause d’un choix de mannequin qui ne lui convient pas, mais elle se prépare désormais à devenir la déception de la famille. « Hein ? » Oui ? Saddie relève le regard vers sa sœur. « Je veux dire, euh… C’est toi qui est à la tête d’un empire de cosmétiques et moi qui suis une saltimbanque qui fait de la photographie. Je sais que les parents voudraient qu’on soit deux mères au foyer. Mais, euh, au fond, ils sont fiers que tu fasses quelque chose qui a autant de succès, c’est sûr. » Les deux sœurs ont une vision des choses bien différentes. Mais est-ce réellement étonnant ? Pas vraiment non. « Je suis surtout celle qui emmerde tout le monde lors des repas de famille en refusant toujours de manger la viande servie à table et qui doit donc uniquement se nourrir des pommes de terre et des haricots verts – façon de parler, bien évidemment. Les parents ont sûrement pensé qu’il ne s’agissait que d’une phase pour Saddie mais plus de dix ans plus tard, elle est pourtant toujours végétarienne. , et qui à dix-sept ans est tom – » Saddie s’arrête brutalement de parler. Oh my… Madison ne sait pas que sa sœur est tombée enceinte à dix-sept ans et que cette dernière a choisi l’option avortement. « Anyway. » souffle-t-elle en agitant sa main avant de venir attraper un nouveau croissant. « Les autres ne devraient pas tarder à arriver, on devrait commencer à tout préparer. » L’art de changer de sujet sans absolument aucune subtilité.

@Madison Kwanteen :l:

Smile like you mean it and let yourself let go

EXORDIUM.

14 février 2024 {outfit + make up}

Cette année pour la première fois depuis des années, tu es célibataire pour la Saint Valentin. Un drame pareil s’est pourtant déjà produit une ou deux fois mais lorsque cela arrivait tu t’arrangeais toujours pour participer à des blind date – ou ce genre de chose, dans le seul et unique but de ne pas te retrouver seule pour la fête des amoureux. Mais pas aujourd’hui. Pas cette année. Non. Tu as décidé d’être une femme forte et indépendante – ahaha– Pas de date pour la Saint Valentin de cette année. Enfin pas de vrai date. Pas de rendez-vous amoureux, et August, ton meilleur ami est dans la même situation que toi alors c’est tout naturellement que vous avez décidé de passer la soirée ensemble. En réalité c’est surtout le journaliste qui t’a proposé de te faire passer une merveilleuse Saint Valentin en t’invitant au restaurant ce soir. Bien sûr que tu as accepté. Déjà parce que l’idée de passer un moment avec lui te réjouit. D’autant plus en ce moment avec tout ce que ce dernier a traversé, comme par exemple l’état de santé de son père qui s’est dégradé au point que les médecins en viennent à leur suggérer de débrancher leur paternel, ou bien le décès de son oncle disparu depuis le passage de la tempête à Brisbane. Tes petits problèmes de cœur semblent bien dérisoires à côté de ce que vit ton meilleur ami en ce moment, et ce dernier a la fâcheuse tendance à toujours vouloir minimiser ses ressentis pour ne pas inquiéter les autres. Mais ça ne marche pas avec toi. Tu peux être assez égoïste par moment, Saddie, mais lorsqu’il s’agit des personnes que tu aimes sincèrement tu parviens à les faire passer avant toi – ou du moins au même niveau que toi. Et August en fait aisément parti. Beaucoup pourraient voir votre soirée comme étant un vrai rendez-vous amoureux, parce qu’après tout, aujourd’hui c’est la Saint Valentin. La fête des amoureux. Mais il n’en est rien. Bien sûr que tu l’aimes, August. C’est ton meilleur ami et sûrement le plus cher à tes yeux, alors ce soir sera pour vous une occasion parfaite pour fêter cet amour platonique qu’il y a entre vous. Un amour sans faille, tu sais que tu peux compter sur lui pour tout et n’importe quoi et surtout à n’importe quelle heure du jour et de la nuit et il en va de même pour lui.

C’est donc une Saint Valentin un peu spéciale que vous allez passer tous les deux, mais ce n’est pas parce que vous n’êtes pas amoureux que tu comptes te présenter à lui comme un sac à patates. L’apparence a toujours été importante pour toi alors c’est tout naturellement que tu enfiles une jolie robe et que tu prends du temps pour un beau maquillage comme à ton habitude. Sauf lorsqu’il s’agit de faire du sport, tu ne sors jamais démaquillée et d’ailleurs pile au moment où tu ajoutes la touche finale du maquillage qui n’est nulle autre que le spray fixateur que tu entends frapper à la porte. Tu coupes la musique qui allait beaucoup trop fort – mais qui te permet d’occuper tes pensées, pour te ruer vers la porte d’entrée. « Prête, little princess ? » Le sourire qu’affiche August est contagieux, puisque te voilà en train de l’imiter. « Tu t’es fait tout beau pour moi ? » que tu demandes en riant un peu faisant quelques pas pour sortir de ton appartement. « Nous sommes attendus pour 19h30 à l’Interlude » Tes yeux s’écarquillent. « Quoi ? Sérieusement ? Comment t’as fait pour avoir une table ? » Ce n’est pas comme si vous aviez décidé de cette soirée il y a des mois de ça, vous en avez parlé il y a seulement quelques jours. « Ohhh ! Attends ! Mes chaussures. Et mon sac. » Heureusement que tu n’avais pas encore fermé la porte, parce que oui, tu étais encore à pieds nus. Tu retournes rapidement dans ton appartement pour enfiler des bottes et avant de fermer la porte tu vérifies ne rien avoir oublié cette fois : tout est ok. Tu claques la porte, laissant tomber tes clés dans ton sac avant de saisir doucement le bras d’August quittant tous les deux l’immeuble. « J’ai tapé dans l’œil du patron des lieux, je pense, c’est le dernier restaurant dans lequel je me suis rendu dans l’espoir qu’ils aient encore une table de libre, une annulation, quelque chose. Evidemment, ils n’avaient plus de place mais le chef m’a dit de leur laisser mon numéro si jamais ils avaient une annulation de dernière minute. Et c’est ce qu’il s’est passé. J’ai appris ça cet après-midi. » Vous avez donc eu beaucoup de chance, en résumé. « Waaaw » tu commentes « Je suis tellement contente qu’un couple ait rompu cet après-midi ! » Parce que c’est sûrement ce qu’il s’est passé, pas vrai ? « Mademoiselle Kwanteen » Un magnifique sourire s’étire sur tes lèvres, tu aimes être traitée comme une princesse et August le sait. « Quelle galanterie, je vous remercie, Monsieur Constantine. » Ce petit jeu t’amuse toi aussi. Tu grimpes dans la voiture. « Tu crois que les desserts seront tous en forme de cœur ? » Au fond tu es une vraie fleur bleue, mais ça tu ne l’assumes clairement pas. « Je suis contente qu’on soit ensemble ce soir. On pourra fêter la meilleure des amitiés. » C’est finalement ce qui compte le plus, pas vrai ? Être avec une personne qu’on aime ce soir, qu’il s’agisse d’un amour platonique ou pas.

@August Constantine :l:

beautiful in my face, I want more, I think less

EXORDIUM.

{outfit + make up}

Le grand jour est arrivé.

Aujourd’hui a été une bonne journée bien qu’extrêmement stressante : ce soir se déroule la soirée de lancement de K. Cosmetics dans les magasins Sephora et tu as encore du mal à y croire. Un nouvel accomplissement que tu vas pouvoir cocher sur ta liste des choses à faire avant de mourir. Et pour l’occasion tu as décidé de vlogger entièrement ta journée pour en faire une super vidéo pour ta chaîne youtube qui a un peu été laissée à l’abandon ces dernières semaines. Mais on ne peut pas t’en vouloir, il est difficile d’être partout à la fois et pour le moment tu avais bien d’autres choses à penser, et puis ce n’est pas pour autant que tu as oublié ta communauté pour autant. Il y a quelques jours tu as même organisé un concours pour inviter cinq chanceux afin de leur permettre d’être présent ce soir pour la grande soirée de lancement. Mais la reine de la journée, aujourd’hui, c’est toi, et on ne peut pas dire qu’il s’agit de quelque chose qui te dérange bien au contraire. T’as toujours aimé attirer l’attention sur toi – de peur qu’on t’oublie surtout, et en cette journée très spéciale personne n’est prêt à t’oublier. Sans toi et ta marque cette journée serait des plus banales.

Tu te prépares devant ta caméra de vlog et c’est en parlant à la caméra que tu expliques ô combien tu te sens chanceuse pour tout ce qu’il se passe pour toi en ce moment, bien que disons-le, ça n’a rien à voir avec de la chance tout ça. C’est le résultat de ton ambition et de ton travail acharné, il était pour toi hors de question que K. Cosmetics ne reste qu’une simple de marque de cosmétique vendue sur internet – bien qu’il n’y ait rien de mal à cela c’est juste que toi, tu vises bien plus grand. Tous les flashs des photographes ne te dérangent pas bien au contraire. Ta tenue a été choisie avec l’aide de ton assistante mais par contre le maquillage, tu as insisté pour le faire toi-même parce que même si tu aimes te faire pouponner, là, ça reste ton domaine. Et bien évidemment que c’est un full face K. Cosmetics que tu as là aujourd’hui. Tu restes quelques minutes à poser pour les photographes et tu es loin d’être la seule à le faire. Ce soir il y a beaucoup d’invités ; quelques célébrités, des influenceurs que tu connais et apprécies et surtout : Laurie est là et tu l’aperçois un peu plus loin se prêter au jeu des photographes. Elle est sûrement bien plus à l’aise que toi pour ça mais après tout, c’est aussi son métier. Toi tu es plus généralement à te filmer ou les vidéos plutôt qu’à chercher de jolies poses pour des shootings.

Au bout de quelques minutes tu finis par laisser les photographes pour entrer dans la grande pièce, lieu dans lequel se poursuit le reste de la soirée. La toute première chose que l’on aperçoit en entrant : l’écran géant sur lequel on peut voir des vidéos du shooting de Laurie. Une musique d’ambiance en fond sonore, mais au son pas trop fort afin de ne pas déranger tout le monde. Ensuite tu discutes avec les cinq abonnés ayant gagné le concours, quatre filles et un garçon, ils ont tous des étoiles dans les yeux et leur apporter ce petit bonheur te réchauffe le cœur. D’ailleurs, tu leur indiques où ils peuvent tous les cinq se rendre pour récupérer un sac avec tout un tas de cadeaux dont certains en exclusivité avant tout le monde. C’est grandiose, c’est impressionnant et finalement toi aussi tu as des étoiles dans les yeux. "Est-ce stupide de ma part si je dis que je ne pensais pas que ça serait aussi..." Un immense sourire se dessine sur tes lèvres. "Grand ?" Toi aussi, tu te mets à rire légèrement tout en regardant partout autour de vous, l’air tout autant impressionnée que Laurie. "Ouais, je passe vraiment pour une débutante, désolée." Rapidement tu secoues la tête et après avoir balayé l’endroit du regard tu te concentres à nouveau sur Laurie. « Non non, arrête pas du tout. C’est… » Hallucinant ? Incroyable ? Irréaliste ? Lunaire ? « incroyable. J’ai moi-même du mal à réaliser que tout ça à ton tour de désigner tout autour de vous d’un geste de la main c’est pour K. Cosmetics. » Tu avoues en riant légèrement. Tu aperçois les abonnés qui ont trouvé le stand où ils vont pouvoir se faire maquiller et bénéficier des conseils de maquilleurs professionnels. « Tout ça, c’est pas un peu too much ? » que tu lui demandes tout de même, une légère grimace sur le visage. Mais non, Saddie, ce n’est pas too much c’est simplement à la hauteur de l’importance de l’évenement. « Mais d’ailleurs Laurie, t’es magnifique ce soir ! Ta robe est super canon !» Tu n’es pas de ceux qui lancent des compliments sans les penser sincèrement en tout cas.

@Laurie Wright :l:

not even they can stop us now

EXORDIUM.

"On va bien s'entendre alors, je suis directe, toujours, pour le meilleur et pour le pire, alors..." Ta franchise peut souvent déplaire aux personnes qui en subissent les frais. Si un jour une amie vient te voir pour des conseils et qu’elle a merdé quelque part tu n’hésiteras pas à lui dire sans prendre de pincette. Ceux qui tournent autour du pot en bégayant, sans savoir comment réellement dire le fond de sa pensée, très honnêtement, ça te fait toujours lever les yeux au ciel. T’es toujours en quête de la vérité, même quand elle blesse et qu’elle est difficile à entendre. Ce trait de ta personnalité va sûrement avec ta détermination, peu importe le nombre d’obstacles que l’on fout sur ton chemin tu trouveras toujours un moyen de les détourner pour parvenir à atteindre ton objectif. C’est d’ailleurs sûrement en partie grâce à ces qualités que tu es là où tu en es aujourd’hui. À même pas encore trente ans : patronne d’une marque de cosmétiques qui grandit toujours un peu plus chaque jour, et te faisant de plus en plus une jolie place dans ce monde des affaires pourtant assez fermé. Beaucoup de gens ont du mal à laisser leur fond de teint préféré pour aller en tester un nouveau, et tu peux le comprendre t’as longtemps fait partie de cette catégorie de personne. Mais en même temps il est tellement difficile de trouver certains produits parfaits pour soi que lorsqu’ils sont dénichés l’envie de les quitter est très faible. Donc oui, Lara marque un point et vous allez certainement bien vous entendre. "Arrogant est même un peu trop poli, j'ai tout un tas d'adjectifs assassins pour qualifier les hommes. Et non, ce n'est pas mon genre préféré." Cette confession te fait lâcher un petit rire. En revanche, de ton côté ta relation avec les hommes est bien plus compliquée que ça. Dire que tu ne les aimes pas serait mentir, et clairement le plus gros foutage de gueule du monde. Malgré le fait que tu essaies de te donner une image de femme indépendante, il n’en est rien. Tu aimes les hommes, un peu trop même, et tu as beaucoup de mal à te passer de leur présence. Mais ça c’est de l’ordre de ta vie personnelle, car en ce qui concerne la vie professionnelle tu as une toute autre opinion. « Oui, j’essayais surtout de rester professionnelle… » que tu avoues en grimaçant. Le milieu des affaires est très masculin, mais en revanche la branche dans laquelle K. Cosmetics se trouve reste encore dominée par des femmes.

"Vous pouvez, mon club est dans Redcliffe, Paradise City, c'est un gentlemen’s club pour faire joli mais un club de strip-tease dans les faits." Tu te redresses sur ton siège, le coude posé sur le bureau venant ainsi poser ton menton sur le poing de ta main refermée. "C'est une affaire que je tiens depuis deux ans avec ma partenaire, Itziar. Je suis une danseuse avec une vision précise et je me suis lancée et oui, pour anticiper votre prochaine question, je monte toujours sur scène." Tu te demandes bien ce qu’être une danseuse avec une vision précise signifie réellement, et si vous n’aviez pas été en plein entretien d’embauche par pure curiosité tu lui aurais posé la question. Mais pour le coup vous vous éloignerez du sujet d’aujourd’hui, alors tu notes dans un coin de ta tête de la questionner à ce sujet une autre fois. « Je ne connais pas vraiment ce milieu tu avoues mais je trouve ça super ! » Il s’agit là surtout d’une manière pour montrer à Lara que son métier de danseuse stripteaseuse n’est en rien un problème pour toi. "Le club ouvre à partir de 17 heures et il a été conçu pour être un endroit sécurisé pour nos danseuses, mais pas que. Autant vous dire que tout se passe derrière des portes fermées est et reste privé." Tu acquiesces pour lui montrer que tu comprends bien, mais tu te demandes aussi si à Paradise City on peut également trouver de beaux hommes danser. Sûrement pas puisque Lara la qualifier de gentlemen’s club, encore une question que tu lui poseras un autre jour pour les mêmes raisons que tout à l’heure. « Mais vous n’avez pas peur que tout ça soit trop fatigant ? Être ici à K. Cosmetics la journée et enchaîner dans votre club après dix-sept heures ? » A-t-elle pensé à organiser son planning à Paradise City différemment ? Tu n’aurais pas envie de l’épuiser et de la dégoûter de ces métiers. "Mais être à la tête d'une telle affaire m'a appris à gérer plusieurs choses de front, à garder la tête haute et trouver la balance parfaite entre le bien-être de mes employés et celui de mon affaire." Un joli sourire s’étire sur tes lippes portant à merveille un beau rouge à lèvres, sous le bureau tes jambes se décroisent un instant – t’es incapable de rester en place. « Je n’en doute pas. Je sais à quel point être à la tête de son entreprise peut être difficile, alors vous avez beaucoup de mérite. » Il est important de le souligner selon toi et sur ce point-là vous allez sûrement vous comprendre. « Votre club est ouvert depuis combien de temps exactement ? » pas que sa réponse aura un réel impact, mais tu te poses simplement la question. « Votre stage doit commencer quand ? » Parce que tu ne vois aucune raison qui te pousserait à ne pas l’accepter parmi l’équipe de K. Cosmetics.

@Lara Pearson :l:

she's a killer queen

EXORDIUM.

T’as gagné. Ou du moins, Archie est sur le point de céder. Tu le sais, tu en es sûre. Tu le vois dans son regard. Il est à deux doigts d’accepter de mettre sa masculinité toxique de côté pour apprendre à prendre soin de sa peau. Et puis d’ailleurs tout ce que tu lui as dit, tu le penses vraiment. Bien évidemment que dans quelques années les signes de l’âge commenceront à s’installer sur le visage de ton frère, et si tu fais partie des femmes ayant un faible pour les hommes plus âgés tu es justement bien placée pour lui affirmer que s’il ne se prend pas en mains dès maintenant il se retrouvera vite seul. Bien sûr qu’il trouvera sans trop de mal une jeune fille vénale avec qui passer le reste de sa vie, mais si Archie n’a jamais pris le moindre soin de sa peau, son visage sera rempli de cernes et de diverses imperfections et jamais ladite fille ne se laissera toucher par le Kwanteen. Elle attendra sagement qu’il meurt pour toucher son héritage. Alors qu’au contraire, un homme arrivant vers la quarantaine et ayant pris soin de sa peau durant sa jeunesse avec des produits cosmétiques de bonne qualité – comme K. Cosmetics, par exemple – aura ce petit truc en plus. Une peau n’ayant pas encore perdue toute son élasticité, mais ce petit quelque chose dans le regard montrant son expérience de vie. Ce genre de chose qui en fait craquer plus d’une. Enfin, qui te fait craquer toi, Saddie, en tout cas.

Et tu avais raison, Saddie, si Archie n’a pas encore officiellement accepté tu sais que ta dernière proposition concernant la possibilité d’un entraînement de boxe juste après la session skin care va jouer en ta faveur. Sauf que… Sauf qu’il t’annonce avoir donné – prêté, Saddie, prêté – ton équipement à une personne qui t’est totalement inconnue. Sans ta permission. Tu peux t’énerver très rapidement Saddie, et en général ça redescend tout aussi vite mais là, à cet instant précis tu es vraiment en colère contre ton frère. « Eh oh ! Je ne l’ai pas donné, je l’ai prêté, ce n’est pas la même chose ! » Sauf que lui semble s’en amuser puisque tu as toujours l’impression de voir une pointe d’amusement dans son regard alors que dans le tien ? On peut y déceler de la colère. « Joue pas sur les mots, Kwanteen. » Pas comme ça. Pas maintenant. Pas avec toi. Pas alors qu’il vient de t’annoncer dans le plus grand des calmes avoir donné – prêté, Saddie, prêté – tes affaires à quelqu’un. Tes sourcils sont froncés et te voilà à le fusiller du regard. « Ça fait plus de trois mois que t’es pas venue t’entraîner ! Oui, je compte les jours, moi ! » Toujours en fixant Archie tes bras viennent se croiser sur ta poitrine tandis que ressort de tes lippes un petit rire. Léger. À peine audible et surtout, un rire dénué de joie ou d’amusement. « Ouais, parce que t’étais pas disposé à m’accueillir chez toi pour que je puisse m’entraîner ! » Tu lui réponds d’un ton accusateur. Du moins c’est ce que tu as ressenti ces trois derniers mois, comme il l’a si bien dit. Tu ne te sentais plus aussi importante, plus autant la bienvenue chez lui. Mais si Archie avait déjà trouvé une nouvelle partenaire de boxe tu comprends mieux pourquoi – tu confonds tout Saddie. – « Ose me dire que ça te dérange réellement, Sad. » Vous êtes vraiment en train de vous disputer pour une connerie pareille ? « Tu n’aurais jamais proposé de faire de la boxe si tu n’avais pas quelque chose à gagner en retour ! » Oh merde, l’aîné marque un point mais t’es bien trop têtue et bien trop fière pour l’avouer, ça. « Oui ça me dérange ! Parce que je déteste quand on touche à mes affaires et encore pire, qu’on les donne à je ne sais qui sans me demander l’autorisation ! » Tu t’agites, tu t’énerves pour une vraie connerie. Tout est parti de rien. Mais c’est souvent comme ça avec toi, tu exagères tout. Et puis merde, ce sont tes affaires t’as le droit de te révolter un peu. « En plus, mon élève progresse bien plus en quelques mois que toi en plusieurs années. »

Ouch.
Alors là.

Tu te retiens de ne pas lui en foutre une. Ton égo est touché, mais t’es sûre qu’il dit ça que pour t’énerver encore plus. Ou te blesser. Ou bien les deux. « Avec toi comme prof ? » tu n’attends pas de réponse, d’ailleurs tu ne lui en laisses pas l’occasion. « J’vois pas comment ça serait possible. » Ton visage se ferme, tu t’efforces de ne pas lui montrer que si tu en fais des tonnes c’est parce que tu es sincèrement blessée par la situation. T’as juste l’impression de ne plus compter comme avant et ça fait saigner ton petit cœur qui est constamment en demande d’attention et d’amour. « Tu sais quoi ? Très bien, je trouverai moi aussi un nouveau partenaire de boxe. » T’es à deux doigts de partir sur ces paroles, faisant donc un départ dramatique au possible.

Finalement tu as sûrement perdue, Saddie, après tout ça Archie n’essaiera sûrement pas tes produits cosmétiques.

@Archie Kwanteen :l:

Collapsing empire

EXORDIUM.

Oh, Carmine est encore plus charmant en vrai qu’au travers un écran. Tu as presque les yeux en cœur en le regardant. Sur le papier, il correspond en tout point aux hommes qui t’ont toujours attiré. Il se tient droit, il est charmant et se dégage de lui une assurance certaine et aussi…du pouvoir. Enfin comme une sorte de pouvoir inexplicable mais qui t’a toujours attiré chez les hommes qui ont tous fini par te briser le cœur dès que tu ne les intéressais plus. Maintenant que le beau mannequin se tient devant toi, tu te rappelles de ta promesse faite par Archie : te présenter son associé, sauf que ton petit doigt te dit que si vous ne l’aviez jamais croisé dans les couloirs du Lola’s aujourd’hui jamais vos chemins ne se seraient croisés. Pas vrai, Archie ? La possibilité que ton frère ne veuille finalement pas te présenter au beau Britannique t’interroge, est-ce qu’il aurait honte de toi ? Non. Pas du tout. Impossible. Bien que tu aies envie de fangirler telle une gamine de douze ans face à son celebrity crush, tu sais te tenir. Enfin tu essaies vraiment en tout cas. Quand Carmine se saisit de ta main pour te saluer, s’inclinant légèrement face à toi, tu es à deux doigts de rougir comme Madison peut le faire pour un rien. Mais tu te contentes de lui sortir ton plus beau sourire, tes yeux toujours aussi pétillants. « Enchanté, Saddie. J'ai entendu le plus grand bien du dernier correcteur de teint terracotta et vous félicite pour cette nouvelle étape professionnelle.» Tu aimes les compliments, surtout lorsqu’ils sont au sujet de K. Cosmetics. Il n’y a absolument aucun doute sur le fait que ta marque est bonne, pour toi elle fait même partie des meilleures tant tu te donnes à fond pour que chaque produit soit parfait. « Merci beaucoup. » Tu commences, sincèrement touchée par le compliment de Carmine. « Une nouvelle gamme anti-âge va sortir d’ici quelques semaines, je vous ajouterai à la liste de l’envoi presse pour que vous puissiez la tester. » Oh mais là, tu réalises que ça pourrait être mal interprété. Non tu n’es pas en train de lui dire que son visage est déjà marqué par les signes de l’âge. Pas du tout. Quelques courtes secondes de pause et te voilà à enchaîner. « Enfin pas que vous en ayez nécessairement besoin... » Te voilà qui t’emmêles les pinceaux. « Même Archie l’a testée ! » Tu ajoutes un sourire aux lippes, te retournant un instant vers ton frère. T’es d’ailleurs persuadée qu’il a adopté tes produits et qu’il commence une petite skin care routine – et cette pensée te rend si fière. « Vous comptiez profiter du soleil ? » Tu acquiesces énergiquement et décidemment, jamais ton sourire ne quittera tes lèvres. Tes doigts se resserrent contre la lanière de ton sac. « Oui, je voulais profiter de la réouverture de la zone VIP du Lola’s et j’ai réussi à entraîner Archie avec moi. » tu répliques, non pas peu fière d’avoir réussi à sortir ton frère de chez lui « Vous pouvez peut-être nous rejoindre ? Si vous avez un peu de temps libre. » Un coup d’œil à Carmine, puis à ton frère qui se fait étrangement un peu trop discret à ton goût d’ailleurs.

@Archie Kwanteen @Carmine Cavendish Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 3922047296

I am a work of art in the making

EXORDIUM.

La conversation est arrivée comme ça, sans que Saddie ne l’attende réellement. Dire qu’elle n’avait pas pensé à la possibilité que sa sœur l’interroge quant à son choix pour le shooting d’aujourd’hui serait mentir : en tant que Kwanteen on s’attend forcément à être interrogé si l’on choisit un mannequin queer. Est-ce que l’avis de ses parents est important pour elle ? En temps normal et la réponse serait forcément à la positive. Bien évidemment que la jeune femme d’affaires aimerait avoir la certitude que ses parents parlent d’elle avec leurs amis haut placés les yeux brillants de fierté et pour leur fille chérie, mais elle sait qu’avec ce choix c’est certainement l’effet inverse qui se passera. Peut-être même qu’elle aura droit à un véritable interrogatoire afin qu’ils puissent comprendre pourquoi leur fille a-t-elle choisi de donner de travail à une personne qui, selon eux et leurs idéologies n’est pas normale – cette simple pensée suffit à lui hérisser les poils. Sauf que Saddie se fiche pas mal de ce que font les gens de leur vie privée et pourtant croyez-moi, bitcher fait sûrement parti de ses activités préférées. Peu importe que des femmes couchent avec des femmes, des hommes avec des hommes, que d’autres se considèrent comme étant une personne avant tout et surtout avant d’être un homme ou une femme. Elle en a tout simplement rien à faire. Ça ne change rien à sa petite vie. D’ailleurs, elle a elle-même couché avec une femme une fois par simple curiosité – résultat : elle n’a maintenant aucun doute sur le fait qu’elle aime bien trop les hommes pour aller voir ailleurs.

Maintenant, grâce à cette conversation Saddie a compris une chose : Madison partage son avis à ce sujet-là et c’est comme un gros poids qui vient alléger ses épaules. Au moins une personne de la famille qui n’en viendra pas à la renier ou la regarder des travers aux repas de famille. Madison est de son avis, mais malheureusement elle est à peu près persuadée qu’elle ne la défendrait pas auprès de leurs parents si drame finissait par arriver à cause de la campagne promotionnelle de K. Cosmetics. « Le meilleur scénario, c’est qu’ils ne remarquent rien. Je veux dire, Laurie a l’air d’une femme normale… Enfin, je veux dire. C’est une femme normale. » Saddie acquiesce, comprenant bien ce que Madison voulait dire, l’encourageant donc à poursuivre le court de sa pensée. « Sauf qu’à mon avis, il y aura des articles sur la campagne, son identité sera mise en avant, et ça retombera à leurs oreilles. Maman ne va rien dire, elle laisse Papa parler, non ? Elle… » La blonde relève les yeux pour observer sa sœur attendant désespérément la fin de sa phrase qui n’arrivera sûrement pas. Oui, maman laissera papa parler, mais elle n’en pensera sûrement pas moins, pas vrai ? Alors que la sortie de sa marque de cosmétiques dans la plus grande chaîne de magasin de maquillage et de skin care au monde était censé rendre fiers ses parents, on dirait bien que c’est l’inverse qui risque de se produire. Simplement parce que Saddie a choisi pour représenter la marque, un mannequin qui ne convient pas aux parents chéris. Cette simple pensée la fait rager de l’intérieur. Décidemment, peu importe ses efforts elle ne sera jamais assez bien pour les satisfaire.

« Papa va sûrement te confronter et te demander pourquoi tu as choisi quelqu’un comme ça. Peut-être mégenrer Laurie, dire qu’elle a une maladie mentale. C’est ce qu’ils pensent, lui et Maman. A toi de voir si tu veux être honnête, ou leur dire que tu ne savais pas, ou que c’était un choix de ton équipe marketing, je ne sais pas… » Ses yeux roulent lorsque Madison émet la possibilité que leur père puisse mégenrer Laurie, soumettre la possibilité qu’elle soit atteinte d’une maladie mentale. Ça l’énerve. Elle en a marre de se taire. « Tu sais mes photos avec Carmine Cavendish ?» Saddie acquiesce avant de prendre une gorgée de son matcha. « Elles sont sorties juste après les rumeurs sur lui. Et Papa m’a demandé pourquoi j’avais fait des photos avec lui. Au lieu de le défendre, j’ai juste dit que j’avais pris les photos avant de connaître la situation. Je m’en veux tellement de ne pas l’avoir défendu, alors que c’est quelqu’un de si gentil, quelqu’un grâce à qui ma photo a été publiée dans Vanity Fair. Mais c’est si dur, de leur tenir tête. » Elle pourrait juger sa sœur d’avoir fait l’autruche et de ne pas voir pris la défense du bel Anglais, mais Saddie ne le fait pas. Parce que Madison a raison : tenir tête à leur parent relevait d’une mission impossible. Saddie soupire, levant de nouveau les yeux au ciel tapant doucement du pied par terre. « Tu sais quoi ? Si papa me confronte en me questionnant je lui dirais la vérité : que je savais pour Laurie et que ça m’est complètement égal. Je pourrais même peut-être lui confier que pour une prochaine campagne des hommes seront sur les shootings et attention, ces hommes seront maquillés. Parce que oui, les hommes peuvent aussi porter du maquillage. Je refuse de genrer ça. » Oh Saddie… As-tu pour souhait de déclencher une guerre au sein des Kwanteen ? Non mais en réalité elle veut juste être honnête et sincère, alors la voilà en train de préparer sa rébellion. Quitte à ses mettre ses parents à dos, de toute façon foutue pour foutue… N’est-ce pas ?

« Archie, il… » Saddie hausse un sourcil, resserrant ses doigts autour de son thé matcha. « Il ne pense pas comme les parents. » Cette fois ses sourcils se froncent, surprise par cette réponse. « Mais il ne te défendra pas devant eux. » Alors là. S’il y a bien une personne sur qui elle ne comptait pas pour qu’il soit du même avis qu’elle, c’était bien Archie. « Il ne pense pas comme les parents ? » Elle répète pour être sûre d’avoir bien compris. « Comment tu sais ça ? » Déjà qu’elle ne pensait pas avoir une conversation de ce genre avec Madison aujourd’hui, imaginer Archie et Madi discuter de tout ça est encore plus étonnant. Et puis en plus, elle ressent comme une pointe de jalousie. Donc Archie a préféré discuter d’un des sujets les plus tabous chez les Kwanteen avec Madison plutôt qu’avec elle. Hm. D’accord. Très bien. Une information qu’elle retient et case bien dans un petit coin de sa tête. Cette fois elle laisse un léger soupir s’échapper de ses lippes et alors qu’elle s’apprêtait à venir frotter ses yeux elle se souvient du beau maquillage sur lequel elle a passé du temps ce matin alors rapidement, elle éloigne ses doigts de ses yeux. « Tant pis. » Elle finit par dire avant de se redresser. « De toute façon quoiqu’il arrive tout ce que je fais n’est jamais suffisant. » Pour eux en tout cas. Pour vos parents. C’est la sensation que tu as en tout cas.

@Madison Kwanteen :l:

and you try to see the bright side when each new day begins

EXORDIUM.

« Maintenant que tu en parles, moi j’aimerai bien le savoir en revanche » Comme s’il s’agissait là du sujet le plus sérieux du monde c’est après avoir levé doucement les épaules que tu lui réponds. « Ah ça, je ne peux pas le savoir mon chou... Tant que tu es à l’écoute de la femme et que tu ne tiens pas que dix secondes ça doit le faire. » Tu sais bien qu’il n’était pas sérieux et qu’August n’est pas en pleine remise en question quant à ses capacités sexuelles. Enfin, tu ne penses pas que ce soit le cas en tout cas. Non, tu vois bien ses petits sourires et cet air léger avec lequel il te demande ça, il n’attend pas de vraie réponse de ta part. Vous en perdez presque le fil de la conversation de base, la raison pour laquelle tu es venue te réfugier chez ton meilleur ami à l’improviste : c’est parce que pour la énième fois on t’a brisé le cœur. Mais il est fort, August, parce que s’il y a encore une heure tu pleurais en mangeant de la crème glacée à coup de grande cuillère à même le pot, il a tout de même réussit à te faire sourire et même rire. August a ce truc, cette présence qui t’apaise si vite et vraiment, pour rien au monde tu ne changerais la moindre chose dans votre relation. « Vraiment ? » C’est en secouant énergiquement la tête au haut vers le bas que tu lui réponds. Oui tu aimes cette idée : lui présenter chaque mec avant qu’il ne se passe quoique ce soit pour qu’il puisse te donner son avis. Il saura mieux que toi dire s’il s’agit d’un mec bien ou non. August a toujours été plus doué que toi dans ce domaine. Il a toujours été bien meilleur que toi tout court. C’est une personne en or et quand tu lui dis avoir l’impression de ne pas le mériter, tu le penses sincèrement. Tu peux toujours compter sur lui. Peu importe le jour ou encore l’heure, qu’il soit midi ou trois heures du matin, tu sais qu’il sera toujours là pour toi. « J’ai dit que je veillerai au grain mais je vais certainement pas non plus te pousser dans les bras d’un autre » Il te fait sourire, le journaliste et de toute façon tu as envie de t’essayer au célibat pour un moment. À voir si tu parviendras vraiment à résister si un bel homme te fait du charme.

August est un excellent ami. Le meilleur qui soit, et celui qui est le plus précieux dans ta vie. Et même si tu essaies d’être aussi bonne que lui, cette bienveillance, cet altruisme et la gentillesse qui émane du Constantine n’est pas aussi naturelle chez toi mais pour lui, tu as toujours essayé de faire un effort. Alors quand il mentionne la disparition de son oncle depuis la tempête tu essaies forcément de trouver une manière ou une autre d’aider la famille. « On l’ignore. On pensait qu’il était chez lui ou à Weatherton, ce n’était pas le cas. J’espère qu’il n’était pas dehors au moment de la tempête, c’est tout » Cette simple pensée te fait grimacer, si Norman était dehors au moment où la tempête est passée par la ville les chances de survie sont certainement assez faibles, pas vrai ? « Merci pour ton aide, Sad’. James a fait ce qu’il fallait et les autorités sont au courant et sont à sa recherche depuis. Je te dirai si on a besoin d’un coup de main ou si on a des nouvelles » Tu secoues la tête de haut en bas. « N’hésite pas. Tu sais que je suis toujours là. » August aussi peut t’appeler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. « Mon coloc’ est pas là de la soirée. Je peux commander à manger, je crois que j’ai du pop-corn quelque part et on peut carrément mater le film que tu veux ! » Tu le regardes se lever un petit sourire aux lèvres. « Ou autre chose ? Ce qui te plaira pour t’aider à retrouver le sourire » Bien sûr que l’envie de rester avec lui ce soir pour regarder un film et se faire livrer à manger est une proposition qui te plaît beaucoup. « Même si je te saoule à vouloir regarder encore the notebook ? » que tu lui demandes en te levant à ton tour, un sourire aux lèvres alors que tu ne le quittes pas des yeux. « Ou bien tu sais quoi ? Oublions les histoires d’amour pour aujourd’hui. The Office ? » Au moins c’est drôle, et August a lui aussi besoin de se changer les idées. Peu importe le film, la série ou la nourriture que vous allez manger ce soir, le principal étant que vous soyez là l’un pour l’autre.

@August Constantine :l:

I am a work of art in the making

EXORDIUM.

Saddie n’est pas d’une nature à angoisser facilement, non, l’anxieuse de la fratrie n’est nulle autre que sa petite sœur Madison. Mais aujourd’hui étant une journée spéciale quant à l’avancée de sa marque de cosmétique son inconscient semble avoir voulu prendre le relai de sa sœur, et alors lorsque celle-ci lui affirme aimer le chocolat chaud c’est une première angoisse qui s’envole. « C’est normal, K. Cosmetics, c’est ton bébé, et là, il devient grand. » Un sourire sincèrement touché se dessine sur les lippes de la femme d’affaire. Il est vrai que K. Cosmetics est son bébé, le rêve de sa vie et sa plus grande fierté et celui-ci a vraiment grandi comme le dit si bien Madi. Un peu comme lorsque son enfant fait sa toute première rentrée scolaire, ou quelque chose du genre en tout cas. « C’est vrai, c’est presque émouvant… » répond simplement Saddie tout en se remémorant le tout premier lancement de sa marque. Sa communauté avait été ravie de l’annonce lancée par leur youtubeuse préférée, tellement qu’au bout d’à peine quatre heures un certain nombre de produits étaient déjà out of stock. Déjà à ce moment-là tout semblait complètement irréel et pourtant bien que la marque était encore petite à l’époque, tu avais travaillé dur pour ça alors le succès qu’elle a aujourd’hui est plus que mérité. « Wow, d’habitude tout le monde veut me donner son avis sur tout, ça arrive souvent d’être micromanagée. Et c’est assez insupportable » Saddie voit bien les joues rougies de sa sœur osant s’affirmer en disant que parfois certaines personnes avec qui elle travaille pouvaient être insupportables. Et ça fait rire Saddie – elle ne se moque pas, mais voir sa petite sœur oser parler ouvertement sans prendre de pincette l’amuse grandement. À vrai dire elle aimerait avoir plus souvent cette Madi face à elle. « Je déteste qu’on me donne des ordres. » Hm, rien d’étonnant de la part de Saddie. « Ou encore qu’on juge mon travail. » Elle accepte les critiques seulement si elles sont constructives. « Mais vraiment, hésite pas, si tu veux donner ton avis en cours de route, qu’on change quelque chose. Je veux que ça te convienne parfaitement. » Elle acquiesce tout en venant boire une gorgée de son matcha. « T’en fais pas, si je vois quelque chose qui me déplait fortement je le dirais. Mais ça devrait aller. » Et puis Madison semble avoir bien compris ce qui était attendu pour ce photoshoot, et elle doit sûrement assez connaître sa sœur pour se douter de ce qu’elle apprécie ou déteste.

À juste titre, Madison s’interroge quant au choix de Laurie pour le photoshoot. C’est un excellent mannequin il n’y a aucun doute là-dessus mais quand on connait l’éducation qui vous a été inculquée par vos parents c’est un choix étonnant. C’est aussi d’ailleurs pour ça que Saddie a longuement hésité avant de lui faire cette proposition, parce qu’elle sait pertinemment que cette image fera scandale au sein de la famille. Madison et Saddie sont peut-être celles qui se sont toujours montrées le plus discrètes à ce sujet. L’aînée s’est finalement fait une opinion assez rapidement quant à la communauté lgbt : tant que tout le monde se sent bien dans son corps et bien dans sa vie et dans ses relations elle s’en fiche pas mal. « Je… Je ne savais pas que ça ne te dérangeait pas, euh, ce sujet » Madison bégaye, elle semble avoir perdu ses mots et Saddie ne peut pas lui en vouloir. Aborder ce sujet avec sa sœur la stresse un peu elle aussi. Saddie hausse doucement les épaules et après avoir croqué une nouvelle fois dans son pain au chocolat elle finit par lui répondre. « Je sais pas… » Si Saddie, tu sais. « Enfin ce que je veux dire c’est que… » Elle cherche ses mots durant quelques secondes mais reprend assez vite. « Avec qui les gens couchent et ce qu’ils font de leur corps ça me regarde pas. Tant qu’ils sont heureux, c’est le principal. » Elle pense aussi surtout que personne ne devrait les juger pour ça, et pourtant croyez-moi, Saddie n’est souvent pas la dernière lorsqu’il s’agit de juger sur quoique ce soit. « Mais, je… Moi, je trouve ça cool que tu ais choisi Laurie. C’est une excellente mannequin, et je trouve que ça envoie un message très… Hm, positif ? Pour les autres gens qui sont… de sa communauté… » Au moins on peut voir que Madison est toute aussi à l’aise que sa sœur dans cette conversation. « C’est vrai ? » demande Saddie, un sourcil levé tout en regardant Madison. C’est donc ainsi qu’après vingt-sept et vingt-neuf ans d’existence les deux sœurs apprennent partager une même opinion sur un sujet tabou dans la famille. Mieux vaut tard que jamais. « Un message plus positif que ceux que nous rabachent les parents sur ce sujet, en tout cas » Pour la seconde fois les joues rougies de la photographe ne passent pas inaperçues et ne manquent pas d’arrache un nouveau rire à Saddie. « C’est clair. » Étrangement elle se sent maintenant presque à l’aise à l’idée de critiquer leur éducation aux côtés de Madison maintenant qu’elle sait qu’elles partagent toutes les deux cette même opinion. « Enfin on est plus au vingtième siècle, il serait temps d’ouvrir un peu son esprit. » Elle avoue avant de finir son pain au chocolat. Et oui, Saddie a toujours trouvé cette éducation bien trop conservatrice de leurs parents un peu dépassée. Elle s’est d’ailleurs promis que si un jour elle sera maman, elle ferait les choses autrement. « Tu crois qu’ils vont réagir comment ? Et Archie ? » Oh Saddie en a bien une idée, mais le point de vue de Madison sera le bienvenu.

@Madison Kwanteen :l:

Pour une surprise

EXORDIUM.

Sois indulgente. Ça fais quoi, dix ans ? Plus que ça, tu te dis. Tu avais dix-sept ans quand tu es tombée enceinte, et ta peur de vieillir t’empêche de faire le calcul exact. Douze ans. Ça fait douze ans, Saddie. Le voilà ce coup de vieux qui te frappe de plein fouet, c’est très exactement pour ça que tu ne préfères faire l’autruche. T’es un peu la reine du déni. « Oui, et ? » tu le questionnes, un sourcil levé. Es-tu réellement vexée de t’apercevoir que Malik, ce garçon avec qui tu couchais occasionnellement durant votre adolescence ait mis plusieurs secondes – minutes ?? – à te reconnaître. Un peu, oui. Mais Malik a raison, Saddie. C’était il y a dix ans – douze – et il ne sait pas que votre petite aventure adolescente a eu comme résultat une grossesse non désirée. S’il avait su je suis à peu près persuadée qu’il t’aurait reconnu en une fraction de seconde. Comme ça a été le cas pour toi. Dès que tu l’as vu installé dans le couloir toute une vague de souvenir s’est imposée à toi. Tu en retiens surtout le négatif : la grossesse, la panique, la peur bleue que tes parents l’apprennent, et votre soi-disant roadtrip avec Archie pour l’avortement. Puis j’ai mis tellement d’effort a essayé de t’oublier après que tu sois partis, brisant mon cœur au passage. Qu’il faut me comprendre. Sa répartie a au moins le mérite de te faire redescendre et surtout, t’arracher un joli sourire. « Oh te je comprends… Je suis un coup exceptionnel, donc difficile de tourner la page. » que tu réponds, l’air faussement sûre de toi. Si tu n’as aucun mal à avouer tes qualités tu n’en es pas pour autant prétentieuse, mais la triste vérité est tout autre. Vu le nombre de fois où tes exs t’ont largué comme une moins que rien, on dirait bien que tu es facilement oubliable. Malheureusement. Toujours l’art et la manière de tourner les choses à ton avantage à ce que je vois. Doucement, tu hausses les épaules sans que ton sourire ne quitte tes lèvres pour autant. « C’est comme ça qu’on arrive au succès. » Pas seulement, mais pour toi ça joue fortement. Savoir tourner les choses à son avantage et non pas saisir les opportunités mais plutôt forcer le destin pour que celles-ci se mettent sur ton chemin. Ça fais beaucoup de bien quand même. Mais j’suis content pour toi. Malik a toujours été un gars bien, sûrement l’un des rares qui te respectait vraiment. C’est avec un simple sourire que tu le remercie. Ouais, comme dans toutes carrière, y a des hauts et des bas. Mais la, ça repart pas mal. Le deuxième album plaît bien. Faut continuer maintenant. Tu es déjà tombée sur une de ses chansons ici et là et si le rap n’est pas un style de musique qui te parle tu es plutôt contente qu’il parvienne à s’épanouir dans ce domaine. « Je suis contente pour toi, Malik. Tu le mérites. »

Tous les deux installés au bureau, avant de rendre les choses plus officielles et discuter business avec Malik, la culpabilité qui pèse sur tes épaules étant trop forte, tu préfères crever l’abcès et t’excuser. En soit tu n’es pas obligée de le faire, Malik et toi vous n’étiez pas vraiment en couple mais t’as bien conscience qu’il ne méritait pas que tu le ghost comme tu l’as fait. T’en fais pas, c’est de l’histoire ancienne. Puis on c’était rien promis, t’avais pas la bague au doigt. Tes épaules se relâchent, tu te sens un peu plus légère. Malik ne t’en veut pas et finalement ça ne t’étonne pas plus que ça. Maintenant que c’est passé, que ça remonte. J’peux au moins savoir pourquoi ? Tu aurais dû t’y attendre, Saddie. Qu’il te demande les raisons qui t’ont poussées à l’ignorer du jour au lendemain, mais pourtant tu tombes de haut en entendant sa question. Sauf que tu ne le montres pas. Enfin tu essaies de le cacher, t’as toujours été douée pour cacher tes sentiments. Durant quelques secondes tu le fixes sans un mot essayant de trouver une bonne excuse à lui donner. « Tu commençais à t’attacher, et ça faisait pas vraiment parti du deal tu vois... » tu n’es pas sérieuse. Pas du tout, parce que non, Malik ne commençait pas à s’attacher à toi. Enfin tu ne penses pas. « Mais on était jeunes et cons, pas vrai ? » Toi en tout cas tu l’étais.

@Malik Fleming :l:

Collapsing empire

EXORDIUM.

« C’est qu’un oubli, ça arrive à tout le monde ! » Hm…mouais. D’aussi loin que tu puisses t’en souvenir, il ne t’est jamais arrivé d’oublier de mettre du déodorant le matin. Mais au fond Archie a raison, Saddie, un oubli ça arrive à tout le monde, mais tu es tellement focalisée sur l’apparence encore et toujours, qu’il s’agit d’un oubli qui te fait forcément grimacer. Mais ce n’est pas grave, tu l’auras oublié quand vous serez en train de vous dorer la pilule au bord la piscine et puis surtout aujourd’hui tu n’as clairement pas envie de te prendre la tête. C’est donc d’une démarque assurée que tu marches aux côtés de ton frère, qui lui, arbore une démarche plus timide qu’à l’accoutumée. Il est sûrement fatigué, c’est ce que tu te dis. Il y a autre chose qui te passe par l’esprit quand tu poses ton regard sur lui : sa barbe. Il aurait pu la tailler au moins, s’il veut s’essayer au look de l’homme barbu. C’est plus esthétique. « Tu as probablement raison. » Tes yeux passent de son regard à ladite barbe. Tu tiques, t’es à deux doigts de lui faire remarquer qu’il devrait en prendre un peu plus soin au risque de passer pour un homme négligé qu’il n’est pas. Mais tu t’abstiens, entre la réflexion sur le déodorant puis celle sur les traces de bronzage Archie pourrait finir par en avoir marre et te laissant en plan, alors tu te contentes de lui répondre. « Bien sûr que j’ai raison. »

Le reste n’est finalement pas important. Non, ce qui le devient en revanche c’est le bel homme que tu aperçois un bout d’un couloir à quelques mètres de vous. Tu le reconnais en simplement quelques secondes, aucun doute il s’agit bien de Carmine Cavendish le mannequin qui t’avait tapé dans l’œil l’autre jour étant nulle autre que l’associé de ton frère. « Eum… Ouais, j’ai dit ça je crois bien… » Il te le confirme, et c’est donc un regard pétillant que tu poses sur le beau mannequin quand il arrive vers vous. Qu'il est beau, tu te dis, et extrêmement bien habillé et ça, ce n'est pas pour te déplaire. « Monsieur Cavendish. Je ne crois pas que vous avez déjà rencontré ma sœur. » Le sourire qui s’étire sur tes lippes vient encore plus sublimer la rayonnance naturelle de ton visage. « Voici Saddie. Les affaires coulent dans nos veines : elle est aussi à la tête de sa propre entreprise ! » Archie fait un petit pas en arrière, ça y est, c’est à toi de jouer maintenant. « Ravie de vous rencontrer Monsieur Cavendish. » Ton sourire ne quitte pas tes lèvres, tu fais un petit pas en avant pour venir lui serrer la main. « Carmine, si je me souviens bien ? » te voilà déjà en train de l’appeler par son prénom. « Et effectivement ! K. Cosmetics, je ne sais pas si ça vous dit quelque chose ? » la marque sera bientôt encore plus connue du grand public, et tu enchaînes. « C’est ma marque de cosmétiques qui existe depuis quelques années, elle sera vendue dans les magasins Sephora dès le mois de mars !» Une petite promo au passage ça ne fera de mal à personne, pas vrai ?

@Archie Kwanteen @Carmine Cavendish Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 3922047296

she's a killer queen

EXORDIUM.

« Ouais, sûrement. » Archie manque bien trop d’enthousiasme à ton goût, il est en train de te promettre de te présenter à son associé que tu trouves plutôt très sexy et tu aurais sûrement préféré le voir exalté à l’idée de te présenter Carmine. Mais ça c’est parce que tu n’es pas dans la demi-mesure, toi, tu aimes quand les choses sont faites en grand et quand tout va dans ton sens. Sauf que pour le moment tu te contenteras de ça, de peur de le froisser et qu’Archie finisse par changer d’avis et te dire qu’il ne sera pas possible que tu puisses rencontrer le beau Britannique. Tu en aurais le cœur brisé, mais tu t’en remettrais. Après tout tu ne le connais pas encore mais t’es à peu près sûre qu’il te plairait. Mais est-ce que toi tu pourrais lui taper dans l’œil ? Tu as envie de dire que oui. Parce que c’est ce que tu veux, et tu es une femme déterminée. Un objectif en tête et plus rien ne peut t’arrêter. C’est un peu pareil quand tu croises le regard d’un homme qui te plait Qu’il soit en couple, marié, divorcé, ou un connard qui ne te prête pas la moindre attention ; tu feras sans doute tout pour le faire craquer pour toi. Détermination, ambition et savoir-faire. Tu sais comment faire craquer un homme, habituellement. Il faut dire que ce sont tous les mêmes et qu’il n’est pas difficile de savoir ce qu’ils ont en tête pour qu’ils s’intéressent à toi, le deuxième cerveau est en dessous de la ceinture chez eux. « Tu sais bien que tu plais à tout le monde. » Un merveilleux sourire qui illuminer ton joli minois. Archie sait comment te parler. Bien sûr que tu plais à tout le monde. Enfin c’est ce que tu crois. Ce que tu espères. Ce que tu aimes te dire pour calmer tes nombreuses peurs concernant la solitude. « T’as raison. » que tu réponds d’un air enjoué. « C’est dans nos gênes ! » Il est vrai que la génétique a plutôt bien gâté les Kwanteen. Et personne n’a eu recours à de la chirurgie esthétique. Pour le moment du moins.

Oui, les gênes des Kwanteen sont plutôt à votre avantage, mais malheureusement si Archie continue à maltraiter ainsi sa peau ses beaux gênes finiront par lâcher prise. Parce que oui, tu considères sérieusement que ne pas faire le strict minimum en matière de skincare à partir de ses vingt ans est semblable à de la maltraitance. « J’imagine que c’est le fantasme de certaines. » Hm. Image très intéressante qui te fait sourire l’air rêveuse durant quelques petites secondes. Tu aimes beaucoup Archie mais il reste ton frère, alors tu te vois plutôt mal lu dire que oui, c’est quelque chose qui pourrait te plaire. Peut-être même d’ailleurs que tu as déjà fait un ou deux threesome avec deux hommes. Qui sait (oui). Mais tu ne lui diras pas, parce qu’encore une fois, c’est ton frère. « Mais je préfère quand même éviter. » Ton haussement d’épaules vient accompagner la moue sur ton visage. « Dommage. » Et puis ce débat s’arrêtera là, parce que tu préfères largement gâcher ton énergie pour convaincre ton frère de céder. Après tout, il n’a vraiment rien à perdre. Au contraire même, il pourra d’ici quelque temps quand il verra ses premières rides diminuer te remercier de l’avoir introduit au monde des cosmétiques. Surtout à ta marque qui est clairement l’une des meilleures sur le marché – avec toute l’objectivité du monde, bien évidemment. Tu uses de tous les arguments qui te viennent en tête et surtout, tu lui proposes d’y aller doucement, histoire de ne pas le brusquer. Tu le vois bien soupirer de temps en temps ou encore retenir certaines de ses réactions. Mais tu finis par gagner. « D’accord. Si ça peut te faire plaisir, je me laisserai faire sans mordre. » Voilà encore la preuve que lorsque tu veux quelque chose tu te démènes pour l’obtenir. Un nouveau grand sourire sur ton visage et te voilà à sautiller sur place. « Je savais que j’allais pouvoir te faire changer d’avis. » Tu le savais oui, tu l’espérais sincèrement surtout. « Allez viens, on va dans ta salle de bain. » que tu dis en reprenant le carton contre toi et alors que tu t’apprêtais à le suivre dans une de ses plus belles salles de bain : « Eum… En fait, ton équipement n’est plus chez moi, je l’ai prêté à quelqu’un. » Ton visage se décompose. Tu te tournes vers lui et t’es déjà presque en train de te fusiller du regard. « Ça fait des mois que tu ne l’utilises plus ! J’ai pensé que tu ne t’en rendrais même pas compte ! » Il a pensé que tu ne t’en rendrais même pas compte ? Oh boy. « Tu as quoi ? » tes yeux se plissent, tu n’attends pas une réponse de sa part, t’as bien compris ce qu’il a fait mais il te faut juste quelques secondes pour digérer cette information. « Tu as donné mon équipement à quelqu’un parce que je ne suis pas venue m’entraîner pendant quelques semaines ? » Oh que cette information ne te plaît pas du tout. C’est à ton tour de soupirer. La Saddie souriante a disparu, elle est bien loin. « T’es sérieux là ? » Oui il l’est Saddie. Tu reposes le carton sur la table. « Putain Archie tu fais chier. De quel droit tu donnes mes affaires à quelqu’un sans me demander l’autorisation ? » Tes sourcils se froncent, tu soutiens son regard, tu attends des explications. Des vraies. Des bonnes explications. Tu en fais sûrement trop, mais rien d’étonnant de ta part.

@Archie Kwanteen :l:

I am a work of art in the making

EXORDIUM.

Les choses sérieuses sont enfin sur le point de commencer pour K. Cosmetics. Pas que depuis le début de la marque tout le travail effectué n’était que des futilités peu importantes pour, non, ce n’est pas du tout le cas. Mais en ce qui concerne le lancement de la marque chez Sephora, le photoshoot est l’une des choses les plus importantes et cette tâche a été confiée à la sœur de la patronne. Certains pourraient y voir un simple traitement de faveur et à vrai dire, Saddie s’en contrefiche. Elle a confiance en les capacités de sa sœur et sait que celle-ci a le talent nécessaire pour sortir des clichés plus que parfaits, et puis il faut dire que cette séance photos sera la parfaite opportunité pour les deux sœurs de passer du temps toutes les deux. D’ailleurs il est difficile de savoir si la boule au ventre de l’aînée est liée au stress du photoshoot ou bien à l’idée de se retrouver en tête à tête avec sa petite sœur le temps d’une journée entière. Ça sera presque une première pour les deux – peut-être un peu triste à dire, d’ailleurs.

Les locaux sont encore vides, enfin presque. Lorsque Madison franchit le pas de la porte tout le monde n’est pas encore arrivé, ce qui laisse le temps aux deux sœurs de tout mettre en place avant l’arrivée de Laurie et de toutes les autres personnes impliquées dans le photoshoot. C’est sans aucune surprise que Saddie constate que l’anxiété de sa cadette semble être encore plus forte que la sienne, et l’excès d’enthousiasme dans ses salutations est si étonnant qu’il ne peut sonner naturel. Mais il faut dire que Saddie en a peut-être un peu trop fait elle aussi, entre les nombreuses pâtisseries et viennoiseries achetées tout juste pour l’occasion et la boisson apportée à Madi – même si pour cette dernière, on pourrait simplement y voir une tentative de geste d’affection de la part de Saddie. « J’ai pris un chocolat chaud, j’espère que c’est ok… » souffle-t-elle, accompagnant ses inquiétudes d’une légère grimace. Ne pas savoir si sa sœur préfère le chocolat chaud au café de bon matin, c’est peut-être un peu triste, mais Saddie a fini par se dire que Madison avait plus la vibe chocolat chaud. « Hmmm. Pas vraiment » La photographe n’a pas très bien dormi, mais la connaissant cette information n’a vraiment rien de très étonnant. « Et toi, ça va ? Tu te sens comment ? C’est un grand jour » Les doigts de Saddie se resserrent autour de son gobelet contenant son matcha latté avoine alors qu’elle avance aux côtés de Madison vers les viennoiseries. « Je stresse aussi un peu. C’est bête, parce que c’est pas moi qui sera devant ou derrière l’appareil mais…je crois que ça rend les choses un peu trop concrètes d’un coup. » Pas qu’elle regrette son choix d’avoir signé avec Sephora. Oh que non. Mais le jour officiel du lancement approche, et elle l’attend avec sûrement autant d’impatience que d’anxiété. « J’ai lu et relu le brief, j’ai fait pleins de recherches, mais aujourd’hui c’est toi la boss, donc tu hésites pas à me dire si tu veux qu’on change un truc. Je suis sous tes ordres ! » Le sérieux de Madison n’a encore une fois rien de bien étonnant, mais c’est un petit sourire qu’elle regarde sa sœur prête à lui répondre mais « Un rêve de grande soeur, non ? » « Oh, si tu savais… » répond Saddie tout en lâchant un long soupir, attrapant à son tour un pain au chocolat pour mordre dedans. « J’adore donner des ordres mais pour le coup, j’y connais pas grand-chose à la photographie. Donc je te fais confiance là-dessus. Je suis sûre que Laurie et toi vous allez gérer. » C’est bien pour ça que les deux ont été choisies par Saddie. « Et, d’ailleurs, je me demandais, c’est, euh, une amie à toi, Laurie ? » Oh la voilà, cette première question quant à son choix de mannequin. Elle prend à nouveau un morceau de son pain au chocolat, histoire de se donner un peu de réconfort. « Hm…non…enfin, pas vraiment. On s’est déjà croisées ici et là lors de quelques events mais on se connait pas énormément. » Alors pourquoi ne pas avoir choisi une amie pour ça, Saddie ? Elle a bien choisi Penny qui est une de ses amies les plus proches, alors pourquoi ne pas avoir continué sur cette lignée ? « Je sais ce que tu penses. » C’est un peu un coup de poker qu’elle tente, là, Saddie. Peut-être bien que Madison ne pensait en rien au fait que le choix de Laurie fera sûrement scandale auprès de vos parents puisqu’elle représente tout ce qu’ils détestent et qu’ils pourraient qualifier de contre-nature. Mais son instinct te fait penser qu’il est plus simple de discuter de tout ça avec Madison que vos parents. Ou même Archie – même si tu l’adores. « Mais je m’en fous de ce que maman et papa vont penser. » Voilà comme ça s’est dit, et elle part se réfugier dans son matcha.

@Madison Kwanteen :l:

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and you try to see the bright side when each new day begins

EXORDIUM.

Sans le moindre doute, August est bien l’une des personnes les plus chères à ton cœur et si on ne compte pas ta famille on pourrait sans doute même dire qu’il est la personne la plus importante dans ta vie. Beaucoup pourrait y voir un véritable amour entre vous, et en soit c’est le cas. Il y a beaucoup d’amour, mais jamais sans aucun sentiment amoureux. C’est platonique, alors quand tu lui souffles espérer qu’il ne rêvera pas de toi cette nuit, c’est bien évidemment avec une pointe d’humour que tu lui fais part de ton souhait. « Non, ça n’arrivera pas » tu n’en doutais pas, mais c’est d’un simple sourire que tu remercies ton meilleur ami de te suivre dans cette stupide boutade. Mais ce sourire ne sert pas qu’à ça, c’est sûrement aussi une manière de le remercier pour le compliment quant à ton changement capillaire. Sauf que tu si tu t’es pointée chez lui à l’improviste ce soir, ce n’est pas pour recevoir toute une flopée de compliments – bien que tu ne sois jamais contre ça, c’est parce que tu as besoin de ses doux mots et de ses bras pour te réconforter après cette énième rupture amoureuse. T’as toujours eu la fâcheuse tendance à t’enticher des mauvais garçons, et si les mecs bien ont été rares lorsqu’ils ont croisé ton chemin, inconsciemment tu as toujours tout fait pour les repousser. Si tu consultais un psychologue il y trouverait certainement une forme de mécanisme psychologique quelconque comme quoi tu cherches à te faire du mal en allant vers les mauvais garçons parce que tu ne penses pas mériter le bonheur pour une raison totalement inconnue. « Ah. Peu importe, tu n’as qu’un mot à dire Sad’ » T’en n’en doutes pas. Tu pourrais tout faire pour le Constantine et tu sais que la réciproque est vraie. Mais si un jour tu as besoin d’intimider un de tes exs c’est clairement vers Archie que tu te tournerais. « Avant ça il faudrait qu’on fasse quelques entraînements de boxe. » August a bien des qualités indéniables à tes yeux, mais clairement pas celles du mec pouvant aller toquer à la porte d’un autre homme pour tenter de l’affronter physiquement. Jamais tu ne lui demanderais une chose pareille alors que tu as bien conscience qu’il ne ferait sûrement pas le poids, tu tiens beaucoup trop au Constantine pour ça. « C’est donc ça ! » Amusée, tu te mordilles la lèvre tout en levant les sourcils, fixant ton ami. « Merci pour tous ces compliments, Kwanteen, vraiment » Il te fait rire, August, même dans ce genre de moment. C’est peut-être aussi pour ça qu’il est si important à tes yeux. « Après je sais pas, y’a peut-être quelques exceptions. » que tu réponds en riant un peu. « Peut-être que toi t’es un Dieu du lit ou je sais pas trop quoi. Mais juste…j’ai pas envie de le savoir. » tu ajoutes avec une légère grimace, secouant la cuillère dans les airs. N’importe quelle fille serait chanceuse d’avoir August dans sa vie, tu n’en doutes pas une seule seconde. « Je ne sais pas mais je suis sûr d’une chose, c’est qu’un jour, tu rencontreras celui qui te rendra heureuse et te respectera comme il se doit » Un jour, peut-être oui. Ou pas. T’en sais rien. Tu vas finir par perdre espoir, si ce n’est pas déjà fait. « D’ailleurs, je peux me charger de rencontrer les prochains prétendants avant que ça n’aille plus loin, pour m’assurer que ce n’est pas un connard de plus » Tes yeux s’écarquillent. « Oh ! Mais c’est une super idée ça ! » Peut-être qu’il n’était pas totalement sérieux mais tu l’as pris au mot et dorénavant tu comptes lui présenter chaque homme avant que les choses ne deviennent trop sérieuses entre vous. « Aller viens là » Sans hésiter une seule seconde tu lâches enfin cette maudite cuillère pour venir trouver refuge dans ses bras. « Ca va aller, tu es forte je sais que tu vas surmonter tout ça. Et je suis là, tu le sais » Laissant ta tête se poser sur son épaule tu fermes les yeux quelques secondes tout en lâchant un léger soupir. « Merci August. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour te mériter dans ma vie. » Rien du tout, et il y a d’ailleurs une petite voix dans ta tête qui te murmure que tu ne le mérites clairement pas. « Et si tu connais un mec avec qui ça pourrait matcher, tu sais où me trouver. » Et puis tu te dis que son entourage est sûrement bien meilleur que le tien. S’il te présente lui quelqu’un, il y a plus de chance que ça ne soit pas un des connards dont tu as l’habitude.

Tu as été le sujet principal de ces dernières minutes. Tellement qu’en réalisant que tu n’as même pas pris la peine de prendre des nouvelles du journaliste, tu te rattrapes aussitôt. Maintenant August semble s’être relevé de cette dernière année plus que compliquée, tu t’es promis de toujours garder un œil sur lui, alors c’est ce que tu fais. Du moins c’est ce que tu essaies de faire. « Ca va » Simple, efficace. Il n’est pas très convaincant mais en même temps tu espères que s’il n’allait pas bien il t’en aurait parlé. « Norman a disparu. Depuis la tempête… » Le regard que tu lui portes est doux et d’une immense tendresse, tes yeux s’arrondissent telle une balle de ping pong et alors que tu ouvres la bouche pour rétorquer ; « Ca fait plusieurs jours maintenant, on a fait des recherches avec James et Flora… Ça n'a rien donné. Et cette attente de nouvelles commence à être interminable » Tu n’oses même pas imaginer l’état de stress dans lequel toute la famille doit se trouver actuellement. « Oh… » Tes yeux suivent brièvement le chemin de la cuillère jusqu’au pot de crème glacée. « Je suis tellement désolée, je n’ose pas imaginer à quel point l’attente doit être dure. » Et je pense que personne ne peut le comprendre. « Je veux garder espoir » Tu acquiesces d’un signe de tête. « T’as raison, il faut garder espoir. Rien n’est perdu ! » que tu dis en essayant de garder ton optimisme. « Vous savez où il était pendant le passage d’Olga ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? Vous aider pour les recherches ? Partager une photo sur mes réseaux sociaux ? » Peu importe, s’il te demande quelque chose tu le feras.

@August Constantine :l:

not even they can stop us now

EXORDIUM.

Faire passer des entretiens n’a jamais été la partie que tu préfères dans ton travail. Il faut dire que tout ça reste assez nouveau pour toi, si K. Cosmetics existe maintenant depuis quelques années, l’entreprise grandie de plus en plus et qui dit entreprise qui grandie dit également engager de plus en plus de personne pour t’entourer. Elle est bien loin, la Saddie qui a commencé par faire des vidéos youtube dans sa chambre, au départ dans le simple et unique but de partager son amour et son savoir en matière de science des cosmétiques. Aujourd’hui tu vis de ta passion et c’est finalement tout ce que tu as toujours voulu, surtout en ce moment alors que la marque se prépare à passer un step tout simplement énorme en débarquant d’ici quelques semaines dans les magasins Sephora. C’est un rêve qui devient réalité, tu as toujours eu comme objectif de faire grandir encore et encore K. Cosmetics, faire connaître davantage ton bébé au grand public et qu’elle puisse être vendue aux côtés des grands Too Faced, Rare Beauty ou encore Charlotte Tilbury. Tu n’as jamais manqué d’ambition, c’est sûrement pour ça que le Choixpeau t’a placé à Serpentard. L’envie de réussir, de faire toujours mieux et de te retrouver sur le podium, c’est toujours ce qui anime tes journées. Il y a également le besoin de toujours attirer l’attention sur toi, mais la raison de celle-ci est finalement assez triste : t’as très peur qu’on puisse t’oublier et ça t’effraie au plus haut point. Cette peur vient sûrement du fait que tu as toujours eu du mal à trouver ta place au sein des Kwanteen, entre Archie le grand frère et seul homme de la fratrie et la belle et douce Madison, talentueuse, douée et créative parfaitement calée dans sa relation parfaite. Du moins c’est ainsi que tu vois les choses et surtout, que tu les ressens. Mais depuis le début d’année l’attention est bien portée sur toi oui, et tu en es plus que ravie.

Tu aurais pu faire confiance à tes équipes quant au recrutement d’une certaine Lara Pearson pour un stage au sein de K. Cosmetics mais il était important pour toi de la rencontrer afin de valider sa candidature. Pourquoi ? Parce que tu as travaillé si dur pour la marque que tu es aujourd’hui très sélective lorsqu’il s’agit de laisser une nouvelle personne intégrer vos équipes. "Je préfère mademoiselle, ou Lara, ça rend les choses plus simples." Tu lui souris, remarquant immédiatement son magnifique tailleur rose qui te tape à l’œil. Tu es très forte quand il s’agit de maquillage ou de soin cosmétique en revanche, la mode et toi ça fait deux, heureusement que Flora est là pour t’aiguiller quand tu en as besoin. « Lara, d’accord, sans problème. » Et ça rend aussi les choses peut-être un peu moins sérieuses ou du moins, moins formelles, tu n’aimes pas ça. "Ravie de vous rencontrer en personne et pas par un énième intermédiaire." Tu lui souris doucement en lui indiquant la place où s’installer avant de toi-même retrouver ton côté du bureau. "Je suppose que vous voulez les informations qui ne sont pas sur mon CV ou dans mon dossier ? Cela me paraît être le plus intéressant et comme ça, je ne vous fais pas perdre votre temps." Tu l’aimes déjà bien, cette Lara, elle est directe et semble être tout aussi déterminée que toi et ça, ça te plaît. "Oui, je suis toujours directe et oui, je suis plus âgée que vous, ce qui semble être une anomalie pour une stagiaire et même pour ma carrière mais dans les faits, ça ne l'est pas du tout. Je ne fais peut-être pas les choses dans l'ordre mais je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas." La voilà qui te le confirme. Encore une fois, tu souris tandis que tes jambes se croisent sous le bureau. « J’aime avoir en face de moi des personnes directes. Ça me plaît. Au moins on ne tourne pas autour du pot, on va droit au but, je suis également comme ça dans la vie de tous les jours. » Peut-être qu’une patronne n’est pas censée partager ce genre d’informations ? Honnêtement tu n’en as aucune idée, mais dans tous les cas tu es plus du genre à casser les codes plutôt qu’à vouloir rentrer dans un moule, alors tu t’en fiches pas mal. « Et pour moi le fait que vous soyez plus âgée tu accompagnes cela par des guillemets virtuelles n’est clairement pas une anomalie. Au contraire, vous avez certainement déjà de l’expérience, c’est un bon point pour vous. » Tu la rassures, mais ayant tout de même bien conscience que tout le monde ne réfléchit pas ainsi. Au final qu’elle ait ton âge, ou qu’elle ait dix ou quinze ans de plus de toi ça t’es complètement égal – bien que Lara n’ait pas l’air d’avant dix ans de plus de toi. "Je suis à la tête de ma propre affaire, comme vous, si je suis ici, et si je suis retournée sur les bancs de l'école, c'est parce que je veux de l'expérience et qu'on ne me regarde pas de haut parce que je suis une femme. C'est pour cela que j'ai postulé chez K. Cosmetics et pas dans une banque ou quelque chose d'aussi... gris." Une légère grimace prend forme lorsque Lara mentionne le fait d’être souvent regardée de haut. Tu ne peux que la comprendre sur ce point-là. « Il est vrai que le monde des affaires est majoritairement masculin et que pour la plupart ils peuvent être... arrogants. » Si vous n’aviez pas été en plein milieu d’un entretien officiel tu aurais employé un autre terme, comme par exemple des gros connards qui veulent tous se battre entre eux pour chercher à prouver qui a la plus grosse. « Est-ce que je peux me permettre de vous demander à la tête de quelle affaire vous vous trouvez actuellement ? » Les CV ou les lettres de motivation, c’est clairement surfait à tes yeux, alors si l’équipe de DRH de K. Cosmetics y a sans aucun doute jeté un coup d’œil, tu préfères largement apprendre à connaître la personne en discutant avec plutôt qu’en lisant un bout de papier.

@Lara Pearson :l: