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while she starts to cry mascara running down her little bambi eyes

EXORDIUM.

tw : grossesse prématurée et non-voulue, mention d’avortement

Brisbane, 2011.

Tu as tout simplement l’impression de vivre un véritable cauchemar. Un film d’horreur dont tu en serais l’actrice principale, et si habituellement tu n’es jamais contre être le centre d’attention du monde aujourd’hui tu t’en passerais bien. Aujourd’hui tu aurais largement préféré laisser la place à quelqu’un d’autre et avoir le second rôle, celui de la meilleure amie qui soutient son amie coute que coute même dans les coups durs. Pour la plupart des gens, le synopsis d’un film d’horreur serait semblable à un bon slasher : ghostface qui fait son énième retour pour venir tuer toutes les personnes qu’il croise. Sauf que pour toi, le contexte du film d’horreur dont tu es la vedette n’est en rien celui d’un nouveau Scream – tu aurais préféré. C’est ça. Ce test de grossesse positif que tu tiens avec je ne sais quelle énergie parce que toutes tes forces ont quittées ton corps depuis de nombreuses minutes déjà. Tu ne sais pas comment tu vas t’en sortir, pourtant d’un naturel optimiste, là, tu as totalement perdu toutes ondes positives. En fait, tu penses même qu’il n’y a aucune issue à ce cauchemar dans lequel tu te trouves. Tu n’as jamais demandé à tomber enceinte. Tu n’as jamais demandé à avoir un enfant. Pas toi. Pas maintenant. Pas à dix-sept ans alors que tu vas encore au lycée. Tu n’as pas accompli la moitié de ce que tu as en tête pour ton futur, à vrai dire, tu n’as rien accompli du tout mais à ton âge ce n’est pas grave – c’est même au contraire totalement normal.

Tes pensées se bousculent et le déni commence déjà petit à petit à s’envoler pour laisser place à l’angoisse. La panique. Tu en viens d’ailleurs déjà à détester ce fœtus qui s’impose à toi et à ton utérus. Il n’a rien à faire là, tu n’en veux pas. C’est une certitude. Il est impossible pour toi d’en parler à tes parents, tu tiens à ta vie et pour être totalement honnête l’idée qu’ils puissent te renier et rayer ton nom de l’héritage familial te paraît plus que probable s’ils venaient à apprendre que leur fille de dix-sept ans est en cloque. Il n’y a que Archie qui peut t’aider et de toute façon, il la première personne qui traverse ton esprit alors que tu cherches comment te débarrasser de cette situation.

Il y a comme des nœuds qui sont en train de se former dans le creux de ton estomac et une boule d’angoisse et de stress dans le fond de ta gorge, et tout est sur le point d’exploser quand Archie ouvre la porte de son appartement. Maintenant il est trop tard pour faire machine arrière, Saddie, bien que tu y aies pensé au moins une dizaine de fois sur le chemin entre la maison familiale et l’immeuble dans lequel vit Archie aujourd’hui. « Oui, bien sûr. » tes yeux habituellement pétillants de joie et de malice sont bien différents, c’est de la tristesse, de l’inquiétude qui viennent se mélanger à une pointe de honte. Tellement que tu oses à peine relever le regard pour regarder ton frère. « Oui oui. C’est promis, tu sais bien. Qu’est-ce qu’il se passe, Sad ? » Oh, si tu savais Archie… Cette fois tu oses lever rapidement les yeux vers lui, la voyant se baisser vers toi tu restes silencieuse fronçant simplement les sourcils rapidement. « Alex est là, il peut sûrement nous entendre. » En temps normal, tu n’as absolument rien contre le colocataire d’Archie, bien au contraire. Il se peut même que tu aies remarqué quelques regards par-ci par-là qui pourraient laisser sous-entendre que ta présence ne le laisse pas indifférent. Tu en joues souvent, d’ailleurs, que ce soit en soirée pour qu’il te serve un verre quand le tien est vide par exemple mais aujourd’hui tu n’es pas d’humeur – tu jures même que plus jamais tu ne laisseras un homme te toucher à nouveau. « Je peux lui dire de partir si tu veux. » Pour la première fois depuis ton arrivée en trombe chez Archie, tu relèves réellement le regard vers lui pour le regarder. Les yeux toujours remplis de larmes prêtent à couler à tout instant, tu acquiesces rapidement tout en venant frotter tes joues humidifiées par toutes les larmes qui ont déjà coulées. « Je veux qu’il parte. » Si habituellement cette phrase aurait été prononcé d’un ton sûr et déterminé, aujourd’hui c’est surtout d’une petite voix que tu lui réponds. Tu restes sur le pas de la porte quelques secondes avant d’entrer dans l’appartement, n’accordant aucun regard à l’attention d’Alex tu pars tout de suite en direction du salon. L’esprit qui va à deux mille à l’heure, tu y fais les cent pas, venant même balancer ton sac sur le canapé. Plusieurs fois tu répètes dans ta tête comment tu vas annoncer à Archie qu’il deviendra tonton dans neuf mois. Non, non. Il ne va pas devenir l’oncle de l’intrus dans ton utérus, tout simplement parce que tu n’en veux pas. Il est hors de question que tu viennes gâcher ainsi ta vie. Lorsqu’Archie te rejoint dans le salon tu te retournes vers lui et avant de dire quoique ce soit tu vérifies derrière lui que son colocataire ait bien franchi la porte et qu’il vous laisse enfin seuls. « Je suis enceinte. » Simple. Clair. Efficace. Direct. Peut-être un peu trop direct, même. Mais suffisant pour que tu te remettes à paniquer. « J’sais pas quoi faire. C’est la merde. C’est pas possible. Je suis trop jeune. J’en veux pas. Je suis qu’une gamine qui va encore au lycée. Il faut que tu m’aides, parce que je ne sais pas quoi faire. Ni comment faire. J’ai dix-sept ans et je suis enceinte. Si maman et papa l’apprennent, ils vont me tuer… voilà que tu commences à t’agiter et à partir dans tous les sens. Ma vie est foutue ! Je suis foutue. Je veux pas de ce gosse. Pas maintenant. Pas comme ça. Et puis en plus les bébés, j’y connais rien. Ça pleure tout le temps, ça demande du temps et de l’attention et moi je n’ai pas envie de ça. J’ai pas envie de foutre ma vie en l’air pour un bébé, à cause d’une connerie d’une gamine complètement inconsciente et immature. Je suis dans la merde. Je suis enceinte, j’ai dix-sept ans et je ne veux pas d’enfant. J’ai besoin de toi. J’ai besoin que tu m’aides à gérer tout ça, parce que moi je sais pas comment faire. S’il te plaît. Dis que tu vas pas me lâcher. Dis que tu vas m’aider et être là pour moi, parce que j’ai l’impression que toute ma vie est en train de s’écrouler. J’ai besoin de toi, Archie, s’il te plaît… » Les bras qui s’agitent dans tous les sens durant ce petit monologue et la voix qui se brise à la toute fin. Sans même que tu ne t’en rendes compte les larmes glissent encore une fois le long de tes joues alors que tu poses un regard apeuré sur son frère.

@Archie Kwanteen :drama:

I'd say you broke my heart but you broke much more than that

EXORDIUM.

Madison s’agite, stresse et s’angoisse pour un simple verre d’eau qui vient de se briser sur le sol du salon de sa grande sœur. À vrai dire c’est une réaction simplement étonnante à moitié, se dit Saddie. En effet, sa cadette a toujours été de ces personnes à angoisser et culpabiliser pour un rien – ce qui fait d’elle officiellement l’opposé de Saddie. Voir sa sœur s’affairer dans tous les sens ne devrait pas étonner la fausse blonde dont les racines brunes commencent à pointer le bout de leur nez, mais pourtant ses sourcils se froncent légèrement. Saddie n’est pas née de la dernière pluie et bien évidemment qu’elle remarque immédiatement que quelque chose ne va pas. Si Madison semble si perturbée, ce n’est certainement pas à cause du verre cassé. Pas seulement en tout cas. Saddie connait assez Madison pour la savoir d’un naturel maladroit, mais jamais ses réactions ne se sont montrées aussi amplifiées. Saddie voudrait aider sa sœur, parce que même si les deux ont toujours eu beaucoup de mal à se comprendre sur bien des points elle n’est pas dupe et cette petite voix dans sa tête ne cesse pas de lui crier qu’il y a autre chose.

En temps normal Saddie n’aurait pas eu une seconde d’hésitation lorsque Madison lui tend la main afin de récupérer la balayette et la pelle pour ramasser ses dégâts, mais ce soir c’est en venant tapoter doucement sur la main de sa sœur qu’elle lui répond avant de s’occuper elle-même de ramasser les bouts de verres. Jetant de temps en temps un regard rapide sur Madison qui vient de s’asseoir sur le canapé au côté de Nutella, Saddie ne peut que remarquer ses mains qui ne cessent de trembler. « Désolée, je, euh… » Ses poings se referment, certainement pour essayer de calmer les spasmes de ses mains. « c’est juste que tu es déjà bien gentille de m’accueillir, et moi je suis stupide et je ne fais pas attention et j’abime tes affaires, je… Promis, je vais faire attention. » Bon. Saddie se redresse, posant la balayette sur la table de salon. S’il y avait encore un doute comme quoi Madison ne se met pas dans un état pareil simplement parce qu’elle a eu la maladresse de laisser glisser son verre d'entre ses mains, Saddie a la sensation d’en avoir la confirmation. Doucement, elle retrouve sa place sur le canapé tout en prenant bien soin de poser Nutella sur ses genoux. « C’est juste un verre Madison. C’est pas grave, je t’assure. » La douceur perceptible dans sa voix est presque étonnante, Saddie n’a jamais été la personne la plus délicate qui soit mais elle a bien compris que le moment n’était pas aux blagues et au sarcasme comme elle en a l’habitude. « Je suis trop conne, pardon » Saddie se pince les lèvres entre elles alors qu’au même moment, ses sourcils se froncent légèrement. Elle essaie de ne pas fixer Madison, ça n’aurait absolument aucun intérêt, à part peut-être aggraver son anxiété pourtant déjà à un level assez élevé. « Madi ? » C’est toujours d’une voix douce et surtout remplie d’inquiétude que Saddie s’adresse à sa sœur, tournant cette fois son regard en sa direction. « J’ai l’impression que ce n’est pas le verre brisé au sol qui te met dans cet état, je me trompe ? » Oh que non Saddie, tu te ne trompes pas. « Tu peux tout me dire tu sais, il en faut beaucoup pour me choquer. » Un peu plus de légerté dans cette phrase avant qu’elle ne reprenne son sérieux et cette fois, avant de reprendre la parole, sa main vient se poser sur celle de sa sœur. « Et si tu veux que ça reste entre nous je peux aussi te promettre de ne rien dire à personne. » Ni à leur parent, ni même à Archie. Si Madison a envie de se confier Saddie lui promet de tout garder pour elle.

@Madison Kwanteen :l:

Smile like you mean it and let yourself let go

EXORDIUM.

14 février 2024

« Je garde ça secret pour une prochaine fois. Mais tes papilles auraient été satisfaites, crois-moi » Oh ça tu n’en doutes pas vraiment, tu sais que si le Constantine avait dû cuisiner pour vous ce soir il aurait mis les bouchées doubles pour que le menu soit exemplaire et surtout à ton goût. Quand il aime il ne fait pas les choses à moitié, August, et toi tu as beaucoup de chance parce qu’il t’aime beaucoup. Peut-être que tu en joues un peu d’ailleurs parfois – et ce n’est pas bien, mais tu es comme ça et changer entièrement t’es finalement impossible. Même si le journaliste a une place importante dans ta vie et qu’il fait partie du cercle bien restreint des personnes qui ont la chance de voir les deux facettes de ton visage : celle de la Saddie au fort caractère, déterminée et un brin égoïste sur les bords ; et puis la Saddie sensible qui peut même parfois douter un peu d’elle. Mais qu’importe, c’est avec un beau sourire que tu lui réponds. Tu as donc hâte d’une prochaine fois pour pouvoir tester les talents culinaires de ton meilleur ami. « Je pense que j’ai dû lui faire de l’effet avec mon sourire ravageur surtout » Tes yeux qui viennent se lever au ciel ne viennent pas montrer un agacement suite aux paroles d’August, et le sourire qui s’étire sur tes lippes en est la preuve. « Je te laisserai juger de son charisme et de sa beauté mais saches qu’il est marié, j’ai repéré une alliance à son doigt » Ta superbe s’envole en un claquement de doigt, il suffit qu’August t’avoue avoir aperçu un alliance au doigt du chef de l’Interlude pour que ton visage ne soit plus illuminé pas ton si joli sourire. « Bien sûr qu’il est marié… » que tu souffles levant une nouvelle fois les yeux au ciel. « Sinon ça ne serait pas drôle. » Et n’oublions pas que tu as déjà donné avec les hommes mariés, cette histoire qui t’a fait pleurer il n’y a pas si longtemps que ça, tu as souvent tendance à répéter les mêmes erreurs lorsqu’il est question de ta vie sentimentale mais pas cette fois. Non non non. Les hommes mariés ne sont pas faits pour toi – techniquement on pourrait même dire qu’ils ne sont faits pour personne, d’ailleurs, et puis après réflexion tu ne veux pas être une briseuse de ménage. Tu as déjà été de l’autre côté de la barrière en étant la femme trompée par son copain et tu sais à quel point ça fait mal, alors c’est par solidarité féminine – et aussi pour ton propre bien-être que tu as décidé de ne plus reproduire cette connerie. « Parles pas trop vite, la soirée n’a pas réellement commencé encore » Pas une seule seconde tu ne doutes qu’il ne soit pas sérieux mais… « August Constantine ! Tu es le seul homme sur Terre à ne pas être autorisé à me faire pleurer. » Ton doigt est pointé vers lui et un sourcil levé. Aucun homme ne devrait être autorisé à te faire pleurer, Saddie, mais August l’est encore moins, c’est bien souvent sur son épaule que tu pleures.

Être entourée de couples dégoulinants d’amour le soir de la Saint Valentin n’est finalement pas si terrible que ça – c’est ce que tu te dis quand vous vous installez à table. « Tu sais que ça ne me pose pas de problème » Alors c’est avec plaisir que tu acceptes que vous partagiez vos plats. August s’adapte à toi en acceptant de ne pas consommer de chaire animale ce soir et tu en fais de même en commander une boisson soft auprès du serveur. Il ne te l’a pas demandé mais tu le connais assez pour savoir qu’il t’aurait encouragé à boire ce dont tu as envie, même s’il s’agit d’une boisson alcoolisée. Malgré les excuses parfaitement trouvées pour justifier ce choix tu vois bien la grimace sur son visage qui signifie qu’il ne t’a pas cru une seule seconde. Dommage, cette histoire d’article aurait clairement pu être vraie, d’ailleurs. « Je suis sûr que cette coupe de champagne n’aurait en rien gâché les bienfaits de tous les produits que tu utilises » Il a raison, ce n’est pas après une seule coupe de champagne que ton visage va se retrouver rempli de boutons. « Mieux vaut être prudente, il faut que je sois parfaite pour la soirée Sephora de K. Cosmetics. » Ça, c’est vrai par contre ! Il ne manquerait plus que la fondatrice d’une marque de cosmétiques n’ait pas une peau à faire envier les débutants dans la skin care, ce serait le comble. « Bien sûr, je n’y manque jamais. Et d’ailleurs, j’ai eu droit à quelques compliments l’autre fois au boulot » Tu cours, tu fonces dans son mensonge la tête la première. Oui, tu crois sincèrement qu’il ait pu avoir des compliments sur sa peau au travail et cette simple idée te fait sourire grandement. « Ohhh c’est vrai ? » que tu lui demandes, les yeux légèrement pétillants. « J’espère que tu leur as dit que ta peau est si belle grâce aux produits K. Cosmetics dont ta meilleure amie est la fondatrice. » Aucune occasion de faire la promotion de la marque n’est à perdre. « Puis je suppose que d’avoir arrêté l’alcool depuis plus de six mois maintenant y contribue aussi grandement » Tu acquiesces vivement avant de poser ton menton dans la pomme de ta main, plantant ton regard dans le sien. « Oui parce que plus sérieusement… J’ai vraiment lu que l’alcool peut être mauvais pour la peau. » Et ça, c’est vrai ! L’abus de l’alcool est mauvais pour la peau en tout cas. Tu n’en abuses pas, – ou plus, car on se souvient encore de cette période durant laquelle tu sortais et buvais vraiment beaucoup – et c’est avec un sourire que tu remercies le serveur qui vous apporte vos boissons. « A notre peau parfaite » Tu lèves ton verre prête à trinquer. « A notre soirée, Sad’ » « Non non, tu avais raison ! » tu protestes. « À notre peau parfaite ! Mais à nous aussi. À cette soirée. » Vos verres se retrouvent pour trinquer. « Merci encore. » tu ajoutes presque en murmurant avant de venir boire une première gorgée du thé glacé. « Alors qu’est-ce qui te donne envie ? » Approchant le menu vers le milieu de la table pour lui montrer du doigt tout en lui répondant « Je goûterai bien au Parmentier végétarien. » et alors que tu t’apprêtais à lui retourner la question ton attention est happée par le chef et patron du restaurant qui vient de sortir de cuisine. « Regarde c’est lui le patron » « Il est assez canon. » tes yeux suivent son déplacement vers une table qui semble vouloir le féliciter pour le menu de ce soir et après quelques secondes, tu laisses un long soupir s’échapper. « Je vais finir ma vie seule, vieille fille, et avec vingt chats. » Cette fois c’est avec des yeux remplis de tristesse que tu regardes ton meilleur ami. « Cette année je vais atteindre l’âge maudit et ma vie sentimentale est complètement pathétique. » Et là si tu avais un verre d’alcool tu l’aurais fini d’une traite en enchaînant avec un second. Finalement heureusement que tu as décidé de rester au soft ce soir.

@August Constantine :l:

beautiful in my face, I want more, I think less

EXORDIUM.

"Hmm, il n'y a pas de demi-mesure chez moi, si je savais ce que cela voulait dire, je ne serai pas ici ce soir, c'est aussi simple que cela." Oh, vous allez bien vous entendre sur ce point-là, alors. On ne peut pas dire que tu sois de ceux qui aiment et parviennent à se contenter des choses minimalistes, car c’est bien loin d’être le cas. Tu aimes faire les choses en grand et avec K. Cosmetics on peut facilement s’en rendre compte. Encore plus ce soir. Et non seulement tu aimes faire les choses en grand, mais en plus de tout ça tu as toujours aimé être le centre de l’attention – peut-être que c’est le syndrome de l’enfant du milieu qui parle pour toi. Chez les Kwanteen il y a d’abord Archie, puis toi et Madison en petite dernière. Archie c’est le seul fils de la fratrie alors en plus de sa réussite professionnelle plus que certaine, il part déjà avec un avantage considérable. Madison, elle, c’est l’artiste, mais surtout la petite dernière. Et puis il y a toi. Certes, tu as réussi professionnellement c’est indéniable, mais tu as toujours eu l’impression que ton existence est cachée par celle de ton frère et ta sœur. Ce qui ne reflète pas forcément la réalité, mais c’est tristement ce que tu as toujours ressenti – ça pourrait d’ailleurs expliquer pourquoi tu cherches toujours à faire plus, plus grand, pour te faire remarquer et t’assurer qu’on ne puisse pas t’oublier. "Okay... Pas de soucis, je me suis déjà préparée à jouer les égeries modèles." Son petit geste mimant un halo invisible et les mots de Laurie te font sourire. Pour rien au monde tu ne regrettes de l’avoir choisi pour représenter ta marque. "Je connais le prix de tous mes produits préférés sur le bout des doigts ainsi que la liste des ingrédients et tous les bénéfices de ces derniers." Encore une raison pour laquelle tu ne regrettes pas du tout ton choix. « Tu es parfaite… » que tu soupires doucement. « Et c’est lesquels, tes produits préférés ? » une question que tu lui poses toujours avec ce joli petit sourire aux lèvres ainsi qu’un petit regard complice. Le fond de teint qui sort en même temps que la marque chez Sephora ? Les soins cosmétiques comme un sérum ? Une des crèmes hydratantes ? Le blush ? Une palette pour les yeux ? Tu aimes tous les produits de K. Cosmetics – avec toute l’objectivité du monde, bien évidemment, mais tes deux petits chouchous sont sûrement l’eye-liner et le blush liquide. Tu en es particulièrement fière. Comme une maman le serait de ses enfants.

La soirée semble plaire à tout le monde, et ça fait au moins un poids de moins sur tes épaules. Tu peux enfin souffler et commencer à te détendre, d’ailleurs il serait peut-être temps que t’octroies des vacances. Mais avant ça, il est pour toi l’heure de trinquer et de boire une coupe de champagne pour fêter la réussite de cette soirée – ou même fêter ta réussite tout court. « Une coupe de champagne pour moi. » tu demandes à ton tour à l’homme derrière le bar qui s’exécute à préparer un mocktail pour Laurie, puis ta coupe de champagne. "J'avoue que j'espace mes passages sur Instagram depuis que je m'y suis remis à fond, je me dis que c'est mieux pour garder une balance et... donner aux gens envie de revenir ?" Tu acquiesces, comprenant totalement son cheminement de pensée alors que tu restes accoudée au bar en attendant ta boisson. « Je comprends, et même si j’aime Instagram, les gens peuvent y être si méchants. » que tu avoues tout de même dans un sourire pour remercier le barman qui te sert ta coupe de bulles. « La dernière fois, j’ai posté en story une photo de mon repas, c’était un burger végé avec des frites, et si tu savais le nombre de commentaires négatifs en lien avec mon poids que j’ai reçu… » Ça te fait lever les yeux au ciel, surtout qu’on ne peut pas dire que tu avais des kilos en trop et quand bien même, c’est ton corps, ta vie et tes choix. "Mais ne t'en fais absolument pas, l'événement de ce soir sera bien couvert !" Tu n’en doutes pas vraiment, tu as assez confiance en la jolie blonde pour ça. "Beaucoup de mes abonnés sont là pour le maquillage et les exclusivités beautés à tout prix, je crois que c'est exactement le genre de clientèle que tu veux avoir..."Tu prends tout type de clientèle à vrai dire. Des femmes, des hommes, des personnes non-binaires, des passionnés de cosmétiques ou des débutants. Tant que tu peux retransmettre ta passion c’est tout ce qui compte. "Mais assez parlé détails technique... trinquons à ton succès!" Exactement ! Fini les blabla marketing et tous ces trucs-là, ce soir tu veux juste te vider la tête. Dans un sourire tu te redresses tout en levant ta coupe de champagne. « À moi ! Enfin…à nous ! À K. Comsetics ! » Ton verre vient frapper doucement le sien avant de prendre une première gorgée de champagne. « Oh ! D’ailleurs j’ai un cadeau pour toi, viens avec moi. » Toujours en tenant fermement la coupe vous avancez toutes les deux vers un stand qui distribue tout un tas de produits aux invités de ce soir. « Je pourrais avoir le paquet pour Laurie Wright, s’il vous plaît ? » tu demandes à la personne derrière le comptoir qui se baisse pour te remettre un sac entièrement rempli de produits de K. Cosmetics. Sérums hydratants, pour unifier le teint, un crème de jour et une de nuit, deux masques différents, un exfoliant et tout un tas de maquillage : palettes pour les yeux, mascara, eye-liner, blush, highlighter, produits pour les sourcils, un fond de teint et un anti-cernes. « Tiens, cadeau ! » Bien que Laurie ait déjà eu plusieurs produits depuis le début de votre collaboration. « Regarde bien le fond de teint et l’anti-cernes, si ce n’est pas ta teinte on peut échanger ici. »

@Laurie Wright :l:

while she starts to cry mascara running down her little bambi eyes

EXORDIUM.

tw : grossesse prématurée et non-voulue, mention d’avortement

Brisbane, 2011.

Pregnant.
Oh my…
Tu as la nausée.
Tu as envie de vomir.
Tu n’arrives plus à respirer.
Tu penses même t’évanouir durant quelques secondes.
Ta vie est foutue.

Jamais tu n’aurais cru détester autant ce mot qui est affiché sur le test de grossesse que tu tiens entre tes mains. C’est impossible. Tu refuses ce résultat qui ne peut pas être le tien. Non. Tu n’es pas enceinte. Tu ne peux pas être enceinte. Tu n’as que dix-sept ans, Saddie, un âge bien trop petit pour se retrouver en cloque et devoir gérer une telle chose seule dans ton coin. Ce bébé, tu ne l’as pas fait seule mais il est absolument hors de question d’annoncer au géniteur la connerie que vous avez faite il y a quelques semaines de ça. De toute façon, tu parviens à peine à y croire. Ce test n’est pas le tien. Non, tu ne viens pas d’uriner dessus pour comprendre pourquoi tu as trois semaines de retard dans ton cycle menstruel. Non. Tu n’es pas enceinte. C’est impossible. C’est le genre de chose qui n’arrive qu’aux autres, pas vrai ? Au genre de couple assez stupides pour ne pas se protéger. Il faut croire que stupide, tu l’as été il y a quelques semaines, Saddie. Ou trop intoxiquée à l’alcool pour penser à mettre un préservatif.

Parce que ce test, c’est bien le tien. Tu es enceinte. En cloque à dix-sept ans, et alors que les larmes coulent à flot le long de tes joues tout un tas de questionnements et de peurs commencent à trouver une place dans ta tête. Tes parents…Tes parents vont te tuer. Te renier. Avoir honte de toi, parce que ce n’est pas ainsi que vous avez été élevé et s’ils savaient tout ce que tu fais quand tu prétextes passer la nuit chez une amie pour réviser, ils tomberaient des nues. Bien loin d’imaginer que leur petite fille sort, boit et couche avec des garçons parfois bien plus vieux qu’elle. Si tu es jeune tu es bien loin d’être innocente mais par contre, naïve il faut croire que tu l’es. Dans le cas contraire tu aurais porté plus d’attention à ce que les mecs se protègent bien durant vos relations sexuelles. Mais c’est trop tard maintenant. Le mal est fait. Oui, parce que c’est un mal à tes yeux. Enceinte à dix-sept ans. Tu as encore beaucoup trop de choses à vivre, à expérimenter et tu ne sais même pas si tu veux avoir des enfants un jour. Mais en tout cas, si tu venais à devenir mère un jour tu veux vivre avant de plonger dans cette aventure. Tu veux devenir riche. Tu veux créer un empire de cosmétique. Tu veux que ton nom soit connu et respecté dans le milieu des affaires. Tu veux pouvoir devenir un modèle de réussite pour les plus jeunes qui auront les mêmes rêves que les tiens. Tu veux rencontrer un mec bien. Un mec qui t’aimera et te traitera comme une princesse, comme la huitième merveille du monde. T’as envie de beaucoup de choses, t’as des rêves plein la tête et à dix-sept ans c’est tout simplement normal. Sauf qu’il y a un imprévu qui vient squatter ton utérus. Un imprévu qui te met dans un état de stress et d’angoisse tel que tu ne l’as jamais expérimenté auparavant. Tu n’es encore qu’une gamine mais tu as conscience d’une chose : tu ne veux pas de ce fœtus – te refusant même de le penser déjà comme un bébé, c’est bien mieux pour la suite. La suite qui est déjà très claire dans ta tête pourtant complètement embuée de pensées négatives ; tu veux avorter. C’est la seule et unique solution valable, pas vrai ? Parce qu’en aucun cas tes parents ne doivent savoir la vérité. Jamais.

Mais il y a un problème Saddie. Tu ne peux pas gérer tout ça toute seule. Tu as besoin d’en parler à quelqu’un. Une personne de confiance qui comprendra à quel point il est important que tes parents ne sachent rien. C’est tout naturellement que tes pensées se tournent vers Archie. Tu lui fais confiance. Il sait quel genre de vie tu mènes tout simplement parce qu’il est celui qui t’a introduit à ce milieu de soirées étudiantes où l’alcool coule à flot. Tu es restée si longtemps dans la salle de bain que tu espères que Madison et vos parents n’ont rien remarqué, sinon ce sera forcément suspect, alors avant d’en ressortir tu essaies de faire attention à ton image – comme toujours. Les yeux rougis par la panique et les nombreuses larmes qui ont coulées, tu t’éclipses rapidement de la maison familiale pour courir chez Archie.

Et s’il n’est pas chez lui ? Et s’il est occupé et ne t’ouvre pas ? Non, tu ne peux pas te résoudre à ce genre de pensées. Archie doit t’ouvrir. Archie doit être chez lui. Le suspense ne dure plus très longtemps parce que te voilà arrivée au pas de la porte. Ton estomac se tord de douleur, tu as peur. Tu angoisses. Et s’il n’est pas compréhensif ? Et s’il te fait la morale ? Tu le mériterais, tu as vraiment fait n’importe quoi. Tu souffles, faisant les cent pas devant la porte et au bout de quelques minutes d’hésitation prise dans un élan de courage ton doigt vient appuyer doucement sur la sonnette. Nope. Tu regrettes. T’as envie de partir en courant mais la porte s’ouvre, tes yeux se remplissent à nouveau de larmes quand ton regard croise celui de ton frère. « J’ai besoin de toi. » Bien moins sûre de toi qu’à l’accoutumée, ta voix se brise dès que tu ouvres la bouche. « Mais promets-moi de ne rien dire à maman et papa. » tu lui demandes en te redressant, essayant de te ressaisir et surtout te donner un air plus charismatique. « Tu ne dois rien leur dire ni aujourd’hui, ni demain, ni dans un an. Jamais. » Oh de toute façon, il y a des chances qu’Archie te rejoigne là-dessus, Saddie : vos parents ne doivent jamais savoir ce que tu t’apprêtes à lui dire. Jamais.

@Archie Kwanteen :l:

(et aussi @Madison Kwanteen parce que ce rp va peut-être t'intéresser :OO:

)

Collapsing empire

EXORDIUM.

Le timing ne pouvait pas mieux tomber. Carmine, le beau Britannique sur qui tu crush – légèrement – se trouvant dans les couloirs du Lola’s en même temps qu’Archie et toi, tu vois ça comme un signe bien évidemment. À défaut de pouvoir directement sauter sur Carmine, tu sautes au moins sur l’occasion de te présenter à lui, parce que malgré sa promesse l’autre jour ton frère n’a pas encore été capable de le faire. Ou bien n’a-t-il pas eu le temps d’organiser une rencontre. Tu ne sais pas quelle option est la bonne mais dans tous les cas, tes efforts pour te mettre en avant ne semblent pas vraiment porter ses fruits. Il y a comme une drôle d’ambiance depuis que votre chemin a croisé celui du Cavendish ; Archie a l’air de vouloir rester en retrait et étrangement, ton charme semble complètement laisser de marbre le bel homme qui t’avait pourtant tapé dans l’œil. « J'ai peur que ce ne soit pas possible aujourd'hui. Des réunions m'attendent sur d'autres fuseaux horaires. » Oh. Tu t’efforces de continuer à sourire alors qu’en réalité tu n’en as plus du tout envie – que tu es douée pour ce genre de chose… « Je vous souhaite une agréable détente en famille. Peut-être aurons-nous l'occasion de nous croiser à la soirée de lancement. » Peut-être. Sûrement. Tu ne sais pas. Mais en tout cas c’est avec un simple sourire que tu lui réponds. « À bientôt. » « Au revoir, bonne journée à vous ! » que tu réponds au bel homme toujours de ce même air enjoué avant qu’il ne tourne les talons pour vous laisser seuls Archie et toi.

Dès que la silhouette du Cavendish disparaît à l’autre bout du couloir ton sourire disparaît presque immédiatement. Il faut dire que tu n’as pas vraiment l’habitude de tourner autour d’un homme en te prenant un mur et clairement ; ce n’est pas une situation que tu as envie de revivre. Légèrement agacée c’est tout en poussant un léger soupir que tu te remets à avancer aux côtés de ton frère qui est le premier à briser le silence. « Non, je ne crois pas qu’il était réceptif à tes charmes, pas la peine de me poser la question ! » Oh, tu l’avais bien remarqué, mais lorsque tu as appris que le mannequin était associé avec Archie tu lu avais pourtant demandé si ton charme pourrait faire craquer ce dernier et ton frère t’avait répondu « tu plais à tout le monde. » Véridique normalement. Mais il faut croire que Carmine est une exception. « Il doit être gay, c’est pas possible autrement. » tu en conclues en levant les épaules, passant la porte pour rejoindre les piscines privées. Oui Saddie, comme s’il s’agissait de la seule explication plausible. « De toute façon, c’est un homme bien trop occupé. Tu as besoin d’un prince qui te traite comme une princesse. Monsieur Cavendish est en voyage d’affaire six mois par an. » Les bras croisés contre ta poitrine d’une moue légèrement boudeuse, tu relèves les yeux vers Archie pour finir par acquiescer doucement. « Oui, tu as raison. Je mérite un homme qui me traite comme une princesse. » Et il existe, il est quelque part mais tu ne sais pas trop où et en attendant de croiser son chemin tu vas au moins profiter de la journée avec Archie au bord de la piscine.

@Archie Kwanteen @Carmine Cavendish Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG 3922047296

Spoiler:

not even they can stop us now

EXORDIUM.

Les entretiens d’embauche ne sont pas vraiment la partie que tu préfères. Pourtant tu l’aimes, ton travail, mais pour être honnête tu as parfois encore un peu de mal à te dire que tu es à présent cheffe d’une entreprise grandissante de plus en plus. Après tout, tu n’as même pas encore trente ans et tu as déjà obtenu ce que beaucoup n’arrivent jamais en une vie entière. Il faut dire que ton ambition et ta détermination sont sûrement tes qualités premières. Rien ni personne ne peut t’arrêter lorsque tu as un objectif en tête, et tu es capable de tout – presque – pour l’obtenir. Mais malgré tout, le recrutement de Lara se déroule à merveille et tu as presque l’impression de te voir en elle lorsqu’elle répond à tes questions. Elle se tient droit et le regard qu’elle pose sur toi est rempli d’assurance. T’es à peu près persuadée que ce genre de chose pourrait déplaire si un homme se trouvait à ta place en ce moment-même, il se demanderait peut-être comment une femme encore jeune peut se montrer si sûre d’elle, mais toi, ça te plaît. "Non ? Je suis le genre de personne qui aime être occupée." Sa réponse te fait sourire. Oh que toi aussi, tu es de ces personnes aimant être occupée. Tu as même besoin d’être toujours occupée, d’avoir un son de fond chez toi pour ne pas laisser tes pensées venir te bouffer. "Blague à part, mon club est ouvert depuis bientôt deux ans, mon associée peut très bien gérer la gestion de ce dernier et j'ai des employés compétents. Je leur fais confiance." Bien. Tu peux donc décocher la surcharge de son planning dans la liste des possibles problèmes à son embauche chez K. Cosmetics. Oui, car cet entretien est presque optionnel à vrai dire, engager tes employés ne fait même pas réellement parti de ton job, il y a des personnes dans le département des ressources humaines qui sont là pour ça, mais il te semblait important de rencontrer – et donner ton aval, la femme qui intégrera votre équipe pour un stage. "Je suis une personne bien organisée, je pourrais vous montrer à l'occasion." Une nouvelle fois, un sourire vient s’étirer sur tes lippes. « Je pense que nous sommes toutes les deux bien placées pour savoir que pour monter son affaire, l’organisation est la clef du succès. » Que tu réponds d’un ton léger. Bien évidemment que l’organisation n’est pas le seul point à perfectionner pour être cheffe d’entreprise mais il te semble évident qu’il faut savoir l’être. Tu as dû apprendre à être organisée, parce qu’on ne peut pas dire qu’il s’agissait de quelque chose d’inné pour toi. "Ensuite, pour répondre à votre dernière question... Mon stage serait de juillet à novembre potentiellement, je veux en apprendre le plus possible sur K. Cosmetics, votre approche et comment vous avez commencé tout ça." Tu commences d’abord par hocher la tête mais en entendant son souhait d’en apprendre le plus possible sur ta marque tu laisses échapper un rire. « Oh, j’espère que vous avez plusieurs heures devant vous, parce qu’il y a beaucoup à dire à ce sujet. » Comme elle doit bien s’en douter, puisqu’elle est elle-même à la tête de sa propre affaire – bien que les deux ne soient pas comparables, tu doutes que l’ouverture d’un club de strip-tease soit plus simple de la création d’une marque. « K. Cosmetics c’est mon bébé, mon rêve de petite-fille et j’en suis extrêmement fière. » Et tu peux. T’as de quoi être fière. Si tu allais débiter tout un discours sur la création de la marque, une autre idée te vient en tête ; « Que connaissez-vous de la marque ? » Si Lara connait à peu près la date de lancement, si elle se serait capable de décrire la direction artistique de celle-ci (elle se veut très classe et épurée, presque sur des tons luxueux, un peu comme le veut la marque concurrente Charlotte Tilbury mais à des prix tout de même un peu plus abordable.) "Cela pourrait m'aider avec la deuxième affaire que j'aimerais monter, il s'agit d'un domaine où je n'ai que très peu d'expérience et je recommencerai de zéro." Et tu la trouves très courageuse pour ça. « Est-ce que je pourrais savoir sur quoi va porter votre deuxième affaire ? » Simple curiosité pour le coup, tu ne sais même pas si elle peut ou veut en parler, mais qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ?

@Lara Pearson :l:

I'd say you broke my heart but you broke much more than that

EXORDIUM.

Dire que Saddie n’a pas été étonnée en recevant le message de sa sœur serait un énorme mensonge. Héberger Madison durant quelques jours n’est en rien un problème pour elle, au contraire, la présence de sa cadette permet à la jeune femme d’affaire d’occuper son esprit déjà bien trop embrouillé. Une chaudière en panne, apparemment, et si sa sœur ne semblait pas accumuler les galères ces derniers mois Saddie n’aurait eu aucune raison de se poser des questions – c’est le genre de problème du quotidien qui pourrait arriver à tout le monde. Mais lorsque l’on prend ce problème et qu’on l’additionne avec tout le reste, ça commence à faire beaucoup. Tout a commencé par une chute à vélo, une chute apparemment si importante que sa sœur en garde encore des séquelles aujourd’hui ; un doigt encore cassé – foulé ? – et maintenu grâce à une attelle. Saddie se souvient aussi des messages que lui avait envoyé sa sœur à ce propos, lui demandant des conseils sur comment cacher un bleu sur son visage avec du maquillage. Ensuite vient l’annonce de sa rupture avec Oliver. Saddie n’ayant jamais été la plus grande fan de ce dernier n’a pas pleuré leur séparation, mais cette rupture restait tout de même inattendue. Durant ces derniers mois pour travailler sur la campagne de promotion de K. Cosmetics les deux sœurs ont pourtant passé plus de temps ensemble qu’à l’accoutumée et pas une seule fois Saddie n’a remarqué quoique ce soit chez sa sœur. Si leur couple battait de l’aile, Madison aurait sûrement laissé paraître une certaine tristesse ou au moins être préoccupée, non ? Mais pourtant, rien. Rien du tout. Ou bien Saddie n’a rien remarqué – oui, c’est sûrement ça. Et maintenant la chaudière de sa cadette tombe en panne finalement très peu de temps après le retour sur le marché du célibat de sa sœur. Sans réellement savoir pourquoi, Saddie a l’impression que Madison lui cache quelque chose. Les deux sœurs n’ont jamais été très proches, bien au contraire même, mais il y a ce petit truc qui la titille et qui fait que la Kwanteen se questionne de plus en plus sur les vraies raisons de la venue de la photographe chez elle. Mais Saddie ne peut pas bombarder de questions sa sœur alors que celle-ci vient de rompre avec celui avec qui elle partageait sa vie depuis longtemps maintenant, Madison doit avoir le cœur brisé en plus de tout ça. Enfin… N’ayant jamais été dans une relation à long terme, Saddie ne fait que le supposer.

Comme tous les jours en rentrant du bureau la première chose que fait Saddie est la suivante : délaisser ses chaussures à talons et ses tailleurs qui lui donnent un air professionnelle et cheffe d’entreprise pour enfiler d’autres vêtements dans lesquels elle se sent bien plus à l’aise, un jogging. C’est même sans discuter du programme de la soirée que les deux sœurs lancent un épisode de friends pourtant déjà visionné environ un million de fois, s’empiffrant des snacks sucrés et bien trop caloriques. « Je ne comprends pas ce qu’ils attendent pour faire un spin-off sur Emma et sa vie » Saddie acquiesce tout en se saisissant d’une chips et d’un chamallow qu’elle mélange dans sa bouche. « Je n’attends que ça depuis des années, ça cartonnerait. » répond Saddie en tout en amenant à sa bouche son verre de vin pour y tremper ses lèvres. Est-ce que tous les fans de friends attendent réellement un spin-off sur la vie de la fille de Ross et Rachel ? Saddie n’en sait rien, mais en tout cas elle est à peu près sûre que si un jour cette série est annoncée, elle retrouverait Madison à chaque diffusion de nouvel épisode pour qu’elles puissent le regarder ensemble. Riant face à une énième réplique hilarante de Chandler, le bruit d’un verre se brisant au sol la fait sursauter. « Oohhhh mince mince mince » Nutella, le chat de Saddie se trouvant jusqu’à présent allongé entre les deux sœurs sur le canapé sursaute lui aussi en sentant Madison bondir du canapé. « Je suis désolée, je suis désolée » C’est loin d’être le premier verre qui se brise chez Saddie et celle-ci est loin d’être en colère contre Madison qui s’agite dans l’anxiété et la culpabilité de cette maladresse. « Heeeeeey t’inquiètes, c’est juste de l’eau et un verre tout pourri. » Tente-t-elle pour rassurer sa sœur qui s’agite dans tous les sens. « Heureusement que c’est pas ton verre de vin et que j’ai pas encore reçu mon nouveau tapis. » Cette fois une tentative d’humour qui semble infructueuse. « Stop. Arrête-toi. Assieds-toi. Et garde un œil sur Nutella. » Elle ne voudrait pas qu’il se blesse avec le verre par terre. Madison a toujours été l’anxieuse de la fratrie mais la voir réagir ainsi pour un simple verre brisé fait froncer les sourcils de la fausse blonde. « Tu es sûre que ça va ? » Finit par demander Saddie après avoir été chercher de quoi ramasser le verre tombé par terre, mais cette fois elle n’essaie pas de détendre sa sœur avec de l’humour, elle est réellement inquiète. Elle aurait pourtant pu rire en lui demandant si sa bonne descente de la bouteille de vin est la raison pour laquelle ce verre s'est retrouvé brisé - Saddie a remarqué que sa soeur avait souvent un verre de vin à la maison, mais après une rupture, rien d'anormal, pas vrai ?

@Madison Kwanteen :l:

she's a killer queen

EXORDIUM.

Tu es hors de toi. Et surtout, blessée. Mais bien trop fière pour oser le dire à voix haute devant Archie. Il a toujours été pour toi extrêmement difficile de te montrer vulnérable. Sûrement un truc de famille que vous partagez un peu tous, non ? À vrai dire, il y a bien deux choses qui te dérangent dans cette histoire. Premièrement : tu as toujours détesté que l’on touche à tes affaires sans te demander la permission d’abord. Et deuxièmement ; savoir que ton frère a donné (prêté) ton équipement de boxe à quelqu’un te blesse profondément, c’est aussi simplement le détail qui vient confirmer tes ressentis : tu n’es plus sa préférée. Oh que c’est ridicule – mais personne n’a jamais dit que tu n’étais pas légèrement pathétique quand tu t’y mets. « Tu sais très bien que tu peux venir quand tu veux. » Un regard toujours assassin posé sur l’aîné, les bras croisés contre ta poitrine et c’est sans un mot à son égard que tu lèves les yeux au ciel. Tu le sais, ça. Enfin un peu. Peut-être. Légèrement. Bon. D’accord. Ok. Tu en as légèrement douté pendant un petit moment, et il se pourrait bien qu’entendre ces mots sortir de la bouche d’Archie te soulage un peu. Mais dans tous les cas tu es bien trop énervée pour le montrer.

Cette dispute est assez ridicule, disons-le. Mais êtes-vous réellement en train de vous disputer ? Après tout, c’est surtout toi qui t’énerves et t’agites dans tous les sens. Comme bien souvent, tu as toujours tendance à en faire un peu trop. Mais il te cherche, Archie, en venant te provoquer quant à tes compétences de boxeuse, il doit bien avoir conscience que ce n’est pas en te provoquant ainsi qu’il parviendra à enfin te calmer, pas vrai ? Bien sûr qu’il le sait, mais te voir dans cet état doit sûrement l’amuser. « Avec quel équipement ? » Oh my – ce petit air satisfait sur son visage t’horripiles. Tes yeux se plissent tandis que tu t’impatientes. « Je vais m’en acheter d’autres. » que tu réponds comme si ta réponse te semblait bien évidente. « Roooooh, arrête. Si c’est vraiment ce que tu souhaites, je récupérerai ton équipement et j’en achèterai un nouveau pour mon élève. » Alors que tu pourrais jubiler parce que youpiii tu as gagné, tu n’en fais rien. Le regard toujours aussi fermé, tu l’observes faire quelques pas vers toi sans un mot. « Mais jure-moi que c’est ce que tu veux, sinon je ne fais rien du tout. » Haussant calmement un sourcil il te faut tout de même quelques secondes pour te décider. « Non ! » Tu finis par dire. Non quoi, Saddie ? Soupirant de nouveau, tu relâches la pression sur tes épaules. Archie fait un mini effort en essayant d’enterrer la hache de guerre, peut-être que tu pourrais en faire de même ? « Que ton élève le garde, je m’en fous. » Hm, on sent à peine la jalousie dans ta voix lorsque tu mentionnes l’élève de ton frère. « J’irai m’en acheter d’autres dès demain, et je prendrai bien soin de toujours les récupérer. » C’est ça, ou rien. Mais au moins tu ne le fusilles plus du regard, c’est déjà ça. « Et si tu as un message à m’envoyer, je préfère que tu le fasses clairement. Je n’ai plus la tête à trouver la solution à vos énigmes pas claires du tout. » Trouver la solution à vos énigmes pas claires du tout ? Tes yeux se plissent d’incompréhension. « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » Tu ne lui lances aucune énigme. Enfin pas vraiment. À moins que tu n’en aies pas réellement conscience. « Rien. Je ne voulais rien dire. Laisse tomber. » C’est plus simple comme ça, n’est-ce pas ? « Maintenant arrêtons ça, et tu veux bien arrêter d’être comme 99% des mecs de ce monde et juste être mon frère pour le reste de la soirée ? » Arrêter de se comporter comme un enfoiré, donc. C’est ça que ça voualit dire. Parce que si tu t’es rendue chez ton frère ce soir c’est non seulement parce que tu voulais lui présenter la nouvelle gamme mais aussi et surtout pour calmer ton petit cœur brisé – sauf qu’il ne peut pas le savoir puisque tu ne lui as pas dit. « S’il te plaît ? » Tu n’es plus en colère. Tu lui en veux encore, mais tu laisses ta rancune de côté. C’est en levant le regard vers Archie, plantant ton regard à présent rempli de tristesse dans le sien que tu attends que la hache de guerre soit officiellement enterrée.

@Archie Kwanteen :l:

beautiful in my face, I want more, I think less

EXORDIUM.

Si ce soir K. Cosmetics entre officiellement dans la cour des grands, un moment dont tu rêves toutes les nuits depuis la signature du contrat avec la grande enseigne, tu te sens encore toute petite dans ce monde si impressionnant. "Si tu veux que je te pince, n'hésite pas à le dire, je veux bien me dévouer." Heureusement que tu n’es pas seule, Laurie est là aussi ce soir, elle est sûrement la deuxième personne que tout le monde regarde ce soir et pour cause : c’est bien son visage qui représente ta marque. « Vas-y » tu commences par répondre sur un ton légèrement dramatique, les paupières fermées alors que tu avances ton bras vers la mannequin. « Mais doucement ! Pas trop fort, je ne voudrais pas avoir des traces rouges bizarres sur le bras ce soir… » tu précises tout de même dans une légère grimace qui ne t’empêche pas de lâcher un petit rire. "Oui, et alors ? Tu t'es démenée pour arriver là où tu en es, tu as bien le droit de faire dans le too much de temps en temps, tu pourras redevenir raisonnable et te concentrer sur le business demain matin. Ou le jour d'après." Laurie a entièrement raison, Saddie, tu t’es démenée pour ta carrière et pour en arriver là, et si cette nouvelle étape de ta carrière est atteinte avec succès tu ne comptes pas arrêter de travailler parce que maintenant le nouvel objectif est de faire partie des meilleurs. Ton regard se tourne vers la jolie blonde après avoir observé un court instant les grands écrans derrière vous. « Oui t’as raison… » que tu réponds en hochant la tête avec dynamisme. « De toute façon, je n’ai jamais été très douée pour faire dans la demi-mesure. » En effet, tu n’as jamais vraiment réussi à être raisonnable que ce soit dans ton travail ou bien dans ta vie privée – sûrement aussi une des raisons pour lesquelles tu t’es retrouvée en cloque à dix-sept ans. "Et merci, j'ai été contactée par un des créateurs de la marque directement, c'est la première fois que j'ai le droit à un vrai traitement de princesse, et c'est grâce à toi!" Un grand sourire rempli de fierté s’étire sur tes lippes recouvertes d’un magnifique rouge à lèvres. « S’il t’a contacté c’est parce qu’il voulait que tu portes sa création, je n’y suis pour rien. » Pourtant tu n’es pas la dernière à réclamer des remerciements et des compliments à tout va, mais pour le coup tu ne penses pas avoir le moindre impact là-dessus. « Et puis toutes les femmes devraient être traitées comme des princesses. » Bien évidemment que tu le penses le plus sincèrement du monde ça. Sauf que tristement tu n’as toujours pas trouvé the one, celui qui te traitera comme une princesse pour le reste de ta vie. "Et toi .... regarde toi ? J'aime ton look, c'est entre la nymphe et la femme fatale... ça fait très starlette de films." Ton sourire n’a pas quitté tes lèvres et c’est en tournant gracieusement sur toi-même que tu accueilles ce compliment. "C'est quoi le programme de la soirée ?" « Il doit y avoir plusieurs petites animations pour commencer, comme juste ici, tu désignes d’un signe de tête le stand où sont installés les abonnés ayant gagné le concours oh ! d’ailleurs ! Tout à l’heure ils m’ont dit qu’ils voulaient aussi te rencontrer. » Laurie n’est pas obligée de te quitter pour aller les saluer maintenant, tu comptes bien te l’accaparer encore un peu. "Tu vas faire un discours ? J'espère bien ! Oh et il faut qu'on prenne un milliard de photo ensemble." Tu sautilles presque sur place, mais seulement pendant quelques secondes parce que tes talons te gênent énormément, tu as d’ailleurs déjà hâte de pouvoir les retirer – tu détestes porter ce genre de chaussure. « Oui ! » tu cries presque. « Et oui carrément !! » Bien sûr qu’un discours est prévu un peu plus tard dans la soirée et tu comptais aussi prendre une tonne de photos avec Laurie. « J’ai vlogué toute la journée pour en faire une vidéo ! Il faut que je passe récupérer ma caméra tout à l’heure pour continuer à filmer et il faudra que tu sois obligatoirement dans ce vlog. » Impossible de vloguer cette journée sans que Laurie n’y apparaisse pas. « Mais d’abord, il me faut absolument une coupe de champagne. » et c’est sans plus attendre que tu attrapes sa main pour l’entraîner vers le bar avec toi, boissons alcoolisées ou pas, tout est possible ce soir.

Spoiler:

@Laurie Wright :l:

Smile like you mean it and let yourself let go

EXORDIUM.

14 février 2024

« Bien sûr que je me suis fait tout beau pour toi » Tu es plutôt heureuse de constater qu’August s’est lui aussi prêté au jeu : ce soir c’est la Saint-Valentin et il était pour toi hors de question de passer la soirée en jeans ou encore pire, en jogging. « Et j’ai bien fait, tu es sublime » Il est impossible pour toi de ne pas sourire franchement à l’entente de ce compliment, tes lippes viennent se poser doucement sur sa joue en guise de remerciements. « Merci, chou. » tu te contentes de répondre alors que ton visage est toujours illuminé par ton sourire. Néanmoins, te voilà en train de grimacer en voyant une trace de rouge à lèvres sur sa joue que tu viens rapidement frotter en riant un peu. Le reste de la soirée s’annonce encore meilleur que ce que tu avais imaginé. August a fait les choses en grand, tu te sens clairement chanceuse de l’avoir à tes côtés. T’as même tendance à penser – ou à dire même, parfois – que tout le monde devrait avoir un August dans sa vie. Le Constantine a toujours été présent pour toi et encore ce soir en relevant l’exploit d’avoir une table à l’Interlude, il te le prouve. Un coup de chance, sûrement, et lorsqu’il t’explique ses péripéties pour vous obtenir cette table, ta réaction semble tout autant l’amuser que l’exaspérer. « Sad’ ! » Ton haussement d’épaules est accompagné d’un sourire parce que oui, tu assumes totalement ton manque cruel d’empathie. Si ce soir vous pouvez manger à l’Interlude c’est sûrement parce qu’un couple a mis un terme à leur relation et pour être totalement honnête ça t’est complètement égal, surtout que finalement vous en bénéficiez les avantages tous les deux. « Bon, cela dit, je dois reconnaitre que, sans eux, nos plans auraient été tout autre. Rassures-toi, mon plan B n’était pas si terrible. Mais bon, tu aurais dû te contenter de la cuisine de chef Constantine, et bon tu te doutes que ça n’a rien à voir avec la cuisine du chef de l’Interlude » Tu lâches un petit rire et ne tarde pas à répondre. « Et qu’est-ce que chef Constantine nous aurait préparé ?» tu l’interroges, un sourcil arqué. Le principal pour toi ce soir était surtout de passer la soirée avec August, alors même si elle avait eu lieu chez lui, tu aurais passé un bon moment. Mais pour l’heure, vous vous installez dans la voiture qui roule à présent en direction du restaurant étoilé situé dans le centre-ville de Brisbane. « C’est ce que tu veux ? Et si ce n’est pas le cas, je suis sûr que le chef m’apprécie plutôt et serait capable de nous faire cette petite faveur ». Attends-tu réellement des desserts en forme de cœur ? Une partie de toi trouve ça niais à en vomir, mais une autre trouve ça terriblement adorable. « Mais qu’as-tu fait à ce chef pour qu’il t’apprécie autant ? » Et puis tu ne lui laisses même pas le temps de répondre que te voilà à surenchérir. « Il est canon ? » Voilà une information de la plus haute importance à tes yeux. « Je le suis aussi. Je ne pouvais pas rêver meilleur date » Voilà un nouveau sourire qui vient s’étirer sur tes lèvres au moment où vos regards se croisent. « Je crois que je n’ai jamais passé la Saint Valentin avec un mec aussi bien que toi. » tu réponds le plus sincèrement du monde. Pas que tous les hommes avec qui tu as passé cette soirée étaient des connards, mais la plupart de tes relations se sont toujours mal finies alors à tes yeux, ils le sont tous.

Le reste du trajet se passe dans la bonne humeur, entre des discussions légères, un débat sur quelle musique écouter et pour finir un karaoké privatif dans la voiture, vous voilà enfin arrivés à destination. Le journaliste ne quitte pas son rôle et continu à te traiter comme une princesse et ça, tu l’apprécies grandement. Tu attrapes sa main en sortant de la voiture et un court instant plus tard vous êtes installés à table. « On fait comme d’habitude ? On choisit deux plats qui nous plaisent et on partage ? » Tu acquiesces tout en saisissant le menu. « Si tu es ok à l’idée de manger végétarien ce soir. » Toi tu l’es depuis presque douze ans et le goût de la viande ne te manque pas du tout. « Avoue, tu es en train de regarder les desserts pour voir s’ils font bien des gâteaux en forme de cœur ? » Ton sourire parle pour toi, car tu n’as même pas le temps de lui répondre puisque le serveur arrive au même moment. Mais oui, tu regardes toujours les desserts en premier au restaurant. « Je prendrai un de vos meilleurs mocktails pour ma part » « Le thé glacé maison pour moi. » Le serveur repart aussi vite qu’il est arrivé, vous laissant un peu plus de temps pour le choix du plat et avant que ton meilleur ami ne te dise que tu aurais pu prendre un verre d’alcool ; « J’ai lu un article disant que l’alcool c’est mauvais pour la peau. » C’est faux. Mais ça aurait pu être vrai. En réalité tu n’es simplement pas à l’aise à l’idée de boire une coupe de champagne devant August. « Tu te rends compte ? Ils pourraient l’écrire sur les bouteilles quand même. Hors de question de briser les bienfaits de tous les produits que je me fous sur le visage pour une coupe de champagne. » Oui, parce que Madame a bien évidemment des goûts de luxe en terme d’alcool. « D’ailleurs, ta peau est très belle, je suppose que tu continues à suivre tous mes conseils ? » Faire partie du cercle proche d’amis de Saddie Kwanteen veut bien évidemment dire qu’elle vous emmerdera sur les produits cosmétiques à utiliser.

@August Constantine :l:

I am a work of art in the making

EXORDIUM.

Il est rare de tomber sur une Saddie peu sûre d’elle, et c’est donc une toute nouvelle facette de la personnalité de sa sœur que Madison est en train de découvrir. Habituellement débordant de confiance et de dynamisme, il suffit apparemment d’une conversation quant à l’un des sujets les plus tabous dans la famille pour la déstabiliser. Maintenant elle sait qu’elle peut trouver une alliée en la personne de sa sœur, en revanche Saddie ne doute pas du fait qu’elle ne puisse pas en dire autant de ses parents. Ils sont un peu vieux jeu, c’est ainsi que Saddie préfère les qualifier. Vieux jeu, ou bien trop conservateurs, à vous de voir, mais à ses yeux c’est la même chose. Elle aimerait ne pas avoir la boule au ventre en pensant à la réaction de ses parents lorsqu’ils découvriront le photoshoot pour la campagne promotionnelle de K. Cosmetics. Peut-être aurait-elle pu se contenter de choisir un mannequin moins controversé mais l’idée ne lui a même pas traversé l’esprit. Saddie aime que Laurie représente la marque et la trouve parfaite pour faire passer le message qu’elle a en tête, mais elle est à peu près sûre que Papa Kwanteen ne sera pas du même avis que sa fille. Rien d’étonnant, en soi. Mais lorsque Madison lui confirme ses craintes, la jolie jeune femme sent de nouveau son estomac se retourner. Saddie a toujours voulu prouver à ses parents qu’elle est une femme indépendante n’ayant besoin de rien ni personne pour réussir dans la vie. Dans l’absolu, c’est vrai. Si sa carrière a pris un tournent encore plus important depuis la signature avec Sephora, Saddie n’a personne à remercier. C’est elle qui a travaillé avec ambition et détermination pour en arriver là. Mais la vérité c’est aussi qu’au fond, elle a toujours cherché l’approbation et la fierté de son père. Peut-être parce qu’elle l’admire, au fond, même si elle ne partage en rien ses idées. « Tu es sûre d’être prête pour les conséquences de leur dire de telles choses, Sad ? » Saddie baisse les yeux quelques secondes tout en haussant les épaules. Oh qu’elle aimerait avoir une force d’esprit telle qu’elle puisse affirmer avec aplomb ne pas avoir peur des conséquences qu’une telle affirmation puisse avoir sur elle et sa place dans la famille. « Je.. J’aimerais te dire que je te défendrais, mais… Tu me connais. Un regard de Papa et je me mets à bafouiller. » Que Madison se rassure, pas une seule seconde Saddie n’a pensé que sa cadette oserait la défendre face à leur père. « On a plus qu’à espérer que papa ne connaisse pas Laurie, alors. » Et puis en ce qui concerne la question à savoir si elle assumerait face à leur père Saddie semble s’être officiellement positionnée. « Parce que je compte assumer mes choix. » Qu’elle répond, en se redressant, comme pour se donner un air bien plus confiant qu’elle ne l’est réellement. En revanche, bien sûr que non elle ne confiera sûrement pas à son père sa pensée quant aux hommes qui portent du maquillage – elle n’a pas envie qu’il raye définitivement son nom de l’héritage familial.

Madison ne prendra pas sa défense face à la déception des parents, c’est une certitude qu’elle avait déjà mais qui ne fait que se confirmer. En revanche, apprendre qu’Archie ne partage pas – plus ? – les idéologies que leurs parents ont essayé de leur inculquer l’étonne fortement. « Parce que je lui ai parlé d’un ami de fac qui a un copain, et… C’est un peu venu dans la conversation. Je ne dis pas qu’Archie est un champion de la tolérance, hein. Mais il n’est pas aussi dur que Papa. » C’est un regard suspicieux que Saddie pose sur sa sœur, un sourcil arqué. Hm. D’accord. Archie n’est pas un Dieu de la tolérance, merci, oui, Saddie en avait bien conscience. Mais les explications données par Madison semblent la laisser quelque peu perplexe. Soit. Tant mieux si Archie ne viendra pas se joindre à leur père pour descendre le projet de Saddie simplement à cause d’un choix de mannequin qui ne lui convient pas, mais elle se prépare désormais à devenir la déception de la famille. « Hein ? » Oui ? Saddie relève le regard vers sa sœur. « Je veux dire, euh… C’est toi qui est à la tête d’un empire de cosmétiques et moi qui suis une saltimbanque qui fait de la photographie. Je sais que les parents voudraient qu’on soit deux mères au foyer. Mais, euh, au fond, ils sont fiers que tu fasses quelque chose qui a autant de succès, c’est sûr. » Les deux sœurs ont une vision des choses bien différentes. Mais est-ce réellement étonnant ? Pas vraiment non. « Je suis surtout celle qui emmerde tout le monde lors des repas de famille en refusant toujours de manger la viande servie à table et qui doit donc uniquement se nourrir des pommes de terre et des haricots verts – façon de parler, bien évidemment. Les parents ont sûrement pensé qu’il ne s’agissait que d’une phase pour Saddie mais plus de dix ans plus tard, elle est pourtant toujours végétarienne. , et qui à dix-sept ans est tom – » Saddie s’arrête brutalement de parler. Oh my… Madison ne sait pas que sa sœur est tombée enceinte à dix-sept ans et que cette dernière a choisi l’option avortement. « Anyway. » souffle-t-elle en agitant sa main avant de venir attraper un nouveau croissant. « Les autres ne devraient pas tarder à arriver, on devrait commencer à tout préparer. » L’art de changer de sujet sans absolument aucune subtilité.

@Madison Kwanteen :l:

Smile like you mean it and let yourself let go

EXORDIUM.

14 février 2024 {outfit + make up}

Cette année pour la première fois depuis des années, tu es célibataire pour la Saint Valentin. Un drame pareil s’est pourtant déjà produit une ou deux fois mais lorsque cela arrivait tu t’arrangeais toujours pour participer à des blind date – ou ce genre de chose, dans le seul et unique but de ne pas te retrouver seule pour la fête des amoureux. Mais pas aujourd’hui. Pas cette année. Non. Tu as décidé d’être une femme forte et indépendante – ahaha– Pas de date pour la Saint Valentin de cette année. Enfin pas de vrai date. Pas de rendez-vous amoureux, et August, ton meilleur ami est dans la même situation que toi alors c’est tout naturellement que vous avez décidé de passer la soirée ensemble. En réalité c’est surtout le journaliste qui t’a proposé de te faire passer une merveilleuse Saint Valentin en t’invitant au restaurant ce soir. Bien sûr que tu as accepté. Déjà parce que l’idée de passer un moment avec lui te réjouit. D’autant plus en ce moment avec tout ce que ce dernier a traversé, comme par exemple l’état de santé de son père qui s’est dégradé au point que les médecins en viennent à leur suggérer de débrancher leur paternel, ou bien le décès de son oncle disparu depuis le passage de la tempête à Brisbane. Tes petits problèmes de cœur semblent bien dérisoires à côté de ce que vit ton meilleur ami en ce moment, et ce dernier a la fâcheuse tendance à toujours vouloir minimiser ses ressentis pour ne pas inquiéter les autres. Mais ça ne marche pas avec toi. Tu peux être assez égoïste par moment, Saddie, mais lorsqu’il s’agit des personnes que tu aimes sincèrement tu parviens à les faire passer avant toi – ou du moins au même niveau que toi. Et August en fait aisément parti. Beaucoup pourraient voir votre soirée comme étant un vrai rendez-vous amoureux, parce qu’après tout, aujourd’hui c’est la Saint Valentin. La fête des amoureux. Mais il n’en est rien. Bien sûr que tu l’aimes, August. C’est ton meilleur ami et sûrement le plus cher à tes yeux, alors ce soir sera pour vous une occasion parfaite pour fêter cet amour platonique qu’il y a entre vous. Un amour sans faille, tu sais que tu peux compter sur lui pour tout et n’importe quoi et surtout à n’importe quelle heure du jour et de la nuit et il en va de même pour lui.

C’est donc une Saint Valentin un peu spéciale que vous allez passer tous les deux, mais ce n’est pas parce que vous n’êtes pas amoureux que tu comptes te présenter à lui comme un sac à patates. L’apparence a toujours été importante pour toi alors c’est tout naturellement que tu enfiles une jolie robe et que tu prends du temps pour un beau maquillage comme à ton habitude. Sauf lorsqu’il s’agit de faire du sport, tu ne sors jamais démaquillée et d’ailleurs pile au moment où tu ajoutes la touche finale du maquillage qui n’est nulle autre que le spray fixateur que tu entends frapper à la porte. Tu coupes la musique qui allait beaucoup trop fort – mais qui te permet d’occuper tes pensées, pour te ruer vers la porte d’entrée. « Prête, little princess ? » Le sourire qu’affiche August est contagieux, puisque te voilà en train de l’imiter. « Tu t’es fait tout beau pour moi ? » que tu demandes en riant un peu faisant quelques pas pour sortir de ton appartement. « Nous sommes attendus pour 19h30 à l’Interlude » Tes yeux s’écarquillent. « Quoi ? Sérieusement ? Comment t’as fait pour avoir une table ? » Ce n’est pas comme si vous aviez décidé de cette soirée il y a des mois de ça, vous en avez parlé il y a seulement quelques jours. « Ohhh ! Attends ! Mes chaussures. Et mon sac. » Heureusement que tu n’avais pas encore fermé la porte, parce que oui, tu étais encore à pieds nus. Tu retournes rapidement dans ton appartement pour enfiler des bottes et avant de fermer la porte tu vérifies ne rien avoir oublié cette fois : tout est ok. Tu claques la porte, laissant tomber tes clés dans ton sac avant de saisir doucement le bras d’August quittant tous les deux l’immeuble. « J’ai tapé dans l’œil du patron des lieux, je pense, c’est le dernier restaurant dans lequel je me suis rendu dans l’espoir qu’ils aient encore une table de libre, une annulation, quelque chose. Evidemment, ils n’avaient plus de place mais le chef m’a dit de leur laisser mon numéro si jamais ils avaient une annulation de dernière minute. Et c’est ce qu’il s’est passé. J’ai appris ça cet après-midi. » Vous avez donc eu beaucoup de chance, en résumé. « Waaaw » tu commentes « Je suis tellement contente qu’un couple ait rompu cet après-midi ! » Parce que c’est sûrement ce qu’il s’est passé, pas vrai ? « Mademoiselle Kwanteen » Un magnifique sourire s’étire sur tes lèvres, tu aimes être traitée comme une princesse et August le sait. « Quelle galanterie, je vous remercie, Monsieur Constantine. » Ce petit jeu t’amuse toi aussi. Tu grimpes dans la voiture. « Tu crois que les desserts seront tous en forme de cœur ? » Au fond tu es une vraie fleur bleue, mais ça tu ne l’assumes clairement pas. « Je suis contente qu’on soit ensemble ce soir. On pourra fêter la meilleure des amitiés. » C’est finalement ce qui compte le plus, pas vrai ? Être avec une personne qu’on aime ce soir, qu’il s’agisse d’un amour platonique ou pas.

@August Constantine :l:

beautiful in my face, I want more, I think less

EXORDIUM.

{outfit + make up}

Le grand jour est arrivé.

Aujourd’hui a été une bonne journée bien qu’extrêmement stressante : ce soir se déroule la soirée de lancement de K. Cosmetics dans les magasins Sephora et tu as encore du mal à y croire. Un nouvel accomplissement que tu vas pouvoir cocher sur ta liste des choses à faire avant de mourir. Et pour l’occasion tu as décidé de vlogger entièrement ta journée pour en faire une super vidéo pour ta chaîne youtube qui a un peu été laissée à l’abandon ces dernières semaines. Mais on ne peut pas t’en vouloir, il est difficile d’être partout à la fois et pour le moment tu avais bien d’autres choses à penser, et puis ce n’est pas pour autant que tu as oublié ta communauté pour autant. Il y a quelques jours tu as même organisé un concours pour inviter cinq chanceux afin de leur permettre d’être présent ce soir pour la grande soirée de lancement. Mais la reine de la journée, aujourd’hui, c’est toi, et on ne peut pas dire qu’il s’agit de quelque chose qui te dérange bien au contraire. T’as toujours aimé attirer l’attention sur toi – de peur qu’on t’oublie surtout, et en cette journée très spéciale personne n’est prêt à t’oublier. Sans toi et ta marque cette journée serait des plus banales.

Tu te prépares devant ta caméra de vlog et c’est en parlant à la caméra que tu expliques ô combien tu te sens chanceuse pour tout ce qu’il se passe pour toi en ce moment, bien que disons-le, ça n’a rien à voir avec de la chance tout ça. C’est le résultat de ton ambition et de ton travail acharné, il était pour toi hors de question que K. Cosmetics ne reste qu’une simple de marque de cosmétique vendue sur internet – bien qu’il n’y ait rien de mal à cela c’est juste que toi, tu vises bien plus grand. Tous les flashs des photographes ne te dérangent pas bien au contraire. Ta tenue a été choisie avec l’aide de ton assistante mais par contre le maquillage, tu as insisté pour le faire toi-même parce que même si tu aimes te faire pouponner, là, ça reste ton domaine. Et bien évidemment que c’est un full face K. Cosmetics que tu as là aujourd’hui. Tu restes quelques minutes à poser pour les photographes et tu es loin d’être la seule à le faire. Ce soir il y a beaucoup d’invités ; quelques célébrités, des influenceurs que tu connais et apprécies et surtout : Laurie est là et tu l’aperçois un peu plus loin se prêter au jeu des photographes. Elle est sûrement bien plus à l’aise que toi pour ça mais après tout, c’est aussi son métier. Toi tu es plus généralement à te filmer ou les vidéos plutôt qu’à chercher de jolies poses pour des shootings.

Au bout de quelques minutes tu finis par laisser les photographes pour entrer dans la grande pièce, lieu dans lequel se poursuit le reste de la soirée. La toute première chose que l’on aperçoit en entrant : l’écran géant sur lequel on peut voir des vidéos du shooting de Laurie. Une musique d’ambiance en fond sonore, mais au son pas trop fort afin de ne pas déranger tout le monde. Ensuite tu discutes avec les cinq abonnés ayant gagné le concours, quatre filles et un garçon, ils ont tous des étoiles dans les yeux et leur apporter ce petit bonheur te réchauffe le cœur. D’ailleurs, tu leur indiques où ils peuvent tous les cinq se rendre pour récupérer un sac avec tout un tas de cadeaux dont certains en exclusivité avant tout le monde. C’est grandiose, c’est impressionnant et finalement toi aussi tu as des étoiles dans les yeux. "Est-ce stupide de ma part si je dis que je ne pensais pas que ça serait aussi..." Un immense sourire se dessine sur tes lèvres. "Grand ?" Toi aussi, tu te mets à rire légèrement tout en regardant partout autour de vous, l’air tout autant impressionnée que Laurie. "Ouais, je passe vraiment pour une débutante, désolée." Rapidement tu secoues la tête et après avoir balayé l’endroit du regard tu te concentres à nouveau sur Laurie. « Non non, arrête pas du tout. C’est… » Hallucinant ? Incroyable ? Irréaliste ? Lunaire ? « incroyable. J’ai moi-même du mal à réaliser que tout ça à ton tour de désigner tout autour de vous d’un geste de la main c’est pour K. Cosmetics. » Tu avoues en riant légèrement. Tu aperçois les abonnés qui ont trouvé le stand où ils vont pouvoir se faire maquiller et bénéficier des conseils de maquilleurs professionnels. « Tout ça, c’est pas un peu too much ? » que tu lui demandes tout de même, une légère grimace sur le visage. Mais non, Saddie, ce n’est pas too much c’est simplement à la hauteur de l’importance de l’évenement. « Mais d’ailleurs Laurie, t’es magnifique ce soir ! Ta robe est super canon !» Tu n’es pas de ceux qui lancent des compliments sans les penser sincèrement en tout cas.

@Laurie Wright :l:

not even they can stop us now

EXORDIUM.

"On va bien s'entendre alors, je suis directe, toujours, pour le meilleur et pour le pire, alors..." Ta franchise peut souvent déplaire aux personnes qui en subissent les frais. Si un jour une amie vient te voir pour des conseils et qu’elle a merdé quelque part tu n’hésiteras pas à lui dire sans prendre de pincette. Ceux qui tournent autour du pot en bégayant, sans savoir comment réellement dire le fond de sa pensée, très honnêtement, ça te fait toujours lever les yeux au ciel. T’es toujours en quête de la vérité, même quand elle blesse et qu’elle est difficile à entendre. Ce trait de ta personnalité va sûrement avec ta détermination, peu importe le nombre d’obstacles que l’on fout sur ton chemin tu trouveras toujours un moyen de les détourner pour parvenir à atteindre ton objectif. C’est d’ailleurs sûrement en partie grâce à ces qualités que tu es là où tu en es aujourd’hui. À même pas encore trente ans : patronne d’une marque de cosmétiques qui grandit toujours un peu plus chaque jour, et te faisant de plus en plus une jolie place dans ce monde des affaires pourtant assez fermé. Beaucoup de gens ont du mal à laisser leur fond de teint préféré pour aller en tester un nouveau, et tu peux le comprendre t’as longtemps fait partie de cette catégorie de personne. Mais en même temps il est tellement difficile de trouver certains produits parfaits pour soi que lorsqu’ils sont dénichés l’envie de les quitter est très faible. Donc oui, Lara marque un point et vous allez certainement bien vous entendre. "Arrogant est même un peu trop poli, j'ai tout un tas d'adjectifs assassins pour qualifier les hommes. Et non, ce n'est pas mon genre préféré." Cette confession te fait lâcher un petit rire. En revanche, de ton côté ta relation avec les hommes est bien plus compliquée que ça. Dire que tu ne les aimes pas serait mentir, et clairement le plus gros foutage de gueule du monde. Malgré le fait que tu essaies de te donner une image de femme indépendante, il n’en est rien. Tu aimes les hommes, un peu trop même, et tu as beaucoup de mal à te passer de leur présence. Mais ça c’est de l’ordre de ta vie personnelle, car en ce qui concerne la vie professionnelle tu as une toute autre opinion. « Oui, j’essayais surtout de rester professionnelle… » que tu avoues en grimaçant. Le milieu des affaires est très masculin, mais en revanche la branche dans laquelle K. Cosmetics se trouve reste encore dominée par des femmes.

"Vous pouvez, mon club est dans Redcliffe, Paradise City, c'est un gentlemen’s club pour faire joli mais un club de strip-tease dans les faits." Tu te redresses sur ton siège, le coude posé sur le bureau venant ainsi poser ton menton sur le poing de ta main refermée. "C'est une affaire que je tiens depuis deux ans avec ma partenaire, Itziar. Je suis une danseuse avec une vision précise et je me suis lancée et oui, pour anticiper votre prochaine question, je monte toujours sur scène." Tu te demandes bien ce qu’être une danseuse avec une vision précise signifie réellement, et si vous n’aviez pas été en plein entretien d’embauche par pure curiosité tu lui aurais posé la question. Mais pour le coup vous vous éloignerez du sujet d’aujourd’hui, alors tu notes dans un coin de ta tête de la questionner à ce sujet une autre fois. « Je ne connais pas vraiment ce milieu tu avoues mais je trouve ça super ! » Il s’agit là surtout d’une manière pour montrer à Lara que son métier de danseuse stripteaseuse n’est en rien un problème pour toi. "Le club ouvre à partir de 17 heures et il a été conçu pour être un endroit sécurisé pour nos danseuses, mais pas que. Autant vous dire que tout se passe derrière des portes fermées est et reste privé." Tu acquiesces pour lui montrer que tu comprends bien, mais tu te demandes aussi si à Paradise City on peut également trouver de beaux hommes danser. Sûrement pas puisque Lara la qualifier de gentlemen’s club, encore une question que tu lui poseras un autre jour pour les mêmes raisons que tout à l’heure. « Mais vous n’avez pas peur que tout ça soit trop fatigant ? Être ici à K. Cosmetics la journée et enchaîner dans votre club après dix-sept heures ? » A-t-elle pensé à organiser son planning à Paradise City différemment ? Tu n’aurais pas envie de l’épuiser et de la dégoûter de ces métiers. "Mais être à la tête d'une telle affaire m'a appris à gérer plusieurs choses de front, à garder la tête haute et trouver la balance parfaite entre le bien-être de mes employés et celui de mon affaire." Un joli sourire s’étire sur tes lippes portant à merveille un beau rouge à lèvres, sous le bureau tes jambes se décroisent un instant – t’es incapable de rester en place. « Je n’en doute pas. Je sais à quel point être à la tête de son entreprise peut être difficile, alors vous avez beaucoup de mérite. » Il est important de le souligner selon toi et sur ce point-là vous allez sûrement vous comprendre. « Votre club est ouvert depuis combien de temps exactement ? » pas que sa réponse aura un réel impact, mais tu te poses simplement la question. « Votre stage doit commencer quand ? » Parce que tu ne vois aucune raison qui te pousserait à ne pas l’accepter parmi l’équipe de K. Cosmetics.

@Lara Pearson :l: