AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.

337 résultats trouvés pour 000

AuteurMessage
Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: (yassan) i'll tell you the truth but never goodbye
Invité

Réponses: 11
Vues: 1033

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: (yassan) i'll tell you the truth but never goodbye    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyJeu 16 Jan 2020 - 11:26
i'll tell you the truth but never goodbye
(ft. {@=934}hassan jaafari{/@})
EXORDIUM.
Pourquoi, depuis un sacré bout de temps maintenant, fallait-il qu'elle se sente au pied du mur pour agir, ou pour avouer des choses qu'elle gardait précieusement dans son jardin secret ? Yasmine avait toujours été magnanime, mais elle n'avait jamais fait preuve d'hypocrisie, moins douée qu'il n'y paraissait dans l'art de la dissimulation de ses pensées. Elle n'était pas brutalement honnête, loin d'être une fanatique de la bousculade pour faire entendre son opinion, elle avait cependant sa méthode à elle. Avec douceur, elle réussissait à faire passer les nouvelles les moins glorieuses, les moins faciles à entendre, et lorsqu'il fallait monter au créneau, c'était son étonnante innocence qui prenait le relais, tandis qu'elle se plaçait en grande défenseuse des causes qui lui tenait tant à cœur, toute passionnée qu'elle était. Mais elle n'y arrivait plus, à partager ses secrets sur le ton banal de la conversation, ayant toujours la sensation qu'il ne valait mieux pas s'y attarder, nourrissant tellement de craintes et d'angoisses à certains sujets qu'elle préférait s'auto-contaminer, marinant dans le jus de ses incertitudes, plutôt que de quémander les bons conseils des autres et soulager sa conscience. Elle en pâtissait, ses relations avec les autres en pâtissaient, et pendant qu'elle devenait si difficile à atteindre, s'obstinant à rester hors de portée de ceux qui, comme Hassan, la connaissaient suffisamment bien pour savoir quand elle n'allait pas bien, l'état de stress perpétuel dans lequel elle s'était presque volontairement placée la consumait chaque jour un peu plus.
Mais elle voulait retrouver celle qu'elle avait été, elle voulait redevenir la jeune femme transparente et bonhomme qui se félicitait de ne rien avoir à cacher… et peut-être qu'au fond, était-ce davantage pour cette raison qu'elle avait pris les devants en avouant à Hassan que l'enveloppe placardée sur la porte de son frigo contenait les résultats de son examen d'admission à l'école de médecine. Elle aurait aimé s'en féliciter, mais le monstre – fait des angoisses qu'elle avait déjà eu à gérer en cette matinée – à peine endormi, pelotonné confortablement au fin fond de son estomac qui se mit à grouiller discrètement, elle eut du mal à juger son timing comme étant le bon… parce que dans moins d'une heure, elle devrait rejoindre la maison de ses parents, et qu'elle aurait davantage de mal que d'ordinaire à faire comme si tout était sous contrôle.

Elle eut un sourire lorsque le jeune homme s'approcha d'elle, et qu'il se risqua à user d'un peu d'humour pour détendre les plis soucieux qui dessinaient des ombres indistinctes sur son visage légèrement maquillé. Elle se tourna de trois-quarts, s'accota au comptoir pour mieux le regarder, et pencha la tête pendant une longue seconde, passant en revue tous les détails de ce visage qui lui manquait autant que toutes les boutades discutables qu'il laissait filer dans l'espoir de rendre l'atmosphère moins pesante. Arrêter de considérer Hassan comme son âme-sœur était une épreuve difficile à surmonter, une autre à ajouter à sa liste personnelle, mais c'était encore la moins effrayante… parce que malgré tout, malgré le petit sentiment de gêne qui persistait entre eux, elle avait la conviction profonde que, quoi qu'il arriverait, il serait toujours là pour elle, et elle serait toujours là pour lui – un petit fait simple qu'elle avait omis ces derniers temps, et qui se rappela à elle comme un illumination qui lui réchauffa le cœur, colmatant au passage les plaies à peine cicatrisées de leur dernière conversation sur le bas-côté de la route.
"Hum, j'ai remarqué. C'est très apprécié, t'as raté ta vocation." fit-elle en le regardant encore un petit instant tout en laissant flotter un sourire qui disparut rapidement lorsqu'elle baissa la tête pour de nouveau s'intéresser à ses doigts engourdis par son anxiété. Elle aurait aimé lui rappeler que faire de son mieux n'était pas une option pour elle, qu'elle visait tellement haut qu'elle se demandait parfois si elle n'avait pas fait preuve d'un peu trop de confiance en elle, elle qui avait tant de mal à envisager d'être vraiment douée pour quelque chose ; toute cette histoire n'était-elle pas le résultat d'un excès de zèle de sa part finalement ?
Elle opina du chef pourtant, acquiesçant à sa question sur la façon dont elle avait mené son examen sans réussir à formuler les doutes qui se bousculaient au seuil de sa bouche contrite, et dont elle emprisonna la partie inférieure entre ses dents… avant de le laisser remonter son visage du bout de l'index. Ce fût immédiat, elle lui demanda, son regard empreint d'une terreur refoulée – mais manifeste par la légère altération de la nuance de vert qui, si clair d'ordinaire, assombrissait son expression à cet instant, et le faisait briller sous l'agitation de ses nombreuses pensées –, et crocheta celui du jeune homme dont la teinte chaude de ses iris, à lui, réussie à rendre la situation moins étrange "Comment tu fais pour avoir autant confiance en moi. Tu doutes jamais de ma réussite, je comprends pas." Et loin d'elle l'idée de partir à la chasse aux compliments. Seulement, Hassan avait toujours fait partie de ces gens qui lui avaient toujours donné l'impression de voir en elle des choses dont elle, la principale concernée, ignorait tout. C'était troublant, lui laissant la désagréable sensation d'être le dindon de la farce ; car à défaut d'être dotée d'une bonne estime d'elle-même, elle avait toutefois le sentiment de se connaître par cœur… sauf que ça lui échappait vraiment, qu'il soit autant capable de placer tant de choses en elle sans jamais douter.
Soudain, elle se mut jusqu'à lui pour le prendre dans ses bras. Elle posa une main sur ses côtés du côté gauche, et cala son menton sur son épaule droite, laissant poindre une moue boudeuse accentuée par la pression de sa mâchoire contre l'os de sa clavicule dans laquelle elle finit par fourrer son nez. Pas longtemps, juste le temps d'inspirer légèrement, et de lui répondre tout doucement "Je suis prête. J'ai juste peur de pas savoir gérer si jamais j'ai raté. Je devrais l'annoncer aux parents, à Sohan, à Sloan… je veux pas qu'ils soient déçus." Elle inclina le visage, se décollant légèrement du jeune homme pour, la tête de nouveau penchée, continuer, et sur un ton qui démontrait une lassitude face à la décision douteuse qu'elle avait prise, alors que ses yeux continuaient à refléter la panique qu'elle tentait de contenir "J'aurais jamais dû leur en parler. J'aurais dû… attendre que tout soit passé, être vraiment sûre que tout se soit bien déroulé au lieu de leur faire nourrir des espoirs inutilement, je…" Elle laissa un rire nerveux et dépourvu de joie percer quand elle rompit pour de bon son étreinte avec Hassan.
Yasmine s'anima alors, et les bouts des doigts enfoncés dans ses cheveux qu'elle plaça sur tout un côté de son épaule, elle fit le tour du comptoir du petit-déjeuner, un faux sourire accroché aux lèvres. Empoignant la tasse à peine refroidie du jeune homme, elle en but une gorgée très rapide, et finit par la lui tendre quand elle se décida en même temps "Tiens." fit-elle d'une pierre deux coups. Elle attendit qu'il saisisse la tasse pour aller décrocher l'enveloppe qui lui brûla les doigts – tellement que, dans la panique de l'instant, elle s'en départi aussitôt, et la lança en face de Hassan à qui elle dit, la voix tremblotante de nervosité "Ouvre-là toi – Hassan attends, attends, attends-ttends !" se ravisa-t-elle immédiatement, la voix partant tellement dans les aigues qu'elle ne se reconnut pas et qu'à l'autre bout de la pièce, Sasha émit un miaulement anxieux. Se sentant trembler sous le tissu relativement fin de sa chemise, elle se cacha le visage dans les mains… et puis elle le frotta résolument en inspirant si fort qu'elle sentit ses poumons exploser et sa cage thoracique se décrocher. Néanmoins, ça ne l'empêcha pas d'ajouter à l'adresse du jeune homme qu'elle se força à le regarder à travers ses doigts qu'elle écarta graduellement "Je vais faire quoi si c'est pas bon ?"
Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: (paul & yasmine) there she goes
Invité

Réponses: 8
Vues: 497

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: (paul & yasmine) there she goes    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyMer 15 Jan 2020 - 15:11
there she goes
(ft. {@=4095}paul price{/@})
EXORDIUM.
Il ne lui avait pas fallu longtemps pour se rendre compte que, dans la fratrie des mini-Price, celle qui avait le plus de caractère, c'était la petite Emma. Toujours accrochée à la main de Yasmine, elle se défendait avec une véhémence adorable face aux propos de son papa – ce dernier semblait d'ailleurs soudainement dépassé par les évènements. La tête ondoyant en direction de l'un et de l'autre, il s'arrêta brièvement sur elle… sans doute dans l'espoir de la remettre ; mais rien, lut-elle dans son regard bleu clair, et c'était bien normal. Yasmine ne se vexa pas face à son incertitude, prenant les devants en se présentant rapidement. Paul lui renvoya la pareille, l'informant de choses qu'elle savait déjà en vérité, de tous leurs prénoms en l'occurrence, et elle lui répondit avec un sourire beaucoup trop large pour que ça n'illustre pas qu'elle était ravie d'enfin rencontrer en chair et en os tout ce beau monde dont elle avait effectivement souvent entendu parler ces derniers temps. Anticipant les prochaines minutes, surtout le branle-bas de combat relatif au chemin jusqu'à la chambre d'Edgerton, elle finit par se baisser à nouveau au niveau d'Emma pour lui proposer sur le ton de la confidence "Dis-moi, ça te dirait que je te porte jusqu'à la chambre de tonton Edge ?" Emma hocha vite et fort la tête. Elle tendit immédiatement les bras à la jeune femme qui, au prix d'un effort surjoué, la cala tout contre sa hanche et l'entoura d'un bras pour faire bonne mesure "Tu sens bon." laissa filer la petite-fille tandis que Yasmine, elle, laissait échapper un rire, s'émerveillant toujours un peu en secret de la spontanéité des petits, celle que tout le monde perdait au fil du temps, prenant conscience que tout n'était pas toujours bon à dire. Elle tendit l'autre main à Marc qui, pas rancunier à propos de la petite démonstration d'autorité dont elle l'avait alloué quelques instants plus tôt, ne se fit pas prier pour la saisir, et s'y agrippa docilement, sans avoir l'air de se soucier outre mesure de la moiteur de sa petite paume de petit garçon contre le sienne "On va laisser un peu de répit à papa le temps de grimper. Il a bien besoin de se remettre de ses émotions." conclut-elle avec ce ton d'infirmière appliquée et soucieuse qu'elle était, s'amusant au passage de la façon dont Paul semblait si inquiet quant à l'idée de la déranger "J'allais pas tarder à monter le voir moi aussi. On fera d'une pierre deux coups… venez, je vous conduis. Molly ?" Tel un suricate, l'agent d'accueil des urgences releva le nez, cessant enfin de faire comme si elle était en train de travailler, et répondit au regard – le sien à peine voilé des sous-entendus carnassiers qu'elle lui envoya un pleine figure grâce au sourire en biais qu'elle lui adressa en faisant danser ses sourcils roux sous sa frange trop épaisse – que sa comparse lui lança, quand elle lui annonça "Je reviens dans un moment. On va prendre les escaliers, les ascenseurs sont toujours bondés. En avant, accroche-toi bien, toi." conseilla-t-elle à Emma en venant chatouiller le bout de son nez avec son index ; la petite était déjà en train de tripoter l'une de ses boucles d'oreille, la langue coincée entre les dents, pendant que son frère jumeau suivait sagement le rythme en lui tenant bien la main.

D'un signe de tête, Yasmine désigna la porte qui menait directement sur la cage d'escaliers, et demanda à Paul – qui était moins chargé qu'elle, n'ayant que Denis accroché à son cou ; ça devait être lui le plus sage, elle n'avait même pas entendu le son de sa voix "Ça vous ennuierait de…" Et elle le laissa ouvrir, puis passer devant elle. Elle le rejoignit vite pour monter la première volée de marches sans démontrer plus de pénibilité, alors que la gamine qu'elle tenait dans les bras devait peser une quarantaine de kilos. Marc lui lâcha la main, se rendant sans doute compte qu'il la ralentissait plus qu'autre chose, et le sourire timide qu'ils échangèrent pris des airs de remerciements tacites dont ils se contentèrent, et qui aplanit pour de bon le mauvais départ qu'ils avaient pris.
Yasmine se reconcentra sur Paul. Elle rassembla tout à la fois les questions qu'il lui posa pour mieux lui fournir les réponses adéquates. C'était un peu délicat comme situation finalement ; pas parce qu'elle était l'ex-petit-amie du jeune homme, encore qu'elle eût pleinement conscience que personne dans sa famille ne devait être au courant de leur histoire, mais parce qu'elle était surtout infirmière, et qu'au-delà du rapprochement qui s'était établi entre eux ces derniers temps, il y avait des informations qu'elle était tenue de garder pour elle. Rien de grave au demeurant, et sans doute prenait-elle trop à cœur le cas du jeune homme pour envisager l'interrogatoire de Paul comme quelque chose de commun ; elle en avait l'habitude pourtant, s'occupant souvent du suivi auprès des familles de ses patients. Mettant ses réticences de côté, elle commença par lui répondre "Il récupère bien physiquement. Il devra passer par de la rééducation quand il sera temps pour lui de faire retirer son plâtre et de sortir, mais il devrait retrouver une mobilité totale. Il faudra surveiller bien sûr, surtout s'il compte reprendre la boxe à un moment donné. Chose qui la fit serrer furtivement les dents, avant d'enchaîner sans donner l'impression de s'être interrompue "Ses côtes sont déjà bien resoudées, et ses petites plaies sont presque cicatrisées… ça va aller." Et en le lui disant, Yasmine y croyait, même si elle savait qu'en vérité, les difficultés du jeune homme pour guérir se trouvait ailleurs. Était-ce à elle d'en notifier son cousin ?
Elle se prépara à ajouter quelque chose, mais Emma la coupa pour lui demander d'une toute petite voix chargée d'anxiété "C'est toi qui t'occupes de tonton Edge ?" Yasmine posa son regard sur elle, décelant son anxiété en un quart de secondes. Elle baissa le menton pour jeter un œil à ses petits doigts qui avaient, cette fois, capturé l'un des stylos qu'elle gardait dans sa poche de poitrine. Elle opina négativement du chef "Tu peux le garder si tu veux… et non. Mais on s'occupe bien de lui quand même, t'en fais pas." la rassura-t-elle en lui lissant l'arrière du crâne, et en raffermissant sa prise pour la serrer un peu plus dans ses bras. Lui accordant un sourire, elle marqua une pausa dans sa montée pour mieux la caler contre sa hanche tout en poursuivant la conversation avec Paul. Elle lui accorda un regard rapide, tournant la tête vers lui "Plusieurs fois déjà. Et c'est une bonne chose d'ailleurs, il a besoin d'être entouré." Et d'après ce qui lui avait raconté Edgerton, ce serait davantage le cas bientôt. Elle ajouta, l'ombre d'un second sourire se dessinant sur son visage "Il sera content de vous voir, c'est dur pour lui de rester enfermé ici." Comme c'était dur pour lui d'envisager sa sortie, comme il le lui avait dit lorsqu'il lui avait avoué ne pas être dans un bon état d'esprit. Et ça se comprenait. A cette pensée, elle pencha la tête pour que son front touche presque celui d'Emma "Tu veux bien marcher maintenant ? On arrive bientôt." Et elle la reposa par terre. Yasmine arrangea la tenue de son sac à dos avant que, toute fière de son nouveau stylo, elle ne file rejoindre son frère, puis l'autre qui délaissa la main de Paul. Elle tourna de nouveau la tête pour poser ses yeux sur lui, et lui dire "Vous avez pu l'avoir au téléphone au moins ?"
Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: (heïana & evelyn) a wolf among sheep
Evelyn Pearson

Réponses: 6
Vues: 461

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: (heïana & evelyn) a wolf among sheep    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyDim 12 Jan 2020 - 14:14
a wolf among sheep
(gif. ssoveia + ft. @Heïana Brook)
EXORDIUM.
"Evie, je vous en prie." Mécaniquement, un réflexe qui datait depuis bien trop longtemps pour qu'elle ne s'en aperçoive totalement, Evelyn corrigea la jeune femme tout en s'octroyant une petite tape mentale par la même occasion. Elle avait oublié de répandre ses bons vœux à ceux qu'elle avait rencontré ce matin, une preuve qu'elle avait bel et bien la tête ailleurs, elle qui était tellement à cheval sur les convenances qu'elles lui venaient naturellement. Poursuivant dans la foulée, elle rattrapa son erreur avec un petit sourire d'excuse "Mais oui, pardon. Avec tout ça, j'en oublierais presque la politesse. Bonne année à vous aussi, Heïana." Elle laissa accolades et baisers de côté, ayant les mains prises de toute façon, un moyen plutôt radical d'échapper à une quelconque effusion de bons sentiments qui l'aurait mise dans l'embarras, et continua son chemin jusqu'aux tables qu'elles devraient garnir et égayer. Une pause s'imposa à elle tandis qu'elle déposait son carton rempli de fleurs, et qu'elle posa son regard sur les tables nappées et sur les bancs déjà disposés tout à côté ; au moins une bonne chose de faite. Il n'y avait pas à dire, la simplicité était la clef de ce genre d’événements, de quoi confirmer que certains de ses clients devraient suivre cet exemple, et se contenter de peu, au lieu d'étaler leur richesse sous le seul motif d'épater la galerie, un peu comme si leur bonheur dépendait de l'avis tranché de leurs invités. En tant qu'organisateur, on se prenait au jeu, c'était une certitude ; les budgets illimités, la confiance aveugle et l'envie de montrer de quoi on est capable pour impressionner et asseoir sa réputation… pour autant, c'était souvent lors des cérémonies les plus simples qu'Evie prenait conscience que si elle faisait ce métier, c'était pour des raisons plus nobles que d'encaisser le chèque gracieux qu'elle recevait à la fin de ce long processus. Elle avait beau s'impliquer totalement chaque fois, elle devait admettre qu'elle mettait davantage de cœur à l'ouvrage lorsqu'elle ne traitait pas des contrats de clients nés avec une cuiller en argent dans la bouche. Devait-elle y voir une façon détournée de gérer sa propre circonspection à propos de l'héritage dont elle jouissait depuis qu'elle était venue au monde ? Sans le moindre doute, mais l'année venait tout juste de commencer, et l'ambiance n'était définitivement pas à la psychanalyse de comptoir.
Elle se ranima, piochant dans ses fleurs pour en disposer quelques-unes à mesure qu'Heïana installait les chemins de table, elle aussi. Rien de bien clinquant au demeurant, l'esprit champêtre du rendu général paraissant davantage indiqué que les luxueux attirails qu'elle dégainait lors des mariages somptueux qu'elle organisait pour vivre. Marguerites, gypsophiles, fleurs des champs et œillets, le tout rassemblé dans de petits paniers en osier qu'elle posa de biais. Il n'en fallait pas plus pour raviver la blancheur immaculée des nappes qu'elle lissa de la paume de la main en souriant aux compliments d'Heïana vers qui elle leva brièvement la tête "Je suis bien d'accord, mais je n'y suis pas pour grand-chose pour être franche avec vous." répondit-elle modestement. En vérité, elle devait ça au meilleur fleuriste des environs qui avait su parfaitement répondre aux directives qu'elle lui avait donné pour préparer sa commande. Elle ne s'appesantit pas sur le sujet, calant plutôt une mèche de cheveux derrière son oreille pour poursuivre les préparatifs en même temps que la conversation "Exact, vous êtes bien renseignée." s'amusa-t-elle en tachant de se souvenir si elles avaient déjà discuté suffisamment longtemps pour se donner à l'une et à l'autre les informations basiques à propos d'elle-même ; non, mais les paroissiens étaient particulièrement bavards.

Que savait Evelyn au sujet d'Heïana ? Que des échos venus de ses neveux et nièces qui côtoyaient l'église bien plus souvent qu'elle, et qui semblaient sous le charme de la jeune femme chez qui la douceur était si instinctive que l'on se sentait tout de suite à l'aise en sa présence. Elle était tentée de croire Nell lorsqu'elle lui avait dit murmuré au creux de l'oreille qu'elle la soupçonnait d'être une princesse sous couverture – ses grands yeux bleus et sa peau dorée lui en donnait l'allure en tout cas, Evie était d'accord avec ça. A cette pensée, elle lui dit, le menton incliné sur les fleurs qu'elle arrangeait du bout des doigts "Vous savez, j'ai entendu parler de vous avant même de vous rencontrer. En bien évidemment, mes neveux et nièces ne tarissent pas d'éloges à votre sujet, surtout la petite dernière." De nouveau, elle releva la tête pour lui accorder une œillade bienveillante et un sourire qu'elle compléta par d'autres mots qu'elle laissa filer en continuant de s'activer pour s'occuper des derniers détails à régler "Owen aussi, d'ailleurs. J'ai l'impression qu'il compte beaucoup sur vous, vous lui êtes d'un très grand secours." Une simple observation qu'elle verbalisa sur le ton désuet de la conversation, car s'ils se voyaient bien plus souvent ces derniers temps, Owen et Evie ne s'échinaient pas tellement à discuter de ce genre de choses. Ils avaient d'autres choses à gérer, c'était une évidence qu'elle essaya d'amenuir en se détournant de la table pour faire l'inventaire rapide des chemins de tables qu'il restait à ordonner, éprouvant soudain le besoin de ne pas s'attarder davantage sur les possibles confidences faites par le prêtre – inutile de continuer à semer les graines de la rumeur, et prétendre qu'elle le connaissait assez pour avoir ce privilège "Vous vous en sortez ? Je vais m'occuper de la table de ce côté."
Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: (paul & yasmine) there she goes
Invité

Réponses: 8
Vues: 497

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: (paul & yasmine) there she goes    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyDim 12 Jan 2020 - 9:12
there she goes
(ft. {@=3325}Yasmine Khadji{/@})
EXORDIUM.
Je ne suis pas vraiment étonné de voir que Marc la gronde un peu. Il a toujours été un peu comme ça. A prendre le dessus. Et même si j'avais du mettre quelques freins à son petit caractère de cochon, je savais que ce n'était pas négatif. Il les protégeait et ça me faisait plaisir. Vraiment. Emma se défend déjà, disant qu'elle voulait visiter mais ce n'est pas une raison. Elle m'a fait peur. Vraiment. Je repose les yeux sur l'infirmière. Yasmine alors. Son prénom me dit quelques choses mais je ne pense pas l'avoir déjà rencontré. Je reprends la main de Denis qui veut déjà aussi aller ici et là. Je murmure.

- Bouge pas, mon grand.

Je le vois un peu bouder mais je ne vais pas faire tout l'hôpital pour pouvoir rechercher chacun de mes petits bouts. Mais Yasmine me dit me connaître et je ne suis pas sûr de comprendre. J'ai beau cherché, je me souviendrais si j'avais vu une femme comme elle. Non parce qu'elle est sublime, il y a pas à dire. En général, tu ne perds pas une vision pareille.  
Et avant que je ne pose la question sur ce qu'elle voulait en venir, elle me réponds. Je n'ai tellement pas l'habitude d'appeler Edge, Edgerton que j'ai parfois du mal à me dire qu'il s'agit réellement de son prénom.

- C'est vous ! Je suis désolé, je... J'étais en voiture et j'ai eu Tamara peu de temps après vous.. Il va bien ? Hm.. Je suis désolé, j'oublie mes manières. Je m'appelle Paul, vous avez trouvé Emma.. Denis est là et vous avez Marc.

Je vois Emma sourire quand je parle d'elle et Marc me semble un peu moins inquiet. Il se met même à sourire à son tour. Denis à l'air de s'en ficher. Bon, il est un peu plus jeune. Et pas forcément aussi ouvert à la rencontre d'inconnu.
Je souris avec douceur quand elle avoue qu'Edge parle beaucoup de nous. Je vois bien qu'Emma est plus rassuré de voir qu'elle fait parti de la partie.

- Mes enfants sont des petits monstres, ça ne m'étonne pas qu'Edge en parle.

"Hey! C'est même pas vrai, d'abord." Je regarde Emma bouder un peu et je rigole. Je viens caresser ses cheveux de ma main libre. Bien sûr que si, ce sont des monstres. Enfin, Emma et Denis, surtout. Marc a toujours été plutôt mature pour son âge.

- Non pas encore. Je... J'étais en train de demander à l'accueil quand j'ai perdu Emma de vue. J'allais y aller.. Après l'avoir trouvé.

Ca aurait été d'une irresponsabilité sans nom si j'avais été voir Edge avec deux petits sur trois. Même lui m'aurait sûrement retourné une droite. Enfin, pas sûr là avec un bras en moins mais il m'en aurait voulu. C'est même certain. "Tonton Edge aurait été inquiet si Emma était pas là. C'est pas bien d'inquiéter les gens à l'hôpital.." Je repose les yeux sur Marc qui semble parler à Emma. Il la gronde encore un peu. Je viens tapoter gentiment son épaule.

- Tant qu'elle va bien, ça va aller.

Autant, avec les trois, je ne sais jamais trop où donner de la tête. Mais avec Yasmine en plus, je me sens un peu dépassé. Et en plus, je me rend compte que j'ai oublié le numéro de la chambre d'Edge.

- J'ai oublié le numéro de la chambre. Je suis un boulet, mon dieu.

Je me baisse pour prendre Denis dans mes bras. "Peut-être que la docteure peut nous montrer ?" Emma ne semble pas imprimé la différence entre Infirmière et Docteure. Mais je ne pense pas que ça soit très important étant donné son âge.

- Infirmière, chérie. Je suis désolé de vous arracher à votre travail. Vous avez sûrement plus à faire.

On était dans un hôpital, tout de même. Je ne pouvais pas non plus embêter les gens comme ça. Je vois la personne de l'accueil plutôt intéressé par la conversation. Je lui adresse un sourire et repose les yeux sur Yasmine.

- Est-ce qu'il va bien ? Edge ? Tamara ne m'a donné beaucoup d'information. Je pense qu'elle est tout aussi inquiéte. Elle est sûrement déjà venue ?

Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: Who will fix me now? Dive in when I'm down? Save me from myself. Don't let me drown ▬ Alfie
Alexandra Anderson

Réponses: 8
Vues: 1332

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: Who will fix me now? Dive in when I'm down? Save me from myself. Don't let me drown ▬ Alfie    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyMar 7 Jan 2020 - 5:52

Who will fix me now ? Dive in when I'm down ?
Save me from myself. Don't let me drown.
EXORDIUM.
Alfie est arrivé, Alfie est là face à elle et elle n'a même pas réellement réfléchis à ce qu'elle ressentirait en le voyant débarquer. Parce qu'elle n'est plus en mesure de réfléchir, ou du moins de pouvoir anticiper les choses, elle ne fait que subir. Subir les souvenirs qui lui reviennent en mémoire, subir les pensées qui la submergent, subir les paroles qu'elle prononce. Elle voulait arrêter de trop réfléchir, elle a presque réussi mais c'est pas pour autant une réussite. Elle oscille entre plusieurs sentiments, plusieurs émotions qui menacent de la submerger à tout moment. Parce que c'est une émotive et qu'elle peut refouler les choses autant qu'elle veut, elle finit par sombrer à un moment ou à un autre. Elle n'en est pas encore là, gérant sa consommation d'alcool avec autant de réussite que ses émotions, elle ferait honte à beaucoup de monde mais pourtant elle sait qu'Alfie a déjà vu pire. A déjà connu pire et a déjà été pire. Alors, elle ne cherche pas à paraître dans un meilleur état qu'elle ne l'est réellement, elle est comme elle est et elle dit ce qui lui passe par la tête au moment ou elle réalise qu'Alfie est le plus responsable des deux. Et le plus rabat-joie aussi. Et si elle n'a pas relevé le fait qu'Alfie vient clairement de leur reprocher d'avoir été des boulets pour Rachel, ce qu'elle aurait d'ailleurs eu bien du mal à réfuter tant son comportement tout entier parlait en la faveur des mots d'Alfie. Elle s'est plutôt concentrée sur Alfie, lui disant qu'elle est bourrée. Et oui, elle l'est, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Elle est bourrée, et elle a beau être une putain d'alcoolique, cette fois, c'est pas pour calmer son alcoolisme qu'elle a bu. Et elle le sait. Elle a été trop loin dans sa consommation, beaucoup trop loin mais entendre Alfie lui dire une vérité pareille, a une petite note ironique qui fait rire Alex. Sans qu'elle ne puisse s'expliquer sa réaction, elle rit. Pas un rire amusé, mais plutôt consternant, parce que c'est ce qu'elle est consternante, pathétique et sans doute dépitante pour Alfie qui n'a rien demandé et qui se retrouve face au pire de ce qu'elle peut montrer ou presque. « Oui je suis bourrée et alors ? » Ajoutant un 'et alors ?' comme pour donner un caractère presque normal à la situation. Alex avoue être bourrée et c'est quelque chose d'assez rare, mais elle n'a pas pour idée de tromper Alfie, pas sur le sujet de l'alcool. Elle sait qu'il connaît, et pire qu'il comprends donc elle n'a pas cherché à mentir. Pas à lui. Elle s'est contentée d'accepter de le suivre, de quitter ce bar et de laisser à son foie un peu de repos pour ce soir. Repoussant d'un geste de la main les questionnements au sujet de son état, elle a quitté son siège. Se lever n'a pas été la chose la plus compliquée pour elle, traverser la foule et tout ces corps alcoolisés, sentant un mélange écœurant d'alcool et de sueur, n'a pas été une épreuve non plus. Son équilibre précaire est compensé par tout les appuis qu'elle trouve sur son chemin avec les corps entassés qui n'ont même plus la lucidité de remarquer le passage d'Alfie et d'Alex et bien qu'elle ait conscience que le sol bouge sans doute uniquement pour elle, jamais elle n'avouera avoir besoin d'aide pour rester debout. Elle peut s'écrouler, elle s'en fout, et si elle doit le faire, elle le fera seule. Alcoolique mais fière quand même, c'est peut-être la seule fierté qu'elle a d'ailleurs, celle de rester debout et droite quand elle est au pire d'elle même. Et ce soir, elle est pas loin de montrer son pire visage, et elle le sait, malgré ses promesses, malgré ses dires, si ce soir elle avait de la drogue sur elle, elle aurait craqué, parce que c'est comme ça qu'elle fonctionne. Parce qu'elle est faible et que sa vie continue à venir lui rappeler. Parce qu'elle doit se résoudre à accepter qu'elle ne sait pas faire autrement que se faire du mal pour aller mieux. Un mieux faux, mais un mieux apaisant pour quelques heures. Parfois. Mais aujourd'hui, elle n'en as pas et elle s'est contentée de l'alcool, de beaucoup trop d'alcool, même pour elle, même pour l'habituée qu'elle est. Et c'est lorsqu'elle arrive dehors qu'elle ressent vraiment les effets de l'alcool sur son organisme. Et si la cigarette semblait une bonne idée, elle ne l'est finalement pas du tout, mais elle ne s'arrête pas pour autant de tirer sur sa cigarette avec vigueur. Elle s'arrête, se stabilise, retient son souffle alors qu'elle a l'impression que tout son estomac se contracte menaçant dangereusement d’éjecter le trop plein d'alcool de lui même. Mais elle lutte, elle garde et elle prends sa plus longue latte, infligeant à son corps cette dernière addiction. Comme un moyen de prouver qu'elle contrôle, alors qu'elle sait qu'elle ne contrôle que dalle, qu'elle est juste accro. Accro à tous, à l'alcool, à la cigarette mais à la douleur aussi. Elle retrouve un équilibre, précaire mais qui lui permet d'avancer sans risquer de s'écrouler, alors elle repart, elle suit Alfie, et alors qu'il ne réponds pas à la question qu'elle s'est osée à lui poser, il réussit à la déstabiliser avec à son tour une question à laquelle elle ne s'attendait pas. Pourquoi elle l'a appelé lui ? « Parce qu'il fallait que je sache pour le beer-pong. » Oui il fallait qu'elle sache mais ce n'est sans doute pas une réponse attendue, ni même envisageable à donner à quelqu'un qu'elle vient de tirer de son lit au beau milieu de la nuit. Ce n'est même pas la raison qui l'a poussé à contacter Alfie. Un prétexte tout au plus. « Et tu étais le premier dans mon répertoire. » Et elle se moque de lui presque sans retenue, parce que c'est bien plus simple à donner comme réponse que la vérité qu'elle ne veut pas annoncer comme ça. Qu'elle ne veut pas assumer. Elle ne veut pas lui dire à quel point Rachel lui manque depuis qu'elle arpente de nouveau les rues de Brisbane. Elle ne veut pas avoir à lui avouer qu'elle n'arrive pas à accepter la mort d'une personne qu'elle a pourtant laissé derrière elle en partant comme une lâche huit ans plutôt. Elle ne peut pas faire face à tout ce que ces mots auraient comme impact sur elle, même bourrée. Même déchirée, même défoncée, le mort de Rachel reste une douleur que rien ne semble pouvoir totalement apaiser. Des remords, des souvenirs et une culpabilité énorme de ne pas avoir été là, de ne pas avoir été à la hauteur. Rachel est morte et cette idée semble parfois bien trop cruelle pour être acceptée par l'Anglaise qui se débat pour entretenir les souvenirs joyeux qu'elle a avec celle qui a été sa plus proche confidente. La seule qui l'a vu au plus bas, la seule avec qui elle a partagé sa grossesse et ses ressentis. La seule qui sait tout d'elle. Et, elle ne peut pas dire ça à Alfie. Lui dire à quel point, elle trouve ça injuste, à quel point elle se sent coupable, à quel point elle refuse d'accepter cette vérité trop cruelle. Elle n'a pas le droit de lui dire ça. Et à la question d'Alfie « Pourquoi moi ? » Elle n'a pas eu de réelle réponse à lui donner, pas de réponse plus précise qu'un simple « Parce que Stephen est parti et que j'avais besoin de parler d'elle. » C'est finalement pour ça qu'elle a appelé Alfie, parce qu'il est la personne de son répertoire qui a le mieux connu Rachel, sa Rachel. Celle qu'elle connaissait, pas la mère de famille, dentiste accomplie. Mais leur Rachel. Celle qui était capable de les gérer au pire de leur existence, celle qui savait faire face à chacune de leurs conneries, à chacun de leurs débordements. Celle qui pouvait être à la fois une partenaire de soirée, et qui pouvait aussi être leur support pour qu'ils n'aient jamais à s'écrouler. Les dents serrés, le cœur encore plus, elle lutte contre elle même, contre les mots qu'elle veut dire mais qu'elle retient en elle sachant pertinemment qu'ils feront mal. « Elle me manque j'ai même pas pu lui dire au revoir. » A qui la faute Alex ? Cette voix en elle qui s'amuse de ses regrets, qui s'amuse à lui rappeler ses erreurs au pire moment. Elle la déteste, elle se déteste. Et puisque la nostalgie est désormais de rigueur, puisqu'Alex a clairement annoncé la couleur face à Alfie à qui elle impose ses pensées et ses besoins sans ménagement. Elle se laisse aller à parler de Rachel, parce qu'elle a trop de souffrance en elle, parce que son absence semble parfois ingérable et qu'elle n'a personne avec qui en parler. Elle a perdu Rachel. Comme beaucoup, mais elle n'était pas là pour lui dire au-revoir, elle n'était pas là le jour ou elle est morte, elle n'était pas là tout simplement. Et que c'est dur pour elle de vivre avec ce sentiment. Cette culpabilité couplée à l'envie de se raccrocher à l'idée que tout cela n'est pas réel. Et elle peut le faire, parce qu'elle n'a pas vu son corps sans vie, elle n'a pas vu Rachel s'éteindre peu à peu. Elle n'a que les souvenirs de Rachel bien vivante, souriante. Et elle n'arrive tout simplement pas à la voir autrement et surtout pas sous terre, dans une boite, inerte, sans vie. Cette pensée est juste insupportable, alors elle la réfute. Elle la repousse violemment, et elle s'accroche à ce qui peut maintenir en vie cette image de Rachel. Elle s'est accrochée à Stephen, et il est parti. Envolé, emportant avec lui le souvenir d'une Rachel qu'elle apprenait à connaître. Elle est perdue ce soir et dans ces moments, elle a besoin de Rachel. Elle a besoin de ses conseils, de son sourire, de sa présence apaisante et rassurante. Mais elle n'est pas là et l'absence est cruelle. Et si l'alcool a eu le mérite de l'aider à prioriser ses pensées, elle se retrouve face aux souvenirs de Rachel et une incapacité à gérer ce que ça provoque en elle. Cette voix qui vient lui glisser sournoisement qu'elle ne reverra plus jamais son sourire, alors qu'elle s'entête à ignorer la vérité, la réalité. Elle ne gère pas, pas ce soir, pas quand elle va mal. Et ce soir, elle va mal, parce que tout dans ce mois de Novembre lui rappelle comme sa vie est affreuse. Et elle a eu l'idée lumineuse de noyer avec l'alcool le peu de lucidité qu'elle a en elle, et sa capacité à gérer les émotions est désormais en berne. L'anglaise est démunie, perdue au moment ou elle accepte à voix haute, d’énoncer ce qu'elle ressent vis à vis de Rachel. « Je crois que je lui en veux d'être morte. Je lui en veux de m'avoir laissé et j'en veux à la vie de nous priver d'elle. Parce qu'elle méritait pas ça. Elle méritait pas ça. Regarde nous, on a joué trop souvent et on est encore là et pas elle. C'est injuste. » Elle n'est plus en mesure de réellement prendre conscience de ses mots, peut-être que c'est mieux ainsi, ça lui évite de se rendre compte qu'elle vient d'annoncer à Alfie, qu'au fond, elle aurait sans doute trouver ça plus juste d'être celle dont le corps serait enterré dans une boite dans un cimetière. D'éviter aussi de se rendre compte, qu'elle vient de ramener Alfie à une époque qu'il cherche sans doute à oublier. Eviter d'avoir à gérer le fait qu'elle vient d'avouer qu'elle en voulait à Rachel d'être morte. Et même si au fond c'est sans doute à elle même qu'elle en veut le plus, elle ne l'a pas formulé ainsi. Elle s'est lâché, elle a dit ce qu'elle ressentait sur le moment sans tenir compte d'Alfie face à elle. Elle s'est laissée aller à parler et désormais elle cherche à reprendre un peu de tenue. Elle cherche à récupérer le contrôle qu'elle a abandonné en acceptant de répondre à Alfie. « Et toi pourquoi t'es venu ? » Réitérant sa demande, entre deux soupirs cherchant à apaiser son cœur trop lourd. Il sait désormais pourquoi Alex l'a appelé lui, et personne d'autre. Pourquoi c'est lui qu'elle a dérangé alors que les souvenirs de Rachel se faisaient trop pesants pour elle seule. Mais ce qu'elle ne sait pas c'est pourquoi il est venu.
[/quote]
Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: confession nocturne (yasmine)
Invité

Réponses: 7
Vues: 601

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: confession nocturne (yasmine)    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyDim 5 Jan 2020 - 18:00
confession nocturne
EXORDIUM.
Dans le microcosme de Yasmine, il y avait trois couples qui pouvaient prétendre à l'exemplarité.
Ses parents qui, même dans la tragédie, ne s'étaient jamais détournés l'un de l'autre. Ils démontraient une unité telle, faisant bloc contre l'adversité d'une seule et unique voix, qu'elle avait parfois le sentiment profond qu'ils n'avaient même pas besoin de se parler pour se dire les choses. C'est vrai, ils n'étaient peut-être pas friands des démonstrations d'affections en public, le dernier souvenir qu'elle avait d'eux en train de s'embrasser sur les lèvres remontant à des années en arrière, la façon dont ils se regardaient était la preuve irréfutable qu'il s'aimaient à en mourir pourtant. Ça avait instillé un sentiment de chance chez la jeune femme lorsqu'elle pensait à eux en tant que couple tandis qu'elle avait beaucoup gravité autour de camarades de classe qui devaient supporter les divorces et remariages de leurs géniteurs sans broncher, récoltant au passage des traumatismes d'enfance qui définiraient leurs opinions au sujet des relations amoureuses. Amjad et Fatima étaient le but ultime à atteindre à ses yeux et d'une certaine façon, ça expliquait pourquoi elle ne s'était jamais donné la peine de véritablement s'éprendre de quelqu'un : elle savait qu'un amour comme le leur était unique et que finalement, c'était bel et bien eux les chanceux.
Il y avait aussi Qasim et Olivia qui, dans leur genre à eux, avait assis son envie précoce de ne pas se contenter de répondre aux exigences culturelles de ses parents et de considérer les hommes non-musulmans comme des options envisageables et pas comme des interdictions formelles. La famille mixte qu'ils avaient conçue de leur propre volonté, bâtissant leurs traditions à eux et affirmant à chaque nouvelle naissance de leurs enfants leur envie de sortir des sentiers battus pour mieux faire ouvrir les yeux à ceux qui pensaient toujours qu'à notre époque, il valait mieux se contenter de ce qu'on connaissait et laisser le reste pour ceux à qui ça revenait de droit ; c'était la modernité du lien qui les unissait tous les deux qu'elle trouvait belle chez eux, en plus de leurs enfants qui en grandissant prenaient de plus en plus l'allure des citoyens de demain.
Et puis il y avait Nicolas et Clara. Cette impression de perfection ultime qu'ils dégageaient lorsqu'ils étaient dans la même pièce, et pas seulement parce qu'ils étaient jeunes et beaux. Cette habitude si particulière avec laquelle ils interagissaient, sans même prétendre devoir faire des efforts pour faire marcher leur couple ; la complémentarité de leur caractère et le naturel de l'amour qu'ils se portaient l'avait toujours impressionnée parce qu'elle s'était toujours dit que, ses standards étant ce qu'ils étaient, tomber amoureuse aussi vite et aussi fort de nos jours était probablement une utopie à laquelle elle croyait en secret, mais qui relevait davantage du conte de fées que de la fatalité. Pas par cynisme ni par envie profonde de contredire l'idée que l'amour existait vraiment comme le faisait Hassan depuis sa débâcle avec Joanne ; parce qu'elle y croyait, elle. Seulement, les temps avaient évolué et les comportements aussi ; au-delà de son manque d'expérience en la matière et de la naïveté que certains lui trouvaient à ce sujet, Yasmine n'était pas idiote.

Toutefois, c'est ce qu'elle crut devenir face à la révélation de Clara. Les mots qu'elle laissa enfin filer claquèrent comme une gifle sur sa joue et bien qu'elle resta éberluée pendant quelques secondes, la jeune femme se remit les idées en place avec une rapidité qu'elle avait acquise au cours de sa carrière d'infirmière. Elle lâcha doucement Clara pour mieux la regarder, et la détresse qu'elle lut dans ses yeux la fit déglutir par à-coups. Elle n'avait pas le droit de mal prendre cette révélation, pas devant ce regard-là. Elle n'était pas la principale concernée dans cette histoire, quand bien même la petite blonde n'avait pas joué franc-jeu avec ceux qui, comme elle, avaient cru si fort à leur histoire.
Le jugement lui était interdit, elle ne reviendrait pas là-dessus. Mais d'un autre côté, elle ne pouvait ignorer le fait qu'elle avait été dans les chaussures de Nicolas. Être le trompé n'avait rien d'agréable, ça remettait en doute tout un tas de choses, et lorsque l'on n'était pas particulièrement sûr de soi, la trahison prenait des allures de punition amplement méritée. Non, non… elle n'avait pas le droit d'en vouloir à Clara, le parallèle entre son histoire avec Nicolas et la sienne avec Edgerton n'avait pas lieu d'être. Ils étaient restés cinq mois ensemble, Nicolas et Clara étaient sur le point de se marier… Yasmine secoua la tête.
"Je vais faire du thé." fût la seule chose qu'elle se sentit capable de dire. Les mains écartées devant elle, donnant l'étrange impression de ne plus savoir exactement où elle se trouvait alors qu'elle était pourtant dans son propre appartement, elle se leva rapidement de son canapé. Laissant Clara derrière elle, elle se dirigea vers le coin cuisine qu'elle avait quitté un peu plus tôt. Elle farfouilla dans les placards, y dénicha le thé en vrac qu'elle préférait, et prit une profonde inspiration lorsqu'elle remplit la bouilloire en se sommant de ne pas surréagir et de respecter la promesse qu'elle avait faite à sa meilleure amie… mais elle pensait à Nicolas, c'était plus fort qu'elle à ce moment-là.
Elle poussa la plaque de cuisson au maximum pour porter l'eau à l'ébullition plus vite, puis elle vint poser ses mains sur le bord du comptoir du petit-déjeuner. Se réinsérant dans la conversation, Yasmine dirigea son regard partout autour d'elle sauf sur Clara "Tu lui as déjà brisé le cœur, il le sait juste par encore." Elle se trouva dure, mais elle parlait en connaissance de cause. Ça lui avait fait du mal d'apprendre qu'Edge était allé voir ailleurs, reste qu'elle avait préféré qu'il soit franc avec elle avant qu'elle ne se mette à nourrir des sentiments plus forts à son égard ; elle devait bien reconnaître qu'il s'était montré magnanime à ce sujet, sans doute parce qu'il avait compris que leur histoire était vouée à l'échec... ça, c'était ça qui lui avait permis de lui pardonner. Elle resta silencieuse un instant avant d'enfin trouver le courage de regarder fixement Clara à qui elle dit "Tu te détesteras pas moins de lui dire, t'apprendras à vivre avec. Lui aussi, et ce sera agréable pour personne au final, mais ça passera." affirma-t-elle, là aussi en connaissance de cause et soudain, elle laissa échapper un rire qu'elle amenuit en posant ses deux mains, formant un masque de fortune en forme de triangle, sur sa bouche et sur son nez. Ça n'avait rien drôle, et elle le savait bien, d'où l'idée qu'elle ferma brièvement les yeux en secouant la tête pour se reprendre. Et puis, elle baissa ses mains qu'elle agrippa finalement au bord du comptoir en même temps qu'elle demandait à la jeune femme, le bout de la langue logée dans le creux d'une dent "Ça dure depuis combien de temps exactement ?" Elle lui avait dit tromper Nicolas depuis des années. Même si sa question n'avait pas ce but quand elle la lui posa, Yasmine se rendit compte, les secondes défilant doucement, qu'elle avait soudainement besoin de savoir si elle avait été incluse dans sa mascarade. Le calcul ne serait pas difficile à faire, et cette idée lui noua l'estomac.
Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 YV4dgvCSujet: (paul & yasmine) there she goes
Invité

Réponses: 8
Vues: 497

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptySujet: (paul & yasmine) there she goes    Tag 000 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 23 EmptyVen 3 Jan 2020 - 21:06
there she goes
(ft. {@=4095}paul price{/@})
EXORDIUM.
Yasmine avait toujours eu un bon feeling avec les enfants. Ses proches, Hassan en particulier, aimait prétendre que c'était parce qu'elle avait gardé la même âme qu'eux, si ouverte à la découverte du monde et à l'imaginaire dans son ensemble, mais en même temps si pure, soigneusement emmaillotée de bonnes intentions. Un comble lorsqu'on savait que parfois, le même Hassan, d'une voix pareille à celle de Sohan, affirmait que c'était elle la plus mature du quatuor qu'ils formaient avec Qasim – cette fratrie recomposée dont elle était le seul élément féminin avant que les filles Davis ne viennent relever le niveau. Elle préférait la compagnie des petits, c'était indéniable, elle qui avait couvé des envies d'évoluer dans le milieu de la pédiatrie depuis années avant de lui préférer les urgences pour mieux faire ses preuves. Elle y était revenue rapidement, et lorsqu'il avait été question pour elle de s'aventurer dans le bénévolat, donner de sa personne pour égayer les journées des gamins mal lotis parfois dès la naissance s'était présenté comme une évidence à laquelle elle faisait honneur depuis longtemps maintenant.
Et elle était bonne dans cet exercice, Yasmine, agissant comme une grande-sœur pour ceux qui n'avaient pas la chance de voir régulièrement leur famille. Toujours, elle prenait soin de traiter ces patients miniatures comme ce qu'ils étaient malgré la maladie, les cathéters et les canules : des enfants avec des envies d'évasion et d'apprentissage, de jeux et de petits secrets partagés. Alors ce n'était pas tout le temps évident de leur faire oublier qu'ils étaient malades, mais les aider tant bien que mal à ne pas porter davantage sur leurs frêles épaules en leur permettant d'agir avec légèreté le temps d'une histoire, d'une partie de jeu de société, ou d'un atelier créatif, c'était à sa portée, et elle le faisait avec une facilité qui lui valait d'être particulièrement appréciée par les petits patients qu'elle visitait régulièrement.

Ainsi, se retrouver en présence d'une enfant de l'âge d'Emma n'était pas exceptionnel en soi, et bien qu'elle lui parût tout à coup bien silencieuse, Yasmine sut qu'elle avait fait mouche en choisissant de s'adresser à elle avec indulgence, lui tendant sa main sans forcer son appréciation pour la sortir du lieu dans lequel elle s'était égarée. Passant sur le sentiment d'avoir déjà vu son visage quelque part, elle s'arrêta sur la façon dont elle avait retrouvé le silence et sur la nervosité évidente qui transparaissait dans la manière qu'elle avait de grignoter l'ongle de son pouce. Si elle avait échappé à leur vigilance, elle commençait sans doute à craindre la réaction de ses parents, une idée que Yasmine pouvait lui chasser de la tête. Sans attendre que la petite réponde à sa requête en lui donnant son nom, Molly déjà prête à écumer les étages pour retrouver le propriétaire de cette mignonne poupée grandeur nature, elle se permit de tourner le visage d'Emma dans sa direction, la tenant tout doucement par le menton pour confronter son regard de jade.
"Hey, t'as pas à t'inquiéter, ma belle. On va les retrouver tes p…." Le crissement de semelles après une glissade impressionnante l'empêcha de terminer sa phrase. Elle eut un léger mouvement de recul. L'attitude du petit garçon qui attrapa Emma par les épaules en fronçant tous ses traits à la fois, l'exhortant d'une toute petite voix qu'elle avait fait peur à leur papa, c'est ce qui força Yasmine à lui dire, avec assez d'autorité pour qu'il cesse de gronder sa sœur "On se calme, jeune homme. Il est où ton papa ?" Le gamin pointa son doigt vers un Paul que Yasmine se hâta de rassurer tout en redressant graduellement, les paumes levées devant elle pour appuyer ses paroles réconfortantes "Elle va bien. Je crois qu'elle a simplement voulu tenter l'expédition d'une partie de l'hôpital qu'elle n'a jamais vu." Et par chance, son regard n'était tombé sur rien d'autre qu'un flacon rempli d'une façon bizarre et dégoûtante, pour reprendre ses mots "Elle a raison la docteure, j'ai juste voulu voir." se défendit la petite, venant s'accrocher de nouveau à sa main après que son père lui ait pincé le nez… ce qui laissa le temps à l'infirmière de remettre les choses à leur place et de poser sur Paul et sa petite famille un regard circulaire en ajoutant, un sourire s'esquissant doucement sur ses lèvres "La docteure est une infirmière, et elle s'appelle Yasmine. Je vous connais." C'était un bien grand mot, elle n'avait vu qu'une ou deux photos, mais c'était suffisant pour que l'impression qu'elle avait eu d'avoir déjà entraperçu le minois d'Emma, même si légèrement plus jeune sur les souvenirs qu'elle gardait des clichés qu'Edge avait partagé avec elle, cesse enfin de la tourmenter, et lui permette d'affirmer, sa main libre posée sur sa poitrine histoire de s'auto-désigner "C'est moi qui vous ai appelé quand Edgerton a été admis. On s'est raté de peu à ce qu'il m'a dit." Ce soir-là, elle avait tenté de contacter Paul plusieurs fois, puis elle s'était tournée vers Tamara Price qui s'était assurée de prévenir son neveu ; neveu que l'infirmière n'avait encore jamais eu l'occasion de voir en chair et en os, et ce malgré ses passages réguliers dans la chambre du jeune homme.
Devenant un peu gauche à mesure que les secondes s'égrenèrent, ne sachant si elle devait se présenter dans les formes, au risque d'en faire trop, ou laisser les choses se faire naturellement, elle trouva soudain nécessaire de se justifier en disant au jeune homme "Il parle beaucoup de vous… de vous tous, c'est juré." rassura-t-elle Emma qui lui lança un regard accusateur, sans doute parce qu'elle avait soudain l'impression que sa nouvelle copine s'intéressait davantage à son papa qu'à elle… et c'était le cas d'une certaine manière, même si ce n'était qu'en tout bien tout honneur. Jetant brusquement un regard par-dessus son épaule pour s'assurer que Molly avait bien repris le travail – même si Molly ne travaillait jamais vraiment et que dans le fond, elle était persuadée qu'elle ne perdait pas une miette de l'échange qui se déroulait devant son comptoir d'accueil –, Yasmine tritura furtivement le fermoir d'une de ses boucles d'oreille. Après avoir retourné la tête vers lui, le doigt toujours près de son lobe, elle finit par demander à Paul "Vous êtes déjà passé le voir, ou vous arrivez seulement ?"
Revenir en haut 
Page 23 sur 23Aller à la page : Précédent  1 ... 13 ... 21, 22, 23
Sauter vers: