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 Lovely stranger | Ft. Simon

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Message(#) Sujet: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyVen 17 Avr - 19:25


Simon &
Caroline

Lovely stranger

De bon matin, un cours sur l’histoire médiévale, un cours d’introduction que Caroline avait volontairement choisi en supplément de son cursus, n’était pas ce dont elle rêvait au plus haut point. Cependant, elle devait avouer qu’elle était particulièrement intriguée par ce dont pouvait bien causer un professeur de ce type de thématique. Son diplôme était quasiment en poche pour elle, il lui restait son mémoire à peaufiner et elle aurait terminé les études supérieures. Mais pour le moment, elle se hâta de monter dans sa voiture et de prendre le chemin du campus.

Ce cours était une véritable découverte pour la demoiselle. Elle l’avait choisi pour de multiples raisons mais la première et la principale était qu’elle souhaitait réellement en apprendre davantage sur cette période sur laquelle elle aimait lire et regarder des documentaires. En fait, c’est simple, elle aurait vécu à cette époque, elle aurait été reine. En tout cas, elle l’aurait vraiment souhaité car les femmes ne menaient pas la meilleure des vies à cette époque là. Reine ou non, elle aurait été mariée à un riche gentilhomme c’était certain ! Ce cours était aussi une excuse pour sortir un peu de son domaine de prédilection : la psychologie infantile. D’ordinaire, elle adorait son domaine, tentant de rester à la page en terme de découverte scientifique, notamment sur la psyché de l’enfant, un domaine qu’elle trouvait fascinant. Le monde médiéval, et ses nombreux secrets, ramenait Caroline à une époque durant laquelle, si tu ne possédait pas un nom, il était difficile de vivre sereinement et encore avec un nom, il n’était pas certain de conserver ses privilèges. Pour l’australienne, c’était en quelque sorte, la société actuelle mais avec des jolies robes pénibles à porter. Et encore que ça, ça pouvait être encore d’actualité.

Arrivée avec de l’avance, plus ou moins grande, était un point primordial, voire vital pour l’australienne. C’était un point qu’elle n’avait pas hérité de ses parents, c’était certain, mais qu’elle avait façonné en grandissant, elle avait développé une sorte de rigidité aux règlements divers et variés et ne supportait pas être en retard. Elle avait la même haine envers les gens eux-mêmes en retard mais disons qu’elle vivait mieux avec ça que si ça la concernait directement. Aujourd’hui comme les autres jours, Caroline prit place dans la salle de cours, qui n’était pas un amphithéâtre pour cette fois du fait du peu d’étudiants inscrits, et s’était installée ni trop de devant pour ne pas avoir à écouter constamment si cela n’en valait pas la peine, ni trop derrière pour ne pas être dérangée par les derniers de classe. Un parfait équilibre encore une fois.

Son ordinateur installée fièrement devant elle, la page Word installée pour accueillir ses notes, elle prit un temps pour observer la pièce se remplir calmement, trop calmement à son goût qui avait hâte d’entamer le cours. Un désavantage d’arriver trop en avance.. Il faut ensuite attendre. Les places à ses côtés étaient libres et, comme souvent, elle avait cette sensation d’être une paria ou de sentir mauvais, au choix, tant les étudiants se mettaient à l’autre bout de la pièce. En réalité, tout le monde se mettait à l’opposé de tout le monde, sauf quelques exceptions déjà formés en groupe, sans doutes ceux partageant le même cursus. Elle désespérait presque parfois, tant elle se sentait stupide à sourire à certains dont elle croisait le regard. Elle avait l'impression de mendier une amitié.. En réalité, du fait qu'internet n'était pas accessible dans cette salle, elle risquait de trouver le temps long si le cours n'était pas suffisamment intéressant pour la garder attentive tout du long..


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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptySam 18 Avr - 16:47


Le début de matinée était somme toute banale. Le premier enseignement de la journée commençait tôt, il fallait donc se lever avant que l’astre prométhéen n’amorce , avec une hardiesse qui lui était propre, son irrésistible ascension. L’activité de la cité n’avait pas attendu ce dernier pour se revigorer. Dans une époque telle que celle-ci l’on pouvait même se demander si la ville sommeillait véritablement à un moment de la journée. Les systèmes d’éclairages de ces lieux ostracisées partiellement les ténèbres et empêchaient aux yeux gonflés de Brisbane de trouver la jachère de l’inactivité.

Mais trêve de quolibet, sinon jamais Simon n’arriverait à l’heure. Le jeune homme ne prenait pas le temps de petit-déjeuner chez lui. Il préférait emporter de quoi subvenir à une fringale. Il préférait sacrifier son sentiment de satiété à l'enivrante chaleur de la douche. Tout était bon pour gagner quelques secondes à profiter de cet instant. S’il n’avait pas un minimum une conscience écologique, il y passerait bien plus de cinq minutes. Afin de ne pas trop dépasser ce temps-là, il avait créé des minis playlist de deux-trois chansons ne dépassant pas les sept minutes au total.

En quelques instants il s’habilla. Après une brève vérification des affaires présentes dans sa bandoulière, qu’il avait préparé la veille mais deux inspections valent toujours mieux qu’une, il se mit en route pour l’université. Simon avait pris l’habitude de marcher et de prendre les transports en commun bien qu’il possédait son propre véhicule personnel, cadeau de l’échevin de la famille. Ce n’était pas tant par conscience écologique que par habitude. Il appréciait prendre le temps d’écouter de la musique sur le chemin. Certes cela l’obligeait à se lever plus tôt mais en attendant il pouvait profiter de la présence de la fraîcheur matutinale.

Comme à son habitude Simon arrivait avec un quart d’avance sur le campus. Il vérifiait sur son portable l’emploi du temps mais surtout la salle dans laquelle devait avoir lieu le cours. Un changement de dernier instant pouvait si vite se produire. Il repéra où était l’enseignement intitulé “Welcome to the Middles Ages ! ”. Il fallait noter la présence d’un point d’exclamation qui annonçait que  l’enseignante devait être quelqu’un de particulièrement jouasse. Ou alors il s’agissait d’un piège pour affriander les étudiants. Chose qui ne semblait pas fonctionner puisque le numéro de salle indiquait clairement qu’il n’y aurait pas énormément. Ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose en soit et ne désignait en rien la qualité de ce champ d’étude optionnel.

S’il pouvait être un peu “exotique” cela ne déplairait pas à Simon au contraire. Il espérait que ce cours soit intéressant vu la manière dont-il avait dû argumenter avec son père pour lui démontrer que cet enseignement pourrait être un plus dans son cursus. Il préférait vraiment éviter de recevoir le très suffisant “ je t’avais prévenu fils”. Qu’est-ce que Grant, son paternel, pouvait-être ubiquiste sur les choix du cadet. Puis il n’avait pas fait son choix au hasard, il s’était un minimum renseigné sur Madame Hunnington. Puis il avait tout de même l’avantage d’avoir de sommaires connaissances dans le domaine.

Lorsqu’il arriva dans la salle de classe il y avait déjà un peu de monde de présent. Plusieurs petits groupes s’étaient formés mais la majorité des étudiants s’étaient éloignés les uns des autres comme d’habitude pour les enseignements mixtes. Il observait certains labadens se frayer un chemin pour atteindre une place convoitée. Il reconnut assis au dernier rang Sigrid, assise sur une table, qui le salua. Il fit de même, toutefois hors de question d'aller s’installer à côté d’elle. Elle était bavarde comme une pie et avait la fâcheuse tendance de ne pas rester concentrer très longtemps sur quelque chose.

Si Simon appréciait d’ordinaire s’installer dans les premiers rangs, cette enseignante avait la fâcheuse renommée de faire prendre une douche aux élèves trop proches d’elle, hors il avait déjà pris la sienne. Il reconnut bien dans le lot quelques têtes ainsi que quelques homologues de promotions toutefois il fit le choix de s’orienter vers l’inconnu. L’un des rangs centraux avaient l’avantage d’être peu occupé, de fait il n’aurait pas à demander de passer. De plus il comptait bien s’installait à côté de l’autre personne assise au centre comme cela on ne lui demanderait pas le droit de passage.

- Salut, dis-moi est-ce que la place est libre ?

Il attendu la confirmation de son interlocutrice pour s’installer. Il plaça sa veste sur le cadre de la chaise et sortit de sa bandoulière noire, pleines d’autocollant en tout genre mis par des amis et dont la foi de les enlever lui manquait cruellement, son ordinateur qu’il avait mis en veille avant de partir. Qui n’a pas connu le coup de l’allumage de l’ordinateur qui se met à jour alors que le cours commence ?

- Je m’appelle Simon et toi ? Il ne me semble pas t’avoir croisés les précédentes années dans ce genre de cours. Autant faire un brin de causette avant que l’enseignante arrive. Ou alors peut-être n’en ai-je pas souvenir. Je suis dans la promotion de sciences politiques.
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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyVen 24 Avr - 12:01


Simon &
Caroline

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S - « Salut, dis-moi est-ce que la place est libre ? »

Une voix venait surprendre Caroline dans sa rêverie pré-cours et lui fit tourner la tête trop rapidement pour sa vision qui resta trouble quelques secondes. L'australienne mit un moment à accueillir la question, aussi simple soit-elle, et à en comprendre le sens. Elle jeta un rapide coup d'oeil autour d'elle comme pour s'assurer que sa réponse serait bien en accord avec la réalité.

C - « Oui bien sûr, mets-toi où tu veux. »

Elle pensait à son côté gauche comme au côté droit qui restait libre tout deux. Elle n'avait pas spécialement de côté favoris lorsqu'elle s'installait en classe mais elle préférait se trouver non loin des fenêtres. Seules deux chaises l'en séparait. Du fait de la hauteur des étages, ils avaient une vue plaisante sur le haut des bâtisses du campus mais surtout sur les ballets aériens des avions en partance ou en provenance dont ne sait-où. Caroline se plaisait à en imaginer les destinations, elle adorait l'avion.

L'installation de son collègue de place intrigua tout autant qu'elle amusa la brunette. La façon dont il avait déposé sa veste sur le dossier de sa chaise était digne du cours qu'ils allaient recevoir dans un instant. Il revint soudainement dans le monde réel lorsque Caroline eut une vision de son ordinateur, grandement décoré de multiples dessins collants. Elle émit un petit rire discret. Elle ne voulait pas se rendre détestable d'entrée de jeu..

S - « Je m’appelle Simon et toi ? Il ne me semble pas t’avoir croisés les précédentes années dans ce genre de cours. Ou alors peut-être n’en ai-je pas souvenir. Je suis dans la promotion de sciences politiques »
C - « Moi c'est Caroline. Tu as raison, je ne suis jamais venue de ce côté du campus.. Encore moins dans ce type de cours. Je suis dans la promo de psychologie. Tu vois, aucun rapport avec le monde médiéval..! »

Elle émit un rire sincère et chaleureux. Elle était très taquine envers elle-même lorsqu'elle repensait à ce choix d'unité d'enseignement. D'ailleurs, ces collègues de promo n'ont pas encore compris son choix, eux ce sont tous orientés vers la psychopathologie renforcée ou encore un approfondissement en psychologie sociale ou du travail. Caroline, elle, voulait voir autre chose et comme elle était très intriguée par ce temps de la vie humaine, elle avait vu ce choix comme une chouette idée. Elle craignait ne pas penser la même chose lors de l'évaluation de fin de semestre par contre.. Toutefois, bien qu'elle ne soit pas une habituée de ces couloirs historiquement orientés, elle se demandait pourquoi un tel choix venant d'un élève de sciences politiques. Dans ses souvenirs, en plus d'être un domaine difficile d'accès et élitiste, les cours étaient tellement chronophages qu'il était compliqué de s'octroyer un passe-temps à côté. Sa curiosité était piquée à vif.

C - « Bien que je n'ai que peu de chance de t'avoir croisé depuis la rentrée, comment te retrouves-tu sur ses bancs, dans ce cours, en étudiant les sciences politiques ? »

Caroline avait délaissé sa rêverie au profit d'une recherche approfondie de ce nouvel individu nommé Simon et dont l'aisance avec laquelle il l'avait interpellée, perturbait la brunette. Elle n'était pas aussi à l'aise d'ordinaire avec les inconnus, d'autant plus lorsqu'elle se faisait aborder. Mais là, c'était une chouette rencontre et une chouette discussion engagée. La professeure tardait à venir alors c'était l'occasion d'en apprendre le plus possible sur son camarade qui partagerait les prochaines heures de sa journée.


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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyLun 27 Avr - 12:58


Il attendit que son interlocutrice avant de s’installer. Il la remercia promptement en lui adressant un léger sourire. Etant quelqu’un d’assez minutieux, Simon n’appréciait pas laisser trainer sa veste n’importe comment. Il n’était pas maniaque, il ne se considérait pas comme tel en tout cas, mais aimait quand les choses étaient bien faites, d’autant plus que dans le cas présent, il s’agissait simplement du respect envers le matériel.  

- Moi c'est Caroline. Tu as raison, je ne suis jamais venue de ce côté du campus.. Encore moins dans ce type de cours. Je suis dans la promo de psychologie. Tu vois, aucun rapport avec le monde médiéval ..!

Il écouta son interlocutrice se présentait. Caroline, un prénom qui devait certainement tirer son origine du célèbre empereur franc Karloman. Un grand nombre de prénoms voyait leur racine se situer dans des périodes bien plus devancières que celle de l’époque contemporaine. Bien évidemment, en fonction des époques, des aléas et évolutions des langues ils ont été partiellement ou totalement modifié. Toutefois la plupart se retrouve au moins au Moyen- ge, merci calendrier grégorien. Alors qu’il était au lycée, Simon se souvenait avoir cherché sur internet la signification de son prénom. Rien de très glorieux. Certains sont mieux lotis que d’autres.

- Enchanté de faire ta connaissance Caroline. Oui Simon avait ses manières à lui, souvent jugées désuètes par ses pairs, mais cela faisait partie du personnage. Il fallait bien un moyen de se démarquer. Autant privilégier de tirer par le haut plutôt que par le bas comme il se plaisait à dire, qu’importe que cela fasse un peu dépassé.

La jeune femme disait suivre un cursus en psychologie. Elle insista par ailleurs sur le fait que son champs principale d’études n’avait rien à voir avec la matière qui allait être étudiée ici. C’était certainement vraie. La psychologie, à l’instar de la sociologie, était une science bien jeune et vigoureuse. Ainsi, c’était certainement plus le désir d’apprendre qu’il l’avait conduite sur les bancs de cette pièce que de recevoir un enseignement qui lui serait vraisemblablement peu utile plus tard. Ce n’était pas une mauvaise chose au contraire.

- En effet il y a assez peu de points communs entre ton domaine d’études et cette matière. Sauf si peut-être tu souhaites faire prêtresse dans un confessionnal disait-il en affichant un sourire. Il me semble de mémoire qu’il existe quelques ouvrages sur les émotions du Moyen-Age mais je n’en sais pas vraiment plus.

Elle poursuivit.

- Bien que je n'ai que peu de chance de t'avoir croisé depuis la rentrée, comment te retrouves-tu sur ses bancs, dans ce cours, en étudiant les sciences politiques ?

Caroline le questionna sur sa présence en ces lieux. Il est vrai qu’un étudiant en sciences politiques n’aurait pas grand-chose à faire dans un cours aussi poussiéreux que celui-ci.

- Il s’agit d’une option supplémentaire afin de valoriser mon dossier. J’ai l’habitude de prendre des options dans le domaine historique qui soit compatible avec mon emploi du temps bien que je ne sois qu’un novice dans le domaine. Il est vrai aussi que j’ai un violon d’Ingres pour ce qui à attrait à l’époque médiévale. J’ai été pendant longtemps un passionné des récits épiques comme la saga arthurienne. Les romans de capes et d’épées ont bercés mon enfance.

Simon se montrait relativement ouvert face à son interlocutrice alors qu’il ne la connaissait pas. Peu de monde, même parmi ses proches, connaissait certaines de ses passions. Il n’en parlait pas vraiment du fait que le sujet intéressait assez peu les gens, ce qui était compréhensible. D’autant plus que malgré ses excellentes notes, il essayait à tout prix d’éviter de passer pour l’intello de service.

- Nous sommes donc deux étrangers alors ici. J’imagine que ce cours intéresse principalement des médiévistes bien que je vois des connaissances d’autres filières être présent. Il semblerait que cette matière attire un ensemble hétérogène d’individus.

Il réfléchit pendant quelques secondes et regarda sa montre.

- Il semblerait que l’enseignante de cette matière ne soit pas très à cheval sur les horaires. En espérant que ce premier cours ne soit pas annulé. Sinon tu as une affection particulière pour la période du Moyen-Age je présume. Tu as des connaissances dans le domaine ou bien c’est vraiment par curiosité que tu t’es inscrites dans ce cours ?

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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyJeu 30 Avr - 14:55


Simon &
Caroline

Lovely stranger

Cet étrange inconnu intriguait fortement Caroline. Il avait un phrasé différent, une manière de s'exprimer qui prenait en compte les règles des gentlemans oubliées depuis des années voire des siècles. La brunette aimait ce type de manies, elle qui se plaisait encore à rêvasser sur un prince charmant galopant sur son cheval blanc et qui l'amènerait dans son château enchanté. C'était son côté enfant qui adorait conserver ce genre de rêves. Elle était à l'aise avec ce côté là de sa personnalité. Mais elle fut surtout surprise de voir que ce jeune homme semblait être un peu informé sur ce qui pouvait relevé de la psychologie à travers l'époque étudiée dans ce cours. Etonnée, elle ouvrit davantage ses yeux, l'espace d'une micro-seconde, puis se radoucit en souriant.

C - « En réalité, ce qu'on a trouvé sur les émotions datant de cette époque là sont concentrés principalement dans des autobiographies dont les descriptions émotionnelles ne sont pas tout à fait sincères. C'était compliqué, déjà à l'époque, de parler de ce qu'on ressentait, d'une part parce que les émotions n'étaient pas totalement décrites comme elles le sont actuellement mais aussi parce que les règles de vie sociale n'autorisait pas forcément les états d'âmes, et encore moins de les étaler aux yeux de tous.. »

L'étude des émotions, et principalement de leurs expressions, est extrêmement récente et réserve encore énormément de surprises aux chercheurs qui s'y essaient. En réalité, même à l'intérieur de son cursus, pourtant se voulant spécialistes des ressentis humains, rares étaient les cours orientés sur ce sujet des émotions. Elle le déplorait car c'était un sujet qui, à ses yeux, étaient une base indispensable pour étudier et apaiser le comportement humain.

C - « Mais comme les émotions est un sujet en pleine expansion, je ne doute pas que les historiens se mettent à la recherche d'indices pouvant retracer comment étaient comprises et exprimées les émotions ! »

Ce serait chouette de pouvoir retrouver des écrits précis et détaillés de l'époque, voire même remonter encore davantage dans le passé! Elle ferait sûrement partie des personnes qui s'y intéresserait mais pour le moment son tableau à décrypter était ce Simon. Sa présence dans ce cours devait être proche de la raison utilisée par Caroline, il s'agissait d'une option proposée dans le cursus initial suivi ou d'un cours en supplément mais choisi cette fois-ci. Chaque petits points étaient important à récupérer, peu importe où. L'Université pouvait être fourbe parfois, il valait mieux assurer ses arrières.

S - « Il s’agit d’une option supplémentaire afin de valoriser mon dossier. J’ai l’habitude de prendre des options dans le domaine historique qui soit compatible avec mon emploi du temps bien que je ne sois qu’un novice dans le domaine. Il est vrai aussi que j’ai un violon d’Ingres pour ce qui à attrait à l’époque médiévale. J’ai été pendant longtemps un passionné des récits épiques comme la saga arthurienne. Les romans de capes et d’épées ont bercés mon enfance. »
C - « Un violon d'Ingres ? Je ne connais pas du tout.. C'est un type de violon particulier avec une sonorité particulière ? »

Caroline aimait beaucoup la musique. Elle avait appris seule le piano et était une grande amoureuse de la harpe mais si elle avait pus apprendre le piano grâce à internet, la harpe nécessitait, selon elle, un professeur pour imprégner les bases au minimum. Elle revint ensuite sur les dires de son camarade de classe.

C - « Nous avons donc partagé un petit peu notre enfance alors ! Mais je pense que j'étais plus du côté princesses et reines moi..  »

Elle adorait ce type de romans, en apprendre davantage sur les différents règnes et les diverses batailles pour conserver un trône. Elle était loin d'être un vraie connaisseuse mais elle appréciait regarder des documentaires, lire des ouvrages parlant de ce thème là. Elle ne retenait rarement tout, son cerveau préférant les informations peu importantes voire totalement futiles aux vraies idées profondes.

La remarque sur le retard de la professeure fit sourire l'australienne. Elle ne partageait pas un grand respect pour les personnes en retard, ne l'étant jamais elle-même, elle ne supportait pas le non-respect des règles. Un cours commence à une heure précise et se termine à une heure précise. Mais son statut d'étudiant ne lui permettrait pas de dire quoique ce soit. Elle pouvait alors profiter de la présence de Simon pour papoter.

S - « Sinon tu as une affection particulière pour la période du Moyen-Age je présume. Tu as des connaissances dans le domaine ou bien c’est vraiment par curiosité que tu t’es inscrites dans ce cours ? »
C - « Par pure curiosité initialement. Je me suis longtemps demandé ce qui pouvait être enseigné dans ce type de thématique.. Il me tarde d'en avoir un extrait. J'ai volontairement pas regardé la maquette de cet enseignement, je voulais me garder la surprise. »

Elle était comme ça Caro, elle se gardait des surprises. Pas forcément les plus incroyables ni agréables mais elle aimait se faire ce genre de découvertes.

C - « Je regarde énormément de documentaires, j'aime me plonger dans des bouquins épais et à l'odeur de poussière afin d'en apprendre plus sur la vie de ces hommes et ces femmes dont l'existence dépendait énormément du statut de naissance. Et puis, étudiant la psychologie, quel merveilleux terrain d'étude que cette époque féodale où les stratagèmes et les manipulations étaient quotidiennes ! »

De tout ce qu'elle avait pus voir ou lire, le Moyen-Âge était une époque pleine de richesse comportementale tant les techniques de manipulation, de tricherie et de prise de pouvoir sont nombreuses et diverses. Il est divertissant pour la brunette d'apprendre les différences de stratégies entre les hommes et les femmes. En effet, quand les hommes tentent de gagner par la force et la terreur, les femmes utilisent des techniques plus subtiles que l'utilisation des poisons ou le charme de leur propre corps. A leurs risques et périls mais efficaces de nombreuses fois.

C - « Si tu es baigné depuis tout petit dans ce bain là, pourquoi ne pas t'être tourné vers ce type d'études ? Par exemple historien, archéologue ..  »

L'archéologie était un univers qui fascinait réellement Caroline. Quelle fierté devait être ressentie à la découverte d'une ruine antique ou d'un tombeau pharaonique. Elle en rêvait et en avait des étoiles dans les yeux. Mais qui n'en aurait pas ?

C - « J'ai cette image, ce cliché plutôt, et pardonne-moi de l'utiliser là, des étudiants en sciences politiques forcés d'y être pour reprendre l'entreprise de leurs pères.. Tu es dans ce cas ? »


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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyVen 1 Mai - 12:58


Simon ne s’attendait pas à ce que sa camarade en sache autant sur l’étude des émotions au Moyen-Age. Certes elle était en plein dans l’un des domaines d’études concernés mais la discipline des émotions dans les textes antiques et médiévaux n’étaient pas vraiment la matière la plus en vogue même si actuellement, elle semblait en plein gain de vitesse, du moins de ce qu’il en avait vu. En tout cas il était très agréablement surpris que sa camarade en sache autant. Non par par quelconque sentiment de supériorité mais plutôt par curiosité et désir d’apprendre. Simon adorait pouvoir échanger et apprendre avec autrui, particulièrement dans ce domaine. Il écoutait avec attention les paroles de Caroline. La culture était quelque chose que le cadet Adams appréciait énormément chez ses interlocuteurs. Son approche était scientifique et précise.

C’est bien la tragédie et la richesse de la discipline historique que de tenter de savoir jusqu’à quel degré la source est véridique. Malgré les différents outils et disciplines développés à l’instar de l’archéologie ou de la philologie, il reste encore tellement de zones d’ombres. Finalement la discipline historique incarne un combat contre l’oubli tout en refusant le péché de la mémoire, bien trop subjective. La construction de l’histoire est pleinement soumise à un déterminisme d’époque. L’un des facteurs du développement du champs de recherche des émotions est dû au fait que notre société nous paraît de plus en plus inhumaine. C’est comme l’étude du climat à travers les époques finalement, cela apparait comme pertinent car nous vivons sous la pression du réchauffement climatique.

Plus vous avancez plus vous de la chance que la science à laquelle vous appartenez progresse. Seule l’Histoire échappait au carcan de ce progressisme absurde par le simple fait que plus le temps passait, plus il y avait une chance que les sources soient définitivement perdues. Une véritable course contre la montre alors que des milliers d’archives restent à découvrir.

Elle lui posa une question sur le violon d’ingre. Il sourit niaisement. Avoir un violon d’ingres c’est avoir une activité favorite ou un passe-temps. Une expression désuète que j’utilise comme acte de résistance. Il émet un léger rire. Malheureusement je n’ai pas de talent musical particulier. Mes compétences au piano ne sont pas terribles. J’ai été tenté d’apprendre à jouer du luth mais malheureusement cela ne s’est jamais fait. Et toi, est-ce que tu joues d’un instrument en particulier ?

Il attendit sa réponse. Une fois qu’elle eut fini de l’énoncé, elle repartit sur le sujet d’origine. Elle expliqua qu’elle se trouvait plus du côté reines et princesses. Il est vrai que la figure de la princesse et du prince berçait énormément l’enfance des enfants, que ce soit du côté des filles ou des garçons d’ailleurs. A la question de savoir pourquoi elle était ici, elle répondit par curiosité. Elle disait ne pas avoir regarder la maquette.

Tu n’as pas perdu grand chose, elle n’était pas très explicative. D’après ce que j’ai entendu dire notre enseignante serait assez excentrique, si son destrier daigne un jour la conduire jusqu’ici.  

Elle parlait ensuite de son désir d’apprendre de nouvelles choses sur l’époque à travers divers supports puis elle fit un lien entre son champs d’études et cette matière. C’était cool, vraiment. Encore aujourd’hui, il existait des cloisonnement entre les différentes matières qui n’avait pas forcément lieu d’être. On ne saurait baser sa réflexion qu’uniquement sur un champ disciplinaire. C’est de leur alliance que naissaient les plus belles et pertinentes réflexions finalement. Le dernier point soulevait faisait sourire intérieurement le cadet Adams. Les manipulations et autres malversations n’avaient finalement pas tant évolué que cela. Il baignait après tout en plein dans ce milieu. A l’époque les jeux maritaux et dynastiques régenté la vie des nobles et des bourgeois ainsi que d’une partie de l’église. Ironiquement d’ailleurs, les femmes étaient bien plus libres à l’époque médiévale qu’à l’époque moderne. Il suffisait de s’attarder sur le nombre de comtesse et duchesse entre les deux époques mais également le fait qu’elle pouvait pratiquer certains métiers plutôt surprenants qui leur furent interdit progressivement. Elle lui demanda ensuite pourquoi il n’avait pas choisit la discipline historique, tout en se questionnant sur un cliché qui collaient à la peau des science-po.  

Ne t’excuse pas, il n’y a pas de mal. D’autant que dans mon cas c’est plutôt vrai. Ce n’est pas une entreprise à proprement parler mais plus le désir de devenir plausiblement l’héritier politique de mon père qui est sénateur, Grant Adams. Il prit quelques secondes de réflexion. Enfin une version plus libérale de lui je dirais. Nous avons nos divergences. Puis j'aimerai bien apporter ma patte à l'élaboration des lois et à la vie politique de notre pays.

Le choix de l’études des sciences politiques s’est un peu imposé à moi, mais cela me plait d’y être je te rassure, sinon j’aurai changé de filière rapidement. Il fallait faire un choix et j’ai pris celui qui me paraissait le plus judicieux. Il souriait légèrement. Cela n’avait pas été son premier choix mais il n’avait pas vraiment à tergiverser finalement cela lui convenait. Et toi, pourquoi avoir choisis le champ disciplinaire de la psychologie ?

Ils échangèrent encore quelques instants tout les deux. Puis un bruit de métal semblait se faire entendre dans les couloirs. L’enseignante arriva accompagné de deux types en armures.

Amnistiez mon arrivée dilatoire chers estudiantines et estudiantins, ces aigrefins qui se clament d’être des chevaliers sont ganaches de pouvoir se remuer avec célérité.

Les deux lascars venaient présenter leur association de reconstitution de combat médiévaux. L’enseignante avait un phrasé pour le moins singulier. Fortuitement, elle expliqua qu’elle n’allait pas discourir de manière aussi soutenue pendant le cours. Sa voix était forte, mâle et convaincu. Un vrai tempérament devait se cacher derrière le personnage. Au moins le cours promettait vraiment d’être folklorique.

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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptySam 2 Mai - 10:52


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Le paradoxe exposé par Simon fascinait l'australienne qui pensait littéralement la même chose. Finalement, cela était assez proche de ce qu'elle étudiait en psychologie. La psyché n'oublie jamais mais se souvenir représente un risque bien trop dangereux. L'Homme avance dans le temps et son désir et besoin d'acquérir toujours plus, qu'il s'agisse de biens matériels ou de connaissances, le pousse à repousser les limites de son propre corps. Caroline savait pertinemment qu'à un moment, l'être humain ne se suffirait plus à lui-même et qu'il se tournerait vers des êtres entièrement robotisés, des cyborgs remplaçant progressivement la vie sur Terre. La vie sur cette jolie planète ne suffirait plus non plus, cela expliquait sans doutes une partie des recherches toujours plus lointaines dans la galaxie. Cela terrifiait réellement la brunette qui se voyait mal côtoyer des êtres à moitié métallique. Elle secoua brusquement les épaules comme pour effacer cette méchante vision d'un potentiel futur.

C - « C'est exactement ça. Les émotions, initialement, personne ne s'en préoccupait vraiment. Elles apparaissent depuis que l'homme cherche à avoir de plus en plus de privilèges. enfin je le vois comme ça moi. Dans le sens où, à force de vouloir plus de protection, être mieux reconnu, avoir plus de responsabilités, etc.. On en vient à créer des lois visant à satisfaire ces nouveaux désirs. Je n'dis pas que ce n'est pas une bonne chose, j'en jouis pleinement aujourd'hui de toutes ces lois et sécurités, mais je sais qu'on ne s'en contentera jamais, on cherchera toujours à avoir plus et toujours plus. »

Elle ne se voulait pas pessimiste mais elle se rendit compte au moment où elle termina sa phrase qu'elle l'avait peut-être un peu trop faire ressortir ce côté alarmiste.

C - « En fait j'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de réels passionnés, que les gens souhaitent en découvrir plus sur notre passé uniquement dans le but d'obtenir les louanges de la découverte en question. Le but n'est plus simplement de restituer le passé, de le reconstruire. Désormais, il faut faire du profit dessus, faire toujours plus de grosses découvertes, pas forcément les plus importantes mais simplement les plus impressionnantes. Celles qui pourront faire couler beaucoup d'encre. Et c'est désolant. »

Elle était partie dans un discours bien plus sombre qu'elle ne le souhaitait vraiment et elle put revenir rapidement à la légèreté lorsque Simon répondit à sa question sur le violon d'Ingres. En réalité, il ne s'agissait pas du tout d'un instrument de musique mais simplement le fait d'avoir une activité préférée. Caroline se sentit tellement bête sur le coup qu'elle se mit à rire d'elle-même. Elle aurait voulu se cacher sous la table et se faufiler en dehors de la pièce discrètement tant elle était gênée. Elle avait décidément beaucoup à apprendre.

C - « Je suis vraiment désolée.. Je ne connaissais pas cette expression mais, maintenant, je tâcherais de la divulguer de mon côté. Comme une prolongation de ton acte de résistance. » Elle émit à nouveau un petit rire amusé. « J'ai appris le piano à la maison devant mon ordinateur. Je ne connais pas le solfège mais disons que j'ai réussi à apprendre quelques mélodies. Mon prochain achat est un piano droit d'ailleurs. J'aime aussi beaucoup la harpe mais ça je n'ai ni l'instrument, ni la volonté d'apprendre seule dans mon salon..! »

Caroline fit une petite pause. Elle trouvait ça bien dommage qu'il n'ait pas pus jouer du luth, c'était un instrument bien peu commun mais dont elle avait déjà pu entendre le son délicat qu'il produit. Puis, soudainement, elle imagina Simon en jouer. Cela la fit à nouveau rire.

C - « Jouer du luth te siérait à merveille. Tu aurais l'air d'un véritable ménestrel ! »

Leur conversation repartit de plus belle sur l'heure d'arrivée de l'enseignante qui se faisait largement désirée. Mais pour passer le temps, Caroline pouvait compter sur son camarade de classe qui n'avait pas sa langue dans sa poche non plus. En écoutant le choix pour les sciences politiques, l'australienne compris pourquoi cette voie. Elle ne connaissait pas grand chose au monde politique, le trouvant bien trop amère pour elle et bien trop effrayant. Elle avait en tête quelques dirigeants politiques qui lui faisait perdre foi en l'humain, c'est une des raisons pour lesquelles elle prenait grand soin de rester à l'écart de tels sujets. A l'occasion, elle demanderait peut-être à Simon de lui faire un petit exposé rapide pour lui faire comprendre les bases de la politique.

C - « J'ai donc à côté de moi, un futur mania de la politique ! Finalement, c'est peut-être toi qui va me retourner le cerveau pour me faire adhérer à ta vision du monde.. »

Elle faisait cette référence car c'était un des nombreux clichés qui concernait sa filière à elle. La psychologie était réputée pour former des futurs manipulateurs, des futurs hypnotiseurs à l'affut du moindre cerveau à analyser et à modeler à sa convenance. Elle s'en amusait car une de ses personnalités rêvait de devenir psychopathe mais elle savait que la fin serait la prison. Et elle n'y survivrait pas.

C - « Je suis tombée sur un reportage sur un service de psychiatrie fermé il y a quelques années maintenant dans lequel il montrait la vie du personnel soignant au sein de cette institution. J'ai été fascinée par l'état de certains patients. Ça peut paraître morbide je l'admets, mais ma logique voulait comprendre leur fonctionnement, ce qui se passe dans leur tête, comment ils voient le monde. Mais je suis aussi une grande fan de true crime et le mode opératoire des tueurs en série par exemple me passionne. C'est un peu mon violon d'ingres vois-tu, m'informer sur ce type de personnalité. »

Avant même qu'elle puisse ajouter quoique ce soit, une voix se fit entendre et des mots s'installèrent dans la pièce sans que Caroline puisse vraiment les comprendre un à un. Elle avait compris le sens de la phrase puisqu'il s'agissait de l'enseignante mais de là à écrire les mots utilisés.. Elle jeta d'ailleurs furtivement un regard à son voisin de table pour s'assurer qu'il était dans le même panier qu'elle, mais il ne semblait pas perturber. Pas autant qu'elle en tout cas. Et les deux zigotos qui l'accompagnait perturbait grandement la routine de l'australienne qui ferma automatiquement ses points au dessus de son clavier. Malgré son air crispé, Caroline se prit d'affection pour ces deux personnages qu'elle catégorisait plus comme des troubadours que des chevaliers et écouta avec attention leurs discours.

C - « Tu connais cette association ? J'ai pas compris tout ce qu'ils disent mais ils ont l'air de trouver ça vraiment amusant ces reconstitution de combats. Tu crois qu'ils incluent les gentes dames offrant leurs foulards aux chevaliers avant le combat ? Sinon je me porte volontaire ! »

Elle émit un rire en s'imaginant en scène. Mais la tenue d'une robe médiévale lui allait fort bien, elle s'y voyait déjà finalement. Cela pourrait être un bon moyen d'améliorer ses connaissances dans ce domaine là qui lui seraient d'ailleurs fort utiles dans ce cours après tout. Par contre, hors de question d'y aller seule, elle persuaderait Simon de l'accompagner festoyer à ces bouffonneries.


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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyDim 3 Mai - 15:51


Les deux étudiants échangeaient leur point de vue de respectifs. Ils se montraient cordiaux l’un envers l’autre et leur opinions s’accorder et convergées sur de nombreux points, facilitant intrinsèquement le dialogue entre eux. Il était toujours plus facile de dialoguer avec une personne lorsque les idées se ressemblaient bien que des nuances existent. Débattre avec une personne aux idées contraires étaient tout autre chose, puisqu’il fallait tolérer une opinion qui parfois pouvait passer pour hérésiarque. C’était là toute la tension et la difficulté et c’est ce qui plaisait particulièrement à Simon. Le cadet Adams avait de nombreux ouvrages traitant de rhétorique par ailleurs bien qu’il n’excellait pas le domaine et qu’il ne serait jamais prodige des discours, il s'entraînait.

Les propos de Caroline semblait se teinter d’un ardillon de pessimisme. Elle cherchait à établir une certaine linéarité dans le récent comportement du genre Humain ou du moins c’est ainsi que Simon percevait les choses. Sa première réflexion se conclut par le fait que les gens chercheront toujours à en vouloir plus. Il ne pouvait qu’être d’accord avec cette phrase. C’était finalement un peu son problème à lui de ne pas se satisfaire de sa situation et à vrai dire, il savait que le bonheur continuerait à lui échapper des mains telle la fuite de l’eau dans une paume humaine. Cela l’empêcherait-il d’être heureux. Il ne le pensait pas. Comme Vauvenargue disait, l’ambition ardente exile les plaisirs de la jeunesse pour gouverner seule. C’était finalement présentement le cas chez Simon. Il fallait juste qu’il se méfie que celle-ci ne l'enivre pas trop. La patience était un atout et il en avait.

La jeune femme tenta de mieux expliciter son propos par la suite. Elle abordait la quête de gloire des individus ainsi que de l’influence du profit. Cela jouait un rôle non négligeable dans une société libérale-capitaliste. Mais finalement, cette recherche de la célébrité et du profit était déjà présente dès l’époque moderne avec les sociétés savantes. La compétition était nécessaire pour faire avancer les choses et il fallait bien établir des critères jugeable de superfétatoire pour quantifier les choses. Simon avait développé un certains côté cynique de fait il ne jugeait pas cela aberrant bien que cela ne lui paraissait pas forcément appropriée. La réalité était morne mais cela n’était pas une nouvelle. Le genre humain n’était pas quelque chose de véritablement merveilleux aux yeux du cadet Adams. Oui, il pouvait se montrer brillant parfois mais souvent c’était l’inverse d’autant plus dans le milieu de la recherche où tous les coups sont permis.

Je comprends ce que tu veux dire, après je t’avoue que les maux que tu décris ne sont pas très récents. Enfin c'est mon avis. L’humain change lentement son état d’esprit et les recherches du profit et de la célébrité sont inhérentes à beaucoup d’individus. La société pousse à cela d’ailleurs, le domaine de la recherche ne saurait malheureusement être épargnée qu’importe la matière. Il taisait le fait qu’il appartenait à ce genres de personnes, cela n’avait pas spécifiquement d'intérêt dans le cas présent.  

Le sujet devient plus léger quand Caroline se questionna sur le violon d’ingres. Ce n’était pas un mal de ne pas savoir. Bien que Simon pouvait parfois juger les individus sur leur ignorance, il y avait des connaissances qui restaient connus relativement par peu de personnes. Et c’était cela le plaisir d’échanger. Elle narrait qu’elle maîtrisée le piano, certainement l’un des instruments dont l'apprentissage est des plus facile. Elle parla ensuite de son intérêt pour la harpe mais elle avoue ne pas avoir la volonté d’apprendre seule cela. C’était en effet d’un tout autre calibre que le piano.

Une autodidacte donc, c’est sympa cela. Personnellement, je considère que mes deux années de solfèges ont très étaient longues. L’enseignant n’était pas très passionnant. L’on a le piano en commun du coup. Pour la harpe, l'apprentissage est difficile de ce que j’ai entendu. Il faudrait peut-être que tu recherches un prof particulier. Après si tu prévois d’acheter un piano c’est clair qu’il faut faire un choix.

Elle s’amusait d’imaginer Simon en ménestrel. Cela le fit rire.

Ils jouaient plutôt de la vièle à l’époque. Le Luth apparaît tardivement en Europe et se concentre surtout en Espagne avec les maures chrétiens. Il faut attendre le XV et XVIe siècles pour que cela se développe vraiment.  

Elle aborda sa fascination pour l’étude des patients. C’était compréhensible et il ne la jugerait pas dessus. Atypique certes, mais il l’acceptait. Après tout, lui aussi s’intéressait de près au comportement humain, pas par le même prisme certes, mais les rapports de forces et de pouvoirs le passionnaient diablement. Elle utilisa l’expression singulière qu’il avait usité précédemment, cela le fit sourire. Néanmoins, sa voisine de classe fut coupée dans son élan par la prompte arrivée de l’enseignante de la matière.

Elle le questionna sur sa connaissance de l’association. De visuel oui, il organise un grand combat entre “chevaliers” annuel en faisant des représentations particulières. C’est une journée festive  pour y être allé mais en terme de réalité historique on est très loin du compte. Pour avoir eu la chance de voyagr en Europe, c’est vrai que l’Australie a une histoire assez limitée et les aborigènes qui peuplaient les lieux n’avaient point une organisation féodale. Et oui les gentes dames sont acceptées. Sinon avec qui danseraient les hommes pour le bal ? Il y était allé une fois, c’était sympa mais sans plus. Les gaillards une fois la présentation terminait s’éclipsèrent.

La première partie du cours fut une large introduction à la période médiévale. L’enseignante précisa qu’elle allait surtout s’attarder sur la bas Moyen-Âge faute d’assez de source pour la haute-période. De fait le cours allait surtout porter sur le XIV siècle et le XV. Si la dame avait un ton dynamique et volubile, sa diction était rapide. La prise de note devenait quelque peu compliqué. Elle brossa les fondements du système féodal, l’importance des trois ordres,  oratores (clercs) bellatores (nobles) laboratores (le tiers état). Elle parla de l’importance de l’aspect dynastiques, même chez certains évêques, ce qui était bien ironique. Puis enfin, vint le moment de la pause. De cinq minutes.

Et bien, elle est rapide celle-là soufflait Simon. 3 pages et demie words de notes en une heure. Heureusement qu’il n’avait que deux soixantaines de minutes de cours par semaine sinon qu’est ce que cela serait. C’est moi où elle n’a pas encore parlé des modalités d’évaluation ?  Tu as une idée de ce que cela peut être ?

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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyJeu 7 Mai - 10:48


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S - « Je comprends ce que tu veux dire, après je t’avoue que les maux que tu décris ne sont pas très récents. Enfin c'est mon avis. L’humain change lentement son état d’esprit et les recherches du profit et de la célébrité sont inhérentes à beaucoup d’individus. La société pousse à cela d’ailleurs, le domaine de la recherche ne saurait malheureusement être épargnée qu’importe la matière. »

Simon avait incroyablement raison, la quête de pouvoir, de reconnaissance et de possession toujours plus importante n'était pas nouveau. Caroline elle-même ne pouvait pas s'extirper de ce groupe-là. Le fait de s'être lancée dans des études supérieures n'avait pour unique but que le fait d'obtenir un métier intéressant à la sortie du diplôme et, ainsi, pouvoir vivre correctement d'un salaire confortable. Elle avait en tête l'idée de devenir propriétaire rapidement et possédait déjà sa propre voiture. Finalement, elle était elle-même une consommatrice endurcie. A cette pensée, elle se mordit la lèvre comme pour se punir d'être de la sorte. Mais elle savait aussi qu'elle n'était pas la seule et, ce fait là lui était pas inconnu, le fait d'avoir la sensation d'appartenir à un groupe, ici les consommateurs, rassure et déculpabilise l'être humain.

Là encore, elle se rendit compte qu'elle était en plein dans l'excès lorsqu'elle raconta son attrait pour le piano et la harpe, instrument pour lequel elle allait devoir se renseigner pour un professeur selon les conseils de Simon. C'était quelque chose qui lui plairait sincèrement mais leur conversation précédente lui laissa un petit goût amer en bouche et elle arriva à se convaincre que ce n'était pas le moment, qu'elle n'en avait pas besoin. Le piano lui suffisait. D'ailleurs, elle partirait très certainement sur un piano droit, la raison était simple: pour un piano à queue il fallait de la place..!

C - « Je pense, avec un peu de recul, qu'apprendre le solfège m'aurais finalement bien servi.. Etre une autodidacte n'est pas simple lorsqu'on se met pour objectif des mélodies à savoir interpréter en quelques jours seulement.. Il faut que je revois mes buts à la baisse un petit peu.. »

Après tout, passer de quelques jours à quelques semaines ne poserait pas tant de soucis que ça, ce n'était pas comme si elle avait un concerto à jouer le lendemain. Mais c'était tout Caroline ça, se mettre une pression pas possible pour pouvoir exceller. Encore une volonté de toute puissance derrière tout ça..

S - « Ils jouaient plutôt de la vièle à l’époque. Le Luth apparaît tardivement en Europe et se concentre surtout en Espagne avec les maures chrétiens. Il faut attendre le XV et XVIe siècles pour que cela se développe vraiment. »
C - « Bien que j'ai pu entendre le son d'un luth à l'occasion d'une représentation des musiques du monde arabe, je n'ai jamais entendu le son d'une vièle. C'est cet instrument qui ressemble à un violon n'est-ce pas ? »

Elle eut soudain ce joli souvenir de cette mélodie jouer par ce musicien au luth dont les sonorités lui faisait penser aux villas méditerranéennes avec les grillons en fond et une vue panoramique sur les champs de lavande aux senteurs exquises. Elle aimait cette pensée mais le groupe de troubadours présents dans la salle de classe la ramena rapidement dans le présent.

Apparemment, Simon avait quelques connaissances à propos de cette association. Si l'ambiance festive y était présente, le lien avec la réalité d'antan ne l'était pas autant. C'était une déception pour Caroline qui pensait pouvoir être réellement plongée dans le bain médiéval de l'époque. Mais, d'un sens, était-ce réellement possible de reproduire avec exactitude l'atmosphère de l'époque ? Elle ne savait pas vraiment. Elle émit un petit sourire en pensant à tout ces danseurs masculins qui se retrouveraient penauds sans la gente féminine, il était vrai qu'un bal sans ces deux genres n'était pas réellement un bal..

Le sérieux revint alors dans la classe et au sein des rangs afin d'être capable de suivre ce début de cours dont les informations étaient similaires à une grande averse en pleine saison des pluies. Elles étaient très abondantes, l'australienne était ravie d'être à l'aise avec son clavier d'ordinateur pour réussir à prendre en note un maximum de chose. A elle ensuite de faire le tri de ces notes et d'en retenir le principal. D'ailleurs, son voisin lui posa une question importante concernant les modalités d'examens.

C - « Effectivement elle n'a rien dit à ce sujet. J'aurais tendance à penser à une dissertation car c'est la modalité que j'ai le plus dans mon cursus mais j'aime à penser à quelque chose de plus créatif comme un diorama, un exposé oral ou même une représentation d'une habitude particulière ? Je n'sais pas trop.. »

L'idée de quelque chose de manuel et de visuel lui plaisait beaucoup, finalement ce serait presque plus adapté à ce type de cours. Bien que la théorie soit importante et forme la base de toute chose, il n'y a rien de mieux pour illustrer le passé qu'une fresque chronologique ou d'une maquette explicative. Peut-être Caroline pensait de la sorte du fait qu'elle-même était très visuelle, tout le monde ne l'était pas.

C - « Ce serait une question à poser en fin de cours je pense.. J'ai peur de la vexer si on lui demande là maintenant.. Déjà qu'avec une humeur neutre elle nous fait copier 3 pages alors je n'ose pas imaginer en étant d'une humeur irritée.. »

Peut-être serait-ce l'inverse ! Mais elle ne prendrait pas le risque aujourd'hui.

C - « Tu serais plus à l'aise avec quel type de modalité de ton côté ? Plutôt écrit en solitaire, exposé oral, travail de groupe ? »


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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyMer 13 Mai - 1:06


La vièle est un instrument de musique à cordes et à archet en effet. Cela peut vaguement ressembler à un violon. Il alluma le partage de connexion de son portable pour faire une rapide recherche google et prendre la première image qui apparaissait. Bien évidement avec un moteur de recherche aussi puissant, une mirette de résultats ne tarda pas à tomber.  Certaines images étaient plus authentiques que d’autres. Il fallait juste s’arrêter pour faire le bon choix. Il est vrai que les banques données d’image en ligne sur le monde médiévale n’était pas des plus précises. Il fallait être extrêmement minutieux dans les choix fait. Même certaines banques de données d’images qui semblaient être fiable, comme pour les numismates et autres collectionneurs de pièces, ne l’étaient pas forcément. C’était un vrai défi de trouver des sources fiables sur le Moyen-Age sur internet. Ee cela n’allait pas en s’améliorant au contraire.

Le cours commença. Une pause fut faite. Simon n’avait donc pas rêvé, les modalités d’examen n’avait pas été distribuées. D’habitude c’était la première chose que donnait le professeur. Ce n’était pas le cas présentement. Cela voulait-il dire qu’ils allaient avoir une mauvaise surprise ? Ce n’était pas impossible. Caroline suggéra plusieurs idées.

Au vu du caractère bien trempé de ce bout de femme, cela sera certainement plus originale qu’une dissertation je pense. On est bon pour quelque chose de plus épique à mon avis. Et sans mauvais jeu de mot. Un diorama pourrait être intéressant et aurait le mérite d’être original. Même si cela serait plus compliqué à faire, en soit il faudrait voir mais quelque chose d’un peu manuel serait une expérience sympathique.

La jeune femme ajouta qu’il valait mieux éviter d’irriter la prof. Il acquiesa En effet c’est le mieux à faire vu le personnage. Elle lui demanda ensuite ce qu’il préférait comme contrôle. L’avantage du travail en solitaire, c’est que si l’on rate l’on ne peut s’en prendre qu’à soi même. Cela montrait bien l’esprit individualiste du benjamin Adams. Etre en groupe signifiait pouvoir récupérer un boulet ferré à ses pieds qui pouvait menace l’équilibre d’un oral. Et même avec un partenaire doué, Simon était plutôt du genre de ceux à faire les choses dans leur coin. Après tout, quand on veut quelque chose on le fait par soi-même. L’oral ne me dérange pas tant que cela. Et toi tu as une préférence particulière ?

Il s’écoula encore une petite minute avant que le cours. Un nouveau rush s’opéra. Il était évident que le cadet Adams tapait plus de choses que sa partenaire, certainement sa méthode de prise de note à lui était-elle moins efficace. Enfin tant que chacun y trouvait son compte c’était le plus important. Finalement à la fin de l’heure, le graal qu’il devrait chercher, selon les mots de la prof aurait deux natures. Un exercice oral à faire seul. Un passage de 15 min. 3 durant la seconde heure. Cela passait vite quinze minute. D'autant plus lorsque qu'il s'agissait d'une synthèse d'un dossier à rendre. Ledit dossier devait faire entre quinze et vingt pages, en Times 12,  sur un sujet au choix qu’elle devrait valider. Enfin il y aurait une dissertation sur table de trois heures. L’oral comptait pour 20% le dossier 40% et le contrôle final 40%. Etant donné que l’oral devait être une synthèse du dossier rendu, il fallait clairement tabler sur cela en priorité.

Dans le chaos le plus total, les étudiants commencèrent à sortir en rang dispersé de la salle. Tu as une idée du sujet que tu vas prendre ou pas du tout ? D’ailleurs cela te tente d’aller prendre un café ?.  Il proposait cela principalement car il manquait de caféine plus qu’autre chose. Avec ou sans elle, il irait.

Une fois sortit de la salle et dans le couloir, il lui dit : En tout cas elle est fidèle à sa réputation cette enseignante. Heureusement d’après ce que dégoisent certains, elle note bien. C’est une inquiétude de moins à avoir. Elle n’hésite pas d’ailleurs à distribuer des notes maximales bien qu’elle puisse aussi se montrer un peu garce. Mais cela n’est pas étonnant vu son comportement.
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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyVen 15 Mai - 10:12


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Caroline eut l'occasion de jeter un coup d'oeil sur l'ordinateur de son voisin dans le but de regarder ce qui lui montrait: l'instrument dont elle n'avait qu'une vague idée, la vièle. Elle s'était peut être un peu avancée en le rapprochant trop rapidement d'un violon car, effectivement le-dit instrument comportait des cordes chatouillées par un archet, mais si l'archet en question est retiré, on pouvait confondre avec une petite guitare ou un grand ukulélé. L'australienne se promit d'être plus minutieuse dans ses recherches à l'avenir.

Les modalités d'examen de fin de semestre représentaient une information quasi secrète qu'il fallait à tout prix récupérer. Si cela pouvait sembler très individualiste et scolaire, ça n'en restait pas moins vrai. L'école, l'Université, les études en général, sont une belle occasion de grandir intellectuellement c'est certain. Mais, malheureusement ou heureusement, ce qui motive le plus les élèves en règle général c'est bien les notes obtenus en fin d'année, garantissant ou non le passage en année supérieure. La professeure de ce cours d'histoire médiévale n'en avait pas pipé mots depuis le début de son cours et cela commençait à stresser la brunette. Elle aimait savoir rapidement à quelle sauce allait-elle être mangée afin de s'y préparer au plus tôt. Après ses suggestions personnelles sur cette fameuse sauce, ce fut au tour de Simon d'exposer ses théories.

S - « Au vu du caractère bien trempé de ce bout de femme, cela sera certainement plus originale qu’une dissertation je pense. On est bon pour quelque chose de plus épique à mon avis. Et sans mauvais jeu de mot. Un diorama pourrait être intéressant et aurait le mérite d’être original. Même si cela serait plus compliqué à faire, en soit il faudrait voir mais quelque chose d’un peu manuel serait une expérience sympathique. »

Il n'avait pas tord et c'était l'avis partagé par Caroline. Cette professeure ne semblait pas faire partie des personnes à imposer à leurs élèves une rédaction de quatre heures sur une table sans documents.

C - « Je le crois aussi. En tout cas, je sens le travail de groupe. »

Elle aimait beaucoup moins cette idée. En vérité elle était partagée car le travail en groupe pouvait donner quelque chose de vraiment super. Encore fallait-il être avec un groupe correct et travailleur. Ce qui n'avait pas été le cas pour Caroline depuis son entrée à la fac. Elle avait enchaîné les imbéciles heureux et avait donc du faire le travail de son côté pour rendre quelque chose qui lui correspondait.

C - « Je stress beaucoup à l'oral. Une fois lancée, tout se passe bien mais j'ai toujours cette appréhension qui, parfois, me dévore le ventre. Par contre je redoute le travail en groupe, plus que deux personnes j'entends. »

Elle secoua vivement les épaules pour enlever ces mauvais souvenirs de sa tête puis se concentra sur sa prise de note. Cette dernière était fort intense, tant la professeure avait des choses à transmettre. Il ne faisait aucun doutes qu'elle était très qualifiée pour enseigner ce type de connaissances, elle avait du vivre plusieurs vies pour connaître autant de détails sur la vie médiévale et c'était passionnant de l'écouter. Mais c'est à la fin du cours que l'intérêt se fit plus grand encore. Les modalités tombaient enfin. Un oral, en solitaire sur le thème de leur choix. Cet oral serait en fait la synthèse d'un dossier préalablement réalisé, d'une vingtaine de pages maximum en normes dactylographiques universitaires qui serait conclue par une dissertation en fin de semestre. Finalement, tous les types d'examens seraient imposés aux élèves et ce cours, qui ne devait être qu'une option, se retrouva être particulièrement imposant et chronophage. Caroline espérait trouver la juste organisation pour tout rendre dans les temps et surtout, à la hauteur de ses attentes. La jeune femme soupira de soulagement mixé à un stress naissant puis ferma son ordinateur, signe de fin du cours.

S - « Tu as une idée du sujet que tu vas prendre ou pas du tout ? D’ailleurs cela te tente d’aller prendre un café ? »
C - « Bonne question.. Je n'en connais pas encore assez pour me décider sur un sujet mais j'aimerais bien trouver quelque chose en rapport avec ma discipline de base. Il va falloir que je fasse des p'tites recherches. Sinon carrément partante pour le café ! Plutôt fac ou centre-ville ? »

Caroline avait terminé sa journée, elle n'avait que ce cours là. Cela faisait se lever tôt pour un seul cours mais elle pourrait profiter de reste de la journée pour bosser ses cours et réfléchir à une thématique de mini-mémoire mais aussi un sujet pour cet exposé et ce dossier. Pour cela, elle aurait grandement besoin de caféine. La proposition de Simon était la bienvenue.

S - « En tout cas elle est fidèle à sa réputation cette enseignante. Heureusement d’après ce que dégoisent certains, elle note bien. C’est une inquiétude de moins à avoir. Elle n’hésite pas d’ailleurs à distribuer des notes maximales bien qu’elle puisse aussi se montrer un peu garce. Mais cela n’est pas étonnant vu son comportement. »
C - « J'espère que ces gens disent vrai.. En réalité, je suis exigeante avec mon travail, je préfère presque avoir une note un peu moindre en sachant que la barre d'attentes est fixée haut plutôt qu'une excellente note en sachant que le professeur les donnent.. Mais ça enlève un point c'est certain. »

Finalement, se détendre autour d'une boisson chaude s'avérait presque nécessaire à la suite de ce cours assez conséquent.

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Message(#) Sujet: Re: Lovely stranger | Ft. Simon Lovely stranger | Ft. Simon EmptyLun 18 Mai - 17:38


Bien que Simon aimait fondamentalement apprendre, les modalités d’examens étaient quelques choses qu’il attendait toujours avec impatience. L’université et ses enseignants avaient beau se défendre de ne pas aimer le système de notation, les deux l’appliquaient avec une rare verve. L’important, qu’on le veuille ou non, c’était les petits chiffres noirs du bulletin. Bien évidemment, l’appréciation jouait un rôle. sauf que si vous n’aviez que 85/100, vous aurez beau avoir les plus belles appréciations, Oxford ou Yale ne vous prendrez pas. C’était un terrible facteur discriminatoire mais c’était la règle et hors de question pour le cadet Adams de les enfreindre. Il y avait trop d’enjeux pour lui. Rester la tête de classe était bien plus important que de perdre inutilement du temps à réfléchir sur comment changer le système. C’était intéressant, mais cela obligeait à user d’énergie dans le vent.

Caroline semblait parier sur le fait que ce serait un travail de groupe qui tomberait. Elle expliqua qu’elle n’appréciait pas beaucoup les oraux, où du moins c’est ainsi que l’étudiant en sciences politiques comprit la chose. Ses doutes étaient somme toute raisonnable. Le travail de groupe ne semblait pas la déranger outre-mesure tant que celui-ci était restreint. Vu le nombre de personne dans la pièce, cela serait compliqué de faire des passages par groupe de deux… il ne savait pas qu’à ce moment l’enseignante demanderait des passage en solitaire. La joie.Un oral ne m’inquiète pas plus que cela, et je te rassure, je pense qu’on a tous cette petite boule au ventre avant de commencer à parler. Mais une fois qu’on est dedans, le temps passe à une allure assez incroyable. C’est jamais évident surtout vu notre enseignante, on va peut-être assister à quelques crises de nerfs d’ailleurs. Il levait les yeux au plafond. Oui il y avait intérêt d’être bien accroché.  

La sentence finit par tomber. Pour une option la masse de travail semblait plutôt volumineuse. Si pour certains cela signifiait avoir une chance de se rattraper, pour Simon qui visait l’excellence, cela signifierait faire des efforts tout le long. Enfin, cela ne le dérangeait pas vraiment. Cela ne le changerait pas de son quotidien drastiquement. Ce n’est pas comme si, de toute façon il ne savait pas dans quoi il avait mit les pieds. Le sujet libre permettait au moins de se passionner sur le choix fait, en théorie. Cela serait donc normalement facile de décrocher une bonne note pour le dossier sans véritablement souffrir le martyr. Il faudrait tabler sur une bonne vingtaine d’heures de travail pour celui-ci, plus une ou deux sur l’oral. La dissertation finale ne serait pas un problème outre mesure.

Elle répondit par l’affirmative à sa demande de prendre un café. Je dirais plutôt fac, j’ai encore cours après malheureusement. Dans douze minutes précisément. Les deux se mirent en route. Il entendit le ressenti de sa camarade sur le sujet. La question de savoir comment un enseignant distribue ses notes est toujours délicate. L’affect peut rapidement jouer un rôle dans l’histoire mais je préfère me voiler la face en me disant que nos professeur sont capables d'être un minimum intègre. En tout cas j’espère. Puis ils ne sont qu’une éphémérité dans notre vie donc autant laisser le cours des choses se faire.
 
Les deux échangèrent quelques banalités après s’être rendu à la machine à café mais rien de biens exceptionnels au vu du peu de temps qu’il restait à Simon. C’était sympa de faire ta connaissance. Je te donne mon numéro, avec un stylo il l’écrivait sur une serviette blanche. Fais en ce que tu veux. Le cours de droit constitutionnel m’attend, dans la liesse et la bonne humeur. A une prochaine fois lui dit-il avant de voguer vers la direction de son amphitéatre de cours.

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