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 Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel

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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyDim 5 Juil 2020 - 10:28


Il s'était immiscé entre une relation amicale plus ou moins idéale, Wren l'avait senti très vite. Gabriel et Lola se respectaient énormément et ils étaient toujours présents l'un pour l'autre, quoiqu'il arrive. De son côté, le suédois n'avait jamais vécu ce genre de liens, peut être parce qu'il ne s'accrochait à personne, qu'il avait peur de devoir compter sur quelqu'un d'autre ou juste parce qu'il n'aimait pas autrui. Avec Doherty, on ne pouvait jamais réellement savoir ce qui se cachait là haut: il n'était pas l'homme le plus facile à lire de manière générale, il préférait aller se terrer dans un coin et attendre que le trouble passe, ce qu'il n'avait clairement pas fait en compagnie de Gabriel. Il s'y était accroché comme jamais, à ce petit brun, à celui qui arrivait à le faire sourire dans n'importe quelle circonstance, là où personne n'en avait été capable jusqu'ici. Le suédois n'était par conséquent plus capable de retourner en arrière, s'amusant de cette dynamique qui se jouait dans la cuisine, Lola narrant ses aventures nocturnes désastreuses à l'appartement alors que Gabriel remontait les pendules à l'heure. Ces deux-là s'aimaient beaucoup trop et Wren n'osait jamais parler quand ils partaient dans leurs conversations à rallonge, ce qui arrivait fréquemment. Il n'était pas assez volubile pour donner le change de son côté mais il le vivait plutôt bien: pour une fois, il apprenait à écouter plutôt qu'à fuir, ce qui était aussi une première dans le genre. Pour l'heure, les deux loustics se renvoyaient la balle, la fatigue comme prétexte hypothétique pour ne pas aller boire un coup dans la soirée à venir. Wren souriait avec son air malin, sentant que la roue finirait par tourner en vue du regard de détermination que lui lança Carnahan en précisant que rien n'était joué. Que personne ne pourrait décider avant l'issue de leur journée. Doherty connaissait les qualités de son artiste, il avait toujours été en mesure de le désarçonner et surtout, de lui procurer tous les plaisirs alors, le nordique ne prit pas la peine de répondre, juste de lui faire un clin d'oeil pour contrecarrer sa remarque pleine de lubricité. Lola n'avait clairement pas l'air choquée d'être le témoin de ce spectacle, au contraire, elle semblait même apprécier de voir les deux hommes jouer autant l'un avec l'autre, comme si elle découvrait à nouveau le fond de la personnalité de son meilleur ami. Wren laissa faire, voyant que le brun prit le temps de s'éclipser pour commencer le rangement de leurs affaires respectives alors qu'il resta quelques minutes supplémentaires pour offrir un coup de main à leur colocataire. Elle ne mit pas longtemps à lui dire ce qu'elle avait sur le bout de la langue et le grand nordique prit le temps de lui sourire d'un air assuré. "Il me brisera avant que je le brise, t'en fais pas." Et Wren déposa un baiser sur sa joue avant de quitter la cuisine à son tour. Il savait qu'il avait raison cela dit: le suédois n'avait pas de passé à opposer, son avenir était devant lui pour la première fois de toute son existence et Gaby avait eu une vie tout à fait différente de cela. Il savait, oui, le grand brun, que Gabriel pourrait le briser en un rien de temps mais il n'avait plus peur de cela. Jamais. A la place, il se dirigea vers l'antre de Carnahan, le voyant aux prises avec quelques objets qui venaient de lui tomber sur le coin du nez, de quoi faire naître un sourire tendre sur les lippes du suédois. Celui-ci s'approcha à pas de loup, ne voulant pas le déranger alors qu'il venait d'appliquer une expression si sérieuse et pensive sur son visage. "Tu te plonges dans tes souvenirs? J'espère que tu te perds pas dans les trop mauvais moments." Il s'assit à ses côtés, venant déposer ses lèvres sur sa joue avant de venir lui caresser les cheveux, ne s'attendant pas à ce que le bouclé lui narre les moments les plus sombres de son histoire. Non, Wren voulait juste profiter de sa présence de la manière la plus simple possible, mesurant ainsi toute la chance qu'il avait de l'avoir dans sa vie. Aujourd'hui, et dans un avenir qu'il espérait très lointain.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyDim 5 Juil 2020 - 23:39


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Lola s’inquiétait, bien sûr qu’elle s’inquiétait. C’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait rien y faire. Sous ses airs taquins et provocateurs se cachait l’âme d’une lionne féroce. Elle était, et serait, toujours présente pour les personnes qui comptaient à ses yeux, toujours toute prête à montrer les crocs si le moindre mal leur était fait. Certes elle était bien loin d’être une sainte, avec son caractère impossible, son franc-parler terrible, et sa discrétion aussi inexistante que sa délicatesse, elle avait conscience de donner du fil à retordre, et certainement des cheveux blancs, à ceux qui l’entouraient, en tête desquels Gabriel. Néanmoins elle savait aussi se montrer furieusement protectrice, notamment avec lui, en particulier depuis Thomas. Une chance pour lui qu’elle ne lui ait jamais remis la main dessus, assurément. C’était sans doute pour cela qu’elle ne put s’empêcher de mettre Wren en garde, de lui intimer de prendre soin de Gaby, elle qui connaissait ses brisures et ses douleurs. Elle n’avait cependant pas anticipé les mots du suédois, ceux qui la laissèrent songeuse alors qu’elle le regardait s’éloigner. Voilà qu’elle s’en faisait pour lui, à présent. Sans doute n’avait-elle pas assez imaginé cette possibilité là. A trop se focaliser sur les failles de son ami, elle avait omis d’envisager que le nordique avait sûrement les siennes également, peut-être tout aussi importantes. C’était donc autant à Gabriel de veiller sur lui, et à ne pas le blesser, que l’inverse. Tout un équilibre à trouver en somme, entre leurs blessures respectives et tout ce qu’ils pouvaient s’apporter l’un et l’autre. Lola y pensa longuement, tout en rangeant la cuisine et en faisant la vaisselle. Décidément, ils s’étaient vraiment bien trouvés, ses garçons, comme elle se plaisait à les appeler. Et à ce constat, un léger sourire s’étira finalement sur ses lèvres.

Trop absorbé par ses pensées, Gabriel n’entendit pas Wren arriver, tant et si bien qu’il ne put retenir un sursaut lorsque sa voix s’éleva tranquillement dans la chambre. Le petit brun observa silencieusement son compagnon, le suivant du regard tandis qu’il s’installait tout près de lui, esquissant un sourire en sentant le baiser qu’il offrit à sa joue, les caresses délicates qu’il égrena parmi ses boucles brunes, avant d’incliner légèrement la tête de coté, l’air rêveur. « Ce sont plutôt eux qui me sont tombés dessus, à vrai dire. » Ses prunelles bleutées se perdirent un moment entre les nombreuses photos éparpillées au sol, et le carnet qui s’était ouvert, feuilles contre terre, pour mieux revenir à l’écrin qu’il n’avait toujours pas ouvert. A quoi bon, il savait évidemment parfaitement ce qu’il contenait. « Toujours un peu, si. » Un aveu qu’il lâcha dans un souffle. La mélancolie lui était si facile, il s’y égarait aisément, d’autant plus quand il se laissait aller à jeter un coup d’œil en arrière. Et à cet instant, c’était bien plus qu’un simple coup d’œil dans le rétroviseur, comme il y avait là des fragments de toute sa jeune vie, étalés à leurs pieds. Les clichés en témoignaient à merveille, de trop rares photos d’enfance se mêlant à de nombreuses images plus récentes. Les boucles brunes, déjà épaisses, et les grands yeux bleus, curieux, d’un enfant haut comme trois pommes. Mêmes boucles, toujours indisciplinées, mêmes yeux, plus songeurs, même garçon, bien des années plus tard. Un véritable voyage dans le temps en quelques photographies figées sur le papier glacé. Et le jeune artiste ne s’y osa pas, pas tout de suite, se contentant de les observer vaguement, sans les toucher, sa main attirée par tout autre chose. Cette petite boite qu’il serrait encore dans sa paume, alors qu’il laissait le silence s’étirer dans la pièce. « C’est le carnet dont je t’ai parlé hier. » Il le désigna d’un geste vague, sans même prendre la peine de le ramasser. Tant pis, les feuilles seraient froissées, certaines l’étaient déjà, ça n’avait pas d’importance. Son regard revint finalement sur l’écrin dans le creux de sa main. « Et ça c’est… » Accompagnant ses propos, Gaby l’ouvrit doucement, pour en extirper délicatement une chaîne et son petit pendentif. « … ma médaille de baptême. » Un instant, il observa l’effigie de l’archange dont il avait hérité son prénom, la faisant finalement tourner pour admirer les lettres gravées à son dos, sous lesquelles s’étalait sa date de naissance. C’était un beau travail, délicat et soigné, pour un petit objet qui s’était voulu précieux. Qui l’avait été, un temps, qui l’était certainement encore pour le petit brun, inconsciemment. Sinon pourquoi l’aurait-il ainsi gardé ? Gabriel laissa un léger soupir lui échapper. Il n’aurait su dire pourquoi il ennuyait Wren avec de telles choses, pourquoi il avait ce besoin irrépressible de préciser, d’expliquer, de mettre des mots sur les choses, sans cesse. C’était d’autant plus vrai avec son grand suédois. Peut-être était-ce simplement parce qu’il voulait lui confier tout ce qu’il était, toute son histoire, tout ce qu’il avait dans la tête. Tout de lui en somme, le meilleur comme le pire, les bons comme les mauvais cotés. Qu’il souhaitait s’en remettre tout entier à lui, sans plus rien cacher ou taire de ce qu’il pouvait éprouver, ou de ce qui le rongeait. Comme un témoignage de la confiance qu’il avait à son égard, s’il en fallait un. « Désolé, c'est pas vraiment important. C’est juste que je ne pensais pas remettre le nez dans tout ça de si tôt. » L’artiste chassa son air sombre d’un hochement de tête, avant de ramener son regard clair à son bel amour. Etonnant comme, sans en avoir conscience, la même pensée semblait traverser leur esprit, alors que Gaby songeait à quel point il était chanceux d’avoir croisé la route de l’historien. Une pensée qui lui tira un sourire doux, tandis qu’il se rapprochait davantage de son homme pour venir se blottir contre lui, enfouir son nez dans son cou et respirer son parfum un instant. « Dis, tu veux bien rester là, avec moi, pendant que je fais un peu de tri là-dedans ? » Wren le savait, combien sa présence pouvait apaiser Gabriel. Combien ce dernier aimait grappiller la moindre seconde à ses cotés aussi. Pour sûr, ils avanceraient plus rapidement si chacun s’activait de son coté, mais des notions telles que l’efficacité n’avaient jamais prévalu aux yeux du petit brun. Là, Gaby souhaitait seulement passer du temps avec lui. Le reste importait bien peu finalement. « Et me prendre dans tes bras, si je me perds un peu trop ? » Ces mots, il les avait soufflé tout contre la peau du nordique, dans un sourire. Une étreinte comme un ancrage, de l’amour comme un repère. C’était un bien joli souhait, que Gabriel venait de formuler tout en essayant de calquer sa respiration sur le rythme paisible de celle de son homme.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyLun 6 Juil 2020 - 11:33


Rien que de le regarder l'enjôlait, ce qui n'était pas un trait flagrant de la personnalité de Doherty, plutôt l'inverse même. Il n'avait jamais spécialement eu envie de montrer que la vue de quelqu'un le rendait si heureux, ce n'était pas quelque chose dont il aurait été fier encore quelques mois auparavant seulement mais Gabriel avait tout changé. Wren avait beaucoup moins peur de se dévoiler à présent: il ne faisait plus franchement attention à ce genre de détails qui l'auraient crispé auparavant, non, à la place, il ne désirait profiter que de ses envies, sans se poser la moindre question. Et là, depuis la veille, voire même sûrement avant, Wren comptait juste profiter au maximum de la présence de son bouclé dans son existence. Il n'avait besoin de strictement rien d'autre, juste de ce regard qu'ils échangeaient parfois tous les deux et qui voulaient tant dire, le silence était parfait en tous points et de toute manière, c'était le plus souvent Gabriel qui venait le détruire. Il avait toujours été plus expressif que le grand suédois et aux yeux de Doherty, c'était une bonne chose car il avait compris que laisser ses sentiments s'exprimer apportait beaucoup moins de désagréments que de toujours tout garder pour soi. Alors, il tâchait de faire un peu plus d'efforts sur la question, d'oser enfin dire tout ce qu'il pensait et avait sur le coeur à son petit brun, sans que ce ne soit trop pour lui. Cet équilibre était encore à trouver bien évidemment mais Wren avait les épaules pour s'en sortir sans trop de dégâts. Pour l'heure, il n'y avait pas d'ombre au tableau, si ce n'était dans les prunelles bleutés de son bel artiste, assis à même le sol à contempler quelques souvenirs, un écrin serré entre ses doigts. Wren ne voulait pas le déranger dans cet instant d'introspection mais il n'appréciait pas spécialement l'idée que Gaby puisse souffrir en silence non plus. Alors, Doherty s'était approché, avait déposé un tendre baiser sur sa peau en caressant ses boucles sauvages, dans l'attente que son brun parle à nouveau. "On a donc affaire à un artiste maladroit, c'est ça?" Il avait en effet fait tomber le bac contenant tous les souvenirs de son passé, le brun souriant en le voyant aussi hésitant. Pourtant, Gabriel finit par lui montrer le carnet, le suédois ne bougeant pas d'un cil car il était question du jardin secret de son copain et qu'il ne voulait pas le désarçonner. Chacun avait son passé, ses blessures à panser et Doherty ne voulait pas être celui qui rouvrait ce genre de plaie béantes. A la place, il laissa Carnahan se porter de manière plus convaincante entre ses bras alors qu'il lui présentait quelques bribes de son passé par ces quelques objets, Wren n'arrêtant pas forcément les caresses sur ses boucles, ni les baisers contre son épaule cette fois. "Bien sûr que je reste si tu as besoin de moi." Qu'il fasse le tri dans cette ancienne vie, Doherty était passé par là avant lui, même si l'affaire avait probablement été plus violente en bon suédois qu'il était, sa famille destructrice en ligne de mire pour sûr. "Aucune raison que tu te perdes, regarde, je te tiens fermement, personne pourra t'attraper." Il lui fit un léger sourire, s'asseyant de la manière la plus confortable possible pour que Gabriel puisse ranger les quelques affaires qu'il souhaitait mettre de côté pour la suite. Il aurait pu rester silencieux, le laisser agir mais Wren avait cette tendance à plus exposer ses questionnements depuis qu'il avait Gaby dans sa vie. "Tu veux en faire quoi de tout ça? Je te dirais bien de brûler ce qui t'a blessé mais le feu et moi... On est pas censé se côtoyer." Il lui fit un sourire contrit, toujours terriblement embarrassé de cette réalité qui était la sienne par ce patrimoine génétique fou. Pourtant, Gabriel allait devoir vivre avec, c'était ainsi s'il avait choisi Wren dans sa globalité. Pas seulement le meilleur de lui.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMar 7 Juil 2020 - 15:52


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L’arrivée de Wren dans la chambre chassa la torpeur qui aurait pu s’emparer de Gabriel sous le poids d’une mélancolie qu’il avait encore trop facile. Le suédois ne le laissait pas se morfondre, sombrer dans les méandres de songes trop brumeux, il s’efforçait de le rattraper avant, de le remonter à la surface. Il y parvenait à merveille, encore une fois, et Gaby était à peu près certain qu’il ne l’en remercierait jamais assez. Son compagnon savait comment le ramener à lui avec aisance, sans raviver ses blessures, de baisers en gestes tendres, de quelques mots qui lui redonnaient des couleurs. « Ma maladresse t’avait vraiment échappé jusque là ? » Le jeune artiste esquissa un léger sourire. Une embellie de courte durée néanmoins, comme il revint bien vite à la contemplation de ces fragments de vie éparpillés sur le sol, l’éclat de ses yeux clairs se voilant quelque peu l’espace d’un instant alors qu’il désignait à Wren le carnet qui lui servait d’exutoire, puis cette médaille qu’il avait longtemps porté avant de s’en défaire. Des parcelles de lui qu’il offrait au regard vert de son compagnon, sans réelle appréhension que celle de se replonger dans les souvenirs qui étaient rattachés à ces quelques effets personnels. Toutefois l’ombre qui teintait le bleu de ses iris sembla s’estomper à la seconde où Gabriel vint trouver refuge tout contre la silhouette de son amour, ce dernier le couvrant d’attentions aussi tendres que réconfortante, tandis que le petit brun enfouit son visage au creux de son cou. Nul ne savait l’apaiser comme son grand suédois pouvait le faire. « Bien sûr que j’ai besoin de toi. » Partout, tout le temps. La vérité était qu’il ne savait plus se passer de sa présence. Son absence créait un sentiment de manque comme Gaby n’en avait jamais expérimenté avant, un coin de sa tête semblait perpétuellement dédié au nordique, et le simple fait de le voir suffisait à le rendre parfaitement heureux. Alors oui, même s’il s’était amusé à reprendre les mots de Wren, même s’il les avait prononcés en égarant un sourire contre sa peau satinée, il n’aurait su être plus sincère qu’à cet instant. Il avait besoin de lui, il était bien avec lui. Gabriel ne manquait pas de le prouver en se laissant couler plus avant entre les bras rassurants de son homme, portant davantage encore sa silhouette contre la sienne. Dès lors la tension qui tiraillait son échine s’évapora dans un soupir profond. Le petit brun se sentait tellement plus léger lorsque le nordique était dans les parages. Lui qui parvenait à ressusciter sérénité et insouciance dans son être, sans plus de mal que cela, alors même que ces sentiments avaient délaissé le jeune artiste depuis bien longtemps déjà. Aussi, Gaby ne put-il réprimer le sourire qui illumina son visage aux propos de son grand suédois. Il ne se perdrait pas, non, pas tant qu’il y aurait ses bras puissants pour le rattraper quand il chutait, ses yeux vert d’eau pour veiller sur lui, et tout ce qu’il était pour le préserver de lui-même et de ses démons. Mais la réciproque devait être tout aussi vraie. Car Gabriel les perçut, la faille discrète dans la voix de Wren, la grimace dissimulée dans son sourire, quand il évoquait son rapport au feu. Ses belles prunelles vertes avaient imperceptiblement changé d’éclat et l’artiste le sentit alors, son cœur qui manqua des battements au vol. Aussitôt il se tourna face à son bel amour, sans pour autant chercher à se défaire de son étreinte, bien au contraire même. « Eh. » Ses iris bleutés cherchèrent à accrocher le regard de l’historien, tandis qu’une de ses mains glissait délicatement contre sa joue, la caressant doucement de son pouce. « Je sais. Tout va bien. » Le suédois les lui avait révélé, ses propres démons, à plusieurs reprises, et Gaby ne les oubliait pas, même lorsqu’il se perdait dans les siens, même lorsqu’il semblait égaré dans un autre univers. Il tenait à ce que Wren en soit assuré, qu’il sache qu’à son tour il pouvait compter sur sa présence, son soutien et son amour, chaque fois qu’il aurait de lui. Que son homme ait ses propres brisures, des blessures sans doute plus profondes encore que les siennes, n’y changeaient rien. Absolument rien. Il l’aimait lui, tout entier, exactement comme il l’était, avec ses fêlures, et tout ce qui le rendait beau. « Il y a plein de manières d’exorciser les vieilles blessures, on en trouvera une. Une façon rien qu’à nous. » Gabriel lui sourit doucement, appuyant son front contre celui de son compagnon, effleurant son nez du sien. Ils trouveraient oui, assurément. Un exutoire sans flammes, si ce n’était celles d’un phénix, quelque chose à leur image, haut en couleurs et hors des normes, agrémenté d’un soupçon de douce folie. Ils trouveraient, l’artiste s’en faisait le serment, pour Wren. Ce faisant, il enroula ses bras autour du cou de ce dernier, resserrant leur étreinte, ses doigts fins venant cajoler ses mèches brunes avec tendresse, laissant le silence retrouver tous ces droits durant un moment. « On dirait bien que moi aussi je te tiens fermement. » Gabriel releva légèrement le nez, plongeant un instant le bleu de ses yeux dans le vert de ceux de son vis-à-vis, son sourire de gamin vissé aux lèvres. « Alors tu ne te perdras pas non plus. Promis. » Une promesse qu’il énonça dans un murmure, juste avant de venir la sceller sur les lippes de son beau suédois, dans leur souffle entremêlé le temps d’un baiser. Ce même baiser dont le petit brun profita comme d’une diversion. En effet, si durant ces quelques minutes il avait gardé la chaine et son petit médaillon enfouis tout au creux de sa paume, à cette seconde il vint instinctivement les nouer au cou de Wren dans un geste doux, ne relâchant ses lèvres qu’une fois son ouvrage terminé. « Voilà. » Sa voix mourut dans un souffle, alors qu’il faisait distraitement glisser ses doigts sur le pendentif qui reposait désormais à même la peau nue du nordique. « Comme ça je serai toujours un peu avec toi. » Il lui sourit doucement. A vrai dire, Gaby n’aurait pu rêver meilleure mission pour ce bijou qui l’avait accompagné pendant bien des années, et auquel il tenait toujours malgré tout. D’un seul geste, il venait de transformer les souvenirs quelque peu amers, qui y étaient rattachés pour lui, en quelque chose de bien plus beau, de bien plus précieux et important à ses yeux. Comme si une part de lui pourrait désormais veiller en permanence sur Wren à travers ce petit objet qui signifiait bien plus qu’il n’en paraissait. Une sorte d’amulette improvisée dans un geste qu’il n’avait aucunement planifié, et qui lui avait pourtant paru comme une évidence à cet instant. Ca semblait peut-être idiot, toutefois pour lui ça ne l’était pas. Gabriel laissa finalement son regard s’égarer sur les traits de son amour, écartant une mèche de son front, laissant ses doigts effleurer sa peau en de tendres caresses. Et, sans un mot de plus, il revint nouer leurs lèvres en un énième baiser, oubliant tout des photos et du carnet toujours étalés à leurs pieds, son attention entièrement polarisée par son grand suédois. A quoi bon parler, quand tout, de son regard à ses gestes, contait à Wren combien il l’aimait. Lui, dans tout ce qu’il était.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMar 7 Juil 2020 - 16:48


Il n'en revenait toujours pas, d'être là, quand sa vie était encore un chantier innommable quelques mois seulement auparavant. Combien de fois Wren s'était-il perdu en chemin? Il avait vraisemblablement arrêté de compter après sa dernière année au lycée. C'était là qu'il avait touché à la drogue pour la première fois, qu'il s'était amusé avec des allumettes également, même s'il n'avait jamais dit à personne que c'était lui qui avait mis le feu au gymnase de son établissement. Clairement, le brun n'avait jamais réussi à assumer cette part sombre de sa personnalité. Il savait que c'était une étape pourtant, qu'il ne pourrait jamais être totalement heureux tant qu'il n'embrassait pas ce bout de lui, aussi pourri fut-il. Doherty avait encore beaucoup trop honte de ses racines, de ce qu'il avait écopé comme sentence le jour où son père avait dérapé, la fois de trop, après une soirée arrosée. Personne ne s'en était jamais remis dans la famille et Wren avait vite essayé de fuir: c'était trop intense toute cette affaire et lui, jeune qu'il était, n'avait pas demandé de vivre de tels événements. Il avait toujours désiré ne vie simple, ne pas se perdre dans des tergiversations, ne pas sombrer dans la léthargie non plus et pendant un temps, Wren avait échoué dans les deux catégories. Son arrivée à l'université avait changé la donné: il avait fini par se révéler, ne plus avoir rien à faire des conventions, se laissant beaucoup plus aisément aller avec des corps inconnus, choisissant parfois la drogue plutôt que la raison... Jusqu'à Gabriel. Le grand homme n'avait plus jamais rien fait de tout cela, au contraire, Wren s'était coupé du reste du monde pour profiter de la compagnie du petit brun à ses côtés. Tout avait été si merveilleux ces dernières semaines, si on excluait les quelques minutes de tempête de la veille, il n'y avait clairement rien à regretter. Maintenant, il s'agissait de passer un nouveau cap, suivre une nouvelle étape où aucun d'eux n'irait se cacher dans un carnet ou dans des souvenirs sombres. Wren, en tout cas, s'était dirigé vers Gabriel avec cette envie non dissimulée de lui rappeler qu'il était là pour lui, qu'écrire était peut être un exutoire pour lui durant longtemps mais qu'il avait désormais l'occasion de parler à quelqu'un qui pourrait le comprendre. Certes, ils avaient chacun une expérience différente de la vie: Doherty n'avait jamais vécu le rejet que Gaby avait eu à subir de la part de ses parents mais l'affaire n'en avait pas été moins douloureuse avec l'incendie, la mort dans l'âme de tout espèce d'émotion positive. Le suédois ne voulait plus se laisser à ce désespoir profond qui l'avait rendu si mauvais avec les autres, il n'était pas ainsi à ce moment là, prodiguant quelques caresses dans la chevelure bouclée de son amoureux alors qu'il entendait Carnahan lui répéter ses propre mots. Oui, il en était heureux de savoir cela, qu'enfin une personne ait besoin de lui sans que le tout ne tourne au vinaigre, qu'on lui demande une dose ou qu'on le force à faire preuve de violence. Tout cela, c'était du passé, Wren n'avait plus besoin d'être ainsi, il pouvait juste contempler Gabriel qui reprenait en main les objets dont il avait été prisonnier pendant des années, souriant malgré le détresse qu'il pouvait lire dans son regard à intervalles régulières. Chacun son tour, ce devait être un adage des plus puissants puisque les mots échappèrent au nordique. Il ne constata qu'après coup la portée tragique de son discours, le propulsant quelques années en arrière à son tour, réceptionnant le regard mélancolique de son aimé. Il était là pour lui, comme lui le désirait en retour. "Oui, ça ira, je m'inquiète pas, tu sais." Il pouvait le répéter sans peur cette fois car Gabriel le tenait aussi, oui, il le sentait. Wren se perdait dans ses prunelles bleutées et il respirait avec plus de conviction face à la portée de ses mots, comme quoi ils s'étaient bien trouvés ces deux là. "Ou alors on se perdra tous les deux et ce sera pas si grave." Il lui fit un clin d'oeil taquin avant de recevoir délicatement ses lèvres contre les siennes. Le contact était doux et ce n'était rien d'autre que ce que requérait le coeur meurtri du suédois à ce moment là. Il était bien, suffisamment bien pour tout oublier et surtout, ne pas se rendre compte du geste de Gabriel autour de son cou pour lui apposer son pendentif. Il ouvrit les yeux sur cette nouvelle réalité, ses doigts attrapant l'objet avec une vive émotion. Est-ce qu'il comprenait les conséquences d'un tel cadeau? Wren, en tout cas, en avait conscience que ce n'était pas rien. Gaby lui avait déjà donné son coeur et voilà qu'il le portait garant de ses souvenirs, comme s'il pouvait chasser le moindre démon avant que ceux-là n'atteignent l'âme de Carnahan. "Même sans ça, t'es toujours avec moi... C'est beaucoup, Gaby. J'ai pas grand chose à t'offrir de mon côté, j'ai pas de pendentif, rien... Je sais, tu vas me dire que t'as pas besoin de ça mais tout de même, c'est important pour moi qu'on soit sur un pied d'égalité." Le pauvre Doherty n'avait rien gagné de ses périodes les plus douloureuses, il avait littéralement tout laissé derrière lui, se complaisant dans l'aspect nouveau de son existence à la faculté. Voilà qu'il était bloqué parce qu'il n'avait pas anticipé qu'il rencontrerait un homme comme Gabriel, un homme qui venait l'embrasser pour tout effacer instantanément, Wren s'y consumant forcément. "Je pourrais faire de toi un de mes héros mythologiques cela dit, t'es beaucoup mieux qu'un Apollon et tu deviendras beaucoup plus vite légendaire, j'en suis sûr." Il avait la tête haute en prononçant se mots, son nez se frottant à celui de son brun avec son petit sourire narquois des plus coutumiers. Ce n'était peut être pas grand chose mais Wren jurerait qu'il essaierait... Sans que la narration ne tourne en quelque chose de trop intime, sûrement.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMer 8 Juil 2020 - 10:16


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Gabriel avait besoin de Wren, c’était une évidence. Dans ses bras, dans sa vie. Il en venait parfois à se demander comment il avait fait jusque là, avant de rencontrer son grand suédois. Il ne savait plus vraiment, comme celui-ci avait déjà tant changé le cours de sa jeune existence. Il n’avait pas tellement envie de le savoir non plus. Tout ce qui lui importait désormais, c’était qu’il soit là, ici et maintenant. Et c’était précisément le cas à cet instant. Wren était là, il était arrivé à point, juste avant que Gaby ne s’égare totalement dans des songes qui l’auraient rongé. Le nordique avait dû le sentir, évidemment qu’il l’avait senti. L’artiste le savait pertinemment, l’avait deviné dans ses gestes, dans sa façon de venir s’installer tout à coté de lui, de déposer un baiser à sa joue et des caresses dans ses boucles brunes. Autant de gestes qui auraient pu paraître anodin à des yeux extérieurs, et qui pourtant ne l’étaient pas pour eux. C’était une manière pour l’historien d’assurer au petit brun qu’il était là, et rien que cela suffisait déjà à apaiser ce dernier. Alors oui, Gabriel avait besoin de son homme, et il le lui disait en toute simplicité, lové entre ses bras puissants, dans une étreinte qui le rassurait tant. Cependant, dans leur relation rien n’allait à sens unique, et toute l’attention, tout l’amour que lui prodiguait Wren, trouvait une réponse semblable chez le jeune artiste. Il le démontrait d’ailleurs, alors qu’il avait capté la brisure dans les propos du grand brun, se tournant vers lui pour mieux plonger son regard dans le sien, et le couvrir de sa tendresse. Ils n’étaient plus seuls, égarés dans un monde qui les dépassait, étouffés par leurs démons et blessures. Ils étaient ensemble, présents l’un pour l’autre, prêts à se relever mutuellement et à avancer. Peut-être s’égareraient-ils encore à l’avenir, mais au moins le feraient-ils ensemble. Dès lors tous les espoirs étaient permis. « Ce sera pas si grave, non. On aura qu’à inventer des chemins, rien que pour nous. » Gabriel le lui avait promis, d’entraîner son bel amour dans son sillage, de tracer des sentiers uniques, d’imaginer des refuges pour les abriter, et de dessiner des univers entiers pour eux seuls. Il avait promis de ne pas lâcher sa main en cours de route, de ne pas l’abandonner. Il s’y tiendrait. Et cette promesse là il la renouvela sans peine, avec autant de spontanéité que de sincérité, dans un souffle, dans un baiser d’une douceur infinie. Dans un geste aussi, qu’il n’avait pas anticipé, pas calculé, et qui, pourtant, prenait soudain tout son sens lorsqu’il avait refermé sa chaîne dans la nuque de son grand suédois. C’était une part de lui qu’il offrait à Wren dans ce geste, bien moins anodin qu’il n’y paraissait. Une part de lui, qui serait, physiquement, toujours avec le nordique, à partir de cet instant. Ca lui avait paru si évident au petit brun, et il sourit tendrement à son amoureux en devinant son émotion, en écoutant le moindre de ses mots. Parce que ce cadeau là, il le lui faisait en pleine conscience, en toute connaissance de cause, comme il en connaissait parfaitement la valeur à ses yeux. « Tu m’as déjà offert plein de choses, tu sais. Sans même t’en rendre compte. » Gaby perdit délicatement une main parmi les mèches brunes du nordique, la laissant y jouer distraitement. « Regarde, sans toi il n’y aurait sans doute jamais eu de phénix. » A cet instant, difficile de dire si le petit brun ne parlait que de la peinture et du projet que Wren avait littéralement supporté de tout son être, ou si ses mots sous-entendaient bien plus encore, quand c’était le suédois, et nul autre, qui avait donné un second souffle à son existence. Une véritable résurrection que l’artiste n’avait plus osé espérer jusqu’alors, et qui était pourtant advenue au moment où il s’y attendait le moins. « Ce n’est pas rien tout de même. » Ca ne l’était définitivement pas non, pas pour lui, pas pour eux. Pas quand c’était toute une symbolique qui s’était si étroitement mêlée, nouée, à leur rencontre. Se consumer pour mieux renaître, c’était à peu de choses près ce qu’ils avaient vécu ce fameux premier soir, celui où leur existence avait pris un tournant aussi nouveau qu’inattendu. « Et puis, je trouve qu’il est bien mieux autour de ton cou que perdu au fond d’une boîte. » A nouveau ses doigts délicats glissèrent jusqu’à la petite médaille égarée contre le buste de son homme, la faisant jouer sur sa peau de satin. Assurément, il était bien mieux là, ce collier qu’il avait longuement laissé à l’abandon, incapable de s’en défaire comme de le renouer à son propre cou. Sans doute n’y avait-il pas de hasard en fin de compte, et que tout devait finalement les amener à cet instant. A cette seconde où, Gabriel avait transformé sa médaille de baptême en quelque chose de bien plus symbolique encore, de plus significatif à ses yeux. Et il sourit, le petit brun, de voir ce bijou retrouver le jour sur une autre peau que la sienne, sur celle de l’homme qu’il aimait de tout son cœur et qui polarisait entièrement son univers depuis que ses prunelles claires s’étaient posées sur lui. Gaby pouvait sentir toute la sensibilité de son compagnon face à ce présent. Celle-là même qui parvenait toujours à le toucher si profondément, et ne le laissait jamais indifférent. Bien au contraire même, quand le jeune artiste ne savait pas y résister. Il le prouva à merveille, allant jusqu'à oublier ce qu’il voulait dire à Wren. Du moins, ne formula t-il pas sa réponse à l’aide de mots. Ce ne furent que des gestes, de simples gestes, qui en contaient déjà tant. Ses bras glissèrent alors tout autour du buste offert du nordique, ses mains se nouant dans son dos, la pulpe de ses doigts effleurant la soie de sa peau, resserrant d’autant leur étreinte, juste avant de venir mêler ses lèvres aux siennes. Son intense tendresse vint ainsi faire écho à l’émotion de son beau suédois, et tout le reste n’existait plus. Des secondes au goût d’éternité, avant de devoir se détacher, réapprendre à respirer individuellement. Avant que Gabriel ne lâche un rire soufflé aux mots de son amour. « En voilà une idée, et aussi inédite qu’unique en plus. » Assurément aussi unique que pouvait l’être Wren, et c’était parfait ainsi pour l’artiste qui s’amusa à pousser doucement son nez du sien, comme un petit défi qu’il lui aurait lancé en réponse à son sourire malin. « Je suis curieux de savoir comment tu comptes t’y prendre. » Doucement, les lèvres du petit brun se posèrent sur le bout du nez de son compagnon, tandis que ses doigts s’amusaient à tracer des entrelacs d’arabesques dans son dos. Aussi attentif à tout ce que disait ou faisait Wren, qu’indifférent à tout ce qui les entourait par ailleurs. Oubliés rangement et déménagement, à cette seconde, le temps leur appartenait, et Gaby comptait bien en profiter de tout son soûl, sans en perdre la moindre miette, avant de devoir revenir dans le monde.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMer 8 Juil 2020 - 17:07


Vivre avec Wren n'était pas toujours évident car tout allait si vite en sa présence, tout était toujours si intense. Il détestait la routine, pas plus qu'il n'aimait attendre et pourtant, la vie était composée à plus de cinquante pour cent de cela, d'attente. De moments insignifiants. Il aurait aimé que les choses fussent différentes mais Doherty devait faire avec, vivre avec ces contraintes, s'obligeant à appuyer sur la pédale de frein de temps en temps. Ce n'était jamais facile à opérer pour un garçon qui avait vu des catastrophes gigantesques autour de lui: la disparition tragique de sa mère, la fuite de son père, le désespoir des jumeaux, il n'avait pas toujours su où donner de la tête. Encore aujourd'hui, le suédois apparaissait bien souvent comme un jeune adulte perdu, qui ne trouvait pas le chemin de la stabilité et du bonheur. Gabriel l'aidait pour tout cela parce qu'il avait toujours eu la tête sur les épaules, le petit brun, là où Wren la laissait vagabonder vers des aventures extrêmement dangereuses et il n'avait pas franchement envie de le décevoir. Néanmoins, le nordique savait que le mal était là, ancré en lui, ne demandant qu'à sortir lors des instants de tristesse. La veille au soir, le monde aurait pu en faire les frais si Carnahan n'avait pas couru après le suédois pour faire taire ses peurs et sa haine. Il aurait très bien pu se rendre dans un quartier quelconque et y mettre le feu sans ressentir le moindre remords. C'était aussi la personne qu'il pouvait être lorsqu'il éteignait toutes ses émotions, Wren y parvenait avec aisance dès lors que la souffrance devenait trop forte pour lui. Il ne voulait plus que cela arrive cependant et tant que Gabriel était à ses côtés pour le rappeler à lui et le ramener sur le droit chemin, le suédois ne doutait pas qu'il se tiendrait à carreaux. Il restait toutefois frustré de ne rien avoir à offrir à Gaby de son côté: pas une babiole de son enfance, pas une amulette quelconque, pas le moindre souvenir qui permettrait à l'artiste de le connaître toujours un peu mieux et de le garder contre lui lors des courts instants d'absence. Les deux hommes allaient devoir faire avec, Wren écoutant le doux propos de son petit ami sans rien dire, sans même essayer de le chahuter d'une façon ou d'une autre, comme il pouvait le faire habituellement. "A quand le prochain phénix d'ailleurs? Tu m'as promis une suite à ce projet." A croire que Wren se prenait au jeu d'être le modèle de quelqu'un, alors qu'il était parfaitement impatient et qu'il détestait l'idée de devoir rester immobile des heures normalement. Pour son brun, il n'y avait plus aucun problème car il était plus enjoué à l'idée de constater le résultat quelques heures plus tard et pour que l'affaire soit la plus belle possible, il devait faire de réels efforts. Pour Gaby, il les faisait tous sans peine. "Je le mettrai jamais dans une boîte alors, promis." Il l'arborerait fièrement, laissant son amour se perdre contre lui, jouant de tendresse contre ses lèvres et dans son dos. Wren, lui garda ses bras autour de sa nuque, faisant glisser ses doigts uniquement jusqu'à ses omoplates pour les choyer de quelques caresses. En vérité, le nordique n'avait pas la moindre idée du projet qu'il pourrait faire comme cadeau à son artiste mais il se promettait à ce moment là de s'y coller dès que possible pour lui rendre au centuple ce qu'il venait de lui offrir de son côté. "Et tu sauras rien du tout, mon beau. Information confidentielle, tu m'as pas dit que tu allais me donner ton pendentif après tout... Alors non, tu sauras rien en avant-première, même sous la torture." Il lui rendit son coup de nez délicat pour lu prouver qu'il était suffisamment taquin pour eux deux et qu'il n'était pas influençable en la matière. "On avait pas des matelas à déménager? J'ai pas l'impression qu'on soit très efficaces là." Non, clairement pas, mais Wren aimait cette quiétude qu'il trouvait en compagnie de Gabriel, une quiétude qu'il n'avait jamais trouvé ailleurs et qu'il ne chercherait plus chez d'autres non plus. C'était certain.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyJeu 9 Juil 2020 - 0:42


Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice
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L’émotion de Wren face au présent que venait de lui faire Gabriel touchait ce dernier en plein cœur. Il n’avait rien préparé, pas fait le moindre plan, rien anticipé. A vrai dire, Gaby n’avait même pas imaginé retomber sur ces photos, ces souvenirs, à cet instant. Pourtant, lorsqu’il s’était retrouvé ainsi, entre les bras de son amour, ce bijou au creux des mains, rien ne lui avait paru plus naturel que de l’en parer alors. Il ne le regrettait pas le moins du monde, à présent qu’il contemplait le nordique, qu’il faisait jouer ses doigts contre la petite médaille qui gisait sur son torse. Bien au contraire même, il lui semblait presque que c’était précisément là la place qui lui revenait de droit. Que tout ce temps passé au fond de cet écrin, n’avait été que le prélude à cet instant. Et si l’historien considérait que ce cadeau manquait d’un écho de son coté, le petit brun, lui, n’était pas de cet avis. Wren n’en avait peut-être pas conscience, mais il lui avait réellement tant apporté ces dernières semaines, certainement bien plus encore qu’il ne l’imaginait ou que Gaby n’aurait su le dire. « C’est vrai, et je n’ai pas l’habitude de faire des promesses en l’air. Je crois que l’idée a bien plu à mes profs en plus, ils voudraient que je développe un peu plus le projet, pour mon dossier. Alors, disons très bientôt. Et puis nos séances peinture me manquent un peu, donc ça tombe plutôt bien. » L’artiste ne put retenir un sourire, aussi sincère que complice à l’encontre de son beau suédois. D’un simple projet artistique, ils en avaient fait quelque chose de tout à fait unique et inoubliable, pour l’un comme pour l’autre, assurément. Ce phénix avait pris tout son sens lors de leur rencontre, véritable petite révélation pour Gabriel, lorsqu’il l’avait esquissé à même la peau de son tout nouveau colocataire. Une évidence haute en couleur et en émotion. Alors oui, quelle qu’elle soit, il y aurait une suite à tout cela, qu’il s’agisse de l’œuvre en elle-même ou, bien au-delà encore, de leur relation, dont les fondations étaient si étroitement liées à l’envol flamboyant d’un oiseau mythique. De cela le petit brun en était absolument convaincu. « Merci. » Un remerciement venu du fond de son petit cœur, qu’il avait juste murmuré, égaré quelque part dans son souffle qui se heurtait si joliment à celui de son homme. Un remerciement pour cette promesse scellée là, et pour sa réelle considération vis-à-vis de ce présent, dont la signification était si importante aux yeux de Gabriel. Lui qui frissonnait des caresses de son grand nordique, toujours si sensible à son contact, à ses attentions. Lui qui laissa un rire soufflé lui échapper aussi, à la suite des mots de Wren. « Même sous la torture ? Tu en es sûr ? » Son ton s’était alors habillé de velours, s’était fait ronronnant, tandis qu’un sourire espiègle venait se visser à ses lèvres. Il avait de la suite dans les idées, le petit brun, et voilà que ses lèvres glissaient doucement jusqu’à l’angle de la mâchoire de son amoureux, avant de butiner sa peau satinée, de son cou à son épaule, s’attardant sur chaque infime parcelle qu’il savait, d’expérience, plus sensible que les autres, plus propice à faire naître un frisson, si léger fut-il. Pendant que ses doigts, eux, cajolaient tendrement le creux de son dos. Pour sûr, il en faudrait infiniment plus pour faire céder son compagnon, mais Gabriel en jouait, aguicheur et tendre à la fois. Cependant, les propos de Wren le ramenèrent bien vite à la réalité du moment, ils étaient avant tout là pour ranger et déménager ses affaires dans la chambre de Gaby, celle qui serait désormais la leur. A ses mots le petit brun laissa une légère plainte lui échapper alors qu’il laissait sa tête basculer en arrière, yeux clos, peu enclin qu’il était à se défaire de l’étreinte de son grand nordique. Il laissa ainsi couler quelques secondes, avant de finalement prendre une profonde inspiration, et revenir plonger le bleu de ses yeux dans le vert d’eau de ceux du suédois. « J’imagine que tu es la voix de la sagesse. » Le jeune artiste lui adressa un sourire en coin. Une fois n’était pas coutume. Il devait reconnaître que l’historien avait entièrement raison, ils n’étaient en rien efficaces présentement, et à ce rythme là, ils y seraient sûrement encore la semaine suivante. « On a effectivement tes affaires à déménager, et un mur à réparer. » Gabriel inclina légèrement la tête de coté, un air mi-amusé mi-interrogateur accroché au visage. « Par contre, des matelas ? Il y a déjà mon lit ici, tu sais. Enfin sauf si tu veux qu’on l’échange avec le tien, bien sûr. C’est comme tu préfères, personnellement je n'ai pas tellement d'avis sur lequel est le plus confortable. Et je sens que toi, tu as une idée derrière la tête, je me trompe ? » A vrai dire, tout lui convenait à Gaby. Après tout, pour le peu qu'il dormait, il était capable de le faire n’importe où, et c'était d'autant plus vrai depuis que son historien veillait sur son sommeil. Ce qui lui importait vraiment était que Wren se sente le plus à l’aise possible dans cette chambre qu’ils partageraient désormais. Et si pour cela il fallait échanger les lits, ou n’importe quel autre meuble, ou même revoir toute l’organisation de l’espace, ce n’était véritablement rien du tout aux yeux du petit brun. Absolument rien à coté du bien-être de l’homme qu’il aimait, celui qu’il ne cessait de croquer du regard chaque fois que ses prunelles bleutées se laissaient aller à le détailler. Ce qu’elles faisaient à merveille à ce moment-là, papillonnant sur chaque trait de son visage, se noyant irrémédiablement dans le vert si limpide de ses iris, tandis que ses mains, elles, s’égaraient, en de plus franches caresses, dans son dos. Il y avait ce quelque chose de si irrésistible chez Wren, de si envoûtant, quelque chose qui finissait toujours par faire capituler le jeune artiste, et qu’il était pourtant incapable de cerner avec précision. C’était sans doute un ensemble de choses en fin de compte, un tout, un savant mélange de l'aura qu'il dégageait, de l’éclat si particulier de ses prunelles, de la fossette qui se creusait sur ses joues lorsqu’il souriait vraiment, de ce sourire, justement, qui oscillait entre tendresse et espièglerie, et certainement encore mille autres subtilités qui lui étaient propres. Gaby s’y perdit un instant, distrait, se mordant inconsciemment la lèvre inférieure, l'air songeur. Il se demandait s’il ne ferait pas mieux de rester là finalement, même pour une éternité. Après tout, pourquoi pas ? Mais une petite voix intérieure finit par le rappeler à l’ordre, par le ramener au présent, un retour au monde qu’il se força à faire, secouant doucement ses bouclettes, un sourire discret aux lèvres. « Aller. » Un encouragement qu’il laissa glisser dans l’air, alors qu’il offrit un baiser, court et pressant, à son homme. Une manière de s’insuffler un peu de volonté, juste avant de se détacher de lui. Gabriel ramassa rapidement photos et carnet éparpillé à même le sol, les fourrant sans plus de cérémonie dans leur boîte. « Je trierai ça plus tard. » Pour l’heure la priorité était le déménagement de l’historien. « Alors, c'est quoi le plan ? On s’occupe d’abord de tes affaires et des meubles, et ensuite on verra pour le mur ? » Résistant à la tentation de revenir se lover tout contre la haute silhouette de Wren, Gaby attendait l’avis de ce dernier, la marche à suivre qui occuperait aussi bien sa tête et ses mains, et leur permettrait d’être bien plus productif que durant ces dernières minutes passées à s’enlacer dans une étreinte qui lui manquait déjà.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyVen 10 Juil 2020 - 16:25


Qui aurait cru que Wren pouvait se sentir aussi à l'aise avec quelqu'un un jour? Pas le principal concerné, assurément. Il ne s'était jamais senti proche d'autrui, toujours sur la brèche, à essayer de s'échapper des bras tentateurs autour de lui. On ne pouvait pas dire qu'il regrettait où toute cette affaire l'avait mené. Autrement, le grand suédois n'aurait jamais rencontré Gabriel: il aurait continué des siècles durant à attendre un signe pour qu'il arrête de se détruire mais Wren n'aurait jamais été en en mesure de cesser l'engrenage. Il n'avait, de toute évidence, pas beaucoup de volonté et c'était quelque chose qu'il avait bien souvent démontré aux personnes autour de lui, à part peut être ses professeurs car Doherty était différent quand il était passionné. Dans ce genre de circonstances, il était capable d'oublier le monde autour de lui, se concentrer uniquement sur la tâche en cours, sans en voir le mauvais, sans attendre rien d'autre que cela... S'y perdre. Effectivement, il s'était totalement perdu entre les bras de Gaby mais ce n'était pas une mauvaise chose: pour une fois dans son existence, Wren faisait confiance à quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'était pas mauvais pour sa folie cachée. Il n'y avait pas un brin de mauvais en Carnahan, lui qui était si doux, si avenant, toujours prêt à se sacrifier pour la veuve et l'orphelin. Au bout du compte, il avait tout mis sur la sellette pour Wren: comment avait-il pu faire confiance à un tel homme? Il avait pourtant conscience de tous ses vices cachés, de tous les mauvais actes qu'il avait perpétrés avant d'arriver jusqu'ici. Le nombre de personnes qu'il avait blessées, le nombre de douleurs qu'il avait commises sur des êtres innocents et qui ne demandaient qu'à être aimés, c'était ce qu'il avait été, le suédois, et il n'avait pas tout à fait regretté ce passé. Il commençait tout juste à comprendre la teneur de ce qu'il avait entrepris parce que, aujourd'hui, enfin, il était heureux. Plus que jamais. Doherty ne demandait rien d'autre, que le sourire de Gabriel, ses promesses d'un autre jour, d'avoir encore de l'espoir à ses côtés pour un projet artistique quelconque. "Ce sera quand tu veux, mon beau bouclé. Mon dos est tout à toi. Enfin, s'il faut agrandir la surface de travail, je suis pas contre non plus." Pour son beau brun, Wren ferait clairement n'importe quoi, il n'avait qu'à demander. Gabriel n'oserait peut être pas mais le nordique pouvait lui affirmer qu'aucune limite ne leur résisterait car il n'était comme personne d'autre. Son Gaby. Celui qui jouait. Qui voulait devenir tyran, faisant sourire un Doherty qui tenait le cap. Forcément, les lèvres de Gabriel se posaient partout, ses doigts également: c'était toujours à ce genre de jeux qu'ils s'adonnaient car tout était possible lorsqu'il s'agissait de faire tomber la volonté de l'autre. Pas cette fois néanmoins, en vue du regard profond que Wren lui laissa en posant une main sous le menton du brun pour que ses yeux se vissent aux siens. "Surtout sous la torture." Il tenait clairement à ce projet d'historien littéraire. Gabriel n'aurait pas la possibilité d'obtenir la moindre information sur ce que Wren avait en tête. De toute manière, il avait encore besoin de faire germer l'idée au fond de ses esprit avant de pouvoir l'écrire quelque part. Doherty n'était pas un créatif rapide, il lui fallait fréquemment des jours entier pour aboutir à un résultat qui le satisfaisait. Pire encore, le grand nordique avait besoin de faire mille recherches car il méprisait réellement d'être en dehors de l'Histoire. Adieu les anachronismes et l'écriture fainéante, on parlait de la passion du suédois et il ne fallait pas rater le coche. Surtout pas quand son sujet d'étude était Gabriel Carnahan. Celui-ci semblait d'ailleurs enclin à passer à l'étape suivante: le fameux déménagement. Le regard de Wren pétillait de malice en entendant les propos de son comparse, pour sûr que Doherty avait toujours mille idées des plus agréables quand il était question de confort et de luxe. "Pourquoi devrait-on se contenter d'un seul lit et d'un seul matelas quand on a plus à disposition? En plus, vu la taille que je fais, avoir un surplus pour s'allonger, ce sera pas de trop. Au pire des cas, on fera une forteresse avec tout ce qu'on a en trop et personne aura le droit d'entrer à part nous deux. Deal?" Il tendit une main déterminée à son amoureux en s'armant d'un joyeux sourire. L'idée lui plaisait bien de son côté parce que Wren manquait toujours cruellement d'espace, peu importe où il se rendait, problème majeur quand on faisait sa taille. L'avantage donc de partir de sa chambre avec un mur à l'agonie, c'était de s'offrir tout ce qu'il fallait pour se sentir vraiment chez soi. Il avait déjà son bouclé, un lit supplémentaire ne pouvait être qu'un bonus non négligeable dans cette affaire. Après un moment de paix, les deux hommes se regardant sans même cligner des yeux, ils finirent par se relever pour aller affronter le reste de leur journée. Pour sûr qu'ils avaient une bonne dose de travail qui les attendait pour réparer sa bêtise de la veille et déménager les quelques affaires du suédois qui traînaient dans la chambre voisine. "Les affaires d'abord, le plâtre ensuite." Il sortit à grandes enjambées pour passer la porte juste à côté, ramassant les quelques vêtements qui pouvaient traîner. Wren se contenta de tout jeter dans un sac sans en faire grand cri, il n'était pas très maniaque, semblait-il. Au terme de quelques minutes où les étagères s'étaient vidées, Wren finit par se tourner vers Gabriel, ses deux mains prenant possession du matelas, il était temps, non? [color=indianred]"Et promis, je te fais pas tomber dessus avant que tout n'est pas déménagé et le mur, pas réparé. Sage comme une image. Il lui fit un clin d'oeil en relevant les sourcils, commençant la manoeuvre pour sortir le lit de son ancienne chambre. Ils seraient tous les deux beaucoup plus heureux dans leur espace à eux. Oui, commun car ils étaient ensemble.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMer 15 Juil 2020 - 17:17


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Il avait souri, Gaby, quand Wren lui avait assuré qu’il était tout à lui pour qu’il puisse mener à bien ses projets artistiques. Il ne savait pas si son grand suédois saisissait à quel point il était bien plus que le simple porteur d’une œuvre peinte à même sa peau, s’il pressentait à quel point il en était à l’origine. Car c’était bien le cas. Les semaines passant, Gabriel l’avait peu à peu réalisé, que son inspiration il la puisait de plus en plus dans sa grande silhouette, dans ses mains qu’il trouvait si belles, dans son aura si particulière, sa façon bien à lui d’être aussi mystérieux et charismatique, dans ses fantastiques yeux pâles. C’était bien la première fois que ça lui arrivait, lui qui n’avait jamais pris la pleine mesure de la notion de muse avant de rencontrer Wren. Cette réalité l’avait pourtant saisi, sans qu’il ne puisse rien y faire, et elle faisait désormais entièrement partie de sa vie. A vrai dire, personne ne lui avait jamais fait éprouver tout ce que son compagnon était capable de lui faire ressentir, sur tous les plans, artistique, émotionnel, physique, amoureux, intime. Rien de ce qu’il avait connu avant n’était comparable avec ce qu’il vivait depuis que Wren était entré, avec fracas et panache, dans sa jeune existence. Et il ne s’en lassait pas. Moins encore quand il faisait courir ses lèvres et ses doigts sur la peau de satin de son homme, que la main de ce dernier glissait sous son visage, l’obligeant à relever le nez pour confronter son regard. Et quel regard encore. Gabriel sourit doucement aux mots de son suédois, conscient qu’il n’obtiendrait pas la moindre bribe d’explication quand à ce que celui-ci avait en tête. Alors il serait patient, il attendrait que son amoureux soit prêt pour en savoir davantage, et tout, dans son sourire comme dans ses prunelles bleues, le lui assurait. La réalité du déménagement revint finalement se poser à eux, Gaby amusé de constater que son grand brun n’était jamais à cours d’idées plus malicieuses les unes que les autres. « Toi alors. » Murmura t-il, dans un sourire rieur, toujours conquis qu’il était chaque fois que Wren parvenait à le surprendre davantage quand il croyait s’attendre à tout. « T'as raison. Va pour deux lits alors. Je dirais même, va pour tout ce que tu voudras pour te sentir bien ici. » Car c’était tout ce qu’il souhaitait, l’artiste, que son bel amour se sente parfaitement à son aise dans cet espace qu’ils réinventaient ensemble, et dans ce nouveau quotidien qui serait désormais le leur. Et si pour cela il fallait même remplir la pièce de lits, aussi fou que ce soit, alors il s’y emploierait dans la seconde. « Et je propose qu’avec ou sans forteresse personne n’ait le droit d’entrer. Ce sera notre endroit à nous, et rien qu’à nous. » Gaby désigna d’un geste vague la pièce avant de plonger le bleu de ses yeux dans le vert d’eau de ceux de son homme. Ce serait leur univers, leur refuge et leur bulle. Dès lors, rien ni personne ne serait autorisé à venir troubler ce lieu. Le monde extérieur resterait à la porte, et ne serait pas convié à s’immiscer entre eux ici. Cette pièce serait le théâtre privilégié de leur relation, de l’expression de leur amour, de leur passion comme de leur tendresse, de leurs rires, de quelques larmes peut-être aussi, des secrets confiés, des silences les plus doux, et de tant d’autres choses encore. « Alors, deal. » A cet instant, plutôt que de se contenter d’une simple poignée de main pour conclure ce marché là, le petit brun attrapa la main que lui tendait Wren pour l’attirer un peu plus à lui et gratifier ses lèvres d’un baiser chaleureux. Après tout, c’était là sa manière à lui de sceller leurs promesses depuis le début de leur relation, il pouvait bien en faire de même pour cette idée qui lui plaisait au moins autant qu’à son grand suédois. Ce ne fut cependant pas sans mal que Gaby finit par se résoudre à se détacher de l’historien et se lever pour faire de cette idée une réalité. Il était si bien entre ses bras, que même l’aider à s’installer dans sa chambre, perspective qui le rendait pourtant si heureux, lui demandait un véritable petit effort pour parvenir à remettre de la distance entre leur silhouette. Le bouclé parvint tout de même à se mettre en ordre de marche, attendant patiemment de savoir comment Wren souhaitait procéder pour s’exécuter. Des instructions qui ne se firent pas attendre, claires et concises, dictées avec toute l’assurance et l’autorité dont savait faire preuve le nordique. « A vos ordres, chef. » Arborant un sourire en coin, Gabriel emboîta le pas à son beau brun, observant un instant ce dernier qui balançait sans cérémonie ses vêtements dans un sac. Le style de Wren avait toujours un petit quelque chose d’unique, il fallait le reconnaître, et c’était assurément en partie cela qui séduisait tant l’artiste. Détachant finalement ses iris clair de sa contemplation, il se mit à son tour au travail, saisissant quelques livres pour les faire voyager vers sa chambre, qui s’apprêtait à devenir la leur, répétant le geste avec quelques autres affaires de son compagnon, juste avant que celui-ci ne décide de s’attaquer au déménagement du lit. « Toi, sage ? C’est marrant c’est pas le mot qui me vient en premier quand je pense à toi. » Clairement pas non, et l’artiste roula légèrement des yeux comme pour mieux appuyer ses propos, ayant bien du mal à retenir un rire léger. « Et puis, peut-être bien que c’est moi qui t’y ferai tomber en premier, va savoir. » Le jeune artiste était visiblement d’humeur joueuse, comme en témoignait son attitude espiègle. Le voile qui s’était glissé dans ses prunelles bleutées, quelques minutes plus tôt, semblait s’être dissipé pour l’heure. A croire que la seule présence de Wren avait suffi à chasser ces ombres-là, comme un rayon de soleil perçant à travers de sombres nuages. C’était assurément le cas, car le nordique savait aisément apaiser le cœur de Gabriel. Il n’avait besoin que d’un geste, d’un regard, d’un mot ou d’un sourire. Ajouté à cela le fait qu’ils n’aient plus à se cacher, que leur relation était désormais pleinement et entièrement assumée. Il n’en fallait pas davantage pour que le petit brun retrouve un soupçon d’insouciance et de légèreté alors qu’à son tour il se saisissait du matelas de son superbe suédois, non sans le jauger du regard, une pointe de malice y perçant avec insolence, comme une réponse à son clin d’œil. Le matelas passa sans trop d’encombre d’une pièce à l’autre, tout au moins jusqu’à ce que Gaby s’emmêle les pinceaux, trébuchant sur quelques affaires qui traînaient au milieu de sa chambre, pour se retrouver finalement les fesses par terre. Peut-être aurait-il mieux fait de se montrer plus attentif à ce qu’il faisait, plutôt que de vouloir jouer au plus malin avec son homme, dissipé qu’il était quand ce dernier était dans les parages. Gabriel se laissa finalement choir de tout son long, bras en croix et yeux clos, soupirant profondément, fatigué de sa propre maladresse. « Ok, t’as le droit de te moquer là je crois. » Il ne daigna pas rouvrir ses prunelles tout de suite, préférant se maudire tout seul d’être si empoté, avant que l’esquisse d’un sourire amusé ne se dessine sur ses lèvres en s’imaginant étendu bêtement là. Pour sûr, il y avait de quoi rire.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMer 15 Juil 2020 - 18:01


Wren ne se rendait pas encore tout à fait compte du chemin parcouru et pourtant, il était question d'un bon nombre de kilomètres, lui qui n'avait fait que reculer durant bon nombre d'années. Il avait toujours fait en sorte de se contenter du strict minimum, de sa petite personne et de possessions qui rentraient dans un petit sac de voyages, jamais rien de plus. Doherty n'aimait pas se traîner avec des vieilleries, pas plus qu'il n'appréciait se confronter à ses souvenirs, qu'ils fussent heureux ou malheureux. Dans tous les cas, le tout lui procurait des émotions parfaitement négatives et ce n'était jamais bon pour lui. Au moins, le suédois avait conscience qu'il pouvait chuter à tout moment, terminer son aventure dans un feu ardent, comme il était né certainement. Il n'avait jamais prévu une autre fin en tout cas, toujours fin prêt pour les pires éventualités car on parlait d'un garçon qui avait dû faire avec la violence de son foyer, de manière constante ou quasi. La bienveillance n'avait jamais réellement existé chez les Doherty, du moins pas après que Wren eut passé sa première décennie: il avait toujours ressenti ce flot de haine vibrer au fond de lui, le poussant à user d'autant de violence que ses parents, sauf que lui, il ne pouvait que le faire dans la rue. Il aurait très bien pu mal tourner s'il n'avait pas rencontré les livres, l'Histoire et surtout la mythologie. Tous ces récits étaient emplis d'une tâche bien sombre et c'était une manière comme une autre pour Wren d'exorciser ses démons. Il le faisait par procuration dans ses études poussées de toutes les narrations que d'autres avaient pu faire sur le sujet et bientôt, il le savait, ce serait son tour de s'atteler à la tâche. En attendant d'en arriver à ce niveau extrême de maturité, Wren profitait simplement des quelques écrits sans prétentions qu'il éparpillait aux quatre coins de sa chambre. Pour sûr que Gabriel et lui tomberaient sur l'un d'entre eux au cours de ce déménagement des plus courageux. En tout cas, Doherty n'était pas grandement dérangé par l'idée, lançant déjà les siennes dans l'atmosphère, comme si c'était parfaitement normal de désirer posséder deux lits dans une seule et même chambre, surtout pour un seul et unique duo. Le nordique aimait bien l'idée que rien de ce qu'ils possédaient ou tâchaient de construire ensemble ne ressemble à quelque chose qu'ils aient pu connaître jusqu'ici. Alors, il ferait dans l'originalité, lui, le grand brun qui souriait en observant les réactions de son compagnon. "Va pour tout ça, alors." Sa main resta bêtement dans les airs puisque Carnahan choisit plutôt de l'embrasser, ce qu fit renaître le fin sourire du suédois. Pas question de se refuser à ses boucles brunes si majestueuses, même si l'instant ne put pas durer en vue de tout le travail qui les attendait. Les deux hommes finirent par se mettre au travail, Gabriel se perdant dans les quelques livres d'Histoire que Wren avait achetés pour la faculté alors que celui-ci jetait ses vêtements sans plus de cérémonie dans sa valise. Bien vite, la mission se tourna vers le fameux second lit dont ils avaient parlé tantôt et à eux deux, ils réussirent à le transférer dans la chambre voisine. "Peut être... Mais mon petit doigt me dit qu'il faut le mériter pour ça. Alors, au boulot, Carnahan, y a du déménagement à effectuer!" C'aurait pu être aisé si Gabriel ne perdit pas l'équilibre arrivé à destination, terminant sur les fesses, le lit juste à côté de lui, Wren se mettant à rire en voyant l'étoile de mer se faire une place sur le sol. Instinctivement, il vint s'agenouiller pour porter son visage juste au dessus de lui avec cet air victorieux. "Et j'ai rien dit ou fait pour te déconcentrer autant en plus, imagine si ça avait été le cas. Tu te serais cassé quoi, hein? Et puis, fallait me dire si tu préférais le sol au lit, on aurait négocié." Wren lui fit un clin d'oeil en s'asseyant sur le bord du lit pour tendre les mains et aider Gaby à se relever. Ce déménagement ne se déroulerait pas sans malice, c'était une évidence. "Et essaye pas de me faire tomber ou on dort dans des lits séparés ce soir, je te vois venir mon bouclé avec tes yeux de biche là. Tu sais y faire et tu le sais." Wren l'aimait aussi pour cela. Comme il l'aimait pour tout ce qu'il était, sans rien avoir envie de changer chez lui. Son joyeux brun aux boucles soyeuses.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyMer 15 Juil 2020 - 23:25


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Il fallait croire que ce déménagement était voué à être passablement perturbé par l’étourderie de Gabriel. Le rangement qu’il avait entamé l'avait déjà été par la chute, sur le coin de son nez, de la boîte contenant souvenirs et photos, voilà qu’à présent il se retrouvait joliment étalé de tout son long sur le sol. Il était encore heureux qu’il n’y ait que les quelques affaires de Wren à transférer dans la chambre toute proche, parce qu’à ce rythme rien n’était gagné. Et si dans un premier temps le jeune artiste souffla et pesta contre sa maladresse sans nom, il finit bien vite par s’en amuser lui-même. Et que dire lorsqu’un éclat de rire s’éleva dans l’air. Wren riait, et ce seul fait poussa Gaby à rouvrir les yeux pour les perdre sur le visage de son homme penché au dessus de lui. Il l’observa ainsi de longues secondes avant de sentir son propre sourire s’élargir. Bien sûr que la situation prêtait à rire, et le petit brun n’en tenait pas rigueur à son superbe suédois. Sa maladresse et la manière dont il s’était laissé choir mollement sur le sol méritait bien quelques joyeuses moqueries. « Il faut croire que le simple fait de te voir suffit à me déconcentrer. » A vrai dire c’était assez vrai. Gabriel ne comptait plus le nombre de fois où la seule présence de Wren dans la même pièce que lui, était parvenue à lui faire perdre toute concentration quand à ce qu’il faisait. Lecture, révisions, peinture, dessin, rien ne parvenait à focaliser toute son attention lorsqu’il y avait en face la silhouette de son grand suédois. « Les deux bras et les deux jambes, j’imagine. Négocier ? Pour quoi faire, tu aurais eu le dernier mot de toute façon. » Wren ne devait pas ignorer à quel point la volonté de Gaby se délitait aisément face à lui, parfois même sans qu’il n’ait à échafauder une argumentation des plus solides. Un de ces regards dont il avait le secret, intenses, insondables, irrésistibles, c’était souvent tout ce qu’il lui fallait pour signer la perte du jeune artiste. « C’est pas mon genre. » Gabriel ne put réprimer le sourire complice qui vint éclairer son visage en laissant filer ce mensonge pleinement assumé et transparent. Evidemment que Wren anticipait ses facéties, désormais parfaitement habitué à l’espièglerie qu’il avait su révéler chez le petit brun. Evidemment que l’idée d’entraîner son homme dans sa chute avait traversé l’esprit de l’artiste, l’avait séduite même. Evidemment que son beau suédois le lisait dans ses prunelles bleutées. Alors oui, il ne pouvait qu’en sourire, Gaby, amusé et émerveillé de percevoir cette insouciante malice qui s’étirait entre eux, naviguant avec aisance de l’un à l’autre, se répondant dans un sourire, un regard. C’était comme s’ils se connaissaient par cœur, depuis des années, alors que seuls deux mois les séparaient de leur rencontre. Pourtant l’évidence était bien là, à chaque instant partagé.  « J’ai quand même des progrès à faire visiblement, tu me grilles trop facilement. » Une vérité, quand son nordique lisait aussi aisément que dans un livre ouvert, bien plus encore que n’importe qui. Un soupir amusé échappa alors à Gabriel, tandis qu’il détaillait la haute silhouette de son compagnon qui le surplombait, assis, là, au bord du lit. Et bon sang qu’il était beau cet homme là, comme il ne se lassait pas de le regarder comme au premier jour, de laisser ses traits s’illuminer par cette seule vision, de sentir cette chaleur, aussi douce qu’enveloppante, qui le saisissait alors. De retomber amoureux inlassablement, tout simplement. Gaby finit toutefois par se détacher de sa contemplation, se redressant lentement pour saisir les mains de Wren et accepter ainsi son aide pour se relever. C’était, du moins, l’idée première, jusqu’à ce qu’un discret pétillement vienne éclairer le bleu de ses iris. Certes, il ne faisait physiquement pas le poids face à la grande stature de l’historien, il n’aurait pu le faire tomber avec lui alors même que son compagnon s’attendait assurément à cette éventualité. Aussi le bouclé choisit-il de jouer sur un autre tableau, d’autres atouts qui étaient les siens, en imaginant un scénario tout à fait différent. Profitant de l’élan que lui offrait son suédois pour l’aider à se remettre debout, le petit brun retourna sa force contre lui-même pour le pousser en arrière. Le dos de son beau nordique vint alors rencontrer le matelas, sur le bord duquel il s’était assis, sans une franche délicatesse. C’était désormais Gabriel qui surplombait quelque peu la scène, par la force des choses comme il s’était trouvé emporté dans la semi-chute de son compagnon. Il allait sûrement devoir goûter au revers de la médaille dans un avenir certainement très proche, mais présentement le petit brun s’en moquait, conscient que ce ne serait qu’un juste retour des choses. Pour l’heure, il savourait ce bref retournement de situation, le bleu de ses prunelles bien accroché au vert de celles du suédois. « Je t’avais dit que je te ferais tomber sur ce matelas en premier. »  Gabriel laissa un rire soufflé lui échapper, amusé par ce jeu dans lequel ils s’étaient lancés. « Alors comme ça tu dormirais vraiment sans moi ? Ca me fend le cœur de l’apprendre tu sais. Cela dit je pourrais toujours venir me glisser sous tes draps quand tu te seras endormi. Ni vu ni connu. » Gaby avait encore l’esquisse de son sourire en coin accroché aux lèvres, et il en faudrait certainement beaucoup pour l’arracher à cette humeur malicieuse tant il se sentait plus léger à cet instant, ses prunelles perdues dans celles de son homme, son corps relativement proche du sien, oubliant même pour un temps l’amertume des événements de la veille comme les ombres de ses souvenirs. Il n’y avait que Wren et lui, un déménagement relativement agité, une chambre qui devenait la leur, et l’espièglerie de deux grands gamins heureux. Voilà tout ce qui comptait pour le petit brun à ce moment précis.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyJeu 16 Juil 2020 - 0:27


Il fallait toujours qu'il tourne la moindre situation à son avantage, c'était ce qui l'aidait à se sentir vivant, le grand suédois. Au fond, Wren devait savoir que tout cela n'était qu'une illusion, qu'il usait de son charme à outrance sans que le but ne fut précis ni même utile mais c'était devenu comme une seconde peau. Comme quoi, il était habitué à mentir, à faire comme s'il était le plus heureux et le plus idéal de tous les hommes de cette planète. Dès lors qu'on s'approchait un peu plus du phénomène, on comprenait que la réalité était toute autre, que Wren avait pris l'habitude de se cacher derrière un apparat de convenance, dans ce rôle de l'aguicheur notoire qui obtenait toujours tout ce qu'il souhaitait. Est-ce qu'il en ressortait plus enjoué? Bien vite, en tout cas, la sensation de vide reprenait se droits et le nordique devait recommencer son manège. Tel avait été le cours de son existence jusqu'à sa rencontre avec Gabriel. Il s'était traîné entre des paires de bras sans jamais être capable de s'en sortir seul, comme si le silence et la solitude allaient l'emporter dans le plus enfantin des désespoirs. Wren ne désirait pas cela, surtout pas se perdre dans des images fortuites, dans ce passé qui avait créé cette marque sur sa joue et l'avait rendu si dur au mal. Il n'avait plus mal en terme physique, il ne ressentait que les douleurs psychiques mais peut être qu'elles étaient plus sévères en conséquence, comme si son corps devait reporter ce mal ailleurs. Alors, il étai évident que si Carnahan le blessait, le ressenti serait bien plus terrible encore que n'importe quel autre d'ores et déjà expérimenté. Les raisons en seraient multiples, même si la plus évidente d'entre elles restait l'amour inexorable qu'il lui vouait depuis le premier soir. S'il avait cru pour un instant pouvoir se contenter d'une nuit entre les draps du beau brun, il avait certainement dû changer d'avis à peine la première heure passée parce qu'on ne pouvait pas oublier un homme comme son artiste. Il avait beaucoup trop de choses à offrir, trop de secrets gardés au coeur de ses prunelles car personne n'avait jamais fait l'effort de s'y intéresser réellement. Wren ne laisserait plus rien tu dans les affres de l'âme de son beau bouclé, il s'était fait cette promesse plusieurs semaines auparavant en le regardant peindre une nouvelle toile. Son regard avait été si profond, comme perdu au fond de son oeuvre et Doherty avait instantanément voulu le protéger du monde extérieur pour qu'il puisse aller au bout de son inspiration. Non, le suédois ne voulait pas perdre ce lien si précieux entre eux, qui continuait par ailleurs de grossir au fil du temps. Ce jour-là, c'était l'espièglerie qui était mis en avant quand d'autres matins, ce pouvait être parfaitement autre chose. Chaque lever était différent, chaque sentiment était différent et il n'y avait pas la moindre place pour la morosité entre les deux personnalités. "C'est vrai que j'ai un esprit fortement persuasif quand je veux quelque chose... Mais permets moi de réitérer, c'est parfaitement ton genre, tu le sais, hein?" Gabriel avait ce côté taquin qu'il n'avait néanmoins pas dû montrer à beaucoup d'hommes jusqu'ici car il lui fallait du temps et beaucoup de confiance pour s'exprimer avec aisance. Heureusement, le suédois lui avait toujours laissé toute la place possible pour qu'il puisse le faire en toute liberté. Tout ce qu'il voulait, c'était le voir heureux comme à ce moment là, un sourire aux lèvres alors qu'il n'était pas peu fier de sa répartie et de ses idées ancrées au fond du crâne. Les mains tendues en avant, Wren attendait la vengeance, ou en tout cas, la reprise du jeu car Gabriel ne s'avouait jamais franchement vaincu dès la première boutade. Effectivement, il joua d'une jolie feinte pour retourner la situation contre le nordique, portant son dos contre le matelas, ses mains collées contre par la force du corps de Gabriel qui venait de le rejoindre par la force des choses. Le suédois le regarda avec ses yeux perçants, forcément amusé par la situation, observant avec une admiration certaine la réaction de son brun. "Me dis pas que c'était ton plan depuis le début. M'accrocher au lit et prendre le contrôle d'un de nos nouveaux matelas. Un projet rondement mené, Gabriel." Faire rouler son prénom ainsi, c'était quelque chose que Wren aimait faire parce qu'il savait pertinemment qu'il obtenait toujours ne réaction de la part du brun, même s'il essayait parfois de la taire en vue des circonstances. Là, il ne savait pas quelle option serait mise en avant, bien trop concentré sur les mots suivants de son compagnon. "Tu penses pouvoir être assez discret pour pas que je le remarque? Mais je constate que ma chaleur te manquerait si on en arrivait à ça, toi et moi." Entre autres choses, assurément. Wren remonta son visage vers celui de Gabriel, celui-ci le tenant toujours contre le matelas sans en faire trop. "Du coup, tu vas pas me libérer pour qu'on termine le déménagement, c'est ça?" Est-ce qu'il en était profondément agacé? Pas le moins du monde vu le pétillant qui naissait au fond de son regard, habituel chez un Doherty qu'on cherchait à transformer en dragon malicieux, ses lippes se posant sur la joue de Gabriel, mélange de tendresse et de jeu parce qu'on ne changeait pas l'atmosphère pour autant. Bien au contraire même.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyJeu 16 Juil 2020 - 15:20


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Etendu à même le sol, Gabriel ne pouvait détacher son regard de Wren. Son rire l’émerveillait, le remplissait d’une joie communicative et d’une chaleur qui lui irradiait le cœur. C’était bien au-delà encore de la malice partagée, des remarques taquines et de l’espièglerie ambiante. Quelque chose qui brillait au fond des prunelles claires du petit brun. A cet instant, il aurait aimé que son bel amour se voit comme lui le voyait, qu’il effleure ce que lui devinait, juste là, sous ses blessures, ses démons, son passé tragique, sous l’image qu’il avait de lui-même, sous ses anciennes errances. Qu’il réalise que son âme n’était pas aussi noircie qu’il le pensait, que sous les coups, les cicatrices, et toutes les offenses du monde, il y avait encore de la sensibilité, de la tendresse, un brin d’insouciance. Tant de belles choses encore. Il aurait voulu le lui dire à cet instant, mais il savait que ses mots n’illustreraient pas assez bien ses pensées, il savait aussi que Wren n’en croirait sans doute rien. Alors, en le voyant heureux comme cela, en entendant son rire, Gaby se jura de trouver un jour le moyen de lui montrer comment il le voyait lui, à quel point ce qu’il percevait était beau et digne d’être aimé encore et encore. Gabriel et ses promesses, jamais faites en l’air, jamais laissées au hasard, celle-ci était désormais gravée dans ses pensées et elle ne les quitterait pas tant qu’il ne l’aurait pas tenu. « Tu es sûrement l’homme le plus persuasif que je connaisse. D’accord, tu m’as bien cerné. Je reconnais que l’idée m’a possiblement effleuré l’esprit. » Cependant, il en était une autre, d’idée, qui s’était fait jour dans sa petite tête bouclée, une qu’il s’employa à mettre en œuvre la seconde suivante saisissant les mains tendues de son grand suédois pour se redresser et mieux le faire basculer en arrière sans plus de cérémonie. Et il souriait l’artiste, installé au-dessus de la silhouette étendue du nordique, ravi de son petit coup d’éclat comme de ce qu’il lisait au fond des belles prunelles vertes dans lesquelles il s’égarait joliment. « Si tu veux savoir si j’ai fait exprès de m’étaler lamentablement par terre comme une crêpe, la réponse est non. Disons que j’ai simplement saisi l’occasion au vol, histoire de tenir ma parole de te plaquer au lit avant que tu ne le fasses. C’était plutôt un bon plan, non ? » Gaby en était plutôt fier en tous cas, car il était parvenu à ses fins. Une petite victoire dans un jeu qui ne connaissait, au bout du compte, aucun perdant. Un jeu dans lequel son bel amour était loin d’être démuni, puisqu’il connaissait parfaitement le petit brun, ses sensibilités et ses points faibles. Evidemment qu’il savait combien l’artiste aimait l’entendre prononcer son prénom, sa façon de lui insuffler des intonations et inflexions qui lui étaient propres, sa manière de faire rouler sa voix sur chaque lettre. Ca lui était parfaitement irrésistible. Encore aujourd’hui, après ces poignées de semaines qu’ils avaient passé ensemble. Encore aujourd’hui, son cœur manquait un ou deux battements. C’était décidément si simple, si aisé, pour Wren de lui faire un effet aussi fou qu’irrépressible. Instantanément, Gaby se trahit, lorsque ses dents vinrent inconsciemment s’accrocher à sa lève inférieure l’espace d’une seconde. Inclinant finalement doucement la tête de côté, le jeune artiste laissa un rire soufflé lui échapper. Touché. Coulé. Wren venait de marquer un sacré point, il fallait bien le lui concéder. Et ce n’était pas sans amuser un Gabriel qui reprit malgré tout un soupçon de contenance, qui se pencha plus avant vers son homme, laissant son corps peser un peu plus contre le sien, jusqu’à pouvoir glisser ses lèvres tout contre son oreille. « Tu le sais, que j’adore quand tu m’appelles comme ça. Je te vois venir mon cœur, avec ta voix de velours. Toi aussi tu sais y faire, et tu le sais. » Reprendre les mots de son beau nordique, les lui souffler dans un murmure doux, puis venir déposer un baiser à l’angle de sa mâchoire. Gabriel se faisait plus charmeur encore, plus joueur aussi, usant de son ton ronronnant comme de la douceur de ses lèvres qui effleurait la peau de Wren sans réellement s’y poser, juste avant de se redresser légèrement pour offrir un clin d’œil et son plus beau sourire en coin à son homme. Il n’y avait décidément que Wren qui savait le révéler au jour de la sorte, que lui qui parvenait à le rendre si sûr et enjôleur, volontiers entreprenant par moments. Il était loin, le Gabriel trop farouche, renfermé sur lui-même, fracassé d’avoir vu sa sensibilité par trop malmenée, loin aussi celui qui buvait sans doute trop dans le seul but de se vider la tête et parvenir à se désinhiber. Le suédois avait rééquilibré la balance, et si Gaby demeurait d’un naturel réservé, discret, lorsqu’il n’y avait qu’eux et leur bulle, leur univers, il se laisser aller à s’ouvrir, à sortir véritablement de sa coquille pour offrir à son amoureux tout ce qu’il était au plus profond de son être. Il l’avait bousculé parfois, attendu et écouté souvent, couvé de son amour, encore et toujours, et en retour il avait gagné la confiance du petit brun, sa confiance et les secrets de son âme, ces facettes de lui que d’autres avaient à peine effleuré. Toutes ces parts de lui auxquelles Wren, lui, avait accès, sur lesquelles il avait un droit tout à fait exclusif. Parce que c’était lui, et lui seul. « Si je ne trébuche pas en chemin, je devrais réussir à être le plus discret possible. S’il n’y avait que ta chaleur encore… » L’espace d’un instant Gaby se perdit dans la contemplation des traits de son compagnon, se noyant dans les profondeurs du vert d’eau de ses iris. Il lui fallut quelques longues secondes, pour revenir véritablement à lui, à eux, secouant doucement la tête, agitant ses bouclettes brunes, comme pour mieux reprendre le fil de ses pensées. « Mais il y a aussi, tes bras autour de moi, la douceur et l’odeur de ta peau, ta manière de me regarder quand tu ne dors pas… Tout me manquerait en fait. Tu me manquerais. Et puis j’aime bien t’observer quand tu dors, tu sembles si paisible. » Ces mots-là il les avait juste murmuré dans un aveu tendre. Toutes ces petites choses qu’il aimait tant chez son superbe suédois, parmi bien d’autres encore. Tout ce qui faisait aussi que, ces dernières semaines, ses nuits étaient bien plus douces qu’auparavant. « Non vraiment je ne saurais plus m’en passer. » Gabriel s’y perdit quelque peu, quand Wren bougea doucement, rapprochant légèrement leur visage. Le jeune artiste tenta de faire bonne figure, de n’en rien laisser paraître, mais la vérité était qu’il dut se faire violence pour ne pas en profiter pour attraper les lèvres si désirables de son amour au vol. A la place il lui adressa un sourire malicieux en entendant ses mots. « C’est une idée ça. Après tout il est encore tôt, et on a toute la journée devant nous, alors il n’y a pas vraiment d’urgence, si ? La vraie question c’est, si je te libère, tu restes ou tu en profites pour t’échapper, hm ? » Au cœur de ses prunelles bleutées brillait certainement un éclat en tous points semblable à celui qu’il devinait au fond du vert d’eau de celles de Wren. Un constat qui ne put que laisser traîner son sourire sur ses lippes, tant il aimait savoir qu’ils étaient parfaitement sur la même longueur d’ondes, qu’ils jouaient exactement la même partition. En sentant le baiser que son nordique déposa sur sa joue, Gaby décida de prendre le risque d’avoir la réponse à sa question. Alors il relâcha sa prise, aussi doucement que progressivement, ne laissant plus que son seul poids, qui n’était franchement pas colossal, peser sur la haute carrure de son compagnon. Ses mains nouvellement libres, il les laissa s’égarer distraitement dans les mèches brunes du nordique, jouer avec le petit médaillon sur son torse, ne s’attardant jamais réellement à même sa peau, retenant caresses et baisers qu'il mourait d'envie de poser sur cet épiderme satiné, dans l’attente de voir ce que ferait Wren de sa liberté retrouvée.
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Message(#) Sujet: Re: Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel - Page 6 EmptyJeu 16 Juil 2020 - 19:06


Qu'il aimait le voir ainsi, libéré des malheurs de la veille, ses larmes loin de ses pupilles bleutées. Il n'y avait clairement pas une image plus chère au coeur de Wren. Il avait effectivement conscience des failles qui s'étaient accumulées dans l'âme de son petit bouclé avec ce vécu si dramatique, cette famille qui n'avait pas accepté qui il était, cette rupture troublante avec Thomas, cette sensation de solitude qui ne l'avait peut être jamais quitté depuis l'adolescence. Doherty savait parfaitement ce que Gabriel avait pu ressentir, même si leurs combats avaient été différents, Wren n'ayant pas vraiment épilogué sur le fait qu'il aimait tous les corps sans forcément s'en satisfaire d'un seul des deux sexes. De toute évidence, ce ne serait pas une discussion qu'il pourrait avoir un jour avec le reste de sa famille mais ce n'était pas quelque chose qui avait pu ainsi le blesser. Cela dit, le suédois pouvait fort bien imaginer ce que le rejet de ses propres parents pouvait créer comme manque chez un jeune homme comme lui avait pu être par le passé. Il avait vécu une autre sorte d'abandon mais le résultat avait été le même au demeurant: Doherty s'était perdu dans les rues, cherchant le réconfort des corps présents sans jamais être en mesure de ressentir quoique ce fut de réel, une véritable tragédie. Gabriel avait au contraire tout ressenti avec cet homme qui était venu les perturber dans leur bulle la veille mais Wren n'était pas jaloux de ce qui avait pu exister avant son arrivée: il acceptait aisément que Gaby ait un passé, il regrettait surtout que celui-ci le blessait encore autant. Alors, il faisait tout son possible depuis plusieurs semaines pour colmater les plaies, avec sa présence, ses mots, ses gestes, les quelques caresses qu'il pouvait poser sur ce corps jusque là mal aimé. Wren espérait que c'était suffisant pour son compagnon mais en vue de ses réactions à l'heure actuelle, il le sentait aussi heureux qu'il n'avait jamais pu l'être et c'était sûrement le meilleur cadeau qu'on aurait pu offrir au suédois. Il ne désirait voir rien d'autre que ce sourire radieux, que ses prunelles joueuses, ses mains fermement ancrées contre les siennes pour l'empêcher de s'enfuir, comme si l'idée aurait pu lui traverser l'esprit dans de telles circonstances. Doherty était tout bonnement dans l'incapacité de le quitter désormais: il pourrait survivre sans lui, bien sûr, mais il choisissait d'être avec lui, pas parce qu'il avait besoin de Gabriel, non, parce qu'il avait envie d'être avec lui. Partout. Tout le temps. Sans aucune limite dans le temps et dans l'espace. Il avait le coeur qui battait à cent à l'heure en l'écoutant débattre tout seul mais ce n'était plus un problème pour Doherty, il allait le laisser faire, profiter des sensations que la compagnie de l'artiste pouvait lui procurer. Juste cela. Ne rien vouloir d'autre. Ne plus chercher quoique ce fut en dehors de tout ce que Carnahan lui donnait au quotidien, c'était déjà beaucoup trop par rapport à ce que Wren pensait mériter. "Excellent plan, l'homme le plus persuasif du monde ne va pas le nier." Non, cette fois, il n'allait même pas essayer d'avoir le dernier mot, lui qui aimait pourtant tout diriger d'une main de maître, obtenant le contrôle d'autrui pour ne pas avoir peur de perdre celui qu'il avait de lui-même. Wren en avait besoin, constamment, pour ne pas se perdre dans les flammes de son vice, mais peut être qu'il n'en avait plus l'utilité, qu'il ne ressentait plus rien vis-à-vis du feu parce qu'il brûlait pour Gabriel. Il était ardent pour lui. Le prénom vibrait dans l'air alentour et Wren joignait le son à la vue avec le regard qu'il lui fit, sentant le trouble de son amoureux, même s'il essayait parfois de le cacher. Est-ce qu'il y arrivait réellement? Pas souvent, parce que Wren, effectivement, savait comment user de ses charmes et le rendre irrésistible pour l'homme qui partageait sa vie depuis plusieurs mois désormais. "J'ai fait ma voix de velours, Gabriel? Je vois pas de quoi tu parles." Pourtant, il lui fit un clin d'oeil pour marquer cet accord tacite entre eux. Ils avaient chacun leurs armes pour désarçonner l'autre, c'était indéniable depuis les prémisses de ce qu'ils avaient réussi à construire dans leur cocon que personne n'avait pu briser. Wren s'en accommodait fort bien, sentant la chaleur du corps de Gabriel irradier jusqu'à son coeur et Gabriel n'allait sûrement pas l'aider à faire taire cette cacophonie à l'intérieur. Clairement pas, étant donné le récit qu'il lui offrit par la suite, procurant quelques frissons sur l'épiderme chaleureuse du suédois. Il savait très bien comment lui parler pour le ramener à lui et surtout, faire en sorte, qu'il ne fut jamais dans la capacité de s'en détacher. "Tout ça, vraiment? Tu me présentes comme particulièrement irrésistible dans un lit, dis moi." Gabriel ne faisait qu'exposer des faits pourtant, car Wren savait qu'il agissait ainsi avec lui lors de toutes les nuits qu'ils avaient pu partager ensemble avant cet emménagement. Il le regardait dormir, souvent, caressait sa peau, doucement, jouait avec ses boucles, frénétiquement et finissait toujours par le garder entre ses bras, fièrement. Il ne pourrait jamais nier la plus belle chose que la vie ait pu lui donner, ce brun si somptueux, artiste dans l'âme qui retrouvait peu à peu sa confiance en lui-même, offrant un spectacle d'une beauté inimaginable au nordique. Il l'aimait, dieu qu'il l'aimait et Doherty était convaincu que Gabriel pouvait le ressentir à ce moment-là dans l'intensité de ce regard, dans le silence qu'il lui offrir juste avant que Carnahan ne relâche ses deux mains du matelas. D'abord, il ne fit rien, frôlant simplement son épiderme, jouant avec la chaînette autour de sa nuque et Wren le laissa faire, fanfaron au possible avec son sourire si singulier. "L'appel du déménagement est si fort, mon bouclé. Est-ce que je vais pouvoir y résister maintenant que tu m'offres de nouveau ma liberté?" Il releva les sourcils, appuyant tout doucement sur la poitrine de Gabriel afin de le repousser et le faire choir sur le lit à ses côtés, s'apprêtant à se relever. En apparence. Il ne tint pas le jeu très longtemps, en attrapant les deux mains de Gabriel et les collant contre le matelas au dessus de sa tête, son corps se portant au dessus du sien, faisant jouer sa chaînette contre la peau de Gabriel pour le chatouiller délicatement. Son visage proche du sien, il souriait si ardemment, le feu lui faisant vriller toute son âme. "Peut être que j'avais juste envie de te capturer, moi. Te garder mien, tu vois." Happer ses lippes et coller son buste contre le sien. Ne plus laisser le monde extérieur agresser son petit brun. Lui offrir le cocon béni de sa chaleur et ne plus être en mesure de s'arrêter quand il s'agissait de Gabriel. Son feu ardent.
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