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 Life begins at the end of your comfort zone. (Knox)

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Message(#) Sujet: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyVen 19 Juin - 9:06


C'était une très mauvaise idée. C'était un pressentiment qu'il avait depuis ce matin. Il n'avait pas l'impression qu'il allait lui arriver quelque chose, mais il avait l'impression que ça ne lui ressemblait pas. Qu'il n'était pas à sa place. Dans un sens, c'était le cas. C'était une première pour lui. Il avait beau avoir trente-sept ans, les sites de rencontre, il ne connaissait pas. Ce n'était pas pour lui, c'était ce qu'il s'était toujours dit. Il était trop timide pour ça, trop renfermé. Il fallait aussi ajouter le fait qu'il était encore en pleine phase d'acceptation de sa sexualité et que ce genre de choses étaient donc trop grand pas en avant pour lui. Il ne s'était jamais senti prêt à tenter l'expérience. Pourtant, il avait installé l'une des nombreuses applications que l'on peut trouver maintenant. Il y avait bien trop de choix, bien trop de possibilités et dès le départ, il s'est senti un peu dépassé. Il en avait choisi une. Celle tout en haut de la liste, avec le plus de téléchargements et le plus d'avis. Ca lui semblait être la meilleure façon de choisir. De toute façon, une fois l'application installée, le principe était toujorus le même. Se créer un profil, dévoiler quelques informations sur sa personne, télécharger quelques photos et rédiger une courte biographie. Il avait zappé cette étape là, ne sachant pas vraiment quoi écrire. Etait il question de parler de ses centres d'intérêts ? De rédiger une petite anecdote que les autres hommes pourraient trouver drôle lorsqu'il tomberait sur son profil ? Ou alors, fallait il évoquer ouvertement ce pourquoi il s'était inscrit ? Il ne savait pas. Que ce soit ce qu'il devait écrire ou ce qu'il recherchait réellement, alors, il avait fait le choix de laisser cette partie vide. Puis après avait démarré le jeu des swipes. A gauche si l'homme sur la photo ne lui plaisait pas, à droite s'il le trouvait à son goût. C'était presque déroutant, la facilité avec laquelle il était possible de passer d'une personne à une autre, se basant simplement sur quelques traits physiques. Le premier avait l'air de loucher un peu, celui d'après n'avait pas l'air très commode et le troisième avait l'air un peu trop imbu de sa personne. Il avait swipé comme ça pendant un bon moment avant de tomber sur Knox. Il aurait pu faire glisser son pouce vers la gauche. Knox n'avait pas l'air du genre de types avec qui il semblait avoir beaucoup de points communs. Pourtant, quelque chose l'avait poussé à faire glisser son profil vers la droite. Ce fut une bonne surprise. La discussion allait bon train, ils échangeaient régulièrement des messages et apprenaient à faire connaissance. Se trouvant aussi quelques points communs, malgré leurs modes de vie totalement opposés.

C'était là qu'était née l'idée d'une rencontre. Autour d'un café. Cela n'engageait à rien et pourtant c'était ce qui faisait douter Sohan. Il avait accepté sans trop réfléchir. Sans trop réaliser que ça voulait dire s'exposer au public et se mettre dans une situation dont il n'avait vraiment pas l'habitude. Il avait un peu peur que ça ne colle pas. Qu'ils ne soient pas sur la même longueur d'onde. Le Khadji n'attendait rien de cette rencontre et il espérait au fond de lui qu'il en soit de même pour Knox. Le Death Before Decaf avait été un choix opportun, réfléchi. C'était suffisamment branché comme endroit pour ne pas avoir l'air complètement ringard et ennuyeux, mais c'était aussi suffisamment fréquenté pour pouvoir se fondre dans la masse. Pour Sohan c'était important, même s'il savait pertinemment qu'il fallait qu'il se libère un peu et qu'il arrête d'accorder un peu trop d'importance à ce que les autres, de parfaits étrangers, pourraient penser de lui. Il était arrivé en avance. Il ne voulait pas être en retard. Ce n'était pas son genre, mais aussi ça lui permettait de prendre un peu possession des lieux, de se faire à l'atmosphère et de peut-être laisser à son stress le temps de se dissiper. Il s'était installé à une table, avait parcouru rapidement la carte des boissons et guettait maintenant l'arrivée du jeune homme, avec toujours cette sensation que peut-être, il aurait mieux fait de rester chez lui et n'aurait jamais dû accepter.
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyVen 19 Juin - 17:53


Je me demande vraiment pourquoi je prends la peine d’échanger des messages avec ce mec sur Tinder. Quelques jours que j’ai fait glisser mon doigt vers la droite pour aimer le profil de cet homme métis. On a discuté, mais c’est parti plus loin que je ne l’aurais pensé. Alors que j’aurais voulu trouver quelque chose de simple, un mec ou une nana à mettre simplement dans mon lit, je me suis retrouvé à discuter avec ce dénommé Sohan. Ce n’est pas déplaisant, pas vraiment du moins et si il faut se donner un plus d’effort pour qu’il finisse dans mon lit alors… Pourquoi ne pas y mettre un petit challenge. Il faut bien avouer que, des fois, cela est beaucoup trop facile. Mais j’ai aussi bien vite compris quelque chose avec cet homme, c’est qu’il ne s’assume pas vraiment. Pas besoin d’être devin pour sentir dans ses messages qu’il n’a jamais faits cela, et qu’il ne doit pas être bien habitué à trainer sur des sites de rencontres ou même à accepter d’aller boire un café avec un étranger. Au départ, j’ai proposé un coup à boire, avec l’alcool ca rend toujours les choses plus facile, mais vu qu’il n’a pas accepté, j’ai proposé un café. J’enfile rapide un short, une chemise à manche courte et enfonce une casquette sur ma tête avant d’attraper mes clés d’appartement.

Je chope le bus, en retard comme à mon habitude et ce n’est qu’une petite demi-heure plus tard que je sors de celui pour me diriger vers le café que m’a indiqué le métis. Essaye d’être sympa cette fois ci Knox que je me dis avant de repérer la silhouette à moitié familière. Je m’approche de lui et lui adresse un sourire. « Hey, désolé, je suis à la bourre, j’aurais dû te prévenir que je lui suis toujours. » Je ris légèrement. Il a l’air nerveux, très nerveux et cela ne fait que confirmer mon idée que Sohan n’est probablement pas gay affirmé. Il n’a pas l’air à l’aise et je me mords la langue pour ne pas laisser mon sass internationale faire une mauvaise blague. « Y a quoi de bon à boire ici ? Je suis jamais venu. » Je me tourne vers lui. « Je vais pas te bouffer, tu sais, tu peux te détendre un peu. » Je tente un sourire rassurant, mais ce n’est pas vraiment mon fort. Je ne fais vraiment pas dans les ‘dates’ d’habitudes, je crois que je n’en ai même jamais eu une dans ma vie.

@Sohan Khadji
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyLun 22 Juin - 8:58


Il est nerveux. Il n'est pas de ces gens extrêmement sociables qui brillent quand ils se retrouvent au milieu d'une large foule. Sohan n'a pas besoin d'être le centre d'attention. Il n'en a pas l'envie non plus. Il est plus un homme de l'ombre. Il est discret, un brin timide aussi. Il n'a pas une carapace bien épaisse pour autant, il n'est pas hermétique aux interactions sociales. Il ne voit aucun inconvénient à discuter avec un inconnu qui aurait eu l'audace de l'aborder dans la rue. Quand il trouve des points communs avec ses interlocuteurs, il se débrouille très bien. Il n'est pas non plus solitaire. Il a des amis, certes, il n'a pas une liste d'amis longue comme le bras, mais ce n'est pas ce qu'il recherche. Il a passé l'âge des pseudo-amitiés qui ne sont pas très solides. Il préfère avoir quelques amis proches, sur lesquels il sait qu'il peut compter dans toutes les situations. Pour ce qui est des histoires de coeur, finalement, il se placerait un peu dans la même idée. Il n'a pas d'énergie ni d'envie à mettre dans une relation superficielle qui ne mènera à rien. Peut-être est-ce là tout le problème. Peut-être que c'est pour cela qu'il n'a eu personne dans sa vie depuis Loan. Peut-être qu'il devrait un peu plus aller de l'avant, perdre son temps. Peut-être que ça ne lui ferait pas de mal, bien au contraire. Peut-être que finalement ce rendez-vous aujourd'hui était une bonne idée, même si ça lui paraissait tout le contraire et qu'il avait plutôt envie de rentrer chez lui alors qu'il attendait que le jeune homme fasse son apparition dans le café.

Il le voit arriver, Knox. Il le voit entrer dans le café. Il ne lui a pas encore adressé la parole et il n'est même pas encore arrivé à sa hauteur que Sohan peut se rendre compte qu'ils sont à des années lumières l'un de l'autre. Le pas de Knox est assuré. Il n'a pas l'air stressé. Comme si c'était banal pour lui. Ca l'était probablement. Ca l'était sans doute pour 99% de la population. Ce n'était rien de sérieux. Ca n'engageait à rien. Il allait boire un café avec lui comme il aurait pu boire un café avec n'importe qui. C'était lui qui cogitait trop. Qui y voyait presque un quelconque mal. C'était lui. Ce n'était pas la situation totalement banale. Knox s'excuse quand il arrive devant lui. "Hey ! Pas de soucis, j'ai pas attendu si longtemps que ça." Et de toute façon, ça l'a bien arrangé que le jeune australien ne soit pas à l'heure, ça avait permit de repousser l'échéance. De lui donner un peu d'espoir que finalement, il n'allait peut-être même pas venir et qu'il allait donc pouvoir repartir chez lui sans avoir à prendre part à ce rendez-vous qu'il avait commencé à regretter. Cependant, maintenant que Knox était là, il fallait assumer. Il fallait profiter du moment, vivre ça comme une expérience enrichissante. Il sera content de l'avoir fait quand il y pensera dans deux mois, un an, ou même plus. Car même s'il sait d'avance que ça ne mènera nulle part avec le jeune homme, c'est peut-être le début de quelque chose pour lui. Un pas de plus vers l'acceptation totale de lui-même. Il fait des pas minuscules, mais il avance. Il a participé à la Pride pour la première fois l'an dernier et a déjà prévu de renouveler l'expérience cette année. Chaque chose en son temps. "Hm, ça dépend ce que tu veux boire. Ils ont de très bons cafés, ils ont même leur propre mélange de grain. Sinon si t'es plus boissons fraîches ils servent apparemment de très bonnes pressions." Il dit apparemment parce qu'il n'y a bien évidemment jamais goûté, mais c'est ce que ses amis ont toujours dit. Ne se lassant jamais de commander la même bière à chaque fois qu'ils viennent boire un verre après le travail. Il ne peut pas le conseiller mieux que ça. Il ne sait pas trop s'il doit lui tendre la carte pour l'inviter à regarder de lui-même ou s'il doit lui donner un peu plus d'explication. Cependant, sa nervosité ne passe pas inaperçu et il se sent gêné de s'être fait découvrir aussi rapidement. "Désolé." Répond-il laissant quelques secondes de silence avant d'ajouter "Ce genre de choses, c'est nouveau pour moi ... C'est pas mon élément. Je connais rien des codes etc." Il ne savait d'ailleurs même pas s'il y avait certains codes à respecter. S'il y avait des choses à dire ou à ne pas dire. Il naviguait en eaux troubles et il avait peur de couler.
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyJeu 25 Juin - 14:44


C’est assez rare que je sois nerveux. Je suis plutôt quelqu’un de sur de moi, ou du moins c’est ce que je laisse paraître et c’est souvent ce que j’essaye de me dire à moi-même pour ne pas me mettre à stresser. Il m’est déjà arrivé d’être nerveux bien sûr, cela m’arrive sans cesse lorsque je dois faire des examens médicaux, j’ai cette peur constante que l’on m’annoncer un jour que je suis à nouveau malade, mais que cette fois-ci je ne guérirais pas. Je le mériterais sûrement, vu le connard que je suis avec les gens dans la plupart des cas, mais je pense que c’est aussi à cause de cette peur que je suis comme je suis. Je veux vivre à fond, à deux cents à l’heure pour ne rien manquer. Je veux vivre au maximum afin de ne pas avoir de regrets, de ne pas me dire que, si il m’arrive quelque chose, je n’ai assez vécu. Alors avoir un rendez-vous, fixé, comme celui que j’ai prévu avec Sohan est quelque chose de nouveau. En général sur tinder je dis les choses assez clairement, je suis là pour trouver un plan cul, passer une bonne soirée et je ne recherche rien de sérieux. Mais lorsque j’ai vu le profil du brun, qu’on a commencé à parler, je me suis dit que c’est peut-être pas mal d’essayer quelque chose d’un peu plus calme. Je compte bien coucher avec lui, le mettre dans mon lit un soir, mais peut être en faisant les choses un peu moins facilement.

J’arrive alors au rendez-vous, à la bourre comme d’habitude et je le remarque rapidement. Lui a l’air vraiment nerveux et cela se voit encore plus lorsqu’il me repère. « Hey ! Pas de soucis, j'ai pas attendu si longtemps que ça. » Je lui adresse un sourire. « Je suis jamais à l’heure à vrai dire, j’aurais peut-être du te le dire. » Je crois que même si je veux être à l’heure, je n’y arriverais pas. A croire que cela m’est physiquement impossible. Je jette un regard autour de nous, il n’y a pas trop de monde. Je jette ensuite un coup d’œil au menu avant de demander conseil au brun à côté de moi. « Hm, ça dépend ce que tu veux boire. Ils ont de très bons cafés, ils ont même leur propre mélange de grain. Sinon si t'es plus boissons fraîches ils servent apparemment de très bonnes pressions. » Pression, le mot magique pour moi. « Moi je crois que ca va plutôt être une pression. » Je ris un peu et tente alors de lui dire de se détendre un peu. Je sais bien que cela ne doit pas être si facile à faire et ca le rend mignon d’être aussi nerveux. « Désolé. Ce genre de choses, c'est nouveau pour moi ... C'est pas mon élément. Je connais rien des codes etc. » Les codes ? Je suis le premier à ne jamais suivre les codes, je suis le premier à ne jamais avoir un copain ou de copines sérieuses. Je n’ai jamais une de relation alors je ne suis pas vraiment bien placé pour lui donner ce genre d’informations. « Pas besoin de codes tu sais. Sois juste… Toi-même. » C’est ce qui compte après tout non ? « C’est pas mon élément non plus, donc on est deux. » Je lui adresse un petit sourire charmeur. Mon élément c’est boites de nuits, les bars, l’alcool et les nuits enivrés. Pas vraiment les cafés et les rendez-vous.

@Sohan Khadji
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptySam 4 Juil - 10:36


Ca ne le dérange pas d'attendre un peu, Sohan. Il est patient. Il n'est pas non plus du genre à se vexer quand quelqu'un arrive en retard. Il sait que ça fait partie de la nature humaine. Que certaines personnes, malgré toute la bonne volonté du monde seront toujours en retard, parce qu'il y aura toujours cet élément perturbateur les déviants de leur but. Ca peut être cette super vidéo instructive sur internet, où alors cet adorable petit chien en train de courir, un bâton bien plus grand que lui dans la gueule. Il y a aussi ceux qui sous-estiment le temps qu'il va leur falloir pour se préparer et se retrouvent sous la douche à l'heure où ils auraient dû passer leur porte d'entrée pour se mettre en chemin. Ca ne le dérangeait pas. Il avait ses défauts lui aussi et était loin d'être parfait. Il trouverait donc ça plutôt hypocrite de sa part de faire remarquer à Knox qu'il était en retard et lui tenir rigueur. Surtout qu'il ne connaissait pas le jeune homme, il avait peut-être ses raisons après tout. "T'en fais pas. C'est vraiment pas grave." Lui assure t-il. Il ne voulait pas de malentendu. Il n'était pas là pour ça. Il ne lui avait pas posé un lapin, c'était toujours ça. Cette possibilité lui avait traversée l'esprit l'espace d'un instant et il avait été partagé entre la déception et le soulagement. Comme s'il ne savait pas trop ce qu'il voulait. Cependant, Knox était là. Il était simplement de ceux qui n'étaient jamais à l'heure et Sohan prenait pour lui pour tenter de se détendre. Ce n'était pas un examen, il n'y avait pas d'enjeu. Pas de raison pour lui d'être stressé ou mal à l'aise, mais c'était une première et ça rendait les choses un peu compliquées pour lui qui préférait se cantonner à son cercle d'amis.

Il connaît un peu le Death Before Decaf' et il peut donc conseiller le jeune homme sur ce qui vaut le coût d'être commandé ici. Ca rend les choses un peu plus facile. Ca évite le silence qui met mal à l'aise. Il ne sait pas vraiment si le jeune homme est du genre bavard et s'il trouvera des choses à raconter quoi qu'il arrive, mais il sait que lui n'est pas comme ça. Que si le courant ne passe pas, il n'aura qu'une hâte, que le rendez-vous se termine pour qu'il puisse rentrer chez lui et oublier cette très mauvaise idée. "T'es plus bière que café ? Où alors, c'est plus du tout l'heure de boire un café pour toi ?" demande t-il avec un sourire. Pour lui le choix est vite fait. Il pourrait boire du café à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, ça ne l'empêcherait pas de dormir pour autant. Peut-être parce qu'il a grandi en buvant du thé à la menthe à n'importe quelle heure de la journée et que son corps s'est habitué à la caféine. Il ne sait même pas si c'est possible, mais il s'est toujours demandé si c'était lié quand à l'université ses amis le regardaient comme un ovni quand il allait se chercher sa cinquième tasse de la journée à la machine à café alors qu'il était déjà presque dix-huit heures. "Etre moi-même. Ca parait simple. Je sais pas si ça l'est vraiment." Surtout quand être lui-même veut dire être plutôt réservé et pudique. "En revanche, j'ai du mal à croire que c'est pas ton élément. Tu m'as pas l'air plus stressé que ça. Au contraire." Déclare t-il avant d'ajouter. "T'avais l'air plutôt sûr de toi en arrivant. C'est quoi ton élément si c'est pas ça ?"
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyMar 7 Juil - 11:25


« T'en fais pas. C'est vraiment pas grave. » m’assure le brun alors que je lui dis que j’aurais sûrement du le prévenir du fait que je suis toujours au retard, mais effectivement cela n’a pas l’air de le déranger le moindre du monde et ca me fait sourire. Sohan et moi sommes différents, sur des tonnes de points et lorsque l’on a discuté sur cette application de rencontre je m’en suis bien vite rendu compte, mais après tout, cela n’empêche jamais de passer du bon temps. J’ai déjà couché avec des tonnes de personnes qui sont à l’opposé de qui je suis et qui ont des opinions bien différentes. Je ne prends en général pas vraiment le temps de connaître les personnes avec qui je couche, mais avec Sohan j’ai eu envie de tenter quelque chose de différent, de me donner un challenge un peu difficile. Des le début j’ai bien senti qu’il n’est pas là juste pour tirer un coup de rentrer chez moi, mais plus pour essayer de rencontrer quelqu’un. Je ne sais pas vraiment ce qu’il attend, et je m’en fiche un peu à vrai dire, mais cela peut être intéressant.

« T'es plus bière que café ? Où alors, c'est plus du tout l'heure de boire un café pour toi ? » « Plutôt bière en général oui. Mais je bois aussi pas mal de café. » Le café j’en bois quand j’ai très peu de sommeil, que j’ai mal dormi ou que j’ai besoin de rester éveillé. Mais l’alcool c’est quand même plus mon truc, ca me donne la pêche et je l’aime d’ailleurs peut être un petit peu trop. « Tu bois de l’alcool toi ? » Je demande, un peu piqué par la curiosité. Il est vrai que pour mettre quelqu’un dans son lit, c’est toujours plus facile lorsqu’il y a de l’alcool dans le jeu et non pas un simple café ou thé. Arrivé au comptoir je passe commande, et laisse Sohan commander avant de payer pour nous deux. Je vais sûrement passer pour galant, ou un truc du genre, mais c’est plus par réflexe que je le fais. Alors que l’on se met sur le côté pour attendre nos commandes, le brun s’excuse de ne pas connaître les règles de ce qu’un rendez-vous impose et cela me fait sourire. Crois-moi mon vieux, je suis mal placé pour connaître et surtout pour suivre les règles, je pense. Je suis le dernier à avoir des rendez-vous, je n’en ai à vrai dire jamais eu de vrai. « Être moi-même. Ca parait simple. Je sais pas si ça l'est vraiment. » Je comprends ce qu’il veut dire. « En revanche, j'ai du mal à croire que c'est pas ton élément. Tu m'as pas l'air plus stressé que ça. Au contraire. » Et il a raison, je ne suis pas stressé, pas du tout mais je crois que cela fait partie de mon caractère, de ma personnalité. « T'avais l'air plutôt sûr de toi en arrivant. C'est quoi ton élément si c'est pas ça ? » Je ne suis pas sur que lui dire que je préfère baiser à droite et à gauche soit une bonne idée alors j’opte pour une vérité, sans trop en dire. « Disons que je suis plus du monde de la nuit. Je n’ai jamais vraiment eu de rendez-vous. C’est un peu une première. » J’ai presque l’air d’être innocent en disant cela. « Mais je suis pas quelqu’un qui stresse spécialement on va dire. » Je lui fais un clin d’œil. Certains me définisse plutôt comme un ‘connard prétentieux’ et c’est ce que je suis… En surface. Je récupère nos commandes et entraîne le brun vers une table à l’extérieur. « Rassure-moi, t’as quand même déjà eu des rendez-vous ou des copains ? Ou même des plans cul quand même ? » Knox et sa subtilité légendaire…

@Sohan Khadji
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyMar 14 Juil - 8:26


Sohan hoche la tête. Knox est plus bière que café. Chacun son truc. Il ne porte aucun jugement. Ce n'est pas son genre. En revanche, s'il avait eu cette information un peu plus tôt, peut-être lui aurait il proposé une rencontre dans un bar à proprement parlé. Le DBD n'était pas si mal que ça, mais il y avait sans doute mieux dans Brisbane pour les amateurs de malt et de houblon. Il aurait dû se renseigner à ce sujet cela dit, mais ce n'était rien qu'une simple recherche google ne puisse pas résoudre. "Non." Répond-il quand Knox lui demande s'il boit de l'alcool. "J'ai jamais bu une seule goutte d'alcool d'ailleurs." Ajoute t-il en haussant les épaules. Ca paraissait surprenant pour tous les australiens de souche. Surtout en 2020. Certes les personnes ne buvant pas existaient, mais elles avaient en général déjà au moins bu un verre de vin ou une pinte de bière. Ce qui n'était pas le cas de Sohan qui n'avait même pas trempé ses lèvres ne serait-ce qu'une seule fois dans une boisson un minimum alcoolisé. Ca le faisait passer pour un ovni, à première vue et cela demandait un minimum d'ouverture d'esprit pour comprendre les raisons qui le poussaient à ne pas boire puisque finalement, il n'était pas si religieux que cela et s'il n'allait pas à la mosquée et ne faisait pas ses prières journalières, pourquoi ne pouvait il pas non plus faire l'impasse sur la prohibition de l'alcool ? Il comprenait le raisonnement. Il n'avait pas vraiment de réponse ou de contre argument. Il ne buvait pas d'alcool parce qu'il était musulman, qu'il aille à la mosquée ou pas ne changeait rien à ses croyances ou à ses convictions. C'était pour les mêmes raisons qu'il ne pouvait pas se résoudre à consommer du porc. Il n'était pas parfait sur le plan religieux, ses parents seraient sans doute les premiers à pouvoir en attester, mais il y avait certains principes ancrés en lui et dont il ne pouvait se défaire. Ce n'était pas handicapant cela dit et il n'avait jamais eu l'impression de passer à côté de quelque chose.

Il suit le jeune homme jusqu'au comptoir et commande son café, s'apprêtant à sortir son portefeuille avant de se faire devancer. "T'as pas à payer pour moi tu sais." lui dit il lorsqu'ils retournent s'asseoir. Ce n'est pas un reproche. Il ne sait pas comment cela fonctionne et il ne sait pas non plus pourquoi Knox s'est senti obligé de payer pour lui. Ou alors, il l'a fait sans réfléchir et c'est lui qui cogite un peu trop. Après tout, comme il le dit au jeune homme, il n'est pas dans son élément. Il a beau être calé niveau technologie les premiers rendez-vous tout droit sortis d'une application de rencontre, c'est tout nouveau et il navigue dans des eaux inconnues en tâtonnant comme il le peut. Il préfère le dire au jeune homme. Autant pour se rassurer lui même que pour ne pas avoir l'air trop étrange. "Ca a quoi de différent le monde de la nuit ?" demande t-il curieux de savoir ce que cela implique puisqu'il s'agit là encore d'un milieu qu'il ne connaît pas ou très peu. Un monde qu'il ne fréquente pas et n'a approché que quelques fois seulement. "Mais oui je te rassure j'ai déjà eu quelques rendez-vous et des copains." Pas énormément non plus. Il peut les compter sur les doigts de la main, mais il faut dire que Sohan et sa sexualité c'est une histoire compliquée. C'est un secret gardé pendant des années dans un contexte familial où l'homosexualité n'avait pas sa place. Elevé dans la tradition, par des parents musulmans, même en Australie, ce n'est pas la bonne recette quand on n'est pas hétérosexuel. Le secret une fois révélé il avait fallu s'accepter, ce qui prenait du temps et était toujours quelque chose sur lequel il travaillait maintenant. A son rythme, du mieux qu'il le pouvait et malgré lui, Knox participait à cela. "Après non, j'ai pas réellement eu de plans culs. J'y ai déjà pensé. J'ai même déjà envisagé la chose, mais c'est vraiment pas pour moi, ça c'est quelque chose dont je suis sûr." Parce que c'est plus qu'une question d'être gay ou pas et que même s'il aimait les femmes, ça resterait quelque chose qui ne l'attire pas. Pour lui, il n'est pas spécialement envisageable d'avoir une relation charnelle sans connexion particulière et c'est quelque chose qui n'a pas grand-chose à voir avec qui il met dans son lit. "Désolé d'ailleurs, si c'est ce que tu recherches. J'comprendrai que tu veuilles mettre fin à notre rencontre tout de suite." ajoute t-il. Réalisant qu'il avait peut-être fait une bourde. Qu'il en avait peut-être trop dit. Que la seule raison qui avait poussée Knox a venir ici aujourd'hui était la perspective de passer la nuit avec lui et que pour le coup il risquait d'être très déçu.
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyVen 24 Juil - 12:37


« Non. J'ai jamais bu une seule goutte d'alcool d'ailleurs. » Je suis un peu surpris aux paroles du brun. Je dois avouer que depuis que je suis en âge de boire, et même avant, l’alcool fait partie intégrante de ma vie, que ce soit en soirée ou même simplement une bière bien fraîche devant un match de rugby à ma télé. Je n’ai pas non plus vraiment de personnes dans ma vie qui ne consomme pas au moins un petit peu d’alcool. « C’est un religieux ou juste parce que tu n’as pas envie. » Je ne me connais pas vraiment en religion, à part peut être sur le christianisme parce que mon frère est pasteur, mais sinon ce n’est pas vraiment un domaine qui m’intéresse. Je respecte les gens croyants, chacun à sa vision du monde, de la manière dont les choses marchent, mais pour ma part je ne suis pas du tout croyant.

Arrivé au comptoir et après avoir commandé nos boissons, je suis plus rapide à sortir ma carte bleue et paye pour nous deux. Cela ne me dérange pas, je gagne assez bien ma vie et puis ce n’est qu’une boisson. « T'as pas à payer pour moi tu sais. » J’hausse les épaules et lui adresse un petit clin d’œil. « Je sais, mais ça me dérange pas. » Je lui adresse un nouveau sourire et nous récupérons nos boissons avant d’aller nous installer dans un coin de la terrasse du café. Malgré l’hiver, il ne fait jamais vraiment froid à Brisbane et aujourd’hui avec le soleil, le temps est agréable. Je fais glisser mes lunettes de soleil sur mon nez et écoute le brun. « Ca a quoi de différent le monde de la nuit ? » Je crois que si je lui dis qu’avec l’alcool c’est plus facile de trouver quelqu’un avec qui passer le nuit, je vais vraiment le faire fuir. Je prends une gorgée de ma bière avant de prendre la parole en relevant le regard vers lui. « C’est plus… Dévergondé on va dire. Mais si tu ne bois pas, pas sur que cela te plaise vraiment. » Malgré le fait que je suis sur que je ne finirais pas avec le beau brun dans mon lit, parce qu’il n’a pas l’air de faire ce genre de chose, je n’ai cependant pas envie de partir. Je dois avouer que je me surprend moi-même à trouver ce rendez-vous plutôt agréable, malgré le fait que cela ne mènera surement jamais à rien vu comme nous sommes différents. « Mais oui je te rassure j'ai déjà eu quelques rendez-vous et des copains. » Je lui adresse un sourire. Je crois que je n’aurais pas vraiment été surpris si il m’avait annoncé le contraire, parce qu’il n’a pas vraiment l’air à l’aise dans ce genre de situation, comme si il avait honte, ou peur de quelque chose peut-être. « Après non, j'ai pas réellement eu de plans culs. J'y ai déjà pensé. J'ai même déjà envisagé la chose, mais c'est vraiment pas pour moi, ça c'est quelque chose dont je suis sûr. » J’hoche la tête. Je comprends bien que ce genre de chose ce n’est pas pour tout le monde et je le respecte. Et cela me confirme bien que ce n’est pas la peine d’attendre ce genre de choses de ce rendez-vous. « Ce n’est pas pour tout le monde je suppose. Mais ca peut être agréable de temps en temps. » ou même tous le temps, je me dis. Je ne fais que cela à vrai dire, je n’ai jamais eu de vraie relation, jamais de petit(e)s ami(e)s. « Désolé d'ailleurs, si c'est ce que tu recherches. J'comprendrai que tu veuilles mettre fin à notre rencontre tout de suite. » J’hausse les épaules. « J’avoue que ca m’aurait bien plus, mais je vais pas partir pour autant. » je lui adresse un sourire avant d’ajouter : « J’apprécie plutôt la vue. » Je lui fais un clin d’œil, lui faisant comprendre qu’il n’est pas désagréable à regarder. « Et puis si je peux t’aider à te détendre un peu pour ton prochain rencard, autant le faire avec une bonne bière. »

@Sohan Khadji

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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyMer 5 Aoû - 9:41


Ce n'était pas l'un ou l'autre. C'était un peu des deux. D'abord, par principe religieux, ensuite par simple envie personnelle. Ou plutôt par manque d'envie. Il savait qu'il n'irait pas en enfer s'il goûtait à l'alcool, rien qu'une fois, pour voir quel goût ça pouvait bien avoir. Après tout, il était gay et s'il y avait bien une chose qui devait lui fermer à jamais les portes du paradis, ce n'était pas de faire un petit écart en trempant ses lèvres dans une pinte de bière et pourtant, il n'avait aucune envie d'essayer. Ca ne le tentait pas. Ca ne l'avait jamais tenté. Peut-être n'avait il pas cette âme de rebelle qui l'aurait poussé, adolescent à acheter un pack de mauvaises bières en cachette. Peut-être que c'était pour ça qu'il ne pouvait pas se résoudre à commander une quelconque boisson alcoolisée, parce qu'au fond de lui, inconsciemment, il associe l'alcool au péché et ne peut pas sauter le pas. "Hm, un peu des deux. Je pense que la religion a influencé mes choix. Puis passer un certain âge, on s'en fiche complètement." C'était sans doute ça aussi. Il n'avait pas dix-huit ans. L'alcool n'avait rien d'interdit pour lui, c'était banal, ça enlevait donc tout intérêt qu'il aurait pu trouver étant plus jeune.

Il hausse les épaules Sohan, il ne sait pas trop se prononcer sur ce qu'il penserait du monde de la nuit s'il se retrouvait au milieu d'une soirée. "Je sais pas trop. J'ai jamais bu donc j'ai jamais eu ce besoin de boire pour m'amuser ou passer un bon moment." répond-il. Il savait que c'était le cas de pas mal de monde, il l'avait entendu à plusieurs reprises quand il était plus jeune, à l'université notamment, mais aussi récemment au détour de quelques conversations dans un bar. Il ne pouvait pas comprendre. Pour lui l'amusement n'était pas déterminé par le nombre de verres d'alcool qu'il allait pouvoir ingurgiter avant de tout trouver bien plus drôle. "Honnêtement, je pense que c'est plus le côté dévergondé qui me dérange, plutôt que le manque d'alcool dans mon système." Rien ne sert de mentir. Il était plutôt du genre pudique et réservé Sohan et donc pas sûr qu'il se sentirait à l'aise dans un milieu où les gens sont un peu plus libérés. Il ne pouvait pas juger cela dit puisqu'il n'était pas le genre à mettre les pieds en boites de nuits et donc n'avait pas l'occasion de voir ça de ses propres yeux ou de se faire sa propre opinion. Ce n'était pas pour lui. Tout comme les plans culs ne l'étaient pas non plus. Il en fallait pour tout le monde et les goûts et les couleurs ne se discutaient pas. "Je dis pas que ça ne peut pas être agréable, mais simplement que c'est pas pour moi. S'il n'y a pas de connexion particulière, je ne sais pas, ça ne semble pas juste pour moi. Peut-être que c'est parce que j'ai pas eu l'expérience qui me fera changer d'avis ou peut-être que c'est juste comme ça." Pour lui il avait l'avantage de savoir ce qu'il n'aimait et n'aimait pas. Ce qu'il voulait et ne voulait pas. Cependant, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander si parfois, il ne devrait pas se forcer à aller hors de sa zone de confort, pour voir ce qui pourrait se passer. Il n'en mourrait pas c'était certain, alors peut-être qu'il pourrait en tirer du bon. C'était facile à imaginer, mais nécessitait un peu plus de réflexion de sa part, il fallait qu'il imagine tous les scénarios avant de se jeter à l'eau. C'était long, mais c'était un cheminement. "Content de pas te décevoir à 100%" répond-il ensuite. Remerciant sa peau olive de pouvoir dissimuler avec brio le rouge qui lui montait aux joues face aux remarques de Knox. "Je croyais que tu t'y connaissais pas en rencard ?" demande t-il ensuite en souriant. "Mais bon je veux bien tes conseils quand même, je suis sûr que t'es pas si novice que tu le prétends." Déclare t-il ensuite quand le serveur leur apporte leurs boissons.
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyDim 9 Aoû - 11:33


« Hm, un peu des deux. Je pense que la religion a influencé mes choix. Puis passer un certain âge, on s'en fiche complètement. » J’hoche la tête, pas que je comprenne ce choix, mais je le respecte. Chacun vit sa vie comme il l’entend après tout. Il n’y a qu’à regarder la manière dont je vis la mienne et la manière dont mon frère a choisi de vivre la sienne, dans la religion. Je respecte toujours cette foi que les gens peuvent avoir, au fond je l’admire un peu cette facon de pouvoir croire en quelque chose si fort que cela devient une manière de vivre, d’avancer. Pour ma part je n’ai jamais vraiment cru en Dieu, ou du moins je ne me suis jamais vraiment posé la question, je vis ma vie comme je l’entends, au jour le jour et au final c’est ainsi que ca me va. « Je suppose. » Je lui réponds avec un léger sourire. Je ne vois pas vraiment ma vie sans alcool, sans fête, même minime. J’ai toujours connu cela et je suppose que malgré le fait que j’ai passé trente ans cela ne changera pas.

« Je sais pas trop. J'ai jamais bu donc j'ai jamais eu ce besoin de boire pour m'amuser ou passer un bon moment. » Encore une fois, j’hoche la tête pour lui montrer que je comprends alors que je prends une gorgée de la bière que l’on vient de poser devant moi. Il faut croire que Sohan et moi sommes bien différents. « Honnêtement, je pense que c'est plus le côté dévergondé qui me dérange, plutôt que le manque d'alcool dans mon système. » C’est sur que cela n’est pas pour tous le monde. Sohan a l’air d’être quelqu’un de réservé de calme alors que je suis quelqu’un qui ne tient pas en place. Je passe mon temps à courir partout, à toujours être dehors parce que je ne supporte pas de rester enfermé chez moi plus de deux heures si ce n’est pas pour dormir. « Je dis pas que ça ne peut pas être agréable, mais simplement que c'est pas pour moi. S'il n'y a pas de connexion particulière, je ne sais pas, ça ne semble pas juste pour moi. Peut-être que c'est parce que j'ai pas eu l'expérience qui me fera changer d'avis ou peut-être que c'est juste comme ça. » « Chacun à sa facon de voir les choses, de vivre et il n’y a pas de mal à ca. Si tu sais ce qui te plaît c’est l’essentiel après tout. » Nous avons beau être opposé, et le message du métis est clair, je n’ai cependant pas tout de suite envie de partir. J’ai une bonne bière fraîche devant moi, Sohan est agréable à regarder et la conversation est facile. Après tout, peut-être qu’avoir un peu plus qu’un simple cul peut être sympa.

« Content de pas te décevoir à 100%. » Je laisse échapper un rire et lui adresse un nouveau clin d’œil. « Si j’étais déçu je serais déjà parti, crois moi. » parce que si il y a bien un truc pour lequel je suis connu, c’est ma franchise. Je ne suis pas un menteur, et je suis le premier à dire ce qu’il me passe par la tête sans forcément faire attention aux paroles qui pourraient blesser la personne en face. Des fois cela est un peu un problème dans mes relations avec les gens. « Je croyais que tu t'y connaissais pas en rencard ? Mais bon je veux bien tes conseils quand même, je suis sûr que t'es pas si novice que tu le prétends. » « Oh non, je ne fais pas dans les rencards, je fais plutôt dans ce que toi tu ne fais pas. Mais si je peux t’aider un minimum, alors je suis là. » parce qu’il faut l’avouer, Sohan n’a pas l’air à cent pourcent à l’aise avec sa sexualité, avec ce qu’il peut ressentir pour d’autres hommes. « Vas-y pose moi des questions. Je suis un livre ouvert, ou presque. » Oui, presque.

@Sohan Khadji
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyDim 30 Aoû - 6:42


Sohan a sa propre façon de voir les choses, c'est certain. En revanche, il n'est pas forcément sûr de savoir exactement ce qui lui plait. Encore moins ce qu'il recherche, mais il a ses idées, il suit les directions qui lui paraissent juste. Il tâtonne. C'est un cheminement pour lui. Chaque jour il en apprend davantage sur lui-même. Sans oeillère. En s'acceptant. Ce serait presque un travail à temps plein. Même s'il a réussi ces dernières années à se libérer de ce poids qu'est l'acceptation de lui-même, il sait qu'une part de lui reste toujours un peu cantonnée à ce que les autres pourraient penser de lui, à comment il pourrait être perçu. C'est quelque chose qu'il fait de son mieux pour mettre complètement derrière lui. Il n'a pas la chance d'être quelqu'un d'extraverti ou d'être un électron libre qui fait ce que bon lui semble sans vraiment se soucier des on dit. Pour lui, il s'agit de se faire un peu violence. De se mettre dans des situations qui le mettent un peu mal à l'aise, qui le sorte de sa zone de confort. Il ne fera rien qu'il n'ait pas envie de faire, ce serait totalement contreproductif et n'aiderait en rien son parcours. "J'imagine que c'est l'essentiel, oui. Ou au moins, un bon début." Répond-il en haussant les épaules. Parce qu'il n'était pas certain que sa façon de faire ou de penser soit la solution à tout. Ou même soit une solution tout court. Ca semblait fonctionner pour lui d'une manière ou d'une autre et c'était ce qui comptait. Qu'il aille de l'avant, peu importe si c'était rapide ou pas. Il n'était pas pressé.

Même s'il est stressé, il laisse échapper un petit rire quand Knox déclare que si'l était déçu il serait déjà parti. Au moins il était honnête. Au moins il n'avait pas l'air d'être le genre de personne qui faisait semblant. Il avait l'air sûr de lui, sûr de ce qu'il voulait. Pas du genre à s'encombrer de situations dans lesquelles il ne se retrouvait pas. "C'est bon à savoir, désolé quand même de pas être à totalement à la hauteur de tes attentes." déclare t-il. Comme s'il avait besoin de s'excuser. Comme s'il ne croyait pas vraiment que Knox était sincère. Comme s'il avait dit tout cela pour le rassurer, pour pas qu'il ne soit plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà, mais que secrètement, il n'attendait qu'une chose, que ce rendez-vous prenne fin pour qu'il puisse tranquillement rentrer chez lui pour swiper à la recherche de son prochain plan. Pourtant, c'est plutôt tout le contraire qui se dégage du jeune homme qui malgré leurs différences semble plutôt enclin à lui donner quelques conseils. "Hum ... C'est dur de savoir par où commencer du coup." répond-il en souriant, se détendant un peu. Des questions, il en avait quelques-unes. Cependant, il ne savait pas vraiment laquelle était la plus utile, celle à laquelle il voulait vraiment une réponse. "C'est sûrement ta personnalité, mais comment tu fais pour avoir l'air si à l'aise ? Comment t'as fait pour l'accepter totalement ?" demande t-il. Entrant directement dans le vif du sujet, parce que finalement. C'était ça sa plus grande difficulté à Sohan, s'accepter totalement, même s'il savait que son homosexualité n'avait rien de mal à ou de contre nature, le milieu dans lequel il avait grandi lui avait appris différemment et par moment, il avait du mal à s'en éloigner. "Tout le monde est au courant dans ton entourage ?" demande t-il, même si cette question est peut-être hors limite.
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyLun 31 Aoû - 13:00


J’ai toujours eu la chance d’avoir plutôt confiance en moi, de savoir qu’elle genre d’homme je voulais être. J’ai toujours eu la chance de ne jamais m’être trop cherché, de ne jamais avoir eu honte d’aimer les hommes autant que les femmes. Je ne dis pas que tout a été rose en grandissant, non, j’ai eu mes doutes, j’ai eu mes questions, mes expériences décevantes, mais je crois que ma leucémie a beaucoup défini la personne que je suis aujourd’hui. Avoir un cancer quand on est gamin c’est quelque chose qui vous change, quelque chose qui m’a fait réaliser à quel point la vie peut être courte, à quel point il faut savoir en profiter à fond. C’est en parti pour cela que je ne me suis jamais vraiment mis de limite, que je préfère m’amuser, ne pas trop m’attacher, et passer à des gens différents assez souvent. Bien sûr, c’est impossible de passer toute une vie sans avoir quelques personnes à qui l’on s’attache, des amis qui sont important, une famille qui compte, mais c’est possible de ne jamais tomber amoureux, de ne jamais s’attacher de cette manière et du coup de ne jamais faire vraiment mal à quelqu’un. Du moins, c’est ce que je pense. Pourquoi s’engager dans une relation amoureuse, faire devenir l’autre personne accro, si c’est pour qu’au fond cela lui fasse encore plus mal quand ca se fini. J’ai eu l’expérience quand j’ai couché pendant trois mois avec le même mec, et je ne veux pas recommencer. Je préfère que cela reste sans attache, juste quelqu’un de nouveau à chaque fois, ou presque. Mais tout le monde n’est pas comme ca, et visiblement Sohan ne l’est pas. « J'imagine que c'est l'essentiel, oui. Ou au moins, un bon début. » Je lui adresse un sourire.

Sohan me propose d’ailleurs de partir, parce qu’il me dit clairement que ce que je recherche, ce n’est pas ce que lui veux. Je dois avouer qu’en temps normal je serais sûrement partie, je serais sûrement aller voir ailleurs, mais je ne sais pas pourquoi, cette fois-ci je n’ai pas envie. Sohan a quelque chose. Il est plutôt pas mal et malgré le fait que je sais que cela ne finira pas au lit, j’apprécie notre conversation. Alors je le rassure avec quelques mots. « C'est bon à savoir, désolé quand même de pas être à totalement à la hauteur de tes attentes. » J’hausse les épaules. « On attend pas tous la même chose, c’est ce qui fait partie de la vie. Si tout le monde voulait la même chose on se ferait royalement chier quand même. » La diversité c’est ce qui rend la vie aussi excitante, aussi amusante. Si tout le monde voulait coucher sans attaches il n’y aurait pas défi, il n’y aurait pas cette partie de la soirée où on essaye de tenter l’autre personne alors qu’elle tente de résister. Notre conversation se détourne doucement vers quelque chose d’un peu plus sérieux. « Hum ... C'est dur de savoir par où commencer du coup. » Je le vois se détendre un peu, comme si il se sent soudain un peu plus en confiance avec moi, et comme si il pouvait se confier un peu sans le risque d’être juger. Et si il y a bien une chose que je ne fais jamais, c’est juger les gens. Il n’y a qu’à regarder mon frère, il est devenu prêtre, et je ne l’ai jamais jugé pour cela. Ça ne veux pas dire que je comprends forcément son choix, mais je le respecte. « C'est sûrement ta personnalité, mais comment tu fais pour avoir l'air si à l'aise ? Comment t'as fait pour l'accepter totalement ? » J’hausse une nouvelle fois les épaules. « Je suppose que je me fiche de ce que les gens peuvent penser de moi. Je n’ai jamais vraiment eu de mal à m’accepter. Au lycée je me suis rendu compte que je regardais les filles, mais aussi les garçons et de là… Ben je ne me suis jamais vraiment mis de barrière. » Je lui souris et bois une gorgée. « Tu sais, quoi que tu fasses tu auras des gens pour te jure, pour te critiquer, te montrer du doigts ou désapprouver de certains de tes choix. Alors pourquoi te prendre la tête ? Sois toi-même, fais ce qui te rend heureux et fuck ce que pensent les gens. » C’est comme cela que je vis, et ca rend les choses bien plus faciles.


« Tout le monde est au courant dans ton entourage ? » Je reste silencieuse quelques secondes. Je ne l’ai jamais caché, je ne le nie pas non plus, mais je n’ai jamais vraiment fait de coming-out non plus, parce que je n’en ressens pas le besoin. « Plus ou moins je crois oui. Je n’ai jamais fais de ‘coming-out’ officiel, mais je n’ai jamais caché mon attirance pour les hommes non plus. Ma famille le sait, mes amis aussi en grande partie. » Je pense un peu à Nino, à sa réaction lorsqu’il a découvert que j’aime aussi les hommes… Je secoue la tête, ne voulant pas penser à cela. « Qu’est ce qui te fais peur à ce point-là ? Je veux dire, je sais que c’est pas forcément facile mais les gens qui sont vraiment proche de toi t’accepterons pour ce que tu es, peu importe ton orientation sexuelle. »

@Sohan Khadji
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyJeu 17 Sep - 9:04


Il ne savait pas si le jeune homme relativisait pour être sympa où s'il le pensait réellement, mais Sohan ne pouvait qu'acquiescer à ses paroles. Effectivement chacun avait des attentes qui lui étaient propres. Dans certains cas, nos attentes étaient les mêmes que la personne qui se trouvait en face. Ce n'était pas un mythe, il y avait bien des fois où l'on se trouvait complètement en phase avec son interlocuteur, sur la même longueur d'onde. Et puis parfois, aussi, ça ne marchait pas. Peut-être fallait il être plus clair. Peut-être aurait il dû être plus ouvert avant d'accepter cette rencontre, mais finalement, ça ne l'aurait pas poussé à se mettre dans une situation un peu gênante pour lui et ça ne lui aurait rien apporté. C'était sans doute un peu égoïste de sa part puisque si on voulait être tatillons et chercher la petite bête, il serait possible de dire que, dans un sens, il s'était servi du jeune homme pour son propre bénéfice. Cependant, c'était Sohan et il était vraiment venu au Death Before Decaf aujourd'hui avec toute la bonne volonté du monde. Knox et lui n'étaient simplement pas compatible sur ce point-là et il n'y avait aucun mal à cela. Ils pouvaient malgré tout passer un bon moment, à discuter autour d'un verre. Ce genre de choses n'étaient une perte de temps que quand la conversation se voulait creuse ou pire, inexistante. "T'as raison. J'imagine qu'il en faut pour tous les goûts. Chacun son truc." Acquiesce t-il donc en haussant les épaules. Il ne se refera pas de toute façon. A bientôt trente-huit ans, jamais il n'aura la fougue et la désinhibition de quelqu'un qui s'assume parfaitement. Parce qu'il était trop réservé pour cela et que même avec un travail sur lui-même, il y avait des objectifs inatteignables. En revanche, il était désireux de faire des efforts et d'apprendre des autres. Car même s'il ne serait jamais de ceux qui vont twerker en boîtes de nuit comme si leur vie en dépendait, il cherchait à réellement à s'accepter tel qu'il était. S'il pouvait donc obtenir quelques conseils de la part de Knox qui semblait bien plus en phase avec lui-même et sa sexualité, il n'en sortirait que plus riche. En l'écoutant, il se rend compte que le fossé qui les séparent est bien plus grand que ce qu'il pensait, qu'il avait aussi peut-être un peu plus de travail à faire que ce qu'il n'aurait imaginé, mais ce n'était qu'un défi de plus à relever. "A t'entendre, ça a l'air super simple. J'aimerai bien avoir la même vision des choses." Fuck ce que pensent les gens. Ce serait tellement plus simple et rendrait la vie bien plus facile aussi. "T'as jamais eu de moment de honte ou genre de moment où les regards, les insultes etc t'ont blessé ?" Sohan se trouvait chanceux finalement, à part la désapprobation de ses parents, il n'avait jamais été confronté à des comportements négatifs envers sa personne basés seulement sur sa sexualité et son choix de l'assumer, à moindre mesure, cela dit, mais de l'assumer tout de même. Il fallait se faire violence de temps en temps, il en avait conscience, il fallait parfois prendre des risques, mais est-ce que cela valait réellement la peine de se confronter à la haine ? Il n'en n'était pas sûr. Il pouvait gérer, tant bien que mal, le négatif qui émanait de ses parents, mais il n'était pas certain de pouvoir gérer le négatif venant de parfaits inconnus à qui il n'avait rien demandé. C'était le genre de violence à laquelle il n'avait pas envie d'être confronté. Le genre de violence pour laquelle il n'était pas du tout prêt et c'était sans doute une des raisons pour lesquelles il n'arrivait pas à se libérer totalement.

Il est surpris d'apprendre que le jeune homme n'a jamais fait de coming out à proprement parlé, mais que tout le monde est au courant. Un peu comme s'il s'était imposé, sans laisser le choix ni la possibilité à qui que ce soit de donner son avis. Bien différent de sa propre expérience à lui, où les avis, il avait eu l'occasion de les écouter, surtout les mauvais, ceux qui blessent le plus. "Tout le monde l'a bien pris ? Enfin, t'as dit que t'avais pas fait de coming out, mais si tout le monde le sait dans ton entourage j'imagine qu'à un moment ou un autre le sujet a été mis sur la table ?" demande t-il. Curieux de savoir si son expérience était réellement aux antipodes de la sienne ou s'il allait pouvoir s'y retrouver un peu, reconnaitre quelques anecdotes qu'il aurait lui aussi vécues, quelques réactions qu'il aurait lui aussi entendues. Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait à prouver. Que la réaction de ses parents n'était pas normale, qu'elle était exagérée, que d'autres avaient de bien meilleures expériences et que c'était comme cela que c'était censé se passer normalement. Un peu de tout mélanger, un peu de rien aussi, il était réellement curieux d'entendre comment tout cela s'était passé pour Knox. "C'est pas si facile que ça." Répond-il. Il ne sait pas trop s'il veut se confier à un parfait inconnu, mais en même temps qui de mieux qu'un inconnu qu'il ne recroisera sans doute jamais ? "Je viens d'une famille très conservatrice. La réaction de mes parents a été très ... hm ... virulente, si on peut dire ça comme ça. Ca fait des années que le contact est complètement coupé. Du coup, pour l'estime de soi et l'acceptation, c'est pas idéal dirons nous et je me pose beaucoup de questions parfois." Répond-il en haussant les épaules. Il ne veut pas en dire trop. Il ne veut pas de pitié non plus, ce n'est pas le but.
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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyVen 18 Sep - 13:20


« T'as raison. J'imagine qu'il en faut pour tous les goûts. Chacun son truc. » Me dit le brun et je lui répond avec un sourire. Si tout le monde était pareil, si tout le monde avait les mêmes envies la vie ne serait pas drôle, il n’y aurait pas de challenge. Si la vie était remplie de gens qui couche à droite et à gauche sans jamais s’attacher les choses seraient trop facile et cela rendrait sûrement la vie bien ennuyante, alors heureusement qu’il y en a pour tous les goûts. Même si je sais que le brun en face de moi ne finira pas dans un lit avec moi ce soir, au moins j’en tire quand même une bonne bière et une après-midi sympa. Je préfère passer mon après-midi en sa présence qu’à m’ennuyer chez moi à vrai dire. Sohan finit alors par me questionner sur le fait que j’ai l’air si à l’aise, sur comment j’ai accepté le fait d’être attiré par les hommes. Je dois bien avouer que pour moi cela n’a jamais été très compliqué, je n’ai jamais vraiment eu honte d’avoir des aventures aussi bien avec des hommes qu’avec des femmes, je n’ai jamais caché quoi que ce soit. Lorsque mon frère l’a apprit il n’en a pas vraiment fait toute une histoire, ma sœur non plus d’ailleurs. Mes parents ont mit un peu de temps à accepter, mais ne m’ont jamais dégager de leur vie pour autant, m’acceptant tel que je suis. Je suppose que j’ai de la chance dans un sens. « A t'entendre, ça a l'air super simple. J'aimerais bien avoir la même vision des choses. » Je ris légèrement et hausse les épaules. « T'as jamais eu de moment de honte ou genre de moment où les regards, les insultes etc t'ont blessé ? » Je me redresse un peu dans ma chaise et plante mon regard dans celui du brun. « Honte, non. Je me fiche de ce que pensent les gens que je connais pas. Après mes amis et ma famille… C’est toujours plus délicat c’est sur, mais je me suis toujours dit que si on est vraiment ami alors ce genre de choses ne devrait pas poser problème. Ca peut être blessant, mais quoi que tu fasses il y aura toujours des choses pour te blesser dans la vie. » Mon esprit se tourne rapidement vers Nino, un de mes meilleurs potes. Autant dire que lorsqu’il a appris que j’aime aussi les garçons il ne l’a pas vraiment super bien pris… Je tente simplement de ne pas y penser.

Le brun face à moi continue d’être curieux, de poser des questions alors que je reprends une gorgée de bière. « Tout le monde l'a bien pris ? Enfin, t'as dit que t'avais pas fait de coming out, mais si tout le monde le sait dans ton entourage j'imagine qu'à un moment ou un autre le sujet a été mis sur la table ? » J’hausse une nouvelle fois les épaules. « Mon frère l’a bien vite compris et malgré ses croyances ca lui a jamais posé de soucis, ma sœur… Pour elle ca change rien. Mes parents ont mis un peu de temps à accepter, mais au final ca n’a jamais changé qui je suis alors ils ont acceptés. C’est un sujet dont on parle de temps en temps et je suppose que j’ai du laissé comprendre un jour que j’aimais les garcons et… » Je relève le regard. « C’est passé comme ca. Le seul vrai coming out que j’ai fait est à ma meilleure amie, mais elle s’en doutait déjà. » J’ai de la chance d’être relativement bien entouré il faut croire et d’avoir des gens tolérants autour de moi. « C'est pas si facile que ça. Je viens d'une famille très conservatrice. La réaction de mes parents a été très ... hm ... virulente, si on peut dire ça comme ça. Ca fait des années que le contact est complètement coupé. Du coup, pour l'estime de soi et l'acceptation, c'est pas idéal dirons nous et je me pose beaucoup de questions parfois. » J’hoche la tête. « Je comprends. Je sais pas vraiment comment je l’aurais pris si mes parents ne l’avaient pas accepté mais ca doit être dur. » Je lui réponds, baissant un peu mon mur habituel. « Tu sais, je comprends que ça soit pas évident, mais être gay, bi, hétéro, ca se choisi pas, ca fait parti de toi alors si les gens qui font partie de ta vie ne l’acceptent pas c’est peut être simplement qu’ils n’ont pas leurs places. » Je plonge une nouvelle fois mon regard dans le sien. « Tu dois t’entourer de gens qui t’accepte, mais pour ca, il faut d’abord que toi tu t’acceptes. » Je lui adresse un sourire et lui fait un léger clin d’œil. « Tu sais, je connais de bons endroits pour rencontrer des mecs si tu veux. »

@Sohan Khadji

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Message(#) Sujet: Re: Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) Life begins at the end of your comfort zone. (Knox) EmptyLun 5 Oct - 3:38


Il écoute Knox avec attention. Le jeune homme a raison. Il n'y a pas de raison d'avoir honte. C'est quelque chose qu'il se répète souvent, comme s'il avait toujours besoin de se le rappeler. Il aime à penser qu'il n'a plus honte maintenant. Depuis le temps, il a fait la paix avec ça. La honte n'est plus un sentiment qu'il ressent quand il s'agit de sa sexualité. A une exception près ... Quand il se retrouve confronté à ses parents et à leurs regards, leurs mots désapprobateurs. Quand cela vient de Fatima et Amjad, il n'en faut pas beaucoup pour le faire ressentir de la honte. Il oublie tout. Il oublie qu'il n'y peut rien. Il oublie que ce n'est pas un choix qu'il a fait et que rien ne pourrait changer cela. Il oublie qu'il se sent bien mieux dans sa peau et dans sa vie depuis qu'il ne vit plus dans le mensonge. "La famille c'est le plus difficile pour moi. J'ai jamais eu de soucis avec mes amis et je leur en suis reconnaissant pour ça, mais ma famille c'est différent et c'est probablement une des choses qui me blesse le plus." Avoue t-il. C'était la seule ombre au tableau. Il avait la chance de n'avoir jamais eu à faire à l'homophobie de parfaits inconnus, n'avait jamais été embêté pour son orientation sexuelle. La logique voudrait donc, que fort de ces expériences positives il soit plutôt sûr de lui, qu'il s'accepte pleinement. Cependant, il avait toujours l'ombre de ses parents, planant au-dessus de lui et dont il n'arrivait pas à se détacher, s'accrochant à la mince probabilité qu'ils changent d'avis, qu'ils laissent tomber leurs oeillères les enfermant dans leurs traditions ancestrales à des décennies de l'Australie du vingt et unième siècle. Se détacher de cela serait sans doute un très grand pas en avant et serait libérateur, cependant, c'était encore trop compliqué pour lui, parce que malgré tout, au fond de lui il cherchait toujours l'approbation de ses parents, avec cette lueur d'espoir que chaque jour il s'approchait un peu plus près du but. Qu'il fallait leur laisser un peu de temps, juste un tout petit peu plus de temps et qu'ils finiraient par revenir sur leur position. L'autre partie de lui se disait que c'était utopique et qu'il allait bien falloir à un moment donné se libérer de tout cela pour aller de l'avant. C'était donc presque une bataille qui se passait dans sa tête.

Il constate que Knox a eu une expérience différente de la sienne. Que ses parents à lui, bien que relativement conservateurs de ce qu'il comprend, ont plutôt bien pris les choses, ils s'y sont faits avec le temps. Le temps, ça semblait être le dénominateur commun. Cependant, la durée du cheminement devait varier d'une famille à une autre et il n'avait donc pas la chance d'avoir des parents près à mettre leurs convictions de côté rapidement. Ca faisait des années que c'était comme ça maintenant. Ce n'était pas une question de quelques mois, mais bien une question de plusieurs années qui rendait donc les choses un peu plus difficiles. Ca pourrait être pire. C'était ce qu'il aimait se dire aussi. Ca aurait pu être pire. Ca aurait pu être Yasmine qui lui tourne le dos, ça aurait pu être Hassan aussi. Il n'aurait pas pu le supporter. Dans un sens, il avait de la chance et il le reconnaissait volontiers. "Est-ce que ça reste tabou pour eux ? Tes parents, je veux dire. Ils l'ont complètement accepté ou c'est quelque chose qu'ils savent, mais qui est plutôt le genre de truc qu'ils ne mentionnent pas ?" demande t-il curieux de voir le cheminement, la progression que ses parents à lui avaient pu faire, malgré quelques réticences. "De mon côté je l'ai annoncé à ma soeur et à mon meilleur ami, qui est comme mon frère. C'était important pour moi, même si je sais qu'ils savaient et attendaient juste que je leur dise. Puis à mes parents bien sûr, qui visiblement n'avaient pas l'air de suspecter quoi que ce soit." Ou alors, ils se voilaient la face. Ce qui semblait bien plus logique. Si Yasmine et Hassan savaient, il n'y avait pas de doute que Fatima soit au courant aussi. Sohan est persuadé qu'elle savait et avait seulement décidé de se persuader que ce n'était pas vrai. Ce qui avait expliqué qu'elle avait semblé tomber des nues quand il avait annoncé la nouvelle. Il avait du mal à croire que ses parents n'aient rien vu venir, eux qui avaient toujours comme un sixième sens quand il s'agissait de leurs enfants. "Oui, ça je l'ai bien intégré, ça n'a pas été simple, mais bon j'ai compris que j'y pouvais rien. Ca reste quand même compliqué parce que c'est mes parents. Si c'était des amis, je pense que ce serait plus facile de tirer un trait." Répond-il en haussant les épaules. Il boit une gorgée de sa boisson quand Knox lui dit qu'il doit s'accepter avant tout. Sohan hoche la tête de haut en bas, pour acquiescer. "C'est mon but." Déclare t-il. "C'est un projet qui prend du temps, mais petit à petit j'y arrive un peu plus. Il y a quelques années, jamais je me serai inscrit sur une appli' de rencontre. Si tu connais de bons endroits, je suis pas contre le fait que tu m'en parles." Répond-il en souriant avant d'ajouter. "Par contre, je te préviens je suis pas très branché boite de nuit donc ceux-là, tu peux les rayer de la liste pour l'instant." Chaque chose en son temps, il ne va pas se jeter dans la fosse aux lions du jour au lendemain.
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