Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

Adam semble à fond dans cette histoire d’enfant que j’attends, enfin que je prétends attendre. Parce que je ne suis clairement pas enceinte, c’était uniquement un subterfuge pour nous sortir de ce restaurant bien trop chic pour nous. D’ailleurs, nous sommes maintenant dans un tout autre registre, mais qui nous ressemble davantage : le fast-food. La vie pour nous. J’explique à Adam que physiquement parlant, le prétendu bébé ne peut pas être de lui. A moins qu’il sache des choses que j’ignore ou qu’un miracle se passe. « Il s’appelle comment ? Il habitue où ? Pourquoi j’ai le sentiment que c’est un con… ». Merde, il a vu juste mais je ne veux pas en parler. Pas maintenant. Peut-être même jamais. Je me sens suffisamment mal, mettre des mots dessus est impossible. Je baisse le regard un instant, mon sourire s’éteint un peu. Une fraction de seconde. Mais je ne veux laisser rien transparaitre, donc je retrouve tout de suite le sourire, un peu forcé « Il s’appelle Newman, il habite à Logan City et il est … ». Je m’arrête alors là, ne finissant pas ma phrase volontairement. Je l’imite en faisant référence à lui, comme il l’a fait plus tôt avec sa nouvelle conquête, pour ne pas m’en dire davantage. Oui j’esquive aussi, et j’espère que cela le contentera.

Nous mangeons et comme à mon habitude, j’aime piquer dans l’assiette des autres. Beaucoup dans celle d’Adam ces derniers temps. A croire qu’on passe notre temps à bouffer. Mais c’est un peu l’idée. Bref, il me tend sa boite de nuggets, je m’apprête à piocher dedans et a lui dire qu’il est le meilleur… mais il m’oblige à le mériter. J’affiche une mine renfrognée alors que je l’observe entrain de mettre le morceau de poulet à moitié dans sa bouche. Mon sourcil s’arque légèrement. S’il pense que je n’en suis pas capable. Je n’ai peur de rien avec lui. Je me penche alors pour attraper le bout de nuggets. Nos lèvres sont proches, dangereusement proche et Adam en profite pour faire en sorte qu’elle se touche. Je lève les yeux au ciel, bien qu’en soit, cela ne me dérange pas. Je le taquine cependant, lui disant que je vais finir par me poser des questions sur ses envies. « Pourquoi ? Ça te déplait qu’un clochard partage sa nourriture avec toi ? ».  Je viens repiquer un bout de nuggets que j’ai bien mérité et lui répond alors « Non, surtout quand le clochard en question est canon ». J’arrache un morceau de nuggets avec mes dents et le regarde avec un sourire malicieux. Je finis par rire de la situation. Je ne sais pas à quel jeu nous jouons, mais il ne me déplait pas. Il n’y a jamais eu vraiment de complexe entre Adam et moi. Nous avons une relation fusionnelle, nous avons toujours été et sommes toujours très tactile l’un envers l’autre. Sans arrière-pensée. Que ça plaise ou non. Je n’ai de rendre à compte à personne après tout… D’ailleurs, je viens à lui faire remarquer qu’il a pris une suite avec un seul lit. Sa réaction me fait sourire « C’est pas de ma faute, il ne restait que cette chambre de disponible. Je serais sage promis ! ». Pourquoi je n’y crois pas une seule seconde ? Parce que c’était impossible pour lui… comme pour moi « La nuit va être longue ». Je dis cela sur un ton un peu désespéré, comme si je m’en plaignais. Ce n’est évidemment pas le cas. Nous finissons enfin notre repas et autant Adam que moi avons le ventre plein. Je ne peux finir mon dessert « Petite joueuse ». Je lui tire la langue alors que mes deux mains sont posées sur mon ventre, complétement avachie sur la banquette. Heureusement que nous n’étions plus dans le restaurant chic de l’hôtel. On n’est pas sortable « Je crois qu’on attend des jumeaux mais on en porte un chacun. C’est original avoue ». J’acquiesce, souriant à sa remarque.

Nous sortons du restaurant, tant bien que mal « On se la fait à la Pretty Woman ? Tu me fais un défilé rien que pour mes beaux yeux ? ». Je l’attrape par le bras, passant le mien en dessous du sien « Même si j’achète des sous-vêtements ? » J’arque un sourcil, l’interrogeant du regard. Je ris alors que je le tire un peu dans tous les sens, tellement je suis heureuse d’être là avec lui. Telle une gamine, je veux aller partout à la fois. Finalement, le shopping attendra encore un peu. Je l’amène sur la plage. J’observe les vagues, le vent marin est plutôt bon et je me dis qu’une session de surf demain matin ne serait pas une mauvaise idée « On pourrait ! Tu me dois une initiation n’oublie pas. » Je n’ai pas oublié, d’où ma proposition. Et la Gold Coast était l’endroit idéal « Et qui te dis que ce sera moi le gros flemmard ». Je tourne mon regard vers lui, souriante alors qu’une mèche de cheveux vient se mettre en travers de mon visage. Je la repousse alors avant de reprendre la parole « Tu sais, avec Knox, les sessions de surf à six heures du mat’ sont un peu comme un rituel pour nous. Donc, je suis habituée. Mais, même si tu roupilles encore, je te réveillerai. Je suis une experte pour ça » Et Knox pourrait lui confirmer. S’ils étaient potes. J’observe Adam et, je ne sais pas pourquoi, je me doutais qu’il finirait par m’éclabousser « Je suis carrément partant pour cette session surf. T’as pas intérêt à te moquer ». Je râle du fait qu’il m’ait mouillé, d’où ma réponse « Me moquer, j’sais pas, mais te noyer, c’est certain ». J’affiche une mine boudeuse mais pas très longtemps. Surtout qu’Adam me prend la main et me fait tourner sur moi-même. Je souris alors, un sourire qui s’affiche naturellement et instantanément, repensant forcément à cette soirée inoubliable « Ça te rappelle rien ? ». Je m’approche alors doucement de lui, ma main toujours dans la sienne, passant mon bras libre autour de son cou « Comment l’oublier ? ». Bien sûr que les images de notre soirée sur la plage sont gravées dans ma mémoire. Ce soir-là, j’ai été transporté comme dans un rêve devenu réalité. Un rêve qui, au fond de moi, espérait être un jour réel. Cette soirée avait laissé quelque chose en suspens, un je ne sais quoi que je ne pourrais définir. Cela explique peut-être pourquoi nous n’en avons jamais reparlé réellement Adam et moi. Evoqué, oui, comme nous le faisons là, mais en discuter sérieusement. Jamais. Mon regard est plongé dans le sien alors qu’il entreprend de me faire danser. Nos pieds sont dans l’eau, celle-ci est encore froide mais je suis tellement entrain de vivre l’instant présent que je n’y prête pas attention. Nous dansons, il n’y a plus que nous, à nouveau dans ma bulle avec lui. Adam se met même à chanter, et là mon regard se perd encore plus dans les siens. Je suis chamboulée, à nouveau, comme la première fois. Il me berce dans ses bras, l’instant est encore une fois magique. Je passe mes deux bras autour de son cou et nous continuons encore quelques instants à danser ainsi. Mon front vient se poser contre le sien. Je ferme les yeux et mon cœur se serre, malgré tout. Mais je ne veux rien laisser transparaitre, il faut que je le chasse de mes pensées. Je relève le regard, lui caressant la joue délicatement « Tu vas finir par me faire fondre Newman… » dis-je dans un murmure uniquement audible par lui. J’arrête de danser et resserre mon étreinte autour de son cou pour lui faire un câlin. J’en profite pour reprendre mon souffle et me recule doucement, lâchant mon étreinte « Aller viens, on va faire chauffer ta carte bleue ». Un sourire malicieux apparait sur mon visage. Je ne lui laisse pas vraiment le temps, le tirant à nouveau par la main. Il manque de tomber en ramassant ses chaussures que nous remettons un peu plus loin.

Je l’amène dans le centre commercial à ciel ouvert. Et le tire dans une boutique mixte « Parce qu’il n’y a pas que moi qui vais m’acheter des fringues et faire un défilé  hon’ ». S’il pensait passer son temps assis sur une chaise à me regarder il se mettais clairement le doigt dans l’œil « On va rendre ça fun ! Tu vas devoir choisir des vêtements pour moi et moi, pour toi ». Autant s’amuser. Puis nous deux, dans un magasin, et être sérieux ? Impossible.
 

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∞ Mia & @Adam Newman ∞

« Et… il est con c’est ça ? ». Il tombe dans le panneau, je l’ai évidemment fait exprès pour voir sa réaction. Je fais mine d’hésiter quelques instants avant de faire non avec la tête. Jamais je ne pourrais dire ça de lui, et il le sait très bien. Il sait très bien que pour moi, il ne ressemble à aucun autre, qu’il est parfait à mes yeux. « Bien joué McKullan, bien joué. Mais je t’aurai ». Ouf, il n’insiste pas, pourtant, je sais qu’à un moment ou un autre je devrais lui en parler. Mais pas maintenant, je n’en ai pas l’envie, je ne veux pas gâcher cet excellent moment que nous passons ensemble. Et en effet, ce moment est même joueur. Je complimente mon meilleur ami, en lui disant qu’il est canon. J’ai peur de sa réaction, surtout de son égo surdimensionné qui pouvait en ressortir. Mais finalement, il n’en est rien « Belle est tout aussi séduisante je dois l’avouer ». Je bats des cils, posant ma tête sur mes deux mains comme si je prenais la pose. Je sens le regard d’Adam sur moi ce qui me déstabilise un peu. Cependant, ce moment est vite interrompu par un gamin qui fait un caprice. Uhm, je crois que je vais me passer d’avoir des enfants. Nous continuons notre petit jeu, que je ne peux pas réellement qualifier. Pour moi, nous sommes deux amis avec cette relation si particulière, inégalable même. Une relation compliquée à expliquer qui pourtant, n’a jamais porté à confusion. Mais plus ce weekend avancé et plus une certaine ambiguïté naissait.  Je n’essaie pas vraiment de comprendre, je profite uniquement de l’instant. «  A qui le dis-tu ? » qu’il me rétorque alors que je lui dis que la nuit va être longue. Je le regarde d’un air suspect, me demandant ce qu’il entend derrière tout ça. Le ton de sa voix laisse pourtant sous-entendre beaucoup de choses. Cela me fait sourire alors. Il semble être en forme en tout cas, surtout avec ce qu’il me dit après lui avoir tirer la langue « Range moi cette langue avant que je l’attrape ». Je lève les yeux au ciel, il est déchaîné « Calme tes ardeurs un peu Newman ». Un sourire amusé étire mes lèvres alors que nous sortons du fast-food.

Comme d’habitude, je ne manque pas d’idées pour nous occuper. Je propose une session shopping qui, étrangement, fait frétiller d’impatience mon meilleur ami « SURTOUT si tu achètes des sous-vêtements ! ». Je suis bouche bée, retournant mon regard vers lui « Ok, alors je veux la même chose de ta part ». C’est donnant donnant ou rien. Je découvre un autre Newman que je n’ai pas l’habitude de voir. Très peu même. Je m’en fiche, je rentre dans son jeu aussi. Nous nous dirigeons alors vers la plage et je propose à Adam de faire son initiation au surf demain matin à l’aube. Il n’a pas l’air emballé par l’idée « Six heures !!!??? Hey mais on est dimanche demain… c’est pas humain ». Je pose mes mains sur les hanches, le regardant sérieusement « Et six heures c’est l’heure à laquelle on devra être dans l’eau sur notre planche. Pas une minute de plus, pas une minute de moins. Pense au lever du soleil chéri ». Je refais tomber mes bras le long de mon corps. Je pense alors au matériel qu’il nous faut et que l’on doit réserver dès ce soir pour l’avoir demain matin. Autrement, nous aurons l’air malin sans ça. En temps normal, j’avais tout ce qu’il fallait. Mais je n’ai pas pensé à amener ma planche et ma combinaison pour ce weekend. Encore un imprévu mais c’est ce qui rendait ce weekend magique aussi. L’improvisation était parfois bien mieux que d’avoir tout planifié à l’avance « Une experte tu dis ?...Hm.. j’attends de voir ». Je lève les yeux au ciel et lâche un petit rire « Calme toi, imagine Aaron et Noah débarquaient dans ton lit pour te réveiller… C’est exactement ce que je fais à Knox ». Il ronchonne souvent d’ailleurs mais il ne me refusait jamais rien et acceptait toujours de se lever, non sans mal. Il n’était pas en reste lui aussi cela dit. Voyant sa tête, je ne pus m’empêcher de rire avant de le rassurer « Bon, je fais ça mais après l’avoir réveillé en douceur avec un petit câlin ». Pas sûr qu’Adam apprécie de savoir que Knox avait parfois le droit aussi à de la tendresse de ma part. Mais, contrairement à Adam, Knox et moi nous connaissions depuis tout petit. Il nous arrivait de dormir ensemble mais notre relation était encore bien différente. Il était comme mon frère, on avait grandi ensemble et jamais il n’y avait eu une quelconque ambiguïté entre nous. Loin de là même. Comme il vient de me mouiller, je précise à Adam qu’il n’est pas à l’abri que je le noie. Et même ça semble le réjouir. Incroyable « T’oserais pas ? Toute façon, si tu me noie, tu devras automatiquement me réanimer… Sinon tu devra t’occuper des garçons à ma place ». Je comptais lui répondre autre chose mais sa dernière phrase me fait avoir la mine déconfite. Il a réussi son coup, demain je ne tenterai pas une seule fois de le noyer « Hors de question ! Ils ont besoin de toi… ». Je marque une pause, relevant mon regard vers lui et prenant l’air d’une petite fille timide qui n’ose pas avouer quelque chose « … et moi aussi… », fais-je dans un murmure. Il le savait déjà mais là encore plus j’ai besoin de lui. Et m’imaginer le perdre lui aussi, je ne suis pas certaine de pouvoir le supporter.

Adam et moi nous mettons à danser, en souvenir d’un instant magique partagé il n’y a pas si longtemps ensemble. Cela devait faire un mois environ. Une nuit magique où j’ai eu l’impression d’être la princesse d’un conte de fée et notamment Belle. D’ailleurs, nous sommes dans notre bulle entrain de refaire les pas de danse. Plus rien ne compte autour et pourtant, des passants nous regardent, se demandant sûrement ce qui nous prend. Ils doivent sûrement penser que nous sommes un couple eux aussi. Peu importe, je profite de l’instant… Même si lorsque je ferme les yeux, je ne peux m’empêcher de penser à lui…encore. Mais sentir Adam contre moi, si tendre et si attentionné me fait penser, un instant, que le bonheur existe. Que je peux être heureuse si je le veux vraiment. Je réouvre mes yeux, lui caressant la joue, lui disant qu’il allait finir par me faire craquer. Il m’embrasse alors sur le front avant de me serrer contre lui. Nous nous séparons, sourire aux lèvres avant que je ne décide de tirer Adam par la main pour partir à la conquête des magasins « Heyyyy ». Il manque de tomber mais peu importe je continue d’avancer « T’es pressée de défiler en sous-vêtements ». Je me stoppe net, me retourne vers lui avec un air qu’il ne connait que trop bien chez moi : celui où je m’apprête à exploser et à lui sortir quelque chose qu’il ne va pas apprécier. Et pourtant, je me joue de lui et fini par simplement hausser les épaules en disant « Peut-être ».

Nous arrivons alors dans un magasin où il y a des vêtements pour homme et pour femme. Je n’ai pas spécialement besoin de refaire ma garde-robe mais l’appel du shopping est toujours plus fort. Mais c’est surtout que je sais que cette session va être fun avec lui. D’ailleurs, je nous lance un défi. Chacun doit trouver des vêtements pour l’autre « Je sais que tu meurs d’envie de me mater ». Je lève les yeux au ciel (je pense que je les ai levés souvent aujourd’hui et la journée n’est pas terminé) « Pas dit que je choisisse des vêtements qui te mettent en valeur love ». Je lui fais un clin d’œil et part alors de mon côté au rayon homme. Un vendeur vient tout de suite à ma rencontre « Hey ! Comment ça va ? Je peux t’aider ». Je n’étais pas étonné, c’était la manière bien friendly des australiens qui ressortait ici « Ca va et toi ? Tu peux peut-être m’aider. Tu vois le mec là bas ? C’est mon… » Puis j’hésite. Merde, mais pourquoi ? « mon mari. Et j’ai juste envie de le rendre affreux ». Pour moi il allait en faire de même et puis, autant rendre ça fun « Compliqué on a que des belles pièces ici tu sais… Mais… Attends j’ai un truc qui peut être fun si tu veux. J’ai une soirée déguisée ce soir, bouge pas ! ». J’attends alors patiemment que le vendeur revienne « Tiens ! » J’éclate de rire « C’est parfait ! Thanks mate ! ». Je repars alors en direction  d’Adam « Chériiiieeeeee j’ai quelque chose pour toiiiiiii ». Il semble fier de lui, je cache le déguisement derrière mon dos « Moi aussi et je pense que tu vas être incroyablement sexy dedans ». Je pouffe de rire intérieurement mais essaye de ne pas le lui montrer. Il se met alors à agiter sous mes yeux ce qu’il m’a choisi. Je reste bouche bée « Il me tarde de te voir défiler avec ça ». Je m’attendais à tout… Sauf à ça. Je me saisis du vêtement pourtant « Pervers va ! mais ok je vais l’enfiler ! Si… » Je sors alors la tenue que je lui ai choisi « tu acceptes d’enfiler ça ». L’expression de son visage en dit long. Je viens lui donner une petite tape sur l’épaule en lui disant « Je suis sûre que tu seras aussi sexy que moi dans la tenue que tu m’as choisis ». Nous nous dirigeons alors vers les cabines d’essayage. J’enfile alors le body qu’il m’a choisi, très décolleté et en dentelle. Et je vais devoir sortir de la cabine, faisant profiter au passage non seulement le Newman mais aussi le reste des clients et vendeurs du magasin. Encore heureux, celui là reste assez petit et peu fréquenté. Je sors alors mais Adam n’est toujours pas là « Hey ! Bouge toi, je suis dehors. Et crois-moi qu’en attendant, c’est d’autre qui profite du spectacle ». Il n’y a personne en réalité mais je me dis que cela le fera sortir de sa cachette. Je sais qu’il a honte « Aller promis après je te trouve un truc mieux que ça ». Là je suis partie dans un délire mais au prochain coup, je compte lui trouver une vraie tenue qui le mettra plus qu’en valeur. « Alors ? » dis le vendeur qui m’a refilé son déguisement « Alors ?  il ose pas sortir ! ». Je rigole alors avec lui « Aller mate ! Courage, je vais porter ça toute la soirée ce soir je sais d’avance que je vais rentrer seul. Toi t’a déjà ta magnifique femme ». Je tourne mon regard vers lui, le gratifiant d’un sourire. Et j’attends impatiemment que Newman sorte de là.

 

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∞ Mia & @Adam Newman ∞

« Pas de souci. Je ne sais pas te dire non tu sais bien ». Et puis parce qu’il y gagne beaucoup au change aussi, faut l’avouer. Donc s’exhiber devant moi (et j’exagère en utilisant ce mot) était le peu qu’il puisse faire. Je ne sais pas d’ailleurs à quel jeu nous sommes entrain de jouer, j’ai l’impression à ce moment là que ça va plus loin qu’à d’accoutumer mais je me laisse porter, sans réellement me poser de questions. En tout cas, le marché est conclu pour que demain matin, à l’aube, je l’initie au surf. Je trouve ça incroyable que nous n’avions jamais fait ça auparavant, car le surf est ma deuxième passion après l’écriture, si ce n’est égale avec cette dernière. Le fait de se lever tôt ne plait pas à Adam « Autant ne pas se coucher à ce moment-là ! J’espère que le spectacle en vaudra le peine ». Quel chieur celui là quand même. Je lève les yeux au ciel et acquiesce d’un signe de tête. Je sais que le spectacle sera époustouflant. Surfer à l’aube était ma bouffée d’oxygène. Il y avait très peu de monde à cette heure-ci de la journée, la brise et l’air marin était agréable. Et le lever du soleil y était également pour beaucoup. J’explique cependant à mon meilleur ami que je compte bien le réveiller. Il pense peut-être à un réveil en douceur avec moi mais ce n’était pas vraiment le cas. Enfin, je commence toujours par une petite tendresse, comme avec Knox mais après je ne lui laisse aucun répit jusqu’à qu’il se lève « Si tu crois que je vais avoir de la compassion pour lui… ». Je vois son regard s’assombrir. Cette rivalité entre les deux me tape sur le système mais je ne veux pas relever à ce moment-là. Comme souvent d’ailleurs, pour ne pas rentrer en conflit avec un des deux. Ils penseraient sûrement que je préfère l’un à l’autre ou que je prends plus la défense d’un des deux. Bref, je préfère encore une fois laisser couler. Une chose et l’autre nous amène à parler des jumeaux et surtout de ma prise de relai si jamais quelque chose venait à arriver à Adam. Je lui dis alors que les jumeaux ont besoin de lui et que moi également « Je n’ai pas l’intention de t’abandonner mon cœur ». Je relève alors la tête, souriante, ravie d’entendre ces mots sortir de sa bouche, même si je n’en doute pas une seconde. Il vient alors m’étreindre et j’apprécie le moment, me blottissant à mon tour dans ses bras.

Nous quittons la plage pour nous rendre dans une boutique. Le but du jeu est de dénicher des vêtements pour l’autre. Je préviens Adam que je peux ne pas être sympa en choisissant des vêtements qui ne le mettrait pas forcément en valeur « Même dans un sac poubelle je peux être sexy ». Je pars en riant doucement, pas sûr qu’il dise ça avec la tenue que je vais lui choisir. Car en effet, j’en ai trouvé une et je ne suis pas sûre que celle-ci va lui plaire. Je voulais quelque chose qu’il ne le mette pas du tout en valeur, mais difficile de trouver ça dans une boutique où toutes les pièces de leur collection sont stylées. Le vendeur n’est pas en reste cependant et me propose son déguisement qu’il portera à une soirée. Je le remercie et file retrouver Adam. Je cache la tenue derrière mon dos « Qu’est-ce que tu manigances toi ? ». Je tourne un peu sur moi-même pour ne pas qu’il puisse voir tout de suite. Il me tend en premier la tenue que je dois enfiler et, comment dire, il s’est clairement fait plaisir. Je le regarde suspicieusement avant d’accepter de porter ce qu’il a choisis « Si ? ». Bien sûr, je la porterai que s’il accepte à son tour la mienne. « Sérieux ? ». Je le vois grimacer et je ne peux m’empêcher de rire « Oui sérieux ! ». Je le rassure en lui disant qu’il paraitra toujours sexy même avec cet accoutrement « J’suis toujours sexy ». Je le pousse alors en direction des cabines « Aller va enfiler ça, on en reparlera après ». Car oui, peut être allait-il changer d’avis après ça. J’entre dans la cabine d’essayage et enfile le body plus que sexy choisis par mon meilleur ami. Enfin, meilleur ami, là je me demande s’il ne cherche clairement pas plus. Parce que la tenue est vraiment… osé. Pourtant, je ne me démonte pas, je m’observe dans la glace quelques minutes avant de sortir tout de même de la cabine. Il n’y a pas grand monde et puis je devais reconnaitre qu’elle m’allait bien. Alors autant la montrer. Ok je critique souvent Knox et Adam d’être imbu d’eux-mêmes mais je pense qu’à force, ils ont déteint sur moi. En tout cas, Newman prend du temps à sortir, j’essaye de le presser par tous les moyens «Y’a intérêt parce que là, c’est vraiment pas digne de moi ». J’avoue avoir été vache sur ce coup, mais c’était trop tentant. Promis la prochaine tenue sera bien mieux. Je pense d’ailleurs l’avoir déjà trouvé mais je me garde bien de lui dire. Le vendeur arrive et nous commençons à discuter en attendant monsieur soit disant parfait. Je l’entends râler ce qui me fait rire. Cependant, je sens une force me tirait dans la cabine d’essayage où il se trouve. Il n’a pas apprécié le commentaire du vendeur « Viens par-là toi » « Mais… » et le seul mot qui s’échappe de ma bouche alors que je suis engloutie dans le petit espace. Je manque de tomber mais il me rattrape. Je l’observe alors, lui aussi. En silence. Le déguisement est clairement hideux. Mais le fait qu’il est laissé la chemise ouverte le rend finalement… agréable à regarder. L’ambiance change soudainement, la proximité du à l’exiguïté des lieux aidant… Les mains d’Adam se posent sur mes hanches « Coucou ». Je passe mes bras autour de son cou « Hey… » dis-je dans un murmure tout en souriant. Un sourire qui se veut malicieux et amusé. Mon regard plonge dans le sien et je sens qu’il perd un peu ses moyens « Je t’interdis de sortir de cette cabine habillée comme ça. T’es… beaucoup trop… ». J’en joue à ce moment-là, me rapprochant doucement de lui, bien que la proximité soit déjà suffisamment réduite « Beaucoup trop… ? ». J’attends la suite bien que je sais déjà ce qu’il sous-entend. Je n’ai cependant pas le temps de lui dire ce que je pense de sa tenue car il prend la fuite « J’vais te trouver quelque chose de plus convenable ». Il disparait aussi vite que je suis entrée dans la cabine. Je passe ma tête à travers le rideau et l’observe partir après avoir attraper quelques mots au vol « sentit aussi vivant ». J’arque un sourcil, cette fin de phrase peut porter à confusion. Mais, naturellement, un sourire vient étirer mes lèvres alors qu’il quitte la boutique d’un pas décidé.

Je me retrouve alors seule avec le vendeur « Je crois que tu lui a fait beaucoup trop d’effet » « Je crois aussi » dis-je d’un air amusé. Je retourne dans la cabine pour me rhabiller. « Par contre… tu crois que je vais récupérer mon déguisement ? Parce que même s’il est clairement hideux, j’y tiens ». Je grimace, c’est vrai que le Newman s’est barré sans prendre la peine de se changer « T’inquiète pas, je suis ya garantie, je reste dans la boutique jusqu’à qu’il revienne » « Cool. Tu prends ta tenue ? » me demande-t-il alors en tendant sa main vers moi « Oui, mais je veux voir quelque chose de plus convenable pour lui. A la hauteur, tu vois ». Il m’attrape la première tenue qu’il me met de côté et acquiesce « Si t’as besoin je suis là ». « Merci mate ». J’ai déjà mon idée en tête et fonce en direction de la tenue que j’ai repéré plus tôt. Celle-ci est porté sur un mannequin. Je l’observe encore quelques secondes avant de prendre l’ensemble sans hésitation. Je retourne en caisse « Tu as du goût ma belle » « Je sais, t’as vu mon mari ». Cette idée de jouer les faux couples pour le weekend m’amusait. Alors autant jouer le jeu à fond. Le vendeur rit, je lui tends ma carte de crédit pour régler les deux tenues. Adam n’est toujours pas de retour, je me mets à discuter avec lui de tout et de rien. Puis subitement, Newman réapparait, filant tout droit en direction des cabines « Je crois que tu l’as vraiment rendu… fou ». Je me marre et attend qu’il ressorte de la cabine. Deux minutes à peine s’écoule et le voilà qu’il revient vers nous, vêtus normalement. « Merci mais je te le rends. Je te souhaite bonne chance pour ce soir ». Les deux hommes rient ensemble puis Adam s’adresse ensuite à moi « Je t’ai trouvé une tenue pour ce soir. Mais je te laisserai la découvrir au moment voulu ». Je remarque la boite qu’il a sous son coude. Je regarde le paquet suspicieusement puis je reporte ce même regard sur lui « Tu comptes te venger c’est ça ? ». Le connaissant, j’en doute, je pense que je ne risque pas d’être déçue. Cependant, je trépigne d’impatience de le découvrir et lui en fait part « Tu sais que je vais te harceler toute la journée pour savoir ce qu’il y a à l’intérieur ? Tu me connais ? » Oui, curieuse, déterminée, têtue… Tout moi quoi. Nous sortons alors de la boutique et j’agite à mon tour la tenue soigneusement rangée dans une housse « Et ça c’est pour toi ». Je fais mine de lui tendre, et lorsqu’il s’apprête à l’attraper « Non, tu attendras aussi ce soir ». Je ris alors en voyant sa mine déconfite « Bah quoi ? C’est donnant donnant aujourd’hui non ? ». En repensant à cela, je l’arrête dans notre marche, attrapant sa main pour le faire se stopper. Je m’approche doucement de lui, comme pour nous remettre dans une ambiance similaire à celle dans la cabine d’essayage quelques minutes plus tôt. Une ambiance écourtée par sa fuite « D’ailleurs, je pense que je t’ai donné plus que toi déjà… La fameuse tenue… ». Je l’agite sous son nez, elle se trouve dans un autre sac. Je joue clairement avec lui, m’amusant de cette proximité à nouveau. Je passe ma main sur son visage et vient lui chuchoter à l’oreille « Je crois qu’elle t’a mise dans tous tes états… ». Je dépose un délicat baiser sur sa joue, avant de rire et de l’entraîner à nouveau « Viens on va poser ça à l’hôtel, dans trente minutes on a notre massage qui nous attend ».

Nous reprenons la direction de l’hôtel. Vingt minutes plus tard nous y sommes. Nous montons dans la suite à la hâte et redescendons pour notre séance de massage. Une heure où, tous les deux, nous nous faisons chouchouter par des mains d’expertes. Nous profitons, nous relaxant totalement et plaisantant entre nous mais aussi avec les masseuses. En même temps avec nous, elles n’ont pas de mal à se marrer.  Nous ressortons donc une heure plus tard de là. Je souris à Adam « Alors, ça t’a plu ? Tu te sens plus relaxer ? » Oui car c’est le but du weekend. Qu’il se relaxe car il gère deux enfants, certes, adorables, mais débordant d’énergie et malgré tout, épuisants.

 

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∞ Mia & @Adam Newman ∞

Nous venons de sortir de la boutique. Adam me nargue avec une boite mais il refuse de me la donner. Pas tout de suite. Je crains un peu ce qu’il peut y avoir à l’intérieur. Mais en même temps, je connais Newman et je sais qu’il n’est pas du genre à me faire des vacheries. Enfin, si, il peut, mais là, je sens que je ne vais pas être déçue « Venger de quoi ? Je t’ai prouvé que je pouvais être sexy même dans ce déguisement ». Je dois le reconnaitre, bien que le costume était horrible, lui, en revanche, le portait divinement bien. Mais je me garde de lui en faire part, d’où le sourire en coin qui s’affiche « Tu peux me harceler tant que tu voudras, cette boite restera fermée jusqu’à ce soir ». J’ai un moyen infaillible pour le faire craquer, surtout en voyant sa réaction dans la cabine un peu plus tôt. Cette carte peut être facilement jouer. Mais je ne le ferai pas, car je me dis que l’attente valait certainement la peine. Je n’étais jamais déçue avec lui « Ouais ouais donnant donnant. J’espère au moins que je serais présentable dans cette tenue. Sinon je vais faire tâche à côté de toi ». Je joue les indifférentes, haussant les épaules, ne lui donnant guère plus d’indications. Mais s’il savait, il allait être plus que parfait dans ce costume que j’ai spécialement choisi pour lui. Je sais qu’il sera élégant à l’intérieur et qu’il ne sera pas déçu non plus. Je nous replonge quelques instants dans cette ambiance ambiguë dans la cabine d’essayage. J’ai très bien senti qu’il n’était pas à l’aise du fait de notre proximité et cela m’amusait. J’essaye de lui tirer les vers du nez, mais il nie « Hmm… je vois pas de quoi tu parles … ». Pourtant, son regard qui ne quitte pas le mien en dit long. Je m’approche davantage, me montrant tendre avec lui. Puis lui propose de repartir à l’hôtel pour ne pas louper notre séance de massage « Faisons cela oui. Ca sera plus sage ». Il avance alors que je reste encore quelques instants, plantée sur place. Je sens que l’idée que nous avions au départ de notre weekend risque de basculer à tout moment… Je le rejoins alors, courant un petit peu et glissant ma main dans la sienne. Je n’ai pas envie de me poser des questions, me triturer l’esprit. Juste profiter.

Nous arrivons à l’hôtel où nous nous rendons à notre séance de massage. Après avoir bien plaisanté, autant Adam que moi nous endormons. C’est lui qui fini par me réveiller « Debout la belle au bois dormant. On a un dîner qui nous attend ! ». Je me lève alors, restant assise un petit moment le temps d’émerger vraiment. Une fois changé et sorti du salon de massage, je demande à Adam s’il a apprécie le moment « Je peux pas être plus détendu que maintenant. Merci pour ce petit weekend détente. Ca fait vraiment du bien ». Il vient déposer un de ses bras autour de mes épaules. Je passe mon bras autour de sa taille Je lui souris « C’est tout ce que je voulais entendre ». Car oui, ça me tenait à cœur de prendre soin de lui aussi. Il était et est tellement attentionnée, protecteur et toujours à mes petits soins, que c’est la moindre des choses que je pouvais faire pour lui. Et il allait encore me le montrer et je ne suis clairement pas prête pour ça… Nous montons dans notre suite et il vient me mettre la fameuse boite sous le nez. Je suis surexcitée, impatiente de l’ouvrir. Je m’assois sur le lit en repliant une de mes jambes, prête à dégainer à tout moment « Je veux que tu l’enfile quand je serais parti. Je vais me changer en bas ». « Alors va-t’en ! » Je suis comme une gosse le matin de Noël, je ris doucement alors qu’il pose ses mains sur mes épaules. Je viens poser les miennes sur les siennes « Je suis sûr que tu seras magnifique dedans ». Il me dépose un baiser dans la nuque, je me retourne mais il part déjà en direction de l’ascenseur. « N’oublie pas le… » costume mais il y pense, me faisant un petit signe de la main, disparaissant derrière les portes de l’ascenseur. Et là, une boule se forme dans mon ventre. Je l’ouvre ou je ne l’ouvre pas ? Oh et puis. Je défais délicatement le nœud et marque un petit temps d’arrêt avant de soulever le couvercle. Et lorsque je le fais enfin… Je me relève du lit sur lequel j’étais assisse et n’en croit pas mes yeux. J’attrape le tissu et « Newman, tu déconnes pas ». Je parle seule, mais je suis subjuguée en observant la beauté de la robe. Il a fait des folies en me l’achetant. Une robe de princesse. Et je ne plaisante pas. J’ai sous le nez une robe fortement similaire à celle de La Belle dans le film du même nom. Je mets un temps avant de réaliser qu’il a fait ça pour moi, me prouvant encore qu’il est capable de tout pour me faire plaisir. Je me dis que la soirée n’a pas encore commencé et il a déjà mis la barre très haute. Je décide de l’enfiler et le résultat est… époustouflant. Cette robe est juste parfaite. Je m’admire dans le miroir, j’ai l’impression de rêver. Je m’installe alors pour me maquiller et me coiffer. J’attache une partie de mes cheveux avec une fleur de la même couleur et réalise quelques boucles à ceux-ci. Quelques finitions et me voilà fin prête à descendre. Je trouve un petit mot dans la boite m’indiquant de suivre les pétales de rose pour trouver le lieu de rendez-vous. Je souris et me dirige alors vers l’ascenseur. Je suis les pétales et me retrouve alors dans une salle de bal… qui me coupe le souffle. Il a tout prévu, dans les moindres détails comme toujours. Je ne devrais plus être étonné et pourtant, à ce moment même, il me comble de bonheur. Mon cœur bat fortement dans ma poitrine… et encore plus quand je le vois, assis face au piano, à entamer cette mélodie que je connais par cœur.

Je reste figée sur place, l’écoutant, accompagné par le violoncelle. L’émotion me gagne, quelques larmes perlent sur mes joues. Je suis saisie par la beauté du morceau. Cela me prend aux tripes, j’en ai la chair de poule. Je m’avance alors vers lui alors que le morceau prend fin. Un grand sourire est présent sur mon visage, bien que mes yeux soient toujours humides. Adam se lève enfin, me faisant face. Je le regarde dans ce costume qui lui va à ravir. Je ne m’étais pas trompé. Et là, il m’attrape alors, sans mot dire et nous reprenons le slow entamé l’après-midi même sur la plage. Je me laisse percer par ses pas comme toujours. Mon côté fleur bleue ne peut être plus comblé qu’à ce moment-là.  Nous dansons encore alors qu’il vient me glisser un « Tu es magnifique… ». Je souris, fermant les yeux quelques instants alors qu’il caresse ma joue. Je les réouvre pour plonger mon regard dans le sien « Tu es divinement beau toi aussi ». Je veux me glisser dans ses bras à ce moment là mais il s’éloigne. Il sort de sa poche une petite bague ornée d’une rose. Il me prend la main et me glisse celle-ci au doigt « Histoire éternelle… ». Je baisse mon regard pour le regarder faire. Une larme roule sur mes joues alors qu’il me murmure un « … princesse… ». Ce geste, pourtant anodin, me met dans tous mes états. Je passe alors mes bras autour de son cou et le serre fort contre moi. J’en profite pour lui murmurer à mon tour « Merci… ». Et le mot est faible. Je me recule, posant mon regard dans le sien « C’est encore plus magique que notre première fois à la plage… Newman tu es … » Parfait ? Incroyable ? Les mots me manquent tellement je les trouve dérisoire pour le qualifier « … enfin tu sais. Je te le dis assez souvent ». Je regarde alors la bague, un sourire amusé aux lèvres « Tu es capable de tout pour moi n’est-ce pas ? ». Je ne me suis jamais aussi chanceuse et aimée. Parce qu’il se passait des choses dans ma vie qui me rappelait sans cesse que la chance ne semblait pas me sourire souvent. Nous sommes comme ennemies elle et moi. « Le dîner est servi ». Un majordome vient nous sortir de notre bulle. Je regarde Adam, craignant de revivre un dîner comme le déjeuner du midi. Il me rassure avec un sourire, m’attrapant par la taille pour nous rendre à notre table. Le moment et l’endroit sont magiques et, cette fois, nous mangeons convenablement. Rien d’écœurant, tout est parfait jusqu’au dessert au chocolat, des fondants… Encore un clin d’œil à notre soirée sur la plage.

Nous finissons par remonter dans la suite. Je souris pourtant, mon esprit est ailleurs. Que je le veuille ou non… Ce weekend est parfait, pourtant, dans mon cœur, une noirceur fait que je n’arrive pas à en savourer totalement le goût. A lâcher prise totalement. Une fois dans la chambre, je défais la fleur dans mes cheveux. Adam défait aussi sa chemise, je le regarde puis décide de me diriger vers lui. Je l’attrape par la main pour le faire se tourner vers moi. Je glisse mes bras autour de sa taille et me réfugie dans ses bras. Je reste comme ça quelques instants, ne disant rien. Il me connait par cœur, il sait. Il sait qu’au fond, mes sourires pourtant nombreux dissimulent toujours quelque chose. Je lui en ai parlé le matin même, brièvement, faisant mine que cela ne me touchait pas. Mais je me voile la face, comme toujours. Pourtant, j’ai passé une journée si merveilleuse, si belle en sa compagnie, que je me sens encore plus chamboulée, perdue. Une part est avec lui, une autre est enterrée je ne sais où. Mais cela ne date pas non plus d’hier… Mais cette histoire récente m’a replongé dans ces blessures béantes depuis trop longtemps. Je relève enfin mon regard vers lui, la gorge serrée « Je suis désolé… ». Désolé de finir la journée sur cette touche là, ce n’est pas ce que je voulais « Adam, tu me fais vivre un rêve éveillé à chaque fois que je suis en ta présence. Ce que tu as fait pour moi ce soir était si… inattendue mais à la fois prévisible venant de toi. Et cette robe… Je… me sens vraiment telle une princesse… Aimée, belle, choyée, importante… ». C’est une fille brisée qui parle à ce moment-là, une facette qu’elle sait dissimuler en temps normal… Mais qui parfois à besoin de craquer. Surtout lorsqu’elle vient de connaitre une énième déception dans sa vie… Je n’en dis pas plus, je ravale et pourtant, mes yeux s’humidifient encore une fois, baissant le regard pour ne pas croiser celui de mon meilleur ami.


 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

« Ca ne va pas ? ». Je n’ai pas envie de lui dire que je suis partagée car je passe avec lui un moment magique, où je me sens bien mais que je pense aussi au mal être que j’ai au fond de moi… Je préfère ainsi me blottir dans ses bras, pour ne pas avoir à lui répondre. Il me serre un peu plus et cela m’apaise un peu. Je ferme les yeux, profitant quelques instants d’être contre lui. Puis, je m’éloigne un peu pour le regarder pour le complimenter mais je ne termine pas ma phrase « Je suis… ». Il vient coller son front contre le mien, sourire aux lèvres. Il sait très bien ce que je veux dire mais il insiste encore. Et cette proximité que nous partageons porte à confusion de plus en plus, me déstabilisant un peu « Je l’ignore, éclaire-moi » . Je souris, il en profite et veut vraiment que je crache le morceau. Je passe à nouveau mes bras autour de son cou, caressant doucement ses cheveux. Mon regard vient se plonger dans le sien « Tu es parfait… » Je murmure, mes paroles sont à peine audibles excepté pour lui. Il l’est à mes yeux, il le sait, je lui ai toujours dit. J’ai toujours trouvé Chloé chanceuse d’avoir un époux comme Adam, ce que je ne manquais de lui faire remarquer. Il faisait attention à elle, ne l’a jamais laissé tomber pendant sa grossesse et lorsque Aaron est né. Pourtant, la vie s’était acharnée contre lui en lui retirant la personne qu’il aimait le plus au monde, avec Aaron. C’était injuste. J’espère qu’il retrouvera un bonheur similaire à celui qu’il avait avec Chloé. En attendant, il m’offrait tout son amour, me faisant passer encore une soirée rêve. Il me prouve sa loyauté et son dévouement pour moi avec ces paroles… « J’irai décrocher la lune pour toi ». Je ne veux pas craquer et pourtant, les mots qu’il vient de prononcer me touche au plus profond de mon être, me faisant me rendre compte que jusqu’à présent, je ne suis pas tombée sur les bonnes personnes…

Le dîner est terminé, nous remontons alors dans notre suite. Mes yeux sont encore émerveillés par la beauté des lieux lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Adam commence à quitter son costume. Je retire la fleur dans mes cheveux, laissant ceux-ci onduler sur mes épaules « Haa, quelle soirée ! ». Je l’observe en silence. Je sens que je peux craquer à tout moment et décide de prendre les devants en allant me réfugier dans ses bras. Encore. Mais cela m’apaise, m’aidant à ne pas flancher. Pourtant, mon cœur se serre et je sais que je vais devoir lui en parler. Car il me connait que trop bien et sait que, si j’agis de la sorte, c’est que quelque chose ne va pas. Je m’excuse, plongeant à nouveau mon regard dans le sien « Désolé de quoi ? Je passe un merveilleux weekend à tes côtés ». Je soupire, ne voulant pas lui faire penser que je ne suis pas heureuse d’être là avec lui. C’est tout le contraire. Je lui en fait part d’ailleurs, lui disant qu’il me fait me sentir importante… Ce que très peu arrivé à faire ces derniers temps… « Ne sois pas désolée d’être heureuse à mes côtés. Le plaisir est partagé tu sais. Tu as toujours été là pour moi…encore plus dans les moments difficiles ». Je tiens trop à lui pour le laisser tomber et il le sait bien « Je le resterai toujours, quoi qu’il advienne… » Car je ne compte pas l’abandonner, même si nous venons à nous disputer ou pour tout autre raison. Et lui non plus, cette amitié est indéfectible « Je suis toujours heureux avec toi Mia. Mon bonheur à moi c’est de te voir heureuse ». Heureuse… Je ne sais même plus ce que c’est, mis à part lorsque je suis avec lui. Il comble ce manque-là, comme s’il savait que j’en avais besoin. Il se pliait toujours en quatre pour faire en sorte que je connaisse ça… Même un bref instant. Et il y parvenait sans mal… « Ne t’interdis pas d’être heureuse. On a qu’une vie ma puce. Il ne tient qu’à nous de faire en sorte qu’elle soit belle. Tu te poses trop de questions ». Ma tête se tourne de gauche à droite pour montrer mon désaccord. Je relève enfin le regard vers lui et prend la parole, la gorge serrée « Je n’arrive pas à faire en sorte que la mienne le soit Adam… Et si je ne me pose pas suffisamment de questions, je finis toujours par être déçu tôt ou tard… ». Et je parle en connaissance de cause. Je décide enfin de m’ouvrir et de tout lui dire « Ce type dont je t’ai parlé plus tôt… Je me suis attachée à lui, que je le veuille ou non, ça a été plus fort que moi. Et si je ne lui avais pas demandé ce qu’il envisageait pour nous deux, je serai encore tombée de haut… ». Je soupire, las de revivre continuellement la même chose « Je me sentais bien avec lui, lui aussi… Mais il ne peut pas m’offrir plus. Je ne suis même pas sûre que ce soit parce qu’il ne le veut pas. Il est beaucoup trop secret et a préféré me demander de partir plutôt que de faire des efforts… Le schéma ne fait que se répéter Adam. Je n’en peux plus… ». Je marque une pause, mes yeux s’humidifiant à nouveau « Mon père, Lukas, maintenant Alec… C’est beaucoup trop pour moi ». Je craque alors, baissant mon regard de honte. Honteuse de me mettre dans un état pareil pour un type avec qui j’ai eu une relation de quelques semaines. Pourtant, elle ravivait en moi de vieilles blessures, ce qui expliquait cette réaction.

« Pleure pas mon cœur… ». Adam ne supporte pas de me voir dans cet état. Je n’aime pas me montrer vulnérable à ce point et il le sait. Ces fois-là sont très rares. Il vient déposer un premier baiser sur une joue, puis l’autre. Une certaine proximité se recréé entre nous. Mon regard se pose dans le sien. Je le vois fermer les yeux et puis il vient à murmurer mon nom « Mia… ». Un frisson parcourt mon corps à ce moment-là. Je me rapproche davantage et il vient déposer ses lèvres au bord des miennes. Une fraction de secondes et il m’embrasse. Je suis surprise et pourtant, je ne le repousse pas. Je reste presque inerte mais je savoure en même temps l’instant. Il s’éloigne soudainement « Excuse-moi… Je ne sais pas ce qui m’a pris… ». Il n’y a plus aucun contact entre nous, je reste silencieux quelques secondes. J’essuie la dernière larme qui perle sur ma joue avant de me rapprocher à nouveau de lui, saisissant ses mains « Ne t’excuse pas… » fais-je dans un murmure. Je glisse mes doigts entre les siens, montant ses mains pour venir les attraper mieux. J’en profite pour me rapprocher encore. Je le fixe intensément avant de venir passer mes bras autour de son cou « On s’est suffisamment retenu non ? ». Je ne sais pas ce qui se passe à ce moment là dans ma tête, si c’est le chagrin qui me fait avoir un tel comportement avec celui que je considère comme mon meilleur ami ou un verre de vin de trop… Ou un mélange de tout ça... Cette fois, je fais le premier pas, l’attrapant par le col de sa chemise à moitié déboutonné pour venir déposer mes lèvres contre les siennes fortement. Le baiser est langoureux, je glisse mes mains sous sa chemise. Je n’ai plus envie de réfléchir, je n’ai plus envie de me poser autant de questions alors que je disais le contraire quelques minutes plus tôt. J’en envie de profiter de l’instant présent. L’attirance et ce désir sont palpables depuis ce matin, et peut être depuis plus longtemps. J’interromps le baiser soudainement, le regardant avec envie. Je finis de déboutonner sa chemise et le pousse sur le lit où il est désormais assis. Je m’approche, doucement, venant me mettre à cheval sur lui avant de retrouver à nouveau ses lèvres.
 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

C’est plus fort que moi je finis par lui parler de cette sorte de rupture que j’ai eu avec Alec. Je dis sorte car au final, notre relation n’avait pas vraiment d’étiquettes. Nous n’étions pas un vrai couple mais nous passions des moments ensembles où il s’était montré romantique, attentionné à mon égard. Suffisamment en tout cas pour que je m’attache… suffisamment aussi pour que j’en souffre… « Sérieux ? C’est qui cet abruti ? Encore un qui n’était intéressé que pour son petit plaisir ». Je baisse les yeux car ce discours je l’ai entendu par tout le monde : Knox, Dylane, maintenant Adam. Pour eux, Alec n’a fait que m’utiliser un point c’est tout. J’ai un doute au fond de moi mais plus on me le dit, plus je me rends compte que j’ai été beaucoup trop naïve. « Tu l’as rencontré où ce gars ». Je lâche un soupir, le lieu de la rencontre n’avait pas d’importance, quoi que… « Dans une boite de nuit… Rien ne devait être sérieux mais les choses ont fait que ça l’est devenu… Un peu. Du moins, je pensais que ça l’était ». Je sens qu’Adam perd patience et ne supporte pas de me voir souffrir pour un mec… Un de plus. « S’il n’est pas capable d’être transparent avec toi alors il ne te mérite pas Mia. Quand on aime quelqu’un, on doit être un livre ouvert pour l’autre. La confiance c’est le maitre mot ». Confiance, livre ouvert… C’était loin d’être le cas avec Alec. C’était même tout le contraire. Il ne m’a jamais rien confié sur sa vie, seulement des petits détails qui, au fond, ne me permettait pas de dire que je le connaissais bien… Et avoir une relation solide avec lui « Pourquoi tu crois qu’avec Chloé on était si heureux ? Je lui ai jamais rien caché si ce n’est ma demande en mariage. Mais c’était pour la bonne cause. Tu n’es pas tombé sur le bon. Ne baisse pas les bras. Un jour ça te tombera dessus sans que tu comprennes quoi que ce soit. Laisse tomber ce mec. Tu te fais du mal pour rien. Il n’en vaut pas la peine ». Ma gorge se serre, il a raison et je le sais. Et puis, je n’en ai plus vraiment le choix car j’ai moi-même décidé de mettre fin à cette relation. Il a essayé de me retenir, plusieurs fois… Pour au final me dire de partir, que ça vaudrait bien pour tout le monde « C’est fini de toute façon… »  Mes larmes se mettent alors à couler, après avoir énumérer les personnes qui m’ont fait et me font toujours souffrir en fin de compte…

Je me laisse aller, je n’ai plus envie de retenir ces larmes. Autrement, je finirai par imploser, et pour l’avoir déjà fait, je sais que ce n’est pas la meilleure des solutions. Je suis dans les bras d’Adam, qui me réconforte. Nos regards se croisent, la tension est palpable. Je ne sais pas ce qui se passe à ce moment-là mais il finit par m’embrasser. Tendrement. Je me laisse faire, n’ayant pas envie de le repousser mais en même temps, je reste à moitié figé, inerte, n’agissant pas vraiment dans cet échange de baiser. Peut être le ressent-il car il s’éloigne subitement, s’excusant d’avoir fait ça. Or, je n’ai pas envie de l’entendre s’excuser. Surtout après cette journée où il a été parfait avec moi, comme toujours. Et où nous avons été plus d’une fois ambiguë l’un envers l’autre, laissant échapper pleins de sous-entendus. Une proximité déconcertante qui aurait pu nous faire perdre pied bien avant, notamment dans cette cabine d’essayage où ma tenue n’a pas laissé Adam indifférent. Je n’ai plus envie de me retenir et l’attrape par le col de sa chemise pour le tirer vers moi et l’embrasser fougueusement. Mes mains se perdent sur son torse, dans son dos. Plus rien ne peut nous arrêter désormais. Je commence à lui déboutonner sa chemise mais il préfère l’arracher. Je marque un temps d’arrêt, surprise, mais finalement, un sourire plus qu’évocateur s’affiche sur mon visage. Il me montre une autre facette de lui que je ne connaissais pas mais qui me donne encore plus envie de poursuivre ce que nous sommes entrain de faire. D’ailleurs, je lui fais bien comprendre en le poussant sur le lit. Je m’approche alors de lui et… (mouhahahaha je te love)



 

Relax, take it easy

∞ Mia & @Adam Newman ∞

« Tu t’attendais à quoi franchement ? Ce n’est pas dans ce genre d’endroit que tu rencontreras quelqu’un de convenable ». Je sens qu’Adam est désespéré et me reproche de penser que je peux trouver quelqu’un dans un tel endroit. Il n’a pas tort, mais il n’a pas été à ma place non plus et ne sait pas comment la relation avec Alec s’est créée. Elle a certes commencé dans une boite de nuit, mais il y a eu bien plus après… Mais il a sûrement raison aussi, j’ai été stupide c’est tout. Je ne préfère ne pas répondre, ne voulant pas entrer dans un débat avec mon meilleur ami à ce sujet. Je sais que ma vie sentimentale est catastrophique et que, surtout, mon mode de vie à sortir souvent en boite de nuit pour trouver de la compagnie peut ne pas plaire. Je le sais, je n’en suis pas fière moi-même … Mais c’est une façon pour moi d’oublier que ma vie est pathétique. Assez contradictoire me diriez-vous… « Oublie le, il ne te mérite pas ». Adam me réconforte, comme il le peut, bien que la peine soit bien trop grande. C’est un tout qui me fait craquer à ce moment-là, pas seulement mon histoire avec Alec…

Et puis, la soirée finit par prendre un autre tournant. Une attirance inexplicable ou enfouie depuis quelques temps… Nous finissons par échanger un baiser voulu autant par l’un que par l’autre. Un baiser qui se veut passionnel et explicite…Les choses s’accélèrent de plus en plus, nos deux corps étant indéniablement attirés l’un par l’autre…