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  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)

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Message(#) Sujet: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyVen 19 Fév - 21:28




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
THE FEAR OF LOOSING (YOU)
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Danika travaille ce soir, le bowling est plus calme que d’habitude. Alors qu’elle sert les verres elle ne peut s’empêcher de jeter des regards sur l’écran qui est éteint ce soir. L’écran qu’elle a terriblement envie d’allumer depuis un moment pour le mettre sur une chaîne en particulier. La chaîne qui diffuserait le combat de Lawrence. Sa compétition importante était ce soir. Leurs relations s’étaient améliorées depuis un mois, depuis ce moment où ils s’étaient montrés un peu plus vulnérables l’un avec l’autre.  Ils n’en avaient pas trop parlé de cette compétition, elle avait évité le sujet et elle continuait de l’éviter au dojo, certes un peu moins qu’avant. Non, en réalité, elle avait même été plus sèche à chaque fois qu’il en avait parlé tout simplement parce qu’au fond, elle était jalouse. Jalouse qu’il puisse faire des compétitions, jalouse que cette carrière soit devant lui, quand pour elle, cette carrière était derrière elle. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne s’y intéresserait pas. A vrai dire elle mourrait d’envie d’en savoir plus, avait dû se retenir de poser des questions, de venir assister à ses entraînements, de demander tous les détails qui l’auraient inévitablement replongée dans cette vie qui n’était plus la sienne.

Ce soir elle n’a pas oublié, et son regard cherche toujours l’écran éteint comme si elle pourrait y voir le combat. Lorsque sonne l’heure de sa pause, elle se dirige immédiatement dans la ruelle, pour fumer une cigarette, mauvaise habitude qu’elle avait prise ces dernières années. Elle regarde son portable pour la première fois de la soirée et remarque les appels en absences et le sentiment que quelque chose ne va pas. Elle rappelle immédiatement Seamus qui ne l’aurait pas appelé pour rien. L’information tombe. Lawrence a été mis KO, il a été emmené à l’hôpital. Elle pâlit, essayant de procéder les émotions qui la traversent au fur et à mesure que Seamus lui donne les détails au cas où elle souhaite venir le voir à l’hôpital. Ils étaient censés passer la journée ensemble demain, avec Maddox. Ca pourrait être grave. Ce sont les seules choses qui lui traversent l’esprit en cet instant, un peu choquée.  Elle prévient la babysitter qu’elle ne rentrera pas immédiatement, voir peut-être pas avant plusieurs heures, promettant de la payer le double si elle peut rester. Son service finit dans une heure mais elle n’est pas seule ce soir et arrive à convaincre sa collègue de la couvrir, en espérant que personne ne demanderait après elle. Tout le monde au sein de la Ruche semblait plutôt occupé à digérer la nouvelle le changement de gérance du Club.

C’est en trombe qu’elle part vers l’hôpital, bien plus inquiète qu’elle ne souhaite l’admettre.  Elle déteste les hôpitaux, elle déteste chaque couloir trop pale depuis la mort de son père, n’y a mis les pieds qu’une ou deux fois tout au plus pour Maddox ou pour des blessures superficielles. A chaque fois qu’elle y entre, une boule d’angoisse vient se loger dans sa gorge, lui rappelant les nuits qu’elle avait passé ici, lui rappelant la tristesse aussi.  Elle se force à secouer la tête pour chasser ses pensées. Elle n’est pas là pour ressasser ses pensées. Elle est là pour aller le voir.

Danika frappe doucement à la porte déjà entrouverte, entrant dans la chambre. Il est dans le lit d’hôpital et elle ne peut s’empêcher d’y penser. Le flashback de son père dans ce lit s’insinue dans son esprit au point que pendant une demie seconde ses yeux ne voient plus Lawrence mais son père. Elle déglutit. Ce n’est pas la même situation. Et pourtant dans deux semaines cela fera un an. Un an qu’il est décédé et devoir retourner dans cet hôpital n’aide pas. Elle secoue la tête pour échapper aux souvenirs, pour se concentrer sur le père de son fils.

Elle grimace en voyant son visage amoché et s’approche lentement.  « On t’a pas loupé. » Son ton ironique raisonne dans la pièce, premier réflexe pour se protéger laissant vite place à la vérité. « Tu m’as fait peur. » Elle souffle dans un aveu bien trop inhabituel chez elle, son visage ne cherchant pas à cacher l’inquiétude, sa main se posant sur la sienne s’y accrochant, la serrant doucement. « Comment tu te sens ? » demande-t-elle en plongeant son regard dans le sien.  

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Dernière édition par Danika Riley le Mer 24 Fév - 8:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptySam 20 Fév - 18:35



the fear of loosing (you) -- @Danika Riley
Malgré mon manque de préparation des dernières semaines, je réussis à prendre le dessus lors du premier round du combat. La chance tourne lors du deuxième round, cependant, et je me retrouve rapidement au sol en désavantage. Je ne m’avoue pas vaincu aussi facilement alors je mène une lutte acharnée pour me défaire de l’emprise de mon adversaire, mais chaque fois que je réussis à poser mes pieds sur ses hanches, il les repousse avant que j’aie le temps de le pousser plus loin. Plus je me débats, plus je m’épuise et il réussit encore plus à prendre le dessus, me martelant les côtes de coups de poing. Il profite d’une ouverture de ma part pour me donner un coup de coude bien placé qui me coupe le haut de la joue. Lorsque la cloche annonçant les dix dernières secondes du round retentit, j’ai une lueur d’espoir et j’arrête d’essayer de sortir de son emprise, tentant plutôt de me protéger pour limiter les dégâts. La deuxième cloche retentit et je peux enfin me relever, allant m’asseoir sur le tabouret dans le coin à bout de souffle. Je bois un peu d’eau pendant qu’on m’essuie le visage et que Seamus me donne des conseils pour la suite. La minute de pause passe trop vite et c’est déjà le temps d’y retourner. Complètement vidé, je remets mon protège-dents et je me relève en essayant de ne pas montrer ma fatigue mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Le round est à peine commencé que je mange une volée. Je tente de me défendre comme je peux mais il m’assène trois coups puissants en pleine gueule et son dernier crochet m’achève. C’est le trou noir.

Je reprends conscience quinze minutes plus tard dans l’ambulance et sur le moment je suis confus. Je regarde autour de moi sans comprendre, jusqu’à ce mon regard croise celui de Seamus à mes côtés et que les souvenirs me reviennent. J’ai tellement mal à tête que j’ai du mal à me concentrer sur ce qu’il me dit, en plus du bruit des sirènes qui m’agresse et les mouvements de l’ambulance qui me donnent mal au cœur. Heureusement nous arrivons rapidement à l’hôpital et on m’amène directement passer un scan. Le diagnostic est rapidement confirmé : commotion cérébrale. Ce qui veut dire pas de combats pour plusieurs mois en plus d’être en arrêt de travail pour au moins un mois à cause des risques de coups à mon travail. Je n’ai pas le droit de conduire avant d’avoir l’autorisation du médecin et je n’ai pas non plus le droit de regarder le moindre écran. Les prochaines semaines risquent d’être longues. Considérant mes symptômes, le personnel médical décide de me garder sous observation pour la nuit, ce qui ne fait pas du tout mon affaire. Je grogne et je tente de les convaincre de me laisser partir mais ils refusent. Je tente même de sortir du lit dès qu’ils ont le dos tourné, mais je sens étourdi alors je me rends à l’évidence que je ne me rendrai pas bien loin. Maintenant seul, je tente de me reposer en posant un bras sur mon visage pour cacher mes yeux dans le pli de mon coude.

Peu de temps après, j’entends quelqu’un toquer à la porte de ma chambre. Je retire mon bras de sur mon visage et je plisse les yeux pour voir qui est là. Lorsque j’aperçois Danika, un petit sourire naît au coin de mes lèvres. « Dan… » Elle s’approche lentement du lit et ne peut évidemment s’empêcher de passer un petit commentaire ironique. « On t’a pas loupé. » No shit. Je secoue négativement la tête en grimaçant, ce simple mouvement accentuant mon mal de tête lancinant. « J’étais pas prêt. » Je soupire de frustration en repensant aux derniers mois, conscient que ma préparation a été insuffisante et que j’en paie aujourd’hui le prix. « Tu m’as fait peur. » Je relève mes yeux vers son visage où je peux apercevoir toute son inquiétude. Touché, je lui souris et je serre sa main dans la mienne. « Ça va aller, je vais m’en remettre. Je pensais que tu travaillais ce soir? » Je ne m’attendais pas du tout à la voir ici, même si je n’allais certainement pas m’en plaindre. Danika avait semblé peu intéressée à mon combat, me répondant plus sèchement chaque fois que je mentionnais l’évènement. J’avais fini par comprendre que c’était sans doute trop difficile pour elle d’en parler, surtout après avoir vu que tous ses trophées et ses médailles étaient cachés dans le placard de sa chambre. « Comment tu te sens ? » Je lui souris en haussant une épaule, tentant de ne pas montrer à quel point je ne me sens pas particulièrement bien en ce moment. « Ça va c’est rien, j’ai juste été un petit peu sonné. » Et comme un idiot, je tente de m’asseoir sur mon lit pour lui prouver que je n’ai rien, que je suis top shape, mais tout se met à tourner autour de moi. Les yeux fermés, je pose ma main libre contre mon visage en soupirant et je me recouche. Au diable la fierté. « Ok… J’ai l’impression de m’être fait fracasser le crâne à coups de brique, que ma tête va exploser. » répondis-je cette fois honnêtement, le visage crispé de douleur.
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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyDim 21 Fév - 23:13




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
THE FEAR OF LOOSING (YOU)
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Elle ne comprend pas cette inquiétude qui la ronge alors qu’elle le regarde sur ce lit d’hôpital. Son cœur s’est accéléré sans qu’elle ne s’en rende compte, terrifié à l’idée que ça aurait pu être plus grave que ça.  Danika se dit que ce sont les souvenirs, qu’elle ne supporte plus les hôpitaux, la maladie, l’idée de perdre un proche, l’idée que quelqu’un soit blessé gravement. C’est cette peur qui se manifeste alors qu’elle le regarde dans ce lit, rien d’autre, ça elle veut le croire.

« J’étais pas prêt. »  Pas assez entraîné, pas prêt pour cette compétition, l’entraînement encore plus ralenti par sa blessure à la main plus d’un mois plus tôt. « Tu le seras la prochaine fois. » dit-elle d’un ton clément. Elle ne connaissait que trop bien ce sentiment, elle avait perdu des combats et ses échecs étaient finalement ce qui l’avaient poussée plus loin et plus haut.  Si l’instant d’avant elle avait un masque d’ironie, il s’écroule bien vite en morceaux, ne laissant que l’inquiétude et la main de Lawrence serre la sienne en retour comme pour la rassurer, l’ancre sur la place, la fait sortir de sa tête et des souvenirs qui la hantent, apaisent son inquiétude, au moins un petit peu. « Ça va aller, je vais m’en remettre. Je pensais que tu travaillais ce soir? » Danika hoche la tête, gardant son regard fixé sur leurs deux mains jointes plutôt que sur son visage. « Seamus m’a appelée. Je suis partie plus tôt. » avoue-t-elle. Je voulais te voir. J’avais besoin de te voir pour savoir si tu allais bien. Elle ne prononce aucune de ces deux phrases et pourtant elles raisonnent silencieuses entre eux. Elle espère que personne ne remarquera son absence, que Solas ou Lou n’avaient rien à lui demander ce soir, qu’avec un peu de chance cette absence ne lui apporterait pas de problème.

Elle se force à poser son regard sur son visage pour oublier le bruit incessant de la machine à côté de lui qui ne lui rappelle que des mauvais souvenirs, comme s’il fallait si peu pour la replonger dans ces mauvais souvenirs. Elle finit par lui demander comment il se sent. Il sourit, haussant les épaules, sans doute pour dédramatiser et elle hausse les sourcils, consciente qu’il souhaite certainement jouer à l’homme fort qui n’a pas été blessé. « Ça va c’est rien, j’ai juste été un petit peu sonné. » « Ah bah oui sans aucun doute t’as l’air de péter la forme. » dit-elle avec sarcasme, avant de le regarder avec attention alors qu’il essaye de s’asseoir, sans succès, se laissant retomber sur le lit, une main sur son visage, la douleur déformant ses traits. « Ok… J’ai l’impression de m’être fait fracasser le crâne à coups de brique, que ma tête va exploser. » Un léger sourire étire ses lèvres et ses doigts caressent la peau de sa main. « Ouais ça me semble déjà être une image plus fidèle à la réalité. » Danika ne lâche sa main que pour attraper le verre d’eau sur la table à côté de lui, pour lui tendre, l’instinct protecteur. « Les médecins ont dit quoi ? » Elle ne reprend le verre que quand il a fini de le boire et s’assoit à moitié sur le bout de son lit à côté de lui. « Tu te souviens du combat, tu veux me raconter ? Tu sais quelles erreurs tu as faites ? » Elle prononce les mots avec prudence et détachement, comme si pour elle le sujet était un peu tabou. Pourtant elle a envie d’en parler, la curiosité présente dans son regard. C’est une vieille habitude, une habitude qu’elle avait pris avec son père, détailler chaque instant du combat, voir les erreurs commises, décider comment les améliorer, transformer l’échec en leçon. Elle se souvient d’avoir partagé aussi ce genre de moment avec lui, alors qu’ils parlaient de leurs combats respectifs, c’étaient des moments où ils ne s’engueulaient pas, des moments de calme et de partage dont elle garde encore aujourd’hui un bon souvenir. Elle regrette d’avoir rendu tabou le sujet de ses compétitions, quand il était clair qu’au fond elle avait envie de savoir.








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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyMer 24 Fév - 6:23



the fear of loosing (you) -- @Danika Riley
« Tu le seras la prochaine fois. » Si on ne me sort pas un autre enfant caché ou que ma meilleure amie ne fait par un arrêt cardiaque devant moi, peut-être. « La prochaine fois sera dans longtemps. » dis-je en poussant un soupir et en détournant le regard, frustré rien qu’à penser que je ne pourrai pas combattre avant plusieurs mois. Mais malgré ma frustration, je suis conscient de l’importance de guérir avant de m’y remettre et des risques plus grands après chaque commotion cérébrale. Seamus est peut-être prêt à jouer avec sa vie, mais pas moi. Ce n’est pas un risque que je suis prêt à prendre maintenant que Maddox est dans ma vie, je connais que trop bien les effets de l’absence d’un père. Les inquiétudes de Danika me surprennent et me touchent alors qu’elle a si souvent exprimé son désir que je m’éloigne d’elle depuis que nous nous connaissons. Elle pose sa main sur la mienne et je tente de la rassurer en caressant doucement sa main avec mon pouce. « Seamus m’a appelée. Je suis partie plus tôt. » Je fronce les sourcils en hochant lentement la tête, tentant de me rappeler de ce qui s’est passé dans l’ambulance. Seamus avait dû l’appeler alors que j’étais toujours dans les pommes. « T’étais pas obligée de venir. » dis-je sans trop réfléchir sur le moment, réalisant ensuite qu’elle risquait de mal interpréter mes mots. Et juste au cas, je serre l’étreinte de ma main sur la sienne pour qu’elle ne puisse pas partir avant que je me reprenne. « Dans le sens que t’étais pas obligée de venir, mais que tu l’as fait… Bref, merci. » Elle aurait pu se foutre de ma condition et ne pas venir, terminer son quart de travail et rentrer chez elle pour s’occuper de notre fils. Mais elle est là devant moi et je me raccroche à l’idée que, peut-être, qu’elle tient à moi. Un peu.

Elle me demande comment et je me sens et, sans aucune surprise, je tente de camoufler mes faiblesses en faisant comme si de rien était. « Ah bah oui sans aucun doute t’as l’air de péter la forme. » Et elle ne croit pas un mot de ma mascarade, elle me connait trop bien. Je tente quand même de m’asseoir dans mon lit pour lui prouver à elle, ou à moi, que ça va mais, malheureusement pour moi, mon corps ne me suit pas dans mon mensonge et je n’ai d’autre choix que d’être honnête avec elle. « Ouais ça me semble déjà être une image plus fidèle à la réalité. » La main toujours posée sur mes yeux, je souris faiblement. « C’est si pire que ça? » Ce n’était ni la première ni la dernière fois que je finissais un match avec des lacérations et des ecchymoses au visage. Heureusement, cependant, je collectionnais beaucoup moins les commotions cérébrales. Je retire la main de sur mon visage et Danika lâche ma main et me tend le verre d’eau qui était posé sur la table tout près. Je lève légèrement la tête pour boire, lui rendant le verre seulement après l’avoir vidé. Ça me fait drôle de la voir aux petits oignons avec moi, mais c’est loin d’être déplaisant. « Les médecins ont dit quoi ? » Je laisse retomber ma tête sur l’oreiller, les yeux à moitié fermés. « Commotion cérébrale. » Mes lèvres s’étirent en un sourire faux alors que je pense à toutes les restrictions que ça implique. « Ils veulent me garder pour la nuit. Je ne sais pas comment je vais faire pour dormir ici avec le bruit et la lumière. » dis-je en croisant mes bras contre mon torse, poussant un grognement de frustration. Je me frotte les yeux d’une main, levant ensuite mon regard fatigué vers le sien. « Je suis en arrêt de travail pour au moins un mois, de combats pour plusieurs. Pas le droit de faire du sport, de conduire, de fixer des écrans… idéalement pas d’alcool. Pas le droit d’avoir une vie finalement. » Je suis incapable de rester immobile trop longtemps, les prochaines semaines s’annoncent pénibles. D’autant plus que je ne peux même pas m’occuper en écoutant la télévision, aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir faire des mes journées. « Peux-tu fermer la lumière? » Je finis par lui demander, peinant à garder les yeux ouverts avec cette lumière qui m’agresse.

« Tu te souviens du combat, tu veux me raconter ? Tu sais quelles erreurs tu as faites ? » Alors que je tente de me rappeler tous les détails du combat, je fixe le plafond les sourcils froncés. J’ai du mal à réfléchir avec mon mal de tête, la fatigue n’aidant pas non plus. « C’est un peu flou. » Certains détails étaient clairs, d’autres moins. Je frotte ma barbe d’une main en repensant au combat, incapable de me rappeler exactement comment je me suis ramassé au sol dans le deuxième round. « Je me souviens d’avoir été coincé au sol. J’arrivais pas à me relever… » J’esquisse un petit sourire moqueur alors que je lance un regard complice dans sa direction. « Je me suis fait avoir comme toi au dojo il y a quatre ans… sauf que la finale a été pas mal moins agréable. » Je ris légèrement mais mon rire est rapidement remplacé par un rictus douloureux. Parce que contrairement à moi avec elle, mon adversaire n’a pas restreint sa force en martelant mes côtes de coups de poing. Mon visage devient plus sérieux alors que je soupire longuement, les yeux fermés. « J’essayais de me relever mais j’étais trop fatigué à force de me débattre… J’étais essoufflé. Et après je me suis réveillé dans l’ambulance. » Mes souvenirs du combat se limitaient à ça et je ne pouvais pas regarder la vidéo du match pour comprendre mes erreurs, ça devrait attendre que je me sois rétablie ou que Danika me fasse part de ses observations mais je doute que ça l’intéresse.  
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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyVen 26 Fév - 19:53




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« La prochaine fois sera dans longtemps. »

Elle reste silencieuse, se contentant de serrer la main dans la sienne pour lui apporter un peu de soutien.

« T’étais pas obligée de venir. » Le visage de Danika se ferme un peu. Peut-être qu’il n’avait pas envie de la voir ici ? Peut-être qu’ils n’étaient pas assez proches pour venir le voir dans cet hôpital ?  Les questions la blessent plus qu’elle ne voudrait l’admettre. Elle s’apprête à retirer sa main de la sienne quand il resserre l’étreinte sur celle-ci, la faisant relever son regard vers son visage abimé.  « Dans le sens que t’étais pas obligée de venir, mais que tu l’as fait… Bref, merci. » Ses épaules se détendent doucement,  son visage se rouvrant alors que l’écho d’un sourire vient étirer ses lèvres, malgré son air un peu gêné soudain. Parce qu’elle réalise en même temps, que non elle n’était pas obligée de venir mais pourtant  elle avait besoin de le voir, besoin  de savoir qu’il allait bien.

Il essaye de prouver qu’il va bien, elle ne sait pas trop à qui, plutôt à lui qu’à elle, car elle n’y croit pas une seule seconde, tant l’effort de s’asseoir dans ce lit rend son visage plus pale. « C’est si pire que ça ? »  elle l’a déjà vu avec un visage couvert d’ecchymoses, cela ne la choque pas, il l’a vue dans le même état, c’était le lot des compétitions. Mais cette fois les dégâts sont conséquents. « Si ça peut te rassurer t’es presque un peu moins moche qu’avant ? » De nouveau elle se moque, parce qu’il sait parfaitement qu’elle ne l’a jamais trouvé moche. Oh non,  pendant longtemps elle avait laissé son regard s’attarder sur chaque trait de son visage, chaque muscle de son corps, le dévorant des yeux. Et aujourd’hui si elle ne se l’autorisait plus, si elle se disait qu’elle ne le voyait plus comme ça…elle ne pouvait pas prétendre que l’attirance avait complètement disparu, surtout récemment avec le fait de se côtoyer pour Maddox ne faisaient que raviver des souvenirs qu’elle aurait préféré effacer.

Elle lui tend un verre d’eau pour qu’il retrouve un peu de couleurs, avant de le reposer une fois qu’il est vidé. « Commotion cérébrale. » Le mot fatidique retentit, lui arrachant une grimace. Dans le monde des combats ils savent tous les deux ce que cela implique et des risques encourus si cela arrive plus d’une fois.  « Ils veulent me garder pour la nuit. Je ne sais pas comment je vais faire pour dormir ici avec le bruit et la lumière. »  Il se frotte les yeux et elle ne dit rien, attendant la suite. . « Je suis en arrêt de travail pour au moins un mois, de combats pour plusieurs. Pas le droit de faire du sport, de conduire, de fixer des écrans… idéalement pas d’alcool. Pas le droit d’avoir une vie finalement. » Une torture pour des gens incapables de rester en place, une torture pour lui qui serait comme un lion en cage pendant un mois.  « Peux-tu fermer la lumière ? » Elle hoche la tête, aurait dû y penser plus tôt et se lève pour éteindre la lumière, les plongeant dans la pénombre, les seules lumières émanant du couloir et de la machine à côté de lui.  « C’est mieux ? » demande-t-elle en se rasseyant sur le lit d’un air un peu inquiet. « Je sais que c’est pas idéal. Et puis te connaissant tu vas finir par avoir envie de te taper contre les murs. T’as plus qu’à te mettre au…coloriage sinon ? Maddox pourra te donner des conseils si tu veux. » Un rictus amusé étire ses lèvres dans la pénombre,  alors qu’elle essaye de détendre l’atmosphère. Sa main trouve la sienne une nouvelle fois pour lui montrer silencieusement qu’elle comprend, la serrant un instant avant de la lâcher.

« C’est un peu flou. » Il essaie de se rappeler le combat, les yeux fixés sur le plafond. « Je me souviens d’avoir été coincé au sol. J’arrivais pas à me relever… Je me suis fait avoir comme toi au dojo il y a quatre ans… sauf que la finale a été pas mal moins agréable. »  Son rire moqueur raisonne et elle ne peut s’empêcher de sourire en se rappelant cette scène. Elle se souvenait parfaitement de ce moment où leur relation avait basculé. « Ouais je considère toujours que j’ai gagné quand même ! » nargue-t-elle d’un ton plein de défi. Son sourire cependant disparait vite quand elle le voit grimacer de douleur. « J’essayais de me relever mais j’étais trop fatigué à force de me débattre… J’étais essoufflé. Et après je me suis réveillé dans l’ambulance. »  C’était normal que tout lui semble flou au vu de comment la fin avait été violente. Seamus lui avait donné les grandes lignes assez pour qu’elle sache que ça n’avait pas dû être beau à voir. « Je pourrais regarder la vidéo si tu veux. Et te dire.. » lui dit-elle d’une voix un peu hésitante, un peu gênée aussi. Soudain elle repense à ce mois qui va s’annoncer long pour lui. « Tu pourrais venir chez moi. » Silence. Elle a prononcé les mots sans réellement réfléchir. Elle se racle la gorge. « Je veux dire, ça serait mieux que tu sois pas seul non ? au cas où il y a un problème ? Et puis ça permettrait à Maddy de te voir tous les jours pendant quelques temps… »  elle semble réaliser ce qu’elle propose et immédiatement ajoute « Enfin t’es pas obligé..je comprendrais si t’en as pas envie, si tu préfères….aller ailleurs, ou rester chez toi.. » Elle n’aurait jamais dû proposer. Il allait lui rire au nez. Elle s’est laissée emportée par son inquiétude et a parlé trop vite, mais malgré tout sa proposition est sincère.








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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyDim 7 Mar - 0:47



the fear of loosing (you) -- @Danika Riley
Je ne me souviens pas de m’être déjà effondré devant quelqu’un comme je l’ai fait le mois dernier devant elle et, pourtant, je ne peux pas m’empêcher de vouloir minimiser la gravité de mon état pour ne pas me montrer vulnérable face à elle encore une fois. Parce que même si nous nous sommes tous les deux ouverts l’un à l’autre ce soir-là, ni l’un ni l’autre n’y avons fait référence depuis. C’est beaucoup plus facile de faire comme si rien de tout ça ne s’était jamais produit, tout comme le malaise du lendemain matin. Tout comme la première fois que nous avions couché ensemble après quoi elle s’était empressée de me faire comprendre que rien ne s’était passé et que ça ne voulait rien dire. Depuis le temps, je connais la chanson. « Si ça peut te rassurer t’es presque un peu moins moche qu’avant ? » Je ris silencieusement, déjà prêt à répliquer. « Ça t’arrive souvent de coucher avec des gens que tu trouves moches? T’es si désespérée que ça? » Évidemment que je suis incapable de renchérir à mon tour, souhaitant avoir le dernier mot comme d’habitude.

Je prends le temps de lui expliquer mon diagnostic ainsi que toutes les indications que le médecin m’a fournies. Je suis découragé rien qu’à penser aux prochaines semaines pendant lesquelles je ne sais vraiment pas ce que je ferai pour passer le temps. J’imagine que je n’aurai pas vraiment le choix de me reposer alors que je n’arrête jamais deux secondes habituellement. « C’est mieux ? » me demande-t-elle après avoir fermé la lumière de la chambre suite à quoi je soupire de soulagement en hochant lentement la tête. « Oui merci. » Mon mal de tête s’atténue légèrement et je n’ai plus à plisser les yeux pour pouvoir la regarder. « Je sais que c’est pas idéal. Et puis te connaissant tu vas finir par avoir envie de te taper contre les murs. T’as plus qu’à te mettre au…coloriage sinon ? Maddox pourra te donner des conseils si tu veux. » Ses paroles font naître un sourire sur mes lèvres. Je replis un de mes bras au-dessus de ma tête tout en la fixant d’un air amusé. « Une belle façon d’empirer mon cas en me cognant un peu plus la tête, je vais devenir débile. Ça te donnera peut-être enfin raison de me dire que j’ai tous dans les muscles et rien dans la tête. » N’empêche qu’elle a raison, je vais devoir faire preuve de beaucoup d’imagination pour m’occuper l’esprit pour ne pas avoir envie de tout casser sur mon passage. « Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai dessiné. Maddox sera probablement meilleur que moi. Tu vas faire la juge et voter pour le plus beau dessin? » demandais-je en lui faisant un clin d’œil. Même si tout ça semblait amusant dit comme ça, ça allait vite me lasser. D’autant plus que je n’ai jamais eu la fibre artistique, du moins pas pour les arts plastiques.

J’essaie de me souvenir du combat pour comprendre quelle erreur j’ai commise mais mes souvenirs sont flous et j’ai l’impression de me fatiguer plus que d’autre chose en réfléchissant. Je lui fais tout de même part de ce dont je me rappelle et je ne peux m’empêcher d’énoncer les similitudes entre le deuxième round et le combat amical qui nous a rapprochés quatre ans plus tôt. « Ouais je considère toujours que j’ai gagné quand même ! » Je ris légèrement mais mon rire s’éteint rapidement à cause de la douleur qu’il me provoque. Je pose une main sur mes côtes endolories que je caresse du bout des doigts à travers mon chandail. « Si ça peut te faire plaisir, je ne suis pas trop en état d’argumenter. On laisse tomber le tutu par contre? » Je la supplie du regard même si je me doute qu’elle ne démordra pas parce que ça lui ferait bien trop plaisir de me voir dans cette tenue loufoque. « Je pourrais regarder la vidéo si tu veux. Et te dire.. » propose Danika d’une voix hésitante. Je n’ai pas besoin de réfléchir bien longtemps à ma réponse, elle a toujours été de bon conseil. En ce qui concerne les arts martiaux, du moins. « Je veux bien. Juste si tu en as vraiment envie. » Parce que après avoir vu ses trophées et ses médailles dans son placard, je sais que ce n’est pas un sujet dont elle parle avec facilité aujourd’hui.

« Tu pourrais venir chez moi. » Je retire mon bras de derrière ma tête et je pose ma main sur mon ventre en la fixant d’un air dubitatif. Attendez, quoi? J’ai vraiment bien compris là? Je n’ose rien dire tellement sa proposition me semble venue de nulle part. « Je veux dire, ça serait mieux que tu sois pas seul non ? au cas où il y a un problème ? Et puis ça permettrait à Maddy de te voir tous les jours pendant quelques temps… » Je me frotte le menton d’une main en hochant lentement la tête. « C’est pas fou. » Voir Maddox plus régulièrement aiderait forcément à ce qu’on développe un lien plus fort. « Enfin t’es pas obligé..je comprendrais si t’en as pas envie, si tu préfères….aller ailleurs, ou rester chez toi.. » Hésitant, je la fixe en silence pendant un long moment, caressant toujours mon menton du bout des doigts. Lorsqu’elle a décidé de me laisser prendre ma place auprès de notre fils, jamais je n’aurais cru que les choses se passeraient aussi bien qu’en ce moment mais je sais aussi que tout pourrait basculer de l’autre côté en un claquement de doigts. Lorsque nous étions en couple quatre ans plus tôt, nous n’avions pas eu besoin de déménager ensemble pour nous déchirer. Alors même si la cohabitation ne sera que temporaire, je ne peux m’empêcher de penser que ce n’est peut-être pas une très bonne idée. Mais en même temps, c’est vrai que ce serait plus simple comme je ne pourrai pas conduire et il n’est pas question que je m’impose à Stacey et Mila, d’autant plus que ça risquait d’être difficile de rester au repos avec Kurt dans mes jambes. « T’auras pas envie de m’étrangler dans mon sommeil? » demandais-je finalement en riant pour briser le silence. Reprenant un air sérieux, je plonge mon regard dans le sien en haussant les épaules. « Plus sérieusement, je pense que ce ne serait pas une mauvaise idée. Pour le petit. Si c’est vraiment ce que tu veux bien sûr. » Même si je sais qu’elle a raison, je tente d’étouffer la petite voix qui me dit que c’est une mauvaise idée, que ça me donnera seulement envie d’avoir plus. Parce que je me dis que ce sera bien l’occasion de voir si on pourrait arriver à cohabiter si jamais on voudrait se redonner une chance. Parce que Danika ne serait pas là en ce moment si elle était indifférente, non? J’essaie de m’en convaincre. « Pourquoi tu fais tout ça? Y’a trois mois tu ne voulais rien savoir. » Malgré le malaise que ma question suscite, je me force à ne pas détourner le regard, souhaitant savoir ce qui a bien pu changer en si peu de temps.
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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyLun 8 Mar - 21:20




@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
THE FEAR OF LOOSING (YOU)
⤜⤐⤞

Il y avait eu un moment partagé. Un moment où ils s’étaient ouverts l’un à l’autre, un moment où ils s’étaient effondrés pour se raccrocher à l’autre. Ils n’en avaient pas reparlé. Des larmes qui avaient coulé, des mots échangés, de leur étreinte, de s’être endormis dans ce même lit.  Elle n’avait jamais accepté d’être vulnérable devant qui que ce soit, encore moins devant lui, c’était sans doute pour ça que comme toujours elle avait fui, prétendant que cette soirée n’était jamais arrivée. Mais pourtant depuis, l’entente est plus facile, les répliques un peu moins piquantes,  et elle se montre un peu plus douce.  Elle se persuade que c’est parce que son fils est dans l’équation sans vouloir admettre que cette nuit-là a eu un quelconque impact.

« Ça t’arrive souvent de coucher avec des gens que tu trouves moches? T’es si désespérée que ça? » Bien sûr qu’il renchérissait,  la réplique était facile, elle lui avait offerte sur un plateau. « J’osais pas te le dire, mais c’est surtout que t’as pris un sacré coup de vieux en trois ans ! » réplique-t-elle moqueuse, un sourire étirant ses lèvres. Elle n’en pense rien bien sûr mais ça elle ne l’aurait pas non plus admis.

Danika part éteindre la lumière, revenant s’asseoir sur le lit, compatissant à ce diagnostic qui serait une torture pour n’importe quelle personne ayant un besoin d’être actif . « Une belle façon d’empirer mon cas en me cognant un peu plus la tête, je vais devenir débile. Ça te donnera peut-être enfin raison de me dire que j’ai tous dans les muscles et rien dans la tête. » Elle rit silencieusement, il n’avait pas tort.  « Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai dessiné. Maddox sera probablement meilleur que moi. Tu vas faire la juge et voter pour le plus beau dessin? »  Elle essaye de l’imaginer dessiner pendant des heures avec le petit, essaye de l’imaginer dans tous ces moments ordinaires,  et l’image aujourd’hui est un peu plus facile, lui donnerait presque l’envie stupide qu’ils soient une famille. « Si je suis juge, tu ne gagneras jamais. » Elle rit, pas vraiment consciente du double sens de ses mots.

Lawrence fait référence à la soirée où tout avait basculé entre eux et bien sûr la brune affirme de nouveau qu’elle avait gagné ce jour-là. « Si ça peut te faire plaisir, je ne suis pas trop en état d’argumenter. On laisse tomber le tutu par contre? » « Jamais ! » susurre-t-elle en réponse avant de proposer de regarder la vidéo pour lui commenter les erreurs qu’elle pouvait déceler. « Je veux bien. Juste si tu en as vraiment envie. »  Elle se contente d’hocher la tête. Elle en avait envie, bien plus qu’elle ne voulait l’admettre, les compétitions lui manquant chaque jour un peu plus sans que les combats sur les rings de la Ruche n’arrivent à la satisfaire complètement.

C’est idiot de lui avoir proposer.  Dès l’instant où elle termine de parler, elle réalise à quel point la proposition est stupide. Elle s’était laissée emportée dans ce mois où tout semblait aller pour le mieux, où ils arrivaient finalement à se supporter malgré leur passé et leur histoire.  Mais qu’est ce qui lui faisait dire qu’ils arrivaient à cohabiter ? A vivre ensemble même pour quelques semaines ? Se rendait-elle compte du piège qu’elle venait de se tendre, de l’idée de le voir tous les jours, d’être trop proche de cet homme avec qui elle avait parfois encore du mal à être dans la même pièce dans s’être assaillie par les souvenirs ? Elle s’apprête à ouvrir la bouche, à lui dire d’oublier, qu’elle ne voulait pas dire ça, que c’est une bonne mauvaise idée lorsqu’il prend enfin la parole.  « T’auras pas envie de m’étrangler dans mon sommeil? » Ses épaules se détendent légèrement et elle retrouve un peu d’aplomb. « Oh si sûrement, mais qui te dit que ce n’est pas l’objectif ? » Il est toujours plus facile de plaisanter que d’admettre la vérité, la peur que d’un instant à l’autre leurs discussions retrouvent l’agressivité dont ils pouvaient faire preuve l’un envers l’autre.

« Plus sérieusement, je pense que ce ne serait pas une mauvaise idée. Pour le petit. Si c’est vraiment ce que tu veux bien sûr. »  Il a l’air sérieux, ne rejette pas sa proposition comme la pire des idées et elle le regarde presque surprise. « Oui, je pense que ça serait bien pour Maddox. »  C’est ce que je veux, aurait-elle pu dire. Mais elle fait taire la petite voix qui lui rappelle qu’il y aura toujours quelque chose entre eux, elle écrase l’espoir de le retrouver, que cela pourrait fonctionner cette fois.  Elle refuse d’y penser, préfère se convaincre que c’est la meilleure solution pour leur fils.

« Pourquoi tu fais tout ça? Y’a trois mois tu ne voulais rien savoir. »  Son regard le fuit,  refuse de croiser le sien. Elle aussi parfois se demande pourquoi elle a changé d’avis, mais elle le sait au fond.  Elle s’était enfoncée dans ses mensonges et dans son malheur, choisissant de le garder loin d’elle, de le repousser aussi loin que possible de peur d’être blessée et de blesser.  Elle avait agi égoïstement, pour se protéger elle et non pas pour son fils. Son regard trop fier n’arrive pas à rencontrer le sien. . « J’ai fait une erreur. J’essaye de la réparer. »  Elle ne rattraperait pas les trois ans qu’il avait perdu, mais elle pouvait essayer de faire pour que ça se passe bien.


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Message(#) Sujet: Re: the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6)  the fear of loosing (you) ( LAWNIKA #6) EmptyDim 14 Mar - 4:01



the fear of loosing (you) -- @Danika Riley
« J’osais pas te le dire, mais c’est surtout que t’as pris un sacré coup de vieux en trois ans ! » Ses paroles font naître un énième sourire sur mon visage et je compte bien renchérir malgré la fatigue qui se fait sentir de plus en plus. « Je fais partie de ceux qui vieillissent mal, c’est ça? Franchir le cap de la trentaine a tout gâché. » Je prends une pause, relevant mon regard moqueur vers le sien. « Fais attention, c’est ton tour cette année et les cheveux gris risquent de moins passer inaperçus avec tes cheveux foncés. » dis-je en lui faisant un clin d’œil même si je sais que changer de dizaine ne brisera pas son charme.

Ma convalescence risque au moins de stimuler mon imagination puisque je devrai trouver de nouveaux passe-temps pour m’occuper. Ça me semble être le moment parfait pour consolider ma relation avec Maddox, en espérant qu’on se rapprocherait un peu plus du moment où j’allais pouvoir passer un peu de temps seul avec lui. J’apprécie présentement tous ces moments passés à trois mais ça me semble un peu étrange de présenter le petit à mes parents avec mon ex dans le portrait. « Si je suis juge, tu ne gagneras jamais. » répond-elle lorsque je lui demande si elle votera pour le plus beau dessin advenant le cas où Maddox et moi dessinerions. Aucunement surpris par sa réponse, je hausse les épaules en lui souriant légèrement. « Les choses ne changeront jamais hein. Et puis ce n’est pas comme si tu pouvais être objective maintenant avec Maddox en plus. Je n’ai vraiment aucune chance. » Elle n’avait jamais voulu me laisser gagner peu importe les circonstances, par fierté auparavant, mais il était tout naturel qu’elle prenne en plus le côté de notre fils maintenant.

Si ça peut lui faire plaisir de s’imaginer qu’elle a gagné il y a quatre ans, même si je sais très bien que c’est moi qui l’ai fait tomber au sol et pas l’inverse, pourquoi pas? Mais pas question de porter le fameux tutu dont il était question à l’époque et je tente de la convaincre même si nous savons très bien que ces négociations n’aboutiront jamais sur une décision unanime. « Jamais ! » Je soupire bruyamment en roulant les yeux. « Même dans mon état, t’es pas prête à lâcher le morceau. Quelle sans cœur. » Mais elle se rattrape au moins en me proposant de regarder la vidéo du combat pour pouvoir me faire ensuite part de ses commentaires.

Elle me surprend ensuite en formulant une proposition un peu folle que je prends tout de même le temps d’étudier un moment. Je pense aux avantages et aux inconvénients et je finis par accepter après un court instant de réflexion. J’essaie de m’accrocher aux bons côtés, à ce que je pourrais gagner en habitant temporairement chez elle plutôt que de trop penser à tout ce qui pourrait mal se passer. La poussière est retombée après quatre ans et nous avons bien réussi à s’ouvrir l’un à l’autre le mois dernier, pourquoi ne serions-nous pas capables de communiquer encore une fois? « Oh si sûrement, mais qui te dit que ce n’est pas l’objectif ? » Je tourne la tête vers la porte de la chambre comme pour vérifier qu’il n’y a personne qui pourrait nous voir puis je rapport mon attention sur Danika. « T’es aussi bien de m’étrangler là, tout de suite, avant que le petit s’attache trop. » dis-je en baissant le ton, une lueur espiègle dans le regard. « Oui, je pense que ça serait bien pour Maddox. » Je hoche lentement la tête en lui souriant, réfléchissant déjà à tout ce que j’aurais besoin d’apporter chez elle pour me sentir un peu chez moi. « Il va falloir que j’arrête chez moi ramasser mes choses. Tu peux venir me chercher demain ou tu préfères que je demande à quelqu’un d’autre? » Je devrais pouvoir trouver une âme charitable pour faire mon taxi si elle préférait préparer son appartement pendant que je passais à mon appartement.

Curieux sur les motivations de Danika à vouloir être aux petits oignons avec moi, je lui demande directement pourquoi elle fait tout ça pour moi considérant la relation conflictuelle que nous entretenons depuis toutes ces années. « J’ai fait une erreur. J’essaye de la réparer. » Même si le regard de Dan fuit le mien, je lui souris en guise de réponse sans rien ajouter de plus. Je tente de lutter un peu plus longtemps contre la fatigue, mes paupières se fermant de plus en plus. Tranquillement, la voix de Danika se fait de moins en moins distincte jusqu’à devenir un brouhaha lointain dont je ne comprends plus les mots. Je m’endors au son de sa voix et lorsque je me réveille quelques heures plus tard, il n’y a plus aucune trace de sa présence.
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