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 (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy

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Message(#) Sujet: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptySam 25 Déc 2021 - 16:06


Elle se réveille en hurlant la nuit, encore traumatisée par l’évènement qui a eu lieu il y a un mois. Car pour la première fois de sa vie elle avait été terrifiée. Terrifiée à l’idée de crever sur les pavés de cette ruelle. Terrifiée à l’idée que sa vie s’arrête là, qu’elle ne soit plus que définie par les dettes et la violence, par l’illégalité et l’immoralité. Terrifiée à l’idée de ne pas avoir repris le contrôle de ses rêves, de ne pas avoir retrouvé son chemin et honorer la mémoire de son père au lieu de la détruire chaque jour un peu plus.  Terrifiée à l’idée de ne pas avoir aimé et d’avoir perdu définitivement son chemin. Terrifiée à l’idée que son sang sur les pavés marque la fin de sa jeune vie, qu’il n’y ait plus ni future ni salvation.

Elle a passé deux semaines à l’hôpital, puis trois semaines de plus couchée dans son lit, seule dans cet appartement. Les jours s’enchaînent et se ressemblent, Noel est passé et elle a refusé de le passer avec ses proches, envoyant tout le monde hors de son appartement. Son fils est chez Lawrence depuis qu’elle a quitté l’hôpital et elle a refusé de le voir depuis qu’il s’est mis à hurler de peur en la voyant en la voyant à l’hôpital, terrifié face au corps et au visage tuméfié de sa mère. Ce jour-là les larmes ont roulé sur ses joues sans qu’elle ne soit capable de les arrêter, suppliant Lawrence d’emmener Maddox loin d’elle. Et lui, lorsqu’il est venu la voir seul, elle n’a pas pu empêcher de serrer sa main dans la sienne et de murmurer un « Reste là. Pars pas. Me laisse pas. » Les mots s’entrechoquant dans sa gorge alors qu’elle lui demandait de rester à ses côtés quelques heures.

Mais pourtant la peur a vite été enfermée, la culpabilité d’avoir terminé dans cet état, la honte d’être tombée si bas, c’était bien tout ça qui l’avait poussée une nouvelle fois à repousser ses proches. Car le verdict était tombé, sa jambe brisée voudrait dire des mois de rééducation et un avenir dans les arts martiaux qui était loin d’être certain. Elle ne se pardonnait pas le fait d’avoir failli mourir, d’avoir failli laisser son enfant derrière elle. C’était cette culpabilité qui lui donnait envie d’être seule, cette peur qui lui rongeait le ventre et dont elle avait honte qu’elle cherchait à oublier.  Elle ne voulait pas parler, non, tout ce qu’elle arrivait à faire c’était à se laisser vivre dans ce lit sans bouger pendant des heures entières. L’immobilisation faisait partie des ordres du médecin, mais le mal qui la rongeait était autre, elle ne se reconnaissait plus en voyant son visage encore tuméfié dans le miroir, ou en voyant la cicatrice encore gonflée le long de son ventre. Elle ne se reconnaissait plus en voyant sa jambe immobilisée et réalisait enfin, pour la première fois, le désastre dans lequel elle s’était fourrée depuis plus d’un an.

Cela avait été plus simple de fuir Noel, de laisser Maddox avec Lawrence, de repousser le géant une nouvelle fois en lui disant que Maddox devait passer en premier, qu’elle n’avait pas besoin d’aide et que les infirmières passeraient, quand tout ce qu’elle aurait voulu était qu’il la serre dans ses bras. Elle ne pouvait plus non plus trouver la chaleur réconfortante des bras de Channing avec qui elle s’était séparée. La rupture n’avait pas blessée pourtant, elle avait eu un goût sucré amer alors qu’ils se rendaient bien compte que leur histoire appartenait au passé. Elle n’avait pas perdu son ami pour autant, mais même lui elle avait repoussé ces dernières semaines, incapable de regarder quique ce soit dans les yeux.

Elle est en pyjama allongée sur le canapé lorsqu’elle entend sonner puis entend le son de la clé dans la serrure. Lawrence avait un double, cela était plus simple avec les allers retours pour le petit et c’était bien la seule chose qu’elle avait concédée.  Elle ne se redresse pas lorsqu’il entre, le regard rivé vers la télévision sans réellement réagir à sa présence.  « Qu’est ce que tu fais là ? » demande-t-elle d’un ton las, sans même demander des nouvelles de son fils qui a passé son premier Noel sans elle.


@Lawrence Cabbott  (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy 2396639051
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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptyLun 10 Jan 2022 - 18:23



my house feels empty my heart feels too heavy -- @Danika Riley
« Rien Law, je vais rien faire. » Les paroles de Danika tournent en boucle dans ma tête depuis le mois d’octobre, depuis que je suis au courant de l’organisation criminelle à laquelle elle est mêlée à cause de ma demi-sœur dont j’ignorais encore l’existence il y a sept mois. J’avais prévenu Danika qu’elle ne pouvait pas continuer de travailler pour Lou, mais elle n’a fait qu’à sa tête et a continué en croyant sans doute naïvement qu’elle était au-dessus de tout comme d’habitude, qu’elle était intouchable. Je n’ai eu d’autre choix que de continuer à m’occuper de notre fils en espérant qu’il ne lui arriverait rien même si chaque jour l’inquiétude me rongeait un peu plus que la veille, jusqu’à ce qu’elle atteigne son comble le mois dernier lorsqu’on m’a mis au courant que Danika était gravement blessée. La colère s’est mêlée au reste, à tous les told you so que je me suis retenu de lui cracher au visage en voyant dans quel état elle se trouvait. Elle aurait pu y passer et si elle ne se retire pas de ce milieu, la prochaine fois elle n’aura peut-être pas autant de chance. Je me sens impuissant face à son inaction, j’ai juste envie de la secouer de toutes mes forces pour qu’elle se réveille avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’elle ne soit qu’un vague souvenir douloureux pour Maddox et moi.

« Je veux mamannnnnnnnnn. » À chaque jour j’ai droit aux même demandes, aux même crises et aujourd’hui ne fera pas exception. « I know little man, mais maman doit se reposer pour aller mieux. » Je me sens mal de ne pas lui donner ce qu’il veut parce que chaque fois que je lui dis qu’il ne peut pas voir Danika, j’ai l’impression que pour lui, c’est moi le méchant. « Je veux mamannnnnnnnnn! » hurle-t-il en me suppliant du regard, au bord des larmes. J’ai le coeur qui se serre en voyant ses lèvres s’avancer et se mettre à trembler tandis que ses épaules s’affaissent. Je m’approche de lui pour le consoler, mais il se dégage avant que ma main n’atteigne son épaule. « NON! JE VEUX MAMAN. » Il se met à pleurer et c’est la goutte qui fait déborder le vase, qui me fait me lever d’un bon pour appeler mes parents pour qu’ils viennent garder le petit. Ils arrivent à la maison une trentaine de minutes plus tard et aussitôt qu’ils sont bien installés, je quitte en direction de chez Danika. Il est temps que les choses changent, pour notre fils au moins. J’aurais pu offrir à Danika d’habiter temporairement chez elle pour l’aider, lui rendre la pareille, mais étant donné la façon dont ça s’est terminé lorsque j’ai habité temporairement chez elle après m’être blessé, on sait tous les deux que ça n’aurait pas été une bonne idée.

Il n’y pas de réponses lorsque je toque à la porte de chez Danika, sans grande surprise. Heureusement, elle m’a donné les clefs pour que je puisse entrer et sortir au besoin quand j’ai besoin de venir chercher des choses pour le petit. Je me permets donc d’entrer sans sa permission et c’est en direction du salon que je fonce directement. Je l’aperçois couchée sur le canapé sans aucune étincelle dans le regard. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle ne daigne même pas me regarder et ça me fait chier, je m’installe donc devant elle pour lui bloquer le champ de vision vers la télévision. « Lève ton fucking cul. » Elle n’a pas l’air motivée à m’écouter, je vais la faire se lever de force s’il le faut. « Tu te souviens de Maddox? Petit garçon de 4 ans aux cheveux bouclés, adorable. » demandé-je avec sarcasme en le mimant avec mes mains. « Il pleure parce qu’il s’ennuie de sa mère. Pis j’en ai plein le cul d’être celui qui lui dit non. » Je m’approche d’elle et je lui tends un bras pour lui donner l’opportunité de se bouger le cul d’elle-même. « Tu t’es assez morfondue, la vie continue, lève-toi ou je te lève. »


Dernière édition par Lawrence Cabbott le Dim 23 Jan 2022 - 14:45, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptyJeu 13 Jan 2022 - 16:54


« Lève ton fucking cul. » Il est en colère, elle le connait par cœur, aurait pu le deviner à la façon dont ses épaules se crispent et son visage se déforme.  Danika lève les yeux à défaut de se lever tout court, elle l’observe l’homme debout devant elle et son cœur devrait se serrer. Il devrait se serrer parce qu’elle l’aime et le sait, elle l’aime depuis déjà trop longtemps et aurait dû s’en rendre compte avant. Mais en cet instant, elle ne ressent rien. Sa colère glisse sur sa peau, ses ordres sont inexistants et elle se retrouve incapable de riposter. Fantôme ou spectre, c'est presque comme si elle n'était pas dans cette pièce.

« Tu te souviens de Maddox ? Petit garçon de 4 ans aux cheveux bouclés, adorable. »  Elle ne le regarde plus à présent. Elle fixe la télévision et non lui, refuse de penser à l’enfant. L’enfant de quatre ans qui pourtant est la seule chose à laquelle elle a pensé ce soir-là quand elle a cru que la vie allait la quitter définitivement. Elle se souvient de Maddox, son fils qu’elle met en danger depuis des mois, son fils qu’elle a privé de son père pendant des années, son fils qu’elle n’est même pas sûre d’avoir voulu en premier lieu. Tout se mélange dans son esprit et tout ce qu’elle sait c’est qu’elle est incapable de penser à lui en cet instant, incapable de prétendre être sa mère quand elle n’a rien d’une mère ou de la mère qu’il mérite.

« Il pleure parce qu’il s’ennuie de sa mère. Pis j’en ai pleine le cul d’être celui qui lui dit non. » Elle ne l’écoute pas, pas vraiment, tente d’ignorer sa voix. Il s’est approché, lui tend le bras pour l’aider à se lever. Il a toujours eu le don d’occuper la pièce. D’être un aimant inévitable contre lequel elle ne pouvait pas résister, contre lequel elle devait inévitablement se fracasser comme une vague sur un rocher. Aujourd’hui pourtant elle a l’impression qu’un monde les sépare, elle l’entend parler à travers une vitre, comme si elle était au fin fond de l’océan et qu’il était à la surface.

« Tu t’es assez morfondue, la vie continue, lève-toi ou je te lève. » La vie continue et pourtant la vie s’est arrêtée en novembre, elle s’est figée ce soir-là et depuis elle semble bloquée dans les souvenirs, dans la peur et dans le cauchemar, dans l’impression d’avoir détruit sa vie sans possibilité de retour en arrière.

La Danika qu’il connait aurait mordu à la première provocation, elle se serait redressée et aurait craché son venin par principe et par défi, refusant tout ordre venant de sa part, cherchant le conflit comme toujours avec lui.  Elle ne le regarde pas, allongée sur ce canapé, elle ignore sa présence. Parce que si elle y pense elle va se souvenir de ce qu’elle a pensé ce soir là quand les coups s’abattaient sur elle. Elle va se rappeler qu’elle ne lui a jamais dit qu’elle l’aimait, qu’elle l’aime, qu’elle est incapable de l’oublier. Elle va se souvenir de la peur qui la dévorait à l’idée de mourir là ce soir-là sans jamais lui avoir dit. Mais elle ne peut pas penser à ce soir-là, ne veut pas repenser à la peur qui la réduite en morceaux, à son corps qui s’est brisé, qui l’a lâché ce soir-là alors que la combattante perdait son combat. Non elle refuse de croiser son regard, préfère le vide que lui permet d’atteindre les images qui défilent sur la télévision et qu’elle ne regarde même pas.

« Rentre chez toi Lawrence. Va voir Maddox. Va voir ta copine. Laisse moi tranquille.» Il n’y a pas d’intonation dans sa voix, pas de furie ni de rage. Le ton est trop monotone, le corps blessé n’a pas bougé, elle n’a plus rien d’une louve ce soir, c’est tout juste si elle est encore elle-même. C’est un murmure à peine prononce, un murmure  alors qu’elle change de chaine sur la télévision. Qu’il retourne vers la femme avec qui il est, elle au moins est digne de lui. Qu’il arrête de perdre son temps avec elle, elle n’en vaut pas la peine.

@Lawrence Cabbott  (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy 4014933344

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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptyLun 24 Jan 2022 - 18:23



my house feels empty my heart feels too heavy -- @Danika Riley
Danika a toujours été une combattante redoutable qui n’abandonne pas facilement, voire jamais. Elle est toujours prête à contre-attaquer, autant avec ses poings qu’avec ses mots, pour avoir le dernier mot. Ou peut-être que ce n’est que moi qui l’ai mise sur un piédestal, qui l’ai idéalisée pendant toutes ces années alors que j’étais tout simplement aveuglé par les sentiments que je ressens pour elle depuis bien trop longtemps et qui ne s’amoindrissent pas malgré tout le mal qu’elle m’a fait au fil des années et toutes mes tentatives de passer à autre chose. Comment suis-je supposé réussir à l’oublier quand nous n’avons d’autre choix que de continuer à nous voir à cause du petit? Que son action et ses décisions viennent autant me chercher? Mon ex ne semble pas réaliser à quel point son quotidien ne l’impacte pas seulement elle, mais les gens qui l’entourent aussi. Je pensais que son agression allait au moins lui ouvrir les yeux et lui donner envie de s’en sortir, au moins de passer plus de temps avec ses proches considérant qu’elle aurait pu y passer, mais elle n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis qu’elle est rentrée chez elle. Depuis que je la connais, jamais je n’ai vu Dan dans cet état et je ne sais plus quoi dire ou faire pour la motiver à faire ce qu’il faut quand même la mention de son fils ne la fait pas réagir. À croire qu’elle s’en fou et qu’elle préfère baisser les bras plutôt que se battre comme elle l’a toujours fait. « Rentre chez toi Lawrence. Va voir Maddox. Va voir ta copine. Laisse-moi tranquille. » Je fronce les sourcils sans même baisser mon bras toujours tendu vers elle, le regard rempli de déception. Malgré mes airs de dur, ça me fait mal de la voir dans cet état, mais j’ai l’impression que peu importe ce que je pourrai bien dire ou faire, elle ne changera pas d’avis. « Non. » réponds-je d’un ton ferme en lui arrachant la télécommande des mains pour éteindre la télévision avant de prendre bien soin de la déposer trop loin pour qu’elle puisse l’atteindre.

Je me replace dans son champ de vision pour qu’elle n’ait d’autre choix que de me regarder qu’elle le veuille ou non. « Tu abandonnes? C’est fini? Fuck ta vie, fuck ton fils? » Fuck moi, mais ça, peu importe. « C’est juste pour ça que t’as accepté que je revienne dans sa vie, c’est ça? Pour qu’il ne soit plus ton problème? » Peut-être que mes mots sont durs, que je regretterai plus tard de les lui avoir dits, mais j’ai espoir qu’ils la secouent suffisamment pour qu’elle lève son cul de son canapé avec lequel elle est en train de fusionner. Et pour avoir tragiquement perdu mes parents alors que j’étais enfant, je peux facilement me mettre à la place de Maddox même s’il n’a pas été témoin de la scène. J’imagine sans difficulté toute la confusion que provoque chez lui l’absence soudaine de Danika. Il ne comprend pas pourquoi il ne peut pas la voir et j’ai tout sauf envie qu’il se mette à croire que c’est lui le problème, qu’il a fait quelque chose de mal et que sa mère ne veut plus le voir. « Tu savais que c’était dangereux et que tu devais partir de ce milieu. On aurait pu t’aider. » Qui ça, on? Son ex ô combien parfait, son cousin peut-être, moi. Elle a refusé comme à chaque fois et même si elle est toujours en vie physiquement, il y a visiblement une partie d’elle qui est morte ce soir-là. « Pourquoi t’as continué, for fuck sakes?! » demandé-je en haussant le ton, à bout de patience. Sans même attendre sa réponse qui ne viendra pas de toute façon j’en suis convaincu, je l’agrippe par le bras pour la forcer à s’asseoir. « Tu t’es vue? Tu fais peur à voir. » dis-je en lui relevant la tête en posant ma main sous son menton sans aucune délicatesse. « Get up. T’es plus toute seule, fais-le pour ton fils. » J’attrape l’une de ses mains pour passer son bras par-dessus mes épaules, puis je passe l’un des miens autour de sa taille pour la soutenir tandis que je l’oblige à se lever en grimaçant. « Ouf, t’as vraiment besoin d’une douche. Pendant que tu fais ça, je vais te faire à manger et après, tu vas marcher. M’oblige pas à défoncer ta porte. » Des fois qu’elle aurait la brillante idée de s’enfermer dans la salle de bain en pensant me faire fuir. Spoiler alert : ça ne fonctionnera pas.
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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptySam 29 Jan 2022 - 6:24


« Non. » Il refuse de partir et elle n’a pas la force de lui crier dessus quand il est clair que cela n’aura pas d’effet. Elle espère simplement qu’il la laisse tranquille, qu’il parte, quand le voir ne fait que lui rappeler tout ce qu’elle n’a jamais su lui dire.

« Tu abandonnes? C’est fini? Fuck ta vie, fuck ton fils? » Elle ne répond rien et c’est cette absence de réponse qui est si violente. Ce silence qui raisonne comme un oui, alors qu’elle ne sait plus comment se battre, alors qu’elle préfère se morfondre sur ce canapé, terrassée par la peur.

« Tu savais que c’était dangereux et que tu devais partir de ce milieu. On aurait pu t’aider. » A ça, un léger rire secoue ses épaules. Un rire qui n’a rien d’un rire, qui n’a rien de drôle. Aurait-il pu réellement la protéger de ce milieu ? Ne comprenait-il pas que tout ce qu’elle avait essayé de faire était justement de le protéger lui ? De protéger Noah et son oncle ? De les garder loin de tout ça pour qu’ils ne voient pas la misère dans laquelle son père l’avait poussée, dans laquelle elle avait sauté à pieds joints ? Elle aurait dû demander de l’aide, elle commence seulement à le réaliser à s’en rendre compte. C’est cette certitude qui rend la chose plus douloureuse. De savoir qu’elle a terriblement besoins de lui. « Comment ? » murmure-t-elle parce qu’elle ne voyait pas de solutions pas de porte de sortie.

« Pourquoi t’as continué, for fuck sakes?! »  Elle ne sait pas et lui ne comprend pas qu’on ne part pas comme ça de la Ruche, qu’on ne disparaît pas du jour au lendemain comme si de rien n’était. « Tu crois que j’aurais pu juste claquer la porte ? Tu crois qu’il n’y aurait pas eu de conséquences ? » demande-t-elle amèrement, le sarcasme entrelacé dans chaque mot. Peu importe ce qu’elle veut, elle est liée à ce gang par le sang versé, le chantage, les billets et les combats qui l’ont maintenu en vie ou qui n’ont fait que la lui faire perdre chaque jour un peu plus. Elle sait au fond d’elle qu’elle n’y remettra plus les pieds, qu’elle ne peut pas remettre un pied dans ce bowling si ce n’est pour affronter Lou une dernière fois. Elle ne sait pas encore comment, mais elle réalise enfin qu’elle ne peut pas y retourner. Elle est simplement terrifiée des conséquences, de l’après, de ce qui suivra si on décide de lui faire payer son départ.  

Dès le moment où il l’attrape son bras pour la forcer à se redresser elle grimace, plus habituée à ce que son corps bouge, encore endolori malgré les semaines qui passent. Elle se redresse malgré tout sans véritablement avoir le choix.   « Tu t’es vue? Tu fais peur à voir. » Elle détourne le regard, incapable de soutenir son regard, se dégageant de l’étreinte de ses doigts. Elle ne veut pas qu’il la voit comme ça.

« Get up. T’es plus toute seule, fais-le pour ton fils. » Elle aimerait que ce soit assez. Elle aimerait que la pensée de son fils soit assez pour la faire se lever, retrouver sa volonté, se battre contre la peur qui lui dévore le ventre. Mais dès le moment où il la force à se lever, elle se fige, ramenée à des semaines en arrières, son corps entier se mettant à trembler sans qu’elle ne le réalise. Elle ne comprend pas pourquoi c’est la peur qui prend possession de son cœur et de son corps quand l’homme qui la force à se lever n’a que des bonnes intentions. Quand l’odeur de cet homme la ramène encore à leurs étreintes. Mais en cet instant, la peur dévore tout sur son passage, la laissant mise à nue, effaçant tout bon souvenir sur son passage. Elle ne comprend pas comment elle peut avoir peur quand elle connait Lawrence par cœur, quand elle sait que peu importe les mots qu’il pourrait prononcer aujourd’hui, c’est un homme qui ne lui ferait jamais aucun mal, qui serait prêt à la protéger même quand elle ne le mérite pas.  « Ouf, t’as vraiment besoin d’une douche. Pendant que tu fais ça, je vais te faire à manger et après, tu vas marcher. M’oblige pas à défoncer ta porte. »  Mais elle ne peut pas marcher sans lui quand elle n’a même pas essayer de marcher avec des béquilles.  « Je peux pas. » c’est un murmure qui s’échappe à peine de son corps tremblant. Elle le déteste en cet instant de la ramener à la peur du mois précédent. Elle le déteste d’essayer de l’aider. Elle le déteste de se battre pour elle quand elle est incapable de se battre pour elle-même. Elle le déteste de la faire apparaître si vulnérable devant lui. Pire que tout elle le déteste parce qu’elle l’aime. Elle l’aime et elle a toujours été incapable de lui dire. Tout comme elle a été incapable de demander de l’aide. « Je peux pas. » répète-telle d’une voix qui tremble. Elle ne peut pas aller mieux, elle ne peut pas s’en sortir, elle ne sait pas comment quand elle est piégée dans un océan de noirceur. Elle le laisse supporter son poids quand elle ne sait plus comment tenir debout et se battre. Et là, pour la première fois, le murmure s’étrangle dans sa gorge alors qu’elle prononce des mots qu’elle n’a jamais prononcé à quique ce soit. « J’ai besoin d’aide… »

@Lawrence Cabbott  (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy 2396639051
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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptySam 29 Jan 2022 - 10:58



my house feels empty my heart feels too heavy -- @Danika Riley
Je devrais probablement être content de réussir à la faire réagir, mais son rire ne m’enchante pas du tout, au contraire. Elle semble tout sauf d’accord avec ce que je viens de dire, du fait qu’elle devait partir de ce milieu avant qu’il ne soit trop tard. À voir l’état dans lequel Danika se trouve actuellement, je me demande si ce n’est pas déjà trop tard, si elle retrouvera sa joie de vivre et son envie de se battre avec un peu de temps. À moins qu’elle ne retourne travailler pour Lou lorsque son corps lui permettra, comme si la prochaine fois elle n’allait pas sortir du bowling les pieds devant. « Comment ? » À cette question, je n’ai pas de réponse claire, pas de solution miracle qui aurait pu la sortir de ce pétrin. Lorsque je lui ai proposé de payer sa dette, elle s’est dépêchée de refuser en prétextant que je n’avais pas assez d’argent pour le faire, même si peut-être que mon héritage surprise aurait pu lui gagner du temps. Ou pas. « Je ne sais pas, je me serais arrangé pour trouver de l’argent… » Je serais allé à la banque pour emprunter, j’aurais essayé de trouver un terrain d’entente avec Lou, qu’est-ce que j’en sais? Ça n’aurait peut-être même pas fonctionné, j’aurais au moins essayé. « On aurait pu te cacher. » Loin de Brisbane et probablement que j’aurais été assez épais pour partir avec elle-même si nous n’aurons jamais réussi à être plus que deux ex qui élèvent un enfant ensemble comme ils peuvent. « Tu crois que j’aurais pu juste claquer la porte ? Tu crois qu’il n’y aurait pas eu de conséquences ? » Un léger ricanement m’échappe tandis que je lève les yeux au ciel. « Parce que ça a changé quelque chose que tu n’essaies même pas de t’en sortir, peut-être? » Il ne suffit que de regarder dans quel état elle se trouve pour comprendre que son inaction n’avait rien donné de bon, qu’il y avait eu des conséquences à ses actes. « Maddox a presque perdu sa mère. » C’est tout comme, considérant qu’elle ne le voit pas depuis qu’il a paniqué en la voyant sur son lit d’hôpital. « Il a besoin de toi, Dan. » J’ai besoin de toi. Même si j’essaie d’être heureux avec Topaze que j’affectionne sincèrement, je le sens au fond de moi que ce n’est pas comme avec Danika et ce même si ça n’a jamais été facile entre nous.

J’essaie de la convaincre de se lever pour qu’elle prenne du mieux, mais Danika ne bouge pas d’un millimètre et je n’ai d’autre choix que de lui agripper le bras pour la forcer à s’asseoir, puis à se lever. Une douche et un bon repas devrait faire du bien à son moral et lui donnera des forces pour pouvoir marcher, du moins essayer. « Je peux pas. » Je suis tellement concentré sur mon objectif de la faire bouger que je ne l’écoute pas assez, que je ne remarque même pas dans quel état elle est. « Oui tu peux et tu vas le faire. » Je ne la lâche pas pour ne pas qu’elle tombe et c’est seulement lorsque je tourne la tête vers elle que je remarque la peur sur ses traits. « Je peux pas. » Ça me fait mal de la voir comme ça, de constater à quel point elle ne va pas bien, même si tout ça est de sa faute. Pour le moment, ça n’a plus d’importance, j’aimerais seulement trouver les mots pour retrouver la Danika que je connais qui n’hésiterait pas à m’envoyer promener dès que l’occasion se présente. « J’ai besoin d’aide… » La gorge nouée, je la serre davantage contre mon corps pour ne pas qu’elle tombe. « Je ne te lâche pas. » Je lui souris faiblement pour la rassurer avant de l’encourager lentement à marcher, quitte à la soulever un peu pour faire la plus grande partir du travail d’ici à ce qu’elle ait plus de force. Afin qu’elle n’ait pas à marcher trop longtemps, je la fais plutôt s’asseoir sur une chaise que je tire jusqu’au lavabo de cuisine. « Attends, je reviens. » Je quitte vers la salle de bain un court instant, puis je reviens avec du savon et des serviettes. Je place une serviette sur le dossier de sa chaise et je l’invite à pencher sa tête après avoir vérifié le degré de l’eau avec ma main. « T’as été voir un physio? Ou un kiné ou je ne sais pas? » J’ose espérer que la personne qui s’est occupé d’elle à l’hôpital l’a référée à quelqu’un de compétent pour qu’elle se remettre sur pied le plus rapidement que possible. « Si t’as personne pour t’y amener, je peux aller te porter. Je suis certain que Maddox serait content. » Et comme ça, je pourrais m’assurer qu’elle n’annule pas à la dernière minute. Tranquillement, je mouille ses cheveux, je mets du shampoing dans mes mains puis je commence à masser doucement son cuire chevelu. Qu’elle ne s’attende pas à de la qualité comme dans un salon de coiffure, je fais comme je peux avec mes gros doigts et mes mains rugueuses.


Dernière édition par Lawrence Cabbott le Lun 14 Fév 2022 - 14:59, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptyMer 2 Fév 2022 - 6:51



« Je ne sais pas, je me serais arrangé pour trouver de l’argent…  On aurait pu te cacher. » Elle se contente de rire de ces possibilités. A quoi bon ressasser la passé quand elle n’aurait pas accepté son argent, encore moins accepté de se cacher. Elle ne serait pas partie de Brisbane qui est sa ville, elle n’aurait pas fui Lou et ses menaces. Elle n’aurait pas laissé son dojo. Et malheureusement, elle n’avait pas eu envie d’arrêter les combats. « Je serais pas partie. »  Voix vide de vie qui raisonne dans le vide.

« Parce que ça a changé quelque chose que tu n’essaies même pas de t’en sortir, peut-être? » Non ça n’a rien changé, mais Maddox est en vie, protégé jusqu’ici. Son dojo n’est pas enterré pas encore du moins. Elle a gagné du temps comme elle a pu mais aujourd’hui le sablier semble vide. « Maddox a presque perdu sa mère. »   Elle détourne le regard ne veut pas y penser. Bien sûr qu’elle le sait. C’est l’unique chose à laquelle elle a pu penser, à son fils qu’elle n’aurait pas pu élever et protéger et à Lawrence. Lawrence qui malgré tous les mensonges se tient encore dans son appartement.

« Il a besoin de toi, Dan. »  « Non il a besoin de quelqu’un qui peut être à la hauteur. » Répond-t-elle dans un murmure, son regard se perd dans le vide comme si elle ne le voyait pas. Comme si elle ne voulait pas l’entendre. Elle ne voulait pas penser à son enfant, au petit garçon qui avait été terrifié dès le moment où il avait posé son regard sur son corps brisé.

« Oui tu peux et tu vas le faire. » Il n’entend pas, ne voit pas. Son regard ne se tourne pas assez vite vers elle pour voir que le simple fait de l’avoir agrippé pour la forcer à se relever la ramenait des semaines en arrière dans cette ruelle. Son corps s’est figé comme s’il attendait un énième choc quand jamais Lawrence ne lèverait la main sur elle. Elle n’a jamais eu peur. Pas comme ça. Pas comme si son corps entier l’abandonnait, paralysé par la peur. Peut-être pour la première fois de sa vie elle met un instant sa fierté de côté pour lui demander de l’aide, pour lui faire comprendre à quel point en cet instant elle est vulnérable.

« Je ne te lâche pas. » Il sourit et elle se force à déglutir, à se rappeler qu’elle est plus dans la ruelle. Que c’est Lawrence en face d’elle. Danika hoche lentement la tête, s’accrochant à lui comme elle peut, le laissant l’asseoir sur une chaise à côté du lavabo de la cuisine. Elle se laisse faire, détestant pourtant chaque instant où elle est obligée de dépendre de lui, le corps trop faible pour protester.  « Attends, je reviens. » Il part dans la salle de bain et elle le suit du regard. Elle se laisse faire quand il penche sa tête en arrière, le laissant lui laver les cheveux sans rien dire. Elle n’a pas le souvenir d’avoir été aussi vulnérable devant lui. Et si une part d’elle déteste ce moment, lui crie de lui demander d’arrêter, de ne pas le laisser la voir comme ça, une autre part d’elle se détend sous ses doigts, s’apaise lentement sans qu’elle ne le réalise vraiment.  « T’as été voir un physio? Ou un kiné ou je ne sais pas? Si t’as personne pour t’y amener, je peux aller te porter. Je suis certain que Maddox serait content. »  Elle ouvre les yeux qu’elle avait fermé le temps d’un instant.

« Non et j’irais pas. »  Le ton est catégorique, en réalité il cache mal la peur qu’elle ressent à l’idée qu’un médecin constate les dégâts et annonce enfin le pronostic. Celui qu’elle craint plus que tout. Pas celui que les médecins ont fait, car bien sûr que sa peau guérira, bien sûr qu’elle remarchera. Non ce qu’elle craint c’est qu’on lui dise que plus jamais elle ne pourra faire d’arts martiaux au niveau qu’elle avait, plus jamais elle ne pourra y consacrer sa vie parce que cela impliquerait des blessures trop graves, des fragilités trop grandes.  C’est la perte de ses rêves, le sentiment que cette fois son corps l’a lâchement abandonné et n’a plus aucune chance de redevenir la personne qu’elle était. C’est de ça qu’elle est terrifiée et son regard fuit celui de Lawrence, tente de se concentrer uniquement sur les gestes doux qu’il a envers elle, sur ses doigts qui malaxent son crane sous l’eau chaude du lavabo. Ces gestes qui risquent de s’arrêter d’une minute à l’autre car elle sait qu’il risque de s’énerver de nouveau. « Ca sert à rien. » murmure-t-elle doucement, elle a réussi à se convaincre, cherche à présent à convaincre tout le monde autour d’elle.  Mais il n’y pas que la peur de plus jamais être la combattante qu’elle était bien sûr. Il y a autre chose, une peur bien plus viscérale, un aveu qu’elle a dû mal à faire et pourtant il finit par passer la barrière de ses lèvres :  « Si je vais mieux je vais devoir y retourner Law. » L’aveu est murmuré alors que son regard est rivé vers le plafond, ses yeux vides de vie, son visage rongé par la peur et la culpabilité. Sa main vient agripper son t-shirt comme si elle cherchait à garder pieds. « Je peux pas y retourner. »  Non elle ne peut pas remettre un pied dans ce bowling car malgré le fait que rien ne va en cet instant elle est au moins certaine d’une chose, elle ne veut pas mourir. Et c’est ce qui arrivera inévitablement si elle reste, la personne qu’elle est mourra là-bas d’une façon ou d’une autre.

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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptyLun 14 Fév 2022 - 18:20



my house feels empty my heart feels too heavy -- @Danika Riley
Danika s’est mis la main dans l’engrenage, elle est coincée dans une situation de laquelle il est difficile de sortir. Des fois je me dis que je devrais la laisser se sortir de sa merde toute seule, mais voir Maddox suffit à me faire changer d’idée quand je n’ai pas envie que mon fils se retrouve sans mère comme j’ai pu l’être. Sauf que Danika ne veut rien savoir de mon aide, elle me l’a bien fait savoir maintes fois déjà, et le fait qu’elle rit cette fois de ma proposition m’enrage et surtout m’insulte alors que je serais prêt à faire bien trop de choses pour elle malgré tout le mal qu’elle m’a fait. « Je serais pas partie. » Ça a le mérite d’être clair. « On a vu ce que ça a donné quand tu restes. » Je suis incapable de me retenir de prononcer ces paroles alors qu’elle me frustre à force de vouloir repousser tout le monde loin d’elle, refuser l’aide que les gens essaient de lui donner alors qu’elle doit bien se douter qu’elle ne réussira jamais à se sortir de ce pétrin toute seule. Je n’ai jamais porté Channing dans mon corps, mais le gars est plein aux as, il doit bien être capable d’envoyer Danika dans un autre pays pour sa sécurité. « Non il a besoin de quelqu’un qui peut être à la hauteur. » Je pousse un long soupir en laissant ma tête basculer vers l’arrière, à bout d’arguments pour la faire bouger. Si même son fils n’a plus aucun pouvoir pour elle, je ne sais pas ce qui pourrait la motiver à se reprendre en main. « Donc quoi? Je demande la garde exclusive et je me pousse à l’extérieur de l’Australie? »Loin de toi et de tes mensonges, de Lou et cette organisation criminelle autour de laquelle il gravite sans même le savoir?

Pour une rare fois, Danika me demande mon aide, ce qui me donne l’espoir qu’enfin mes paroles aient fait leur chemin jusqu’à son cerveau. Je m’adoucis et je l’accompagne jusqu’à la cuisine où je la fais s’asseoir pour lui laver les cheveux. J’espère que ce petit « spa » improvisé lui fera assez de bien pour qu’elle accepte ensuite de marcher un peu, pour rebâtir peu à peu sa masse musculaire pour éventuellement être en mesure d’être suffisamment indépendante pour reprendre sa vie. Pour ça, elle a besoin de voir un professionnel pour apprendre à réutiliser sa jambe et là encore, lorsque je la questionne à ce sujet, je me bute à un mur. « Non et j’irai pas. » Mes doigts caressent son cuir chevelu plus brusquement tandis que je serre la mâchoire en la fusillant du regard. « Oui, tu vas y aller. » grommelé-je entre mes dents sans la quitter des yeux. J’ai commencé par lui proposer gentiment d’aller la reconduire à ses rendez-vous, semble-t-il que j’aurai besoin de l’y obliger si je veux m’assurer qu’elle s’y rend bien. « Ca sert à rien. » Agacé, je me rince les mains et j’attrape un linge à vaisselle pour me les essuyer sans même oser la regarder. « Si je vais mieux je vais devoir y retourner Law. » Ça me rassure presque un peu de savoir qu’elle ne semble pas vouloir y retourner, bien qu’elle ne semble pas vouloir partir pour autant. À quoi bon rester si c’est pour être sur le respirateur sur son canapé pour le restant de ses jours? « Alors ton plan c’est de rester toute ta vie sur ce canapé à écouter les feux de l’amour sans voir Maddox? » Si elle continue de refuser notre aide, je ne vois pas comment je pourrai rester témoin de sa dérive plus longtemps, même si je serais incapable de continuer ma vie sans avoir la moindre pensée pour elle si nous venions à couper totalement les ponts. Quelque part au fond de moi, l’inquiétude sera toujours bien présente. Il n’y a pas de solution parfaite, apparemment « Je peux pas y retourner. » Je hoche lentement la tête en me forçant à lui sourire, en essayant pour une fois la douceur malgré toute la frustration que j’éprouve de plus en plus et je sais que ça ne durera pas si elle me donne une fois de plus la même réponse. « Il faut que tu te remettes sur pieds. Pour Maddox. On trouvera une solution pour que tu n’aies pas à y retourner. » Quoi? Je ne sais pas… je retournerai voir Lou s’il le faut, même si je préfèrerais ne pas avoir à la côtoyer. « Tu ne réussiras pas à t’en sortir toute seule, Dan, il faut que tu acceptes notre aide. » Du bout des doigts, je lui relève le menton pour la forcer à me regarder tandis que je plonge mon regard inquiet dans le sien. « S’il te plait… Ne la laisse pas gagner. » Ne te laisse pas mourir.
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Message(#) Sujet: Re: (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy (lawnika #15) my house feels empty my heart feels too heavy EmptyDim 6 Mar 2022 - 5:52


Bien sûr elle refuse son aide une énième fois, une nouvelle fois, ne se rendant pas compter que malgré tous leurs différends il est toujours prêt à l’aider. Mais il a beau essayer de trouver une solution, il n’y en a pas ici. Elle ne serait pas partie, n’aurait pas quitté, sa ville, son dojo, ne serait pas allée se terrer quelque part pour le restant de sa vie. Lou l’aurait retrouvé à un moment ou à un autre. « On a vu ce que ça a donné quand tu restes. »
Les mots blessent, la ramènent à son corps brisé, à son mental qui ne vaut pas mieux. Elle ne se défend même pas, aucun mot amer ne vient passer la barrière de ses lèvres, aucune pique. Non elle se contente de le regarder d’un regard vide. Il n’y pas de solutions, qu’elle reste ou qu’elle parte, elle ne voit pas d’issue.

« Donc quoi? Je demande la garde exclusive et je me pousse à l’extérieur de l’Australie? » elle aurait dû s’insurger. Car la mère qu’elle était n’aurait jamais abandonné son fils. Et pourtant de nouveau elle resta silencieuse, son silence plus parlant que tout ce qu’elle aurait pu dire. Elle n’était pas contre l’idée et c’était sans doute ça le pire pour quelqu’un qui se serait battu jusqu’au bout.

Lawrence s’adoucit et alors qu’il lui lave les cheveux douceur, elle n’arrive pas à répondre ce qu’il voudrait entendre. « Oui, tu vas y aller. » « Non. » Il a dû mal à contenir sa colère, se détourne et elle n’observe même pas les traits de son visage. Ca n’a pas d’importance. ? « Alors ton plan c’est de rester toute ta vie sur ce canapé à écouter les feux de l’amour sans voir Maddox? » Oui c’était ça le plan. Ne pas penser. Ne plus rêver, juste préférer ce vide. Elle finit par avouer sa peur et il s’adoucie de nouveau. « Il faut que tu te remettes sur pieds. Pour Maddox. On trouvera une solution pour que tu n’aies pas à y retourner. » Il n’y a pas de solution, pas de possibilité de retour en arrière elle n’en voit pas, n’arrive pas à avoir son optimisme.

« Tu ne réussiras pas à t’en sortir toute seule, Dan, il faut que tu acceptes notre aide. » C’est sans doute ça le plus dure, le plus difficile à admettre alors qu’il lui relève le menton pour la forcer à le regarder. En est-elle seulement capable, d’accepter son aide ? Elle ne cesse de se revoir dans cette allée se vidant de son sang avec pour seule autre image que celle de son fils, le visage de Lawrence.

« S’il te plait… Ne la laisse pas gagner. » Les mots raisonnent en elle, touchent une corde sensible, d’une femme qui n’a jamais accepté de baisser les armes. Danika reste silencieuse, sa main vient doucement attraper le poignet de l’homme. Son pouce trace un cercle sur sa peau avant d’éloigner la main de son visage. « Elle a déjà gagné. » Malgré ça pourtant, elle continue d’entendre les mots. Ne la laisse pas gagner.

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