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 bliss i miss (Reese)

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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) - Page 2 EmptyMar 21 Fév - 16:21


bliss i miss

Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Il y avait cette complicité qui revenait au galop, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, comme si Reese n’avait pas décidé de mettre les voiles un beau matin sans expliquer ni comment ni pourquoi. Albane aurait pu lui en vouloir de se barrer aussi soudainement en la laissant se débrouiller avec le loyer, ou même le harceler pour s’assurer que tout allait bien de son côté. Mais elle n’avait fait ni l’un ni l’autre. Certainement parce qu’elle avait réalisé qu’il ne lui devait rien. Ils avaient beau extrêmement bien s’entendre, il restait un mystère à part entière pour la française, pas assez proches pour qu’elle ne lui demande des comptes. Tout ce qui lui importait, c’était qu’il soit de retour de son plein gré et qu’il se sente assez en confiance pour être venu chez elle. A grand fracas, pourrait-on dire, mais le mur serait le souci d’un autre jour. Il n’y avait clairement pas mort d’homme, c’était le risque qu’elle avait décidé de prendre en lui demandant de s’occuper d’une mission manuelle sans connaître ses compétences. Ça lui apprendrait à être dans cet esprit sexiste que les hommes savaient forcément gérer ce genre de tâches. « Tant que tes surprises ne détruisent pas mon appartement. » Elle ne se gênerait pas pour le vanner pour autant, surtout s’il préférait la suivre que de s’excuser et d’avoir l’air vraiment désolé. Ce serait un jeu bon enfant, la preuve en était la bière désormais servie. La porte ouverte à la discussion, et elle n’aurait pas dû s’étonner que le sujet de Leo vienne en premier. C’était un point de chaos toujours irrésolu dans sa vie, pour le meilleur. Bane avait la sensation de mieux vivre avec sa conscience en ne disant rien qu’en cherchant comment avouer ses torts. « Leo est la définition-même du mot chaleureux, tu sais bien. » L’infirmière aussi pouvait faire preuve de sarcasme. Le fait est qu’en dépit de ce que les apparences pouvaient laisser croire, elles n’étaient pas si proches, se heurtaient constamment à ce mur entre eux. Un qui ferait sans doute mieux de ne jamais tomber. C’était d’autant plus facilité par le fait que la brune passait une majorité de son temps à l’hôpital ou dehors à gérer des affaires pour la Ruche ou, moins fréquemment certes, à s’occuper de sa vie sociale. L’hôpital qui aurait dû être un lieu de refuge si elle ne craignait pas constamment de croiser Winston et de faire face à son agressivité. « Il a pas vraiment l’air disposé à se calmer. » Elle noya son soupir dans une gorgée de bière. Qu’y avait-il à dire de plus ? Ils connaissaient tout deux le caractère de Win, assez pour savoir que c’était sa manière à lui de se défendre et de ne pas admettre qu’il était blessé. Au moins, les semaines étaient désormais comptées avant de ne plus avoir à le confronter à l’hôpital. « Merci. » Reese avait l’air surpris. Evidemment ; elle avait gardé ce projet secret jusqu’à ce qu’il se concrétise. Un énorme chamboulement qu’elle lâchait maintenant comme un cheveu sur la soupe, comme si elle ne venait pas de condamner les huit prochaines années de sa vie. Alors elle ne put que glousser. L’atmosphère à l’appartement serait certainement bien plus agréable si le Grigson remplaçait sa meilleure amie, bien plus rentable également. « Promis, je n’en veux pas qu’à ton argent. » Même si elle ne cracherait certainement pas sur un loyer fixe. Un sujet qu’il faudrait vraiment qu’elle aborde avec la blonde, le plus tôt étant le mieux. Ça la fit néanmoins grimacer. « Parce que je sais pas comment m’y prendre et que parler de responsabilité financière avec elle semble profondément ironique. » Ce qui faisait passer la française pour la bonne poire de l’histoire. Elle commençait à avoir l’habitude. Et tant qu’à parler de sujets d’adultes, Bane ne retint pas sa curiosité sur les plans à venir. Si Reese comptait rester, alors il faudrait reprendre sa vie à Brisbane là où il l’avait laissée. Plus ou moins en tout cas. « Je ne vois pas le problème. Ce n’est pas comme si tu les avais insultés en partant. Je crois ? » Il n’aurait qu’à fournir un bon argument pour son départ, si toutefois il en avait un. L’ultime question que Albane se posait, tout en sachant pertinemment qu’elle n’avait aucune légitimité à le faire. De toute façon, le Saucibar était une toute aussi bonne option. « Je ne suis même pas étonnée qu’il l’ait fait. Hugo ne jure que par son bar, le saucisson qui s’y trouve, et tous les ragots qu’il entend de derrière le bar. » En faisant les yeux doux, il daignait même partager. Et offrir des verres quand le patron avait le dos tourné. Avec cette idée en tête, avoir Reese pour l’accompagner semblait être un excellent plan. « T’as pas besoin d’avoir toutes les réponses là tout de suite. L’essentiel, c’est que tu te sentes de retour à la maison. » Elle lui offrit un sourire bienveillant. « Et puis tu sais que tu es toujours le bienvenu ici si tu as besoin de quoique ce soit. » Il avait gagné le droit de pouvoir faire comme chez lui.

@Reese Grigson


 
© GASMASK
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) - Page 2 EmptyMer 22 Mar - 17:55


bliss i miss
La première fois que son regard a croisé celui candide de la française, qu’il a vu ses lèvres s’étirer dans un large sourire aimable et étrangement sincère, Reese a pensé qu’elle serait une colocataire, un temps, et probablement rien d’autre. Qu’il finirait pas déménager, et que leurs chemins se sépareraient naturellement, en ne lui laissant plus tard qu’un vague souvenir de cette période. Parce qu’ils n’ont au premier abord rien en commun. Rien qu’il n’aurait vu en quelques semaines de cohabitation, durant lesquelles l’un comme l’autre se montraient sous leur meilleur jour. Pourtant, le temps a démêlé les aprioris, et dorénavant, il se surprend à apprécier la compagnie de la française comme celle d’une amie. « Tant que tes surprises ne détruisent pas mon appartement. » Son sourire s’étire doucement, avant qu’il ne le ravale presque aussitôt pour afficher une moue faussement sérieuse. « J’peux rien te promettre là-dessus. » Ses initiatives semblent de toute évidence pouvoir mener à cette fatalité. Une bonne excuse dorénavant pour esquiver les services qu’on pourrait lui demander — il peut bien en tirer au moins un aspect positif. Dorénavant chacun pourvu d’une bière, la discussion finit par s’ouvrir, bien que timidement. Son premier réflexe est de parler de Leo, et il se sentirait presque stupide en le réalisant. « Leo est la définition-même du mot chaleureux, tu sais bien. » Il hausse les sourcils, sa tête se penchant légèrement en guise d’approbation, alors qu’il ramène le goulot de sa bière à ses lèvres. Qu’il puisse prétendre l’être d’avantage est déjà mauvais signe. Et pour ne rien arranger, vient le sujet Winston, dont l’attitude, en ce moment, est sans le moindre doute la plus glaciale. « Il a pas vraiment l’air disposé à se calmer. » Il grimace légèrement, imaginant sans mal toutes les remarques désobligeantes qu’elle doit recevoir. Winston est déjà aussi aimable qu'une porte de prison avec les infirmières de base, alors il peine à imaginer le sort qu’il doit réserver à une infirmière à qui il en veut tout particulièrement. Il l’a déjà vu à l’oeuvre, bien que rarement, et chaque fois, il s’est fait la réflexion qu’il n’aurait pas pu rencontrer Winston dans ce contexte et avoir cette relation avec lui ensuite. Il n’a jamais tenté de le raisonner sur son comportement pour autant — conscient que le chirurgien pouvait parfois aller trop loin, mais jamais suffisamment pour se sentir réellement concerné par ce problème. « Promis, je n’en veux pas qu’à ton argent. » Le fait qu’elle admette que le loyer fait parti de ses motivations lui arrache un ricanement. Il faut dire qu’il ne roule lui-même pas particulièrement sur l’or, donc si ce n’était qu’une question de moyens, miser sur lui aurait été un piètre pari. « Parce que je sais pas comment m’y prendre et que parler de responsabilité financière avec elle semble profondément ironique. » Il arque un sourcil perplexe face à l’explication qui lui est donnée. Offrir le loyer à quelqu’un parce qu’on ne sait simplement pas comment s’y prendre pour le lui réclamer lui semble lunaire, voire totalement déraisonnable. Après de longues secondes passées à la dévisager, comme s’il espérait entendre une autre justification que celle-ci, il pousse finalement un soupir, ses yeux venant théâtralement se planter sur un horizon imaginaire. « J’aurais dû tenter d’te faire payer ma part aussi quand j’en avais encore l’occasion. » Il s’amuse de la naïveté de la brune, s’en moque sans se donner la peine d’être subtil. C’est pourtant bien connu, un excès de gentillesse mène toujours à ce qu’un tiers s’en serve comme paillasson. « Dis lui juste que t’as pas les moyens pour payer l’entièreté du loyer. Elle est chiante mais pas stupide. » Ce n’est pas comme si Leo n’avait jamais été confrontée à ce genre de problème. Et puis, tout porte à croire qu’Albane n’est pas qu’un porte-monnaie dans lequel piocher pour elle. « Je ne vois pas le problème. Ce n’est pas comme si tu les avais insultés en partant. Je crois ? » Il esquisse une moue pensive. Il ne peut pas se targuer d’avoir été agréable ou ouvert à la discussion, mais il n’a pas franchi cette limite pour autant — pourtant il aurait voulu. Il aurait voulu prendre le premier bouc émissaire venu pour déverser tout son venin, ce jour-là. Mais il ne l’a pas fait. « Non, j’pense juste que je leur inspire plus vraiment confiance. » Ce n’était déjà probablement pas le cas avant qu’il ne leur tourne subitement le dos sans une explication. Il n’a que renforcé l’idée de son instabilité, qui pourrait finir par être connue de toute la population de Brisbane s’il poursuit sur cette voie. « Mais bon. C’est pas important. C’est pas comme si je voulais y retourner. » Il aimait bien faire ça un temps, puis le temps est passé, comme à chaque fois. Rien ne semble le passionner, et parfois, brièvement, le Grigson se demande si quelque chose cloche chez lui. Une pensée qui le traverse, mais qui ne stagne jamais, bien vite balayée d’un revers de main. Se poser ce genre de questions n’amène jamais rien de bon. A la place, il préfère songer au prochain job qu’il pourrait décrocher, pour se payer un loyer, et non pour le plaisir de bosser — un poste de barman ferait parfaitement l’affaire. « Je ne suis même pas étonnée qu’il l’ait fait. Hugo ne jure que par son bar, le saucisson qui s’y trouve, et tous les ragots qu’il entend de derrière le bar. » Il souffle du nez, un rictus amusé venant étirer le coin de ses lèvres. « L’intérêt qu’il porte à ce saucisson m’inquiète sérieusement. » qu’il glisse, un sourcil arqué, avant de porter une énième fois le goulot de sa bière à ses lèvres. « T’as pas besoin d’avoir toutes les réponses là tout de suite. L’essentiel, c’est que tu te sentes de retour à la maison. » Ses sourcils s'arquent, son regard venant se planter sur la française alors que l'alcool dévale encore sa gorge. Il est surpris de la voir le rassurer de cette façon. Elle choisit les mots justes, sans même sembler le réaliser. « Et puis tu sais que tu es toujours le bienvenu ici si tu as besoin de quoique ce soit. » Il repose la bouteille sur la table de la cuisine, et force un sourire dans lequel il tente de ne pas laisser transparaître son inconfort. Parce qu’il n’y a pas de ton moqueur, ou de sarcasme auquel il peut se raccrocher. Juste de la bienveillance dont il ne sait pas quoi faire. « Ouais… » qu’il souffle. Pas sûr qu’il l’assimile réellement, cela dit. « Merci. » Presque au même instant, il croit entendre une porte claquer dans le couloir, qu’il suppose rapidement comme étant celle de l’appartement de Hugo. Un retour à la réalité assez brusque, qui lui fait poser les yeux sur la porte d’entrée, quelques secondes. « Ça doit être Hugo, ou Noor. Je vais te laisser. » Il soupire légèrement, avant d’engloutir le reste de sa bière, dont il repose la carcasse sur la table, une fois vide. Ses prunelles reviennent à la rencontre de celles d’Albane, et cette fois, un rictus espiègle vient éclairer ses traits. « Pas que j’doute de tes capacités pour m’empêcher d’être défenestré mais c’est probablement mieux comme ça. » qu’il se moque — parce que ça lui va mieux. C’est forcément plus simple de s’éclipser, dorénavant, maintenant qu’ils savent l’un comme l’autre qu’il n’y a qu’à aller de l’autre côté du palier pour se recroiser. « Ça m’a fait plaisir de te revoir. » Il le glisse distraitement, avant de partir, comme si ce genre de commentaire était habituel de sa part. Pourtant il ne l’est pas. Pas quand il le pense, en tout cas.
(C) PATR.ONUS


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