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 bliss i miss (Reese)

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Message(#) Sujet: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 24 Juil 2022 - 0:10


bliss i miss

Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

« Putain de con de cadre de meeeeeerde » Son doigt dans la bouche, Albane grimaçait en essayant de soulager la douleur. Elle avait pourtant dit à Leo d’éviter de claquer les portes, plus d’une fois. Mais la blonde n’avait rien écouté, au point que la française la soupçonnait de le faire juste par provocation. Cela n’avait pas manqué ; les vibrations du mur avaient fini par causer la chute d’un cadré posé là. Le verre s’était éclaté au sol, causant un beau désastre. Et si la brune aurait fait son deuil du cadre dans le couloir entre la salle de bain et sa chambre, le crochet vide et tordu sur le mur vide avait eu raison de son indifférence. Elle ne faisait pourtant pas dans le détail, Bane, mais avait cédé à l’achat d’un nouveau tableau, un truc un peu abstrait, coloré, plutôt joli. Elle n’avait aucune idée de ce que cela représentait, voyait un éléphant ou une voiture renversée selon l’angle. Mais l’erreur tragique n’était pas dans l’achat ; elle était dans le soudain élan de confiance que l’infirmière avait eu, qui lui avait laissé croire qu’elle était capable de planter un clou toute seule. Retirer l’ancien, elle savait faire. Bien positionner le nouveau, aussi. Mais bien viser avec le marteau ? Son doigt n’était pas de cet avis. « Et puis merde. » Soudainement ronchonne, elle avait tout laissé par-terre, décidée à avoir recours à sa solution préférée quand elle était en galère : aller toquer chez Hugo. Juste ses clés en poche, en jogging, pull trop large et chignon fouillis, elle sortit de chez elle pour se rendre jusque chez le Blanchard.

De sa main indemne, elle toqua à la porte, son meilleur air dramatique au visage. « Dumas demande Blanchard ! » lâcha-t-elle à voix haute une fois qu’elle estima que son ami avait mis trop de temps à ouvrir. Et finalement, elle entendit le bruit du verrou, vit la porte s’ouvrir. « J’ai besoin de tes ta…lents. » Son cerveau court-circuita instantanément en réalisant que quelque chose n’allait pas, y abandonnant son français au passage. Ce visage, elle le connaissait. Sauf que ça ne faisait aucun sens, il n’était pas supposé être là. Pourquoi il était là, ici, pourquoi est-ce qu’elle n’était pas au courant ? Elle resta hébétée un instant, yeux écarquillés et bouche entre-ouvertes. « Reese ? » Identification affirmative. Lentement, ses lippes s’étirèrent dans un large sourire alors qu’elle réalisait que c’était une chouette nouvelle. « Je te suffisais plus en colocataire, c’est ça ? » Elle se mit à rire avant de faire un pas vers lui, venir le serrer fort dans ses bras. Elle avait toujours été tactile et même si les quelques semaines avant son départ avaient été quelque peu bizarres, elle était juste heureuse de le revoir. Ça ne l’empêcha pas de lui donner une tape dans l’épaule quand elle le relâcha. Rien de méchant, juste un geste moralisateur. « La prochaine fois que tu décides de te barrer, préviens autrement que par message. T’as laissé tellement de trucs derrière toi, je me suis presque demandé si tu n’avais pas été kidnappé et que le message venait de ton ravisseur. » C’est que ça avait été soudain, brutal. Vu ce que Leo et Win en disaient, elle n’avait probablement eu des nouvelles que parce que le loyer était en jeu. « T’as pas été kidnappé, hein ? » Elle haussa un sourcil, préférant s’en assurer. « Parce que t’as une sale tête. Tu vas bien ? » Car maintenant qu’elle y pensait, son départ avait été vraiment bizarre, son comportement aussi. En conséquence, son retour l’était tout autant. Un bruit dans le couloir lui fit tourner la tête, la motivant finalement à fermer la porte derrière elle pour venir s’installer sur le canapé. A force, c’était aussi son canapé à elle.

@Reese Grigson


 
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyVen 12 Aoû 2022 - 1:32


bliss i miss
L’appartement est bien trop calme à son goût. Hugo et Noor sont absents, et si par le passé, ces moments de quiétude lui plaisaient, voire lui étaient nécessaires, il les apprécie dorénavant de moins en moins, depuis son retour de Sydney. La place est trop grande pour ses pensées qu’il supporte difficilement, et qu’il commence à prendre l’habitude d’esquiver en jouant une playlist sur son portable continuellement, alors qu’il stocke les restes de son précédent repas dans un tupperware — tout en ignorant à quel point il rassemble tous les clichés de la fée du logis avec le torchon sur son épaule, lorsqu’il s’adonne à nettoyer le plan de travail. Tout ce qu’il y a possiblement à faire, il le fait. Ce n’est que lorsqu’il n’a plus aucune tâche en tête qu’il sort un verre du placard, ainsi que la première bouteille de whisky qu’il croise. Mais alors qu’il s’apprête à se servir, il entend toquer à la porte. Ses sourcils se froncent aussitôt, et il jette un regard vers l’entrée. Une visite impromptue, qui le pousse à ranger tout l’attirail qu’il venait de sortir, avec une pointe de regret. Il s’avance vers l’entrée, attrape les clés sur le meuble avant qu’il n’entende une voix résonner à travers la porte. « Dumas demande Blanchard ! » Dumas, comme Albane Dumas. Son ancienne colocataire, qui vit littéralement en face de son squat actuel, et chez qui il a toqué dès son premier jour sur Brisbane — avant de tomber sur Léo, à la place. Il fronce les sourcils, un léger sourire pointant sur ses lèvres. Malgré les derniers évènements avant son départ, il est sincèrement content à l’idée de la revoir. Après des mois de colocation, Albane est rentrée dans sa vie, jusqu’à l’habituer à sa présence. Tout aurait été certainement bien plus simple s’il n’avait pas été mêlé à ses histoires avec ses deux meilleurs amis, ou s’il n’en avait absolument rien à faire de la française. Il l’aurait jeté sous le bus sans hésiter, et tout aurait été réglé à la première seconde. Il balaie néanmoins cette pensée, pour insérer les clés dans la serrure et lui ouvrir dans la foulée. « J’ai besoin de tes ta…lents. » Ses sourcils s’arquent cette fois, alors qu’il fait de nouveau face à la brune après des mois de silence. Il ne peut s’empêcher d’y voir un écho à toutes ces fois où elle a fait appel à lui pour la plus simple à la plus étrange des raisons — mention spéciale pour le sapin de Noël gigantesque. Sa main lâche la poignée, instinctivement, poussé par le confort d’avoir affaire à une tête plus que connue. « Reese ? » Son sourire se fait plus franc, en réponse au sien. « Salut. » Ces retrouvailles contrastent fortement avec celles qu’il a pu avoir avec Leo et Winston. Les regards assassins sont troqués pour la mine solaire de la française, sans qu’il n’en soit réellement surpris. Il faut dire qu’Albane n’a rien à avoir avec ses deux meilleurs amis. D’une douceur qu’il a rarement connu, il n’a pas de mal à se souvenir pourquoi sa colocation avec elle a été si simple — si on oublie les dernières semaines. C’est ironique, de constater la place qu’elle s’est faite auprès de chacun d’entre eux, avant de compromettre leurs amitiés dans la foulée. Et malgré ça, Reese n’arrive même pas à lui en vouloir. « Je te suffisais plus en colocataire, c’est ça ? » « Hugo m'traite mieux. Et y a toujours des bières dans son frigo. » qu’il lance, moqueur. En réalité, il serait retourné à l’appartement avec elle sans hésitation si la chambre était restée libre, mais ça, il ne le dira jamais de cette façon là. La brune s’avance et il ne peut s’empêcher de froncer le nez lorsqu’elle le prend dans ses bras. Malgré tout, il se laisse faire avec l’aisance d’un poteau, depuis habitué aux élans tactiles de la française. Il ne recule plus immédiatement, ce qui est déjà une belle preuve d’affection de sa part. Lorsqu’elle le relâche finalement, il accueille la tape sur son épaule d’un sourcil haussé. « La prochaine fois que tu décides de te barrer, préviens autrement que par message. T’as laissé tellement de trucs derrière toi, je me suis presque demandé si tu n’avais pas été kidnappé et que le message venait de ton ravisseur. » Il ricane face à ses soupçons qu’il juge légèrement drastiques. Lui, à l’inverse, trouve certainement son attitude bien trop ordinaire, sans l’être en réalité le moins du monde. « T’as pas été kidnappé, hein ? » Il reste silencieux quelques secondes, analysant son visage pour savoir s’il s’agit d’une blague ou si elle envisage réellement ce scénario. « Je peux pas concevoir que tu puisses sérieusement poser la question. » qu’il se contente de répondre, sans dissimuler le jugement dans son regard. Au-delà du fait que ce soit démesuré comme hypothèse, penser à ce qu’il soit kidnappé et ne pas appeler la police est proprement scandaleux. « Parce que t’as une sale tête. Tu vas bien ? » Il ne peut s’empêcher de tiquer. Il ne pensait pas que ça se verrait au point qu’elle le relève si tôt. « J’ai jamais une sale tête, pour commencer. » qu’il se défend, l’air presque vexé, alors qu’il la voit s’infiltrer à l’intérieur sans quelconque avertissement. Il ne s’en formalise pas pour autant, se postant face au canapé, les mains fourrées dans ses poches. Cet appartement, ils s’y sont déjà rendus tous les deux, quand ils étaient encore en colocation — ce n’est que la continuité des choses de s’y retrouver de nouveau. « J’suis juste fatigué. Rien de nouveau. » Si ce n’était que ça. « Et toi, depuis le temps ? » Il change tout naturellement de sujet, comme s’il n’avait aucun compte de plus à rendre. Les nouvelles de sa part sont obsolètes, balayées d’un revers de main. « T’as retrouvé quelqu’un pour l’appart ? » qu’il finit par glisser, l’air innocent. Il connaît très bien la réponse. Et vu la surprise d’Albane, il semblerait que Leo n’ait pas jugé nécessaire de lui parler de son retour. Pour autant, il a envie de savoir si l'infirmière lui mentirait à ce sujet. Certains diraient que c’est vicieux, lui préfère le terme ingénieux.
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyVen 19 Aoû 2022 - 10:18


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Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Quand elle mettait les pieds chez Hugo, Albane savait qu’elle était rarement au bout de ses surprises. Mais revoir Reese ici, ça, elle n’aurait jamais réussi à l’imaginer. C’était sans doute l’une des meilleures surprises qu’elle puisse avoir, d’ailleurs. Ils n’étaient pas assez proches pour qu’elle n’ait eu une quelconque légitimité à avoir de ses nouvelles, ou pour demander des explications sur ce départ. Elle lui avait laissé l’espace dont il semblait avoir besoin. Pour autant, il avait laissé un vide derrière lui, avait blessé ses amis par son silence. La française ne préférait même pas imaginer ce à quoi il devrait faire face en les revoyant. C’était la conséquence directe à s’entourer de caractères de cochon. Dans tous les cas, il avait accepté se conneries à elle, elle ne se permettrait donc pas de juger les siennes. On lui reprochait souvent de ne pas être assez caractérielle, de ne pas faire preuve de rancune ; mais la situation actuelle prouvait juste que parfois, c’était une option mille fois plus agréable de simplement se réjouir que de demander des comptes. Même quand la personne en face racontait des absurdités plus grosses que lui. Bane leva les yeux au ciel dans un geste théâtral, faussement offusquée. « T’es un vendu, Reese. Si j’avais su que c’était juste un problème de bières ; j’y aurais remédié. » Ceci dit, il avait raison. Elle n’avait pas tout le temps de la bière dans le frigo. Trois raisons à cela : elle préférait le vin, Hugo était chargé de ramener les bières, et Leo buvait tout. Son frigo était littéralement une plaque tournante de l’alcool. Il s’agissait de toute façon d’un prétexte. L’essentiel, c’était que Reese soit de retour, peu importe où il comptait rester dorénavant. La brune se fichait de savoir où il était parti, ou pourquoi. Elle espérait juste qu’il resterait, parce qu’elle ne savait pas à quel point Leo ou Win lui pardonneraient un nouveau départ soudain.
Cela ne l’empêchait pas d’être curieuse, de creuser la piste sous le ton de l’humour. Une stratégie tellement solide qu’elle dut se retenir de rire face à l’expression mi-figue mi-raisin du Grigson. « Reese. Je sais que j’ai regardé trop de films mais quand même. » Il n’aurait pas fait son sac s’il avait été kidnappé. D’une certaine manière, elle pouvait aussi comprendre ce besoin de disparaître quand quelque chose n’allait pas. C’était bien plus simple que de faire face. Elle espérait juste que ce n’était rien de vraiment grave. « Laisse-moi reformuler : t’es toujours beau à faire la une d’un magazine Vogue, mais t’as une tête fatiguée. Mieux ? » Son sourire mutin ne laissait aucun doute sur la nature de la flatterie. Peut-être que parler de sale tête était un tantinet exagéré. Elle l’avait juste vu en meilleur état, avec une mine moins grise qu’aujourd’hui. Il n’avait pas à lui en parler s’il ne le souhaitait pas, elle n’insisterait pas. L’une des raisons étant qu’elle ne comptait pas parler de comment elle allait elle non plus. Elle haussa les épaules, faisant passer cette question comme un sujet de routine. « A part un foutu clou qui me malmène à l’appartement, ça va. » Si on ignorait le chaos ambiant de sa vie, du moins. Elle était prête à lui demander son aide tant qu’à faire, mais il fallut qu’il opte pour les questions qui fâchent. Sa bouche s’ouvrit pour répondre, mais aucun son n’en sortit. Il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour réfléchirait précautionneusement à sa réponse, pour jauger l’expression de Reese. Inévitablement, la culpabilité refit surface, lui rappela pourquoi elle s’était tant méfiée de lui sur les dernières semaines avant son départ. C’était un brutal retour à la réalité et à ses mensonges plus ou moins sous contrôle. Elle pourrait au moins omettre la vérité ici, elle se doutait juste que cela lui reviendrait droit dans les dents. « Plus ou moins. » admit-elle dans un soupir. « Disons que… j’ai offert la chambre pour dépanner. C’est sans doute temporaire. » Ses doigts s’emmêlèrent entre eux, les mots lui brûlant les lèvres pour la mauvaise raison. « C’est Leo qui y est pour l’instant. Mais c’est… enfin, y a rien de plus que ça. Chacune sa chambre. » Sauf les quelques soirs où elles cherchaient la compagnie de l’autre. Mais ça ne comptait pas si c’était en tout bien tout honneur, si ? « Tu leur as parlé depuis que tu es rentré ? A Win et Leo ? Ils savent que tu es là ? » Elle n’avait rien entendu d’aucun des deux ; cela pouvait aussi bien être par ignorance ou par colère froide. Elle n’en avait aucune idée.

@Reese Grigson


 
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 21 Aoû 2022 - 18:35


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Face à la française, ce retour prend une légèreté peut-être illusoire, mais qui à cet instant lui fait le plus grand bien. Egoïstement, il aurait aimé que tout soit comme il l’a laissé, comme s’il n’était jamais parti. Comme si le monde entier avait arrêté de tourner pour ses beaux yeux. Pourtant, il s’est rapidement confronté à la réalité, et elle ne répond en aucun cas à ses attentes. Son manque d’empathie n’en est que plus flagrant. « T’es un vendu, Reese. Si j’avais su que c’était juste un problème de bières ; j’y aurais remédié. » Il contient difficilement l’amusement dans le rictus étirant ses lèvres, tâchant de rester un minimum dans son rôle. Déjà très mal joué, ceci dit. « T’aurais fait ça pour moi ? Il est jamais trop tard pour réparer ses erreurs, Dumas. » En réalité, difficile de prendre ce virage sachant qu’il s’est servi plus d’une fois dans son stock d’alcool. S’il pouvait manquer de bières, il ne manquait en revanche jamais d’alcool fort — lui aussi y veillait, faisant de la boisson leur point commun le plus malsain. Un placard garni, et jamais l’un d’eux n’a émis un reproche ou posé une question indiscrète à ce sujet. « Reese. Je sais que j’ai regardé trop de films mais quand même. » Et il se permet malgré tout de la dévisager avec une méfiance qu’il prend soin de prononcer, laissant suggérer son doute dorénavant factice quant au discernement de l’infirmière. « Laisse-moi reformuler : t’es toujours beau à faire la une d’un magazine Vogue, mais t’as une tête fatiguée. Mieux ? » « Mieux. » qu’il se contente de confirmer, tel une diva à l’égo bien trop fragile pour ne pas nécessiter de perpétuels compliments. En réalité, Reese n’a jamais eu besoin de flatteries. Il se flatte déjà bien suffisamment lui-même, et ce probablement depuis toujours. Une pointe de narcissisme n’a jamais fait de mal à personne. « A part un foutu clou qui me malmène à l’appartement, ça va. » Il arque les sourcils, ne tardant pas à relier les informations déjà cumulées sur ce court échange. « C’est pour ça que tu venais de base ? » qu’il demande, un sourire moqueur aux lèvres. « T’es vraiment pas manuelle. » Et ça, c’est gratuit. Il n’est pourtant pas un parfait exemple en la matière non plus — ses bricolages sont souvent approximatifs, mais lui se défendra en disant que, tant que ça tient, c’est que le bricolage a été efficace. Cela dit, ça n’empêcherait pas un plombier de pâlir devant ses expérimentations sur la tuyauterie. Le fait que sa cuisine n’ait pas explosé le jour suivant relève du miracle. Seulement, alors que leur conversation se présentait jusque là comme inoffensive, une question de sa part suffit pour que l’ambiance devienne tout-à-coup plus pesante. La réponse d’Albane tarde, et il peut déjà noter son hésitation, détaillant chacun de ses traits pour y déceler un potentiel mensonge. Il pourrait comprendre qu’elle soit tentée. « Plus ou moins. » Il arque un sourcil, en silence. Il attend la suite, avec une patience dont il ne fait pas si souvent preuve. « Disons que… j’ai offert la chambre pour dépanner. C’est sans doute temporaire. » Son malaise est plus que palpable. Les yeux de Reese s’abaissent brièvement sur les mains de la française, qui se triturent l’une et l’autre, avant de se replanter dans ceux de son interlocutrice. En la voyant faire, il se demande comment Winston ne peut pas déjà être au courant. Il est évident que le mensonge n’est pas une seconde nature pour elle. « C’est Leo qui y est pour l’instant. Mais c’est… enfin, y a rien de plus que ça. Chacune sa chambre. » Plus elle se justifie, plus il omet des doutes sur la nature de cette colocation. Dommage, puisqu’il n’en avait pas encore avant cette réponse. « Mh. » Sa mine sceptique est certainement bien suffisante pour traduire ses soupçons. « Tu sais que ce serait plus simple si Win était juste au courant de tout, pas vrai ? » Pas juste du fait qu’Albane ait couché avec quelqu’un d’autre — bien que ce détail était le plus important, aux yeux de Reese. Elles pourraient bien faire ce qu’elles veulent, si le chirurgien savait que cette personne était Leo. Evidemment, il risquerait d’entrer dans une colère démesurée en l’apprenant. Mais Winston, malgré son sale caractère, n’est pas la personne la plus rancunière qu’il connaisse (ça, c’est Leo, et il n’aura de cesse de dire combien c’est fatiguant). Il suffit de savoir s’y prendre pour l’avoir à l’usure. Pour autant, il ne lui présente pas la question comme un ultimatum, comme il l’a déjà fait pour la première partie de l’histoire. Il estime malgré tout que c’est une erreur de taire cette information. « Tu leur as parlé depuis que tu es rentré ? A Win et Leo ? Ils savent que tu es là ? » Il ne répond pas tout de suite, ses prunelles plantées dans celles de l’infirmière. Ce n’était pas son plan initial, mais ils ont tous les deux finalement été les premières personnes à qui il s’est adressé en arrivant. Leo, d’abord, puis Win. Il pensait se laisser le temps de reprendre ses marques, mais finalement, peut-être que ce n’était pas plus mal comme ça. Il n’aurait pas pu le leur cacher bien longtemps, et quelques jours n’auraient finalement probablement pas changé grand chose. Peut-être qu’il aurait été un peu moins chancelant, mais peut-être aussi que son retour aurait été encore moins bien perçu. « Ils sont au courant tous les deux, ouais. » Il n’est pas difficile de comprendre qu’ils ne se sont pas pris dans les bras dans d’émouvantes retrouvailles — déjà parce que ce n’est le genre d’aucun des trois, mais surtout parce que son visage laisse suggérer que c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. « Ça s’est mieux passé avec l’un qu’avec l’autre. » Sachant que le "mieux" lui a éclaté le tibia avec sa prothèse. Les connaissant, Albane devrait pouvoir deviner de qui il s’agit. Il inspire longuement, avant de pousser un léger soupire, ses prunelles se perdant un instant sur le sol. Un bref moment en suspens, qui le fait songer au jour où il a revu Leo. Il ne l’admettra pas, mais être en froid avec la blonde le contrarie réellement. « Toujours besoin d’aide pour ton clou ? » qu’il finit par demander, un rictus un peu moins franc au coin de ses lèvres, cette fois, son regard revenant croiser le sien. Autant en profiter pour se rendre utile.
(C) PATR.ONUS


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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 28 Aoû 2022 - 23:35


bliss i miss

Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Elle n’avait pas réalisé à quel point il lui manquait avant de le revoir. Elle le réalisa à la manière si spontanée qu’elle eut de lui donner une tape sur le bras, à ses gros yeux offusqués suivis d’un rire. Quand il vivait sous son toit, elle l’aurait même traité d’imbécile. Même si en réalité, elle ne voyait pas comment cela aurait pu arriver. Ce n’était peut-être pas de la bière, mais il y avait toujours de l’alcool sous son toit. Un besoin viscéral de masquer le niveau des bouteilles qui descendait trop vite, certainement. Ça ne changerait rien au fait qu’il n’avait jamais manqué de rien avec elle et que dans une situation idéale, elle aurait adoré pouvoir le récupérer comme colocataire. Ça lui aurait donné l’impression de revenir à comme les choses étaient avant. Avant que tout un nouveau pan de sa vie parte en fumée. Dans un sens, il était parti au bon moment. Il n’avait pas eu tout ce drama à l’appartement, et elle avait pu enchaîner les mauvais choix sans devoir se cacher. L’essentiel restait qu’il soit de retour. La française ne savait pas dire qui des deux s’était imposé dans la vie de l’autre, tout ce dont elle était certaine était que le vide qu’il avait laissé n’avait pas réussi à être comblé. Que ce soit pour elle ou pour les gens en commun à qui ils tenaient. Ils y aurait certainement un million de choses à se dire à cet instant précis, autre que la moquerie gratuite. « Je vais pas risquer la caution de mon appartement pour un clou, et encore moins mes doigts. » Elle grimaça comme si venir toquer chez Hugo était le recours le plus logique qui soit. La connaissant, c’était se débrouiller seule qui aurait été surprenant. Albane ne savait juste pas vivre seule. C’était un miracle qu’elle ait survécu jusque là avec ses capacités à enchaîner les catastrophes et à être incapable de prendre soin de sa santé. Un comble, très clairement.
Et ce n’était pas avec Leo sous son toit que cela s’arrangerait dans les temps à venir. Bien loin de là. La blonde était certainement le poison le plus nocif, le plus insidieux qu’elle aurait pu prendre. Pourtant, elle l’avait accueillie à bras grands ouverts, avait accepté de lui tendre la main quand bien même elle se faisait continuellement mordre en retour. A force, Bane avait renoncé à comprendre pourquoi elle devait constamment tendre le bâton pour se faire battre. Que ce soit avec la Parker ou avec Reese, d’ailleurs. Car dans le cas présent, la vérité était aussi terrible que le mensonge. Elle aurait pu s’épargner des explications, omettre quelques détails sur la situation actuelle. Détourner le sujet ou tourner les talons plutôt que de foncer droit sur le même sujet qui les avait mis en froid quelques moins plus tôt. Le Grigson ne la connaissait peut-être pas à la perfection ; mais il ne fallait pas être mentaliste pour sentir qu’elle n’assumait rien de ce qui se passait. Ça l’aurait arrangé qu’il décide juste de la croire plutôt que de poser la question qui fâche. Bien évidemment que ce serait plus simple si Win savait tout. Plus de secrets, plus de crainte permanente que la vérité finisse par surgir. Ce serait jouable si la française n’était pas si lâche. « Que j’ai tout foutu en l’air avec Win, c’est mon problème. Mais Leo ne savait pas quand ça s’est passé, et c’est hors de question que je mette aussi leur amitié en péril en lui disant. Crois-moi, il vaut mieux. » Elle y gagnait au change en se taisant, très certainement. Mais elle y croyait vraiment en pensait que c’était mieux ainsi.
De toute manière, ce n’était pas tant cette affaire qui était d’actualité. A en juger par la manière dont Reese se planquait chez Hugo et au vu de son visage maussade lorsqu’elle posa la question, il était facile de deviner qu’il n’avait pas été accueilli à bras ouverts. C’était prévisible, vu les échos qu’elle avait eus. Son absence avait blessé, réveillé des plaies dans le cas de Leo. Inutile de préciser qui avait donc dû le plus mal digérer ce retour d’entre les morts. Elle en grimaça, ne préférant pas imaginer ce à quoi il avait eu le droit. « Je suis désolée. Je tenterai de glisser un mot en ta faveur mais… tu connais les spécimens. » Il ne s’était pas entouré de bisounours dans l’âme, c’était le cas de le dire. La brochette des trois meilleurs amis se ressemblait, probablement pas pour les meilleures raisons. Ils étaient aussi solides qu’ils pouvaient être vulnérables. « Ma porte est toujours ouverte si jamais tu as besoin. Je pourrai retenir Leo de te défenestrer. » En théorie. Il n’y avait rien de moins sûr. Bane était habituée à la voir écorchée vive, mais avec le couteau retourné dans la plaie ? C’était une autre histoire. Malgré tout, Albane avait ce besoin d’intervenir, de vouloir aider à son échelle. Comme toujours, comme si cela pouvait servir de repentance pour ses propres conneries d’une certaine manière. Elle y pensait vaguement quand la question lui fit relever la tête. Le clou, ouais. « Sauf si le cadre s’est miraculeusement installé seul… oui. T’auras une bière de remerciement. » Si elle en a dans le frigo, ce sera probablement les restes d’un passage de Hugo chez elle. Mais personne n’avait besoin de le savoir, ça.

@Reese Grigson


 
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptySam 3 Sep 2022 - 14:08


bliss i miss
Reese n’a jamais eu le profil à se mettre en colocation, encore moins à s’y plaire. Bien trop individualiste, attaché à ses moments solitaires. Pourtant, il se surprend à être déçu de ne plus retrouver le chaos semé par Albane dans l’appartement, en rentrant le soir. Cette cohabitation avait tout un tas de défauts, même là où eux trouvaient leur compte, mais elle avait cet aspect réconfortant qu’il ne saurait expliquer. Il n’est pas gêné par leur manque de confidences, par leur façon de prétendre que tout va bien, qu’ils ne sont contrariés que par des banalités — juste fatigué, juste freinée par un foutu clou. Leur relation est encore trop récente pour qu'il puisse déceler quand elle va mal, si elle lui soutient l’inverse. Pour autant, il ne demande pas plus de nouvelles qu’elle le fait avec lui. Il ne prend que ce qu’il y a à prendre, se laissant aller à la facilité d’un échange innocent. « Je vais pas risquer la caution de mon appartement pour un clou, et encore moins mes doigts. » C’est bien ce qu’il dit, absolument pas manuelle. « Si tu savais faire tu risquerais aucun des deux. » qu’il glisse, comme s’il pouvait se targuer d’être un bricoleur redoutable. Certains pourront lui dire qu’il ne sait faire que du basique, et que le reste du temps il improvise, et lui se satisfera toujours de pouvoir au moins hisser ses compétences plus hautes que celles de l’infirmière — il lui en faut peu. Et ses tendances moralisatrices ne s’étendent pas qu’en matière de rafistolage. Il se permet un conseil à peine voilé, celui de faire preuve d’une honnêteté que lui-même ne respecte pas toujours. Au contraire, il se laisse bien souvent et aisément aller à des mensonges, du plus dérisoire au plus honteux. S’il s’en empêche d’avantage avec ses proches, ils n’y échappent pas toujours pour autant. « Que j’ai tout foutu en l’air avec Win, c’est mon problème. Mais Leo ne savait pas quand ça s’est passé, et c’est hors de question que je mette aussi leur amitié en péril en lui disant. Crois-moi, il vaut mieux. » Il l’observe de longues secondes, en silence. Il se retient de lui dire qu’elle l’a déjà mis en péril, dès lors qu’elle s’est rapprochée de Leo en sachant, elle, la relation entre la blonde et Win. Il n’a pas envie de se battre avec la française. Pas aujourd’hui. Alors, il soupire, hausse les épaules. « Comme tu veux. Tu sais ce que j’en pense. » Il se dit que c’est leur problème. Pourtant, ce serait le sien aussi, en réalité, si Winston venait à l’apprendre. Parce que Reese ne dit rien, et il a parfaitement conscience que le chirurgien lui en voudrait pour ça. Il serait capable de lui en vouloir plus qu’à quiconque. « Je suis désolée. Je tenterai de glisser un mot en ta faveur mais… tu connais les spécimens. » Un léger sourire se glisse sur ses lèvres. Il les connaît, oui. Ils sont aussi casse-couilles l’un que l’autre. « T’emmerdes pas. Ça servirait à rien. » Et il le pense. Ce n’est pas comme si la brune disposait d’un quelconque argument en sa faveur, de toute manière. Elle non plus ne sait rien de ses raisons. Il ne voit pas d’autre solution que s’y confronter lui-même, jusqu’à ce que le temps les apaise. Il pourrait simplement s’excuser et s’expliquer aussi, mais cette option ne lui effleure même pas l’esprit. « Ma porte est toujours ouverte si jamais tu as besoin. Je pourrai retenir Leo de te défenestrer. » Il arque un sourcil, un sourire narquois naissant au coin de ses lèvres, alors que ses opales dévisagent sans aucune retenue son mètre soixante de haut en bas. Il dépasse la française d’une tête, et le lui fait bien sentir en plissant légèrement les yeux, laissant transparaître son doute quant à sa crédibilité en tant que garde du corps. « J’me sentirais nettement plus en sécurité, merci. » Si l’ironie se perçoit sans aucun mal dans ses mots, son remerciement lui, résonne avec bien plus de sincérité. Il ne la remercie pas de vouloir l’empêcher de passer par la fenêtre, non, mais de lui tendre la main avec autant de facilité. Albane est bien trop altruiste, il s’est rapidement fait la remarque en la côtoyant. Typiquement le genre de personne dont il a pu profiter par le passé, ou même encore aujourd’hui. Mais pas l’infirmière. Sous les moqueries qu’il se plaît à lui adresser, il lui porte une réelle affection. Il ne le réalise pas, mais certaines de ses mimiques lui rappellent sa soeur. « Sauf si le cadre s’est miraculeusement installé seul… oui. » Il fronce le nez, aussitôt. Qu’elle ne le tente pas de changer d’avis. « T’auras une bière de remerciement. » Très bien, il n'en changera pas. « Deal. » Evidemment — une bière a toujours suffit à le dérider. Une fois en possession de cette information, il devient tout à coup bien plus aisé de se faire aider par le Grigson. C’est donc sans plus d’hésitation qu’il sort de l’appartement, puis traverse le palier pour rejoindre celui d’Albane. Une fois à l’intérieur, il ne peut s’empêcher de scruter le moindre changement à l’intérieur. Un coup d’oeil lui suffit à jauger le désordre qui a, sans surprise, repris sa place après son départ. Il est encore moins surpris que Leo n’y ait absolument pas remédié. Ses prunelles glissent aussitôt sur la brune, et s’il ne dit rien, son regard lui veut tout dire. C’est le bordel, et ça le démange déjà. « Je m’occupe que du clou. » Difficile de savoir si c’est la française (qui ne lui a, au passage, rien demandé d’autre) qu’il essaye de convaincre ou lui-même. « Tu veux l’mettre où ton cadre ? » qu’il finit par demander, alors que son regard se perd brièvement vers les chambres, et plus particulièrement celle qu’il occupait, et qui accueille dorénavant Leo. Il se rend bien compte qu’elle pourrait débouler à n’importe quel moment, la blonde. Et étrangement, même si sa présence ici ne laisserait présager rien de bon, l’idée ne le rebute pas. Ça reste Leo.
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptySam 10 Sep 2022 - 0:18


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Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Albane n’était définitivement pas faite pour vivre seule, c’était un fait. Car même quand elle aurait pu profiter de l’opportunité pour apprendre à s’occuper elle-même de ce pauvre clou, essayer de devenir un peu plus débrouillarde, c’était chez Hugo qu’elle s’était dirigée. Sans même savoir s’il était capable de l’aider, qui plus est. Mais à deux, c’était toujours plus simple. Qui plus est, elle comptait grapiller un peu de compagnie. Sauf que tout ça, elle ne le dirait pas à Reese, se contentant d’encaisser son sarcasme avec un sourire à la fois amusé et indulgent. « Tu veux me montrer, peut-être ? » Car elle ne le raterait pas. Un clou de travers, un cadre mal positionné, et elle le charrierait jusqu’à la fin des temps. Si toutefois il lui donnait l’opportunité. Quand bien même elle préférait l’oublier, elle savait que s’il avait été capable de disparaître aussi brutalement une fois, il pourrait le refaire. Pour tout ce qu’elle savait, il n’était peut-être que de passage à Brisbane, présent le temps de régler trois affaires pour mieux repartir. La française n’était pas familière avec son entourage en dehors de Leo et Win, mais elle n’imaginait que trop bien le comité d’accueil qu’il recevrait. Rien qui n’incitait à rester, en somme. Sans connaître l’histoire, c’était difficile pour la jeune femme de savoir à quoi s’en tenir. Elle avait besoin de se raccrocher à du positif ces temps-ci, des bonnes nouvelles comme le fait que Reese était à nouveau en ville. Cependant, tenter d’être optimiste n’incluait pas d’enterrer le réalisme. Avant qu’il ne fiche le camp du jour au lendemain, Bane se méfiait de lui, le voyant comme une bombe à retardement avec ce qu’il savait, ce qu’il menaçait de dévoiler. C’était tout un drama qui s’était finalement déroulé quand il avait le dos tourné avec une part de vérité, une part d’omission également qui continuait de planer au-dessus de sa tête telle une épée de Damoclès. Ils n’avaient pas besoin d’en parler, elle n’avait pas à sonder le regard du Grigson pour connaître son avis sur la question. Mais à la décharge de la française, il n’avait pas été présent pour voir le déroulement des événements. « Pour ce que ça vaut, je suis désolée que tu te sois retrouvé traîné là-dedans. » Elle soupira, le regard fuyant, inévitablement embarrassée. Elle aurait pu faire face à ses propres conneries mais avoir Leo et Reese ne faisaient que rendre la situation d’autant plus complexe.
C’était presque réconfortant de ne pas se sentir dans la ligne de mire, pour une fois. De savoir l’attention détournée de ce qu’elle pouvait bien dire ou faire. Evidemment, c’était aux dépends de Reese. D’une certaine manière, elle avait tendance à croire que sa position était bien pire que la sienne, et cela lui fit avoir une moue contrite. Elle lui reconnaissait son habituel flegme mais le soupçonnait d’être faux. Il ne pouvait pas être indifférent à la haine de ses deux plus proches amis, car c’était ce qui risquait de lui tomber sur le coin de l’œil. La vraie question était de savoir combien de temps cela durerait. La française n’avait plus aucune prise sur Winston, mais elle pouvait essayer sur Leo. Son toit, ses règles, ce genre d’arguments qui n’empêcheraient pas la blonde de faire un scandale avant de partir en claquant la porte. L’infirmière n’avait encore jamais essayé de se dresser devant une Leo en furie, mais elle avait la naïveté de croire que cela ne pouvait pas être si compliqué. « Ils ne pourront pas t’en vouloir éternellement. » Elle lui sourit doucement, souhaitant se montrer réconfortante. Ce n’était qu’une mauvaise passe, n’est-ce pas ? Un choix nul qui ne suffirait pas à condamner leurs relations. Car si c’était le cas, Bane ne saurait plus en quoi croire dans les relations humaines.
La concernant, elle ne comptait pas passer à côté de sa chance de rattraper le temps perdu. Si en plus elle pouvait avoir Reese l’aider avec son clou, ce serait tout bénef. Elle n’était même pas sûre d’avoir de la bière à vrai dire, pourrait toujours faire demi-tour chez Hugo si jamais. Ce qu’elle avait sous-estimé néanmoins était la sensation qui la prendrait aux tripes une fois qu’elle passerait le pas de sa porte avec son ancien colocataire sur les talons. Il avait fait partie des meubles pendant quelques mois, elle s’était faite à sa présence. Maintenant, il faisait tache, d’une manière qu’elle ne comprenait pas. Pourtant, rien n’avait changé dans l’appartement. Le mobilier était le même, la décoration également, le bazar aussi présent que le jour où il avait emménagé. Quelques affaires à Leo traînaient par-ci par-là, pas assez identifiables pour semer le doute. Sa réflexion la ramena quelque peu à la réalité, la fit hausser un sourcil amusé. « Que le clou ? T’es sûr ? Parce que y a l’évier qui fuit un peu si tu veux. » A peine trois gouttes, rien qui n’avait représenté une urgence. C’était surtout pour embêter ce côté control freak qu’il pouvait avoir. « Je pensais le mettre là, regarde. On voit encore la trace du clou. » Un trou clair et net sur le mur qui suppliait qu’on ne l’abandonne pas maintenant. « Je suis même pas sûre que les couleurs aillent parfaitement, mais j’y connais rien en décoration, en codes couleurs… » Elle secoua la tête, résignée à juste combler l’espace du mur. « Et très franchement, plus vite le marteau sera planqué, mieux ce sera. » Elle avait hésité pendant un instant à envoyer un message à Leo, lui demander quand est-ce qu’elle rentrerait. C’était juste la pire idée à avoir si elle voulait éviter les questions plus tard. « D’ailleurs, à propos de planquer des trucs… j’ai un carton avec tes affaires. Si tu veux les récupérer. Je te dois juste un tee-shirt, Einstein s’est fait les griffes dessus. » Le chat gris s’en était donné à cœur joie pour une raison qu’elle ne comprenait pas. « Enfin, il n’y a pas d’urgence. Surtout si tu restes dans le coin. » Une question dissimulée, sans doute trop transpirante d’espoir. Il resterait, hein ?

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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyLun 19 Sep 2022 - 15:37


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Leur échange prend des airs de chamaillerie, lorsqu'Albane lui propose de faire démonstration de ses talents, face à sa remarque laissant en effet complètement sous-entendre que lui sait faire. Il y répond par un simple regard de défi, ses prunelles plissées. Seulement, leurs enfantillages cessent quelques instants au profit d'excuses, pour une situation dans laquelle ils sont plongés depuis longtemps déjà. « Pour ce que ça vaut, je suis désolée que tu te sois retrouvé traîné là-dedans. » Si le regard de la française l’esquive aussitôt, le sien demeure braqué sur elle. Il était en colère quand il l’a appris, las quand Albane traînait la patte à l’idée d’en parler à Winston, ou du moins, de lui révéler une partie. Mais il n’a jamais été rancunier. « Tu t’es déjà excusée. » qu’il souffle finalement, en toute quiétude. Une fois lui suffit. C'est déjà bien plus que ce que lui est capable de fournir en général. « C'est rien. J’me doute que t’aurais préféré ne pas m’y mêler. » Et ce n’est aucunement une pique, seulement un constat. Cette situation ne l’arrange ni lui, ni elle. Ils n’ont plus qu’à faire avec. « Ils ne pourront pas t’en vouloir éternellement. » Un léger sourire vient orner ses lippes. « J’me risquerais pas à mettre Leo au défi. » Avec Winston, ils sont déjà en phase de réconciliation, bien que les fondations soient encore fragiles. Leurs échanges se laissent encore parfois aller à un ton passif-agressif, mais il a conscience qu’il faut du temps à leurs caractères pour se rapprivoiser, en tenant compte des rancoeurs du plus jeune — et ce dont il a moins conscience, c’est de sa difficulté à accepter une situation qu’il a créé, et le déni dans lequel il est plongé. Avec Leo, les rancoeurs sont plus féroces encore, pour des raisons qu’il connaissait avant même de s’y confronter. Il n’y a pas songé, au moment de partir, parce qu’il n’a pensé qu’à ce dont lui avait besoin. Pris dans son égoïsme, il a longtemps occulté les conséquences de ses actes, et ne commence qu’à peine à les réaliser, tout en voulant s’y soustraire. Rejoindre l’appartement où elle a dorénavant pris sa place lui procure une drôle de sensation. Il se voit invité d’un lieu qu’il a côtoyé durant des mois, et le fait que pratiquement rien n’ait changé le perturbe probablement d’autant plus. « Que le clou ? T’es sûr ? Parce que y a l’évier qui fuit un peu si tu veux. » « Il te faudrait beaucoup trop de bières pour ça. » Même si, Albane l'a compris, il est d'ordinaire incapable de laisser ce genre de problème à l'abandon. Une porte qui grince, un tuyau mal vissé, et très vite, ce qui n'est qu'un détail pour beaucoup devient une obsession pour lui. Mais il ne vit plus ici. Autant en profiter pour s'octroyer des récompenses pour ce qu'il faisait auparavant gratuitement. « Je pensais le mettre là, regarde. On voit encore la trace du clou. » Il ne peut s’empêcher de ricaner en constatant effectivement que le mur a hérité des marques de l’échec de l’infirmière. « Je suis même pas sûre que les couleurs aillent parfaitement, mais j’y connais rien en décoration, en codes couleurs… » « C’est pas moi qui vais pouvoir t’aider là-dessus. » qu’il glisse distraitement, alors qu’il avise le tableau en question. Au-delà de ne rien y connaître en décoration, lui n’en fait tout simplement aucune. Ses appartements ont toujours eu l’allure de logements témoins, tristes et mornes — et le fait qu’il soit maniaque achevait de retirer toute vie entre ses murs. Son regard jongle entre le tableau et les environs, comme s’il tentait malgré tout d’avoir un avis critique sur la question. « Ça a l'air d'aller. » qu’il tente dans une légère grimace dubitative, pas convaincu lui-même par la pertinence de son avis. Elle aurait pu lui proposer de mélanger du violet, du vert et du orange qu’il aurait simplement haussé les épaules. « Et très franchement, plus vite le marteau sera planqué, mieux ce sera. » Il esquisse une moue approbatrice, alors qu'il commence à ramasser les outils. Même si honnêtement, si Leo prévoyait son assassinat en débarquant, elle aurait tout le loisir de s'équiper dans les tiroirs de la cuisine. « D’ailleurs, à propos de planquer des trucs… j’ai un carton avec tes affaires. Si tu veux les récupérer. Je te dois juste un tee-shirt, Einstein s’est fait les griffes dessus. » Il hausse vaguement les épaules, visiblement pas plus attristé que ça par cette perte. Il pensait que ses affaires n'auraient pas survécu à l'emménagement de Leo, donc un t-shirt en moins lui semble tout-à-coup dérisoire. « Tu crois que c’est le signe que je lui manquais ou qu’il me déteste ? » Il n'est pas venu le saluer dans tous les cas, et ça, ça brise le coeur du Grigson. « Ça va aller, tu me dois rien. » qu'il finit par souffler, dans un léger rictus. Il a laissé ses affaires ici durant des mois, il ne compte clairement pas lui demander des comptes pour un pauvre vêtement dont il s'est passé jusque là. « Enfin, il n’y a pas d’urgence. Surtout si tu restes dans le coin. » Son sourire s'élargit, dorénavant amusé. Il soupçonne sa dernière phrase d'être moins innocente que ce qu'elle veut laisser paraître. « Ouais. Tu me dis si ça encombre trop, mais sinon je le récupérerai quand j’aurai retrouvé un appart dans le coin. » Il prend soin d’ajouter les trois derniers mots, dans une façon détournée, lui aussi, de lui confier qu’il ne compte pas s’en aller. Et puis, pour ce qui est de récupérer ses affaires, il empiète déjà suffisamment sur l'espace de Hugo, alors s'il pouvait éviter de rajouter un carton dans le séjour, il en serait soulagé. Sur ces mots, il finit par se tourner vers le mur, instruments en mains pour réaliser la tâche pour laquelle il est de base présent. « En dehors de vos chambres séparées, ça se passe bien la coloc avec Leo ? » qu'il se moque, gentiment, encore amusé des justifications précédentes de la française. Il vient placer le clou contre la paroi, son index et son pouce noués à sa gorge, et dans de légers à-coups, commence à le replanter dans la cloison.
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyMar 27 Sep 2022 - 0:06


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Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Albane aurait donné beaucoup pour pouvoir repartir des mois en arrière, là où les choses n’étaient pas aussi compliquées de partout. La française avait l’impression de s’être trouvé une rare compétence pour créer des problèmes plus facilement qu’elle ne parvenait à les résoudre. Alors le retour de Reese lui faisait un bien fou. Elle avait un million de questions en tête, la moitié qu’elle n’avait aucune légitimité à poser, qui occultaient de loin la méfiance qu’elle avait ressentie à son encontre avant qu’il ne parte. C’était le problème d’avoir des secrets prêts à nous sauter au plein visage et pour cette raison, elle ne put qu’offrir un sourire franchement reconnaissant au Grigson. Elle savait pertinemment que ce n’était pas pour lui faire plaisir qu’il tournait la page, mais il s’agissait bien d’un pardon dont elle avait grandement besoin. Qui plus est, mieux valait pouvoir compter sur l’autre vu ce qui allait l’attendre lui. Si Bane avait envie de jouer l’éternelle optimiste, le réalisme fataliste de Reese la fit grimacer. Elle ne pouvait pas lui donner tort ; elle ne connaissait pas Leo depuis si longtemps que ça, mais ne douterait jamais de ses capacités à entretenir une rancœur éternelle. « Tu lui manques. Elle finira par craquer. » Le sujet du départ du meilleur ami sans le moindre mot n’avait pas exactement été au sommet de leurs sujets de conversation. Il avait fallu que la française lui tire les vers du nez, ce qui ne s’était pas fait sans quelques émotions. Leo ne prenait jamais un sujet plus au sérieux que quand elle était touchée en plein cœur comme cela avait été le cas ici. Point sur lequel l’infirmière était restée impartiale. Est-ce que ce départ était brusque, abrupt ? Oui. Mais c’était forcément que les raisons étaient légitimes pour faire un truc pareil. Reese risquait de s’amuser à essayer de lui faire entendre raison.
Pour l’heure, tout ce qu’Albane demandait était de l’aide avec ce foutu cadre. Elle aurait bien eu besoin de conseils pour le tableau aussi mais très franchement, cela ne changerait plus rien. Elle n’irait pas en dégoter un autre, espérait bien en finir, habiller ce mur et ne plus en parler du tout. Même si dans un sens, cela l’arrangeait qu’ils prennent leur temps, puissent discuter un petit peu. L’avoir dans l’appartement avait ce côté familier qui mettait du baume au cœur, chose qu’elle n’admettrait jamais de peur de passer pour une cruche sentimentale. A la place, elle étouffa un rire en captant son regard aller et venir entre l’appartement et le tableau, comme s’il essayait de réunir chaque once artistique de son être afin d’avoir un avis digne de ce nom. « Dans le pire des cas je viendrai te demander de changer le cadre. » Une réponse malicieuse, taquine. Elle serait fichue de le faire en guise de prétexte. Mais une fois le clou posé, elle était plus que capable de se débrouiller. Pour ce point-là, en tout cas. Car pour le reste, il suffisait de voir l’état de l’appartement pour comprendre qu’elle était dépassée et totalement désorganisée. Ce qui avait valu au tee-shirt du Grigson de passer entre les griffes du chat, d’ailleurs. Elle aurait dû le ranger avant. « C’est un signe que tu as laissé traîner un truc sur son territoire. C’est Einstein, il n’aime personne. » Pas même elle la plupart du temps. C’était comme si ce chat décidait des règles du jour en se levant le matin et réinitialisait tout à chaque dodo. Elle avait arrêté de suivre. « Ok alors. » Elle n’irait pas lui retrouver un tee-shirt similaire si ce n’était pas une nécessité. Cela aurait pu être l’opportunité de lui trouver un tee-shirt à message un peu stupide et le forcer à le porter. Tant pis, elle ferait ce coup à Hugo à l’occasion. Et puis finalement, il lui offrit ces paroles qu’elle espérait entendre. Il ne repartirait pas, resterait à Brisbane. Si la française attendit qu’il ait le regard à nouveau rivé sur le mur pour trépigner sur place, sa voix la trahit quand elle lâcha un « Apparemment, il y a un appart’ à la location au 2ème étage. » faussement innocent. Était-ce la meilleure des idées de risquer des rencontres fréquentes avec Leo ? Absolument pas. Albane adorait l’idée quand même.
Leo et son super pouvoir qui consistait à être au cœur des conflits. Bane aurait bien protesté, râlé face au sarcasme de Reese sur le détail des chambres séparées, mais à la place, elle opta pour ne rien relever et ravaler sa vexation. « On se croise pas beaucoup et à force de répéter les règles, elle met même de la bonne volonté. T’étais quand même plus efficace pour le rangement. » Elle se pinça les lèvres dans un sourire, admettant très volontairement qu’il lui avait manqué autant que son côté maniaque. Appuyée contre le mur, bras croisés, elle s’attendait à une réaction. Juste pas à un sursaut général et à un bruit sourd. D’où elle était, elle vit le marteau partir, s’enfoncer dans le mur. S’enfoncer… un peu trop. Le vacarme fit place à un lourd silence alors qu’elle se décala, réalisa l’ampleur des dégâts. Elle n’avait aucune idée de ce en quoi était fait le mur, voyait juste l’énorme trou qui s’y trouvait désormais. L’hébétement lui fit ouvrir la bouche sans qu’aucun son n’en sorte. « T’as… le clou… » Le clou tenait au mur juste par la pointe avec une arrogance indéniable. Elle croisa le regard mi coupable, mi paniqué de Reese, détourna à nouveau les yeux vers son mur. « Merde la caution. » Tout ça parce que le Grigson avait voulu faire le coq. Bien fait. Doucement, un rire commença à l’envahir, faisant d’abord tressauter ses épaules avant d’agiter son corps entier. C’était beaucoup trop cocasse pour qu’elle ne puisse s’inquiéter et ce fut finalement un fou rire qui la prit, le genre bruyant incontrôlable qui lui fit instantanément mal aux abdos. « Merci de ton aide Hulk. » Elle n’aurait pas cassé le mur avec sa force de coccinelle, elle. Les larmes aux yeux à force de rire, elle pointa le marteau. « Lâche ton arme. Sans casser le parquet. » Elle demanderait à Hugo.

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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyMar 18 Oct 2022 - 20:26


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Si Reese semble rire de la situation, en réalité, être la cible des rancoeurs de Leo ne l’amuse pas le moins du monde. Ses rictus sont forcés, ses muqueuses rougies à force de les pincer entre ses molaires. C’est probablement le moment de sa vie durant lequel il aurait eu le plus besoin de stabilité. Pourtant, sa vie n’a jamais été aussi chaotique. Dépourvu d’un toit fixe, étranglé par un sentiment de solitude. Il avait besoin de partir, et malgré tout il n’achève ce séjour qu’avec un goût amer. « Tu lui manques. Elle finira par craquer. » Il s’humecte brièvement les lèvres, son sourire fanant quelque peu, malgré lui. Qu’elle lui signifie qu’il manquait à la blonde le prend de court, parce que ce n’est pas des choses qu’ils se disent. Et quelque part, il a du mal à y croire. Alors il hausse vaguement les épaules, son regard se détournant de la française pour prétendre s’intéresser d’avantage au parquet. « On verra. » qu’il balaie finalement, préférant retrouver un sujet bien plus simple à assumer, comme celui d’une concordance entre le tableau et la décoration de l’appartement. A défaut d’être de bon conseil, il a au moins le mérite d’essayer. Ceci dit, il a toujours soigneusement laissé ce domaine entre les mains de la française, en s’investissant le moins possible dans l’allure de ce qui était il y a quelques mois leur logement — ce qui lui a parfois octroyé de mauvaises surprises, et ce, même en étant aussi peu concerné par la décoration. « Dans le pire des cas je viendrai te demander de changer le cadre. » Il esquisse une moue fataliste, pleine d’une désillusion factice. « J’savais que t’en profiterais trop. » Même s’ils l’évoquent sur le ton de la plaisanterie, Reese serait fichu de le faire, malgré l’évidente facilité de la tâche. S’il râle parfois et traîne de la patte lorsqu’on lui réclame de l'aide, il finit la plupart du temps par céder — bien qu’il prétendra le contraire si on le lui demande. Ça ne le dérange pas plus que ça, en réalité, de rendre service. « C’est un signe que tu as laissé traîner un truc sur son territoire. C’est Einstein, il n’aime personne. » Il fronce les sourcils, plissant douloureusement les yeux. « Ça fait toujours aussi mal de l’entendre. » qu’il souffle théâtralement. L’un des soft spots indéniables du Grigson sont bien les animaux. Il a bien pris soin de préciser à Winston au moment de l’adoption de son shiba qu’il viendrait chez lui exclusivement pour ce dernier, et il ne plaisantait qu’à moitié. Il a ressenti une pointe de déception en constatant qu’il n’entretiendrait pas la même relation avec Einstein qu’avec Sony, ne pouvant arborer une mine victorieuse que très rarement, lorsque le chat daignait venir se servir de lui comme d’un sofa personnalisé. « Apparemment, il y a un appart’ à la location au 2ème étage. » Si ses prunelles demeurent fixées au mur, ses sourcils, eux, se froncent, trahissant par la même occasion son intérêt. L’idée paraît aussi bonne qu’affreusement mauvaise. Dans d’autres circonstances, il n’aurait même pas hésité. Seulement, la situation est différente, et il ne peut pas prétendre dans tous les cas avoir une situation qui puisse faire rêver un quelconque propriétaire. « Sérieusement ? » qu’il lui glisse malgré tout dans un bref regard en biais, ignorant durant ce court instant tous les problèmes entourant cette éventualité. Il note l’information, dans le doute. C’est tentant, de s’imaginer emménager de nouveau dans les parages. Lorsqu’il s’attelle enfin à la tâche pour laquelle il est venu en premier lieu, il ne peut s’empêcher de titiller l’infirmière sur l’empressement dont elle a fait preuve pour prouver sa bonne foi, dans sa relation avec Leo. « On se croise pas beaucoup et à force de répéter les règles, elle met même de la bonne volonté. T’étais quand même plus efficace pour le rangement. » « Evidemment que j’étais plus efficace que Leo. » qu’il s’indigne, un sourire amusé au coin des lèvres. Seulement, dans un excès de confiance, il commet une erreur plus lourde qu’il ne l’aurait cru. Un bruit le surprend, et le marteau dévie jusqu’à percuter la cloison. Il en reste bouche bée, sans voir tout d’abord qu’Albane porte sur elle la même expression. Ça, il ne l’avait pas vu venir, et probablement qu’elle non plus. Alors, après une poignée de secondes passées à réaliser l’ampleur des dégâts, il finit par diriger son regard coupable vers la brune. « T’as… le clou… » Certes. Il se maintient, en défiant presque les lois de la gravité. Il fronce les sourcils, s’humectant les lèvres dans une mine dépassée. « Ouais… Il a l’air de tenir, mine de rien. » Le moindre cadre posé dessus le ferait s’effondrer, mais ce n’est qu’un détail. Lui-même est perplexe face à ce constat. « Merde la caution. » Il se mord les lèvres, alors qu’il lui jette de nouveau un regard en biais, patientant pour la suite. Il est à deux doigts d’accuser Einstein. Et s’il pensait la voir chercher ses mots pour lui demander une compensation financière, c’est finalement un rire qui franchit ses lèvres. Il s’amplifie au fil des secondes, et est étrangement communicatif. Les muscles du Grigson se relâchent, accueillant à leur tour son rire. « Merci de ton aide Hulk. » Il fronce le nez, la mine malgré tout contrite. En ayant vécu ici, il n’avait jamais endommagé l’appartement. Et dorénavant, une visite lui suffit pour enfoncer le mur. « Désolé. » Ce ne sont clairement pas ses excuses qui vont rembourser la cloison, il en a bien conscience — mais il espère quelque part que ça suffira. « Lâche ton arme. Sans casser le parquet. » Il arque un sourcil, souffle du nez avant de relever les mains en signe de paix, comme s’il tenait un revolver dans l’une d’elles. L’instant suivant, il s’abaisse prudemment pour déposer l’arme du crime sur le parquet, relevant un regard curieux sur la mine de l’infirmière qui, pour une fois, le surplombe. « T’es sûre que tu veux pas que je replante le clou plus haut ? On met le cadre devant le trou et on emporte le secret dans la tombe. » qu’il souffle dans un sourire espiègle, alors qu’il se redresse. Honnêtement, si ça avait été chez lui, il aurait tenté le coup, seulement dans ce cas-ci, il n’inspire probablement plus aucune confiance à Albane — même s’il serait tenté de dire avec beaucoup de mauvaise foi qu’une erreur ne vaut pas des dizaines de réussites. Avec un peu de chance, le propriétaire ne fournira aucun effort dans l’état des lieux, mais il n’y croit qu’à moitié. Les mains fourrées dans ses poches, il avise les dégâts dans une moue, avant de basculer légèrement, et innocemment, la tête vers la française. « Pas de bière du coup ? » Si le ton qu’il emploie laisse penser à une plaisanterie, au fond de lui, un petit espoir persiste. Sait-on jamais, si elle est d'humeur généreuse.
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 30 Oct 2022 - 23:51


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Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Le hasard et les affinités avaient fait qu’au fil du temps, Albane s’était retrouvée proche du trio. Bien trop immiscée dans leurs affaires à son goût, également. Et maintenant que le mal était fait, elle savait qu’elle préférerait de loin se tenir le plus éloignée possible. Cependant, la partie serviable de son être avait envie d’y mettre son grain de sel, d’essayer d’aider plutôt que de faire des dégâts. Elle avait bien conscience qu’elle n’était pas la meilleure personne pour prévoir les réactions de Leo, et que son optimisme prenait sans doute le dessus sur la rationalité. Mais cela ne l’empêchait pas de sincèrement penser que la blonde finirait par se radoucir, donner une chance au Grigson. La Parker ne pouvait pas se targuer de pouvoir faire confiance à grand monde dans son entourage, alors elle ne s’offrirait pas indéfiniment le luxe de repousser l’une des personnes qui comptaient le plus pour elle. Reese n’avait pas l’air de partager cette conviction et la française préférait ne pas insister et plutôt continuer de s’enfoncer dans cet idéalisme qui espérait que tout finirait par rentrer dans l’ordre. Pour eux, pour elle. Ils n’avaient pas besoin de tout ce chaos. Mais sur une note positive, Reese était à Brisbane et pour l’heure, c’était tout ce à quoi Albane avait envie de s’accrocher. Un élan de nostalgie de leur colocation passée et de l’époque où les petits problèmes du genre un clou à planter et un évier qui fuit n’étaient jamais repoussés pendant des semaines, jusqu’à ce que la motivation ou l’expertise s’en mêle. « J’ai même pas commencé à en profiter. » souffla-t-elle avec un regard innocent. S’il voulait tuer le temps dans l’appartement, elle aurait de quoi faire. Sans être un champ de bataille à proprement parler, garder un appartement intact était loin de faire partie de ses priorités ces derniers temps. C’était une des rares choses qui avaient changé depuis le départ de Reese, cette rigueur. Pour le reste, à part les affaires de Leo, tout était comme avant. Einstein y compris. « Ne perds pas espoir, il finira par te tolérer un jour. » Elle en doutait sincèrement, mais ce chat l’avait surprise plus d’une fois. Alors qui sait, il pourrait essayer. Surtout si cela lui donnait une raison de revenir plus souvent. Ce n’était pas innocent de sa part non plus de parler de l’appartement du deuxième étage, et elle soutint le regard du brun, cherchant à percevoir s’il percevait cette information comme une aubaine ou comme un plan foireux. C’était sans doute les deux vu l’états des choses, mais la distance ne pourrait pas durer éternellement. « Sérieusement. En attendant que la chambre ici se libère. » Elle avait ce sourire mutin, celui qui dissimulait le fait qu’elle mettait les pieds sur un sujet glissant. La présence de Leo ici n’avait rien de logique ou de rationnel, d’autant pour quelqu’un qui était malheureusement dans la confidence. Albane pouvait comprendre que le bénéfice du doute sur leur relation soit dur à offrir dans ces circonstances, mais elle ne pouvait rien faire de mieux que de montrer patte blanche. « Raison de plus pour rester dans le coin alors. » Elle n’était pas sûre que l’argument soit supposé fonctionner, mais cela valait le coup de tenter.
Mais au moment où Bane semblait sûre de son coup quant à laisser Reese s’occuper du clou, il fallut que l’univers trouve une issue plus ironique. Le flou s’enfonça effectivement dans le mur mais emporta une partie du mur avec, générant un fou rire incontrôlable chez la française. La cocasserie de la situation, l’expression mi-horrifiée mi-contrite du brun, les dégâts qui ne manqueraient pas de faire hurler le propriétaire. « Je vais opter pour un poster en fait. » suggéra la française dont le regard voyageait entre son pauvre mur et son ancien colocataire qui, heureusement, finit par la rejoindre dans son hilarité. Ce serait le problème d’un autre jour. Elle aurait probablement fait bien pire si elle s’était occupée seule du clou. Autant dire que son amusement ne faiblit pas en le voyant se plier au jeu, déposer le marteau au sol comme s’il s’agissait d’une arme à feu. « Ou tant qu’à faire, on peut aussi tout casser et refaire l’agencement de l’appartement. » Si la cloison cassait si facilement, autant dire que Bane n’allait pas prendre le risque d’y poser quoique ce soit. Il valait mieux. « Mais il doit bien y avoir des tutoriels sur youtube pour rattraper ça. » Elle espérait, du moins, et Reese serait obligé de participer à cette activité manuelle. Ça lui paraissait juste. Il ne restait qu’à espérer que ça suffirait. Très clairement, ce n’était pas un travail qui mériterait une bière, aussi fit-elle mine de réfléchir, une grimace sur le visage. « On dira que c’est le prix de participation. » finit-elle par lâcher en secouant la tête, se dirigeant vers le frigo pour sortir deux bouteilles. Elle nota au passage que le stock était à nouveau bas, marquant le fait que Leo avait dû passer par-là. [color=#006666], ouvrant les deux bouteilles avant d’en tendre une au Grigson.

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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 4 Déc 2022 - 23:28


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Sur son minois marqué par la fatigue, par les angoisses, fleurissent les sourires légers, reflets de ceux que lui accorde si facilement la française. Il noie chaque pensée noire, trop occupé à s’en défaire pour réaliser que plus que des sourires, lui et Albane partagent des inquiétudes inavouées. Il ne saurait poser aucun mot sur le lien qui les unit. L’infirmière s’est faite une place dans sa vie qu’il refuse trop souvent de partager, attisant un sentiment d’amitié du Grigson encore confus. Il ne peut pas se targuer de placer en elle une confiance aveugle — il a pu constater ce que ça donnait avec Winston. Ce n’est pas pour autant qu’il pense la française mauvaise, au contraire. Elle ne fait simplement et finalement pas si contraste avec leur trio, portant avec elle des vices qu’il leur pensait réservés. Et peut-être que ce n’est pas si mal. « J’ai même pas commencé à en profiter. » Il arque un sourcil incrédule, ses lèvres se plissant dans une moue peu convaincue. Il ne leur a pas fallu longtemps, des retrouvailles à peines entamées qu’il retrouve déjà son rôle d’antan — entre un bricoleur pas aussi efficace qu’il aimerait le croire et un père de famille se sentant toujours concerné par les problèmes ménagers de ses gosses. Il a toujours eu la sensation qu’il ne saurait jamais endosser un tel rôle un jour, sans penser une seconde qu’il le fait déjà. « Ne perds pas espoir, il finira par te tolérer un jour. » Il esquisse une grimace, traduisant combien cette phrase ne le console pas. Le Grigson aspire à bien plus qu’être simplement toléré, et il est déjà déçu de constater qu’il n’a même pas franchi cette étape. Difficile d’imaginer une quelconque évolution là-dessus, puisque des mois de cohabitation n’ont visiblement pas suffi à accoutumer l’animal à sa présence — et cette cohabitation est dorénavant rompue, ne laissant place qu’à la possibilité de quelques visites, sans qu’encore une fois il ne soit certain de leur régularité. « Sérieusement. En attendant que la chambre ici se libère. » Il la fixe de longues secondes, la surprise se lisant aisément dans ses prunelles. Il se sent prévisible, face à une telle assurance dans ses propos. Et surtout, il s’étonne de voir la française chercher aussi activement à l’implanter de nouveau dans l’immeuble. Il se doutait qu’elle ne serait pas de ceux qui l’inondent de reproches ou de remontrances. En revanche, il continue d’être surpris par la prévenance naïve de la brune. « J’ai jamais dit que je reviendrais, si Leo s’en va. » qu’il lâche finalement, ses sourcils se fronçant avec orgueil, comme un gosse se vexant de constater que sa mère sait très bien qu’il reviendra, après sa fugue. Il ne l’a jamais dit, mais ce n’est pas pour autant qu’il affirmera le contraire. C’est bien chez la française qu’il a toqué à son retour, prêt à reposer ses valises dans l’appartement qu’il a quitté quelques mois auparavant. Elle lui plaisait bien, cette colocation, même s’il ne l’a jamais trop dit. Il ne fait même pas attention au conditionnel employé dans sa phrase, qui prouve que même inconsciemment, il omet un doute sur la nature de la cohabitation entre les deux femmes. Leur colocation doit être temporaire. Elle le doit, mais il l’imagine probablement un peu trop facilement perdurer — après tout, elle dure depuis déjà trop longtemps pour que ce soit innocent. « Raison de plus pour rester dans le coin alors. » Il cille quelques instants, avant qu’un sourire amusé ne vienne étirer le coin de ses lèvres. « Bane, c’est d’moins en moins subtil. » qu’il plaisante dans un ricanement, face à la nouvelle perche qu’elle lui tend. « Dis le juste si je t’ai terriblement manqué. » Il lui décoche un regard espiègle, l’insolence peinte sur ses traits. Des mots qu’il ne prononce lui-même pratiquement jamais — ou du moins, lorsqu’il les pense, son tempérament ne s’adoucissant jamais plus que lorsqu’il peut en tirer quelque chose. Seulement, en une poignée de secondes à peine, la situation prend une tournure différente. Ce qui devait être un service rendu s’apparente dorénavant plus à du vandalisme alors qu’ils dévisagent tous deux le mur enfoncé, la mine ébahie. « Je vais opter pour un poster en fait. » Il esquisse une moue désabusée. Elle ne lui confiera définitivement pas un marteau une seconde fois. Compréhensible, mais pas moins décevant. « Ou tant qu’à faire, on peut aussi tout casser et refaire l’agencement de l’appartement. » Il lâche un rire, haussant les épaules en signe d’approbation, comme si l’idée avait l’étoffe d’être sérieusement envisagée. « J’ai toujours trouvé que le séjour était mal foutu. » Il n’a en réalité jamais eu plus d’avis sur l’agencement que sur la décoration, se complaisant dans sa passivité la plus totale quant à l’aspect esthétique de l’appartement. « Mais il doit bien y avoir des tutoriels sur youtube pour rattraper ça. » « Ouais, sûrement. » Il n’en sait foutrement rien, mais il veut bien se montrer optimiste si ça peut adoucir les conséquences de ses actes. Tout ce qu’il espère, c’est s’en tirer à relativement bon compte, alors s’il doit trouver une vidéo au fin fond de l’application, il le fera. Alors, l’oeillade innocente, il fait dériver l’attention sur un autre problème : l’absence de bière au creux de sa paume. L’en priver lui semble trop sévère — ou il compte simplement beaucoup sur l’indulgence de l’infirmière, la plupart du temps excessive de son point de vue, et parfaitement dosée lorsqu’elle est en sa faveur. « On dira que c’est le prix de participation. » Un large sourire narquois, et qu’il tente de ne pas faire paraître trop victorieux, vient habiller ses lèvres. Rien de tel que de faire céder son entourage à ses caprices, pour le Grigson. Un peu trop de gentillesse à son égard fait rapidement ressortir ses airs de pourri gâté. « Merci. » qu’il glisse malgré tout, alors qu’il porte déjà le goulot à ses lèvres. Une gorgée est plus salvatrice qu’une bouffée d’oxygène. Dans un soupir de soulagement, il laisse son bras retomber le long de son corps, ses phalanges nouées à la gorge de sa bière. Ses prunelles détaillent un instant la cuisine — probablement la pièce dans laquelle il passait la majorité de son temps —, se perdent un bref instant vers les chambres, à nouveau, avant de se reporter sur Albane. « Elle bosse ? » qu’il demande distraitement. Inutile de préciser de qui il parle. Il aimerait éviter de ramener la blonde sur le tapis, mais il ne peut pas s’en empêcher. Il cherche à justifier son absence, en profitant au passage pour demander de ses nouvelles, l’air de rien, ses opales ne quittant dorénavant plus le visage de la française. « Toujours à l’hôpital toi ? » Il y a peu de chance que ce ne soit plus le cas — ce n’est pas si courant de s’amuser à changer de carrière à tout va. « Comment ça se passe ? » Si ses horaires sont difficiles, la présence de Winston doit l'être tout autant. Il le connaît suffisamment pour savoir que le chirurgien peut se montrer invivable lorsqu'une personne est dans son viseur.
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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 11 Déc 2022 - 23:55


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Hard to explain what a feeling I've found. Between hope and a doubt that holds me to the ground low in dry fields of California, I dream of a life lived with ease; simple and serene. But it's hard to find the optimist in me when the life I've loved is slowly wrecking me. It's moreto you than it was when we were kids. And now, and now, you see the world, oh, plainly as it is. And boy, were you wrong

Le naturel revenait au galop et Albane n’avait pas envie de prétendre que quoique ce soit avait changé. Cela lui faisait bien trop de bien de retrouver le Grigson, de ressentir à nouveau cette complicité qui leur avait été si caractéristique. C’était curieux dans un sens ; ils n’étaient pas extrêmement proches, ne pouvaient pas non plus se décrire comme des amis à proprement parler. Mais peut-être était-ce dû au fait qu’il avait vécu chez elle pendant de nombreux mois, il lui donnait l’impression d’être sa maison. Une sensation que Leo ne lui procurait pas, et ce fut bien pour cette raison que le visage de la française se décomposa quelque peu en entendant Reese glisser qu’il pourrait ne pas revenir même si l’opportunité se présenter. Elle tenta bien de rester impassible mais la grimace sur son visage devait parler pour elle. « Ah. » La déception aussi s’exprimait. Cela restait de toute manière hypothétique ; il avait besoin de s’installer quelque part et le côté temporaire de la colocation avec Leo restait encore à démontrer. Mais Bane aurait bien aimé que les choses redeviennent comme avant, bien que la part réaliste de son être sache pertinemment qu’il ne s’agissait pas d’une option. Pas comme l’appartement dans l’immeuble du moins, qui restait une idée déjà plus praticable. Contrairement à sa grimace, l’infirmière ne cherchait plus à cacher le fait que tant qu’à rester, le plus proche il serait, le mieux ce serait. C’était sans doute un peu égoïste de la part de la jeune femme, et sa moue se transforma en un léger sourire amusé. Elle s’était demandé parfois si ce petit côté égocentrique sur les bords venait de Reese ou de Winston, et qui des deux avait copié l’autre. Cependant, contrairement à eux, Albane n’avait aucun souci avec le fait d’avoir des émotions. Aussi, elle n’eut aucun mal à planter son regard dans celui de Reese pour lui lâcher un « Tu m’as terriblement manqué. » affirmé et pas timide pour un sou. Car c’était juste vrai. Sans doute se serait-elle tue si elle avait su le massacre qu’il allait réserver à se propre mur.
Ce n’était certes qu’un trou, mais pour le peu que Albane connaissait en sens esthétique, ce n’était vraiment pas optimal dans l’entrée et ferait sans aucun doute bondir son propriétaire. Elle préférait encore en rire que laisser la panique s’insinuer, mais il faudrait qu’elle se penche sur ce léger problème un autre jour… « Je savais pas que tu avais une formation d’architecte. » Elle le taquina, pas méchamment. Il lui avait cassé son mur, elle pouvait bien se permettre de mettre une minuscule pichenette à son ego. Peut-être que la française aurait bien aimé qu’il lui propose de regarder lui-même lesdits tutoriels pour réparer le trou, mais visiblement, ce ne serait pas l’activité du jour vu que la question de la bière se posa. Dans d’autres circonstances, peut-être qu’elle l’aurait fait mériter la boisson. Mais au fond, elle était plus que partante à aller se poser dans le canapé et à boire un coup, tout comme avant. Tenter de lui refuser n’aurait de toute manière franchement pas été crédible. Ce flegme ne l’empêcha pas de frémir légèrement en entendant la question tomber. Bane n’avait pas besoin de clarifications pour savoir qu’il s’agissait de Leo. Si elle bossait ? « Honnêtement, j’en ai aucune idée. On ne se raconte pas exactement nos journées autour du repas le soir. » La Parker faisait sa vie, allait et venait comme bon lui chantait. Parfois, la présence de l’infirmière attirait toute son attention et rendait leur proximité dangereuse. Mais la plupart du temps, l’on ne pouvait pas dire qu’elles aient de vraies interactions. C’était un beau résumé de leur relation, finalement. Assez intimes pour vivre ensemble, clairement pas assez pour se connaître. Et à ce stade, Albane ne savait plus dire si les questions étaient supposées être bateau comme le feraient deux personnes qui ne se sont pas vues depuis longtemps, ou s’il s’agissait d’une curiosité mal placée. « Toujours à l’hôpital, oui. » Elle prit quelques gorgées de bière, principalement pour réfléchir à sa réponse et si elle devrait dire la vérité. Dans d’autres circonstances, Reese aurait été capable de souffler un peu de bon sens à Winston, mais c’était sans doute révolu. « J’imagine que c’est la routine habituelle, des tensions en plus. Je fais pas mal d’heures supp en ce moment, je passe quasiment ma vie là-bas. Ça aide pas vraiment. » Parce qu’inévitablement, les horaires se chevaucheraient, les passages dans les couloirs au mauvais moment aussi. « Mais j’ai déposé ma démission. J’ai été acceptée en école de médecine, je commence dans trois semaines. C’est pour ça aussi que ça m’arrangerait d’avoir un coloc qui paye le loyer. » souffla-t-elle, presque un peu coupable de laver son linge sale devant le Grigson. « Et toi alors, maintenant que t’es de retour, quels sont tes plans ? Tu vas retourner bosser au garage ? Ou tu as d’autres pistes ? » Allait-il prétendre n’être jamais parti en retournant à ses anciennes habitudes, tout simplement ?

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Message(#) Sujet: Re: bliss i miss (Reese) bliss i miss (Reese) EmptyDim 19 Fév 2023 - 0:18


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Contrairement à lui, Albane se dévoile tel un livre ouvert, ses pensées en vitrine. La déception suivant ses mots est terriblement mal dissimulée, mais ne fait en apparence pas sourciller le brun, dont les prunelles demeurent rivées sur les siennes. En réalité, il n'est pas insensible aux réactions de la française, contrairement à ce qu'il veut faire croire. « Tu m’as terriblement manqué. » Ses lèvres demeurent entrouvertes dans un rictus figé, un bref instant, avant qu’il ne souffle du nez, son sourire s’élargissant, et ne détourne la tête dans un même mouvement. Il aimerait que ce soit simplement pour donner son attention au cadre, mais en réalité, c’est un simple réflexe pour dissimuler sa gêne. « Je sais. » qu’il souffle, ne se dépêtrant pas de son masque goguenard. C’est réciproque. Il tait ces mots bien gardés au fond de sa gorge. Seulement, ce moment un peu trop sentimental à son goût est rapidement interrompu par sa maladresse — c’est à se demander si ce n’est pas un moyen inconscient de sa part pour y couper court. Lorsqu’Albane suggère faussement de poursuivre sur cette voie jusqu’à refaire l’agencement de l’appartement, Reese lui ne manque pas de l’encourager avec un commentaire dont il ne pense pas le moindre mot. « Je savais pas que tu avais une formation d’architecte. » Il arque un sourcil prétendument offensé, décochant un regard en biais à l’infirmière, comme s’il pouvait bel et bien se targuer de pouvoir apporter une quelconque expertise. « Je suis plein de surprises. » qu’il rétorque malgré tout, entrant dans son jeu. Il pourrait probablement fournir plus d’efforts pour compenser sa bêtise. Pourtant, plutôt que s’empresser de trouver une solution et d’offrir son aide pour l’appliquer, il remet la bière au centre de leur échange — la place qu’elle mérite, selon lui. Et pour son plus grand plaisir, il n’essuie pas de refus, comme c’aurait certainement été le cas avec n’importe qui d’autre. C’est donc sans aucune culpabilité qu’il savoure la bière qui lui est généreusement offerte, en profitant pour se laisser aller à la curiosité. « Honnêtement, j’en ai aucune idée. On ne se raconte pas exactement nos journées autour du repas le soir. » Ses opales la fixent quelques secondes, avant qu’il ne hausse les sourcils. « Ça a l’air chaleureux. » qu’il raille. Il a du mal à saisir l’intérêt de cette colocation si elles ne s’échangent pratiquement pas un mot. Quitte à prendre un risque, autant faire de cette cohabitation quelque chose d’un minimum agréable — sans que ce soit trop agréable, de préférence. Si le seul bénéfice apporté est un toit pour Leo, il n’a aucun doute sur le fait qu’elle puisse en trouver un autre. Il n’ajoute cependant rien à ce commentaire, préférant les laisser faire leurs choix, aussi douteux soient-ils. « Toujours à l’hôpital, oui. » Il hoche simplement la tête, comme pour prouver son écoute malgré les gorgées généreuses qu’il s’octroie au même moment. « J’imagine que c’est la routine habituelle, des tensions en plus. Je fais pas mal d’heures supp en ce moment, je passe quasiment ma vie là-bas. Ça aide pas vraiment. » Prévisible. Savoir que le chirurgien mêle sa vie privée au travail ne l’étonne pas le moins du monde. D’un côté, il peut difficilement le juger pour ça. Lui-même aurait probablement peiné à ne rien laisser transparaître. « Ça finira par lui passer. » Il l’espère pour la française, en tout cas. Winston est borné, mais parfois plus facile à adoucir qu’on ne le pense. Lui-même ne se doute probablement pas à quel point. « Mais j’ai déposé ma démission. J’ai été acceptée en école de médecine, je commence dans trois semaines. C’est pour ça aussi que ça m’arrangerait d’avoir un coloc qui paye le loyer. » La surprise marque ses traits, face au changement de plan de carrière que lui expose la brune. « Oh. Félicitations. » Elle n’a pas choisi la voie la plus aisée — il le réalise d’autant plus pour avoir suivi le parcours de Winston, ponctué de nuits blanches et d’intenses sessions de révisions, dans lesquelles il l’accompagnait parfois lorsqu’il était encore lui-même étudiant, non sans quelques oeillades appuyées à son égard en le voyant enchaîner les tasses de café. « J’comprends mieux pourquoi t’essaies de me ravoir ici. » qu’il ne peut s’empêcher de glisser, sur le ton de la plaisanterie, avant de ramener le goulot à ses lèvres étirées dans un sourire narquois. Seulement, après quelques gorgées, ce dernier fane quelque peu au profit d’une mine plus sérieuse. « Pourquoi tu dis pas à Leo de participer aux frais ? Rien ne t’oblige à l’héberger gratuitement. » Il ne suggère pas qu’elle chasse la blonde des lieux, mais ses liens avec cette dernière ne l’empêchent pas d’avoir un semblant de jugeote. Leo est capable de ramener un salaire, comme n’importe qui. La charité n’a jamais payé un loyer, et ne pas pouvoir le fournir au propriétaire n’aiderait personne. Elle pourrait prendre un colocataire et faire dormir Leo sur le canapé, autrement. Mais il n’en dit rien. « Et toi alors, maintenant que t’es de retour, quels sont tes plans ? Tu vas retourner bosser au garage ? Ou tu as d’autres pistes ? » Il esquisse une moue, avant qu’un léger rire ne lui échappe. « Ils seraient probablement ravis d’me reprendre après ma démission surprise, qu’il ironise, mais non, je compte pas continuer là-dedans. » Comme toujours. Il ne va jamais au bout, trop vite lassé, et probablement trop à l’écoute de ses envies changeantes. Il ne s’inquiète pas des complications qu’un tel comportement peut engendrer, se disant qu’il trouvera toujours un job ailleurs. Il sait se montrer convainquant, au-delà d’un CV parfois insuffisant. « Hugo m’a dit qu’un poste de barman était libre dans le bar où il bosse. Ça peut être un plan. » C’est même le plan idéal, à l’heure actuelle, en réalité. La perspective d’avoir le brun pour collègue ne lui déplaît pas, tout comme la profession en elle-même. Ce n’est pas un métier qui lui permettrait de se défaire de sa relation malsaine avec l’alcool, mais c’est ce qui le rend d’autant plus attrayant à ses yeux. « J’ai pas franchement réfléchi à d’autres pistes, pour être honnête. » Son retour a été un peu trop précipité pour le laisser réellement se soucier de ce point. Il se laisse plutôt porter par les opportunités se présentant d’elles-mêmes à lui, probablement trop.
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