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 nobody can save me now (sofia)

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Message(#) Sujet: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyDim 14 Aoû 2022 - 19:45



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'Cause nobody can save me }
w/ @"Sofia Carson"
Chris laisse échapper un bâillement et se frotte les yeux avant de jeter un regard à son fils, Miles, posé dans le canapé, absorber dans son jeu vidéo. “Miles, je sors Charlie, je serais de retour d’ici une heure.” Un simple geste de la main de la part de Miles pour faire comprendre à son père qu’il a entendu et Chris lève les yeux au ciel. Son fils grandit vite, bien trop vite à son goût des fois, mais il aime le voir devenir sa propre personne, développer son propre caractère et devenir qui il est censé devenir. Miles est un gamin indépendant, un gamin plein de répondant qui ne manque jamais de rappeler à CJ à quel point il est un mec ennuyeux, mais qui pourtant lui rappel aussi qu’il est un bon père quand il en a besoin. Cela n’est pas facile d’être un père célibataire, mais CJ se sent chanceux d’avoir toujours eu sa famille à ses côtes pour l’aider, ses pères, ses frères et sa sœur et il sait parfaitement que sans eux Miles ne serait sûrement pas un gamin aussi génial. Il secoue doucement la tête avant d’attraper la laisse de Charlie, leur berger australien et de lui mettre. Il enfile rapidement des chaussures et un pull à capuche avant de passer le pas de la porte.

L’air de Brisbane est frais ce soir et cela fait du bien à Chris. Il prend le chemin du parc de chien près de chez lui, se perdant rapidement dans ses pensées. La nuit dernière n’a pas été une bonne nuit. CJ a enchaîné deux cauchemars de suite, son cerveau ayant décidé de lui rappeler des événements traumatiques qu’il aurait des fois envie d’oublier. Cela fait des semaines que Chris n’avait pas eu de cauchemars, des semaines qu’il arrivait à dormir plus ou moins bien quand les insomnies ne le tenaient pas éveiller, mais il y a des nuits comme celle-ci ou son esprit le ramène dans des moments passés à l’armée. Il ignore pourquoi, mais les cauchemars de la veille l’ont secoué plus qu’il ne le laisse paraître. Il avait repensé à ces gamins du même âge que Miles, ces gamins qui devaient vivre dans un monde chaotique constant. CJ ne parle jamais du temps qu’il a passé dans l’armée, il préfère épargner sa famille de ses souvenirs, et il n’est sûrement pas prêt d’en parler à son fils de douze ans, il en est hors de question. CJ est quelqu’un de sensible, qui n’a jamais trop de mal à s’ouvrir lorsqu’il est avec les bonnes personnes, mais son temps passé dans l’armée est l’une des rares choses dont il ne parle pas, ou très peu. Il préfère cacher le fait que ses années-là l’on abîmé plus qu’il ne veut l’avouer. Son psy a plusieurs fois mentionner le nom de stress post-traumatique, mais CJ refuse d’y croire. Il pousse un nouveau soupire alors qu’il arrive dans le parc, et retire la laisse de Charlie pour le laisser aller courir. C’est à ce moment-là qu’il remarque une silhouette familière. Sofia. Il laisse échapper un léger sourire. “Hey, salut Sof.”
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyJeu 8 Sep 2022 - 16:32



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w/  @Chris Leckie
Elle vient de terminer une longue et épuisante journée de travail. Des patients en colère, d'autres qui n'ont plus de patience et d'autres encore qui apprennent que malgré leurs efforts, ils ne pourront peut-être jamais retrouver totalement leurs facultés motrices. Ce ne sont jamais de bons moments, et si ça fait partie de son métier, il y a des journées comme celle d'aujourd'hui qui pèse sur le moral de la kiné. Elle a toujours le sourire, mais ses yeux sont moins pétillants, son regard est moins plein de joie et l'idée de retrouver sa maison vide et d'être seule chez elle ne l'aide pas à avoir le moral aujourd'hui. Elle aime son métier, elle aime réellement ça. Prendre soin des autres, soulager leurs douleurs, leurs apporter un peu de douceur et d'espoir, les accompagner dans des moments difficiles, elle a toujours ça en elle. Mais, elle n'a personne pour faire de même avec elle en rentrant chez elle. Personne pour prendre soin d'elle. Personne pour apaiser ses douleurs quand elle en a. Personne pour lui apporter un peu de douceur et personne contre qui se blottir après des journées comme celle ci. Et ça lui pèse beaucoup. Sparky l'attends derrière la porte couché en attendant le retour de Sofia. Sparky la suit jusque devant la porte de la salle de bain quand elle s'y rends pour se doucher. Sparky est là lui, sauf que si elle aime Sparky de tout son cœur, ce n'est que son chien. Enfin c'est son bébé à ses yeux mais il n'a pas la faculté de réconforter comme pourrait le faire le corps d'un homme. Il n'a pas la capacité de l'écouter et de la rassurer quand elle ne va pas bien. Et pourtant il est tout ce qu'elle a en ce moment, la seule présence dans cette maison trop grande et trop vide et pourtant il semble moins vif, moins joyeux lui aussi. Et même Sparky semble atteint par l'humeur triste de Sofia. Elle soupire en réalisant qu'elle va encore passer sa soirée seule, et après un repas mangé devant sa télé, elle se décide à aller se promener un peu avec Sparky, n'ayant aucune envie de rester seule chez elle ce soir. Elle se promène dans Brisbane, son mug de thé chaud dans une main, la laisse de Sparky dans l'autre, un écouteur dans une oreille pour la musique, elle ère sans but dans Toowong, juste pour lui éviter de rentrer chez elle et de se confronter à la solitude. Elle finit par rejoindre un coin qu'elle fréquente beaucoup avec Sparky, le parc et si habituellement Sparky est toujours heureux d'aller courir partout, il ne part que quelques minutes avant de revenir s'allonger sur les genoux de sa maîtresse pour quelques caresses qu'elle lui donne volontiers. “Hey, salut Sof.” Le sourire que rends Sofia à ce nouveau venu est sincère, parce qu'elle est heureuse, presque même soulagée de tomber sur quelqu'un qu'elle connaît ce soir. « Salut Chris ça va ? » Elle retire son écouteur comme pour montrer qu'elle est bien intéressée par l'optique d'une discussion avec son voisin et ancien patient. « Toi aussi tu es de balade nocturne ? »  Et si pour elle, ce n'est pas qu'une simple balade pour promener le chien, mais bien une balade pour se vider l'esprit aussi, elle ne sait pas trop ce qu'il en est pour son voisin. « Comment vas Miles ? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. » Elle qui ne voulait pas être seule ce soir, c'est beaucoup trop tentant de ne pas profiter de cette rencontre pour venir combler cette solitude qu'elle ressent et qui la pèse de plus en plus. Et Chris a toujours été une personne avec qui elle a plaisir à discuter alors elle serait bête de passer à côté de cette opportunité.
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyMar 11 Oct 2022 - 0:48



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w/ @Sofia Shaw
Les pas de CJ le guident automatiquement vers le parc à chien, alors que son esprit se perd dans ses pensées. Cela fait maintenant près douze ans que CJ a quitté l’armée, douze ans qu’il s’est fait largué par sa femme sans aucune explication de plus que le fait qu’elle ne voulait pas de cette vie et qu’il est devenu un père célibataire. Il ne regrette pas, il ne pourrait jamais regretter parce que Miles est la meilleure chose qui lui soit arrivée, mais sortir de ce genre de mode de vie pour être lancé dans quelque chose de complètement différent n’avait pas été facile. Il n’avait pas eu le temps de gérer ce qu’il avait vécu en Afghanistan, ou dans des pays similaires. Il n’avait pas eu le temps de guérir et même si il ne veut pas se l’avouer ou se dire qu’il souffre de ce qu’il a vu pendant des années en tant que militaire, il lui arrive encore après tant d’années de se retrouver perdu dans des souvenirs. Il a encore des cauchemars, il sursaute lorsqu’il y a des bruits sourds proches de lui, il n’aime pas les feux d’artifices et même si cela n’arrive pas souvent, il lui arrive d’être secoué par des crises d’angoisse ou de paniques. Cela fait un moment qu’il n’a pas eu de cauchemar, qu’il ne s’est pas retrouvé plongé dans ces souvenirs douloureux et pourtant, malgré le temps, ça le secoue toujours autant et la seule manière qu’il trouve pour gérer ce genre de chose et de sortir, de partir marcher avec son chien pendant quelques heures en laissant Miles seule à la maison. Il tente de se vider l’esprit, de penser à tout sauf à ses souvenirs de guerre et alors qu’il arrive à peine au parc son regard s’arrête sur un visage familier, un visage qui lui tire un léger sourire alors qu’il salue Sofia. “Salut Chris ça va ?” “Oui, et toi ?” CJ répond presque automatiquement. Il n’a pas l’habitude de s’ouvrir sur ce genre de chose, surtout lorsqu’il remarque que Sofia n’a pas l’air dans son assiette non plus.

“Toi aussi tu es de balade nocturne ?” CJ hoche doucement la tête, retirant la laisse de Charlie pour le laissé aller courir avec Sparky et il enfouit les mains dans ses poches. “Oui, il avait besoin de se dégourdir les jambes.” Cj explique en montrant son chien du menton. “Et moi aussi à vrai dire.” Si il y a bien une chose que Chris n’aime pas, c’est de passer une journée enfermé dans une maison. Il a toujours été quelqu’un qui aime passer du temps dehors, et avec l’armée il n’aime toujours pas passé une journée sans sortir au moins une heure ou deux. “Comment vas Miles ? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.” Sujet facile et inconsciemment CJ sent ses épaules se détendre un peu. “Il va bien. Je l’ai laissé devant son jeu vidéo. Il commence à devenir un vrai adolescent, tu sais.” Chris explique en pensant à son fils qui grandit bien trop vite à son goût. “Et toi alors, ca fait un moment que je t’ai pas vu. Comment va ton boulot ? Qu’est-ce qui t’amène en balade nocturne ?”
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyMar 1 Nov 2022 - 21:33



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w/  @Chris Leckie
 “Oui, et toi ?” Le sourire qu'elle lui rends annonce le plaisir qu'elle ressent en le voyant et cache les doutes qui sont les siens ces derniers temps. « Ca va bien merci. » Et si elle sait écouter, sans doute une qualité dans son métier, elle sait aussi parler, beaucoup mais pas quand il s'agit de ce qu'elle ressent ou quand elle se sent mal. Elle a le sourire facile, les anecdotes rigolotes et les mots gentils aussi mais pour ce qui est de ses doutes, de ses inquiétudes ou de ses souffrances, elle est moins loquace la Mexicaine. Le sourire toujours sur ses lèvres, il n'est certes pas aussi franc qu'il peut l'être en d'autres circonstances, mais il a le mérite d'exister, et le plaisir de croiser Chris est sincère. “Oui, il avait besoin de se dégourdir les jambes.” Comme si le chien avait saisit les mots de son maître, il se met à courir. Sparky en fait autant, il le rejoins courant un peu, quelques instants avant de s'arrêter et de revenir se poser aux pieds de Sofia. “Et moi aussi à vrai dire.” Mais ce n'est pas vers son chien que son attention est tourné mais vers Chris. Elle l'observe quelques secondes, elle sait qu'il n'a pas eu un passé simple sans en connaître les détails, elle le sait ancien militaire mais elle n'est pas non plus assez proche pour réussir à saisir si le besoin de se dégourdir les jambes de son voisin et ancien patient cache quelque chose de plus profond. « Tu veux qu'on marche un peu ? » Assisse sur son banc, elle est prête à se lever et à marcher pour satisfaire le besoin de se dégourdir les jambes de Chris. A défaut de lui demander s'il veut parler un peu et pourtant elle pourrait l'écouter s'il le désire, mais elle ne souhaite pas encore gâcher le moment alors que la présence de Chris lui apporte un semblant de compagnie qu'elle apprécie grandement. “Il va bien. Je l’ai laissé devant son jeu vidéo. Il commence à devenir un vrai adolescent, tu sais.” Oh, elle n'en doute pas. Elle n'y connait pas grand chose en terme d'éducation pour les adolescents (pour les enfants non plus d'ailleurs) mais elle en croise beaucoup lors de ses moments de bénévolats ou lors des séances de sport avec les enfants malades de l’hôpital. Mais, Miles, elle l'a connu tout petit, quand elle a eu l'occasion de le garder il y a quelques années et dire que Miles grandit, montre aussi qu'elle, elle vieillit et c'est pas vraiment ce à quoi elle a envie de penser ce soir. « J'arrive pas à réaliser qu'il est si grand, j'ai l'impression de parler comme une vieille mais c'est fou de se dire qu'il est déjà ado. Et ça va, sa crise d'ado n'est pas trop ingérable ? » Elle le dit en riant, parce qu'elle n'imagine pas Miles être insupportable ou ingérable, même si elle se doute qu'il doit pas non plus être simple tout les jours et Chris est seul pour l'élever, du moins aux dernières nouvelles, il l'était. “Et toi alors, ca fait un moment que je t’ai pas vu. Comment va ton boulot ? Qu’est-ce qui t’amène en balade nocturne ?” Elle ne s'attendait pas aux questions mais elle sourit d'abord en réalisant qu'en effet, si elle n'a pas vu Miles depuis longtemps, il en va de même pour le père du garçon. « Je me disais là même chose oui. Ca fait un moment que je ne t'ai pas vu en séance de kiné, je me disais que tu voulais plus me voir parce que je doute que tu ais décidé de commencer à faire attention à ton corps ? » Elle se moque un peu de lui, mais avec toute la bienveillance et la gentillesse dont elle fait preuve et en toute amitié. « Le boulot ça va. » Elle grimace malgré elle en disant ces mots, tout en se rappelant de la journée de merde qu'elle vient de passer. « La routine enfaîte, des patients en colères, des patients qui souffrent, d'autres qui veulent que je fasse des miracles. C'est fatiguant parfois. » Mais pourtant, elle aime son métier, elle aime ce contact avec les autres, elle aime se dire qu'elle compte un peu dans leur vie, qu'elle peut, à sa manière, les aider dans leur rééducation et leur retour vers une vie meilleure, mais ce soir, après une telle journée elle n'a pas le cœur à voir le verre à moitié plein et pourtant Sofia est une vraie optimiste de nature. Une joie de vivre à toute épreuve, ou presque. « Après cette journée, je crois que j'avais pas envie de rester seule chez moi. » Un aveu rare de la part de la Mexicaine mais qui montre à quel point la solitude lui pèse au quotidien. « Et toi alors ? A part éviter les blessures, comment tu vas ? » Elle le regarde en posant cette question, toujours dans l'espoir de pouvoir montrer à son interlocuteur qu'elle est sincèrement intéressée par cette question. « Tu avais juste besoin de te dégourdir les jambes ou il y a autre chose ? » Ca ne la regarde sans doute pas, mais elle sent dans leur rencontre nocturne, qu'il y a plus que simplement le besoin de promener un chien. Peut-être qu'entre esprits perdus ou perturbés, ils se connectent, se comprennent ? Mais, elle n'hésite pas à lui poser la question cette fois, espérant juste qu'il ne s'enfuit pas en courant.
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyDim 13 Nov 2022 - 21:19



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w/ @Sofia Shaw
“Ca va bien merci.” Chris lui offre un sourire timide alors que son regard reste fixé sur son chien qui se met a courir, suivant de celui de Sofia. C’est sûrement ce dont il aurait besoin aussi, de passer une bonne heure à courir pour se changer les idées, se vider l’esprit et oublier tout ce qui tourne dans sa tête depuis son cauchemar de la nuit dernière. CJ sait bien qu’il n’arrivera jamais complètement à oublier ce qu’il a vécu il y a des années de cela, il sait qu’il y aura toujours des choses qui pourront réveiller ses souvenirs, mais il est toujours surpris que cela le secoue encore autant. Mais ce qu’il déteste par-dessus tout, c’est quand Miles se rend compte que quelque chose ne va pas. Miles n’est plus un gamin et il connaît son père plutôt bien, il se rend bien compte à chaque fois que son père ne va pas bien, que quelque chose tourne dans son esprit ou qu’il y a quelque chose le tracasse. CJ a beau être doué pour cacher ce genre de chose, dans le fond Miles est beaucoup comme lui et il n’arrive pas souvent à lui cacher des choses. “Tu veux qu'on marche un peu ?” La voix de Sofia le sort de ses pensées il hoche la tête doucement. “Oui.” Répond-il simplement avant de se mettre à marcher avec la brune, enfonçant les mains dans ses poches.

Doucement, Chris se met à marcher avec Sofia, son esprit se perdant dans ses pensées alors qu’il ne se met à parler de son fils. Cela fait un moment que la brune n’a pas vu Miles et il faut bien avouer que depuis le temps il a bien grandi. Douze ans. Des fois, CJ a du mal à se dire que ca fait si longtemps qu’il est père alors que d’autre fois il a l’impression que c’est seulement hier que son petit garçon est né. “J'arrive pas à réaliser qu'il est si grand, j'ai l'impression de parler comme une vieille mais c'est fou de se dire qu'il est déjà ado. Et ça va, sa crise d'ado n'est pas trop ingérable ? ” Il laisse échapper un petit rire. Miles n’est pas encore en pleine adolescent, il répond de temps en temps, il cherche à tester les limites mais il reste un bon gamin et pour ca, Chris se sent chanceux. “Non, il reste un bon gamin tu sais. Il me rend pas encore complètement dingue. Et crois moi, des fois j’ai l’impression que c’est hier qu’il est né. J’ai du mal à croire qu’il a douze ans.” Chris n’aurait jamais pensé se retrouver père célibataire un jour et pourtant cela fait douze ans qu’il fait de son mieux pour élever son fils tout seul. CJ fini cependant par changer le sujet et demande à Sofia comment se passer son travail. “Je me disais là même chose oui. Ca fait un moment que je ne t'ai pas vu en séance de kiné, je me disais que tu voulais plus me voir parce que je doute que tu ais décidé de commencer à faire attention à ton corps ?” Chris laisse échapper un nouveau rire. Il est vrai que toutes les personnes qui connaissent Chris savent à quel point il est maladroit et à quel point il a tendance à se faire mal facilement. “Faut croire que je ne me suis rien cassé depuis un moment.” Chris ajoute avec un sourire et tapant doucement son épaule contre celle de la brune avant qu’elle ne reprenne la parole. “Le boulot ça va. La routine enfaîte, des patients en colères, des patients qui souffrent, d'autres qui veulent que je fasse des miracles. C'est fatiguant parfois.” Il le comprend, en quelque sorte, parce qu’il sait à quel point cela peut être frustrant d’être blessé, de ne pas pouvoir faire certains mouvements ou certaines choses. Il a vécu cela, avec l’armée lorsqu’il a été blessé, mais aussi à cause du fait qu’il s’est cassé des tonnes d’os dans son corps à cause de sa maladresse. “Après cette journée, je crois que j'avais pas envie de rester seule chez moi.” CJ hoche doucement la tête, ca aussi il peut comprendre, même si pour lui c’est souvent l’inverse. Lorsqu’il ne va pas bien, il a plutôt tendance à vouloir être seul.

“Et toi alors ? A part éviter les blessures, comment tu vas ?” La voilà la question qui vaut des millions. “Tu avais juste besoin de te dégourdir les jambes ou il y a autre chose ?” Il ne sait pas vraiment si il a envie d’en parler, si il a envie de s’ouvrir sur ses cauchemars qui hantent encore ses journées de temps en temps. “Ca va, je suppose.” Il reste silencieux quelques instant avant d’hésiter et de reprendre la parole. “Juste… De mauvais rêves. Rien de bien important. Ca arrive encore, malgré le fait que j’ai quitté l’armée il y a des années. Mais ca va.” Il ne peut s’empêcher de répéter qu’il va bien, même si Sofia peut clairement voir que ce n’est pas le cas.
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyJeu 16 Mar 2023 - 3:56



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w/  @Chris Leckie
Non, il reste un bon gamin tu sais. Il me rend pas encore complètement dingue. Et crois moi, des fois j’ai l’impression que c’est hier qu’il est né. J’ai du mal à croire qu’il a douze ans.” Sofia rêve de pouvoir voir grandir son propre enfant, elle rêve d'avoir ce genre de discussion avec d'autres parents, mais elle n'est pas mère et c'est à ses yeux, l'un des plus grands échecs de sa vie. Elle a encore le temps peuvent dire certains, mais elle n'a pas envie d'avoir le temps, pas envie d'attendre non plus et risquer de passer à côté de la chance de devenir mère un jour. Mais, il n'est pas question d'elle à ce moment précis, mais de ce petit, plus si petit, garçon. Un jeune garçon qu'elle a gardé et qui désormais ressemble plus à un ado et pour elle aussi ça montre à quel point le temps est passé. « Ca nous rajeunit vraiment pas tout ça, mais tu dois être fier de le voir grandir comme ça. » Douze ans à partager sa vie avec son fils, à voir la vie défiler à travers les exploits et les accomplissements de son fils, Sofia l'envie un peu. Elle n'a pas tout ça, à peine son boulot pour faire la discussion, la seule chose qu'elle ait accompli dans sa vie : une carrière de kiné dont elle est fière mais c'est un lot de consolation bien maigre à côté de tout ce qu'elle a raté dans sa vie. “Faut croire que je ne me suis rien cassé depuis un moment.” Elle lui sourit, lui rendant son coup d'épaule et la différence de gabarit est assez drôle à constater. « Continues comme ça, c'est plutôt positif, et si vraiment tu veux me voir, la balade dans le parc est bien plus agréable que les séances au cabinet. » C'est pas vraiment sérieux ce qu'elle dit, enfin si, quand elle lui dit de continuer à ne rien se casser, ça c'est sincère. Parce que si Chris n'est pas un patient désagréable, bien au contraire, elle préfère (pour lui) qu'il se croise au détour d'une balade plutôt de suite à un accident ou à une blessure. Et c'est un autre rapport qui s'installe, pas de blessure à soigner, pas de discussion sur Miles, mais juste une discussion entre deux adultes qui partagent le besoin de prendre l'air et de parler un peu ce soir.  “Ca va, je suppose.” Sofia ne semble pas totalement d'accord avec les propos de Chris. Et s'il suppose que ça va, c'est pas forcément bon signe non ? On ne peut pas supposer une telle chose. Mais elle n'insiste pas, ne force pas la discussion, elle le regarde sans vraiment le fixer, sentant qu'il a quelque chose à dire, mais elle lui laisse le temps pour le faire. Pour se confier s'il le souhaite. “Juste… De mauvais rêves. Rien de bien important. Ca arrive encore, malgré le fait que j’ai quitté l’armée il y a des années. Mais ca va.” C'est donc pour ça qu'il a besoin de sortir, d'être dehors aussi tard, et elle se sent presque ridicule avec ses petites problèmes. Sofia n'est pas une spécialiste mais elle a pu croiser dans sa carrière des anciens militaires, des anciens pompiers, dans anciens policiers aussi, des corps meurtris, mais surtout des âmes touchées par le souvenir d'épreuves et d'expérience traumatique, autant pour le corps que pour l'esprit. Elle n'est pas une experte du stress post-traumatique, mais pourtant certains mots, certaines attitudes font sonner l'alerte dans sa petite tête. « Tu en as parlé avec quelqu'un ? » Autre que moi je veux dire. C'est souvent son conseil, elle est « spécialiste » du corps pas du cerveau, pas de la psychologie non plus. Mais, elle n'hésite pas à orienter ses patients quand elle sent qu'ils en ont besoin et c'est la première chose qu'elle fait avec Chris. Pas parce que ça ne l'intéresse pas, au contraire, mais parce qu'elle se sent pas compétente pour l'aider réellement. Mais, c'est à elle qui se confie ce soir et Sofia sait écouter, et elle essaye d'être une oreille attentive pour ceux qui en ont besoin et peut-être que Chris en a besoin ce soir. « Tu n'as jamais vraiment parlé de l'armée. Tu étais dans quoi ? » Elle le sait militaire, mais ce qu'elle sait de lui et de sa carrière, s'arrête à ça ou presque. Mais ce soir, alors qu'ils marchent à la tombée de la nuit, il l'évoque et elle s'y intéresse, et profite de l'ouverture pour le questionner. Peut-être qu'elle ne devrait pas, mais s'il a abordé le sujet c'est qu'il veut en parler non ? « Je suis peut-être indiscrète, mais ça t'arrive souvent ? Les cauchemars ? Les souvenirs de ton passé qui reviennent comme ça ? » Il n'a pas l'air au meilleur de sa forme, il n'est pas dur pour Sofia de le voir et si tout cela ne la regarde pas, elle se sent pourtant intéressée par l'histoire de Chris. Par ce passé qui semble si lourd à porter, elle ne peut pas imaginer tout ce qu'il a du vivre, mais si elle ne lui demande pas des détails qui ne la regarde clairement pas, elle s'intéresse sincèrement à Chris. « Tu n'as pas l'air en grande forme, si tu as besoin de parler ou juste de te balader un peu, tu sais ou me trouver ? » Que ce soit ce soir ou un autre soir, Sofia lui ouvre la porte à la discussion, et au soutien amical qu'elle peut lui offrir.
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptySam 25 Mar 2023 - 20:09



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w/ @Sofia Shaw
“Ca nous rajeunit vraiment pas tout ça, mais tu dois être fier de le voir grandir comme ça.” Chris laisse échapper un léger rire. Non, il est vrai que de voir Miles grandir, de savoir qu’il a douze ans et que dans quelques mois à peine il sera officiellement considéré comme un adolescent et plus un enfant ne le rajeunit pas. Des fois, Chris a l’impression que c’est hier encore que Miles est né, qu’il dormait paisible blottit contre le torse de son père et que les années sont passées bien trop vite, mais il a aussi la chance d’avoir été là tout ce temps, de l’avoir vu grandir, et même si Miles se rebelle un peu de temps en temps il est bien loin d’être un gamin problématique. Chris est fier du petit homme qu’il devient, il est fier de le voir avoir son propre caractère, de le laissé prendre ses proches décisions et même si dans le fond il aimerait de temps en temps que le temps ralentisse un peu, il aime que Miles devienne de plus en plus sa propre personne. “M’en parle pas. Mais oui, je suis fier de lui, j’suis fier de qui il devient. J’espère que je lui ai montré un assez bon exemple pour qu’il reste une bonne personne.” Il n’en doute pas vraiment CJ que Miles devienne une bonne personne, parce qu’il connaît son fils, mais il espère aussi qu’il est un bon père.

Il sort de ses pensées quand Sofia lui fait remarquer que cela fait un moment qu’il ne se sont pas vu et Chris sait que cela est vrai. Cela fait un moment qu’il ne s’est rien cassé, mais CJ n’est pas non plus la personne la plus douée pour garder contact. Il prend très à cœur ses amitiés et sa famille et mais il est le genre de personne qui se retrouvait à se dire qu’il faut qu’il prenne des nouvelles et à ne pas voir les jours défiler en oubliant de le faire, seulement pour se réveiller un matin et se rendre compte que cela fait deux mois. “Continues comme ça, c'est plutôt positif, et si vraiment tu veux me voir, la balade dans le parc est bien plus agréable que les séances au cabinet.” Il pousse les mains dans les poches de son jean et hoche la tête avec un léger sourire. “C’est sûr que c’est toujours plus agréable ! Mais je compte bien rester comme ca et ne pas me casser un autre os.” CJ est connu pour sa maladresse, pour arriver à se blesser assez facilement et il est bien content que cela ne soit pas arrivé depuis quelque temps.

Si le sujet de conversation a commencé plutôt légèrement, ce n’est à présent plus le cas. Il faut croire que Sofia le connait assez pour se rendre compte qu’il se passe quelque chose et si Chris aurait pu mentir, dire que tout va bien, ce qu’il fait d’ailleurs à moitié, il ne veut pas mentir. Cela fait des années qu’il a quitté l’armée, des années qu’il avance doucement pour se remettre de certains traumatismes qu’il a vécu, mais ce n’est pas aussi facile qu’il le pensait. Cela arrive de moins en moins souvent, mais il lui arrive encore d’avoir des cauchemars, des éléments ou des sons qui déclenchent des réactions liées à ses souvenirs, mais il préfère ne pas en parler. “Tu en as parlé avec quelqu'un ?” Il aussi les épaules. Chris n’a pas vu de psychologue depuis des années et si techniquement il va dans un groupe de parole, il n’y va clairement pas assez souvent qu’il le devrait. “Pas vraiment. Mais ca va.” Qu’il répète une fois de plus, ce qui prouve sûrement que cela n’est pas vraiment le cas. Il jette un coup d’œil à son chien qui trottine près d’eux alors que la brune à ses côtés reprend la parole. “Tu n'as jamais vraiment parlé de l'armée. Tu étais dans quoi ?” Chris tourne le regard vers son amie pour l’observer pendant quelques secondes. “Armée de terre, plutôt basique.” Il répond simplement, n’étant pas sûr de vouloir s’étendre sur le sujet. “Je suis peut-être indiscrète, mais ça t'arrive souvent ? Les cauchemars ? Les souvenirs de ton passé qui reviennent comme ça ?” Il n’est pas certain que de parler de ses souvenirs est une bonne idée, ou que de lui avouer la vérité l’est n’ont plus. À vrai dire, personne n’est au courant de ce qu’il a vraiment vécu, personne ne sait à quel point cela a été dur quand il est rentré, combien de temps il lui a vraiment fallu pour ne lui réagir à certaines choses, et la vérité c’est qu’avoir Miles dans sa vie l’a énormément aidé dans le fond. Il hésite à répondre, ne sachant pas vraiment si s’étendre sur le sujet est une bonne idée. “Oui et non.” Il répond avant de regarder par terre. “Disons que c’est moins fréquent qu’il y a quelques années.” Il hausse les épaules et baille légèrement avant de se passer une main sur le visage. Moins fréquent mais pourtant il est des fois encore secoué d’insomnie ou de crise d’angoisse. “Tu n'as pas l'air en grande forme, si tu as besoin de parler ou juste de te balader un peu, tu sais où me trouver ?” Chris se tourne complètement vers elle et lui adresse un sourire. “Je suis juste un peu claqué, mais je te promets que ca va aller, rien de bien inquiétant. Mais merci, d’être là.”

Chris resté silencieux pendant quelques minutes, se promenant tranquillement aux côtés de son ami avant de changer le sujet. Il n’a jamais spécialement aimé parler de lui, et encore moins de cette période de sa vie, alors si il peut changer le sujet il le fait avec plaisir. “Assez parlé de moi, quoi de beau dans ta vie ? Est-ce que ca va un peu mieux depuis ton divorce ?” Il sait que le divorce de la brune lui pèse lourd sur le cœur, et il le comprend d’ailleurs totalement.
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Message(#) Sujet: Re: nobody can save me now (sofia) nobody can save me now (sofia) EmptyLun 27 Mar 2023 - 9:03



{ I'm holding up a light
Chasing out the darkness inside
'Cause nobody can save me }
w/  @Chris Leckie
M’en parle pas. Mais oui, je suis fier de lui, j’suis fier de qui il devient. J’espère que je lui ai montré un assez bon exemple pour qu’il reste une bonne personne.” Il est père célibataire le militaire et en le voyant ça te fait réaliser que peut-être tu pourrais toi aussi. Fonder ta famille, être seule sans l'être puisque tu aurais un tout petit être à tes côtés, dont tu devras prendre soin pour le reste de tes jours. Tu en rêves, ta vie ne sera réussie que si tu deviens mère, tu le sais, mais ce n'est pas au programme. Tu es admirative de Chris, mais pourtant tu gardes encore l'espoir de partager la maternité avec quelqu'un, alors adieu le projet de mère célibataire. Chris ne l'a pas choisi lui. Tu ne sais même plus ce que la mère de CJ est devenu, ça ne te regarde pas, mais ce qui est certain c'est que tu as pu voir le jeune papa en action. Se démener pour tout assumer alors que tu faisais quelques heures de babysitting chez lui. Tu n'as pas vu CJ depuis longtemps mais tu ne doutes pas des capacités de père de Chris ou du moins tu te veux rassurante pour lui. « J'en suis sûre, tu es un sacré modèle. » Il est père célibataire et je le répète mais rien que pour ça, il a le respect et l'admiration de Sofia.

Avant cette balade improvisée, ça faisait quelques temps que vous ne vous étiez pas vu tout les deux. La vie défile parfois trop vite, tu te plains d'être seule mais tu ne prends pas le temps d'alimenter tes amitiés. Tu ne comptes plus tes heures ce qui te fatigue, tu enchaînes avec le bénévolat ce qui donne un sens à ta vie mais qui ne te combles pas autant que tu le voudrais. Et à côté de ça, tu prends pas soin de toi, ou pas assez et finalement les personnes avec qui tu as le plus de dialogue sont tes patients au cabinet qui déversent sur toi leurs malheurs, leurs souffrances et leur anecdote que tu as déjà entendu 100 fois. Tu ne dis rien, parce que tu aimes ce contact avec les gens, mais tu es seule le reste du temps. Seule avec ton chien comme plus proche compagnon de vie, et ça te rends triste même si tu aimes ton chien avec énorme de force. Chris est la parfait exemple, tu le retrouves ce soir, et tu réalises que tu te renfermes sur toi même ces derniers temps. Tu l'as fais avec Chris mais il est loin d'être le seul avec qui tu t'es comportée de la sorte. “C’est sûr que c’est toujours plus agréable ! Mais je compte bien rester comme ca et ne pas me casser un autre os.” Tu lui souris, venant même mettre ta main face à lui. « Deal, si tu te casses rien d'ici un an et que je te revois pas dans ma salle de soin, je t'invite à diner. Et si tu te casses quelque chose avant, c'est toi qui invite, ça te va ? » Un moyen comme un autre pour garder le contact non ? Même si ce n'est qu'une fois par an, c'est déjà ça et puis maintenant que tu as vu qu'il se baladait dans le même parc que toi, tu espères le recroiser ici de temps à autre.

La balade te fait du bien, c'est sans doute ça ton problème d'ailleurs. Tu as la sensation d'aller bien quand tu es avec du monde, non pas parce que tu aimes les gens (enfin si tu les aimes) mais aussi parce qu'en leur présence tu penses moins à toi. Déformation professionnelle sans doute, mais tu t'intéresses aux autres, à leur vie et tu en fais de même avec Chris. “Pas vraiment. Mais ca va.” Tu grimaces, tu connais ça. Les techniques pour faire croire aux autres, et à soit même, que tout va bien. Est-ce que Chris est dans le déni ou est-ce qu'il ne veut pas t'impliquer, c'est difficile pour toi de saisir la subtilité mais tu comprends en tout cas qu'il n'a pas demandé d'aide. Qu'il n'en a pas parlé et déjà qu'il le fasse ce soir avec toi, te semble être un premier pas vers la démarche d'aide. « J'en doute pas, mais si un jour tu as besoin de parler ou si tu veux juste un peu de compagnie et un café je suis là pas très loin dans le quartier. » Tu ne vas pas le pousser à se confier, du moins pas comme ça, alors que tu n'es sans doute pas la meilleure personne pour ça et qu'il semble avoir encore des choses à gérer avant de se sentir prêt. Pourtant tu t'intéresses encore un peu à lui. Des questions à la fois banales, sur l'armée, sur son régiment pour le mettre à l'aise ou au moins faire la discussion. Et finalement c'est sans doute plus fort que toi. Tu ne voulais pas trop le submerger de questions, mais tu sens pourtant qu'il y a quelque chose de plus à creuser. Quelque chose qu'il ne dit pas, et il a ses raisons, tu devrais te taire, mais tu ne le fais pas. Tu n'es pas spécialiste de ce domaine, mais tu n'aimes pas laisser les gens seul avec leur problème, quand bien même ils ne t'aient rien demandé, tu ne peux t'en empêcher. “Oui et non.” Tu n'es pas surprise par cette réponse, même si elle semble incohérente et illogique. Ca ne peut pas être oui et non tout à la fois. C'est oui ou c'est non, mais tu sais que derrière ce genre de réponse se cache des vérités pas toujours simples à accepter, à dire, à réaliser aussi. “Disons que c’est moins fréquent qu’il y a quelques années.” Moins fréquent mais ça arrive toujours et tu sais que tu as vu juste, pas que tu t'en réjouisses mais il a sans doute encore beaucoup de choses à gérer et à prospecter sur lui même l'ancien militaire et c'est un travail que tu ne peux pas faire pour lui. « Si ça devient trop dur à gérer ou si ça revient plus fréquemment, je connais des professionnels qui pourraient t'aider, je peux te recommander à des confrères de confiance. » Tu sais qu'il n'acceptera sans doute pas, mais tu espères que le jour venu, quand il se sentira prêt, il y repensera, il saura qu'il a, à sa disposition, cette proposition de ta part. “Je suis juste un peu claqué, mais je te promets que ca va aller, rien de bien inquiétant. Mais merci, d’être là.” Tu lui rends son sourire, un sourire qui signifie qu'il n'a pas à te remercier d'être là, un sourire amical aussi parce que tu l'apprécies et tu espères vraiment que ça va aller pour lui, et pour CJ. « Entre voisins on s'entraide non ? »

La promenade se poursuite, se termine presque alors que ton chien semble être fatigué, ce qui te fait froncer les sourcils mais Chris te questionne sur ta vie, et ça aussi, ça te fait grimacer et froncer les sourcils et tu lèves les épaules légèrement dépitée en te préparant à répondre à sa question. « Oh ca va, je suis devenue une pro des sites de rencontres, des premiers rendez-vous foireux, des histoires chaotiques et des peines de cœur. » Tu dis tout ça en riant, mais c'est un rire tout sauf joyeux, tu es dépitée de faire ce constat. Mais, il est tout bonnement concret. Dernière déception en date, un ami, un rencart parfait et des semaines de silence derrière. Voilà ce que tu gagnes à vouloir continuer à chercher l'amour. « Je crois que j'ai laissé passer ma chance, y'a que Sparky qui ne me fuit pas. » Dépitant comme constat, c'est le seul mâle de ta vie et ça ne risque pas de changer parce que si toi tu cours après l'amour, lui te fuis et tu commences à douter de plus en plus d'être un jour de nouveau amoureuse en amour. « Désolée je t'embêtes avec mes histoires à l'eau de rose. Mais si tu t'ennuies un soir et que tu as pas le moral, j'ai pleins d'histoires très drôles sur mes rencards, si tu veux rire j'ai pas mieux à te proposer comme soirée. » Voilà ce que tu proposes comme programme maintenant ? Te moquer de toi même et de ta faculté à tomber sur des hommes plus étranges les uns que les autres, s'il y a une chose que tu as appris avec ton ex-mari, c'est que le sarcasme est une arme de défense assez efficace. « Sparky semble KO, je vais te laisser, mais n'hésite pas à m'appeler pour une prochaine balade. » Tu sors ton téléphone, tu regardes dans ton répertoire pour retrouver le numéro de l'ex militaire et le faire sonner. « Comme ça tu pourras pas dire que tu as pas mon numéro. » Tu lui souris avant de repartir, ton chien dans les bras vers ta grande maison vide, et ce soir tu vas encore te coucher dans un lit bien trop vide, bien trop froid, bien trop seule et cette pensée te donne envie d'appeler n'importe qui pour combler cette solitude mais tu ne le fais pas, parce que tu n'es pas comme ça. Pas encore du moins.
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