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Tag 144 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (august #1) wait, he said what?
Kieran Halstead

Réponses: 3
Vues: 200

Rechercher dans: galerie d'art   Tag 144 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (august #1) wait, he said what?    Tag 144 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 3 Mar 2024 - 23:41

wait, he said what?
@AUGUST CONSTANTINE & KIERAN HALSTEAD ☆☆☆ so did you find that thing you're looking for? does it make you feel alive? wait, he said what? he'll start a war, tear down the planet for the hype, oh-oh. ☆  sappheire & harley.
(SPRING HILL, GALERIE D'ART)

#144 : faire ce dont j'ai envie.
Je crois que même sur ton lit de mort, tu n’arriveras pas à rayer ce numéro, Kieran. Oh, n’allez pas croire qu’il s’agit d’une critique de ma part ; non, au contraire, c’est… un encouragement, devrais-je dire. Qui vise à souligner qu’il doit se donner le droit d’effectivement faire ce dont il a envie et ce, toujours, sans interruption, sans condition. Ce besoin ne s’envolera pas au moment où il aura tracé ces quelques mots sous prétexte qu’il croit les avoir réalisés. Après tout, n’est-ce pas là mon rôle ? Celui que tu m’as donné, Kieran ? Celui qui vise à te pousser au-delà des limites que tu te fixes constamment, celles-là mêmes que tu n’arrives pas à outrepasser de toi-même. Des limites devenues si oppressantes qu’elles ont pris la forme d’une cellule dans laquelle il est prisonnier, et dont il n’arrive pas à se libérer, malgré toute l’ingéniosité dont il peut faire preuve.

Alors oui, il va faire ce dont il a envie. Et, surtout, il va cesser de hiérarchiser ses envies, de ne considérer que celles qui pourraient être valorisées, car considérées comme importantes. Faire ce dont on a envie, ça implique de s’autoriser à quitter son travail pour se permettre de voyager, le tout en dressant son majeur à l’égard des conventions. C’est de s’investir corps et âme dans une relation que personne n’approuve, mais qui nous fait du bien. C’est se comporter comme on le désire, se sentir libre de ne plus avoir aucune limite, dire ce que l’on pense, assumer ce que l’on veut. Oui, dans l’idée, il peut se permettre de se vanter d’avoir fait ce qu’il désire uniquement s’il coche certaines cases.

Ce n’est certainement pas demander timidement à son colocataire s’il a quelque chose de prévu ce soir et dans le cas contraire, s’il veut bien nous accompagner à ce cours de peinture à l’autre bout de la ville. Mais, pour tout vous dire, à l’échelle de Kieran, ça équivaut à s’autoriser à voyager, lui qui connaît le quartier de Fortitude Valley comme sa poche, qui y a ses habitudes – c’en est presque inquiétant. Waterproof se frotte toujours à la même bouche d’égout, fait ses besoins près du même arbre, son maître le promène tranquillement du départ de Sydney Street jusqu’au New Farm Park, matin et soir. Parfois, il s’autorise une folie en faisant le tour du parc jusqu’à prendre un cappuccino au Joedy’s Café. Alors, vous imaginez bien que traîner du côté de Redcliffe, au-delà de l’école où il travaille ; dans des rues pas franchement glorieuses, ça a tout d’exotique pour Kieran. Et, partant du principe qu’il avait envie de passer une tête à ce cours dont il a entendu parler au cours d’une énième exposition qu’il a visitée, alors oui, Kieran peut se vanter d’être plus spontané qu’il n’y paraît. Et même s’il attend une évidente moquerie de ma part, tu n’obtiendras rien d’autre que des félicitations, Halstead. Tu crois pas que ce serait légèrement contre-productif de te pousser à sortir de ta zone de confort, à t’affirmer, même pour les choses les plus banales, et te rire au nez quand tu l’oses ? De vous à moi, il pourrait décider que son envie du jour est de faire l’hélicobite nu sur son lit en écoutant Flowers de Miley Cyrus que j’arriverais encore à l’en féliciter.

Mais nous n’en sommes pas encore là et Kieran a encore un minimum de dignité, mieux encore, une sincère bonne idée en proposant cette sortie à August. Les deux hommes vivent ensemble depuis le début de l’année et entre leurs emplois respectifs, le déménagement, l’approvisionnement des habitudes l’un de l’autre, tout cela a laissé peu de place à de vrais moments de camaraderie. Il ne sait pas grand-chose sur celui qui occupe pourtant une place non négligeable au sein de son quotidien et il a sérieusement pensé que l’idée pouvait les rapprocher. Une façon de lui ouvrir une porte sur son univers, en espérant qu’Auguste se sente suffisamment en confiance pour en faire de même à l’occasion. Kieran ne se souvient que trop bien de la catastrophe qu’est devenue sa colocation avec Raphael quand ils n’avaient plus rien à partager et qu’ils se fuyaient. Il ne veut pas revivre ce sentiment étrange d’être un invité dans son propre appartement – alors oui, il a réellement à cœur que les choses se passent bien, cette fois-ci, et il compte mettre en œuvre dans les efforts nécessaires pour que ce soit le cas.

« Bon, ça a l’air d’être là... » Kieran dit, alors qu’il observe l'arrière de la galerie d'art, où il a été indiqué qu'ils devaient se rendre. C'est nettement moins impressionnant que la devanture, quand on attend au milieu d'une cour qui n'a pas été rafraîchie depuis 1960. Il n'essaie pas de cacher son scepticisme face au lugubre des lieux. Vous voyez, sur l’échelle de la malchance, Kieran se situe plutôt haut, entre ‘’quelqu’un va m’assommer pour me choper mon rein’’ et ‘’on va tomber sur une communauté hippie qui va nous brainwasher’’ ; de quoi le rendre méfiant, en effet. « Promis, j’ai quand même fait mes devoirs avant et j’ai bien checké le truc, ça a l’air d’être plutôt réglo. » Un artiste réputé à la tête de ce workshop, des avis qu’il a identifiés comme véridiques et de nombreux partages sur les réseaux sociaux, de quoi le mettre en confiance. « Les gens sur internet ont bien insisté sur le fait que c’était une superbe expérience à vivre et que-AAAAAAAAAH. » La voix de Kieran s’élève après qu’une bestiole soit passée entre ses pieds, l’un d’entre eux ayant quitté le sol sous l’effet de surprise, tandis que l’une de ses mains s’est crispée, doigts de sorcière en prime, le tout lui conférant une position à mi-chemin entre le flamant rose qui dort et le koala accroché à son arbre. « Bon euh au moins pour le côté vivant, on y est, hein, ah ah. » Derrière le rire nerveux de Kieran se cache une question que je comprends très vite : dis, tu restes mon coloc malgré tout, hein ?
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