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Une fois que Debra eut fini son échange rapide avec la femme qui lui était rentrée dedans - elle n’avait d’ailleurs écouté que la moitié de ce qu’elle avait dit -, elle continua sa marche à l'intérieur du train, tentant de trouver quelque-chose qui pourrait l’aider dans sa quête de la liberté. Mais apparement, le ciel était contre elle et ne lui donnait aucun indice, aucun outil. Jusqu’à ce moment là. « Debra ! » La jeune femme s’arrêta alors devant un encadrement de porte, stoppée dans sa marche. Haussant un sourcil, elle tourna le regard vers le jeune homme - qui  ressemblait d’ailleurs plus à un zombie qu’autre chose. « t’es…vivante… » Elle eut un petit ricanement. « Bien sur que je suis vivante, il manquerait plus que ça, attend. » Elle vint alors se mettre face à la situation, tentant d’analyse les visages des personnes qui se trouvaient autour d’elle. « Comment tu te sens ? » Elle tourna alors le regard vers la voix de femme qui venait de s’adresser, apparemment, à elle, avant de faire l’aller-retour avec son regard entre le jeune homme palot comme jamais et la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Avant de venir secouer la tête et d’avoir un petit rire. « C’est marrant, mais pendant un instant j’ai cru qu’on se connaissait, comme tu m’as appelé par mon prénom. » Elle pointa rapidement Félix du doigt. « Mais j’ai beau vous regarder, je vous connais pas. » Ce fut à ce moment là qu’elle tomba sur la troisième personne présente parmi eux. Plissant légèrement les yeux. « Toi je te connais, t’étais là quand je me suis réveillée tout à l’heure non ? » C’était le premier rigolo qui avait tenté de lui faire gober qu’ils étaient en Australie. Fort probable d’ailleurs qu’elle lui rentre dedans s’il lui redisait encore la même chose.

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{@=2491}Félix Gonzalès{/@} {@=2366}Liviana Beauregard{/@} {@=2268}Arthur Iver{/@}

Kaecy gardait son regard levé vers Priam, comme s’il allait avoir réponse à tout. Car elle sentait qu’il en savait plus qu’elle, beaucoup plus qu’elle sur la situation. Elle n’était restée, après tout, qu’à l’écart avant de tomber sur lui. Peut-être avait-elle même été assommée, qu’elle n’en saurais rien. « J’en sais rien, plus on avance, plus on tombe sur des blessures graves… » Sauf que Priam ne semblait pas aussi bien aller qu’il y paraissait. Il vint à son tour s’adosser au mur, comme reprennent son souffle. Ce qui fit froncer quelque peu les sourcils de Kaecy. Lui qui lui avait semblé être si en forme jusque maintenant, semblait avoir une chute inattendue d’adrénaline. « Faut qu’on trouve un moyen d’avoir les urgences… y’a pas un téléphone qui fonctionne dans ce putin de train » Kaecy s’approcha rapidement de Priam, venant prendre délicatement son visage entre ses mains, analysant au plus rapidement son regard. « Du calme, ça va aller, ça va aller. » Sa voix était douce et rassurante, fine la voix tremblante du moment du pansement. « Il doit bien y avoir un téléphone de secours, ok ? On va aller le chercher. Il doit être à l’avant ou à l’arrière du train, d’accord ? On va faire le tour, aider des personnes au passage et comme ça on pourra contacter les urgences de l’hôpital, savoir s’ils sont au courant. » Elle tenta de tirer un petit sourire sur son visage, elle se voulait rassurante. Ce n’était pas le moment de perdre consistance. Elle se tourna à la suite vers Jeremy et Matteo, gardant toujours ce demi-sourire sur le visage. « On va tous y aller et ça va très bien se passer. » Même si, intérieurement, elle était en panique, elle tentait de garder un visage de circonstances. Il le fallait. Pour elle même, pour les jeunes hommes à ses côtés, pour les futurs passagers qu’ils allaient rencontrer. Elle ne savait pas d’où lui venait cette nouvelle énergie, ce regain de confiance en elle, mais elle s’y accrochait comme un naufragé à sa bouée.

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@} {@=2512}Matteo Hellington{/@}

« Tu vas y arriver Kaecy » Les mots de Priam étaient rassurants, et ils lui permirent de ne pas trop se focaliser sur ce qu’elle était en train de faire réellement mais plutôt sur le fait qu’elle était en train d’aider Matteo. Presque comme par magie, la vue du sang n’était plus si importante dans la situation et comme par magie de nouveau, Priam réussit à faire une attelle de fortune pour le doigt de Matteo. Aussitôt, Kaecy demanda des nouvelles de l’intéressé, qui commençait à reprendre des couleurs. « Ca va, ça devrait aller jusqu’à ce que les secours arrivent. » Kaecy acquiesça, gardant son nouveau sourire collé au visage. « Merci. Il y a d’autres personnes à aider ? » Kaecy vint soupirer légèrement, transformant finalement son petit sourire en petite moue un peu désolée, un peu inquiète. « Je n’en sais rien de mon côté. Je n’étais avec personne au moment de l’accident et je suis restée avec Priam puis Jeremy, qui vont bien, avant qu’on te croise… » Elle leva alors le regard vers Priam. « Tu connais des gens qui ont besoin d’aide ici ? Peut-être pourrait-on partir en repérage ? Ca pourrait aider les secours quand ils arriveront si on peut leur faire un état de la situation, je pense. » Elle avait vu ça dans quelques films qui passaient de temps à autres à la télé - et qu’elle avait, miraculeusement, eu le temps de regarder. Les secours arrivaient, quelqu’un leur faisait un état des lieux et comme ça ils arrivaient à sauver en premier les personnes qui en avaient le plus besoin. Kaecy espérait juste qu’ils ne mettraient plus dix ans pour arriver, car elle commençait à trouver le temps long malgré tout. Trop long pour que de simples secours arrivent. Elle savait que les pompiers et autres moyens mobiles de secours devaient faire avec les aléas de la circulation et de la vie de tous les jours en dehors d’ici, mais même en comptant ce temps là, Kaecy était restée beaucoup plus de temps que ça ici, dans ce train, depuis l’accident.

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@} {@=2512}Matteo Hellington{/@}

La jeune brune semblait hésiter à ce que répondre à la question de Debra. Elle laissa d’ailleurs pendant un certain temps son regard sur la minette qui était toujours au sol, avant de prendre la parole, la voix chargée, lourde, malgré elle surement. « C’est une amie, oui… Une très bonne amie, même. Et ouais… ça craint… » Même si elle n’était pas du genre à être sensible à ce genre de situation, Debra ne put s’empêcher de faire une petite moue avant de venir poser une espèce de main réconfortante sur l’épaule de la jeune femme. « A moins qu’il y ait un médecin compétent à bord… On peut rien faire. J’veux dire… Je crois qu’elle fait une hémorragie interne et… y a rien à faire là. ‘fin je peux rien faire… » Debra soupira. Elle comprenait le fait qu’elle se sente mal de ne pouvoir rien faire pour son amie. Debra se serait surement sentie pareille dans la même situation - elle était peut-être presque insensible pour les inconnus, mais pour les personnes qu’elle portait dans son coeur c’était complètement différent. Elle ferait tout et surtout n’importe quoi si ça pouvait sauver la peau d’une personne dont elle était proche, d’autant plus si elle aimait cette personne. Et comme elle agissait avec le coeur, en règle général, plutôt que son cerveau, ça l’amenait trop généralement dans des situations plutôt improbables. « T’es pas obligée de rester là tu sais, y a peut-être des gens qui ont besoin d’aide. » Secouant légèrement la tête, sortant de ses pensées Debra finit par hocher la tête. « Tu as surement raison. Je sers à rien là, et quitte à servir à rien quelque part, au moins je te gênerai pas en allant ailleurs. » Elle lui fit un petit sourire à la jeune femme avant de se relever. Pas qu’elle avait réellement envie d’aller aider les autres qui semblaient en train de mourir aussi, mais au moins elle aurait l’impression de faire quelque-chose en brassant du vent. Elle commença surtout par parcourir un peu en long et en larme les parties du train qui lui étaient accessibles, tentant de comprendre le tour de magie qui aurait pu la téléporter de Dublin en Australie.

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{@=2345}Penelope Haesting{/@} {@=2533}Théodora Hazard-Perry{/@}

Dans la dernière demi-heure qui venait de s’écouler, avoir trouvé Matteo et voir qu’il allait de mieux en mieux était la meilleure nouvelle que Kaecy avait vu. Certes, la situation n'était pas optimale mais le jeune homme semblait reprendre une certaine constance - et c'était tout ce qu’on lui demandait pour aujourd’hui. Priam et lui finirent de faire les présentations avant qu’ils ne finirent tous par se concentrer sur le nouveau problème du jour, si on pouvait dire ca comme ça: le doigt de Matteo qui menaçait de se faire la malle. Kaecy vint accueillir comme le Messi l'idée de Priam. « J’imagine que c’est la meilleure solution. » Le sourire de Kaecy s’agrandit en entendant la réponse de Matteo. Par la suite, Priam semblait s’exprimer sur la technique qu'il allait employer et le matériel dont il avait besoin vu ses gestes, mais Kaecy ne perdit pas de temps à tenter de le suivre. Elle ne se concentra sur ses paroles et donc sur ses lèvres qu’une fois qu’il se plaça réellement en face d’elle, signe apparemment qu’il voulait lui adresser la parole. « Je vais nouer un bout de mon t-shirt autour de son doigt, tu crois que tu peux le tenir pour moi ? » Kaecy écarquilla les yeux pendant quelques secondes. « Attends, tu veux que je tienne le doigt là ? » Sa voix était fiable et peu assurée, mais elle finit par déglutir et inspirer un bon coup, se répétant dans sa tête que c’etait pour la bonne cause. « Je t'écoute. » Priam finit par faire des tours de ceinture, de tee-shirt pendant que Kaecy suivait du regard uniquement ses lèvres pour savoir que faire et surtout ne pas trop s’attarder sur ce doigt coupé. À un moment donné - plus rapidement qu'elle ne l’avait imaginé, Priam eut fini. Elle se tourna instinctivement vers Matteo. « Ca va comme ça, tu te sens comment ? »

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@} {@=2512}Matteo Hellington{/@}

Matteo fut le premier visage familier que Kaecy put voir dans ce train. Et pourtant, pour Matteo, elle n’est pas si heureuse de le voir. Car ce genre de circonstances, elle sait qu’elles ne sont pas adaptées au jeune homme. Même bien avant de le voir mal en point comme il l’était, elle aurait pu dire qu’il ne valait mieux pas qu’il atterrisse dans une histoire comme celle-ci. Mais malheureusement pour lui, il était là, et instinctivement Kaecy se rua vers lui pour lui porter secours, pour pouvoir l’aider et surtout pour qu’il sache qu’il n’était pas seul. Il ne mit pas si longtemps que ça avant de tenter de concentrer son regard sur elle, hochant la tête comme il le pouvait pour lui montrer qu’il était là, qu’il l’entendait. Kaecy retrouva alors un petit sourire. « Voilà, respire bien. Je suis avec toi, je vais t’aider… On va t’aider, on est plusieurs à être là avec toi, tu verras ça va bien aller. » Kaecy était persuadée que si elle le mettait dans un état de confiance, même au milieu du chaos, il pouvait revenir sur terre. Le seul moment où elle faillit perdre constance, ce fut quand il leva vers elle sa main ensanglantée et son doigt qui ne tenait plus tant que ça au reste du corps. « Oh mon… » Elle se força à se taire rapidement, ce n’était pas le moment de se laisser submerger par les émotions. Elle allait survivre à la vue du sang, ce n’était rien. Ce fut la voix, tremblante certes mais présente, de Matteo qui la centra sur autre chose. « Ca va aller. » Souriant davantage, elle hocha la tête avant d’apercevoir une silhouette qui lui était désormais familière à ses côtés. Priam et Jeremy avait fini par la rejoindre. Elle se tourna vers les deux jeunes hommes pour pouvoir anticiper leurs paroles. « Salut, Priam. Lui c’est Jeremy. Tu crois qu’on peut improviser un genre de bandage autour de ton doigt ? » Kaecy soupira de soulagement, et avant qu’elle ne s’en rende comptes, elle répondit un peu à la place de Matteo. « S’il vous plait oui les gars, il faut faire quelque-chose à cette main et je suis pas sure de réussir à être utile dans ce domaine finalement. » Son visage était plus détendu déjà, se tournant de nouveau vers Matteo. « Tu vois, les gars vont s’occuper de toi, ça va aller. »

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@} {@=2512}Matteo Hellington{/@}

« Au faite, Kaecy, je te présente Jeremy » Elle fit rapidement un petit hochement de tête vers le jeune homme. « Enchanté. » Kaecy eut un petit sourire, et elle allait lui rendre la pareille avant qu’il ne prenne de nouveau la parole. « J'aurais préféré d'autres circonstances pour se rencontrer mais on n'a pas vraiment le choix » La jeune femme attrapa les derniers mots de sa phrase avec justesse avant que le jeune homme ne se mette à secoure la tête. « Je sais bien, je sais bien. Mais enchantée quand même aussi. » Elle appuya son sourire rassurant avant de se laisser doucement entrainer de nouveau par Priam dans la salle où ils étaient quelques instants plus tôt. Le chaos semblait toujours impeccablement en place, malheureusement. Certains autres rescapés semblaient tenter de se rassembler dans ce wagon ci aussi, comme si c’était l’endroit qui avait finalement été décrété le plus sécurisé du train. Rapidement cependant, en palissant, Jeremy se tourna vers ses deux nouveaux compagnons de galère, et Kaecy fronça instinctivement les sourcils, sentant que quelque-chose le tracassait, n’allait pas. « On devrait aller l'aider ? Non ? » Kaecy releva alors le regard vers la direction qu’avait pris celui de Jeremy avant qu’il ne parle, et lorsqu’elle tomba sur la silhouette dont il parlait, elle fit une tête de six pieds de long, les yeux écarquillés d’effroi. Cette silhouette, elle la reconnaissait facilement, la connaissait bien dans le fond. « Matteo… » Elle avait prononcé son prénom plus ou moins à demi-mot, avant de commencer à marcher plus vite en direction du jeune homme, ayant lâché la main de Priam. Elle connaissait Matteo, mais surtout elle connaissait son histoire avec les catastrophes de ce genre là. Et dans son cas à lui, ce n’était pas sa blessure physique qui l’inquiétait. Rapidement, elle finit par courir sur les derniers mètres avant de tomber nez à nez avec le jeune homme adossé au mur des toilettes, côté couloir. « Matteo ! » Elle vint prendre délicatement, doucement le visage du jeune homme entre ses mains, tentant de lui faire un sourire rassurant. « C’est Kaecy, ça va aller ok ? Je suis avec toi Matteo. »

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@} {@=2512}Matteo Hellington{/@}

« Personne ne te prend pour une débile, ok ? C’est juste qu’on est bel et bien en Australie, Debra… Et on se connaît, ça fait quelques mois que tu vis chez moi… Ou plutôt qu’on vit chez mon frère. Gauthier, Charlie, Connor… Ca te dit quelque chose ? » Debra leva un sourcil, tout à fait jugeur, avant de lever les yeux au ciel pour écouter la suite des paroles de la jeune femme à la place. Au moins, en lui disant que faire, ses paroles prenaient du crédit auprès de Debra - le reste, c’était toujours du charabia de son point de vue, elle ne voyait pas comment elle pouvait avoir vécu plusieurs mois déjà ici, en Australie, comme ils n’arrêtaient pas de lui dire. Elle revint quelques instants plus tard avec ce qu’elle avait trouvé dans une des cabines du personnel. « Merci » La jeune femme l’avait à peine, si ce n’était pas du tout, regardé Debra, trop occupée à prendre soin de la minette qui était toujours au sol. « Personne ne te prend pour une débile, ok ? C’est juste qu’on est bel et bien en Australie, Debra… Et on se connaît, ça fait quelques mois que tu vis chez moi… Ou plutôt qu’on vit chez mon frère. Gauthier, Charlie, Connor… Ca te dit quelque chose ? Tu as entendu quelque chose à propos des secours ? » Elle avait haussé le ton et levé enfin son regard vers Debra sur sa question de la fin. « Tu sais s’ils sont en route ? Elle ne tiendra pas comme ça longtemps… Va falloir faire en sorte qu’elle soit dans les premiers à être évacuée… » Debra soupira, même elle avait compris que quelque-chose de grave était en train de se passer sous ses nez. « Elle est sur le point d’y passer, non ? C’est une amie à toi ? » Ce n’était surement pas le meilleur moment pour poser ce genre de question, mais comme elle ne connaissait personne à bord du train, forcément son niveau d’implications dans les soins d’autrui n’était pas le même que d’autres qui pourraient être à bord avec de gens qu’ils connaissaient.

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{@=2345}Penelope Haesting{/@} {@=2533}Théodora Hazard-Perry{/@}

Le fait de savoir que Priam était avec elle, et qu’il était prêt à l’aider alors qu’elle était dans le silence, c’était quelque-chose de rassurant. Certes, la situation était merdique au plus haut point, personne ne le nierait. Mais ça faisait chaud au coeur de voir que dans ce genre de situation, c’était l’humanité qui ressortait le plus. Les deux jeunes gens avaient fini par trouver un jeune homme qui semblait être perdu, désorienté. Kaecy tenta de le rassurer, sauf qu’elle finit par perdre le fil de leur conversation, ne pouvait suivre tout ce que le jeune homme disait en simplement lisant sur ses lèves. Elle reporta donc sa confiance sur Priam, qui était resté calme depuis qu’elle l’avait rencontré. Attendant qu’il dise quelque-chose à son tour, pour qu’elle puisse suivre la conversation. Lui était au courant qu’elle les lisait, il savait qu’il devait resté à portée de vue qu’elle puisse suivre. « Je n’en sais rien » Kaecy plissa légèrement le front, comme pour indiquer qu’elle ne comprenait pas de quoi il parlait, mais ce dernier lui fit un petit sourire rassurant. « Je sais. Mais avec Kaecy, on est là okay ? tu es blessé Jeremy ? » Hochant doucement la tête, Kaecy tourna cette fois ci son regard vers le jeune homme, faisant un son tour un petit sourire rassurant. « On va les aider. » Elle attendit par la suite qu’il réponde à Priam, pour savoir dans quel état il pouvait s’être retrouvé à son tour, savoir comment il se sentait et par conséquent, comment il pourrait se comporter par la suite et quelles seraient les choses qu’il pourrait effectuer pour aider les autres passagers qui n’étaient pas aussi bien en point qu’eux. Jusque l’arrivée des secours, c’était tout ce qu’il y avait à faire. Priam avait tenté de les appeler, sans succès à cause d’un téléphone cassé, mais d’autres personnes avaient du le précéder, Kaecy ne se faisait pas de soucis sur ce point. Et puis, les trains étaient surveillés, la compagnie avait donc du avertir elle même en premier lieu les secours.

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@}

Plus la conversation et le temps avançaient, plus Théodora semblait énervée par les réponses que lui fournissait Debra. Et cette dernière ne prenait pas réellement bien l’attitude de la jeune femme. Après tout, c’était elle qui lui posait les questions, pas l’inverse, alors elle n’avait pas à être autant furieuse des réponses si elle ne voulait pas les entendre. « Bon sang… On est en Australie Deb… De quoi tu te souviens exactement ? » Debra haussa un sourcil lorsqu’elle entendit la jeune femme parler, ou plutôt lorsqu’elle l’appela Deb. Car seule les personnes dont elle était vraiment proches osaient l’appeler comme ça. « Permets toi donc, vas-y, fais comme si on se connaissait bien et tout ce qui s’en suit. Et je vais bien je t’ai déjà dit, arrêtez de tous remettre en question ce que je dis et ce dont je me souviens, je suis pas débile. » Elle commençait vraiment à s’énerver parce-que la situation commençait vraiment à lui pomper l’air. Elle n’avait qu’une envie, c’était de rentrer chez elle, se mettre devant une série, fumer un joint éventuellement et surtout être tranquille pour le reste de la journée. Elle était d’ailleurs en train de faire demi-tour et de ruminer dans son coin lorsque la voix de la jeune brune se fit entendre de nouveau. « Putain, tout mais pas ça ! Elle convulse, laissez-lui de l’espace ! » Debra s’était arrêtée de marcher, ne sachant si elle devait faire demi-tour ou faire ce que son instinct lui disait de faire, partir en courant. « Debra, aide-moi à dégager ce qu’il y a autour d’elle, il faut éviter qu’elle ne se blesse avec quelque chose… Et il faudrait de quoi la caler… Des pulls, des… des couvertures… quelque chose… j’en sais rien. » Et alors qu’elle entendit son prénom et la voix paniquée de la jeune médecin, elle soupira, décida de faire demi-tour. « Allez voir ailleurs bande de demeurés, on a pas besoin de vous ici. » Elle commença déjà par se débarrasser des débiles qui regardaient la scène comme s’ils étaient au cinéma, avant de venir enlever les débris que la chute du train avait déposé. En arrière plan, elle entendait la jeune femme qui semblait parler plus ou moins toute seule, elle ne s’arrêtait pas réellement sur ses paroles - si c’était du charabia de médecin de toutes façons elle pourrait pas comprendre. Elle continua donc de dégager les débris, une fois que les spectateurs furent partis, avant de regarder autour d’elle. La jeune femme avait parlé de couvertes ou autre pour aider, Debra alla alors rapidement voir dans les cabines réservées au personnel, non loin de là, si elles contenaient quelque-chose de la sorte. Elle put en tirer une couverture et un oreiller, qui devaient surement appartement à l’un des membres du staff du train. Elle revint rapidement vers la jeune femme. « J’ai trouvé ça tiens. »

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{@=2345}Penelope Haesting{/@} {@=2533}Théodora Hazard-Perry{/@}

Après avoir parcouru quelques espaces de train, Priam et Kaecy tombèrent finalement nez à nez avec un jeune homme, qui sembla surpris de les croiser ici. Malgré le fait qu’elle n’entende pas sur le moment, Kaecy n’eut pas à avoir peur ou quoi que ce soit en tombant nez à nez avec le rouquin car Priam l’avait prévenu qu’ils allaient à la rencontre de quelqu’un qui semblait avoir besoin d’aide - ou du moins qui appelait du monde. Et contre toute attente, il vint prendre Priam directement dans ses bras. Les deux hommes devaient donc se connaître d’avant cette chute de l’enfer. « J'ai un instant eu peur d'être le seul survivant... » L’avantage était que comme ils étaient tombés littéralement nez à nez avec le jeune homme, Kaecy n’eut pas de soucis pour directement lire sur ses lèvres pour le comprendre. Elle tira donc un sourire rassurant au jeune homme en face d’elle. « Est-ce que vous allez bien vous ? Vous avez croisé d'autres personnes... ? Et les autres filles ? » Kaecy avait toujours été une personne assez tactile, ça lui permettait de comprendre pleinement l’état dans lequel pouvait se sentir les gens parfois, et de pouvoir interagir avec eux d’autre façon autre. A ce moment là donc, elle vint poser sa main sur l’avant-bras du jeune homme, geste rassurant. « Nous avons croisé d’autres personnes oui. Certaines sont un peu mal en point, mais d’autres personnes sont là oui. » Parce-que l’étendu des dégâts n’avait pas encore été mesuré et que tant que les personnes parlaient, pleuraient, criaient, c’était que tout pouvait bien aller. Ils allaient avoir du travail pour aider ceux qui étaient désormais au sol en attendant l’arrivée des secours, mais Kaecy était intimement persuadée que l’histoire allait bien se terminer. Par la suite, si le jeune homme s’exprima de nouveau ou s’il réagit aux paroles de la jeune femme Kaecy ne put le voir car il se mit à bouger, pour regarder autour de lui, et elle n’arriva pas par la suite à suivre ses lèvres pour suivre la discussion. Elle leva alors le regard vers Priam, pour voir le mouvement qu’il allait faire par la suite, pour leur donner une idée de la direction à prendre, de l’attitude à adopter.

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@}

« Excusez-moi, j’espère ne pas vous avoir froissé en agissant ainsi » Elle agrandit son sourire tendre. « Loin de là, c’était juste pour pas que vous vous fatiguiez pour rien. » Le jeune homme s’inquiéta pas la suite de savoir si elle avait été au courant de la catastrophe dans laquelle ils se trouvaient. Et malheureusement, même si elle aurait préféré pouvoir lui répondre non, Kaecy se vit dans l’obligation de lui expliquer que oui, elle savait bien. Ils passèrent ensuite rapidement aux prénoms avant que Kaecy ne demande à Priam s’il connaissait d’autres personnes qui avaient besoin d’aide. « Priam. Vous n’êtes pas médecin par hasard ? Milena a un éclat de verre dans la jambe et… je ne sais pas ce qu’il faut faire dans ce cas » Après avoir lu le jeune homme, Kaecy regarda au loin là il indiquait. Elle soupira. « Editrice, malheureusement. De romans, je vais gêner plus qu’autre chose en tentant d’aider… Vous n’avez pas encore trouvé de médecin à bord ? En règle générale, il y a toujours un médecin à bord dans les films catastrophes. » Kaecy vit le regard de Priam partir au loin alors qu’elle terminait sa phrase. Il avait du être interpelé par un son qu’elle ne pouvait entendre. Elle ne se rappelait plus à quel point c’était frustrant de repasser dans le silence après un temps si long sans l’avoir réellement côtoyé. Il ne mit cependant pas tant de temps que ça avant de se tourner de nouveau vers elle. « Il y a un garçon qui appel à l’aide. Vous venez avec moi ? » Inspirant profondément, Kaecy hocha la tête. « En unissant nos maigres forces on pourra peut-être tenter quelque-chose pour aider quelqu’un. Espérons le. » Elle étira un sourire rassurant, elle même ne savait pas comment elle avait réussi à le sortir - mais il leur fallait du courage pour le moment. Kaecy se laissa ensuite guider par Priam pour savoir où elle devait aller, n’ayant elle pas entendu l’appel à l’aide.

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{@=2199}Priam Strand{/@} {@=2548}Jeremy Keller{/@}

« Ouais, ‘fin je te rappelle que je ne suis qu’en deuxième année hein. » Debra fronça légèrement les sourcils à la remarque de la jeune femme, avant d’hausser les épaules. Les situations un peu complexes faisaient dire des choses aux gens qui n’avaient pas forcément de sens, elle allait tenter de ne pas se formaliser pour une tournure de phrase de la part de la jeune femme. Après tout, elle était sûre d’elle, elle ne pouvait pas se rappeler que la jeune femme n’était qu’en deuxième année apparement, puisqu’elle ne la connaissait pas. Lorsque la minette demanda à sa copine si un certain garçon allait bien, Debra, curieuse, demanda de qui elles parlaient. Et cette question ne semblait pas plaire à la jeune médecin en herbe. « Mon fils… Debra, t’es sûre que ça va ? » Elle soupira, levant les yeux au ciel. « Mais oui ça va. » Bien qu’elle aimait qu’on s’occupe d’elle et qu’on parle d’elle, elle n’aimait pas en revanche qu’on remette ses paroles en question. Elle avait expliqué à la jeune médecin ce qu’il s’était passé pour elle - même si elle en était elle même pas tout à fait sure, passons -, et elle semblait ne pas être d'accord avec elle. Finalement, la minette partit sur un autre sujet et Debra se força à ne pas bloquer sur les paroles de l’autre jeune femme. S’en sortir. Debra avait envie de rire. Pour elle, il n’était pas question de rester ici à pourrir comme un vieux rat. « Tout va bien se passer, y a pas de raison. Les secours doivent être en route à l’heure qu’il est, ils vont bientôt arriver. Ca va aller, on va s’en sortir. Vous étiez venues seule ? » La jeune femme ayant employé le vouvoiement, Debra supposa qu’elle parlait aux deux jeunes femmes à la fois. Alors elle saisit l’opportunité de s’exprimer la première, même si sa réponse n’allait surement pas beaucoup aider, ni plaire à la jeune brune. « J’en sais absolument rien. Pour moi, je n’étais jamais montée dans ce train. Et puis, y’a un mec qui s’est pris pour un marrant tout à l’heure, là, et qui m’a dit qu’on était en Australie. Il a cru qu’il pourrait m’avoir, mais je suis loin d’être naïve, alors. » Elle croisa les bras sous sa poitrine, plutôt fière.

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{@=2345}Penelope Haesting{/@} {@=2533}Théodora Hazard-Perry{/@}

Elle voyait bien dans le regard du jeune homme en face d’elle qu’il était intrigué par la situation, et à la fois perdu dans cette dernière. Ce n’était pas tout les jours que vous deviez adapter votre situation à une personne qui ne pouvait vous entendre, et Kaecy devait avouer qu’elle n’avait plus tant l’habitude que ça lui arrive. Certes, elle avait passé des années dans le silence complet, mais depuis qu’elle pouvait entendre, à part pour dormir, il était rare qu’elle s’isole dans le silence. « Je vais bien. Et vous vous êtes blessé ? Vous étiez ou durant l’accident ? » Un petit sourire léger vint se positionner sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait oublié que les gens qui n’étaient pas habitués se mettaient instinctivement à parler extrêmement lentement pour être sûres que la personne sourde en face d’elle comprendrait bien ce qu’elle voulaient dire. « Pas besoin de parler aussi lentement, vous savez, j’ai l’habitude de lire les paroles plus que de les entendre. » Son sourire s’étira, d’autant plus tendre. Parce-qu’elle ne voulait en aucun cas offenser le jeune homme, alors qu’il tentait de faire des efforts. Elle trouvait ça même bien mignon de sa part. « Et le train a bien bougé vous savez, j’ai bien senti l’accident. C’est à cause de tout ce raffut que mes appareils ont du tomber. » Soupirant légèrement, elle fit une petite moue. C’était chiant, certes, mais au moins ce n’était pas une situation où il y avait mort-d’homme. Surtout qu’elle pouvait toujours être utile même en étant de nouveau dans le silence. « Comment vous vous appelez ? » Instinctivement, elle pensait, le jeune homme vint poser sa main à lui sur son épaule à elle. Comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt, pour être sûre de capter son attention. « Kaecy, et vous ? Vous savez si y’a d’autres personnes qui ont besoin de nous ici ? » Le fait de voir déjà qu’il n’était pas parti en courant lorsqu’il avait compris qu’elle ne l’entendrait pas de si tôt, alors qu’ils n’avaient apparemment clairement aucun temps à perdre avait rassuré Kaecy. Et puis, le fait de devoir se concentrer sur les paroles des gens avait toujours eu pour don de l’apaiser, de la calmer, la recentrer sur les choses.

les couleurs de dialogues:

{@=2199}Priam Strand{/@}

La jeune femme que Debra avait déposé au sol semblait se porter de moins en moins bien, comme si quelque-chose ne tournait pas rond. Mais Debra n’avait pas les connaissances  ni les compétences nécessaires pour faire quelque-chose à la situation. Cependant, l’autre jeune femme qui les avait rejoint semblait s’y connaître. Et elles semblaient, tout court, se connaître aussi, en étant déjà aux prénoms et tout ce qui s’en suit. « Je vais essayer, mais c’est dur Théo. Comment vas Olivier ? » Debra haussa un sourcil. Apparemment, elles semblaient même se connaître depuis un bon bout de temps pour que la minette qui tournait de l’oeil puisse demander des nouvelles de ce qui semblait être un proche de l’autre, le médecin. « C’qui Oliver ? » Parce-que, même si elle ne semblait pas comprendre pourquoi, Debra sentait que ce nom ne lui était pas inconnu. Alors que l’endroit dans lequel elle se trouvait, lui, lui était complètement inconnu. Elle avait beau faire des tours et des tours sur elle même, elle ne reconnaissait aucun détail de ce semblant de train, déraillé. « Parlez-moi… Vous pensez qu’on va s’en sortir ? » Debra se retint de ne pas avoir un petit rire - ce n’était pas le moment, la jeune femme n’était pas dans son assiette. « Ouais ouais. » Elle se racla légèrement la gorge, presque discrètement. « J’espère bien qu’on va s’en sortir oui, je suis attendue à une soirée ce soir, et vu les mecs qui sont censés venir, j’ai pas intérêt à la louper. » Là, elle s’autorisa un petit rire. Parce-que détendre l’atmosphère ne pouvait pas faire de mal, et puis au moins ça donnerait peut-être matière à jaser à la jeune minette qui peinait à garder ses yeux ouverts. Et bien qu’elle ne savait que faire de ses dix doigts pour l’aider, Debra, étonnement, étrangement, ne ressentait pas nécessairement le besoin de sauter sur l’occasion pour tenter de faire quelque-chose de mieux que d’amuser la galerie en se plaignant.

les couleurs de dialogues:

{@=2345}Penelope Haesting{/@} {@=2533}Théodora Hazard-Perry{/@}