AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 When your killer saves your life ft. bbchat

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMar 22 Mai - 14:18



Leurs excuses ne valent rien, et là dessus, elle ne pouvait être que d'accord. Les gestes, l'attitude, la détermination, la cruauté, le sadisme dont ils faisaient preuve n'avait aucune excuse, elle n'était pas condamnable. Une peine de prison ? Tess savait très bien que ça ne lui suffirait pas. Elle aimerait qu'il souffre, qu'il perde tout ce qu'il avait, sa famille, son travail, sa santé, ses sens. Absolument tout. Qu'il ne soit qu'une enveloppe corporelle inerte, qu'il ne puisse jamais plus parler, marcher, respirer par lui-même, mais qu'il ne puisse pas non plus mourir. Voilà ce qu'elle lui souhaitait au fond. Mais il n'y avait pas de justice, ce sort était réservé à des malades qui n'avaient rien fait, pendant que des criminels vivaient leurs vies tranquillement. Et les victimes... elles n'avaient le droit que de fermer leur gueule et de continuer à vivre comme elles le pouvaient. Ce n'était pas juste, pas suffisant pour elle. Il venait de lui dire que ça ne l'empêchait pas de vivre... comment faisait-il au jour le jour ? A quel âge ça lui était arrivé ? Il n'avait pas l'air d'être traumatisé comme elle pouvait l'être, sur son corps, et son rapport aux autres. Il avait l'air à l'aise, confiant, il avait l'air d'être heureux. Mais tout cela pouvait être qu'une seule façade, comme elle les connaissait si bien. Ces visages, ces expressions que l'on se colle sur la face pour rassurer les proches, alors que non, on est totalement détruit derrière ce masque. Lemmy réagit enfin aux envie de Tess, en effet l'idée d'aller grimper sur le toit dans leur état... c'était dangereux. Mais même si Tess était habituée à le faire, elle ne voudrait pas que la soirée se termine dans un drame. Elle ajouta alors à l'intention de son hôte « c'est tellement ça, le choix cornélien ! » rigola t-elle alors. L'homme termina son verre et lança qu'il n'était pas sûr de savoir nager et Tess en profita pour se lever à son tour de son pouffe. Elle prit son temps afin de ne pas faire comme Lemmy qui perdait légèrement l'équilibre, sous le rire de la métisse. « Y'a un lac pas loin, Samsonvale est connu pour ça, c'est à dix minutes à pieds, ça devrait aller » rigola t-elle en cherchant un peu ses affaires. Elle porte un tee-shirt et une culotte, en dessous du gilet qu'elle avait enfilé un peu plus tot après être rentré. La jeune femme lança alors « j'vais enfiler un truc je reviens » laissant son invité seul dans son salon, enfilant sa veste. La jeune femme grimpa les marches quatre à quatre pour accéder au pus vite à sa chambre. Allumant la lumière, elle chercha quelque chose à enfiler en vitesse, elle jeta son dévolu sur une robe longue, fluide, qu'elle portait tout le temps, et puis elle prit sa veste en jeans ainsi que deux sandales dans les mains pour revenir au salon en criant « j'suis prête » vérifiant ainsi que Lemmy était toujours là et qu'il n'était pas une hallucination depuis tout à l'heure. La jeune femme prit son sac, mit ses clopes, sa weed et ses clefs dedans, puis éteignit la chaîne hifi, et ferma les fenêtres ouvertes plus tôt, avant d'inviter Lemmy à sortir de sa maison. Fermant la porte comme elle le pouvait, la jeune femme rejoignit Lemmy qui était déjà au milieu de la route. Il faisait nuit, il faisait bon, la nuit était claire, il n'y avait pas un bruit. Tess couru presque pour rejoindre Lemmy et rigola quand elle arriva à sa hauteur « cette soirée est complètement what the f*ck » avoua t-elle en rigolant toujours. L'alcool tenait chaud, et les joints leur faisaient tout oublier de ce qu'était la honte, la culpabilité, l'angoisse. « On se reverra peut-être jamais en plus » avoua t-elle, marchant aux côtés de Lemmy sur le goudron de la route en direction du lac de Samsonvale. « C'est dingue quand on y pense, d'avoir cette sensation d'être proche de quelqu'un qu'on ne connait pas et qu'on ne reverra jamais » elle releva les yeux vers lui pour l'observer en souriant avant d'ajouter « tu vois, je te disais que je partais dans mes délires de défoncée » rit-elle de bon cœur.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMar 22 Mai - 22:27



when your killer saves your life.
tess & bélial


Qu’importe le crime que l’on a pu commettre, nos excuses ne vaudront jamais rien. Les miennes non plus et d’ailleurs, je n’ai aucunement envie de m’excuser pour toutes ces vies prises, pour tout le sang que j’ai répandu, tout ce sang qui se trouve sur mes mains. Jamais je ne m’excuserais de rien, d’avoir détruit des familles, des vies. Jamais je ne m’excuserais parce que la cruauté qu’on m’a implanté vient des hommes, de ceux que l’on croise dans la rue, à qui l’on dit bonjour. Elle vient de cette haine sans merci, de cette bataille qu’on se livre chaque jour à savoir qui restera le plus longtemps debout. Je ne suis que l’reflet des insultes verbales quotidiennes, de ces infamies que les gens s’balancent en pleine figure parce qu’ils savent pas conduire ou parce qu’aujourd’hui, ils sont dans leur mauvais jour alors forcément, la méchanceté gratuite c’est plus simple. Je ne suis que l’reflet de la haine qu’entretiennent les hommes, les femmes, les enfants. Si on m’déteste, c’est parce que je leur rappelle à quel point l’Homme est mauvais, à quel point il s’autodétruit, à quel point il bousille son environnement, les gens qu’il aime, tout ce qu’il touche. C’est dans la violence où j’ai vu le jour, c’est elle qui m’a façonné à l’image qu’ils me renvoyaient. Là dedans, j’ai oublié de vivre mais à quoi bon alors que l’on vous a tout prit ? Je ne prends pas conscience que je suis allé bien trop loin dans mes révélations. Je ne me rends pas compte à quel point je me suis ouvert sachant que je n’en ai jamais parlé à personne, ni même à ma sœur bien qu’elle doit se douter de quelques choses et je suis quasiment sûr qu’elle est à dix milles lieux de s’imaginer la réalité. Et c’est mieux ainsi.

Je motive Tess comme je peux, prendre l’air nous fera du bien vu à quel point on s’est gavé de whisky sans faire attention et la dose de drogue avec laquelle on s’est permis de polluer un peu plus notre corps en piteux état. « Dix minutes dans notre état, t’es sûre que ça va le faire ? » Puis au pire, qu’importe. Le temps a l’air de s’écouler bien plus vite que dans un état de sobriété. On se tapera des barres si on sait plus mettre un pied devant l’autre, on se ramassera la pire gamelle de notre vie puis, voilà. D’habitude je trouverais ça affreux de m’abaisser à un tel niveau, aussi pathétique qu’il soit mais là j’en ai strictement rien à branler, ça m’amuse même et il n’y a pas l’ombre d’un grognement plaintif. Elle me laisse en tête à tête avec moi-même et pendant ce temps, j’enfile ma veste éteignant de ce qui reste du joint dans le cendrier tout en chantonnant l’air de la musique qui passe, sagement. Elle manifesta son retour et j’me tourne face à elle, la détaillant du regard. « T’es la femme la plus rapide du monde. D’habitude, vous mettez une heure juste pour un petit ravalement de façade. J’aime bien cette robe. » Au pire on m’a pas demandé mon avis et au pire, c’est pas mon problème. J’suis direct, peut-être trop mais ça change de d’habitude. Ca change de mon dégueuli d’mensonge que j’offre aux plus démunis. J’m’avance vers la porte d’entrée, mettant la force qu’il me reste dû aux effets de l’alcool qui anesthésie totalement avant de sortir de la maison. Il fait bon, l’air est pur. J’ai l’impression d’revivre et c’est un sentiment qui fait du bien. Je m’aventure au milieu de la route, laissant mes pieds me guider et mon subconscient réagir à ma place. J’ai plus aucune conscience, demain ça va être probablement l’noir complet. Les blackout me ruineront. J’me mets à rire à la remarque de Tess concernant cette soirée et je ne peux qu’être d’accord. Demain on va sûrement le regretter, parce qu’on a trop ouvert notre gueule, parce que la gueule de bois va nous mettre K.O., parce que ça ne nous ressemblait en rien. Elle je ne sais pas mais, moi oui. J’vis un peu ce que j’ai loupé de mon adolescence. « C’est ça qui est bon ! Ca change, ça fait du bien. » On ne pense plus à rien, à ce que nous sommes censés être. Qu’importe que l’on soit bon ou mauvais, on profite de la même manière, on est égaux. 0 catégories, 0 jugements, rien du tout. « Peut-être, comme tu dis. Puis au pire, ça fera un bon souvenir à raconter … si on s’en souvient. » On se souviendra du principal, sans doutes. Peut-être pas des petits détails mais on sait comment elle a commencé mais par contre, on se souviendra peut-être pas de comment elle a fini. Je marche à ses côtés, glissant l’une de mes mains dans l’une des poches de ma veste avant de venir me saisir de mon paquet de clopes, en coinçant une entre mes lèvres avant de tendre le paquet, par politesse. « Voulez-vous entretenir vos poumons ? » Faites-le taire. Au fond je m’insupporte, j’le ressens mais j’arrive à passer outre. Je suis bien ravi de ne pas pouvoir me regarder dans un miroir, j’en ferais probablement des cauchemars à voir à quel point je suis jouasse. Je m’allume ensuite ma cigarette, tirant une bouffée dessus, comme si elle ne valait rien, comme une vieille habitude à laquelle on a fini par s’en lasser mais dont on ne peut s’en défaire, sinon on se sent éperdument vide. « Elle est bizarre cette sensation, presque flippante. Peut-être qu’on a plus de points en communs qu’on ne le pense. » Dis-je en haussant les épaules. « Ils sont fondés, tes ‘délires’. Parfois il y a des choses que l’on ne peut pas forcément expliquer. C’est un peu comme les manifestations paranormales. Il y a certaines explications scientifiques qui sont valides mais, elles ne valident pas tout. De toute façon, de nos jours, faut tout expliquer scientifiquement. On doit arrêter de rêver et de croire en ce que l’on veut. » Je détourne le regard, m’attardant sur les habitations voisines. « Et puis, qui te dit que l’on ne se reverra jamais ? Le hasard fait bien les choses, parfois. » Ou peut-être que le destin me l’a mis sur ma route seulement pour me mettre face à la réalité. Me montrer que je suis encore capable de vivre comme tout le monde, de m’amuser, de me sortir de ma haute tour morbide, glaciale et si… vide. Peut-être ne sommes-nous pas en effet destinés à nous revoir parce que le monde dans lequel nous vivons diverges. Peut-être que ma seule façon de l’aider sera de veiller sur elle, de loin. Je n’ai pas le droit de m’attacher à qui que ce soit, je prendrais bien trop de risques, autant pour moi que la personne concerner. Je ne peux me le permettre. Est-ce mieux ainsi. « Mais, quelque chose me dit que l’on se reverra. » Léger sourire, presque prometteur. Le lendemain sera différent, les mensonges ne me dérangeront plus, la finesse ne vivra plus. Si l’on se reverra, ce sera sûrement dans une situation bien plus fataliste et bien moins enjouée que celle-ci. « Après, on peut toujours faire en sorte que ce soit possible. » Et j’suis pas sûr qu’elle appréciera l’iceberg qui se dressera devant elle, cet homme si différent que celui qui s’tient –encore- debout face à elle. Je tire un peu plus lentement sur ma cigarette, comme si je prenais une bouffée d'oxygène, importante à ma survie. Je sais même pas si on va dans la bonne direction, je la laisse me guider comme bon lui semble. Encore quelque chose qui n'est pas habituel.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMar 22 Mai - 22:58



Il lui fait un compliment. C'est pas vraiment un compliment pour elle, mais plutôt pour sa robe. Seulement ça n'empêche pas la jolie métisse de rougir. Dehors, alors qu'ils commençaient tout juste a marcher, Lemmy sortit ses clopes, pour lui en proposer une. Elle en saisit une, en lui disant merci, mettant fin à son rire quant à sa première remarque. Se souvenir de cette soirée. Tess n'avait jamais de trous noirs lorsqu'elle buvait. Elle se souvenait de tout, comme si son cerveau était habitué à se souvenir de tout, dans les moindres détails. « On est tous un peu pareil dans le fond... » ajouta t-elle après la remarque de Lemmy. Les Hommes sont à la fois tous les mêmes et heureusement aussi, quelque part, tous différents. Ils agissent tous pour les mêmes raisons, vivent presque tous de la même façon et pensent tous de la même façon. « Oh le paranormal ! » s'extasia t-elle lorsque son sauveur entama le sujet. Lui qui aurait voulu peut-être que ça ne soit qu'un exemple, intriguait la jeune femme défoncée qui marchait à ses côtés. « Tu y crois à tout ça toi ? » demanda t-elle avant de poursuivre « parfois, j'aurai vraiment aimé... que ça soit vrai. Que les gens disparus puissent revenir... le temps d'une conversation » soupira t-elle pensive, recrachant la fumée de sa cigarette. « Et puis après j'me dis que je pourrai tomber sur n'importe qui... et ça m'enchante pas vraiment » plaisanta t-elle de nouveau. Lemmy évoqua le hasard, et il avait raison. En cette soirée, le destin avait bien commencé effectivement. « C'est vrai que ce soir, je dois une fière chandelle au hasard, sans lui j'aurai grillée comme une dinde dans un barbecue » précisa t-elle. Tess pensait définitivement qu'il s'agissait du hasard, pourtant elle se trompait. Il n'y avait rien d'hasardeux à la présence de Lemmy ce soir, mais ça, elle ne le saurait pas de si-tôt. La jeune femme sourit à la nouvelle phrase de Lemmy, il sentait qu'ils allaient se revoir. Au fond d'elle, la jeune femme espérait qu'il ait raison. Cette soirée lui avait fait du bien, lui faisait du bien. Elle était détendue, elle parlait librement, sans jugement, elle était elle-même. Sans chichis, sans mensonges, sans hypocrisie. Elle parlait de ce qu'elle voulait, elle rencontrait quelqu'un de drôle, de gentil et d'attentionné qui la complimentait, qui rigolait et chantait sur ses chansons favorites, avec lequel elle avait pu évoquer les douleurs du passé, sans qu'aucun sentiment de culpabilité ne vienne s'ajouter à son récit. Cette soirée, elle s'en souviendrait comme d'une soirée un peu magique, hors du temps normal. Deux inconnus qui semblent être amis depuis toujours. C'était comme s'ils avaient été fait pour répondre à l'autre, juste ce qu'il fallait. Ni trop, ni pas assez. Pile poil ce qu'il fallait. C'était étrange, de se sentir aussi à l'aise, aussi vite, avec un homme et encore plus un étranger. La jeune femme n'en revenait pas de cette soirée, en y repensant. Elle n'aurait jamais fait ça avec n'importe qui... c'était étrange, de se sentir... aussi libre et forte en la présence de cet étranger. Il reprit la parole, précisant qu'ils pouvaient faire en sorte de se revoir. A cette idée, elle sourit. Elle répondit alors « tu sais où j'habite en tous cas ». Ils pouvaient aussi s'échanger leurs numéros, mais Tess n'oserait jamais le lui demander, elle n'avait jamais fait ça. Leurs pieds venaient de quitter le goudron pour traverser la route afin de s'engager dans un petit chemin « par là c'est plus rapide » précisa t-elle avant de s'engouffrer dans ce chemin de terre. Après quelques minutes de marches dans la semie-forêt, ils arrivèrent face à une large plaine. De l'autre coté, il y avait les montagnes. Ce coin était superbe et presque tous les week-ends, des gens venaient se marier à cet endroit. Entre la plaine et les montagnes se trouvait étendu là, calme, éclairé par la nuit, le lac. Tess sourit, cet endroit, elle l'adorait. Sa mère l'aimait aussi et c'était en partie la raison de l'achat de la maison. La jeune femme entraîna Lemmy a marcher le long de la plaine. Les rayons de la lune éclairaient cet endroit qui semblait alors briller de mille feux. « C'est tellement beau ici... j'courrai toujours jusqu'au lac avec ma mère » se souvint-elle. Elle tourna son regard vers Lemmy, leurs clopes jetées depuis longtemps, elle sourit. Très vite, elle se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait. Retenant sa robe d'une main, elle courait à en faire danser ses longues tresses noires. Elle rigola à haute voix, et sa voix résonna jusqu'aux montagnes endormies. Ses pieds s'enmêlaient, elle n'était plus sûre de courir normalement, ni même de courir tout court. Tombait-elle sous la vitesse et le terrain subjectif ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyJeu 24 Mai - 21:33



when your killer saves your life.
tess & bélial


Pareil, peut-être. Pourtant, nous sommes tous uniques bien que l’on se ressemble et, dieu merci. Même les plus pourris ont énormément de points communs entre eux mais savent se différencier et sans parler du physique. Je dois faire parti des rares gars à être conscient des actes abominables qu’il commet sans avoir le moindre regret, pouvant dormir la conscience tranquille sans que les nombreuses âmes ne se glissent dans mes rêves les transformant en cauchemars. Je ne pense pas vivre avec le poids de ces morts sur le dos, simplement de la mienne. Je sais quand lâcher la folie sans me laisser emporter par l’adrénaline dans ces moments là. Je sais exactement ce que je fais. La plupart de ces gars n’ont pas cette intelligence, juste leur égo. Et dieu seul sait à quel point mon égo est à chier. J’me persuade, j’me convaincs comme je peux mais je sais qu’au fond j’ai une très basse estime de moi-même et ce dû à toutes ces années où l’on m’a arraché toute envie de vivre, où j’étais venu au point de penser à me défenestrer. De toute façon, je n’aurais manqué à personne et ça, c’est la triste vérité. A ma sœur, peut-être. Aujourd’hui, je crois savoir ce que je vaux en ayant l’ombre d’un doute, à chaque fois et c’est quelque chose que je sais dissimuler aussi bien que je sais mentir. « Ben oui que j’y crois ! » Dis-je comme si c’était une évidence, comme si c’était logique. C’est dommage, ça aurait pu l’être. Sa phrase me fit réfléchir. J’ignore si je souhaite qu’un jour que ma mère revienne, le temps d’une conversation. Elle ne serait pas fière, elle ne repartira jamais l’esprit tranquille en voyant à quel point celui qu’elle a tant aimé m’a fait du mal, à moi aussi. J’crèverais pour la revoir, je donnerais tout, même si ce n’est que pour quelques secondes. Jamais je n’oublierais son visage, la douceur de son sourire et son regard si apaisant. « Moi pas. » Pour qu’elle retourne de là elle vient en sachant que j’vis parmi les cendres de ce monde tombé en ruine, à tenter d’rebâtir mon empire, désespérément et en vain ? Tout s’casse la gueule parce que j’suis pas une base solide. Rien ne l’est. On dit qu’ils voient tout de là où ils sont et si c’était vrai, peut-être qu’ils auraient tentés quelque chose, de m’sauver. Qu’elle repose en paix, là où elle est avec le souvenir de cet enfant brillant, le cœur battant et la tête pleine de rêve. Cette époque est loin, cet enfant est mort emporté par les flots mortels de ce vaste océan. Et puis même, l’idée de me faire chatouiller les pieds pour qu’on manifeste sa présence invisible, ça ira, merci. J’flippe pas facilement mais, ce genre de choses ça m’fout les chocottes, comme à la plupart des gens parce qu’on ne voit pas, parce qu’on ne connait pas réellement et on ne peut l’expliquer. « Mais, faire une séance de ouija, ça m’a déjà effleuré l’esprit. » J’me traîne déjà assez de mauvais esprits comme ça, un de plus ou un de moins. « Pour ça qu’il faut le faire avec des « professionnels ». » Il parait. J’termine ma clope sans avoir réellement pris conscience de la vitesse à laquelle je me la suis grillée. J’sais même pas trop, je sais plus grand-chose, je capte plus. « Je peux te donner mon numéro, si tu veux. » J’aime pas trop faire ça, ça m’fait passer pour un mec qui gratte le numéro d’une gonzesse dans un but précis alors que, non. J’arrive même pas à trouver le ton employé, neutre. « Sans arrières pensées. » Même si je n’avais peut-être pas à me justifier, je préfère préciser histoire d’être clair. On prend un chemin de terre et les réflexes viennent d’eux-même. J’épie les alentours, je fais attention où je fourre mes pieds en luttant contre la forte attraction terrestre et cette terre qui semble tourner de plus en plus. La végétation, ça n’a jamais été mon truc. Les bestioles ça m’débecte et j’deviens parfois bien trop vite maniérer en pestant contre la boue qui colle à mes godasses, les toiles d’araignées sauvages que je me ramasse en pleine figure et les insectes qui décident de venir me dire bonjour. J’ai trop vécu dans la crasse, ça me rebute. Je me trouve face à un paysage magnifique, presque paradisiaque et à couper le souffle. C’est la seule chose que je ne reproche pas à la nature, de nous offrir de tels spectacles, apaisants et reposants, des lieux où l’on peut s’évader, se retirer de la foule pendant quelques heures, quittant toute vie humaine, écoutant divers sons naturels nous faisant oublier rien qu’un instant le monde pathétique et misérable dans lequel on vit. Ca fait bien trop longtemps que je ne m’étais pas retrouvé dans un tel endroit qui a un effet positif sur mon être. J’avais oublié ce que c’était, comme beaucoup de choses que je réapprends à éprouver, à ressentir, ce soir. « J’aurais jamais soupçonné l’existence d’un tel endroit ici. » C’est canon. J’tourne la tête vers elle, croisant son regard, lui adressant qu’un léger sourire. Elle se mit à courir et l’idée de me mettre à faire de même me passe par l’esprit. Je n’eus même pas le temps de prendre une décision que je suis déjà lancé dans ma course, pas réellement sûr de tenir le coup, que mes jambes suivent, que mon cerveau réagisse. C’est mêlé. J’le fais sans réfléchir, sans assurance. J’le fais, c’est tout. Je m’arrête quand même, agissant par automatisme. J’vais me ramasser, j’vais me dégueulasser, j’vais peut-être finir défigurer avec la chance que j’ai et ma non capacité à me rattraper comme il faut dans cet état. Ce ne fut pas le cas de Tess. J’ignore comment je dois réagir, si j’dois rire ou m’inquiéter, si je peux me moquer gentiment. J’suis partagé, j’sais pas me décider. Pourtant, je me dirige aussi vite que je peux vers elle –pas trop vite quand même, l’alcool ça ralentit, ça rend stupide. Mais tout s’emballe. J’sens cette montée d’adrénaline me secouer trop sauvagement et le sol se dérober sous mes pieds, mes jambes lâchent. Putain quoi. J’amortis la chute comme je peux, ne réalisant pas tout de suite. Je me trouve près d’elle, bien plus près qu’en ayant voulu la rejoindre pour voir si ça allait. Je me mets à rire. La honte, merci l’mythe. « On tombera pas plus bas. » Physiquement. Heureusement. Enfin, même me concernant, je ne peux tomber plus bas étant déjà bien au fond. « Tu t’es pas fait mal ? C’était pas beau. » C’était drôle, bien plus qu’inquiétant.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyJeu 24 Mai - 21:59



Une séance de ouija ? Tess y avait déjà pensé, pour parler à son père (soi-disant) mort. Mais qu'avait-elle à lui dire ? Peut-être lui demander pourquoi est-ce qu'il était partit, comme ça, du jour au lendemain. Sa mère lui avait menti, elle ne lui avait jamais dit la vérité, alors aux yeux de Tess, son père était un connard. En vérité, c'était une victime, vivante. La jeune femme se pensait seule au monde, mais quelque part, dans le monde, il était là. La jeune femme haussa les épaules et répondit « franchement, j'aurai voulu parler à mon père, je l'ai... pas vraiment connu. Mais j'aurai trop peur de comment il arriverait jusqu'à moi » rigola t-elle. L'idée qu'il apparaisse dans un miroir, ou au bout de son lit, non merci. Tess avait déjà bien trop d'angoisses comme ça pour se rajouter celles des morts sur le dos. Lemmy lui proposa son numéro de téléphone, précisant alors que ça serait en tous biens, tout honneur. Elle ne pu s'empêcher de rire énergiquement en disant « j'crois que j'ai compris, t'en fais pas ». Pourtant, l'idée de garder contact avec lui lui plaisait, autant que ça faisait naître une angoisse. L'angoisse d'avoir été le temps d'une soirée, proche de lui et qu'il puisse revenir dans sa vie. Tess n'aimait pas s'attacher aux gens, parce que c'était compliqué, qu'elle se sentait coupable de ne pas être honnête et puis qu'elle avait peur, tout simplement. En découvrant l'endroit, Lemmy eut l'air d'apprécier. Ils échangèrent un regard, lourd de sens. Un sourire se dessina sur les lèvres de l'homme, qui fit sourire également la jeune femme. Ce genre de regard qui se suffit à lui-même, par lequel on parvient à dire tellement de choses... c'est dingue. Tess n'eu pas besoin d'ajouter quoi que ce soit. Pourtant, elle se mit à courir en direction du ponton, à toute vitesse. Mais dans l'herbe haute, avec son taux d'alcool et de drogue dans le sang, la jeune femme ne tarda pas après plusieurs mètres, à perdre l'équilibre. S'enmêlant les jambes, elle tomba en avant et éclata de rire, brisant ainsi le silence de la nuit. Se roulant dans l'herbe, afin de se mettre sur le dos, la jeune femme rigola comme une enfant, comme elle ne le faisait jamais aussi fort. Après quelques instants, elle entendit le bruit de quelqu'un dans l'herbe près d'elle et peu après à nouveau, le corps de Lemmy ne tarda pas à sombrer sur le sol à son tour. En le voyant de vautrer, la jeune femme éclata de rire encore plus fort. Il venait de se ramasser à quelques centimètres d'elle, manquant de peu de lui tomber dessus. Tess rigolait si fort, c'en était presque incontrôlable. Lemmy lança une phrase, pour essayer de rattraper le peu de dignité qu'il lui restait, mais Tess ne pu s'empêcher de répondre, toujours en rigolant dans un fou-rire « oh putain... comment on vient de perdre le peu de dignité qu'il nous restait là » rigolant encore à la remarque de Lemmy, comme quoi la chute n'avait pas été belle, elle finit par répondre en calmant son rire « non ça va » marquant une pause pour rire légèrement, elle lança « et toi ça va ? Tu t'es bien vautré comme une merde aussi » rigola t-elle toujours. Allongée sur le ventre, avec la vue sur les étoiles, la jeune femme profita de la vue. Sa vue se brouillait, les étoiles semblaient danser entre elles, dans un infini ballet. Elle sourit avant de soupirer longuement, arrêtant alors doucement de rire. « Putain c'que c'est beau ». Un silence s'installa, la vue se suffisait à elle-même. Le ciel, son infini, ses milliards de possibilités, toutes ces portes ouvertes, ces questions infinies laissées sans réponses. Tess aurait tellement aimé voyager dans l'espace, voir ce que ça fait, comment on se sent, quelle vue on peut avoir. Après un long silence, ou les deux adultes profitaient de cette magnifique vue dégagée, Tess lança « j'aurai aimé être une astronaute ». C'était vrai. Elle aurait aimé avoir cette vie, pouvoir faire ça, mais ce n'était pas possible vu le milieu dans lequel elle était née. Elle soupira, pleine de nostalgie, manquant d'une chose qu'elle n'aurait jamais vécu. Le fait d'avoir été debout, d'avoir marché et puis d'être à présent allongée avait fait remuer tout l'alcool qu'elle avait en elle. La jeune femme était un peu plus ivre que tout à l'heure, chez elle, mais elle était euphorique. C'était plaisant. Elle sourit à nouveau, perdu dans ses pensées, face à cette infinie magnifique. Après un temps de pause, la jeune femme lança de bute en blanc, comme ça, sans prévenir « j'ai envie qu'on se revoie ». Elle s'arrêta, souriant toujours et tourna la tête vers Lemmy pour voir sa tête et lui sourire « j'passe une bonne soirée et... ça serait con de se dire qu'on laisse cette magie pour ce soir uniquement ». Parce que ouais, cette soirée, elle était spéciale. Elle se sentait normale, elle se sentait bien, sans peur, sans angoisse, sans rien de tout ça. Il y avait quelque chose qui se passait avec lui, quelque chose de spécial. Et elle ne voulait pas laisser ça à la magie d'une rencontre hasardeuse. Non, ce soir, elle voulait prendre les choses en main, préserver ce hasard, en quelque chose d'autre, de meilleur, de plus fort peut-être ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptySam 26 Mai - 12:29



when your killer saves your life.
tess & bélial


Je ne sais quoi lui répondre face à son aveu concernant son père. Je n’ai pas réellement de bons souvenirs d’une figure paternelle et je ne pourrais même pas en faire un éloge. J’aurais aimé ne pas connaître le mien, j’aurais aimé ne pas vivre un tel enfer. J’aurais aimé voir ma mère heureuse lorsqu’elle a rendu son dernier souffle. J’aurais aimé qu’il en soit autrement mais je n’aurais pu rien changer. C’était mon destin, mon avenir. Même si j’aurais souhaité que tout soit différent, je n’ai aucun regret concernant mon présent. J’ai su m’en sortir, j’aurais pu laisser ces hommes continuer à me terrasser sans pitié, j’aurais pu jouer au jeu du chat et de la souris avec mon père jusqu’à ce que je finisse par tomber dans son piège sans possibilité de m’en sortir vivant. Tout ça pour dire que je n’ai aucune bonne image de tout ce qui représente un père. J’en fais une généralité mais j’ai vu assez d’hommes mauvais dans ma vie pour dire qu’au moins plus de la moitié sont insignifiants et ne mériteraient pas d’être père, d’être aimé. J’ai fini par rejoindre Tess, m’assurant que tout aille bien malgré son rire retentissant. Mauvaise idée. J’avais oublié ce que c’était de se vautrer sans la moindre délicatesse, ayant l’impression d’être au bord du malaise cardiaque. Dans un état tel que le notre, mieux vaut rester proche du sol histoire d’éviter les gros dégâts et d’avoir une image Sali à cause de nos jambes qui ne supportent plus le poids du reste de notre corps. Je ris, comme un demeuré parce que je trouve ça drôle à m’en arracher les poumons. Rire moqueur, bien loin d’être méchant. « Mais non, on s’est vautré avec classe. » Ou pas. C’était pas très classe mais après tout on s’en fiche. Personne ne nous a vu et puis même, qu’importe ce que les autres pensent, ce soir, on est libre. Libéré de ce mal qui nous dévore, libéré de notre passé. Tant pis si ce n’est que le temps de quelques heures et qu’il nous rattrapera pour nous enfermer à nouveau à double tour dans cette cage dans laquelle on nous a enfermé, des années en arrière. « Demain je vais sûrement morfler mais là, ça va. » De toute évidence, le lendemain va piquer et j’vais probablement rester au fin fond de mon lit entrain de jurer. J’reste là où mes fesses ont décidés d’atterrir, observant le paysage et le ciel étoilé. Un ciel angoissant, sans limites dans lequel on aimerait s’y perdre, disparaitre. L’univers est tellement grand que si on s’y perd, personne ne nous retrouvera. « Pourquoi ? » Pour marcher sur la lune ? Pour voyager dans l’espace et se rendre compte que personne ne pourrait venir à notre rescousse si problème il y a ? Se rendre compte à quel point l’Homme est minuscule à côté de tout ce qui se trouve dans l’espace ? « Moi pas, je me sens mieux sur l’planché des vaches. Je trouve ça angoissant. » Me contenter de lire, d’observer, de découvrir de là où je suis, ça me suffit. Le silence surplombe l’horizon. Ce n’est pas un silence pesant, gênant auquel on cherche à mettre un terme. Il est agréable. Elle le brise, de façon inattendue. J’tourne la tête vers elle, assez surpris d’une telle réaction. Ce n’est pas tous les jours que l’on souhaite me revoir au contraire, on me souhaite d’aller brûler en enfer. Puis, il y a cette histoire qui nous lie, ce quelque chose de bizarre. Je détourne cependant mon regard, pliant mes jambes en les ramenant vers moi, les entourant de mes bras. « J’trouve aussi. Rien ne nous empêche de nous revoir. » Rien, pour le moment. Notre sobriété nous fera revenir brutalement à la réalité et peut-être que ça changera, peut-être que la magie ne sera plus là car la mienne est loin d’être blanche. Je sais comment je suis et je ne peux rien promettre. Je ne saurais même pas dire comment je serais demain, qu’elle réaction j’aurais. J’aurais peur, peut-être. Même si je me suis senti bien, il y aura cette peur qui me poussera à me durcir un peu plus, à m’foutre des limites encore plus militaires. « Et t’es une fille cool. En plus j’ai pas beaucoup d’amis ici. Ca m’aidera à me sentir chez moi, ici. » Même si ça fait cinq ans que je suis ici, je ne me sens toujours pas chez moi bien que je fasse parti de ceux qui connaissent Brisbane comme leur poche à force d’errer dans les rues, laissant ma curiosité et mon esprit malsain partir à la découverte d’une ville qui m’était inconnue. Je ne me sentirais probablement jamais chez moi, ici. Je finis par me relever avant de tendre ma main vers elle, poliment, même si je suis conscient qu’un contact physique risque d’foutre un petit malaise. J’tente, y’a que comme ça qu’on gagne la confiance. On tend une main bienfaisante, on prouve qu’on est pas comme les autres. J’suis comme les autres. J’détruis pour mon propre plaisir, parce que ça m’fait rire, parce que ça me console. J’apprécie de voir le monde s’écrouler, marcher entre les ruines et parmi les cadavres de cette guerre sans merci, qui ne prendra jamais fin. « Tu voulais vraiment te baigner ? Parce que tu sais, si tu te noies, étant pas sûr de savoir nager, je pourrais pas te sauver ! » Et j’ai pas envie d’aller m’foutre à l’eau pour savoir si j’en suis capable, vu comment je suis imbibé d’alcool, ça risque d’être folklo. « Sauf si t’as ramener tes brassards, là ça va. » Dis-je en riant. J’tourne les talons, allant m’approcher de l’eau. C’est beau, tellement qu’on aimerait s’y noyer, se laisser emporter par le calme de ce lac, y rester éternellement sans vouloir retourner à la réalité.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptySam 26 Mai - 13:48



Lemmy lui avoua qu'il pensait morfler demain. Tess ne pu que fermer les yeux et mimer un « oui ». Elle n'était pas invincible, pour elle aussi demain, ça allait être compliqué. Elle voyait déjà le mal de crâne la ronger de l'intérieur, creusant son ventre, obligeant ses yeux à rester clos. Ouais, elle allait avoir grave du mal à sortir de son lit. Mais ce qui était bien chez elle, c'était qu'elle était son propre patron et qu'elle bossait de chez elle. Comme ça, elle ne devait de compte à personne. Vivant en plus, complètement seule, personne ne saurait qu'elle s'est prise une murge, personne ne serait là pour la juger, ou pour l'engueuler. Et ça, en vrai, c'était chouette. « L'avantage c'est qu'on a personne pour nous juger demain, quand on se réveillera la gueule dans le pâté » lança t-elle en tournant un peu sa tête vers Lemmy pour certifier ses dires. Il avait parlé d'une sœur un petit peu plus tôt dans la soirée, mais peut-être qu'il vivait seul lui aussi ? Lorsque Tess évoqua son désir d'être astronaute, son invité lui demanda pourquoi. Elle sourit face aux étoiles et soupira longuement de bien être. Son esprit était confus, la weed envoyait tout valser, il ne restait que des idées pures, brutes, infantiles. « L'inconnu devait me fasciner j'suppose » commença t-elle alors. « J'sais pas... quand tu sais que tu as une vie de merde, j'pense que tu as envie de croire à un ailleurs, à autre chose, loin, mieux. C'est un fantasme, mais même avant tout ça... quand j'étais gosse... ça m'attirait d'jà » et c'était une bonne question que de se demander pourquoi, effectivement. Peut-être le départ de son père ? Se dire qu'il est là-haut, avec sa mère et que donc... c'est mieux ? Elle, elle était seule, sur terre, avec son violeur. Super comme plan. Lemmy ne partageait pas son avis, néanmoins, elle comprenait son point de vue. Il fallait de tout, et puis sans mentir, Tess aimait cette notion de contrôle qui allait avec cette mentalité « pieds sur terre ». Elle sourit, avant de lui avouer vouloir le revoir. Lemmy semblait partager cette envie. Ce qui lui fit plaisir, bien évidemment. Ce n'était pas juste elle qui s'emballait, ou qui s'imaginait des trucs, ou qui semblait penser que cette soirée était vraiment chouette. Non, il semblait de cet avis aussi et c'était rassurant pour elle. Elle était parvenue ce soir, à se livrer à un inconnu et à se conduire presque normalement avec lui. C'était quand même dingue, non ? Lemmy lui lança qu'elle était cool, ce à quoi Tess ne pu s'empêcher de rire, par dessus la voix de Lemmy. « Wesh gros, j'suis trop cool comme meuf moi » lança t-elle en mimant des gestes « cools » avec ses doigts et en prenant une voix de rappeuse. Elle ne pu s'empêcher de rire à nouveau. Ca y'est, l'alcool et la drogue se mélangeaient vraiment beaucoup là. « Tu t'sens pas chez toi parce que c'est Brisbane, viens t'installer ici, à Samsonvale, tu verras c'est carrément plus cool » proposa t-elle alors. En plus, elle se cherchait un colocataire. Enfin, pas vraiment, mais la chambre de Nick était disponible. « J'avais un coloc avant, mais... » -il est en prison- elle réfléchit « il est partit » compléta t-elle. Bourrée, mais pas encore au point d'avouer que l'un de ses meilleurs amis est en taule. Non, ça faisait trop d'informations pour ce soir. Lemmy venait de tendre sa main vers Tess, la jeune femme vit sa peau briller sous les rayons de la lune. Elle observa cette main, doucement et ne tarda pas dans un grand élan -et grand geste- à taper dedans, comme un check. Elle rigola, évacuant comme elle le pouvait sa gêne. Elle devait avoir l'air d'une adolescente pucelle, mais au fond d'elle, c'était ce qu'elle était. La main de Lemmy était toujours là, alors avec un profond sourire, la jeune femme posa sa main à plat contre la sienne, les doigts vers les étoiles. Sa main était chaude, sûrement à cause de l'alcool, mais ses doigts étaient plus frais. Il avait la peau douce. La main de Tess se posa contre la sienne, elle fixait sa main. Est-ce qu'elle se rendait compte de ce qu'elle faisait ? Ce n'était pas vraiment sûr. Mais la jeune femme s'en souviendrait demain. « Tu es l'un des rares mecs que j'touche » avoua t-elle en rigolant. Leurs mains s'écartèrent l'une de l'autre, Lemmy lança le sujet de la baignade. Tess se redressa, le cul posé sur la pelouse. « Ah mais ouais, j'étais sérieuse » lança t-elle alors que l'homme à ses côtés se relevait déjà pour avancer vers l'eau. La jeune femme l'observa, debout, face au lac où les reflets de la lune brillaient à sa surface plane. Tess sourit. Cette image était belle et cette image, elle serait gravée en elle. C'était sûr et certain. La jolie métisse avait envie de suivre son instinct. Et son instinct la surprenait. Jamais elle n'aurait pu avoir une telle idée avec un homme, mais là... c'était différent. La trentenaire se leva et lança « tu te retournes pas ! » en direction de Lemmy. Elle rigolait, comme une enfant qui s'apprête à faire une connerie. La jeune femme retira sa robe, se retrouvant en culotte avec ses chaussures. Elle ne tarda pas à les retirer, les laissant là, avec son sac. Entourant sa poitrine de ses bras, la jeune femme se mit à courir vers Lemmy en rigolant. Elle s'arrêta derrière lui et lui glissa dans l'oreille « si tu te noies j'te sauverai la vie, on s'ra quitte » avant de passer devant lui, cachant toujours sa poitrine pour avancer vers le ponton. Il faisait nuit, on ne voyait presque rien, mais les rayons de la lune dévoilaient pas mal de secrets ce soir. La jeune femme marcha jusqu'au bout du ponton et elle fini par s'y asseoir, plongeant d'abord ses jambes dans l'eau très fraîche, la jeune femme ne tarda pas à tomber à l'eau. L'eau était glacée, mais putain ce que ça faisait du bien. C'était comme si son taux d'alcool et de drogue venait de chuter. Elle se sentait réveillée, avec un vrai coup de fouet. « Putain elle est gelée » gueula t-elle en rigolant. La jeune femme nageait alors doucement, alors que dans sa tête, c'était une avalanche de voix qui gueulaient : « putain mais tu viens de te foutre à moitié à poil devant un mec que tu ne connais pas !! » « hé meuf tu es TOUTE NUE PUTAIN » « il va te prendre pour une traînée » « mon dieu mais qu'est-ce que tu fais ?? » « ça ne te ressemble pas » « est-ce que c'est ça, suivre son instinct, se foutre de tout, et juste vivre ? » tant de questions qui s'entrechoquaient dans sa tête. Et elle, elle pensait déjà à ce qu'elle allait raconter à Leena. Sa meilleure amie n'allait jamais la croire, c'était une évidence !

HRP : Hé j'ai vu que vous aviez un lien avec Leena, c'est lequel du coup? Ca va etre drôle quand ils vont se rendre compte de qui est qui hahaha ! Et j'adoooooore notre rp. Lemmy c'est mon bbchat I love you
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 11:41



when your killer saves your life.
tess & bélial


Personne ne nous jugera demain, non. Ma sœur a l’habitude de me voir dans de tels états et c’est réciproque. Elle me fera simplement une remarque cinglante mais, rien de plus. De toute évidence, on ne se mêle pas trop de la vie de l’autre tant qu’il n’y a pas danger. Elle a beau être tout pour moi, je la laisse vivre comme elle veut, elle est assez grande et j’l’ai assez materné. Heureusement qu’elle ne se comporte pas non plus tout le temps comme une maman avec moi, je pense que je ne me serais pas contenté de balancer seulement quelques chaises en pleine figure. J’esquisse un faible sourire à sa remarque. Bien sûr qu’on a envie de partir loin d’ici, vivre ailleurs lorsque notre vie devient un vrai cauchemar. Bien sûr qu’on souhaiterait fuir et se réfugier quelque part où personne ne serait susceptible de nous retrouver. Je ne peux qu’être d’accord. Fuir n’est pas la solution, je l’ai fait en venant m’installer ici mais c’était seulement pour retarder cette mort qui m’pendait au nez. Je suis conscient qu’il m’ait retrouvé, rien qu’en m’ayant envoyé ce type que je n’ai pas revu depuis. Peut-être a-t-il compris la leçon ? Peut-être s’est-il retiré un moment, observant mes faits et gestes afin de pouvoir mieux me cerner et cette fois-ci réussir avec succès la mission que lui a confié mon père ? J’le saurais, un jour ou l’autre mais ça ne m’empêche pas de vivre. « L’inconnu effraye plus qu’il ne fascine, généralement. » Je n’en fais pas parti. Je suis peut-être même le premier à m’y jeter aveuglément sans penser aux conséquences parce que, je n’ai pas peur de mourir ou de m’en sortir écorcher. J’suis déjà entrain de m’éteindre et couvert de blessures qui ne parviendront jamais à cicatriser. Ma vie a été bien assez détruite, pourquoi ne pas profiter de ce qu’il me reste à vivre sans se demander sans cesse, pourquoi ?. « En faisant ça, t’es moins cool ! » Dis-je en riant, suite à son imitation presque convaincante. Ca devient peut-être n’importe quoi mais on se tape des barres et tant qu’ça nous fait rire nous, c’est le principal. « J’pense pas que ce soit parce que c’est Brisbane. Où que j’aille, je ne me sentirais jamais chez moi. J’ai jamais voyagé non plus, tu sais. » L’argent ne manquait pas. M’isoler des autres a toujours permis de régner confortablement sans qu’il prenne peur que j’me barre pour de bon ou que je me fasse influencer par ceux qui aurait pu être mes amis. « Ah, j’suis désolé. T’as encore des nouvelles, au moins ? » Ou alors c’était sûrement le genre de type qui s’est fait la malle du jour au lendemain sans plus donner de nouvelles. Une femme qui n’a définitivement pas eu de chances avec les hommes et si elle souhaite vraiment que j’entre dans son cercle d’ami, elle ne sortira pas de cette malchance. Un énième larbin du Diable, sûrement le plus dangereux, l’plus sombre. Là, j’ai juste l’impression d’être un gars normal. Elle tapa dans la main que je lui tends, comme un check et même si mon but était plutôt de lui apporter de l’aide, ça m’fit sourire. Pris au dépourvu, réaction inattendue. Geste que je n’ai pas pu lui rendre, ayant du mal à réagir vivement. Mon cerveau tourne au ralenti, tout tourne au ralenti. Elle posa sa main contre la mienne et honnêtement, je ne m’attendais pas à ce qu’elle le fasse. Faut savoir être patient dans ces circonstances là, j’pensais qu’elle allait à nouveau refuser un contact physique, aussi minime et innocent soit-il. Je l’aide à se relever avant de rompre le contact. J’pense bien que je fasse parti des rares mecs qu’elle touche, vu à quel point elle est sauvage et méfiante. J’suis différent d’eux , moi, j’suis poli. Seule différence, autrement, j’reste aussi pourri que la plupart des hommes. Elle m’ordonne de ne pas me retourner et je comprends bien vite le pourquoi du comment sans avoir besoin de me retourner pour répondre au pourquoi. L’ton était donné et je suis bien loin d’être un gars stupide et naïf à souhait dans cet état là. Mon esprit est bien assez tordu pour avoir compris rapidement. « J’dois me cacher les yeux ? » J’suis pas sérieux, je rigole comme un idiot. Je l’ai vu totalement dénudée dans son bain, je ne suis plus à ça près et elle non plus, sûrement. Je sens sa présence derrière moi et je ne tourne que très légèrement la tête pour démontrer qu’elle capte mon attention. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres en guise de réponse. Elle me dépasse et s’avance jusqu’au ponton, allant petit à petit dans l’eau et rien que sa remarque me décourage déjà d’y aller. « Ca réveille ? » Puis l’choc thermique doit être électrisant. Vu l’état qu’on s’traine, ça doit faire du bien. Là c’est moi qui n’ose pas y aller, rien à voir avec l’fait de se foutre à poils mais vu que je ne suis pas certain de me débrouiller, j’ai pas envie de tenter le diable. Au pire, j’ai qu’à m’tenir au ponton ou à m’glisser là où j’ai pieds, je risque rien, non ? Je l’observe nager, partagé entre l’idée de me foutre à l’eau et de sentir la fraîcheur baisser la température de mon corps en ébullition et l’idée de poser mon cul sur le ponton à l’observer s’amuser librement, profiter de ce moment sans se poser de questions, sans laisser la peur lui broyer l’estomac. Puis merde, j’suis plus téméraire que ça. « Toi non plus tu regardes pas ! » Dis-je par principe et par prévoyance. Je m’éloigne un peu, retirant ma veste, mes bottes, mon t-shirt et mon jean ne gardant que mon boxer juste pour éviter la moindre gêne et au pire, m’trimballer avec des vêtements mouillés, collant à la peau c’est pas plus dérangeant que ça sous l’emprise de l’alcool et de la drogue. J’expose mes cicatrices, certaines couvertes et mêlés à mes tatouages, sans la moindre gêne. Avec le temps, j’ai su les accepter mais ce n’est pas pour autant que je réponds aux questions curieuses. Personne ne sait d’où elles viennent, comme la signification de mes tatouages. Ils sont personnels. Je m’avance jusqu’au ponton à mon tour, m’asseyant sur le bord de ce dernier afin de glisser mes pieds dans l’eau et rien qu’au contact de la fraîcheur, j’en ai des frissons. « Je m’attendais à pire, elle est pas si froide. » J’finis par me glisser dans l’eau en gardant mes mains accrochés sur le bord du ponton, sentant mon rythme cardiaque s’accélérer sous le changement de température et le vide sous mes pieds. Par instinct, si je lâche j’suis sûr j’arriverais à me glisser vers l’endroit où mes pieds touchent enfin le sol. La plupart des gens qui ne savent pas nager se noient simplement parce qu’ils paniquent et n’ont pas confiance en eux. « Y’a le monstre du Loch Ness qui risque d’nous manger les pieds ? » Dis-je en lâchant le ponton, n’étant pas sûr de bouger mes bras et mes jambes comme il le faut mais tant que ça me permet de garder la tête hors de l’eau et de me déplacer où je veux, je m’en fou.
AVENGEDINCHAINS


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 12:17



Est-ce que l'inconnu faisait plus peur, qu'il n'attirait les gens ? C'était une bonne question. Tout dépendait de ce que l'on définissait comme inconnu. Pour Tess, le monde inconnu des hommes la terrifiait, mais un univers inconnu dans l'espace lui donnait des envies d'exploration. C'était étrange, mais c'était ainsi. Cet homme à ses côtés, avec lequel elle discutait, avec lequel elle rigolait, avec lequel elle se comportait comme un ami le temps d'une soirée, venait de lui avouer ne jamais avoir voyagé, pourtant, il avait un accent qui ressortait bien plus qu'en début de soirée. Un accent fort, à couper chacun des mots au couteau. Elle ne savait pas d'où cet accent pouvait bien venir, mais c'était assez intriguant. Lorsqu'il lui demanda si elle avait des nouvelles de Nick, sans le nommer bien évidemment, la jeune femme soupira « on va dire oui et non » sourit-elle en tournant sa tête vers son hôte. Elle avait des nouvelles par téléphone, par lettre et aussi lors de sa visite mensuelle à la prison. Mais il n'était plus là pour répondre à ses sms à longueur de temps, ni à dormir dans la chambre d'à côté, ou bien encore à être posé sur le canapé, ou à passer l'aspirateur en chantant, un joint dans la bouche. Tess ferma les yeux une seconde, s'imprégnant de ses souvenirs chaleureux. Ils avaient vécu de bons moments lors de leur colocation, et même si une partie d'elle en voulait à Nick de l'avoir abandonné pour ces délits, elle l'aimait encore aussi fort que par le passé. Il avait été là depuis son enfance, il l'avait protégé comme il l'avait pu, il l'avait aidé, accompagnée, il avait su écouter sans jamais poser de question. Et c'était peut-être ce qu'elle retrouvait en Lemmy ce soir. Et c'était peut-être ce qui lui faisait autant de bien en fait, ce qui rendait cette soirée spéciale. Lemmy s'était levé pour aller au bord de l'eau, alors que Tess elle, avait retiré ses vêtements pour aller nager dans cette eau immaculée du lac de Samsonvale. « Tu caches tes yeux avec tes mains et tu les fermes en plus, histoire qu'on soit bien sûrs ! » répondit-elle en rigolant, se débattant dans les tissus de sa robe. Une fois en culotte, la jeune femme était restée derrière Lemmy, jusqu'à lui souffler quelque chose à l'oreille avant d'avancer vers le ponton. Une fois dans l'eau, glaciale, la voix de son hôte se fit entendre. « J'frôle l'arrêt cardiaque ouais ! » rigola t-elle alors. La jeune femme était sur le ventre, en train de nager malgré la fraîcheur de l'eau. La surface de l'eau du lac ondulait sous ses gestes, feintant alors cette planéité rayonnante. La lune semblait se refléter sur la surface, capturant les reflets du paysage sombre qui ne se définissaient pas clairement autour. La voix de Lemmy se fit de nouveau entendre, Tess ne pu s'empêcher de rire à ce qu'il disait. Elle s'arrêta de nager pour se tenir droite, tournant le dos à Lemmy afin de préserver son intimité, plaçant sa propre main sur ses yeux. Elle entendit après de longues secondes ses pas sur le ponton, avant d'entendre le bruit de l'eau qui s'ouvre pour le faire entrer dans ce lac gelé. L'hôte avoua s'attendre à pire au niveau de la fraîcheur, Tess se retourna pour lui faire face, prenant soin de garder sa poitrine sous l'eau. Elle se trouvait à environ un mètre de lui lorsqu'elle lui dit « on est en train de se faire cryogéniser surtout ouais ! » plaisanta t-elle en observant Lemmy qui tentait de nager comme il pouvait. Passant à côté d'elle, la jeune femme se rendit compte qu'effectivement il était vraiment beaucoup tatoué ! Putain la vache. « Bé bordel tu te moquais pas de moi avec tes tatouages tout à l'heure ! » lança t-elle en fixant les dessins sur le corps de Lemmy. « Ils sont magnifiques mais tu as du douiller, non ? » demanda t-elle en finissant par plonger la tête sous l'eau le temps de plaquer ses petits cheveux contre ses tresses, en arrière. « C'est peut-être moi le monstre du Loch Ness » rigola t-elle une seconde. Là, dans ce contexte très précis, la jeune femme avait la sensation d'avoir l'ascendant sur Lemmy. C'était totalement con, mais elle savait nager et pas lui, ce qui lui donnait une sorte de plus par rapport à lui, cet homme. Et même si la jeune femme ne s'en rendait pas compte, ça lui donnait du courage et ça réveillait son côté tête brûlée qui s'endormait trop souvent en présence des hommes. La jeune femme aurait voulu se mettre sur le dos, pour observer les étoiles, mais elle ne pouvait sincèrement pas se montrer nue face à un homme, même s'il ne s'agissait que de sa poitrine, dans le noir, à moitié submergée sous l'eau. Ce soir, c'était déjà presque totalement surréaliste, inconcevable, irréel tout ce qu'elle était parvenue à faire. Et là, en réalisant ça, la jeune femme se mit à sourire en levant le nez vers les étoiles. Putain, elle était fière d'elle. Elle ne pu s'empêcher de rire légèrement, laissant ses yeux voyager entre les étoiles avant de reposer son attention sur Lemmy. Il venait de rejoindre un endroit du lac où il avait pied, et elle, elle l'observait toujours à moitié plongée dans l'eau, silencieuse, comme un crocodile. La métisse souriait sous l'eau, en observant ce type qui lui était inconnu il y a encore quelques heures. Qu'est-ce qu'il avait de différent des autres ? Pourquoi était-elle en confiance avec lui ? Comment est-ce que ça se faisait qu'elle se sente si à l'aise ? Qu'elle soit là, en train de se baigner avec lui, à moitié nue ? Tess l'observait sans rien dire de plus que son sourire sur les lèvres, essayant de traduire ce mystère. Ce mystère qu'il était, ou que ce moment était, ou que cette rencontre était. Un peu comme une expérience de chimie, lorsque deux éléments se rencontrent et font une réaction improbable. C'était ça, ce soir, avec lui, avec elle. C'était surprenant, c'était vraiment surréaliste, mais putain ce que ça faisait du bien. Et puis c'était comme si le temps, l'espace, c'étaient tous suspendus ce soir. Il n'y avait plus de Nouvelle-Zélande, il n'y avait que cette surface lisse, plate, qui reflétait à la fois la terre, la mer et puis le ciel. Ils étaient comme en suspens dans un monde extraordinaire où les éléments semblaient différents, où tout semblait si différent. Perdue dans ses pensées, Tess espérait au fond d'elle que cette soirée, elle ne l'oublierait pas. Et surtout, elle sentait en elle que cette soirée allait l'aider. L'aider à passer un cap, à avancer, à prendre confiance, à se lancer. Et elle espérait vraiment qu'il y en aurait d'autre, et surtout, que celle-ci n'allait pas s'arrêter comme ça, brutalement, comme on se réveille après un rêve. « ça va ? » demanda t-elle doucement à Lemmy qui après tout, n'était pas à l'aise dans l'univers marin. Il s'en sortait bien pour quelqu'un qui ne savait pas nager, il n'avait pas coulé à pic, ni paniqué. Elle n'avait cependant pas osé lui proposer son aide, puisqu'il s'en sortait tout seul. Et la jeune femme savait que les hommes étaient orgueilleux et fiers ; Lemmy n'accepterait sans doute pas qu'elle lui apprenne à nager et puis bon, n'oublions pas qu'elle était à moitié à poil quand même.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 22:01



when your killer saves your life.
tess & bélial


J’ai envie de lui proposer de me mettre du scotch sur les yeux, en plus de me les cacher à l’aide de mes mains et de les fermer mais ça risque de poser problèmes. J’me contente de rire, ne m’exécutant tout de même pas. Je n’ai pas pris la peine de me retourner, si j’avais voulu je l’aurais fait mais j’suis pas comme ça, pas dans ce genre de contexte. Même si on en rit, même si on prend ça à la légère, j’sais qu’au fond ce n’est qu’un masque. La drogue, l’alcool, ils couvrent tout. J’ai eu aussi du mal, pendant un long moment mais j’ai préféré me battre. J’ai pas voulu m’empêcher de vivre à cause d’eux. J’avais envie de vivre comme tout le monde et je l’ai fait, d’une certaine manière. Ce fut compliqué d’arriver à un tel niveau et encore aujourd’hui leurs paroles miséricordieuses résonnent dans ma tête. Oui, j’suis peut-être bon qu’à ça mais j’vois pas ça comme une fatalité. Au moins une qualité que l’on ne me reprochera jamais. « Non mais là, si tu fais un arrêt je pourrais sûrement pas venir te sauver. La cuisine qui crame j’veux bien, l’arrêt cardiaque en plein milieu d’un lac, c’est pas dans mes compétences. » Il ne manquerait plus que ça. D’un côté, on peut retarder notre mort mais jamais éternellement. Je ne suis pas sûr que son heure était venue, ce n’était qu’une erreur, la mort me l’aurait annoncé. On aurait entendu les sabots de son fidèle destrier claquer, au loin. On aurait senti l’air ambiant se rafraîchir malgré la vive chaleur que dégageaient les flammes. On sait quand elle est là, personne ne se trompe jamais. La côtoyant chaque jour, j’ai su apprendre à la remarquer, à lui mettre le doigt dessus. Elle est discrète parce qu’elle sait que tout le monde ne cesse de pester chaque jour contre elle. Elle n’y peut rien, elle fait simplement son travail, comme tout le monde. Je finis par rejoindre Tess et même saoul je reste conscient du danger, préférant y aller doucement tout en me tenant plutôt que d’aller me jeter à l’eau tête la première sans penser au fait que je ne sache pas nager comme une sirène. « Vois ça du bon côté, le jour où ils pourront redonner vie aux humains et aux animaux congelé, on en fera parti. » Tandis que les autres auront brûlés, où qu’ils se sont fait bouffés par les petites bêtes, avec leur cercueil. J’abandonne le ponton, préférant me démerder pour regagner un point où j’ai pieds plutôt qu’attendre désespérément qu’une crampe vienne me chatouiller les muscles. J’nage par instinct, pas vraiment sûr que ça donne quelque chose mais tant que ça m’emmène du point A au point B, ça me va du moment où j’ai pas décidé de me noyer entre temps. L’eau fraîche réveille mes membres qui me semblaient engourdi. Elle se met à parler de mes tatouages et j’tourne la tête vers elle, son regard posé sur mes dessins éternels. « Certains plus que d’autres mais, pas tant que ça. » A force de m’avoir battu, d’avoir abîmé mon corps, la petite aiguille à côté c’était que dalle. Une douce caresse, un effleurement agréable. Je n’ai pas envie de m’attarder sur le sujet, qu’elle voit plus que de simples tatouages. J’en ai d’autres, ce n’est qu’une partie émerger de l’iceberg. « Il est pas si monstrueux alors, je m’attendais à pire ! » Et puis, Nessie doit être un gentil monstre qui ne demande rien à personne, un hybride qui a vu malencontreusement le jour. On ne devrait pas croire un mythe mais, pourtant, chaque mythe est basé sur quelques vérités. On a beau avoir une imagination extraordinaire, on s’inspire toujours en partie de la réalité. Je finis par m’éloigner, retrouvant le plaisir de poser mes pieds à terre tâtant tout de même le fond afin d’être sûr qu’aucun gros poisson ne se trouve sous mes pieds. Pas que ça me fasse peur, mais j’trouve ça immonde. J’me tourne en direction de Tess, seuls le clair de lune éclaire faiblement cette nuit noire. De là où j’suis, on dirait un prédateur attendant patiemment le bon moment pour bondir. Aucunement effrayant. Je l’observe silencieusement, bien loin d’être à mon aise. J’apprécie pas spécialement ne pas être à mon avantage, ne pas pouvoir prendre le contrôle si je le désire. J’déteste me trouver dans une position de faiblesse. J’déteste mais je me dis que Tess n’est probablement pas ce genre de personne, à profiter de qui que ce soit. Je n’ai aucun soupçon de méfiance, j’ai baissé la garde depuis bien longtemps désormais et c’est quelque chose de rare. Elle n’a rien fait de spécial, pourtant. J’ai souvent été sous l’emprise de l’alcool, fumant des joints jusqu’à en perdre le Nord mais j’gardais toujours cette assurance, crachant l’démon à la tête de qui le voulait bien. Saoul j’ai aucune limite. J’suis pire qu’un brasier, j’ai la gueule ouverte sans cesse, je cherche le contact physique, j’me moque de tout le monde et je mâche absolument pas mes mots. Là, j’suis différent. C’est effrayant, même moi ça me déplait. Il y a bien des années que je ne me suis pas senti aussi bien, aussi normal. J’suis bien loin d’être ce démon qui ravage tout sur son passage sans épargner la moindre vie. J’suis étrangement sage, et ça ne me ressemble pas. Le fait que Tess ait été victime de viol joue peut-être aussi. D’habitude, je cherche pas à comprendre parce que j’en ai strictement rien à branler. Je ne saurais pas expliquer et je ne préfère pas me poser de questions car me connaissant, j’vais finir par prendre la fuite et disparaitre subitement. Elle me sort de mes pensées. J’ai fini par m’égarer, trop réfléchir, trop m’retourner le cerveau. « Tant que mes pieds touchent le fond, moi ça va ! C’est ridicule, quand même. Ne pas savoir nager. Ca casse l’mythe de tout homme charmant. » Vu que j’suis pas charmant, ça casse rien du tout. Ca donne juste plus de motivations à mes ennemis d’me jeter au milieu de la mer étant sûr à 200% que je ne m’en sortirais pas vivant. « Et toi ? » Silencieuse, pensive et subitement mystérieuse. Si j’ai réussi à m’égarer, c’est bien grâce à son calme plat et à sa soudaine discrétion. Mon corps s’est habitué à la température de l’eau et j’ai beaucoup moins l’impression que mon sang est entrain de geler. Elle est bonne, au final. Tess a eu une bonne idée de venir ici bien qu’au départ je n’avais pas prévu de la rejoindre. Y’a que les cons qui changent pas d’avis. « Tu sais, j’te trouve fascinante et, mystérieuse aussi. » Pensée dit à voix haute, sans être conscient. Ca défile, ça franchit mes lèvres sans me laisser le temps de réfléchir. J’en sais plus que je ne devrais le savoir, cependant. Mystérieuse, pas autant que ça mais concernant sa façon d’agir, ça oui. C’est même à ne plus rien comprendre que moi-même, je ne sais pas trop où me foutre, quoi dire, quoi faire. « T’as le droit de te rapprocher, le pire que je puisse faire c’est t’arroser. » J’suis pas à mon avantage, je vais pas faire le malin. Et si elle a si peur que ça, j’devrais lui rappeler que je l’ai vu totalement nue dans son bain et que je n’ai rien tenté jusque là alors que si j’étais le genre de mec relou, j’aurais pas perdu une seule seconde à lui faire du rentre dedans sans prendre des pincettes.
AVENGEDINCHAINS


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 22:39



Il allait bien, même si cela se voyait qu'il n'était pas à l'aise, il avait l'air de... profiter de ce moment tout de même. Cela réveilla en Tess une vieille lecture, sur la pleine conscience. Lorsqu'on profite du moment présent, tel qu'il est. Le bruit qui nous entoure, les odeurs, les sensations de notre corps, du monde qui nous entoure, de nos douleurs, de notre bien-être s'il est là. En ce moment, Tess essayait d'être en pleine conscience. L'eau froide brûlait presque son corps, autant qu'elle la caressait. Le bruit, c'était le vent dans les arbres, sur la berge du lac, le bruit aussi des animaux de la nuit, qui ajoutait une atmosphère intrigante. Les odeurs, c'étaient celles de la nature, un peu humide par la rosée de la nuit, l'odeur du lac, mais aussi sa propre odeur qu'elle semblait sentir. A l'intérieur d'elle, elle sentait que l'alcool brûlait son estomac, remontant lentement dans le fond de sa gorge. Son corps était crispé sous le froid, sa tête était lourde, et pourtant, elle se sentait bien. Il pensait avoir cassé le mythe de l'homme charmant, pas pour elle. Lemmy était un bel homme, et Tess le pensait, malgré son aversion masculine. Il avait ce petit quelque chose de mystérieux, comme un secret qui sombrait en lui, telle une pierre lancée au centre de ce lac. Il semblait à la fois calme, prévenant, doux et en même temps, ce mystère qui l'entourait semblait contenir une force incroyable. Il était attirant, en tous cas ce soir, là, à moitié nus dans ce lac, Tess le trouvait attirant. Devait-elle le lui dire ? Non, ça ne servirait à rien. Elle allait lui donner une mauvaise image d'elle, l'image d'une fille étrange qui se dit avoir peur des hommes et qui fini à poil dans un lac avec lui, en lui disant qu'il l'attire ? Non merci. Elle n'en était pas encore là, et elle n'y arriverait peut-être jamais. Il lui demanda si ça allait pour elle aussi. La jolie métisse sourit, son menton touchant l'eau pure de ce lac. « J'me sens vraiment bien » lança t-elle doucement en le fixant toujours. Lemmy reprit la parole. Fascinante et mystérieuse ? Elle ne pu s'empêcher de rire légèrement à cette annonce. Elle qui se trouvait sans grand intérêt pour personne, et encore moins d'un homme, était surprise d'entendre ces quelques mots sortir d'une bouche masculine. La jeune femme ne tarda pas à lui répondre « fascinante et mystérieuse ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » elle était curieuse de connaître la réponse, vraiment. Lemmy l'invita ensuite à le rejoindre de plus près, toujours avec une pointe d'humour dont Tess ne semblait pas se lasser. Elle sourit à nouveau et se redressa. Le haut de son corps étant à nu, elle ne perdit pas une seconde pour coller ses bras contre son buste, afin de cacher sa nudité. L'eau lui arrivait en dessous de la poitrine, alors qu'elle marchait comme elle le pouvait pour se rapprocher de Lemmy. En quelques pas, elle était arrivée vers lui. Son cœur battait très fort, c'était la première fois, depuis son viol, qu'elle se retrouvait dans une situation où elle était presque entièrement nue face à un homme. Elle n'avait jamais fait cela de son plein chef, de sa vie entière. Lemmy ne se rendait peut-être pas compte, mais Tess était en train d'accomplir un véritable exploit. Silencieuse, mais avec un sourire non dissimulable sur ses lèvres, les bras toujours serrés contre elle, elle s'approcha de Lemmy et se retrouva très vite, vraiment juste à côté de lui. Et là, subitement, Tess se sentit gênée. Gênée parce qu'elle trouvait Lemmy attirant, parce qu'il était près d'elle, parce qu'ils étaient nus et que quand on y pense, cette soirée était aussi belle qu'étrange. La jeune femme avait franchie des étapes difficiles, avec une telle facilité, c'en était troublant. Qu'est-ce qu'il avait, ce Lemmy, pour pouvoir agir sur elle comme ça ? Tess se posait plein de question et très vite, elle sombra dans l'eau, pliant ses genoux, pour ne garder que ses épaules et son visage en dehors de l'eau. Toujours face à Lemmy, elle savait que si elle tendait le bras, elle pouvait entrer en contact avec lui. Elle plongea ses yeux dans les siens, luttant contre l'obscurité. Elle l'observait, sans rien dire de plus. Finalement, la seule chose qu'elle parvint à dire, après de très longues secondes de silence, fût « tu sais, moi j'te trouve vraiment très charmant » elle sourit légèrement avant d'ajouter en souriant plus largement « même si tu ne sais pas nager ». Elle ne pourrait jamais lui dire un truc comme « si je n'avais pas eu ce passif, je crois que j'aurai pu craquer » parce que c'était faux. Lui, il était attiré par les garçons, donc même si elle lui avait sauté dessus, elle se serait prit un vent. La jeune femme soupira longuement, se tournant légèrement pour observer une vue plus vaste et large sur le lac étendu face à eux. « J'pourrai rester là pendant des heures » murmura t-elle alors qu'intérieurement, elle priait pour que le soleil ne se lève jamais et ne mette jamais fin à cette soirée.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMar 29 Mai - 18:51



when your killer saves your life.
tess & bélial


Demain sera un autre jour. Demain ne sera pas ce soir. Jamais même inconsciemment je ne me suis autorisé un tel écart, une telle liberté tentant toujours de me garder prisonnier du mal qui me dévore. Demain je m’interdirais de recommencer parce que je serais bien trop angoissé, perturbé par un tel changement, par ces sentiments que j’avais enterré afin de ne plus être vulnérable aux yeux de n’importe qui. Je me refuserais d’agir encore comme un humain. Demain je m’en voudrais et je me haïrais plus que les autres jours parce que je me suis laissé avoir par la gaieté, par l’humanité. Demain je ferais en sorte que ça ne se reproduise plus parce que lorsque j’y repenserais, j’me dégouterais. L’homme que j’suis actuellement n’est pas moi. Il n’est que ce Lemmy que je plais tant à démontrer à tout le monde pour protéger ma vraie personnalité qui n’est que son opposée. Ca a l’air tellement naturel malgré tout, l’alcool montre qui sont vraiment les gens, à quel point leur fond peut être mauvais ou bon. Ca me fait peur parce que ça remettrait en question tout ce que j’ai construis jusqu’à aujourd’hui, que je me suis simplement voilé la face. Je n’ai pas envie d’être comme ça, comme je suis ce soir. Peut-être est-ce cette fille qui a une certaine influence, son histoire, son vécu que l’on a en commun. J’sais pas, putain. Demain sera un jour catastrophique, un jour où j’vais me terrer au fond de mon lit à ruminer, à chercher des solutions et à construire un mur de glace encore plus épais que celui qui vient de tomber. C’est frustrant, perturbant mais je n’éprouve aucune douleur. « Moi aussi. » Oui, je me sens bien parce que j’ai plus l’impression de manquer d’air à chaque inspiration que j’entreprends. Je n’ai plus l’impression de vivre dans un monde en ruine. C’est comme si elle m’avait montré le chemin d’une longue route sans embûches, sans épreuves qui vous achèvent au point de finir par se demander si on finira par survivre, à force. C’est d’une simplicité extraordinaire, apaisante et je me sens serein. La lumière n’est pas aveuglante, les ténèbres la guette. « L’alcool. » Dis-je en riant, pour répondre à sa question. Si je m’aventure sur cette pente glissante, on va finir par se casser la gueule sérieusement et vu à quel point j’suis imbibé d’alcool, j’ai du mal à tenir ma langue. J’ai le cerveau en compote à force de réfléchir et de faire des efforts de concentration. Elle finit par me rejoindre sans avoir l’air d’être trop sur la réserve, hésitante. Honnêtement, je suis de plus en plus surpris. L’alcool fait peut être son effet, autant que la drogue mais même. Si elle était si méfiante et qu’elle n’aurait pas confiance, elle serait resté où elle est. Peut-être est-ce ça le problème, elle me fait confiance. Si elle savait, elle ne m’aurait probablement pas approché et m’aurait considéré aussi venimeux que les autres. Elle voit quelqu’un qui a disparu depuis bien trop d’années, qu’un fantôme d’une personnalité qui a longtemps cessé d’exister. D’habitude, ça ne m’aurait pas dérangé mais je me sens presque coupable de lui offrir une vérité mensongère. J’ai été comme ça mais, ce n’est plus le cas. Je l’observe s’approcher, sans porter un regard pesant et carnassier. Sa presque nudité n’est pas gênante, quelque peu attrayante parce que j’reste un humain comme un autre malgré tout mais je passe au dessus. Je sais le faire mais ça ne veut pas dire que j’en reste insensible. J’reste un mec mais, il m’en faut plus pour partir au quart de tour. J’finis par poser mes fesses, n’ayant que le haut du torse hors de l’eau. Au moins, je risque pas de me remplir les poumons d’eau bêtement, c’est safe. C’est pathétique. Elle s’installe à mes côtés ne laissant pas une grande distance entre nous. Son regard scrute le mien, le fond inatteignable, fermé au plus curieux. Un regard profond mais sans la moindre expression. Seule une lueur continue de scintiller. Celle de l’espoir, ou de la folie. Celle de l’incompréhension, d’un égarement. Celle qui rappelle à n’importe qui que même si elle scintille faiblement, c’est la preuve que j’vis encore, perdu dans les eaux du styx. Elle rompt le silence, qui n’était absolument pas pesant. Il était étrange, un peu intimidant mais intriguant. J’détourne mon regard, un sourire spontané se glisse au coin de mes lèvres. « C’est gentil de préciser, ça rassure. » Dis-je avec une pointe d’humour, tentant d’éviter que ça tombe trop dans la bizarrerie. En y repensant, on y est déjà. « J’te trouve aussi charmante et j’dis pas ça parce que t’es à moitié à poils à même pas deux mètres de moi. » C’est fin, ça se mange sans faim. « J’en ai connu, des filles. J’vis même avec une tous les jours. A force, j’sais reconnaître les mauvaises filles, et les filles biens. » La fille Osborne, elle fait partie des mauvaises mais c’est pas sa faute, on a ce gène dans l’sang. J’suis même pas sûr que j’ai envie qu’elle change, un jour. De toute façon, j’ai besoin de m’entourer de personnes à fort caractère. J’ai besoin qu’on me rentre dedans, qu’on m’dise merde de temps en temps et qu’on me remette à ma place. J’ai besoin de vivre dans un monde qui n’était pas le mien. « Et t’es une fille bien. » J’me trompe que très rarement. A force de vivre avec des pourris et d’en être un, on reconnait les siens. Tess n’en est pas une ou sinon, elle cache très très bien son jeu, comme un maître. « Mais vaut mieux qu’on rentre avant que le soleil ne se lève. » Dis-je sans réellement avoir envie de m’exécuter. « Sinon des petits curieux vont avoir le droit de se rincer l’œil. » Et j’parle pas de moi. J’souris, rien qu’en y pensant. Ca serait pas drôle, pour elle mais moi j’me taperais des barres. Quoique, elle reste une fille, elle risquerait de mal le prendre. « Je reviendrais, ici. Au moins il n’y a personne pour faire chier et tu peux pester tranquillement. Même te foutre à poils si tu veux, pas de témoins. » Noyer quelqu’un, dissoudre un corps, le cacher, tuer. Ah. Pas mal, comme idée. J’glisse la paume de ma main contre mon front. Les idées reviennent, l’naturel avec. « Mais j’pense c’est mieux de squatter ici en sachant nager, hein ? » J’ai qu’à apprendre, il n’est jamais trop tard mais patient comme je suis, ça risque d’être long. « J’aimerais quand même savoir … pourquoi t’as pas peur de moi ? » Question balancé comme ça, comme on annonce les informations au journal de 20h. « J’suis pas un mec bien, tu sais. »
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMer 30 Mai - 9:41



Quand Lemmy avoua que c'était l'alcool qui lui faisait dire ça, Tess ne pu s'empêcher de rire aux éclats. Une réponse directe et tellement drôle. Et puis c'était vraie, ils étaient bourrés, bien qu'ils essayaient de le cacher au mieux. La jeune femme avait fini par plier les genoux, se retrouvant un peu en position de canard, les épaules en dehors de l'eau. Grâce à la force de l'eau, cette position lui était agréable. Ses mains jouaient sur la surface de l'eau, caressant celle-ci, formant des cercles qui allèrent jusqu'à Lemmy, ou bien qui allaient se perdre vers l'horizon. Tess ri à nouveau lorsque Lemmy répondit à son « compliment ». Elle baissa ensuite la tête pour regarder les formes que créaient ses mains sur le fil de l'eau. Lemmy lui répondit alors sur les mots qu'il avait eu un petit peu plus tôt, à son sujet. Tess était une fille bien. Elle ne pu que sourire doucement et l'écouter parler. Ses mains jouant toujours les mêmes gestes à la surface de l'eau, doucement, comme si la jeune femme avait une certaine grâce en cet instant. Elle ne dit rien, et lorsqu'il termina, elle tourna simplement la tête vers lui pour lui sourire. Tess n'était pas une habituée des compliments, elle n'était pas non plus habituée à ce qu'on lui dise ce genre de trucs, encore moins à un moment pareil. Alors au lieu d'être maladroite -bien qu'elle le soit, elle préférait ne rien dire, comme pour aussi, ne rien gâcher. Elle murmura juste un léger « c'est gentil » en guise de merci. Alors que Tess pensait que cette baignade nocturne allait s'éterniser encore un peu, Lemmy changea de discours, il voulait partir d'ici. Tess comprit alors que c'était l'heure. L'heure que la soirée se termine. Elle n'en avait aucune envie, parce que cette soirée avait été parfaite à ses yeux, qu'elle s'était vraiment sentie bien et que non, elle n'avait pas envie de rentrer elle. Mais Lemmy voulait sûrement rentrer chez lui, c'était ce pourquoi il avait lancé cette phrase, alors un peu prise de cours, les bras de Tess se rétractèrent contre son corps. « Oh heu... oui » béguailla t-elle, surprise. Elle ne s'attendait pas à ce que Lemmy veuille rentrer, et au fond d'elle, elle avait espéré que le temps s'arrête. Pour lui, pour elle, ou pour le monde entier, afin de profiter encore quelques heures de cette incroyable pause. Elle chercha l'endroit le plus rapide pour remonter sur la terre ferme : soit marcher jusqu'à la berge, dans la vase, soit grimper par le ponton. Lemmy cependant, ne bougeait pas. Tess sourit lorsqu'il parla des petits curieux. La jolie métisse ignorait complètement l'heure qu'il pouvait être, mais l'aube n'allait certainement pas tarder à dessiner ses jolies couleurs dans le ciel. Ce spectacle était beau, c'était dommage de le louper, mais ce n'était pas grave, elle reviendrait une prochaine fois. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas venue ici. La dernière fois, ça devait être avec sa mère, probablement. C'était ici que ses parents s'étaient mariés. Comme pour presque tous les habitants de Samsonvale en réalité. Et même d'ailleurs, l'endroit était réputé pour ça. Lemmy partagea avec la jeune trentenaire son désir de revenir par ici. Elle sourit, elle était contente que cet endroit lui plaise et qu'il veuille revenir. L'idée de pouvoir peut-être le revoir ici lui faisait plaisir, parce qu'elle en avait envie. Elle ne pu s'empêcher de lui dire « évites quand même de venir les week-end, y'a toujours des mariages, tu risquerai de faire un peu "too much" à planquer dans le wedding cake » rigola t-elle. « Mais si tu viens par ici, tu auras intérêt de venir boire un café à la maison et promis, je ne mettrai plus le feu à la cuisine » jura t-elle en levant sa main fièrement. Lorsqu'il cogna son front et qu'il précisa que ça serait sans doute mieux en sachant nager, la jeune femme lui lança « pas nécessairement, tu as plein de trucs à faire ou à voir tout autour du lac, tu peux camper aussi, après si tu veux apprendre, moi je pourrai ? » proposa t-elle en sachant très bien au fond d'elle qu'il n'accepterait jamais. Finalement, sans qu'elle ne s'y attende, l'homme lui posa une question. Une question simple, une question logique, une question à laquelle elle ne s'attendait pas. La jeune femme tourna sa tête vers lui et sourit. Elle-même ne savait pas. Elle baissa la tête vers l'eau du lac et nerveusement, sa main revint jouer à la surface de celle-ci. « A vrai dire... j'en sais rien » elle rigola légèrement et ivre, se dénoua la langue « c'est la première fois que ça m'arrive ». Elle jeta un coup d'oeil furtif vers Lemmy, un peu gênée de lui avouer qu'il avait quelque chose de spécial à ses yeux, et qu'elle ignorait ce que c'était. « Ma mère m'a apprit quelque chose après que mon père soit partit » commença t-elle. « Elle m'a dit que dans la vie, on croise des gens. Y'en a qui deviennent nos amis, y'en a qu'on épouse, y'en a qu'on déteste et... puis y'a ceux qui ne font que passer et ceux qui restent. Y'a aussi ceux qui... ne restent pas mais qui nous marquent à vie. Ces personnes là sont importantes pour nous à un moment de notre vie, ils nous apportent quelque chose de vrai, de fort et puis le fait que ça soit éphémère rend tout ça encore plus fort » elle sourit légèrement et lança « et ma mère m'a toujours apprit qu'il ne fallait pas garder les gens de force à ses côtés, que tout n'était qu'une question de liberté, de besoin et puis de... hasard » haussa t-elle les épaules en souriant. Sa mère était une femme très inspirée, très inspirante aussi. Elle lui manquait, atrocement. Tess sourit, comme pour se donner du courage et laissa son regard se porter sur l'horizon. Elle avait l'impression qu'il s'éclaircissait, un tout petit peu. Etait-ce déjà l'aube qui se pointait ? Pas sûr, peut-être que c'était juste la fatigue liée à cette soirée riche en émotions. Lemmy précisa qu'il n'était pas un mec bien. Tess ne pu s'empêcher de rire à cette phrase « de ce que j'ai vu ce soir si, t'es un mec bien et... j'ai pas b'soin de connaître tous tes travers » rigola t-elle. Il était ce qu'il décidait d'être. Ce soir, Lemmy s'était présenté comme un mec généreux, avenant, confiant, protecteur, sociable, drôle, intelligent, torturé mais fort, fort parce qu'il avait grandit de toutes ces épreuves du passé. « Mais apparemment j'suis une fille bien, d'après un type méchant selon lui » commença t-elle avant de poursuivre « tu devrais avoir peur de moi non ? » rigola t-elle alors. Là dessus, elle marqua une pause, calme, silencieuse, avant de lever les bras vers Lemmy en criant pour lui faire peur et le surprendre. Quand Lemmy réagit, la jeune femme ne pu s'empêcher de rire en disant « on est tous surprenant, tu vois que j't'ai fait peur » rigola t-elle alors. « Faut arrêter de se mettre dans des cases, même si tout le monde te trouvait con, méchant et tout ce que tu veux, beh moi c'est pas mon expérience personnelle et... je ne me fie qu'à ça, donc... » elle marqua une pause et sourit « t'es un mec gentil, du moins pour moi » et pour elle, c'était tout ce qui comptait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMer 30 Mai - 21:50



when your killer saves your life.
tess & bélial


Ce n’est pas un réel souhait. Je n’ai pas réellement envie de partir, j’ai envie de m’éterniser ici. J’ai envie que les effets de la drogue et de l’alcool ne se dissipent pas. J’ai envie de rester dans ce monde, même s’il ne m’appartient pas, même s’il n’est pas le mien. J’ai envie d’y rester encore un peu parce qu’au fond de moi, j’ai peur que ce soit la dernière fois. La dernière fois que je me sente aussi bien, la dernière fois que je passe réellement une bonne soirée sans me faire juger, sans avoir le danger qui me court après, sans avoir les mains pleines de sang. Une soirée du commun des mortels. J’avais oublié ce que c’était, d’être comme eux. « Heureusement que tu m’le dis, les mariages ça me donne de l’urticaire. » Et vu le mariage désastreux de mes parents, ça ne m’a jamais donné envie. L’amour, c’est pas un truc pour moi. Y’en a qui ont ça dans la peau, chez qui c’est inné, chez moi pas du tout. Ca ne me donne même pas envie, et je suis incapable de ressentir ce sentiment d’attache destructeur, sauf pour un animal. « Alors promis, dans ce cas, je passerais te voir. » Et au pire, s’il faut éteindre le feu une nouvelle fois, je recommencerais. On verra l’état dans lequel je serais demain et qu’est-ce que je vais prendre comme décisions, ma réaction face à cette soirée plus qu’anormale. « J’ai une tête à faire du camping ? Avec les bêtes et tout là, non, ça va aller. » Rien que d’y penser ça me donne des frissons. Autant je peux aller m’baigner dans une mare de sang, autant les insectes me répugnent autant que la crasse. Cherchez l’erreur. « Tu peux essayer mais, j’suis pas un très bon élève. » J’apprends vite, ça oui, mais quand ça m’intéresse pas ou peu, ça rentre d’une oreille et ça ressort de l’autre. Dans cette situation là, je pense qu’il serait plus judicieux d’apprendre à nager, surtout le milieu que je fréquente. Si on me jette à la mer, ou dans un lac, j’aurais même pas une seule chance de survivre. Comment mourir connement. Je lui pose une question, subite et peut-être maladroite mais elle me brûlait les lèvres. J’avais envie de savoir. J’incline légèrement la tête sur le côté, l’observant, à l’écoute. Je reste silencieux, gardant ce petit sourire figé sur les lèvres. Sa mère avait raison. Une femme qui avait l’expérience et la connaissance. « Et elle a raison. » J’ignore si elle et moi, on va se revoir mais quoiqu’il en soit, je sais qu’elle a touché mon âme. Je sais qu’elle a changé quelque chose, qu’elle a marqué ma vie à sa façon. Bien heureusement qu’elle ne connait d’ailleurs aucun de mes travers car, j’suis persuadé que cette soirée ne se serait pas déroulé ainsi. Et de base, elle ne devait pas se finir comme ça. De base, j’étais simplement là pour en savoir plus, pour l’effrayer. La blessée très très gravement, peut-être aussi. Ces pulsions là, je ne les contrôle pas. « Parce qu’à force de trainer avec des gens mauvais, on sait reconnaitre les gens bien. » Dis-je comme si c’était une évidence, une information parmi tant d’autres. J’arque un sourcil avant de rire à sa question. « J’ai peur de personne ! Pas même de toi. » Que de la gueule. La seule personne qui me fera peur tant qu’elle vit encore est la personne qui m’a transformé en ce mec qui ne jure que par le mal et le péché. Par le vice et la tourmente. Le silence s’installe à nouveau, et je pousse qu’un faible soupire, d’aise. Lorsque je souhaite m’agiter qu’un peu afin de retrouver une façon de sortir de là, elle lève ses bras en ma direction tout en criant. J’sursaute, sentant une décharge électrique m’dévorer et secouer mon organe vital. Je fis une petite moue avant de la pousser gentiment, pressant ma main contre son bras. « Même que c’était pas drôle. » Pourtant je souris, et j’suis secoué que de quelques petits rictus que je cache. Je pince ensuite mes lèvres entre elles, finissant par détourner le regard, un peu perturbé. Une image positive de moi. Rarissime. Demain, Brisbane va ressembler au Groenland. J’ai envie de lui répondre, et de lui dire de ne pas se baser sur … tout ça. J’ai envie de la sauver, de l’épargner. J’ai jamais fait ça, moi. J’ai envie de l’éloigner de moi, parce qu’elle mérite pas ça. « Tu garderas un bon souvenir de moi, c’est le principal. » Même si au fond de moi, même si l’influence qu’elle a sur ma personne déplaît à l’esprit malin qui m’habite, j’ai envie de la revoir, de repasser un bon moment, avec quelqu’un. De redécouvrir les plaisirs de la vie. Que dis-je, c’est insensé, ça ne doit pas arriver. Je finis par me redresser, préférant braver mon angoisse du vide marin sous mes pieds plutôt que de me retrouver couvert de vase. J’sais pas si je suis entrain de fuir ou d’esquiver une quelconque suite à ce sujet. J’sais juste plus où me foutre. J’me bats contre mes voix intérieures qui ne cessent de chuchoter, de débattre dans un murmure qui résonne de façon insupportable. J’avance tant bien que mal jusqu’au ponton, arrivant à la hauteur de ce dernier, glissant mes mains à plat sur le rebord, venant mettre toute ma force dans mes bras afin de me hisser hors de l’eau. J’frissonne, le contact de l’air contre ma peau est encore plus rafraîchissant. Je me redresse, m’éloignant afin de me diriger vers l’endroit où j’ai lâchement abandonné mes vêtements.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 EmptyMer 30 Mai - 22:25



Lemmy venait de lui faire la promesse de venir boire un café s'il repassait par là. La jeune trentenaire sourit doucement, le corps plongé presque entièrement dans l'eau du lac. Avait-il promis ça comme ça, sans vraiment y croire, ni le penser ; ou bien était-il sincère ? Avait-il vraiment envie de revenir ? Et en même temps, ils ne se connaissaient pas, il ne lui devait rien. Elle par contre, elle lui devait une vie. La jeune femme n'avait pas envie d'insister sur le fait de se revoir à tous prix. Elle en avait très envie, et espérait au plus profond d'elle-même qu'il soit sincère et qu'ils se revoient, mais en même temps, ils ne se connaissaient que depuis ce soir. Comment pouvait-elle exiger quoi que ce soit de lui, qui lui avait en plus, sauvé la vie ? Tess ne pu s'empêcher de rire quand Lemmy avoua haut et fort ne pas beaucoup aimer les insectes, elle se priva bien de lui dire qu'il en était entouré à cet instant. Entre ceux qui sont dans l'herbe, dans l'air et dans l'eau... il n'était pas gâté. C'était drôle de voir un grand gaillard comme lui, avoir peur d'aussi petites bêtes, mais à dire vrai, si elle voyait une araignée dans le coin, elle ne se priverait pas d'hurler à la mort en courant les bras en l'air à l'aide. Apparemment, il se revendiquait comme un mauvais élève, alors comme ça, ils étaient deux. Tess sourit et rétorqua « j'ai pas dit que je serai une bonne prof non plus » échangeant alors un regard complice envers l'homme torse nu à ses côtés. Son regard balaya une nouvelle fois ses tatouages, essayant de les comprendre, de les traduire, de leur trouver une explication. C'était quelque chose qu'elle trouvait fascinant. Lorsque la jolie métisse évoqua le sujet de sa mère, Lemmy répondit simplement. Elle sourit. Elle était sûre que sa mère aurait apprécié ce moment autant qu'elle, c'était une évidence. Une nouvelle fois encore, Lemmy aborda le sujet des « gens bons » et des « gens mauvais » impliquant le fait qu'il fasse partie de l'équipe des méchants. Pourquoi fallait-il catégoriser les gens, pourquoi est-ce qu'ils étaient forcément blancs, ou noirs ? Il n'y avait pas de juste milieu, de nuances, de teintes mixtes ? Si, elle, elle en était persuadée. « Tu fais quoi des métisses ? » lança t-elle alors en guise de réponse, un peu mystérieuse. Elle lui lança un regard avant d'ajouter « personne n'est ni tout blanc, ni tout noir, regarde moi, j'suis... grise ! » plaisanta t-elle alors. Lemmy avait une fâcheuse tendance à s'auto-juger, et s'auto-flageller. C'était triste pour lui, qui semblait si fort, qui semblait s'être remis de ses blessures. En fait, n'étaient-ils pas tout simplement pareil, mais avec deux façons de gérer leur passé difficile ? Si, sans nul doute. Lorsqu'elle lui fit peur, Tess ne pu s'empêcher de rire face au visage surprit de Lemmy, et puis sa réaction. Lorsqu'il posa sa main sur son bras pour la pousser, un léger frisson l'électrisa. Elle ne s'arrêta pas de rire pour autant ceci-dit. « Si, c'était vraiment drôle, presque autant que moi en train de me vautrer tout à l'heure j'suis sûre » précisa t-elle. Alors qu'elle profitait encore de la vue, de cet instant, Lemmy s'avançait déjà vers le ponton, désireux de partir.Tess le comprit ainsi, il ne voulait plus être là. Peut-être qu'il pensait au chemin du retour jusqu'à chez lui ? Peut-être qu'il se disait que ça allait être long, chiant et interminable ? Peut-être qu'il avait aussi quelque chose de prévu demain ? Elle n'en savait rien. Si Tess n'avait pas eu tant de méfiance envers les hommes, elle lui aurait proposé son canapé dans le salon, pour au moins être plus en forme au moment de partir. Mais elle trouvait ça bizarre, de lui proposer ça. Non pas par peur, mais simplement parce que finalement, même si cette soirée était magique, il lui était encore inconnu. Un peu moins, certes, mais inconnu quand même. Et ce n'était pas raisonnable que de proposer à un inconnu de dormir dans son salon, n'est-ce pas ? « Un très bon souvenir même » précisa t-elle lorsqu'il parla de leur rencontre. Lemmy s'était hissé sur le ponton à la force des bras, sous le regard admiratif de la jeune femme. Elle le regarda marcher jusqu'à l'herbe, où étaient leurs affaires. Elle n'avait pas envie de sortir de l'eau, pas envie de faire le chemin du retour. Cela indiquait que la soirée prenait fin, qu'ils étaient sur la pente descendante de leur soirée, qu'ils ne remonteraient plus jamais. Un léger sentiment de... tristesse l'envahit un peu. Elle aurait aimé que cette soirée ne s'arrête pas. Mais sa mère lui avait apprit à apprécier la fin des choses. C'était nécessaire dans la vie. Elle profita une dernière fois de la vue magnifique de ce lac, passant un peu d'eau sur son visage, elle nagea jusqu'au ponton, lentement. Ca allait être drôle, de se hisser là-dessus. La jeune femme tendit les bras pour attraper le ponton, essaya de se hisser, mais n'y parvint pas. Elle rééssaya et puis finit par pester contre elle-même. Pas sportive pour un sous, aucune force dans les bras. « Putain mais c'est pas vrai » rigola t-elle en essayant à nouveau. Ses bras commencèrent à lui faire mal, si bien que baissant littéralement les bras elle appela « Lemmy ? Tu peux m'aider s't'plait ? » demanda t-elle en rigolant, honteuse de ne pas y être arrivée seule. Oh, elle ferait passer ça sous le coup de l'alcool et de la défonce, ça passerait tranquille. « J'ai l'impression de faire cent mille kilos et d'avoir quatre vingt-cinq ans » rigola t-elle attendant que Lemmy s'approche d'elle.

HRP : J'ai pas envie d'arrêter le rp haha When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 782896472 Je vais te séquestrer haha When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 2598156303
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty
Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 3 Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

When your killer saves your life ft. bbchat

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-