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 When your killer saves your life ft. bbchat

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Anonymous
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Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 5 EmptyMar 5 Juin 2018 - 17:10


Il s'approche pour récupérer ses vêtements, réchauffés par le sèche-linge. Tess l'observe, tel un félin se déplaçant dans son salon, majestueux de chacun de ses gestes et elle, infime proie qui se délecte de sa mise à mort. Il approche encore, et ne semble pas désireux de s'arrêter, si bien que la jolie métisse se demandait pourquoi il venait aussi près. Son cœur frappait encore sa poitrine, martelant à chacun de ses bondissement, aspirant à la fois le peu d'air que Tess parvenait à humer. Il n'est vraiment pas loin d'elle, elle sent sa présence tout près, elle ose même affronter son regard, ce regard. Un regard si froid, et pourtant si chaud, qui semble l'appeler du plus profond de son âme. Ses jambes tremblent alors qu'il se met à lui sourire, levant lentement sa main jusqu'à la sienne, interrompant sa nervosité. Elle sourit faiblement à sa voix, mais son esprit est ailleurs. La main de Lemmy vint se plonger dans la sienne. Turner sent que des milliers de fourmillements attaquent son corps, la faisant frémir. Lemmy a le regard plongé dans le sien. Il n'existe rien d'autre que ses deux pupilles azures qui semblent briller même dans les obscurités les plus sombres. Il la fixe, du bleu de ses yeux, comme s'il n'existait aucune barrière, s'il n'existait aucune intimité, aucune crainte. Il semblait lire en elle, trouvant son âme pour y penser ses blessures. Pourtant, Tess, le regard figé dans le sien, sembla presque y déceler des fissures, des brèches aussi profondes qu'un océan. Il s'approcha d'elle, dans une lenteur qui coupa le souffle de Tess. Son cœur s'emballait dans sa poitrine et elle avait l'impression que ce dernier s'échappait de son corps, rebondissant sur celui de l'homme, debout devant elle. Si près d'elle. Elle ne pensait plus, elle ne réfléchissait plus, tout son corps, son esprit, étaient sur pause. Il n'y avait plus de maison, plus de Samsonvale, plus d'Australie, plus d'Univers. Le jour, la nuit, l'heure, le monde, il n'y avait plus aucun repères. La machine s'était tût, il n'existait que ses battements cardiaques, qui résonnaient tel une mélodie dans son âme. La musique de cet instant, si lent et pourtant, si brut. Le visage de Lemmy s'était encore plus rapproché, ne quittant pas la jeune femme du regard. Cette dernière avait le souffle court, coupé même. Elle ne respirait plus, elle était figée sur place, paralysée entre la terreur et l'excitation. Un fiévreux mélange qui la dépassait largement, et qui la noyait sur place. Le cœur battant, toujours aussi fort. Elle pu sentir le souffle de Lemmy contre ses lèvres, un instant, un bref instant. Son cœur loupa un battement. Doucement, dans une lenteur incroyable, l'homme venait de déposer ses lèvres au coin de celles de la jolie métisse. Turner ferma les yeux, une seconde. Une seule et unique seconde. Une seconde durant laquelle toute l'évolution humaine aurait eu le temps de s'épanouir. A la fois les pieds au sol, le cœur dans les flammes, la tête dans les airs et le corps désireux d'une telle fièvre. Le cœur ne battait plus, il était comme la seconde avant de ne plus être, durant l'explosion. Un bip sonore rythmant sa mort qui n'existait plus, comme si tout cela ne servait plus à rien. L'impression que son corps s'effondre, l'impression que son corps n'est plus. Qu'il est assez léger qu'une particule, voguant dans l'espace infini du monde. Elle est là, sans être là. Elle existe, sans exister. Elle ressent, sans rien pouvoir ressentir. C'est comme si tout était si violent, qu'il ne semblait ne plus rien avoir. Il n'y avait que lui, cette main chaude qui caressait la sienne. Les doigts de Turner s'enroulèrent autour de ceux de Lemmy, les serrant alors. En une seule seconde. Elle aurait voulu tourner la tête, l'embrasser totalement, se perdre sur ses lèvres et abandonner tout acte de résistance, mais il se recula. Sa main chaude quitte la sienne et très vite, il vint entortiller l'une de ses tresses autour de son doigt. Elle retrouve le chemin de ses yeux, enivrants, alors que sa voix semble l'ensorceler. Sa voix résonne, elle n'entend pas tout, comme si ses oreilles bourdonnaient. Elle est rivée sur ses yeux, avant que son regard ne vienne fixer ses lèvres, entrouvertes. Tess le fixe, même si elle n'entend qu'à peine ce qu'il lui dit. Une seconde, il ne lui en fallu pas une de plus pour littéralement se jeter sur lui. Son bras encore frissonnant de son contact, passa autour de ses épaules, se perdant sur l'une d'elle, serrant son coude contre la nuque du jeune homme. Son corps se projeta contre le sien, cherchant son contact, comme si c'était ce qui importait le plus. C'était animal, primaire, vif, elle ne réfléchissait plus. C'était autre chose qui la contrôlait. Le désir. Chose qu'elle ne connaissait pas, et dont elle ignorait tout. En une seconde, la jeune trentenaire s'était collée à lui, l'encerclant de son bras et approchant ses lèvres jamais aussi lentement qu'il avait pu le faire. Elle avait envie de faire ce qu'elle faisait, posant d'abord ses lèvres contre les siennes, elle ne tarda pas à entrouvrir sa bouche, jouant avec les lèvres douces et au goût de whisky du jeune homme. Son autre bras libre vint se coller de moitié contre ses côtes, tandis que sa main se posait doucement sur la joue de Lemmy, sans jamais rien contrôlé, ni réfléchit sur le fait qu'il n'aimait pas qu'on le touche. C'était comme si cet instant était au dessus de tout. Au dessus de son passé, de leurs goûts, de leurs préférences, des détails. Non, c'était bestial, instinctif, c'était le plaisir, le désir brut, naturel, simple. La jeune femme sentait ses jambes frémir, tandis que son souffle s'abattait contre les lèvres de ce presque inconnu. Son corps semblait perdre pied, si bien qu'elle s'accrochait à lui, alors que sa main sur sa joue était désireuse de ne pas interrompre ce contact. Tess ressentait quelque chose qui n'avait jamais été possible auparavant. Pour la première fois, elle semblait avoir réellement envie de lui, de plus. Mais comme s'il fallait que tout s'arrête, elle fini par se décoller de lui, mordant sa lèvre comme pour en garder le goût. Son bras glissa lentement le long des épaules de Lemmy, s'arrêtant au milieu de son bras, comme son autre main. Elle fixait ses yeux, le regard perdu entre la surprise, l'excitation, la peur, la joie la plus intense possible. La jeune femme ne sentait plus son corps, ni même aucune autre chose réelle. Tout n'était qu'invisibilité, impalpabilité. Rien de ce qui était vrai et pur en cet instant, ne pouvait se voir, se capter, se compter, se refléter. Pourtant, c'était bel et bien réel. Tess était comme totalement ailleurs, perdue dans ce qu'elle venait de vivre. C'était pour elle, son tout premier baiser, qui se définissait par une envie cruelle, insatiable d'un homme, qui se tenait encore là, debout devant elle. Elle n'était plus vraiment elle-même, elle n'était plus cette fille qu'il avait rencontré quelques heures avant, elle était déjà autre chose. Quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui ne veut plus que la peur réglemente sa vie, qui ne veut plus être passive, qui ne veut plus voir la vie, ses possibilités, défiler devant elle, sans jamais s'arrêter. Non, elle n'était déjà plus cette personne là. Pourtant, Lemmy partait toujours. Mais après ça, cette idée lui était déjà moins pénible. Elle avait l'intense sensation qu'ils allaient vraiment se revoir, c'était comme une certitude, quelque chose qu'elle ne pouvait pas expliquer. La trentenaire l'observa encore une seconde, sans se rendre compte qu'elle lui souriait depuis tout à l'heure. Elle fini par lâcher ses bras, avant de rire doucement et de mettre ses tresses en arrière. Elle avait envie de crier « woua putain de merde mais wouuuuuu » mais elle préféra cette fois-ci, garder ses pensées pour elle. Mais son attitude devait la trahir, forcément, mais elle était prêt à assumer. Lorsque Lemmy se décida à passer la porte de chez elle, la jeune femme l'observa. Frôlant les doigts de sa main, elle fini par lui dire, accrochée à sa porte -qui tirait toujours la gueule- « rentre bien » lui souriant doucement, presque malicieusement et d'ajouter au dernier moment « à bientôt » comme une question, comme une espérance, comme une promesse autant qu'une envie cruelle.
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Message(#) Sujet: Re: When your killer saves your life ft. bbchat When your killer saves your life ft. bbchat - Page 5 EmptyMar 5 Juin 2018 - 18:20



when your killer saves your life.
tess & bélial


Prendre des risques, dépasser les limites de la raison, ça n’apporte pas toujours de mauvaises choses. De plus, malgré la fragilité de ce changement, de cette envolée soudaine, elle m’a laissé une ouverture que je me devais d’exploiter sans brutalité, sans vouloir rien obtenir de plus. Un échange normal avec un autre être humain, c’est comme ça, dans mon monde. C’était pas un échange dénué de sens, c’était étrange, bien trop doux. Une mise en confiance sans chercher à la bousculer, un baiser qui me laissera quand même dans ma frustration. C’est pas le genre de frustration à me foutre gravement en rogne, à vouloir mettre à feu et à sang le monde dans lequel je vis. J’ai pas envie de l’emmener dans ce monde, elle qui s’est enfermée dans son traumatisme et qui en souffre encore et toujours. J’ai pas envie de répandre mon venin, d’empoisonner son âme déjà meurtrie. L’baiser du démon. Celui qui vous attend à la croisée des chemins, celui à qui on vend son âme misérable pour rendre sa vie meilleure pendant juste un temps, le temps qu’il vous laisse pour connaitre le bonheur, la richesse, pour vous rendre glorieux. L’démon qui attend votre heure de gloire et qui revient vers vous pour prendre votre âme, vous faire sombrer dans la colère parce que pour vous, c’est bien trop tôt. Ce démon qui n’en a que faire parce qu’il vous a observé gravir des échelons, il a attendu ce moment de bonheur ultime pour vous faire redescendre, au plus bas avec lui. J’ai pas envie de me saisir de son âme, j’ai pas envie de l’emmener au fond avec moi. Elle doit bien être la seule. Pourquoi ? Parce que du viol, on ne s’en remet jamais même si on tient debout, même si on a confiance, même si on se pavane la tête haute. On restera détruit éternellement, rien ne pourra réparer ça, personne ne pourra combler les vides. On vit avec, on gère comme on peut. Je m’éloigne d’elle, de quelques pas seulement, ne souhaitant pas garder le silence, que cette gêne se mette réellement à peser et à en devenir étouffante, écrasante. Tess ne semble pas m’entendre, elle semble s’être égaré ailleurs, dans un monde qui n’appartient qu’à elle. Aucune réaction négative de sa part et j’ignore si je dois être surpris ou non. L’ai-je aidé à aller de l’avant ? Rien qu’en parlant vaguement de ma vie, dévoilant une vérité que très (très) peu de personnes savent ? En lui montrant qu’en moi, elle peut me faire confiance ? Ou n’est-ce que le résultat de l’alcool et de la drogue qui jouent d’anesthésiant ? Son regard est intense, cherchant à se perdre dans le mien, me fermant par la même occasion. Elle n’y lira rien d’intéressant, elle se noiera dans ce vaste océan mortel à force de chercher à déceler quoi que ce soit. J’ouvre la bouche pour l’interpeller, pour la faire réagir mais ce qui suit m’électrisa. Mon cœur rate quelques battements, peinant à retrouver un rythme régulier, à suivre la cadence. Il s’emballe, j’vais l’dégueuler à ce stade. J’ai du mal à réaliser, à réagir sur le moment. J’entrouvre à mon tour que très légèrement mes lèvres, me contentant d’exercer quelques pressions contre les siennes, l’un de mes bras se glissant autour de sa hanche, ma main se reposant dans le creux de son dos, me faisant quand même violence à ne penser à rien d’autre, à ce que mon esprit ne divague pas vers des pensées bien moins chastes. Sentir son corps contre le mien est agréable mais c’est une tentation bien trop cruelle, bien trop dangereuse. C’est fou, c’est mortel. Elle finit par se détacher et j’ouvre mes yeux, ayant l’impression d’avoir quitté bien trop brutalement un doux rêve que j’étais entrain de vivre, qui me paraissait trop réel. Ca l’était. Trop court, et il valait mieux ainsi. Un long frisson me parcourt de tout le long au contact de ses dents contre ma lèvre, de ses mains au milieu de mes bras. C’était quoi, ça, au juste ? C’était pas normal, pas habituel, pas comme tous les baisers que j’ai échangé jusqu’à aujourd’hui. C’était cosmique. Un arrière goût de découverte, de curiosité. C’était pas si mal, c’était pas affreux, c’était scotchant. J’reste là, étrangement silencieux comme si ce moment m’a ôté les mots de la bouche à moi, la grande gueule. Il n’y a même rien à ajouter, rien à dire, aucune remarque à faire. Ce moment se suffit à lui-même. Elle me sourit, l’regard étincelant. Lorsqu’elle retira ses mains de mes bras, j’observe son geste avec attention pour me retourner encore plus le cerveau, pour apprécier ce détachement long, plein de sens. Je m’avance vers ce qui lui sert désormais de porte, en franchissant le seuil et m’tourne vers elle, lui adressant un petit sourire. « A bientôt. » Dis-je comme une conclusion, comme une réponse positive au sien avant de tourner les talons et de marcher les quelques mètres qui se trouvent entre la maison de Tess et ma caisse.
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