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 evelyn + and the good just gets better

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Message(#) Sujet: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyVen 12 Oct 2018 - 16:06



and the good just gets better
keeps on givin’, not even close to the end, it’s just beginnin’

"Joanne, prenez votre après-midi." dit Simon d'un ton ferme après avoir poliment toquer à la porte du bureau de son employée. Celle-ci le regarda d'un air franchement surpris, ne comprenant d'où pouvait venir cette décision. Elle avait pourtant encore des dossiers à finir de lire et à signer, elle comptait faire un peu le tri sur le petit tas de paperasse posé là sur le coin de son bureau. "Ne me regardez pas comme ça. Vous ne vous êtes pratiquement rien autorisée aucun congé depuis l'hospitalisation de votre mari l'année dernière. Je sais bien que vous cherchez à rattraper le temps où vous n'aviez pas été là, mais quand même." Il était vrai que Joanne avait été absente plusieurs semaines et qu'elle s'était amplement dédouanée depuis. Son supérieur lui rappelait constamment qu'elle devait bien utiliser ses congés payés un jour ou l'autre. A chaque fois, elle se disait qu'elle verrait avec Jamie pour qu'ils se prennent une semaine en commun, à chaque fois elle oubliait. Et elle doutait que son mari veuille véritablement s'octroyer une semaine loin des locaux de GQ. De plus, elle cumulait les heures supplémentaires. "Et puis, je vous trouve un peu plus pâles que d'habitude, ces derniers temps." Afin de ne pas crier au loup trop vite, Joanne n'avait annoncé à personne sa grossesse, pas même à sa mère. Jamie était le seul au courant et tous les deux était dans l'attente de s'assurer que tout allait bien. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un maigre sourire à Simon. "Alors vous me fermez ce dossier, et vous rentrez chez vous." Le ton qu'il utilisait laissait clairement comprendre qu'elle n'avait pas le choix. Quelque peu impressionnée, la jeune femme ne souffla qu'un maigre "D'accord." et refermant avec hésitation la chemise cartonnée qui était ouverte devant elle. Simon lui souhaita alors une belle après-midi et retourna ses talons, l'air satisfait. Joanne prit son téléphone portable, afin d'avertir Jamie. Elle comptait aller chercher son bout de choux à la crèche afin de profiter de ces quelques heures avec lui, et pourquoi pas avec les chiens. Jamie n'était pas vraiment du genre à se rendre aux aires de jeux avec son garçon et Joanne s’acquittait de cette tâche avec grand plaisir. Elle mangea sur le pouce en sortant du musée et allait ensuite récupérer Daniel. Après réflexion, elle hésitait à aller chercher les chiens. Aller jusqu'à Bayside était tout de même un gros détour et elle ne voulait pas perdre son temps afin de profiter au maximum de cet après-midi. Le petit était particulièrement enthousiaste, ses yeux pétillaient en voyant sa maman arrivait alors qu'il terminait son déjeuner. Direction l'aire de jeux. Le petit allait manquer sa sieste de l'après-midi, mais lorsqu'il avait sommeil, il le faisait bien comprendre en devenant particulièrement câlin, pour finir par s'endormir dans les bras de l'un de ses parents. Pour le moment, il s'amusait à grimper la cabane en bois afin de se laisser glisser sur le toboggan, appelant à chaque fois sa mère pour avoir sa plein attention et lui montrer ses exploits de bambin. Joanne était particulièrement douée à ce jeu là et il fallait reconnaître qu'une part d'elle était impressionnée qu'il soit aussi téméraire. Il ne tenait pas vraiment ças d'elle en tout cas. Il faisait connaissance avec d'autres enfants de son âge. Certes, l'aire de jeux n'était pas aussi remplie qu'en fin d'après-midi, mais il semblerait qu'il y ait d'autres personnes ou gardiens plus aptes à fréquenter une aire de jeux moins bondée. Daniel s'était mis à jouer avec une fillette, courant aléatoirement tout autour. "Daniel, regarde où tu vas." lui répéta-t-elle plusieurs fois, voyant bien l'accident venir à un moment ou à un autre. Mais il était bien trop distrait pour écouter et ce que devait arriver arriva. Il finit par percuter les jambes d'une femme, pour rebondir en arrière et tomber par terre. Le petit commençait à pleurer et Joanne, un peu paniquée, se dépêchait de se rapprocher de lui. Il était tombé sur du gazon, donc ce n'était que plus de peur que de mal. "Je t'ai dit de faire attention." lui dit-elle en le prenant dans ses bras. "Tu mal quelques part ?" Il acquiesça d'un signe de tête, et montrait ses poignets. Il n'y avait pas de plaie apparente, et dans ces cas-là, rien de mieux ne pouvait guérir ces bobos qu'un bisou magique et un câlin de Maman. Il hoquetait encore, et Joanne continuait de lui faire gentiment la leçon. Elle lui caressait doucement les cheveux afin qu'il s'apaise. "Excusez-le, il ne fait plus très attention à regarder autour de lui. Surtout qu'il n'a pas fait de sieste." dit-elle avec un rire nerveux. "Vous a-t-il fait mal, avec le choc ?" demanda-t-elle en levant les yeux vers la personne concernée. Joanne était particulièrement surprise de constater qu'il s'agissait d'Evelyn. Elle ne s'attendait pas à la revoir un jour, surtout qu'elles s'étaient quittées en de mauvais termes. Encore moins dans une aire de jeux, elle ignorait qu'elle était maman – du moins c'était ce qu'elle supposait en la voyant dans ce genre d'endroits. Joanne se redressait avec son petit dans les bras, quelque peu perdue. "Bonjour." finit-elle par dire quand même poliment, avec un sourire sincère. Bien que mal à l'aise, elle trouvait la situation particulièrement cocasse. Elle constatait que la fillette avec qui Daniel courrait était désormais collé à la jambe d'Evelyn. Joanne ne désirait pas vraiment revenir sur leur altercation durant leur première rencontre. Les deux étaient restées sur leurs opinions, n'écoutant guère ce qu'elles cherchaient à se dire. Peut-être que cette rencontre hasardeuse était justement l'occasion de partir sur de bonnes bases. "C'est bon, vous avez fait la connaissance de me fils maintenant. Juste pas de la manière la plus délicate qui soit." dit-elle en laissant échapper un rire combinant à la fois nervosité et amusement.
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Evelyn Pearson
Evelyn Pearson
la succession
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evelyn + and the good just gets better FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 10038 POINTS : 90

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

ginny#2 ◦ rhett#33lara#20ruben#6malone#4

RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, everhett) ◦ ©taylasgifs (gif pearsons), ©maurawrites (gif chevie), ©rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyDim 14 Oct 2018 - 20:27


and the good just gets better
joalyn


Evelyn partageait une passion, qu’on pouvait sciemment définir comme étant dévorante, avec sa petite nièce, Nell : les gâteaux. Qu’ils soient petits ou gros, fruités ou chocolatés, colorés ou monochromes, elles avaient su créer un lien fort autour de leur ébahissement commun devant les glaçages appétissants des mets disposés dans les vitrines débordantes des pâtisseries les plus cotées de Brisbane. Le sucre faisait partie intégrante de leurs rencontres hebdomadaires, ce qui valait à la jeune femme les réprimandes sévères de sa sœur aînée. Comme s’il s’agissait d’un crime affreux de développer le palais de cette petite fille de quatre ans, curieuse de tout, émerveillée d’un rien, et si vive d’esprit qu’en sa présence, Evie se sentait renouer avec des souvenirs lointains de sa propre enfance. Ils étaient parfois douloureux, mais dans leur ensemble, ils la plongeaient dans une douce nostalgie qu’elle ne se privait pas de partager avec elle, avide de connaître les moindres détails des récits racontés par cette tante qu’elle avait rencontré quelques mois plus tôt seulement. La prochaine étape dans leur relation si particulière, ce serait la visite d’un musée de la ville, et elle était tellement impatiente à cette idée, qu’elle s’était secrètement mise à l’organisation d’une journée spécialement dédiée à son passe-temps préféré ; il fallait juste qu’elle demande conseil à Marius à ce sujet, soucieuse de la faire déambuler dans un endroit adapté à son âge et à sa curiosité. Car toutes les deux, elles étaient devenues proches depuis, au point qu’Evelyn ne manquait pas une occasion de passer du temps avec elle, rattrapant le temps perdu en la gâtant le plus possible, tout comme elle gâtait ses autres nièces et neveux plus grands, mais tout aussi attachants et aimables avec elle. Cet après-midi-là, il était question qu’elle vienne récupérer Nell au jardin d’enfants pour la faire goûter tout de suite après. Main dans la main, le cartable miniature de la gamine fichée à l’épaule d’Evelyn, elles avaient marché quelques pâtés de maisons, puis elles s’étaient engouffrées dans leur pâtisserie française préférée. Se galvanisant des effluves de beurre, de caramel et de chocolat qu’elles reniflèrent comme un parfum entêtant en passant le seuil de la boutique, elles saluèrent le gérant, Eric, d’un Bonjour ! dans la langue de Molière, prononcé sans accent. Nell se pourlécha les lèvres aussitôt, collant le bout de son joli nez et ses mains pleines de gribouillis sur la vitrine d’exposition, et réfléchit de longues minutes quant au choix Cornélien qui l’attendait maintenant ; les mignardises étaient définitivement son péché mignon, mais le chocolat était un choix sérieux à considérer, parce que ça la faisait beaucoup rire d’en avoir partout sur le visage, et de jouer au monstre pour effrayer faussement sa tante. Il y avait trop d’options pour son petit cœur gourmand, et tant de saveurs vers lesquelles elle n’avait jamais osé pencher. Aussi, elle demanda l’avis du gérant avec un aplomb qu’une enfant de quatre ans n’était pas censée avoir. Et pourtant, elle faisait toujours preuve d’un culot qui ne dénotait pas dans le patrimoine des Pearson, connus pour leur gouaille et pour leur charisme. Elle se décida finalement pour un éclair à la vanille et à la ganache pistachée, dont le style avait été revisité par l’artisan de l’autre côté du comptoir. Evelyn lui emboîta le pas, choisissant la même gourmandise, et ne put s’empêcher de sourire de toutes ses dents quand, perchée sur la pointe de ses petits souliers vernis, la petite chuchota distraitement en fixant la pièce qu’on emballa soigneusement à leur intention « Je veux devenir fabricante de gâteaux, Vivie. »

Elles devaient rejoindre l’agence d’Evelyn pour savourer leur goûter toutes les deux. Mais lorsqu’elles passèrent à proximité de l’aire de jeux, l’appel du défouloir fut trop fort à repousser pour Nell. Elle supplia sa tante de la laisser profiter du peu de monde qui occupait les structures sur lesquelles elle se hâta de grimper, oubliant momentanément ce qui l’attendait dans le carton enrubannée qu’Evie déposa sur le banc où elle s’installa, un sourire aux lèvres. D’un œil aguerri, elle la surveilla, l’encourageant à sa descente de toboggan, et dressant un pouce en l’air face à l’enthousiasme démesuré de sa nièce quand elle lui indiqua de loin qu’elle venait de se faire un nouveau copain. Elle était bien plus sociable qu’elle ne l’avait jamais été, et elle lui enviait l’innocence qu’elle perdrait bien assez tôt. S’apprêtant à croiser les jambes, le grésillement de son téléphone portable dans sa poche la fit changer d’avis. Le sortant délicatement pour consulter le message qu’elle venait de recevoir, elle se leva doucement. Esther lui demandait comment ça se passait avec la petite, si elle était sage et obéissante. Laissant ses affaires derrière elle, elle s’approcha de l’aire de jeux en swipant son application texto pour basculer sur son appareil photo qu’elle dégaina, bien décidée à prouver à sa sœur que sa fille savait s’amuser même quand elle n’était pas dans les parages, et que sa petite sœur n’était pas en reste pour la faire apprécier sa liberté recouvrée après une longue journée à malaxer de la pâte à modeler, et à gribouiller sur des livres de coloriages à gros contours.

« Oh, ça va, chéri ? » Le choc qui la fit vaciller ne l’empêcha pas de se baisser tout de suite après s’être aperçue que ce qui venait de la frapper de plein fouet dans les jambes, c’était la tête du nouveau copain de Nell. S’inclinant davantage, elle vint le redresser avec délicatesse, abandonnant toutes ses velléités de se faire mousser auprès de sa sœur en même temps que son téléphone portable, qu’elle glissa de nouveau dans sa poche « T’inquiète pas. Elle te grondera pas, elle est gentille. » affirma la petite fille qui les avait rejoints rapidement en offrant une main salvatrice au petit garçon dont le visage changea, chagriné par sa chute, tandis que sa mère se dirigeait déjà vers lui avec hâte. Nell sentit qu’il ne valait mieux pas insister, et le poing dressé au-dessus sa tête, telle une Supergirl survoltée, elle s’envola vers d’autres péripéties en attendant que son acolyte soit remis sur pied.
Du côté d’Evie, la voix qu’elle reconnut la fit se relever graduellement, et prononcer un autre « Bonjour. » dans sa langue natale cette fois, accompagné d’un sourire timide. Joanne se tenait devant elle, avec son fils dans les bras, et pendant quelques secondes à peine, Evelyn ne sut quoi lui dire d’autre. La dernière fois qu’elles s’étaient vues, les choses ne s’étaient pas passées comme prévues. De ce fait, la perche qu’elle lui tendit pour la rassurer sur sa bonne santé, elle l’agrippa sans hésiter « Ne vous en faites pas, j’ai les mollets aussi durs que sa tête. Hein, bonhomme ? »  Elle tendit la main pour flatter la joue du petit avec son index, et l’observa avec une tendresse flagrante, qu’elle finit par exprimer à haute voix après avoir laissé un rire poindre en même temps que Joanne  « Il est vraiment mignon, il vous ressemble beaucoup. »


    you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.

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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptySam 20 Oct 2018 - 12:33



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Bien que parfois bien douée pour en générer avec ses incertitudes et son côté déterminé voir borné, Joanne avait horreur des tensions. De toute sorte de confrontation ou échange un tant soit peu négatif avec un interlocuteur. Ca l'angoissait plus qu'autre chose et au lieu d'exprimer ses pensées, persuadée que cela ne ferait qu'envenimer les situations, elle avait plutôt tendance à fuir la conversation, ou à accepter et garder son opinion pour elle. Une attitude bien loin d'être bénéfique et c'était pourtant celle qu'elle préférait adopter. Lorsqu'il s'agissait de Jamie, elle était souvent persuadée qu'elle était celle en tort (alors que ce n'était pas toujours le cas), et préférait se plier à l'avis de son mari plutôt que d'argumenter et se confronter à lui. Elle n'aimait ni les voix qui s'élevaient, ni les regards durs, ni les tensions quasi électriques que cela pouvait générer. Cela créait des émotions qu'elle ne parvenait nullement à gérer. Ainsi, elle ne savait pas vraiment comment exprimer sa colère, si ce n'est se murer dans un silence qu'elle savait faire particulièrement pesant. Mais elle était à l'extrême opposé des personnes sanguines ou impulsives – et donc, à l'opposé de son époux. Joanne n'en fut donc que plus ravie qu'Evelyn prenne la peine de poursuivre la conversation qu'elle venait de lancer, aussi banale qu'elle puisse être. C'était là un tout autre décor, une toute autre occasion, un nouvelle environnement où les deux jeunes femmes pouvaient se voir sous un angle différent. Et c'était peu dire. Car la brune venait de faire connaissance avec le garçon de deux et demi de manière assez brutale, mais elle ne s'en était nullement offusquée. Au contraire, elle s'était rapidement faite du soucis pour lui avant que Joanne ne le prenne dans ses bras et calme cette petite frayeur. Elle sourit à avec Evelyne avec sincérité. "Et il a la tête bien dure." confirma Joanne avec un rire, en déposant ensuite un baiser sur la tempe de son fils qui s'était tout blotti contre elle. "D'habitude il est plutôt prudent, comparé aux autres bambins de la crèche où il est, mais ça ne l'empêche pas d'avoir quand même quelques bleus et autres bobos. Ce doit être leur manière de découvrir le monde." dit-elle d'un air amusé. "Mais pour le coup, pour les pleurs, la fatigue joue beaucoup aussi, il n'a pas eu sa sieste cet après-midi." Elément à ne vraiment pas ignorer. Les enfants de son âge qui n'ont pas fait de siestes devenaient très vite très sensibles et se mettaient à pleurer trois fois rien, parfois même pleurer pour exprimer leur fatigue alors qu'ils affirment ne pas vouloir aller dormir. La logique de bambin. "Vous trouvez ?" répondit-elle à Evelyne, le regard pétillant. On disait souvent que Daniel ne pourrait jamais véritablement nier ses parents. Ses yeux étaient exactement de la même couleur que ceux de sa mère, et la forme globale de son visage et la couleur de cheveux rappelaient largement Jamie. Le couple se plaisait à dire qu'il était un savant mélange du meilleur d'eux. Et même s'il était le portrait craché de Jamie, il semblerait que Daniel ait très vite adopté les nombreuses mimiques de sa mère. "Il n'en laisse pas beaucoup indifférent." dit-elle en riant. "Même avec les yeux encore tout rouges à cause du chagrin." Joanne le berçait délicatement en parsemant sa tête de quelques baisers. "Il s'appelle Daniel." Joanne pouvait faire ce qu'elle voulait, il y avait toujours leur première rencontre qui planait au-dessus d'elles, générant un certain malaise au moindre silence. Joanne n'était d'habitude pas vraiment gênée par ce manque d'échanges, mais ce fut ici le cas. Tous les sujets de conversation étaient bons à prendre. "C'est votre fille ?" demanda-t-elle en indiquant la gamine qui jouait avec Daniel jusqu'ici. "Dans tous les cas, ils ont l'air de bien s'entendre, malgré l'accident." ajouta-t-elle dans un rire. Daniel, qui approchait à grand pas les trois, commençait à faire son poids. En temps normal, Joanne aurait été plus endurante que ça, mais les nuits écourtées et les nausées qui la surprenaient parfois la fatiguaient un peu. "Ca vous dérange si nous allons nous asseoir ? Il n'est plus tout léger." Ainsi, Evelyn pouvait continuer à surveiller la fillette. Il y avait des tas de bancs qui entouraient l'aire de jeux, et à cette heure-ci, beaucoup d'entre eux étaient encore vacants. "Ce doit être une période intense pour vous, le printemps et l'été. Il y a toujours des mariages à tout va durant cette période." Le printemps, la saison des amours, c'était bien connu. C'était toujours plus romantique avec les fleurs dans les parcs et leurs odeurs enivrantes, un temps plus stable qu'en automne ou en hiver. Tout était fait pour se marier durant cette période de l'année. "Vous n'aurez pas à vous soucier du mien avant un bon moment." dit-elle en riant ensuite timidement. Mais une fraction de secondes plus tard, elle réalisait qu'elle venait probablement de se trahir. Il n'y avait pas une et mille raisons de repousser un mariage, après tout. Pourtant, c'était le genre de nouvelles que Joanne préférait annoncer publiquement une fois qu'elle en avait la certitude, elle voulait attendre décembre. Mais, jusqu'ici, tout se passait bien, rien d'anormal à l'horizon. Et elle avait ce bon pressentiment, elle ne se montrait pas aussi pessimiste qu'elle n'aurait pu le penser quelques mois plus tôt. Comme une enfant qui venait d'être prise sur le fait, elle se pinçait les lèvres et retroussait son petit un moment, un petit peu paniquée. Bien qu'au fond, il n'y avait rien de dramatique à ce qu'elle le devine.
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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyDim 28 Oct 2018 - 11:38


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Puisqu’elles s’étaient quittées en mauvais termes, Evelyn ne s’était pas fait d’illusions quant à l’organisation de la cérémonie du futur renouvellement de vœux de Joanne et de son époux. Elle ne s’en occuperait sans doute pas. Ça avait beau la chagriner, pas si secrètement que ça attirée par le challenge que représentait un contrat aussi fastueux que celui-ci, elle admettait néanmoins volontiers qu’une certaine forme de soulagement l’avait enveloppé lorsqu’elle s’était aperçue que la jeune femme ne la rappelait pas comme elles l’avaient pourtant convenu au tout début de leur entretien impromptu, bien avant que les choses ne tournent au petit désastre. Elle se souvenait de l’air pincé de la jeune femme, et de sa dernière invective comme preuve irréfutable qu’elle s’y était franchement mal prise avec elle ; c’est-à-dire que Joanne avait eu le don de venir chatouiller la patience de l’organisatrice de mariage en se montrant inutilement tatillonne, à son avis. Si bien qu’au fond, elle se demandait si elle n’avait pas voulu lui faire payer son culot et sa franchise en prenant mal son propos – ou alors s’agissait-il simplement d’un test qu’elle n’avait pas réussi. Que ce soit l’une ou l’autre de ces solutions, Evie estimait ne pas avoir à s’en vouloir d’avoir agi comme elle l’avait fait, ayant gardé le cap face aux atermoiements de la blondinette. Ça arrivait parfois, que le courant ne passe pas entre elle et un de ses futurs clients. Dans ces cas-là, il était inutile de ruminer cent heures durant sur la question. D’autres mariages seraient célébrés, et toujours prête, elle serait la première à attendre de l’autre côté de la barrière dans l’espoir d’être choisie. Les échecs forgent, aussi elle les prenait avec philosophie, se reposant dessus pour s’améliorer : inutile d’en faire tout un plat non plus, le marché était vaste et son panier assez grand. Toutefois, une chose était certaine : Evelyn souhaitait tout le bonheur du monde à Joanne et Jamie. A terme, elle se réjouirait du succès de la célébration de leur mariage en en lisant le résumé détaillé dans la presse, et surtout, son caractère fairplay le lui permettant – merci les valeurs sportives de papa –, elle n’omettrait pas d’envoyer ses sincères félicitations, accompagnées d’une bonne bouteille d’alcool fort, à la personne en charge des festivités.

Ainsi va la vie. Elle ne s’était donc pas davantage inquiétée de ne pas recevoir de nouvelles de Joanne. Pour autant, elle avait souvent pensé à elle. Qu’elle lui tombe dessus aujourd’hui – ou que son fils lui tombe dessus, plutôt – était le genre de coup de pouce du Destin qui ne se déroulait que dans les mauvais films. Ce genre de rencontres permettaient aux deux protagonistes de repartir sur de nouvelles bases, et d’apprendre à mieux connaître l’autre en dehors d’un cadre moins strict. Evie jeta un œil au ciel un peu couvert de Brisbane, échangeant un regard las à sa bonne étoile – qui avait tout du sourire malicieux de son père, comme par hasard. Elle était de bonne foi, son côté rancunier étant réservé exclusivement à sa mère, elle consentit à se montrer chaleureuse avec le duo qu’elle avait en face d’elle – et puis le petit garçon était tellement mignon, qu’elle se sentit fondre sur place. Elle flatta sa joue lisse et dépourvue de défauts et lui sourit sans feindre, puis se lança dans une observation magnanime de son profil qu’elle trouvait extrêmement ressemblant à celui de sa mère. Fronçant avec tendresse le haut de son nez, elle garda à l’esprit qu’il fallait qu’elle se montre davantage diplomate avec Joanne qu’avec quelqu’un d’autre : le Destin n’apprécierait sans doute pas qu’elle manque de délicatesse pendant le dialogue qui s’apprêtait à se jouer entre elles. Elle savait faire. Elle essaierait en tout cas.

« Il a la chance d’avoir vos yeux, oui. » répondit-elle, rangeant son doigt pour glisser ses mains dans les poches de son manteau en penchant la tête sur le côté « J’espère quand même que je ne t’ai pas fait mal non plus, Daniel – il a quel âge ? » fit-elle, avant de tourner la tête vers Nell, et d’émettre en rire en opinant de droite à gauche « Ma nièce, Nell. » Ça la surprenait toujours qu’on lui prête une flopée d’enfants. D’ailleurs, ceux qui connaissaient sa famille s’étonnait toujours de la savoir célibataire et sans enfants quand il apparaissait que les valeurs familiales avaient une place prépondérante dans leur clan. Cette absence de vie de famille n’en finissait plus de creuser une tranchée entre elle et ses proches, mais ça ne lui déplaisait pas, d’être le canard boiteux – celle qui prenait son temps, et ne prioritisait pas cet aspect effrayant de son existence. Au loin, Nell lui fit un grand signe, qu’elle lui rendit en agitant la main « J’ai toujours eu l’impression que c’était plus facile de se faire des amis à cet âge. Ils ne rationalisent pas comme nous le faisons, et ils ont bien raison. » Se redressant soudain pour désigner le banc sur lequel elle s’était installée un peu plus tôt, elle emboita le pas à Joanne et Daniel, répondant immédiatement à l’envie de la jeune femme de poursuivre leur conversation, et de s’alléger du poids de son fils, encore un peu chagrin. Ça la surprenait un peu, mais suivant son propre conseil à propos de la rationalisation bornée des adultes, elle poussa son sac à main et sa boîte de pâtisseries, puis s’installa sans chercher à comprendre – mais crissa discrètement des dents lorsqu’elle l’interrogea sur son emploi du temps : elle pressentait que le sujet allait bifurquer, faisant remonter les souvenirs de la dernière fois où le sujet mariage avait été mis sur le tapis. Croisant les chevilles, et calant son dos bien contre le dossier du banc, elle lui dit « Vous savez ce qu’on dit, c’est la saison des amours. Mais je m’organise, ce sera ma première fois en haute-saison à Brisbane. Je ne vous cache pas que j’ai beaucoup trop hâte, les choses vont s’enchaîner. C’est pour ça que je fais ce métier. » Elle pinça légèrement les lèvres pour atténuer son sourire, et après jeté un œil à Nell, qui s’en donnait toujours à cœur joie sur le toboggan, elle tourna la tête dans la direction de sa voisine de banc. La regardant un instant, elle tut sa rhétorique qui indiquait qu’elle avait déjà mis un scellé à ce dossier étant donné la façon dont elles s’étaient quittées la dernière fois, pour mieux lui demander, avec plus de rondeur et de diplomatie « Vraiment, ce n’est plus d’actualités ? » Elle fronça subtilement les sourcils, un peu intriguée, mais bien décidée à ne pas laisser sa curiosité percer, elle se tut de nouveau. Et puis s’arrêtant sur la mine coupable qui fit permuter les traits de la jeune femme, elle eut un déclic au même moment « OH ! » lança-t-elle, décroisant les chevilles d’un coup, et s’agitant sur le banc en donnant l’impression d’avoir reçu une décharge par-dessous. Faisant sursauter le petit Daniel, elle posa une main sur sa tête blonde « Pardon, bonhomme ! » Evelyn n’était peut-être pas maman, elle connaissait tout de même le protocole pour ce genre de situation – du moins. Elle eut un doute, alors elle chassa rapidement la mine de surprise qui avait arrondit sa bouche et ses yeux, et se pencha doucement vers Joanne en chuchotant à toute vitesse « Est-ce que c’est trop tôt pour vous présenter mes félicitations ? »


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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptySam 3 Nov 2018 - 13:32



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S'il y avait bien quelque chose auquel Joanne ne croyait pas, c'était le hasard. A ses yeux, il y avait peu de place pour les simples coïncidences. Certes, parfois, le Destin ne montrait particulièrement injuste, à lui faire par exemple endurer une énième fausse-couche. Des événements qu'elle peinait parfois à accepter, mais avec le temps, elle comprenait qu'elle devait faire avec. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix. Alors, si sa première rencontre avec Evelyn devait être conclue sur une mauvaise note, c'était ainsi. Qu'elles se recroisesnt hasardeusement, par l'inattention d'un garçon de presque trois ans, c'était que c'était écrit quelque part. Peut-être que leur relation ne s'arrêtait pas à un échec professionnel pour la brune, ou une mauvaise rencontre pour Joanne. Persuadée qu'elle ne voudrait plus jamais avoir affaire à elle, elle n'avait pas été surprise de ne pas avoir revue Evelyn depuis, et il fallait que Joanne, de son côté, n'avait pas vraiment le temps de la contacter. Ses journées s'étaient bien remplies, au fil des derniers mois. Mais la brune semblait vouloir balayer d'un simple geste leur première entrevue autant que Joanne, ce qui ravit cette dernière. Il était plus divertissant de discuter de son petit garçon, qui avait bie hérité des yeux de sa mère, et qui ne laissaient pas beaucoup de monde indifférent. Pour preuve, Evelyn semblait conquise. "Je pense qu'il a surtout eu très peu, ce doit être pour ça qu'il a pleuré." dit-elle d'un sourire confiant. Sinon il aurait indiqué où il aurait mal, et ne se serait pas calmée dès qu'il était dans les bras de Joanne. "Il est encore à un âge où sa manière d'exprimer les émotions est encore un peu limitée." ajouta-t-elle avec un rire. Bien qu'il parvenait à exprimer ses envies, lorsque Daniel avait mal, faim, était fatigué ou contrarié, il y avait des larmes. Le langage universel des bébés. Joanne s'avouait chanceuse, son fils n'était pas de ceux qui faisaient un caprice toutes les demi-heures. Il était un garçon particulièrement agréable. "Il a deux ans et demi." dit Joanne, non sans fierté. "L'année prochaine, c'est l'école maternelle, déjà. Nous l'avons inscrit il y a peu, mon mari et moi." Si Evelyn avait pu remarquer combien Joanne était désagréablement pointilleuse pour le choix de sa robe de mariée, elle n'aurait pas voulu être avec Jamie et elle lorsqu'il s'agissait de choisir l'école pour leur fils. Et encore, là, il ne s'agissait que de l'école maternelle. Les parents s'étaient d'ailleurs montrés tout aussi exigeants à l'époque où ils devaient choisir une crèche. "Elle est adorable." dit Joanne en regardant la nièce d'Evelyn s'occuper un peu plus loin. "Je suis d'accord. Ils ont encore cette insouciance et cette innocence qui leur permettent de créer des liens facilement. Je vois Daniel, qui s'est fait quelques copains à la crèche. Ca me rendrait presque envieuse." dit-elle dans un léger rire. Il fallait noter que c'était bien la première fois que les deux jeunes femmes s'accordaient sur point. Et cela faisait esquisser des sourires, et même libérer quelques rires. Que c'était agréable. Le printemps était la saison des mariages, ce pourquoi Joanne était surprise que son interlocutrice ne soit pas greffée à son téléphone pour s'occuper des derniers préparatifs. Quand on parlait de saison des amourrs, cela rappelait toujours à Joanne le film Bambi, où c'est juste le printemps et où l'on voyait tous les couples d'animaux se former. Evelyn était véritablement enthousiaste de voir le tout se concrétiser. "Ca va être particulièrement intense à vivre, je suppose." dit-elle avec un fin sourire. Rictus qu'elle perdit très rapidement dès qu'elle se rendit compte de sa bourde lorsqu'elle révélait que sa cérémonie serait indéniablement décalée. Ce qui ne manquait pas de surprendre Evelyn, qui ne semblait pas comprendre pourquoi avant de voir la moue coupable de la petite blonde. Daniel sursauta de plus belle lorsque la brune finit par comprendre, alors qu'il commençait à s'endormir. Joanne embrassa sa petite tête brune et lui caressait délicatement son dos tout en le berçant légèrement afin qu'il rejoigne à nouveau les bras de Morphée. Joanne esquissa un sourire nerveux. Elle n'en avait parlé à personne pour le moment. Enfin maintenant, en plus de Jamie, il y avait Evelyn. On attendait que Daniel ne s'assoupisse avant de poursuivre la conversation. La brune s'excusait tout de même auprès du petit, qui ne soupçonnait absolument rien. "Un peu trop tôt, oui." répondit-elle à voix basse, avec un sourire discret. Certaines femmes seraient déjà bien sereines à ce stade, mais ce n'était pas le cas de Joanne. Elle avait l'impression d'en avoir à la fois trop dit et pas assez. "Je... Je dois faire un examen en décembre pour s'assurer que tout aille bien." Tout le monde n'était pas mené à faire une amniocentèse, mais c'était rapidement un passage obligatoire pour la jeune femme, pour ne pas faire de faux espoirs surtout. Il était certainement inutile de s'étendre sur ses multiples fausse-couches. "Ca bouscule quand même les projets que nous avions." dit-elle avec un sourire. Joanne songeait qu'elle pouvait rediscuter du projet de maison avec Jamie dès décembre. Une fois qu'ils seraient certains, la maison de Bayside deviendrait définitivement trop petite. "Donc si nous nous revoyons en décembre, vous pourrez me féliciter plus... officiellement, disons. Et je serai plus certaine et sereine que je ne le suis maintenant." dit-elle en lâchant un rire. "A vrai dire, je dois reconnaître que ça fait du bien que quelqu'un d'autre le sache, en dehors de mon mari. C'est une annonce que j'ai hâte de faire." Surtout avec la réaction qu'il avait eu suite à l'annonce. Certes légitime, mais particulièrement dure. Joanne avait bien du mal à oublier les mots qu'il lui avait prononcé à ce moment là. "Je suis assez curieuse de la manière dont il va réagir." chuchota-t-elle en indiquant Daniel d'un signe de tête. Peut-être que s'imaginer cela était déjà comme envoyer des plans sur la comète, mais Joanne ne pouvait pas s'en empêcher. "S'il ne pas vraiment comprendre, s'il va y avoir des larmes ou s'il va être plutôt curieux. Ou les trois en même temps." Elle rit doucement et s'assurait plusieurs fois qu'il dorme bien. Elle n'avait aucun doute qu'il allait être un incroyable grand frère.
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Evelyn Pearson
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PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
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DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyLun 5 Nov 2018 - 19:46


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Parler bébés et layettes, ça n’avait jamais été le fort d’Evelyn – étoffes et bijoux luxueux en revanche, elle savait y faire, et elle connaissait le sujet sur le bout de ses ongles savamment manucurés. Surtout quand ses interlocuteurs s’apercevaient que la vie qu’elle menait était loin du cliché qu’on attribuait maladroitement au genre féminin, et ce à son grand désarroi. Souvent, quand on la lançait dans des débats sur les meilleures écoles à envisager pour les enfants, ou sur le partage des taches à la maison, il y avait toujours un moment où elle avait l’impression de n’être rien d’autre qu’une vulgaire imposteur ; elle prenait alors un peu de hauteur pour examiner la situation, et faisant appel à sa grande capacité d’adaptation, elle parvenait à se sortir de ce bourbier sans trop avoir besoin de ramer. Car elle avait beau être plutôt adroite avec les petits, qu’est-ce qu’elle savait au fond, de tout ça, si ce n’était les bribes de récits fièrement déclamés par les parents qu’elle côtoyait de temps à autres ? Ce n’était pas un regret qu’elle nourrissait, de ne pas être maman, encore moins de ne pas être mariée, et si elle le vivait particulièrement bien de son côté, ayant fait le choix judicieux de se consacrer à sa carrière plutôt qu’à sa vie de femme, on lui reprochait à de trop nombreuses reprises de s’enfermer dans un autre cliché : celui de la trentenaire trop indépendante et à l’aise avec son célibat pour que ce soit honnête en vérité.
Et pourtant. Rien n’était surjoué dans sa façon si particulière de mener son existence, certes un peu solitaire, mais qui lui plaisait tellement que, lorsqu’elle était confrontée aux soupçons de ses interlocuteurs à propos de cette absence de vie privée, elle ne comprenait pas comment on pouvait lui reprocher de préférer la liberté aux liens sacrés du mariage – un comble, pour une organisatrice de sa trempe. Et peut-être était-ce en choisissant cette profession qu’elle avait trouvé un équilibre qui la satisfaisait. Elle connaissait les rouages, les difficultés et les déboires rencontrés par les couples dont elle s’occupait, et ne se sentait pas les épaules assez larges pour maintenir ce genre de barque à flots pendant plusieurs décennies. Restait qu’elle admirait les personnes qui se lançaient dans cette grande aventure, le cœur en bandoulière, et des projets plein la tête, tout comme Joanne et son époux. Alors oui, elle n’était pas une experte en la matière, et devait quelques fois gruger pour ne pas laisser éclater son manque de maîtrise dans le domaine de la maternité, elle savait néanmoins se réjouir d’une nouvelle aussi plaisante qu’une grossesse. Dès lors qu’elle comprit que la mine coupable sur le visage de Joanne traduisait cette annonce, le sourire ne quitta pas son visage. Il s’élargit même quand elle reprit bonne contenance, et lui répondit avec moins d’emphase :

« Evidemment, je sais que les futures mamans sont superstitieuses. A juste titre, on ne sait pas ce qui se passe là-dedans. » fit-elle, se tapotant son propre abdomen en tressautant, toute excitée pour elle, pour eux, dans le fond « Je garde mes félicitations pour plus tard dans ce cas. D’ailleurs, si on ne se recroise pas d’ici là, j’ose espérer que vous me tiendrez au courant. Vous avez toujours mes coordonnées, non ? » Elle tourna la tête dans sa direction, disséminant, l’air de rien, la question qui lui brûlait les lèvres depuis que Daniel lui avait foncé dedans : avait-elle jetée sa carte aux oubliettes, finalement ? Empruntant une mine interrogative à la suite de sa question, elle fit passer son regard du visage paisible de Daniel, endormi, à celui de Joanne, plus anxieux, mais rayonnant « Vous trouverez un nouvel équilibre en attendant, rien ne presse. Et puis vous l’avez déjà fait. Laissez-vous le temps, et faites-vous confiance : tout ira bien. » Elle le pensait, et tandis qu’elle opinait du chef, reposant son regard sur Nell au loin, elle ajouta « Votre secret est sauf avec moi. » Elle fit mine de fermer ses lèvres avec un cadenas invisible, et n’attendit pas avant de jeter la clef par-dessus son épaule gauche.

Quelque part, Evelyn était flattée que Joanne lui accorde une telle confiance. Ça n’avait pas toujours été le cas dans le passé, aussi saurait-elle se montrer digne de ce secret qu’elles partageaient en le gardant précieusement pour elle. Même sous la torture, elle ne lâcherait pas le morceau, c’était d’autant plus vrai qu’elle était consciente que leur cercle de connaissances n’était probablement pas le même du tout, alors elle n’avait aucune crainte à avoir à ce sujet – elle était trop portée sur le contrôle pour faire une bévue pareille. Se calant plus confortablement sur le banc en glissant jusqu’au dossier sur lequel elle s’appuya enfin, elle marqua une pause pour mieux construire l’avis qu’elle s’apprêtait à donner à Joanne concernant la réaction de Daniel « Je parie que ce sera les trois à la fois. Vous savez, j’ai trois sœurs. » avoua-t-elle, en surveillant Nell d’un œil distrait « La dernière est née quand j’avais quatre ans. Je garde quelques souvenirs de quand ma mère était enceinte, j’étais partagée entre la jalousie d’être reléguée à l’avant-dernière position dans l’ordre de ses priorités, mais tellement excitée de gagner une camarade de jeu dans la foulée. » Et puis plusieurs années plus tard, elle était partie, rompant le lien si précieux qu’elle avait su créer avec cette fameuse petite sœur – avec ces deux autres également, à un niveau différent. Elle haussa les sourcils, confrontée à ce souvenir, et le constat se fit de lui-même : aussi proches qu’elles avaient été durant leur enfance, elles ne l’étaient quasiment plus aujourd’hui. Et depuis qu’elle était rentrée, elle mesurait combien elle le regrettait, surtout quand elle emmenait Nell pour des après-midi jeux, ou qu’elle déposait Nathan à son entraînement de rugby. Mais le temps ferait son œuvre. Evie reprit, sortant doucement de sa rêverie « C’est un sentiment partagé, mais je suis persuadée que tout se passera bien, au final. Il voudra prendre soin de ce bébé, le protéger. » Elle lâcha un rire soudain, et conclut en grossissant légèrement le regard, croisant les chevilles en s’inclinant un peu en avant « Sauf si c’est une fille. Il la trouvera automatiquement indigne de son intérêt. » Ou pas. Cependant, ce trait d’esprit, un peu limite et stéréotypé, la fit rire un peu plus longtemps.


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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyDim 11 Nov 2018 - 22:31



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Joanne avait toujours été de nature très rêveuse. Son imagination fulminait, pour le meilleur, mais aussi pour le pire selon les circonstances. On pouvait trouver adorable sa manière de se créer son propre univers tout comme elle le faisait en étant petite, et on pouvait la trouver insupportable lorsque ce trait de caractère souvent vu comme positif penchait du côté de la paranoïa. Mais s'il y avait un souhait qui s'était toujours bien plus démarqué que d'autres, c'était bien de fonder une famille. Avoir des enfants. Un rêve qu'elle avait d'abord partager avec Hassan. Puis ensuite, avec Jamie, qui s'était en premier lieu montré extrêmement réticent à l'idée de concevoir une descendance. Il avait fallu qu'il vive un événement tragique pour réaliser qu'il souhaitait autant que son épouse d'avoir des enfants à aimer plus que tout. Certaines personnes étaient faites pour être mères, et Joanne faisait partie de ces personnes là. Ce n'était pas pour autant qu'elle blâmait celles qui n'en désiraient, bien au contraire. Bien que certaines de ses pensées soient largement guider par un traditionnalisme qui avait la peau dure, elle ne cachait pas son admiration pour les femmes qui osaient sortir des sentiers battus pour mener une vie professionnelle épanouissante, ou vivre sa passion constamment. Chacun avec ses priorités ailleurs, des objectifs différents à atteindre. Elle voyait Evelyn comme ces working girls, peut-être très carriériste, qui aimait vivre son boulot et où c'était bien son boulot qui la faisait vivre. La blonde ressentait beaucoup d'admiration de cette personne là. "Pour le coup, ce n'est pas une question de superstition." dit Joanne avec un rire léger en voyant l'enthousiasme sincère d'Evelyn. "C'est médical." Elle se surprit à se sentir relativement sereine à en parler. Pendant longtemps, elle vivait ses fausse-couches comme une véritable honte. Quand elle en avait parlé la première fois à Jamie, elle était tétanisée à l'idée qu'il la rejette à cause de ça. Une attitude peut-être excessive, mais qui n'avait pas grand chose de surprenant lorsqu'on la connaissait bien. Chacune de ses fausses-couches, elle le vivait comme un échec et elle se sentait coupable. Une culpabilité non justifiée. Certes, à la longue, elle se mettait la pression, elle y pensait beaucoup et ce n'était qu'une fois qu'elle avait trouvé de quoi occuper ses journées, entre ses recherches quotidiennes et ses séances de yoga qui venaient ponctuer ses semaines, qu'elle était enfin parvenue à retomber enceinte. "Il y a eu pas mal d'échecs avant que je puisse avoir Daniel, et il y en a eu d'autres depuis, d'où mon appréhension. Mais il y a cette partie de moi qui est convaincue que cette fois-ci, tout ira bien. C'est difficile à expliquer. Pourtant je devrais être la première à paniquer, à tout prendre avec des pincettes. J'ai vraiment un bon pressentiment. Et il y a cette autre partie de moi qui n'est pas très contente que la première s'enthousiasme autant." Ses yeux brillaient. Joanne était pleine d'optimisme. A croire que les rôles s'étaient inversés, avec Jamie, c'était assez déroutant. Ses iris bleus pétillaient, elle se réjouissait tout simplement de sa maternité, malgré les aléas et les symptômes les moins agréables du quotidien. "Oui, j'ai toujours votre carte dans mon carnet." lui répondit-elle avec un sourire sincère. Elle avait un moment hésité à se débarrasser de la carte de visite, avant d'avoir pris le temps d'y réfléchir et de se dire qu'il ne fallait pas s'arrêter sur le premier avis qu'elle s'était faite de la blonde. Elle laissa échapper un nouveau rire quand Evelyn lui assura qu'elle garderait précieusement le secret. "Je pense que nous attendrons de nous assurer que tout aille bien pour commencer à lui en parler. De toute façon, il est suffisamment curieux pour commencer à poser des questions quand il verra le ventre de maman devenir tout rond." Alors oui, il était certain qu'il ressente énormément de choses à la fois. "Je pense qu'il s'y attachera très vite, oui. Il est très câlin en plus, je l'imagine parfaitement être aux petits soins." Joanne riait doucement. "Après, nous sommes une famille de possessifs et je pense qu'il a largement hérité de ce gêne là. Alors s'il y en a un ou une qui s'ajoute à l'équation, ça risque de compliquer un petit peu de choses." dit-elle, toujours amusée. Quoi que certaines situations seraient certainement complexes et même parfois mal vécues selon les circonstances. Joanne savait d'avance que ça n'allait pas être facile à gérer. "J'espère juste qu'ils s'entendront bien, qu'ils trouveront en chacun l'allié qu'ils n'auront peut-être pas ailleurs. C'est un lien précieux, dont il faut prendre soin." Joanne avait pendant longtemps pensé que c'était le cas, avec son frère et sa soeur, jusqu'à ce que l'aîné finisse par faire sa vie aux Etats-Unis et que sa soeur consacre son quotidien à son métier. Finalement, elle n'avait plus vraiment de contact avec eux. Reever, elle avait abandonné, à force de le relancer sans avoir de nouvelles, elle avait fini par abandonner. Il n'était même pas venu à son premier mariage, et Daniel ne connaîtra peut-être jamais son oncle et sa tante. "Du coup, vous avez déjà au moins un frère ou une soeur." dit-elle en indiquant d'un signe de tête Nell qui continuait à jouer. "Vous en avez plusieurs ?" Son nom de famille lui était étrangement familier, mais il lui était impossible de dire d'où. Alors, en plus d'avoir la curiosité de faire davantage sa connaissance, elle espérait retrouver quelques indices dans ses réponses pour qu'elle puisse devenir d'elle-même pourquoi le nom de famille ne lui était pas inconnu. Joanne était véritablement ravie de la connaître sous un tout autre jour, et se disait que cette étape aurait été importante avant de discuter de robe de mariage. Elles se seraient toutes les deux bien mieux cernées, et de ce fait, Joanne ne serait certainement pas restée sur la défensive à presque tester son interlocutrice pour voir qui elle était véritablement. Une véritable découverte.
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Evelyn Pearson
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la succession
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evelyn + and the good just gets better FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 10038 POINTS : 90

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

ginny#2 ◦ rhett#33lara#20ruben#6malone#4

RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, everhett) ◦ ©taylasgifs (gif pearsons), ©maurawrites (gif chevie), ©rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyLun 19 Nov 2018 - 22:03



and the good just gets better
joalyn


Toute optimiste qu’elle était, Evelyn omit les raisons moins heureuses qui poussaient Joanne à se montrer prudente à propos de sa grossesse. L’information qu’elle laissa échapper sur ses échecs passés lui tordit le ventre, et la contraignit à mettre de côté le sourire éclatant qu’elle lui servait depuis quelques secondes, pour mieux la regarder avec contrition. Joanne avait donc fait plusieurs fausses couches. Le cœur d’Evie manqua un battement, et c’était étonnamment douloureux « Je suis désolée de l’apprendre. » pépia-t-elle tout bas, soumise au regret sincère qu’elle ressentit à l’idée d’être celle qui la forçait à revenir sur ces épisodes douloureux de sa vie. Elle laissa son regard glisser sur la silhouette du petit garçon endormi tout contre sa mère, et s’y attarda un instant. Relevant minutieusement les détails de cette scène gorgée de tendresse et d’amour, elle comprit davantage le lien qui semblait les unir aussi fort. De nouveau, elle tendit la main pour venir doucement caresser la joue rebondie de Daniel – précieux petit Daniel. Pendant qu’elle l’observait, elle se dit que la façon dont sa mère l’avait relevé tout à l’heure, angoissée par sa chute, était encore plus légitime à ses yeux désormais. Dans un coin reculé de sa psyché, elle remercia cette entité bienveillante qui veillait constamment sur elle depuis des années, et qui avait sans doute permis que rien de grave ne soit arrivé au petit à ce moment-là. En prenant compte de cette nouvelle donnée concernant Joanne, elle s’en serait terriblement voulu s’il s’était ne serait-ce qu’écorché un genou. Car c’était terrible, de perdre quelqu’un d’aussi fragile qu’un enfant. Davantage lorsqu’on partait dans l’optique de lui créer tout un avenir fait de délicatesse et de câlins. Alors elle pouvait difficilement se mettre à sa place, néanmoins Evie connaissait le poids du deuil. Elle n’aurait pas souhaité à son pire ennemi de perdre quelqu’un, de vivre avec cette absence imperceptible et si palpable en même temps, et tandis qu’elle se faisait ramener à la vie par le bon pressentiment exprimé par la future maman, elle tacha de retrouver un sourire « J’ai entendu dire que les bons pressentiments des mamans étaient les plus fiables au monde. C’est vrai, elles se trompent rarement, c’est connu. » fit-elle, pour la conforter dans son idée en laissant échapper un clin d’œil auquel elle joignit un petit rire rentré ; ça valait pour la majorité des mères de cette planète, elle disait vrai. Même si elle était tentée d’émettre quelques réserves sur ceux de sa propre mère, elle devait cependant admettre qu’elle avait rarement fait fausses routes en matière de bons et mauvais pressentiments – quoi que, elle lui avait prédit un avenir bancal, fait était qu’elle s’était lourdement méprise sur sa volonté farouche de la contredire en toutes occasions.

Mais le sujet n’était pas là, et tenant à partager une bribe de sa vie avec la jeune femme, elle se laissa aller à son tour à quelques confidences sur sa vie de famille. Puisant dans son expérience personnelle pour la rassurer quant à la réaction de Daniel lors de l’arrivée de son futur petit frère ou de sa future petite sœur, elle passa outre sa discrétion intuitive – comme une carapace qu’elle n’oubliait jamais d’emmener avec elle, elle savait parfaitement qu’elle était difficile à atteindre lorsqu’elle se repliait à l’intérieur pour échapper aux interrogations d’autrui à son sujet. Cette immersion dans ses souvenirs la rendit atrocement nostalgique, le regard valdinguant entre son interlocutrice, assisse à ses côtés, et sa nièce, qui faisait le clown de l’autre côté de l’aire de jeux, remuant les fesses en prétendant tenir en micro devant son visage de poupée. Elle ne se laissait pas beaucoup de marge lors de ses grands élans nostalgiques, et refusait catégoriquement de se plonger dans des souvenirs qu’elle jugeait trop lointains, plus à l’aise dans l’exercice de tourner des pages que de les réécrire de façon perpétuelle en se reposant sur des « et si » qui la rendait trop morose à son goût. C’est pourquoi elle préféra lancer à Joanne « Ou il pensera seulement que vous mangez trop de gâteaux quand il a le dos tourné. Oh, à ça ce propos. » Nell la maudirait sans doute, mais elle était prête à prendre le risque, et puis de toute façon, elle était bien trop occupée à se donner en spectacle pour se soucier du sort de la pâtisserie qu’elle avait scrupuleusement choisie pour son goûter. Aussi, elle empoigna son carton à pâtisseries, et l’ouvrit délicatement, le présentant à Joanne avec la mine de ceux qui préparent un mauvais coup « L’heure du goûter est largement dépassée, mais si le cœur vous en dit, ça sera avec plaisir que je vous laisserai ma part. » Ou celle de Nell, c’était à son entière appréciation. Elle se décala d’un bond pour glisser le carton entre elles, lui laissant le loisir de décider si elle se laissait tenter ou non. Puis reprenant le cours de la conversation avec plus de sérieux, elle dit « Je suis persuadée qu’ils s’entendront à merveille. Les conflits entre frères et sœurs sont rares dans la petite enfance, c’est quand ils grandissent que les choses deviennent plus compliquées. Comme tout, en vérité. » Un autre rire rentré, et elle opina pour répondre à sa question « Oui, trois. Au grand regret de mon père, j’imagine ; une armée de filles, ça laissait peu de place à ses rêves d’héritage sportif. Heureusement, ses petits-fils ont repris la main, ils jouent tous les deux au rugby. » Malheureuement, d’ailleurs – à croire que le destin funeste de leur grand-père n’était pas suffisant pour les dissuader de sacrifier des neurones en se faisant plaquer au sol par des forcenés. Mais elle n’en fit pas cas, choisissant de broder un peu pour maintenir la conversation – son père adorait avoir des filles à qui il laissait plus de libertés, lui qui n’en avait pas vraiment eu dans sa propre jeunesse. Se désignant de la main en la posant sur le haut de sa poitrine, Evelyn poursuivit « Je suis celle du milieu. C’est une place peu convoitée, mais j’ai su la rendre plus digne au fil des années. » Tu parles, persiffla-t-elle, intérieurement. Elle fit la moue, peu convaincue, et arqua un sourcil en reconsidérant sa réponse en troisième vitesse « Du moins, je crois. Même si ma mère ne serait probablement pas du même avis que moi. Elle l’est rarement, alors. » Elle haussa les épaules, blasée par ce fait, et détourna brièvement la tête par correction en clignant plusieurs fois des yeux, ressassant les reproches dont on l’allouait sévèrement depuis son adolescence.


    you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.

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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyMar 20 Nov 2018 - 1:49



and the good just gets better
keeps on givin’, not even close to the end, it’s just beginnin’

Ce n'était pas pour rien que Joanne avait donné comme surnom affection mon trésor à son fils. Parce qu'à ses yeux, il en était un, le plus précieux de tous. Elle avait tant d'amour à donner, peut-être même de trop. Elle l'offrait à son mari, à son fils, et elle se savait capable d'en donner tout autant à un nouveau membre de la famille. L'attachement qu'elle avait pour son bébé, bien qu'il ne devait pas être plus grand qu'un petit pois à l'heure actuelle, était déjà immense. Elle aimait ce petit être de toute son âme, et ne lui souhaitait déjà que le meilleur. Malgré tous les désagréments qu'apportait une grossesse, Joanne adorait la maternité. C'était une période si importante à ses yeux, et si précieuse, qu'elle n'en négligeait aucune journée. Elle qui cumulait les fausses couches, elle était la mieux placée pour savoir profiter de ces instants là. Sa relation avec Daniel était particulièrement fusionnelle. Durant la période où Joanne avait été seule à l'élever, le petit avait certainement compris la situation et il s'était avéré être un garçon facile à vivre. Mais désormais, il arrive à l'âge où l'on baignait dans les caprices, et il en profitait un peu plus pour défier l'autorité parentale. Il n'y a pas de soucis de ce côté là, Jamie et Joanne savaient bien poser leurs limites, et si ce n'était pas le cas, l'un rattrapait l'autre. Il était tout simplement hors de question qu'il devienne un enfant manquant cruellement de politesse et de bonnes manières. Elle échangea un sourire reconnaissant à Evelyn, qui avait une nouvelle fois compris ce que Joanne disait entre les lignes. Elle était d'ailleurs particulièrement surprise qu'elle y parvienne avec une telle facilité. La petite blonde laissait son interlocutrice multiplier les gestes de tendresse qu'elle donnait à Daniel, qui faisait tranquillement sa sieste de l'après-midi, confortablement installé contre sa mère. Joanne aurait bien voulu que Jamie partage le même optimisme qu'Evelyn. Elle était peut-être la seule au courant, mais de la voir si positive était comme une véritable bouffée d'air frais et pour cela, elle lui en était grandement reconnaissante. Ce n'était qu'une raison de plus d'espérer et de s'enthousiasmer davantage durant les prochains mois. "J'espère avoir raison dans ce cas, alors." dit-elle en lâchant un petit rire. On parlait d'instinct maternel, de sixième, de karma peut-être. Quoi que ce soit, Joanne espérait que ça aille dans son sens. Son sourire s'élargit en entendant Evelyn lancer les suppositions sur la réaction de Daniel lorsqu'il verra le ventre de sa maman s'arrondir. "Je pense que, si nous parlons de gourmandise, il dira que je mange trop de gaufres, au lieu de gâteaux. C'est le péché mignon des Keynes, et il semblerait que ce soit héréditaire." dit-elle en riant, en indiquant son garçon d'un signe de tête. Une pensée traversa soudainement l'esprit de la brune, qui dégaina un carton abritant des pâtisseries initialement destinées à sa nièce. Le regard d'Evelyn pétillait de malice. Joanne était tout aussi gourmande, et elle ne pouvait décemment pas refuser. "C'est si gentiment proposé." souffla-t-elle, comme s'il s'agissait de deux enfants qui partageaient un secret. "Merci beaucoup." Joanne se servit donc volontiers, et écoutait avec attention ce que lui racontait Evelyn. "C'est vrai." approuva-t-elle lorsqu'elle racontait que tout devenait plus compliqué lorsque l'on grandissait. Personne n'était véritablement épargné. "Trois filles, à la maison, ça devait donner." dit Joanne en haussant les sourcils. Elle était certaine que Jamie serait loin d'être contre d'avoir trois filles, elle en mettrait sa main à couper. Ce n'était que lorsqu'Evelyn parlait de rugby que Joanne se souvenait d'où elle avait entendu ce nom. Hassan et Rhett, tous les deux férus de ce sport, en parlaient régulièrement avec Sophia et ils avaient mentionné Pearson plus d'une fois. La petite blonde connaissait les grandes lignes de ce sport, mais elle n'était pas aussi expertes que ses anciens amis d'université. Et dire qu'elle n'avait plus aucune nouvelle des trois. A cette pensée, elle eut un pincement au coeur. La brune laissait sous-entendre qu'elle avait une relation particulièrement tendue avec sa mère. D'habitude, Joanne ne captait pas vraiment les phrases au second degré, elle prenait à la lettre tout ce qu'on lui disait. Mais là, il suffisait de voir l'expression d'Evelyn pour deviner qu'elle n'était pas en meilleurs termes avec sa génitrice. "Qu'elle soit de votre avis ou non, vous avez l'air de très bien vous en sortir. Quoi qu'il en soit." dit Joanne d'un ton encourageant. "Vous restez vous-même malgré les désaccords, et c'est ce qui compte le plus." La blonde parlait aussi pour elle-même. Renouer avec son père depuis son mariage était un processus long et très compliqué. Il était resté figé dans ses traditions et préférait se noyer dedans plutôt que de passer en priorité le bonheur de sa propre fille. "Nous sommes aussi trois, dans ma famille. Et si ça peut vous rassurer, être la petite dernière, ce n'est pas vraiment chouette non plus." dit-elle avec un fin sourire. "J'en entends beaucoup dire que la dernière, c'est forcément la chouchoute, la préférée. J'ai eu droit à la surprotection de toute ma famille, mon frère et ma soeur compris." Elle lâchait un rire particulièrement nerveux. "Et pour être tout à fait franche avec vous, j'ai pris énormément de temps pour sortir de cette situation engluée. Au début, je me rendais pas compte, c'est seulement une fois que j'ai déménagé pour mes études que j'ai compris que la situation était quand même assez critique." Joanne épargnait les détails. Mais son arrivée à Brisbane avait pu lui permettre de voir la vie sous un nouveau jour, grâce à Hassan, et Sophia notamment. Plus tard, grâce à Jamie. Chacun avait apporté sa pierre à l'édifice, à ce très long et fastidieux travail. Il fallait s'accrocher, mais le résultat était là. "Je suppose que nous avons tous une part de drama dans nos familles. Mais j'ai appris de mes propres expériences et je ne veux pas infliger la même chose à Daniel. Je pense que je m'en sors plutôt bien." dit-elle, non sans satisfaction. Ils avaient beau être très complices, Joanne n'allait pas l'empêcher de sortir, de découvrir, de tomber par terre, de tomber malade, de se blesser. Sa famille à elle voulait la protéger de tout ceci et ça l'avait empêché de se forger. Expérimenter était la meilleure façon d'apprendre et Daniel en profitait déjà bien. Joanne avait enduré ses propres angoisses durant les premières séparations, les craintes dès qu'il se cognait la tête ou qu'il avait une plaie au genou. C'était aussi un exercice pour elle. "Ces petits êtres nous apportent bien plus de choses qu'ils ne peuvent le penser. Ca m'a même surprise moi, alors que je n'attendais que ça, d'être maman." reconnut-elle. Joanne se redressa un petit banc pour se tenir un peu plus droite et s'installer correctement tout en faisant bien attention au moindre de ses mouvements pour ne pas perturber le sommeil de son fils. Quoi que Daniel était un très bon dormeur, comme son père, et il était de ce fait difficilement perturbable. "Je suppose que même en tant que nièce, Nel doit beaucoup vous apporter aussi, tout comme vos neveux. Et inversement, vous leur apporter également beaucoup, sans même vous en rendre compte."
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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyVen 23 Nov 2018 - 11:32


and the good just gets better
joalyn


« Je vous remercie. » se contenta de répondre Evelyn. Pourtant touchée par la façon délicate qu’eut Joanne de la rassurer sur la façon dont elle menait sa vie, une pointe d’embarras lui chatouilla les côtes, la forçant à prendre un peu de recul sur le discours qu’elle venait de tenir. Elle laissait souvent sous-entendre que ses rapports avec sa mère n’étaient pas bons, ces derniers temps. Ce qui était plutôt vrai, d’ailleurs, mais l’exprimer à voix haute, c’était traduire ses regrets profonds quant à la discorde qui régnait entre elles depuis bien des années, et que son départ pendant quinze longues années n’avait fait qu’entériner. Cette rancœur qu’elles avaient mûrie chacune de leur côté, campées sur des positions qui se valaient au fond, mais que, trop caractérielles et bornées, elles récusaient chaque fois un peu plus fort pour ne pas donner l’impression d’être celle qui céderait la première et qui admettrait qu’en définitive, cette guerre froide, en plus de leur faire du mal, était inutile à bien des niveaux. C’était comme ça, tout ne pouvait pas toujours être facile. Néanmoins, Evie savait ce qu’elle devait faire pour mériter la lueur de fierté qu’elle avait rarement vue dans les yeux de sa mère lorsqu’il s’agissait d’elle, mais elle savait aussi que répondre à ses désirs de rentrer dans son jeu, et rejoindre les rangs de La Fondation, ce serait rompre avec les idéaux qui la faisaient vivre aujourd’hui, et enterrer les principes de bases qu’elle s’était engagée à tenir à ce sujet ; remodeler la personne qu’elle était pour répondre aux exigences des autres, ça n’avait jamais été son fort, elle le craignait. En d’autres termes, elle serait contrainte et forcée de supporter les remontrances de sa génitrice jusqu’à la fin de sa vie – et elle l’avait bien cherché, c’était elle qui avait de nouveau posé ses valises en ville. Alors elle ferait avec, et serrerait les dents en souriant sans broncher, acceptant la critique avec hauteur et dignité, comme elle l’avait toujours fait. Prenant un temps de réflexion pendant lequel elle jeta un œil en direction de sa nièce, elle esquissa un sourire en entendant Joanne enchaîner à ses côtés, le sucre de la pâtisserie qu’elle était en train de savourer enrobant sa voix d’un voile doux qui lui fit tourner la tête dans sa direction, et acquiescer en clignant furtivement des yeux « Un autre point commun. Ça nous en fait deux avec les gaufres. » Elle n’avait pas relevé sa mise au point sur les gâteaux tout à l’heure, alors elle le fit maintenant, s’émerveillant secrètement à propos du tournant positif que prenait la relation, somme toute sommaire, qu’elle entretenait avec Joanne.

Si seulement elles avaient commencé par discuter la première fois, elles se seraient exemptées d’une querelle qui n’avait pas lieu d’être. Elle repositionna ses chevilles, les croisant élégamment en dénotant un autre point commun avec la future maman. Même si leur place respective dans l’ordre de leur fratrie était différente, elles avaient réussi à se défaire de l’emprise de leur famille, aussi bienveillante fut-elle pour Joanne « Je le pense aussi, il a l’air d’un petit garçon très heureux que rien ne perturbe. » fit-elle en riant, le désignant du menton ; il avait le sommeil lourd, elle l’enviait un peu « Vous avez réalisé l’un de vos rêves, je trouve ça merveilleux. » Elle lui sourit, et haussant les sourcils en soupirant un peu, elle poursuivit à propos de Nell « Je les connais assez peu en réalité. J’ai raté tous les moments importants depuis leur naissance, c’est pour ça que j’essaye de me rattraper maintenant, en passant le plus de temps possible avec eux. Les plus grands sont un peu plus frileux de laisser une quasi-inconnue faire irruption dans leur quotidien, mais les petits me semblent ravis d’avoir gagné une alliée. Un point pour moi. » Et elle leva les points devant elle, célébrant une fausse victoire en remuant légèrement sur le banc. Evelyn baissa la tête un instant à peine, puis explicitant pour répondre aux questions que Joanne serait tentée de lui poser, elle retrouva son sérieux, et reposa son regard sur elle dans la foulée « J’ai quitté Brisbane pendant une quinzaine d’années, chose que ma famille considère comme une erreur monumentale, comme tout ce qui a fait ma vie jusqu’à présent. Comme vous dites : qu’importe finalement, je m’en sors plutôt bien sans leur soutien. » Elle recommençait, elle partageait un sentiment intime à voix haute. Ce qui la força à dire, dans un rire lancé à la dérobée, et qui au fond laissa transparaître son léger embarras « C’est facile de vous parler, Joanne. Sans vouloir vous vexer, je ne l’aurais pas cru de prime abord. » Faisant une référence à peine voilée à leur dernière rencontre devant la boutique de robes de mariée, elle vint lui toucher le genou avec gentillesse « Je suis contente de vous avoir croisé aujourd’hui. » Puis elle opina, détournant la tête de l’autre côté pour répondre au signe de la main que lui fit Nell, surexcitée, et juchée en haut du toboggan, qu’elle finit par dévaler en poussant des cris de chèvre, et en riant aux éclats.


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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyJeu 29 Nov 2018 - 21:46



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keeps on givin’, not even close to the end, it’s just beginnin’

Les années durant lesquelles les choix de Joanne n'avait pas véritablement d'incidence sur le tournant de sa vie était nombreuse. Avec un regard extérieur, il était évident qu'elle avait été bien trop protégée par sa famille. Rien que son apparence physique donnait envie de la prendre sous son aile. Joanne était petite (et avait un léger complexe à ce sujet), blonde aux yeux bleus, une vraie poupée à la voix douce. Beaucoup s'étaient donc laissés tombés dans le piège. Sans compter qu'elle n'avait pas la santé la plus solide qui soit, en somme, il n'y avait pas grand chose d'un point de vue générale qui laissait penser qu'elle était capable de bien plus. Elle avait été enfermée pendant si longtemps dans cette cage dorée que cette situation lui paraissait des plus normales, jusqu'à ce qu'elle quitte le nid familial et qu'on le lui fasse réaliser. Alors, ce n'était véritablement qu'à l'âge adulte qu'elle avait pu se construire, bâtir une partie de cette identité avortée par une enfance baignée dans l'imagination et la douceur. A penser que le monde était trop dure pour elle, et qu'elle ne pourrait pas y survivre telle qu'elle était. Pourtant, elle avait coiffé tout le monde au poteau en 2017, montrrant bien qu'elle gérait d'une main de maître sa vie et tout ce qui la constituait. Joanne avait donc une admiration toute particulière pour ces femmes indépendantes, qui savaient imposer leur volonté. Pour ne pas dire une certaine jalousie aussi, dans la mesure où elle savait que ce genre de tempérament avait tendance à beaucoup plaire à Jamie. Joanne manquait de réparti, et de force de caractère. Non pas qu'elle était plate et sans sens de l'humour, mais elle n'était pas une figure représentative de la confiance et de l'estime de soi. Alors oui, Joanne admirait la brune, en ayant su se détacher de sa famille pour vivre sa propre vie. Son sourire s'élargit en apprenant qu'elles appréciaient toutes les deux les gaufres. Si elle l'invitait un jour à la maison pour en manger, elle était certaine que ses deux hommes viendraient très rapidement en réclamer aussi. "Comme vous l'aviez dit un peu plus tôt, c'est toujours plus facile quand il s'agit d'enfants." dit-elle avec un léger. "Ils sont plus tolérants, pardonnent plus facilement, et n'ont pas autant en tête que nous." Bien que parfois, les gamins entre eux pouvaient être parfois véritablement méchants, la plupart du temps, ils restaient incroyables et bien plus ouverts que la majorité des grands. Daniel, bien qu'il avait été trop petit pour comprendre ce qu'il se passait, il avait bien du sentir que le quotidien de sa mère était particulièrement dense l'année passée, et il s'était montré très sage. Il se rattrapait depuis que ses parents étaient à nouveau ensemble. Petits caprices, quelques colères, pas mal de jalousie (parce qu'il ne voulait pas trop partager maman avec papa, voyez-vous). "Vous faites déjà l'effort de revenir auprès de votre famille, de renouer avec eux, de faire connaissance avec vos nièces et neveux. Tout le monde n'est pas capable de ça, donc oui, c'est déjà une belle victoire." lui assura-t-elle, très optimiste pour elle. Le frère aîné de Joanne, aussi protecteur fut-il quand elle était plus jeune, était parti aux Etats-Unis il y a des années. Il n'avait pas daignée à se pointer au premier mariage de sa plus jeune soeur, il n'avait donné aucune nouvelle bien que Joanne continuait de lui envoyer cartes de voeux et faire-part. Peut-être que Daniel ne fera pas la connaissance de son oncle et de sa tante. Evelyn semblait presque déroutée de la facilité qu'elle avait à se confier à la petite blonde, surtout en sachant comment s'était finie leur première rencontre. "Vous étiez partie pourquoi ? Par envie, ou par obligation ?" demanda Joanne, bien curieuse. Peut-être que cela avait été le meilleur et l'unique moyen pour elle de s'éloigner de ses proches, de gagner son indépendance dont elle en payait désormais le prix, en voulant renouer avec elle. Le revers de la médaille, en quelque sorte. Joanne lâcha spontanément un rire quand Evelyn reconnut qu'elle n'aurait jamais pensé qu'elle puisse être si sympathique après leur première rencontre. "Je n'en suis pas vexée, je vous assure." répondit Joanne. "Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, que les présentations se présentent de manière plutôt désastreuse. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive." Elle pensait bien évidemment à Jamie. Le discours officiel était qu'ils s'étaient connus durant une soirée de gala organisé par le musée dans lequel Joanne travaillait à l'époque. La version officieuse était beaucoup plus électrique. "Je suppose que cela dépend des circonstances. Et le stress d'une cérémonie à organiser me rend insupportable, je le sais. Je suppose que c'est mon perfectionnisme qui me fait défaut." Elle haussa les épaules. Malgré ses nombreux défauts, Joanne était toujours d'une oreille attentive, et cela fonctionnait apparemment même avec les personnes qui avait un mauvais avis d'elle. "Eh bien si vous avez un jour besoin de parler, vous savez que vous comptez sur moi." Parfois, on arrivait mieux à se confier lorsque l'interlocuteur n'était pas une personne trop proche. Avoir une oreille externe, qui n'avait pas la tête dans le guidon par rapport à la situation, ça pouvait aider. Comme une bouffée d'air frais, un peu de nouveautés. "Ca ne sera certainement pas autour d'une séance d'essayage de robes, à moins que vous ne vouliez attendre plusieurs mois." dit-elle en riant. Avec une grossesse et le poids qu'elle allait devoir perdre ensuite, l'essayage n'allait pas se faire d'ici une bonne année – si la grossesse se passait comme prévue. "Plaisir partagé." Elles avaient trouvé un terrain d'entente, un fil conducteur qui leur permettait de se découvrir sous un autre jour. Des éléments qui allaient leur permettre de mieux se comprendre sur leur manière de fonctionner. Ces mêmes données qui pouvaient leur être très utiles si elles décidaient de retravailler ensemble éventuellement sur la cérémonie en devenir. "Il se trouve que mon supérieur a jugé nécessaire que ses employés aient également besoin d'une carte avec nos coordonnées." dit-elle en cherchant son portefeuille dans son sac et d'en extirpant un petit carton très soigneusement présenté, avec le logo du QAGOMA au dos. "Donc si jamais vous avez besoin de parler à nouveau, vous pouvez compter sur moi. Ou même pour donner une nouvelle occasion à Nell et Daniel de jouer ensemble. Dans ce cas-là, ce sera à mon tour de ramener le goûter." dit-elle, en clin d'oeil à la pâtisserie qu'Evelyn lui avait gentiment proposé.
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Evelyn Pearson
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la succession
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ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
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TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
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RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, everhett) ◦ ©taylasgifs (gif pearsons), ©maurawrites (gif chevie), ©rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: evelyn + and the good just gets better evelyn + and the good just gets better EmptyVen 7 Déc 2018 - 16:53


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« Pour mes études. » répondit-elle, n’exprimant aucune sorte de regret quant à la façon qu’elle avait toujours eu de trouver, en cette réponse facile, un moyen fort efficace de couper court aux élans de curiosité concernant son exil. A Londres, on la trouvait beaucoup trop mystérieuse quand, au cours de la conversation, elle se contentait d’utiliser cette rhétorique pour expliquer son emménagement solitaire, et l’absence étrange d’une famille potentielle, ou même d’un petit ami. Assise là, sur ce banc, elle n’avait pas besoin d’avouer à Joanne qu’elle était avant tout partie pour faire le deuil de son père, décédé quand elle n’avait que six ans, et dont la perte l’avait profondément meurtrie tant elle avait été soudaine ; meurtrie, au point de très vite se dresser contre les velléités de sa mère et de ses sœurs à exploiter leur malheur. Pour une noble cause, certes, il restait qu’elle avait toujours eu de nombreuses difficultés à considérer La Fondation comme un moyen efficace de tourner la page. Elles utilisaient constamment le souvenir de Kai Pearson, parlant de lui en des termes élogieux qu’il méritait sans débat possible, mais qui les forçait à vivre avec le poids de sa disparition sur le cœur, la bouche emplie des récits qu’ils partageaient avec la communauté, dans les soirées mondaines et les rendez-vous télévisés ; il n’y avait pas une seule journée depuis sa disparition sans qu’elles n’aient cité son nom. De son côté, tout ce à quoi Evie avait aspiré à l’époque, c’était prendre du recul sur cette ambiance mortifère qui était tombée sur la jolie et paisible maison de la plage, et retrouver le goût de respirer sans avoir l’impression que tout à l’intérieur d’elle allait pourrir, puis se déchirer. C’était ce que lui reprochait sa famille, d’avoir fait preuve d’assez de caractère pour refuser de s’enfoncer dans le souvenir perpétuel du patriarche, comme si en quittant le sol Australien, elle avait cessé de l’aimer, alors qu’elle était probablement celle qui avait le plus souffert du vide qu’il avait laissé. A Joanne, Evelyn ne pouvait pas lui dire les choses de cette façon, non. Même si elle trouvait que se confier à elle était simple comme bonjour, elle n’était pas du type à ouvrir son cœur, et à se libérer du poids des non-dits dans lequel elle avait fini par se complaire, effrayée par la portée de ce qu’elle ressentait vraiment. La notion de la pudeur et de la décence pour Evie comprenait un paragraphe entier sur la croix que chacun devait porter – merci à son éducation catholique, stricte par définition. La sienne, de croix, c’était le deuil de Kai, et c’était inutile d’en parler.

Intérieurement, elle remercia donc Joanne de changer de sujet, attrapant aussitôt la perche qu’elle lui avait tendue, et qui concernait la fausse note sur laquelle elles s’étaient quittées la fois précédente. Elle fût ravie de constater que désormais, la mention de leur querelle ne les mettait plus aussi mal à l’aise. Et alors que Nell revenait vers sa tante en se tortillant comme un asticot au bout d’une brindille, elle lui répondit dans un rire furtif « Je suis patiente, vous savez. Si notre dernier entretien ne vous a pas donné envie de me fuir, j’en conclus que rien n'est perdu. Être adulte, c’est savoir tourner la page. » Elle pencha un peu la tête « Disons que nous avons juste fait un faux-départ, le prochain sera plus aisé – je l’espère, en tout cas. » Elle la gratifia d’un sourire lorsqu’elle lui tendit sa carte de visite, et remarqua immédiatement le logo du QAGOMA. Il ne lui en fallut pas plus pour, de stupéfaction, arrondir les bords de sa bouche, et tandis qu’elle s’apprêtait à rebondir sur cette découverte, qui fit naître des papillons dans son ventre, tant elle était excitée d’avoir rencontré quelqu’un qui y travaillait, Nell s’exprima avec toute la distinction d’une enfant de son âge « Vivie, j’ai trop trop trop envie de faire pipi ! » Evie tourna brusquement la tête vers elle, et rassemblant tout de suite leurs petites affaires, elle se leva du banc. Elle glissa soigneusement la carte de Joanne dans la poche de son manteau, et dans un sourire, elle lui dit en grimaçant légèrement « C’est le signal de départ, je suis désolée. Tu dis au revoir, Nell. Les mains plaquées sur l’entrejambe, le visage tordu par l’action de se retenir, Nell consentit néanmoins à hurler à pleins poumons « Au revoir, madame ! » Sa tante laissa échapper un rire, et l’invitant à la suivre d’un signe de tête, elle salua Joanne par un dernier mot « N’hésitez pas de votre côté non plus. Que vous ayez envie de parler, ou non, je serais ravie. » Sincèrement, sembla-t-elle ajouter, lui adressant un ultime signe de tête convenu. Elle tourna enfin les talons pendant que Nell chuchotait le moins discrètement du monde « C’est ta copine ? Elle est trop belle, on dirait une poupée. Elle a un teint de porcelet ! » La jeune femme laissa son regard glisser par-dessus son épaule pour vérifier que Joanne n’ait pas entendu, puis elle se pencha doucement  sur la petite pour la corriger avec malice « De porcelaine, banane. Pas de porcelet. » Et ce fût sur l’éclat de rire communicatif de la gamine qu’elle quittèrent l’aire de jeu pour aller soulager son envie pressante, et partager la pâtisserie qui leur restait.

rp terminé


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