The world is ours

Ils sortent de ses toilettes, un sourire béat au visage et un éclat de rire face aux regards de plusieurs clients du bar. Jill est aux anges, cette soirée commence plutôt bien. Ils se rassoient au bar et Jill paie un verre à Tim. « Mais paye moi tous les verres de la terre, on l'a bien mérité ! ». Jill rit et fait tinter son verre contre celui de Tim. « Pas trop quand même faut que je te garde opérationnel pour 24 heures ». Un nouveau clin d’œil, avant de reporter son attention sur son verre à moitié pleins. Tim le boit d'une traite ce qui fait rire Jill. « Tu m'as l'air pressé de bouger d'ici toi ! ». Mais elle mettait du temps à finir son verre, le début d'une nouvelle torture pour Tim.

Le regard de Tim est tourné vers Jill, « Ce serait peut être tenter le diable que de faire tous les bars comme ça, non ? Je crois qu'on a assez bu toi et moi... Chez moi ? ». Jill le regarde quelques secondes en buvant lentement son verre, le faisant attendre le plus longtemps possible. « On aurait juste pu tenter les toilettes pas besoin de prendre un verre à chaque fois... », ils se mettent à rire de nouveau ensemble. Cette soirée avait pris un ton léger, bien loin de leurs problèmes actuels et c'était tant mieux pour eux. Ils avaient encore 24 heures à passer ensemble dans leur petite bulle de tranquillité. Tim avait retrouvé un beau sourire taquin et Jill aussi. « Chez toi ! ».

Jill finie son verre d'une traite et prend Tim par la main pour sortir du bar « T'as à manger chez toi ? J'ai la dalle ! ». Elle n'avait pas mangé avant de le retrouver et comptait bien trouver de la nourriture avant d'avoir de nouveaux ébats avec Tim. L'alcool était encore dans son sang et elle se sentait bien. Elle sautillait dans les ruelle et rigolait avec Tim comme deux enfants. L'appartement de Tim n'était pas très loin, ils y arrivent en moins de 10 minutes et Jill retrouve cet endroit qu'elle commence à bien connaître. Elle s'assoie sur le canapé et croise les bras sur la poitrine « Si tu ne me nourris pas, je fais la grève ». Ils se mettent de nouveau à rire et Jill part avec lui vers a cuisine.

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Avant de partir du bar, Jill a pris quelques minutes de pause avec Tim et un nouveau verre pour se remettre de ce qui c'était passé dans les toilettes. Ils continuent de se taquiner et de se faire des avances, « Vingt quatre heures, ouais, pas question de relâcher avant ! ». Jill lui fait un sourire aguicheur et un clin d’œil, « T'as intérêt de tenir le coup, ce serait bête que tu survives pas à la journée ». Ils rient tous les deux finissant leurs verres petit à petit, ils avaient quand même besoin de reprendre des forces avant de continuer cette folle soirée. Au fond, ils avaient tous les deux envie de partir de ce bar pour se retrouver dans l'appartement de Tim. « Peut-être bien... », elle aimait le faire languir, c'était leur jeu préféré depuis quelques temps, se faire attendre pour explorer les limites de leurs frustration.

Ils avaient joué avant de se retrouver rapidement tous les deux dans les toilettes pour assouvir leurs désirs, « La danse, je suis sûre que t'as adoré ma danse... », elle aimait le tenter de nouveau devant toutes les personnes de ce bar. Et ils rentrent tous les deux assez rapidement et en titubant légèrement sur le trajet ce qui les fait beaucoup rire. Ils arrivent et Jill se jette sur le grand canapé de Tim en enlevant ses chaussures et boudant parce qu'elle a faim comme une enfant. « T'en fais pas, j'avais prévu de te nourrir », Jill court vers lui dans la cuisine pour voir ce qu'il prépare. Elle lui mord l'épaule par surprise « J'espère bien ! Sinon c'est toi que j'aurais mangé, et je pense pas que t'aurais trouvé ça très agréable ! ». Elle est presque menaçante mais finie par rire de bon cœur avec lui. « Si tu attends deux minutes encore, tu auras un ventre bien rempli. Tiens, un peu d'eau même, assis toi et prends tes aises ! » Elle retourne sur le canapé avec son verre d'eau dans une main, elle attrape la télécommande et zappe des chaînes de la télé, bien évidemment il n'y a rien à la télé. « Tu veux mettre un truc à la télé ? ». Quelques minutes plus tard il arrivait avec deux assiettes remplies et Jill se jette dessus, elle était affamée. Pendant le repas, ils continuent de discuter comme de bons amis, Jill savait que même si une fille entrait dans sa vie, ils ne perdraient jamais cette complicité et cette amitié que c'était installée.

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Avant de partir pour l'appartement de Tim, ils continuaient de se taquiner et de faire des plans sur les folies qui seraient faite tout au long de la nuit et de la journée qui les attendait. Même après avoir dépensé tant d'énergie dans ces toilettes, ils étaient tous les deux prêt à remettre ça rapidement et à plusieurs reprises pour continuer de relâcher la pression. « Je tiendrai, t'inquiète... Tu vois, tu nies pas. », Jill le regarde haussant un sourcil et un sourire en coin avant de se rapprocher de lui pour parler un peu plus doucement « Une promesse est une promesse, tu vas devoir tenir tes engagements Decastel ! Et je ne nies jamais quand il s'agit de dire que j'ai envie de toi tu le sais bien ». Elle utilisait ces mots qui gênaient la plupart des gens avec une aisance déconcertante. Et elle arrivait toujours à surprendre Tim ce qui rendait la chose encore plus marrante et excitante.

« J'ai toujours aimé tes danses, tu le sais bien. », Jill lui fait un clin d'oeil avant de commencer à partir en direction de l'appartement. « Tkt je t'en ferai probablement une nouvelle dans la soirée ». Ils allaient encore finir par se retrouver à se frustrer pendant plusieurs heures avant de finir dans le lit de Tim une énième fois. Et ça pendant les 24 prochaines heures. Arrivés à l'appartement leur complicité amicale reprend le dessus, ils s'amusent tous les deux comme des enfants. « ça dépend à quel sauce ? », Jill rit avant de s'asseoir sur le plan de travail et de le regarder « Alors là, vu comment j'ai faim, je t'aurais dépecé et cuit direct, rien de sexuel dans cette histoire », elle hoche la tête feignant un air sérieux mais ne tient pas bien longtemps avant d'éclater de rire.

Ils s'installent sur le canapé devant la télé et Jill tente vainement de trouver une chaine qui passe un programme intéressant en zappant. « Niveau divertissement, c'est pas génial, on est bien plus fun tous les deux ! ». Elle sourit, c'est vrai que leur discussion suffirait très certainement à mettre de l'ambiance dans l'appartement, ils étaient très à l'aise tous les deux. « T'as de la musique pour mettre en fond ? ». Elle aimait toujours avoir de la musique en fond sonore pour s'occuper l'esprit. À la fin de leur repas, ils s'étalent tous les deux sur le canapé de Tim « C'est quoi le programme pour la digestion, madame McGrath », elle réfléchit une seconde, « On peut discuter un peu en attendant que tout ça passe et de décuver pour éviter de se vomir dessus ! », ils se mettent à rire tous les deux, « Et m'appelle pas madame, j'ai l'impression d'avoir 100 ans ! ». Il se moque d'elle encore une fois et elle rit avec lui. « On pourrait se poser des questions indiscrètes ça peut être drôle ! Obligé de dire la vérité ! ».

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Arrivés tous les deux dans le bel appartement de Tim, Jill fait un peu le tour pour visiter, elle n'avait vu que le salon et la chambre de Tim, jamais le reste. Elle tombe sur une autre chambre qui semble occupée, « Tu vis pas tout seul ici ? ». C'est vrai que l'appartement était grand mais Tim ne lui avait jamais parlé d'un quelconque colocataire. Elle observe avant de retourner le voir dans la cuisine et le menacer de le manger. « Je t'aurais trop manqué après, t'aurais regretté ton repas », Jill le regarde avec une moue pensive, « C'est pas faux, et en plus je sais pas si Freya m'aurait pardonné de t'avoir fait disparaître pour toujours. ».

Assis tous les deux sur le canapé pour manger, Tim met sa musique en fond sonore pour qu'ils puissent continuer de discuter en même temps. Ils s'étalent tous les deux sur le canapé après avoir manger « Ouais, on va éviter ça, ce serait pas très glamour comme fin de soirée... Parce que t'as pas cent ans ? Juste, je croyais ». Jill se met à rire de nouveau suivie de Tim. « Effectivement on a vu plus sexy, ce serait glauque que j'ai 100 ans, ça ferait de toi presque un nécrophile », Jill tourne la tête vers Tim avec un faux air dégoûté « C'est donc pour ça que tu voulais pas me parler de tes fantasmes, je comprends mieux maintenant ».

Jill lance une idée, qu'ils se posent des questions pour en connaître encore plus sur leurs vies respectives. Tim lui dit qu'elle sait déjà tout mais elle est intimement convaincu que c'est faux, elle sent que Tim a vécu beaucoup de choses dont il n'ose pas parler, des choses qu'il doit garder enfouis, tout comme Jill. Ils sont plus semblables que ce qu'on pourrait penser au premier abord. « Tu pourrais certainement m'en apprendre plus sur comment tu es devenue cette dominatrice accro aux plaisirs de la chair, tu crois pas ? ». Jill regarde le plafond, elle n'a rien à lui cacher et réfléchit une seconde pour trouver la réponse. « Je sais pas vraiment, j'ai fait ma première fois quand j'étais adolescente, c'était pas dingue mais je trouve que le sexe permet d'avoir une certaine emprise sur les gens, et puis plus je pratiquais et plus je prenais du plaisir. Et quand on mélange plaisir de la chair comme tu dis et la drogue, ça peut faire des trucs explosif. Même si moi je crois que j'ai jamais testé le sexe avec sentiments, c'est trop compliqué à gérer ». C'était faux, elle savait bien qu'elle avait des sentiments pour Bailey et que c'était pour ça que c'était si spécial de coucher avec lui, mais elle ne se l'avouait pas vraiment. « C'est quoi ton plus grand secret ? », c'était vague comme question, mais tout le monde avait une histoire ou un détail de sa vie dont il ne voulait pas parler.

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« Heureusement que ton meilleur ami est pas souvent là, il dormirait pas beaucoup sinon ! », elle n'était pas du genre à essayer de ne pas faire de bruit quand elle prenait du plaisir. Sauf situation spéciale comme dans la boite quelques heures plus tôt. Ça aurait été compliqué pour cette troisième personne de rester dans le même appartement qu'eux quand ils étaient ensemble.

Ils continuent de parler de nourriture et du fait que Jill avait menacer Tim de le dépecer quelques minutes auparavant. « Elle m'aurait vite oublié, je pense mais tout de même, t'aurais pas pu le faire », Jill secoue la tête avec un léger sourire au coin des lèvres « ça m'étonnerait qu'on puisse t'oublier aussi facilement Decastel », dit-elle en le regardant dans les yeux pour le rassurer une nouvelle fois. Elle était toujours en quête de l'aider à avoir plus confiance en lui, il était son ami et elle voulait son bonheur à tout prix. « Mais quand même, ne sous-estime pas mes capacités de cannibalisme quand je suis affamée. », elle reste quand même sur le ton de l'humour pour garder un ton léger pendant cette soirée.

Tim continue sur le ton de l'humour en continuant de parler de faux fantasmes qu'il aurait à coucher avec des femmes de 100 ans. « J'étais gardien de cimetière aussi longtemps pour quoi à ton avis ? », Jill part dans un fou rire incontrôlable, elle a du mal à s'arrêter et manque de s'étouffer avec une bouchée qu'elle tentait d'avaler. Elle ne s'attendait pas à une telle répartie venant de lui. « Tu veux qu'on aille te trouver un cadavre pour que tu puisses passer une meilleure soirée ? ». Et ils rirent de nouveau tout les deux à en perdre haleine.

Ils s'allongent tous les deux sur le canapé et abordent des sujets plus sérieux, dont comment Jill en était arrivée à finir par se défoncer et coucher avec n'importe qui tous les soirs. La recherche d'adrénaline, voilà que Tim tombait juste sur les besoins de Jill. Elle aimait l'adrénaline plus que tout. Et maintenant, il la comprenait. « Exactement, c'est tellement exaltant comme sensation, je suis une droguée à l'adrénaline, j'ai toujours besoin de plus de risques ». Elle était totalement sincère avec Tim et ne se cachait de rien, à part de parler de ses sentiments pour Bailey qu'il ne comprenait que trop bien. Il lui annonce quelque chose, elle ne s'attendait pas à ce que Tim ai vécu une chose pareille. Une vague de colère et de tristesse prend possession de Jill. « Pourquoi tu voudrais que je fuis ? C'est pas toi qui as un problème, c'est ta mère... Je pensais pas que tu avais vécu tant de choses, tu es vraiment bien plus fort que ce que tu le crois ». Elle se sent obligé de lui parler de son plus grand secret, elle devait s'ouvrir autant qu'il avait pu le faire dans cette confidence « Je suis schizophrène, c'est maintenant que c'est toi qui fuis ? », elle n'ose pas le regardant, s'attendant à ce qu'il prenne peur, comme le ferait le commun des mortels.