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 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8

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Message(#) Sujet: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptySam 14 Sep 2019 - 22:46


My heart burns there, too


La première échographie est appelée échographie de datation car elle permet de dater exactement la grossesse. Lui explique l’infirmière au téléphone, comme si elle savait quoi que ce soit de la vie de Charlie. La blonde doute d’absolument tout mais pas de la paternité de cet enfant, encore moins de l’âge de l’embryon. Tout ce qu’elle sait c’est qu’elle doit faire une échographie entre maintenant et maintenant et que Tim a dit qu’il voulait être dans la vie de cet enfant qui est le sien. Alors elle l’a mis au courant, elle a envoyé un sms parce que ç’aurait été bien trop difficile que de retourner toquer à sa porte. Elle lui a envoyé un sms, annoncé qu’il lui manquait et lui n’a rien répondu. Voici donc comment un simple message a réussi à lui briser le coeur, encore, parce que sûrement que lui a bien trop pris au sérieux toute cette idée de “vivre sa propre vie”. Comme si Villanelle pensait ce qu’elle disait à un seul instant.
L’heure n’est pas encore à l’échographie et pour le moment elle se contente d’attendre au bas de l’immeuble de Kane, de tourner et de retourner sur elle même en même temps qu’elle tient son sac à main toujours plus fermement. Elle a simplement l’air d’une folle impatiente et angoissée, son ventre a à peine grossi mais pas assez pour qu’on la sache enceinte d’un simple coup d’oeil. Sa tête baissée vers le bitume se relève vivement à chaque fois qu’une nouvelle voiture passer devant elle, parce que Tim a proposé de l’amener et elle a bêtement accepté sans même y réfléchir. Elle s’est dit qu’il vallait mieux y aller ensemble mais elle n’a pas pensé au fait que ça lui ferait encore plus de mal qu’autre chose. Ils vont faire comme les vrais couple de gens normaux, ils vont aller à la première échographie ensemble et sourire bêtement en voyant l’écran alors qu’ils ne sauront même pas décerner quoi que ce soit. Ca sera bête mais ça sera beau.
Sa voiture s’arrête et Charlie ne perd pas de temps pour s’installer sur le siège passager. “Bonj .. Sal … Hey Ils redeviennent soudainement des inconnus et la voilà immensément gênée de revoir Tim. Elle n’aurait jamais cru associer ce sentiment à la vue de ses jolis yeux bleus et face à un énième geste tendre qu’il fait envers elle. Rien ne le forçait à venir la chercher et rien ne la forçait à venir tout simplement. Il ne sait qu’il va être père que depuis dix jours à peine et pourtant il a tout accepté sans même réfléchir. Comme une évidence. ”Merci. D’être venu me chercher.” Un râclement de gorge gêné s’ensuit et la jeune femme pose son sac à main sur ses genoux sans jamais le lâcher. Ses jambres restent collées au fauteuil, son dos au dossier. ”Ca ne prendra pas longtemps, j’espère que ça ne va pas te déranger pour le cimetière … T’es pas obligé de me ramener de retour, de toute façon.” Les yeux de la blonde restent rivés sur la route qui défile devant elle et ses doigts ne cessent de glisser le long de son fauteuil pour qu’elle puisse penser à autre chose. Si seulement tout avait été différent.

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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptySam 14 Sep 2019 - 23:51


My heart burns there, too


Il n'aurait pas pu être plus effrayé. Tim ne savait pas ce qu'être père impliquait, il n'en avait pas eu un lui même alors, comment envisager qu'il pourrait être à la hauteur de l'événement? Depuis qu'il avait appris que Charlie était enceinte, c'était cette question qui tournait dans son esprit, encore et encore. Serait-il à la hauteur pour elle et pour cet enfant à naître? Decastel voulait l'être, en tout cas, et c'était pour cette raison qu'il apparaissait déjà comme le garçon dévoué qu'il avait toujours été en proposant à Charlie de venir la chercher pour l'amener jusqu'à la première échographie. Il était nerveux, il avait les mains moites et ce n'était pas sûr qu'il arriverait à tout gérer parfaitement mais Timothy voulait apparaître parfaitement sûr de lui parce qu'il était hors de question de faire paniquer Charlie. C'était son corps qui allait changer après tout, c'était elle qui avait le plus de choses à gérer et lui ne devait être qu'un pilier sur lequel elle pourrait s'appuyer dans les mois à venir. Tim, en tout cas, voulait être présent à toutes les étapes et il espérait sincèrement que Charlie ne regretterait pas sa décision de garder leur enfant. Il savait pourtant que c'était une grosse décision qui avait été prise à ce moment là car leur vie était loin d'être normale ces derniers temps. Charlie avait un autre petit-ami que lui et voilà qu'il commençait une nouvelle relation de son côté. Imaginer qu'un enfant puisse débarquer au milieu de tout cela, il y avait de quoi angoisser mais Tim tâcha de ne pas y penser, au moment d'arrêter le véhicule devant la belle blonde qui le rejoignit à l'intérieur en l'espace d'un court instant. Tim tourna son regard vers elle et il ne put que lui sourire: bien sûr qu'elle était toujours jolie, évidemment qu'elle gardait toujours cette place si particulière au fond de son coeur mais désormais, Tim devait mettre tout cela de côté, ses lèvres venant lui baiser la joue en guise de bonjour avant qu'il ne démarre le moteur et se mette en route pour l'hôpital. Il sentait bien que l'ambiance était étrange, très loin de ce qu'elle avait pu être lorsqu'ils s'étaient retrouvés dans la même pièce la dernière fois. Ils avaient fait l'amour cette fois là mais tout cela avait eu le goût d'un adieu, comme si tout pouvait être aussi simple entre eux. Ce ne serait jamais le cas, pas quand on pouvait aimer une personne à ce point là. "C'est normal et évidemment que je te ramènerai... Tu me déranges jamais et c'est important tout ça. C'est notre bébé alors, je te laisserai pas dans la nature comme ça, Charlie." Il lui tourna la tête quelques secondes avant de se concentrer de nouveau sur la route, laissant un nouveau silence quelque peu pesant s'installer. Il méprisait tout cela,pourquoi tout ne pouvait-il pas redevenir comme avant? Tim savait qu'elle lui manquerait mais il ne pensait pas qu'ils seraient ces gens-là. Ceux qui n'avaient rien à se dire parce que le moindre mot était lourd de sens, et surtout de conséquences. "Tu vas bien depuis la dernière fois? Et Kane? Enfin, t'es pas obligée de me répondre, tout ça, ça me regarde absolument pas, je suis désolé..." Il se mordait l'intérieur de la joue, conscient qu'il stressait pour tout mais Tim restait le même. Celui qui ne voulait blesser personne et qui finissait par se blesser lui-même. Pour sûr que ce serait encore le cas dans cette affaire.

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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 0:17


Elle déteste cette situation dans laquelle ils agissent comme de parfaits inconnus qui ne savent rien de l’autre et qui n’ont rien à se dire parce que rien ne pourrait être plus faux que ça. Il sait tout d’elle et elle de lui. Ils connaissent leurs pires secrets et leurs plus grosses peurs, ils ont vu l’autre flanchir et être au plus bas. Les flash reviennent dans l’esprit de Charlie, les plus joyeux comme les plus tristes et elle ne regrette aucun d’eux. Ils ont tous été importants, tous été une étape importante de leur vie personnelle et … de leur vie à tous les deux. Si jamais il y a vraiment eu un eux, en tout cas. Elle a l’espoir fou qu’ils ont bien existé en tout cas même si désormais elle ne peut plus être sûre de rien. Charlie était persuadée qu’elle n’arriverait jamais à agir comme une inconnue avec lui qui a possède une part si importante de son coeur, si ce n’est son coeur entier. Pourtant Tim ne peut pas s’empêcher d’être lui même et le baiser qu’il dépose sur sa joue la fait sourire quand bien même sa seule envie réside dans le fait qu’il n’ait plus jamais à s’éloigner d’elle. Mais ça arrive, bien sûr, et ils prennent la route de l’hôpital parce qu’ils sont deux et demi maintenant et qu’elle n’arrive toujours pas à se faire à l’idée. Tout semble tellement irréel tout comme le fait qu’il persiste à toujours vouloir la ramener chez elle ensuite quand bien même ils devront encore se dire au revoir et que ce sera bien trop difficile. La mâchoire de la blonde se crispe alors qu’il prononce “notre bébé” parce qu’elle n’arrive toujours pas à se faire à l’idée. Ca commence à lui plaire, pourtant, en prouve son sac qu’elle lâche enfin et ses mains qu’elle dépose sur son ventre avec amour. Ils vont vraiment avoir leur famille à eux et ils se retrouveront très bientôt pour être enfin heureux ensemble.
Tim brise à nouveau le silence et elle attend longuement avant de répondre, se contente de poser ses yeux bleus sur son profil concentré sur la route à suivre. Elle le regarde sans sourire, se concentre sur les traits de son visage qu’elle n’avait pas réussit à imprimer sous cet angle là dans ses souvenirs. Elle le trouve toujours si beau et ça lui fait mal que de se souvenir de tout ce qu’ils ont vécu. Tout ça pour en arriver à ce silence, à ces questions dignes des meilleurs small talks. ”On est pas obligés de parler de lui. Il ne sait pas que je garde le bébé encore, et … voilà. On n’en parle pas.” Elle a promis de rester dans la vie du blond d’une manière ou d’une autre mais elle reste convaincue que la manière actuelle n’est définitivement pas la meilleure. Il n’est pas son âme et celui qui l’est se contente de poser des questions sans profondeur … Elle l’a repoussé, pourtant, qu’est ce qu’il aurait pu faire d’autre ? ”Je vais bien … On va bien.” Qu’elle ment, omettant tout l’alcool qu’elle a bu, toute la fumée qu’elle a inhalé. Elle oublie tout ça, le fait sortir de sa tête comme si ça n’avait réellement jamais existé. ”T’excuse pas, Tim. C’est tout ça qui est bizarre et … si bien sûr que ça te regarde. Tu … vas bien toi, du coup ? Tu n’as pas eu trop de choses à gérer depuis ton retour au boulot ?” Les questions sont plus que basiques, pourtant c’est le seul moyen qu’elle ait trouvé pour prendre de ses nouvelles sans passer pour une girouette. ”Tourne à gauche, le parking sera moins plein.” Une fois le trajet en voiture passé, peut être qu'ils trouveront de meilleures choses à se dire ? Ou peut être qu'ils se réservent pour toute l'attente à venir encore.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 12:17


Bien évidemment, Tim n'oubliait rien. Il ne pouvait qu'y penser fréquemment puisque Charlie avait été une partie importante de son évolution. Sans elle, il ne serait pas l'homme qu'il était aujourd'hui parce qu'elle l'avait poussé dans ses retranchements, qu'elle l'avait poussé à devenir une personne meilleure, à faire plus attention au sens de ses actes et surtout, à arrêter de se cacher dans les allées d'un cimetière. Tout cela avait été douloureux bien sûr, parce qu'elle l'avait laissé tomber et il n'avait pu que partir à l'autre bout du pays pour tenter de trouver la paix, mais pouvait-on dire qu'il regrettait quoique ce fut concernant leur relation? Absolument pas. Ils avaient toujours été importants l'un pour l'autre et même s'ils n'étaient pas ensemble aujourd'hui, cela n'empêchait pas Tim de penser qu'il resterait présent pour Charlie quoiqu'il arrive. Leur situation était étrange, c'était un fait, puisqu'ils avaient fait un enfant ensemble et qu'ils avaient d'autres personnes avec qui partager leur vie mais il y avait ce petit quelque chose entre Charlie et Tim qui resterait toujours vivant et ce, peu important les choix qu'ils pouvaient faire chacun de leur côté. A l'heure actuelle néanmoins, on avait surtout l'impression que Tim jouait le rôle du taxi jusqu'à l'hôpital, comme si le silence pesant allait réparer tout ce qu'ils ressentaient. Ils s'étaient quittés d'un commun accord, dans une dernière étreinte charnelle des plus passionnées et cela, Tim ne pouvait pas l'oublier non plus mais il y avait tant d'obstacles entre eux. Forcément, Decastel ne put que mettre les pieds dans le plat dès les premières minutes en mentionnant Kane et entendre la réponse de Charlie ne le rassurait pas plus que cela. Alors, ainsi, elle ne lui avait rien dit concernant ses intentions vis-à-vis du bébé, que devait-il en penser exactement? "Je suis vraiment désolé de t'avoir mise dans cette position, je voulais pas semer autant le trouble dans ta vie, Charlie, je t'assure... Et si tu lui en as pas parlé, c'est parce que tu... Tu hésites encore ou...?" Ils avaient décidé de le garder pourtant alors, pourquoi le cacher à son petit ami? Timothy sentait son cerveau flamber, et si elle avait changé d'avis? S'il était en train de l'accompagner à un avortement sans y être préparé? Il aurait pu paniquer là tout de suite mais le soldat reprit une grande respiration pour se concentrer sur la route. Non, elle lui aurait dit. Evidemment qu'elle lui aurait dit. "Oui, ça va... Et non, je m'occupe surtout du jardin de ma résidence en fait, je suis plus officiellement le gardien du cimetière." C'était sa petite amie qui avait ce rôle mais il n'en dit rien pour le moment, passant quelques secondes à regarder Charlie avant de lui lancer une question qui le tuait. "Pourquoi on arrive pas à se parler comme avant, dis moi? Pourquoi c'est autant bizarre?" Leur amour devait être à l'origine de tout cela alors que Decastel suivait le chemin dicté par la jeune femme, garant la voiture au plus proche de l'hôpital, s'extirpant de la voiture avant d'aller ouvrir la portière à Charlie, lui souriant de manière nerveuse. Puis, ils se dirigèrent vers l'hôpital et il se sentait si angoissé, comment gérer tout cela? "Est-ce que tu crois que ça va aller nous deux et qu'on pourra être de bons parents?" Il parlait de lui surtout parce que Tim, fidèle à lui-même, n'émettait aucun doute sur les capacités de Villanelle à gérer la situation. Et ils étaient là, dans la salle d'attente, à ne pas savoir ce qui adviendrait d'eux désormais.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 13:50


Une seconde de bonheur (la vue de ses yeux et de son sourire, le baiser sur sa joue) et dix de malheur (le silence, les mauvais sujets de discussion). Elle pourrait parler de Kane à n’importe qui et en n’importe quelles circonstances avec comme seule exception Tim. Elle ne veut pas lui parler de lui et le blesser à nouveau puisque la dernière fois qu’ils se sont vus il s’est effondré à nouveau et cette fois ci sa mère n’y était pour rien. Ils ont fait bien d’autres choses, certes, mais les faits sont là : il est tombé à cause d’elle et cela ne doit plus jamais se reproduire. C’est la première raison pour laquelle elle évite le sujet et elle pense définitivement le balayer d’un revers de la main pourtant son joli brun et son anxiété reviennent au galop. Lui et ses excuses sont de retour et elle n’a même pas la force de lui dire que rien n’est de sa faute. Elle se contente de poser ses yeux bleus sur lui avec ce regard tant peiné qu’amoureux. Les deux peuvent aller ensemble après tout. ”Tu ne sèmes pas de troubles, Tim.” Seulement un bébé de ci de là, apparemment. Mais là aussi ils étaient deux et ce moment n’appartient qu’à eux, jamais elle ne pourrait lui en vouloir de l’avoir tant aimé. Il était question d’amour avant tout et aujourd’hui encore il n’est toujours question que de ça même si les démonstrations sont bien différentes - et inexistantes. ”Non, non, non. Je n’hésite pas.” Qu’elle répond à la hâte avec un regard presque paniqué et sa main qui vient rencontrer son avant bras posé sur le volant. Elle se ravise aussitôt, bien sûr. Elle avait bien trop peur qu’il ait changé d’avis à son tour, qu’il ne veuille plus de cet enfant maintenant qu’elle veut le garder, maintenant qu’il a eu tout le temps de réfléchir à la situation. ”C’est seulement qu’on ne parle pas de l’enfant, lui et moi. Je n’ai pas trouvé le bon moment pour lui parler encore.” Une excuse comme une autre qui a un goût amer de réalité. Si jamais Kane la laisse à cause de cet enfant et que Tim décide de rester éloigné d’elle alors elle n’aura plus personne et cette éventualité là l’effraie bien trop.
La barrière entre eux est bien réelle lorsque Tim parle de sa vie sans aucun détail pour qu’elle ne puisse comprendre quoi que ce soit. S’il ne s’occupe pas du cimetière alors qui le fait ? Il n’aurait jamais laissé ces tombes sans surveillance, sans soin aucun. En qui aurait-il eu assez confiance pour le remplacer ? Charlie ne connaît rien de ses fréquentations et souffle seulement légèrement. Elle se contentera de ces quelques mots puisqu’il faut croire que c’est devenu leur quotidien. La blonde ne pose pas de questions, elle ne devrait même pas avoir à se poser toutes ces interrogations. Ils ne sont pas ensemble, ils sont simplement des amis en stand by qui se rejoignent le temps d’une échographie et ensuite ils s’éloigneront jusqu’à la prochaine. Voilà ce qu’est devenu leur quotidien.
Il a le courage de poser la question qui fâche, la question qui fait mal. Pourquoi est ce que tout a changé ? Parce qu’elle est conne et qu’elle a voulu jouer aux grandes personnes. Elle s’est crue capable d’être assez forte pour garder Tim dans un simple recoin de son esprit et ne pas le laisser prendre toute la place dans son coeur. Comme si elle arrivait à doser son amour pour lui, comme si elle était réellement assez forte pour ce genre de choses. Bien sûr que non. C’est un échec sur toute la ligne. Sa main droite sur son ventre, elle se laisse tomber sur la vitre, son front posé contre cette dernière et le regard perdu dans le vite. Elle a les lèvres pincées et aucune idée de quoi répondre à cette question qui la ronge elle aussi. ”J’en sais rien Tim. Je pensais que ça serait plus facile de se mentir à soi même. Apparemment c’était encore une erreur.” La mâchoire serrée, elle espère réellement qu’il comprend de quel mensonge elle parle. Le mensonge qui consiste à dire “vivons notre vie comme si de rien n’était, comme si je ne t’aimais pas à en crever et voyons nous de temps à autres pour, au hasard, assister aux échographies de notre enfant”. Quelle merveilleuse idée, Charlie. Merveilleuse, merveilleuse idée. Comme s’ils avaient besoin de ça dans leur vie.

La voiture garée, il s’empresse de venir lui ouvrir la portière et elle se contente de le regarder avec ses yeux enfantins. Si qui que ce soit d’autre avait eu ce même geste envers elle, elle se serait empressée de l’insulter et de crier qu’elle pouvait très bien se débrouiller toute seule. Mais c’est Tim, tout est différent avec lui. Marcher à ses côtés est un geste anodin mais qui n’a pas de prix, surtout pas alors qu’ils s’en vont ensemble pour s’assurer de la santé de leur enfant et que ce n’est même pas ce qui stresse le plus Charlie. Elle s’en fait seulement pour son Triton et pas pour leur enfant, parce qu’il peut encore se passe mille chose et elle a élaboré un million de scénarios possibles pour cette journée. Cette fois ci ils n’ont pas le droit de se disputer, c’est proscrit.
L’ombre de l’hopital les engloutit peu à peu et son regard paniqué se pose dans tous les coins. Elle n’aurait jamais cru y retourner pour autre chose que pour avorter et tout semble désormais si réel. Ils vont réellement avoir un enfant, faire des biberons, des nuits blanches, choisir entre un doudou rouge ou orange, se disputer pour un gris hirondelle ou un gris anthracite, … Ils vont faire toutes ces choses dans quelques mois à peine et c’est tôt, tellement tôt. ”On ne sera peut être pas parfaits mais au moins on l’aimera. On fera tout pour lui et il nous rendra la pareille à grands coups de colliers de pâtes. Tout ira bien.” Tu n’es pas ta mère, Tim. Tout ira bien parce qu’il restera toujours là et qu’il sera parfait dans ce rôle. Il continue d’être aussi attentif envers Charlie et ce même après tout le mal qu’elle lui a fait, alors qu’en sera-t-il de son propre enfant qui ne demande qu’à être aimé, lui qui sera pur et innocent ? ”On n’en est qu’à neuf semaines, ça nous donne le temps de lire plein de livres et de flipper à mort. De toute façon, on … On sait même pas comment on sera … nous deux … quand le bébé naîtra. On ne peut pas tout prévoir.” Dans l’esprit de Charlie il n’y aura que Tim à ses côtés et une fois l’autorisation de sortir de l’hôpital actée alors ils rejoindront leur maison. Ou leur appartement, peu importe, elle n’est pas difficile. Ils rejoindront leur chez eux parce que dans sept mois ils seront un eux et c’est le seul futur qu’elle acceptera. ”Tu regrettes que tout ça ait eu autant de conséquences ? Du genre, un enfant qui n’était pas prévu … ?” La questions sous-jacente c’est de savoir s’il regrette que toutes ces conséquences soient liées à Charlie et pas à une femme plus âgée, plus mâture, plus stable (et ce dans tous les sens du terme).
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 15:24


Rien n'était simple dans ce contexte et Tim n'était pas certain de tout réussir à assumer avec l'aisance qu'il aurait aimé avoir. Au fond, il était toujours le Decastel d'antan, celui qui avait peur de tout mais cette fois, les conséquences étaient pires que dans le temps... Il était une des causes de l'existence de cet enfant et rien de tout cela n'avait été prévu. Ils avaient beau avoir parler d'avoir des enfants, une belle maison et un chien dans un futur plus ou moins proche, toutes ces paroles résidaient dans le fantasme qu'ils s'étaient créé en apprenant à se connaître et effectivement, Tim avait rêvé de tout cela. Avec Charlie, il aurait aimé tout avoir. Cette vie rangée, cette fameuse propriété et une vie à deux mais maintenant, il ne semblait plus rester grand chose de ce qu'ils avaient imaginé. Ils étaient tous les deux dans un couple différent, même s'il y avait cet enfant au milieu et Timothy se méprisait déjà de le faire naître dans un contexte comme celui-là. Comment faire comprendre à un enfant d'où il venait alors que ses deux parents se voulaient heureux avec quelqu'un d'autre? Tim lui répéterait pourtant qu'il était un enfant né d'un amour incommensurable, viendrait certainement la fameuse question alors, pourquoi vous n'êtes pas ensemble? Tim ne saurait pas quoi répondre à cela. Charlie était avec Kane, il était avec Freya, ils s'étaient dit au revoir en faisant l'amour une dernière fois mais il ne pouvait rien expliquer de tout cela à son môme. Rien ne semblait avoir de sens au bout du compte et peut être que c'était le pire dans tout cela, pourquoi avoir pris cette décision déjà? Ah oui, Timothy avait besoin d'apprendre, de grandir afin d'être à la hauteur de la situation et il n'en était pas encore là, pas encore assez bien pour mériter quelqu'un comme Villanelle. Non, il fallait qu'elle ait quelqu'un comme Kane, quelqu'un qui savait ce qu'il valait, qui il était quand Tim n'était que le fuyard de l'armée qui n'avait pas su gérer le rejet. Pour le moment, ils n'étaient pas ensemble et cette gêne constante entre eux le rendait nauséeux. Constater, par dessus le marché, que Charlie se retrouvait dans l'incapacité de parler de tout cela avec son petit ami n'aidait pas Timothy à faire face à cette pression qu'il ressentait au fond de son âme. "D'accord. Et... Tu vas lui parler de... La dernière fois? Vraiment, je veux pas que tout parte en vrille à cause de moi alors, ne le fais pas Charlie si ça risque ta relation. Je m'en voudrai vraiment de tout foutre en l'air pour toi, c'est pas ce que je veux." Et il avait vraiment peur de la blesser. Il avait compris que Kane comptait pour elle, c'était en tout cas ce qu'elle lui avait maintes fois répété, lorsqu'elle l'avait rejeté la première fois et lorsqu'elle était en colère contre lui. La blonde avait raison: cet homme avait été là pour elle et lui, qu'avait-il fait? Il était parti alors, Tim ne voulait pas les mettre dans l'embarras, ce n'était pas ce qu'il désirait. A l'heure actuelle, il voulait juste que tout se passe pour le mieux, pour tout le monde et surtout pour leur enfant. Evidemment, il était stressé en arrivant à l'hôpital, tâchant de garder une contenance en ne sachant pas très bien quoi répondre aux interrogations de sa sirène parce que sa vie était bien plus compliquée qu'un simple "ça va" en réalité. "De se mentir? Qu'est-ce que tu veux dire?" Parlait-elle de leur dernière nuit ensemble? Regrettait-elle tout ce qui s'était passé? Timothy aurait pu avoir une belle migraine s'il commençait à se poser mille questions sur le pourquoi du comment. Tout cela était arrivé et ils avaient fait un choix, maintenant il fallait qu'ils l'assument, tous les deux. Pourtant, Tim était encore à avoir mille pensées, sur sa capacité à gérer sa nouvelle paternité: serait-il comme son père ou comme sa mère? Les deux étaient horribles. Absolument terribles. Decastel ne voulait être à l'image d'aucun des deux alors, il espérait que l'enfant porterait plus les gènes que Charlie que les siens, voilà ce à quoi il pensait et c'était affreux qu'il puisse le voir ainsi, après tout cela. Il n'en dit rien pourtant, se contentant de regarder Charlie en souriant au milieu de la salle d'attente parce qu'elle essayait de le rassurer sur ce qu'ils seraient en mesure de réaliser en tant que parents. "Tout le monde aime les colliers de nouilles, c'est vrai... T'as raison, je devrais pas m'inquiéter autant, il y a aucune raison que ça se passe mal. Aucune." A part peut être le fait qu'il n'était pas avec sa mère et qu'il y penserait souvent dans les mois à venir, jusqu'à sa naissance. Bordel, pourquoi avaient-ils agi de manière aussi imprudente? Pourquoi avaient-ils choisi de s'aimer en silence? C'était masochiste et pourtant, nécessaire. "T'as raison, dans sept mois... Tant de choses auront changé. On aura changé et on sera certainement plus prêts à accueillir notre petit bout." On ne pouvait rien prédire, même pas la question qui s'échappa des lèvres de Charlie après cela et le regard bleuté de Tim se tourna vers elle, incrédule. "Pourquoi tu me demandes ça? Bien sûr que non, ma sirène... Je t'ai dit que je voulais cet enfant avec toi, j'ai pas changé d'avis. Il était clairement pas prévu mais ça veut pas dire qu'on l'a pas créé dans l'amour, à moins que tu le penses autrement, je sais pas... Mais non, j'ai pas regretté ce qu'on a vécu." Même s'il aurait aimé que tout fut différent trois mois auparavant. Tim avait sûrement fait une erreur en partant mais il n'était pas prêt à l'assumer, de toute manière, il se sentait bien dans sa position actuelle, à découvrir les affres de la vie d'une autre manière. "Charlie, je voulais juste que tu saches que... Je vois quelqu'un. Je veux pas que ça change quoique ce soit entre nous et j'espère que tu continueras à accepter ma présence à tes côtés pour le bébé mais je pense que c'est important que tu l'apprennes par moi." Il déglutit, ne sachant pas très bien ce qui pourrait se passer désormais mais c'était leur tour. De découvrir leur enfant et rêver d'un avenir lointain. Clairement incertain, à l'heure actuelle.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 17:18


Jamais elle n’aurait cru pouvoir associer la présence de Tim à de la gêne et c’est pourtant ce qui est en train de se passer dans l’habitacle de la voiture, cet espace clos qu’elle déteste tellement parce qu’il est imprégné de son odeur. Les effluves sont arrivées à ses narines à peine avait-elle ouvert la porte et ça l’a fait se souvenir de tous ces moments pendant lesquelles elle avait encore le droit de le serrer fort contre lui, quand plonger sa tête dans son cou était encore quelque chose d’envisageable et qu’ils s’étaient promis tu es mien et je suis tienne à maintes reprises. Ce temps là est révolu, il appartient à une autre époque et bon sang que Charlie donnerait tout pour y retourner et en profiter encore un peu ; ou alors ne plus jamais en repartir. C’est dans ces moments là qu’elle comprend que tout l’amour qu’elle peut porter à Kane n’est rien en comparaison de son duo avec Tim. Ils ont ce quelque chose en plus, ils excellent dans l’art de se faire du mal et pourtant elle l’aime encore plus à chaque jour qui passe, peu importe à quel point le jour en question aura été difficile à vivre. ”C’était notre moment à nous et personne n’en sera jamais au courant … De mon côté en tout cas, je n’en parlerai. Je ne peux pas lui faire ça.” Toutes ces émotions contradictoires à propos de leur nuit envahissent la jeune femme. Elle ne regrette pas une seule seconde pourtant elle ne s’en vantera jamais de peur de faire voler en éclat leur petite bulle de verre à eux, leur monde imparfait qui est le leur et toutes ces mauvaises actions guidées par leur désir seul. Le désir et l’amour, parce qu’il n’a toujours été que d’amour entre eux, même quand ils se sont fait mal au point d’en crever. Ils ont tout fait par amour, toujours, même aujourd’hui. Si Charlie ne veut pas parler de leur nuit, les raisons vont bien au delà du besoin de garder son couple avec Kane intact … Elle souhaite aussi garder Tim pour elle seul, le garder à jamais immobile dans un espace temps créé rien que pour lui. Le secret de tout ça, c’est de justement garder le tout secret. Si personne ne sait qu’il existe alors personne ne viendra lui voler Tim, son Tim.

A l’hopital, elle garde ses pieds en l’air et ses mains sous ses cuisses comme le ferrait un enfant hyperactif ne cherchant que de quoi s’occuper. Elle ne cherche que de quoi penser à autre chose, quelque chose pour oublier ces murs blancs et sans vie, cet espace asceptisé qu’elle déteste tant parce qu’on ne lui a toujours annoncé que des mauvaises nouvelles. Elle cherche seulement un moyen de faire taire ses peurs parce que Tim a déjà les siennes à gérer et que la blonde en a marre d’être un poids pour tout son entourage. Pourtant il lui dit ne pas comprendre à quoi elle fait référence quand elle parle de l’impossibilité de se mentir et ses lèvres se pincent. Charlie est incapable de formuler ses pensées à voix haute, ça fait trop mal. ”Non … Rien … Laisse tomber, c’est pas grave. Les choses ont simplement changé, c’est tout.” “c’est tout” elle expédie comme si elle pensait réellement un traître mot de tout ce qu’elle dit. Bien sûr que les choses ont changé, mais non ce n’est pas “tout”. Tout a changé. Ils ne sont plus les deux inconnus du cinéma, ceux qui se sont inocement concertés dans les toilettes handicapés pour élaborer leur plan de survie face à un ex étouffant. Charlie continue d’espérer de croire qu’ils sont ces deux adultes qui ont vécu le pire avec l’autre, les deux mêmes adultes qui se sont effondrés à tour de rôle dans un des pires moments de leur vie. Ils n’ont ressenti aucune gêne parce que la confiance était totale et le jugement absent. Aujourd’hui ils n’osent même pas se regarder en face, encore moins se toucher. Où sont passées leurs moment de folles étreintes, leurs mots sussurées à l’oreille et leurs serments solennels ? Ca la tue de devoir se remémorer de ces moments comme de simples souvenirs qui s’effaceront peu à peu avec le temps. Tout finit par mourir, même l’amour.
Les yeux de Charlie posés sur son ventre, elle voit bien que Tim a tourné la tête en sa direction mais elle n’a pas le courage et encore moins la force de tourner la tête pour rencontrer ses yeux. Ses mâchoires crispées se cachent derrière ses mèches blondes et tant mieux, elle ne veut pas qu’il voit sa faiblesse alors que c’est à cause d’elle qu’ils se retrouvent dans cette affreuse position. ”Aucune.” Qu’elle repète juste après lui en tentant de se convaincre que c’est la vérité. Il n’y a absolument aucun raison que cela se passe mal, non … Sauf toutes les raisons du monde. Tout peut déraper à tout moment et ce que Tim ne sait pas, c’est que ça a déjà mal commencé. Elle a déjà mis en péril la santé de leur enfant et c’est une des raisons parmi un millier d’autres pour lesquelles elle n’ose même plus le regarder en face. Mais même gênée au possible elle ne peut pas s’empêcher de sourire alors qu’il parle de leur enfant comme “notre petit bout”. Elle l’avait appelé bébé Decastel, mais notre petit bout lui plaît aussi beaucoup. Peu importe le nom donné, il sera leur enfant et il sera parfait parce qu’il y aura un peu de Tim en lui. Il sera le seul capable de rivaliser avec tout l’amour qu’elle porte à son père. ”Non, bien sûr qu’on l’a créé dans l’amour.” Et elle se souvient de ces instants suspendus alors qu’elle était accroché à son cou et que son corps glissait naturellement sur le sien. Elle se souvient de leur première fois ensemble et de sa première fois à lui, de la peur qui lui rongeait les entrailles mais de tous ces instants qu’elle ne regrette absolument pas. Alors oui, bien sûr que cet enfant aura été créé dans l’amour. Un amour difficile mais pourtant bien réel. ”Je voulais m’assurer que je ne t’impose rien parce que tout est allé très vite la dernière fois et maintenant on est là et … et j’ai l’impression que je vais accoucher demain. Je ne veux pas que tu regrettes rien.” Car une fois que l’enfant sera là, il le seura impossible de revenir en arrière. Il sera avec eux pour toujours et leur vie changera réellement du tout au tout. Charlie lui a annoncé tout ça au beau milieu d’un dispute, il aurait pu avoir le temps de changer d’avis mille fois depuis. Pourtant il la rassure à nouveau et il l’appelle ma sirène à voix haute ; elle a envie de retomber dans ses bras mille fois et de ne plus jamais les quitter. Parce qu’elle est sa sirène. Parce qu’il est son triton. Juste eux deux. Et elle se sentait prête à le regarder dans les yeux, à lui sourire, à peut être même poser sa tête sur son épaule en attendant qu’on appelle son nom. Elle aurait été prête à faire un pas vers lui parce qu’il le mérite réellement et qu’il a su annihiler sa peur, pourtant … Pourtant il est trop franc. Il lui dit voir quelqu’un en ce moment et c’est sûrement la seule chose qu’elle ne voulait pas entendre. Elle aurait pu changer d’avis mille fois à propos de cet enfant parce que son propre choix est calqué sur celui de Tim, mais jamais elle ne sera capable d’accepter le fait qu’il en aime une autre et qu’il puisse répéter à cette inconnue tous les mots qu’il a dit à elle. Est ce qu’il lui dit, à elle aussi, je suis à toi et tu es à moi ? Est ce que ça fait parti de toute la technique de drague qu’il a perfectionné à l’armée, ou quelque chose comme ça ? Parce que là elle recommence à le détester, encore. Elle le déteste parce qu’il a l’audace d’être humain et d’aimer lui aussi.
Le sourire de la blonde s’envole en même temps que ses maigres espoirs de retrouver Tim plus tard. Ses poings se serrent, ses métacarpes deviennent apparants, ses phalanges blanchissent. Et elle n’a pas envie de faire une scène au beau milieu d’un hôpital, elle n’a pas envie de lui montrer à quel point cette nouvelle la fait chuter de haut et encore moins à quel point sa gorge est nouée et ses larmes prêtes à couler à tout moment. ”Je vais boire. Je reviens.” A peine a-t-elle le temps de se lever en hâte que le Destin décide que c’est à son tour de passer dans la salle d’examen. Un “Villanelle” sonore lui déchire le coeur parce qu’elle n’avait plus prévu de retenir ses larmes et que sa tête est en train de bouillir. Ils avaient dit qu’ils allaient se retrouver mais maintenant qu’il ne lui montre plus autant d’affection qu’avant et maintenant qu’il lui dit voir quelqu’un d’autre (il est en couple ?) alors cet avenir commun devien réellement flou. Incertain. Impossible. Ce n’est pas parce qu’elle s’engouffre dans la salle d’examen que son avis change à ce sujet, le prouvent ses yeux rouges et son refus de montrer un quelconque signe de faiblesse face à Tim. Elle l’aurait pu, avant, mais plus maintenant. Ils sont comme ces parents qui agissent comme s’ils ne s’étaient jamais connus et le couple qu’il forme avec cette inconnue ne fait que le prouver encore un peu plus. Le radiologue explique qu’elle peut s’installer sur la table et qu’il revient dans quelques minutes ; exactement le temps qu’il lui faut pour que sa détresse face à Tim arrive à son paroxysme. Couchée sur la table d’oscultation, la vue de son ventre se soulevant et s’affaissant à un rythme soutenu n’est que plus évident. C’est une nouvelle raison pour elle de ne pas regarder Tim dans les yeux et de se focaliser sur l’écran, comme s’il allait fonctionner d’un claquement de doigts sous simple impulsion de sa bonne volonté. ”Tu fais ce que tu veux. Ce n’est pas ma vie et … bref, fais ce que tu veux. Peu importe ce que j’en pense ça ne changera rien.” Même si elle serait prête à le supplier de tout abandonner pour qu’ils redeviennent Triton&Sirène et qu’ils arrêtent de se faire mal. Il est tout simplement en train de l’abandonner, comme tout le monde l’a déjà fait avant lui. Le schéma se répète à nouveau. ”Mais bien sûr que ça va changer quelque chose entre nous, ce n'est peut être pas ce que tu veux mais c’est ce qui va se passer … Sa voix s’étrangle et elle souffle longuement. Pas de scène dans l’hôpital. Pas de scène avant la première échographie. C’est ce qu’elle s’était dit, ce qu’elle s’était promis. ”C’est ton enfant, je ne suis pas un monstre. Tu seras toujours à ses côtés.” Elle est blessée qu’il la pense capable de l’éloigner de la chair de sa chair alors que tout ce qu’elle désire c’est le bonheur de tous les deux. "On arrivera jamais à être heureux. Elle conclut malgré elle, laisse ses larmes couler sans un bruit.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 19:12


Dans ce genre de moments, Tim ne pouvait que rêver de revenir en arrière, au temps de l'insouciance, lors des quelques heures volées en compagnie de Charlie. En ce temps, il n'y avait aucune gêne, aucun silence qui ne fut autre chose que paisible. Rien d'autre que de l'amour et des promesses d'avenir. Aujourd'hui, qu'avait-il? Des souvenirs, justement, rien que cela parce que le reste leur avait été volé. Ils étaient responsables de leur situation, bien évidemment, car ils auraient pu faire d'autres choix au bout du compte. Tim aurait pu rester au lieu de partir à l'armée, se battre pour obtenir le coeur de Charlie dans sa totalité plutôt que de laisser sa place à un autre homme. Ce n'était pas ce qu'il avait fait, il était devenu soldat et il s'était mis en couple avec Kane. En revenant, ils auraient pu faire autre chose de leur nuit d'amour, la transformer en la première d'une longue lignée mais là encore, ce n'était pas ce qu'ils avaient décidé. La jolie blonde avait émis le souhait de rester avec le pompier et Tim, lui, avait décidé de prendre le temps de mûrir avant d'oser revenir vers elle. Voilà où ils se retrouvaient désormais, au beau milieu d'une salle d'attente d'hôpital, à essayer de trouver les mots qui pourraient qualifier ce qu'ils ressentaient. Rien ne venait. Decastel avait simplement l'impression d'avoir le cerveau totalement vide, certainement parce qu'il n'avait pas vu plus loin que cette nuit-là. Depuis, il se refusait de penser à la situation qu'ils avaient créé, au fait qu'ils n'étaient pas un couple mais qu'ils s'aimaient malgré tout. Savoir qu'elle était là, non loin de lui, portant son enfant tout en étant avec un autre, c'était complètement surréaliste comme contexte mais c'était la bien triste réalité alors Timothy s'y faisait. Il acceptait de n'être qu'un triste souvenir à ses yeux, même s'ils allaient devoir se côtoyer un bon nombre de fois dans les années à venir. C'était ce qu'avoir un enfant voulait dire: cette personne était amenée à faire partie de votre vie jusqu'à la mort, purement et simplement. Tim en avait conscience et quelque part, cela le rassurait parce que, ainsi, il savait que son lien avec la jolie Villanelle était éternel. Il était clairement masochiste, après tout ce qu'il avait subi, toutes les peines que son coeur avait endurées, il ne désirait que lui revenir, peu importe le contrat. Alors, cette fois là, il gardait son espace vital, ne faisait aucun geste déplacé envers elle, se contenta de lui sourire à intervalles régulières et ce, même quand elle mentionna le fait qu'elle allait garder le secret pour eux deux. Une partie de lui aurait probablement aimé qu'elle fut honnête envers Kane parce qu'il ne méritait pas d'être le cocu de cette histoire mais ce n'était pas son choix, Tim n'avait rien à dire alors il se contenta de hocher la tête, en se demandant comment ils avaient pu en arriver là après tout ce qu'ils avaient partagé tous les deux. Il n'y avait aucune réelle réponse à cette question, juste les souvenirs qui se mêlaient dans son crâne et le jeune soldat n'était pas certain de vouloir les accepter à ce moment-là. Il avait pris une route et il allait l'assumer jusqu'au bout, choisissant son bonheur au milieu de ces complications qui le rendaient totalement fou par moments. Pour l'heure, il ne surenchérit pas lorsque labelle blonde osa dire que tout avait changé... Evidemment que c'était le cas, et elle ne se doutait pas encore à quel point. Timothy, lui, baissa les yeux parce qu'ils étaient devenus de bien vils personnages. Elle avait trompé Kane, il se mettait en couple avec Freya juste après. Ils étaient bien loin de l'image de perfection qu'ils avaient essayé de se vendre au fond des toilettes d'un cinéma bien des siècles auparavant. Du moins, dans le crâne de Decastel, il pensait au fait que c'était incroyablement loin de lui tout cela. Ce n'était pas le cas et c'était ce qui aurait dû l'effrayer: tout allait si vite et les doutes étaient plus que présents, même si le couple de fortune essayait de se rassurer comme ils le pouvaient. Tim hocha la tête encore une fois, bien loin d'avoir l'image en tête d'eux deux dans sept mois, de cet enfant qu'ils avaient créé, dans l'amour le plus pur. Il ne niait pas cela, c'était même lui qui avait suggéré cette idée jusqu'à entendre les mots de Charlie. "Ne t'en fais pas, j'ai aucun regret. Et on a encore sept mois, on a bien le temps de paniquer quand on sera rendus au huitième..." Dieu seul savait où ils en seraient à ce moment-là et Tim était tiraillé par le poids de son secret. Il n'allait plus en être un puisqu'il osa dire à Charlie qu'il avait trouvé quelqu'un et l'expression de son visage se mua, forcément. Elle allait fuir, du moins elle aurait aimé le faire avant qu'on n'appelle son nom et qu'ils se retrouvent tous deux à l'intérieur de la pièce pour l'échographie. Timothy voyait bien que l'état d'esprit de la blonde avait changé mais il s'assit à ses côtés, au moment où le médecin leur indiqua qu'il serait de retour dans quelques minutes pour commencer la procédure. Villanelle était froide, dans son air autant que dans ses paroles et Timothy sentait son coeur se serrer. Ils en étaient de nouveau là et il resta là, à la regarder, voyant son regard le fuir mais il savait. Il la connaissait. Elle pleurait. Bien sûr qu'elle pleurait parce qu'elle s'était sûrement imaginée qu'il serait toujours à elle, qu'il attendrait pour l'éternité qu'elle lui revienne et voilà qu'elle se prenait la vérité en pleine face. "Sois pas comme ça, Charlie... On avait déjà parlé de tout ça, non? On va avoir cet enfant et tu es avec Kane, ça te suffit pas comme configuration? Je ferais toujours partie de ta vie, ce sera différent, oui, mais t'as tout ce que tu voulais. T'as l'homme que t'aimes et un souvenir de moi. Bien sûr que tu seras heureuse, t'es juste en état de choc parce que je t'ai annoncé ça mais, Charlie, eh, je t'assure que ça change pas tout ce qu'on a partagé." Il la força à regarder ses beaux yeux bleus. Il en souffrait, évidemment, parce qu'il savait à quel point elle arrivait à le faire souffrir si aisément. Elle serait toujours celle qui l'atteindrait le plus. "T'es aimée, Charlie. Tu as Kane et on va avoir le plus beau bébé du monde, t'as aucune raison de pleurer. S'il te plaît, ne sois pas en colère comme ça." Il déglutit parce qu'il se méprisait déjà de tout cela. Pourtant, il ne pouvait rien regretter car Timothy restait cet homme sincère et il vivait cette histoire avec Freya, à fond même, parce que c'était ce qu'ils s'étaient dit lors de leur dernière nuit ensemble. Grandir chacun de son côté et voir où ils atterriraient en bout de course.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 20:43


Impossible pour elle que de feindre quoi que ce soit face à Tim. Il sait tout d’elle, il a toutes les clés pour la comprendre et il sait comment s’en servir. Il pourrait faire ce qu’il veut de Charlie si jamais l’envie lui en prenait parce que la blonde serait prête à tout pour lui. Il a gagné une place primordiale dans son coeur en quelques mois à peine et même s’ils ont connu plus de moments de peine que de joie, elle ne regrettera jamais d’avoir connu ces yeux bleus. Ils peuvent encore faire tellement d’erreurs en l’espace de sept mois. Ils vont en faire tout un tas, c’est déjà écrit. Ils ne savent faire que ça, surtout quand ils sont ensemble. ”Sois pas comme ça Charlie …” Les cinq mots précis qui la rendent folle et qui lui donnent envie de tout envoyer valser, les répliques qui s’accumulent et se percutent dans sa tête alors qu’elle tente réellement de se calmer pour ne pas exploser en salle d’examen. Peut être qu’il use de son timbre de voix le plus doux et de toute sa patience mais elle s’en moque de tout ça. Elle se moque de tous les stratagèmes qu’il peut utiliser pour essayer de la calme et de la raisonner alors que tout ce qu’elle désire c’est lui. On avait déjà parlé de tout ça, non? Ce n’était pas supposé arriver pour de vrai, encore moins durer. Elle pensait qu’elle allait tenir cinq minutes et qu’elle serait revenue à la porte de son appartement, tremblante et supliante. Elle se voyait dormir dans ce même lit pour les jours à venir et ce jusqu’à la fin des temps. Elle s’était déjà imaginée tous les moyens du monde pour rompre avec Kane avec tout le respect qu’il mérite, lui promettre qu’elle continuerait d’être là pour lui mais plus en tant que petite amie. Et la stupide fille qu’elle est pensait naïvement que Tim avait deviné tout ça et qu’il jouait cette comédie pour lui faire plaisir.
Oui, son imagination va loin.
”On va avoir cet enfant et tu es avec Kane, ça te suffit pas comme configuration?” Le “ça te suffit pas” qui passe mal parce qu’elle a l’impression de n’être qu’une enfant capricieuse. Et oui, bien sûr que c’est ce qu’elle est. Bien sûr qu’elle demande la lune, le soleil, les étoiles et tout l’Univers en même temps. Elle voudrait tout avoir en même temps sans ne jamais avoir à choisir, elle voudrait pouvoir contenter tout le monde parce que dans son monde parfait les choses seraient ainsi. ”... mais t’as tout ce que tu voulais.” Un rire faux s’échappe de sa gorge et cette fois ci elle se retourne vers lui, oublie cette grande machine avec tous ses boutons pour venir plonger ses yeux bleus dans les siens, les sourcils froncés. ”C’est vraiment ce que tu crois ? Parce que la réponse est non, absolument pas. Elle serait prête à sacrifier toute sa vie entière pour la seule chose qu’on lui a refusé : lui. C’est lui l’homme qu’elle aime et l’homme qu’elle désire. La blonde essuie ses larmes à la hâte et repose sa tête droit sur le dossier, ses yeux posés sur le mur face à elle. Ils ont la même discussion pour la énième fois et, comme toujours, Charlie vient de changer d’avis. Elle le repoussait et voilà qu’elle dit le désirer désormais. Elle est une enfant qui ne sait pas ce qu’elle souhaite. ”Ce n’est pas pareil avec Kane et ça ne sera jamais pareil avec cette fille non plus. T’es juste en train de te mentir parce que maintenant que tu sais ce que c’est que d’être avec quelqu’un tu ne veux plus retourner à ta vie d’avant.” Et c’était prévisible, maintenant qu’il avait goûté aux plaisirs et aux déboires de la vie d’adulte il est incapable de s’en soustraire. Elle croyait simplement que ce serait elle qui serait là pour lui offrir tout ce dont il a besoin. ”S’il n’y avait pas eu cet enfant alors tu serais parti comme tous les autres.” Elle conclut, amère, sans un regard pour lui alors que le radiologue apparaît dans l’embrasure de la porte. Il leur explique brièvement la procédure et elle n’écoute pas (du tout) ce qu’il dit. La jeune femme se contente de déboutonner son pantalon pour le baisser légèrement et de remonter son pull. Parfait, très sexy. Ajoutez y un peu de gel froid et la voilà parfaitement à l’aise dans une telle situation, elle et ses yeux rouges qui la brûlent, elle qui ne manque pas de lancer un regard noir au médecin alors qu’il tente une blague pour lui dire de se détendre. Comme si elle était tendue. Comme si elle avait une seule putain de raison d’être tendue, hein. Il finit par appliquer la sonde sur son ventre et elle prend une grande inspiration, laisse une main tomber sur le rebord de la table pour que Tim l’attrape. Elle le déteste pour le moment, mais elle a aussi besoin de lui.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 21:35


Peut être qu'il aurait mieux valu ne rien dire. Retrouver ce silence pesant, plutôt que d'affronter tous ces mots qui n'avaient plus aucune once de sens. Tim n'avait pas envie de les entendre, pas alors qu'il tâchait de faire son deuil de cette relation, tant bien que mal. Rien de tout cela n'avait été évident pour lui, même s'il n'en avait pas pipé un seul mot à Charlie lors de leurs retrouvailles. Pourtant, Heïana l'avait retrouvé au bout du rouleau dans son camp de formation militaire et il s'était longtemps méprisé de ne pas avoir été à la hauteur de sa jolie Villanelle. Il s'était brisé mille et une fois pour elle, parce qu'elle lui manquait et qu'il savait qu'elle était avec un autre, loin de lui. Alors, non, elle n'avait pas le droit de continuer à essayer de lui faire du mal, pas quand il mettait tant d'énergie à se reconstruire. Aujourd'hui, il se sentait lui même, plus heureux et surtout en paix avec ses choix. Timothy savait pourtant que Charlie n'accepterait jamais de l'entendre dire des choses pareilles. Le savoir à une autre, cela réveillait forcément le malaise créé entre eux au moment où ils s'étaient quittés en se déchirant le coeur. Ils auraient pu se comporter en adultes: la belle blonde lui aurait souri et l'aurait imploré d'être heureux en prenant soin de lui et Tim l'aurait remerciée mais il s'avérait que leur relation n'avait jamais réellement fonctionné ainsi. C'était plutôt un jeu du chat et la souris, à voir qui tiendrait le plus longtemps sans se briser, juste par pure masochisme. Les gens normaux ne se faisaient pas subir tout cela, surtout pas lorsqu'il était question d'une autre personne qu'ils aimaient mais Charlie et Tim n'étaient pas vraiment comme tous les autres. Ils s'étaient rencontrés dans des circonstances singulières et ils s'étaient aimés là où tout le monde aurait préféré la haine, tout cela avait forgé un lien unique autant que douloureux. Bien des semaines plus tard, ils en étaient encore là et Decastel subissait le courroux de Charlie, comme elle ne faisait que changer d'avis sur eux deux. Quand elle l'avait, elle préférait le quitter et lorsqu'il n'était plus à elle, elle s'insurgeait de constater qu'il ait pu agir de la sorte. C'était invivable pour Tim, il voulait se libérer de tout cela, lui faire comprendre que la vie ne fonctionnait pas ainsi, qu'on ne pouvait pas enchaîner un être humain à soi par pur excès de fierté. C'était cela pour lui parce qu'il n'arrivait pas à imaginer qu'elle puisse l'aimer en étant avec un autre. Parfois, il était sacrément idiot et rentrait dans la catégorie des faibles hommes qu'il avait longtemps évitée. Timothy n'était pas mieux qu'un autre et il essayait de tenir son regard, sans comprendre ce qu'elle voulait bien lui avouer, là, tout de suite. "Oui, Charlie, c'est ce que je crois. Parce que sinon, explique moi ce qu'on est en train de faire." Ils s'étaient quittés en bons termes, prétextant se retrouver un jour, quand ils seraient en paix avec leur propre âme, autant dire que ce n'était pas demain la veille s'ils réagissaient ainsi. Tim, en tout cas, tenait la barre parce qu'il ne voulait plus souffrir, même lorsqu'elle osait dire que les autres relations qu'ils avaient n'avaient aucun rapport avec la leur. Là dessus, il ne pouvait pas lui donner tort mais il espérait secrètement qu'ils arrêteraient de se faire autant de mal dans l'entreprise. "Tu peux pas dire ça, Charlie, parce que t'en sais rien. Pourquoi t'es avec Kane alors si tu crois ça? Qui se ment de nous deux si t'oses dire ça? Quand on s'est quittés, je l'ai fait pour me construire, pour grandir et devenir quelqu'un que j'apprécierai enfin, pas pour me venger de toi en me mettant avec quelqu'un d'autre. Cette relation, je la veux et si tu m'aimes encore un peu, tu pourras respecter ça. Me respecter, moi, et mon envie d'évoluer. Comme moi je te respecte et je respecte ton couple avec Kane. Je t'ai jamais rien dit quand tu l'as choisi, lui, alors, rends moi cette faveur, s'il te plaît." Il trouvait encore le moyen d'être doux dans son ton alors qu'il était forcément blessé, surtout par ces derniers mots. Il eut tout juste eu le temps de répondre avec le médecin n'entre dans la pièce. "Si tu crois ça, c'est que tu me connais pas, Charlie. Je serais toujours resté, bien sûr." Puis, l'échographie commença, le regard de Tim naviguant dans toute la pièce parce que l'ambiance s'était forcément tendue en quelques minutes. Néanmoins, ses pensées se concentrèrent sur le moment présent, sur l'écran qui s'alluma au moment où la machine se mit en marche, la main de Tim se posant instinctivement sur celle de Charlie. Leur bébé était là, encore tout minuscule mais infiniment beau, c'était du moins ce que Tim pensait et il était ému, avare de mots soudainement. Il avait oublié tout le reste, même cette demi dispute alors que le médecin leur expliquait ce qui se passerait dans les semaines à venir. Tout cela paraissait incroyablement surréaliste et Tim réalisait enfin ce qu'ils avaient fait: un bébé. Ils allaient vraiment faire naître un bébé dans ce bas monde et le médecin leur annonça que c'était terminé, les laissant là le temps que Charlie puisse se rhabiller. "Je suis désolé." Mais de quoi, exactement? Peut être de tout, d'exister, d'avoir osé l'aider avec son ex collant, d'être retourné vers elle à de multiples reprises parce qu'elle lui plaisait, d'être tombé amoureux d'elle, peut être. Non, c'était faux, il était surtout désolé de la blesser constamment depuis des mois, de ne pas être ce qu'elle voulait et il tenta un vague sourire, ses yeux bleutés brillants de toute l'émotion accumulée, alors que son pouce caressa le dos de sa main quelques secondes. Oui, il était désolé pour tout le mal qu'il semblait lui faire quand tout ce qu'il désirait, c'était son bien-être.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 22:21


Chacun de ses mots devient un nouveau coup de poignard. Tous bien placés. Tous meurtiers. Elle ne sait pas s’il fait exprès de ne rien comprendre ou s’il pense qu’elle est réellement une jeune femme sûre d’elle et de chacun de ses choix. Dans un cas comme dans l’autre, elle le déteste de lui dire toutes ces horribles choses et de le faire sans sourciller. Il tient bon, il ne cède aucun part de terrain, il est fort pour deux et elle le déteste pour ça aussi. Elle le déteste parce qu’il n’est plus ce petit garçon qui serait retourné sous ses jupons à la moindre demande de sa part. Maintenant elle essaye, elle lance des indices, elle lance des idées, elle émet des hypothèses d’un Tim et d’une Charlie ensemble. Il n’y répond pas ; ou en tout cas certainement pas de la manière dont elle le voudrait. Il a changé et elle aurait égoïstement préféré que ce ne soit pas le cas, pas pour cette partie là en tout cas. Elle aurait aimé qu’il revienne et que plus jamais elle n’ait le droit ni même l’occasion de changer d’avis. Il avance des arguments convaincants, pourtant, mais l’amour rend aveugle et Charlie ne les entend pas. Parce qu’apparemment tous ses sens sont reliés en un seul ou une connerie dans le genre. Elle le déteste à nouveau lorsqu’il s’utilise comme propre argument, qu’il lui annonce que si elle l’aime alors elle doit le laisser partir. Non. Non, ça ne marche pas comme ça. Ca n’est pas supposé fonctionner de cette manière, personne ne devrait avoir à laisser partir les gens qu’ils aiment. Elle l’aime justement beaucoup trop pour faire une telle chose. La blonde n’a pas le temps de répliquer quoi que ce soit que le médecin revient déjà, et lui aussi elle le déteste de tout son coeur. "Si tu crois ça, c'est que tu me connais pas, Charlie. Je serais toujours resté, bien sûr." Les mots tournent en boucle dans sa tête. Ca veut dire ce que ça veut dire. Ca veut dire qu’elle aurait pu ne pas garder cet enfant et qu’il aurait toujours été là. Ca veut dire que toutes les erreurs qu’elle a fait par le passé ne sont peut être pas si importantes qu’elle le croyait. Ca veut dire que tout peut encore être rattrapé. Ca veut dire tout ça, non ?
La voix du radiologue la sort de ses torpeurs, ou alors c’est la faible pression de a main de Tim sur la sienne. Quand bien même elle garde ses yeux rivés vers l’écran, son pouce vient se lier autour de celui de Tim. Pour une fois dans sa vie cela ne fait parti d’aucun stratagème pour le ramener vers elle, ce sont seulement les gestes d’une mère envers le père son enfant à venir. Ce sont seulement les gestes d’une personne terrifiée qui ne se rend compte que maintenant que le but de cette visite a un rapport avec un enfant à naître. Le battement de son coeur envahit soudainement la pièce et la jeune femme se surprend à sourire pour la première fois, à jeter un regard heureux vers Tim parce que leur petit eux peut désormais être associé à un son si aprticulier. Son coeur bat la chamade et des formes s’entraperçoivent sur l’écran - bien que Charlie n’y comprenne rien du tout. Ce qu’il faut retenir c’est que tout semble normal et qu’ensuite le médecin ne cesse de leur parler, de leur donner les dates des prochaines échograpies obligatoires et de toutes les autres fortement conseillées ainsi que tous les autres examens médicaux à suivre en parallèle. Il s’agit là d’un véritable sprint que Charlie n’a aucune hâte de courir mais elle le fera pour Tim parce qu’elle sait que lui au moins, ça le rendra heureux.
L’inconnu part aussi vite qu’il était arrivé, tendant une feuille de papier à Charlie pour qu’elle puisse enlever le gel de son ventre à peine gonflé. Elle le fait de sa main gauche, peu pressée à l’idée de laisser la main de Tim s’envoler et reboutonne son pantalon de la même manière. La jeune femme se redresse sur la table, s’assoit sur le rebord, les jambes dans le vide et une main toujours accrochée à celle de Tim qu’elle caresse doucement. Des yeux peinés et étonnés se redressent vers l’homme lorsqu’il s’excuse et qu’elle ne comprend rien à tout cela. Alors elle l’interprète comme bon lui chante, donne à ces quelques mots la signification qui l’arrange le plus et la voilà qui rebondit là dessus avec une faible voix. ”T’es le seul que je veux, Tim. T’es le seul que j’aime comme ça. Je pensais qu’on allait devenir meilleurs si on apprenait à vivre chacun de notre côté, mais c’est faux … Et j’ai fait d’horribles choses quand tu n’étais pas là tout simplement parce que je n’avais aucun garde fou. Toi, t’es ce garde fou, t’es le seul dont j’ai besoin … Genre, maintenant. Tout le temps. Pour toujours. J’aurais jamais dû te dire au revoir, je suis désolée. Je veux juste qu’on recommence à être triton et sirène, comme avant. S’il te plait. Je veux juste être avec toi, et on élèvera notre enfant ensemble, on choisira la couleur des murs de sa chambre, on choisira son prénom, on choisira son premier doudou, … Tu seras mien et je serai tienne, comme on s’est promis, hein ? On peut faire ça ?”
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyDim 15 Sep 2019 - 23:02


Il aurait aimé vivre ce moment pour une éternité, observer cet embryon grandir sur l'écran, sentir son coeur se gonfler de fierté à l'idée d'être plus ou moins responsable de son existence. Tim n'aurait jamais pensé être père un jour, encore moins dans ce genre de circonstances, lui qui n'avait jamais eu de modèle parental sain et stable. Il voulait croire qu'il ferait mieux que ses fichus géniteurs mais il était évident qu'il n'atteindrait pas ce Graal. Il n'était pas mieux que son lâche de père, pas plus intéressant que sa folle de mère, Timothy n'était qu'une déception supplémentaire pour cette planète. Il se sentait si nauséeux depuis des semaines, sans savoir ce qu'il adviendrait de lui, d'elle, d'eux. Il pensait qu'en se disant au revoir, tout irait pour le mieux, qu'ils pourraient se lancer dans cette nouvelle aventure sans trop souffrir de leur condition. Tim était décidément trop naïf pour son propre bien: rien ne s'améliorerait, même s'ils avaient eu les meilleures intentions du monde. Il avait cru pouvoir tout oublier, mettre ces instants derrière lui pour se construire un avenir qui le blesserait beaucoup moins mais le pauvre Decastel était loin de se douter du coup que Charlie lui ferait. Il n'aurait pas imaginé, non, que dès que l'écran serait éteint et le médecin disparu pour leur laisser le temps de se préparer à sortir d'ici, Charlie lui offrirait ces mots. Avant qu'ils n'arrivent, il y avait juste eu le contact de leur main et cet air hagard sur leurs traits parce qu'ils venaient de rencontrer leur enfant pour la toute première fois, n'importe quel parent dans ce contexte serait ému. Tim, de ce fait, était encore perdu dans ses pensées, regardant Charlie qui s'asseyait sur le bord du lit avec un sourire. Puis, le discours. Le silence. Lui qui ne savait plus du tout ce qu'il en était, qui ne comprenait plus rien. Que venait-elle de lui dire exactement? Qu'elle le voulait, lui? Tout cela n'avait plus aucune logique parce qu'ils s'étaient offert un au revoir somptueux quelques temps auparavant et leur vie respective avait repris, du moins, c'était ce qu'ils s'étaient imaginés. Pourtant, sa jolie blonde lui disait tout ce qu'il aurait certainement adoré entendre quelques semaines plus tôt, qu'elle l'aimait lui avant tout, qu'elle voulait être avec lui et qu'ils forment une petite famille tous les trois. Decastel en restait bouche bée, bien incapable de lui répondre quoique ce fut pendant une bonne minute. Que lui dire, au bout du compte? Qu'il l'aimerait toujours, elle le savait déjà. Qu'il ne pouvait rien faire d'autre que lui sauter dans les bras, dans ses rêves les plus fous peut être mais pour sa survie et sa santé mentale, Tim ne choisirait aucune de ces solutions. "Charlie..." Son regard changea et elle devait se douter de ce qu'il allait dire à ce moment là, sa main s'échappant de la sienne parce qu'il n'était pas tout à fait sûr de lui, sûr de pouvoir résister à cette femme-là et il le devait, plus que jamais. "Tu peux pas faire ça. Tu me veux aujourd'hui et quand tu m'auras, tu voudras Kane, c'est pas viable. On peut pas faire ça, tu le sais très bien parce qu'on est pas prêts pour ça. Pour être ensemble. On est pas bons l'un pour l'autre à l'heure actuelle, en témoigne ce que tu me dis. On peut pas tout foutre en l'air ce qu'on construit pour être ensemble. Tu foutrais en l'air un couple que t'as mis tant d'énergie à construire, toi qui m'as répété cent fois que tu l'aimais? C'est complètement dingue, Charlie. Et je peux pas faire ça... Je peux pas parce que je suis vraiment bien avec cette fille et je veux pas lui faire du mal. Pas maintenant, pas avec tout ce qu'elle me donne, elle mérite que je lui rende tout ça au centuple. Je suis vraiment désolé, ma sirène, mais je sais que si on fait ça, ce sera pas pour les bonnes raisons et tout ce qu'on s'est dit la dernière fois, c'est plus vrai que jamais... On doit vraiment mûrir, prendre notre temps pour faire les choses bien, pour être de bons parents. C'est ce que je veux en tout cas et à l'heure actuelle, ce qui est bon pour moi, c'est elle." Il avait mal au coeur, vraiment parce qu'il n'avait jamais imaginé un jour qu'il serait celui qui rejetterait Charlie Villanelle. C'était elle qui avait ce rôle en temps normal, elle qui assénait les coups et lui qui y survivait tant bien que mal. "On est les parents de cet enfant qu'on vient de rencontrer, Charlie. Tout le reste doit être secondaire pour le moment, on doit penser qu'à lui, qu'à ce qu'on va lui offrir, est-ce qu'on peut faire ça plutôt que de continuer à se faire du mal et à ceux qui nous entourent?" Il voulait penser à leur bébé avant toute chose, effacer les mots qu'elle venait de lui dire parce qu'ils le tourmenteraient énormément, Tim en était persuadé et déjà, il entendait ses paroles résonner à ses tympans alors qu'il se relevait parce qu'il était franchement temps de quitter cette salle d'examen, en espérant qu'il survive à tout cela. A ce coeur meurtri, encore et toujours.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyLun 16 Sep 2019 - 19:40


Elle n’aime pas qu’il murmure son nom de cette manière. Elle n’aime pas qu’il la regarde de cette manière. Elle n’aime pas qu’il lâche sa main de cette manière ci. Il n’a jamais fait rien de tout cela, il ne l’a jamais trahi, il n’a jamais été celui qui la quittait en premier ou qui tentait de la dissuader de faire quoi que ce soit avec lui. Elle est une enfant pourrie gâtée qui a toujours eu droit à tout ce qu’elle voulait. Elle avait Kane, elle avait Tim, on lui offrait tous ses désirs sur un plateau d’argent et elle n’en laissait pas une miette. Elle n’a jamais rien laissé pour les autres, a pris toute la place qu’on lui faisait, en demandait plus sous couvert que sa dernière relation avait été désastreuse et voilà qu’on lui donnait déjà autre chose. Bien sûr que sa dernière relation a vraiment été difficile et bien sûr que ça l’a profondément changé, mais jamais elle n’aurait cru s’en servir comme une excuse et ce même malgré elle. La blonde ne se rend compte de rien de tout ça, elle se contente de vivre sa vie et de toujours empiéter un peu plus sur le territoire de ceux qu’elle aime, quitte à les étouffer. Elle est aveugle et sourde, elle ne se rend compte de rien mais pourtant les faits sont là. La jeune femme a déjà détruit Tim et elle en ferra de même avec Kane. Le premier commence à peine à se reconstruire qu’elle est déjà en train de creuses dans ses fondations.
Charlie laisse son monde s’effondrer en silence et ses espoirs avec.

Son poing se resserre sur le métal qui entoure la table et son regard se pose n’importe où tant que ce n’est pas sur Tim. Elle le voit toujours dans son champ de vision, elle sent toujours son odeur et bien sûr, elle entend sa voix qui ne cesse de la démonter petit à petit. Il ne semble pas comprendre ce qu’elle ressent réellement et son coeur se pince. Il ne sait toujours pas à quel point il est important pour elle, même après tout ce qu’ils ont vécu. Bien sûr qu’elle a fait des erreurs mais tout le monde en fait, non ? Pas à la même échelle, Charlie. Quand elle est avec Kane, elle n’a aucun point de comparaison possible et elle pense naïvement l’aimer à la folie mais ce n’est rien de tel. Cela n’a rien à voir avec ce qu’elle ressent lorsqu’elle est avec Tim, cela n’a rien à voir avec son coeur qui ne cesse de s’accélerer à chaque fois qu’elle pense humer son parfum alors qu’il ne s’agit que d’une simple copie. Le même parfum mais sur un autre homme et ça elle s’en moque, elle n’en a rien à faire du reste de l’humanité. Elle tente de lui dire mais il ne la croit plus, pas après tous les mensonges qu’ele a pu lui lancer en le regardant droit dans les yeux. Il a raison, tellement raison.

"Tu peux pas faire ça. On peut pas faire ça."
Bang, bang, he shot me down.

"On est pas prêts pour ça. Pour être ensemble. On est pas bons l’un pour l’autre."
Bang bang, I hit the ground.

”Je peux pas parce que je suis vraiment bien avec cette fille et je veux pas lui faire du mal.”
Bang bang, that awful sound.

"A l'heure actuelle, ce qui est bon pour moi, c'est elle."
Bang bang, my baby shot me down.

Les rôles s’inversent et elle aurait préféré ne jamais rejouer à cet horrible jeu avec lui. Ils font ça tout le temps, ils sont toxiques l’un envers l’autre malgré leur amour et ça ne fait pas de sens. Ils s’aiment tellement qu’ils se font mal, ils s’aiment tellement qu’ils ne sont même pas ensemble et utilisent chacun des leurres. Ils se trouvent d’autres personnes à aimer, d’autres personnes pour qu’elles les réconfortent et leur apprenent à être heureux. Comme si ces personnes là n’allaient pas souffrir aussi.
Comme s’il y avait encore un espoir pour un avenir avec Tim après tout ce qu’il vient de lui dire. Cet enfant est la seule chose qui les relie et ce lien ne pourra jamais être oublié. Mais il peut se briser. A tout moment. D’un claquement de doigts. Parce qu’il l’abandonne et que de toutes les peurs qui lui tiraillent le ventre, celle ci est la première. Elle n’avait jamais été repoussée, pourtant, n’a aucune raison de craindre ça. Peut être qu’elle craignait que ce moment précis ne devienne réalité un jour et que quelqu’un finisse réellement par l’abandonner. Jamais elle n’aurait cru que cette personne serait Tim ; la chute n’en est que plus douloureuse. Bien au delà d’un coeur brisé, d’un ego détruit et d’une jalousie au sommet ; c’est toute son âme entière qui est en chute libre. Son âme, son corps, son âme. Tout ce qu’elle lui avait donné et tout ce qu’il laisse sur le bas côté de la route. Elle a toujours craint que tout le reste de l’humanité lui joue ce tour là, mais pas lui. ”Si on ne pensait réellement qu’à lui alors on serait ensemble.” Une famille unie, une famille amoureuse ou mieux encore : une famille. Tout simplement. Au moins ça. Au moins qu’ils soient un duo et pas seulement deux personnes qui ne cessent de se rapprocher un instant pour mieux s’éloigner ensuite. Comment croire que ce sont les deux même adultes qui se sont retrouvés il y a quelques semaines et qui se sont promis tant de merveilleuses choses ? ”Me dis pas que t’aurais réellement pensé à “ceux qui nous entourent” si je t’avais dit la même chose il y a quelques semaines. T’en aurais rien eu à foutre de cette fille et de Kane encore plus.” Ses mots sont durs mais sa voix reste calme. Rien de ce qu’elle dit ne pourra changer quoi que ce soit maintenant. Y’a elle dont il a apparemment absolument besoin dans sa vie. Et si y’avait pas eu cette elle là, y’en aurait eu une autre. Ce n’étaient que des paroles en l’air, tout ça, toute cette nuit. Ce n’étaient que les mêmes paroles en l’air que depuis le premier jour, depuis les M&Ms qui s’entrechoquaient dans des toilettes publiques entre deux rires. Il n’y a toujours eu que des paroles en l’air et ils n’ont jamais rien réalisé. C’est du vent, un tour de magie, une illusion, un rêve qui restera toujours fantasme. Une utopie. Une utopie devenue dystopie.
Elle voudrait lui dire qu’elle n’a pas sa force et qu’elle sera incapable de se relever après les mots qu’il vient de lui tenir, peu importe toute la douceur du monde qu’il a utilisé pour lui dire tout ça. Elle n’est pas lui, elle n’a jamais rien traversé de réellement difficile dans sa vie et par dessus tout elle n’a jamais eu à se relever d’un abandon. On ne lui a jamais dit qu’elle n’était pas assez pour qui que ce soit, parce que tout ce qu’elle a toujours voulu c’est justement être “assez” pour n’importe quoi, n’importe quoi. Jamais trop, mais toujours assez. Et il vient de lui prouver qu’elle a lamentablement échoué parce que même en portant son enfant elle n’est toujours pas suffisante pour lui.
Son visage fermé, sa bouche scellée et ses traits durs se tournent tous vers la porte, son issue de secours. Elle laisse mollement son coeur glisser sur le sol, lutte pour garder ses jambes droites alors que tout ce qu’elle se pense capable de faire c’est de s’asseoir dans un coin et de pleurer. Mais apparemment ça ne serait pas pour de bonnes raisons. C’est lui qui le dit, alors ça doit être vrai. Et s’il ne veut pas d’elle alors elle ne lui montrera pas sa faiblesse, il perd le droit de la voir telle qu’elle est réellement à l’instant où il la repousse. Elle n’a pas sa force pour tenter de revenir vers lui. Elle n’arrivera jamais à se battre pour lui comme il l’a fait pour elle. Ses pas s’avancent vers la sortie et elle libère enfin la salle d’examen pour laisser place à la joie des vrais couples, de ceux qui s’aiment réellement et tout ça, tout ce bordel. ”Je me débrouille pour rentrer.” Et même s’il y avait un putain d’ouragan de force cinq, elle ne rentrerait pas avec lui. Et même s’ils devaient rester confinés dans cet hôpital, elle ne voudrait pas l’être dans la même pièce que lui. ”C’est peut être pas une bonne idée que tu viennes aux prochains examens. Je t’enverrai les photos.” Ca reste un lardon sur une photo où personne ne voit rien du tout. Ca n’a pas d’intérêt s’il n’y a pas de triton et sirène. C’est juste un tétârd.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyLun 16 Sep 2019 - 22:31


Le coeur en miettes, encore. A croire que c'était devenu une constante dans sa vie ces derniers temps, lui qui s'était toujours préservé de l'amour et toutes les conséquences néfastes que ce fameux sentiment pouvait avoir. Tim n'avait clairement pas prévu tout cela; non, il n'avait pas anticipé qu'il tomberait fou amoureux de Charlie et qu'il finirait avec l'âme en charpie au milieu du chemin. Il n'avait pas plus vu qu'il quitterait la ville où il avait grandi pour devenir de la chair à canon au nom d'une patrie qui ne lui avait pas apporté grand chose en théorie. Personne n'était venu le sauver quand il avait été maltraité par sa génitrice et pourtant, il offrait son corps et son âme à l'Australie, certainement parce qu'il avait tout donné à la belle Villanelle et qu'il considérait qu'il n'avait plus que son corps alors autant qu'il serve à quelque chose de plus grand que lui-même. Au final, il revenait de sa formation avec une envie renouvelée de se construire une vie correcte, non sans peine bien évidemment. Revoir Charlie après tout ce qui s'était passé n'avait pas été si simple à gérer, parce qu'elle semblait mettre toute son énergie à le haïr, à chercher ses failles pour mieux les exploiter et le faire sombrer. Ce n'était pas la peine de préciser que la belle blonde y arrivait à merveille: elle était clairement née pour devenir le bourreau de Timothy Decastel. En quelques mots uniquement, elle arrivait à ruiner toutes ses bonnes résolutions et toute sa bonne volonté. Il avait tant cherché à lui résister par le passé, sans jamais y parvenir et c'était la première fois qu'il osait lui dire non, refuser un de ses voeux les plus chers. Être avec elle. Tim comprenait enfin qu'il y avait un temps pour tout et que le leur n'était pas arrivé, ils étaient encore bien trop naïfs pour engendrer quelque chose de bon. Non, ils ne pourraient que se faire du mal dans ce genre de circonstances parce qu'il y aurait forcément des rancoeurs: Charlie lui en voudrait d'être parti, Tim lui en voudrait tout autant de l'avoir brisé et créé cette décision radicale pour un homme qui avait jusque là toujours été mesuré. Ils avaient besoin avant tout de faire le deuil des personnes qu'ils avaient été avant de se jeter dans les bras l'un de l'autre et se briser, en chaîne, indéfiniment depuis lors. Timothy ne voulait pas faire perdurer cette boucle des plus vicieuses et il savait qu'il devait être l'adulte du lot, celui qui disait stop, même si rien de tout cela ne le ravissait, bien au contraire. Il avait parfaitement conscience de la manière dont Charlie réagirait: froidement, avec violence, cherchant à se venger par ses mots du mal qu'il pouvait faire à son coeur vulnérable. Tim commençait à bien comprendre comment elle fonctionnait mais il savait également qu'il ne devait pas entrer dans ce jeu-là ou il n'en sortirait pas indemne. Et là, désormais, il avait une vie à côté, des choses à faire évoluer, des moments à créer... Hors de question de se jeter dans les bras de Charlie et tout foutre en l'air encore une fois, en sachant pertinemment que, dès le lendemain, il n'y aurait plus que des cendres derrière eux. Il n'osait rien dire, pas encore en tout cas, parce qu'il attendait le verdict: il entendait ces mots et il ne réagissait pas. Du moins, en apparence parce que, à l'intérieur, c'était tout à fait différent. Tim avait mal de la voir ainsi, mal de la blesser, mal de l'aimer malgré toute l'énergie qu'elle mettait à le ruine. Il y avait des choses qui ne changeraient jamais et cette intensité là, ce serait toujours la leur, dans le pire comme dans le meilleur, oui, c'était la définition même du mariage et cela voulait certainement dire beaucoup sur ce que pouvait être leur amour. Trop intense, parfois trop fou et à l'heure actuelle, trop meurtrier. Alors, Tim l'écouta lui barrer la route encore et toujours, prétextant que le bonheur de leur enfant ne pourrait passer que par leur couple réuni, enchaînant par le peu de considération qu'il aurait pu avoir pour leur moitié respective quelques semaines auparavant et à ce sujet, Decastel ne pouvait décemment pas lui donner tort. Justement, il essayait de changer mais Charlie faisait tout pour le garder bloqué à cet état affectif qui ne lui seyait plus. Le soldat ne pouvait pas être ce garçon naïf qu'elle avait rencontré au milieu d'un cinéma, il avait trente deux ans et la vie était définitivement trop violente pour un sensible comme ce môme qu'il avait été. Elle devait le laisser partir, mais pas en le quittant aussi abruptement, encore et toujours. Une histoire qui se répétait. Un départ, un autre départ, encore un, oui puisqu'elle se relevait en lui lançant qu'elle ne comptait plus sur lui pour les échographies et ce fut ce genre de mots qui réveilla quelque chose au fond de Tim. Le brun lui courut après hors de la salle, ne comptant pas lui laisser une once de répit, pas par fierté parce qu'il n'en avait jamais réellement eu mais par peur. De la perdre. Elle. L'enfant. Il ne le supporterait pas. "Crois pas que tu vas encore partir comme ça, Charlie. Je vais pas te laisser fuir en disant des trucs pareils. Tu veux te venger de moi en me refusant ça? Cette joie de voir mon enfant grandir sur un écran? C'est cruel, pourquoi tu cherches toujours à me bousiller, exactement? Qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça? Je suis juste tombé amoureux de toi et depuis, tu cherches constamment à me mettre plus bas que terre. Pourquoi, Charlie, juste pourquoi? Quand on aime quelqu'un, on est pas censé rechercher son bonheur à ton prix? Ou alors, je me suis gouré sur la formule, j'en sais rien parce que moi, c'est tout ce que j'ai fait pour toi... Je t'ai laissé tout faire, tout avoir par amour! Je t'ai laissé me jeter comme une merde, je t'ai laissé aller avec Kane parce que tu l'aimais plus que tout et là, tu veux encore tout foutre en l'air? Au nom de quoi? Putain Charlie, si tu m'aimes vraiment, tu me mettras pas à l'écart comme ça, c'est injuste! On s'est déjà expliqués, tu sais très bien pourquoi je peux pas être avec toi alors, sois en colère, hurle, j'en sais rien si ça peut te faire du bien mais tu peux pas faire ça. Tu peux pas tout faire pour que je te méprise, ça, c'est cruel, ma sirène..." Il était exténué par avance de tout cela mais cette fois, Tim se défendait parce qu'il n'était pas son punching-ball. Il était celui qui l'aimait mais qui ne se laisserait plus détruire pour autant. Ce n'était pas ce que l'amour devait être, ce ne serait plus ce que le leur serait ou alors, Charlie le perdrait pour toujours. Et il n'était pas sûr d'y survivre, sincèrement.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 EmptyLun 16 Sep 2019 - 23:22


Ses pas se font entendre à sa suite et c’est à ce moment précis qu’elle sait que ça va encore tourner mal, qu’ils vont encore finir par se disputer parce que c’est un passage obligé à chaque fois qu’ils se retrouvent, apparemment. Elle écoute ce qu’il a à dire sans calme aucun, sent son propre sang remonter jusqu’à son cerveau en même temps qu’il se met à bouillir. Les y voilà. Encore. “Tu veux que je crie Timothy ?” Ses mots qui montent crescendo, sa voix qui devient de plus en plus aigu et son visage qui se ferme irrémédiablement. “Tu veux vraiment que je crie ?” Elle réitère sa question rhétorique, lui laisse un dernier centième de seconde pour calmer le jeu parce qu’après ce sera trop tard. Et c’est rapidement trop tard, bien sûr. Il en avait trop dit pour qu’elle continue sagement de tracer sa route, elle répond bien trop facilement à la moindre sollicitation de n’importe qui. Surtout les siennes, parce que quoi qu’elle puisse lui dire il tiendra toujours une place particulière dans son coeur et dans sa vie. “Là j’essaye vraiment de ressembler à une bonne mère ou n’importe quelle connerie dans le genre, mais ok. Je crie.” Elle criait déjà, en fait. Elle fait des gestes qu’elle ne contrôle pas et laisses ses mots s’envoler plus vite que ses pensées. Il lui a demandé d’être colère, il lui a demandé de crier et ça elle sait le faire parfaitement. “Peu importe comment on se quitte ça change jamais rien, alors me met pas ça sur le dos. J’ai essayé de le faire soft et c’est toi qui en fait toute une scène.” Partir sans un mot, sans un regard de plus, c’était vraiment la meilleure chose qu’elle pouvait faire, le meilleur cadeau qu’elle pouvait lui offrir. Elle a vraiment essayé d’être une grande personne pour une fois dans sa vie et il vient de le lui refuser. Elle le déteste pour ça aussi, maintenant. “Tout ne tourne pas toujours autour de toi, putain.” Bien sûr que si. Dans sa tête à elle, il est partout. Dans son coeur aussi. Sur son corps, elle sent encore ses doigts et son souffle parcourir sa peau. Son esprit est embrûmé par son nom. Il est dans chacun putain de ses souvenirs, dans chaque insulte qu’elle prononce parce que c’est sa manière à elle de s’énerver. Elle insulte la terre entière quand elle perd le contrôle et heureusement qu’il y a des enfants sinon elle aurait été bien plus loin dans les allusions sexuelles - qui n’ont d’allusion que le nom. “J’ai pas choisi de t’aimer, j’ai pas choisi de porter tes problèmes en plus des miens et j’ai surtout pas choisi de porter ce putain d’enfant. Mais je ne me suis jamais plainte de ça. J’ai même pas eu le droit de me plaindre quand t’as foutu le camp, ni même quand t’es revenu la bouche en coeur.” Elle s’énerve avec son index, le pointe vers lui sans jamais vouloir le toucher. Plus jamais. “Tu veux être avec moi et tu me dis que y’a une autre fille dans le lot, que maintenant qu’elle est là je ne deviens plus suffisante du tout.” Ce n’est pas le fait de ne pas être suffisante qui lui fait mal (parce que ça, ça ne la choque pas, qu’elle s’étonnait même qu’un homme aussi parfait que lui se soit intéressé à elle). Ce qui la blesse, ce qui la tue littéralement, c’est qu’il lui ait promis tant de choses et l’ait laissé avoir tant d’espoir pour maintenant lui annoncer tout ça. Parce qu’elle sait qu’il va vivre à 200% son aventure avec cette fille, peu importe qui elle est. Il va tout vivre plus que de raison et il ne sera jamais capable de l’oublier. Elle ne veut pas vivre avec le fantôme de quelqu’un d’autre près d’elle, si jamais il arrive même à se séparer d’elle - ce qui n’est même pas sûr. Elle aussi pourrait lui donner un enfant, et peut être même que son enfant à elle sera sain et qu’ils seront heureux. Ils ferront tout mieux que Charlie et lui et il va l’abandonner. C’est écrit. Ca va se passer comme ça. Ca se passe déjà comme ça, ça a débuté. “Mais monsieur est trop bon, il me laisse faire mes propres choix de merde et maintenant que je fais enfin quelque chose de bien, ça ne te plait soudainement plus.” Elle raille, lui donne des surnoms pour ne plus avoir à utiliser son diminutif - diminutil qu’elle a toujours utilisé depuis la première heure, sauf quand ils se disputaient. Et ça arrive souvent, maintenant. “C’est le moment où je parle de la fille qui m’a frappé en ton nom ? Ou celle qui m’a vanté tes exploits sexuels dans une boite ? T’en as encore en réserve, des comme ça ? Parce que j’en ai marre de me battre et d’essayer de prendre les bonnes décisions tout ça pour en prendre plein la gueule.” Elle comptait garder tout ça pour elle mais maintenant elle ne peut plus reculer. S’il veut tout savoir alors il saura tout. Même ce qui fait mal, surtout ce qui fait mal. “Si tu ne me veux pas à tes côtés alors laisse moi partir, putain. J’suis pas en train de fuir, j’suis en train de nous sauver et toi tu me fais faire une scène au beau milieu d’un hôpital.” Ses yeux roulent vers le ciel, l’agaçement est à son comble. “Tu le verras grandir ton enfant, y’a pas besoin d’un écran, y’a pas besoin que t’assistes aux examens non plus. Me fais pas passer pour la méchante, je te l’enlèverai pas. Tu lui expliqueras pourquoi papa et maman ne se parlent plus, tu lui expliqueras à quel point tu voulais simplement baiser maman et à quel point il était tellement désiré qu’il était pas supposé exister. Oublie pas d’expliquer que je suis la méchante de l’histoire, ça a l’air tellement important pour toi.” S’il n’y a pas de Tim avec elle alors l’expérience ne vaut pas la peine d’être vécue. Elle a cet enfant pour lui et seulement pour lui. La fibre maternelle ne fait pas partie d’elle et ce n’est pas parce qu’elle a touché un nourrisson que ça a jaillit de nulle part. Elle a eu vingt quatre ans et rien n’a changé, elle n’est pas prête à avoir un enfant, encore moins à l’élever seule ou dans ces conditions ci. Mais elle le fera pour lui, parce que c’est ce qu’il veut et bien sûr qu’il aura ce qu’il veut ; bien sûr qu’elle fera passer le bonheur de celui qu’elle aime avant le sien. Il passera avant tout, comme toujours, même si cela n’a jamais été évident à comprendre pour un oeil extérieur. Et même s’il souhaitait simplement coucher avec elle, alors elle lui pardonnerait parce qu’une partie d’elle le comprendrait. “C’est bon, c’est assez en colère pour toi ça ? Et maintenant tu comptes me dire de me calmer parce que c’est pas bon pour le bébé ?” Elle raille, elle continue, elle cherche. Cet enfant pourrait s’envoler qu’elle n’en aurait rien à faire. Il la voulait dans tous ses états, il a encore gagné.

“Tout ça, là, c’est pas de l’amour. C’est de la haine.”

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