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 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8

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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyMer Sep 18 2019, 06:07


Bien sûr qu'elle allait répliquer, c'était Charlie. Tim n'était pas dupe, dès l'instant où il avait arrêté de parler, il savait qu'elle allait lui briser le coeur, une fois de plus. Effectivement, c'était devenu une constante depuis leur première fois, un jeu du chat et de la souris qui ne satisfaisait aucun d'eux. Lorsque Charlie partait, c'était Timothy qui souffrait le martyr et lorsque c'était au tour de Tim de la laisser de côté, Charlie ne pouvait pas l'accepter. Ils ne faisaient que cela, se chercher, se malmener pour mieux s'aimer, encore et toujours. S'il y avait bien une chose qui ne changeait pas, malgré leur vie qui avançait à mille à l'heure autour d'eux, c'était cet amour puissant et incomparable, ils ne pourraient jamais rien y faire pour le faire disparaître. En attendant d'en arriver à l'acceptation, ils allaient donc devoir par ces fameux stades où les mots prononcés étaient virulents, où leur coeur manquait un battement ou deux parce que c'était dur à entendre. Et pour Tim, à ce moment précis, c'était atroce. Un assassinat pur et simple. Charlie se mettait à crier et il ne pouvait que la regarder, coi, et complètement perdu parce qu'elle pensait toutes ces choses, elle le voyait ainsi comme le garçon qui ruinait son existence et qui la forçait à tout supporter. Un égoïste. Un connard. Un moins que rien. Tim s'était vu ainsi tellement de fois, certainement aidé par l'image de sa mère qui ne le quittait jamais vraiment mais il n'aurait jamais imaginé que Villanelle pourrait avoir cette si piètre opinion de lui. Son coeur se brisait et si cet instant avait eu lieu quelques semaines auparavant, il aurait certainement pleuré à chaudes larmes, lui et son hypersensibilité des plus insupportables, mais Tim se refusait à être de nouveau ce petit garçon effrayé et incapable de se défendre. Non, il n'allait pas monter le ton pour autant parce qu'il n'était pas un homme qui se mettait en colère, même si, à l'intérieur, il bouillonnait... Non, il ne voulait pas perdre Charlie, c'était sûrement sa peur la plus morbide. Elle pouvait lui faire toutes les crasses du monde, le traiter de tous les noms et souhaiter sa mort dans un pays lointain, Timothy ne pouvait pas l'oublier de toute manière, ni elle, ni leurs souvenirs et encore moins les sentiments qui restaient cloîtrés quelque part au fond de son coeur en attendant de ressortir plus puissants que jamais, lorsqu'il serait prêt pour cela. Ce jour n'était pas arrivé: il n'était pas prêt à subir autant de remontrances et à li courir après pour l'implorer de le reprendre et vivre avec lui jusqu'à la fin de ses jours. Pour le moment, il voulait juste couper court à ce flot de souffrance et espérer mieux. Devenir meilleur que tout cela, que ce qu'ils étaient l'un envers l'autre ces derniers temps. Haine. Rancoeur. Trahison. "Oui, j'en fais toute une scène parce que tu veux me mettre de côté dans le processus sous prétexte que je suis pas avec toi, alors qu'on s'était mis d'accord, Charlie. Tu voulais que je me taise, comme avant? Que j'accepte tout venant de toi sans sourciller? C'est pas comme ça que ça marche. Et crois moi, je sais parfaitement que tout ne tourne pas autour de moi, tu me l'as bien assez dit en me laissant tomber." Evidemment, il fallait qu'il en parle parce que, quoiqu'il en dise, Tim avait été blessé qu'elle se retrouve avec Kane à peine trois secondes après qu'il eut quitté la ville, tout comme elle lui en voulait qu'il tente une nouvelle histoire quelques semaines à peine après leur dernière fois. Ils étaient juste terriblement idiots tous les deux, à chercher des histoires ailleurs, les vivre à fond sans se douter qu'il y aurait toujours cette putain de jalousie et d'envie au fond de leur coeur. "Est-ce que j'ai dit ça? Au contraire, Charlie, t'es trop, tu vois. Tu m'aimes quand ça t'arrange et moi, j'ai toujours été là à t'attendre, gentiment, à accepter les règles que tu mets en place. Alors oui, j'ai dû me barrer parce que c'était trop pour moi que tu me rejettes parce que t'étais avec un autre. Je suis revenu, oui, et rappelle toi, c'est toi qui es venu me jeter ma lettre à la gueule et encore une fois, c'était trop pour moi et je vais pas te mentir, j'ai pas encore les épaules pour gérer tes changements d'avis constants. Je pense parfaitement tout ce que je t'ai dit la dernière fois et je crois vraiment qu'on a besoin de vivre d'autres choses avant de pouvoir revenir vers l'autre parce que ce sera toujours comme ça autrement entre nous. On cherchera toujours à se blesser, on sera toujours en colère, jaloux et tout ce qui s'en suit et on peut pas construire une relation sur ce genre d'émotions, c'est pas viable, tu le sais très bien. Peu importe l'intensité de nos sentiments." Tim avait l'air si adulte à développer de tels arguments mais il avait tellement grandi en deux mois. Il avait compris qu'il avait encore des émotions de môme et qu'il avait besoin de réagir en adulte avant de pouvoir envisager de se laisser aller dans ce genre d'histoires passionnées qui ne pouvaient pas être un parcours de santé, pas si on les laissait consumer les principaux protagonistes. Et si Timothy voulait être Charlie, il était hors de question que l'affaire tourne en Roméo et Juliette ou autres tragiques aventures parce que leur amour méritait bien mieux que cela, il méritait qu'ils se battent l'un pour l'autre et pas l'un contre l'autre, perpétuellement. La belle blonde n'en était peut être pas encore arrivée à ce stade de réalisation mais Decastel avait encore l'espoir que ce serait le cas, il l'espérait oui. "Tout ça, ça n'a aucun rapport avec Alex ou Jill, mélange pas tout, s'il te plaît. Et justement non, tu fais pas quelque chose de bien parce que t'es avec Kane, Charlie et tant que tu auras pas été au bout de ça, tu seras jamais prête pour être avec moi. On continuera à faire un vieux triangle horrible là et c'est pas possible." Lui ne l'accepterait pas et de toute manière, il s'effaçait de lui même de ces histoires géométriques. Maintenant, c'était Freya et lui, il irait jusqu'au bout de cette histoire aussi parce qu'elle lui plaisait énormément et qu'il avait la sensation de grandir à ses côtés, justement ce dont il avait besoin à l'heure actuelle. "Notre enfant, Charlie, notre enfant. Et si tu me vois vraiment comme le mec qui a juste voulu baiser avec toi, c'est que vraiment tu me connais mal. Est-ce que tu penses vraiment que j'attendais que ça avec toi? Tu peux pas utiliser ce genre de mots, pas avec nous deux, pas avec notre enfant non plus. Il était peut être pas prévu mais crois moi qu'il aura le droit de savoir qu'il est né dans l'amour le plus profond... Peut être trop profond justement, c'est ce qui pose problème dans l'affaire. Tes mots font mal et tu le sais, c'est ce que tu cherches encore, à briser ce qu'on partage, à ruiner nos souvenirs mais t'y arriveras pas. Plus maintenant." Tim la regarda avec ses yeux d'un bleu incomparable et il savait parfaitement comment il allait conclure, comment il allait lui expliquer le fonds de sa pensée maintenant qu'elle avait explosé dans un couloir vide d'hôpital. "Tes mots me mentent mais ton coeur et ton corps, jamais. C'est eux que j'écoute, Charlie. Il y a pas de haine là, il y en aura jamais entre nous, c'est de la jalousie, un peu de fierté aussi, beaucoup de colère mais tu comprendras. Peut être pas aujourd'hui ou demain, mais tu comprendras que c'est le bon choix pour nous deux de ne pas être ensemble maintenant... Ça veut pas dire que ce sera jamais le bon choix, juste qu'il y a du travail à faire avant. De l'amour à construire ailleurs, à vivre jusqu'au bout, pour que le nôtre ne soit plus nocif pour nous, juste beau et à l'image de ces moments qu'on a partagés. Pense à ceux-là et tu verras que j'ai raison, que c'est encore possible et tu verras aussi que ce bébé, c'est que de l'amour. Pas de la haine. Ne pense jamais autrement." Il ne la lâchait pas des yeux et pour une fois, Tim tâchait d'agir en étant responsable alors qu'au fond, il avait peur à en crever, qu'elle parte et ne revienne jamais vers lui, que le bébé lui échappe totalement et qu'il se retrouve en miettes encore. Timothy ne pouvait qu'espérer que tout cela finirait bien, il n'avait plus que ça de toute façon, l'espoir.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyMer Sep 18 2019, 12:21


Pour résumer toute la pensée de Charlie : faîtes ce que je dis, pas ce que je fais. Peut être par habitude, par lassitude, ou peut être par besoin vital : les mots de Tim ne semblent plus avoir autant d’effets qu’avant. Ils lui font toujours mal, oui, bien sûr, c’est indéniable, mais elle a déjà assez pleuré pour aujourd’hui et il n’est pas question de recommencer. Elle en a tout simplement marre de toujours entendre les mêmes mots avec un ton différent, tous ces “je t’aime, mais …” qui ont des milliers de conséquences nouvelles alors qu’ils pensaient en avoir terminé. Tout ça en vaut-il au moins la peine ? Elle est trop jeune pour tout connaître de la vie et lui n’a jamais rien connu non plus. Ils ont foncé tête baissée sans ne savoir où tout ça les mènerait et aujourd’hui ils ont la réponse : à des larmes, à des cris, à de la haine. L’amour en fond, la haine au premier plan, palpable. Tim se met lui aussi à lui reprocher des choses pour la première fois de sa vie et loin de faire accepter ses erreurs à Charlie, ça ne fait qu’attiser sa rancoeur. C’est elle qui le repousse, c’est elle qui lui reproche tous les maux de la terre, c’est elle qui lui reprocher d’exister et de ne pas être en permanence à ses côtés en même temps. Elle est celle qui lui reproche tout et n’importe quoi sans aucun raison valable et lui c’est celui qui ne répond jamais rien, qui se contente de la regarder avec ses jolis yeux bleus qu’elle ne cesse d’imaginer partout. Aujourd’hui elle lui reproche de lui imposer cet enfant, tout ça parce qu’elle préfère cette idée là plutôt que d’être celle qui avorte. C’est plus facile de reprocher le tout à Tim plutôt que de se remettre elle même en question. “Si on ne peut pas être ensemble aujourd’hui alors on ne pourra jamais l’être. Y’aura pas de miracle, rien ne va changer en un claquement de doigts, tu n’oublieras jamais cette fille et moi j’oublierai jamais qu’à un moment donné tu l’as fait passer avant moi. J’vais pas te sortir un grand discours, j’en ai marre de tout ça. J’ai fait un pas vers toi et toi t’as fait ton choix. Maintenant tu fais ta vie et ça ne me regarde plus, tu vois Alex, tu vois Jill, tu vois ta petite amie qui n’est pas moi et tu deviens qui tu veux. Mais n’espère pas me retrouver ensuite parce que je ne suis pas toi. J’ai pas ta patience, j’ai pas tes épaules, je peux pas supporter ce que je t’ai fait subir.” Elle le prévient mais il ne comprend sûrement pas. Il ne sait pas à quel point elle est faible en comparaison de lui, à quel point elle n’a aucune notion de ses limites ni même de la frontière entre raison et folie. Les gens normaux apprennent à différencier tout cela dès l’enfance mais elle … ce n’est jamais arrivé. La blonde a toujours eu tout ce qu’elle voulait et maintenant qu’elle commence à chuter, rien ne saurait affirmer que cette décadence aura une fin un jour. “Tu ne peux pas toujours parler pour nous deux, parce que y’a pas d’amour là. On se crie dessus, on s’éloigne, on fait notre vie à côté. Donc ne me parle pas d’amour, surtout pas maintenant que tu veux faire ta vie avec une autre.” Elle en a marre de crier, marre de voir cet homme qu’elle aime tant et ne pas être capable de rester avec lui. ”Tu veux construire un amour ailleurs alors que je te l’offrais sur un plateau d’argent.” Elle souffle, elle s’énerve, elle se blesse, elle rage. Il dit qu’elle n’arrivera plus jamais à lui faire mal et à le briser mais c’est bien mal la connaître, parce que de tout ce qu’elle est capable de faire dans sa vie, blesser Tim est en tête de liste. Le blesser lui et tous ceux qu’elle aime. Mais surtout lui. Parce que le problème quand on connaît réellement quelqu’un c’est qu’on en connaît aussi les faiblesses. Connaître les failles de quelqu’un c’est avoir la capacité de le contrôle. Sauf que Tim ne retournera pas avec elle (n’ira pas avec elle), alors toutes les plus horribles théories ont elles aussi leurs limites.
”Je te l’avais dit Tim. Je t’avais dit de ne pas croire mes mots mais mon corps seul, alors maintenant regarde moi partir et ne jamais revenir ; avec ma jalousie, ma fierté et ma colère.” Le contexte était tellement différent la première fois qu’elle lui avait dit ces mots. Ils s’apprêtaient à se retrouver dans leur forme la plus simple, ne faire qu’un pour un instant et ne plus se laisser partir pour une nuit entière. Ca lui fait mal que de se remémorer ce moment, se remémorer ses mains pliées sur son torse et ses bras à lui qui l’entouraient. Savoir qu’un autre viendra (si ce n’est déjà fait) prendre sa place dans ce même lit la fait crever de jalousie et de rager. Ils ont vécu tant de choses et n’ont jamais connu une seule nuit ensemble sans aucun problème à gérer. ”Cet enfant, c’est la seule chose qui noue lie maintenant.” Il est au moins quelque chose qui les liera à jamais, quoi qu’ils puissent encore se dire durant les sept mois à venir. Elle finit par souffler une dernière fois et lui concéder de “faire parti du processus” même si elle n’en comprend pas l’intérêt. ”J’en ai marre de me battre avec toi et j’en ai marre de me battre pour toi. Viens aux examens si t’as du temps à perdre et me reproche pas de t’éloigner de l’enfant. Fais ce que tu veux, c’est plus mes affaires.”
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyMer Sep 18 2019, 17:04


Faute inavouable et pourtant bien réelle, Timothy ne savait pas quoi dire, encore moins quoi faire. Il ne pouvait pas être avec Charlie à l'heure actuelle mais était-il réellement capable de la laisser tomber, totalement? C'était en tout cas ce que laissait présager le discours de la jolie blonde parce qu'elle en avait assez de tout cela, de lutter pour une union qui n'était jamais sur la même longueur d'ondes plus longtemps qu'une heure ou qu'une nuit. Tim voulait se contenter de cela, des quelques souvenirs qu'il pourrait chérir d'elle mais était-ce réellement suffisant? Probablement pas. Malgré tout ce qu'il pouvait lui dire à l'heure actuelle, sous couvert de son côté adulte et responsable, Decastel était loin du compte, clairement incertain dans sa prise de décisions. Laisser Charlie de côté, c'était laisser de côté une partie de son coeur qui lui appartenait toujours parce qu'il lui avait tout donnée et qu'il n'avait jamais rien regretté. Pas eux deux. La présence de Villanelle à ses côtés avait toujours été essentielle et même si, aujourd'hui, ils devaient vivre chacun de leur côté, Tim n'était pas sûr de pouvoir survivre sans croiser son sourire de manière régulière. Alors, il lui répondait, il se battait pour avoir le droit de venir aux échographies, sans savoir que l'enfant était certainement un prétexte de plus pour la voir, elle. Quel idiot. Il n'avait pourtant plus rien à argumenter, pas grand chose à dire face à la véhémence de celle qu'il avait tant aimée et qu'il aimerait encore dans cette vie, et la suivante. "Si c'est ce que tu veux, Charlie... Je peux que l'accepter mais sache que c'est faux. Si tu crois que c'est parce que je t'aime pas assez que je te choisis pas, tu te trompes et je suis persuadé qu'en ton for intérieur, tu le sais très bien. Mais si t'es sûre de toi, sûre que nous deux, ce sera à jamais du passé... Je peux plus dire grand chose d'autre pour que tu modifies ta pensée." Tout cela, ce n'était que des mots de toute manière, rien de plus que des paroles qui n'auraient pas autant de conséquences que leurs actes passés, présents et futurs. Decastel ne pouvait donc que la laisser continuer sur sa lancée, lui asséner encore et encore à quel point elle s'était trompée en l'aimant, lui. C'était douloureux, c'était insupportable même mais Tim ne pourrait pas faire un autre choix, il savait que c'était le meilleur à faire, pour elle autant que pour lui, même si elle ne le réalisait pas encore. "S'aimer, ça fait pas tout Charlie. S'aimer, ça peut donner Roméo & Juliette ou d'autres histoires comme ça. S'aimer, ça peut tuer et parfois, il vaut mieux s'aimer de loin pour faire le point sur soi avant d'envisager quoique ce soit. Je sais que tu ne le comprends pas maintenant mais j'espère que t'y penserais..." Elle était têtue, il le savait mieux que quiconque et pour sûr qu'elle le mépriserait durant des jours et des semaines pour cela mais Timothy savait également que jamais rien n'était définitif entre eux. C'était même la seule constante qui avait de la valeur. Eux deux, c'était éternel, même dans cette douce imperfection qu'ils créaient perpétuellement. "Fais le alors, Charlie. Je vais pas te retenir si c'est ce que tu souhaites réellement parce que, quoique tu penses, je souhaite que tu sois heureuse. Plus qu tout. Alors, si pour ça, on doit être plus rien l'un pour l'autre, j'accepterais, même si ça me fend le coeur." Comme à son habitude, le soldat ne mentait pas. Il la regardait dans les yeux avec une tendresse infinie car, non, il ne faisait pas tout cela de gaieté de coeur et les mots de Charlie étaient encore cruels. Il n'y avait plus qu'un enfant entre eux, même pas des souvenirs, même pas des moments tendres, juste un constat, un bébé rien d'autre et Tim ne pouvait pas vivre dans une réalité qui créait un tel destin pour une sirène et un triton. "Je viendrai. Autant pour toi que pour lui... Et je suis désolé si je suis un sale connard à tes yeux. Désolé que tu m'aies rencontré, désolé que tu m'aies aimé, désolé que tu sois tombée enceinte par ma faute. Je suis désolé d'exister, Charlie... Mais je regrette rien, malgré tout." Il haussa les épaules, n'ayant plus aucune énergie pour combattre quoique ce fut. Timothy n'était qu'humain et il était encore en train de se construire par dessus le marché, autant dire que le tout le rendait nauséeux et à ce moment là, il aurait rêvé de disparaître. A jamais.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyMer Sep 18 2019, 18:32


Les yeux de la blonde balayant la salle d’attente, les ventres gonflés des mères et les regards inquiets de tout le monde, les enfants qui gachent la bouche ouverte et leur mains dans les airs seulement pour écouter la dispute du couple. Ou en tout cas, ce qui ressemble à une dispute de couple mais créée par deux êtres humain qui mettent un point d’honneur à être tout sauf un couple. Elle souffle, encaisse les paroles de Tim et se retient de lui balancer aussitôt tout ce qu’elle a en tête mais il est temps pour eux de quitter cet hôpital. Être enfermée entre quatre murs la rend folle, encore plus quand il s’agit de ceux d’une unité de soin où elle n’a rien à faire. Ce n’est pas son monde, ici, et ça ne le sera jamais. Ils sont tous aimants, tout sourire, une main liée à celle de leur conjoint et tout ça ce n’est pas Charlie. Son conjoint à elle n’est pas là et n’a aucune idée de ce qu’elle est en train de faire en ce moment, et celui qui pourrait tenir ce rôle ne souhaite que rentrer au plus vite auprès de “celle dont il a besoin actuellement”. Elle ne l’a pas relevé mais ces mots continueront de la hanter pendant longtemps encore. Ravalant sa fierté pour une demie second, elle incite Tim à la suivre à l’extérieur du bâtiment par un simple signe de la main. Ils rejoignent les fumeurs et oui, assurément qu’elle a envie de se fumer une clope là maintenant tout de suite. Elle l’aurait fait, s’il n’avait pas été là. Il est son garde fou et il s’en va. Ne reste que le fou ; la folle.
”S’aimer ça peut tuer, oui.” Elle répète pour elle même alors qu’elle tourne le dos à Tim, rigolant nerveusement à ces quelques mots dont il n’a aucune idée de la véracité. Il n’a aucune idée de tous les echos que ça peut avoir dans son esprit. Et ça la fait rire, parce qu’il faut bien quelque chose pour remplacer les larmes maintenant ; elle doit innover. Quatre mois à côtoyer Tim, dont deux à pas le côtoyer du tout, ont suffit à épuiser toutes ses réserves de larmes pour les dix années à venir. Ca, et les cordes vocales épuisées. Il lui a volé toute son énergie en plus de son coeur, c’est un fait. ”C’est facile pour toi de m’aimer de loin, t’as juste à me tourner le dos et hop, plus de Charlie. Un problème en moins. Mais moi j’ai ton enfant, là, Timothy, et même si je voudrais l’oublier parfois ça ne sera jamais possible. La technique du "je grandis de mon côté et je fais comme si Tim n'avait jamais existé", ça ne marche pas.” Et elle a beau être bornée, têtue, égoïste et beaucoup trop amoureuse pour une seule personne ; voilà au moins une chose qu’il ne pourra nier. Il aura toutes les occasions du monde pour oublier Charlie quand il le souhaitera mais pour elle ça ne sera jamais le cas. Pour sept mois encore il continuera à faire partie intégrante de son propre corps, qu’elle le veuille ou non. Elle fera des examens interminables, aura des rendez vous qui sembleront l’être tout autant et devra réguler sa vie pour s’apprêter à accueillir la vie alors qu’elle n’a toujours aucune idée de comment gérer le tout. Son ton est maintenant apaisé à défaut que son coeur le soit aussi et elle tient son dos appuyé contre le mur, son pied droit appuyé avec, les bras croisés sur son ventre alors qu’elle le peut encore. Au moins Juliette n’était pas enceinte. ”Arrête de faire ça, de me repousser et ensuite de t’excuser pour tout ce que je ne te reproche même pas. Tu peux pas me faire autant de mal et redevenir toi ensuite, comment est ce que tu veux que j’arrive à rester stable si t’es comme ça ?” Est ce qu’elle lui reproche mot pour mot ce qu’elle fait avec lui depuis le premier jour ? Oui. Parce que ça fait mal quand ses propres mots et actes se retournent contre elle, surtout quand cela vient de la seule personne au monde dont elle n’aurait jamais pu le prévoir. Elle souffle à nouveau, use de son seul moyen à elle de laisser s’évader toute sa tension et plonge à nouveau ses yeux dans les siens. ”Je veux juste qu’on arrête de faire tout ça si tu reviens. Je veux pas te faire de mal, j’ai jamais voulu ça. On dirait vraiment pas, c’est vrai, mais c’était mon moyen à moi de te protéger et t’attends pas à ce que je t’excuse d’avoir fait la même chose de ton côté. Je sais pas ce qu’il se passera ensuite mais j’oublierai jamais qu’à un moment de notre vie t’as eu le choix et que j’ai pas été retenue. Notre vie, qu’elle dit quand même avec son visage fermé et ses lèvres pincées. Elle a beau dire le contraire, l’utopiste ne peut pas s’empêcher de toujours croire en eux, au moins au fond d’elle. Tout au fond, bien profondément, bien caché. ”Je t’aurais prévenu à ce propos. Retiens juste ça. Qu’elle n’est pas lui, qu’elle n’est pas forte, qu’elle ne supporte pas l’abandon aussi bien que le reste du monde, qu’elle n’est qu’une gamine paniquée. ”C’est pas … C’est pas du chantage. Si t’es heureux avec elle alors tant mieux, t’attends juste pas à ce que je vous souhaite tout le bonheur du monde ou n’importe quoi, parce que j’en penserai pas un mot.”
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptySam Sep 21 2019, 11:04


Il avait envie de se libérer de tout cela, ne plus avoir à y penser, pourquoi pas oublier, tiens? Tim était bien trop sensible pour survivre à ce genre de disputes sans en ressortir profondément blessé. Il avait l'impression que Charlie lui reprochait tous les maux du monde, comme si c'était sa faute si leur chemin s'était croisé. Oui, peut être un peu à la base parce qu'il aurait très bien pu rester à sa place dans la file d'attente et regarder la belle jeune femme se ridiculiser devant un ex avec un ego surdimensionné et il aurait regardé son film tout seul, sans rien partager, sans finir en crise dans les toilettes du cinéma, sans vivre les moments qui avaient suivi. Il n'y aurait pas eu d'autres séances, aucun restaurant, pas de baisers sous la pluie, pas d'amour dans la douche et dans son lit... Pas de départ atroce à gérer, pas de coeur brisé. La vie de Decastel aurait été parfaitement différente en somme parce que Villanelle avait été le catalyseur de pas mal de changements dans son mode de vie. Alors, ne pas aller à sa rencontre aurait résulté en un Tim qui serait resté le même, collé à ses pierres tombales, incapable d'enchaîner deux mots face à autrui sans rougir jusqu'aux oreilles. Un homme profondément malheureux. Il ne pouvait rien regretter en conséquence, encore moins oublier puisqu'il avait aimé chaque moment, même ceux qui lui faisaient encore mal parce que Charlie était une part essentielle à son existence, même si elle laissait sous entendre que ce n'était plus le cas maintenant qu'il lui avait annoncé avoir quelqu'un d'autre dans sa vie. Il ne voulait pas que tout change, qu'elle ne lui adresse pas la parole et se contente d'éviter son regard lors des prochaines échographies. Non, Timothy ne pourrait pas le supporter puisque, quoiqu'il en dise, il l'aimait, bien évidemment. Ce n'était pas le moment de lui redire néanmoins parce qu'il fallait qu'elle le laisse tomber, qu'elle soit en colère contre lui pour ne plus avoir cette idée en tête qu'ils devaient se mettre ensemble, là, tout de suite, dans des circonstances qui seraient désastreuses pour leur amour. Decastel savait ce qui était bon, il savait ce qui devait être fait et ce qu'il voulait à l'heure actuelle alors, il écouta la blonde lui asséner de nouveau que la mort était probable quand on aimait mais il ne dit rien, il n'avait plus vraiment de mots qui en valaient la peine de toute manière. De toute façon, elle recommença bien vite à parler, à lui narrer à quel point elle était blessée parce qu'elle n'était pas son premier choix du moment et qu'en conséquence, elle ne lui accorderait aucun crédit, aucune envie de lui pardonner un jour ou l'autre. Tim ne pouvait même pas se justifier parce qu'il voyait bien que Charlie n'avait pas encore compris que tout cela était pour le mieux, pour un dessein plus grand encore, pour quelque chose qui serait beau au lieu d'être un désastre annoncé. "Parce que tu crois que ce serait quelque chose de facile à faire pour moi? Bien sûr que non, justement, tu portes notre bébé et mieux encore, t'es ma première, t'es... T'es importante, tu le sais et tu le seras toujours alors ne dis pas des mensonges comme ça." Elle était plus que sa première mais il ne pouvait pas lui dire non plus, pas à ce moment parce qu'ils étaient allés trop loin dans cette dispute, qu'ils avaient chacun quelqu'un et que Tim s'y tiendrait, happé par son histoire enivrante avec Freya. Tout allait trop vite, sa tête allait finir par tourner mais les mots de Villanelle ne s'arrêtaient pas pour autant parce qu'elle ne reviendrait pas vers lui. Non, elle ne le ferait pas puisqu'elle était rancunière et qu'elle tenait à son statut de première dame. De seule et unique, ce que Decastel ne pouvait pas lui offrir désormais. "Je suis moi-même, Charlie, tout simplement. Tu veux que je change?" Si c'était la seule façon d'arrêter tout cela, il essayerait de le faire mais ce n'était pas ce qu'il voulait, lui. Il voulait juste la prendre dans ses bras, sentir son parfum qu'il aimait tant et revenir quelques semaines en arrière. Au tout début. Quand il n'y avait qu'eux deux contre le reste du monde, voilà ce qu'il souhaitait, là, tout de suite. "Je comprends que tu m'en veuilles, ma sirène... Mais j'espère que tu comprendras mes raisons en temps et en heure. Et je te demande pas ça, non, tu la rencontreras même pas si tu veux, c'est pas comme si je demandais à voir Kane non plus, c'est normal. Je veux juste qu'on soit des adultes, toi et moi et qu'on soit là l'un pour l'autre sans que ce soit la troisième guerre mondiale parce que ce serait gâcher ce lien si merveilleux qu'on partage. Quant à l'avenir... On verra. Tout ça, on verra. Mais je veux pas que tu disparaisses de ma vie, je veux pas qu'on se voit pour des examens sans s'adresser la parole ou quoi, je peux pas croire qu'on deviendrait ces gens là. Pour nous. Pour lui." Et Tim posa sa main délicatement sur le ventre de sa sirène, espérant qu'elle ne le mettrait pas à terre encore plus parce qu'il n'était pas certain de toujours se relever comme il avait pu le faire jusque là. Il n'était pas invincible, surtout pas lorsqu'il était question de résister à Charlie Villanelle.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyMar Sep 24 2019, 13:02


Il lui explique à quel point cette situation est difficile pour lui aussi et elle ne peut que le croire. Peu importe à quel point ses mots seront amers envers lui, elle ne pourra jamais cesser de l’aimer et d’avoir foi en lui. Il représente tout pour elle, absolument tout. Elle le hait parce qu’il l’abandonne, mais elle ne peut pas pour autant oublier tout ce qu’ils ont vécu. Charlie fait tout comme, mais elle ne berne personne, addosée à son mur, les bras croisés et son talon tapan en rythme sur le goudron. Tout ça pour ne pas se rapprocher de lui pour qu’il lâche sa main une nouvelle fois. Tout ça pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux, à lever la tête vers lui et se sentir si faible à nouveau. Bien sûr qu’elle est faible. Les rôles se sont inversé aujourd’hui et si jamais il décide de l’accepter à nouveau dans sa vie elle serait prête à tout laisser tomber. Elle laisserait absolument tout pour l’avoir à nouveau près d’elle. Il l’a dit ; elle est sa première, elle est important, elle est … ; et pourtant. Ca ne suffit toujours pas. Cette fille là, l’autre, elle n’est rien de toute ça et pourtant elle est celle qu’il a choisi. Il lui fera un enfant, à elle aussi ? Quand ça sera le cas Villanelle n’aura plus aucune valeur et sa détresse n’en sera que plus grande, parce que tout peut toujours empirer. Même si elle n’a jamais été aussi bas, peut être pas même après son histoire avec John. Dans un sens, il lui fait encore plus mal que John. Pas physiquement, certes. Mais mentalement c’est une certitude. ”Je veux pas que tu changes. Laisse tomber. On tourne en rond, ça sert à rien …” Elle voulait simplement qu’il la choisisse, c’est tout ce qu’elle voulait. Depuis le premier jour il ne s’agit que de ça. Qu’il la choisisse pour venir la sauver, pour venir pleurer, pour venir panser ses plaies, pour être sa première, pour ne faire qu’un. Pour vivre sa vie. Il est plus vieux qu’elle mais il n’a jamais pris le temps de vivre. Ils en sont au même point, tous les deux. Ils sont perdus et leurs chemins semblent s’éloigner, comme deux putains de droites qui ne se recroiseront plus jamais.

Le discours final de Decastel n’arrange absolument rien à leur relation, du moment où il l’appelle ma sirène jusqu’à celui où il parler de lien merveilleux. Le lien merveilleux qu’ils ne cessent de briser à chaque fois, cela n’a plus rien de merveilleux. C’est une dystopie, un cauchemar, n’importe quoi. Mais cela n’a plus rien de merveilleux. Elle n’attend plus sa happy ending, plus de happily ever after. Ils n’ont même pas eu droit au once upon a time, ça aurait dû les faire douter. Rien ne s’est jamais passés comme prévus, ils ont toujours évolué sur la corde sensible. Ce n’est pas sain. Ca ne le sera jamais. Ils sont beaucoup trop instables pour se rapprocher à nouveau l’un de l’autre. Pourtant, tout ça, toutes ces belles idées à base de prendre de la distance vis à vis de lui … Tout ça perd tout son sens quand il se rapproche encore un peu d’elle, qu’il vient poser sa main sur son ventre à peine bombé. Fais pas ça Tim, je t’en supplie … Et elle lutte. Elle lutte pour garder ses mains dans son dos, pour les laisser se salir en contact avec le mur plutôt que de les poser sur sa main à lui. Elle n’en a plus le droit, de toute façon. Ce temps là est révolu, elle a perdu tous ses privilèges. Princesse déchue. Ses muscles se tendent et ses ongles s’enfoncent dans sa chair pour qu’elle puisse retenir ses émotions quelques minutes encore. ”Je veux pas de tout ça non plus. Je … dis pas que ça sera facile, mais je te promets de faire de mon mieux. Pour lui. Et … on parle pas d’elle, ni de Kane. Ca sera notre règle. Je veux pas qu’on parle d’eux.” Et pas de contact physique. Un sourire, ce sera le grand maximum. Qu’il parle de “lien extraordinaire” s’il veut, mais pour elle il n’y a plus rien d’extraordinaire là dedans. Il l’a perdu, en témoigne son ventre qui se crispe en même temps qu’il dépose sa main dessus. Ce n’est qu’un geste d’amour, pourtant … Mais maintenant tout est différent. ”On deviendra pas ces gens là, Tim. Mais … ça sera plus jamais comme avant. Je suis sûre de rien, sauf de ça. Et du fait que je t’en voudrai toujours. Je suis désolée de te le dire, mais tu voulais la vérité. Tu l’as. Tu sais ce qui me fait mal et t’appuies dessus.” Ses yeux dans les siens, son visage fatigue qui se pose contre le mur en attendant seulement qu’il retire sa main pour qu’elle puisse s’en aller. Tourner les talons et ne jamais se retourner, comme l’auraient fait deux inconnus qu’ils vont apprendre à devenir l’un pour l’autre.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyMer Sep 25 2019, 17:43


Cette distance entre eux le détruisait peu à peu, mais c'était ce qu'il avait toujours ressenti ces dernières semaines quand il pensait à Charlie. Peu importait ce qu'il pouvait faire de sa vie, il y avait toujours quelques unes de ses pensées qui dérivaient vers elle et c'était un fait qui ne changerait pas de sitôt. Cependant, ce jour-là, il était obligé de prendre cette fichue décision, de la laisser de côté pour une fois dans son existence parce qu'il sentait que c'était bien trop pour lui. Tim aurait abandonné père et mère pour Villanelle mais justement, il était peut être temps qu'il pense un peu à son propre bien être, à panser ses blessures passées afin de voir l'avenir plus sereinement. Il en était encore loin, toujours peu stable avec tout ce qui lui était arrivé en si peu de temps mais Decastel tentait de donner le change, de convaincre autrui qu'il tenait la barque. Il faisait pareil face à la jolie blonde ce jour-là parce qu'il avait conscience qu'elle faisait tout pour le faire culpabiliser, ou mieux encore, pour qu'il change d'avis. Ce n'était pas quelque chose de sain et Tim ne pouvait pas lui donner cette certitude qu'il serait toujours à son service quoiqu'il arrive, qu'il accourrait toujours quand elle en aurait besoin alors qu'elle avait d'autres personnes dans sa vie. Non, il avait fini d'être le deuxième homme, celui qu'on abandonnait une fois qu'on avait eu ce qu'on désirait parce qu'il avait déjà bien trop souffert des abandons causés par les gens qu'il aimait. Et Charlie, justement, elle était tout en haut de la liste de ces gens-là, sauf qu'elle ne s'en rendait pas compte. Elle croyait au contraire qu'il ne l'aimait pas suffisamment pour ne pas la choisir, elle, et Tim aurait été mal avisé de vouloir lui faire comprendre l'inverse. De toute manière, elle était bien trop têtue pour changer le fil de ses pensées le concernant. La vérité était ainsi, à l'heure actuelle, et ils se faisaient plus de mal que de bien, ce qui les laisserait complètement vidés au bout du chemin. Alors, ils ne pouvaient pas emprunter c chemin: ils n'étaient pas prêts pour une histoire comme celle-là et maintenant qu'il y avait leur enfant dans l'équation, ils devaient penser à long terme avant tout. Timothy serait la voix de la raison si Charlie refusait ce rôle mais c'était un fait, ils avaient encore besoin de grandir s'ils voulaient être ensemble et plus urgent encore, être de bons parents. Alors, il haussa les épaules lorsque Charlie prétexta qu'ils tournaient en rond... Peut être, certainement même, parce qu'ils n'étaient pas capables de s'écouter l'un l'autre à l'heure actuelle. Ils étaient tous les deux blessés par les actions de l'autre et ce n'était pas quelque chose qu'ils pourraient effacer s'ils continuaient sur cette rote sinueuse. Tim avait beau avoir le tout en tête, cela ne l'empêchait pas d'être amer, encore moins lorsque Charlie reprit la parole, quelques secondes seulement après que le jeune soldat ait posé sa main sur son ventre pour mettre leur bébé au centre de la conversation. Elle ne lui pardonnerait pas, c'était définitif et Timothy fronça les sourcils parce qu'elle ne réalisait pas ce qu'elle lui disait, cette fois encore, elle ne comprenait pas ce que tout cela impliquait. "On parlera pas d'eux, d'accord... Mais Charlie, tu crois que tu m'as pas fait mal en me laissant comme un con le matin après ma première fois? Tu crois que ça m'a pas fait mal quand t'as choisi Kane? Ça a appuyé aussi sur toutes mes incertitudes et aujourd'hui plus que jamais, je suis persuadé que je peux pas être avec toi tant que je serai pas persuadé qu'il y aura pas quelqu'un d'autre. Je veux un amour unique ou rien du tout. Alors, soyons d'accords qu'on s'en veut pour ce qu'on s'est faits, l'un l'autre, je suis pas le seul responsable de tout ça." Au moins, cette fois-là, il se défendait, plutôt que de la laisser lui tourner le dos en souriant du fait qu'il était encore le fautif de tout ce qui se passait dans la vie de la blonde. C'était le plus triste des mensonges. Il relâcha le ventre de Charlie et la regarda avec ce regard ému, peut être autant blessé qu'elle par le manque de confiance qu'elle mettait dans leur relation. "Si ce qu'on a est important pour toi, si tu m'aimes autant que tu le prétends, tu me pardonneras.Comme je le ferai pour toi." Evidemment, Timothy oublierait ces abandons en chaîne, les choix qu'elle avait faits qui ne le mettaient pas en priorité au sein de son existence mais il s'attendait à ce qu'elle en fasse autant pour lui. Donnant donnant. Amour partagé. Coeur échangé. Pour l'éternité.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyJeu Sep 26 2019, 05:24


Se dire que c’est peut être la dernière fois qu’ils se retrouvent aussi près et qu’elle sera associée à une énième dispute fend le coeur de Charlie. Elle l’admire pour être aussi fort et la déteste parce que ça se répercute sur elle qui avait été jusque là immunisée de tous ses reproches. Il l’avait protégé de tout alors qu’elle n’a fait que le pousser toujours un peu plus loin dans les limbes de l’enfer. Elle avait été là pour lui pour réparer le mal que lui faisaient les autres mais n’a jamais vu les conséquences de ses propres actions sur Tim ; sinon aurait-elle changé il y a de ça bien longtemps. Si elle avait su, peut être qu’elle aurait agit différemment. Si elle avait pu, elle aurait tout changé en tout cas. Elle aurait tout fait pour ne pas avoir à supporter ce regard changeant en sa direction, ces yeux amoureux qui n’en sont plus, ce visage doux qui devient celui d’un homme dure qui fronce les sourcils. Ce n’est pas ce visage là qu’elle voudrait garder en mémoire, ils ont passé bien trop d’heures à se lancer ces regards énamourés pour en arriver à ce point de non retour. Trop tard. “Je ferais n’importe quoi pour changer ce qu’il s’est passé ce jour là … changer comment ça s’est terminé, au moins.” Elle nage à contre courant et se noie en même temps. Ses mots ne servent plus à rien désormais. Elle aurait aimé revivre mille fois les moments passés avec lui tant que cela ne prend pas en compte leurs derniers instants. Elle aurait aimé sentir la pression de John lui couper mille fois la circulation de son poignet si elle avait pu aller voir Tim ensuite. Il lui reproche encore une fois d’en avoir choisi un autre et elle sert son point avec hargne pour ne pas le répéter les mêmes mots qu’elle lui donne depuis des semaines. Elle n’a jamais choisit Kane. Tim est parti et le choix s’est fait seul. Si Tim était resté, il aurait été celui qu’elle aurait choisit. Il n’y a aucun doute là dessus. Elle aurait hésité mais elle l’aurait choisit. Ils auraient pu être heureux. “On avait dit qu’on ne parlait plus de lui. S’il te plait.” Sa voix se fait plus faible, quasi suppliante. Elle n’a vraiment plus la force de se disputer avec lui pour les mêmes raisons encore et encore.

Il éloigne sa main de son ventre et elle tombe. Elle se laisse lentement glisser sur le sol, son dos rape contre le mur sans ménagement. Il la laisse. Elle n’est plus rien sans lui.

“Quoi qu’il se passe ou que je dise, tu n’as plus confiance en moi.” Qu’elle lance dans un souffle, la jolie blonde devenue incapable de prêcher pour sa propre paroisse. Elle s’est donnée corps et âme dans cette relation qui n’en a jamais officiellement été une et maintenant il s’agit de la lente et douloureuse chute. Ils avaient cru atteindre le sommet et ils n’ont pas été capable de s’y accrocher. Quoi qu’elle fasse il ne sera plus jamais capable de la croire, il pensera toujours être le second choix qu’il n’a jamais été à ses yeux. Ni dans son coeur. Elle pourrait lâcher le pompier à n’importe quel moment pour lui, mais maintenant c’est trop tard. Cela ne servirait à rien de briser une autre personne si la première ne l’accepte toujours pas. Elle ne peut pas toujours répéter les mêmes erreurs, le cercle infernal doit prendre fin un jour. “T’as ton amour unique maintenant, de toute façon.” Même littéralement au sol, elle reste elle même. Cette jeune femme seule qui ne veut pas voir ceux qu’elle aime se rapprocher des autres de peur paraître subitement insuffisante. Elle est insuffisante maintenant, puisqu’il a elle, l’autre, la meilleure. Sa petite amie. Elle a ce rôle dont Charlie devra se contenter de rêver. “Si tu veux te dédouaner de la faute je suis prête à tout prendre. Tu le sais Tim.” Porter tous les maux du monde et bien plus encore, elle n’est plus à ça près. Qu’ils la brisent ou qu’ils la tuent n’importe que peu, au moins il la détestera un peu moins. Les genoux repliés sur son torse, elle passe une main lasse dans ses cheveux et laisse sa tête se reposer sur le mur. Un mur au moins, ça ne peut pas vous briser le coeur.

Si ce qu’on est est important pour toi. Si tu m’aimes autant que tu le prétends. Et si tu arrêtais d’être la Charlie de l’histoire, Tim ? Et si tu arrêtais de frapper alors qu’elle est à terre depuis longtemps déjà ? “Met pas des “si” au milieu de tout ça, ça me tue que t’arrives même plus à me croire à propos de ce que je ressens. Comment on a pu en arriver là ? Je sais que j’ai merdé, mais si j’avais su … J’aurais tout fait différemment.” Elle s’était promis d’être forte et d’arrêter de lui montrer à quel point tous ces mots l’impactent mais elle en est incapable. Elle n’a pas sa force. Elle n’est pas lui. Elle est seulement la même gamine perdue depuis le début, celle qui avait peur d’aller voir un film seule. Qu’en est-il de passer sa vie seule, alors ? Où est ce qu’ils sont passés, les deux éternels enfants, ceux qui sourient pour un rien, qui se sont nourris des yeux rieurs de l’autre pendant des semaines ? “Je t’aime trop pour te pardonner parce que ça voudrait dire que je te laisse partir, et ça c’est pas ce que je veux, ni même le mieux à faire. Tu penses faire le bon choix mais c’est pas le cas.” Son corps entier la démange, la brûle, la met mal à l’aise. “Je voulais juste te rendre heureux. C’est tout ce que je voulais. Je suis désolée.” Elle voulait le rendre heureux et elle n’arrive même plus à le regarder dans les yeux. Il faisait parti de ces rares hommes dont elle acceptait le toucher sans sourciller mais il vient de perdre ce droit. Il n’est plus celui qu’elle aime tant. Ce Tim là n’aurait jamais rien fait de tout ça.

“Quand est ce qu’on aura le droit d’être heureux nous aussi ?” Si ?
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyJeu Sep 26 2019, 17:02


Si seulement remonter le temps était possible, oui. Tim aurait aimé cela lui aussi. Il ne serait jamais parti à l'armée, Charlie serait restée et elle l'aurait choisi. Rien de tout cela ne serait arrivé, aucune douleur à signaler, que es moments heureux entre deux amoureux. Ils étaient loin de cette image à l'heure actuelle et Decastel ne savait pas comment gérer. Il n'aurait pas dû lui parler ainsi, ressasser tout ce qu'il avait ressenti le jour où elle lui avait tourné le dos alors qu'il venait de lui donner son coeur, son corps et son âme. Elle l'avait brisé, c'était une évidence mais ce jour-là, les rôles s'inversaient le plus naturellement du monde et Timothy n'aurait jamais cru devenir celui qui lui dirait non. Il avait été, au contraire, le garçon qui aurait fait n'importe quoi pour faire naître un sourire sur les lèvres de la jolie blonde, ce n'était plus le cas. Il assénait tous ses malheurs au dessus de leurs deux têtes parce qu'aucun d'eux n'avait bien agi. Ils s'étaient laissés porter par le courant et en conséquence, ils n'avaient pu que se blesser jusqu'au point de non retour. Auraient-ils les moyens de rattraper tout ce qu'ils avaient perdu? Le soldat n'en avait aucune idée, il aimait penser que oui, qu'il serait capable de voir au delà de leurs différends du moment pour enfin être deux personnes qui s'aimaient sainement, pas ces deux personnes qui ne pouvaient pas faire autrement que de se rejeter la faute. Tim se méprisait à ce moment là parce qu'il sentait le changement dans l'attitude de Villanelle: elle avait l'air de dissiper sa colère pour montrer cette tristesse face à leur passé commun. Pourtant, ils ne pouvaient qu'assumer les conséquences de leurs actes, croire au destin pour que tout s'arrange, ils n'avaient plus que cela de toute manière. "Moi aussi, Charlie, moi aussi." Et c'était la vérité. Il y pensait sans cesse: comment leur histoire aurait-elle tourné si elle ne l'avait pas quitté ce matin là? Et s'il s'était battu pour elle au lieu de fuir à des centaines de kilomètres? C'était trop tard pour refaire l'histoire. Il n'y avait pas d'inventions qui auraient permis de tout recommencer, ils n'avaient plus qu'à avancer même si cela faisait mal, même s'ils avaient la sensation qu'ils ne s'en remettraient jamais. Timothy ne dit rien, il ne parlerait plus de Kane, non, il pouvait au moins faire cela pour elle à défaut de tout le reste. Rien que son prénom lui faisait mal au coeur de toute manière et il n'avait pas la sensation d'être en droit de se sentir de la sorte. Il était question de Charlie là, pas de lui, alors qu'elle s'effondrait à terre et que Tim ne pouvait que s'agenouiller devant elle, sans savoir quoi lui dire pour effacer le mal qu'il venait de lui faire. Le jeune homme ne pouvait rien reprendre et ce triste constat le rendait fou, sûrement autant qu'elle au final. "Je sais juste pas si tu m'aimes aujourd'hui et le lendemain, ce sera un autre, tu comprends? Je sais pas si c'est cohérent mais oui, Charlie, ça m'a blessé que tu me laisses en plan et je suis parti pour ça, je peux pas te mentir. J'ai été con, j'en ai conscience, j'aurais dû me battre mais est-ce que j'aurais obtenu quoique ce soit? T'as vite retrouvé quelqu'un toi aussi alors... Est-ce qu'on peut considérer qu'on est quittes? Parce qu'on a tous les deux merdé là." Lui autant qu'elle. Il était parti lui aussi, juste après elle. Au final, les amoureux s'étaient fui, peut être parce que c'était trop fort justement et qu'ils n'étaient pas prêts à vivre une telle histoire. Pour Tim en tout cas, c'était évident, il n'était pas assez mûr pour en sortir indemne. Pas encore. "Je sais pas, Charlie... Je sais pas quand ça a merdé mais j'ai conscience que tu m'as menti à chaque fois pour me protéger sauf que mon coeur l'a pas vécu comme ça, je pense. De toute façon, on peut pas refaire le passé, on peut juste espérer mieux pour l'avenir maintenant." Celui-ci était tellement flou et les yeux bleutés de Timothy criaient à l'aide. Il n'avait aucune réponse, plus aucune certitude et il finit par s'asseoir là, sur le sol lui aussi, le regard perdu dans le vague quelques secondes, juste le temps de réfléchir aux mots de la jolie blonde. "Je sais, aucun de nous n'avait de mauvaises intentions mais, on a jamais été en contrôle de tout ça. Me pardonne pas alors, Charlie, je reviendrai vers toi comme ça... Je sais pas quand mais un jour, c'est sûr, je serai prêt pour toi." Il n'avait aucune idée du moment où ce serait le cas mais Tim ne fermait aucune porte, il en aurait été incapable de toute façon parce que c'était de Charlie Villanelle dont on parlait et quoiqu'il puisse en dire, elle était la plus importante au monde. "Quand on aura grandi, ma sirène. A ce moment là, on sera les plus heureux du monde, je te le promets parce qu'on fera plus ce genre d'erreurs, justement." Sa main se posa furtivement sur la sienne et Timothy lui caressa la paume avant de relâcher sa peau, un sourire timide aux lèvres. L'avenir était encore possible, c'était tout ce qu'il fallait retenir, la patience devait simplement être de mise pour le moment.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyVen Sep 27 2019, 12:43


"C'est pas comme ça que je dis au revoir aux gens que j'aime." C’est ce que papa Tim avait dit à maman Charlie la dernière fois qu’il l’avait vu, avant de l’embrasser et l’enlacer une dernière fois. Ses mots résonnent aujourd’hui dans sa tête alors qu’ils se content de peu à peu devenir des inconnus l’un pour l’autre. Ce n’est pas parce qu’il est agenouillé devant elle qu’ils sont proche d’une quelconque manière et bien au contraire. Ils n’ont jamais été aussi proches physiquement depuis des semaines et pourtant leur âme et leur coeur ne cessent de s’éloigner toujours un peu plus. Chacun vit sa vie tout en regrettant le passé. Chacun avance avec un autre tout en regrettant les rares mots passés ensemble. Voilà comment tout se passera à partir de maintenant, alors. Elle ne pensait rien des adieux qu’elle lui a fait lors de leur dernière rencontre mais ils n’ont jamais été aussi réels qu’aujourd’hui. Parce que maintenant c’est lui qui les intime et qui ne changera plus jamais d’avis. Il n’est pas volatil comme Charlie ne cesse de l’être. Il tiendra ses paroles et c’est ce qui fait le plus de mal à la blonde, parce qu’il pense réellement être en train de prendre la meilleure décision pour tout le monde et qu’il n’a aucune idée de la détresse avec laquelle elle se bat.
Ses yeux se posent n’importe où tant que ce n’est pas le visage de Tim et encore moins ses yeux. Elle fait semblant de s’intéresser d’un rien, d’un mégot de cigarette jeté au sol et écrasé du bout du pied ; rigole parce que son coeur en est au même point. Charlie pourrait lui répéter à nouveau qu’elle l’aime aujourd’hui comme elle l’aimera demain et tous les jours qui suivront ensuite, mais à quoi bon ? Il ne la croira pas et elle ne ferra que faire souffrir son coeur une fois de plus. Une autre a déjà eu le même discours avec lui, sûrement. Une autre qui ne l’avait pas abandonné auparavant. Elle semble davantage être de confiance, peu importe qui elle est. La Terre entière semble être plus de confiance que Charlie, surtout aux yeux de Tim. Peu importe à quel point ça serait injuste avec Kane, ça ne servirait à rien de lui dire que non ils ne sont pas quittes, qu’elle a fui dans ses bras seulement parce qu’il était celui à qui elle a pensé en premier. Ce n’est pas lui qu’elle était allée voir au moment où elle avait le plus besoin de quelqu’un pour la soutenir. Cette personne là, ce soutien, ce pilier, cet indispensable … cette personne là est rapidement devenu Tim de la manière la plus inattendue qui soit. Et maintenant il est devenu ce quelqu’un pour une autre fille. Il ne peut pas jouer sur deux tableaux, lui. Il a toujours été trop bon, trop droit. Bien trop parfait pour Villanelle. Il est tout ce qu’elle rêvait seulement d’être.
Il vient poser ses doigts sur le dos de la main de la blonde et la caresse doucement. Son coeur ne fait que battre encore plus vite en même temps qu’une chaleur inconfortable l’envahit. Il la prend en pitié et elle déteste ça. Elle déteste tout ce pêle mêle d’horribles sensations, celle d’être touchée en tête de liste, mais est incapable de lui dire non. Ses doigts se contentent de se regrouper sous sa main et cette dernière de se fermer hargneusement. Elle refuse qu’il le touche pourtant elle est physiquement incapable de l’éloigner d’elle. Une simple caresse sur la main devient extraordinaire, tant dans le bon que dans le mauvais sens du terme.
Sans jamais oser retrouver ses yeux bleus, elle se complait à penser qu’au moins une partie de son infinie tristesse est cachée par ses mèches de cheveux blonds lui barrant le visage. “C’est pas quelque chose qu’on peut calculer, Tim. C’est quoi pour toi, avoir grandi ? Ca veut rien dire. Tu vas juste être heureux avec elle et plus le temps passera et plus tu regretteras tous les moments qu’on a vécu et pas seulement ceux qui ont mal tourné. Tu regretteras qu’on ait un enfant ensemble parce que ça veut dire qu’on devra continuer à se voir que ça nous plaise ou non et … et on va continuer à se disputer pour un rien, sauf que cette fois ci il n’y aura plus de “adieu mon amour”, seulement le “adieu”. Y’aura plus de triton et de sirène, y’aura plus de surnom parce que y’aura même plus de nous. Je veux pas être celle avec qui t’as encore de faux espoirs, mais que tu le croies ou non je te connais Tim Decastel. Tu vas l’aimer elle et tu lui donneras tout. Et si elle est quelqu’un de normal alors elle prendra tout aussi parce que t’es toi et … et je comprends qu’elle soit avec toi. Tu voudras pas la laisser pour retourner avec la fille psychotique qui t’a brisé le coeur, et elle voudra pas te laisser parce que t’es toi et seule Charlie Villanelle peut être aussi aveugle. Alors arrête de me faire espérer aussi, parce que c'est avec elle que tu seras heureux.”
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptyVen Sep 27 2019, 18:05


Sa vie n'était pas parfaite, loin de là même, et sans Charlie à ses côtés, Tim s'éloignerait du bonheur au fur et à mesure parce qu'il ne réalisait peut être pas tout à fait à quel point ses sentiments envers elle pouvaient être forts, à quel point elle était inoubliable à ses yeux. Il aurait dû s'en douter pourtant parce qu'il était parti à des centaines de kilomètres quand elle lui avait tourné le dos et rien que ce geste aurait dû indiquer à quel point elle pouvait être importante pour lui. Néanmoins, Timothy était dupe, il était persuadé de pouvoir aller de l'avant en claquant simplement des doigts, comme s'il pouvait effacer tout ce que la belle Villanelle avait transformé au sein de son existence, plus ou moins tout à dire vrai. Avant de la rencontrer, Decastel n'était que ce garçon un peu gauche qui bégayait lorsqu'il devait adresser la parole à une inconnue et il rougissait, constamment, c'était viscéral. Il était vierge de toute expérience, incapable d'exprimer le moindre de ses sentiments parce qu'il avait appris à tous les faire taire dans le milieu social où il avait vécu. Puis, sa sirène était arrivée comme une tornade au beau milieu de sa vie et tout avait changé. D'un garçon peu sûr de lui, incapable d'aimer parce qu'il ne s'appréciait pas nécessairement lui-même, il avait été cet homme sensible et prévenant qui avait toujours pensé au bien être de l'être aimé avant le sien. Pour Charlie, il avait tout fait, quitte à se briser le coeur dans l'entreprise. Le regrettait-il réellement, au final? Pas vraiment. Il avait beau dire qu'il aurait aimé changer la fin de toute cette histoire, les gestes passés qui avaient mis en péril leur lien si unique, le soldat était convaincu qu'il aurait repris le même chemin, quoiqu'il arrive. Tout cela, même les pires instants, c'était ce qui caractérisait leur amour, quelque chose de passionnel et peut être destructeur à bien des égards mais c'était réel. Trop réel, peut être même. Tim ne savait pas comment rattraper l'affaire désormais car Charlie avait l'air si défaitiste par rapport à leurs chances à l'avenir. Il était assis devant elle et il voyait bien qu'elle n'appréciait pas spécialement cette nouvelle proximité qu'il tentait d'installer, comme si le moindre contact avec lui irradiait sa peau de la pire des manières. Alors qu'elle ouvrit la bouche à nouveau, Timothy écarta ses doigts, il n'était pas question de la blesser plus qu'il ne la faisait déjà. Il entendait tout ce qu'elle avait à dire et il réalisait enfin le sens profond du moindre mot... Elle avait peur qu'il ne revienne pas vers elle parce qu'il était entier, Tim, qu'il n'aimait jamais à moitié et qu'il donnait toujours tout quand il se promettait à quelqu'un. Evidemment, la blonde le connaissait mieux que quiconque, même si leurs diverses rencontres avaient été teintées de multiples drames, cela ne changeait pas ce fait majeur: l'amour compensait tout le reste. Le leur était bien trop fort pour être mis de côté ou tout simplement oublier alors, le regard de Timothy sur elle changea à nouveau, plus tendre encore, sentant le besoin de lui dire ce qu'il avait au fond de lui, cette vérité qu'il n'avait pas eu spécialement envie de lui partager jusque là. "T'as raison sur beaucoup de points, c'est évident ça. Je suis pas quelqu'un qui fait dans la demie mesure quand je suis avec quelqu'un et je le ferai probablement pas avec elle, oui... Mais Charlie, jamais je regretterai notre enfant. Jamais je regretterai notre amour non plus, comment tu peux penser ça? Tu crois vraiment que t'es facile à oublier? Tu penses réellement que j'ai tout effacé et que je ne ressens plus rien pour toi? Si c'était aussi simple que ça, tu te doutes que je serais jamais parti loin de toi, j'en aurais jamais ressenti le besoin. C'est toi, Charlie, et ce bébé, je l'aurais pas fait avec quelqu'un d'autre. T'es importante, t'es essentielle même et je dis pas ça pour te faire espérer quoique ce soit, je te le dis parce que je le pense vraiment et que peu importe avec qui je suis et où je suis, il y a toujours une partie de moi avec toi. Ça change jamais ça." Et c'état une réalité, l'amour resterait présent parce que c'était Charlie Villanelle et qu'il était Timothy Decastel, que cette histoire était sûrement trop grande pour eux à l'heure actuelle mais elle ne le serait pas toujours. Il le sentait au plus profond de son âme, il ne s'en remettrait jamais. Pas d'elle, non.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptySam Sep 28 2019, 06:16


Son discours la fait sourire, au moins. Peut être même que pendant un court instant elle ose relever ses yeux bleus en direction des siens et qu’elle n’a pas envie de pleurer aussitôt. Peut être, pas sûr. Elle accueille ses mots avec une bienveillance nouvelle sans pour autant se créer de nouveaux espoirs puisqu’il n’a pas répondu à la seule question qui importait réellement : quand ? Quand est ce qu’ils pourront être pleinement heureux à nouveau, triton et sirène, papa Tim et maman Charlie, ces deux imbéciles qui se repoussent autant qu’ils s’aiment ? C’est tout ce qui importe à la blonde, ce décompte avant la sortie de prison, avant qu’elle puisse à nouveau observer la lueur du jour et sentir le soleil réchauffer sa peau diaphane. Parce qu’elle a froid, là, en plein hiver, sur le sol froid et sans vie d’une devanture d’hôpital. Il est là sans être là et elle n’arrive même plus à lui en vouloir autant qu’avant, preuve qu’elle n’a plus la force de rien. “J’en sais rien, je ne sais plus quoi croire.” Si elle n’était pas si facile que ça à oublier alors il aurait fait marche arrière, il serait retourné tête baissée dans ses bras. Et oui, oui bien sûr qu’ils se seraient fait mal encore et encore. Au moins ils l’auraient fait ensemble. Ils se seraient éloignés pour mieux se retrouver, comme ils l’ont toujours fait jusque là. Ce n’est pas sain mais au moins c’est eux. Au moins ils étaient ensemble dans ces moments là. Cette fois ci il s’agit d’un point de non retour. Les conséquences d’un abandon étaient déjà dévastatrices sur Tim qui en avait pourtant pris une sorte d’habitude à cause de son enfance, mais ce n’a jamais été le cas de Charlie. L’abandon est la seule chose contre laquelle elle se bat depuis toujours et de tous les êtres humains dont elle craignait l’absence et l’éloignement, jamais elle n’aurait pu croire que le coup fatal provienne de celui qu’elle aime. Elle lui avait promis d’être sienne, pourtant, et s’il pense qu’elle a besoin de connaître le pire pour avoir droit à un sourire de sa part alors elle le vivra. Cent fois s’il le faut. “Au moins, je sais que tu penses réellement ce que tu dis, Tim. J’espère seulement que t’as raison.” La différence entre les deux est immense. Elle se battra comme elle le peut pour qu’il continue de croire en elle même s’il s’agit d’un combat dont l’issue a déjà été annoncé avant même qu’il ne commence. Peu importe, au moins tentera-t-elle de faire bonne figure face au reste du monde, de leur faire croire qu’elle est heureuse et que tout va bien dans sa vie, qu’elle est avec l’homme qu’elle aime le plus au monde et que par dessus tout elle n’est pas en train de pourrir de l’intérieur. Quelle idée saugrenue.
Dans un ultime effort des plus difficiles elle relève la tête et fait légèrement basculer le poids de son corps vers l’avant pour déposer un baiser sur le front de Tim. Ils ont perdu beaucoup de droit mais ça au moins ils peuvent toujours le faire. Ca au moins ils ne peuvent pas lui enlever, parce que peut être que Tim a perdu son droit de toucher le corps de Charlie sans la faire vaciller, elle espère néanmoins que le contraire n’est pas aussi vrai. Tout sonne comme un dernier baiser d’adieu, de toute façon. Un énième adieu déchirant. Peu importe qu’il garde toujours une part d’elle avec lui ; elle ne sera pas réellement là. Il sera avec une autre et il sera heureux. Peut être que c’est tout ce qu’il compte, au final, qu’il soit heureux pour d’eux. Qu’il soit assez heureux pour éclipser toute la peur et la tristesse de Charlie. “Je te tiens au courant.” Elle lui souffle alors que ses yeux se rouvrent et que ses lèvres finissent par se décoller de lui, qu’elle se relève enfin pour faire cesser ce supplice. Elle la tient au courant de cet enfant, la seule chose au moins qui les relie sans aucun doute.
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Message(#) Sujet: Re: your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 your hair is winter fire, january embers, and my heart burns there too | timlie #8 - Page 2 EmptySam Sep 28 2019, 16:07


Un départ de plus, pas moins douloureux que le précédent, au contraire. Tim sentait son coeur se serrer, la crispation occupant tout son être en imaginant qu'il n'aurait pas l'occasion de prendre dans ses bras sa sirène pour les mois à venir. Ce n'était pas un choix qu'il avait fait de gaieté de coeur, mais c'était la seule décision possible s'il voulait rester en vie. Charlie était celle qui le touchait le plus, celle qui avait bien failli le ruiner lorsqu'elle l'avait quitté et à l'heure actuelle, Decastel ne se sentait pas assez fort pour revivre ce genre d'instants, encore et encore. Tout était bien trop compliqué et Timothy voulait vivre simplement, prendre le temps d'apprendre à se connaître, à comprendre ses émotions plutôt qu'à les fuir comme il avait pu le faire plus de deux mois auparavant. La fuite n'était plus une solution, il en avait clairement conscience mais pour qu'il puisse agir contre elle, le jeune soldat avait besoin de grandir, de vivre les choses en grand et prendre confiance en lui, avant tout. Alors, il regardait Charlie et il sentait que cette conversation touchait à sa fin, qu'ils se quitteraient là, aux abords d'un hôpital après avoir découvert leur futur enfant pour la première fois, après la colère et les larmes refoulées. Tim ne voulait pas qu'elle parte pourtant, il sentait ce paradoxe le tirailler parce que c'était mal qu'elle reste avec lui, surtout après tout ce qu'il venait de lui dire, tous les arguments qu'il avait exposés contre eux. Contre leur histoire dans le présent. Il y avait énormément d'incertitudes désormais, aucun d'eux ne savait réellement où ce chemin allait les mener mais Decastel était toutefois convaincu qu'il n'aurait pas pu faire mieux. Charlie avait également besoin d'apprendre à se contrôler, à ne plus être une femme qui changeait d'avis en quelques heures seulement, mais au contraire, prendre le temps pour devenir une femme assurée dans ses choix plutôt que dans ses caprices. Cette fois, Timothy n'avait pas répondu à cet appel et il sentait que tous deux feraient le chemin nécessaire pour se retrouver plus tard, lorsque l'heure serait venue pour vivre une relation saine et équilibrée, ce qu'ils étaient loin d'être pour le moment. Cela n'empêchait pas l'amour de toujours exister, bien évidemment, mais il devait être tu pour un moment et Tim ferait au mieux pour avancer. Villanelle déposait un baiser sur sa tempe et Tim fermait les yeux, se concentrant sur le parfum de la jolie blonde, laissant par la même occasion des souvenirs le submerger. Tout ce qu'ils avaient vécu ensemble qui se ravivaient et qui le rendaient fébrile. Non, il n'oublierait pas, aucune seconde, aucune caresse, aucun baiser et lorsqu'elle se détacha doucement de son front, Tim ne put que murmurer quelques derniers mots, fragile. "J'ai raison, Charlie, car je t'aimerai toujours." Elle partait et il ne la retiendrait pas. Le temps était venu pour une nouvelle vie, de nouveaux instants qui ne viendraient pas ternir pour autant les anciens. Tim la retrouverait, c'était peut être le seul doute qu'il n'avait pas les concernant. Cela et le fait que leur amour serait toujours réel. Fort et intense, quoiqu'il arrive.
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