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 (priadji) we dressing to the nine

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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 26 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) we dressing to the nine 7e9efdade09fb501ed1573e8ef7150e9806e73d4
POSTS : 1252 POINTS : 100

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
(priadji) we dressing to the nine Tumblr_ohqrkjnhUJ1vl128go2_400
big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

nievesmickey#3

RPs EN ATTENTE : jackson • nathan (fb) • james#2

(priadji) we dressing to the nine 0T6Jg4R
shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) madisonmusing/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
https://www.30yearsstillyoung.com/t52060-lash-diamonds-are-my-new-boyfriend
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Message(#) Sujet: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyDim 3 Mai 2020 - 17:07




≈ ≈ ≈
{we dressing to the nine}
crédit/ (laloise/tumblr) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Depuis quelques jours déjà, tu as un sourire accroché sur ton visage, et ce, de manière quasi-permanente. Tu as sans doute l’air un peu idiot, à sourire pour rien, sans aucune raison visible ou apparente, mais ce n’est pas comme si tu pouvais contrôler les mouvements de ta mâchoire et arrêter l’expression, ou encore contrôler les battements de ton cœur et la sensation d’étourdissement léger qui accompagne le sourire. Qui ne passe pas et qui est toujours là depuis la mi-avril. Et tu sais déjà que ce sentiment ne va pas s’atténuer et c’est tant mieux, tu n’as pas vraiment envie de t’y habituer, pas vraiment envie de te dire que tu vas redescendre sur terre et que tu vas un peu moins avoir la tête dans les nuages. La cause de tout cela ? Yasmine, bien évidemment. Si décider d’être plus honnête avec elle était une première étape, réaliser qu’elle est bien plus qu’une simple amie que tu veux garder en permanence tout contre toi était tout aussi important et poser tes lèvres sur les siennes était un bon moyen de tourner la page. Et la tourner pour de bon, tu le sais, certain que les choses vont dans le bon sens cette fois-ci. Que vous soyez à des kilomètres de tout ou même à Brisbane.
Certes, ce petit retour à la réalité a été un peu trop brutal à ton goût, et tu as pu lire le même ressenti, cette amertume que tu ne peux pas vraiment expliquer, sur le visage de Yasmine, sachant qu’elle comprendrait. Mais tu ne peux décemment pas passer toutes tes soirées sur le canapé de la brune, à lui faire des résumés de tes journées ou voler un baiser ou deux, ou plusieurs, parce que tu peux le faire... Malheureusement pas. Et, est-ce cliché et un peu triste de dire que ta vie amoureuse est l’une des meilleures choses dans ta vie en ce moment ? Probablement, mais tu te moques bien de savoir si c’est un cliché ou pas, tu te moques bien de savoir que oui, vous vous êtes déjà aventurés sur cette pente glissante là et qu’il faudrait sans doute que vous soyez un peu plus raisonnables. Ce n’est pas logique ou raisonné et il n’y a rien de prévu avec la jeune, tu le sais, tu l’as toujours su d’ailleurs. Fait que tu as accepté depuis longtemps. Et est-ce que tu as annoncé fièrement votre toute nouvelle relation à quiconque a croisé ta route ces derniers jours ? Peut-être, avec un enthousiasme certain, Paul et Tamara les premiers au courant. Paul d’abord, car tu lui as assuré qu’il ne te verrait encore moins que d’habitude, tes allers-retours entre ta propriété dans Toowong et l’appartement de la brune de plus en plus fréquents et Tamara ensuite… Eh bien tu n’as pas eu vraiment besoin de le verbaliser, il a suffi qu’elle voit ton expression à ton retour, qu’elle voit ta main dans celle de Yasmine pour comprendre et pour te renvoyer un sourire tout aussi lumineux.
Et c’est probablement le seul avis qui compte à tes yeux, celui de ta mère. Et c’est chez elle que vous vous rendez ce soir, toi présentement au volant de ta Mustang, la voix experte et bien huilée de Beyoncé vous guidant sur les derniers mètres du trajet, toi et Yasmine, cette dernière installée du côté passager. Cela pourrait presque te rappeler une autre virée, presque, car vous restez bien dans Brisbane ce soir, pas pour un tête-à-tête malheureusement, mais pour inaugurer la nouvelle demeure de ta mère. Cette dernière a insisté pour trouver son propre logement et elle a jeté son dévolu pour une jolie villa dans Logan City. Tu as déjà visité les lieux et as déjà insisté pour venir arroser ses plantes et repeindre son portillon, car quel genre de fils serais-tu si tu la laissais faire ça toute seule, vraiment ? Tu as eu le droit à un simple soupir de sa part, cette dernière ayant l’habitude que tu en fasses des tonnes et pour rien. Mais c’est bien elle qui a décidé d’organiser cette petite soirée, avec tout le clan Price et quelques-uns de ses nouveaux clients, histoire de marquer le coup. "… Ce qui veut dire que Yasmine et toi vous êtes invités aussi Edgerton, et oui, tu vas devoir jouer les adultes." Les mots de Tamara, pas les tiens.
Reconnaissant enfin le quartier qui sera bientôt plus que familier, tu lances un léger clin d’œil à Yasmine suivi d’un simple : "Bon… j’ai promis à ma mère qu’on resterait une heure. Une heure et demi maximum, ce qui veut dire…" Car jouer les adultes n’est pas ce que tu fais de mieux et ce genre de soirées en particulier, ce n’est pas ce que tu préfères. "...Qu’après ce laps de temps on peut tout à fait prendre la fuite et ce sans que personne ne nous en veuille." Pas même Tamara, tu le sais puisque tu as été suffisamment clair sur le sujet. "Et je suis sérieux Khadji, donc n’hésite pas." Car tu sais qu’elle est encore moins fan de ce genre d’environnement que toi, mais qu’elle est capable de supporter beaucoup juste pour faire plaisir et ne décevoir personne, Tamara Price y compris. Le but de la soirée n’est pas qu’elle se force ou de la mettre mal à l’aise, loin de là, donc tu préfères lui présenter une sortie de secours dès maintenant, maintenant que vous êtes encore seuls.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyMer 6 Mai 2020 - 16:44



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{we dressing to the nine}
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

"Papa ?" La joue écrabouillée contre sa paume ouverte, Yasmine entendit sa propre voix s'élever dans le silence de la pergola. Toute concentrée sur les gestes que faisaient son père, elle avait la même posture que celle qu'elle empruntait lorsqu'elle était encore toute petite, fascinée par la manière dont il savait raccommoder les choses sans donner l'impression d'y réfléchir. Elle avait parfois tenté de savoir ce qui se tramait sous l'amas grisâtre constituant la chevelure épaisse de son père, mais à bien des niveaux, tous différents, il avait toujours été impénétrable. Moins démonstratif, moins théâtral plutôt, que sa mère à propos des émotions, il était étonnamment plus pudique, une pudeur toute masculine, un peu maladroite, lorsqu'il s'agissait de s'exprimer. Là, il rassemblait tiges et cordelette avec la dextérité de l'homme manuel qu'il avait toujours été, et ça le rendait plus délicat, c'était presque joli à regarder. Ne se souciant guère du désordre de son établi, donnant juste le sentiment d'être heureux de rendre service à sa petite – grande – fille, un sourire flottait sur son visage, le même que Sohan – à quelques rides près. Elle se fit cette réflexion quand, surprise par son élan de rentamer une conversation éteinte depuis quelques longues secondes, elle sembla sortir de sa contemplation.
Amjad tourna la tête vers elle avec dans les yeux, un semblant d'interrogation à laquelle elle répondit en se redressant tout doucement sur son tabouret – lui aussi, le même que lorsqu'elle était encore toute petite "J'aurai quelque chose à vous dire à maman et toi après le Ramadan." Sa stratégie n'était probablement pas la bonne, pourtant elle y avait beaucoup songé ces derniers jours ; à annoncer à ses parents qu'elle fréquentait quelqu'un. Alors que chez certain, ça ne semblait pas grand-chose, chez la famille Khadji, la question de la vie amoureuse des enfants avait souvent été épineuse. La faute aux traditions "Je suppose que ça à avoir avec ce bouquet ? Il te plaît ? Il plaira à la mère de cet ami dont tu m'as parlé ?" demanda tout simplement son père en lui tendant sa création, sans doute pour contrer la sévérité des reproches dont il avait asséné son fils à une époque pas si lointaine. Ça les avait tous marqués, alors peut-être que le temps passant, il était plus enclin à accepter qu'il n'eût son mot à dire à propos de cet aspect-là de la vie de ses enfants. Parce qu'il n'était pas dupe, quoi d'autre pourrait-elle avoir à leur annoncer, préférablement après le mois du Ramadan ? Yasmine avait grandi, elle avait su imposer ses choix sans jamais se montrer irrespectueuse et c'était ça le plus important finalement. Il y avait quelque chose chez elle qui le poussait à envisager que, qu'importe le domaine, il pouvait lui faire confiance. Elle n'agissait jamais avec déraison au contraire, elle faisait tout son possible pour respecter une charte dont elle seule avait le secret. Il lui reconnaissait une sagesse qui, l'espérait-il un peu honteusement, lui qui trouvait toutes les qualités à son épouse pourtant, venait de lui.
Yasmine attrapa le bouquet – de fleurs piochées dans son jardin qu'il entreprenait avec la régularité d'un expert, une activité de retraité qu'il avait su rendre prolifique et qui l'occupait une bonne partie de l'année – qu'elle lui avait demandé, et dans lequel elle plongea brièvement le nez en acquiesçant aux trois questions qu'il lui avait posées. Elle s'échinait à ne pas vouloir lui en dire plus pour le moment, aussi la main posée sur la hanche, il ajouta à l'intention de sa fille vers qui il se tourna en même temps "Entendu, je serai patient, tu me connais. Par contre, il vaut mieux ne rien dire à ta mère pour le moment. Elle va vouloir tout savoir et nous rabâcher les mêmes inquiétudes jusqu'à ce que tu craques… et non, ce n'est pas le bon moment, c'est ça ?" Il grimaça. Yasmine était bien d'accord, et encore une fois, elle acquiesça. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait préféré préparer le terrain du côté de son père avant toute chose. Fatima ne saurait pas gérer autrement, elle avait besoin de tout savoir dans la seconde… après le fiasco de l'Aïd de l'an dernier, la cadette des Khadji tenait à en éviter un autre ; parce qu'elle non plus n'était pas dupe : faire entendre à ses parents qu'elle était s'était attachée à un homme comme Edgerton Samuel Price serait une nouvelle qu'ils mettraient du temps à accepter.

D'un autre côté, ils devraient bien s'y faire. Elle n'avait aucune intention de mettre de côté ce qu'elle ressentait pour lui dans l'idée de s'approcher, même rien qu'un peu, des critères de sélection de ses parents. Leur relation, aussi neuve qu'elle était sous le statut de couple qu'il formait depuis leur retour de la Gold Coast, elle ne prêtait à aucun débat ; avec qui que ce soit, parents ou pas, alors effectivement, ils devraient s'y faire – tous. Ce fût la réflexion qui lui traversa l'esprit quand, les yeux rivés sur le bouquet qu'elle avait posé sur ses genoux, et qui était donc destiné à Tamara Price, elle se fit ramener à la réalité par la voix du jeune homme à ses côtés.
Passant une main dans ses cheveux raides, elle tourna la tête dans sa direction. Une fois qu'elle eut remis ses idées en ordre, prenant en même temps sens de ce qu'il lui disait, elle plissa les yeux pour les poser sur son profil "J'ai l'air aussi nerveuse que ça ?" lui demanda-t-elle, laissant sa tête reposer sur le haut de son propre siège. Elle fronça le haut du nez pour murmurer "Parce que je le suis pas... pas autant que tu le crois." se corrigea-t-elle en lui adressant un sourire qui termina par une grimace, langue légèrement tirée. Elle connaissait tous les Price, alors elle n'avait aucune raison de redouter la petite fête qui se profilait ; c'était la période qui était un peu délicate, et qui la rendait nerveuse sur plusieurs aspects qu'elle préférait garder pour elle. Yasmine n'avait jamais été friande des rassemblements, bien qu'elle avait longtemps été un animal sociable, poussant Sohan à suivre son exemple à de maintes occasions, elle s'était aperçue que ce qui lui convenait le mieux, c'était le calme d'un endroit où elle se sentait en sécurité. En ce moment, son appartement et les bras d'Edge restaient ses points de chute préférés… elle en avait au moins un des deux à ses côtés ce soir, alors tout devrait bien se passer "Elle va penser que je te rends asocial." fit-elle remarquer avec un léger rire. Son bras se tendit pour atteindre le jeune homme. Elle posa sa main droite sur sa nuque, ses doigts trouvant ses cheveux, un peu trop courts d'ailleurs, sans qu'elle n'y réfléchisse à deux fois tandis qu'elle retournait déjà la tête vers le pare-brise. Les quelques mètres qui leur restaient à parcourir jusqu'à chez la mère d'Edgerton défilèrent. Les suivant du regard, gardant toujours ce même sourire un peu timide qui l'avait rarement quitté ces derniers jours, Yasmine reprit "Peut-être que je serais celle qui s'en sortira le mieux finalement, et que c'est toi qui auras besoin qu'on lève le camp rapidement." Elle le dit avec un sourire, un grand celui-là, mais elle y avait réfléchis quelques fois depuis qu'il avait été question qu'ils sortent ce soir-là ; à la notion de fête, et de tout ce que ça impliquait pour Edge.
Elle attendit qu'il arrête la Mustang pour se détacher. Yasmine récupéra sa main et alors qu'elle se retournait entièrement vers lui pour le regarder, ce fût après avoir posé son bouquet sur le tableau de bord qu'elle lui dit, fixant ses yeux aux siens en s'autorisant à être sérieuse quelques secondes encore "Et moi aussi je suis sérieuse. Très, très sérieuse. Si tu sens que tout… tout ça", elle ne désigna rien en particulier, pourtant sa main gauche – dépourvue de bagues cette fois-là, un fait étrange qui rendaient ses gestes plus aériens encore –, engloba quelque chose d'invisible dans l'espace qui les séparait ; les conversations à bâtons rompus, le ballet de boissons consommées par les invités et surtout, la tentation inévitable de se laisser influencer par la bonne ambiance "c'est trop pour toi, on s'en va. T'as même pas besoin de dire pourquoi, à qui que ce soit… j'assure tes arrières." Elle laissa un léger temps s'installer, puis une très profonde inspiration soudain prise, elle ajouta avec une précipitation presque comique" Juste… laisse-moi le temps de manger un truc avant sinon je vais m'effondrer." Plus de deux heures que le soleil était couché et si elle avait pris le temps de prier en quittant la maison de ses parents, elle n'avait toujours rien avalé.


Dernière édition par Yasmine Khadji le Mar 12 Mai 2020 - 10:13, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyLun 11 Mai 2020 - 19:10




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{we dressing to the nine}
crédit/ (laloise/tumblr) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Oui, tu adores ta famille, mais si on te demandait de décrire la soirée parfaite avec Yasmine, cela ne serait certainement pas en leur compagnie. Et tant pis si cela fait de toi le pire fils, oncle, neveux et cousin de tous les temps, cela reste la vérité dans tous les cas. Tout comme il est vrai que vous avez déjà eu des soirées et des journées rien qu’à vous, la brune et toi, et récemment en plus. Le week-end de ton anniversaire est encore frais dans ta mémoire et tu en es certain, dans la mémoire de la brune également. Et que personne ne vienne te blâmer ou te qualifier de romantique fini…Yasmine a réussi l’exploit, plutôt incroyable d’ailleurs, de mettre un véritable sourire sur ton visage ce jour-là et en plus, cerise sur le gâteau, tu as très hâte d’être à l’année prochaine. Juste pour voir ce qu’elle te réserve. Donc peut-être que oui, tu as suffisamment joué les égoïstes et que vous ne pouvez pas passer toutes les soirées sur son canapé, ou dans sa cuisine, à décider quelle est la meilleure chanson de Beyoncé ou à danser sur les rythmes entrainants de la reine du RnB.
Vous ne pouvez décemment pas faire ça… mais quand même, toi qui n’es jamais nerveux, tu ressens une légère appréhension à propos de cette soirée-. Car sortir avec Yasmine Khadji est une chose, l’annoncer à des personnes qui ne font pas partie de ta famille directe et se comporter comme son petit-ami (… même si tu commences à être un peu vieux pour se terme là aussi) en public… il faut bien l’avouer, ce n’est pas ce que vous faites de mieux. Oui, le premier essai a été raté et vous en êtes là aujourd’hui, tu es content d’en être là, plus que content d’en être là d'ailleurs, sauf que si on t’avait laissé le choix, tu serais resté dans votre bulle encore plus longtemps. Pour oublier la réalité et toutes ses responsabilités et juste te contenter de prendre la brune dans tes bras, lui apprendre comment prendre une photo parfaite, ce genre de choses qui n’a pas vraiment son importance dans la vie réelle, mais qui te fait bien sourire. Ou alors oui, Yasmine a raison au final, c’est toi le plus nerveux de vous deux.
"Crois-moi… ma mère sera déjà contente qu’on soit là … et c’est tout." Que tu finis enfin par répondre, pour ne pas laisser le silence retomber dans la voiture et parce qu’il s’agit de la vérité. Tu ne veux pas décevoir Tamara et lui avouer à voix haute que oui, tu as déjà vu sa maison, tu connais la famille, alors est-ce qu’il faut vraiment quelque chose d’officiel et de pompeux ? Ta mère et toi, vous ne fonctionnez pas de la même façon, elle a besoin de ce genre de soirées, toi, tu es plus à l’aise derrière des portes fermées, sur ton propre canapé ou même derrière le comptoir d’un bar. Ou alors c’était juste l’alcool qui te rendait un peu plus sûr de toi ? Tu n’as aucun moyen d’avoir la réponse à cette question, et tu ne le souhaites pas d’ailleurs, autant lancer un léger sourire à Yasmine, apprécier le contact de ses doigts dans tes cheveux courts et se concentrer sur la route. "Désolé de te décevoir, j’étais déjà un peu asocial avant de te rencontrer alors." Un tout petit peu alors, songes-tu.
Vous avez de la chance, se garer n’est pas si difficile que ça et une fois que le moteur est coupé, tu observes Yasmine te prendre la main et se tourner vers toi. Avec une expression à la fois douce et déterminée sur le visage. Que tu connais très bien et tu peux déjà anticiper les prochains mots de la brune, aussi tu ne peux empêcher le sourire qui passe sur ton propre visage. Car tu n’as pas eu besoin de le dire, elle a déjà compris une partie de ton problème, juste comme ça. C’est tout ce qu’il te faut pour que tu te penches vers elle et que tu déposes un léger baiser sur les lèvres de la brune. "On n’est vraiment pas doués, hein ? Mais au moins, on en a conscience et d’après ma thérapeute, c’est déjà une très bonne chose." Tu lâches la dernière bribe d’information avec un petit rire avant de hocher la tête. "Nourriture en priorité, c’est noté, je ferais en sorte qu’on t’épargne les dizaines de bonsoir et d’anecdotes charmantes sur ma personne, je crois que tu les as déjà toutes entendues." Tu es déjà reconnaissant envers Yasmine d’avoir accepté l’invitation de Tamara et ce malgré les longues heures de boulot et la période de l’année, autant pour elle que pour sa famille, et oui, tu lui as déjà demandé trois fois, au moins trois fois (ou quatre, tu as arrêté de compter) si être là ce soir n’allait pas à l’encontre d’un principe religieux ou quelque chose de cette nature-là.
"Qui sait… peut-être qu’on va s’amuser ? Et oui, j’ai envie d’être optimiste." Le sourire se veut léger et le ton joueur et c’est tout ce que tu ajoutes avant de sortir de ta Mustang et de t’empresser d’aller ouvrir la porte à Yasmine. Et c’est en tenant la main de la brune que tu vous guides vers la fameuse adresse et la maison que Yasmine n’a pas encore vue ou visitée. Et on te demande pourquoi tu es aussi dramatique parfois… ça vient de ta mère, évidemment. Tu es étrangement serein en voyant les voitures garées dans l’entrée, reconnaissant le véhicule de Paul, parce que c’est bien lui d’arriver à l’heure et pas avec une seule seconde de retard (ce traître) ou en percevant le bruit de la musique et des conversations. C’est juste quelques heures, qu’est-ce que tu risques ? Qu’est-ce que vous risquez ? Tu marques néanmoins une pause à un mètre de la porte et tu prends tout de même le temps d’observer Yasmine, parce que tu peux le faire, parce que c’est elle, parce que tu te sens particulièrement chanceux à cette seconde précise. "For good luck…" Tu murmures ces mots-là contre les lèvres de la brune avant de véritablement l’embrasser cette fois-ci. Tu recules à contre-cœur, oui vraiment, et après un profond soupir, tu finis par appuyer sur la sonnette d’entrée. "Allez…"
Juste le temps de compter jusqu’à dix et la porte s’ouvre, révélant ta mère et son sourire particulier. Pas de doute, elle est contente que vous soyez là et il ne vous faut pas plus pour rentrer véritablement dans la demeure. "Edgerton, Yasmine … je vois que Camille vous a également dit qu’arriver en retard était tendance." "Oh si c’est Camille qui le dit c’est que cela doit être vrai, n'est-ce pas..." Ta réplique arrive assez facilement, tout comme Camille et son froncement de sourcils que tu ne connais que trop bien. Ta cousine a déjà un verre dans les mains et tu fais un signe de la main à Paul qui se trouve lui aussi à quelques pas de l’entrée. "Ha, ha, ha... très drôle… si ce n’était pas la veste que j’avais choisie pour toi il y a quatre heures que je vois là, sur tes épaules... je me vexerais presque." "Presque." Est-ce que Camille est la petite sœur que tu n’as jamais eue ? Quelque chose comme ça, tu es obligé de la taquiner et elle se sent obligée de répondre, pas une très bonne combinaison la plupart du temps, heureusement que vous vous entendez bien sinon… Mais Tamara vous ignore, elle a en l’habitude et elle se fait héler par un de ses grands frères et lui indique qu’elle revient tout de suite, avant de reporter son attention sur Yasmine et toi. "Le salon est par là, la cuisine ici, vous pouvez laisser vos vestes dans l’entrée … je vous laisse faire le tour et dire bonsoir à tout le monde. Aucune raison de se perdre, Edgerton connait déjà la maison par cœur." Elle te lance un regard appuyé avant de s’éclipser et de rejoindre le reste de ses invités, qui ne se sont pas tous des Price, comme elle te l’a déjà indiqué. "Toujours aussi sûre de toi ?" Tu poses la question en t’emparant de la veste de Yasmine, une partie de toi déjà prête à faire demi-tour.



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyJeu 14 Mai 2020 - 14:34



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{we dressing to the nine}
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Yasmine avait une vue précise du talent de sociabilité d'Edge. Il n'y avait qu'à voir la facilité avec laquelle il s'était inséré dans le cercle d'amis, très restreint certes, de l'infirmière pour comprendre à quel point il était doué pour le rapport humain. A vrai dire, Molly était déjà plus que convaincue par la personnalité du jeune homme. Après sa réapparition dans la vie de Yasmine, il n'avait donc pas eu à batailler beaucoup pour la convaincre de l'accepter définitivement dans les soirées qu'elle passait toutes les deux. Bien au contraire, il avait été accueilli les bras grands ouverts et s'était calé sur le rythme de l'amitié que les deux jeunes femmes entretenaient sans aucune difficulté tandis qu'il devenait aussi proche de la rousse que de la brune. D'une étrange façon, ce genre de constatation la rendait un peu moins nerveuse quand elle songeait à la rencontre imminente du jeune homme avec ses parents ; il savait s'adapter, elle l'avait vu à l'œuvre. Il n'y avait pas de raison qu'à cette occasion-là, il n'y parvienne pas.
Molly était différente cependant. Elle avait toujours eu un œil sur lui, même quand elle n'était pas encore très proche de Yasmine. Cette dernière se souvenait que trop bien de toutes ces fois où, trois ans auparavant, elle lui avait donné son assentiment enthousiaste pour s'être amourachée d'un patient au détriment de toute déontologie, affirmant qu'il dégageait des ondes qui lui plaisaient – entre toutes autres choses qu'elle passait volontiers en revue tous les quatre matins, pas la dernière à le caresser dans le sens du poil lorsqu'il s'agissait de complimenter son physique. Dix mois avaient suffis pour qu'elle le considère maintenant comme un élément essentiel au quatuor qu'ils formaient avec Sloan. D'ailleurs, lui aussi s'était acclimaté à la présence du jeune homme, un fait un peu plus étonnant quand on savait combien il pouvait se montrer territorial sans raison quand ça concernait Yasmine. Une manie qui s'était affirmée depuis l'officialisation récente de sa relation avec Edge et qui avait valu à la jeune femme des reproches de la part de son acolyte ; des reproches qu'elle avait toujours un peu de mal à comprendre et qui la blessaient plus qu'elle ne s'autorisait à l'admettre à voix haute.
Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Sloan avait tendance à se comporter comme un enfant gâté et à bouder lorsque l'attention ne lui était pas entièrement dédiée. Et avec Edgerton dans le coin, il avait clairement perdu le privilège d'être considéré comme le petit préféré de ses dames. Aussi se calmerait-il quand il se trouverait une autre distraction que de fustiger Yasmine à propos de l'enfreinte honteuse d'une supposée règle de la charte des ex qui stipulait que : remettre le couvert avec le dit-ex était une ignominie passible d'elle ne savait quoi, mais ça devait être horrible si on considérait la mine de profond jugement qu'elle lisait chaque fois qu'elle se trouvait en sa compagnie.
Ce n'était pas important. Pas autant que ça en tout cas. Ce qui l'était en revanche c'était la sensation que lui procurait cette histoire toute nouvelle et qu'elle vivait avec l'impression incroyable de tout redécouvrir pour la première fois. On ne lui enlèverait pas ce plaisir, c'était le seul auquel elle s'accrochait véritablement ces derniers temps. Quand bien même chacun avait son opinion sur la question, elle préférait de ne pas la connaître. Et foncièrement, encore et toujours perchée sur un petit nuage duquel elle devrait redescendre un jour où l'autre, elle n'y apportait pas grande attention non plus ; pas pour l'instant, tout était trop beau, trop parfait et là encore, il n'y avait aucune raison pour que ça change en vérité. Elle s'était trop souvent escrimée à faire des choses pour les autres, mais comme sa démission prochaine, choisir Edge et tout ce qui le constituait, elle ne le faisait rien que pour elle.

La conclusion à tout débat, si débat il y avait, si débat il y aurait, c'était celle-ci : cette histoire, elle lui appartenait, elle appartenait à Edge "Je dirais pas non pour réentendre celle à propos de ta tendance à rester accroché aux jupes de ta mère. Ça a duré combien de temps déjà ? 34 et quelques années d'après Camille ?" répondit-elle après avoir entrecoupé sa boutade de questions inutiles afin d'apposer son point avec une fausse candeur qu'elle maîtrisait à la perfection. Laissant filer un léger rire, elle réempoigna son bouquet de fleurs, apportant un sentiment silencieux à l'idée qu'ils allaient sans doute s'amuser. Pendant qu'Edgerton descendait de la voiture, elle attendit qu'il lui ouvre la porte – chose qu'elle aurait très bien fait toute seule, mais elle concédait ce genre de gestes chevaleresques au jeune homme parce qu'elle sentait que ça lui plaisait de s'y tenir –, et s'extirpa de la Mustang avec une profonde inspiration sensée lui donner un peu de courage.
Elle le trouva d'ailleurs dans les quelques mètres qu'ils parcourent main dans la main, le regard perdu dans l'entremêla de fleurs et de parfums qui s'échappaient du bouquet arrangé par son père et qu'elle tenait fermement dans son autre main. Elle le huma pour faire bonne mesure, si bien qu'elle se laissa surprendre par la halte du jeune homme vers qui elle tourna la tête avant de se rapprocher pour lui renvoyer directement le regard qu'il posait sur elle "Hey, tout va bien se passer. Une heure. Une heure et demie maximum. Pas plus si t'en as pas envie." chuchota-t-elle avant de le laisser l'embrasser. Leur baiser rompu, elle lui dit, à nouveau sur le ton de la plaisanterie, le visage toujours assez proche du sien pour qu'elle se galvanise de l'idée qu'à cet instant précis, ce n'était pas son air à elle qu'elle respirait "On a parlé de ce genre de baiser pendant le Ramadan. Définitivement interdit. C'est bien parce que t'as besoin d'un peu de courage…" Et qu'elle aussi par ailleurs. Mais autant tourner le tout à la dérision plutôt que d'admettre qu'elle aurait préféré assister à cette petite soirée à un autre moment tant elle savait besoin de le sentir près d'elle. Ce qui n'était pas quelque chose qui lui était vraiment autorisée pour le moment ; les accolades, les frôlements, les caresses… c'était toujours délicat pendant ce mois-là. Et ça l'était d'autant plus qu'elle se savait incapable de ne pas avoir ne serait-ce qu'une main innocente posée sur son bras "Allez." répéta-t-elle après lui, serrant sa main plus fort dans la sienne et faisant bondir le bout de son nez sur son épaule quand ils se tournèrent vers la porte qui ne tarda pas à s'ouvrir.
"C'est ma faute." réagit-elle tout de suite à la remarque de Tamara à qui elle tendit son bouquet de fleurs avec, sur le visage, l'expression d'une élève soucieuse de faire plaisir à la maîtresse. C'était sans doute idiot, mais c'était davantage le cas depuis qu'Edgerton et elle formait un couple. Un peu comme si elle craignait que, par sa volonté de maman proche de son fils unique, elle était en droit de lui retirer celui de le côtoyer si elle n'agissait pas bien selon ses critères… une crainte idiote qui lui venait sans doute de son propre rapport à ses parents et leur tendance à penser qu'ils pouvaient se mêler de sa vie privée. Mais l'heure n'était pas à la psychanalyse "Pour vous. C'est mon père qui s'en est chargé. Les compliments doivent lui revenir, je n'ai fait que regarder." lui dit-elle donc, le regard vite détourné par l'arrivée de Camille à qui elle tenta d'adresser un clin d'œil – raté, bien sûr.
La laissant interagir avec son cousin avec le panache singulier qui était le sien, elle attendit que les saluts et autres petites piques gentillettes soient terminées pour se tourner vers Edge "Je préfère la garder." Sa veste. Les manches de sa robe très ample étaient courtes, et ne pas attirer l'attention sur rien d'autre que son visage était important pour elle à cette période-là ; plus que d'habitude encore. Elle lui donna juste son sac, puis tout en chassant ses cheveux lisses de derrière ses oreilles pour qu'ils encadrent mieux son visage, elle prit une nouvelle inspiration.
Quand il se retourna vers elle, elle posa ses deux mains sur sa poitrine en éludant sa question pour ne pas être tenté de répondre favorablement à la lueur qu'elle lut dans son regard et qui signifiait clairement qu'il n'avait pas envie d'être là. Une heure se répéta-t-elle en elle-même… il pouvait le faire, elle l'y aiderait "Je vais nous chercher quelque chose à boire. Une requête particulière, ou tu te fies à mon expertise en thé glacé ?" annonça-t-elle sans lui laisser d'autre choix que de se plier à sa prochaine quête. Si elle pouvait lui éviter de se retrouver les bras ballants devant un panel de boissons alcoolisées, elle s'y prêtait sans même se forcer. Levant le menton pour affronter ses yeux, Yasmine fit s'heurter le bout de son nez contre le sien. Enfin, elle tapota sa poitrine avec ses mains et penchant la tête sur le côté, elle haussa les sourcils pour mieux lui prouver qu'elle était sûre et sérieuse "Pendant ce temps, fais ce truc que tu fais si bien et qui fait tomber tout le monde fou amoureux de toi." Elle lui attrapa le visage entre ses mains. Ses pouces trouvèrent les commissures de ses lèvres qu'elle étira doucement pour le forcer à sourire ; un sourire qu'elle tacha de provoquer pour de bon en l'embrassant très furtivement, non moins tendrement, tout en se disant qu'elle était probablement sa première victime – que ce soit ce soir ou les autres soirs. Une pensée qui lui traversait l'esprit souvent ces derniers temps… finalement, et après une dernière tape sur le torse du jeune homme, elle se recula pour entamer à reculons son chemin vers la cuisine "File te présenter aux clients de ta mère. Tu me feras visiter la maison ensuite... je reviens dans une minute."


Dernière édition par Yasmine Khadji le Mer 20 Mai 2020 - 6:57, édité 2 fois
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Lashana Reeves
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La pomme empoisonnée
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyMar 19 Mai 2020 - 16:18




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{we dressing to the nine}
crédit/ (laloise/tumblr) ✰ w/ @Yasmine Khadji

La cause de cette soudaine inquiétude est probablement stupide, très stupide, et pas du tout justifiée mais tu n’y peux rien dans le fond. Et si tu dois être honnête avec Yasmine ou avec toi-même, tu dois avouer qu’à choisir, non, cette soirée n’aurait pas été ta première option. Mais tu ne peux rien refuser à Tamara et cela aurait été extrêmement déplacé de ne pas faire ton apparition, surtout pas quand le reste des Price sont là, et surtout pas quand Tamara s’est installée à Brisbane pour et à cause de toi. Tu pensais naïvement que tes devoirs d’enfant unique s’arrêteraient après avoir soulevé une dizaine de cartons et l’avoir aidée à acheter et déplacer des meubles plus que fragiles et coûteux pour la plupart mais non… Tu as fait un effort, vous avez fait un effort Yasmine et toi et tu as un sourire certain sur le visage en voyant la brune tendre le bouquet de fleurs à ta mère. Et oui, tu lui as déjà demandé si le bouquet n’était pas pour toi à la place, parce que tu mérites totalement ce genre de petite attention. Totalement, d’abord. Non, les fleurs sont pour ta mère qui remercie aussitôt Yasmine, tandis que tu échanges quelques piques avec Camille parce que c’est ce que vous faites de mieux de toute façon. Tu sais déjà qu’elle prévoit de te parler en long, en large et en travers de son stage et de ses nouveaux cours au sein de l’université de la ville, après avoir fait une remarque sur tes chaussures, bien entendu. Remarque que tu acceptes avec le même sourire sur le visage, lui tirant la langue la seconde d’après, tandis qu’elle s’éloigne, probablement pour échanger quelques mots avec Louis ou avec Paul ou quelqu’un d’autre.
Tu reportes ton attention sur Yasmine la seconde d’après, haussant déjà les épaules, car non, vraiment, si tu devais choisir, tu ne prendrais pas du thé glacé ou n’importe quelle autre boisson sans alcool que ta mère a prévu pour l’occasion. Autant que tu restes le plus loin possible du bar et de toutes les éventuelles tentations, d’où la manœuvre de Yasmine, qui est remarquée et plus qu’appréciée et qui lui vaut même une expression un peu plus sincère que les précédentes, et pas un sourire sarcastique ou même forcé. "Je te fais confiance pour le coup, c’est ton domaine d’expertise, pas le mien." Et tu n’exagères pas du tout en ajoutant cela, préférant largement te concentrer sur la jeune femme et sa présence rassurante plutôt que les débuts de conversations que tu peux apercevoir un peu plus nettement maintenant, ou le bruit, ou la musique, ou le son particulier des verres qui s’entrechoquent. Tu es distrait, assez distrait pour manquer le début de la phrase suivante de Yasmine et assez pour être surpris lorsque ses mains se posent sur ton visage et qu’elle dessine elle-même ton prochain sourire. Comme pour te rappeler à l’ordre, comme pour te dire de rester iciet de ne pas te laisser distraire justement, et d’être toi-même.  
"… Tu dis ça comme si c’était si facile que ça. Eh bien non, ça demande beaucoup d’efforts et de…. Pfff à qui je vais faire croire ça, non vraiment ?" There it is, penses-tu aussitôt et lorsque la brune recule finalement, tu n’es pas certain d’apprécier la distance mais tu t’y fais, la gratifiant d’un simple :  "On it." et un clin d’œil. Tu la fixes pendant quelques secondes supplémentaires, juste parce que tu peux le faire, avant de détacher ton regard de la brune et d’observer la scène qui prend place sous tes yeux. Camille est dans la cuisine, en pleine discussion avec Paul justement, tandis que sur le canapé Louis et un de tes oncles et une personne que tu ne connais pas échangent d’autres mots. Ce qui laisse Tamara entourée de trois autres inconnus au centre de la pièce, eux aussi en pleine conversation. Et tu hausses les épaules, avant de te dire pourquoi pas et de te diriger vers ta mère, c’est pour elle que tu es là après tout et il n’en faut pas plus pour que tu t’insères dans le groupe, passant un bras autour de l’épaule de ta mère et toujours autant amusé par votre différence de taille.
Il te faut quelques instants de plus pour réaliser que c’est de toi dont on parle, ta mère a sorti son téléphone portable et montre à un de ses collègues visiblement, une photo de toi. Avec quelques années en moins, un air renfrogné sur le visage mais bien toi. "Si vous vous posez la question, oui, c’est moi et oui j’étais consentant pour la photo mais pas pour que ma mère s’en serve pour briser la glace, pas du tout même..." Tu lui lances un regard accusateur, prétends même lui en vouloir quelques secondes de plus avant de tendre la main à la personne directement à ta droite, tes bonnes manières reprenant tout de même le dessus sur le reste. "Je suppose qu’elle m’a déjà présenté, hmm ?" Oui, c’est le cas, et tu récupères quelques prénoms que tu ranges dans un coin de ta tête, avant de demander la profession de tout le monde. Bien des collègues et des clients de ta mère et tu es plus que content lorsqu’ils chantent les louanges de Tamara Price et ses méthodes plus qu’efficaces. C’est à ton tour d’avouer que tu ne pourrais pas faire son métier à elle, et que sans ta mère, ton compte en banque aurait été vidé pour toutes tes lubies depuis très, très longtemps. Une remarque qui te vaut une salve de rire générale et l’intervention de Tamara proclamant que faire des économies n’est pas si difficile que cela et que jamais, oh grand jamais, elle aurait laissé son fils unique sur la touche.
Et évidemment, le moment où on te demande ta profession arrive, tu t’y attendais et c’est une question tout à fait banale en somme, c’est pourtant Tamara qui y répond, et tu te sens obligé d’ajouter que oui, c’est bien moins glamour qu’il n’y paraît et non, tu ne débarques pas sur une scène de crime avec tes lunettes de soleil et un sourire de beau gosse. Non, ça tu le fais dans la vie de tous les jours, et gratuitement en plus. Ce qui te vaut une autre série de rires, ce qui est totalement l’effet voulu et c’est assez pour que tu ne parles pas davantage de ton boulot, ou que tu confies que tu as tout simplement envie de tout quitter. Les seules personnes véritablement au courant de cette information utile, en dehors de ta thérapeute, sont Yasmine, Ezra et Paul et tout simplement parce que tu sais que tu peux leur faire confiance et qu’ils te laisseront trouver une solution à ce problème-là tout seul. Ce qui n’est pas vraiment un problème, il faut juste que tu trouves le bon moment pour parler à ton supérieur et pour enfin concrétiser tout ce que tu as en tête, car c’est bien ça qui te freine et pas autre chose. Mais s’il y a bien quelqu’un qui est capable de faire abstraction de tout ça et surtout dans un moment pareil, c’est toi et tu le fais avec probablement un peu trop d’expertise et trop facilement, simplement pour poser plus de questions sur les personnes que ta mère côtoie tous les jours. Et après le boulot, la question de la vie sentimentale arrive enfin, et tu sais que là, tu peux en parler avec un peu plus de fierté et un peu plus d’assurance. "Non, je ne suis pas venu seul, non, je suis là avec ma petite-amie…" Tu cherches Yasmine du regard, lui lances un mouvement de sourcils appuyé avant de lâcher un simple : "Je reviens." pour tout simplement te diriger dans sa direction.
Tu en profites pour échanger un autre sourire avec Camille sur le chemin et face à Yasmine, tu laisses échapper un soupir dramatique au possible. "Je viens au rapport et… Mission accomplie au cas où tu te poses la question hein, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire en plus. Et est-ce que j’ai parlé de toi ? On connait tous les deux la réponse à cette question." Tu en profites également pour frimer, parce que tu ne serais pas vraiment toi si tu ne le faisais pas un peu, et tu attrapes le verre qu’elle te tend, prenant une légère gorgée du verre sans y penser et tu retiens une légère grimace la seconde suivante. Car non, décidément tu ne t’y feras jamais, et tu te demandes intérieurement si sera le cas un jour. Peut-être que six mois et demi de sobriété c’est un peu trop tôt pour se faire un avis sur la question, c’est comme si tu réapprenais à vivre après tout, tu ne peux pas vraiment griller les étapes ou en imposer un peu plus à ton corps. Tu finis par reposer le verre à moitié vide tout en passant un bras autour de Yasmine, la rapprochant de toi. "Je te fais visiter ?" Car il serait idiot qu’elle se perde en cherchant le chemin jusqu’à la salle de bain, par exemple.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyMer 20 Mai 2020 - 13:39



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{we dressing to the nine}
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Si la spécialité d'Edge était de s'adapter à la bonne ambiance en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, celle de Yasmine était de se faire la plus petite possible pour passer inaperçue. Ne pas déranger qui que ce soit, se faufiler entre tous et toutes afin d'atteindre son but sans qu'on ne la remarque, elle en avait fait son domaine de prédilection dès lors qu'elle avait atteint l'âge de la puberté. Il avait été évident qu'au-delà de ses coudes et ses genoux croutés par ses expéditions casse-cou dans Logan City et ses environs, quelque chose s'était passé au cours de cet été-là. En plus d'avoir à se préparer à une entrée imminente dans la cour des grands du collège, une difficulté dont elle se serait bien passée d'ailleurs, plutôt à l'aise dans la cour de récréation de l'école élémentaire qui l'avait vue évoluer, le soleil avait jugé bon déverser sur elle toute sa vitamine D pour la faire pousser comme l'une de ses fleurs trop jolie pour être ignorée ; devenant ainsi la petite préférée de la pépinière sans y pouvoir grand-chose en définitive, elle avait atterri dans un niveau de jeu vidéo du genre beaucoup trop fastidieux pour qu'elle s'y sente à son aise, elle, le garçon manqué notoire de la famille Khadji. Tout à coup, elle avait gagné plusieurs centimètres de hauteur, son tour de taille s'était creusé pour affiner les rondeurs qui lui restaient de l'enfance et son tour de poitrine était devenu un sujet d'inquiétude quand il s'avéra qu'elle ne pouvait plus se promener sans rien porter sous ses t-shirts – qu'elle osait choisir un peu plus serrés à l'époque, encore trop jeune pour penser à la toxicité des regards et aux pensées qui en découlaient. Assez brusquement, presque trop violemment à vrai dire, elle était passée d'enfant désireuse de se démarquer de l'attention accordée à la tripotée de jeunes hommes avec lesquels elle avait été élevée, et qui se mettait très souvent à leur niveau pour démontrer à ses parents à quel point était autant capable qu'eux tous, à une toute jeune femme douce et discrète chez qui la seule préoccupation était de ne pas faire de vagues tout en gardant à l'esprit son envie irrépressible de casser les codes de la culture dans laquelle elle avait baignée. Alors forcément, dès qu'elle tourna les talons pour fausser compagnie à son photographe de petit ami, un sourire flottant sur son visage en repensant à ses paroles précédentes, mais aussi à sa manie de la gratifier de clins d'œil sans se douter que ça lui donnait encore plus envie de l'embrasser – c'était possible –, elle fit ce qu'elle savait faire de mieux, forte de toutes ses années de pratique : elle s'immisça discrètement entre les invités qu'elle croisa au hasard du chemin qu'elle emprunta, le pas incertain.
Une hésitation induite pas sa méconnaissance des lieux qu'elle observa du coin de l'œil en déambulant un instant toute seule. Des lieux qu'elle ne put s'empêcher de trouver charmant – absolument tout était à l'image de Tamara Price et de son harmonieuse fantaisie "Excusez-moi, pardon." entama-t-elle en arrivant devant le bar de fortune. Installé pour que chaque convive puisse faire son choix sans passer par un intermédiaire, il était monopolisé par un homme à qui elle accorda un sourire poli pour le faire se décaler. Ce qu'il fit sans chercher à discuter, le nez plongé dans son propre verre, le regard scannant la silhouette de Yasmine par-dessus le rebord dès qu'elle lui tourna le dos, lui laissant galamment le loisir de passer rapidement en revue le choix de boissons.
Elle trouva vite le thé glacé qu'Edgerton savourerait sans doute avec une grimace affichée sur le visage. C'était toujours mieux que de siroter de l'eau glacée à la paille en faisant mine que c'était de la vodka. Un jeu puéril auquel elle se pliait avec Sohan lorsqu'ils étaient plus jeunes et que leur refus de consommer de l'alcool revenait à se voir affublé d'une étiquette d'aliens de toutes les soirées auxquelles elle réussissait à traîner son frère aîné. Heureusement, ils avaient grandi et leur choix spirituel relevait plus d'une fierté toute pudique que d'une honte infâme ; encore que s'autoproclamer musulman pratiquant n'était jamais vu d'un bon œil par la bien-pensance basée sur des relents de racisme ordinaire… c'était dur, mais il fallait s'y faire. Reste que ce souvenir la fit légèrement sourire pendant qu'elle s'occupait de remplir deux verres en ne se souciant rien d'autre que de ça.
Quand une pression dans le bas de ses reins lui fit brusquement relever la tête et sursauter assez fort pour que l'écoulement de la bouteille ne dérive légèrement de sa trajectoire. A temps, la jeune femme reboucha la bouteille pour contrer les dégâts potentiels causés par sa surprise de sentir l'homme à ses côtés penché sur elle, le bras tendu par-dessus son épaule pour saisir ce à quoi elle ne prêta aucune attention, trop concentrée sur l'idée qu'il lui avait fallu envahir son espace personnel pour espérer atteindre ce dont il avait besoin, alors que le bar face à eux était assez large pour qu'il manœuvre sans l'importuner, et surtout, sans la toucher ; ce qu'elle ne supportait pas, qui l'en blâmerait ? Malgré l'impression de candeur qu'elle reflétait parfois, Yasmine n'était pas née de la dernière pluie ; aussi la pression qu'elle avait ressenti au creux de ses reins n'était rien d'autre que la boucle de sa ceinture qu'il replaça ostentatoirement avec un léger sourire en coin quand elle se retourna, un seul verre à la main, trop pressée de déguerpir de ce coin de la maison pour s'apercevoir qu'elle avait oublié l'autre, puis qu'elle posa sur lui un regard changé par l'angoisse, encore latente à ce moment-là, mais qui bourgeonna en accéléré à l'intérieur de sa poitrine.

"Hum ?" fit-elle, un peu ailleurs, lorsqu'elle retrouva Edge. Elle lui tendit son verre en essayant de rester sereine. Mais elle savait l'effet que ce genre d'incident avait sur sa perception de son environnement. Et soudain, alors qu'elle avait trouvé le tout si joli et accueillant en s'y aventurant, il devint hostile. Pourtant, ce n'était pas la première – et ce ne serait sans doute pas la dernière – fois que ce genre de choses lui arrivaient. Sauf qu'au contraire des stéréotypes ignobles à propos de sa religion, elle n'aurait jamais suffisamment de recul sur le sujet pour considérer qu'il fallait qu'elle s'y fasse, à l'idée que les hommes n'étaient pas tous assez bien éduqués pour comprendre et estimer que poser aléatoirement leurs mains sur des inconnues, ça ne se faisait pas.
Et ce n'était pas uniquement parce que ça touchait de trop près un traumatisme duquel elle se gardait bien de parler ; les mentalités n'étaient-elle supposément pas en train de changer ? On en était donc encore là ? Tachant de se recentrer, elle posa brièvement une main sur sa nuque, faisant par la même alterner la position de ses cheveux au passage, en lançant un regard circulaire à tout ce qui l'entourait. Pendant un instant, elle fit en sorte de ne pas croiser le regard d'Edgerton, juste le temps qu'elle réussisse à rassembler tout son sang-froid.
Yasmine sembla repartir dans un autre monde. Sa température corporelle avait beau avoir légèrement augmentée, elle sentit un souffle glacé atteindre sa peau devenue trop sensible, ce qui la fit frissonner sous sa veste. Son visage se délava de toutes les nuances chaudes de son teint de méditerranéenne quand, au bas de ses reins, la pression qu'elle avait ressenti quelques secondes plus tôt se mit à palpiter comme une entaille récente et douloureuse. Ça la força à revenir au moment présent. Et quand le jeune homme la rapprocha d'elle, les tendons de son cou saillirent sous la légère surprise que ce geste provoqua.
Mais c'était Edge. Elle n'avait rien à craindre. Il représentait la sécurité dont elle avait manqué durant toutes ces dernières années. Même à l'époque, quand elle ne ressentait pas pour lui autant de choses que maintenant, il avait toujours réussi, sans le savoir, à lui inculquer les notions nécessaires pour comprendre qu'effectivement, ils n'étaient pas tous pareils ; ce n'était pas uniquement du fait de la stature imposante qu'il cultivait sans en avoir l'air, c'était un tout qui la fit redescendre doucement…mais pas suffisamment pour qu'elle continue d'ignorer les prémices de la crise d'angoisse qui s'annonçait et qui rendit sa respiration difficile à retenir. Elle s'y tint cependant. Parce que ça aussi, elle en avait fait un domaine de prédilection. Concentre-toi, Yasmine.
"Tu me montres la salle de bain en premier ?" lui répondit-t-elle en réunissant toutes ses forces pour garder un ton neutre. Mais ses yeux parlaient pour elle. Et son trop brusque effroi mêlé au fait qu'elle n'avait toujours rien avalé depuis 4h00 du matin fit qu'elle entendit sa propre voix emprunter des accents de supplications qu'elle adoucit tant bien que mal en lui adressant un sourire rapide et une caresse du plat de la main sur sa joue barbue. Elle ajouta plus bas, son visage s'approchant du sien "Tout va bien. J'ai juste…" Elle changea à nouveau, et rapidement, la position de ses cheveux. En même temps, une très profonde inspiration, douloureuse, incontrôlée, lui échappa alors que ça y était ; l'impression de se retrouver la tête ensevelie sous une eau démontée par ses propres émotions s'imposa comme elle s'y était attendue, tronquant sa phrase qu'elle laissa en suspens avec un semblant de sourire pour rassurer le jeune homme dont elle prit le visage dans les mains cette fois. Après un très rapide baiser au coin de ses lèvres, elle reprit  "J'ai juste besoin de me passer un peu d'eau sur le visage. J'ai pas mangé de la journée." rappela-t-elle, usant de cette justification bancale pour tout expliquer – ça suffirait pour l'instant.
Elle les sentait, ses yeux s'écarquiller et ses lèvres trembler, mais elle s'obstina à faire comme si de rien était malgré sa pâleur et la fébrilité de ses doigts qui s'emparèrent de ceux d'Edgerton qu'elle tira doucement par le bras. Opérant un léger pas vers la droite, elle lui demanda un peu plus précipitamment, peu enthousiaste à l'idée de craquer totalement au milieu d'un parterre d'invités en partie constitué de la famille proche du jeune homme "C'est de quel côté ? Il faut monter ?" Yasmine tourna la tête vers lui. Automatiquement, son regard affronta celui d'Edge ; le sien se borda de larmes, elle se détesta pour ça. Enfin, elle se mit à insister, mal à l'aise de sentir sa paume moite dans la sienne, nouveau signe que les prochaines minutes seraient compliquées pour elle "Edge, s'il te plaît."
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 26 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) we dressing to the nine 7e9efdade09fb501ed1573e8ef7150e9806e73d4
POSTS : 1252 POINTS : 100

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

nievesmickey#3

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

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AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) madisonmusing/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyLun 25 Mai 2020 - 15:58




≈ ≈ ≈
{we dressing to the nine}
crédit/ (laloise/tumblr) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Lors de votre première relation, Yasmine et toi, vous avez fait les choses de travers. Tu en avais déjà la sensation à l’époque et c’est encore plus apparent maintenant. Maintenant que la brune est de nouveau de ta vie de cette manière-, maintenant que tu peux la présenter, de nouveau, comme ta petite-amie. Même si tu n’es pas très certain que le titre lui convienne, il te faudrait sûrement trouver ta propre combinaison pour résumer tout ce que la brune représente à tes yeux, vraiment, tu t’estimes heureux de pouvoir le faire. Car vous revenez de loin, c’est certain. Auparavant, l’avoir à tes côtés ce soir aurait été quelque chose d’impossible, car tu n’étais même pas certain que vous partagiez quelque chose de réel, d’assez réel pour être exposé à la vue de tous et surtout pas devant ta famille. Et si les Price sont très tolérants et qu’ils ne jugent pas, il serait faux de dire que leur opinion ne compte pas, c’est ta famille, qu’il s’agisse de ta mère, tes oncles et tantes, tes cousins ou non, c’est un tout que tu ne peux pas vraiment oublier ou ranger sur le côté comme tu le vois faire certaines personnes.
Ta famille fait partie intégrante de ta vie et de ton quotidien, encore plus maintenant que tous sont en train de poser leurs valises à Brisbane. Pour construire la prochaine étape de votre petit clan très fermé ? Quelque chose comme ça, et tu le sais qu’il y aura beaucoup de dîner en famille, d’autres soirées telles que celles-ci, d’autres moments à se disputer, se chamailler pour se mettre d’accord sur le prochain repas englouti ou le prochain film visionné en groupe. Et cela te va, et tu es d’autant plus content que Yasmine se soit greffée naturellement au reste de la famille et qu’elle ait trouvé sa place dans ta famille et dans ta vie. De façon permanente, tu l’espères. De façon plus réelle qu’auparavant, il n’y a pas l’ombre d’un doute là-dessus. Mais tu ne t’es jamais vu comme quelqu’un de particulièrement compliqué, certains aiment bien te prêter des émotions négatives, que tu n’as pas tout le temps, tu es humain et c’est tout. Oui, il ne faudrait pas l’oublier, ta thérapeute te le rappelle souvent en fronçant les sourcils et prendre du recul ne peut pas te faire du mal, tu le sais à présent. Sauf que tu n’es pas le mec constamment en colère, ce n’est pas une étiquette que tu peux porter, ou que tu veux porter d’ailleurs, tu n’es pas non plus le boxeur invétéré, tes gants et tes médailles ont été rangées dans un joli carton, très bien refermé par tes soins et ledit carton est dans ton garage, loin des yeux de tous.
Tu n’es pas non plus le clown de service, oui, tu aimes amuser la galerie, tu sais jouer de ton physique (comme n’importe quel idiot qui passe autant que toi dans une salle de sport) et tu possèdes assez de jugeotte et de bon sens pour être sociable au bon moment et mettre les gens particulièrement à l’aise. Tu n’as jamais été en mesure de l’expliquer ça, mais tu mets souvent cela sur le compte de ta carrure qui peut soit inspirer la confiance ou alors l’inverse, et puis, plus récemment, tu as endossé un nouveau rôle, celui qui te tient le plus à cœur il faut le dire, tu es son petit-ami et c’est quelque chose de trop important pour être ignoré. Alors tant pis s’il faut sourire un peu plus et que cela fera de vous les pires invités du monde, mais la compagnie de Yasmine te suffit amplement. Car tu peux prendre quelques secondes de plus pour l’observer et noter d’autres détails chez la brune. Cela fait depuis trois ans que tu le fais, et non, tu ne te lasses pas du tout de le faire. Pas du tout, sinon tu aurais fait demi-tour depuis longtemps.
C’est assez pour que tu remarques que la brune est légèrement ailleurs. Tu n’as pas toute son attention, du tout, et assez pour que tu identifies quelque chose d’autre dans son regard. C’est nouveau et familier à la fois, tu te dis que c’est de la gêne, un léger malaise, car elle est en terrain inconnu. Mais ça, tu peux faire quelque chose contre ça. Ça, tu peux y remédier. "Pas juste la salle de bain hein, faut que je te fasse une visite digne de ce n…" Le timbre de ta voix est léger pendant quelques secondes, car tu as envie de te moquer de ta mère et de cette maison un peu plus grande que la tienne, mais qui te fait un peu rêver dans un sens. Tu as envie de lui faire visiter la propriété et de la regarder donner son avis sur tout. Sauf que quelque chose cloche, et tu connais assez la brune pour savoir que lorsqu’elle se passe une main dans ses mèches brunes comme elle vient juste de le faire, c’est que non, ça ne va pas. "Yasmine ?" Vous êtes proches, assez pour que vos regards se croisent, assez pour que ton sourire disparaisse et que tu réalises que vraiment, quelque chose ne va pas. Comment expliquer les larmes qui sont en train de prendre forme dans les yeux de la jeune femme ou sa voix qu’elle essaye de garder mesurée mais qui semble être bordée d’une panique certaine ? Et oui, tu peux affirmer avec une certitude affolante que tu ne l’as jamais vue comme ça.
Toutes ces expressions sont nouvelles et tu réagis par instinct pur plus qu’autre chose, soucieux de son bien-être. Trop de monde, trop de bruit, tu hoches la tête frénétiquement, déclarant un :  "Okay, okay, suis-moi." avant qu’une de tes mains ne se referme sur celle de Yasmine et que tu la guides. Loin de la petite soirée, et à l’étage justement, directement dans la salle de bain, comme elle te l’a expressément demandé. "C’est par ici." Tu trouves ta voix un peu trop calme pour ce que tu viens de constater, mais la dernière chose qu’elle a besoin de voir c’est toi qui paniques, non, tu es là pour elle et tu ouvres la porte de la salle de bain, la guidant à l’intérieur et lui indiquant de s’asseoir sur le rebord de la grande baignoire. "Ne bouge pas, je reviens, okay ?" Tu n’as vraiment pas envie de la laisser toute seule, si tu pouvais te dédoubler, tu le ferais très certainement à cette seconde précise, juste pour que tu puisses rester à ses côtés, lui poser des questions et la prendre dans tes bras. Sauf que l’infirmière t’a donné une information cruciale, elle n’a pas mangé de la journée, s’il s’agit d’une crise d’hypoglycémie ou d’une chute de tension, elle va avoir besoin de s’hydrater et de se remplir l’estomac. Tu lui lances donc un dernier regard suivi d’un hochement de tête pour appuyer ton propos et tu fais le chemin en sens inverse.
Tu refermes la porte derrière la jeune femme, et, pris d’un élan protecteur plus qu’autre chose, tu retires finalement ta veste que tu poses sur la poignée de porte, indiquant que l’endroit est occupé. Tu redescends l’instant d’après et tu te diriges dans la cuisine, pour repartir avec les bras chargés, un verre de soda sucré au possible, un verre d’eau et tout ce que tu peux trouver de comestible et sans trace de porc, à savoir quelques petits fours et même une part de pizza. Tu es sur le point de quitter la cuisine et de retrouver Yasmine, quand Tamara rentre de nouveau dans ton champ de vision, toujours avec un sourire. "Edge, où est-ce que Yasmine et toi vous avez disparu, je voulais te présenter à …" C’est plus fort que toi, tu interromps ta génitrice, avec un simple : "Donne-moi cinq minutes… okay ?" Suivi d’un regard appuyé. Tamara ne termine pas sa phrase et tout dans le regard qu’elle te jette la seconde suivante te demande si elle doit s’inquiéter ou non. Le souci, c’est que tu ne le sais pas, mais tu sais que Yasmine détesterait l’inquiéter elle et surtout, se retrouver au centre de l’attention de cette manière. Tu hoches donc négativement la tête, fais le tour du comptoir pour déposer un baiser sur le front de ta mère, et repars en sens inverse à grandes enjambées, pour retrouver Yasmine. Tu prends la peine, avant de rentrer dans la salle de bain, de frapper à la porte, trois coups simples et marmonnant un c’est moi, avant d'ouvrir la porte avec ton épaule droite. Tu ne sais pas comment tu es censé réagir alors par défaut, tu prends toutes les précautions possibles.
C’est tout aussi lentement que tu te places devant elle, refermant la porte de ton pied droite et poussant ensuite les bouteilles de shampooing et autres, pour y déposer tes trouvailles. "Hey. Hey. Je n’ai pas réfléchi, j’ai attrapé ce que j’ai trouvé en premier, mais il ne faut vraiment pas que tu restes avec l’estomac vide." C’est logique pas vrai ? La logique est tout ce que tu possèdes là tout de suite, c’est Yasmine l’infirmière, pas toi. Elle, elle saurait quoi faire si les rôles étaient inversés, toi, tu tâtonnes et tu devines, et c’est pour cette raison que tu viens te positionner devant la brune toujours assise, à genoux devant elle, tes mains trouvant les siennes. De cette manière-là, vous faites enfin la même taille et surtout, tu peux croiser son regard. "Okay… je sais que tu vas probablement détester que je le suggère mais… on peut partir hein. Je peux trouver une excuse bidon, on s’éclipse et on oublie toute cette soirée. J’adore ma mère mais tu as eu une grosse journée et tu as besoin de te reposer, pas de tout ce cirque." Parce qu’au diable les apparences et les règles de bienséance, il n’y a que Yasmine qui compte, qui a toujours compté et tu n’as pas envie qu’elle se force à faire quoi que ce soit. Si ce n’est pas le bon moment pour elle, alors tant pis, tu peux le comprendre et tu seras la dernière personne à la juger. "Est-ce que ça va ?" Tu te sens stupide de demander, c’est tout ce que tu peux faire pour le moment, tu espères que cela sera suffisant pour que la brune te parle et t’indique quoi faire, car pour le coup, tu es complètement perdu, mais tu es là.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyMar 26 Mai 2020 - 14:00



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{we dressing to the nine}
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Si elle se concentrait assez pour faire l'historique de ses angoisses, Yasmine serait capable de remonter assez loin pour admettre qu'elles ne dataient pas de la veille. Elle avait toujours évolué dans un environnement sécurisé où l'imprévu se mariaient plutôt bien avec sa gestion instinctive de l'urgence. Sans être une tête brûlée, elle n'était pas craintive, au contraire. D'ailleurs, sa mère aurait aimé qu'elle le soit davantage, la mettant doucement en garde pour qu'elle ne perde pas de vue que, dans un monde dominé par les hommes, être une femme comme elle l'était devenue, futée et jolie qui plus est, avait quelques désavantages qu'elle avait souvent négligés. Parce que les rares hommes qu'elle côtoyait ne faisaient pas partie de la catégorie de ceux que Fatima aurait maudit s'ils s'approchaient trop près de sa fille, plus encore s'ils lui faisaient du mal, Yasmine ne s'était jamais méfiée. Finalement, elle l'avait payé.
Elle avait souvent cru que son voyage au Niger et toutes ces choses insupportables qu'elle avait vues étaient la cause immédiate de ses angoisses, et sans doute que ça ne l'avait pas aidé à relativiser, creusant des galeries parallèles au stress qu'elle avait engrangé et enfoui en secret durant toutes ses années. Mais ce n'était pas une vérité absolue, et elle le savait plus que bien désormais. Son comportement avait changé trois ans auparavant, peu de temps avant sa rencontre avec Edge, à l'époque où elle était encore assez naïve pour croire que ça ne lui arriverait jamais à elle ce genre de choses. Et pourtant, le souvenir était encore si vivace dans son esprit qu'elle ne pouvait pas se rendre à une soirée comme celle-ci sans caler son attitude sur la fréquence assourdissante de ses appréhensions, secrètes, bien présentes toutefois. Ce n'était pas conscient, elle n'avait même eu l'impression de redouter vraiment qu'un incident comme celui qui la plongeait dans cet état puisse se dérouler. Mais les faits étaient là : un frôlement, volontaire ou pas, d'un inconnu et tout remontait à la surface comme les impuretés d'une tuyauterie mal entretenue. Et ça la gênait tellement, qu'à la panique qui l'envahit, il s'ajouta une honte sournoise qui lui mit les larmes aux yeux, et la fit suivre Edge sans rien dire de plus.
Elle ne le pouvait pas de toute façon. C'était ce qui était le plus effrayant dans ce genre de crise ; la manière dont elle vous faisait perdre toute rationalité, transie par le danger fantasmé par votre cerveau qui, tournant à plein régime, s'imaginait la situation présente comme une zone dangereuse à laquelle il fallait échapper immédiatement. Les symptômes physiques s'enchaînaient avec une régularité qu'il était facile d'anticiper tant elle y avait été soumise ces dernières années, des palpitations à l'impression d'avoir la cage thoracique broyée dans un étau. Mais à ce moment-là, trop concentrée sur l'idée qu'elle n'avait pas le droit de laisser échapper sa respiration haletante pour n'affoler personne dans l'assistance tout éparpillée dans la maison, elle oublia de contenir l'expression de son visage qui, au fur et à mesure de ses pas dirigés par Edgerton, se décomposa.
Une main dans celle du jeune homme, elle ajouta l'autre autour de son poignet pour être certaine qu'il ne la lâcherait pas. Et si d'habitude, elle s'obstinait à laisser ses proches en dehors de ces moments difficiles à gérer pour elle, elle s'aperçut, au travers de la multitude d'émotions qui se bousculaient dans son corps et son esprit, qu'elle avait eu tort de considérer une présence rassurante à ses côtés comme rien d'autre qu'une très mauvaise idée. Ou alors c'était parce que c'était le jeune homme ; parce que c'était ses pas et sa main qui la guidait avec la force tranquille qui était la sienne, parce que c'était sa voix qui s'échappait de ce corps derrière lequel elle se dissimula à moitié. A défaut de savoir véritablement ce qui se tramait chez elle, il la conduit sans poser de questions, s'échinant à répondre à ce qu'il avait lu dans ses yeux à la seconde où ils avaient rencontré les siens. Comment s'y prenait-il pour savoir exactement comment agir, n'attendant rien d'autre d'elle d'autre qu'elle se sente assez sereine pour se calmer, et peut-être, lui parler ? Yasmine aurait aimé le savoir juste pour être certaine de lui renvoyer la pareille avec autant d'habilité si jamais, un jour, il se retrouvait dans cette position.
Tachant tant bien que mal de retenir sa respiration encore quelques secondes, l'élan d'amour et de sollicitude qu'elle éprouva pour lui à cet instant la fit se rapprocher. Le nez collé contre son épaule qui devint sa béquille quand elle ferma les yeux pour mieux contrôler ce qui lui arrivait, devenant tellement douloureux, contenu dans sa poitrine, qu'elle crut un instant qu'elle allait s'effondrer, elle continua à le suivre sans n'émettre aucun doute quant à sa capacité à la mettre en sécurité.

"Non, non, non…" Il lui sembla que ses longs ongles s'enfoncèrent dans le dos de la main du jeune homme lorsque, l'engouffrant dans la salle de bain, il s'apprêta à la laisser seule quelques instants. Elle sentit la moiteur de sa main glisser contre la sienne quand il la lui lâcha, et sa gorge se serrer quand la porte se referma derrière lui et qu'enfin, elle laissa échapper une expiration bruyante et profonde qui lui cisailla les poumons si fort et profondément qu'un léger vacillement la força à agripper les bords de la baignoire sur laquelle elle s'était assise sous les conseils de son petit ami. Ses paupières se soudèrent, ses sourcils se froncèrent avec la même intention. Concentre-toi, Yasmine.
Elle baissa la tête, le menton reposant sur sa poitrine pendant qu'elle puisait dans ses dernières réserves de bon sens pour reprendre sur elle. Et comme si ce n'était pas déjà assez, elle dut se battre avec la furtive impression d'abandon que lui laissa le départ précipité d'Edge. Mais elle n'était pas en état de lui en vouloir de quoi que ce soit, il faisait de son mieux… tout comme elle. Elle se força à inspirer. Elle l'avait fait des dizaines et des dizaines de fois, chaque fois en usant de méthodes différentes pour ne pas laisser le temps à ses angoisses de s'acclimater aux remèdes efficaces qu'elle pêchait dans ses connaissances. Se recentrer sur la réalité, jouer avec sa respiration pour lui faire entendre que c'était elle qui était sous son contrôle, et pas les idées qui défilaient dans sa tête comme tant d'images transformées par ses souvenirs de cette agression dont elle ne parlait jamais.
Elle entendit un très léger sanglot, semblable à une complainte, filer de ses propres lèvres. Ça l'insupporta assez pour qu'elle s'intime immédiatement de ne pas pleurer. Alors, Yasmine se leva d'un bond et fit glisser sa veste de ses épaules, qu'elle laissa s'échouer au sol, pour mieux s'approcher d'un pas incertain en direction du lavabo. Un jet d'eau sur son visage l'aida à redescendre en pression, pas totalement, mais c'était déjà une bonne chose pour que quand Edgerton refit son apparition dans la salle de bain, elle se sentit plus apte à dialoguer avec de vrais mots, et pas uniquement avec des œillades appuyées.
Le visage humide, ses cils perlant des goulettes qui avaient soulagé ses soudaines bouffées de chaleur, elle se réinstalla sur le bord de la baignoire. Aussitôt, il s'agenouilla en face d'elle. Les mains de Yasmine trouvèrent ses épaules avec autant d'instinct "Je fais une crise de panique." l'informa-t-elle directement en jetant un œil distrait à ce qu'il avait ramené. Cette vision disparut quand elle passa ses deux mains sur son visage délavé avant de redresser la tête pour affronter son regard avec une résolution fragile, évidente pourtant. Yasmine le regarda un instant, puis ses doigts s'entremêlant aux siens quand il lui prit les mains, elle les détacha pour lui empoigner doucement les siennes et les poser elle-même de chaque côté de sa propre tête, comme pour recentrer sa pensée. Là, ça allait déjà un peu mieux, mais loin d'elle de tomber dans le cliché du petit-ami remède à tout, elle répondit à sa question avec plus de nuances, le visage toujours aussi pâle, l'esprit un peu plus vif cependant "Ça m'arrive souvent, ça va passer." Au moins, il saurait que ce n'était pas un cas isolé – peut-être pensait-elle que ça l'inquiéterait moins. L'inspiration hachurée qu'elle prit toute de suite après était une preuve tangible que, malgré l'état second dans lequel elle était, et la fatigue soudaine qui voila ses yeux clairs, elle saurait s'obstiner pour reprendre sur elle, complètement ; comme elle l'avait tant fait au cours des dernières années, trop souvent retranchée dans n'importe quel recoin soustrait à la vue de ceux qui auraient été tenté de trop se soucier de ce qui lui arrivait. Elle respira, trop fort, au point que sa parole parut précipitée quand elle reprit "Je suis arrivée devant le bar et je sais pas trop ce qui s'est passé… je crois que l'homme derrière moi s'est penché d'un peu trop près, j'ai senti ses hanches peser contre les miennes." Encore une fois, volontairement ou pas, qu'est-ce que ça changeait en vérité ? Ça restait une invasion de son intimité qu'elle avait mis beaucoup trop de temps à reconsidérer comme sa propriété pour laisser qui que ce soit décider à sa place qui avait le droit ou non d'y accéder "Je m'y attendais pas, je déteste ça." A juste titre d'ailleurs. Une confession qu'elle laissa passer, baissant d'elle-même les mains du jeune homme, assez rassérénée par la chaleur qu'il dégageait, pour pouvoir secouer la tête et ajouter "J'ai juste eu peur. Je suis désolée." Elle ne s'était pas beaucoup excusée en sa présence depuis le mois de novembre dernier, un pacte tacite qu'ils avaient fait parce qu'elle avait toujours tendance à se répandre en justifications. Ici en l'occurrence, elle jugea ses excuses fort à propos. Yasmine gâchait la fête.
Un très léger rire s'échappa de ses lèvres, nerveux et incontrôlé, quand pour la seconde fois, elle secoua la tête en lui disant sur le ton de l'évidence-même "C'est ridicule, je le sais." Elle détourna les yeux des siens pour les attarder dans le fond du verre d'eau posé à côté d'elle. Elle finit par l'attrape, mais elle ne le but pas ; il était juste là pour lui donner bonne contenance, si tant était qu'elle pouvait prétendre en avoir une. Elle lui répondit "Je vais réussir à me calmer. J'y arrive plutôt bien d'habitude, et ça part comme c'est venu." Du bout de sa langue parcheminée, elle tenta de s'humecter les lèvres quand elle releva la tête, décidant tout à la fois "On reste. On est supposés s'amuser et ta mère compte sur toi. Ça va aller, je t'assure." La conviction était timide, elle avait le mérite d'être là néanmoins.
Yasmine posa son verre intouché sur le bord de la baignoire "C'est déjà arrivé." Elle qui devient la proie facile, se mouvant innocemment dans une robe qu'elle n'avait jamais remise depuis, qu'elle n'avait jamais eu le courage de jeter non plus. Le moment était mal choisi, elle en avait conscience. Seulement, elle lut l'incompréhension dans les yeux du jeune homme et ça l'agaça de toujours trouver des excuses pour ne pas entamer ce sujet-là ; celui qu'elle avait lui avait dit avoir besoin de temps avant d'entamer… et qui remettrait tant de choses en perspective que son cœur, déjà malmené, se remit à battre la chamade quand après avoir pincé les lèvres et froncé les sourcils, elle poursuivit "Pas très longtemps avant qu'on se rencontre… ça n'avait rien à voir, c'était prémédité et plus violent que ça, mais…" Mais ça avait tellement gâché sa perception des rapports homme-femme que Edgerton en avait directement pâti à l'époque. Alors elle lui devait cette explication ; qu'elle ne fit pas dans les détails, parce que quelque chose lui disait qu'il n'avait pas besoin de tout savoir, mais au moins il n'ignorerait plus pourquoi elle sa cachait autant, et pourquoi à l'époque, elle n'avait pas pu faire autrement que de le tenir à distance malgré l'envie d'être proche de lui, et d'affirmer l'affection, même si trop juste, qu'elle ressentait pour lui à ce moment-là. Les choses avaient changé, elle tombait amoureuse ; il avait le droit de savoir.
Une inspiration pénible qu'elle refusait de considérer comme le signe d'une nouvelle crise, et elle reposa à nouveau ses mains sur les épaules du jeune homme. Elles glissèrent un court moment jusqu'à sa nuque qu'elle caressa tout aussi brièvement, avant de lui demander un peu candidement "Tu peux me prendre dans tes bras ? Et continuer à me parler jusqu'à ce que ça parte vraiment ?" Elle ne lui laissa pas tellement l'occasion de lui répondre. Yasmine se pencha sur lui pour nicher son nez dans l'encolure de sa chemise, à la recherche du réconfort qu'il était le seul à pouvoir lui donner.
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AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) madisonmusing/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyMer 27 Mai 2020 - 21:37




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{we dressing to the nine}
crédit/ (laloise/tumblr) ✰ w/ @Yasmine Khadji

C'est à genoux devant la brune que tu attends et que tu espères qu'elle te donnera un semblant de réponses et t'expliquera ce qui ne va pas. Tu ne bouges pas d'un millimètre, à peine surpris quand les mains de Yasmine viennent se refermer sur tes épaules, comme si elle faisait de son mieux pour ne pas se laisser dominer par tout ce qui fait rage dans son esprit à cette seconde précise, comme si elle avait besoin de toi pour aller mieux et pour se relever. Et non, tant que la brune ne le confirmera pas elle-même, tu ne penseras jamais que c'est le cas, tu l'as toujours vue comme forte, plus forte que ne le laisse transparaitre son sourire ou sa fine silhouette. Ce n'est pas de la force physique, non, c'est autre chose qui anime la femme que tu aimes. Quelque chose qui fait défaut ce soir, dans cette salle de bain, mais ce n'est pas grave, tu es là, tu es patient quand elle est concernée et tu attendras le temps qu'il faut, tu feras ce qu'il faut pour qu'elle aille mieux et qu'elle retrouve son sourire. Et ses mots font l'effet inverse, tu fronces les sourcils, toujours proche, laissant Yasmine guider tes mains de part et d'autre de son visage, elle t'indique la marche à suivre et tu as envie d'être le meilleur des remèdes pour elle, tu as envie de poser tes lèvres sur les siennes, espérant de cette manière faire disparaitre tous ses problèmes. Ou les porter sur tes épaules à toi, pour qu'elle n'ait pas à le faire, pour qu'elle ne soit pas aussi perdue et qu'elle ne se laisse pas écraser par l'incertitude et son esprit qui lui joue des tours.
Car tu t'es retrouvé dans ses chaussures à elle il y a quelques semaines de cela, et c'est Paul qui t'a aidé à faire le point sur tout et à retrouver ta respiration et qui t'a forcé à réaliser que tes angoisses étaient bien... stupides dans le fond. Sauf qu'il manque un élément crucial, tu as été séparé de Yasmine quelques minutes, juste quelques minutes, et elle était entourée par ta famille et les collègues de Tamara, aucune raison de s'emballer, pas vrai ? Tu n'en es plus si certain et tu resserres ta prise sur le visage de Yasmine, tes yeux dans les siens, l'interrogeant du regard, pour qu'elle parle quand elle sera prête à le faire et qu'elle te dise ce que tu as loupé. Ce qui a déclenché tout ceci. Tu détestes les mots suivants cependant, cette façon qu'elle a, trop expéditive de simplifier et banaliser ce qui lui arrive, comme si... comme si ce n'était pas important. Tu en prends notes pour plus tard, pour le lui rappeler, pour la rassurer et lui dire de ne pas hésiter à t'appeler quand les crises surviennent. Tu conserves ton silence cependant, l'écoutant une nouvelle fois, déconcerté et perdu par ce que Yasmine te raconte, ce qui l'a mise dans cet état-là. Tes mains trouvent les siennes, que tu serres sans y penser, pas certain de comprendre ses excuses soudaines. Tu as toujours su, toujours compris que Yasmine était une personne plutôt privée et que les démonstrations d'affections ou les touchers non désirés n'étaient pas ce qu'elle préférait.
Il a fallu du temps pour que la brune se fasse et accepte ta présence imposante dans sa vie, à ses côtés, assez pour que tu n'hésites plus maintenant, la serrant contre toi avec une assurance folle à chaque fois, car tu le sais, c'est sa place à elle et pas celle d'une autre. Donc qu'un parfait inconnu envahisse son espace à elle, tu peux comprendre que cela puisse poser un vrai problème, elle n'a pas à s'excuser pour cela, c'est cet homme qui devrait être en train de le faire, et de revoir ses manières au passage. "Ce n'est pas ridicule." Tu murmures l'affirmation, pas certain que Yasmine veuille t'entendre, car ce qu'elle dit est en parfaite opposition avec la réaction qu'elle a. Elle affirme que ce n'est rien et pourtant, c'est sa respiration à elle qui est lourde et c'est main à elle qui sont légèrement tremblantes. Et c'est là que tu vois, que tu perçois les limites de son comportement, Yasmine a l'habitude de balayer ses propres problèmes très loin, histoire de ne pas froisser les autres, pour ne pas être le centre de l'attention. Ils sont rangés dans un coin de son esprit, probablement scellés à double tour dans le but d'être analysés et disséqués plus tard. Sauf que tu connais assez la brune pour savoir qu'une telle introspection ne s'est jamais vraiment faite, et qu'à force de tout mettre de côté, cela finit forcément par revenir, et pas forcément quand on le souhaite. Comme ce soir.
Sauf qu'il y a autre chose que la brune cache derrière cette porte, elle te le confirme presque avec sa courte phrase. "De quoi tu parles ?" Tu poses la question, plus perdu que jamais, la bouche sèche et toujours aussi proche de la jeune femme et finalement, elle termine sa phrase et te laisse entrevoir une partie de ses propres démons à elle. Et tu ne sais pas comment réagir, comment dois-tu réagir quand elle parle d'acte prémédité et violent ? Qu'elle prend une inspiration audible, t'attrapant de nouveau pour se rassurer et... Tout clique finalement, Yasmine, elle, ta petite-amie, la femme que tu as dans la tête et dans le cœur depuis trois ans maintenant, tu comprends finalement quelque chose de crucial. Son apparente pudeur, les pulls un peu trop larges et confortables dans lesquels elle se cache souvent, ce besoin de disparaître quand elle peut potentiellement être le centre de l'attention, les rires nerveux quand son physique est mentionné, son malaise face à l'idée de passer la nuit avec toi et d'envisager autre chose que de simples baisers ou caresses. Tu es celui qui inspire lourdement la seconde d'après, parce que tu te sens complètement stupide, idiot au possible et tu es même irrité et en colère. En colère contre la personne qui s'en est prise à elle, qui a osé dépasser les limites de la brune et qui finirait probablement dans un sale état si tu venais à la croiser maintenant. Et idiot parce que tu n'as jamais fait le rapprochement à l'époque.
Tu as toujours cru que si la brune refusait de passer le cap, ce cap-là, par peur de te voir disparaître le lendemain ou juste parce que son cœur n'y était pas vraiment et qu'elle en avait un autre en tête. La réalité est complètement différente et tu n'as pas été patient, pas assez pour que Yasmine se confie il y a trois ans de cela. Elle vient de le faire à présent et tu hoches frénétiquement la tête face à sa requête. "Tu sais très bien que tu n'as pas besoin de me demander... viens par-là." Ta propre voix est légèrement tremblante, ça n'a pas son importance dans l'immédiat, tout ce qui compte c'est le bras assuré que tu passes autour de la brune, l'attirant tout contre toi. Vous vous retrouvez ainsi tous les deux contre le carrelage froid, mais tu t'en moques, complètement, tout s'efface en dehors de la respiration de Yasmine, qui a la tête posée dans le creux de ton cou, et le corps de la brune pressé contre toi. Et aucune autre étreinte n'a jamais été aussi importante, parce que les mots ne suffiraient pas à exprimer tout ce que tu ressens à son égard et à quel point tu es désolé que tout ça lui soit arrivé. Parce que personne ne mérite d'avoir son monde chamboulé de la sorte, et tu ne peux même pas imaginer à quel point les dernières années ont été difficiles pour elle, car elle avait ce poids-là à porter. Elle est définitivement plus forte que toi, ça ne fait pas l'ombre d'un doute là-dessus, elle ne baisse jamais les bras et se bat en permanence, faisant de son mieux pour rassurer ceux qui comptent pour elle et pour être dans leur vie, sans jamais rien attendre ou demander en retour. Et Yasmine ne te l'a jamais demandé explicitement, et tu sais très bien qu'elle ne le demandera jamais, mais tu seras là pour elle.
Ta décision était déjà prise avant, tu l'avais déjà prise au moment où elle t'a affirmé que non, tu ne pourras pas la faire fuir désormais, il y a des mois de cela dans cette chambre d'hôpital. Tu en étais déjà certain quand elle t'a offert le bijou que tu portes autour du cou, pour garder un œil sur toi, peu importe la distance qui vous sépare. Mais maintenant, tu en es convaincu. Peu importe si tu te sens brisé en permanence, peu importe si une partie de toi a juste envie que tu boives ton poids en alcool pour faire taire d'autres pensées, tout ça, ce n'est que du vent, tant qu'elle voudra de toi à ses côtés, tant qu'elle te demandera de la prendre dans ses bras, tu auras une place rien qu'à toi, et tu auras un but. Aussi, tu laisses le silence vous envelopper pendant une minute, avant que tu ne hoches la tête et te décolles très légèrement d'elle, simplement pour que vous trouviez une position un peu plus confortable. Au final, vos dos respectifs sont appuyés contre la paroi de la baignoire et tu as un bras autour de la brune, la gardant tout près de toi. Tu déposes un baiser, léger et rapide, sur le front de Yasmine avant de retrouver ta voix. "Au risque de me répéter, on n'est pas obligés de rester. Je me fiche complètement de ce que peut penser ma mère ou le reste de ma famille ou les invités... ce n'est pas important." Tu insistes sur le dernier mot et tu penches la tête vers elle afin que vos regards se croisent. "Tu veux savoir ce qui est important ? Toi." C'est la façon le plus simple de le dire. La vérité c'est qu'elle est la seule chose importante pour toi, passant avant tout le reste, sans aucune hésitation et sans aucune logique. Tu n'as pas envie de te justifier, ce que tu ressens pour Yasmine a toujours été fort, tu as toujours eu envie d'en faire plus pour la brune. Juste pour elle, ses mots ont été suffisants pour que tu arrêtes de boire, assez pour que tu essayes d'aller mieux... pourquoi au final ? Tout simplement pour enfin avoir l'impression de mériter une femme comme elle, ni plus, ni moins.
"Et tant mieux si ça passe et qu'on peut y retourner mais..." Mais tu ne veux pas qu'elle se force, tu ne veux pas qu'elle se dise que l'incident sera vite oublié et que vous n'allez pas en reparler. Combien de fois s'est-elle retrouvée dans cet état-là, et seule ? Combien de fois n'a-t-elle pas osé être vulnérable devant toi et simplement par peur de te déranger ? Tu sais déjà que tu n'apprécierais pas la réponse, cependant, c'est une autre conversation que vous devez avoir également. "On en parlera plus tard." Que tu conclues sur un ton un peu plus résolu, et c'est toi qui as envie de changer de sujet pour une fois, soucieux de ne pas en ajouter plus. "Pour le moment je veux que tu oublies tout ce qui vient de se passer et que tu te concentres sur ta respiration, okay ?" Tu tentes de te rappeler ce qui a fonctionné pour toi quand tu étais dans une position similaire, tu avais surtout la désagréable sensation de ne rien contrôler, une chose que tu détestes par-dessus tout. "On restera ici le temps qu'il faut, que ce soit cinq ou dix minutes, d'accord ?" Au diable le reste du monde, penses-tu alors, resserrant ta prise sur la brune et pour lui indiquer que non, vous n'irez nulle part dans l'immédiat. "Et si tu as besoin que je parle pour que ça aille mieux, je vais le faire. Qu'est-ce que tu veux entendre, Khadji ? Que je risque de ne pas te lâcher d'une semelle maintenant ? Parce que ça va arriver et tu vas devoir me supporter, moi et mes câlins jusqu'à la fin des temps." Il y a un début de sourire sur ton visage, car tu t'efforces de retrouver le ton léger que tu emploies toujours lorsque tu cherches, délibérément, à faire rire Yasmine. Que ce soit en faisant un peu trop, ou en lui rappelant qu'elle est vraiment petite et que non, tu n'es pas obligé de remettre ton t-shirt pour accueillir le livreur de pizza.
"...ça et ma voiture absolument horrible, que tu pourras conduire de temps en temps, parce que tu es adorable au volant de ma Mustang." Et dire que tu t'étais juré de ne jamais l'admettre à voix haute, tant pis, si c'est ce qu'elle a besoin d'entendre pour se concentrer sur autre chose, alors tu feras toutes les confessions possibles. "Tu vas devoir en faire beaucoup pour te débarrasser de moi Khadji." Tu lâches cette vérité-là avec un soupir, ta main déjà dans celle de Yasmine.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyVen 29 Mai 2020 - 16:24



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{we dressing to the nine}
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Yasmine s'apercevait que les rares fois où elle avait tenté d'expliquer ses changements d'humeur, elle le faisait en présence de femmes. Soheila, Molly et Norah… elles avaient été les trois sources d'apaisement relatif qu'elle avait trouvé ces dernières années, chacune lui apportant les notions nécessaires, l'expérience aussi, pour mieux anticiper ce qui lui arriverait encore dans le futur, ses angoisses faisant désormais partie intégrante de la femme qu'elle était devenue. Elle avait songé à en parler avec Fatima qui, quand elles se voyaient, avait tendance à lui demander si tout allait bien, scannant son visage avec les yeux qu'elle lui avait légués, les rides entre ses sourcils s'inscrivant définitivement dans le tableau parfait de ses inquiétudes de maman – parce qu'elle l'était, sa maman… qu'elle l'avait portée neuf mois, qu'elle était capable de deviner la moindre mutation du rythme de son cœur qui battait dans sa poitrine à la seconde où elle entrait dans une pièce. Elle savait que quelque chose n'allait pas chez sa fille, elle n'insistait jamais cependant. On était comme ça chez les Khadji. La pudeur physique et émotionnelle était charnière… et pourtant, elle était aussi bien trop bancale et fragile, menaçant de faire s'effondrer l'équilibre précaire qui avait maintenu leur famille en place au cours de ces dix dernières années.
Yasmine n'avait jamais craint le cocon duquel elle venait, mais il était parfois trop étouffant pour qu'elle se sente complètement à l'aise à l'idée de parler de ses difficultés. Cette réserve, elle était le fruit d'un seul événement qui avait marqué tous les membres de sa famille, directe ou rapportée : le coming out de Sohan. Elle avait constaté les limites de la tolérance de ses parents, et comme pour tous les drames qui avaient jalonnés le parcours de son entourage proche, elle en avait retenu une leçon difficile à avaler. Malgré leur bonté évidente, renier leur fils avait été le seul moyen qu'ils avaient trouvé pour solutionner un problème qui n'existait pas en vérité. Ça l'avait détruite à plusieurs niveaux, ça l'avait effrayée surtout ; d'imaginer qu'elle aussi, si elle fautait d'une manière ou d'une autre, ne rentrant pas dans le cahier des charges stricts qu'ils avaient établi dès que la question des enfants avait été soulevée entre le couple marié qu'ils étaient, ils n'hésiteraient pas un seul instant à la répudier. A partir de ce constat, envisager le colloque familial comme un remède efficace à l'épreuve qu'elle avait vécue ne lui avait jamais sincèrement traversée l'esprit. Et puis, elle connaissait le sort qu'on réservait aux jeunes femmes agressées physiquement et sexuellement dans sa culture ; entendre de la bouche des personnes qu'elle aimait le plus que c'était sans doute à cause d'elle, qu'elle n'aurait pas dû porter cette robe, ou qu'elle n'aurait pas dû rentrer seule chez elle aussi tard, ça n'aurait fait qu'ajouter à l'impression qu'elle avait toujours eu de l'avoir bien cherché.
Elle s'était isolée. Beaucoup. Elle s'était aussi cherchée des excuses maladroites pour expliquer pourquoi elle avait pris ses distances avec tout un tas de personnes, s'enfonçant dans la culpabilité d'être devenue incapable de se pardonner des erreurs qu'elle n'avait pas commises, n'ayant pourtant aucun mal à le faire volontiers quand il s'agissait des autres. Elle était devenue dure avec elle-même, ne se laissant pas assez de marge pour guérir, trouvant toujours qu'elle en faisait trop lorsqu'elle revenait en pensées sur ce qui lui était arrivée. Rien de si atroce que ça finalement, d'autres s'en seraient remis plus vite qu'elle, d'autres se remettaient plus vite qu'elle de choses plus terribles que ça. Elle avait cherché à aller mieux, vraiment, à passer outre le traumatisme qu'elle avait vécu en faisant bonne figure et en ne se laissant pas dicter la marche à suivre par la peur qui l'accompagnait sans cesse. Elle avait beaucoup travaillé à cette époque-là, elle s'était donné les moyens d'évoluer. Mais elle était passionnée par son métier, alors personne ne s'en était inquiété.
Et puis Edge avait déboulé dans sa vie. Yasmine s'était contrainte à affirmer son envie d'aller mieux en acceptant de le côtoyer. Il lui plaisait, ça aurait dû suffire. A l'époque, la sécurité qu'il représentait n'était pourtant pas suffisante pour apaiser ce qu'elle gardait en elle. Elle avait eu honte de jouer avec les nerfs d'un homme comme lui et en définitive, elle avait compris et accepté quand il lui avait avoué être allé voir ailleurs. Plus que son infidélité, elle lui en avait secrètement voulu de lui faire envisager sa propre défense en lui crachant au visage les vraies raisons qui la poussaient à ne pas dépasser le stade – pas si innocent que ça au demeurant – des baisers et des caresses. Mais elle ne lui avait rien dit. Quel genre de personne elle aurait été de chercher à le faire culpabiliser de ne pas avoir été assez patient, tandis qu'elle bataillait avec des démons insoupçonnables ? Il avait été honnête avec elle, elle ne l'avait pas été : fin de l'histoire.
Elle s'était demandé des centaines de fois ce que les choses auraient donné si d'emblée, elle lui avait fait des confidences sur son état d'esprit à propos des contacts physiques. Au moins pour qu'il comprenne que ça n'avait jamais eu rien à voir avec lui, qu'elle avait plusieurs fois été à deux doigts d'avoir assez confiance en elle pour laisser de côté ses appréhensions, et faire la paix avec cette partie d'elle qu'elle avait laissé de côté pendant longtemps. Il devait le comprendre aujourd'hui. Les choses étaient différentes entre eux. Elles étaient récentes, mais elles étaient sérieuses… sinon elle ne se préparerait pas à le présenter bientôt à ses parents.
Elle aurait préféré lui parler de tout ça différemment, plus calmement et avec des mots précis plutôt qu'avec des bribes de phrases que sa respiration pénible tronquaient une fois sur deux. Mais elle apprenait que, quand son histoire avec Edgerton Samuel Price était impliquée, l'imprévu était bien souvent sollicité. Elle s'y faisait, parce qu'au-delà de la surprise générée par ces moments déconcertants, il en ressortait toujours que le meilleur, et elle aimait ça… comme tant d'autres choses chez lui qu'elle passerait des heures à lister si on lui en laissait l'occasion ; comme la confirmation, franche et instinctive, qu'il laissa échapper pour l'informer qu'elle n'avait pas besoin de lui demander pour qu'il la prenne dans ses bras. Et c'était tout ce dont elle avait vraiment besoin à ce moment-là, de lui et de comprendre pour de bon qu'elle n'était pas obligée d'attendre l'autorisation de qui que ce soit pour ressentir et pour vivre des choses qui avaient du sens pour elle, même si certaines étaient pénibles. Elle lui devait cette leçon-là, la plus importante finalement. Elle le serra plus fort dans ses bras.

Les secondes s'égrenèrent avant qu'elle ne se rende compte, le nez plongé dans le cou d'Edge, que sa respiration s'était apaisée. Se calant sur le rythme de celle du jeune homme, elle était moins sifflante, mais sa poitrine restait douloureuse. D'ailleurs, une grimace lui échappa quand il rompit leur étreinte, et que chassant d'une main leste l'humidité salée qui formait un masque sur son propre visage, elle accepta de se reculer pour s'appuyer, dos contre la baignoire. Elle tendit les jambes, prenant un temps pour faire le point sur son environnement, et durant lequel elle ferma brièvement les yeux, les lèvres d'Edgerton frôlant son front. Elle finit par tourner la tête dans sa direction "Ça l'est pour moi." lui répondit-elle, sa voix plongeant vers les graves, la fatigue et l'émotion la rendant plus rauque que d'habitude.
C'était sans doute un peu puéril, pour autant l'opinion que la famille d'Edge avait d'elle était importante. Et elle le resterait, qu'importe le temps qu'elle passerait à les côtoyer. Elle s'était attachée à chacun d'entre eux, à Tamara, à Camille, à Louis et aux enfants de Paul en particulier, pour ne pas s'inquiéter de leur laisser une image faussée d'elle. Elle le regarda pendant qu'il affirmait que ce qui était important, plus que le reste, c'était elle. Yasmine pencha la tête sur le côté, sa tête butant contre le bord de la baignoire, prête à le contredire parce que c'était de cette façon qu'elle fonctionnait. Seulement, elle devina en l'observant plus longtemps que tout débat à ce sujet était inutile ; ce n'était pas la première fois qu'il prononçait ce genre d'évidence sur ce ton, aussi elle aurait pu la lui retourner, mais il semblait déterminé à ne pas détourner le sujet sur quoi que ce soit d'autre qu'elle. Elle abdiqua, trop épuisée pour autre chose, trop bouleversée aussi pour lui répondre qu'il l''était tout autant, et qu'elle lui interdisait d'en douter.
"J'ai mal choisi mon moment. Il faut que je travaille sur mon timing." murmura-t-elle en sentant ses yeux se remplir à nouveau de larmes face à l'éventualité que cette conversation n'était pas terminée. Elle le savait, mais elle ne le redoutait plus autant, si bien qu'elle opina comme seul assentiment à la perspective de revenir sur tout ça une fois qu'ils quitteraient cette soirée. Elle prit une profonde inspiration "Ça fonctionne pas quand je reste concentrée sur ma respiration. Je suis trop consciente d'avoir un problème quand je le fais, ça fait qu'empirer les choses." Il était dans le flou, et comme ça arriverait probablement encore, lui donner les meilleurs atouts pour venir à bout de ce genre de moments délicats lui apparut soudain comme une bonne idée. Si elle ne pouvait pas rester maîtresse d'elle-même, le seul à qui elle autoriserait de prendre le contrôle, c'était lui et lui uniquement. Elle posa sa joue contre le bras du jeune homme, regardant devant elle pour mieux trouver les mots qui se formaient dans son esprit embrumé par les réactions chimiques trop fortes qui l'avaient tant perturbée "Je dois… me focaliser sur autre chose. C'est pour ça que je veux que tu me parles." Elle tourna doucement la tête vers lui pour affronter son regard "Ta voix. Elle m'apaise." Ça allait déjà un peu mieux d'ailleurs, en témoignait le léger sourire qu'elle laissa poindre en lui faisant cette confidence qu'elle accompagna d'un tout aussi léger froncement de nez. Elle ajouta, confrontée à ses tentatives de la dérider "Je sais ce que t'essayes de faire." Et c'était tout à son honneur. Sauf qu'au-delà de l'importance de mieux aller à ce moment-là, rire pour de bon lui paraissait toutefois hors de sa portée. Elle l'écouta cependant, choisissant de s'arrêter sur ce qu'il dit en tout dernier.
La main du jeune homme dans la sienne, Yasmine secoua la tête avec sur le visage, une légère mine de protestation "Je veux pas me débarrasser de toi, j'ai besoin de toi." Elle reposa l'arrière de sa tête sur le bord de la baignoire, laissant un instant le sens de ses paroles se déployer dans le mince espace qui les séparait. Le regardant sans ciller pendant une longue seconde, elle reprit sur le ton un peu plus profond induit par toutes ses émotions "C'est vrai. T'imagines pas à quel point je me suis sentie seule ces trois dernières années." Elle fronça les sourcils "Et c'est ma faute, j'ai tenu tout le monde à distance parce que je voulais pas en faire toute une histoire, et qu'il y avait tellement de choses qui se passaient autour de moi, plus graves, que j'ai pas voulu déranger qui que ce soit avec tout ça." Un aveu qui la fit sourire timidement tant il paraissait stupide de le déclamer à voix haute. Mais ce n'était pas le sujet, le vrai sujet qu'elle tentait d'explorer hors de ses pensées à cet instant, c'était à quel point l'homme qu'elle tenait par la main était important pour elle – à quel point il représentait la seule échappatoire à tout ce qui n'allait pas chez elle depuis quelques années. Il était assez doué pour la canaliser sans même le soupçonner, et ça mettait en exergue tant de choses pour elle de s'en apercevoir qu'elle ne put faire autrement que de le lui dire, prête à partager tellement de choses avec lui, que les dernières barrières qu'elle se mettait à elle-même sans oser se l'avouer, semblaient tomber d'elles-mêmes. Yasmine affirma la pression de sa main dans la sienne, ainsi que son regard qu'elle sonda sans donner l'impression de se forcer beaucoup "Ça date pas que de maintenant, toi et moi. C'est juste plus fort, je le sens." Et finalement, le rire vint de lui-même, soumise à sa propre incompréhension "Et je sais pas si c'est ce que je ressens pour toi qui m'empêche d'imaginer que tu fasses plus partie de ma vie, mais… c'est pas si important, la conclusion reste la même de toute façon." Elle se redressa, se décollant de la baignoire pour mieux se tourner de trois quarts dans sa direction "J'ai vraiment pas envie de me débarrasser de toi. Pas du tout." Le sérieux retomba doucement dans la pièce, juste le temps qu'elle s'aperçoive qu'elle le dévisageait comme bien souvent, fascinée par la symétrie de ses traits sur lesquels elle se concentra assez pour sentir que ça y était, elle s'était débarrassée de ses dernières difficultés à s'ancrer dans la réalité qui la frappa moins violemment qu'elle aurait été tentée de l'imaginer : elle était amoureuse, complètement, et ça dépassait tous les pseudos sentiments qu'elle avait cru nourrir pour d'autres dans un passé pas si éloigné. En fixant Edge de cette façon, sentant son énergie dans la paume de sa main, sa peau contre la sienne, elle savait sans tergiversation possible, confrontée à ses propres paroles qui plus est, que ça ne lui était jamais vraiment arrivée.
Une très profonde inspiration, toujours douloureuse malgré tout, lui permit de se recentrer à nouveau. Yasmine inclina la tête sur le côté, se sommant d'arrêter de le fixer un instant, pour continuer comme si elle ne s'était pas interrompue "Et n'espère pas te débarrasser de moi non plus." Elle se pencha légèrement pour poser ses lèvres contre sa pommette une, deux, trois fois… avant de se reculer un peu pour compléter "Maintenant que je sais que tu adoooores que je conduise ta voiture en plus de ça ? T'es foutu, Edgerton." Preuve irréfutable qu'elle reprenait sur elle ; elle regagnait suffisamment de force pour se moquer de sa passion pour sa voiture.
Le sourire encore un peu faiblard qu'elle avait laissé filer s'atténua peu à peu. Yasmine lui répéta droit dans les yeux, une main dans la sienne, l'autre posée sur sa cuisse, avec une sorte de résignation heureuse qu'elle était plus que prête à accepter "J'ai besoin de toi."
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Lashana Reeves
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La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 26 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) we dressing to the nine 7e9efdade09fb501ed1573e8ef7150e9806e73d4
POSTS : 1252 POINTS : 100

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

nievesmickey#3

RPs EN ATTENTE : jackson • nathan (fb) • james#2

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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyMer 3 Juin 2020 - 19:01




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{we dressing to the nine}
crédit/ (laloise/tumblr) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Certaines choses méritent d'être dites. Oui, il y a des vérités qu'il faut parfois entendre, tu en es persuadé. Pas forcément pour pouvoir avancer, pas pour provoquer une réaction ou quelque chose d'aussi vif, juste pour le dire, juste pour les mots et tout ce qu'ils portent soit entendu. Et dit. Tu as toujours été partisan de cette idéologie-là et les vérités des autres, tu sais les entendre, tu sais les ranger dans un coin de ton esprit, sans pour autant te laisser ronger par ce que les autres ont vécu eux et sans passer pour un égoïste fini en retournant leur mot et leur situation contre eux. Tu sais faire la part des choses, du moins, tu as toujours su faire la part des choses, sinon comme faire ton métier ? Sinon comment trouver le chemin des différentes associations que tu soutiens, dans lesquelles tu as investi des fonds mais également un temps précieux, à écouter les histoires des autres, à rassurer et à tenter de faire sourire et à alléger le poids des autres ? Parce que ce n'est pas ta propre peine, parce que ce ne sont pas des cicatrices qui sont sur ta peau, parce qu'il s'agit des autres et pas toi.
Et même avec un appareil photo entre les mains, même en documentant des choses qui pourraient en faire frémir plus d'un, tu as trouvé un moyen de repousser tout ça un peu plus loin, pour ne pas laisser tout ça t'envahir et effacer le reste, effacer tout ce qui te pousse à te lever le matin et à continuer. Du déni ? Ça combiné avec l'aide de l'alcool ? C'était probablement la pire combinaison possible, un cocktail létal, un simple pansement appliqué sur une plaie béante ? Tu connais déjà la réponse à toutes ces questions-là, tout comme tu sais qu'il est impossible de revenir en arrière maintenant. Maintenant, c'est plus difficile de se distancer de tout ça et c'est probablement pour cela, à cause de cela que prendre chaque cliché est un peu plus difficile que le précédent, c'est bien pour cela que tu veux te distancer de ce métier-là. Une autre chose qui mérite d'être dit, une autre confession de plus, pour se mêler aux mots de la brune, que tu as presque l'impression de redécouvrir après chacune de ses phrases. Comme si... comme si tu la voyais pour la première fois. Tu ne relèves pas quand elle dit connaitre tes intentions, c'était facile de deviner après tout et on ne pourra pas t'accuser d'être un mauvais petit-ami, tout simplement parce que tu essayes de la distraire un peu dans un moment pareil.
C'est plus fort que toi, une partie de toi ne se fait pas vraiment à l'idée de la voir ainsi, aussi brisée, aussi perdue, avec des larmes qui menacent d'arriver à chaque moment et cet air incertain. Il n'y a pas vraiment de marche à suivre dans un moment tel que celui-ci, tu en as parfaitement conscience et les seules indications sont les directives explicites de Yasmine et un fin sourire se dessine sur ton visage, peu à peu, lorsqu'elle confirme que non, elle ne veut pas se débarrasser de toi. Tu la serres contre toi lorsqu'elle met en perspective ces trois dernières années. Tu pourrais ajouter que oui, maintenant que tu as cette information, cruciale et importante, tu réalises peu à peu certaines choses, des plis et des anomalies qui ne faisaient pas vraiment de sens et tu as tout un tas de nouvelles questions pour elle. Tu pourrais les lui poser, lui demander si quelqu'un d'autre est au courant, si elle connait l'identité du coupable, si elle a envisagé de porter plainte ou non. Et si surtout, surtout, si elle a songé à demander de l'aide, pour trouver une solution permanente pour tourner la page sur tout ça. Un vrai moyen de guérir et d'avancer de de redevenir... elle-même, sans aucune crainte et sans regarder par-dessus son épaule ou prononcer des excuses qui n'ont pas vraiment lieu d'être. Pourtant, tu ne le fais pas. Tu ne veux pas l'accabler encore plus et que lui demander tout ça maintenant, cela sonnerait comme des accusations, alors que c'est n'est pas le cas. Tu t'inquiètes vraiment pour Yasmine et plus que tu ne pourras jamais le dire. Sauf que cette conversation, ce moment, ce n'est pas à propos de toi et tes élans protecteurs, tu as assez de jugeotte pour le réaliser, elle se confie, alors encore une fois, tu écoutes, tes yeux dans ceux de la brune, ancré dans les siens alors qu'elle te confirme qu'elle ne veut pas que tu disparaisses de sa vie.
Tu hoches la tête, Yasmine toujours dans le creux de tes bras, ta main dans la sienne. Là encore, une autre vérité pourrait être dite, tu pourrais prononcer d'autres mots, trois mots plus précisément, pour exprimer ce que tu ressens et pour rassurer la brune. Parce que tu la vois plus clairement que jamais, parce que les derniers mois passés à ses côtés n'ont fait que confirmer ce que tu savais déjà, ce qui avait commencé à prendre forme il y a trois ans de cela, sans logique et sans justification possible et qui ne pouvait pas être avoué à l'époque. Elle t'aurait probablement traité de fou, t'aurait accusé de ne pas être réaliste, mais trois ans plus tard, tu en sais plus, elle en sait plus, cela ne paraît plus si fou ou aberrant que cela, c'est certain. Est-ce que vous êtes repartis de zéro ? Ou est-ce que vous avez tout simplement recommencé là où vous vous étiez arrêtés ? L'interlude a été longue, plus que longue, mais cela en valait largement le coup selon toi. Mais tu ne le dis pas, tu choisis de ne pas le dire, pas pour le moment, parce que ce n'est plus une pensée aussi effrayante que cela de te dire que tu es complètement et totalement amoureux d'elle, parce que chacune de tes actions le trahit, y compris les battements de ton cœur. Et parce que se débarrasser d'elle serait impensable, absurde et impossible à réaliser, tu as bien échoué au moment de votre rupture, au moment où tu aurais dû le faire... oui, un échec total et cuisant.
Tu fermes les yeux, un instant, quelques secondes, en sentant la pression des lèvres de Yasmine contre ta peau et tu l'acceptes comme preuve irréfutable qu'elle est bien là et toi aussi. "Hmm... je vais regretter cette confession, n'est-ce pas ?" Tu poses la question, purement rhétorique, dans un léger rire, battant des paupières pour te rappeler où tu es et pour de nouveau fixer la brune. Tu déposes un autre baiser sur son front, parce que tu peux le faire et tu laisses échapper un soupir la seconde suivante. "Eh bien... je suis ravi de l'entendre. Parce que la réciproque est vraie... surtout maintenant." Surtout quand il apparait plus qu'évident que la brune a besoin de soutien, certainement pas quelqu'un pour la juger, lui dire quoi faire ou comment mener sa vie. "Mais..." Les questions sont toujours là, de même que l'inquiétude et tu la fixes pendant un instant avant de hocher négativement la tête. "Mais je n'ai pas envie de te mettre la pression ou quoi que ce soit du genre, on aura une vraie discussion quand on ne sera pas dans la salle de bain de ma mère." Il y a mieux question timing et que pousser Yasmine dans ses retranchements n'est pas la chose la plus judicieuse à faire pour le moment. Pas ce soir, pas ici. Il te faudra très certainement rassurer Tamara, qui doit s'inquiéter de ne pas vous voir réapparaître, ou alors, elle n'a rien remarqué, distraite par le reste des invités. Tu espères qu'il s'agit de la deuxième option, même si tu en doutes grandement. Ta mère est aussi observatrice que toi, ou est-ce l'inverse, surtout quand tu es concerné, c'est une des conséquences d'avoir un seul et unique enfant, tu en es persuadé. "On dira juste que ce petit tour de sa propriété a pris beaucoup plus de temps que prévu et c'est tout." Que tu conclues tout simplement, certain que cette explication-là serait suffisante. Ce n'est pas un mensonge total et complet, tu comptais bien lui faire visiter la propriété histoire de la mettre un peu plus à l'aise. "Et qu'on a été distrait par la jolie vue, ou la couleur du papier peint, ou la taille de la baignoire... Non sérieusement, à quoi ça lui sert ? Tu peux faire tenir deux Edgerton dedans, j'en suis certain." Tu ajoutes cette remarque-là avec un autre hochement de tête, certain de ce que tu viens d'avancer, avant de poursuivre sur ta lancée :  "Et n'oublions pas non plus ta journée de boulot... Mais je suppose que tu n'as pas spécialement envie que je ramène le St Vincent sur le tapis ? Comme moi et mon boulot, hmm ?"
Car la brune a également confié son envie de vouloir tourner la page et de s'éloigner des couloirs de l'hôpital, un sentiment similaire à ce que tu ressens vis-à-vis de la station de police et de tes fonctions là-bas. Avoir un métier de la sorte est pesant, peu de gens le réalise vraiment, trop bercés par les illusions créées par leurs petites séries télévisées et autres informations faussées, c'est le type de métier qui marque, qu'on le veuille ou non et parfois, il est bien d'être un peu égoïste. Et si ce n'est pas quelque chose qui vient naturellement chez toi, cela vient encore moins naturellement chez elle, tu le sais, elle pense toujours aux autres avants elle-même. Une bonne qualité mais quelque chose qui nécessite une volontiers en acier au quotidien. Sauf que tu pousses le St Vincent et ses déboires bien loin la seconde d'après, continuant de parler, sachant que tu n'en fais pas trop, surtout pas quand Yasmine a indiqué que cela aidait, que ta voix aidait en particulier. Une autre surprise, c'est bien la première fois que quelqu'un commente sur le timbre de ta voix, quelque chose qu'elle a été la seule à mettre en évidence. "Je sais que revenir sur Brisbane après mon anniversaire était la chose responsable et adulte à faire mais... pourquoi est-ce qu'on l'a fait déjà ?" Tu plaisantais à moitié en suggérant que vous ne rentriez pas, que vous continuiez sur votre lancée, au volant de sa Jeep et sans vraiment y penser. Cela te semble presque être une solution viable maintenant.
"La prochaine fois qu'on part Khadji, il faudra qu'on parte plus loin et plus longtemps." Une offre qui n'est pas si innocente que cela en fait, oui, le ton est léger et oui tu ajoutes un clin d'œil à la fin de ta phrase mais pourquoi pas... ? Dans quelques semaines, tu n'aurais plus ton boulot pour t'obliger à rester à Brisbane, Paul va devoir chercher une maison pour lui et ses enfants ce qui signifie que tu seras tout seul dans ta maison de Toowong et tu as toujours adoré voyager, découvrir, t'éloigner de tout pour ne penser à rien. Sauf qu'avec Yasmine à tes côtés, il ne s'agirait plus vraiment d'une simple fuite, ou des vacances bien méritées, cela serait pour faire taire le bruit tout autour de vous et vous retrouver. Et puis, chose que tu as déjà confié à la brune, tu as toujours voulu vivre sur la route à un moment où un autre, tenter de voyager de façon un peu plus permanente et loin de l'Australie pour une longue période, six mois, un an... ? Elle le sait, y songer maintenant te paraît plus concret que jamais et c'est, il faut l'avouer, une très bonne distraction. "Je te laisse même choisir la destination." Destination hypothétique, pour un départ et un voyage tout aussi hypothétique, en parler n'est pas une faute ou quoi que ce soit de cette nature-là. "Est-ce que tu te sens mieux ?" Tu poses la question la seconde suivante, toujours à l'affut du moindre signe qui indiquerait le contraire.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) we dressing to the nine (priadji) we dressing to the nine EmptyVen 5 Juin 2020 - 11:06



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{we dressing to the nine}
crédit/ (crackshipforya) ✰ w/ @Edge Price

Il y avait tout un protocole à respecter avant de confirmer que deux personnes forment un couple. Yasmine n'avait jamais été une admiratrice chevronnée des stades dépeints dans les colonnes des magazines féminins qui encourageaient leurs lectrices à atteindre le troisième rendez-vous pour considérer le tout comme devenant une histoire avec de l'avenir. C'était connu : à partir du moment où le sexe est impliqué, c'est que visiblement, l'histoire est sérieuse. Si elle s'appuyait sur sa propre expérience, qui n'avait rien à envier à celle d'une débutante c'était un fait, elle était obligée d'être en désaccord avec cette affirmation, et pas uniquement parce que le sexe ne faisait pas partie de ses préoccupations immédiates lorsqu'elle rencontrait quelqu'un qu'elle voyait comme un potentiel prétendant – ils avaient été très peu, ils avaient le mérite d'exister cependant. En fait, elle se demandait si le vrai début d'une relation amoureuse n'était pas établi à partir du moment où chaque personne qui prétendait à devenir un couple acceptait de dévoiler ses faiblesses. Car si on se penchait de plus près sur la question, c'était plutôt facile d'envisager de partager son lit avec quelqu'un que de partager ses pensées les plus intimes.
Le premier ne se basait pas toujours sur l'expression des sentiments qu'on ressent les uns pour les autres, mais sur un panel de petites traits physiques, de réactions internes et chimiques, qui nous incitent à littéralement s'ouvrir pour laisser la personne choisie atteindre une partie de nous, qu'en règle générale, nous étions les seuls à pouvoir toucher du bout des doigts. Du moins, si on s'y prenait suffisamment bien, et au-delà de sa pudeur évidente, Yasmine restait humaine, et elle n'était pas prude ; merci à son abstinence de ces dernières années, elle avait au moins eu de maintes occasions d'apprendre à se connaitre elle-même – n'était-ce pas ce qu'on conseillait à toutes les jeunes femmes désormais ? Le second en revanche se basait sur toute autre chose, sur de la confiance et sur de l'honnêteté. Et il fallait bien le dire, c'était plus difficile de s'ouvrir métaphoriquement ; il fallait être sûr de soi pour envisager la confidence comme un moyen d'asseoir son affection pour quelqu'un. Et peut-être que finalement, c'était à cause de cette vision des choses qu'elle, elle avait toujours cru qu'Hassan était son âme sœur. Elle avait toujours eu en lui une confiance aveugle qui, les années passant, s'était accrue pour finir par l'embrouiller tout bonnement, lui faisant perdre de vue que l'amour était l'assemblage de plusieurs choses qui formaient un tout.
Un tout qu'elle avait trouvé en la personne d'Edgerton. Il n'était pas uniquement le bel homme qui avait su attirer son attention entre deux patients des urgences et qui se rapprochait physiquement d'une idée de la perfection que beaucoup enviait lorsqu'ils le croisait. En effet, ça aurait été si simple à l'époque de le laisser accéder à ses requêtes silencieuses, et de contenter ce qu'il avait finalement été cherché ailleurs ; il l'attirait autant qu'elle l'attirait, et ils en avaient toujours été conscients, même s'ils ne l'avaient jamais vraiment verbalisé, parce que les mots étaient inutiles dans cette conjoncture – il suffisait qu'ils soient ensemble dans la même pièce, inutile d'épiloguer sur le sujet, la tension parlait pour elle-même. Mais Yasmine le savait désormais, et de fait elle regrettait moins de s'être fait désirer : si elle avait été capable de céder pour de bon à cette forte attirance physique, si elle avait été capable de passer outre ses appréhensions, si elle avait été capable de mettre de côté ses principes qui l'interdisaient de précipiter les choses dans ce domaine, elle serait passée à côté de la découverte qu'il avait été quand plusieurs années plus tard, elle lui avait affirmé vouloir apprendre à le connaître avant toute chose. Parce qu'effectivement, il n'était pas que ce physique, il n'était pas que les baisers langoureux et les douces caresses exploratrices : il était surtout un homme qui avait enfin su admettre qu'il avait besoin d'aide pour maintenir la tête hors de l'eau, et qui avait su prendre ses défaites comme des opportunités concrètes pour aller mieux. Il ne verrait sans doute pas les choses de cette façon, car il avait beau fanfaronner constamment, il était assez humble pour minimiser les efforts qu'il avait fait ces derniers temps alors qu'il avait été son modèle, l'unique modèle assez inspirant pour lui faire entrevoir de faire la même chose, et de préparer sa propre guérison. C'était lui qui l'incitait sans le savoir à ne plus rien lui cacher des faiblesses qu'elle avait tenté d'étouffer toutes ces années pour ne pas déranger, pour ne pas inquiéter, et qui leur permettait d'évoluer comme le couple qu'ils étaient devenus bien avant que leurs lèvres se retrouvent. Elle le pensait, lorsqu'elle lui disait qu'entre eux, les choses ne dataient pas d'hier. Mais elles dureraient, c'était la seule vraie certitude qu'elle avait à ce moment précis en vérité, et qui lui permit de totalement se calmer, rassérénée par l'idée qu'il était sa sécurité.

"Tu m'as jamais mis la pression pour quoi que ce soit. Je crois que c'est le bon moment pour que je te le dise." Elle tachait maladroitement de soigner son timing, mais elle avait encore quelques progrès à faire, c'était certain. Le regard dans le sien pendant une fraction de secondes, il finit par dériver pour s'arrêter sur les lèvres du jeune homme qu'elle vint frôler avec son pouce, reprenant doucement "J'ai jamais eu l'impression que tu me mettais la pression pour me confier, ou pour autre chose. Jamais. Vraiment." confirma-t-elle, résolue, sur le même ton, soucieuse que les choses soient claires entre eux à ce sujet. Ça comprenait l'idée qu'ils n'avaient jamais dépassé le fameux stade dépeint dans les colonnes des magazines féminins, elle savait qu'elle n'avait pas besoin d'expliciter les choses pour que lui ne se sente pas coupable de la stagnation des choses dans ce domaine. Ça viendrait comme tout le reste, et plus tôt qu'ils le pensaient sans doute "On aura une vraie discussion quand on ne sera pas dans la salle de bain de ta mère. Très jolie d'ailleurs." répéta-t-elle à sa suite, lui adressant un petit sourire par la même occasion. Pour l'heure, sa respiration s'était apaisée, et son cœur pesait moins lourd dans sa poitrine. Une bonne chose qui lui fit prendre une inspiration moins pénible tandis qu'elle tournait la tête pour jeter un œil à l'intérieur de la vaste baignoire que mentionna Edge, déjà prêt à leur trouver de bonnes excuses pour justifier leur absence. Ils avaient loupé une bonne partie de la soirée, Yasmine s'en voulait, mais elle savait que le dire à voix haute ne servirait à rien.
Elle ravala ses paroles en même temps que sa salive qu'elle trouva trop épaisse, alors elle s'empara du verre d'eau qu'il lui avait apporté pour le boire en entier. Son premier verre d'eau de la journée qui lui fit un bien fou tandis que la voix d'Edgerton rempli de nouveau la pièce. Elle posa le verre, opinant négativement du chef lorsque la question de son travail fût amenée par le jeune homme "On en discutera plus tard de ça aussi. On devrait peut-être nous préparer à descendre, ta mère va s'inquiéter." Elle avait perdu la notion du temps, mais ça devait faire un moment maintenant qu'ils avaient disparu de la circulation. Bien que la perspective de retourner dans la fosse aux lions n'était pas si réjouissante qu'elle le laissait sous-entendre, elle se sentait suffisamment ragaillardie pour supporter les regards appuyés de Camille et les questions de Louis. Tout doucement, Yasmine se ranima pour se lever, la main d'Edgerton toujours dans la sienne.
Elle empoigna sa veste qu'elle avait laissé tomber au sol quelques minutes plus tôt et la renfila en grimaçant, levant les bras au-dessus de sa tête, encore soumise à la rigidité de ses muscles endoloris par l'angoisse. Laissant ses longs cheveux coincés dans le col de sa veste, elle se tourna vers le jeune homme qu'elle regarda, la tête penchée sur le côté "Parce qu'on est responsables et adultes, tu te souviens ?" A peine, mais tout de même.
Très franchement, elle se posait elle aussi la question parfois. Le weekend qu'ils avaient passé rien que tous les deux restait un souvenir auquel elle repensait souvent tant tout avait été parfait. Elle avait eu la sensation de respirer convenablement depuis des mois, ce qui n'était pas exagéré lorsqu'on voyait l'état dans lequel elle s'était mise il y avait quelques minutes à peine. Envisager le voyage comme un moyen efficace d'échapper à la pression n'était pas si stupide que ça, elle y songeait aussi parfois, et elle connaissait les rêves et les envies de son petit-ami à ce sujet. Mais elle songeait aussi à tout ce que ça impliquait de laisser tout derrière elle pour s'en aller. Et quand bien même ses responsabilités deviendraient moindres une fois qu'elle aurait démissionné, il y avait des facteurs à prendre en compte que ses sentiments pour Edge n'étaient pas encore en mesure d'amenuiser totalement ; elle avait eu cette même sensation lorsqu'elle était partie pour le Niger, d'abandonner sa famille, alors que concrètement, ils avaient très bien survécu sans elle. Elle avait encore beaucoup de travail à faire sur la question du laisser-aller, elle le savait. Ça aussi, ça viendrait.
Elle s'approcha de lui sans délai "Tu sais que je pourrais le prendre au sérieux ? Tu seras bien embêté si je lance une destination paradisiaque à laquelle tu sauras pas résister." Parce que les lagons bleus et les plages de sable blanc étaient son pêché mignon, tout le monde le savait – la perspective de longues siestes au soleil et d'escapades pour immortaliser les plus beaux couchers de soleil représentait tout ce qui le faisait rêver, ce n'était un secret pour personne, surtout pas pour Yasmine. Elle passa les bras autour de son cou. Restant à distance pour le regarder, elle fit tressauter le bout de son nez près du sien, et termina comme si elle ne s'était pas interrompue, ses mains jointes sur la nuque du jeune homme "Tu seras obligé de tenir ta promesse et de m'y emmener. C'est bien une promesse, hum ?" Elle lui sourit avec malice, un sourire un peu faible en énergie, mais qui creusa quand même des fossettes au coin de ses lèvres, preuve tangible qu'il était sincère.
Et puis elle finit par l'embrasser, longtemps. Malgré l'interdiction tacite portée par le jeûne qu'elle respectait depuis plusieurs jours maintenant, malgré ses propres recommandations en la matière au jeune homme qu'elle aimait rappeler à l'ordre quelques fois à ce sujet parce qu'il n'était pas encore habitué au manque de contact prolongé, elle se laissa porter par l'harmonie de leurs gestes et de leurs intentions, sans véritablement se soucier de rien d'autre que de l'avoir pour elle, et pour elle seule, quelques secondes de plus. Le manque d'air était plus supportable que celui auquel elle avait été soumise tout à l'heure, elle dut battre en retraite néanmoins, ses mains s'étant déplacées d'elles-mêmes pour encadrer le visage d'Edgerton qui lui demanda si elle se sentait mieux. Ses lèvres encore tout près des siennes, elle lui répondit par un hochement de tête silencieux que ses yeux fermés rendirent un peu plus solennelle jusqu'à ce qu'elle les rouvre. Elle déposa un autre baiser, puis un autre, et encore un autre plus furtifs sur sa bouche, et lui demanda à son tour, sondant son regard un court moment pour être certaine de ne rien manquer de sa réponse "On y retourne ?"

rp terminé.
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