❝I'm so stupid to want to see you again❞
ALEJANDRO & ASHLEY  

Je n’ai tout simplement pas envie que ce moment s’arrête. Je pense que plus je retarde l’échéance ou il devra partir, plus j’aurai peut-être la chance de lui faire comprendre que mes mots ont été plus loin que ma pensée et que je regrette profondément d’avoir dit ces paroles que je ne pense pas et que je n’ai jamais pensé. D’ailleurs je crois avoir été correctement puni au moins physiquement même si cela ne change en rien la blessure que j’ai du provoquer en lui. C’est pour cela après la gentillesse qu’il a eu à mon égard hier soir et ce matin chez lui ainsi qu’à l’hôpital que je lui propose de m’accompagner chez moi pour manger. Je ne sais pas s’il acceptera et je suis dans l’attente avant de remarquer qu’il coupe le moteur de sa voiture. Il accepte et me rappelle que je dois me reposer. “Me reposer ne veut pas dire dormir ca peut être flemmarder non ?” Un moyen de lui faire savoir qu’il n’y a pas d’urgence à ce qu’il parte ? Peut être. Je sens alors sa main sur ma cuisse et je frissonne au contact de sa peau alors que je suis toujours dans un de ses shorts. Sauf que la tendresse de ce geste est rapidement envolé par la pique qu’il me lance. “Oui au pire je la prends toute habillée et je fais d’une pierre de coup.” On sort de la voiture et on remonte l’allée jusqu’à l’entrée. “Tu sais cuisiner ? Et quand tu cuisines c’est comme quand tu petit-déjeunes c’est à poil ?” Je me mets à rire avant d’ouvrir la porte et de tomber sur Roxanne. Quand elle me voit je crois détecter une once d’inquiètude quand elle fixe la partie tuméfiée de mon visage. Est il possible qu’elle s’inquiète pour moi ? Rapidement son visage change et elle voit Alejandro. “S’lt. Tu fais dans les bastons ?” Elle pousse un soupir. “Bonjour Roxy.” “Tu as pas le profil pour te battre laisse tomber.” Elle se met à faire un sourire enjoleur et je sais que ce n’est pas du tout pour moi. “Par contre tu ramènes des hommes à la maison, tu commences à te dévergonder ?” Sans gêne elle le détaille de la tête au pied. “Mouais pas mal, pas mal du tout, s’il peut te décoincer un peu ca te ferait pas de mal, tu deviendrais peut être moins chiante.” Je soupire. “Bon j’me casse j’ai les copains que je dois rejoindre. Bye.” Je la regarde s’éloigner et finit par laisser rentrer Alejandro avant de le suivre et de fermer derrière moi. “Je suis désolée pour ce que tu viens de voir.” Je pose mon sac. Quand on arrive dans la maison il y a de suite une grande cuisine ouverte sur le salon. “Je t’en prie fais comme chez toi, je vais aller prendre ma fameuse douche.” Je lui souris avant de m’éclipser dans la salle de bain. Dans le panier de linge sale, je mets mes vêtements de la veille et j’y ajoute ceux que je porte. Je rentre dans la grande douche italienne et je mets l’eau à couler. Je prends mon temps essayant de savoir si les micro expressions que j’ai vu sur ma soeur pourraient être assimilés à de l’amour pour moi ? Je suppose qu’elle m’aime mais elle ne le montre jamais ni ne l’exprime. Une fois détendue, je passe une serviette dans mes cheveux et je m’enroule dans une seconde avant d’aller me voir dans le miroir. Je comprends mieux la réaction de Roxy, je fais vraiment peur à voir. Je reviens dans la pièce principale alors qu’Alejandro est derrière les fourneaux. “J’ai l’air d’une expérience ratée d’un chirurgien esthétique.” Je m’approche pour voir ce qu’il fait. “Il te manque quelque chose, tu as besoin d’aide.” Dans cette tenue et si proche de lui, je me sens fébrile et je décide de mettre quelque pas de distance afin de pouvoir garder mon calme.

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❝I'm so stupid to want to see you again❞
ALEJANDRO & ASHLEY  

Nous sommes en train d’arriver chez moi et c’est étrange, Alejandro est le premier homme avec qui j’ai eu une aventure qui pourra se targuer d’être entré chez moi depuis ouh la bien longtemps. D’autres hommes sont venus, Anton, Chris mais bon il n’y avait pas ce passif. Sa petite réflexion sur le fait de cuisiner les Ashley me fait rire de bon coeur car ce qu’il disait était parfaitement vrai, sauf que ce rire s’arrête brusquement quand on tombe nez à nez avec ma soeur. Ces remarques et réflexions me mettent mal à l’aise et quand elle part je ne peux que m’excuser du comportement de celle-ci. Sauf que si moi j’ai été gênée, cela n’a pas eu l’air de déranger Alejandro qui me fait une remarque sur le fait qu’il pourrait se faire ma frangine vu qu’elle semble lui plaire. Je ne sais pas réellement ce que cela me fait, mais je ne suis pas sûre d’apprécier, je sais qu’il court les jupons mais s’il pouvait éviter ma petite soeur. Je lui dis de faire comme chez lui et me réfugie sous une douche salvatrice.
Quand je sors en tenue de serviettes, je sens une bonne odeur s’échapper de la cuisine et m’approche pour voir ce qu’il fait, pour me plaindre de mon visage et lui proposer mon aide. Il me conseille surtout de rester loin de toutes sources potentielles de blessures et cela me faire sourire qu’il soit aussi protecteur avec moi même si c’est juste pour me taquiner. De moi-même je me suis écartée de lui. Notre proximité la tout de suite me travaille. Je ne sais pas pourquoi concrètement nous deux c’est fini même si ce n’était qu’une histoire physique pourtant avec tout ce qui s’est passé depuis la veille au soir, je ne sais plus, je ne sais pas surtout ou il en est lui. Alors que j’ai les méninges qui tournent à fond les manivelles, la phrase d’Alejandro me sort de ma torpeur mais me laisse totalement stoïque. “Je..euh…” Le plus surprenant même si moi je suis perturbée, c’est que pour la première fois je vois mon bel espagnol perdre de sa superbe. Il semble gêné chose que je n’ai jamais vu en lui, il semble ne plus savoir quoi faire ou quoi dire. Il faut que l’un de nous, nous retrouvions notre calme et je suis la première à réagir. “Non ce n’est pas grave, ca arrive.” Non mais Ashley tu t’entends ca arrive ? Je vois le coach ouvrir tout les placards pour sortir les assiettes et je décide de l’y aider je m’approche de lui, augmentant de manière considérable mon rythme cardiaque, ouvre le placard du haut pour attraper les assiettes mais en levant le bras et en m’étirant l’attache de la serviette se défait. Comme un reflexe logique, je lache les assiettes au sol qui s’explosent pour tenter de rattraper désespérément la serviette pour ne pas me retrouver nue et tenter le diable. “Je suis maladroite. Je vais ranger et nettoyer.” Bon pour cela il fallait que je sorte de la cuisine et pieds nus je devais surtout éviter de me couper avec les bouts de porcelaine au sol.

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ALEJANDRO & ASHLEY  

A croire que définitivement nous ne devons plus nous voir avec Alejandro. J’étais clairement en train de penser que tout était contre nous ou plutôt contre moi. Mon accident de voiture qui aurait pu être un signe pour que l’on puisse de nouveau se parler, pour que l’on puisse retrouver un semblant de relation même amical n’était en fait qu’un avertissement. Et même s’il avait été la personne la plus gentille avec moi depuis, en veillant sur moi, en prenant soin de moi jusqu’à m’emmener à l’hôpital et à m’aider à supporter les examens, nous deux nous devions clairement arrêter de nous voir. La preuve en était avec ce qu’il était en train de se passer alors que nous nous trouvions chez moi.
Pourtant je voulais juste passer un bon moment, le remercier, mais quand ca ne doit pas se faire alors il ne faut pas tenter le diable. Déjà la rencontre avec ma soeur, qui le dévisage, qui le reluque je pourrais même dire en faisant à mon encontre des allusions plutôt désagréable. Mais surtout ce qui se passe après.
C’est vraiment incompréhensible, je prends ma douche, je reviens dans la cuisine parce que l’odeur est alléchante mais j’aurai du m’habiller. Quelle idée de me balader ainsi ! J’espérais quoi que cela serait comme habituel ? Quelle idiote je fais, je me retrouve assez proche de lui et je vois comment mon corps réagit et encore plus quand il me parle et que je le vois mal à l’aise. Et quelle idée que de vouloir lui donner un coup de main et risquer que je me retrouve dans le plus simple appareil. Je sais qu’il m’a déjà vu nue, mais vu notre situation, vu l’inexistance de notre relation, je ne sais pas ce qu’il m’a pris plutôt que de laisser la serviette tomber se sont les assiettes qui se sont retrouvées au sol s’explosant sur le carrelage et sur le pied de l’espagnol.
Il se met à jurer. Ce que je peux comprendre. Je rattache la serviette, ramasse le plus gros de la vaisselle par terre jusqu’à ce que je le vois marcher avec difficulté avant qu’il ne s’assoit. Je n’ose plus rien dire plus rien faire. Cependant quand il va pour partir, je remarque qu’il n’est pas en état de marcher et surtout il est très en colère. Mais je décide de ne pas me démonter et je vais le trouver. Tant pis s’il me rabroue, tant pis si par la suite il me déteste, de toute façon peut il me détester plus que maintenant je ne crois pas. Je m’approche de lui, j’attrape sa main et je lui parle d’une façon autoritaire. “Bon lève toi et tu vas t’appuyer sur moi, tu vas t’installer dans le canapé.” Je sens qu’il grogne et bougonne et qu’il préférait fuir, me fuir même plutôt que de rester une seconde de plus en ma présence. “Tu n’es pas capable de marcher et encore moins de conduire.” Il finit par se lever et prend appuie sur moi et je le guide jusqu’au canapé ou il s’allonge. Je vais dans la cuisine, je prépare un pochon de glace avant d’aller dans la salle de bain pour prendre un bandage ainsi qu’une crème à base d’arnica. Je reviens vers lui, m’assois à hauteur de ses pieds et je mets de la crème avant de l’appliquer doucement pour ne pas lui faire mal. Que dire dans un cas pareil ? Je ne peux rien dire pour ma défense et je ne suis pas sûre qu’il ait envie de m’entendre. “Veux tu que j’appelle une ambulance ? Un taxi pour rentrer chez toi et t’éloigner le plus vite de moi ?” Je n’en avais pas envie, mais mes envies n’avaient pas à rentrer en ligne de compte. La seul lui importait, et je pense que je ne faisais plus partie des personnes qu’il voulait voir, à mon grand regret. Quand j’ai fini avec la crème, je fais un bandage du mieux que je peux puis je mets le pochon de glace. “Est ce que je peux faire autre chose pour toi ? Tu veux boire quelque chose ?” Je me lève je vais à la cuisine, écarte des plaques poeles et casseroles et prends le balai pour tout nettoyer.

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ALEJANDRO & ASHLEY  

Je crois que quoi que je fasse, quoique je dise maintenant nous ne pouvons plus avoir de relations quel qu’elles soient. Cela me peine mais je suis la seule responsable au moins à ses yeux. Dès que je suis avec lui je fais n’importe quoi, je deviens maladroite que se soit dans mes propos ou dans mes gestes et j’ai beau m’excuser rien n’y fait. Et encore plus après ce malencontreux épisode des assiettes. Pourtant je fais tout ce que je peux mais à son regard à ses propos à sa façon d’être je pense qu’il pouvait me fusiller sur place il le ferait. Malgré tout j’essaie de l’aider du mieux que je peux, j’essaie d’être douce mais la douleur est trop prononcé pour qu’il ne sente pas mes gestes. Quand je finis de m’occuper de son pied, je lui demande si je peux faire quelque chose pour lui, lui offrir une boisson ou quelque chose à manger la réponse qu’il me fait, me glace le sang, le coeur et je sens une profonde peine m’envahir. Je n’ai jamais voulu en arriver à de tes extrêmes et autant la dernière fois que l’on s’est pris la tête j’ai eu des propos durs autant j’ai appris de mes erreurs et plutôt que de lui rentrer dedans je préfère ravaler ma peine et de retenir mes larmes. Je me pince les lèvres en l’écoutant alors que je finis de ranger la cuisine. Tout ce qu’il avait préparé, je le jette avant de faire la vaisselle. Je lui apporte tout de même de l’eau dans une bouteille ainsi qu’un verre propre. “Ne t’en fais pas ce n’est pas empoisonné.” Je mets à côté le téléphone de chez moi, ainsi que les télécommandes s’il veut regarder la télé en attendant.. “Quand tu voudras partir tu n’auras qu’à appeler qui de droit si tu ne peux pas prendre ta voiture.” Je vais dans la salle de bain je décide de laver les vêtements d’Alejandro et je reviens pour aller dans la buanderie. “Je vais laver tes vêtements si tu es encore la une fois qu’ils seront propres et secs, je te les donnerai, sinon je te les enverrai.” Lui dire cela était la preuve que je ne viendrai plus interférer dans sa vie, que j’avais bien compris que mon statut n’était plus rien pour lui et que j’avais eu tord d’espérer et de croire. “Je ne te considérai pas mort, je ne le peut pas, la mort quand tu y es confronté, tu n’as pas envie de l’imaginer pour les gens même s’ils ne veulent plus de toi dans leur vie.” Je mets en route la machine et je reviens vers lui. “En attendant je vais aller dans ma chambre, je ne viendrai plus te déranger.” Je vais pour partir et me retourne une dernière fois pour poser ce qui s’évérera LA dernière fois les yeux sur lui. “Adieu Alejandro, je te souhaite d’être heureux ou que se soit avec qui que se soit.” Je serre les dents pour ne pas céder place aux larmes et je me retourne pour aller m’enfermer dans ma chambre. J’essaie de garde mon calme comme je peux, en prenant de quoi m’habiller mais l’envie n’est pas la et quand je m’assois avec mes vêtements sur le lit je laisse ouvrir les vannes avant de pleurer comme une enfant et je m’allonge sur le lit la tête dans mon oreiller me moquant totalement de mon visage de ma douleur physique ne ressentant plus que ma douleur interne.

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ALEJANDRO & ASHLEY  

Je ne sais pas si mon attitude envers lui était la bonne, je ne sais pas si ce que je venais de décider était la meilleure chose à faire, mais je devais respecter ces choix et je ne voulais plus me battre, je n’en était plus capable. J’avais voulu réparer mes erreurs mais cela ne faisait qu’accroitre le fossé qui se créer alors je pris la seule décision qui s’imposait à moi et je lui fit par de mon intention de le laisser dorénavant tranquille, qu’il pourrait vivre sa vie, vaquer à ses occupations sans plus jamais avoir à faire à moi. Sauf que je ne suis pas méchante, j’ai même une tendance à vouloir être trop gentille. J’essaie toujours d’être présente pour mes amis, ma famille, les gens que j’apprécie. Il est le seul avec qui je me suis réellement disputée. Apparemment on ne peut pas être gentil avec tout le monde et certaines personnes sont totalement hermétique à la considération que l’on peut avoir pour eux. Se battre contre des moulins à vent je le fais déjà depuis presque neuf ans avec ma soeur sans résultat, j’ai cru peut être à tord qu’avec Alejandro nous pourrions être amis, mais même cela il ne le peut pas. Alors je le regarde une dernière fois avant de lui dire adieu et de partir dans ma chambre. La je pleure, j’évacue toute cette frustration de me sentir inutile à pouvoir aider les gens que j’apprécient, mais s’ils ne veulent pas de mon aide ? Pour Alejandro il est libre de faire ce qu’il veut mais je ne pourrai jamais laisser ma soeur même si elle devenait aussi froide, dure et méchante que cet homme dans mon salon. Tout en continuant de pleurer je finis par m’habiller avant de me mettre à ma coiffeuse et de prendre le temps de brosser mes cheveux. Mon reflet dans le miroir n’est pas beau et j’essaie de coiffer et de dscipliner mes longs cheveux blonds pour recouvrir cette partie de moi qui me fait peur. Quand le téléphone sonne, je sursaute et je me rends compte que je dois aller dans le salon. Il faudrait que je pense à mettre un téléphone dans ma chambre. Je me lève inspire un bon coup et ouvre la porte de ma chambre pour me retrouver devant Alejandro. Sur le moment ne m’attendant pas à le voir la j’ai un mouvement de recul. Je l’écoute à peine, mon téléphone sonnant toujours. Je récupére l’appareil et c’est Chris qui vient aux nouvelles. “Oui désolée je n’ai pas rappeler mais le médecin m’a dit de me reposer et j’ai du m’assoupir…. Oui c’est pour cela que j’ai cette voix, rien d’autre…. Je dois prendre quelques jours pour moi. Peux tu demander à Chelsea de m’apporter mon portable elle n’habite pas loin… Non ne te déplace pas… J’ai dit non je préfère rester seule chez moi… S’il te plait…. Bonne soirée.” Ma voix c’était presque brisée. Je n’étais pas capable de voir qui que se soit d’une part à cause de mon visage et d’autre part après ce que je venais de vivre émotionnellement. Je me tourne pour déposer le téléphone dans le socle et je voix l’espagnol dans le couloir et je percute qu’il m’a fait savoir qu’il allait partir. J’hoche la tête. “Comme tu veux, je ne te propose pas mon aide, tu n’en veux pas et d’un fantôme ca ne pourrait pas vraiment t’aider.” Voyant qu’il ne peut toujours pas vraiment se déplacer et malgré ce qu’il m’a dit je ne me sens pas capable de le laisser ainsi appuyer sur le mur pour ne pas s’appuyer sur son pied. “Aller vient t’assoir et après tu appeleras un taxi qui te ramènera chez toi. Pour ta voiture je la ferai ramener chez toi avec tes vêtements.” Il s’installe dans le canapé et je lui donne le téléphone ainsi qu’une carte avec le numéro d’une agence.
J’aimerai dire des choses, mais rien ne servirai. Je ne devrai d’ailleurs pas être ici. “Je prends de l’eau et je retourne dans ma chambre le temps que le taxi n’arrive.” J’arrive dans la cuisine et ouvre la porte du frigo afin de me cacher et de me laisser le temps de réfreiner mes larmes.

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ALEJANDRO & ASHLEY  

Alors que je suis dans ma chambre le téléphone sonne et bien sur je préfère répondre cela peut être important. Sauf que quand je sors je vois derrière la porte de ma chambre Alejandro et cela me perturbe un peu avant de décrocher. Je parle vaguement avec Chris qui tente de vouloir passer, mais je refuse. Je sais ce qu’il attend et je sais qu’il aimerait m’apporter ce dont j’aurai besoin mais la je ne veux rien ni même un ami. Je raccroche et vois l’espagnol dans le couloir, je sais que je lui ai dit adieu mais je ne peux le laisser en plan alors je l’aide à s’installer et je décide retourner dans ma chambre pour le laisser tranquille le temps qu’il trouve la force et l’énergie de rentrer chez lui. Je fais tout pour être gentille et agréable, pourtant je ne comprends pas sa réaction. Il a beau être assis et moi debout je me sens d’un coup toute petite à côté de lui alors qu’il s’emporte et me fait la moral. J’ai juste voulu être gentille, j’ai juste voulu l’aider et lui montrer que j’acceptais ce qu’il demandait de moi et la plutôt que de me remercier il est encore plus dur avec moi. Je reste sur place sans comprendre ce qui m’arrive ce qui se passe. Pourquoi me dit il que sa présence me gêne alors que c’est lui qui ne veut pas être en contact avec moi parce qu’il a peur de ce qu’il pourrait lui arriver ? Pourquoi me parle t il que tout rentre dans l’ordre et que je vivrai heureuse avec Chris ? Je n’ai pas le temps de trouver les réponses que je le vois enfiler comme il peut ses chaussures et sortir. Je suis encore sous le coup de l’émotion, j’aimerai lui dire qu’il a tord mais il ne me croirait jamais, il a établi sa vérité. Je vais derrière la porte y pose les mains et j’attends, j’attends d’entendre le moteur de la voiture s’enclencher, j’attends de l’entendre s’éloigner de moi. J’attends mais rien ne se passe. J’ouvre alors la porte inquiète de ce qu’il aurait pu lui arriver et je le vois assis sur les marches. J’hésite avant de m’asseoir à ses côtés. Nous restons ainsi quelques minutes avant que je prenne la parole tout en douceur. “Ta présence ne m’a jamais gênée bien au contraire, j’ai toujours été bien avec toi auprès de toi. Mais tu m’as clairement dit que tu ne voulais plus que je m’approche de toi. Je sais que je suis chez moi et même si mon visage est tuméfié j’ai plus de mobilité pour bouger alors j’ai fait ce que je pensais judicieux.” Je me tais avant de reprendre. “Quand à me souhaiter la vie que je mérite, heureuse avec mon chef. Mais pourquoi ramènes-tu toujours mon bonheur dans le fait de finir en couple avec lui. Tu ne t’es pas dit qu’il sait que je ne veux rien avec lui et que je le lui ai dit ?” Je replis mes jambes contre moi avant de les enrouler de mes bras. J’aurai volontiers posé ma tête sur son épaule mais cela aurait été déplacé. “Promets moi une chose de faire attention et de prendre tout ton temps pour rentrer chez toi.” S’il venait à lui arriver quelque chose je me sentirai responsable.

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ALEJANDRO & ASHLEY  

Je savais qu’il finirait par partir de chez moi, mais pas comme cela pas dans ces conditions. Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi dire je n’arrive pas à trouver les mots. Je suis peut être trop cérébrale alors que je devrai peut être tout bonnement me laisser porter par les événements, mais même ainsi cela finit toujours en catastrophe, sommes nous maudits ? Il a peut être raison nous serions plus heureux loin l’un de l’autre mais pour cela il faudrait aussi vouloir être loin l’un de l’autre. Pourtant quand on est ensemble, on a beau se prendre la tête je sais qu’aussi bien lui que moi on ne peut s’empêcher de se désirer, il suffit de voir dans quel état il était tout à l’heure en me voyant en serviette, tout comme mon état quand je l’ai vu nu le matin même. “Oui il m’aime, je le sais, tout le monde le sait ou s’en doute, mais ce n’est pas parce qu’il m’aime que je dois l’aimer, ce n’est pas parce qu’il m’aime ou qu’il pourrait comme tu dis m’apporter la vie que je mérite que je dois me mettre avec lui.” Je penche la tête pour le regarder. “Tu ne te dis pas que les gens peuvent choisir de se mettre avec quelqu’un pas pour ce qu’il peut apporter mais pour qui il est ?” Je savais très bien que Chris ferait en sorte que je ne sois jamais malheureuse que je ne manque de rien, que je sois sa princesse, sa reine même, mais même si je l’apprécie énormément, il n’y a pas ce petit quelque chose qui me fait partir en vrille en sa présence. Alors qu’Alejandro, il y a quelque chose un magnétisme, je n’arrive d’ailleurs pas à décrire ce que c’est. “Tu dis que tu veux plus rien pour mon bien, mais jamais tu t’es posé la question de qu’est qui serait bien pour moi.” Je repositionne la tête vers l’avant pour savoir quoi répondre à sa dernière question. “Tu es une personne à qui je tiens, quelqu’un qui m’attire et ne me demande pas pourquoi, vu ce que l’on s’envoie à la tête aussi bien dans un sens que dans l’autre même si désormais tu es le seul à me parler comme tu le fais et je ne dis pas que tu as tord vu ce que j'ai pu te dire.” Je mets la tête en arrière. “Que veux tu que je te dise, que tu me plais, qu’entre tes mains je me sens vivante, bah voila tu le sais, mais à quoi ça sert. Tu as été clair avec moi. Donc à défaut de vivre je survivrai.” Il n’y avait aucune agressivité, je ne faisais qu’un constat simple de notre situation. A ma demande de précaution et surtout à sa réponse, je tourne la tête vers lui en souriant. “Moi aussi mais regarde hier soir.” Je m mets à sourire avant de rire. Il tourne son visage vers moi et je ne sais pas pourquoi, comme un besoin irrépressible, comme un besoin d’un dernier contact avec lui je me jette sur ses lèvres oubliant mon visage, oubliant le fait que nous sommes sur le pas de la porte. Je pose mes lèvres sur les siennes et je n’ai qu’un envie qu’il prolonge se baiser, mais la peur me taraude comme l’angoisse qu’il me repousse.

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❝I'm so stupid to want to see you again❞
ALEJANDRO & ASHLEY  

Si cette journée signifiait la fin de notre relation quel qu’elle soit, je voulais au moins que les choses soient dites. Nous ne nous connaissions pas forcément depuis longtemps mais je ne me voyait pas laisser des choses en suspens aussi bien pour lui que pour moi. Alors que j’ai l’impression qu’une nouvelle prise de tête peut avoir lieu quand je lui signifie qu’il gère son départ de chez moi comme il le souhaite, je le vois prendre ses affaires et sortir. Bien sur cela me blesse mais je ne me sens pas capable de le retenir, de toute façon j’ai déjà essayé en vain alors pourquoi poursuivre. Pourtant je n’entends pas sa voiture démarrer alors j’ouvre le voyant assis sur le pas de la porte et je m’installe à côté. Finallement je lui parle, je lui dis que je tiens à lui, on peut avoir de l’affection pour les gens, j’en ai pour ma famille, pour mes amis comme Chris même si je ne l’aime pas, je l’apprécie, comme pour Alejandro. Je sais cependant que même de l’amitié il n’arrive pas à le concevoir qu’on puisse vouloir être proche de lui. Je finis par prendre la parole, répondre à ses questions, je clarifie même la relation que je n’ai pas avec Chris et je lui avoue que j’aime bien être avec lui, clairement à demi mot je lui avoue que j’ai apprécié ce que l’on a partagé et le fait de mettre sentit femme entre ses bras. Je pense qu’il n’a pas du l’interpréter ainsi et qu’il a du penser que je l’aimais ce qui doit l’effrayer. Je commence à le connaitre mais pourquoi lui mentir ou chercher à lui expliquer. Je me penche vers lui et dans un baiser d’adieu je me perds quelques secondes sur ses lèvres. On prolonge ce baiser mais au fond de moi savoir que plus jamais je n’aurai le contact de ses lèvres sur les miennes me peinent. Il finit par s’écarter et je le regarde faire sans rien dire. Il se lève sans un mot et part vers sa voiture pour s’y installer. Je ne bouge pas attendant qu’il parte voulant le voir s’en aller pour tirer un trait sur lui et sur ce que l’on a partagé. A ce moment la une voiture se gare derrière celle d’Alejandro et j’en vois sortir Chris une sacoche à la main. Je me lève et secoue la tête en le maudissant de ne pas m’avoir écouté. Alors qu’il s’approche de moi je ne peux m’empêcher de continuer de regarder dans la direction de mon ex-amant. “Ma pauvre Ashley que t’est il arrivé ?” Je balaie d’un revers de la main la discussion que je n’ai pas voulu avoir avec lui déjà par téléphone. “Tu sais que si tu as le moindre problème tu peux m’en parler.” Chris remarque que je ne m’intéresse pas à lui que je suis toujours dans l’attente du départ d’Alejandro. Il se tourne pour voir ce qui attire mon attention et voit de suite l’espagnol. “C’est de sa faute ?” Je fixe froidement Chris. “Non ce n’est pas de sa faute. Un accident de voiture Chris, tu comprends.” “S’il ta fait du mal tu peux me le dire.” “Mais que vas tu imaginer ? Honnêtement je suis assez grande pour gérer ma vie personnelle comme bon me semble tu ne crois pas. Merci d’être la, mais je veux juste me reposer.” “Ashley…” Chris tend la main vers moi, l’air contrit. Je prends la sacoche. “Merci pour mon ordinateur. Je te donnerai des nouvelles. Au revoir Chris.” Je ne prends même pas la peine de faire la bise et je rentre chez moi, ferme la porte et je me laisse glisser contre celle-ci. Pourquoi ma vie était elle si compliquée, pourquoi je ne peux pas avoir une vie plus simple et plus heureuse.

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