Non vraiment, l’alcool n’est pas fait pour moi. Un verre de vin de temps en temps, oui pourquoi pas, mais une demie bouteille en un repas, non, plus jamais. J’en perds totalement mes moyens et je me dégonfle carrément face à Delilah. Je l’avais invité ce soir dans un but précis et je me sentais tout à coup totalement couillon et pervers d’avoir fait ça. Pourquoi j’avais fait ça ? Autant m’échapper pour débarrasser, je me sentirais peut-être mieux après, malgré le fait que le sol ne soit plus très droit. Je me suis tout de même mis à rire quand elle comprenait que le vin n’était pas bon pour moi. Mais au lieu de répondre quoi que ce soit, je préférais donner toute ma concentration pour arriver jusqu’à l’évier de la cuisine. Parce que non, je n’allais pas m’allonger et me mettre à ronfler alors que j’avais réussi à inviter ma collègue de boulot qui me plaisait depuis bien des mois. Certes on était maladroit et on ne savait pas comment s’y prendre mais je ne voulais pas non plus qu’elle me prenne pour une tapette qui ne sait pas affronter un peu d’alcool. Sauf que ma concentration s’était barrée d’un coup et je lâchais la vaisselle au mauvais endroit. Forcément, il fallait que je me blesse. Comme lorsque je m’étais coincé le dos, la blonde accourra à ma rescousse. Encore une fois. Et encore une fois, je me sentais comme un petit garçon qui ne sait pas bien s’occuper de soi. Mais allais-je vraiment m’en plaindre ? J’aimais bien quand elle s’occupait de moi, surtout que ça réduisait l’espace entre nous. Je ne pissais pas trop le sang heureusement, mais je suivais les indications de Delilah et attendais son retour alors que ça me soulageait d’avoir la main sous l’eau. Même si avec les effets de l’alcool, je ne sentais pas grand-chose. Elle revenait avec un bon petit kit Oui, je me suis dit que ça pourrait être utile. Et j’avais vu juste. Quand elle passa alors le désinfectant sur ma plaie, ouais, ça m’a bien piqué, tellement que j’en fis une grimace. Mais rien de bien plus méchant. Les effets de l’alcool s’en dissipait grâce à la douleur. Et là je me rendais compte que la blonde était vraiment proche, aussi proche que je l’aurais voulu. Je la fixais, comme si je la découvrais pour la première fois. Quand elle eut appliqué le pansement et que son regard se planta dans le mien, je ne pouvais plus attendre, je réduisais l’espace entre nous et de nouveau, je me suis mis à l’embrasser. Doucement, légèrement, pour ne pas la brusquer, et moi non plus au final et lui disais, tout en restant très proche d’elle [b]Merci.[/color] Ce n’était pas seulement un baisé de remerciement, mais pour savoir si elle avait envie de continuer ou non ce qu’on avait commencé plus tôt dans la journée.

Enfin. Enfin j’avais réussi à faire ce que j’avais espéré pouvoir faire depuis le début de cette soirée. Et j’avais espéré le premier baisé depuis bien plus longtemps. Depuis des mois j’avais espéré qu’il se passe quelque chose avec la blonde. Enfin c’était le cas. Mais je ne voulais en aucun cas la brusquer, j’espérais juste qu’elle aussi ait envie de m’embrasser et qu’elle me le prouve. Il ne m’a pas fallu bien longtemps avant d’avoir la réponse. Elle m’attira encore plus vers elle pour m’embrasser à son tour. Et pas d’un simple baisé chaste non, un baisé bien plus intéressant, bien plus fougueux et qui me déstabilisait. Ma tête tournait un peu, mais j’ouvrais les yeux quelques instants, et le doux visage de Delilah m’apaisait et je me sentais bien, vraiment bien. Je n’avais pas envie que cette sensation s’arrête, ni qu’elle arrête de m’embrasser de cette façon. Je le lui rendais bien, je la serrais encore plus contre moi, enroulant mes bras autour de ses hanches et de sa taille. J’avais clairement envie d’aller plus loin, et en même temps c’est ce que j’avais aussi espéré. Mais étais-je vraiment en assez bon état pour faire ce genre d’acte intime qui faisait que je me devais d’avoir tous mes moyens ? C’était bien la première fois que je me retrouvais dans pareil cas, mais je voulais vraiment goûter encore plus cette si belle femme, donc ce n’est pas un peu trop de vin qui allait m’en empêcher. Non. Je retirais alors son haut, brisant un simple instant notre baisé. Je venais récupérer bien rapidement ses lèvres une fois qu’elle fut en simple soutien-gorge. Pas sûr qu’elle veuille aller plus loin, mais c’est aussi ça l’avantage (ou l’inconvénient !) d’être bien trop alcoolisé, je fonce et je ne réfléchis plus. Peut-être était-ce pour cela que j’ai bien plus mes chances avec ma collègue aujourd’hui, plutôt qu’avec celles que j’avais essayé de fréquenter.

Ma tête tournait encore par moment. Mais me sentir pousser des ailes ainsi, me sentir à l’aise et sûr de moi, c’était fou comme cette sensation était agréable. Etait-elle vraiment aussi fausse que ce que l’on disait ? J’avais surtout l’impression que mes sentiments s’étaient intensifiés, comme amplifiés. Ca ne voulait sûrement pas dire qu’ils étaient faux. Vu que j’avais eu terriblement envie de Delilah dès la première fois où je l’ai rencontré. Ca a été long, laborieux, mais finalement, elle était là, chez moi, en soutien-gorge contre moi, à m’embrasser. Je ne calculais plus rien d’autre. On pourrait être au beau milieu d’une foule que je n’y ferais même pas attention. Pour ce côté-là non, l’alcool n’est pas bon. Et si elle s’arrêtait de m’embrasser, est-ce que je m’écroulerais de fatigue ? Peut-être bien. Oui, valait mieux pas qu’elle me lâche ou qu’elle n’ait plus envie de m’embrasser. Mais j’étais allé vite en besogne. Sans même m’en rendre compte. Et si elle me repoussait maintenant ? C’était fort possible, et là oui, je m’écroulerais de fatigue sans même lui en vouloir. Mais non, rien de tout ça, au contraire, elle nous fit avancer jusqu’au salon et jusqu’au canapé. Elle en avait profité pour me retirer mon haut à mon tour. Je me laissais faire totalement. Et mes reflexes de survie étaient fichus. Heureusement que j’ai une confiance aveugle en elle, sinon, je n’aurais peut-être pas été très rassuré. Mais il ne fallait pas qu’elle fasse tout non plus. Alors je m’asseyais sur mon canapé et fis venir la jolie blonde sur mes jambes, tout en récupérant ses lèvres pour les embrasser. Je ne saurais dire si c’est seulement du désir ou si c’était plus que ça. Mais pour l’instant, je profitais un maximum de l’instant présent. Je la fis ensuite basculer pour la faire s’allonger et pour pouvoir continuer à la déshabiller. De façon maladroite mais quand même ! Voilà que je m’étais même mis à lâcher un petit rire. Ouais, j’arrête l’alcool.

       

Au début de la soirée, j’aurais été loin de me dire que je pouvais être tout de même capable de me rapprocher de la sorte de la blonde. Je n’y croyais plus. La gêne était bien trop présente. Le moment d’adrénaline était passé, et je ne savais pas si vraiment elle voulait de moi. Après tout, elle n’a jamais fait de vrai pas vers moi. Alors est-ce que je lui plaisais vraiment ou était-ce juste pour se sentir moins seul ? Peut-être que je me posais bien trop de questions. Le principal c’est qu’elle semblait avoir tout autant envie de moi que j’avais envie d’elle. Elle était déjà en sous-vêtement et elle faisait tout pour rester coller à mon corps, et oui, ça me faisait du bien. Ca faisait longtemps que je n’avais pas touché de femme de la sorte, que ce genre d’affection ne m’avait été donné tout court. Alors forcément, j’avais encore plus envie de Delilah. Déjà qu’elle me plait depuis presque deux ans et que je lui tourne autour de façon un peu évidente. Je retirais ensuite du mieux que je pouvais mon pantalon avant de revenir m’écraser contre elle, comme elle semblait tant apprécier. Les derniers sous-vêtements disparurent bien rapidement, tellement que c’en devenait abstrait pour moi. J’étais bien trop euphorique et concentré sur les baisés et caresses qu’on s’échangeait. Mais pas assez pour me rendre compte que je n’avais rien pour me protéger. Je rompais alors notre baisé et lâchais un beau Merde. A la limite du chuchotement. Ouais, j’étais dégoûté. Il y avait encore l’espoir que Delilah ait de quoi nous protéger, mais ce n’était pas dit. Dans le pire des cas, je pouvais toujours sortir avant la fin. Mais c’est loin d’être agréable et pratique. Autant pour elle que pour moi. Je suis nul, j’ai rien pour me protéger … Ouais, c’était stupide dis comme ça. Mais fallait bien que je lui explique mon problème du moment avant de passer à l’acte.

       

C’était assez rare cette situation où je n’étais pas sûr de moi. Faut dire que c’est totalement rare quand je bois autant. Ca ne m’est jamais arrivé, surtout si c’est pour faire des choses pas très catholiques juste après. Alors oui je me suis mis à penser un peu trop, et à me rappeler qu’une protection serait de rigueur. Ca ne semblait pas déstabiliser la jolie blonde, elle m’avouait même qu’elle portait un stérilet. Certes, c’est pratique si on ne veut pas tomber enceinte, mais n’a-t-elle pas peur pour les maladies transmissibles ? Oh. Lui répondais-je à mon tour. De un, je ne m’attendais pas à ce qu’elle ait un stérilet, et de deux, oui, je me demandais comment lui faire comprendre que mon inquiétude allait ailleurs Et le reste ? C’était con, je devais être con, mais j’avais besoin d’être sûr. Après tout, il y a beaucoup de chances pour que la blonde ne soit pas du genre à coucher à droite à gauche, mais certaines maladies transmissibles sont dissimulées et ne sont actives qu’une fois transmises. Alors, oui, je voulais savoir si c’était vraiment bon pour elle, si on pouvait continuer sans danger. Ou avec le danger. Au final, j’étais vraiment prêt à lui faire confiance. On n’était pas à l’heure de la discussion au final, et je n’avais pas envie d’insister plus longuement. J’avais bien trop envie de Delilah et si je continue ainsi, mon corps risquait de me faire comprendre qu’il en avait marre d’attendre. Alors je récupérais les lèvres de la blonde, nous remettais un peu dans l’action, remontant légèrement ses jambes pour finalement m’insérer doucement mais surement, en elle. Mon baisé s’interrompit, laissant échapper un souffle de bienêtre et profitais un tant soit peu, y allant doucement, tâtant ce nouveau terrain qui était bien excitant.

       

Le fait de ne pas pouvoir se protéger oui, ça me bloquait, et je pouvais comprendre que ça puisse frustrer la blonde, mais avec cette dose de vin que j’avais ingurgité, le stress et l’adrénaline ne faisait pas très bon ménage avec ma spontanéité. Et j’ai bien cru que c’en était fini de notre petite aventure vu qu’elle me disait que j’allais tout casser en agissant ainsi. A croire que tout dépendait de moi. Mais elle, avait-elle vraiment envie de moi ? Je n’arrivais pas à le discerner. J’avais simplement l’impression qu’elle se laissait faire, même si une part d’elle devait bien avoir envie non ? C’est ce que je me suis dit et je n’arrivais pas pour autant à débander, alors autant enclencher ce dont j’avais envie. Ca ne pouvait pas être pire. Parce que oui, j’aurais pu redescendre bien rapidement à ses paroles, mais non, j’avais trop envie d’elle alors je ne cherchais plus de midi à quatorze heures et je venais chercher de nouveau ce plaisir que j’avais failli détruire avec de simples inquiétudes. J’en oubliais toutes mes inquiétudes, je sentais mon corps ressentir chaque petite sensation particulière de façons bien plus fortes et appréciais de plus en plus cet échange. Je commençais alors tranquillement pour finalement avoir du mal à me contenir alors oui, j’y allais un peu plus vite, un peu plus fort, essayant tant bien que mal de respirer pendant que je lui rendais ses baisers. J’aimais l’embrasser, elle avait un goût particulier que j’appréciais. Mais je sentais tout de même les effluves de l’alcool, et plus jamais, oh non, plus jamais je ne boirais autant. Il faut vraiment que je prenne plus confiance en moi pour éviter de me jeter ainsi sur le vin. Ce n’est peut-être pas de l’alcool fort, mais je préférais éviter, j’avais l’impression de perdre le contrôle de mon corps et de mes véritables sensations. Aussi agréables soient-elle.

       

Ca avait été limite. J’ai bien cru que j’allais tout casser. Déjà que je ne suis pas spécialement dans mon état normal, je m’en serais encore plus voulu si elle avait décidé de partir. Là au moins, j’avais su rattraper le coup. Je m’inquiétais pour rien. Après tout, on se connaît depuis plus d’un an, pourquoi je devais m’inquiéter pour ce genre de chose ? Certainement parce que cela n’a jamais été facile pour moi de séduire Delilah, et que j’étais persuadé que c’était peine perdue. Jusqu’à cet après-midi. Jusqu’à ce soir. Même si au final, c’était vraiment limite. Peut-être appréciait-elle ma présence, mais rien de particulier. Peu importe au final, il fallait que je profite de l’instant présent, j’arrivais à passer ce moment avec cette belle femme que j’avais tant désiré. Adviendra que pourra par la suite. Je m’efforçais alors de garder mon sang froid pour me contenir et tout faire pour donner du plaisir à la blonde. J’avais l’impression que ça faisait des années que je n’avais pas fait ça, alors que la dernière fois, c’était avec mon ex d’Irlande. Il n’y a pas si longtemps que ça. Quelques mois. Oui, ça commençait à bien dater. Pas sûr que j’arrive vraiment à me contenir. Mais j’allais tout faire pour. Je continuais mes va-et-viens en elle, nous provoquant une respiration des plus saccadées et des gémissements de plus en plus intenses. A l’entendre ainsi, ça me donnait encore plus de plaisir. Je respirais au mieux, soufflant pour ne pas craquer et vins l’embrasser, caressant la majeure partie de son corps, ses jambes, ses hanches, ses seins, pour finalement passer mon bras dans son dos et la faire remonter à califourchon sur moi. Ouais, j’avais envie qu’elle prenne le contrôle, pour mieux l’admirer. Pour mieux profiter.