AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 let the velvet roll down (lehen 20)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyJeu 11 Juil 2019 - 13:12


Il était aux environs de vingt heures lorsque Stephen rentrait du travail ce soir, ce qui était relativement tôt quand on savait que ces deux dernières semaines, le brun avait pris soin de déserter l'appartement et de n'y passer que le strict minimum possible, à savoir une grande partie de la nuit et quelques minutes de la matinée le temps de prendre une douche et de remplir son gobelet de café avant de rejoindre le cabinet ; triste routine. Depuis que Leah et lui s'étaient séparés, leur cohabitation avait quelque chose dramatique, de bouleversant ; ces termes étant sûrement en deçà de la réalité. S'il était déjà assez compliqué de vivre avec son ex compagnon sous le même toit le temps que l'un des deux puisse occuper une nouvelle habitation, cette situation l'était encore plus lorsque les deux attendaient un enfant ensemble. L'atmosphère régnant dans le petit appartement du #107 Redcliffe avait quelque chose de navrant, d'insensé tant on savait à quel point les deux souffraient. L'un et l'autre donnait le change au quotidien -du moins quelque chose qui y ressemblait-... mais chaque jour qui passait ressemblait à une scène de théâtre mal jouée, leurs conversations ne se limitant qu'à des banalités telles que : "t'as pensé à prendre du café pour la machine ?" ou encore "le type du câble doit passer aujourd'hui", mais plus récemment "Le 20 à seize heures" sortait du cadre des paroles visant à épargner l'autre. La discussion qu'ils avaient eu sur l'avortement de ce petit pois avait un goût d'unfinished business. Stephen n'aurait jamais du mêler leur différend au sujet de cette grossesse à cette rupture, mais quand bien même ce qui avait été fait l'avait été, et le jeune homme se murait encore dans l'idée que c'était la meilleure des choses à faire pour eux, pour elle. Si parfois il regrettait (souvent même) il n'en parlait jamais à Leah, gardant pour lui ses questionnements internes. Il ignorait tout de cette grossesse, du moins ... tout ou presque. Jules lui avait confié qu'elle avait accompagné la brune à une échographie de datation peu après l'anniversaire d'Anabel, et si cette conversation lui avait été difficile à accepter, quelque part la jeune femme leur avait sans doute rendu service. Stephen n'aurait certainement pas su réagir s'il y était allé, si ses yeux s'étaient attardés sur l'écran leur permettant de voir la petite boule de vie qui avait élu domicile chez Leah, et tout en sachant qu'elle ne désirait pas le garder ... il aurait certainement vrillé. Toute cette histoire serait bientôt derrière eux maintenant. Stephen récupérerait les clés son nouveau chez lui en fin de semaine, libérant ainsi Leah de sa présence, et le rendez vous à la clinique était prévu au lendemain. Si l'on ne pouvait pas franchement dire que tout s'arrangeait, le pire avait au moins le mérite d'arriver sans surprise, et d'ici quelques jours ils pourraient enfin passer à autre chose ; elle dans sa nouvelle carrière, et lui dans la maison familiale qui le rassurait tant par son système de sécurité au point.

Si aujourd'hui le brun était revenu plus tôt, c'était pour récupérer quelques papiers laissés dans l'immense armoire qui leur servait de foutoir commun depuis qu'ils avaient emménagé ensemble en novembre dernier. Des documents qui lui appartenaient, des photocopies qui lui seraient utiles. Par chance Leah n'était pas encore revenue lorsqu'il s'était enfin décidé à passer le cap, et alors qu'il n'avait pas la moindre idée du moment  qu'elle choisirait pour revenir, le brun s'autorisait à occuper le salon sans vraiment se poser de questions. Un verre de vin qu'il s'était servi plus tôt trônait sur la table basse tandis qu'il avait laissé un fond de musique occuper l'espace. Ce combo rendait l'atmosphère moins lugubre, et c'était tant mieux vu le tri douloureux qu'il s'apprêtait à faire -encore un-. Séparer ses affaires de celles de Leah rendait cette séparation plus concrète, et c'était plutôt dur, alors il tachait de ne pas traîner, d'être le plus mécanique possible. Après de longues minutes à oeuvrer, son regard tomba sur une pochette en plastique appartenant à la jeune femme, sobrement estampillée : "Clinique" et ... ç'avait été plus fort que lui, il l'avait ouverte. Sachant pertinemment qu'il ne s'agissait pas de son hospitalisation au St Vincent suite à son passage à tabac l'an dernier, Stephen en avait déduit qu'il s'agissait là des documents relatifs au petit pois ; à juste titre. Une échographie en dépassait, tout comme d'autres informations sur sa grossesse et dont il peinait à en détacher le regard. Merde. Jamais le brun n'aurait pensé que se retrouver confronté à ces images rendrait les choses si concrètes. La date présumée de conception le renvoyait au Cambodge, et cette petite boule blanche sur fond noir dont on en distinguait presque des petits bras avec un peu d'imagination. Un bébé. Leur bébé. "Salut" Leah était apparue devant lui sans qu'il ne sache vraiment comment il avait pu faire pour ne pas l'entendre ... bien que la réponse était évidente. Trop absorbé par sa lecture, un cambriolage aurait pu se passer autour de lui qu'il n'aurait rien vu. "Je suis désolé. Je voulais pas ... fouiller dans tes affaires." Stephen murmurait presque, refermant (trop) rapidement le dossier comme si mettre son nez dedans avait quelque chose d'interdit. "Je te laisse le salon." soufflait il finalement en se passant une main sur le visage pour se redonner contenance, puis contournant la table sur laquelle il avait étalé ses papiers dans une pile plus où moins ordonnée, entreprit de retourner dans l'espace rassurant que constituait sa chambre, même si ses pieds refusaient de passer la frontière invisible de la pièce de vie. "On l'a fait au Cambodge, hein ?" cette question qui lui brûlait les lèvres était sortie sans qu'il n'en ait vraiment eu le contrôle. Se tournant vers la brune, Stephen osait enfin croiser son regard sans que ce dernier ne trahisse une quelconque colère. Ce soir, il était plus paumé qu'autre chose.  

Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptySam 13 Juil 2019 - 0:02



Let the velvet roll down




Depuis le soir qui avait sonné la fin de leur couple, Leah vivait au ralenti. Murée dans un mutisme presque constant, la brune peinait à reprendre le cours de sa vie comme si de rien était. Comment aurait-elle pu? Plus rien ne serait jamais comme avant. Elle avait tout perdu. Et la situation n'avait rien de réjouissant puisque la cohabitation forcée continuait, au moins jusqu'à ce que Stephen ne puisse déménager. La date butoir de son départ approchait, et le brun avait déjà commencé à empaqueter la plupart de ses affaires. Une autre date s'approchait, bien plus lourde de conséquence à ses yeux, puisqu'il s'agissait de cet avortement sur lequel ils s'étaient mis d'accord entre deux éclats de voix. Une décision qu'elle savait être la meilleure - compte tenu des circonstances - mais dont elle ne parvenait pas à faire le deuil. Si elle n'avait pas encore senti cet enfant bouger, elle ne pouvait ignorer sa présence. Son premier trimestre était relativement avancé, et avec lui les symptômes inévitables avaient fait leur apparition. Elle se sentait différente, mais elle essayait d'ignorer ces changements qui s'opéraient en elle. Sa rupture avec Stephen n'avait rien arrangé à son cas, puisqu'elle parvenait à peine à manger, ressentant une culpabilité supplémentaire envers cet enfant, en dépit du fait qu'elle savait qu'elle ne mènerait pas sa grossesse à terme. Autant d'émotions contradictoires qui la plongeait dans un état de tristesse permanent, la bonne nouvelle étant qu'elle avait sans doute asséché ses conduits lacrymaux tant les larmes n'avaient cessé de couler ces derniers temps. A présent, Leah se sentait vide, et seuls les gestes automatiques du quotidien lui permettaient de donner le change. Les seuls moments où elle se ressentait un peu en vie, c'était quand Stephen apparaissait dans son champ de vision, l'espace de quelques instants. Elle avait eu beau ressasser ce qu'il s'était passé deux semaines plus tôt, les paroles qu'il avait eues à son égard, le constat restait inchangé: elle l'aimait. Peu importe ce qu'il s'était passé, eu importe ce qu'il lui avait dit... Elle n'arrivait pas à lui en vouloir, tout simplement parce qu'elle était fautive. C'est elle qui avait amené la situation qui avait obligé le kiné à adopter un comportement tel que celui-ci, et la rancune n'avait pas de place dans son coeur. La première semaine, Leah était restée enfermée chez elle, incapable de faire face au monde alors que le sien avait été réduit en miette. Mais son tempérament l'avait forcée à se bouger, en dépit de la douleur lancinante qui ne semblait pas vouloir quitter sa poitrine. Un pas devant l'autre. Alors c'est ce qu'elle avait fait, reprenant peu à peu sa vie tout en ignorant le chagrin qui la dévorait. Elle ne pouvait pas se laisser sombrer, il fallait qu'elle reprenne le dessus. La brune avait recommencé à sortir, à voir quelques amis. Et puis elle avait été appelée pour les premiers tests de la caserne, ce qui en ce moment était à peu près la seule chose qui la faisait tenir. Après tout, c'est bien pour ça qu'elle avait tout mit en péril, pas vrai? Alors elle avait tout intérêt à réussir et à intégrer cette foutue caserne. Et puis, si chaque rencontre avec Stephen faisait bondir son coeur, elle lui en arrachait aussi une bonne partie. Cette bonne entente feinte dans le but de conserver un semblant de tranquillité lors de cette cohabitation la rendait folle. Des paroles anodines remplaçaient les habituelles marques d'affection qui avaient ponctués leur quotidien jusqu'à il y a peu, et Leah vivait extrêmement mal toute cette situation. Le kiné n'en menait pas large non plus, elle s'en doutait, puisqu'il restait le moins possible dans les parages, préférant sans doute s'enterrer dans son cabinet comme il en avait l'habitude. Aujourd'hui, la brune s'était réveillée pour la première fois avec la réelle envie de faire quelque chose de sa journée. Rien de précis, seulement le besoin de s'évader et de profiter de l'air frais de la ville. Alors après avoir passé une matinée entière à faire le ménage - parce que c'était ce qui la relaxait le plus - elle avait le volant de sa voiture, sans but précis. Après quelques heures à flâner dans les magasins, elle avait prit la direction de la plage pour se vider complètement l'esprit, et s'épuiser physiquement afin de passer une nuit correcte. Car depuis leur énorme dispute, le sommeil était devenu une denrée rare pour une Leah qui était tout simplement épuisée, émotionnellement surtout. Elle espérait qu'une longue promenade la fatiguerait suffisamment pour que son cerveau parvienne enfin à se mette sur off l'espace d'une nuit. Une nuit, c'est tout ce qu'elle demandait. 


Il était déjà tard quand elle revint à l'appartement, mais Leah fut surprise de voir la voiture de Stephen garée dans la rue. S'il était tard pour elle, il était extrêmement tôt pour le brun qui avait l'habitude de rentrer dormir aux petites heures. Son coeur se serra à mesure qu'elle gravissait les marches qui la séparaient de la porte d'entrée, et c'est avec une mine défaite qu'elle fit son entrée dans cet endroit qui serait très bientôt vidé la présence de cet homme qu'elle aimait. Elle fut accueillie par de la musique en fond sonore, ce qui l'étonna tandis qu'elle se débarrassait de ses affaires dans l'entrée. Haussant un sourcil étonné face à cette ambiance qui tranchait avec le silence de plomb qui régnait habituellement ici, elle s'avança vers le salon, y découvrant un Stephen plongé dans la lecture d'un dossier. Sondossier. Un tas de paperasse jonchait la table basse devant lui et elle ne su comment réagir face à ce qu'elle voyait. Qu'est ce qu'il faisait? "Salut." Lança-t-elle simplement pour notifier sa présence, sans trop savoir quoi ajouter d'autre. Le brun sursauta pratiquement, relevant la tête vers elle avec un regard surpris. "Je suis désolé. Je voulais pas ... fouiller dans tes affaires." Il reposa les papiers avec précipitation devant lui, se levant d'un bond avant d'ajouter un "Je te laisse le salon." dans un souffle tout en se passant une main sur son visage fatigué. Les traits du kiné étaient tirés, et elle pouvait voir qu'il n'avait pas l'air en si grande forme que ça, lui non plus. Son instinct lui souffla de le retenir, de lui dire que ce n'était pas grave et qu'il pouvaient en parler, mais il passa à côté d'elle sans un mot, et elle fut bien incapable de dire quoique ce soit. Son regard ne cessait de fixer ce dossier qu'il tenait en main quelques secondes plus tôt, et elle se pencha pour l'attraper à son tour, le coeur lourd. Elle n'y avait pas jeté le moindre coup d'oeil depuis l'échographie, bien trop perturbée par tout ça pour avoir le courage de s'y plonger. On y lisait la date présumée de conception, ainsi que tout un tas d'informations sur son état, ainsi que la date du terme. Le 24 décembre. Autant de choses qu'elle ne parvenait pas à lire sans ressentir le besoin de pleurer à nouveau, tout comme cette échographie qu'elle n'arrivait pas à regarder sans se sentir coupable. Elle referma le dossier sans s'y attarder; son contenu lui faisait bien trop mal. "On l'a fait au Cambodge, hein ?" La voix de Stephen lui fit relever la tête, surprise de constater qu'il n'avait pas encore disparu dans sa chambre. Déposant le dit-dossier sur la table, elle hocha la tête avec un sourire triste qu'elle ne parvint pas à garder pour elle. La faute à ces souvenirs immuables de ce qu'ils avaient vécus au Cambodge. "Je t'avoue que ça m'a pas mal surprise... Pour un enfant conçu au Cambodge, il ne supporte pas le moindre plat asiatique..." Lâcha-t-elle dans un petit rire avant de se raviser et de se mordre la lèvre inférieure, se demandant pourquoi elle lui avait dit ça. Peut-être l'envie de partager ce qu'elle ne cessait de traverser toute seule tout au long de ces dernières semaines; les nausées et les goûts qui changeaient. Et justement, elle ne supportait plus ce qui se rapprochait de près ou de loin à un plat chinois ou thaï, ses préférés. La brunette pencha la tête sur le côté et attrapa la pile que Stephen avait soigneusement rassemblée d'un côté. Celle-ci contenait plusieurs dossiers de kiné et probablement était-il entrain de trier leurs affaires respectives avant qu'elle ne l'interrompe. S'avançant vers lui, elle les lui tendit d'un geste mal-assuré. "Tiens, ne les oublie pas." Murmura-t-elle en levant les yeux vers lui. C'était la première fois qu'elle se retrouvait si proche du brun depuis ces deux dernières semaines, et il fallait bien avouer que cette situation dramatique n'avait rien changé à ce qu'elle pouvait ressentir en sa présence. 





AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptySam 13 Juil 2019 - 11:09


La lecture de ce dossier l'avait chamboulé plus qu'il ne l'aurait jamais avoué. Si jusqu'à présent Stephen s'était fixé pour objectif de ne pas flancher et de ne pas laisser son esprit s'attarder de trop sur cette grossesse pour ne pas s'attacher à ce bébé ... ce soir il avait foiré en beauté. Le brun n'aurait su dire combien de temps il était resté planté la à se laisser happer par des informations qui réveillaient chez lui des souvenirs et des sentiments qu'il avait tenté d'enfouir depuis deux semaines déjà, pour ne plus souffrir. Le Cambodge, un bébé du Cambodge. Leur escapade sur le Mékong, leurs randonnées en pleine jungle lui apparaissaient comme des flashs douloureux. Ce voyage avait été une première pour lui, et quelque part, l'avoir fait avec Leah avait considérablement renforcé les sentiments qu'il avait pour elle. Avant de partir il n'aurait su dire si leur relation aurait pu un jour être aussi intense que celle qu'il avait vécu avec Rachel -bien qu'il n'y ait véritablement rien à comparer- mais depuis qu'ils étaient rentrés, c'était comme si une page s'était tournée. La brune avait beau être arrivée au pire moment de sa vie, elle y avait désormais sa place, et il ne se voyait plus autrement qu'avec elle. Ce serait encore compliqué pour eux de mettre de côté leurs divergences d'opinions, de former une sorte de cohésion entre Anabel, Bruley et leur couple dans cette espèce de famille aux bords flous, mais il était convaincu qu'ils y arriveraient. Il la rendait heureux, et il était à peu près certain que la réciproque était vraie, mais après quelques mois de cette félicité inattendue, la vie se chargeait bien de lui rappeler que le bonheur n'était bien souvent que de courte durée.
Faire part à Leah de sa volonté de ne pas s'investir dans cette grossesse n'avait pas été une décision prise à la légère, au contraire. Si Stephen avait volontairement exagéré sa nature profonde, lors de leur dernière discussion il avait tenu un rôle, et quel rôle. Bien qu'il ne bondisse pas de joie à l'idée d'accueillir un nouvel enfant dans sa vie, pas alors qu'ils n'étaient ensemble que depuis si peu de temps, Stephen n'en avait pas moins été frappé par la façon dont la brune lui avait présenté les choses. Elle voulait de ce job chez les pompiers, et elle était enceinte. Il ne fallait pas être devin pour comprendre la finalité choisie ... et si au début il ressentait beaucoup de rancœur face à ce choix qu'elle avait fait sans lui, maintenant le trentenaire l'acceptait, et composait avec. Depuis des jours maintenant ils s'évitaient, ou lui l'évitait plutôt. A ses yeux rompre avait été la meilleure des décisions pour se protéger l'un l'autre, mais cette situation n'avait rien d'évident, surtout à quelques heures d'une intervention qui suffirait à les séparer définitivement.
Stephen n'aurait su dire à quel moment la jeune femme était revenue dans l'appartement, ne l'ayant remarquée qu'en l'entendant lui dire quelques mots qu'il calculait à peine. Sorti de ses pensées, son premier réflexe fut de fuir, peu enclin à discuter de sa récente curiosité au sujet de ce dossier ... du moins c'est ce qu'il lui semblait initialement. Après quelques mètres, la fourmilière de questions qui lui brûlait les lèvres fut plus forte que son envie de déguerpir, et Stephen s'autorisait -enfin- à parler de ce bébé comme s'il n'était pas qu'une formalité clinique. Tandis qu'il se retournait pour lui faire face, il observait Leah poser ce dossier qu'elle avait consulté à son tour, arborant un sourire sans joie qui laissait la porte ouverte à un flot de sentiments qu'il tentait de contenir. "Je t'avoue que ça m'a pas mal surprise... Pour un enfant conçu au Cambodge, il ne supporte pas le moindre plat asiatique..." Un petit rire la secouait, et par automatisme Stephen s'autorisait à en faire de même, bien que ce dernier ne soit empli de nervosité. " .. par esprit de contrariété sans doute. Il doit tenir de toi déjà." Il ne faisait pas l'ombre d'un doute que leur enfant -s'il avait vu le jour- aurait été au moins autant caractériel qu'eux, mais même dans une situation aussi étrange que celle ci, le brun n'aurait jamais accordé être le plus pénible des deux, même si c'était sans doute vrai. "Tiens, ne les oublie pas." les bras chargés de la pile de dossier qu'il avait oublié d'embarquer dans sa précipitation, Leah s'était approchée de quelques pas. Elle les lui tendait dans un geste mal assuré, et lui, comme dans une volonté de ne pas laisser cet échange s'achever ainsi les reposait sur le meuble à côté duquel il s'était arrêté. "J'ai jamais voulu que ça se termine Leah. Et dans d'autres circonstances j'aurais adoré qu'on l'ait, ce bébé." qu'il soufflait en soutenant son regard, qui bien que perdu, avait au moins le mérite d'être sincère. Deux semaines, il lui avait fallu deux semaines pour prononcer ces mots avec calme, et quelque part ces quelques paroles qu'il lui concédait lui semblaient ô combien nécessaires avant que la journée de demain ne suffise à les éloigner encore un peu plus.  "Je suis désolé d'avoir agi comme le pire des connards, et de pas avoir été présent pour tes démarches. Je reste encore convaincu qu'on a fait le bon choix, mais ... enfin, pardon." Sa main s'approchait avec une lenteur calculée à hauteur de son visage, puis de son index il lui replaçait une mèche rebelle derrière l'oreille.. mais comme si le contact de sa peau contre la sienne le ramenait à des souvenirs trop douloureux, le brun laissa rapidement tomber. Il concluait par un : "J'aurais aimé que ça se termine autrement." et entreprit de reprendre la pile de dossiers laissée de côté pour la rapatrier dans l'un des cartons de son déménagement à venir.
 
      
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptySam 13 Juil 2019 - 14:15



Let the velvet roll down



Que Stephen soit tombé sur ce dossier rouvrait une brèche que Leah avait fait en sorte de fermer dans le but de se protéger des évènements à venir. Toute sa vie elle avait fait en sorte d'éviter de se retrouver dans une situation indélicate comme celle-ci. Lorsqu'on était adolescent, on avait peur de tomber enceinte par accident et de ne pas pouvoir l'assumer sans situation. Il fallait bien avouer qu'une décennie plus tard, lorsque ça arrivait, ça ne rendait pas les choses plus simples. A croire que chaque étape d'une vie était ponctuée de problèmes en tout genre, et qu'avoir un enfant n'était jamais facile à partir du moment où il arrivait de façon absolument incontrôlée. Avorter n'avait jamais été en accord avec les principes de Leah, mais elle devait se rendre à l'évidence; c'était la meilleure chose à faire. Faire venir ce petit être au monde alors que ses parents n'étaient déjà plus ensemble, c'était comme lui tirer une balle dans le pied alors que son existence démarrait à peine. Il ne méritait pas ça. C'est en tout cas le laïus que la brune avait mis en place dans son esprit à chaque fois que la culpabilité se faisait trop présente. Il lui était difficile d'ignorer qu'il était là, mais le fait de ne pas parler de lui l'apaisait un peu. Alors de voir Stephen tenir ce dossier, cette échographie en main... Cela avait réveillé une nouvelle pointe de tristesse en elle. Toute cette situation était un vrai gâchis quand elle y pensait, mais il n'y avait pas d'autre issue possible. Reposant le dossier avec presque fatalité, la question du brun lui arracha un sourire pratiquement inévitable lorsque le Cambodge revenait sur le tapis. Au Nouvel An, son meilleur souvenir était la Tasmanie, une semaine idyllique qu'ils avaient vécu tout en traversant les frontières d'une amitié qui n'avait désormais plus de sens à leurs yeux, tant leur alchimie sautait aux yeux. Mais ce mois passé dans la capitale cambodgienne avait réussi à surpassé ça, parce que ce séjour les avait encore plus rapproché. Si cela était possible. C'est à ce moment là qu'elle avait réalisé la force des sentiments qu'elle avait pour lui, et qu'elle était devenue consciente qu'elle ne pourrait plus jamais composer sans sa présence. Mais il allait bien falloir. Sans trop savoir pourquoi, elle s'aventura à partager avec lui l'une des nombreuses contrariétés que ce petit bout lui faisait déjà vivre, à savoir la dégouter complètement de ces plats asiatiques qu'elle affectionnait tout particulièrement. Cette remarque, au lieu de refroidir Stephen, le fit rire à son tour. L'atmosphère entre eux était étrange, teintée de nervosité. Comme si ils réapprenaient doucement à se reparler sans se hurler dessus. " .. par esprit de contrariété sans doute. Il doit tenir de toi déjà." En vérité, Leah s'était dit que ça devait être le portrait craché de son père qui grandissait là dedans, mais elle s'abstint de formuler ce commentaire à voix haute. Le sujet restait délicat, et elle ne voulait pas gâcher ce qui était entrain de se passer. Comme une parenthèse au milieu de toute la colère et la tristesse qui régnait entre eux depuis ce fameux soir. A la place, elle haussa les épaules avec un petit sourire, ainsi qu'un regard qui signifiait "si tu le dis." Elle s'empara ensuite des dossiers que Stephen avait laissé sur la table et les lui apporta afin qu'il ne les oublie pas, mais il les redéposa aussitôt à côté de lui avant de reporter son attention sur elle. "J'ai jamais voulu que ça se termine Leah. Et dans d'autres circonstances j'aurais adoré qu'on l'ait, ce bébé." Ces paroles inattendues la touchaient bien plus qu'elle ne le laissait paraître, tant la surprise la désarçonna. Elle plongea son regard dans celui du kiné, constatant qu'il était véritablement sincère.  "Je suis désolé d'avoir agi comme le pire des connards, et de pas avoir été présent pour tes démarches. Je reste encore convaincu qu'on a fait le bon choix, mais ... enfin, pardon." Ajouta-t-il ensuite, replaçant une de ses mèches rebelles derrière son oreille comme il avait déjà pu le faire des centaines de fois auparavant. Ses gestes étaient tendres, sa voix était douce... Mais il retira subitement sa main, presque comme s'il risquait de s'y brûler. "J'aurais aimé que ça se termine autrement."Conclut-il en reprenant ces fameux dossiers et en se retournant pour les déposer dans l'un des nombreux cartons qui trônait dans sa chambre. Les lèvres tremblantes, Leah pouvait encore sentir l'effleurement de ses doigts contre sa joue. Son coeur battait à tout rompre tandis qu'elle fixait du regard le brun, au milieu de toutes ces affaires qu'il avait dûment préparé pour quitter l'appartement. Pour la quitter elle. Muée par quelque chose qu'elle n'aurait su définir, elle fit un pas vers lui, à mesure que de nouvelles larmes parcouraient ses joues. Merde"Stephen..." Sa voix se brisa, alors qu'elle cherchait quelque chose à dire qui pourrait au moins être à la hauteur de ce qu'il venait de lui murmurer quelques secondes plus tôt, mais la vérité, c'est qu'elle avait juste besoin qu'il la tienne dans ses bras. Une dernière fois. N'écoutant que son impulsivité, Leah se dirigea vers lui et se laissa aller contre son torse, le surprenant probablement puisqu'il ne réagit pas sur le moment. Peut-être qu'il allait l'écarter, la faire sortir... Mais elle avait besoin de le sentir près d'elle. Relevant la tête vers lui, les lèvres tremblantes elle murmura "Stephen... Je suis tellement désolée." Ses paroles étaient ponctuées par des baisers mouillés qu'elle déposait ci et là dans son cou, remontant lentement vers son visage en se dressant sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. "Je t'aime." Souffla-t-elle avec force, tranchant avec sa fragilité apparente. Elle était la première des deux à les prononcer à voix haute ces fameux mots qui les effrayaient tant, lui comme elle. Cela ne servait à rien, mais elle avait besoin qu'il le sache. Qu'il sache ce qu'il représentait à ses yeux, et qu'il était bien plus important que tout le reste. Se laissant retomber sur ses deux pieds, elle essuya ces foutues larmes qui avaient laissé un goût salé à ce baiser qu'elle avait voulu partager une dernière fois avant que tout ne soit terminé pour de bon. C'était sans doute le bon moment pour faire demi-tour pour le laisser terminer ce qu'il avait à faire, mes ses jambes refusaient de bouger, son regard accroché au sien sans plus pouvoir s'en détacher.





AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptySam 13 Juil 2019 - 17:25


C'était sans doute la première fois qu'ils évoquaient cette grossesse sans que la situation ne tourne au mélodrame. Stephen n'hurlait pas, Leah n'était pas en proie à une crise de larmes ... les deux se parlaient avec calme, et quelque part, le brun avait senti qu'il s'agissait du bon moment pour s'excuser de son comportement concernant l'interruption de cette grossesse dans laquelle il n'était pas investi, et dont il laissait à la jeune femme le soin de tout gérer sans son appui. Ils avaient échangé quelques mots au sujet de ce petit pois chamboulant l'organisme d'une Leah qui l'était déjà bien assez, et après un vague sourire, Stephen s'était lancé. Il était sincère lorsqu'il lui disait qu'il aurait aimé qu'ils ne se séparent pas, ou du moins pas de cette façon, et encore moins à cette étape de leur vie. Dans d'autres circonstances le kiné aurait vraiment aimé qu'ils aient ce bébé, mais plusieurs paramètres rendaient cette naissance impossible ... déjà car la brune avait envie de se lancer dans une nouvelle carrière, et ensuite car lui ne se sentait absolument pas capable d'être père maintenant, même s'il ne le lui avouerait jamais ; il lui était plus facile de faire passer les intérêts de Leah avant ses peurs. Stephen n'était pas certain de ne pas flancher lorsque le rendez vous de demain serait passé ... mais s'il n'était pas trop tard pour reculer, le brun demeurait persuadé que cet avortement était la meilleure des solutions pour eux, même si ça leur coûtait leur histoire.
Il profitait de cette parenthèse de calme pour tenter ce qui ressemblait à une approche. Leah lui manquait terriblement depuis près de trois semaines qu'ils s'évitaient, qu'il l'évitait. S'endormir près d'elle, partager les mêmes soirées et la même complicité lui causait une absence douloureuse, mais rapidement le flot de sentiments contradictoires qui le heurtait à son contact rendait les choses bien trop intenses pour lui. Comme si l'effleurement de sa peau lui brûlait, le kiné avait pris la fuite, reprenant ses dossiers pour repartir se murer dans la zone de confort offerte par sa chambre. Un : "Stephen..." murmuré entre quelques larmes suffisait pourtant à l'arrêter. Alors qu'il reposait la paperasse sur le meuble, la silhouette frêle de Leah s'approchait de lui, puis sans l'ombre d'une hésitation elle se laissait glisser contre son torse, à nouveau consumée par une tristesse qui lui brisait le cœur. Si dans un premier temps Stephen s'était raidi, il avait fini par se laisser happer par une douleur sourde qui grondait dans sa poitrine. Elle lui manquait. Il ressentait encore le besoin de la sentir près d'elle, mais s'il s'était fait violence pour accepter cette séparation comme si elle relevait de l'évidence, ce soir ... tout semblait différent. A quelques heures d'un rendez vous qui acterait leur séparation de façon définitive, le brun se sentait affaibli. Les mains tremblantes, il entourait sa taille d'un geste mal assuré pour réduire l'espace entre eux, puis l'avait laissée nicher ses lèvres contre son cou. Son crâne se penchait vers la droite pour lui laisser un meilleur accès à sa peau sur laquelle elle y apposait des baisers baignés de larmes, comme une dernière faiblesse avant de ne plus être liés. "Stephen... Je suis tellement désolée." Brièvement son regard avait croisé le sien, et tandis que la brune se dressait sur la pointe des pieds pour attraper ses lèvres, il laissait l'une de ses mains remonter contre sa joue, puis se glisser dans ses boucles brunes alors même qu'il s'autorisait enfin à plonger son regard dans le sien. "Je t'aime." Cette fois ci plus question de murmure. Leah lançait cette affirmation à laquelle Stephen réagissait dans l'immédiat en agrippant avec un peu plus de poigne sa taille entre ses doigts. Non. "S'il te plait, arrête de dire ça." implorait-il presque, sa voix se brisant à son tour. Leur séparation était déjà constamment remise en question dans son esprit névrosé, tout comme cette décision au sujet de leur enfant.. c'était si dur, et ça l'était encore plus lorsque l'évidence de leur couple était exposée de cette façon. Elle l'aimait, elle lui manquait, elle attendait son enfant. D'autres auraient tué pour se trouver dans sa situation, mais Stephen était paralysé par la peur.. et aveuglé par la rancœur qu'il avait ressentie en saisissant que la brune l'avait laissé à l'écart d'à peu près tout. Et pourtant. "Si tu savais comme j'aurais aimé que ça se passe autrement.." qu'il soufflait en inversant leurs positions, la repoussant doucement contre la porte de sa chambre. Poussé par l'urgence, il attrapait ses lèvres, se laissait aller à un baiser dans lequel se traduisait toute cette frustration, toute cette peine qu'il ressentait et qui lui brisait le cœur. Il se foutait pas mal que des larmes se mêlent à cet échange. Demain, demain ce serait fini. Ils ne seraient plus rien l'un pour l'autre.. et Stephen n'était absolument pas préparé à ça. Il était paniqué, dévasté. Ce qu'il se passait là était sans doute une erreur, mais il avait besoin d'un dernier échange, d'une dernière danse avant d'accepter tourner la page.  
 
      
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptySam 13 Juil 2019 - 22:11



Let the velvet roll down




Plus de deux semaines sans s'adresser la parole, ou presque. Et ce soir, les étoiles semblaient s'être alignées pour que le duo parvienne à communiquer sans éclat de voix. Une parenthèse salvatrice dont Leah comptait bien profiter. Si la rupture avait été extrêmement difficile à accepter, celle-ci était d'autant plus douloureuse qu'elle vivait encore avec lui et surtout, que ses sentiments à son égard n'avaient jamais été aussi forts. Comment en était-ils arrivés à une conclusion aussi tragique, alors que tout indiquait qu'ils étaient fait l'un pour l'autre? Leurs divergences d'opinions, leurs caractères explosifs à tous les deux... Tout ça, ça se travaillait. La brune avait bien prit conscience de toutes ses erreurs, et se disait chaque jour qu'elle ne les referait plus jamais si seulement Stephen lui en laissait la chance. Mais après l'avoir pratiquement supplié de ne pas la laisser ce fameux soir, sa fierté en avait prit un sacré coup. Et si depuis lors elle nageait dans un océan de tristesse, l'idée de relancer le brun était au-dessus de ses forces. Parce qu'elle n'aurait pas supporté de se faire rejeter encore une fois. C'est en tout cas ce qu'elle dont elle était persuadée depuis plusieurs jours, mais c'était sans compter ce qu'il allait se passer aujourd'hui. Le fait que le kiné se plonge dans son dossier médical avait permis de rouvrir un dialogue qui n'avait jamais été bien abouti. Leur décision d'interrompre la grossesse avait beau avoir l'air logique, elle n'en était pas moins source de souffrance pour tous les deux. Et si Leah avait passé les premières semaines à se demander quoi faire de cet enfant, maintenant que les dés étaient jetés, elle ne parvenait pas à se sentir en paix avec tout ça. Sans doute était-ce un espèce d'instinct maternel qui la faisait se sentir ainsi, toujours était-il qu'elle n'en dormait pas la nuit. Savoir qu'il serait à ses côtés le lendemain la rassurait un peu, mais elle savait aussi qu'après ça, il disparaîtrait complètement de sa vie. Et elle n'était pas prête à ça. Et à en voir l'hésitation que Stephen avait en replaçant une mèche de cheveu rebelle derrière son oreille, ainsi que la sincérité dans son regard lorsqu'il s'excusait; lui non plus. Alors, mettant de côté sa fierté et ses appréhensions, Leah n'écouta que son besoin viscéral de le sentir contre elle. Une étreinte qui la plongeait dans un état presque second, alors qu'elle réalisait qu'elle allait vraiment le perdre. En proie aux larmes et à une foule d'émotions contradictoires, la brunette se laissa aller, frissonnant lorsqu'il passa ses mains sur sa taille pour la serrer contre lui. N'écoutant que son envie, elle laissa ses lèvres glisser le long de son cou, respirant ce parfum qui lui faisait tourner la tête, avant de s'emparer de sa bouche afin d'y déposer un long baiser. Redescendant lentement sur ses appuis, Leah releva les yeux vers ceux de Stephen, posant sa main gauche sur celle qu'il avait laissé glissé dans ses cheveux. Le temps était comme figé, et la brunette se laissa aller à prononcer ces trois mots qui lui brûlaient les lèvres depuis bien longtemps déjà. Sa peur de souffrir l'avait empêchée de les lui dire plus tôt, mais il devait savoir ce qu'elle ressentait pour lui. Même si ça ne changerait rien au fait. Je t'aime. Cela n'avait l'air de rien, mais c'était un grand pas pour elle d'oser enfin déclarer ses sentiments à voix haute.  "S'il te plait, arrête de dire ça." Les doigts du kiné se resserrèrent contre sa taille tandis que son ton se faisait presque implorant. Elle l'avait touchée. Secouant la tête, elle se rapprocha davantage de lui, sans le quitter des yeux. Elle voulait qu'il sache à quel point elle était sincère, que ce n'était pas une vaine tentative de sa part pour sauver les meubles. "Mais c'est la vérité. Je t'aime Stephen, je..." Sa voix était enrouée par l'émotion, alors qu'elle se sentait complètement perdue maintenant qu'elle était dans ses bras. Les minces barrières qu'elle avait tenté d'élever autour d'elle pour se protéger de toute cette situation ne tenaient pas face à la force de ce qu'ils partageaient. C'était comme ça depuis le début, il la rendait vulnérable, bien plus que n'importe qui avant lui. "Si tu savais comme j'aurais aimé que ça se passe autrement.." Souffla-t-il avant de la pousser délicatement vers la porte de sa chambre, s'emparant de ses lèvres à son tour. De ce baiser se dégageait toute l'urgence de la situation, tout comme le désarroi dans lequel ils se retrouvaient. Leah n'aurait jamais pensé qu'il se laisserait aller à cet échange au lieu de la repousser, mais cette perspective la rassura quelque peu. Elle avait besoin de lui, ce qui les attendait demain l'effrayait au plus haut point. Elle n'était pas prête à ce que toute sa vie vole en éclat, et le brun était la seule personne qui pouvait lui redonner un peu de force pour faire face. "Je sais..." S'abandonnant complètement dans ses bras, elle laissa sa main se glisser sous son t-shirt, afin de ressentir un peu plus sa peau contre la sienne. Leurs lèvres se retrouvaient avec une ardeur toute nouvelle, signe que ces dernières semaines de séparation n'avait rien effacé de l'alchimie qu'il y avait entre eux. Après quelques secondes, elle se détacha et l'observa, le souffle court. Tout ceci était bien trop intense, mais elle n'aurait quitté cette chambre pour rien au monde. D'un geste, elle se débarrassa de son haut, observant Stephen avec une lueur passionnée dans le regard. Elle s'apprêtait à faire une immense connerie, à laisser un peu plus la porte ouverte à la souffrance vers son coeur déjà en miettes. Mais elle ne voulait plus faire machine arrière, tout ce qui lui importait en cet instant, c'était eux. L'espace d'une nuit encore, elle voulait oublier tout ce qui s'était mit entre eux ces dernières semaines. Qu'ils redeviennent Leah et Stephen, et pas ce couple qui se déchirait sans cesse depuis quelque temps. Elle le fixa de ses grands yeux, où l'on pouvait lire l'incertitude, mais aussi l'envie, cherchant à savoir si lui aussi désirait faire de cette nuit une dernière parenthèse avant que tout s'achève pour de bon. "Je... Je peux partir. Si tu veux." Lança-t-elle finalement, réalisant qu'elle s'était encore mise dans une position délicate en s'offrant ainsi à lui. Toute sa confiance en elle s'était évaporée depuis qu'elle avait mis à mal leur couple et qu'il lui avait dit ne pas vouloir de cet enfant avec elle. Elle s'était laissée emporter par ses émotions, et s'il lui avait rendu son baiser, ça ne signifiait pas pour autant qu'il était prêt à ça.






AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyDim 14 Juil 2019 - 0:44


Si dans l'esprit de Stephen la suite des événements était claire, dans les faits, depuis sa rupture avec Leah, elle l'était un peu moins. Le brun avait beau être à l'initiative de cette séparation, cette décision avait été dure à prendre, à assumer au quotidien. Il peinait à tourner la page, à passer au dessus de ce vide qui le happait chaque fois qu'il croisait la jeune femme dans leur appartement, qu'ils se frôlaient sans se toucher. La date butoir de son déménagement approchait, tout comme celle de l'avortement, un peu comme un écho ; la semaine prochaine, ils ne seraient plus liés, ne seraient plus rien du tout l'un pour l'autre. Ni cet endroit, ni ce bébé duquel il peinait à en faire le deuil ne pourraient plus les mettre en contact, et si ce constat lui était douloureux, il lui était aussi salvateur. Connaître avec exactitude la fin de cette longue descente aux enfers avait quelque chose de rassurant. La paternité n'était pas quelque chose que Stephen avait envisagé maintenant, mais d'interrompre cette grossesse lui serrait le cœur plus que de raison ; sentiment exacerbé depuis qu'il avait consulté le dossier de grossesse que Leah avait entreposé dans l'armoire comme pour ne pas le voir. De pouvoir observer ce petit pois rendait les choses concrètes, et encore maintenant il ne saurait dire si de s'être attardé sur cette échographie le terrifiait ou le peinait. Il était bouleversé, et il le devint d'autant plus lorsque la jeune femme avait décidé de franchir le seuil de cette barrière physique qu'il leur avait imposé depuis qu'il l'avait quittée. Après une parenthèse, un moment de flottement pendant lequel ils s'étaient autorisés à parler à cœur ouvert de cet enfant, au moins l'espace de quelques mots, la brune était venue se nicher contre lui avec force, et Stephen n'avait émis aucune objection à ce geste, au contraire. Ses mains s'étaient glissées contre sa taille, ses lèvres étaient venues trouver les siennes avec une ardeur nouvelle... cette harmonie entre eux était toujours aussi présente, et si le brun n'avait encore jamais osé mettre de mot sur cette symbiose, Leah avait choisi ce moment pour lui faire part de ce qu'elle avait sur le cœur. "Mais c'est la vérité. Je t'aime Stephen, je..." Sa voix était brisée, à peine audible. Au plus près de lui, la jeune femme ne l'avait pas quitté du regard, ses yeux baignés de larmes amenés à sa hauteur tandis que lui l'agrippait comme s'il perdait pieds. "Arrête" implorait-il à nouveau, avant de lui avouer que cette séparation n'était pas quelque chose qui le laissait indifférent. Au contraire. Il aurait voulu qu'ils fassent un bout de chemin ensemble, que leur couple tienne, qu'ils soient le renouveau l'un de l'autre ... mais la vie les séparait, littéralement. Lui ne pouvait pas vivre avec cet avortement sur la conscience, et s'il devait en être de même pour la brune, elle avait aussi une carrière à bâtir, carrière dans laquelle il ne se sentait pas capable de la soutenir. Une voix sans issue."Je sais..." La main sur la poignée de porte de cette chambre qu'ils avaient partagée maintes et maintes fois, Stephen la déverrouilla sans rompre le contact. Il laissait Leah glisser ses doigts contre sa peau, n'acceptant de quitter ses lèvres que quelques secondes lorsqu'elle s'était décidée à retirer ce haut. L'espace d'un instant qui lui semblait presque irréel tant ils avaient passé les deux dernières semaines à s'éviter, la brune le regardait, le souffle court. C'était comme si elle ne savait pas si franchir cette limite alors même qu'ils s'étaient séparés deux semaines plus tôt rendrait les choses encore un  plus douloureuses qu'elles ne l'étaient déjà.. et sans doute avait elle raison. "Je... Je peux partir. Si tu veux." Non. Se défaisant à son tour de son tshirt, Stephen répondait tacitement par la négative. Il s'approchait d'elle, glissait ses doigts dans les passants de son jean pour l'attirer à lui tandis qu'il se laissait retomber sur ce lit, s'y posant sur le rebord. "Reste cette nuit. S'il te plaît. Une dernière fois." soufflait il en déposant quelques baisers sur sa taille, son regard s'attardant sur ce ventre encore plat mais qui abritait pourtant ce petit pois dont il avait jusqu'à lors bien trop nié l'existence. Stephen y reposait son front comme si une pause s'imposait, au moins le temps de calmer les battements de ce cœur qui frôlait l'emballement. "Je t'aime aussi. On arrivera à tourner la page." Le brun se montrait à peine audible, se détachant à peine pour remonter son visage à la naissance de sa poitrine qu'il libérait en lui ôtant ce soutien gorge qui faisait barrière à leur étreinte. Il parsemait son buste de baisers, prenant son temps en usant d'une douceur infinie. Si l'un et l'autre ne faisaient pas machine arrière en s'accordant cette parenthèse, ils donnaient au moins à leur histoire une fin moins décevante que la dispute qui avait marqué leur séparation.        

 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyDim 14 Juil 2019 - 19:21



Let the velvet roll down




let the velvet roll down (lehen 20) 3180130893  Maintenant qu’un semblant de dialogue avait été réinstauré, Leah se sentait attirée comme un aimant vers Stephen tandis que celui-ci laissait pour la première fois la porte ouverte depuis leur séparation. En dépit des mots extrêmement durs qui avaient été échangés ce soir là, la brune ne parvenait pas à ressentir la moindre once de rancœur à son égard. C’était même tout l’inverse. Leur histoire était tellement importante à ses yeux, que les récents évènements n’arrivaient pas à écraser tous les souvenirs qu’elle partageait avec lui. Elle se souvenait très bien de l’état du kiné lorsqu’ils avaient repris contact il y a un peu plus d’un an, et elle réalisait à présent comme il avait dû être compliqué pour lui de lui donner toute sa confiance, de la laisser entrer dans sa vie après tout ce qu’il avait traversé. Rien d’étonnant donc qu’il se soit braqué de la sorte en apprenant tout ce qu’elle lui avait caché ces dernières semaines. Depuis qu’il lui avait annoncé vouloir rompre avec elle, la brune avait énormément réfléchi à tout ce qu’il s’était passé, faisant également le point sur ce qui avait merdé et à quel moment. Force était de constater que c’était sa faute sur toute la ligne, et ce constat affligeant n’avait fait que l’enfoncer un peu plus dans ce sentiment de tristesse et de désespoir qu’elle ressentait déjà. Et si elle s’était efforcée de donner le change pendant cette cohabitation forcée, Leah se sentait complètement vide de l’intérieur. C’est Stephen qui lui insufflait la force dont elle avait besoin pour avancer, pour faire face à tout ce qui l’attendait. Sans lui, elle n’arrivait pas à imaginer comme elle allait bien pouvoir faire pour s’en sortir. La brune aurait aimé être à l’image de ces femmes fortes et indépendantes qui se targuaient de n’avoir besoin d’aucun homme pour avancer, mais le kiné n’était pas seulement son petit-ami ; il était son meilleur ami, son confident, son amant, son partenaire de vie. Autant de rôles dont elle avait donné l’impression qu’il ne jouait pas, mais c’était faux. Ses peurs incontrôlées avaient pris le dessus sur ce qu’elle aurait dû faire, sur ce qu’elle aurait dû dire, et maintenant c’était trop tard. Il serait parti fin de semaine pour vivre dans un endroit qu’ils étaient destinés à partager si les choses n’avaient pas tourné de cette façon, et ils étaient sur le point de mettre fin au seul lien réel qu’il y avait encore entre eux : ce bébé. Ce petit pois dont elle avait pratiquement nié l’existence dès le départ tant son existence remettait toutes ses certitudes et ses ambitions en question. Mais aujourd’hui, elle se sentait simplement vide à l’idée de passer à l’action, même si cette dernière était nécessaire. Leur couple n’aurait jamais réussi à faire face à ces différents, Stephen avait réussi à l’en persuader. Ou presque. Si toutes ces paroles lui semblaient si sensées, alors pourquoi se sentait-elle aussi dévastée ? Pourquoi était-ce aussi difficile ? A quel moment deux personnes qui ressentaient autant l’unes pour l’autre étaient-elles condamnées à se séparer ? Ces questions demeuraient sans réponse, mais Leah était sûre d’une seule chose : elle avait besoin de le sentir contre elle. Ce soir, l’atmosphère était enfin apaisée, et la brune ne put reculer face à l’envie de se blottir contre lui, de poser ses lèvres sur les siennes, de sentir son odeur sur elle. Et c’est ce qu’elle fit, se rendant vulnérable une énième fois, lui avouant son amour pour lui entre deux baisers au goût salé. Cette révélation le faisait vaciller, s’accrochant à elle comme si elle était son ancre pour ne pas flancher. "Arrête" Lui demanda-t-il une seconde fois, alors qu’elle lui répétait ces mots avec de plus en plus de conviction, sans laisser son regard se poser sur autre chose que sur lui. Elle se mordit la lèvre, sentant son étreinte se faire plus pressante. Il n’était pas indifférent à ces paroles, mais celles-ci semblaient lui faire presque autant de mal que de bien. Leurs lèvres se joignirent une seconde fois, toujours avec plus d’envie que précédemment. N’écoutant plus que son désir et son besoin de se sentir toujours plus proche de lui, Leah se débarrassa de son haut, l’interrogeant du regard : est-ce qu’on devrait ? Passer cette étape, la douleur serait probablement encore plus intense que jamais lorsqu’ils devraient refaire face à cette réalité qui était désormais la leur. Dans une faible tentative de se s’éviter cette souffrance, la brunette lui proposa de partir. Stephen l’observa l’espace d’un instant, finissant par enlever lui aussi son t-shirt avant de l’attirer à lui. Bonne idée ou pas, leur choix était fait. "Reste cette nuit. S'il te plaît. Une dernière fois." Debout devant lui, la brune se laissait happer par une envie sourde, à mesure que les lèvres du kiné se promenaient avec une lenteur calculée sur sa peau frissonnante. Le jeune homme laissa ensuite son front se poser sur son ventre encore plat, seule barrière entre lui et cet enfant dont il avait récemment découvert l’existence. Leah ferma les yeux, passant ses mains le longs des épaules du brun, ressentant toute la force de cet instant. A nouveau, le temps semblait comme suspendu tandis qu’ils réapprenaient à se découvrir après deux longues semaines de séparation. "Je t'aime aussi. On arrivera à tourner la page." Le cœur de la brunette se mit à battre encore un peu plus vite alors qu’il lui murmurait à son tour ce qu’il ressentait pour elle. Tourner la page. La conviction de Stephen à ce propos n’était pas communicative, et Leah savait très bien que ça ne serait pas son cas. Mais elle voulait tout de même profiter de ce qu’il était prêt à lui offrir, mais si ce n’était que pour une nuit. Une dernière nuit à deux, un dernier instant de partage avant de quitter définitivement la vie de l’autre. « Tu crois ? » Ne put-elle s’empêcher de demander en passant une main dans les cheveux en bataille du brun, savourant chaque baiser déposé avec douceur sur sa poitrine. Posant un genou de chaque côté du corps de Stephen, elle s’installa sur lui, se collant à son torse tout en s’emparant à nouveau de ses lèvres avec envie. Il ne fallu pas bien longtemps à la brunette pour se sentir emportée par la fièvre, exerçant de légers mouvements du bassin pour réveiller davantage le désir de Stephen, même si ça ne semblait pas tout à fait nécessaire. Elle appuya sa main contre lui afin qu’il se laisse tomber sur le dos. Elle resta quelques secondes à l’observer avec tendresse, avant de laisser sa langue parcourir le tracé de ses muscles abdominaux. Si elle n’avait plus qu’une seule nuit pour profiter de cet homme qu’elle aimait tant, elle se promettait de mémoriser chaque parcelle de son corps afin de conserver ce souvenir aussi longtemps que possible. D’un geste, elle se débarrassa de la ceinture de son jean avant de laisser sa main atteindre un point sensible dont elle s’empara, avant de laisser ses lèvres se poser à nouveau contre les siennes. 






AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyDim 14 Juil 2019 - 21:48


let the velvet roll down (lehen 20) 3180130893 Au beau milieu de l'amas de cartons de déménagement qui jonchaient le sol de cette chambre dans laquelle ils se trouvaient désormais, Stephen et Leah s'autorisaient la parenthèse d'une nuit avant de se séparer de façon définitive. Il semblait au brun qu'ils avaient besoin d'acter cette rupture entre eux d'une manière plus douce, sans éclats de voix, sans rancœur. Leur histoire leur avait tant apporté l'un à l'autre qu'elle ne méritait pas de s'achever sur une dispute, et s'ils ne pourraient jamais vraiment palier au déchirement que provoquerait chez eux cet avortement, ils pourraient au moins tenter d'adoucir leur peine le temps d'une nuit.
Le couple n'aurait jamais su élever cet enfant, du moins, c'était ce à quoi Stephen s'était persuadé depuis deux semaines maintenant, depuis que Leah lui avait annoncé être enceinte dans l'allée de cette maison qui aurait du représenter leur renouveau à tous les deux. C'était trop tôt, bien trop tôt. Lui n'en voulait pas, elle, voulait se lancer dans une carrière rigoureusement incompatible avec la maternité ... rien ne les prédestinait à devenir parents, rien ne montrait qu'ils désiraient l'être, et pourtant, alors que le visage du brun s'était niché contre ce ventre qui abritait ce bébé, la culpabilité l'assaillait. Et s'ils y arrivaient ? Avoir un enfant était un bouleversement pour chaque couple, ce n'était pas quelque chose d'insurmontable. Il n'était pas trop tard pour rebrousser chemin, pour demander à Leah de ne pas se rendre à ce rendez vous demain et pour trouver des compromis sur cette grossesse inattendue. Mais le voulait il seulement ? Comme si la jeune femme avait entendu ce tiraillement interne qui l'accablait depuis quelques secondes déjà, elle avait glissé avec douceur ses mains contres ses épaules, s'était rapprochée un peu plus de lui tandis qu'il peinait à remonter le menton. Finalement, à demi mots, Stephen s'était livré sur ses sentiments à son tour, chassant du mieux qu'il le pouvait ses regrets quant à ce petit pois qu'ils avaient fait ensemble et qui les séparaient désormais. Il l'aimait, c'était indéniable. Il l'aimait suffisamment pour ne pas lui imposer une marche arrière qui rouvrirait les brèches d'une décision pour laquelle ils avaient déjà pesé le pour et le contre. Cette nuit n'était pas censée influer le cours des événements de demain alors le kiné se taisait, trouvant la force de délaisser ce ventre contre lequel il s'était laissé retomber avec faiblesse. « Tu crois ? » Leah passait ses doigts dans ses cheveux, lui offrant chaque parcelle de peau à laquelle ses lèvres avaient accès et qu'il embrassait pour trancher avec la dureté de ce qui se tramait dans son esprit. Il ne répondait pas à sa question ; n'importe laquelle de ses réponses ne lui apparaissant pas comme étant acceptable. Si Stephen était persuadé qu'ils réussiraient à passer au dessus de leur histoire un jour, il lui semblait aussi qu'après cette nuit rien ne serait plus pareil, que leurs liens se retrouveraient sûrement renforcés et qu'ils fonçaient tête baissée vers un cœur brisé en mille morceaux qu'ils mettraient des années à reconstruire. "Dis le moi encore." demandait il dans un souffle, accueillant le contact de sa peau contre la sienne dans un frisson qui l'électrisait tout le long de sa colonne vertébrale. Stephen se contredisait sûrement, lui qui avait refusé qu'elle lui expose ses sentiments quelques minutes plus tôt, et sans doute avait il eu besoin d'un peu de temps pour gérer ce flot de sentiments qui chamboulait jusque là tout ce à quoi il s'était persuadé jusque là. Maintenant il avait besoin d'en profiter, autant qu'il le pouvait avant que la parenthèse ne se referme. "Dis moi que tu m'aimes." qu'il répétait, alors que la brune s'emparait à nouveau de ses lèvres contre lesquelles il s'autorisait à grogner, presque poussé par l'urgence. Ses mains glissaient contre ses hanches, et bien que son jean leur imposait une barrière, Stephen dut patienter quelques secondes avant de pouvoir le lui retirer. Repoussé sans ménagement, Leah entreprit de le faire basculer sur le dos, se positionnant au dessus de lui en se mouvant avec lenteur pour réveiller quelque chose qui l'était déjà suffisamment chez lui. Elle l'observait d'un regard qui faisait battre son cœur plus vite, et tandis qu'elle laissait ses lèvres tracer un chemin invisible contre son torse, ce dernier s'emballait encore un peu plus. "Leah.." Stephen murmurait son prénom dans un souffle, rejetant avec lenteur sa nuque vers l'arrière lorsqu'elle défaisait sa ceinture, s'emparant de lui dans un geste mêlant la tendresse à l'urgence. Il la laissait faire quelques secondes, savourant ce bien être, cette alchimie qu'ils avaient tant ils se comprenaient l'un l'autre, puis n'y tenant plus, le brun la repoussait à son tour sur le côté. Il se débarrassait de ce qu'il lui restait de vêtements, puis en fit de même avec la jeune femme qu'il délestait de son jean en parsemant l'intérieur de sa jambe de baisers. L'une de ses mains trouvait la sienne pour entremêler leurs doigts, puis se penchant vers l'avant, Stephen s'autorisait à glisser ses lèvres jusqu'à un point sensible qu'il éveillait en se laissant guider par les mouvements de bassin par lesquels réagissait la jeune femme, par ces soupirs qu'elle concédait ci et là, et par son prénom qu'il entendait dans un murmure satisfaisant.            
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyLun 15 Juil 2019 - 12:36



Let the velvet roll down




let the velvet roll down (lehen 20) 3180130893   De voir Stephen se laisser aller de la sorte contre son ventre lui serrait un peu plus le coeur, car elle commençait de plus en plus à réaliser ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Ce rendez-vous à l'hôpital avec un goût bien trop définitif finalement, et si elle avait passé ces derniers jours à se persuader que c'était la meilleure issue pour eux, ce choix ne lui apportait pas la paix tant espérée. C'était même le contraire, puisqu'un sentiment de culpabilité s'était engouffré en elle, ne lui laissant plus le moindre répit. Mais elle avait eu beau retourner la situation dans tous les sens, rien n'y faisait; leur couple était condamné. Pour rien au monde elle n'aurait laissé cette opportunité que représentait les pompiers à ses yeux, car elle s'était juré de ne plus rien sacrifier au nom de l'amour. Stephen n'était pas prêt à l'accompagner dans cette démarche, et elle le comprenait totalement. Elle avait tout remis en cause, notamment cet équilibre déjà précaire qu'ils avaient essayé de mettre en place au fil du temps. Ajouter un bébé à ce joyeux bordel n'aurait fait que les faire foncer droit dans le mur, ce que le brun avait voulu à tout pris éviter en décidant de rompre avant qu'il ne soit trop tard. Cette rupture avait laissé un gout amer à Leah qui avait conservé ce sentiment d'inachevé tant leur histoire avait représenté à ses yeux. Et en dehors de leur séparation, le pire demeurait dans ce traitement silencieux qu'ils s'infligeaient l'un à l'autre au milieu de cette cohabitation forcée. S'ils étaient un couple depuis plusieurs mois, leur relation allait encore bien au delà de tout ça puisqu'ils s'étaient reconstruit grâce à leur amitié et leur soutien respectif. Ils s'étaient retrouvés dans la souffrance, et Leah peinait à accepter qu'ils se quittent dans des conditions leur brisant le coeur à l'un comme à l'autre. Lui avouer ses sentiments avaient été une nécessité à ses yeux, même si le kiné finissait par lui avouer qu'il ne les partageaient pas. Fort heureusement, cela n'arriva pas, et le brun lui murmura à son tour qu'il l'aimait. C'était à se demander pourquoi ils attendaient que leur couple soit à la dérive pour enfin réussir à déclarer leur flamme. Une question que la brunette se posait, tandis que ses mains effleuraient les épaules de Stephen et que leurs lèvres se joignirent à nouveau. Laissant de côté les appréhensions liées au lendemain, Leah grimpa sur lui avec dextérité, laissant sa peau déjà brûlante se coller à la sienne. Le moindre contact lui provoquait des frissons alors qu'elle anticipait déjà le plaisir à venir. "Dis le moi encore." Cette demande provoqua une nouvelle salve de désir en elle, presque douloureuse. La force de ce qu'elle ressentait pour lui était plus intense que jamais, et cette bulle dans laquelle ils s'enfermaient peu à peu la faisait lentement décrocher de la réalité. "Dis moi que tu m'aimes." Répéta-t-il avant que les lèvres de la brune ne s'écrase à nouveau contre les siennes. S'accrochant à lui comme s'il risquait de disparaître à tout instant, Leah laissa ses lèvres descendre le long de sa lèvre inférieure avant de déposer plusieurs baisers le long de sa mâchoire, redescendant sur son cou avant de revenir avec une lenteur calculée vers l'oreille du kiné dont elle mordilla doucement le lobe avant de venir y chuchoter ces mots qu'il avait tant besoin d'entendre. "Je t'aime... Je t'aimerai toujours." Ces paroles étaient lourdes de sens mais rendaient ce moment encore un peu plus fort, à mesure qu'ils réalisaient l'un et l'autre ce qu'ils étaient sur le point d'abandonner. Une lueur enflammée dans les yeux, Leah fit perdre l'équilibre à Stephen dans le but de savourer chaque parcelle de son torse tout en accentuant légèrement la pression de se hanches contre lui, éveillant davantage le désir du brun qu'elle pouvait sentir contre elle. "Leah.."  La brune l'observait avec un sourire non-dissimulé, prenant un malin plaisir à pouvoir s'occuper de lui de la sorte. Mais quelques secondes plus tard, le jeune homme la fit basculer à son tour, lui arrachant un petit rire tandis qu'elle retombait sur le matelas. La barrière de leurs vêtements s'envola rapidement, et Leah ferma les yeux dans un léger soupir de contentement alors qu'elle sentait sa bouche parsemer l'intérieur de ses cuisses de baisers, se rapprochant de plus en plus de son intimité. Les doigts du brun vinrent se joindre au sien, et la jeune femme les enserra davantage au fur et à mesure que son plaisir montait. Elle laissa s'échapper un gémissement, le souffle coupé face à tant de désir et de frustration. "Stephen..." Murmura-t-elle, laissant sa main libre se perdre dans ses cheveux, profitant sans complexe de ce moment privilégié qu'il lui offrait. Et si une envie sourde montait en elle, ça n'était rien à côté des émotions qui se mélangeaient dans sa tête, dans son coeur et dans son corps. La brunette se sentait complètement fondre face à lui, et elle exerça une légère pression pour le faire remonter à sa hauteur, où elle pouvait à nouveau profiter de ses lèvres. Laissant une jambe glisser contre la sienne, elle se laissa rouler sur lui afin de reprendre une nouvelle fois le dessus de la situation. "A moi." Lança-t-elle avec un air malicieux, faisant écho à l'un de ces moments qu'ils avaient pu partager. Cela lui semblait à la fois être une éternité, et en même temps pas tant que ça. Leurs corps se retrouvaient comme au premier jour, leurs automatismes reprenaient leur place comme si aucune séparation n'avait jamais eu lieu. Le surplombant légèrement, elle laissa à nouveau son regard accrocher les traits du visage du brun. Il avait l'air détendu, même si les récents évènements l'avaient marqué plus que de raison. Elle essayait de mémoriser cet instant, sachant pertinemment que c'était la dernière fois qu'ils se retrouveraient à partager une nuit comme celle-ci. Haletante, elle descendit à nouveau vers son bassin, mais cette fois pour venir faire augmenter son désir de manière bien plus précise. Laissant sa langue se promener, elle se délecta de ses réactions, sentant son corps se tendre sous ses gestes. Et si l'envie de lui faire plaisir était bien présente, celle de le sentir enfin en elle l'était encore bien plus. Remontant légèrement, laissant ses mains se promener sur son corps, elle plongea ses yeux dans les siens. "Fais moi l'amour." Souffla-t-elle, la chair de poule parsemant sa peau brûlante de désir. Cette nuit serait comme aucune autre, elle en était persuadée. La brune se disait qu'elle finirait pas regretter, mais chaque millimètre carré de son corps lui hurlait de se rapprocher de lui, toujours plus.






AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyLun 15 Juil 2019 - 14:00


let the velvet roll down (lehen 20) 3180130893 Il était extrêmement compliqué pour Stephen de croire que cette nuit entre eux ne bouleverserait rien de tout ce à quoi il s’était persuadé ces dernières semaines. Seule demeurait la certitude que leur couple ne pouvait pas être sauvé, pas dans ces circonstances, mais renoncer aux sentiments qu’ils avaient l’un envers l’autre et à cet enfant qui avait élu domicile sous le nombril de Leah lui apparaissait comme de plus en plus insensé à mesure que leurs corps se mouvaient l’un contre l’autre. Pourtant il le faudrait. Sitôt après avoir refusé qu’elle le lui dise, Stephen se laissait finalement happer par le besoin d’entendre d’entre les lèvres de Leah qu’elle l’aimait, au beau milieu de ces cartons de déménagement qui signifiaient son départ. Il avait besoin de se rassurer, de se dire que leur histoire ne s’achevait pas à cause de leurs erreurs mais plutôt parce qu’ils avaient fait ensemble l’erreur de développer des sentiments alors même que leurs différences étaient plus grandes que le reste. Si pendant les premiers mois de leur relation, Stephen avait fait des efforts pour s’adapter à la nature impulsive et indépendante de Leah, à son sens la jeune femme n’en avait pas fait de même. En se lançant dans une carrière qui les impacterait tous les deux alors qu’elle était attendait leur bébé, elle avait cristallisé cet équilibre précaire qui maintenait leur couple. Il lui en voulait, énormément, et sans doute que sa façon de rompre d’une façon si abrupte découlait directement de cette décision unilatérale. Ils ne réussiraient jamais à faire face à cette tempête, à cette divergence d'opinions. Ce soir était une parenthèse, une erreur aussi sûrement, mais qu’importe ; ils se perdaient volontiers l’un contre l’autre, une dernière fois. Entre deux baisers, le brun resserrait davantage son emprise sur la taille de la jeune femme, réduisant d’encore un peu le maigre espace qui les séparait. Leah glissait ses lèvres contre sa mâchoire, puis son cou avec une lenteur calculée qui lui faisait perdre pieds encore un peu plus, puis une fois à son oreille, lui soufflait ces mots qu’il avait besoin d’entendre à nouveau : "Je t'aime... Je t'aimerai toujours." et lui sentait son cœur se briser petit à petit. « Pourquoi tu m’as exclu de tout ce qui aurait du être important pour nous ? » demandait-il dans un souffle, sans vraiment attendre de réponse. Déjà parce que ce n’était ni l’endroit ni le moment pour lui avouer enfin ce qui le tiraillait depuis des jours, et ensuite car c'était trop tard pour tenir ce genre de discours. Il fallait qu'il fasse le deuil de cette histoire, qu'il passe à autre chose, alors il se perdait dans ses boucles brunes, parsemait sa peau de baisers encore et encore comme pour emmagasiner assez de souvenirs avant que la rancœur ne refasse surface. Leah prenait le contrôle, lui faisant perdre le sien par la même. Le crâne rejeté dans le moelleux du matelas, Stephen s'autorisait à murmurer son prénom avant d'inverser le cours de leur échange pour être celui qui prodiguait. Retirant les derniers vêtements qui faisaient barrage à leur nudité, il se laissait guider par les ondulations du bassin et par les soupirs que la brune lui laissait comme indices de son bien être. "Stephen..." murmurait-elle en enserrant davantage ses doigts aux siens et en laissant ceux de sa main libre parcourir ses cheveux. Bien. Un sourire lui naissait au coin des lèvres tandis que Leah lui intimait de remonter, comme au bord de quelque chose qu'elle souhaitait réserver pour plus tard. Après un rapide baiser elle le fit basculer vers le dos, reprenant le dessus avec une délectation à peine dissimulée. "A moi." lui lançait elle, malicieuse, puis descendant avec tendresse, ses yeux plongés dans les siens, elle arrivait avec retenue jusqu'à un point qu'elle éveillait du bout des lèvres et qui eut pour réaction immédiate de lui faire s'échapper un juron. Si d'ordinaire Stephen aurait sûrement laissé sa nuque basculer vers l'arrière, ce soir il n'en était rien. Son regard ne la quittait pas, l'une de ses mains dégageant d'ailleurs son visage des mèches rebelles qui lui cachaient la vue comme s'il ne désirait pas perdre une miette de ce spectacle qui tenait là sa dernière représentation. "Fais moi l'amour." murmurait la jeune femme après quelques secondes d'une douloureuse lenteur, remontant tout doucement à sa hauteur. Ses doigts se nouaient aux siens à nouveau alors que le brun inversait -encore- leurs positions ; une vieille habitude. "La dernière, j'ai la pression." soufflait il dans un rire sans joie, comme pour dédramatiser les choses alors qu'il enfouissait son visage dans le creux de son cou et que sa main libre attrapait l'une de ses cuisses qu'il remontait contre ses hanches. "A moi" S'il s'agissait d'un écho aux paroles précédentes de Leah, Stephen profitait de franchir cette barrière faisant d'eux des amants pour lancer ces deux mots lourds de sens. Il avait beau s'être fait à l'idée que demain plus rien ne les relierait, ce soir, dans ce lit, ils s'appartenaient l'un à l'autre, et quelque part, ce sentiment le galvanisait.  Il leur laissait quelques secondes de flottement pour s'adapter, le temps d'un baiser, d'un regard, puis un rythme s'instaurait. Lent au début, puis soutenu, intense. Parfois ses lèvres attrapait les siennes, alors que le reste du temps elles glissaient vers son cou, sa mâchoire, son épaule qu'il mordillait parfois. Cette fois ci était sans doute la plus tendre, la plus réfléchie et attentionnée qu'ils n'aient eu l'un et l'autre. Les sentiments étaient décuplés, poussés par l'urgence et la peine d'un constat qui les consumait tous les deux ; c'était la dernière nuit.    
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyMer 17 Juil 2019 - 20:50



Let the velvet roll down




let the velvet roll down (lehen 20) 3180130893   Cette dernière danse qu'ils s'apprêtaient à livrer avait une saveur particulière, comme si cette fin en soi rendait les choses plus intenses. Chaque parole prononcée avait une portée plus forte, chaque caresse les électrisait davantage, et chaque baiser les faisait se perdre dans un tourbillon de sensations presque oubliées. Leah savait que cet acte marquerait définitivement le terme de leur histoire, ce qui la poussait à profiter encore un peu plus de ce que Stephen était prêt à lui offrir. Ses lèvres parcouraient chaque morceau de peau à disposition, laissant un frisson parsemer sa chair le long de son sillage. Leur étreinte se faisait plus fiévreuse, à mesure que le brun lui demandait de répéter encore et encore à quel point elle l'aimait. La jeune femme se pliait à son désir sans même y repenser à deux fois, se sentant ainsi libérée d'avoir pu formuler ses sentiments à voix haute avant que leurs chemins ne se séparent définitivement. « Pourquoi tu m’as exclu de tout ce qui aurait du être important pour nous ? » Leah sentit son coeur se serrer un peu plus, sentant le souffle de Stephen formuler cette question à laquelle elle ne pouvait apporter aucune réponse satisfaisante. Aucune explication ne parviendrait jamais à légitimer le comportement qu'elle avait eu. Elle seule pouvait maintenant se débattre avec ses démons intérieurs et avec cette culpabilité qui ne la quitterait sans doute plus jamais, laissant un trou béant dans son coeur déjà à vif. Sa seule réaction fut de se serrer davantage contre lui, lui montrant ainsi qu'en ce moment précis, il était tout ce qui comptait à ses yeux. Laissant ses mains se promener sur son corps, elle lui arracha quelques gémissements de plaisir qui ne la laissèrent pas indifférente, laissant un sourire satisfait se déposer sur ses lèvres, illuminant quelque peu ses traits tirés par le manque de sommeil. Stephen ne fut pas en reste, la faisant basculer afin de lui aussi pouvoir lui soutirer quelques soupirs, jouant avec elle avec une habilité donc lui seul avait le secret. N'y tenant plus, elle s'empressa de reprendre une nouvelle fois le dessus sur lui pour laisser ses lèvres prendre le relais avec une douceur et une lenteur toute particulière. Sentir les yeux du brun sur elle la galvanisait, alors qu'elle s'occupait de lui sans bouder son plaisir. Si cette nuit était la dernière, elle comptait bien en faire une expérience dont il se souviendrait longtemps. Leah laissa ensuite son regard accrocher le sien, prenant pleine conscience de tout le désir qu'il avait pour elle. Doucement, elle remonta vers lui pour lui demander de passer enfin aux choses sérieuses, électrisée par son contact. Laissant ses doigts se nouer aux siens dans un geste tendre, il se repositionna au-dessus d'elle. La brune laissa une de ses jambes glisser contre la sienne avant de ramener son genou contre lui, le faisant ainsi se rapprocher d'elle dans une provocation muette de passer à l'acte. "La dernière, j'ai la pression." Une moue étira ses lèvres, ce qui était certainement ce qu'elle pouvait faire de mieux pour donner l'impression de sourire, mais ses yeux reflétaient toujours sa tristesse, bien que la fièvre qui la tenaillait prenne lentement le dessus sur cette douleur sourde présente dans sa poitrine. "J'espère bien." Souffla-t-elle simplement, laissant sa répartie habituelle répondre automatiquement à ces quelques mots qu'il avait prononcé, sans doute dans le but de dédramatiser une situation qui brillait pas sa gravité. Fermant les yeux, elle se laissa happer par l'excitation du moment, tandis que les lèvres de Stephen se perdaient une nouvelle fois dans le creux de son cou, y déposant une salve de baisers mouillés. "A moi" En une fraction de seconde, le brun s'immisça en elle, faisant tomber toutes ces barrières de fortune qu'ils s'étaient construit l'un et l'autre pour se protéger. Leah se cambra en se mordant la lèvre inférieure, laissant le plaisir s'emparer d'elle, lui faisant presque oublier l'espace d'un instant tout ce qu'il s'était passé ces dernières semaines; les pompiers, les disputes, ce bébé... Plus rien n'existait, sauf ces deux corps bouillonnants qui se mêlaient une dernière fois, montrant l'un à l'autre la force de leurs sentiments respectifs. "Je suis à toi." Souffla-t-elle au creux de son oreille avant d'écraser ses lèvres contre les siennes avec une fermeté presque douloureuse. Le sang battait dans les tempes de la brune tandis qu'elle perdait complètement la notion de réalité, réagissant par ses instincts primaires aux attaques passionnées de Stephen. Serrant ses cuisses contre lui, elle décida de les faire changer de position, reprenant le dessus sur lui afin de pouvoir l'observer à sa guise. Ondulant sur lui, elle accéléra légèrement le rythme afin de dominer cet échange et de le voir sombrer peu peu dans les abimes du plaisir sourd qu'ils partageaient. Les mains du brun parcouraient son corps, caressant chaque millimètre comme s'il les découvrait pour la première fois. Cet échange était incomparable à tout ce qu'elle avait vécu jusque là. Son souffle se faisait de plus en plus court et la brune se laissa à nouveau aller contre lui, gémissant à chaque coup de bassin qu'il apportait à contribution. Ses doigts s'enfonçaient, y laissant des traces dont elle savait qu'elles étaient là comme une marque territoriale. Il était à elle. Et peu importe ce qu'il se passerait, il en serait toujours ainsi. "Redis le moi." Murmura-t-elle à son tour, la respiration saccadée. Elle avait l'impression d'être en proie à une faim incontrôlée, avide de le sentir toujours plus en elle. Frissonnante, elle plongea son regard dans le sien, laissant le temps se suspendre un peu plus autour d'eux. Elle n'était pas prête à revenir à la réalité, pas maintenant.






AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyMer 17 Juil 2019 - 22:54


Leah ne répondait pas à sa question, et quelque part, Stephen s'y était attendu. Y avait il seulement une réponse qu'il aurait été en mesure d'accepter sans rompre la magie de ce moment ? Lui même se demandait encore pourquoi il avait choisi ce moment précis pour lui dévoiler le fond de sa pensée, mais leur proximité et cette cohénsion qu'ils avaient en cet instance tranchaient si nettement avec ces deux dernières semaines qu'il n'aurait su rester silencieux plus longtemps. La jeune femme l'avait évincé de ces deux décisions si importantes pour elle, pour eux, et lui avait traduit cela par une volonté d'être indépendante, par une fierté mal placée. Le brun n'expliquait toujours pas qu'elle ait pu s'inscrire à ces essais à la caserne tout en sachant qu'elle attendait leur enfant, car quelque part au fond de lui ... cela n'avait aucun sens. Pour toute réponse Leah le serrait un peu plus fort contre elle, sans que le kiné ne sache vraiment ce que cela signifiait. "Je suis désolée" , "Je regrette" , "Ce qui est fait est fait passe à autre chose" ? Qu'importe. Ce soir Stephen s'était promis qu'il ne serait pas question de rancœur, qu'il panserait les plaies de son coeur en amenant à leur histoire une fin plus digne qu'un éclat de voix. Ce soir ils seraient Stephen et Leah et pas ces deux inconnus qui se frôlaient sans se toucher. Oscillant entre baisers et caresses, le duo parcourait chacun le corps de l'autre avec une douceur infinie, une tendresse particulière. Ils se connaissaient parfaitement, savaient avec exactitude interpréter les réactions de l'autre dans une réciprocité qui l'étonnait encore. Il observait avec envie le corps de Leah se cambrer sous ses lèvres, ses doigts se glisser dans sa chevelure tandis que ses soupirs lui arrivaient comme autant de manifestations de ce plaisir incontrôlé qui grimpait, et comme dans un juste retour des choses, la brune prenait le contrôle. Une lueur enflammée dans le regard, elle l'obligeait à une passivité qu'il lui cédait volontiers, soutenant son regard alors qu'elle réussissait sans le moindre mal à lui faire perdre de pieds. "J'espère bien." Comme s'il avait besoin de faire ce constat avant de passer cette nouvelle étape, Stephen avait tenté de dédramatiser les choses, mais pourtant c'était bel et bien la dernière fois qu'ils se retrouvaient à partager ce lit, à s'aimer ainsi. Rien n'était déjà plus comme avant, mais si leur histoire n'existait plus, il n'en valait pas de même pour les sentiments qu'ils se portaient l'un à l'autre et qui faisaient de cette nuit un moment si intense. Les doigts entremêlés aux siens, une jambe repliée contre son dos, Leah lui intimait presque de s'immiscer en elle, ce que Stephen fit sans trop se faire prier. Dans un soupir, il lui avait murmuré un mensonge auquel il croyait pourtant terriblement. A moi. Le brun l'aurait tellement aimé. Qu'ils réussissent à passer au dessus de cette tempête, qu'ils trouvent la force de devenir parents et d'accepter cette vie qui était -littéralement- entre eux.. mais c'était trop dur. Ce soir ils feraient semblant que tout irait bien, et à la façon que la jeune femme avait de se cambrer sous ses mouvements ... force était de constater qu'ils y arrivaient. Elle était si belle, incendiaire, elle était .. "Je suis à toi." qu'elle soufflait avant de s'emparer de ses lèvres avec une ferveur particulière, faisant battre son cœur plus vite, plus fort. La passion dominait leurs échanges, l'un et l'autre soumis à une tension nouvelle, inédite, et terriblement excitante. D'un rythme plus soutenu, plus primitif, Stephen abandonnait sa raison qui lui intimait de protéger ce qu'il lui restait de bon sens. Il se laissait porter par son plaisir, menait leur rapport à sa cadence avant de voir leurs rôles s'inverser à nouveau. Sans transition ou presque, Leah s'était retrouvée au dessus de lui, ondulant des hanches dans un angle différent qui décuplait son envie. L'accompagnant de légers mouvements du bassin, le brun ne pouvait s'empêcher de l'observer ainsi face à lui, de laisser ses paumes se promener contre sa peau brûlante qu'il réapprenait à connaître. Il se sentait venir ; sentiment exacerbé à la vue de cette femme qu'il aimait tant le dominer ainsi, de ses grands yeux devenus noirs qu'il croisait sans gêne et des marques qu'elle laissait contre sa peau comme pour y marquer son territoire. Après quelques secondes de cette alchimie parfaite, elle se laissait retomber contre lui pour attraper ses lèvres. "Redis le moi." murmurait elle ensuite, la respiration saccadée, et lui sans hésitation aucune soufflait : "Mon amour. A moi." en soutenant son regard incandescent. Ses mains étaient ensuite venues glisser contre sa taille, amenant un rythme qui lui convenait davantage alors que la fin de leur étreinte commençait doucement à grimper, encore et encore jusqu'à poindre dans un râle que Stephen laissait s'échapper lorsque son visage s'était niché contre sa poitrine, dans un souffle, les battements de son cœur peinant à se discipliner.    

 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyVen 19 Juil 2019 - 12:32



Let the velvet roll down




Si Leah avait déjà entendu parlé de ces fameuses « dernières nuits » auxquelles bien des couples à la dérive se livraient avant de mettre un point final à leur relation, la brune n’avait jamais éprouvé le besoin de le faire à son tour. C’était une façon de se dire au revoir d’une manière bien plus affectueuse qu’au milieu des éclats de voix, et si le concept se révélait intéressant, la brune savait qu’elle allait y laisser des plumes. Mais l’opportunité était trop belle, trop tentante pour s’imaginer faire machine arrière. L’alchimie qui régnait entre eux était présente depuis le début, c’est d’ailleurs cette attirance mutuelle qui avait finit par les faire dépasser les limites d’une amitié aux bords déjà flous. Et en dépit de leurs disputes et de ce poids qu’ils ressentaient l’un et l’autre dans leur poitrine, leurs corps se retrouvaient comme si rien de tout ça n’était jamais arrivé. Le moindre effleurement les électrisait tandis que leurs bouches échangeaient des baisers avides, ne s’interrompant que le temps de reprendre leur souffle. Ils mémorisaient chaque caresse, chaque réaction que leur corps avait sous les mains habiles de l’autre, et leurs sens s’apprêtaient à exploser tant l’extase se montrait de plus en plus proche. Et lorsqu’il entra enfin en elle, Leah sentit son cœur cogner un peu plus fort contre sa poitrine, peinant à garder sous silence les gémissements qui s’échappaient de ses lèvres. Elle ne parvenait pas à croire que cette fois serait la dernière. Que plus jamais ils ne seraient aussi proche que cette nuit. Qu’un jour, peut-être, il partagerait des moments aussi intenses avec une autre qu’elle. Cette pensée fugace lui fit resserrer davantage son étreinte, laissant ses mains se perdre dans son dos, redescendant sur ses fesses avec lenteur tout en accompagnant le rythme imposé par Stephen. Il n’avait fallu que quelques minutes pour qu’ils s’adaptent et décident de lâcher prise, laissant de côté toutes les tensions de leur crise de couple afin d’uniquement se concentrer sur les sensations qu’ils se procuraient mutuellement. Leurs gestes se faisaient plus intenses à mesure que la cadence augmentait, une chaleur ardente prenant possession d’eux. Leah décida de reprendre les rênes de cet échange empreint de tendresse, laissant son regard se perdre sur la perfection qu’incarnait le kiné à ses yeux. Elle avait été tellement chanceuse. Et elle avait tout gâché. Replongeant ses lèvres sur les siennes, elle l’implora de répéter ces paroles tout en plongeant ses yeux dans les siens, une lueur aux couleurs indéfinies brillant dans ses prunelles."Mon amour. A moi." Leah laissa ses paupières se fermer, appréciant le rythme donné par le brun tout en ressassant ces mots encore et encore. Le plaisir ne cessait d’augmenter, d’une manière qu’elle n’aurait même pas cru possible. Le râle de Stephen se mêla à ses propres gémissements, atteignant l’un et l’autre un paroxysme de volupté qui les laissa le cœur battant et le souffle court. La brunette se laissa doucement glisser sur le côté, tentant vainement de reprendre le contrôle de sa respiration qui ne cessait de s’emballer. Reprenant doucement ses esprits, elle s’autorisa quelques secondes de répit avant de parvenir à rencontrer le regard de Stephen. La jeune femme avait espéré que cet interlude lui permettrait de chasser la douleur sourde qui s’emparait d’elle à chaque fois qu’elle l’observait, ce qui revenait à contempler le beau gâchis qu’elle avait créé, mais cette parenthèse de bonheur qu’ils s’étaient offertes n’avait été que de courte durée. Ses sentiments la frappèrent en plein visage, refaisant monter à la surface le déchirement qui l’accompagnait au jour le jour. Leah se lova contre Stephen, comme pour se rassurer encore l’espace de quelques minutes. « J’ai peur. » Lâcha-t-elle finalement dans un soupir qui cristallisait toute la souffrance qu’elle ressentait en cet instant. L’euphorie retombait, et les évènements à venir s’imposait dans son esprit. Oui elle avait peur. Peur de ce qu’il allait se passer demain, de cette décision qu’ils avaient prise à deux mais dont elle ne parvenait pas à faire le deuil. Elle avait peur de cet avenir qu’elle devrait désormais construire sans lui dans sa vie. Elle avait peur de ne pas réussir à remettre une jambe devant l’autre une fois qu’il l’aurait définitivement quittée. La force de ses sentiments pour lui l’effrayait tout autant, réalisant que son cœur ne se remettrait jamais. C’était désormais une certitude. « Je regrette… Tellement… » Murmura-t-elle ensuite, en laissant sa tête se poser avec douceur sur son épaule. Elle s’en voulait d’avoir agit de la sorte, d’avoir fait passer ses envies avant les priorités de leur couple. Tout ce qui lui avait semblé légitime à l’époque ne l’était absolument plus à présent qu’elle réalisait ce qu’elle allait perdre. D'un geste lent, elle se saisit de la main du brun pour la déposer sur son ventre encore plat, mais qui abritait ce petit être à l'avenir bien funeste. Ce bébé qui les avait séparé, mais qui les avait poussé ce soir à réouvrir le dialogue et à retomber dans les bras l'uns de l'autre l'espace d'une nuit. "Tu penses qu'on fait le bon choix?" Chuchota-t-elle finalement, ses yeux brillants de larmes. Toutes ces émotions étaient bien trop fortes pour elle, et impossible à gérer ou à canaliser dans son état actuel.





AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) EmptyVen 19 Juil 2019 - 13:45


Stephen n’avait aucune idée de comment gérer cette dernière fois que Leah et lui s’offraient cette nuit. S’il s’était d’abord laissé submerger par la mélancolie, la tristesse et la colère ; rapidement ces sentiments s’étaient mués en une fièvre incandescente, enivrante. Le brun était tiraillé entre l’idée de se laisser emporter par la passion et celle de la  faire redescendre d’un cran, ne serait-ce que pour faire durer les choses plus longtemps. Finalement il avait laissé ses pulsions dicter sa conduite, amenant un rythme soutenu qui s’était fait plus sensuel lorsque la jeune femme avait pris les rênes. Leah ondulait du bassin, ne lui cachant rien de ce plaisir qu’elle ressentait, et lui, l’observait ainsi, à peine éclairée par la lumière du séjour qui perçait dans l’embrasure de la porte sans en perdre une miette. Si Leah ne s’était jamais montrée complexée lors de ces moments si intimes, cette nuit dépassait de loin ce qu’ils avaient déjà pu s’offrir l’un à l’autre. Ils ne se cachaient rien, ni leurs sentiments, ni leurs envies ; c’était nouveau, et diablement bon.  Le brun laissait les paumes de ses mains accompagner chacun de ses mouvements avec une tendresse inédite. Ils s’aimaient, laissaient leurs corps se le montrer en chassant toute la colère, toute la rancœur qui avait obstrué leur vie ces derniers jours, et puis finalement après quelques minutes de cette parfaite symbiose, les deux atteignirent ce point sensible qui les fit vaciller dans un autre univers. Ils eurent besoin de quelques secondes pour calmer les soubresauts de leurs cœurs et cette respiration saccadée qui aurait pu les empêcher de parler s’ils avaient eu envie de le faire à chaud. Mais qu’auraient-ils dit ? Stephen s’obstinait à fixer le plafond dans l’attente de réponses à ce tenaillement interne qu’il retrouvait bien malgré lui, fichues névroses. Il avait à peine senti le regard de Leah se poser sur lui, mais fut tenu de réagir lorsque son corps se blottissait contre le sien. Il l’accueillait en les enveloppant tous les deux d’un drap frais qui s’était fait la malle à ses côtés quelques secondes plus tôt, puis déposait un baiser sur sa tempe avec tendresse ; loin de vouloir se la jouer parfait connard qui se tirait après un moment de faiblesse, même s’il lui semblait que son cœur brisé ne supporterait pas cet épisode pillow talk qui s’imposait. Ils avaient besoin de parler avec calme, et ce fut Leah qui fit le premier pas en soufflant un « J’ai peur. » d’une voix brisée qui le fit l’amener un peu plus fort contre lui. « Je t’ai promis d’être là. Pour demain et pour tous les autres jours si tu en as besoin. Tout va bien se passer » que lui assurait Stephen dans un murmure, laissant l’une de ses mains monter et descendre le long de son dos avec douceur. Ils étaient amis avant d’être ce couple si explosif qu’ils avaient commencé à former en novembre dernier, et si cette épreuve qu’ils traversaient leur avait coûté leur idylle, lui ne voyait aucune objection à l’idée d’être là pour elle, pour l’aider à faire le deuil d’une vie qu’ils auraient pu avoir, même si ça le brisait. Le brun avait une part de responsabilité dans ce désastre, c’était lui qui avait mis fin à leur histoire, lui qui avait décidé que les efforts à fournir pour sauver leur couple étaient bien trop conséquents … alors il assumerait. « Je regrette… Tellement… » Arrête Leah. Arrête de rendre les choses si compliquées. Stephen la sentait nicher son visage contre son épaule, et lui fermait les yeux un instant, tentant désespérément de chasser l’émotion qui le gagnait et qui lui soufflait d’arranger les choses. Il n’était pas trop tard pour faire machine arrière, pour accepter cette nouvelle vie qui se formait en elle et qui feraient d’eux des parents s’ils se laissaient une chance d’arranger les choses. Attrapant sa main avec une lenteur hésitante, la brune la lui avait d’ailleurs posée contre son ventre dans un geste qui le bouleversait plus qu’il ne l’attendrissait. Chaque muscle de son corps s’était raidi, comme si après s’être penché sur cette échographie il fallait qu’il ait un dernier contact avec cet enfant avant qu’il ne s’évapore. C’était dur, bien trop dur, et si lui se mettait dans un état pareil pour quelques secondes … comment ? Comment Leah avait-elle pu vivre avec ce petit pois si longtemps en le lui cachant ? Comment avait-elle pu s’inscrire à la caserne tout en sachant qu’il était là ? "Tu penses qu'on fait le bon choix?" Les yeux brillants de larmes, la jeune femme semblait plus perdue que jamais, et il était compliqué à Stephen de répondre quelque chose différent que : t’as pas eu besoin de moi pour le faire, ton choix., tant la rancœur le gagnait à nouveau. Cette main posée sur son ventre rendait les choses concrètes … et si jusqu’à présent il avait refusé de voir les choses en face, là tout prenait une dimension nouvelle. Ils attendaient un bébé. « Je pense que tu savais que c’était le bon choix bien avant de m’en parler… et je te souhaite sincèrement de réussir tes tests. Tu passeras à autre chose. Ce n’était pas le bon moment pour nous… mais on va s’en sortir. Je te promets. » répondait il en retirant cette main qui lui brûlait presque tant il rejetait avec force cette paternité qu’il refusait d’intégrer. A quoi bon ? A ses yeux les doutes dont été en proie Leah ne découlaient que de sa décision de rompre assez radicale, et peut être aussi d’un instinct maternel qui lui intimait de protéger ce petit pois. « On y arrivera, Leah. T’avais droit à cette seconde chance … ne gâche pas tout pour un bébé que tu pourras avoir plus tard. » Il était sincère, malgré tout ce que cette phrase lui coûtait. A nouveau il embrassait sa tempe, laissant sa main se glisser contre sa taille, à une distance raisonnable de ce bébé qui l’empêchait d’y voir clair.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

let the velvet roll down (lehen 20) Empty
Message(#) Sujet: Re: let the velvet roll down (lehen 20) let the velvet roll down (lehen 20) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

let the velvet roll down (lehen 20)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-