ARIANE & CLYDE Hit me baby one more time Show me, how you want it to be Tell me baby Cause I need to know now what we've got Hit me baby one more time

Avril 2020. La plupart du temps, c’était pas moi qui rappelait les femmes avait qui j’avais passé un peu de bon temps. Non pas que je veuille être le dernier des connards, parce que j’étais toujours très clair sur le fait qu’elles ne devaient pas compter sur moi au petit-déjeuner le lendemain matin – et encore moins au repas de famille du dimanche. C’est juste que pour une raison que je n’ai jamais vraiment réussir à saisir, j’ai pas rencontré beaucoup de femmes qui m’intéressaient suffisamment pour que je pense ne pas avoir fait le tour de leur personnalité en moins de deux soirées. Loin de moi l’idée de me considérer comme le mec le plus intéressant du monde, ni le plus charmant ni le plus riche (même si je dirais pas non au dernier), mais j’arrive juste pas à m’attacher plus de deux minutes. Sûrement parce que ces filles, elles viennent pas du même monde que moi – pas le même que celui dans lequel j’ai grandi, et sûrement pas le même que celui dans lequel j’évolue aujourd’hui. Puis l’amour c’est pas vraiment dans mes plans, pas que je sois insensible, mais je préfère de loin rester libre de mes gestes que de devoir rendre des comptes. Même Halsey, lorsqu’elle fait mine de penser avoir un droit de regard sur mes faits et gestes, je la renvoie chez elle, c’est dire.

Pourtant, Ariane, elle a passé le cap des deux soirées. Enfin, ça fait seulement trois pour l’instant, mais faut avouer qu’elle a ce côté piquant qui me déplaît pas – au fond, faut croire que je préfère les filles que j’arrive jamais vraiment à saisir, les imprévisibles, au moins y a jamais vraiment le loisir de s’ennuyer et se lasser. Y a rien de plus, et elle a pas vraiment l’air de chercher davantage que moi, ce qui rend la chose d’autant plus facile et agréable. La dernière fois, on a même parlé boxe – c’est le genre de discussion qu’on tient pas avec toutes, comme pour les bécanes. Alors son prénom s’est imposé à moi lorsqu’il a fallu trouver quelqu’un avec qui passer mes nerfs sur le ring, et j’ai dérogé à la règle implicite de ne jamais rappeler plus de deux fois – qu’elle aille pas se faire des idées pour autant. Je l’ai vu s’approcher de loin, pile à l’heure – une autre qualité qui se perd. “Alors, prête à manger le tapis ?” On se passera des formalités, hein. Au fond, j’aime pas être ce genre de mec suffisant que se croit au-dessus de tout le monde, surtout que je suis loin d’être un boxeur chevronné, mais cette fille a l’air de mieux réagir aux attaques qu’aux compliments, bizarrement. “J’te préviens, pas de pitié même pour les femmes.”

Il est à chier avec sa défaite de merde. On se rejoint pour faire un match de boxe Ariane? - ouais, ouais, on verra si ton plan drague pas subtile du tout de connard prévisible à viser les côtes rien que pour bosser en proximité va t'apporter quoi que ce soit quand tu vas comprendre que moi, j'ai pas du tout de mal à cogner sous la ceinture, Clyde.

Bref, je passe une mauvaise journée. Ce qui est parfait pour mon score sur le ring, un peu moins pour sa mâchoire parfaite que j'ai presque déjà mal de prévoir casser. Il est là et il prend toute la place dans le gym, mes doigts s'affairent à remonter mes mèches en un chignon qui n'en a que le nom quand il fait le beau à lancer des “Alors, prête à manger le tapis ?” et des “J’te préviens, pas de pitié même pour les femmes.” que je balaie du revers d'un battement de cils condescendant et un autre. « Cogne avant parle après. » oh qu'elle chante, ma voix, oh qu'elle augure du mauvais que du mauvais quand je passe entre les câbles, rattache mes gants aux poignets d'un coup vif de dents.

S'il voulait me voir pour parler - même si j'en suis la première étonnée si c'est le cas-  il aurait dû le dire d'emblée. S'il voulait me voir pour faire dans les banalités, ça aurait été la moindre des choses de l'annoncer à la base pour que je puisse l'envoyer promener dans les règles de l'art. Mais non, il voulait boxer, il avait besoin de boxer, il se cherchait quelqu'un avec qui boxer. Ben boxe mon gars, vas-y, j'attends que ça.

« C'est quoi, l'enchère? » évidemment que je pense juste à gagner quelque chose, n'importe quoi. Que ce soit le dernier mot ou une jolie somme, l'un ou l'autre me va. Ah oui, c'est vrai, j'avais presque oublié : cogne avant parle après. Le premier coup qui part donc, premier d'une longue série. Parce que sa tête de beau gosse bien chiant bien bâtard fera parfaitement l'affaire comme fleuron pour tous les problèmes d'aujourd'hui, d'hier, et surtout de demain.

   
@clyde wakefield

another one bites the dust:

Autant dire que la rousse n’est pas là pour faire dans la dentelle, et qu’elle a l’air d’avoir besoin de boxer sur à peu près n’importe quoi, au moins autant que moi. “Cogne avant parle après.” Elle me fait rire avec ses mots intransigeants qui contrastent avec son visage qu’on pourrait presque croire angélique de loin. Que de loin, en fait. Elle a pas de temps à perdre, et j’attache mes gants quand je la vois approcher avec cet air déterminé qui me dit qu’elle a besoin d’en découdre avec moi, à défaut de pouvoir taper sur ceux qui sont réellement à l’origine de la mauvaise humeur qu’elle se traîne. “C'est quoi, l'enchère ?” Parce qu’elle a besoin d’être motivée pour me taper dessus ? On dirait que c’est dans son sang de me regarder avec ses sourcils arqués qui parleraient presque pour me dire qu’elle compte me mettre au tapis. Qu’elle essaye. “Celui qui perd paye tout ce soir.” Ce soir, c’est pas prévu, mais elle aura qu’à faire de la place pour ça si elle compte bien profiter de la victoire qu’elle a l’air persuadée de pouvoir décrocher. Et ça pourrait en faire un paquet de verres - j’ai juste aucune intention de perdre, et au pire, j’ai le fric pour payer. Mais mine de rien, j’aimerais éviter de lui donner la satisfaction de me foutre par terre, elle serait juste beaucoup trop insupportable ensuite, avec sa mine suffisante qui me rappellerait que j’aurais pas dû la chercher.

Elle me décoche le premier coup sans prévenir - c’est traître, mais je préfère encore saisir l’occasion de répliquer sans pitié maintenant qu’elle pourra pas pleurnicher. Elle l’a cherché. Même si faut avouer qu’elle un peu frêle la rousse, alors j’aimerais quand même éviter de la casser en deux. Je me prends son gant dans le ventre - pas agréable, mais si elle pense que c’est comme ça qu’elle va réussir à me faire ne serait-ce que vaciller. “Bah alors Parker, j'te sens tendue.” Et ça, ça vaut pour ses remarques cinglantes tout comme son direct qui était tout sauf direct. J’attends pas qu’elle ait le temps de se ressaisir, et je profite qu’elle soit penchée vers moi pour faire partir mon uppercut prêt à la cueillir à point.

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“Celui qui perd paye tout ce soir.”
« Ce soir, hm. »

Il est confiant, et ça, faut lui donner. Il sait probablement un peu trop qu'il me sert d'excuses pour ne pas rentrer chez moi, le soir, ces temps-ci. Que si ce n'est pas à son bras ce sera à celui d'un autre que je vais errer, que ce sera qu'un mal pour un bien. Probablement que le fait qu'il réserve d'avance sa place me donne envie de lui laisser la tête de la liste ; ou peut-être pas, j'ai pas encore décidé. S'il perd il perd pas seulement le match mais aussi une grand salve de mon intérêt. ce serait mentir de dire que ça l'étonnerait.

Mon coup part, il est vif, trop rapide, trop agressif pour lancer la danse ; mais j'en ai rien à battre de la technique. J'entends dans un coin de ma tête mon entraîneur d'il y a une vie d'avant qui me dit de calculer ma force, que c'est en donnant tout dès le début que je vais m'épuiser sur le long terme, que c'est un marathon, pas un sprint blablabla ta gueule. “Bah alors Parker, j'te sens tendue.” « C'est pas pour ça qu'il faut que tu me laisses en placer une si facilement, Clyde. » surtout quand il renchérit et qu'il renchérit bien, que mon coup est doublé du sien. Il me prend au pied de la lettre avec son gant qui percute mon ventre, bien sûr que je titube, bien sûr que je souris aussi. « Alors t'as décidé de mimer tout ce que je fais? Cute. »

Il mime rien et je le sais bien, pourtant c'est le petit boost d'égo dont j'ai besoin pour le prochain direct, celui qui me fait déjà mal au coeur parce qu'il vise sa mâchoire. « En espérant qu'on attende pas trop longtemps aux urgences, j'ai de grands plans pour ce soir, moi. » je nargue et je rigole, l'élan qui part et le rire qui s'y additionne.

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J’aimerais bien avouer que je la laisse s’en tirer facilement, mais la vérité c’est que j'ai toujours boxé sans vraiment me formaliser sur la technique, et ça me rattrape aujourd’hui. A bien y réfléchir, j’aurais dû prêter plus d’attention aux conseils des mecs que je préférais renvoyer chez leur mère d’un regard noir leur signifiant que j’étais pas là pour apprendre à me battre joliment. Sauf que la Parker, elle a presque l’air de s’y connaître davantage que moi, et même si son coup de poing ne ferait sûrement pas le poids en temps normal, je vois bien qu’elle y met toute sa rage et sa frustration - et qu’il y a de grandes chances qu’elle m’utilise comme bouc émissaire pour tous ses problèmes que je ne connais pas et ne veut pas découvrir. “Ce soir, hm.” Cette sorte d’assentiment un peu étrange, ça m’intéresse déjà davantage. Elle a pas l’air de dire non, c’est déjà ça - reste à savoir si elle sera encore en état de sourire d’ici là, mais je l’espère quand même, un peu.

A se battre comme ça, elle me ferait presque douter de ma facilité à la mettre au tapis, surtout que j’ose pas vraiment y mettre toute ma force - elle est pas mal après tout, je voudrais pas lui casser son joli nez. Cela dit, je préfère encore répondre à ses provocations que la laisser gagner si facilement, ne serait-ce que verbalement. “C'est pas pour ça qu'il faut que tu me laisses en placer une si facilement, Clyde.” “Tu considères que t’en as placé une là? Doubtful.” J’aimerais bien prendre l’avantage ne serait-ce que deux secondes, le temps de la remettre un peu à sa place, mais je finis par répliquer du même coup qu’elle et je sens déjà la remarque qui va filer d’entre ses dents - et ça ne manque pas. “Alors t'as décidé de mimer tout ce que je fais? Cute.” Je souffle, je grogne presque, j’ai pas besoin de répliquer pour lui faire comprendre que ça me plaît moyennement qu’elle me prenne pour un imbécile. “En espérant qu'on attende pas trop longtemps aux urgences, j'ai de grands plans pour ce soir, moi.” Et là, je le vois le coup qui part, et elle qui rit derrière, déjà persuadée qu’elle va réussir à me la fermer un peu. Pas tout de suite, chérie. Faut avouer qu’elle s’en sort pas mal, mais des coups j’en ai esquivé des centaines, et c’est pas le sien qui fait exception à la règle. “Si on pouvait passer l’échauffement, j’suis pressé.” A mon tour, je ricane, parce que le retour de bâton n’est que plus agréable à savourer - elle l’a bien cherché. “J’espère que t’as pas besoin de ton sourire pour tes plans.” Et à mon tour, je vise ce que fait mal, son beau minois qui affiche un air de rage sur les courbes de sa peau diaphane.

another one bites the dust:

“Tu considères que t’en as placé une là? Doubtful.” ta gueule.
“Si on pouvait passer l’échauffement, j’suis pressé.” ta gueule.
“J’espère que t’as pas besoin de ton sourire pour tes plans.”  ta gueule.
« Ta gueule. » bon, voilà qui est clair.

Et ouais, mon coup a dévié. Et ouais, il l'a remarqué. J'ai pas de temps à perdre à jouer à celui ou à celle qui aura la meilleure pique ; il peut prendre toutes ses précieuses secondes supplémentaires à aligner ses attaques verbales quand les miennes d'attaques, se concentrent entre mes poings et mes poings seuls. Y'a quelque chose de dommage ici mais j'arrive pas à mettre le doigt dessus, quand la répartie de Clyde d'ordinaire m'aurait vachement plu. C'est probablement le fait qu'il a une cible sur la gueule qui rend les choses un peu plus agressives qu'elles ne l'auraient été de base. Quand j'aurai gagné, quand j'aurai expié les démons de la journée, là on pourra vraiment parler.

« Tu jacasses toujours autant ou c'est juste moi qui s'est jamais attardée à le remarquer? » que je demande quand même, franchement épatée de l'avoir enduré à ce point jusqu'ici. Probablement que c'est qu'une question de perspective, ses vannes et son sourire de merdeux passant parfaitement crème quand il a pas son t-shirt d'enfilé et qu'il me verse du vin volé sans que je l'ai demandé. Les détails. « Relève-toi, c'est pas drôle si t'es déjà par terre. » ouais parce que là, c'est moi qui rigole. C'est moi qui pouffe et qui m'esclaffe même, quand il tente une approche et que le pauvre con non seulement se retrouve face à mon esquive, mais finit également par perdre l'équilibre. C'était facile, d'appuyer d'une lègère pression dans son dos le temps qu'il chavire au sol, ça l'est encore plus quand je lui tends sournoisement mon gant pour l'aider à revenir sur pieds.

Certains diront que j'ai fait ça pour avoir un adversaire à ma taille, certains sauront par contre que de cette manière c'est bien plus facile de cogner mon front contre le sien, et d'ainsi le sonner vite et bien.

   
@clyde wakefield

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Ariane je dois avouer que je l’apprécie plutôt bien, la plupart du temps, parce que c’est le genre de fille qui sait me tenir tête et me renvoyer dans mes buts sans préavis, juste parce qu’elle considère qu’elle est mieux seule que mal accompagnée. On l’a tous entendu, cette phrase, et on voudrait bien croire qu’on se comporte tous selon cet adage - mais la vérité c’est que bien trop de femmes préfèrent finir accompagnées que seules, point barre. Ariane elle a toujours cette manie de siffler ses mots entre ses dents et de me rappeler que quoi que je dise, elle dira mieux, et que je peux pas vraiment l’impressionner d’une manière ou d’autre. Mais au fond, je sais qu’elle me supporte, et c’est encore pour ça que je l’ai appelée aujourd’hui et que je lui ai susurré que ma soirée était encore libre de tout plan, sait-on jamais elle en ait quelque chose à faire. Ariane, pourtant, je vois bien qu’elle cherche plus qu’un match de boxe, plus qu’un entraînement et qu’une conversation en dents de scie - elle veut que ça cogne, et fort, et je suis pas certain d’aimer cette facette d’elle qui pourrait me casser les dents sans cligner des yeux. “Ta gueule. Tu jacasses toujours autant ou c'est juste moi qui s'est jamais attardée à le remarquer ?” Bah alors, on peut même pas t’embêter Parker ? Elle pas l’air de vouloir s’attarder, et ça m’arrange, puisqu’elle m’offre une ouverture en or pour venir lui casser son joli nez - dommage, je l’aimais bien.

J’y mets toute ma volonté, mais faut croire que sans un minimum de technique la volonté ne permet pas d’atteindre ses sommets, et je me sens partir en avant alors qu’elle ricane déjà de m’avoir esquivé avec presque trop de facilité. “Relève-toi, c'est pas drôle si t'es déjà par terre.” La connasse, elle a cru bon de me pousser histoire de m’assurer que je m’étale vraiment et qu’elle puisse me sortir une connerie du genre. Je serre les dents et je la fixe, elle qui m’offre son gant presque trop pacifiquement pour que ça sente bon, cette histoire. “T'as que ça dans le ventre, des coups en traître ?” Pas glorieux pour elle, mais encore moins pour moi, et malgré mon expression que j’essaie de garder neutre au possible, ça se voit bien sur mes traits qu’elle commence à m’agacer, la rousse. Ou alors, que j’assume moyennement le fait d’avoir fini par terre alors qu’elle papillonne encore en me regardant. J’attrape son gant, mais je sais à quoi m’en tenir, et je compte bien sur le fait qu’elle tente de me la faire à l’envers. Bingo, je la piège à son propre jeu et l’envoie par terre à son tour alors qu’elle perd l’équilibre après m’avoir aidé à me relever. “On t’a pas appris qu’il fallait pas être trop gentille ?” Elle, gentille ? Je souris à mon tour, j’y mets tout mon sarcasme, ma frustration et mon espoir de lui fermer enfin sa petite gueule d’ange. Pas question que je l’aide, elle a qu’à se débrouiller, la traître. J’attends qu’elle soit sur pied, et j’y retourne, parce qu’il serait temps qu’on boxe vraiment au lieu de jouer aux serpillières.

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Il était une fois l'histoire de celle qui avait des poussées de colère et de violence au quotidien, un peu pour tout et certainement pour n'importe quoi. “T'as que ça dans le ventre, des coups en traître ?” et certainement pour ça pardon, mettons les choses au clair encore une fois. « Un coup reste un coup, love. » il m'a rien fait concrètement Clyde. Je lui en veux pas comme y'a des moments où j'en veux au monde entier. Pourtant, la ligne est mince et il la franchit salement quand il me pousse par terre le connard, quand je me retrouve à nager dans sa sueur et sa honte - j'exagère à peine avouez. “On t’a pas appris qu’il fallait pas être trop gentille ”

Ça goûte le fer dans ma bouche, et c'est pas cool, ça jure avec le goût acide de toutes les insultes qui défilent en vitesse express dans ma tête, du français à l'anglais en passant par une base vraiment merdique d'italien. « Arrête de te plaindre t'adorais ça fût un temps lointain. » pourtant, c'est douce, c'est mielleuse, c'est avec une autre tactique de fourbe que je ravale le crachat que j'aurais facilement dédié à ses baskets si j'avais suivi le plan originel.

Le nouveau plan me tente vraiment beaucoup plus, quand suffit juste d'une petite poussée pour que je me relève. Ouais, ça fait un mal de chien et ouais, dans la dernière seconde j'ai imaginé une infinité de façons de lui défoncer le crâne et de lui arracher chaque membre sur une échelle de tu vas souffrir atrocement mon gars à même Hannibal voudrait pas de tes restes de bras. Pourtant, mes paupières battent la mesure, le revers de mon poignet essuie au ralenti la trace carmin à la commissure de mes lèvres qui s'agence un peu trop bien à mes cheveux et ma voix elle, elle minaude, elle chante, elle flirte à son intention.

« T'es beau quand tu rages. »

La seconde d'après sert à mes pieds à réduire vivement la distance qui nous séparait encore, l'oeil avide, l'idée bien claire derrière la tête.

   
@clyde wakefield

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