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 say something, i'm giving up on you [Otto]

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Message(#) Sujet: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyMar 20 Juil 2021 - 11:42


Si seulement, mon cœur était fait de pierres…
L’aube se lève à peine lorsque je sors de ma voiture, le teint blafard et la mine fatiguée. Je viens d’enchaîner une nuit d’urgence qui n’était pas du tout prévue au planning. Le genre de nuit qui me fait remettre en question ma vie entière, à me demander si c’était vraiment une bonne idée de suivre la voie de la médecine.
Pourtant, au départ, j’étais prête à partir, après avoir bossé et pris soin de mes petits patients. J’ai eu des interventions bénignes et beaucoup de rendez-vous, de la paperasse aussi. Et c’était une bonne journée. Quand j’ai enlevé ma tenue pour revêtir ma tenue de tous les jours, je me disais finalement  que c’était une assez bonne journée.
Et puis, ça a été la débandade. Une urgence liée à un patient que j’ai vu le matin même, il s’est mis à cracher du sang, le cœur montant dans les tours et finalement, je n’ai eu d’autre choix que d’agir vite, l’emmenant au bloc pour être ouvert encore sur la table d’opération. Je n’ai pas paniquée et j’ai fait preuve de mon sang froid habituel pour gérer la situation. Et puis, il y a eu une autre urgence. Et encore une autre. Et… Tiens, il est quatre heures du matin et je viens de finir ma journée, enfin... Je ne sais même pas, d’ailleurs, comment j’ai fait pour ne pas provoquer d’accident. J’ai baillé à m’en décrocher la mâchoire, durant le chemin, en ne rêvant que de mon lit. La seule chose positive dans tout ça, c’est que la fatigue m’a empêché de réfléchir plus. Je suis crevée, un point c’est tout.

Et je veux dormir jusqu’à la la fin des temps si cela m’est possible.
L’état est tellement second que je ne pense même pas à Otto, ni à la possibilité de le rencontrer au détour de la cuisine. Je sais qu’il travaille de nuit mais c’est tout. Et que nous nous croisons, si ce n’est dire réellement que nous nous évitons.  
Je ne sais pas quoi dire et c’est tout là le problème. La situation perdure, s’enlise et je ne sais toujours pas comment l’améliorer. Les mots se bloquent dans ma gorge et je n’arrive pas à parler. Si je m’écoutais, je fondrais en larmes puis je me jetterais dans ses bras. Mais quelque chose m’en empêche. Une sensation qui me saisit à la base de ma colonne vertébrale, m’envahit d’un insoutenable frisson. Comme un signal d’alerte ou autre chose, je n’en sais rien. Otto me manque et je n’arrive pas à savoir quoi faire. Il n’est que l’ombre de lui-même, j’en ai conscience. Et si je m’interdis de le lui faire savoir, c’est aussi parce que je suis tétanisée à l’idée qu’il me renvoie la balle, qu’il me jette en pleine figure le fait que moi-même suis dans un triste état.
Un corps qui survit avec un cœur malheureux. Avec mon chagrin qui ne part pas. Avec cette maison vide de cette troisième âme qui manque. Qui manque tellement.
Son souvenir semble s’éloigner chaque jour. Et je le refuse. Je m’accroche à tout ce qui fait qu’un jour, j’ai été sa maman. Je m’accroche à tout et n’importe quoi si bien que j’ignore que la solution se trouve en celui qui partage mon lit. Celui que je dévisager le matin alors que je me réveille et qu’il vient de s’endormir. Celui dont je voudrais toucher la peau, réveiller pour me blottir contre lui, lui dire que je l’aime et que je ne lui en veux pas. Que je l’aime et que je veux qu’il reste avec moi pour toujours. Que je l’aime et que nous pourrons surmonter ça.
Celui aussi qui me crée la peur de ma vie quand j’entre chez nous, et que je découvre sa silhouette dans la pénombre du jour naissant, dans le salon. Je ne suis pas d’une nature bruyante et le petit cri que je pousse ne réveillera pas le reste de la population. Mais je sais reconnaître Otto de mille et une manières. Sa taille. Sa carrure. La forme de sa chevelure. J’allume la lumière. Son visage aux traits aussi ravagés sur les miens par la souffrance. « Bon sang, Otto, j’ai eu la peur de ma vie ! » Je n’ai pas pu m’empêcher de lui parler en anglais, quand d’ordinaire nos conversations prennent la saveur de ma douce Italie. La fatigue et le cœur qui bat si fort, y sont pour beaucoup. Je ne fais même pas attention, c’est pour dire … « Tu es arrivé il n’y a pas longtemps, c’est ça ? » Je pose mon sac sur le buffet, jette mes clés dans ce panier empli de fourbi. « Ma journée s’est éternisée et s’est transformée en nuit de travail… » Je suis mal à l’aise, un peu trop nerveuse ce qui me pousse à babiller plus qu’autre chose. Je ne pensais pas que je le croiserais. Je pensais que je serais rentrée avant lui. Mais non. Je n’ai pas eu ce temps.
Il est là, face à moi et je ne sais pas quoi lui dire.
@Otto Lazzari   say something, i'm giving up on you [Otto]  2413006148
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Malone Constantine
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le poids des regrets
say something, i'm giving up on you [Otto]  IAeu3cF ÂGE : trente-trois ans, l'âge du christ sans en avoir eu le comportement.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. agent de sécurité à l’emerald hotel pour avoir l’impression de toujours toucher un peu à ce qu’il aime. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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POSTS : 1659 POINTS : 850

TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
CODE COULEUR : royalblue.
RPs EN COURS :
(six) — present: ambrose #5anna #3evelyn #4flora #2vittorio #2 | past: anna #2

RPs EN ATTENTE : arthur #3 › flora #3 › russell › spencer #4
RPs TERMINÉS : (2023) ambrose #5annaarthur #2augustaugust #2evelynevelyn #2evelyn #3jamesmaritzaspencer #2spencer #3vittorio (2022) ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4arthurspencer (2018) flora | alternative: raelyn (bd)
Spoiler:

AVATAR : jack lowden.
CRÉDITS : harley (avatar+gifs) › loonywaltz (userbars).
DC : ezra beauregard, le coeur navré (ft. sam claflin) › damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 13/06/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t46822-this-is-me-trying-malone
https://www.30yearsstillyoung.com/t46881-malone-memories-feel-like-weapons

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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyMer 11 Aoû 2021 - 22:43



say something, i'm giving up on you.

***

Il n’avait pas pensé à venir vérifier la chambre à coucher, lorsqu’il était revenu chez eux. En tous cas, pas la leur, celle qu’ils partageaient encore par il ne savait quel miracle exactement. La seule chambre qu’il avait arpenté, conforme à ses vieilles habitudes, ce fut celle de Valentina. Il n’y avait pas une seule journée sans qu’il ne vienne passer au moins un regard à l’intérieur de la pièce. Comme si, un jour, ses yeux tomberaient sur sa petite fille jouant tranquillement à la poupée à même le sol, le rire venant se répercuter sur les murs de la petite pièce. Mais, bien sur, il n’en était rien de tout cela - et il n’en serait jamais rien, puisqu’elle les avait quitté à tout jamais.

Il n’avait pas pensé à vérifier la chambre à coucher, la leur, cependant, et ce fut pour cette raison qu’il ne s’était pas aperçu que Serena n’était pas rentrée non plus, lorsqu’il avait enfin passé le seuil de l’appartement. La nuit était installée depuis des heures désormais, et la jeune femme se devait d’être couchée depuis presque autant de temps. D’ordinaire, c’était comme cela que les choses se passaient, que les habitudes s’installaient. Raison de plus aux yeux de Otto pour ne pas déroger à la règle et ne pas vérifier si une respiration presque silencieuse se fait entendre dans le lit conjugal. Raison de plus pour qu’il vienne sursauter, lorsque du bruit se fit entendre à la porte de l’appartement. Oh, pas de peur, loin de là - il était celui qui avait l’habitude d’entrer chez les gens par effraction, il était celui qui possédait les astuces et les petits mémos pour comprendre ce qu’il se passait exactement et comprendre rapidement que l’entrée se faisant n’avait rien d’une effraction. La clef qui vint tourner dans la serrure, la façon de venir appuyer sur la poignée de la porte, les pas qui s’en vinrent à la suite de ces derniers bruits - il aurait tout reconnu par coeur même en n’étant pas dans la même pièce. Il connaissait tout par coeur depuis des années.

« Bon sang, Otto, j’ai eu la peur de ma vie ! » La voix de Serena vint résonner à travers l’appartement, semblant toujours plein de vide, plein de manques. « Désolé. » Si elle optait pour l’anglais, il en faisait de même. Lorsque c’était leur langue maternelle qui prenait l’ascendant, il ne se faisait pas prier pour en faire de même. Il suivait ses pas, s’adaptait à son attitude. Peu lui importait, de toutes manières ils savaient se comprendre par bien d’autres biais - savaient-ils encore, seulement ? « Tu es arrivé il n’y a pas longtemps, c’est ça ? » La faute au peu de lumières allumées dans l’appartement, bien qu’il soit debout au milieu du salon malgré l’heure tardive ? A sa veste sombre qu’il portait encore sur les épaules, sans s’en être aperçu le moins du monde ? Ou bien à ses cernes ne sachant faire autrement que de s’agrandir de jour en jour, nuit après nuit, même lorsqu’il venait se droguer au bord du coma ? « Une heure, à peine je crois. » Ses yeux fuyaient ceux de la jeune femme, qu’il devinait pourtant non sans peine dans la pénombre. Il les connaissait par coeur, en revanche, ces derniers. Il connaissait surtout la tristesse qu’ils savaient porter.

D’un geste las, il vint ôter la veste de ses épaules, la laissant tomber sur le canapé alors que la jeune femme faisait de même avec son sac et les clefs, de l’autre côté de la pièce. « Tu rentres tard, toi. » Alors qu’elle était partie tôt ce matin - pour une fois, il l’avait entendu quitter le lit alors que le soleil pointait à peine le bout de son nez en dehors de la fenêtre de la chambre. « Ma journée s’est éternisée et s’est transformée en nuit de travail… » Ses lèvres à lui vinrent se pincer en une ligne si fine qu’elles disparaissaient presque. Ce n’était pas la première fois, que cela arrivait, que Serena finissait par rester plus longtemps que prévu à l’hôpital. Ca avait toujours été le cas, et pourtant jamais Otto ne lui en avait voulu sur ce point. Il savait quels étaient les engagements qu’elle portait, avec un tel métier. Il les connaissait par coeur et savait aussi que c’était grâce à ce métier là qu’ils pouvaient se trouver ici aujourd’hui. Que rien de tout ça n’aurait pu être réalisable, si Serena ne s’était pas donné tant de mal dans la branche d’études qui lui avait tant plu, des années plus tôt. « Qu’est-ce qu’ils feraient sans toi, hein ? » Un semblant de sourire vint s’étirer sur les lèvres de l’italien. L’hôpital ne ferait rien sans elle, et il était toujours bon de l’entendre. Elle méritait d’être désirée de la sorte - dans tous les domaines, et le seul où il pouvait intervenir, Otto, il ne savait que échouer.

Presque discrètement, il vint s’éclaircir la voix. « Je voulais prendre une douche, mais tu en as peut-être plus besoin que moi, à voir tes yeux. » Il pourrait attendre, de son côté. Qu’elle prenne le temps qui lui était nécessaire, dont elle avait besoin, afin de réussir à s’endormir à peine la tête posée sur l’oreiller. De toutes manières, il ne saurait être réellement tranquille de son côté si elle ne l’était pas du sien - paradoxalement, alors que trois quarts du temps, il ne se demandait même plus où elle pouvait se trouver.






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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyVen 13 Aoû 2021 - 14:23


Depuis que Valentina est partie, mon monde s’est écroulé. Toutes les couleurs sont devenues des tons fades sans saveur. Mes émotions ont été terrassées par ce chagrin si grand et j’ai l’impression que tout n’est qu’un placebo lorsqu’il faut rire ou sourire, répondre à quelqu’un en ayant l’impression de forcer pour laisser croire que tout va bien. Parce qu’en réalité, tout va si mal. Mon coeur est anéanti, palpitant encore un peu pour ne pas que je m’éteigne complètement. Je pense à croire qu’il demeure encore une raison de vivre, une raison de croire, une raison qu’un après Valentina puisse être possible, aussi terrible que cette pensée puisse l’être. Cette raison, elle se trouve devant moi. Et malgré tout, je n’arrive pas à être naturelle. Je me sens obligée de parler à Otto, d’être normale quand en vérité, je n’aurais qu’une envie : me mettre à pleurer et me blottir contre lui. Trouver le courage au creux de ses bras. Sentir son coeur meurtri battre avec le mien. Nous dire qu’on a trop souffert mais que nous devons vivre pour Valentina, lui montrer que son papa et son maman croient encore à la vie, juste pour elle.
Mais je n’y arrive pas.
Je suis statique. Stoïque. Répondre à cet état de fait, laissant mon besoin de me justifier quant à l’heure avancée à laquelle je rentre. J’ai trop bossé, accumulé les urgences. J’imagine que mon visage laisse entrevoir un état de fatigue extrême. Des cernes bien trop grandes que le chagrin a fini par marquer de façon indélébile. Me donne, pourtant, une raison de vivre, a laquelle je réponds par un sourire faible quand Otto me fait remarquer que l’hôpital pourrait difficilement se passer de moi. « Je crois que c’est plutôt moi qui ait besoin d’eux… » Ma voix ne laisse entrevoir aucun reproche. C’est surtout une vérité qui fait qu’aujourd’hui, l’hôpital me donne ce besoin de donner un sens à ma vie. Mes nuits aussi, je l’admets. « J’aurais du mal à me voir tourner en rond sans savoir quoi faire pour égayer mes journées. » Et ressentir encore et encore ce vide qui me terrasse le ventre.
En attendant, j’ai l’impression de franchir des limites dans cette réponse un peu trop honnête. Je n’ai même pas demandé à Otto s’il avait passé une bonne journée de travail, réalisant qu’à ce jour, je ne sais même pas de quoi il en retourne dans son job. S’il se plaît ou si c’est l’horreur. Je suis bloquée par ma culpabilité. Les mots se meurent avant même d’avoir eu l’opportunité d’être et je m’en veux d’avoir été aussi pessimiste dans ma réponse. J’aurais sans doute dû lui dire, qu’effectivement, l’hôpital peut être fier de m’avoir comme chirurgienne. Mais face à Otto, je ne pense qu’à Valentina. Son visage qui se reflète dans celui d’Otto. Ses rires qui ne rendent plus notre quotidien si beau. Et mon regard qui se perd dans le vague. Et la voix de mon époux qui permet de chasser cette sensation de douleur sourde qui se diffuse en moi, mes entrailles qui se tordent et s’alliant à la chair de poule qui me dévore.
Il est gentil en tout cas, propose de laisser sa place pour prendre une douche. Et c’est là que je réalise encore plus ce fossé qui s’est instauré entre nous. À quel point, la gangrène de notre douleur commune nous dévore, au point de le fixer sans réagir tout de suite. Et je me rappelle alors… De ces instants aux couleurs chatoyantes. De mon rire amusé et de ma voix enjôleuse qui se serait transformée en une incitation silencieuse à la prendre avec moi, à partager l’intimité d’un amour que j’aurais jugé infini.
« Je veux bien. Je te remercie. » Il y a tant de politesse dans ma voix. Tant de commodité pour rendre ce mariage, devenu colocation, un tant soit peu acceptable. « Je pense qu’après, je ne vais pas faire un pli. » J’essaye d’adopter un ton léger mais c’est difficile. Je sais que je ne vais pas m’endormir tout de suite. Que je vais réfléchir à ma vie, m’endormir avec mon bébé devenu éternité au même titre que ma douleur tout compte fait. Sans un autre mot, fuyant pour ne pas m’écrouler, je me dirige vers notre chambre pour prendre de quoi m’apprêter et me glisser dans le lit, chemin nécessaire et salutaire mais qui nécessite de passer près d’Otto. Je m’arrête aussitôt, sentant une boule se former dans ma gorge. Puis timidement, je relève un regard vers Otto. « Et toi, ta nuit… Ils ne peuvent plus se passer de toi non plus ? » Pourtant ce « ils » m’est inconnu. Je ne sais pas de quoi il en retourne. Je n’en connais que quelques esquisses sans vraiment en définir des contours précis. Je n’ai pourtant pas envie de laisser penser que c’est un reproche déguisé. Je suis un peu lasse et pour la première fois, depuis quelques mois déjà, je porte sur Otto un regard interrogateur. « Tu as l’air fatigué, Otto. » Finis-je par ajouter dans un murmure, reprenant notre langue maternelle, comme dans un besoin de rétablir un semblant de passé, se voiler la face et avancer dans ce mensonge.

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RPs TERMINÉS : (2023) ambrose #5annaarthur #2augustaugust #2evelynevelyn #2evelyn #3jamesmaritzaspencer #2spencer #3vittorio (2022) ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4arthurspencer (2018) flora | alternative: raelyn (bd)
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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyVen 27 Aoû 2021 - 14:43




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***

« Je crois que c’est plutôt moi qui ait besoin d’eux… J’aurais du mal à me voir tourner en rond sans savoir quoi faire pour égayer mes journées. » Le moindre effort qu’il avait mis pour tenter de rendre la situation inattendue d’une telle interaction en plein milieu de la nuit, vint être balayé par cette simple phrase. Ce n’était pas un reproche qu’il voyait là, de la part de sa femme. Et ce n’en était pas un que de remarquer qu’elle n’avait pas su prendre sa phrase à lui dans le sens désiré. Il comprenait Serena, Otto, plus que n’importe qui d’autre dans ce monde - cependant, ce n’était pas pour autant qu’il avait besoin de l’entendre confirmer que sa vie à elle ne s’améliorer pas plus que la sienne à lui. Il se bousillait et se damnait plus rapidement qu’il ne savait respirer, l’italien, mais il n’avait jamais désiré une telle vie pour celle à qui il avait dit oui des années plus tôt. Il aurait voulu pouvoir lui donner la vie rêvée, celle de famille qui avait fait naitre des sourires et des rires chez le jeune femme qui lui manquaient désormais. Il vint cependant pas ajouter le moindre mot, préférant détourner son regard, le laisser se porter ailleurs. L’hôpital ne saurait rien faire sans Serena, mais l’inverse était tristement vrai. Il faisait de même de son côté, Otto, avec certes des méthodes bien différentes; mais il faisait en sorte que ses journées soient assez chargées pour ne pas penser à tout ce qui appartenait depuis déjà trop de temps au passé.

Alors, il préféra changer de sujet, changer d’idée, les diriger vers quelque-chose qui ne leur demanderait pas de venir réfléchir à pourquoi ils se devaient d’occuper leurs pensées bien plus que de raison. S’il s’apprêtait à se glisser sous le jet d’eau chaude avant de rejoindre Morphée, pensant que sa femme avait déjà suivi ce chemin là plusieurs heures auparavant, il lui indiqua lui laisser la place plutôt. « Je veux bien. Je te remercie. » Il se contenta de venir lui tirer un petit sourire poli, de ceux qu’il n’aurait jamais du avoir besoin de lui adresser. Ils étaient devenus deux étrangers avec le temps, et même si d’ordinaire cela ne le dérangeait en rien, se retrouver face à la réalité faisait toujours bien plus mal. « Je pense qu’après, je ne vais pas faire un pli. » - « Je risque de suivre le même chemin rapidement. » Après s’être enfilé un ou deux - ou trois - rails de cocaïne lorsqu’elle aurait fermé la porte de la chambre parentale. Les vieilles habitudes avaient la vie dure, mais les addictions étaient bien pires que le reste. Bien sur que cela ne viendrait l’aider en rien à trouver plus rapidement le sommeil, mais il ne savait composer sans depuis trop longtemps.

Les pas de sa femme se mirent alors en direction de la salle de bain, de la chambre, de cet havre de paix qui n’en avait plus que les souvenirs, lorsqu’elle s’arrêta à la hauteur de Otto. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas tenus volontairement aussi proches l’un de l’autre ? Pour autre chose que tenter de trouver le sommeil du juste plusieurs heures d’affilé ? Les prunelles de Serena vinrent sonder celles de l’italien et pour la première fois depuis trop longtemps, il ressentit un frisson à savoir sa femme si proche de lui, à le regarder de la sorte. « Et toi, ta nuit… Ils ne peuvent plus se passer de toi non plus ? » Le sourire qui s’étira malgré lui sur ses lèvres n’avait aucune once de vérité, et était là plus par automatisme qu’autre chose. « Quelque-chose comme ça, oui. Autant que je ne sais pas me passer d’eux non plus. » Si dans d’autres circonstances, le comique de répétition aurait pu fonctionner, la vérité n’était que plus dure à encaisser ici. Bien sur que le Club ne saurait réellement se passer de lui désormais - c’était ce qu’il aimait à se dire et à espérer, en tous cas -, mais Otto ne saurait se passer de ce que le gang pouvait lui fournir. Autant l’adrénaline que l’accès facile et rapide à la drogue, autant ce sentiment d’importance et d’appartenance, que cette liberté retrouvée. A l’image de Serena, il s’était attaché à son boulot comme à la dernière bouée de sauvetage lancée en pleine mer déchaînée, quitte à oublier tout le reste qui orbitait autour de lui. « Tu as l’air fatigué, Otto. » Il ne s’attendait pas à un tel commentaire de la part de la jeune femme, si bien qu’à entendre son murmure là, en cet instant, une slave de frissons vint parcourir l’échine de Otto. Légèrement, assez perceptiblement cependant, ses sourcils vinrent se froncer au dessus de son regard désormais assombri. Depuis quand n’avaient-ils pas fait attention l’un à l’autre de la sorte ? Depuis quand Serena ne l’avait-elle pas regardé assez longtemps pour déterminer s’il était ou non en forme ? « Je suis fatigué. » Le mensonge ne serait d’aucune utilité ici, les deux jeunes gens se connaissant par coeur, sur le bout des doigts, malgré les quelques années chaotiques venant de s’écouler. « Je me repose plus depuis longtemps, alors je suis fatigué. » Il n’y avait aucun sous-entendu, mais bien de la vérité, dans les mots de l’italien. Chose plutôt rare ces derniers temps. « Je te trouve moins fatigue qu’avant, toi. » Il l’avait remarqué, dernièrement, que la jeune femme semblait comme renaitre d’une certaine façon. Il n’aurait su mettre le doigt ou les mots dessus, mais l’énergie qu’elle dégageait était différente d’avant. « C’est parce-que tu l’oublies petit à petit ? »






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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyLun 6 Sep 2021 - 17:30


J’ai l’impression d’être en train de marcher sur des braises ardentes et je ne les vois pas. Ne sachant pas où est-ce que je vais poser le pied, si je vais sentir la brûlure sur mon épiderme ou non, si je vais me mettre à  crier ou pleurer. Si je vais avoir mal ou non… de la même manière que je ne sais même pas comment me comporter avec celui qui partage, pourtant, ma vie. Cet homme que j’ai choisi d’épouser, de suivre ici et à qui, aujourd’hui, je suis incapable de lui accorder le moindre regard. Me contentant d’user de belles paroles polies pour ne pas complètement m’effondrer. Je sers les dents, je tiens bon. Et de la même manière que je mens à Otto, je me mens  un peu plus à moi-même.
J’ai si mal au fond de moi, tellement  mal à mon cœur meurtri.
J’ai l’impression de ne rien maîtriser, de dire des conneries ou de ne pas utiliser le bon mot. Et même si j’ai conscience que toute cette mascarade n’est pas la solution, j’avance tête la première. Quitte à me prend le mur de plein fouet.
Ainsi, si j’explique que je dormirai tout de suite une fois la douche prise,  je constate qu’Otto en fera de même et que ça me laissera peu de temps devant moi pour m’endormir avant de sentir le corps lourd prendre place à mes côtés. Peu de temps aussi  pour m’accorder une dernière cigarette avant de m’endormir, luxe que je me suis découvert après la mort de Valentina. Peu de temps pour laisser les cauchemars revenir, tuant ainsi l’absence de Valentina et ce poids mort qui me creuse l’estomac. Etre dans la même pièce que mon mari se veut compliqué, c’est un exercice qui m’est devenu difficile où j’ai l’impression que le moindre mot me transperce comme un poignard, accusant le coup de ce que ça fait d’entendre que le « travail » est plus vital que la présence de l’être aimé. « Nous sommes bien tombés alors… » Lui dis-je en guise de réponse, un peu amère
Et je m’en veux un peu, c’est vrai. Je culpabilise et c’est ce qui me motive, en passant devant la haute carrure d’Otto, à lever les yeux vers lui et à oser entreprendre ce simple contact visuel. Ce n’est rien en soi… Mais moi, ça me rappelle Valentina. Dans ces traits. Dans son regard noisette semblable aux siens. En Otto, je vois ma petite fille et ça me rend si faible… Tellement faible.
Je ne peux nier, non plus, qu’il a l’air au bout du rouleau. Son visage éreinté me renvoie à mon propre reflet. A cette volonté de faire un effort, un premier pas hésitant que je ne suis pas certaine de continuer, sur le qui-vive de ce qu’il pourra me dire, prête à fuir dans la salle de bain. Je ne voudrais pas qu’il ébranle les derniers remparts fragiles de ce qui me retient encore, ici. De ce qui me retient à la vie quand, aujourd’hui, j’en cherche encore les raisons.
Les réponses d’Otto me serrent le cœur et pour la première fois, en deux ans, je rêverai de pouvoir le réconforter, d’avoir presque envie de lever ma main pour la poser sur sa joue, le premier geste tendre depuis un très long moment mais je suis inerte. Je suis dans mon deuil et je n’arrive même pas à l’oublier, le mettant déjà de côté à l’hôpital. Alors je me contente du peu, je lève le bras juste pour effleurer le sien. Geste maladroit, semblable à l’étrangère que je suis, probablement, en train de devenir.
« Tu devrais te reposer… Le rythme de la nuit n’est jamais bon, à la longue… » C’est n’est pas l’épouse qui parle, mais le médecin. Ça m’aide un peu, même si, à agir ainsi, je continue de faire l’autruche. De me faire entendre que j’ai l’air moins fatiguée et ça m’étonne d’ailleurs. « Ah vraiment ? » Je suis sincèrement étonnée mais ma surprise se mue en expression interdite. Je ne sais pas s’il est sérieux ou si c’est pour alimenter la conversation, mais c’est… Violent.
Comment… Comment je peux l’oublier ? L’uppercut fait mal. Le cœur se serre. Les entrailles se tordent et à nouveau, le manque surgit, si puissant et tellement dévastateur. « Oublier… Valentina… ? » Je suis presque hébétée, j’ai du mal à accuser le coup, n’arrivant même plus à masquer les émotions qui me traversent. N’arrivant pas à faire semblant, si ce n’est que j’ai alors envie de m’éloigner. Alors je recule un peu, finissant par buter contre je ne sais quoi mais m’offrant un espace de sécurité pour faire face à Otto. « Oublier ma fille ? » Je fronce un peu les sourcils, puis secoue la tête. « Non… » Je secoue encore la tête, ma voix devenant tremblante. Et peut-être que je l’oublie tout compte fait ? Cette idée me paraît si horrible que le mécanisme de défense se déclenche et j’en veux à Otto de me dire ça. Qu’il puisse croire, une seule seconde, que son souvenir s’estompe alors qu’il est encore tellement présent, en moi. « Ne pense plus jamais ça… Ne le pense… Jamais. » Mes sourcils se froncent et même mon regard se fait un peu plus dur. Seul le tremblement inopiné de mes mains marque la différence avec ce visage qui finit par dévisager froidement celui qui me fait face. « J’apprends juste à vivre sans ma petite fille et à chercher le sens d’une existence sans elle… » D’une existence à vivre comme deux fantômes. Comme si nous n’étions plus capables de vivre à deux quand nous étions trois. « J’apprends juste à vivre pour elle... »
Et sans elle. « Et parce que nous sommes encore là, toi et moi... » je marque un arrêt, pas vraiment certaine de la portée de mes mots et de leur impact. « N'est-ce pas ? »
N'est-ce pas Otto ? Dis-moi... Dis-moi qu'il n'est pas trop tard pour nous...
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SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. agent de sécurité à l’emerald hotel pour avoir l’impression de toujours toucher un peu à ce qu’il aime. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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DC : ezra beauregard, le coeur navré (ft. sam claflin) › damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le miroir sans tain (ft. harry styles) › millie butcher, le fantôme du présent (ft. zendaya coleman).
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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyMer 15 Sep 2021 - 11:01




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***

« Nous sommes bien tombés alors… » Il ne savait pas s’ils étaient bien tombés, mais en l’occurence Otto savait que de toutes façons, ils s’étaient bien trouvés. Malgré les épreuves qu’ils avaient traversé et qui, finalement, les avaient éloigné, ils s’étaient bien trouvés. Depuis le début. Il suffisait simplement de voir jusqu’où ils avaient réussi à aller ensemble et de où ils venaient à la base pour le comprendre. Cependant, c’étaient là autant de vérités et d’informations qui semblaient s’effilocher avec le temps, qui semblaient se perdre avec les dégâts que ce dernier faisait sur les braves gens. Cela devait faire des semaines, peut-être désormais finalement des mois, qu’ils n’avaient pas eu de discussion comme celle qui était en train de se dérouler actuellement. Et s’il avait eu l’impression d’être un étranger dans son propre corps au premier abord, plus les minutes passaient et plus Otto se laissait aller à être naturel, à ne pas mettre de filtre. Après tout, fut un temps, ils n’avaient jamais eu besoin d’en mettre de filtre, entre eux. Ils avaient même été les seuls à ne pas utiliser de stratagèmes pour se parler, et à prôner être toujours véritables l’un envers l’autre. La perte d’un enfant venait tout changer dans un couple, même si les années étaient de leur côté pour venir prouver qu’ils s’étaient bien trouvés, finalement. « Tu devrais te reposer… Le rythme de la nuit n’est jamais bon, à la longue… » - « Je sais. » Ce n’était pas pour autant qu’il comptait changer quoi que ce soit. Et de toutes manières, même s’il voulait changer ne serait-ce qu’un élément de ses habitudes, il ne pourrait pas; le Club imposait certaines choses desquelles il ne pouvait déroger, et travailler de nuit dans la branche qu’il pratiquait était indispensable.

Tout comme cela était indispensable dans le métier que Serena pratiquait, si elle voulait le faire correctement; il le savait et avait signé pour ça dès le début, il n’y avait là aucun reproche. Cependant, elle ne semblait pas autant affectée que lui ces derniers temps par les changements d’horaires constants à son travail, et il se demandait si là ne résidait pas une preuve que ses émotions et ses sentiments, qu’ils partageaient pourtant jusque là, n’étaient pas en train de changer. « Ah vraiment ? Oublier… Valentina… ? » Peut-être qu’il se voyait avoir tort, Otto, mais ce n’était pas autant qu’il vint changer sa déclaration, qu’il vint rectifier ses mots. Il préférait d’ailleurs avoir tort, sinon cela voulait dire qu’il était seul désormais à porter ce deuil qui était venu complètement chambouler leur existence quatre ans plus tôt. « Oublier ma fille ? Non… » Là où Serena était venu lever la main vers lui pour apporter un geste de tendresse quelques minutes plus tôt, semblait désormais ne plus vouloir l’approcher du tout. « Ne pense plus jamais ça… Ne le pense… Jamais. » Dans son regard, Otto le voyait, qu’il avait dépassé une limite. Ce n’était pas grave, en réalité. Même s’il ne voulait en rien blesser la jeune femme, au moins pour la première fois depuis des semaines, elle venait de loger son regard dans le sien - pour de vrai, à venir voir jusqu’où ses paroles étaient en accord avec ses pensées. Ca lui faisait mal au coeur, à Otto, de les voir agir de la sorte l’un envers l’autre mais il préférait ça à l’idée de venir une fois de plus laisser le silence emplir la pièce, leur rappelant qu’avant un enfant avait pour habitude de combler le manque de rires et de paroles de ses parents. « J’apprends juste à vivre sans ma petite fille et à chercher le sens d’une existence sans elle… » La mâchoire de l’italien vint se contracter, comme dès que le sujet de sa fille était évoqué. Le sens d’une existence sans elle, il le cherchait aussi depuis trop de temps désormais, si bien qu’il avait fini par se raisonner et se dire que cela ne devait pas exister. Au détriment de sa propre santé, au détriment de son amour pour Serena. « J’apprends juste à vivre pour elle… Et parce que nous sommes encore là, toi et moi… »

Ce serait idiot de nier que les paroles de la blonde ne vinrent pas avoir d’effet sur le Lazzari. Ce serait mentir que de dire qu’elles ne venaient pas directement atteindre son coeur, lorsqu’elles étaient prononcées comme ça. Toi et moi, quelque-chose sur laquelle il ne comptait plus depuis des années. « N’est-ce pas ? » Bien sur aurait du être la réponse instinctive, automatique, venant passer la barrière labiale de l’italien. Evidement aurait du être évident, justement, alors que seuls le doute et l’hésitation était perceptibles en cet instant. Il aurait voulu venir rassurer la jeune femme comme il avait si bien su le faire pendant des années. Il aurait voulu venir la prendre dans ses bras pour marquer le coup et effacer ses peurs, dissiper ses inquiétudes. Pourtant, il restait de marbre devant elle, ne bougeant pas d’un pouce. Etaient-ils encore ici, elle et lui ? Restait-il quelque-chose à tirer de toute cette situation, de cette union, alors que les émotions éprouvées durant les dernières années avaient tout emporté avec elles sur leur passage ? La question, cette question, il se la posait souvent le soir, lorsqu’il rentrait et trouvait sa belle endormie dans leur lit. Il avait fini par se persuader seul que la vie allait ainsi et qu’il n’y avait plus rien à faire, qu’accepter que leur union battait on ne pouvait plus de l’aile était la seule chose à faire. Restait-il encore quelque-chose de leur amour à sauver. « Est-ce que tu veux qu’on soit encore là, Serena ? » Etonnement, la voix d’Otto était bien plus calme qu’elle ne l’avait été plus tôt dans la conversation, et aucune accusation ne venait y transparaitre. Ses yeux ne lâchaient en rien le regard de la jeune femme, y cherchant l’étincelle qu’il avait autrefois adoré encore et encore. Ils avaient été le meilleur duo que l’Italie avait pu connaître, et une fois le pied mis en terre australienne, les choses n’avaient plus jamais été les mêmes. Otto savait qu’il était le fautif dans cette histoire - ou tout du moins, une partie de son subconscient le savait pour lui. A vouloir suivre cette famille à laquelle il n’avait appartenu, il avait perdu celle qu’il construisait depuis des années. « Est-ce que tu veux vraiment qu’on soit encore là, à se déchirer comme ça ? » Dans ses yeux à lui, il n’y avait qu’elle. Le contraire n’avait pas pour obligation d’être vrai, mais s’il ne l’entendait pas de ses mots à elle, il ne viendrait pas y croire réellement. Son monde tournait autour d’elle depuis des années, elle était le pilier qu’il n’avait jamais eu avant qu’elle n’entre dans sa vie. Voulait-elle encore garder cette place ? Car il lui donnerait volontiers la clef pour s’échapper, si elle le voulait. Il ne la forcerait à rien, jamais, mais si elle désirait s’envoler, il ne la retiendrait pas. « Je pourrais pas redevenir celui que j’étais avant, pas… tu sais très bien pourquoi. » Il avait été témoin de l’accident qui avait retiré de leur vie leur petite fille, il se sentait toujours responsable de cet événement. Le Otto de cette époque là s’était envolé avec Valentina, ce jour là. « Et je sais pas si celui que je suis aujourd’hui peut te convenir. » Il avait beaucoup de défauts, Otto, une liste si longue qu’un bras ne suffisait pas à venir illustrer sa longueur. Mais avec Serena, il avait toujours été honnête et franc, au moins sur ce qu’il ressentait de leur situation. Pas forcément par les mots, comme il le faisait en cet instant, mais à défaut par les actes et les absences de présence. Sur bien des choses, il mentait. Sur sa relation avec l’italienne, il avait toujours été transparent.






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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyJeu 16 Sep 2021 - 12:12


Le cœur en apnée, j’ai l’impression de manquer d’air tant il m’est difficile de rester calme. Mille émotions me traversent et je ne saurais dire si c’est du chagrin, de la colère, de la déception ou je ne sais quoi d’autre. J’ai passé mes deux dernières années à vivre comme un robot, à essayer de refouler, au maximum, mes émotions pour me montrer disponible pour les autres. A continuer de bosser, à laisser mon expérience sauver la vie de mes jeunes patients. A défaut de savoir sauver la mienne. A défaut de pouvoir sauver mon mariage. Mon bonheur a foutu le camp depuis si longtemps, que je n’ai jamais vraiment réalisé ô combien les dégâts sont si grands entre Otto et moi. Je nie l’éventualité que ce soit irréversible. Je le refuse tout bonnement, je nie l’idée même que nos silences nous tuent.
Qu’il est peut-être, sans doute je ne sais plus, trop tard pour nous.
La situation est si difficile à vivre et les mots qui, autrefois, étaient si faciles à dire, aujourd’hui sont devenus des cancers grignotant chaque parcelle de mon âme brisée.
N’est-ce pas ?
Et je m’en veux de manquer de courage, d’avoir cette faiblesse en moi, faisant mollir toute envie de bien faire. Encore une fois, je laisse à Otto le soin de me sauver ou de me briser un peu plus. Le cœur est meurtri, encore plus abîmé par l’idée que je puisse oublier Valentina et qu’au final, je vais, sans doute, mieux. Mais ça me paraît si fou. Tellement insensé. Je ne peux pas oublier ma fille. Et pourtant…
Et si mon mari disait vrai ? Et si je redevenais heureuse ? Sans mon bébé. Et donc, sans Otto ?
Non… ça ne peut être vrai et j’en veux à celui me faisant face, celui à qui j’ai dit « oui » il y a des années de cela. Je lui en veux, entre mon chagrin et mon deuil, je lui en veux parce que je voudrais qu’il en soit autrement. Que nous ne soyons pas deux lions enfermés dans une cage, se tournant autour comme si nous allions nous sauter à la gorge.
Je lui en veux parce que la réponse à ma question n’est pas celle que j’escomptais. Et comme dans une partie de tennis, chacun se renvoie la balle jusqu’à ce qu’il y en ait un qui rende les armes. Je serre les dents devant ces interrogations me mettant au pied du mur. Je crispe tous les muscles de mon corps épuisé pour ne pas exploser. De rage ou de chagrin, peu important. Les sentiments nous permettent de voler en éclat et pourtant, je me contiens un peu plus.
« Bien sûr que non. De toute façon, je n’appelle pas se déchirer la façon dont on s’ignore… » J’arrive à lui répondre d’une voix blanche, ne voulant pas que nous continuions ainsi. Ne voulant pas, non plus, que notre quotidien se résume à ça. A ces silences. Et ces quotidiens sans nous adresser la parole. A nos vies devenues futiles et si vides de sens et d’intérêt. « Et je ne sais plus ce qu’il faut faire, Otto. » Mon regard est hagard, mes yeux se posent sur les meubles, sur le canapé, sur la tv éteinte, sur les photos figés dans un bonheur figé me renvoyant un manque viscéral qui me détruit.
Le manque d’elle.
Le manque de lui. Ce « lui » que je ne peux, à nouveau, plus regarder vraiment. Ce « lui » qui m’indique avoir changé, irréversible sans doute, anéanti par ce même chagrin et peut-être bien plus, je n’ai jamais cherché à vraiment l’aider. Nous nous sommes mutuellement enfermés dans notre deuil et ce soutien réconfortant en lequel j’ai toujours cru, s’est mué en un calvaire bien trop silencieux.
« Il y a un avant et un après, Otto. Et plus rien ne sera comme avant… » La gorge est nouée et il est difficile de ne pas laisser ma voix trembler. J’ai l’impression de me retrouver il y a deux ans lorsque mon monde s’est écroulé. Et je sens tout ce poids revenir sur mes épaules, toute la culpabilité d’Otto que j’ai ressenti comme si elle était devenue mienne, alliée à cette envie de trouver un coupable. Et d’avoir cette pensée odieuse qu’il se trouvait, et se trouve encore, devant moi. A m’accrocher à des lambeaux. A du néant. « De toute façon, je ne sais même pas qui tu es aujourd’hui… On se parle à peine… » Un maigre sourire vient étirer mes lèvres, empli d’amertume, résignée d’admettre ces fatalités si évidentes. « Peut-être même que moi aussi j’ai changé et que ça ne te convient plus, non plus… » Et ça fait mal à dire. Je sens mon nez me piquer et je me force à ne plus fondre en larmes. Quelque part, j’ai besoin de me croire encore assez forte pour tenir bon face à Otto. Et à continuer de foncer droit dans ce mur pour une raison que j’ignore. Pour admettre que j’ai raison d’agir ainsi tout ne sachant même pas pourquoi. « Pourtant, moi je… » Mais les mots se meurent entre mes lippes, j'ai cette boule dans ma gorge et l'envie de fuir dans la salle de bain, de libérer mon chagrin sous le jet d'eau. De me fusiller pour ne pas arriver à être honnête. Envers lui. Envers moi-même.


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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptySam 18 Sep 2021 - 10:54




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***

Peut-être qu’elle se trouvait là finalement, la solution, celle qu’aucun des deux n’avait voulu choisir depuis le début: simplement venir discuter des problèmes auxquels ils faisaient face. Ils auraient pu faire ça depuis le début, et s’éviter des mois de mésentente, d’incompréhension, de colère refoulée et de sentiments malmenés. « Bien sûr que non. De toute façon, je n’appelle pas se déchirer la façon dont on s’ignore… » Les lèvres d’Otto vinrent se pincer en une ligne si fine qu’elle s’apprêtait à disparaitre. Elle n’avait donc pas l’impression qu’ils étaient en train de se déchirer, là où le coeur de l’italien, d’une façon bien étrange, ne faisait que de se réduire en miettes un peu plus à chaque fois qu’elle passait à ses côtés, à chaque fois qu’ils s’ignoraient, à chaque fois qu’une occasion était manquée de faire un peu mieux pour leur relation. Il avait beau prétendre que tout ça ne l’affectait plus depuis longtemps, la plus part du temps ce n’était pas réellement ce qu’il ressentait. Il prétendait beaucoup, parce-que d’autres émotions prédominaient en permanence. Il prétendait beaucoup, parce-que c’était plus simple que d’affronter plusieurs problèmes à la fois. « Et je ne sais plus ce qu’il faut faire, Otto. » Il vint déglutir avec peine. Il ne savait plus non plus, et pourtant il savait exactement vers quoi il ne voulait pas que cette relation, que son couple, s’en aille. Il aurait beau prétendre aussi longtemps qu’il le voudrait, dans son futur Serena faisait toujours partie de la photo - il ne voyait pas les choses se dérouler autrement. « Commence peut-être par me regarder dans les yeux. » Connaissait-elle encore la nuance qu’ils pouvaient apporter, selon l’exposition qu’ils avaient par rapport au soleil ? Saurait-elle encore venir lui décrire avec précision, comme elle l’avait fait pendant des années, pour qu’il puisse imaginer ce qu’elle voyait lorsque que leurs regards se croisaient ? C’était leur langage secret, pendant longtemps, le regard. Ils n’avaient besoin de prononcer mot qu’ils se comprenaient. Désormais, même en s’adressant la parole, ils ne savaient se comprendre.

« Il y a un avant et un après, Otto. Et plus rien ne sera comme avant… » Otto vint lever les yeux au ciel, vint laisser échapper malgré lui un petit soupire. « De toute façon, je ne sais même pas qui tu es aujourd’hui… On se parle à peine… » Et à peine était u euphémisme. Ils ne se parlaient plus, ou seulement pour s’échanger des banalités afin de combler certains moments où ils se retrouvaient par hasard dans la même pièce - le reste du temps, ils s’évitaient de toutes façons. « Je suis l’ombre de celui que tu as connu, Serena. Je suis toujours le même mais… avec moins d’entrain qu’avant. » Et des secrets de plus en plus présents, des pensées qui tournaient de plus en plus au noir. Là n’était pourtant pas sur quoi il désirait mettre l’accent, mais bien sur le fait que malgré tout, il n'avait pas réellement changé. Le coeur meurtri, mais toujours le même sur les contours. « Peut-être même que moi aussi j’ai changé et que ça ne te convient plus, non plus… » - « Tu as changé. » Il n’affirmait pas cela pour venir le reprocher à la jeune femme, mais pour simplement souligner qu’il remarquait tout, même s’il ne disait rien. « Je sais pas si ça me convient ou non, car ça fonctionne dans les deux sens: je ne sais plus qui tu es réellement. » Et si elle semblait éviter son regard jusque maintenant, lui cherchait le sien à tout prix. Il voulait voir à travers ses prunelles comment elle se sentait, car il y avait des choses qui changeaient mais d’autres qui étaient ancrées de façon bien plus permanente. « Pourtant, moi je… »

« Tu ? » Il n’aurait pas de suite la fin de la phrase, parce-qu’il entendait qu’elle se retenait. Pas qu’elle se retenait de dire la vérité, surement aussi mais ce n’était pas là l’élément le plus important: elle se retenait pour ne pas pleurer. Se mordant l’intérieur de la joue, Otto vint sourire légèrement, avant de venir utiliser sa main pour venir relever délicatement le menton de la jeune femme. Ainsi, il pourrait venir plonger enfin ses yeux dans les siens. « Depuis quand tu te retiens comme ça ? » Depuis quand avait-elle peur de laisser aller ses émotions devant lui ? Depuis quand étaient-ils étrangers au point de se retenir d’être naturel ? Depuis quand… l’idée vint lui mettre un coup de poignard dans le coeur, mais il se devait de venir formuler les mots qui s’installaient dans son esprit. « Depuis quand tu n’as plus confiance en moi ? » Parce-que tout résidait là: dans la confiance à l’autre. Depuis quand n’avait-elle plus confiance en lui au point de en pas vouloir se montrer vulnérable ? Après un instant d’hésitation, Otto vint finalement faire retomber son bras le long de son corps, avant de faire un pas en arrière. Jusqu’alors, il n’avait pas regardé le problème de face et avait toujours tourné autour, mais l’évidence même le frappait plus durement aujourd’hui. Non seulement, ils étaient devenus des étrangers, mais Serena ne lui faisait plus confiance. Et ça, ça venait déchirer son coeur encore davantage.






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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyDim 3 Oct 2021 - 21:08


Je ne peux m’empêcher d’être triste.
Deux ans se sont écoulés depuis la mort de Valentina et je semble, à peine, le réaliser. Comme si… Je n’avais été que dans un brouillard constant. Incapable de me diriger. Incapable d’avancer ou de savoir où j’allais. Je me suis contentée d’être un zombie et de continuer… à quoi au juste ? Je ne le sais même pas. J’aurais bien dit « vivre » pour me donner matière à réponse mais la vérité est autre. J’ai simplement continué. Sans me poser de questions. Sans trop chercher à comprendre si l’être, se trouvant à côté de moi, se noyait également dans son chagrin. S’il avait besoin de moi. Je n’ai pas consolé Otto, ni cherché à savoir s’il allait bien tant j’étais incapable d’en faire de même pour moi, avançant avec un cœur en miettes, avec un berceau vide à tout jamais.
Oh mon tout petit bébé… Pourquoi la vie t’a-t-elle arrachée à moi ?
Pour la première fois, en deux ans, nous osons enfin nous regarder dans les yeux. Et c’est difficile. Je mesure mes mots autant qu’Otto en fait de même. Et c’est bête, c’est idiot parce qu’en cet instant, je réalise qu’on se connaît si bien dans nos attitudes et nos gestes. On prêche le faux pour nier le vrai. On se parle mais les vérités sont bien difficiles à dire. Pourtant, je le reconnais que l’on se parle à peine. Que nous nous contentons d’être deux humains sans émotions dans cette maison vide. Et qu’aujourd’hui, je ne sais plus ce qu’il peut penser. Ce qu’il peut espérer de notre mariage.
Mes entrailles se tordent déjà d’ailleurs. C’est le paradoxe même de ne pas savoir lui parler et pourtant, de ne pas être capable d’imaginer une vie sans lui. J’accuse le coup de ces changements qui se greffent nous, m’imaginant que je ne suis plus du tout la même et que ceci explique cela. Nos silences. Nos vérités enfouies. 
Est-ce qu’on arrivera à enfin se parler ? Ou ne cesserons-nous pas de renvoyer cette foutue balle ? « Je suis la même, Otto » Je réplique d’une voix un peu moins sûre. « Enfin je crois… Je… Je ne sais plus vraiment… » Mais je tais le reste, sur le fait que la mort de Valentina a eu raison de tout ce que j’étais mais je ne veux pas le dire. J’aurais l’impression d’enfoncer le clou, de lui rejeter sa culpabilité en pleine figure alors que ce n’est pas le cas. Or, c’est tout là le problème. J’y pense tout le temps. A sa mort, aussi soudaine que violente. Et à chaque fois, je m’en veux parce que j’aurais dû forcer le destin. Faire en sorte que Valentina ait été avec moi en cet instant fatidique et non son père. Je me suis souvent dit qu’elle aurait été encore en vie. Parfois, la colère m’a fait haïr Otto sur le coup et puis, le chagrin a repris le dessus, anéantissant toute pensée néfaste contre mon mari.
Il n’y était pour rien mais je n’arrive pas à le lui dire. De la même manière que mon « je t’aime » se bloque, obstrué par cette boule dans ma gorge. Mes pensées me hurlant de ne pas pleurer. Je voudrais fuir. Etre ailleurs. Loin. Loin de là.
Vraiment très loin
« Tu ?
- Otto…
 »
J’arrive tout juste à répliquer d’une voix tremblante, venant croiser mes bras, incapable de le regarder plus longtemps. Ma position de repli est aussi flagrante que le chagrin qui menace. Et je sens que la digue est prête à céder. Je me sens tellement vulnérable en cet instant… J’ai l’impression de lui avoir donné tous les atouts en main pour pouvoir me réduire à néant, ne réalisant même pas qu’en réfléchissant ainsi, j’imagine l’être qui partage ma vie comme étant un ennemi. Pourtant, quand sa main vient me soulever le menton, je n’y vois aucun geste brusque mais au contraire, il y a une très grande douceur et ça me tord l’estomac, incendie mon cœur dans un brasier douloureux et ses questions me donnent l’effet d’un coup de poignard. Me rappelant mon état. Me rappelant que je contiens tellement d’émotions. Me rappelant que je n’ai jamais su apprendre à faire mon deuil, à vivre avec l’acceptation.
Les questions d’Otto sont justes. Légitimes. Je me retiens depuis trop longtemps. Et je ne sais pas vraiment si j’ai encore confiance en lui ou non… Tout est si confus… Et je sens que le chagrin menace alors je sers ma peau entre mes doigts, j’appuie pour avoir plus mal physiquement et un peu moins dans ma tête.
« On ne se parle plus… On ne se regarde plus… Quand est-ce la dernière fois qu’on a ri ensemble, hein ? » Ma voix est un souffle, un tremblement léger que la douleur favorise. « Ce n’est pas un manque de confiance, Otto… C’est juste que… Qu’elle me … Qu’elle me manque trop… Et qu’ici… tout me ramène à elle… » De la couleur des murs. Aux photos figées en passant par celui qui me fait face, qui a laissé son bras redescendre, reculer de pas et favoriser le sentiment de rejet qui m’inonde. J’accuse le coup et je sens que les larmes me montent, alors je préfère relâcher mes bras pour laisser apparaître des marques rouges sur ma peau. « Je vais aller à la salle de bain. » J’ajoute de but en blanc, la gorge bien trop nouée mais incapable d’en dire plus. Je veux fuir comme je le fais à chaque fois, pas certaine que me diriger vers cette conversation là, au petit matin, soit une si bonne idée.

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Malone Constantine
Malone Constantine
le poids des regrets
say something, i'm giving up on you [Otto]  IAeu3cF ÂGE : trente-trois ans, l'âge du christ sans en avoir eu le comportement.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. agent de sécurité à l’emerald hotel pour avoir l’impression de toujours toucher un peu à ce qu’il aime. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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Message(#) Sujet: Re: say something, i'm giving up on you [Otto] say something, i'm giving up on you [Otto]  EmptyMer 6 Oct 2021 - 16:58



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***

« Je suis la même, Otto. Enfin je crois… Je… Je ne sais plus vraiment… » - « Tu n’es plus la même, non. » Et dans les paroles qu’il osait venir prononcer, du bout des lèvres, ne résidait aucun reproche. Simplement la connotation d’un changement qui s’était progressivement installé au fil du temps et des années. Il savait que la pareille était vraie de son côté, et il ne tentait pas de le cacher. Rien que l’idée d’avoir une telle conversation avec Serena montrait qu’il avait changé, qu’ils avaient changé. Cela déchirait un brin son coeur, de ne plus ressentir cette simplicité et cette complicité qu’ils avaient pu avoir pendant tant d’années. Il avait l’impression de se retrouver face à une étrangère. « Otto… » Mais ce n’était pas ça qui venait déchirer le plus son coeur. Ce n’était pas l’idée qu’ils aient grandi sur des chemins déviant légèrement l’un de l’autre, qui assenait le coup de massue de son côté. Ce qui venait lui faire le plus de peine, c’était de venir croiser le regard de sa femme, celle qu’il considérait comme la personne la plus importante de sa vie, et d’y voir que toute trace de confiance avait disparu. Si cela était une question de vie ou de mort, il viendrait lui faire confiance les yeux fermés. S’il fallait nommer n’importe quelle personne, toutes ses pensées n’iraient que vers elle. Elle était son pilier, la chose qui maintenait encore le maigre équilibre qui subsistait dans son existence. Il ne le montrait certainement pas assez, il passait surement à côté de trop de choses encore pour prétendre être la meilleure personne à garder à ses côtés. Mais pour lui, il n’y avait personne d’autre que Serena pour régner à son bras.

Et cette dernière ne lui faisait plus confiance.

Alors, il vint faire un pas en arrière, vint se mettre légèrement en retrait. Il ne saurait en revanche s’imposer là où il n’était pas attendu, et ne viendrait jamais brusquer ne serait-ce que l’air circulant autour de la jeune femme. Elle était son équilibre, mais il avait failli à sa tâche de son côté. Il le voyait, il le sentait. Il ne détenait encore le rôle de mari que parce-que la loi le nommait ainsi - les choses seraient probablement différentes si cette dernière n’existait pas. Comment pouvait-il encore perdurer dans l’illusion que la vie qu’il menait à ses côtés pouvait lui apporter, ne serait-ce qu’une once, de bonheur positif ? Il avait fermé les yeux, s’était bercé d’illusions; il était toujours plus simple de venir prendre le chemin de la facilité que celui qui nécessiterait un combat. Cela n’avait fait que le perdre en chemin, et perdre la confiance de sa femme en cours de route par la même occasion. « On ne se parle plus… On ne se regarde plus… Quand est-ce la dernière fois qu’on a ri ensemble, hein ? Ce n’est pas un manque de confiance, Otto… C’est juste que… Qu’elle me … Qu’elle me manque trop… Et qu’ici… tout me ramène à elle… » Elle pourrait dire ce qu’elle voulait, Serena, mais les gestes et les regards parlaient pour elle. Elle pourrait prétendre toujours lui faire confiance, il savait que ce n’était en réalité en rien le cas.

Valentina lui manquait aussi. Plus qu’il ne saurait le supporter, en réalité, et la cocaïne était un bon moyen d’écoper une partie de ses sentiments pour survire à ceux qui restaient. Valentina avait été la prunelle de ses yeux pendant ses maigres années de vie sur cette terre, et avait permis de lui donner le rôle le plus important de sa vie: celui de père. Pourtant, il avait failli à la simple mission de la protéger contre le reste du monde. Il n’avait su faire sa part de travail, et le rire de Valentina ne pouvait désormais résonner sur les murs du foyer dont la chaleur avait disparu en même temps qu’elle.

« Je vais aller à la salle de bain. » Les pas de Serena se firent entendre rapidement à ses côtés. Leur son parvint comme en décalé, comme un écho, aux oreilles d’un Otto qui ne saurait désormais comme prononcer mot. Ses lèvres étaient restées scellées alors que la jeune femme était pourtant venue répondre à ses questions. Il n’avait prononcé la moindre parole à partir du moment où il était venu à la constatation qu’il n’en existait aucune aujourd’hui pour venir réparer ce qu’il avait détruit, seul, sans s’en apercevoir. Elle vint passer à ses côtés, il put sentir l’air chaud glisser dans son sillage lorsqu’elle vint le frôler. Dans n’importe quelle autre situation, il aurait eu le temps de venir l’arrêter dans son élan pour venir l’étreindre dans ses bras; lui promettre que tout finirait par bien aller, que toute chose reviendrait à sa place et qu’ils avaient vécu le pire. Il aurait cherché les meilleures formulations pour venir rassurer celle qu’il avait également promis de protéger le jour où ils avaient échangé des voeux d’éternité. Aujourd’hui, cependant, Otto en fut incapable. Le seul geste qu’il réussit à venir obtempérer fut de lever légèrement la main et sentir la peau de Serena frôler la sienne, l’espace d’une demi-seconde, du bout des doigts. Il aurait payé cher pour pouvoir prolonger ce contact, mais il semblait qu’aucun de ses membres ne soit capable de venir répondre à ses désirs. Alors, il la laissa lui échapper. Pour la première fois depuis la mort de Valentina, il laissait une situation lui échapper; il laissait le monde autour de lui venir décider de la suite des choses sans qu’il n’en soit maitre. A ses yeux, c’était là une façon d’agir que l’on retrouvait uniquement chez les personnes qui étaient faibles. D’autres jours, il n’aurait osé imaginer agir de la sorte. Aujourd’hui, son coeur venait d’être brisé d’une façon dont il ne s’y attendait pas, et il ne saurait parfaitement accepter la nouvelle sur le tas; alors, il serait faible mais puisque Serena avait déjà le dos tourné et que personne d’autre ne pouvait le voir, ce ne serait pas si grave.

L’eau venait à peine toucher le sol de la douche que la porte d’entrée claquait à la suite d’Otto. Peut importe qu’il soit terriblement en manque de sommeil, qu’il n’ait pas dormi des dernières vingt-quatre heures et que le soleil soit déjà en pleine course vers le zénith, il ne pourrait se glisser dans les mêmes draps que Serena cette fois-ci.






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