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3 résultats trouvés pour WackoCarlito

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Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (carl) one thousand lonely stars hiding in the cold
Carl Flanagan

Réponses: 76
Vues: 4877

Rechercher dans: tisser des liens   Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (carl) one thousand lonely stars hiding in the cold    Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 21 Déc 2021 - 23:10


Carl Flanagan
Lover with a dollar sign is a loser
ÂGE ≈ Vingt-trois ans, né le 4 janvier 2000. LIEU DE NAISSANCE ≈ Carrick-on-Shannon, un petit patelin de pêcheurs en Irlande dont le nom ne parle jamais à personne. STATUT SOCIAL ≈ Son cœur n'en finit plus d'être brisé tout comme ses illusions, mais la troublante présence de sa nouvelle colocataire suscite chez lui un intérêt qu'il n'a encore jamais connu, bien loin de ses obsessions. MÉTIER ≈ Autrefois garçon au pair et serveur au Death Before Decaf', il rebondit aujourd'hui en tant que valet de chambre à l'Emerald Hotel. Ce n'est pas le job de ses rêves mais Carl n'a jamais eu l'ambition de poursuivre ces derniers, alors qu'il suffirait pour ça qu'il envisage la reprise de ses études. Trop effrayant pour lui, et pourtant nécessaire pour faire enfin ce qui lui plait. LOGEMENT ≈ #77 Kent Street (Fortitude) avec Chelsea et Adèle, une colocation qui n'est parfois pas de tout repos mais où Carl se sent bien, même s'il s'étonne qu'aucune d'elle ne se soit encore lassée de lui. ORIENTATION SEXUELLE ≈ Ses yeux se sont toujours égarés sur des demoiselles, avec néanmoins bien peu de succès jusqu'ici. Pas la moindre petite amie à son actif, et ce n'est pourtant pas faute de s'être plus d'une fois fait des films. GROUPE ≈ 17 ans encore


— the background —
000. Carl voit le jour un mardi froid et pluvieux à Carrick-On-Shannon dans le comté de Leitrim, en Irlande. Une petite ville d'à peine quatre mille âmes, surnommée le paradis des pêcheurs ou "the marina capital of Ireland", connue à l'international pour ses compétitions de pêche. Enfin, ça, c'est ce que son grand-père lui a toujours dit mais quand il en parle autour de lui il se rend bien compte que ce nom ne dit rien à personne, alors ces histoires de pseudo renommée en fin de compte il se demande si ce n'est pas un peu du pipeau. 001. Premier fils de Neil et Patsy Flanagan il développe très jeune la peur de rester enfant unique, la venue au monde de son petit frère Keefe six ans après lui est alors le plus beau cadeau que ses parents puissent lui faire. L'équilibre de la famille est pourtant fragile et lorsque leur second enfant nait Patsy va déjà mal, ce bonheur la contourne car mal, elle l'est en réalité depuis des années. Le début de sa dépression coïncide avec la naissance de Carl et il a grandi avec l'idée qu'il avait rendu sa maman malade en arrivant dans sa vie, ce que personne n'a jamais tellement contesté. Pas même son père, qui a bien vu que sa femme avait sombré à la suite de cette première naissance pourtant désirée par le couple. Vingt et un ans plus tard Patsy n'en est toujours pas sortie et pour la décrire Carl dit souvent qu'elle est à l'ouest, dans une sorte d'entre-deux teinté d'une profonde mélancolie et de trop rares moments de joie. Il la voit prendre des cachets depuis des années et se demande pourquoi ils ne l'aident pas à sortir de cet état cafardeux, petit il rêve même de devenir docteur pour pouvoir la guérir mais c'est un tout autre destin qui l'attend. 002. Carl a dix ans et son frère seulement quatre lorsque leurs parents se séparent. Le divorce est d'autant plus difficile à encaisser pour d'aussi jeunes enfants que Neil quitte l'Irlande pour l'Australie où il refera sa vie avec une nouvelle femme et de nouveaux enfants, quant à Patsy elle se remarie avec Hector, un homme aussi sévère que sinistre. Il débarque beaucoup trop vite dans leur vie et tente de combler l'absence d'un père qui n'envoie plus que des lettres, alors ce beau-père Carl en fait aussitôt le rejet et ses rapports avec lui se compliquent d'année en année. Leur relation se détériore pour de bon le jour où son petit frère tombe du toit de la maison sur lequel il l'avait suivi pour jouer. Carl ne se souvient plus ce qu'ils étaient partis faire là-haut mais il revoit très bien Keefe chuter comme un de leurs petits soldats en plastique, et peut encore ressentir en lui la peur qu'il ne se relève pas. Il se rappelle aussi avoir pratiquement fait dans son pantalon en réalisant qu'il allait devoir prévenir sa mère, mais surtout Hector. Les aveux, l'ambulance, l'hôpital, l'attente. Et finalement le diagnostic, sans appel : la moelle épinière est touchée, Keefe passe tout près de la paraplégie et doit suivre une longue rééducation pour pouvoir remarcher. La vie à la maison n'est plus la même après ça et Carl est définitivement perçu comme le chat noir de sa famille, son beau-père le tient pour responsable de l'accident de son frère et le lui rappelle sans cesse par la manière forte. 003. Cette maison où il a le sentiment de n'apporter que le malheur Carl se met en tête de la quitter dès qu'il le pourra, l'air y devient étouffant avec le temps et les reproches quotidiens d'Hector sont aussi douloureux que ses paumes claquantes. Il n'a déjà pas beaucoup d'estime pour lui-même, lui répéter que tout ce qui est arrivé de mal à cette famille est de sa faute n'arrange évidemment rien. Il finit par y croire surtout, et par se dire que les étoiles ne devaient pas être correctement alignées le jour de naissance et que c'est pour ça qu'il porte la poisse aux gens qu'il aime. Peut-être même que le divorce était de sa faute aussi, que son père est parti pour ne plus l'avoir dans ses pattes. La réalité n'est pas celle-là mais Carl s'en convainc si facilement, il vous croira même si vous lui dites qu'il a fichu votre vie en l'air en ne faisant qu'exister dans celle-ci. 004. Dès l'enfance Carl connait des épisodes obsessionnels, et tout commence par des collections d'objets. Une monomanie, ou délire fixatif, pour des cailloux d'une certaine forme, des feuilles ramassées dans son jardin, des cartes postales vintage ou des taille-crayons qu'il tient absolument à posséder dans toutes les couleurs possibles. Ça le prend puis ça lui passe, il enchaine les lubies sans se douter qu'il connaitra par la suite la véritable obsession et que celle-ci se manifestera sur des personnes, et non plus de simples objets. La découverte successive des jeux vidéo et des réseaux sociaux le fait lentement basculer, il prend conscience que les filles lui plaisent et expérimente ses premiers crushs. Mais pas comme vous et moi, pas comme la morale l'autorise. Il ne s'agit pas juste d'une fille pour qui il développe un engouement passager, et c'est bien tout le problème.

précisions - le one itis / obsession amoureuse:


005. Depuis le départ de son père de la maison Carl vit avec un profond sentiment d’abandon. Neil ne l’a jamais ouvertement dit mais il a fui un mariage assombri par l’état dépressif de la mère de ses enfants, une morosité avec laquelle il ne pouvait pas vivre tout en réalisant qu’il avait aussi des envies d’évasion, en plus de cette recherche de légèreté. Voilà quinze ans qu’il a profité de son divorce pour poser ses valises en Australie et ne plus jamais en repartir. Il y a trouvé une seconde épouse avec laquelle il a eu d’autres enfants et ça Carl le sait, son père ne s’en est jamais caché dans les lettres qu’ils s’envoient. Il est un père présent mais à distance, et Carl se sent inévitablement exclus de sa nouvelle vie. Il passe plusieurs années sans le voir, à juste correspondre par courrier, avant de décider de se rapprocher de lui. C’est un projet en deux temps, consistant d’abord à quitter cette maison où son beau-père lui rend la vie impossible, même si laisser derrière lui sa mère et son petit frère est un crève-cœur. Pour eux Carl repousse sa prise d’indépendance d’une année à sa majorité et c’est finalement à l’âge de dix-neuf ans qu’il prend un bateau pour l’Angleterre, atterrissant d'abord à Londres, puis à Brighton. 006. Carl n’a aucun plan sur place, il débarque sur le sol anglais en touriste et doit vite trouver comment rebondir. Il décroche un petit boulot et finit en colocation avec des types qui ne lui inspirent pas confiance, avant d’improviser totalement la suite de son séjour. S’ensuit une inscription dans une agence d’au pair alors qu’il n’a pas la moindre expérience de garde d’enfant et pourquoi il ne sait pas trop, ça n’a pas l’air sorcier et ça lui offre la garantie d’être nourri, logé et blanchi. Et ça Carl, sur le principe il faut avouer que ça lui plait bien. Contre toute attente son dossier est accepté et sa première famille d’accueil très vite trouvée, alors qu’à ce moment-là personne n’imagine qu’il les enchainera. Se retrouver à vivre sous le même toit que d’illustres inconnus n’est pas simple mais il s’y fait et découvre qu’il a un bon feeling avec les enfants. Seul hic : Carl fait un nouvel épisode obsessionnel sur une mère de famille dont il prend des photos en douce, et lorsque celle-ci s’en aperçoit elle le met dehors sans ménagement. Le choc est rude et la cassure immédiate. Il a alors le choix d’être replacé dans une nouvelle famille ou de tenter sa chance ailleurs, ce qu’il décide de faire. Après un an passé à Brighton il suit les pas de son père et s’envole pour l’Australie, en espérant pouvoir resserrer les liens avec celui-ci et se faire enfin une place dans sa vie. Mais une fois sur place Carl panique, il n’ose pas contacter son père par peur d’être rejeté et d’avoir fait tout ce chemin pour rien, alors il se met plutôt en tête d’attirer son attention. Peu importe comment, il veut exister à ses yeux et pas seulement une fois par mois à travers ses lettres. C’est le point de non-retour, le début de ses frasques télévisuelles et du phénomène l’entourant.

précisions - son expérience télévisuelle:

— the inside —
/ boy next door / Carl n'est pas bien grand ni bien épais, il n'est pas de ces gars qui impressionnent par leur carrure ou déstabilisent par leur charisme. Il n'a rien de remarquable quand on le regarde, on ne se retourne pas sur lui dans la rue et forcément, on ne s'en méfie pas beaucoup non plus. Lui se considère comme le garçon le plus banal sur terre, au charme inexistant et à qui le rôle de faire-valoir va comme un gant. Il est dur avec lui-même Carl mais il ne correspond pas aux critères de beauté actuels d'après les réseaux sociaux, et cette impression s'est renforcée chez lui avec sa participation à une télé-réalité où le physique tenait une place prépondérante. Il inspire aussi rarement de la neutralité aux autres, généralement on ne reste pas sans avis le concernant. / 0% self-esteem / Il est bourré de doutes et de contradictions Carl, et ses réactions démesurées sont bien souvent à la hauteur du peu d'estime qu'il se porte. Les réseaux sociaux sont certainement sa découverte la plus malheureuse pour la place tout à fait nocive qu'ils occupent aujourd'hui dans sa vie. Carl se rue sur la moindre notification comme s'il n'existait parfois qu'à travers les likes et les commentaires de parfaits inconnus, qui lui donnent la brève impression d'être aimé avant de se convaincre rapidement du contraire. On ne risque pas de trouver beaucoup de dignité en lui et pour gagner l'attention des autres Carl ne recule bien souvent devant rien, il l'a d'ailleurs prouvé en s'engageant à l'aveugle dans l'impitoyable monde de la télé juste pour que son père le remarque. Carl a de toute façon l'impression de devoir en faire dix fois plus que les autres pour exister parce qu'il n'est pas assez beau, pas assez intelligent et pas assez intéressant de façon générale si on l'écoute. / paranoid / Toutes ces insécurités l'amènent à douter de lui mais aussi de tout, et tout le monde. Si un ami tarde à répondre à ses messages ou ne regarde pas sa story jusqu'au bout il se met aussitôt en tête qu'il a dit ou fait quelque chose de mal. S'il capte un sourire pendant une conversation sérieuse il peut penser qu'on se moque de lui. S'il ne retrouve pas son jean à l'endroit exact où il croyait l'avoir laissé c'est peut-être que quelqu'un vient en douce dans sa chambre quand il n'y est pas. Si un homme monte puis descend au même arrêt de bus que lui c'est sûrement qu'il le suit. Se croire sur écoute, se sentir constamment jugé, prendre le moindre rire contre lui quand il marche dans la rue. Il a tendance à se sentir persécuté Carl, le fait d'avoir été le souffre-douleur de son beau-père pendant des années doit en être en partie la cause. Il l'a ressenti comme ça aussi pendant son expérience télévisuelle lorsque la majorité des candidats se sont ligués contre lui pour stopper ses agissements. Il ne l'a pas compris et l'a encore moins accepté, parce qu'il n'arrive pas à croire qu'on puisse intervenir pour son bien et pas parce qu'on le déteste. / easily influenced / Des limites Carl n'en a pas et son imagination n'en connait pas non plus. Il est du genre à adhérer aux théories complotistes, aux histoires de fin du monde, aux manipulations des politiques et des médias et aux fake news en tous genres. Simplement parce qu'il croit tout ce qu'il peut lire sur internet, et ne vérifie jamais ses sources. Si un article le dit alors c'est forcément vrai, n'est-ce pas ? C'est ainsi qu'il a toujours un millier de choses à raconter et qu'il passe aussi pour un idiot auquel on peut tout faire gober. Mais où as-tu encore été cherché ça, mon pauvre Carl. / jealousy, jealousy / Il ne se contente pas de douter de lui Carl, il se compare aussi beaucoup (trop) aux autres. Facilement envieux des garçons au physique avantageux - selon ses critères - qu'il peut décider de haïr juste pour ces complexes qu'ils font ressortir chez lui en étant tellement plus séduisants. S'il a mal vécu son expérience de télé-réalité c'est aussi parce que les candidats y étaient classifiés en fonction de leur apparence, à travers des sondages ou de bêtes élections où il finissait souvent bon dernier. Il en voulait aux autres garçons d'avoir ces atouts que lui n'avait pas, et Carl a aussi pris l'habitude de jalouser les couples heureux qu'il peut croiser parce qu'ils lui rappellent combien sa vie sentimentale fait peine à voir. C'est simple : il déteste tout ce qu'il ne peut pas être ou avoir. / peter pan / Carl, c'est aussi un garçon qui ne veut pas grandir. Il débute à peine la vingtaine mais s'imagine déjà finir aigri comme son beau-père, avec une vie triste se résumant au boulot et aux factures à payer. Les responsabilités, quelles qu'elles soient, lui font peur. Il n'aime pas devoir prendre des décisions ou gérer de vrais problèmes, et ça se ressent dans ses relations puisqu'il est bien plus à l'aise avec des personnes de son âge ou des enfants qu'en compagnie d'adultes. Les adultes de toute façon ne sont bons qu'à lui faire la morale, ce n'est pas toujours la folle entente avec ses familles d'accueil parce qu'il n'aime pas qu'on en attende trop de lui et qu'on le fasse ainsi dépasser son rôle. Plus généralement ce n'est pas le courage qui l'étouffe, il peut rebrousser chemin ou s'avouer vaincu au moindre obstacle et l'a prouvé plus d'une fois. S'il avait osé contacter directement son père à son arrivée en Australie il n'en serait pas là aujourd'hui, à tenter de fuir les retombées de la plus mauvaise décision de sa vie. / virgin / Le sexe il l'imagine, l'idéalise mais ne semble pas près de l'expérimenter pour de vrai. Ce n'est pas qu'il ne veut pas Carl, c'est surtout qu'il a peur de se lancer. Plus les années passent et plus il s'y intéresse, sa curiosité l'amenant notamment à visionner des vidéos qui lui donnent une perception erronée de l'acte charnel. Carl sent bien que l'envie est là parfois, du désir il en a déjà ressenti mais son corps fait blocage, il ne se sent pas capable de se mettre à nu devant qui que ce soit. Il y a songé pourtant, en admettant qu'une fille pourrait vouloir de lui pour ça mais il se met une pression monstre pour assurer le moment venu. Il est aussi hésitant quand il s'agit de se soulager tout seul, et ne sait pas s’il arrivera un jour à faire quelque chose avec ce machin entre ses jambes. Alors en attendant il se bourre le crâne d'idées fausses qui ne feront que lui faire perdre encore plus ses moyens lors du passage à l'acte tant redouté. / lost / Carl se laisse facilement distraire, il peut même se perdre dans ses pensées au beau milieu d'une discussion. La faute à ses idées fixes qui l'absorbent tellement qu'il perd le fil de ce qu'il dit ou ce qu'il fait, bien trop souvent. Il a toujours été ce garçon dans la lune et rêveur, allant de paire avec les histoires qu'il se fait dans sa tête et auxquelles il finit par croire. La chute est inévitablement rude à chaque fois parce qu'il n'arrive pas à gérer le décalage entre ses fantasmes et la réalité bien souvent décevante. / creep / Avant de se faire connaitre à la télé Carl n'avait pas cette réputation de gars flippant, étrange ou carrément fou. Les gens le trouvaient déjà bizarre c'est vrai, il n'avait pas davantage de succès auprès des filles ni davantage d'amis mais il était juste Carl, ce garçon sans histoire sur lequel personne ne s'attardait. Son besoin d'attention lui a permis d'être remarqué et c'est ce qu'il voulait, il ne pensait juste pas que ça irait aussi loin. Et il regrette Carl, tous les jours depuis sa sortie du jeu. Ce n'est pas être célèbre qu'il voulait mais bien se sentir un peu important, cette émission n'était pas censée bouleverser sa vie à ce point et surtout pas la rendre aussi infernale. C'est devenu tristement habituel qu'on lui associe des surnoms comme le creep ou le stalker, et il se demande si les gens seront un jour capables de voir plus loin que ses frasques ou s'il sera éternellement réduit à celles-ci.

Carl est aussi.. paresseux, pessimiste, envahissant, hypersensible, maladroit, lunatique, immature, mythomane.

— the little things —
(+) Si on devait établir son starter pack on y retrouverait sans l'ombre d'un doute des cigarettes et du coca-cola, car il ne peut se passer ni de l'un, ni de l'autre. (+) Son beau-père est dentiste et pendant toute son enfance son frère et lui ont été privés de sucreries. Carl en profite donc doublement aujourd'hui, maintenant qu'Hector n'est plus sur son dos à surveiller ce qu'il ingurgite. Son alimentation est d'ailleurs très peu équilibrée mais finalement à l'image de sa personne. (+) C'est un passionné de photographie, il ne quitte presque jamais son appareil polaroid dégoté dans une boutique vintage de Brighton. (+) Carl est fasciné par l'automne dont il raffole des couleurs chaudes, rassurantes à ses yeux. Il n'a jamais tellement aimé la chaleur ni le soleil, le climat et les paysages irlandais lui manquent donc particulièrement depuis sa venue en Australie. (+) Il n'a pas de diplôme, et s'en fait beaucoup pour son avenir pour cette raison. Son beau-père lui a laissé le choix entre travailler et poursuivre ses études, et la première option lui a semblé plus attirante même s'il a le sentiment d'avoir manqué de courage et d'ambition pour ça comme pour tout le reste. (+) Il gère en revanche les mathématiques et l'informatique comme personne, et aurait tout à fait pu en faire un métier s'il n'était pas passé à côté de son propre potentiel. (+) Carl est migraineux et ses crises sont fréquentes, contre celles-ci il ne peut d'ailleurs pas grand-chose car les triptans lui donnent la nausée et des vertiges. Alors il attend bien souvent que ça passe, sans être pour autant capable de s'éloigner des écrans comme c'est préconisé. (+) Ce qu'il possède de plus précieux est certainement son ordinateur portable, sur lequel se trouve toute sa vie. Il est incapable de se fixer sur un fond d'écran car il s'en lasse très vite, et si Carl a la crainte que quelqu'un puisse un jour fouiller dedans c'est parce qu'il y cache des choses que les autres ne sont pas censés voir. Il n'a oublié qu'une fois de fermer sa session et c'est une erreur qu'il s'est juré de ne plus jamais commettre. (+) C'est un geek, un vrai. Pro de l'informatique mais aussi accro aux jeux vidéo et plus particulièrement à League of Legends, jeu sur lequel il détient un très bon niveau. Il possède un maillot floqué au nom de son idole Faker et son personnage de prédilection est Ezreal, mais il ne risque pas de détrôner Lara Croft dans son cœur, dont il a pendant longtemps tiré une perception stéréotypée des femmes. Elle est son idéal malgré le fait qu'elle ne soit pas réelle, et c'est aussi parce qu'elle ne peut pas le rejeter ou le décevoir que Carl ne cessera jamais d'être subjugué par elle. (+) Il déteste le café, un "truc d'adulte" selon lui. Drôle d'ironie pour celui qui travaille aujourd'hui dans un bar/café. (+) S'il ne peut plus espérer se balader incognito Carl a quand même conservé un certain anonymat sur internet, et gardé son compte instagram datant de l'époque où il n'était pas encore connu, dont peu de gens connaissent l'existence. Il s'y met toutefois régulièrement en privé car il lui arrive d'attirer des trolls et des haters. (+) Carl adore se faire peur, il est très friand des vidéos d’épouvante et des émissions sur le paranormal mais il va rarement au bout parce qu'une fois devant le grand pétochard qu'il est n’assume plus du tout. (+) Il a toujours une paire de converse ou de vans aux pieds, quant à son style vestimentaire il ne varie pas beaucoup : chemise à carreaux, veste en jean, t-shirt trop grand ou polo vintage pour accompagner un jean tout simple, la fantaisie n'a de toute évidence pas sa place dans son dressing. (+) Il est curieux Carl, pour absolument tout, et récemment il a commencé à se questionner sur les garçons même s'ils ne l'attirent pas. Les filles lui font du mal sans le vouloir et il se détruit à convoiter les plus inaccessibles, alors il s'est demandé s'il aurait éventuellement plus de chance auprès de la gent masculine. Il s'interroge sans pour autant tenter quoi que ce soit, les femmes restent les seules proies de ses obsessions et ça ne semble pas près de changer.



Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (carl) merry crisis and happy new fear
Carl Flanagan

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Rechercher dans: fiches validées   Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (carl) merry crisis and happy new fear    Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 13 Déc 2021 - 20:56



Il était une fois, mon histoire
living in Spain but the S is silent


s1, ep13-18
Carrick-on-Shannon Ireland

(trigger warning : mentions de violence physique)

(2013) Hector est rentré et il sait que ça va encore être sa fête ce soir. L’air est irrespirable à la maison depuis que cet homme austère avec lequel Patsy s'est remariée trois ans plus tôt passe ses nerfs sur tout et tout le monde. Enfin surtout sur Carl, puisque depuis l'accident son petit frère bénéficie à ses yeux d'une carte d'immunité face à la violence de leur beau-père. Il en veut parfois à Keefe d'être devenu cette petite chose fragile que tout le monde cherche à protéger et de trinquer doublement pour lui, mais il culpabilise en même temps beaucoup de ne pas avoir su éviter sa chute du toit ce jour-là. Hector le lui reproche tous les jours mais en ce moment c'est pire que tout, il a des problèmes à son travail à ce qu'il parait et Carl ne sait pas si sa mère ne voit rien ou si elle préfère de ne rien voir. Ses médicaments la déphasent complètement alors il n'ose pas l'embêter avec ça, et puis il a bien mérité ces dérouillées qu'il se prend, pas vrai ? C'est ce qu'il n'arrête pas d'entendre alors il ne peut que le croire, à force. Patsy se rend bien compte des tensions persistant entre son mari et son fils mais elle ne voit pas tout, et elle a aussi bien trop peur de finir seule pour prendre le risque d'affronter Hector. Elle a déjà dit à Carl que tout serait bien plus simple s'il obéissait à son beau-père et c'est sûrement vrai, l’adolescent n'accepte juste pas l'autorité d'un homme qui prétend remplacer son père et qui avait pris sa place dans cette maison avant même qu'il ne puisse le voir venir. Tout s'est assombri le jour où il est entré dans leur vie, cette brute n'a même pas l'air de rendre sa mère heureuse alors c'est vrai qu'il se demande très souvent ce qu'elle lui trouve et ce qu'ils font ensemble. Carl déteste recevoir ses réprimandes pour tout et n'importe quoi, rien de ce qu'il fait n'est jamais assez bien et plus Hector le presse pour avoir de bonnes notes, moins il a envie de s'accrocher en cours. Il ne voit pas pourquoi il ferait plaisir à cet homme qui lui mène la vie dure, et à cause duquel il rentre chaque soir avec la boule au ventre. C'est la pire sensation qu'il connaisse avec le manque de son père qui n'a plus remis les pieds en Irlande depuis son départ de la maison, et avec lequel il communique uniquement par lettre puisqu'on ne l'autorise pas à avoir son propre téléphone portable - merci Hector. Ce ne sont que des bouts de papier mais Carl conserve ces correspondances comme des trésors, c'est tout ce qui lui reste de son père et la seule façon pour lui d'exister un peu dans la vie de celui-ci, une fois par mois à travers ses écrits bourrés de ratures et de petits dessins. Il y représente sa vie ici et l’embellit aussi pas mal, parce qu’il n’y aurait pas tellement de couleurs à ses dessins si la violence s’y invitait comme elle s’invite dans son quotidien. Son père n’a pas à savoir ça, ce n’est pas ce qu’il veut lui montrer et il ne veut pas non plus donner la possibilité à Hector d’exister entre le seul homme de sa vie et lui. Cette brute n’est rien après tout, il croit peut-être que frapper fort lui donne de l’importance mais aux yeux de Carl il n’a même pas de prénom. Pour lui c’est juste l’autre, ce mec qui vit chez eux et dont il est le punching-ball quand il faut se défouler sur quelqu’un.

(2015) Dans sa dernière lettre Neil lui parle de l'Australie et de sa nouvelle vie là-bas. L'hiver en été, l'été en hiver, une vie au soleil alors que lui se gèle les miches ici. Il fait pourtant bon vivre dans son petit patelin de pêcheurs, Carl n'a juste jamais rien connu d'autre et il en oublierait presque parfois à quel point le monde est grand - et même bien trop grand pour un petit bonhomme comme lui. Son cœur se serre à l'évocation de la nouvelle femme de son père, April, et de leurs jeunes enfants Shaun et Ava dont il lit les noms pour la toute première fois. Carl n'avait jamais osé les lui demander car ne pas les connaitre était une façon de nier leur existence, alors d'un coup tout devient beaucoup trop réel pour lui. Cette famille n'est pas la sienne et pourtant il s'en sent exclus, mais c'est aussi l'impression qu'il a chez lui où sa présence semble être de trop en permanence. Il ne peut pas s'empêcher de penser que son père vit très bien sans lui et ces lettres qu'ils s'envoient il les cache à son petit frère qu'il préserve pour encore quelques temps de tout ça - à moins qu'il ne veuille justement pas partager ça avec lui, et préfère garder ce père pour lui tout seul. Quant à Hector il n'est pas question non plus qu'il tombe dessus un jour parce qu'il serait bien trop tenté de les lui confisquer. Sa mère est la seule dans la confidence, c'est même elle qui les réceptionne pour lui avant de les glisser sous sa porte le soir, un petit secret entre eux qui permet à Patsy de se faire pardonner pour toutes ces fois où elle ne prend pas parti pour lui face à son beau-père.

(2018) Il est inquiet Carl parce qu'il n'a pas la moindre idée de ce qu'il veut faire de sa vie, ni envie d'y penser maintenant. Dans sa classe les autres gamins sont pour la plupart déjà fixés et comme d'habitude c'est lui le bon dernier, lui qui n'est même pas sûr de se connaitre assez bien pour dire dans quoi il se voit plus tard. À l'école il fait le minimum depuis toujours, plutôt doué pour les mathématiques et l'informatique mais n'imaginant pas pour autant en faire un métier - et pourquoi il ne sait pas, peut-être parce qu'il voit d'ici arriver de longues études qu'il abandonnera par manque de courage ou par flemme. « T’es vraiment bon à rien mon pauvre Carl, et en plus tu voudrais prendre une année sabbatique pour réfléchir ? Tu peux me dire ce qu’on va faire de toi ? » Il savait que cette idée de césure ne plairait pas à son beau-père car tout ce qui vient de lui est débile de toute façon, c'est bien connu. Ce qu’il peut vouloir on s’en moque, dans cette famille il n’a jamais son mot à dire sur rien. « En quoi c'est ton problème ? T’es pas mon père. » Tu n'es même personne pour moi. Hector lui dit de ne pas prendre ce ton-là avec lui car c'est sa main qu'il pourrait bien prendre dans la figure en retour, et à force Carl est presque tenté de tendre directement la joue car il sait qu'il n'y échappera de toute façon pas. « Compte pas sur moi pour te nourrir à rien foutre, t'as compris p'tit merdeux ? » Oh oui, il pige Carl. C'est la troisième fois ce mois-ci qu'Hector menace de le mettre dehors s'il ne trouve pas quelque chose à faire et il se dit que son beau-père va peut-être finir par mettre ses menaces à exécution pour de vrai, ses mots n'étant jamais à prendre à la légère il ne le sait que trop bien. Or ça ce serait l'humiliation de trop pour Carl, qu'il le vire d'ici après tout ce qu'il lui a déjà fait. Il préfère encore partir de lui-même avant d’y être contraint alors il prépare sa mère à l'éventualité qu'il puisse s'éloigner quelques temps, prétextant être en contact avec une connaissance britannique pour du travail afin qu'elle ne s'inquiète pas. En réalité Carl n'a aucun projet de ce type, il ne peut juste plus rester ici sous la coupe d’Hector alors il se dit qu'il avisera le moment venu. Mais improviser, lui ? Comme s'il était assez débrouillard pour ça.

s2, ep19
London / Brighton, England

(2019) Partir de chez lui est une évidence le jour où il se décide enfin à le faire, mais atterrir à Londres où il ne connait rien ni personne relève plus du hasard. Un peu comme s'il avait placé son doigt à l'aveugle sur une carte, l'Angleterre est la porte à côté pour l'irlandais qu'il est mais jusqu'ici il ne s'était jamais dit qu'il y débuterait sa nouvelle vie d'indépendance. Il s'en sort comme il peut Carl, dégotant un petit boulot dans un fast-food et se greffant à une colocation avec des gars qu'il trouve étranges dont Boris, ce photographe au regard perçant qu'il soupçonne d'entrer dans sa chambre quand il n'est pas là. Sa place il ne la trouve pas et il n'insiste pas vraiment dans ce sens, préférant quitter la colocation au bout de quelques semaines même si c'est pour se retrouver sans nulle part où aller, à nouveau. Entre le moment où Carl passe la porte de cet appartement pour la dernière fois et celui où il se retrouve à jouer les nounous pour la famille Doherty il y a comme un trou noir, un lien qu'il est incapable d'établir parce qu'il ne se rappelle même plus comment il a fini par considérer l'option au pair. L'air est en tout cas bien plus agréable à Brighton qu'à Londres, la fête foraine au bord de la jetée devient son endroit préféré mais sa vue favorite c'est du côté de sa famille d'accueil que Carl la trouve.

(trigger warning : stalking)

Shirley Doherty est coquette, elle sent bon le jasmin et il est hypnotisé par la douceur de sa voix. Il adore quand elle relève ses cheveux dans un chignon haut et les bijoux qu'elle assortit à ses tenues tous les jours, sans parler de cette manie qu'elle a de tortiller une mèche de cheveux rebelle autour de son doigt, qu'il trouve juste trop craquante. Au début il la trouve intrigante, puis charmante, et enfin magnifique. Son mari travaille beaucoup et comme elle est souvent à la maison Carl s'en sent proche, s'il s'applique autant dans son ménage et auprès de ses enfants c'est avant tout pour qu'elle le complimente. Il lui offre même des fleurs à l'occasion du International Women's Day et elle le récompense par un baiser sur sa joue, qui n'aidera pas du tout Carl à rester raisonnable puisque ce baiser est juste bon à alimenter les histoires qu'il se raconte. Il commence à prendre des photos d'elle en douce, quand elle fait la cuisine ou part travailler le matin, des photos conservées dans un dossier à son nom sur son ordinateur mais des photos qui causeront surtout sa perte. C'est la première fois qu'un de ses épisodes le conduit à agir en dehors du virtuel car cette proximité est tout à fait inédite pour lui, jusque là ses proies étaient inaccessibles et dorénavant il vit avec l'une d'elles. Un jour alors qu'il rentre à la maison avec les enfants tout juste récupérés à l'école Shirley l'attend sur une marche de l’escalier avec un air qu'il ne lui connait pas, grave et soucieux. Il se demande s'il n'a pas mal étendu le linge avant de sortir mais en guise de réponse Shirley lui rend son ordinateur, qu'il avait laissé ouvert sur son lit avec son dossier de photos bien en évidence. Pas très malin encore sur ce coup-là. « Tu ne peux pas rester ici Carl, je ne veux plus que tu approches mes enfants. » « Mais.. » Il n'a pas le droit à la parole Carl à ce moment-là car quelle excuse pourrait-il bien se trouver ? C'est trop tard, Shirley a découvert sa face cachée. Il est à présent un monstre à ses yeux, ce n'est pas ce qu'elle dit mais c'est ainsi qu'il le ressent. Elle complète en lui disant que si son mari l'apprend il lui fera la peau alors elle prétend lui rendre un grand service en ne lui parlant de rien. En échange elle attend de Carl qu'il n'oppose aucune résistance et lui propose de prétexter un départ volontaire pour raisons personnelles afin de ne pas lui causer plus de tort, même si elle ne cache pas son intention de contacter son agence car celle-ci ne peut décemment pas placer des gars comme lui chez des familles avec enfants selon elle. Et les gars comme lui, il a bien peur de comprendre ce que ça signifie. « Tu as trois jours pour quitter cette maison. Et ces photos tu les supprimes, tout de suite. » La réaction calme et mesurée de Shirley est pourtant un choc pour Carl, cette femme si parfaite le met à la porte de chez elle et il ne s'y attendait pas. Le fait qu'elle compte prévenir son agence lui fait de la peine, il ne comprend pas comment elle peut lui faire ça avec tout ce qu’ils ont vécu ensemble.. dans sa tête. Il ne la voit officiellement plus de la même façon et c'est ainsi qu'il guérit, et la fait descendre du piédestal sur lequel il l'avait placée pendant plusieurs mois. Carl comprend que l'Angleterre ne lui réussit pas, non seulement on ne veut de lui nulle part mais il s'y sent aussi très seul, sans repères ni attaches. Il pourrait retourner chez lui en Irlande où la porte ne lui est pas totalement fermée d'après sa mère mais tenter sa chance auprès de son père s'avère bien plus tentant, alors qu'il vit pourtant très loin d'ici. La distance ne fait pas peur à Carl, il n'hésite pas à tout quitter à nouveau et sans regret puisqu'il ne laisse de toute façon rien derrière lui. Sa parenthèse anglaise n'aura duré qu'une petite année et le souvenir qu'il y laisse de lui n'est (déjà) pas glorieux.

s3, ep20
Coles Bay, Tasmania, Australia

(2020) En Australie le même schéma se répète : un petit boulot, une colocation avec d'illustres inconnus se passant un peu mieux que la première, mais cette fois Carl a un objectif et sait pourquoi il est là. Il ne peut juste pas débarquer comme une fleur dans la vie de son père sans même l'avoir prévenu de sa venue dans le pays, c'est tout du moins ce qu'il se dit avant d'apprendre que sa mère l'a balancé en pensant bien faire. Et en sachant ça son père ne le contacte même pas, ce qui le blesse beaucoup. Il ne comprend pas Carl, ils n'ont jamais été aussi proches géographiquement et c'est comme si Neil n'en avait rien à faire, comme s'il n'était pas prêt à l'accueillir dans sa vie maintenant que la distance ne fait plus barrage entre eux. C'est là qu'il décide d'attirer son attention et tous les moyens semblent bons pour ça, il considère pas mal de pistes et cette volonté d'exister coûte que coûte le mène jusqu'à Sydney, où se tiennent les castings de la treizième saison de House of Secrets, une téléréalité dont il n'a jamais entendu parler et c'est un peu normal puisqu'il ne regarde pas les programmes de ce genre. Ces treize ans d'ancienneté pour une émission l’impressionnent, il comprend en quelques clics que ce jeu est légendaire en Australie et en conclut que son père pourrait facilement le remarquer s'il arrivait à intégrer le casting. Il s'inscrit sans même s'informer sur le principe du jeu et se retrouve devant des casteurs qui lui demandent de revenir sur l'intégralité de sa vie, de lister ses qualités et ses défauts ou encore d'évaluer son potentiel de joueur, une question qui le met en difficulté puisqu'il n'est pas stratège pour un sou. Il passe également un test psychologique censé déterminer s'il a les épaules pour évoluer dans un tel milieu, un test dont il ne connaitra jamais les résultats à son grand regret. Carl a juste le sentiment d'avoir ennuyé les casteurs avec sa petite vie sans intérêt alors il ressort dépité, persuadé d'avoir raté son entretien et prêt à essayer autre chose qui fonctionnera peut-être mieux. Trois semaines plus tard il reçoit pourtant le coup de téléphone le plus improbable de sa vie, lui confirmant sa sélection et la fin de son anonymat par la même occasion. Pour une fois qu'il réussit quelque chose Carl est aux anges alors que ce n'est pas du tout un cadeau qu'on lui fait, il ne le sait juste pas encore.

4 avril 2020, jour de son entrée dans le jeu. Il s'est trituré la cervelle toute la journée à propos de la destination qui leur était jusqu'alors inconnue et maintenant qu'il sait à peu près où se situer sur un globe c'est comme si l'info lui passait complètement à côté. Car la Tasmanie il ne connait pas Carl, pas plus qu'il ne connait Coles Bay alors ça lui fait franchement une belle jambe. À peine débarqué de l'avion il est confié à des professionnels qui ont pour mission de le rendre présentable pour sa première apparition télévisuelle, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a droit à la totale et n'a jamais été aussi apprêté de toute sa vie. Il se retrouve ensuite avec un bandeau sur les yeux et a le temps de se poser un milliard de questions avant de faire face aux premières caméras et de découvrir les visages des autres candidats, vingt et un étrangers avec lesquels il va de toute évidence devoir apprendre à vivre. Il ne sait pas du tout ce qu'il est censé faire Carl, l'inconnu lui ouvre grand les bras et sa place dans tout ça il ne comprend pas bien où elle se situe. C'est un changement d'environnement brutal qui n'est pas évident à gérer pour lui, on le jette dans un univers où il n'est familier avec rien ni personne et sur le moment il regrette peut-être bien de s'être lancé là-dedans. Le prime s'ouvre avec l'arrivée des candidats dans un gigantesque manoir et c'est là qu'il découvre son binôme d'entrée, une certaine Gemma qui lui apparait dans une somptueuse robe rouge. Elle parait tellement élégante à côté de lui, c’est à peine s’il ose poser ses yeux sur elle au départ et s’il arrive aussi à s’exprimer sans balbutier. « Pfou y’a plein de monde. » il remarque d'une voix soupirante à l'attention de la belle inconnue, dont il ne détient pour le moment que le nom. Gemma, donc. Mais ça lui suffit pour en faire automatiquement son repère dans cette jungle bordée de caméras car dans sa tête s'ils ont été placés ensemble c'est forcément pour une raison, d'un coup Carl a même envie de voir des signes partout. « J'aime pas débarquer en plein milieu d'un truc, surtout tu m’abandonnes pas hein ? » Ça le met mal à l'aise parce que les autres ont déjà commencé à faire connaissance d’après ce qu’il peut voir et entendre, Carl vient à peine de débarquer qu'il se sent déjà à la ramasse mais ça ne le change pas trop de d'habitude, remarquez. Il a l'impression d'arriver comme un cheveu sur la soupe et n'ose pas saluer qui que ce soit alors il reste planté là, raide comme un piquet et focalisé sur Gemma, dont la présence se veut déjà étrangement rassurante pour lui au milieu de tout ça. Ce soir-là il ne se mêle pas vraiment aux autres Carl, il ne retient d'ailleurs aucun prénom et préfère plutôt échanger avec la seule candidate digne d'intérêt à ses yeux - et la suite, on la devine assez bien.

La cinquième semaine marque un tournant des plus défavorables dans son aventure, et pour cause Carl fait l'objet d'une réunion improvisée dans le grand salon du manoir. Le débat du jour est simple : « Je propose qu'on confisque sa tablette à Carl, tout du moins tant qu'il ne voudra pas nous montrer ce qu'il fait avec. » Et puis quoi encore. Cette tablette est remise à chaque candidat à son entrée dans le jeu mais il est évidemment le seul à devoir en justifier l'usage, une injustice à ses yeux mais un recours plus que nécessaire après son récent (et énième) dérapage. Il n'est pas discret Carl quand il épie Gemma aux quatre coins du manoir, c'est même devenu la préoccupation de tout le monde ici. Les autres ne sont pas disposés à le laisser agir, pas alors qu'il a été surpris en train de farfouiller dans les affaires de sa proie quelques jours plus tôt. Et ça c'est quand il n'espionne pas ses conversations avec d'autres candidats, ne lui laisse pas des petits mots anonymes un peu partout et n'inspecte pas sa boite aux lettres pour s'assurer qu'elle ne reçoit pas de cadeau de la part d'un autre. Il est présent pendant la réunion mais il n'a pas droit à la parole, c'est de toute façon toujours comme ça. C'est de lui dont il est question mais c'est lui qu'on n'entend pas, alors qu'il aurait pourtant des choses à dire Carl. Ses camarades profitent d'être réunis pour établir une stratégie de nomination contre sa pomme afin de le mettre sur la sellette contre un candidat plus imposant, c'est ainsi qu'ils espèrent le pousser vers le sortie quand le public devra choisir. Et tout ça sous ses yeux, car autant le préparer. Sans surprise Carl voit encore son nom parmi les candidats en danger cette semaine-là puisque ça devient une habitude, il a officiellement pris un abonnement pour le banc des nominés. À chaque prime il s'attend à partir et pense faire sa valise pour de bon mais c'est pourtant toujours son nom qu'on annonce parmi les repêchés, avec bien souvent le plus gros score. Le public est de son côté et ça les autres ne le comprennent pas, certains se demandent même si la production n'arrange pas un peu les votes, quant à ses alliés dans l'aventure ils se comptent sur les doigts d'une seule main. Wendy et.. c'est à peu près tout. La seule qui s’abstient de le juger sur tout et n'importe quoi et qui accepte de voir plus loin que le monstre qu’on dépeint dans ce fichu jeu. Lui voudrait juste qu'on cesse d'être sur son dos et plus les semaines passent, plus Carl ressent l'envie de partir. Qu'on le laisse sortir de cette prison, puisque c'est ce que tout le monde veut et vu qu’il n’est libre de rien ici. Le public n'est toutefois pas de cet avis et cette aventure il n'en voit jamais pas le bout, si seulement il pouvait être assez courageux pour signifier son abandon à la production, tout ça prendrait fin. Carl ne connait pas ses droits puisqu’il n'a pas lu le contrat qu'il a signé alors il pense être prisonnier de ce jeu jusqu'à son élimination, et se met en tête que son destin ici dépend de tout le monde sauf de lui-même. Il y a bien des candidats qui le tolèrent pourtant, ils n'ont pas tous une dent contre lui mais Carl voit surtout l'effet de groupe, cette mode consistant à l’épingler au moindre truc qu’il peut dire ou faire et cette volonté assumée d’en faire la tête de turc du manoir. « Non viens pas Romy, je te boude. » Rosemarie fait partie de ces rares candidats qui ne le traitent pas comme un pestiféré, le problème c'est que Carl a tendance à prendre cette indifférence pour une marque de soutien tant il est habitué à s'attirer les foudres des uns et des autres. « Tu m'as pas défendu devant les garçons hier.. Je pensais qu'on était amis mais ça dépend des moments apparemment, j'suis déçu. » Et déçu il n'a pas fini de l'être, car Rosemarie n'a pas l'intention de le conforter dans ces idées qu'il se fait. « Amis ? C'est pas parce qu'on déjeune ensemble le matin et qu'on partage la même chambre qu'on est amis, Carl. » Ah ? ... Ah. Qu'elle est amère encore cette réalité qu'il se prend en pleine figure, et qu'est-ce qu'il doit avoir l'air bête à tout comprendre de travers, pas étonnant qu'on le prenne pour un sombre abruti entre ces murs et qu’il soit le candidat au QI le plus bas d’après un sondage réalisé auprès du public.



Tendances : Australie
#HouseOfSecrets #HOS #WackoCarlito



Carlito le stalker me fait tellement flipper que j’ai peur qu’il soit sous mon lit quand je me couche le soir #HOS

Mais que la production fasse quelque chose, Carl est en totale roue libre ! #HOS #WackoCarlito #help

Retirez sa tablette à Carl bon sang !!! Il doit se toucher la nouille tous les soirs sur les photos de sa crush qui dort dans la chambre d’à côté, je vais gerber !! #HOS #WackoCarlito #OMG #socreepy

Carl est vraiment sauvé par le public ou c’est la prod qui veut pas laisser filer sa poule aux œufs d’or pour l’audimat ? #HOS #WackoCarlito #justasking

Non mais rassurez-moi Carl est en mission, il est pas sérieusement aussi creep ?? J’ai peur là #HOS

Imagine t’es la crush de quelqu’un mais ce quelqu’un c’est Carlito le barjot LMAO l’angoisse absolue, je préfère rester célib à vie merci bien #HOS #WackoCarlito

Au bout d’un moment va falloir l’attacher Carl, c’est plus possible de le laisser errer en toute liberté dans le jeu avec les dingueries qu’il nous fait là #HOS #WackoCarlito #whataweirdo


Le phénomène prend dramatiquement de l'ampleur, Carl multiplie les réactions démesurées et dérive chaque jour un peu plus dans son épisode obsessionnel jusqu'au scandale de trop. Les candidats et la production sont les seuls à connaitre cette fameuse limite qu'il a franchie car la quotidienne du 12 juin 2020 est retirée de l'antenne sur intervention du conseil supérieur de l'audiovisuel australien, afin de limiter les dégâts et de ne pas compromettre la suite de la saison. Les rumeurs vont bon train, on suppose beaucoup de choses mais tous sont tenus au secret. On sait juste que c'est grave, une mauvaise publicité est alors faite à l'émission et plus seulement à Carl, jugée malsaine et pernicieuse sans pour autant que le public s'en détourne. Le succès est toujours au rendez-vous et l'image sulfureuse du programme lui vaut même des records d'audience, du jamais vu sur la chaine. Plus les choses vont loin et plus les téléspectateurs répondent présents, triste reflet d'une époque où le voyeurisme se veut décomplexé. Carl est physiquement là mais mentalement absent durant la dernière semaine, il vient de décrocher sa place en finale et ne comprend pas du tout pourquoi. Il a le sentiment de ne pas mériter de finir dans le dernier carré et ses camarades finalistes sont un peu du même avis, il y a comme un fossé entre eux et lui et les derniers jours Carl les passe dans son coin, à attendre simplement qu'on le libère de tout ça. Quand on lui demande de tirer le bilan de son aventure il ne se sent même pas libre car la production le coupe dès qu'il insiste un peu trop sur sa mise à l'écart ou sur ses agissements problématiques. Ce qui est presque drôle, d'ailleurs, c'est que les autres candidats aiment comparer son parcours dans le jeu à une blague qui aurait mal tourné. Un misérable clown, c'est exactement ce qu'il a l'impression d'être lors de l'ultime prime en se retrouvant au côté de candidats hautement plus méritants, et taillés pour gagner contrairement à lui. « Cette treizième saison est remportée par... Faust ! Bravo à tous les finalistes ! » Carl n'est pas surpris, que ce soit par sa défaite ou par la victoire de ce candidat qu'il voyait grand vainqueur depuis la première semaine. C'était lui le vrai favori, non seulement ce gars a brillé en tant que joueur mais il était aussi apprécié de tous - tous à part Carl, quelle surprise. Il a réalisé un parcours sans faute Faust, enquêteur chevronné, en bons termes avec l'ensemble des candidats et évidemment jamais nominé. Celui qui met tout le monde d'accord et qu'il ne peut que détester parce qu’il représente tout ce que lui n’est pas, en l'occurrence. Acclamations du public, effervescence sur le plateau, baisser de rideau sur quatre mois d’aventure et maintenant, que se passe-t-il ? Ce qui l'attend après ça c'est la sortie et le retour à la vie réelle qui lui réserve bon nombre de surprises, dont très peu de bonnes. Carl est sur le point de réaliser l'impact de l'émission et sa toute nouvelle notoriété, il n'est pas préparé à l'intérêt soudain des médias ni à celui des gens dehors car c'est une bête de foire qui est erre à présent dehors, non seulement le monstre est libre mais en plus il est riche. Car c’est avec une cagnotte bien garnie qu’il a quitté le jeu, il n'a même jamais eu les poches aussi pleines alors cet argent c’est comme cette célébrité soudaine qui lui est tombée dessus finalement, il ne sait pas comment l’appréhender. « Tu comptes faire quoi de ton fric à l'extérieur ? » Il se remémore cette question d’un autre finaliste à laquelle il n’avait pas su répondre et il réalise qu’il n’en sait toujours rien, Carl. Il avait bien un projet mais ses camarades l'ont vivement dissuadé de le mener à bien parce que c’était apparemment trop tordu alors il se tâte, qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire de ces 30 000 dollars ?

s4, ep21
Brisbane, Australia

(2020-2021) À sa sortie du jeu Carl continue de se sentir filmé et observé dans ses moindres faits et gestes. La transition est difficile et il peine à revenir à une vie où il n'est plus un pion dans un vaste jeu, et où plus aucune production ne tire les ficelles à sa place. Cette impression le suit de longs mois sans totalement disparaitre, mais ce qui le suit aussi c'est sa réputation de weirdo dont il ne parvient pas à se défaire une fois l'émission derrière lui et sa liberté retrouvée. Carl en vient même à se demander si sa vie n'est pas tout simplement fichue, il n'a pas l'impression d'avoir les clés pour supporter l'après aventure car personne ne l'avait prévenu de ce qui l'attendrait. Il découvre tout d'un coup, aussi bien son nom en tendances sur les réseaux sociaux que les horreurs dites à son sujet et il panique, tout ça le dépasse et les retombées sont bien plus grandes que lui. Quelques temps après avoir été relâché dans la nature Carl a rendez-vous avec la directrice des castings de l'émission pour son suivi post sortie, obligatoire pour les gens ayant été exposés comme lui. Un entretien qu'il aurait aimé avoir bien plus tôt, ne serait-ce que pour être préparé à tout ce qu'il allait se recevoir dans la tronche. « Votre émission elle a gâché ma vie. » À moins que sa vie il l’ait gâchée tout seul en étant simplement celui qu'il est, mais c'est plus commode de rejeter la faute sur les autres et sur ce système sans lequel il n'aurait peut-être jamais vrillé à ce point. S’il ne mâche pas ses mots face à Rachel Grey c’est parce qu’il la met dans le même panier que cette production sadique qui l'a laissé sombrer, après tout elle était aux premières loges pendant son casting, elle aurait dû déceler qu'un tel jeu n'était pas pour lui. Les psychologues ont échoué dans leur job aussi mais eux bizarrement il n'arrive pas à les rencontrer. Quand il demande des réponses c'est le minimum qu'on lui donne, et toujours Rachel qu'on lui envoie. « Les gens me voient comme un monstre dehors, je pourrai plus jamais vivre normalement parce qu'on m'associera toujours à ce jeu. Tout ça pour quoi, repartir avec 30 000 dollars et être détesté de partout ? » Il n'a pas du tout signé pour ça Carl, il n'avait peut-être pas la vie la plus épanouissante du monde avant de faire de la télé mais il n'était personne, et ça lui convenait très bien. C'est l'attention de son père qu'il devait gagner à l'origine, pas la haine de millions de gens. « J'aurais jamais dû les passer, vos fichus castings. » il peste en croisant les bras alors que face à lui la directrice des castings remue déjà la tête. Ce n’est pas nouveau qu'ils savent tous mieux que lui ce qu'il vit, à croire que ce sont eux qui traversent tout ça. « Tu es emblématique Carl, la plupart de nos candidats tombent dans l'oubli mais toi je peux t'assurer que tu marqueras les gens pendant longtemps. » Et c'est justement tout ce qu'il ne veut pas Carl, lui préfèrerait qu'on l'oublie. C’est comme s’ils ne voyaient que le phénomène et n’arrivaient pas à admettre qu'il a déchainé les passions parce que ses agissements posaient problème, et qu'il n'y a donc rien de cool dans le fait de marquer les gens de cette façon. Il est l'exemple à ne pas suivre pour toute une génération, le cauchemar de tous les parents qui ne veulent pas voir un mec dans son genre roder autour de leur fille ou copiner avec leur fils. « Mais tu n'étais peut-être pas fait pour une telle aventure. » Enfin. Ces mots le font soupirer sans pour autant le soulager parce qu'il considère que ce peut-être n'a rien à faire là. Ce n'est pas une possibilité, c'est une certitude à ses yeux et il aurait aimé le savoir avant d'entreprendre tout ça vu les conséquences pour lui derrière. « Sans blague. Vous le remarquez que maintenant ? » Autrement dit trois mois après sa sortie, quand les ravages ont eu le temps de bien se faire ressentir de son côté. « Moi j'pense que vous le saviez très bien et que vos tests l'avaient révélé dès le départ. » Et si ces tests l'avaient effectivement révélé, et s’ils avaient sciemment décidé de le garder pour en tirer profit ? Il redevient parano Carl, et en est à un point où il ne croit plus rien ni personne. Son image est peut-être esquintée pour toujours et il ne sait pas s'il pourra un jour retrouver une vie normale, ni même donner à qui que ce soit l'envie de l'approcher. Et son job d’au pair qu’il voudrait reprendre, qui lui confierait sérieusement des enfants après ça ? Lui le monstre, l’éternelle bête curieuse, celui dont on rigolera encore dans dix ans parce que ça ne s’oublie pas un tel spécimen. Bien sûr qu'il envisage la chirurgie esthétique ou la fuite à l'autre bout du monde pour repartir de zéro, des idées délirantes qui ne le mèneront évidemment nulle part. Ce qu'il lui reste à faire maintenant c'est raser les murs, l'idée est de ne plus faire parler de lui jusqu'à ce que tout ça retombe mais Carl ne serait pas Carl s'il ne finissait pas toujours par se faire remarquer.

La télé non seulement il ne projette plus jamais d’en faire malgré de nombreuse propositions visant à le faire perdurer dans le milieu, mais il n'arrive plus à la regarder non plus désormais. Carl a du mal à croire que ça puisse être un formidable tremplin pour certains quand il voit ce que ça lui a personnellement apporté, et l’état dans lequel se trouve sa vie depuis qu’il s’est lancé à l’aveugle dans cet impitoyable monde où les plus faibles se font ratatiner au rouleau compresseur. Il se dit souvent qu'il aurait pu complètement perdre pied à sa sortie s'il n'avait pas rencontré Maisie, et se demande à qui il confierait ses doutes et qui d'autre pourrait aussi bien le comprendre. Elle ne le ménage pas beaucoup, c'est vrai, mais c'est sûrement ce qu'il lui faut pour rester un minimum sur les rails après tout ça. Alors non il n’est pas non plus seul face à la décrépitude de son existence Carl, il est même mieux entouré qu’il ne l’a jamais été depuis qu’il a posé ses valises à Brisbane mais la personne dont il a le plus besoin ne le regarde toujours pas. « Carl, mais.. qu’est-ce que tu fais là ? » Le regard de Neil en dit long sur sa surprise en découvrant son fils devant sa porte. Carl a mis le temps avant de prendre son courage à deux mains pour se présenter chez son père mais après tout c'est pour lui qu'il a fait tout ça, et malgré cette réputation qui lui colle à la peau il veut croire que son objectif est atteint et qu'il a su gagner son attention comme il le désirait. « Je.. je voulais te parler papa, ça.. ça fait longtemps. Tu m’as vu à la télé ? » Neil se trahit quelque peu par ce court silence et c'est d'une voix désemparée qu'il lui répond « Oui Carl, je t’ai vu. » C'est une bonne chose, pas vrai ? Pas forcément à en croire son regard mais Carl est plutôt content que son père ne soit pas passé à côté de sa participation, il n'imagine juste pas combien tout ça a pu l'impacter, lui aussi. « J'te dis ça parce que la production avait donné la possibilité aux proches d’écrire des lettres pendant l’aventure mais comme t’as rien envoyé.. Je leur avais dit de te contacter pourtant, c’est trop bizarre. » Il se rappelle s'être senti un peu abandonné le jour où ses camarades avaient pour la plupart reçu une lettre de l'extérieur, il s'était même demandé s'il n'en était pas privé par la production en réponse à ses agissements. C'était le plus simple, il ne voulait pas croire autre chose. « Je n’ai pas donné suite à leurs sollicitations. Cette émission est affligeante et je vais être honnête Carl, j’ai été choqué par ce que j’ai entendu à ton sujet. Sais-tu seulement ce qu’on raconte sur toi ? » Choqué. Le terme est fort et Carl ne réalise pourtant pas encore à quel point son père ne l'assume pas. Il n'osera pas le formuler comme ça mais c'est bien le cas, c'est officiellement la honte d'être associé à lui. « Faut pas les écouter ! Les gens aiment bien dire n’importe quoi sur moi, c’est toujours la même chose. » C'est ce qu'il préfère se raconter pour ne pas perdre la face devant son père, mais c'est inutile car Neil n'est pas dupe. « Carl.. J’ai vu les images. Il faut que tu comprennes que tu portes mon nom, ici ta participation à ce programme a eu des conséquences pour nous. » « Mais.. » Quelles conséquences, et qui ça nous ? Il aimerait bien le savoir mais son père n'a pas l'air de vouloir discuter beaucoup plus avec lui. Il sent qu'il dérange, qu'une fois de plus on ne veut pas de lui. « Laisse-moi du temps Carl, je dois me faire à l’idée que je ne connaissais peut-être pas aussi bien mon fils que je le pensais. » Son père n'est pourtant pas celui qui le connait le mieux dans ce monde alors d'un coup Carl balise, il se dit que son petit frère et sa mère ont peut-être honte de lui aussi sans avoir osé le dire. C'est une nouvelle facette du bonhomme qui a été révélée au grand jour, ses pratiques de stalking n'étaient pas connues dans son entourage avant ce coup de projecteur et Carl comprend que son image n'éclabousse au final pas que lui. Ce doit être terrible de porter le même nom de famille que lui après ça, et ça va tellement plus loin que ce qu'il visait au départ. Il s'accroche pourtant Carl, bien décidé à laver son image aux yeux de son père pour qui il semble là encore prêt à tout. Il retrouve du boulot après plusieurs mois de galère dans un bar/café de Logan City, son gérant Matt veut bien lui donner sa chance et lorsque celui-ci décède quelques mois plus tard sa femme Lily n'a pas le cœur à se séparer de lui - même si elle en rêve, certainement. Il propose aussi son aide pour des devoirs et a la bonne surprise d'intéresser Tommy, un papa solo à qui il survend un peu ses compétences et qui lui fait confiance pour aider sa fille Moïra là où lui ne peut pas parce qu'ils ont plus de points communs qu'attendus tous les deux. Et comme si la chance tournait vraiment pour lui Carl parvient à intégrer une nouvelle agence d'au pair, où son nom ne fait par miracle tiquer personne. C'est assez compliqué avec la première famille d'accueil qu'on lui trouve et chez qui il ne reste pas longtemps, mais le feeling passe beaucoup mieux avec la deuxième : Talia est gentille, Talia est patiente et Talia ne sait surtout pas qui il est, son compagnon a quant à lui plus de réserves mais Carl n'est pas (encore) rattrapé par son passé avec eux. Il s'attache aussi à la petite Maya qui adopte très vite son surnom et c'est appréciable de n'être subitement qu'un garçon comme les autres aux yeux de cette famille même si sa tranquillité n'existe pour le moment qu'entre les murs du #530 Wellington Street, et ne tient en réalité qu'à un fil.


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Carl Flanagan

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Come on Superman, say your stupid line
Pièce d'identité

NOM ≈ Flanagan, un patronyme venu tout droit d'Irlande et c'est un peu tout ce qu'il y a à en dire. Mais si vous insistez, vous pouvez toujours noter que sa version gaélique est Flannagáin. PRÉNOM(S) ≈ Carlyle Eber Osheen, une combinaison douteuse d'après lui même s'il estime s'en être tiré avec le moins pire des trois comme premier prénom - ce qui ne l'empêche pas d’insister pour être appelé par son diminutif car Carlyle, c’est quand même un peu vieillot. Enfin ça, c'est quand on ne lui impose pas le surnom Carlito. ÂGE ≈ Vingt et un ans, né le 4 janvier 2000. Sa naissance n'était pas prévue pour ce siècle mais il s'est accordé quelques jours de plus bien au chaud, et au moins le compte est rond. LIEU DE NAISSANCE ≈ Carrick-on-Shannon, ce nom vous dit quelque chose ? Non et c'est normal, il faut être irlandais pour pouvoir placer ce petit patelin sur une carte. Et encore Carl n'est même pas un bon exemple puisque la géographie et lui, ça fait deux. STATUT SOCIAL ≈ Éternellement célibataire mais dans sa tête il s'imagine trop souvent vivre de grandes histoires d'amour avec des femmes qui, elles, ne savent même pas qu'il existe. Il n'a jamais eu de véritable petite amie et pas parce qu'il l'a décidé, mais parce que les occasions (et les intéressées) ont clairement manqué. Mais il y pense, beaucoup (trop) si vous saviez. MÉTIER ≈ Garçon au pair, oui, ça ne court pas les rues. Pas une vocation, pas de quoi gagner très bien sa vie, c'est juste le retour à la vraie vie qu'il désirait tant. Après un passage très remarqué par une émission de télé-réalité il y a un an et demi il traine une réputation peu glorieuse, une notoriété qui n'était pas prévue et qu'il vit très mal. Devenu malgré lui la coqueluche du programme il aspire aujourd'hui à se faire oublier, mais son premier réflexe a pourtant été de trouver sa nouvelle famille d'accueil dans le pays qui l'a fait connaitre. Un choix curieux mais logique, quand on sait ce qui l'y amenait à l'origine. Il s'occupe d'enfants et de certaines tâches ménagères contre le fait d'être logé, nourri et blanchi par leur(s) parent(s), comme Carl l'est en ce moment par la gentille Talia et son compagnon - un peu moins gentil, lui. Il ne dirait pas que c'est un job de rêve mais c'est un peu tout ce qu'il sait faire. Sur ses soirées de libres il effectue aussi des missions d’aide aux devoirs chez Tommy, un papa célibataire qui le pense un peu plus qualifié qu’il ne l’est en réalité. Et puis le week-end il bosse comme serveur au Death Before Decaf' où rester incognito est beaucoup plus difficile, et où sa patronne Lily le regarde de travers depuis qu'elle l'a vu à l'œuvre. ORIENTATION SEXUELLE ≈ Ce sont les femmes qui l'attirent mais pas vraiment comme il faudrait, puisqu'il ne sait pas s'intéresser à l'une d'elles sans que ça tourne à l'obsession - et au stalking. Des épisodes Carl en a connu des tas et il s'abime beaucoup à chaque fois, car malgré tout ce qui a pu être dit à la télé (et sur le net) il n'est dangereux pour personne. Il n’y a qu’à lui qu’il fait du mal dans ces histoires qu’il se raconte, mais c’est plus fort que lui. GROUPE ≈ 17 ans encore. AVATAR CHOISI ≈ Fionn Whitehead.


— the background —

000. Carl voit le jour un mardi froid et pluvieux à Carrick-On-Shannon dans le comté de Leitrim, en Irlande. Une petite ville d'à peine quatre mille âmes, surnommée le paradis des pêcheurs ou "the marina capital of Ireland", connue à l'international pour ses compétitions de pêche. Enfin, ça, c'est ce que son grand-père lui a toujours dit mais quand il en parle autour de lui il se rend bien compte que ce nom ne dit rien à personne, alors ces histoires de pseudo renommée en fin de compte il se demande si ce n'est pas un peu du pipeau. 001. Premier fils de Neil et Patsy Flanagan il développe très jeune la peur de rester enfant unique, la venue au monde de son petit frère Keefe six ans après lui est alors le plus beau cadeau que ses parents puissent lui faire. L'équilibre de la famille est pourtant fragile et lorsque leur second enfant nait Patsy va déjà mal, ce bonheur la contourne car mal, elle l'est en réalité depuis des années. Le début de sa dépression coïncide avec la naissance de Carl et il a grandi avec l'idée qu'il avait rendu sa maman malade en arrivant dans sa vie, ce que personne n'a jamais tellement contesté. Pas même son père, qui a bien vu que sa femme avait sombré à la suite de cette première naissance pourtant désirée par le couple. Vingt et un ans plus tard Patsy n'en est toujours pas sortie et pour la décrire Carl dit souvent qu'elle est à l'ouest, dans une sorte d'entre-deux teinté d'une profonde mélancolie et de trop rares moments de joie. Il la voit prendre des cachets depuis des années et se demande pourquoi ils ne l'aident pas à sortir de cet état cafardeux, petit il rêve même de devenir docteur pour pouvoir la guérir mais c'est un tout autre destin qui l'attend. 002. Carl a dix ans et son frère seulement quatre lorsque leurs parents se séparent. Le divorce est d'autant plus difficile à encaisser pour d'aussi jeunes enfants que Neil quitte l'Irlande pour l'Australie où il refera sa vie avec une nouvelle femme et de nouveaux enfants, quant à Patsy elle se remarie avec Hector, un homme aussi sévère que sinistre. Il débarque beaucoup trop vite dans leur vie et tente de combler l'absence d'un père qui n'envoie plus que des lettres, alors ce beau-père Carl en fait aussitôt le rejet et ses rapports avec lui se compliquent d'année en année. Leur relation se détériore pour de bon le jour où son petit frère tombe du toit de la maison sur lequel il l'avait suivi pour jouer. Carl ne se souvient plus ce qu'ils étaient partis faire là-haut mais il revoit très bien Keefe chuter comme un de leurs petits soldats en plastique, et peut encore ressentir en lui la peur qu'il ne se relève pas. Il se rappelle aussi avoir pratiquement fait dans son pantalon en réalisant qu'il allait devoir prévenir sa mère, mais surtout Hector. Les aveux, l'ambulance, l'hôpital, l'attente. Et finalement le diagnostic, sans appel : la moelle épinière est touchée, Keefe passe tout près de la paraplégie et doit suivre une longue rééducation pour pouvoir remarcher. La vie à la maison n'est plus la même après ça et Carl est définitivement perçu comme le chat noir de sa famille, son beau-père le tient pour responsable de l'accident de son frère et le lui rappelle sans cesse par la manière forte. 003. Cette maison où il a le sentiment de n'apporter que le malheur Carl se met en tête de la quitter dès qu'il le pourra, l'air y devient étouffant avec le temps et les reproches quotidiens d'Hector sont aussi douloureux que ses paumes claquantes. Il n'a déjà pas beaucoup d'estime pour lui-même, lui répéter que tout ce qui est arrivé de mal à cette famille est de sa faute n'arrange évidemment rien. Il finit par y croire surtout, et par se dire que les étoiles ne devaient pas être correctement alignées le jour de naissance et que c'est pour ça qu'il porte la poisse aux gens qu'il aime. Peut-être même que le divorce était de sa faute aussi, que son père est parti pour ne plus l'avoir dans ses pattes. La réalité n'est pas celle-là mais Carl s'en convainc si facilement, il vous croira même si vous lui dites qu'il a fichu votre vie en l'air en ne faisant qu'exister dans celle-ci. 004. Dès l'enfance Carl connait des épisodes obsessionnels, et tout commence par des collections d'objets. Une monomanie, ou délire fixatif, pour des cailloux d'une certaine forme, des feuilles ramassées dans son jardin, des cartes postales vintage ou des taille-crayons qu'il tient absolument à posséder dans toutes les couleurs possibles. Ça le prend puis ça lui passe, il enchaine les lubies sans se douter qu'il connaitra par la suite la véritable obsession et que celle-ci se manifestera sur des personnes, et non plus de simples objets. La découverte successive des jeux vidéo et des réseaux sociaux le fait lentement basculer, il prend conscience que les filles lui plaisent et expérimente ses premiers crushs. Mais pas comme vous et moi, pas comme la morale l'autorise. Il ne s'agit pas juste d'une fille pour qui il développe un engouement passager, et c'est bien tout le problème.

(trigger warning : stalking)

(OI) Cette fille devient la fille, celle qui lui fait oublier que toutes les autres existent. Du moins, pendant un temps. Il la cristallise, l'idéalise et la rend encore plus inaccessible qu'elle ne l'est en réalité. Et tout ça dans sa tête. Carl, il ne se contente pas d'une bête recherche sur Google par curiosité quand une fille lui plait. Carl, il fait tout pour rentrer dans la vie de cette fille qu'il convoite parce qu'il veut tout connaitre d'elle. Il sonde l'internet en profondeur comme un chercheur d'or en quête de la moindre pépite, animé par le besoin de savoir qui elle est, ce qu'elle fait, et même qui elle fréquente. Alors il fouille jusqu'à trouver ses amis, les espionne eux aussi, et ne s'arrête que lorsqu'il a le sentiment de n'avoir plus rien à trouver - une impression qui ne dure jamais. À l'ère des réseaux sociaux, où tant de choses sont partagées en toute insouciance, ce n'est vraiment pas compliqué. Il use et abuse de l'anonymat qu'internet lui offre grâce à une centaine de faux comptes, pour être partout à la fois et s'assurer de ne rien laisser passer. Une vigilance de tous les instants, destructrice, car à côté de ça il ne vit plus. Ne pas savoir ce que sa proie fait le ronge de l'intérieur alors il écume tout ce qu'il est possible d'écumer, peut passer des heures à remonter les statuts de son profil jusqu'à sa création, et éplucher en long et en large ses réseaux pour voir qui elle suit, et ce qu'elle like. Ses stories et celles de ses amis Carl les regarde en boucle jusqu'à ce qu'elles disparaissent, et s'il y voit un gars qu'il n'a jamais vu avant ça alors c'est sûr : il n'en dormira pas pendant des jours. C'est toute une routine qui s'installe, checker ses réseaux va être la dernière chose qu'il va faire avant de se coucher et la première chose qu'il va faire à son réveil. Parce qu'il est incapable de penser à autre chose, parce qu'il n'est jamais rassasié et même s'il a conscience d'être un spectateur non désiré dans une vie où il n'a pas été invité, il n'y peut de toute façon rien. C'est en lui, et cette obsession maladive pour une fille autour de laquelle il construit une idéalisation irrationnelle porte un nom. Le one-itis, ou fixette aiguë, qui revient à assimiler l'obsession amoureuse à une maladie. Jusqu’en 2019 il ne s’agit pour lui "que" de cyberstalking mais il finit par dépasser la frontière du virtuel, et matérialise son obsession en dehors de son écran d’ordinateur en passant à la surveillance physique, franchissant un pas de plus dans la violation de vie privée. Carl reste inoffensif et la plupart de ses proies ne sauront jamais qu’elles ont fait l’objet d’une obsession chez lui, mais celles qui l’ont découvert ont pris peur en ne sachant pas de quoi il était capable. Il n'a pas la conviction délirante d'être aimé en retour, il se raconte juste des histoires et s'imagine un monde où il filerait le parfait amour avec sa proie du moment. Mais aimer Carl ne sait pas ce que c'est, il se convainc qu'il aime cette fille seulement l'amour ce n'est pas ça, ce n'est pas épier les autres et entrer dans leur vie sans leur consentement. Pour mettre un terme à l'un de ces épisodes Carl a besoin d'une cassure nette, d'un retour fracassant à la réalité. Il doit parfois aller jusqu’à se dégoûter de la fille en question pour guérir même si c'est un cercle vicieux, et que la fin d'un épisode signera forcément le début d'un autre, plus ou moins de temps après. Un éternel recommencement, comme un mauvais film dont on ne verrait jamais le bout.

005. Depuis le départ de son père de la maison Carl vit avec un profond sentiment d’abandon. Neil ne l’a jamais ouvertement dit mais il a fui un mariage assombri par l’état dépressif de la mère de ses enfants, une morosité avec laquelle il ne pouvait pas vivre tout en réalisant qu’il avait aussi des envies d’évasion, en plus de cette recherche de légèreté. Voilà quinze ans qu’il a profité de son divorce pour poser ses valises en Australie et ne plus jamais en repartir. Il y a trouvé une seconde épouse avec laquelle il a eu d’autres enfants et ça Carl le sait, son père ne s’en est jamais caché dans les lettres qu’ils s’envoient. Il est un père présent mais à distance, et Carl se sent inévitablement exclus de sa nouvelle vie. Il passe plusieurs années sans le voir, à juste correspondre par courrier, avant de décider de se rapprocher de lui. C’est un projet en deux temps, consistant d’abord à quitter cette maison où son beau-père lui rend la vie impossible, même si laisser derrière lui sa mère et son petit frère est un crève-cœur. Pour eux Carl repousse sa prise d’indépendance d’une année à sa majorité et c’est finalement à l’âge de dix-neuf ans qu’il prend un bateau pour l’Angleterre, atterrissant d'abord à Londres, puis à Brighton. 006. Carl n’a aucun plan sur place, il débarque sur le sol anglais en touriste et doit vite trouver comment rebondir. Il décroche un petit boulot et finit en colocation avec des types qui ne lui inspirent pas confiance, avant d’improviser totalement la suite de son séjour. S’ensuit une inscription dans une agence d’au pair alors qu’il n’a pas la moindre expérience de garde d’enfant et pourquoi il ne sait pas trop, ça n’a pas l’air sorcier et ça lui offre la garantie d’être nourri, logé et blanchi. Et ça Carl, sur le principe il faut avouer que ça lui plait bien. Contre toute attente son dossier est accepté et sa première famille d’accueil très vite trouvée, alors qu’à ce moment-là personne n’imagine qu’il les enchainera. Se retrouver à vivre sous le même toit que d’illustres inconnus n’est pas simple mais il s’y fait et découvre qu’il a un bon feeling avec les enfants. Seul hic : Carl fait un nouvel épisode obsessionnel sur une mère de famille dont il prend des photos en douce, et lorsque celle-ci s’en aperçoit elle le met dehors sans ménagement. Le choc est rude et la cassure immédiate. Il a alors le choix d’être replacé dans une nouvelle famille ou de tenter sa chance ailleurs, ce qu’il décide de faire. Après un an passé à Brighton il suit les pas de son père et s’envole pour l’Australie, en espérant pouvoir resserrer les liens avec celui-ci et se faire enfin une place dans sa vie. Mais une fois sur place Carl panique, il n’ose pas contacter son père par peur d’être rejeté et d’avoir fait tout ce chemin pour rien, alors il se met plutôt en tête d’attirer son attention. Peu importe comment, il veut exister à ses yeux et pas seulement une fois par mois à travers ses lettres. C’est le point de non-retour, le début de ses frasques télévisuelles et du phénomène l’entourant.

(TR) Carl n’est en Australie que depuis quelques mois quand il entend parler de ces castings pour une télé-réalité très en vogue de la ABC, House of Secrets. Il le voit comme l’occasion de se donner un peu d’importance et que son père le remarque alors il tente sa chance sans rien connaitre de ce système, et sans imaginer que cette émission bouleversera sa vie. Il pense rater son casting mais on le rappelle pour lui annoncer qu’il fait partie des candidats sélectionnés, la production l’envoie alors à Coles Bay sur les cotes de Tasmanie où l’aventure doit se dérouler. Le 4 avril 2020 Carl intègre l’aventure au côté de vingt et un autres candidats, le principe du jeu il n’est pas sûr de l’avoir très bien compris mais il a signé sans se poser de questions, en se disant (à tort) qu'il n'aurait de toute façon rien à y perdre. Il sait juste qu’à la fin seul l’un d’entre eux sera sacré grand vainqueur, tout comme il sait qu’il n’a pas la moindre chance d’être l’heureux élu. Carl n’est pas un compétiteur dans l’âme et le prouve très vite en se tenant à l'écart des stratégies et de la chasse aux secrets, mais ce n’est hélas pas pour sa passivité qu’il attire l’attention sur lui. Il fait rapidement parler de lui Carl et pas en bien, épinglé dès la première semaine de jeu pour s’être amouraché d’une candidate, évidemment pas réceptive. Un nouvel épisode très prévisible dans ce cadre d’enfermement où la proximité avec les autres est grande, le terrain idéal pour que son one-itis ressorte. Sa tendance obsessionnelle la production en a pourtant connaissance mais elle le laisse dériver, Carl adopte semaine après semaine un comportement toujours plus intrusif et ce sont les autres candidats eux-mêmes qui se trouvent forcés d’intervenir. Puisque la production laisse faire, puisqu'il est soi-disant apte à évoluer dans un tel système. Le public raffole de ses frasques pendant que ses camarades, eux, font tout pour le faire sortir du jeu. Pour son bien d'après eux, mais il ne le percevra pas du tout comme ça. Nomination après nomination Carl est toujours là et personne ne comprend pourquoi. Ses sauvetages répétés il les doit au public qui se prend d’un intérêt malsain pour lui et ça il finit par en prendre conscience, se sentant alors instrumentalisé par la production qui le préserve pourtant de la haine grandissante qu’il récolte sur les réseaux sociaux - et qu'il se prendra en pleine figure à sa sortie du jeu. Au départ personne ne misait sur lui mais Carl déjoue finalement tous les pronostics, survivant dans le jeu par la force des choses et cela pendant des mois. Il se hisse jusqu'en finale et finit sur la dernière marche du podium, provoquant une frustration chez des candidats bien plus joueurs que lui et sortis aussi bien plus tôt. Si vous êtes friands de télé-réalité ou très présents sur les réseaux sociaux vous n'avez peut-être pas échappé au phénomène, le hashtag #wackocarlito ayant figuré parmi les top tendances durant plusieurs semaines. Un phénomène dont Carl découvre l'ampleur dès sa sortie, en même temps que l’ampleur de la haine qui lui est vouée. Les réseaux sociaux, son fidèle terrain de jeu, sont en feu contre lui et le retour à la vie réelle est très brutal, la sortie ressentie comme si on le jetait d’un avion sans parachute pour le laisser s’écraser on-ne-sait-où. Les regards de travers, les messes basses dans les magasins, ces filles qui changent de trottoir quand elles le croisent ou encore les curieux débarquant jusque dans le bar où il travaille. C'est de ça qu'est fait son quotidien depuis, Carl traine cette réputation comme un boulet à sa cheville mais ce qui fait le plus mal c'est bien la honte, dans les yeux de son père. Pas foutu de se faire connaitre sans que ce soit en mal, il voulait exister mais définitivement pas de cette façon.



— the inside —

/ boy next door / Carl n'est pas bien grand ni bien épais, il n'est pas de ces gars qui impressionnent par leur carrure ou déstabilisent par leur charisme. Il n'a rien de remarquable quand on le regarde, on ne se retourne pas sur lui dans la rue et forcément, on ne s'en méfie pas beaucoup non plus. Lui se considère comme le garçon le plus banal sur terre, au charme inexistant et à qui le rôle de faire-valoir va comme un gant. Il est dur avec lui-même Carl mais il ne correspond pas aux critères de beauté actuels d'après les réseaux sociaux, et cette impression s'est renforcée chez lui avec sa participation à une télé-réalité où le physique tenait une place prépondérante. Il inspire aussi rarement de la neutralité aux autres, généralement on ne reste pas sans avis le concernant. / 0% self-esteem / Il est bourré de doutes et de contradictions Carl, et ses réactions démesurées sont bien souvent à la hauteur du peu d'estime qu'il se porte. Les réseaux sociaux sont certainement sa découverte la plus malheureuse pour la place tout à fait nocive qu'ils occupent aujourd'hui dans sa vie. Carl se rue sur la moindre notification comme s'il n'existait parfois qu'à travers les likes et les commentaires de parfaits inconnus, qui lui donnent la brève impression d'être aimé avant de se convaincre rapidement du contraire. On ne risque pas de trouver beaucoup de dignité en lui et pour gagner l'attention des autres Carl ne recule bien souvent devant rien, il l'a d'ailleurs prouvé en s'engageant à l'aveugle dans l'impitoyable monde de la télé juste pour que son père le remarque. Carl a de toute façon l'impression de devoir en faire dix fois plus que les autres pour exister parce qu'il n'est pas assez beau, pas assez intelligent et pas assez intéressant de façon générale si on l'écoute. / paranoid / Toutes ces insécurités l'amènent à douter de lui mais aussi de tout, et tout le monde. Si un ami tarde à répondre à ses messages ou ne regarde pas sa story jusqu'au bout il se met aussitôt en tête qu'il a dit ou fait quelque chose de mal. S'il capte un sourire pendant une conversation sérieuse il peut penser qu'on se moque de lui. S'il ne retrouve pas son jean à l'endroit exact où il croyait l'avoir laissé c'est peut-être que quelqu'un vient en douce dans sa chambre quand il n'y est pas. Si un homme monte puis descend au même arrêt de bus que lui c'est sûrement qu'il le suit. Se croire sur écoute, se sentir constamment jugé, prendre le moindre rire contre lui quand il marche dans la rue. Il a tendance à se sentir persécuté Carl, le fait d'avoir été le souffre-douleur de son beau-père pendant des années doit en être en partie la cause. Il l'a ressenti comme ça aussi pendant son expérience télévisuelle lorsque la majorité des candidats se sont ligués contre lui pour stopper ses agissements. Il ne l'a pas compris et l'a encore moins accepté, parce qu'il n'arrive pas à croire qu'on puisse intervenir pour son bien et pas parce qu'on le déteste. / easily influenced / Des limites Carl n'en a pas et son imagination n'en connait pas non plus. Il est du genre à adhérer aux théories complotistes, aux histoires de fin du monde, aux manipulations des politiques et des médias et aux fake news en tous genres. Simplement parce qu'il croit tout ce qu'il peut lire sur internet, et ne vérifie jamais ses sources. Si un article le dit alors c'est forcément vrai, n'est-ce pas ? C'est ainsi qu'il a toujours un millier de choses à raconter et qu'il passe aussi pour un idiot auquel on peut tout faire gober. Mais où as-tu encore été cherché ça, mon pauvre Carl. / jealousy, jealousy / Il ne se contente pas de douter de lui Carl, il se compare aussi beaucoup (trop) aux autres. Facilement envieux des garçons au physique avantageux - selon ses critères - qu'il peut décider de haïr juste pour ces complexes qu'ils font ressortir chez lui en étant tellement plus séduisants. S'il a mal vécu son expérience de télé-réalité c'est aussi parce que les candidats y étaient classifiés en fonction de leur apparence, à travers des sondages ou de bêtes élections où il finissait souvent bon dernier. Il en voulait aux autres garçons d'avoir ces atouts que lui n'avait pas, et Carl a aussi pris l'habitude de jalouser les couples heureux qu'il peut croiser parce qu'ils lui rappellent combien sa vie sentimentale fait peine à voir. C'est simple : il déteste tout ce qu'il ne peut pas être ou avoir. / peter pan / Carl, c'est aussi un garçon qui ne veut pas grandir. Il débute à peine la vingtaine mais s'imagine déjà finir aigri comme son beau-père, avec une vie triste se résumant au boulot et aux factures à payer. Les responsabilités, quelles qu'elles soient, lui font peur. Il n'aime pas devoir prendre des décisions ou gérer de vrais problèmes, et ça se ressent dans ses relations puisqu'il est bien plus à l'aise avec des personnes de son âge ou des enfants qu'en compagnie d'adultes. Les adultes de toute façon ne sont bons qu'à lui faire la morale, ce n'est pas toujours la folle entente avec ses familles d'accueil parce qu'il n'aime pas qu'on en attende trop de lui et qu'on le fasse ainsi dépasser son rôle. Plus généralement ce n'est pas le courage qui l'étouffe, il peut rebrousser chemin ou s'avouer vaincu au moindre obstacle et l'a prouvé plus d'une fois. S'il avait osé contacter directement son père à son arrivée en Australie il n'en serait pas là aujourd'hui, à tenter de fuir les retombées de la plus mauvaise décision de sa vie. / virgin / Le sexe il l'imagine, l'idéalise mais ne semble pas près de l'expérimenter pour de vrai. Ce n'est pas qu'il ne veut pas Carl, c'est surtout qu'il a peur de se lancer. Plus les années passent et plus il s'y intéresse, sa curiosité l'amenant notamment à visionner des vidéos qui lui donnent une perception erronée de l'acte charnel. Carl sent bien que l'envie est là parfois, du désir il en a déjà ressenti mais son corps fait blocage, il ne se sent pas capable de se mettre à nu devant qui que ce soit. Il y a songé pourtant, en admettant qu'une fille pourrait vouloir de lui pour ça mais il se met une pression monstre pour assurer le moment venu. Il est aussi hésitant quand il s'agit de se soulager tout seul, et ne sait pas s’il arrivera un jour à faire quelque chose avec ce machin entre ses jambes. Alors en attendant il se bourre le crâne d'idées fausses qui ne feront que lui faire perdre encore plus ses moyens lors du passage à l'acte tant redouté. / lost / Carl se laisse facilement distraire, il peut même se perdre dans ses pensées au beau milieu d'une discussion. La faute à ses idées fixes qui l'absorbent tellement qu'il perd le fil de ce qu'il dit ou ce qu'il fait, bien trop souvent. Il a toujours été ce garçon dans la lune et rêveur, allant de paire avec les histoires qu'il se fait dans sa tête et auxquelles il finit par croire. La chute est inévitablement rude à chaque fois parce qu'il n'arrive pas à gérer le décalage entre ses fantasmes et la réalité bien souvent décevante. / creep / Avant de se faire connaitre à la télé Carl n'avait pas cette réputation de gars flippant, étrange ou carrément fou. Les gens le trouvaient déjà bizarre c'est vrai, il n'avait pas davantage de succès auprès des filles ni davantage d'amis mais il était juste Carl, ce garçon sans histoire sur lequel personne ne s'attardait. Son besoin d'attention lui a permis d'être remarqué et c'est ce qu'il voulait, il ne pensait juste pas que ça irait aussi loin. Et il regrette Carl, tous les jours depuis sa sortie du jeu. Ce n'est pas être célèbre qu'il voulait mais bien se sentir un peu important, cette émission n'était pas censée bouleverser sa vie à ce point et surtout pas la rendre aussi infernale. C'est devenu tristement habituel qu'on lui associe des surnoms comme le creep ou le stalker, et il se demande si les gens seront un jour capables de voir plus loin que ses frasques ou s'il sera éternellement réduit à celles-ci.

Carl est aussi.. paresseux, pessimiste, envahissant, hypersensible, maladroit, lunatique, immature, mythomane.



— the little things —

playlist ♪ ~ pinterest

(+) Si on devait établir son starter pack on y retrouverait sans l'ombre d'un doute des cigarettes et du coca-cola, car il ne peut se passer ni de l'un, ni de l'autre. (+) Son beau-père est dentiste et pendant toute son enfance son frère et lui ont été privés de sucreries. Carl en profite donc doublement aujourd'hui, maintenant qu'Hector n'est plus sur son dos à surveiller ce qu'il ingurgite. Son alimentation est d'ailleurs très peu équilibrée mais finalement à l'image de sa personne. (+) C'est un passionné de photographie, il ne quitte presque jamais son appareil polaroid dégoté dans une boutique vintage de Brighton. (+) Carl est fasciné par l'automne dont il raffole des couleurs chaudes, rassurantes à ses yeux. Il n'a jamais tellement aimé la chaleur ni le soleil, le climat et les paysages irlandais lui manquent donc particulièrement depuis sa venue en Australie. (+) Il n'a pas de diplôme, et s'en fait beaucoup pour son avenir pour cette raison. Son beau-père lui a laissé le choix entre travailler et poursuivre ses études, et la première option lui a semblé plus attirante même s'il a le sentiment d'avoir manqué de courage et d'ambition pour ça comme pour tout le reste. (+) Il gère en revanche les mathématiques et l'informatique comme personne, et aurait tout à fait pu en faire un métier s'il n'était pas passé à côté de son propre potentiel. (+) Carl est migraineux et ses crises sont fréquentes, contre celles-ci il ne peut d'ailleurs pas grand-chose car les triptans lui donnent la nausée et des vertiges. Alors il attend bien souvent que ça passe, sans être pour autant capable de s'éloigner des écrans comme c'est préconisé. (+) Ce qu'il possède de plus précieux est certainement son ordinateur portable, sur lequel se trouve toute sa vie. Il est incapable de se fixer sur un fond d'écran car il s'en lasse très vite, et si Carl a la crainte que quelqu'un puisse un jour fouiller dedans c'est parce qu'il y cache des choses que les autres ne sont pas censés voir. Il n'a oublié qu'une fois de fermer sa session et c'est une erreur qu'il s'est juré de ne plus jamais commettre. (+) C'est un geek, un vrai. Pro de l'informatique mais aussi accro aux jeux vidéo et plus particulièrement à League of Legends, jeu sur lequel il détient un très bon niveau. Il possède un maillot floqué au nom de son idole Faker et son personnage de prédilection est Ezreal, mais il ne risque pas de détrôner Lara Croft dans son cœur, dont il a pendant longtemps tiré une perception stéréotypée des femmes. Elle est son idéal malgré le fait qu'elle ne soit pas réelle, et c'est aussi parce qu'elle ne peut pas le rejeter ou le décevoir que Carl ne cessera jamais d'être subjugué par elle. (+) Il déteste le café, un "truc d'adulte" selon lui. Drôle d'ironie pour celui qui travaille aujourd'hui dans un bar/café. (+) S'il ne peut plus espérer se balader incognito Carl a quand même conservé un certain anonymat sur internet, et gardé son compte instagram datant de l'époque où il n'était pas encore connu, dont peu de gens connaissent l'existence. Il s'y met toutefois régulièrement en privé car il lui arrive d'attirer des trolls et des haters. (+) Carl adore se faire peur, il est très friand des vidéos d’épouvante et des émissions sur le paranormal mais il va rarement au bout parce qu'une fois devant le grand pétochard qu'il est n’assume plus du tout. (+) Il a toujours une paire de converse ou de vans aux pieds, quant à son style vestimentaire il ne varie pas beaucoup : chemise à carreaux, veste en jean, t-shirt trop grand ou polo vintage pour accompagner un jean tout simple, la fantaisie n'a de toute évidence pas sa place dans son dressing. (+) Il est curieux Carl, pour absolument tout, et récemment il a commencé à se questionner sur les garçons même s'ils ne l'attirent pas. Les filles lui font du mal sans le vouloir et il se détruit à convoiter les plus inaccessibles, alors il s'est demandé s'il aurait éventuellement plus de chance auprès de la gent masculine. Il s'interroge sans pour autant tenter quoi que ce soit, les femmes restent les seules proies de ses obsessions et ça ne semble pas près de changer.


Le joueur derrière l'écran

Sur le net, on m'appelle Ladyfame, mais appelez-moi Clémence / Clem. J'ai 27 ans (aïe), et je viens de RÉGION PARISIENNE. J'ai découvert 30YSY grâce à mon moi du passé, et j'ai cédé à m'inscrire parce que Eddie se sentait seul et Carl me manquait Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG 3290930861. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) tous les jours ofc. Mon personnage est un inventé couplé à des liens établis avec @Lily Keegan, @Maisie Moriarty, @Talia Choudhry et @Tommy Warren :l: :l: Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et que du love, j'ai si hâte de donner une deuxième vie à Carlito ici Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG 394614564 et si le bonhomme vous inspire des liens, n'hésitez pas Tag wackocarlito sur 30 YEARS STILL YOUNG 4052937387

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