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 Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie

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Message(#) Sujet: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyVen 15 Juil 2016 - 23:46



Hit me and tell me I'm alive, tell me who I am and how to survive. Where I belong, where's the place called home. Emotions are smashing up my bones.
Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
Le revoilà au Canada, après toutes ces années. Après s’être juré de ne plus jamais y remettre les pieds. Comment c’est arrivé, bordel ? Tous les matins, Kyte se réveille avec la gueule en vrac, se dit qu’il doit sauter dans le premier avion. Rentrer en Norvège. Serrer sa fille dans ses bras, essayer d’arranger les choses avec sa femme - ou plutôt son ex-femme. Sauf que c’est impossible. Parce que les flics le gauleraient s’il essayait d’approcher la première. Et que la deuxième, ça fait des semaines qu’elle bouffe les pissenlits par la racine. Et putain, ça le rend malade. Alors il s’abandonne à sa douleur, déchirant les draps trempés de sueur et de larmes dans lesquels il ne s’endort qu’après avoir descendu un litre de vodka. Dans lesquels il se réveille chaque matin en sursaut dès les premiers rayons du soleil. L’estomac retourné. Le cœur pareil. Un hululement lugubre s’échappe de ses lèvres, déchire le silence de l’appartement miteux. Couvre un instant le bruit des klaxons et des moteurs, dehors, dans les rues de Vancouver. Il s’extirpe de son lit. Vide. Pose ses pieds sur les lattes froides qui recouvrent le sol de la petite chambre. Un haut le cœur. Il le décore d’une substance visqueuse et odorante qui glisse entre les rainures du parquet. Et merde, c’est la voisine du dessous qui va encore gueuler. Mais Kyte s’en fou. Il se relève, frappe contre le mur. Un coup. Deux coups. Un troisième et il y colle son front. Se laisse glisser sur le sol. Il faut qu’il se reprenne. Putain, il faut qu’il s’occupe l’esprit en faisant un truc utile. Il se traîne jusqu’à la salle de bain, fait couler l’eau de la douche. Elle le réchauffe un instant, avant de crachoter un jet frisquet. Kyte reste dessous. Ça lui débarbouille l’esprit plus que le corps. Une serviette autour de la taille, il passe quelques coups de fils. Il a pas de frères ici. Pas comme en Norvège. Et bordel, ça aussi, ça lui manque. Mais il a bien deux ou trois contacts. Des types réglos toujours au courant des actions en cours. Et comme y’en a une le lendemain au parc naturel de Banff, il enfile ses fringues et claque la porte. Saute dans le premier bus en direction des rocheuses canadiennes. L’autocar le berce, la vision des montagnes l’apaise. Ça lui rappelle son enfance. Pas franchement heureuse mais pas triste non plus. L’hypnotise un peu, aussi. Au final, il passe la plupart du trajet à dormir. Dix heures, c’est pas rien, et ça fait du bien à son corps.

Il arrive à Banff vers cinq heures du matin. Marche jusqu’au point de rendez-vous, plus haut dans les montagnes. Là-bas, il retrouve Raoul et Hugo. Deux anciens. Des potes d’Adolf. Motards, eux aussi. Végétaliens, comme lui. Des durs à cuire au cœur mou. Il les serre dans ses bras, et ça calme un peu le bordel dans sa tête, l’espace de quelques secondes. Après, ils s’assoient au coin du feu et parlent stratégie. La mission du jour : dissuader une dizaine de connards écervelés de se lancer dans une battue au renard. Facile. Excitant. Enfin un peu d’action ! Les manifestants arrivent, les uns après les autres. Dans le tas, Kyte reconnaît pas mal de faces, sans parvenir à leur associer un nom. Il y a beaucoup de nouvelles têtes, aussi. Il les observe pendant que Raoul leur explique le plan, quelques mesures de sécurités, et leur distribue une carte topographique des lieux par équipe. Ses yeux s’attardent sur une petite brune qui ne desserre pas les lèvres. Les bras croisés, elle se tient un peu à l’écart. Elle a l’air toute jeune, à peine adolescente. Mais ses yeux verts brûlent d’un feu étrange. Il réalisera plus tard qu’il s’agit de la détermination, qui la consume toute entière. Ça et une certaine rage, plus intense que celle des autres réunis. Et ça lui plait, à Kyte. Alors quand les équipes se séparent pour couvrir la zone que Raoul et Hugo leur ont indiqué, il décide de partir de son côté.

- Je prends le secteur nord, qu’il dit aux deux autres. Puis il se tourne vers les cinq manifestants : Bon. Aujourd’hui y’a un paquet d’enfoirés qui ont décidé d’offrir un foulard en fourrure à leur grand-mère. Mais en plus d’être une connerie gerbante, la chasse au renard est totalement interdite dans ce parc. Alors je vous propose d’aller botter quelques culs de chasseur. Vous êtes tous avec moi ?

Les trois mecs lèvent la main et poussent une acclamation virile tandis que la nana blonde hoche frénétiquement la tête en resserrant les hanses de son sac à dos. La brune, elle, ne bouge pas. Mais ses lèvres esquissent un fin sourire alors que leurs yeux s’accrochent. Et avec cette réaction de calme audacieux, elle accroche pas que son regard. Parce qu’un quart de seconde, c’est sa gosse que Kyte voit à sa place. Avec dix ans de plus, mais sa gosse quand même. Et ça le retourne foutrement. Mais il ravale le tout, ne laisse rien paraître. Avec un hochement de tête, il lève la main et fait signe aux cinq militants de lui emboîter le pas. Et c’est parti !

Codage par Emi Burton


Dernière édition par Kyte Savard le Dim 28 Aoû 2016 - 12:25, édité 2 fois
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptySam 16 Juil 2016 - 16:26


Hit me and tell me I'm alive. Tell me who I am and how to survive.
Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
« C’est HORS DE QUESTION, Jameson Winters. Je refuse CATEGORIQUEMENT que tu participes à ce genre. De. MANIFESTATIONS. MINABLES ! » Mon père, et sa façon de gueuler certains mots, de mettre des pauses à des endroits bizarres. Je n’avais jamais compris pourquoi il agissait comme ça lorsqu’il était énervé. Il avait peut-être l’impression que ça lui donnait plus de prestance. Moi, ça me faisait marrer, juste. Parce que quand sa gueule devenait rouge et que la veine gonflait sur son front, je n’arrivais pas à le prendre au sérieux. J’avais juste l’impression de me retrouver face à un gosse colérique qui faisait un caca nerveux. Alors je l’écoutais calmement avec un sourire narquois aux lèvres, ce qui en général l’énervait encore plus. « Ton père a raison. » Intervint ma mère, froide, cassante. Même son accent irlandais ne faisait plus chanter sa voix depuis longtemps. Elle m’inquiétait beaucoup plus, elle. C’était pas une tendre, ma mère. Dès l’instant où j’avais rampé hors de son vagin, elle m’avait traitée comme une adulte. Et elle traitait un peu les adultes comme des machines qui devaient être irréprochables, indépendantes, et capables de tout encaisser. Un peu comme elle. « Tes lubies sont aussi puériles que dangereuses. Et inutiles. » J’ai relevé le menton, encaissant l’attaque. Refusant de montrer à quel point ça faisait mal. Parce que je savais bien que boycotter la viande n’allait pas abolir les abattoirs. Que manifester contre la chasse n’empêcherait pas des rednecks attardés de se faire un trip sanguinaire dans mes forêts canadiennes. Et ça me rendait malade, de savoir que même si j’arrêtais de dormir, même si je débattais jusqu’à mon dernier souffle, je ne pourrai pas changer ce monde de merde. Mais je devais essayer, quand même. Parce que rester immobile, inutile, me donnait envie de mourir. Avec mon intensité toute adolescente, j’avais l’impression de trahir la planète tout entière, et mes ancêtres amérindiens avec. Eux, qui savaient que ce n’est pas la terre qui appartient à l’homme, mais l’homme à la terre. « Tu n’iras nulle part ce weekend. » Ma mère a conclu d’un ton glacial. Ses yeux verts, les mêmes que les miens, me crucifiaient sur place. Mais j’ai gonflé mon torse, forte de la sagesse de mes aïeux qui coulait dans mes veines, de la passion qui consumait mon être.

- Ah ouai ?, j’ai répliqué en prenant un accent canadien, rien que pour l’emmerder. C’est ce qu’on va voir.

J’ai tourné les talons, fermant fort mes oreilles pour ne pas entendre les interjections de mon père. Mes yeux, pour ne pas avoir à affronter le courroux de ma mère. Bon sang, ne pouvait-ils pas me laisser vivre ma vie ? C’est ce qu’ils avaient fait pendant les quatorze premières années de mon existence. Je ne comptais pas le nombre de fois où j’avais essayé d’attirer leur attention, par tous les moyens. Ils n’en avaient jamais rien eu à foutre. Alors je ne comprenais pas pourquoi ils se réveillaient, maintenant. Mais j’avais comme un doute. Ils commençaient à réaliser que Jameson Winters n’était pas du même moule que son paternel. Que je ne serai jamais le pion que ma mère pourrait placer à la tête de l’empire Winters pour en engranger les bénéfices. Pire, que mes idées allaient carrément à l’encontre de tout ce qu’ils avaient construit. Et, s’ils réagissaient aussi violemment, je me disais qu’ils avaient peur qu’elles puissent tout détruire. Alors ça me rendait plus forte à l’intérieur. Plus sûre de moi. Chacune de leurs tentatives pour me couper les ailes attisait le feu qui brûlait mon être. Les cons. Et j’avais bien l’intention de le laisser me consumer toute entière. Avec des gestes secs, j’ai rempli mon sac à dos de randonnée : un change de fringues, mon couteau suisse, mes papiers, un peu d’argent et des barres de céréales vegan. J’ai attendu dans ma chambre jusqu’à ce que le voile opaque de la nuit tombe sur la ville. Là, j’ai ouvert ma fenêtre, et je suis descendue le long du mur en m’accrochant aux roches. Le pied sûr, l’esprit pareil. Au petit trot, j’ai traversé le jardin et escaladé le mur, bien en face de la caméra de surveillance, pour les faire chier. J’ai hésité à la regarder dans les yeux et lui sortir un bon vieux doigt d’honneur, mais je me suis dit que c’était un peu puéril, pour le coup. Alors je me suis contentée de sauter de l’autre côté et de courir jusqu’à l’arrêt de bus. 10 heures de trajet. J’aurai largement le temps de dormir sur la route. Et le lendemain. J’allais sauver des renards.

Je suis arrivée sur place avant l’aube, et j’ai suivi un petit groupe que j’avais entendu parler de l’action. J’étais un peu intimidée, parce que j’étais clairement la plus jeune, et que tout le monde avait l’air de connaître au moins une personne. Alors je me tenais un peu à l’écart. Deux mecs ont pris la parole et ont commencé à nous expliquer la région, ses dangers. Mais j’avais pas besoin d’un dessin : ces montagnes, je les connaissais par cœur. Banff était l’un de mes parcs préférés et je m’y étais aventurée presque tous les étés depuis que j’étais capable de marcher et d’échapper à la surveillance de mes éducateurs. C’est-à-dire depuis l’âge de huit ans. Il y avait un autre homme aussi. Un grand brun au visage un peu marqué par la vie, qui gardait le silence à leurs côtés. Il me captivait un peu, parce que ses cheveux noirs et ses yeux de glace me rappelaient Soren. Ce gamin colérique qui avait ensoleillé mon séjour à Yellowstone de sa mauvaise humeur. Alors j’étais plutôt contente quand j’ai réalisé que c’est lui qui allait encadrer mon groupe. Il a fait un bref discours pour nous motiver, et son allusion aux grands-mères à fourrure m’a fait marrer, alors j’ai pas pu empêcher un sourire de fendre mon visage. Nos regards se sont accrochés et il y avait une intensité dans le sien qui m’a pas mal secouée. Alors quand il a demandé si on était tous avec lui, j’ai hoché la tête sans un bruit, mes yeux toujours fixés dans les siens. Je le savais pas à ce moment-là, mais après ça, j’aurais suivi cet homme jusque dans les entrailles de la terre.  

On s’est mis en route, nos sacs ballotant sur nos épaules, alors que nous gravissions les sentiers escarpés de la montagne, en direction du lieu où la battue allait bientôt commencer. Deux des mecs essayaient de discuter avec le grand brun, détaillant leurs actions comme on déroule un CV pour un entretien d’embauche. La fille et l’autre gars avaient l’air de se connaître, et c’était pas leur première action contre la chasse non plus. Alors moi, je me sentais un peu conne, tout d’un coup. Parce que jusqu’alors, j’avais fait que des manifestations contre l’élevage dans les rues de Vancouver. Le genre de trucs ou tu brandis une pancarte en scandant quelques mots bien énervés, et ensuite tu rentres chez toi tranquillement. Certes, je m’étais déjà opposée à des carnistes, mais pas vraiment des dangereux. Juste des connards à table, qui cherchaient la petite bête dans mon mode de vie. Leur clouer le bec ne me fatiguait pas trop, en général. J’avais un don pour l’argumentation, à ce qu’il paraîtrait. Mais je ne savais pas trop si on pouvait s’en sortir aussi facilement avec des mecs armés et prêts à tuer. J’ai froncé les sourcils et j’ai accéléré le pas pour me retrouver au niveau du grand type un peu louche qui avait l’air de coordonner le tout.

- Les chasseurs, on leur dit juste de se barrer et ils vont nous écouter ?

J’ai demandé, pour me rassurer. Les deux mecs ont échangé un regard et ils ont explosé de rire, comme si j’étais la dernière des idiotes. Alors je leur ai adressé un regard aussi sévère qu’acide, jusqu’à ce qu’ils détournent les yeux comme les lâches qu’ils devaient être derrière leurs allures de durs à cuire. J’aimais pas ça, qu’on me prenne pour une conne. Le grand brun, lui, il continuait de me regarder avec un sourire qui était pas vraiment de la moquerie, mais je n’arrivais pas à le lire.

- Mais alors s’ils refusent de nous écouter, comment on va se défendre, face à leurs armes ? On appellera la police ?

Ça m’emmerdait de ne pas connaître le plan dans les détails. De ne pas savoir exactement quoi faire, comment réagir. J’étais de la génération qui demandait toujours les raisons derrière un ordre, les répercussions et les causes.
©junne.


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::



Dernière édition par Jameson Winters le Mer 20 Juil 2016 - 15:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyDim 17 Juil 2016 - 18:40



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Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
Kyte prend la route en tête du petit cortège. Il inspire l’arôme frais et boisé de la nature. Ça le détend. Pendant un instant, ça nettoie aussi le bordel dans sa tête. Jusqu’à ce que deux mecs de son équipe commencent à lui parler. Kyte ne comprend pas bien ce qu’ils lui veulent alors il se contente de hocher vaguement la tête. Dans le fond, il s’en tamponne pas mal de savoir que ses co-équipiers n’en soient pas à leur première action. Pour marcher dans la forêt et rappeler à des mecs qu’ils ont pas le droit de tirer du renard, c’est pas la même d’avoir fait l’armée. Alors il sait pas trop ce qu’ils attendent, à part une petite tape sur le crâne et un biscuit pour les récompenser. Mais c’est pas son genre, à Kyte. Pas avec les humains, en tout cas. Il a beaucoup plus de patience avec les chiens. Faut dire que les canidés sont moins cons, le plus souvent. Après un moment à se chauffer la tête avec leurs récits d’aventure à peine poussés par les cheveux, les deux types ont fini par faire flipper la gamine aux cheveux d’encre. Il entend son pas rapide avant de la voir arriver à ses côtés. Ses sourcils noirs froncés font comme une ombre au-dessus de ses yeux entre vert et noisette, comme les forêts. Il y a comme une chanson, dans sa voix, quand elle parle. Les mots ont l’accent Canadien, mais l’intonation, elle vient clairement d’ailleurs. D’Irlande ou d’Ecosse, sans doute. Elle lui demande s’il y a des chances pour que les chasseurs les écoutent. L’innocence même. D’un coup, elle lui apparaît encore plus jeune. Sauf que quand les deux types qui se la jouent molosses commencent à se payer sa tronche, elle les réduit au silence d’un seul regard. Et Kyte doit avouer qu’il est un peu impressionné par son cran. Et alors qu’il a pas desserré les lèvres depuis la clairière, il décide de lui répondre, à elle.

- Nah, aucune chance. Mais c’est pas ça qui va nous empêcher d’essayer.

Qu’il lui répond avec un grand sourire qui ne touche pas vraiment ses yeux. Une grimace aussi vide que son cœur amoché. A sa droite, concert d’approbation de la part des jumeaux durs-à-cuir. Mais la gamine, ça la laisse quand même un peu perplexe. Ses sourcils se froncent encore davantage, et il voit bien que derrière toutes ses questions, y’a une pointe d’inquiétude. Probablement la même que celle qui plonge la blonde et son copain dans le silence. Ou qui pousse les deux jumeaux à se la raconter outre mesure. Kyte la ressent, aussi. Sauf qu’au lieu de le paralyser, c’est la force qui l’aide à se lever du lit chaque matin. A sortir affronter le monde. A se jeter dans la gueule du loup. Il secoue la tête, et il attrape la gosse par la nuque. Fermement, mais avec une pointe de tendresse, aussi.

- Y’a un truc qu’il faut que t’imprimes quand on fait ce genre d’actions, gamine. La police est pas de ton côté. Elle le sera jamais. La flicaille, c’est un ramassis de dindons qui savent pas porter leurs couilles et qui se rangent du côté du plus puissant, du plus riche, ou tout simplement du plus fort. Jamais du tiens. Jamais du nôtre.

Il hausse les sourcils, sonde son regard. Il y lit l’ombre d’un doute, mais d’une sorte de compréhension, aussi. Les autres se sont arrêtés, pour l’écouter à leur tour. Et les deux gaillards font moins les fiers, tout d’un coup. Alors Kyte désigne leur joyeuse troupe du menton.

- Alors on les appelle jamais, et on se démerde entre nous. Cette fois, il les regarde tous un à un. Parce que tant qu’on restera soudés, on aura jamais besoin d’eux. On compte les uns sur les autres, et on laisse jamais personne derrière.

Il donne une petite tape dans le dos de la brunette et reprend sa route, l’air de rien. Le menton haut. La tête rempli de ses idéaux. De l'amour qu'il porte à ses frères en Norvège.

- L'honneur, le respect, et la loyauté ; les mômes. C’est ça qui fait notre force et qui fait défaut à tous les autres. C’est comme ça qu’on se défend face à l'adversité.  

Codage par Emi Burton


Dernière édition par Kyte Savard le Lun 18 Juil 2016 - 13:24, édité 1 fois
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SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
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MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyLun 18 Juil 2016 - 13:21


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Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
Apparemment, j’étais légèrement à côté de la plaque. J’ai sourcillé quand le grand brun m’a attrapée par la nuque. J’étais pas vraiment habituée aux contacts physiques. J’ai hésité à me dégager, mais il y avait dans cette étreinte quelque chose de rassurant. De fermeté et de tendresse mêlée. Et je ne savais pas pourquoi, mais ça m’a un peu apaisée. Ses paroles, moins, en revanche. En trois phrase, le mec venais de laminer tout ce qu’on m’avait inculqué depuis ma naissance. Sur l’ordre établit. Sur ces bons types en uniforme qui m’aideraient si jamais j’avais le moindre problème. Comme ça, sans réfléchir. Et surtout comme si je n’étais pas capable de m’aider moi-même. Sur le fonctionnement de notre société, aussi. Parce que quand il a parlé des riches et des puissants, j’ai tout de suite pensé à mes parents. Et je le voyais bien, qu’ils faisaient des trucs tordus juste parce qu’ils en avaient les moyens. Détruire les forêts. Tuer des animaux. En toute impunité. Et ça ne me semblait pas normal. C’est même pour ça que j’étais devenue végétarienne, puis végane, quelques mois plus tôt. C’était nouveau pour moi, mais je m’enfilais des bouquins et m’emplissais la tête de plein de nouvelles idées. Et le grand brun, là, il venait de défoncer une nouvelle porte qui était bien fermée avant ça. Et contrairement à beaucoup d’autres personnes, moi, j’aimais bien qu’on défonce mes portes. Qu’on m’ouvre les yeux. J’avais soif de vérité, et de justice.

J’avais aussi soif d’amour et de fraternité, alors ça m’a fait tout drôle quand il m’a inclue dans ses propos. Comme si j’étais l’une des leurs. Et ça m’a serré le cœur de réaliser à quel point j’étais amputée de ce côté-là. J’étais pas la seule que son discours ait marquée. Les autres s’étaient arrêtés autour de nous et buvaient littéralement ses paroles. Alors le mec nous a tous regardés un par un et il a continué. Et chaque mot qu’il disait résonnait au fond de moi avec tant de force que, pour une fois dans ma vie, j’ai rien trouvé à redire. C’était beau. C’était un peu flippant, aussi, pour être honnête. Mais ça m’a foutu une sacrée chair de poule. J’ai hoché la tête, avec une boule dans la gorge. Parce que je comprenais. Que j’en avais rêvé, et que je pensais juste pas que ça existait, en dehors des livres d’aventure que je m’avalais. Il a tapé dans mon dos et il en a remis une couche, rêvassant à haute voix d’honneur, de respect et de loyauté. Comme un chevalier des temps modernes. Et moi, j’avais tellement envie de le croire que ça faisait mal. Mais j’étais déjà pas mal abîmée au niveau du cœur. Et même si je voyais bien qu’il y croyait vraiment, dans mon scepticisme, je me demandais si ces notions elles existaient ailleurs que dans sa tête.

A partir de ce moment-là, on a tous fermé nos gueules. Même les deux mecs qui n’arrêtaient pas de se la raconter avaient l’air plutôt pensif. Mais ce n’était pas pesant. Ni même stressant. L’instant d’avant, on était tous clivés. Là j’avais l’impression qu’on avançait ensemble, pour de vrai. Vers un but commun. Après quelques minutes, on a fini par arriver au point de rendez-vous des chasseurs. J’entendis leur rires gras et le cliquetis de leurs armes avant même de les voir. Ils devaient être une petite dizaine, en tout. Beaucoup plus nombreux que nous, en somme. Et ça m’a fait un peu peur, pour le coup. Mais je l’ai pas montré. Parce que montrer ce que l’on ressent est une faiblesse. Du moins j’y croyais dur comme fer à l'époque. J’y crois encore parfois, même maintenant. J’ai pris une inspiration et bombé le torse puis j'ai emboité le pas du grand type qui menait la danse. D’abord, ils ne nous ont pas remarqués. Ils étaient trop occupés à discuter entre eux, assis sur leurs chaises de camping, une bière à la main. Ça m’a un peu choqué, d’ailleurs. Que ces types soient autorisés à se balader avec une arme alors qu’ils avaient quelques grammes dans le sang. J’étais prête à parier qu’un flingue était plus dangereux qu’une voiture. Hors, il y avait des lois pour les automobilistes, mais pas pour les chasseurs, de ce côté-là. Insidieusement, je commençais à comprendre ce que racontait le grand brun. Sur la loi qui est rarement du bon côté et tout ce délire. Et ça m’a profondément énervée. Alors je me suis concentrée sur cette colère, pour pas sentir mes jambes qui fléchissaient quand ils ont commencé à se lever pour nous faire face. La mine fermée, hostile. J'ai jeté un coup d’œil au grand brun dont j'avais pas lâché le flan. Pour essayer de savoir comment me comporter.
©junne.


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The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyMar 19 Juil 2016 - 16:55



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Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
Des rires aussi gras que leurs bides. Des bottes aussi crades que leurs cheveux. Des tronches de con comme c’est pas permis. Kyte a même pas à chercher leurs armes des yeux pour savoir qu’il a trouvé ses hommes. Il ralenti pas l’allure. Non. Il accélère, presque. Comme s’il est content d’aller à leur rencontre. Son visage se fend d’un sourire sans joie. Une brume passe devant ses yeux clairs. Comme chaque fois que son esprit déconnecte à moitié. Il a la haine dans les tripes et dans les poings, Kyte. Les mecs comme ça, ça lui fait cet effet. Ça lui rappelle d’où il vient. Des souvenirs plutôt merdiques, en somme.

- Alors alors les garçons, on profite d’une p’tite binouze avant d’aller chasser du renard ?

Qu’il demande sur un ton presque amical. Sa force, à Kyte, c’est qu’il a un don pour mettre les gens super mal à l’aise. Il s’en rend même pas compte, et il a pas à forcer le trait non plus. C’est naturel chez lui. C’est peut-être parce qu’il se branle pas mal de ce que les autres pensent de lui. Qu’il calcule pas à l’avance leurs possibles réactions. Il suit les pulsions que lui dicte son être, et ça l’a gardé en vie jusque-là, alors il pense même pas à changer de technique. Et les mecs comme lui, les autres savent pas trop comment les prendre. Alors les chasseurs se regardent, un peu interloqués. Comme s’ils hésitaient entre l’accueillir comme l’un des leurs ou le tirer comme un lapin. Et Kyte les regarde, un grand sourire quasi sadique sur les lèvres, les poings sur les hanches. « Et si c’était le cas ? » se lance l’un d’entre eux en avançant d’un pas. « Que c’est qu’ça peut’foutre ? ». Kyte pince les lèvres et hausse les sourcils. Un connard bourru et illettré. Ses préférés. Il se reprend et secoue la tête. Attrape le mec par les épaules comme s’ils sont de bons vieux potes et qu’il a un truc à lui dire sous le ton de la confidence. L’autre sait pas trop comment réagir, et ça fait bien marrer Kyte.

- Rien mec, j’en ai rien à branler de ta vie. Qu’il lui dit avec le sourire qui s’élargit. En fait tu pourrais même te servir de ton arme pour te l'enfoncer bien profond dans le fion. Si c'est ce qui te fait bander, qui je suis pour te juger moi, hein ?

Le visage du gars est devenu tout blanc, puis rouge, et il s’est dégagé en protestant férocement un truc dans les lignes de « vas te faire foutre sale pédale », « j’suis pas pédé mOI », « c’est celui qui le dit qu’il l’est » et « t’vas voir comme j’vais t’trouer le cul si tu t’barres pas ! ». Ce qui sonne vachement gay, sur le coup. Du moins c’est un peu ce que Kyte entend, et ça le fait marrer. Parce que lui, il s’en fou pas mal de ce que font les gens avec leurs queues. Tant que ça touche pas aux mômes ou aux animaux, il s’en tamponne le coquillard. Le rire aux lèvres, il lève les mains devant lui, en signe de paix, et il reprend de sa voix morne et atone.

- Allons, allons. Pas la peine de t’énerver comme ça mec. C’était à titre d’exemple. En fait le seul truc qui m’chiffonne un peu avec votre délire, c’est que toi et tes petits copains. Vous avez décidé d’égayer cette belle journée d’été en allant massacrer des bestioles qui vont ont rien demandé. Et ça, tu vois, ça m’emmerde un peu plus que ce que tu vous faites de vos culs après vos soirées de beuverie.

Apparemment, il a dépassé une limite, parce que l’un des mecs lance une insulte (encore un rapport à sa prétendue préférence pour le sexe masculin) et braque son flingue sur lui. Kyte lui jette un coup d’œil peu intéressé et reporte son attention sur un autre mec un peu plus proche. Il attrape sa bouteille de bière, la porte à ses lèvres. Comme ça, pour faire chier. Il boit une longue gorgée puis recrache son contenu à la gueule de celui qui braque son flingue. Et le sourire étire à nouveau ses lèvres.

- Merde, mec. Elle est dégueulasse cette bière. C’est vraiment de la gnôle de tapette !  

Ce qu’il a oublié de dire aux gosses, c’est que lui, il fait pas vraiment dans la manifestation pacifiste. Ni dans la dentelle. Argumenter avec des cons, il sait que ça marche pas. Alors il cogne. Il cogne en se disant que plus il en fou par terre, moins y’en aura qui seront en état d’aller buter des renards. Mais il donne rarement le premier coup. Il tâte le terrain. Provoque. Parce que ça lui donne le temps d’observer. Que le mec à sa droite à un couteau, par exemple. Un couteau qu’il bloque avant que le type ait le temps de le sortir. Et dont il se sert pour amocher un peu l’autre gars qui pointe à nouveau son arme. Les poings pleuvent. Sur sa gueule, dans ses côtes. Et Kyte, ça le fait marrer. Ça fait monter la rage, aussi, alors il balance autant de baignes qu’il en reçoit. Et comme il voit que ses co-équipiers savent pas trop bien comment réagir, avec les deux fusils braqués sur eux, il leur lance :

- Allez les mômes, on se bouge ! Menu du jour : chasseur dans son jus, aux p’tit oignons !

Ça lui vaut une nouvelle baigne. Rien d’étrange, en soi. Sauf que le gars l’a d’abord attrapé les cheveux, et ça, Kyte, il déteste.

- Pas les cheveux, mec. Pas les cheveux.

Qu’il dit très sérieusement. Et pour être sûr que le gars retienne bien la leçon, il l’attrape par le cou et referme ses dents autour de son oreille. Il serre tellement fort qu’il entend pas les cris déraillé que pousse l’autre abruti. Il serre jusqu’à ce que ses dents transpercent la chair. Et le bout de peau et de cartilage sanguinolent, il lui recrache à la gueule.  

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyMer 20 Juil 2016 - 18:50


Hit me and tell me I'm alive. Tell me who I am and how to survive.
Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
J’ai vu le grand brun avancer vers eux, un sourire aux lèvres, pas inquiet le moins du monde. Et moi, j’étais sur le cul, parce que je les trouvais vachement peu engageants, ces chasseurs. Quand il a commencé à parler, je l’ai pris au sérieux pendant une minute. Genre j’ai cru que notre mentor allait calmement discuter et leur expliquer que ce qu’ils faisaient, c’était mal. Naïve que j’étais. Dans le fond, j’avais quand même un petit doute. Je ne voyais pas trop comment il allait les convaincre de se rallier à sa pensée. Mais j’étais pas mal curieuse et excitée aussi, parce que s’il les lançait sur une négociation, je pourrai aider. L’argumentation, c’était carrément mon truc. Aux débats scolaires, j’étais imbattable. Tellement que même mes profs ils osaient pas faire les malins quand on me lançait. Mais les mecs, là, ils donnaient pas trop l’impression d’avoir envie de discuter. En fait, un silence plutôt gênant s’est abattu sur le groupe, jusqu’à ce que l’un d’eux se décide enfin à faire un pas en avant (le plus courageux, sans doute). Et vu le ton qu’il a pris et la réponse du grand brun, j’ai commencé à comprendre que discuter était peut-être pas le but de notre guide.

J’ai cherché le regard de mes compagnons, surtout celui des jumeaux audacieux, mais ils se la racontaient plus trop, d’un coup. En fait, ils avaient l’air aussi paumés que moi. Et je ne sais pas trop si ça me rassurait ou faisait l’effet carrément inverse. Comme je n’arrivais pas à trancher, j’ai décidé de me concentrer sur la scène. Et là, c’était plus fort que moi, mais j’ai explosé de rire. Parce que je trouvais la pique du grand frisé vraiment bien trouvée, et la réplique de son nouveau copain chasseur mythique dans le genre naze et risible. Avec le recul, je me dis que ma réaction était probablement nerveuse, surtout, parce que je commençais à bien flipper en voyant que la tension montait un peu partout autour de nous. Mais notre mentor, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Il continuait de parler tranquillement, comme si ces mecs n’étaient pas armés et légèrement attaqués du cerveau. Et j’étais putain d’impressionnée. Je me suis dit qu’il avait une sacrée paire de couilles, même si je ne raffolais pas vraiment de cette expression pour sa connotation sexiste. Alors que je le regardais les insulter un peu plus encore de son étrange voix atone et taciturne, je me suis dit que j’aimerais être aussi courageuse que lui. Pour autant, je n’étais pas totalement convaincue par sa méthode. Je ne voyais pas où il voulait en venir, et comment notre affaire allait se finir. Et ça m’énervait. Vous l’aurez compris, j’aimais prévoir.

Au final, j’ai pas eu à attendre longtemps parce que tout s’est enchaîné très vite. Blessés dans leurs égos fragiles, les chasseurs se sont mis à savater la tronche de notre mentor. J’ai écarquillé les yeux et mis les mains devant ma bouche pour étouffer un cri. Une réaction qui m’énerva, après coup. Mais sur le moment, j’étais juste choquée. Gosse bourgeoise bien comme il faut, les seules bastons auxquelles j’avais déjà assisté n’avaient lieu que dans les livres que je lisais. Alors évidemment, en vrai, c’était un peu différent. « Putain merde, on fait quoi ? » J’ai relevé les yeux vers un des jumeaux (qui n’étaient pas du tout jumeaux d’ailleurs, même pas frères) et j’ai vu le sang quitter son visage paralysé par la peur. Quand j’ai compris pourquoi, j’ai pas franchement fait la fière non plus : deux chasseurs s’étaient rapprochés de nous, leurs fusils braqués sur nos têtes. Comme pour nous dissuader d’aller aider notre mentor qui se faisait démonter par les autres. Je trouvais ça tellement pas équitable que ça a fait bouillir mon sang dans mes veines. L’injustice, ça me faisait toujours cet effet-là. Je n’ai pas vraiment eu besoin de l’incitation de notre mentor pour me réveiller. Je me suis concentrée sur ma colère et elle a fini par bouffer ma peur. Alors j’ai relevé un regard féroce vers le mec qui était le plus proche de moi. Ça a eu l’air de l’amuser, mais il a pas rigolé longtemps, parce que j’ai envoyé mon pied dans son tibia avec toute la force dont j’étais capable. Il a poussé un cri de rage en se tenant la jambe, et j’en ai profité pour ramasser de la terre à mes pieds. Quand il a relevé la tête pour braquer son arme sur moi, j’ai balancé le tout dans ses yeux et il s’est mis à chialer comme un gosse appelle sa mère en tombant à genoux. Ça m’a rappelé un gamin morveux dans les rues de Dublin qui nous collait toujours avec Kylian, mais qui se mettait à brailler dès qu’il s’écorchait pour qu’on se fasse engueuler. Alors ça m’a encore plus énervée. J’aimais pas les faibles. J’ai joint mes mains entre elles et je les ai abattues sur la tempe du type. J’ai du mal m’y prendre parce que ça m’a fait super mal, mais ça n’a pas entaché mon petit sentiment de victoire en le voyant s’écrouler sur le sol. C’est à ce moment-là que j’ai voulu courir au secours de notre mentor. Sauf que quand j’ai relevé la tête, je l’ai vu faire un truc vraiment tordu. Il a attrapé la tête d’un chasseur et lui a littéralement bouffé l’oreille avant de la lui recracher au visage. Et moi ça m’a retourné les tripes. Brusquement, j’étais plus certaine de le trouver si cool que ça. Autour de moi, la baston faisait rage. Avec nos camarades qui s’étaient jeté dedans, il y avait moins de chasseurs autour du grand brun. Je soupçonnais aussi qu’ils n’avaient pas trop envie de subir le même sort que leur pote qui pissait le sang sur la terre en se tenant le crâne. Je ne me souviens plus trop de ce qu’il s’est passé après. Juste que j’ai aidé la fille blonde à se débarrasser d’un connard qui l’avait agrippée par derrière comme un lâche, et qu’elle m’a remerciée avant de partir à la charge d’un autre. Moi, je m’étais pris un coup en pleine face et j’avais les oreilles qui bourdonnaient et la vision brouillée. Je crois même que mon arcade sourcilière s’était fendue. Et c’était pas vraiment agréable. Mais c’est pas ça qui m’a fait abandonner. C’est quand j’ai entendu les coups de feu.

Comme une biche farouche, j’ai relevé la tête, et j’ai vu que les chasseurs ne déconnaient vraiment plus. Eux aussi, ils étaient un peu amochés. Des années de bidoche et de bière ne complimentaient pas vraiment leurs réflexes. Et ils en avaient carrément ras-le-cul. Alors pour nous faire dégager, ils se sont mis à nous tirer dessus. En fait, ils tiraient dans le sol en face de nous, pour nous faire flipper. Sauf que moi, je croyais juste qu’ils ne savaient pas hyper bien viser et que ma vie était en danger. Alors j’ai juste écouté mon instinct de survie, et je me suis tirée. Au diable la loyauté, l’honneur et toutes ces conneries. J’y croyais pas, j’y avais jamais cru. Personne ne volait jamais à mon secours quand j’étais dans la merde, alors je ne voyais pas pourquoi j’allais mettre ma vie sur la sellette pour sauver quelqu’un d’autre. Merci, désolée, et au revoir. J’ai fendu les buissons à la vitesse de l’éclair, sans prendre garde aux branches qui déchiraient la peau de mes avant-bras ou de mon visage. J’ai foncé jusqu’à une petite clairière, comme si ma vie en dépendait. Et là j’ai été forcée de m’arrêter, parce que d’un côté il y avait le vide, de l’autre des ronces, et en face une falaise. Comme j’étais pas vraiment chaude pour faire demi-tour, je me suis dit que j’allais l’escalader, ce qui ne me posait pas vraiment de problèmes, dans le fond. J’étais sûre que les gras du bide n’avaient ni la main, ni le pied sûr, et que je serai donc en sécurité une fois en haut. Un bon plan, en théorie. Sauf que j’avais à peine progressé de deux mètres quand une balle a ricoché contre la roche, juste là où j’allais mettre ma main pour prendre appui. Ça m’a tellement surprise que j’ai lâché prise et que je suis tombée sur le sol. Ignorant la douleur de la chute, j’ai relevé la tête et mon regard a croisé celui d’un chasseur qui s’approchait avec un grand sourire sadique. J’ai dégluti et je me suis forcée à me relever en m’appuyant contre la roche. Hors de question que je reste à genoux. Je préférais crever debout (même si je préférais ne pas crever du tout). J’avais plein de mots qui se bousculaient dans ma gorge. Des mots forts, pour lui faire comprendre qu’il avait choisi de s’en prendre à la mauvaise cible et qu’il ferait mieux de repartir la queue entre les jambes. Alors merde, pourquoi j’arrivais pas à les sortir ? A défaut de pouvoir l’ouvrir, j’ai pris une inspiration et j’ai pincé les lèvres. Et j’ai pas lâché son regard quand il a braqué son arme sur moi en rigolant. Je voulais pas lui montrer qu’à l’intérieur, je me liquéfiais littéralement.        
©junne.


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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyVen 22 Juil 2016 - 3:00



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Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
Kyte bouffe quelques oreilles. Quelques nez. Ça lui fait du bien de se lâcher un peu. De catalyser toute la rage qui brûle ses entrailles et menace de le consumer totalement. Il a pas toujours été aussi violent. Pour sûr, il a toujours eu des problèmes avec l’autorité. Mais quand il était plus jeune, c’était plus un ado rebelle et casse-couilles en quête d’aventures qu’un hors la loi. C’est pour ça qu’il s’est engagé dans l’armée. Quitte à faire le con et péter des dents, autant le faire pour son pays, non ? La violence, la vraie, c’est là qu’il l’a connue, au final. Après, disons que ça s’est pas arrangé avec les expériences et les années qui passent. La mort de Lenore, ça lui a foutu un sacré coup. Y’a comme un truc qui s’est déconnecté dans sa tête quand il a vu son corps inerte sur le sol. Et le sang qui contrastait si joliment avec sa peau diaphane. Aussi belle et tragique dans la mort que dans la vie. Déjà qu’il était bizarrement câblé à la base, ça l’a pas arrangé. Le fait qu’il ait dû quitter la Norvège avant de pouvoir la venger, pareil. Alors Kyte se dit que c’est normal de ressentir la haine, l’injustice, le désespoir. Et il entasse ça en lui jusqu’à ce qu’il trouve un truc sur lequel déverser toute cette merde. Comme ces chasseurs. Au moins, ça sert la cause. Ça sauve des vies innocentes qui méritent plus de vivre. Il est aveuglé par la souffrance. Sa haine envers lui-même, il l’applique à l’humanité toute entière. Et il a envie de la recouvrir d’essence pour y foutre les flammes.  

Il est en plein échange de baignes avec un chasseur quand il entend les coups de feu. Aussitôt, tout le monde se jette à terre, parce que personne ne sait vraiment d’où ça vient et dans ces cas-là, on pense juste à rester en vie. Kyte est un peu déçu quand il réalise que c’est un des grillés du cerveau qui tire partout. D’un autre côté, ça l’aurait surpris que les gosses avec qui il fait équipe parviennent à les désarmer. C’est des mômes motivés et courageux, mais pas des soldats. Le chasseur avec qui il se castagnait se relève avec un air supérieur et lui balance sa pompe dans la gueule quelques fois. Le goût de son sang se mélange à celui des types qu’il a mordu et à la terre qui tapisse les rangers qui savatent sa gueule. « T’en veut encore, enfoiré ? » l’autre grogne après un moment. Ironiquement, il s’agit du type avec qui il a parlé au début. Celui qui semble cacher une passion secrète pour les bites. Et il a l’air tellement con, tout énervé, à frapper un gars au sol, que Kyte éclate de rire.

- Wow ! Pourquoi tu me frappes mec ? On était juste en train d’avoir une discussion amicale !    

« Et merde, » fini par lâcher l’autre, excédé. C’est peut-être de voir la tête explosée de Kyte qui lui fait reprendre ses esprits. Réaliser que lui et ses potes sont sérieusement dans la merde. Qu’ils chassent du renard, les autorités s’en branlent. Mais qu’ils passent à tabac des militants non armés qui viennent juste essayer de les en dissuader, c’est pas le genre de trucs qu’est vraiment accepté dans cette région touristique du Canada. Et ça, même son embryon de cerveau est capable de le comprendre. « Cessez-le feu bout d’calvaire ! On s’tire avant qu’ils appellent les flics, » qu’il ordonne à ses potes en balançant son flingue dans la benne d’un des pickups. « D’t’façon, avec ce bouquant, tout l’gibier d’la région y doit s’être fait la malle ! ». Les autres grognent et bougonnent un peu, mais ils finissent par l’imiter, libérant les gamins au passage. Ils démarrent avec un nuage de fumée, tant ils sont pressés de mettre les voiles. Alors Kyte se relève et les regarde disparaître avec le sourire satisfait du type fier de sa tâche accomplie. Il crache du sang sur le sol, vérifie que ses dents sont toujours attachées (c’est le cas) et attrape deux gosses par les épaules.

- Pas mal joué, les mômes ! Qu’il les félicite avec amusement. Sauf qu’il y a un truc qui cloche. Sa petite brune aux yeux verts féroce, il la voit nulle part. Elle est où la gamine qu’était avec nous ?

Il demande brusquement. L’un des types qui aime bien s’entendre parler hausse les épaules, un sourire moqueur sur les lèvres. « Elle s’est tiré dès qu’ils ont commencé à nous canarder ». Kyte lève les yeux au ciel en marmonnant un truc entre ses dents dans les lignes de :

- Ah putain mais c’est pas vrai quelle bande de demeurés. Puis, plus clairement, il ajoute : Et y’en a pas un de vous qui a pensé à la suivre ?

Le type hausse les épaules, l’air aussi penaud qu’idiot. « Bah non. T’as dit qu’il peut rien nous arriver tant qu’on reste ensemble. Elle s’est barrée, c’est de sa faute. » Kyte prend pas la peine de répondre. Avec des mots, du moins. Il darde son regard d’acier sur le branleur et lui balance une tape méprisante à l’arrière du crâne. Tellement forte que ça le fait tanguer.

- Revenez sur vos pas. Je vais la chercher.

Et sans un mot de plus, il court dans la direction que la blonde lui indique. Au moins une qui réfléchit plus que les autres. Il met pas longtemps à retrouver sa trace, et c’est de nouveaux coup de feu qui le mettent sur la piste. Son visage se crispe en même temps que son cœur, et il accélère. Parce qu’il a vu pas mal de trucs tordus dans sa vie. Et qu’il sait qu’un connard qui cours après une gamine avec une arme à feu, ça présage rien de bon. Il se sent responsable, quelque part. C’est assez nouveau pour lui. Enfin, il la voit. Et elle lui paraît bien insignifiante, avec l’immense falaise dans son dos et le gros type qui se rapproche en ricanant, son fusil toujours pointé sur elle. Mais elle refuse de se mettre à genoux, comme il lui demande. Elle dit rien, ses lèvres ne sont qu’une mince ligne pâle. Mais ses yeux lancent des éclairs. Kyte s’avance discrètement. Il profite que le mec lui ordonne des trucs bien dégueulasses pour combler la distance qui les sépare. Et quand le chasseur lève son arme frapper la gamine avec, il lui attrape le bras et lui arrache des mains. Surpris, le mec se retourne juste à temps pour cueillir le front de Kyte en plein dans son nez. L’homme laisse échapper un juron. Porte les mains à son visage. Mais Kyte n’en a pas fini avec lui. Ses yeux brûlent d’une lueur dangereuse.

- Recule. Qu’il lui ordonne d’une voix glaciale. Une voix avec laquelle on ne discute pas. L’autre en prend conscience rapidement et s’exécute, alors Kyte jette un coup d’œil à la fille. Ça va gamine ? Elle hoche la tête courageusement alors Kyte jette un coup d’œil derrière son épaule. Déguerpis. Allez, va rejoindre les autres. Comme elle hésite, il fait un signe du menton vers le chasseur. Ses potes sont partis, tu risques plus rien.

Elle finit par opiner la tête et articule un merci. Il la suit des yeux. S’assure qu’elle disparaisse bien entre les buissons. Puis il reporte son attention sur le mec. Et la haine irradie à nouveau de ses traits. A la base, il avait juste prévu de le rosser pour lui donner une bonne leçon. Mais maintenant qu’il sa face dégueulasse en face de lui, il décide que cette vermine décide une punition plus radicale.

- Recule, il répète d’une voix froide et atone. Distante.

« Mais pourquoi, putain ? » L’autre commence sérieusement à paniquer. « Désolé mec, je voulais juste un peu la faire flipper, j’allais pas réellement- ». Mais Kyte s’en branle de ses excuses, alors il avance encore d’un pas. Pointe le canon contre la poitrine du chasseur. Il va pas se répéter et le mec finit par le comprendre, alors il s’exécute en suppliant. Il est tellement pitoyable que Kyte a envie de lui tirer une balle dans la tête. Là, comme ça. Mais ce serait pas vraiment intelligent. Alors il continue son manège. Jusqu’à ce que le chasseur trébuche sur une branche. Qu’il tombe en arrière. Il pousse un long cri, qui s’arrête net une fois qu’il a touché le sol. Kyte pince les lèvres, hausse les sourcils. Il jette un coup d’œil en bas de la falaise, et un sourire presque amusé étire ses lèvres.

- Oups. Qu’il dit en lançant l’arme à la suite de son propriétaire. Encore un accident de chasse.

C’est ce que la presse dirait le lendemain. Ce que les militants anti-chasse mettront en avant pour faire cesser ces pratiques. Au final, il fait d’une pierre deux coups, et ça lui plait assez. Il efface ses pas et ceux de la gamine avec des branches. Retire ses gants en kevlar et les balance dans son sac à dos. Puis il repart au petit trop avec la satisfaction d’avoir rayé un enfoiré de plus de la carte. Il a pas trop de mal à suivre la gamine. Elle avance pas particulièrement vite, touche l’écorce des arbres en prenant de profondes respirations. En s’approchant, il réalise qu’elle s’est arrêtée pour gerber, alors il lui tend un mouchoir tandis qu’elle se relève, de la bile plein les lèvres.

- Hey, hey, hey, hey. Il dit d’une voix qui se veut réconfortante. C’est fini gamine. T’as plus rien à craindre de ce type ni d’aucun autre.

Il tend la main pour attraper son épaule, mais elle a un mouvement de recul. Il lui en veut pas. Il la comprend un peu quelque part. Alors il est surpris quand elle vient s’écraser dans ses bras quelques instants plus tard.  

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Jameson Winters
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyLun 25 Juil 2016 - 23:37


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Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
La pierre était fraiche et friable dans mon dos. Mes mains s’y accrochaient, comme pour puiser ma force dans cet élément. Pour me maintenir debout, fière, alors que le chasseur me gueulait de me mettre à genoux. Non ! Qu’est-ce qu’il comptait faire, m’abattre ? Je n’avais aucune intention de lui obéir. Appelez ça du courage si vous le souhaitez, dans mon cas, il s’agissait surtout de fierté. Mon cœur battait la chamade et je pouvais à peine respirer. Mais mon regard n’a pas flanché une seule seconde. Lèvres pincées, j'essayais de passer outre les injonctions dégueulasses qu’il me lançait en s'approchant. Je ne voulais pas penser à ce que ses paroles impliquaient, ni m’attarder sur ces yeux lubriques qui parcouraient mon corps à peine adulte. Parce que sinon, j’allais paniquer, perdre la face. Alors je restais comme en suspens. Paralysée par la crainte et la rage, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Une petite voix essayait de me sortir de ce nuage de déni, de mesurer mes chances de le frapper là où ça fait mal quand il serait plus proche, de m’enfuir. Mais le type faisait deux fois ma largeur, et il était armé. Soudain, mon regard accrocha quelque chose qui s’agitait derrière lui et je reconnu le grand frisé aux yeux de glace. Mes yeux s’arrondirent légèrement mais je gardai mes lèvres scellées comme il me fit signe de ne pas signaler sa présence. Alors j’ai reporté mon regard sur le chasseur.

- Pas si tu étais le dernier homme sur terre, enfoiré.

J’ai craché, tremblante de haine (et de peur, il fallait l’admettre). Le visage du type a pris une teinte rougeâtre alors qu’il levait son arme. Je n’ai pas eu le temps de me demander ce qu’il comptait en faire, que le militant lui arracha des mains et l’abattis sur son crâne, histoire de le calmer. Moi, je restai immobile, la bouche entrouverte, alors que j’expirais pour la première fois depuis de longues minutes. Mon allié força ensuite le chasseur à s’éloigner et me demanda si ça allait. Comme j’étais toujours incapable de parler, je me suis contentée de hocher fébrilement la tête. Hypnotisée par la compassion que je lisais dans son regard, je ne parvenais pas à me concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Tellement que je n’entendis pas la première fois qu’il m’ordonna de fuir. Mais il ajouta que les autres chasseurs étaient partis et me demanda d’aller rejoindre le reste de notre groupe. Sur le moment, ça me semblait être une bonne idée, alors je n’ai pas réfléchit. J’ai hoché la tête, et je suis partie. D’abord en marchant, puis en courant, aussi vite que je le pouvais. Pas un seul instant je me suis demandée pourquoi il était resté en arrière avec le chasseur. Ni ce qu’il comptait faire. En réalité, ces questions ne me tarauderaient qu’en lisant un fait divers le lendemain matin. « Accident dans le parc national de Banff. Un chasseur retrouvé mort après être tombé d’une falaise. » Ce titre me hantera longtemps, mais Kyte et moi n’aborderions jamais le sujet par la suite.

Après quelques minutes, je me suis enfin arrêtée, m’appuyant contre un arbre pour reprendre ma respiration. Ma tête tournait et mes tripes pareil. C’est seulement à ce moment-là que la violence des paroles du chasseur me frappa. Que je compris ce qui se serait passé si le grand frisé n’était pas arrivé, sorti de nulle part, pour me tirer d’affaire. J’ai pris plusieurs inspirations profondes, caressant l’écorce des arbres comme pour m’ancrer dans la réalité et dans l’espoir d’y puiser la force de rester digne. Mais mon estomac se contracta, et la bile remonta le long de ma gorge. Alors je n’ai pas cherché à la retenir, m’accroupissant pour mieux gerber les images réelles ou imaginées qui m’assaillaient. Après, j’ai essuyé mes lèvres d’un revers de main et je me suis relevée, chancelante. C’est ce moment que le militant aux yeux d'eau a choisi pour réapparaître à mes côtés, un mouchoir à la main. Je l'ai pris, un peu gênée, et m’essuyai les lèvres et la main tandis qu’il essayait de me rassurer de paroles que je n’arrivais pas vraiment à intégrer. Il dut s’en rendre compte, car il tendit la main pour m’attraper l’épaule. Par réflexe, mon corps se contracta et j’eus un mouvement de recul. Je l’ai observé un instant, les sourcils froncés, le cœur battant la chamade, un air de défit dans le regard. Et puis j’ai lu quelque chose de doux et de profondément réconfortant dans le sien. Alors j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait de ma vie avant, pas même avec mes propres parents : je me suis écrasée contre son torse. Mes mains ont attrapé les pans de sa veste, comme si j’avais peur qu’il se volatilise, et mon front s’est enfoncé dans sa chemise, juste sous son cou. Presque immédiatement, j’ai senti ses bras se refermer autour de mon corps. D’abord légèrement, puis avec une force qui me coupa presque le souffle. Et cet acte de tendresse était tellement rassurant, tellement inattendu, que j’ai éclaté en sanglots – ça non plus je ne l’avais jamais fait devant personne. Des spasmes secouaient mon corps tandis qu’une rivière s’écoulait sur mes joues pâles. Quelque part, j’avais conscience qu’il ne s’agissait pas que d’un contrecoup suite à ma mésaventure. C’étaient des années de larmes refoulées, d’un manque d’affection contenu, qui s’écoulaient sans fin. Merde, je savais même pas que j’en avais autant besoin. Je ne sais pas combien de temps je suis restée, comme ça, à tremper son tee-shirt noir. Mais les soubresauts ont fini par s’espacer, et la rivière à se tarir. J’ai pris une profonde inspiration, qui ressembla un peu à un bêlement vu la force du chagrin qui venait de m’ébranler, et je me suis écartée, un peu honteuse.

- Je… je suis désolée. J’ai bégayé entre deux soupirs hachés. Pour ça, et pour… euh.

Nouveau soupir à fendre l’âme. Je me trouvais pathétique, mais je n’arrivais pas à mettre un mot sur ce qui aurait pu se passer. Tout ce que je savais, c’est que ma mère avait eu raison, une fois de plus : mes petites lubies devenaient dangereuses. Et pourtant, toute ma peur s’était évanouie lorsque le militant m'avait serrée contre lui. En fait, je me sentais presque étrangement soulagée et calme. Et j’étais persuadée que le grand type un peu étrange, qui me dévisageait avec un regard emplit de tendresse, y était pour beaucoup.        
©junne.


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptySam 30 Juil 2016 - 3:05



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Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
La gamine s’explose contre son torse avec tant de force que s’en est touchant (et un peu inquiétant, aussi). Il sent les petites mains qui s’agrippent à sa Kutte, le visage qui s’enfonce dans sa poitrine. La respiration saccadée, comme sa femme quand elle faisait des crises d’angoisse. Et ça le touche, Kyte. Il fronce les sourcils et entoure ce petit corps de ses bras. Une étreinte légère, dans un premier temps. Sauf qu’il sait pas trop pourquoi, mais Kyte se met à la serrer plus fortement contre lui. Il sent qu’elle en a besoin. Comme si en exerçant cette pression, il pouvait retirer toute la peine qu’elle a en elle. Crever l’abcès, et presser pour laisser s’écouler le pus, en quelques sortes. Il est même pas surpris quand elle éclate en sanglots, trempant sa chemise de morve et d’eau salée. Mais même s’il est pas étonné, ça le touche quand même. Kyte, il aime pas voir les innocents souffrir. Alors il caresse doucement son dos et ses cheveux. La dorlote et appuie sa joue contre le crâne de l’adolescente. Lui murmure des paroles rassurantes d’une voix douce. Il pense, du moins, parce qu’il s’entend pas vraiment parler. Il sait que ça a pas d’importance, qu’elle est pas en mesure de se concentrer sur ses paroles. Mais il sait aussi qu’entendre une voix basse près de son oreille, quand on est dans un état pareil, ça fait du bien. Du moins ça l’avait soulagé, lui, quand il avait posé sa tête sur les genoux d’Emelie qui lui caressait tendrement les cheveux. Dans la fourgonnette qui l’amenait jusqu’au bateau pour le Canada. Après l’avoir sorti de prison. Kyte chasse ces pensées de son esprit. Déjà que la gosse arrive pas à tarir le flot de larmes qui mouillent son visage, il a pas trop envie d’en rajouter et d’inonder la forêt avec elle. Alors il se concentre sur le parc qui les entoure. Sur la chaleur du corps blotti contre le sien. Sur l’odeur de cannelle qui se dégage de ses cheveux bruns. Sur le désespoir aussi fugace que profond dont il est le témoin, impuissant. Sur la douceur de sa peau aussi. Diaphane, comme celle de sa propre fille. Kyte ferme les yeux et referme son poing dans les cheveux de la jeune femme avec un mélange de tendresse et de fermeté. Au final, il ne sait pas trop combien de temps ils sont restés ainsi. Tout ce qu’il sait, c’est qu’au bout d’un moment, les sanglots se font plus épars, et sa respiration plus régulière. Après, elle devient totalement silencieuse, immobile dans ses bras. Et puis elle prend une profonde respiration et s’écarte légèrement. S’excuse maladroitement en essuyant ses yeux rouges et gonflés.

- Hey, hey, hey, hey. Qu’il dit d’une voix basse et compréhensive. T’en fais pas gamine.

Il place une main sur son épaule, la broie affectueusement tout en l’observant avec intérêt. Comme ça, toute droite devant lui, elle donne l’impression de s’être totalement reprise. Sans ses yeux qui la trahissent, on dirait qu’elle revient seulement d’une ballade en montagne. Et Kyte sait pas s’il trouve ça impressionnant ou inquiétant, qu’une gosse aussi jeune soit capable de mettre ses émotions à la trappe avec une telle facilité. Dans la vie, ça pourra pas lui faire de bien. Mais dans le militantisme comme il le pratique, ça peut être une véritablement force. Kyte sait bien que c’est pas une bonne idée de mettre des trucs dans la tête des gens un peu vulnérables. Il le sait, mais en ce moment, il pense plus trop au bien être de l’adolescente devant lui. Il pense à la cause, et comment elle pourrait faire une bonne recrue. Et il pense à lui aussi. Parce qu’il cracherait pas sur le fait de se lancer dans quelques missions avec « Blythe-plus-tard » à ses côtés. Alors il la dévisage en se mordillant la lèvre inférieure, sourcils relevés, avant de se reprendre, sérieux :

-  Tu sais gamine, si tu veux vivre quelques jours de plus dans ce milieu, il va falloir que je t’apprenne deux ou trois trucs.

La balle est dans ton camps, ma brune.


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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyDim 31 Juil 2016 - 14:43


Hit me and tell me I'm alive. Tell me who I am and how to survive.
Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
J’ai essuyé mon visage avec ma manche, d’un revers de main. Puis j’ai adressé un petit sourire contrit au militant quand il m’assura que je n’avais pas à m’en faire. J’ai senti mon cœur s’emballer à nouveau alors que sa grande main se refermait sur mon épaule, la broyant avec une étrange affection. C’était plutôt sympa de sa part, cette réaction. On m’avait toujours dit que pleurer, c’était pour les faibles, et que je ne devais jamais laisser personne voir quand j’étais blessée. Alors je trouvais ça étrange, qu’il n’ait pas l’air plus choqué que ça. Lui, le mec que j’avais vu s’avancer tout seul au milieu d’une dizaine de chasseurs armés. Qui les avait provoqués et combattus. Qui était revenu me chercher. C’était certainement une personne profondément forte. Et en me voyant chialer dans ses bras, il m’avait consolée. Au lieu de se payer ma tronche et m’ordonner de rentrer chez moi jouer avec mes poupées. Je ne comprenais pas bien, alors j’ai légèrement froncé les sourcils, l’observant comme si je cherchais à résoudre une énigme – et c’était un peu le cas. Toute trace de mon chagrin était désormais disparue. Je n’y pensais même plus. Ces douleurs avaient coulé hors de moi. Et pour celles qui restaient, je les avais mises dans une petite enveloppe et balancées dans ma boite de pandore, avec toutes les autres. Là où elles ne pouvaient plus m’atteindre.

Après un moment, le militant (qui était vraiment louche) a commencé à se bouffer la lèvre inférieure en me dévisageant, sourcils relevés. Puis il s’est repris et a ajouté, très sérieusement, que si je voulais survivre quelques jours de plus dans ce milieu, il allait devoir m’apprendre quelques trucs. A ces mots, mon cœur s’est mis à battre la chamade. Non seulement il ne me demandait pas de rentrer chez mes parents, mais en plus il se proposait de m’aider à m'améliorer. Et moi, vu comment j’avais admiré sa prestance aujourd’hui, j’ai pas hésité une seconde.

- Ok, apprend moi.

En cet instant, je me fichais pas mal de tous les doutes que j’avais pu éprouver à l’égard du grand frisé. Le fait qu’il ait croqué l’oreille d’un type, par exemple. J’ai accroché son regard, et un sourire malicieux a étiré mes lèvres alors que les siennes se fendaient d’un grand rire. Et moi, je sentais un nouveau souffle m’animer. Une motivation toute neuve qui venait s’ajouter à celle que je cultivais depuis quelques mois. Il a passé un bras autour de mes épaules et on a pris le chemin du retour, juste tous les deux. Et moi, je me sentais vachement spéciale. Choisie, presque. Parce que je voyais bien que les autres types essayaient de l’impressionner. C’est pour ça qu’ils se la racontaient autant. Mais pour une raison qui me dépassait totalement, notre étrange guide s’était pris d’un certain intérêt envers moi et me proposait, en quelques sortes, de devenir mon mentor. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’ignorais encore son prénom. Alors j’ai relevé ma tête décoiffée vers lui, nos pieds foulant toujours les sentiers escarpés de la montagne Canadienne.

- Au fait, c’est Jaimie.

J’ai dit avec un sourire amical. Il m’a regardée un instant sans comprendre, puis m’a répondu avec la même expression et un hochement de tête.      
©junne.


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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyJeu 4 Aoû 2016 - 14:26



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Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
Kyte hausse les sourcils quand la gamine lui répond de  but en blanc qu’il a qu’à lui apprendre. Il aime bien son caractère, son côté directe. Ça lui fait un peu penser aux gosses de bikers et pourtant il jurerait qu’elle est plutôt née avec une cuillère en or dans la bouche. Ça l’interpelle, un peu, parce qu’il pensait pas que les gens qui nageaient dans l’oseille pouvaient engendrer des créatures comme elle. Sa gueule se fend d’un immense sourire et il accroche le regard de la gosse. Et ça le fait marrer, de voir l’air mutin et malicieux qu’elle affiche. Comme l’adolescente a un peu conscience de s’embarquer dans un truc louche, mais qui lui convient mieux que sa vie d’avant. Alors il hoche la tête, parce qu’il a bien envie d’être celui qui l’entraîne dans cette voie pour lui montrer le chemin. Et aussi parce que pour la première fois depuis qu’il a quitté le Canada, il a pas envie de crever.

Ils reprennent leur route en silence, côte à côte. Et leurs épaules se frôlent de temps en temps quand les crevasses les déséquilibrent. Mais elle a le pied sûr et la tête droite. Elle traverse la forêt comme si c’était son royaume. Et Kyte se demande si c’est pas le cas quelque part. Ils gardent le silence quelque temps. Lui parce qu’il l’observe à la dérobée. Elle parce que c’est pas une bavarde. Et ça le dérange pas trop, quelque part. Ça lui rappelle un peu la Norvège, en fait. Doux pays où les gens ne l’ouvrent que quand ils ont un truc à dire. Pas comme Kyte. Il a plutôt tendance à raconter de la merde à tout moment. Parce que ça le fait marrer, de voir les réactions que ça provoque chez les autres. Mais pour une fois, il a pas trop envie de la ramener. Alors il laisse ses pensées flotter dans la forêt, et ça le purifie un peu à l’intérieur. L’odeur des pins et des cyprès. Le chant du ruisseau qui coule. Un vent de liberté. Et puis l’adolescente l’ouvre à nouveau, pour lui dire que c’est « Jaimie ». Il comprend pas tout de suite de quoi elle parle, alors il la dévisage étrangement. Puis il remarque son sourire amical, et les circuits se reconnectent.

- Kyte.

Qu’il répond avec un hochement de tête et un sourire pareil. Ça a l’air de la satisfaire, la gosse, parce qu’elle opine à son tour et reporte son regard au loin. Pendant un moment, elle a le sourire qui flotte sur ses lèvres framboises. Puis ses sourcils se froncent légèrement, forment comme une ombre par-dessus ses yeux verts. Comme si y’a un truc qui la perturbe. Alors Kyte relève le menton dans sa direction.

- Hey, qu’est-ce qui te tracasse gamine ?

Il demande d’une voix plutôt douce. Pour disperser les nuages qui flottent au-dessus de sa tête. Son tee-shirt est encore trempé de la dernière averse qui l’a agitée, alors il a pas trop envie que ça recommence.    

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Jameson Winters
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyVen 5 Aoû 2016 - 0:56


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Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
Kyte. Le rapace. Ça lui allait bien, je trouvais. Peut-être en raison de ses yeux perçant ou de son profil de faucon. Ou encore de la façon qu’il avait de ne pas lâcher sa proie une fois qu'il la tenait dans son bec. J’ai hoché la tête, satisfaite, et mon regard s’est reporté sur la forêt qui nous entourait. J’ai pris une profonde inspiration, emplissant mes poumons de l’air pur de la montagne. L’odeur de la terre, des ruisseaux, des animaux et du bois. Et aucun parfum de poudre ou de sang ne venait ternir cette douce senteur. Ça me rendait profondément heureuse. Nous avions réussi la mission ! Nous étions parvenus à faire fuir les chasseurs et à protéger des dizaines de renards qui retourneraient paisiblement auprès de leurs petits. Enfin, nous, c’était plutôt Kyte, dans le fond. Parce que moi, je n’avais pas fait grand-chose, à part filer dans la forêt. Cette perspective me déplaisait profondément. « Loyauté, honneur et respect, » il avait insisté plus tôt dans la journée « on compte les uns sur les autres et on laisse jamais personne derrière ». J’ai pincé mes lèvres, embêtée et honteuse. Lorsque Kyte avait énoncé ces principes, ils avaient résonné en moi avec force. Comme si cette simple vérité venait effacer toutes les autres. Et le moment venu, j’avais même pas été foutue de faire comme il avait dit. Je pensais que c’était trop beau pour être vrai, mais que dans la vie c’était chacun pour soi. Que personne ne se mettrait en danger pour quelqu’un d’autre. Alors j’avais fui. Comme une lâche. Et ça me froissait sévère. Parce que Kyte était revenu pour moi. Il m’avait prouvé que non seulement il croyait en ces préceptes, mais qu’en plus il les appliquait, chaque jour, et avec courage. Alors quand il m’a demandé ce qui me turlupinait, j’ai décidé de lui dire la vérité. Parce que je lui devais au moins ça.

- Je suis désolée d’être partie comme ça tout à l’heure. Les chasseurs… je sais pas. J’ai paniqué quand ils ont tiré. C’était stupide et dangereux.

J’ai bougonné, fronçant mes sourcils sombres. A haute voix, je trouvais que j’avais l’air encore plus ridicule que quand je me repassais la scène dans ma tête. Je me plaisais à me croire forte et déterminée. A dire haut et fort que je n’hésiterais pas à mettre ma vie en danger pour sauver celle d’un animal. Et, putain je ressentais tout ça hyper sincèrement. Seulement dans le feu de l’action, quand j’avais enfin la possibilité de prouver tout ça, je me dégonflais. Comme une lâche. Et j’aimais pas ça. Alors je me suis promis de me rattraper. Mais comme c’était pas assez, j’ai relevé les yeux vers Kyte.

- La prochaine fois, je partirai pas. Même si j’ai peur. La prochaine fois, tu me retiendras. Ok ?

Il y avait de la détermination dans ma voix, mais plus encore dans mon regard. C’était bizarre, mais je savais que j’avais ce feu en moi. Il était tellement vif qu’il m’aveuglait parfois. Et comme je ne savais pas le contrôler, j’essayais de le maintenir à l’état de braises. Ou peut-être était-ce la société qui s’en chargeait à ma place ? Mais Kyte, lui, il cramait tellement que ça faisait des étincelles. Et c'était beau. J’avais envie qu’il m’apprenne. Le courage, la loyauté et l’honneur. Des valeurs que vos parents sont censés vous transmettre, mais les miens tueraient père, mère et rejeton pour de l’oseille. Kyte, il semblait pas en avoir grand-chose à faire de tout ça. Les conventions, la bienséance, les placements, les assurances. Il était lancé à fond sur l’autoroute de la vie et il ralentissait pas dans les virages. Et moi, j’avais juste envie de le suivre. Aussi vite, et aussi loin. Mais j’avais comme besoin d’un petit coup de main pour lancer la bécane.
 
©junne.


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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyDim 7 Aoû 2016 - 23:28



Hit me and tell me I'm alive, tell me who I am and how to survive. Where I belong, where's the place called home. Emotions are smashing up my bones.
Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
  La gamine semble hésiter à partager ce qu’elle a sur le cœur. Elle évite son regard, pince ses lèvres pleines. Ses sourcils font comme une ombre par-dessus ses yeux mordorés. Enfin, elle se décide. S’excuse de s’être barrée comme une lâche, quand les chasseurs ont commencé à tirer. Kyte hausse les épaules. Elle a eu peur, il peut le comprendre. C’est qu’une gosse après-tout. Il aurait juste préféré que les autres la retiennent, ou que certains la suivent. Mais dans le fond il lui en veut pas vraiment. Il est pas malheureux non plus de lui avoir couru après. Ni de ce qui est arrivé au chasseur après. L’enfoiré le méritait, à force de trop vouloir donner la mort, faut s’attendre à la trouver.

- Nah, te fais pas d’bile pour ça gamine. C’est moi qu’aurait p’t’être mieux dû vous expliquer ce tout ce bordel.

Il répond d’une voix traînante en se grattant le sourcil de son pousse. C’est qu’il a juste plus l’habitude de faire équipe avec des amateurs. En Norvège, le club faisait ce genre d’action toutes les semaines depuis une quinzaine d’années. Ses frangins et frangines avaient même plus besoin de se parler pour se comprendre. Et ils avaient tous une expérience les armes et les bagarres. Mais ces gosses-là, c’était juste des mômes idéalistes. Pas des mercenaires. Kyte aurait dû le savoir, mais il avait pas la tête à ça. Il pensait juste à rentrer dans le tas, bouffer de la chaire et foutre la merde. Maintenant, il réalise que c’était peut-être pas une bonne idée. Il sait pas trop s'il va revoir la gueule des deux branleurs sûrs d’eux, ou le petit couple sympa. Probablement pas. Il espère juste qu’ils vont continuer à manifester de leurs côtés, pancartes à la main, dans les villes, au moins. Il est même un peu surpris que la brune soit encore là, à ses côtés. Plus encore quand elle lui annonce que la prochaine fois, elle fera pas la même connerie. Qu’elle bougera pas malgré sa peur, et que Kyte devra l’en empêcher. Il la regarde avec un sourire. Plus ça va, plus il l’aime bien, c’te môme. Elle a la voix déterminée et le regard pareil. Ses lèvres esquissent un grand sourire et il hoche la tête, une lueur presque tendre dans le fond de ses yeux de glace.

- La prochaine fois, on ne bougera pas d’un poil et on leur fera regretter le jour où ils ont décidé d’être cons.

Qu’il répond, avec amusement. Elle relève la tête vers lui, un peu surprise mais surtout amusé, alors il l’attrape par les épaules et la serre contre lui dans un grand rire. Elle se débat un peu, mais il sent bien qu’elle est pas tout à fait contre cette étreinte inattendue. Alors ça le fait marrer plus encore, et même qu’elle se joint timidement à lui. Il la lâche enfin et tend sa main devant lui. Quand elle tape dedans, leurs doigts s’entrelacent un instant, et il sait qu’ils font équipe à partir de maintenant. C’est officiel. Et ça lui plait bien. Ça lui donne un nouveau souffle. Un sens à sa vie, en quelques sortes. Il a presque le cœur joyeux pendant le reste du chemin. Si bien qu’il chantonne un peu, à un moment. Enfin, ils reviennent au point de départ. L’après-midi est bien avancé et le soleil couche l’ombre allongée des arbres sur la clairière. Y’a encore quelques voitures, d’autres groupes pas encore rentrés. Mais du leur, y’a plus aucune trace. Kyte est pas trop surpris. Il s’attendait pas à ce que les gosses l’attendent après leur mésaventure. Il prend une inspiration en bombant le torse. Place ses poings sur ses hanches et se tourne vers Jaimie.

- Bien ! Il expire bruyamment. Bien. C’est là qu’on se quitte gamine. Until we meet again. Puis, voyant son expression un peu triste, il demande : T’habites à Banff ? T’as un endroit où pioncer cette nuit ?

Vu la face déconfite qu’elle tire, il est plus trop sûr que c’est là qu’ils se quittent, tout compte fait. Pour le coup, ça l’emmerde un peu, parce qu’il avait prévu de s’acheter une bouteille de gnôle en ville et d’aller tiser tout seul dans la montagne, avec juste sa tente et son sac de couchage. Et il est pas trop sûr que ce soit son truc à elle. Quoi que…

- Tu viens d’où gamine ? Tes vieux savent que t’es ici ?

Il demande, pour en avoir le cœur net. Et parce qu’il est un peu curieux, aussi, tout d’un coup.

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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyJeu 11 Aoû 2016 - 15:56


Hit me and tell me I'm alive. Tell me who I am and how to survive.
Jaimie & Kyte - Parc Naturel de Banff, Alberta, CA - 1996
J’ai haussé un sourcil et relevé les yeux vers Kyte, surprise et amusée par la sincérité de sa réponse. Ça faisait longtemps que j’avais pas côtoyé une personne franche, qui n’en avait rien à cirer du politiquement correct. Et je trouvais ça génial. Libérateur, en quelques sortes. Alors j’ai hoché la tête avec mon sourire un peu idiot qui s’élargissait. Parce que j’étais pas du tout contre l’idée de faire regretter aux chasseurs le jour où ils avaient décidé d’être cons. Je trouvais ça plutôt bien trouvé, comme remarque, d’ailleurs. J’allais le lui faire remarquer, mais Kyte m’a encore surprise en m’attrapant par les épaules. Mon réflexe, ça a été d’essayer de me dégager, parce que j’avais pas l’habitude des contacts physiques, et que ça me mettait mal à l’aise. Mais le grand frisé, il en avait rien à foutre, de ça non plus. En fait, ça le faisait marrer et il resserrait encore plus son étreinte. Et ça me perturbait de réaliser à quel point j’en avais besoin. Alors j’ai essayé de me joindre à lui. Mais mon rire à moi, ça faisait plutôt souris étranglée, parce que j’avais les émotions coincées dans la gorge et ça me faisait tout bizarre. Après un moment, il m’a lâchée, et j’étais presque déçue. Sauf qu’ensuite il a tendu sa main devant moi, alors j’ai tapé dedans. Et j’avais le cœur tout gonflé de joie en me disant qu’on faisait clairement équipe. Je trouvais ça cool, parce que j’avais fait équipe avec personne depuis Kylian. Non ! J’ai corrigé mentalement. Depuis Soren. Ça m’a un peu chiffonné de penser à lui, d’ailleurs, et je me suis demandée ce qu’il faisait en ce moment. Son petit rebelle, j’espérais. Avec ses kangourous. Le visualiser (boudant les adultes en plein désert australien) me fit sourire et m’aida un peu à déculpabiliser de pas avoir gardé contact. A mes côtés, Kyte se mit à chantonner, et à ma grande surprise, il se démerdait pas trop mal. Alors je l’ai écouté d’une oreille distraite tandis qu’on continuait notre marche.

Enfin, je l’ai reconnu, le point duquel nous étions partis. C’était une longue journée, parce que l’après-midi touchait déjà à sa fin. J’ai croisé les bras sur ma poitrine, un peu indécise, et j’ai relevé les yeux vers Kyte. Lui, il avait l’air plutôt confiant et satisfait. Il prit une grande inspiration et m’apprit que c’était là qu’on se quittait. Et ça m’a fait un sacré coup, parce que j’avais l’impression qu’il était ravi de se séparer de moi. J’ai détourné les yeux, boudeuse, quand il me demanda si j’habitais à Banff et si j’avais un endroit pour crécher. La vérité c’était que j’étais censée reprendre le bus pour aller jusqu’à Vancouver. Et rentrer chez mes parents qui n’en avaient rien à foutre de ma gueule, mais qui feraient quand même semblant de s’être inquiétés. Rien que pour avoir une bonne raison de me gueuler dessus (pour mon père) ou de me réserver sa combinaison regards désapprobateurs/traitement du silence (pour ma mère). Mais j’avais pas envie de le lui dire, alors j’ai gardé les lèvres résolument scellées. Au final, je crois que Kyte a dû se rendre compte de sa connerie (comme quoi il était plus subtile qu’il en avait l’air) parce qu’il me demanda si mes parents savaient que j’étais là. Mon cœur se serra. Vexée comme j’étais, j’ai hésité encore un peu à lui faire franchement la gueule. Mais comme je me suis trouvée ridicule, j’ai haussé les épaules et relevé la tête vers lui.

- Nan, ils savent pas, mais ils en ont rien à foutre de toutes les façons.

J’ai bougonné dans ma barbe, comme le cliché d’ado rebelle que j’étais. Sauf que j’aurais bien aimé faire partie de ces gosses qui font semblant d’avoir des parents de merde. Moi, je savais dans mon cœur qu’ils n’avaient aucune affection pour moi. Je savais même pas ce que c’était que d’avoir quelqu’un qui vous aimait quoi qu’il arrive. Et honnêtement, je pensais pas que ça existait. Ça me frustrait, d’ailleurs, quand je lisais ces conneries d’amour inconditionnel dans les livres. Ceux qu’une mère est censée éprouver pour sa fille. Parce que je savais que c’était un putain de mensonge. Mes vieux m'auraient peut-être aimée, si j'avais été un garçon. Un garçon conventionnel, faussement bien élevé. Ambitieux et obsédé par l'argent et l’ascension sociale. Sauf que j'étais rien de tout ça, et j'avais même pas été foutue de naître avec le bon sexe. J’ai senti mes yeux qui piquaient, alors je me suis détournée rageusement et j’ai remonté mon sac à dos sur mes épaules.

- Je viens de Vancouver, et d’ailleurs je ferais mieux d’y aller si je veux pas louper mon bus. J’ai lâché d’une voix agressive, comme si tout ça c’était la faute de Kyte. A plus.

Sans jeter un regard par-dessus mon épaule, j’ai marché rapidement sur le chemin qui menait jusqu’à Banff. J’ai même pas pensé à laisser mes coordonnées à Kyte, ou un moyen de me recontacter. A quoi bon ? J’étais sûre qu’il ne le ferait pas, et que j'allais plus jamais le revoir. Personne ne le faisait jamais. J’enviais les gens qui réussissaient à retenir l’intérêt des autres et formaient des amitiés. Moi, ça m’arrivait pas. Et j’avais l’impression d’être condamnée à errer comme une âme en peine, sans jamais avoir la moindre connexion avec qui que ce soit. Mes lèvres se mirent à trembler, ce qui m’énerva plus encore. Alors j’ai accéléré le pas. Et comme je sentais que les larmes menaçaient de couler à nouveau, je me suis mise à courir. J’aimais bien, la vitesse. Ça me donnait l’impression que j’abandonnais mes tracas derrière moi. Que ça me rendait plus forte. J’ai ralenti une centaine de mètres avant la station. La ville avait allumé ses lumières et ça faisait joli, avec le soleil qui commençait à décliner, au loin. J’avais toujours le cœur lourd, alors je me suis dit que j’avais aidé à sauver des renards. Et que tout était cool. Ça m’a aidé, pas mal. Mais pas totalement.

 
©junne.


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Message(#) Sujet: Re: Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie EmptyLun 15 Aoû 2016 - 18:25



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Jameson & Kyte ○ Parc naturel de Banff, Canada - 1996
L’humeur de la gamine est tombée d’un coup. Elle se détourne, boudeuse, et il est pas sûr de comprendre pourquoi. Les femmes, ça a toujours été un mystère pour lui. Mais les ados, c’est pire. Il y comprend carrément rien. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il y a une seconde elle souriait joyeusement et que là elle grogne et répond par monosyllabes. Au bout d’un moment, elle hausse les épaules, bougonne que non, ses vieux savent pas qu’elle est là, et qu’ils en ont rien à foutre de toutes les façons. Et ça lui fait quelque chose, à Kyte, parce qu’il voit bien qu’elle est sincère. Ça explique beaucoup de choses, qu’il se dit. Comme le fait qu’elle ait l’air bien éduquée et livrée à elle-même à la fois. Il trouve ça tragique, de se dire que les parents de cette fille font pas le moindre effort pour apprendre à la connaître, alors que lui donnerait tout pour être avec sa môme, mais qu’il peut pas. Ça l’énerve tellement qu’il irait bien leur péter des dents. Mais ça servirait à rien. Qu’à cela ne tienne. Il s’en occuperait lui, de leur gosse. Il va pour lui proposer ce marché, mais il est pas assez rapide. Elle se détourne rageusement, les yeux humides, et lui crache qu’elle habite à Vancouver et qu’elle doit attraper son bus.

- Attends, gamine !

Il appelle dans son dos. Mais elle en a rien à foutre, ou alors elle l’entend pas. Il se frotte la nuque, emmerdé. Jure un coup, parce qu’il sait pas quoi faire. Regarde autour de lui. D’un côté, la montagne, le chemin qu’il avait prévu de remonter pour aller tiser dans la nature. De l’autre, celui qui descend à la ville, avec la gosse qui trotte, maintenant. Pour attraper son bus, et retourner vers la capitale. Il réalise alors que s’il lui court pas après aujourd’hui, il la reverra probablement jamais, cette gamine qui lui fait penser à la sienne plus tard. Et il aime pas cette idée, sans trop savoir pourquoi.

- Ah, tabernack.

Il soupire en serrant les dents. Et puis il s’élance à sa suite. Pendant qu’il hésitait, elle a pris de l’avance, et il la voit déjà plus. Heureusement il sait où elle va. Il espère juste que le bus arrivera pas pour la kidnapper avant lui. Cette pensée le motive un peu, à continuer de courir. Même s’il a envie de cracher ses poumons. Au final, il lui faut une vingtaine de minutes pour rejoindre la ville. Comme la nuit tombe, elle a un côté féérique et c’est plutôt joli. Plus encore quand il repère la silhouette de sa brune qui tourne en rond à côté de la gare routière, la tête basse et les lèvres serrées. Il secoue la tête et marche à sa suite. En profite pour reprendre sa respiration. Une fois arrivé à sa hauteur, il l’agrippe par le bras. Elle sursaute, et se tourne vivement vers lui. Ses sourcils sombres froncés par-dessus ses yeux qui lancent des éclairs. Mais la colère fait bientôt place à la surprise, et une lueur d’espoir.

- Qu’est-ce que tu fous, gamine ? Qu’il demande en secouant la tête. Il prend une inspiration et regarde le soleil qui décline peu à peu derrière la cime des montagnes. C’est une belle soirée sur le parc. Et on a une action à fêter.

Elle le regarde sans comprendre, puis hausse un sourcil et croise les bras. Alors il passe un bras autour de ses épaules et l’attire contre lui dans une étreinte quasi paternelle.

- Alors pourquoi rentrer dans la grande ville tout de suite ? Surtout que si t’es vieux en ont vraiment rien à foutre, ils vont pas t’en vouloir de passer une nuit de plus ici ! Puis, voyant qu’elle hésite, il ajoute : j’avais prévu de m’acheter à boire et à manger, et d’aller camper dans le parc. Si ça te dis, tu peux m’accompagner.

Il se dit pas que c’est bizarre, qu’un type louche d’une trentaine d’années propose à une gosse de 15 ans de faire du camping avec lui, au milieu de nulle part. Il a pas d’arrières pensées, avec elle, alors ça lui traverse pas l’esprit qu’elle puisse se sentir menacée. Non. Lui, dans sa tête, il se réjouit déjà à l’idée de cette soirée improvisée.

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Hit me and tell me I'm alive ○ Jaimie

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