Encore un peu vexée des accusations de Milena, Lydia reste silencieuse dans son coin. Elle décide d’arrêter de parler, telle une enfant qu’on aurait privé de quelque chose. Parfois quand elle a trop bu elle se renferme sur elle-même, devient un peu trop immature. Elle sait qu’elle serait plus utile si elle était sobre, que c’est sans doute une des pires situations pour être saoule, mais elle n’avait pas prévu, comme personne d’ailleurs, que le train allait dérailler. On la juge déjà trop pour qu’elle ait envie de répondre, pour qu’elle ait envie de se justifier, alors elle préfère se taire, plutôt que de dire n’importer quoi, parce qu’elle sait que ça finira par arriver. Mais la venue d’une personne qui se dit être médecin tend à la rassurer, surtout pour Milena parce qu’elle s’est sérieusement demandé si elle n’allait pas finir par perdre sa jambe. Apparemment elle allait pouvoir remarcher, ce qui était une bonne nouvelle en soit, ce qui l’était encore plus c’est que les secours étaient en route. Lydia pousse un soupir de soulagement, même si elle n’en pas fini avec ses questions. « Et au niveau de la cicatrice ce sera gros ou pas ? Non parce qu’il faut qu’elle puisse aller à la plage quand même. » Est-ce que ça la regarde ? Encore une fois, absolument pas, mais elle n’est plus à cela près et surtout, elle n’a plus aucun filtre après quelques verres. Elle n’a pas tellement écouté ce qu’il se disait, Eliane et leur sauveuse, dont elle avait oublié le prénom, semblaient se connaître, et elle venait probablement d’interrompre leur conversation, mais pour tout dire c’était le dernier de ses problèmes. Elle devrait peut-être rester silencieuse comme elle l’avait été jusqu’à présent, mais elle n’en a plus envie, non plus maintenant, elle a envie de parler.

@milena grimes @eliane samuels @nissrin bashir

« Enchantée » répondis-je alors avec un autre sourire. Je doutais que ce fut le contexte adéquat pour des rencontres, mais n’était-ce pas là le but premier de cette petite virée ? Remplir son estomac dans une ambiance légère, propice à des discussions tout aussi dénuées de gravité. Le mieux était sans doute de rester dans ce thème, comme j’aurais pu le faire en mission, menée la personne blessée à se concentrer sur autre chose, à essayer du moins. Le point positif étant qu’on n’était pas entourées de coups de feu ou pire. Nous avions l’espace et le temps d’une certaine manière, ce qui faisait défaut en Syrie. « Oh, j’ai eu de la chance » annonçais-je alors, ou bien avais-je connu pire ? « Quelques égratignures qui devraient guérir très rapidement » Je m’étais certes retrouvée projetée à quelques mètres de mon siège, mais mon corps semblait avoir agi de lui-même pour minimiser les dégâts, un point positif à avoir fait des missions dans des pays en conflits, sûrement l’unique, en plus de se savoir utile à ces populations… l’étions-nous réellement ? « J’ai appelé les secours… » je consultai de nouveau mon téléphone « il y a un peu plus de vingt minutes maintenant » L’aide ne devrait donc plus tarder à se manifester, du moins je l’espérais « Sachant qu’ils savaient déjà pour l’accident et le temps de sécuriser le périmètre… » A nouveau, je comptais sur la réputation des équipes de Brisbane pour que la tâche fût vite accomplie. J’ignorais tout des détails de l’accident, de ce qui avait pu le causer et la position du train, ce dernier point pourrait compliquer le sauvetage, mais personne n’avait besoin de le savoir. « Et toi comment tu te sens ? Rien de cassé ? » je m’adressais cette fois à Eliane que j’examinais désormais du regard  « et toi ? » Je me tournais ainsi vers la blonde qui semblait être sur une autre planète, peut-être avait-elle reçu un coup sur la tête ? « D'ailleurs, vous savez s’il y a des personnes qui auraient besoin de mon assistance ? »

@Eliane Samuels @Milena Grimes @Lydia Waters

Il s’en passe bien des choses dans la tête de Lydia en ce moment, en particulier à cause de tous les verres qu’elle a déjà bu aujourd’hui et la veille. Elle n’est plus trop certaine de ce qui sort encore de sa bouche, mais elle parle de temps en temps, quand elle n’est pas trop vexée pour le faire. Là elle voudrait savoir si la blessure de Milena n’allait pas lui laisser une cicatrice trop grande, puisqu’il y a désormais un médecin parmi elles, c’est l’occasion idéale pour poser ce genre de questions. Mais la jeune femme ne semble pas trop lui prêter attention et parle avec Eliane, ce qui la renfrogne encore plus, et elle se tait encore pendant quelques secondes avant qu’elle ne s’adresse à elle. C’est une question toute simple, qui ne demande pas une grande réponse, mais Lydia y voit là l’opportunité d’étaler tous ces états d’âme depuis la catastrophe. « Je crois que je me suis cassée le poignet. Je sais que c’est pas très grave, mais j’étais en train de me demander si j’allais avoir besoin d’un plâtre. C’est ce qu’il faut dans ce genre de situation non ? » Il y a ça aussi qui lui trotte dans la tête, entre autre. « Non mais c’est parce que j’aime pas trop prendre dans les transports en commun. Mais je pourrais toujours demander à mon mari de m’emmener au travail... » dit-elle comme si cela revêtait une importance capitale. Elle se replonge dans ses pensées pendant quelques secondes, avant de se souvenir de quelque chose lorsqu’elle demande si quelqu’un pourrait avoir besoin d’aide. « Oh j’ai vu une jeune femme en passant qui semblait assez mal en point, mais je sais pas trop ce qu’elle avait. » Des convulsions peut-être, une perte de connaissance, qui sait ? Certainement pas Lydia en tout cas.

@nissrin bashir @milena grimes @eliane samuels

Le jeune homme qui était devant elle ne pouvait s’empêcher de lui poser des questions depuis qu’ils s’étaient retrouvés nez à nez lorsqu’elle s’était réveillée dans ce train. « Vous pouvez me donner la date s’il vous plaît ? J’avais pris rendez-vous chez un médecin et je crois que j’ai confondu les dates. » Debra eut un petit rire. « Non seulement vous vous trompez de jour, mais en plus vous avez vraiment pas de chance de vous retrouver dans ce bordel pas possible. » Alors, à part lui rire au nez une fois de plus, elle ne prénommait pas à sa question. Parce-que d’abord, c’était un drôle de moment pour se demander si son rendez-vous chez le médecin était bien tel ou tel jour. Elle préféra passer à autre chose, avant d’être envoyée en mission trouver la trousse de secours lorsqu’ils réussirent à mettre le jeune homme qui s’était fait assommé debout. Elle ne put d’ailleurs s’empêcher de leur préciser qu’il était possible qu’elle oublie de revenir. Après tout, il ne semblait pas aller si mal que ça et elle ne leur devait rien. Donc elle n’avait aucun raison valable de devoir revenir. Mais quelque-chose à l’intérieur d’elle lui disait quand même qu’il fallait qu’elle revienne pour aider ce jeune homme là plus particulièrement que les autres. Comme s’il était plus important, et qu’elle se devait de faire quelque-chose cette fois ci. Alors, une fois qu’elle tomba sur la pièce qui ressemblait le plus à une pharmacie, elle y pénétra, tombant sur la trousse de secours plus facilement qu’elle ne crut. Elle était sur le chemin retour vers les toilettes lorsqu’elle croisa dans le couloir les trois joyeux lurons qu’elle était censée retrouver. Elle leva les bras, secouant la tête. « Et le plan où on tente de le soigner avant de le déplacer, ça vous dit quelque-chose ? » Elle soupira. « C’était une blague hein, le coup du fait que j’allais pas revenir. C’est pas comme si j’avais cours de hula-hoop ou quoi que ce soit, j’suis pas pressée. »

les couleurs de dialogues:

@Félix Gonzalès @Liviana Beauregard @Arthur Iver

« Vous allez remarcher Milena ! C’est top ! » Tu souris à la jeune avocate. Oui, c’était top ! Tu ne voulais pas être trop optimiste cependant. Les secours semblaient mettre beaucoup de temps à arriver et il pouvait encore se passer beaucoup de choses, tu n’étais pas rassurée. Mais c’était déjà un premier gage et c’était mieux que rien. Tu laissais Eliane prendre des nouvelles au sujet des secours, apparemment ils étaient prévenus. « J’ai appelé les secours… il y a un peu plus de vingt minutes maintenant. Sachant qu’ils savaient déjà pour l’accident et le temps de sécuriser le périmètre… » Oui, les secours cela prenait toujours du temps, trop de temps des fois. Il était arrivé que des gens meurent durant ce temps d’attente. Cela n’allait pas être ton cas mais tu espérais que des personnes plus mal en point arriveront à survive jusqu’à l’arrivée des secours. Une arrivée qui pouvait être perturbée par de multiples facteurs qui vous étaient encore inconnus. « Espérons qu’ils arrivent au plus vite. » Tu n’allais peut-être pas perdre ta jambe mais tu avais perdu du sang et tu commençais à sentir la fatigue t’envahir. Tu luttais bien entendu pour rester éveillée mais tu ne pourras pas lutter éternellement. La jeune femme prit ensuite des nouvelles d’Eliane et de Lydia. « Et toi comment tu te sens ? Rien de cassé ? et toi ? D'ailleurs, vous savez s’il y a des personnes qui auraient besoin de mon assistance ? » Tu écoutes d’une oreille distraite les paroles de Lydia. En effet, elle risque fort d’avoir besoin d’un plâtre sur son poignet mais cela ne vous empêche pas de prendre les transports en commun si ? Pas dans ton esprit en tout cas. Cependant tu ne dis rien à ce sujet, tu écoutais la fin de son intervention. « Oh j’ai vu une jeune femme en passant qui semblait assez mal en point, mais je sais pas trop ce qu’elle avait. » Aucun de vous n’était médecin malheureusement. Vous ne saviez rien et toi tu n’avais pas bougé de cet endroit alors tu ignorais comment les gens allaient. D’ailleurs, tu décidais de poser à nouveau la question qui fâche : « Dites, personne n’est mort n’est-ce pas ? Parce que j’ai pas pu bouger mais j’étais venue avec Matteo et j’espère qu’il va bien. » Tu avais la gorge nouée rien qu’à l’idée d’entendre la réponse. Tu priais de toutes tes forces, il n’y avait que ça à faire.

@nissrin bashir @lydia waters @eliane samuels

« Non seulement vous vous trompez de jour, mais en plus vous avez vraiment pas de chance de vous retrouver dans ce bordel pas possible. »Tu as l’impression d’avancer dans un tunnel complètement noir en tâtonnant sans savoir ce que tu étais en train de faire. Parce que tu n’étais pas vraiment blessé, tout le monde se tournait vers toi pour de l’aide, des conseils mais tu ignorais quoi faire en réalité. Qu’est-ce qui était le mieux pour Debra ? Lui annoncer d’un coup où elle se trouvait ou jouer dans son jeu ? Tu ne savais pas mais tu avais du mal à voir comment tout lui dire d’un coup allait l’aider. Il valait mieux le faire petit à petit voire la laisser retrouver la mémoire seule. « donc faut rien lui dire c’est ça ? et laisser la mémoire revenir à elle ? » Tu soupires, tu n’en sais rien. Debra est partie et vous ne savez pas si elle va revenir. Elle n’a pas répondu à ta question, tu ignores où elle pense se trouver dans le temps. « Elle ne pense pas être en Australie, quand je l’ai vu tout à l’heure et que je le lui ai dit elle a rit. Je pense qu’elle pense être là où elle habitait avant, l’Angleterre il me semble. » Tu n’étais pas certain, tu n’avais croisé Debra qu’une fois avant ce jour fatidique. « Il faut lui en dire le moins possible, éviter les chocs de trop grande intensité, il ne faudrait pas la faire entrer en crise ou quelque chose de ce genre. » Dis-tu simplement parce qu’il valait mieux une Debra consciente et sans souvenirs qu’une Debra ayant besoin de soins médicaux urgents. « on devrait peut-être bouger, c’est pas dit qu’elle revienne » Tu hoches la tête, tu te tournes vers Liviana avant de lui dire : « Essayons d’avancer. » Tu essayais de supporter Félix le plus possible, ce dernier vous aidant comme il pouvait. Vous aviez fait quelques pas quand la voix de Debra se fit entendre de nouveau : « Et le plan où on tente de le soigner avant de le déplacer, ça vous dit quelque-chose ? C’était une blague hein, le coup du fait que j’allais pas revenir. C’est pas comme si j’avais cours de hula-hoop ou quoi que ce soit, j’suis pas pressée. » Voilà pourquoi c’était compliqué de savoir ce qu’elle allait faire, sa dernière réflexion n’avait rien de rassurant. « Maintenant qu’on est en route, on va continuer à avancer, on le soignera dans le wagon. Merci pour le kit on va en avoir besoin. » Il faut un t-shirt pour Liviana aussi mais tu iras le chercher plus tard, Debra n’a pas l’air d’aimer qu’on lui demande d’aller chercher quoi que ce soit.

@Félix Gonzalès @Liviana Beauregard @Debra Brody

Debra n’en revenait pas qu’ils se soient déplacés vers elle alors qu’ils l’avaient envoyé chercher de quoi sauver Felix. Comme si elle avait fait cet effort pour rien. « Maintenant qu’on est en route, on va continuer à avancer, on le soignera dans le wagon. Merci pour le kit on va en avoir besoin. » Soupirant, elle leur fit signe de les suivre. Elle n’avait pas eu à beaucoup bouger pour trouver la trousse de secours, mais en venant de ce côté ci, une dizaine de minutes plus tôt, elle se souvenait avoir vu un compartiment qui était presque correct - et surtout, qui contenait une banquette valide. « Je sais où on peut aller, venez. » Elle n’avait toujours pas perdu sa voix à moitié blasée de la situation. Elle ne comprenait pas quelle chance elle avait eu d’atterrir ici, mais le petit rigolo qui avait eu cette idée avait intérêt de se planquer, très loin. Ils arrivèrent après quelques dizaines de mètres de marche laborieux dans le wagon dont Debra parlait. « Au moins, on sera tranquille et il pourra s’asseoir sans vous casser le dos ou sans menacer de tomber à chaque pas. » Parce-que lorsque Félix marchait, c’était le château branlant ambulant. Elle posa la trousse de secours qu’elle avait toujours dans sa main aux côtés du jeune homme, avant de se tourner vers Arthur et Liviana. « Lequel de vous deux saurait le sauver ? Parce-que je sais rien faire moi. » Elle haussa un sourcil. Quitte à ce qu’elle ait fait des efforts, autant qu’ils aient servi à quelque-chose et qu’ils arrivent, en retour, à faire quelque-chose pour Félix. Parce-que pour le moment, à part lui avoir donné un tee-shirt pour compresser la plaie, rien d’autre ne s’était passé. « Va falloir qu’on trouve un autre bout de tissu pour quand vous allez nettoyer la plaie, ce tee-shirt là est devenu dégueulasse. » Elle finit cependant par tourner son regard vers Liviana, l’inspectant de haut en bas. « La seule chose positive de ce tee-shirt sur la tête de l’autre c’est que t’es bien mignonne comme ça toi en revanche. »

les couleurs de dialogues:

@Félix Gonzalès @Liviana Beauregard @Arthur Iver

La petite troupe se mit alors en route, tentant de trouver un téléphone stable pour pouvoir appeler les secours et surtout, être sûrs qu’ils soient prévenus. Un ou de wagons de traversé sans encombres, celui d’après ne fut pas aussi réjouissant. Une table leur barrait la route, mais c’était sans compter le courage sans failles de Priam qui se lança en premier pour passer cet obstacle, afin d’aider les autres par la suite. « Vas-y doucement » Kaecy hocha la tête, passa l’obstacle sans encombre, les deux autres jeunes hommes les suivant par la suite. « A votre avis, combien de temps à passer depuis l’accident ? » Kaecy fit une petite moue en haussant légèrement les épaules, regardant voir si les autres présents avaient une idée de réponse à donner à Priam. Je dirais environ une heure. » C’était Matteo qui s’était exprimé avec une réponse raisonnable en premier lieu. « On devrait peut-être essayer de rappeler les secours, ça commence à faire long maintenant, surtout s’il y a des blessés graves. » Kaecy soupira. Il avait raison, mais sans un téléphone qui fonctionnait correctement, ils ne pourraient pas avancer comme il le fallait. Et puis, avec le nombre de personnes présentes à bord du train, au moins une avant du penser à appeler les secours - en espérant que toutes les personnes ne se disent pas la même chose que Kaecy surtout. « Continuons alors de chercher le téléphone de secours. Il y a forcément quelque-chose en cas d’extrême urgence comme aujourd’hui. Il faut juste trouver l’endroit. Avoir un petit sourire positif devenait de plus en plus dur pour Kaecy, parce-que la situation continuait de ne pas se présenter favorablement à leurs yeux. Mais elle ne voulait pas que les jeunes hommes perdent espoir, sinon c’était à ce moment là que tout allait basculer du mauvais côté de la balance. Kaecy continua donc à avancer un peu, atterrissant dans un nouveau wagon. Toujours personne à l’horizon - et personne voulait aussi dire personne de blessée, donc c’était plutôt bon signe. « On devrait atteindre l’une des deux têtes du train, non ? «

les couleurs de dialogues:

@Priam Strand @Jeremy Keller @Matteo Hellington

Debra était de retour et semblait vexée que vous ne l’ayez pas attendue. A vrai dire, tu n’en avais rien à faire des humeurs de Debra parce que ce n’était pas le moment d’être vexé ou de penser à soi, il fallait penser aux autres à cet instant précis. C’est avec un Félix les jambes tremblantes que vous avanciez doucement mais sûrement. Debra qui semblait s’être remise de l’affront que vous lui aviez fait, vous guidait : « Je sais où on peut aller, venez. » Tu la suivais sans trop regarder où vous alliez. Etrangement, elle semblait vouloir aider Félix. Vu comment elle avait refusé de t’aider lorsque tu l’avais croisée au début, tu te dis que peut-être qu’il restait quelque chose dans sa mémoire, un inconscient qui te permettait d’espérer qu’elle pourrait vite la retrouver. Vous finîtes par arriver dans un wagon où une banquette était disponible. Vous y installiez Félix alors que Debra disait : « Au moins, on sera tranquille et il pourra s’asseoir sans vous casser le dos ou sans menacer de tomber à chaque pas. Lequel de vous deux saurait le sauver ? Parce-que je sais rien faire moi. » Tu lèves les yeux au ciel. Toi non plus tu ne savais pas réellement quoi faire mais il allait bien falloir que quelqu’un s’y colle. Et vu l’état de l’épaule de Liviana, tu savais que ça allait être toi. Tu te tournais d’ailleurs vers la jeune femme pour lui dire : « Asseyez-vous, reposez-vous vous êtes toute pâle. » L’effort certainement, il fallait mettre son bras en attelle. « Je ne suis pas une citerne d’informations médicales mais donnez-moi le kit je vais essayer de faire quelque chose. » Tu attrapais le kit que te passait Debra et tu te mis au travail. Tu attrapais le désinfectant pour désinfecter la plaie de Félix qui semblait s’être légèrement réouverte. La seule possibilité à tes yeux c’était de lui faire un pansement. « Désolé Félix, ça ne va pas être très sexy. » Lui dis-tu alors que tu enroulais le pansement autour de sa tête, faisant passer ce dernier sur son front. Il fallait serrer un peu si vous vouliez arrêter le saignement. Tu entendais vaguement Debra discuter avec Liviana et la draguer un peu aussi. Une fois terminé, tu dis : « Je vais aller chercher un t-shirt pour Liviana, son bras et au cas où on en a besoin pour autre chose, je reviens. » Dis-tu en quittant de nouveau le compartiment.

@Félix Gonzalès @Liviana Beauregard @Debra Brody

A ma plus grande surprise, Debra revient nous rejoindre, le kit de secours entre les mains, prétendant qu’elle plaisantait. Tant mieux, même si la connaissant un minimum, je sais qu’elle n’aurait eu aucun scrupule à aller voir ailleurs, mais bon, nous sommes coincés dans ce train, elle ne serait pas aller bien loin et peut-être qu’elle aurait croisé des gens dans un pire état que moi et là elle n’aurait eu d’autre choix que d’être encore plus occupée. Cela dit, je n’arrivais pas à croire qu’elle avait tout oublié, moi sois dit en passant car si je me retrouve ici, c’est un peu à cause d’elle… bon à cause de moi aussi, dégustation gratuite de pizzas, j’aurais répondu présent, que l’idée lui botte également ou pas. Et voici que je me sens maintenant coupable, il n’aura pas fallu longtemps avant que ma conscience me rattrape. Elle nous annonce connaître le bon endroit où on pourra me soigner, m’enfin m’administrer un semblant de soin et on la suit, de toute façon, à l’heure actuelle on n’a pas trop le choix, surtout que je suis un véritable poids mort pour Arthur et Liviana. Mes jambes me soutiennent, mais ce n’est pas assez et je suis même surpris de pouvoir tenir debout avec la pièce qui bouge dans tous les sens, signe que je perds énormément de sang. J’espère qu’à l’extérieur ils savent qu’on est dans la merde, sinon je vais vraiment finir par me vider et au vu de la rareté de mon groupe sanguin, ça risque d’être comique de faire le plein. Je finis par m’installer, de toute façon c’est ça ou je me retrouve à nouveau au sol et vu l’enfer que ça été de me lever, on va éviter d’avoir à tout recommencer. C’est Arthur qui joue les médecins, notre superman à nous. « Désolé Félix, ça ne va pas être très sexy. » je lui décroche un sourire « au moins, comme ça pas de risque que tu tombes amoureux » j’y ajoute même un clin d’œil, allez, je suis d’humeur généreuse et il le mérite. « La seule chose positive de ce tee-shirt sur la tête de l’autre c’est que t’es bien mignonne comme ça toi en revanche. » c’est Debra qui fait dans le jeu des compliments avec Liviana. Je le savais qu’elle avait un penchant pour les filles, ce n’était pas complètement mon esprit fantasmant. Au-delà de ça, il faut avouer qu’elle a raison, pas que j’ai maté Liviana, ce ne serait pas très galant de ma part mais…voilà quoi. « Je vais aller chercher un t-shirt pour Liviana, son bras et au cas où on en a besoin pour autre chose, je reviens. » Et Arthur disparait en quelques secondes, me laissant seul avec Liviana et Debra, ça ressemblerait presque au début d’un film intéressant. « Je crois qu’il te faudrait aussi un bandage » la remarque est destinée à Debra qui saigne également, mais dans de moindres proportions « et qui sait, on pourra même lancer une mode comme ça »

J’étais rassurée qu’Eliane fût en forme, une épaule douloureuse certes mais elle pouvait se mouvoir et s’exprimer convenablement, signe qu’elle n’avait rien de trop grave. Il fallait garder en mémoire que cela aurait pu être pire, sans doute y avait-il des gens dans une situation beaucoup plus compliquée et c’était ce qui m’inquiétait concernant l’intervention des secours. Comment allaient-ils s’organiser ? Combien de personnes avaient-ils mobilisé ? Cet évènement était plutôt populaire de ce que j’avais compris et surtout retenu de ma discussion avec Nisha, donc le train devait être bondé et la violence du choc ne devait avoir épargné personne, ou quelques heureux chanceux. Néanmoins, l’état de la blonde m’inquiétait beaucoup plus elle semblait tellement ailleurs, je me demandais un instant si elle s’était cognée quelque part avant de recevoir son haleine en plein visage en examinant son poignet et de comprendre l’origine de son état. « Je crois malheureusement qu’il te faudra un plâtre, oui, quelques semaines seulement » j’accompagnai ma réponse d’un petit sourire qui se voulait encourageant « Après, si tu as une boîte automatique, il n’est pas impossible de pouvoir conduire et rester indépendante » J’avais même connaissance de personnes qui parvenaient à se dépatouiller avec une boîte manuelle, ce qui n’était pas forcément conseillé mais loin d’être impossible. Soudain, c’est Milena qui attira mon attention en faisant mention d’un prénom familier « Matteo Hellington ? » demandai-je alors, combien de chance y avait-il pour qu’il s’agisse de la même personne ? Brisbane n’était pas si grand et Matteo, un prénom peu courant de ce que j’en savais en tout cas. « J’ai croisé des  personnes mal en point, mais en vie » même si j’étais certaine que nous avions des victimes  à déplorer, mais ces jeunes femmes n’avaient nullement besoin de le savoir. Tout était déjà assez compliqué comme cela sans qu’on y ajoute un vent de panique. « Bon puisque tu as l’air d’aller bien, je pense aller trouver la jeune femme mal en point » je n’étais pas très utile ici, autant me rendre où je pourrais l’être « Eliane tu es en état de venir avec moi ? au cas où j’ai besoin d’aide » mal en point voulait tout et rien dire à la fois, il se pourrait qu’une autre paire de mains soit nécessaire « Ainsi, tu restes avec elle » je m’étais tournée vers la blonde alcoolisée cette fois.

Tu priais sincèrement pour que les décisions que tu étais en train de prendre n’aient pas d’impact sur le futur des personnes que tu aidais. Tu espérais ne pas être en train d’aggraver leurs blessures mais tu doutais que cela soit le cas. Tu n’avais fait pour l’instant que des pansements de fortune, cela ne pouvait tuer personne n’est-ce pas ? Vu que Debra ne semblait pas vouloir aider de manière trop poussée non plus, voilà que tu te retrouvais à faire un pansement autour de la tête de Félix. Vu l’emplacement de sa blessure, il n’y avait pas le choix. « au moins, comme ça pas de risque que tu tombes amoureux » Tu ne peux t’empêche de lever les yeux au ciel. Il n’a pas perdu la mémoire mais pour le coup il a bien pris un coup sur la tête aussi. Il y avait longtemps que Félix avait compris que tu n’étais pas intéressé par les hommes, cela était loin d’être une surprise. « Si ça te fait mieux dormir la nuit. » Lui dis-tu en te relevant. Maintenant que Félix était installé sur une banquette et que ce pansement devrait arrêter le saignement de sa tête, tu décidais d’aller chercher un t-shirt pour Liviana, enfin, au moins deux pour lui permettre d’en mettre un et de mettre l’autre en écharpe pour son bras. Tu remontes donc le train, ouvrant chaque wagon et cherchant celui avec les lots à gagner, les choses comme ça. Tu finis comme tu l’avais anticipé par trouver ce compartiment attrapant plusieurs t-shirts sans trop chercher à savoir quelle taille ou quoique ce soit. Tu mémorisais également l’emplacement de ce compartiment pour pouvoir y revenir plus rapidement si jamais il y en avait besoin. Tu remontais rapidement de train, ne prenant pas le temps de regarder où ce train se trouvait et tu revins assez rapidement dans le compartiment en question. « Et voilà. » Dis-tu en posant ta trouvaille près de Liviana. « Vous avez besoin d’aide pour l’enfiler ? » Lui demandas-tu alors que tu sortais le t-shirt du plastique dans lequel il se trouvait.

@Félix Gonzalès @Debra Brody @Liviana Beauregard

Tu laissais votre médecin personnelle ausculter Lydia et puis un peu Eliane. D’ailleurs, Eliane semblait connaître cette femme. Tant mieux pour elle, au moins elle n’était pas entourée que d’inconnus. Tu t’étais fait des amis à Brisbane, du moins tu te trouvais bien entourée mais aucun ne semblait être là aujourd’hui. Aucun à part Matteo bien sûr, Matteo que tu n’avais pas vu depuis que le train avait déraillé. Matteo qui tu l’espérais était quelque part et allait bien. Tu pouvais continuer à supporter la douleur que t’infligeait ce morceau de verre dans ta jambe mais tu ne pourras pas supporter l’annonce que l’on te ferait de l’état de Matteo s’il n’allait pas bien. Tu focalisais donc tes pensées là-dessus, sans le vouloir n’écoutant pas le diagnostic de Lydia. De toute manière elle l’aura certainement oublié demain vu son taux d’alcoolémie. Et puis soudain, on s’adressa de nouveau à toi, répondant à ta question : « Matteo Hellington ? J’ai croisé des  personnes mal en point, mais en vie » Tu pousses un soupir de soulagement. Elle n’a croisé personne de mort. Tu ne sais pas si elle a beaucoup bougé dans le train mais c’est déjà ça. Mais elle ne t’a pas donné d’indications sur l’état de Matteo. « Oui, c’est lui en effet. Vous l’avez vu ? » Demandas-tu sur un ton rempli d’espoir. Tu avais besoin de savoir s’il lui était arrivé quelque chose, tu ne voulais pas envisager cette possibilité mais peut-être que tu n’aurais pas le choix. Finalement, votre interlocutrice se leva et vous annonça qu’elle allait essayer d’aider la jeune femme dont parlait Lydia. Et elle voulait amener Eliane avec elle. « Ainsi, tu restes avec elle » Ah, c’était donc à Lydia de rester avec toi. Tu pouvais voir sur le visage de la blonde que c’était bien la dernière chose qu’elle avait envie de faire. « Si ça vous ennuie de rester avec moi, vous pouvez partir. » Tu ne voulais pas la forcer à rester, si elle avait envie de bouger qu’elle le fasse, tu te débrouilleras pour rester éveillée.

@Nissrin Bashir @Lydia Waters @Eliane Samuels

Nissrin faisait son travail à la perfection. A la fois douce et rassurante, elle avait le don d’apaiser les esprits et Eliane ne pouvait s’empêcher que les habitants de Brisbane avaient perdu en son amie un excellent médecin. Elle avait choisi de se mettre au service des autres mais d’une manière différente. La brune ne releva pas les remarques de Lydia concernant son travail. Si cela lui paraissait futile, elle ne dit rien. De toute façon, elle semblait assez incohérente dans sa façon de parler ce qui était en soi normal au vue de son taux d’alcoolémie évident. Milena enchaina ensuite sur son ami et Eli fut surprise de voir que la jeune femme le connaissait. Le monde était vraiment petit ! Soufflant de soulagement à ce qu’elle lui dit, Eli fit un sourire à Milena qui devait être encore plus soulagée.

« Deux bonnes nouvelles en l’espace de cinq minutes, tu te surpasses Ness ! »

Cette dernière lui demanda alors de l’accompagner à la rescousse d’autres.

« Bien sur ! Je me sens bien je t’assure ! »

Regardant alors Milena, elle lui demanda

« ça va aller ? Lydia pourra toujours hurler si cela n’allait pas… N’est-ce pas ? »

Elle s’était tournée vers la blonde en prononçant ces derniers mots. Certes Lydia avait un coup dans le nez mais elle semblait encore assez consciente de ce qui l’entourait. Peut-être un peu déformée mais pour veiller sur Milena, il ne devrait pas y avoir de soucis. Et puis, le train était bondé donc au moindre cri, quelqu’un va vite accourir. Ce n’était pas comme si elles étaient seules au monde. Eliane se disait pour se rassurer. Mais il fallait bien avouer qu’elle voulait marcher un peu et peut-être tomber sur Félix pour vois si il allait bien…
Comme aucune des deux femmes ne semblaient s’en faire, elle se leva et dit à Nessie

« Je te suis… »

@Milena Grimes @Nissrin Bashir @Lydia Waters