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 Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6437 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

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Message(#) Sujet: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyJeu 22 Fév 2018 - 23:26



Our deepest wishes are
whispers of our authentic selves
Irene & Jameson - Londres, 2008
Le jet privé des Delaney a pris de la vitesse, et c’est comme s’il essayait de rattraper le fil de mes pensées. Les yeux fixés sur le hublot, j’ai regardé le paysage défiler à toute allure jusqu’à ce qu’il se détache de mes pieds. En prenant de la hauteur, j’ai essayé d’accrocher ses détails, ses rues, et au loin ses plaines et ses espaces naturels dans lesquels je m’étais si souvent évadée. Je n’étais pas certaine de pouvoir un jour parvenir à quitter ces terres sans ressentir ce petit pincement au cœur devenu si familier. Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de remarquer qu’il était moins douloureux cette fois-ci. Je me suis demandée si c’était parce que je commençais enfin à tourner la page sur mon passé, ou bien si c’étaient ma joie et ma fierté qui irradiaient de l’intérieur et court-circuitaient des émotions encore trop présentes. Quoi qu’il en soit, l’apparition d’une coupe de champagne devant mes yeux n’a pas manqué de m’arracher à mes rêveries. Un sourire aux lèvres, j’ai accepté la flûte et le toast que me proposait Lord Delaney pour sceller notre victoire. J’ai trempé mes lèvres dans le breuvage pétillant, puis j’ai laissé les passagers du vol converser affaires tandis que je profitais des prochaines heures de calme pour sombrer dans un sommeil réparateur.

L’après-midi touchait à sa fin lorsque le petit avion de luxe a rejoint l’aéroport de Londres. J’ai chaleureusement pris congé de mon client et hélé le premier taxi qui passait. « Direction Soho, s’il vous plait. » J’ai indiqué en m’installant à l’arrière. Le chauffeur a grogné quelque chose que j’ai supposé être son agrément puisque la voiture a toussé un grand coup avant de tenter une insertion dans la circulation dense de la métropole. J’ai épousseté la banquette pour faire tomber quelques miettes sur le sol et me suis appuyée contre le dossier sans pouvoir m’empêcher de noter la cruelle différence de standing entre le jet que je venais de quitter et mon nouveau moyen de transport. Il n’y avait pas l’ombre d’un doute quant à celui que je préférais. A 35 ans, je veux pouvoir me payer des trajets en jet privé. J’ai décidé sur le champs, et c’était comme un contrat avec moi-même. Un sourire confiant sur les lèvres, j’ai regardé la ville défiler comme si elle m’appartenait déjà. J’avais conscience d’être encore sous l’effet euphorique de cette victoire, et ça influençait clairement mes futures ambitions et ma propre perception. Le chauffeur a fini par me déposer devant mon immeuble et je lui ai laissé un généreux pourboire, simplement parce que je le pouvais.

Je me souvenais encore de la vive panique que j’avais ressentie lorsque mes parents avaient décidé de me déshériter un an et demi plus tôt. Elle m’avait rappelée à des sensations primitives et profondément ancrées dans ma chair depuis l’enfance. Une sensation de faim qui tordait les tripes et de froid qui glaçaient les os en hiver. Des souffrances que j’avais comme oubliées par la suite, alors que mes parents avaient brutalement fait fortune en héritant de l’entreprise d’un oncle richissime et décédé sans descendance. Ravivée par ma nouvelle situation précaire, cette peur viscérale d’être à nouveau confrontée au manque m’avait fait douter de tout, y compris en ma capacité à subvenir à mes propres besoins. Alors j’avais travaillé d’arrache pieds, et j’avais été récompensée par un enchaînement de victoires au tribunal. En quelques mois, j’avais pu quitter mon appartement miteux de Brixton pour m’installer dans le centre de Londres. Et je ne comptais pas m’arrêter là : j’avais envie de plaider en Ecosse, de renouer avec l’Irlande, de découvrir la France. Et puis un jour, lorsque j’aurai terminé d’explorer les villes et leurs merveilles, j’avais pour projet de m’acheter une immense maison à la campagne. Du genre bien moderne, où chaque chose est à sa place et où tout respire la qualité, la grandeur et la sobre abondance. Avec baies vitrées immenses qui donneraient sur la nature. Ouai, je m’y voyais déjà !    

La tête pleine du fantasme de mes succès futurs, je me suis glissée sous la douche. J’ai laissé l’eau brûlante me débarrasser de la fatigue et de la crasse du voyage, et je me suis enivrée de l’odeur de mon gel douche et de mon shampoing. Une serviette sur la tête, j’ai entrepris de donner quelques couleurs à mon visage en maquillant légèrement mes yeux et mes lèvres. Puis j’ai séché mes cheveux et glissé dans une robe de soirée vert sombre qui mettait en valeur ma taille fine et mes courbes féminines. Je me suis observée dans la glace, tournant sur moi-même pour étudier les plis, les creux et les bosses qui tombaient au bon endroit. Je me félicitais d’avoir repris mon alimentation en main et de m’être inscrite à un cours de yoga. Mon corps, que j’avais bien trop longtemps délaissé, me le rendait au centuple en m’offrant enfin la silhouette dont j’avais toujours rêvé. Encore une victoire ! Je me suis félicitée en quittant mon appartement, ma confiance remontée à bloc.  

Depuis quelques temps, j’accordais plus d’attention à mon apparence. Je crois que quelque part, c’était une façon de reprendre mes droits sur ces chairs maltraitées que j’avais abandonnées à ma précédente relation intime ; de les posséder à nouveau, et de les sublimer. Evidemment, ce changement coïncidait aussi avec l’arrivée d’Irene dans ma vie. Avec sa classe et sa beauté naturelle, elle avait rapidement représenté une sorte de modèle, d’idéal vers lequel tendre pour me faire enfin une place au sein de cette société privilégiée où je cherchais à briller. Mais je sentais que le fond de mes motivations n’était pas aussi clair. Que quelque part, j’avais aussi tout simplement envie de lui plaire. Il faut dire que j’avais eu un coup de foudre pour Irene, dès le soir de notre rencontre. J’avais senti nos cœurs qui vibraient à l’unisson, comme si nos âmes s’étaient retrouvées après avoir erré loin de l’autre pendant une éternité. Notre amitié s’était renforcée au cours de nos rencontres et tissée du fil de nos confidences. J’adorais Irene. Et je ne savais pas si j’avais envie d’être elle, d’être son amie, ou bien de lui faire l’amour. Ou peut-être était-ce un mélange d’un peu tout ça à la fois.

Le cœur en fête, je m’apprêtais d’ailleurs à la rejoindre. J’ai poussé la porte du bar luxueux qui était en quelques sortes devenu notre quartier général et je l’ai cherchée du regard. Comme j’avais hâte de la retrouver et de célébrer notre victoire ; nos esprits enfin libéré du stress qui avait teinté nos dernières rencontres. Elle se trouvait à notre table habituelle, confortablement installée sur une banquette de velours sombre. J’ai pris quelques secondes pour la regarder à la dérobée, notant le contraste de ses cheveux sombres sur sa peau pâle, la délicatesse de ses mains et la chaleur de ses prunelles brunes. Mais lorsque mes yeux se sont arrêtés sur son visage, j’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas. Il y avait un pli soucieux entre ses sourcils sombres, et l’ombre d’un doute est venu assombrir ce joli tableau. Ne me dis pas que personne ne l’a prévenue de l’issue du procès ?! J’ai jeté un coup d’œil à mon portable et fut accueillie par une kyrielle de messages. La plupart venaient de mon opérateur qui me souhaitait un bon retour au pays, les autres de mon supérieur - que j’avais totalement oublié de prévenir. Et il y en avait un d’Irene, qui s’enquérait aimablement de la situation. Mon cœur a fait demi-tour. J’ai ressenti une brève colère à l’égard de sa famille pour l’avoir ainsi laissée dans l’ombre, et une certaine culpabilité de ne pas avoir pris les devants. Mais un sentiment agréable a bientôt remplacé ces émotions alors que je réalisais qu’en cet instant, j’avais le pouvoir de faire disparaître l’inquiétude de son visage.  

Sans attendre davantage, je me suis frayée un chemin jusqu’à sa table et j’ai attrapé ses mains alors qu’elle se relevait pour me saluer. « Irene, je viens seulement de voir ton message ! » Je me suis exclamée, oubliant momentanément toute règle de bienséance. La saluer ou prendre de ses nouvelles me paraissaient être des babillages inutiles face à l’importance de la mission que je m’étais fixée : la rassurer. « Je suis désolée de ne pas t’avoir appelée plus tôt, j’étais persuadée que ta famille te préviendrai de l’issue du procès. » J’ai expliqué pour me disculper et apporter un peu de contexte. L’expression embêtée qui tendait mes traits s’est enfin effacée alors que, n’y tenant plus, je lui annonçais la nouvelle : « J’espère que tu ne t’es pas fait un sang d’encre : je t’avais promis une victoire, et c’est une victoire éclatante que nous avons eue ! » J’ai vu le soulagement se peindre sur son visage, et Irene m’a offert un de ces sourires sincères éclatants qu’elle ne distribuait que trop rarement. Ses yeux pétillaient de joie et d’intelligence et de quelque chose que je n’arrivais pas à saisir mais qui me réchauffait comme des braises de l’intérieur. « On a gagné ! Tes vignes sont sauves ! » J’ai répété avec un grand sourire. Je me sentais plus. J'avais l'impression d'être comme un prince charmant qui vient de sauver sa princesse des griffes du dragon. Alors sans que je ne sache trop comment ni pourquoi, j’ai délicatement pris son visage entre mes mains et déposé la caresse d’un baiser sur ses jolies lèvres.        
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Message(#) Sujet: Re: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyVen 23 Mar 2018 - 22:44



Our deepest wishes are whispers of our authentic selves
Londres, 2008.

Sous les lumières tamisées du bar, effleurant le bois sombre de ses doigts de porcelaine, Irene guettait nerveusement la porte d'entrée, les yeux plissés pour être sure de bien distinguer les visages. Elle était venue en avance, ne supportant plus l'attente et la torture lente des aiguilles des horloges chez elle, ni même de sa montre, pour une fois laissée à l'abandon sur le dessus d'un meuble quelconque de son appartement. Elle avait bien tenté de tuer le temps comme elle le pouvait ; d'abord en pressant sa mère de questions pour savoir si elle avait été prévenue de l'issue du procès, puis quelques associés des Delaney. Mais ni Lady Edith ni les autres n'avaient de réponse et cet absence de nouvelles lui donnait plutôt l'impression que l'équipe de sauvetage des vignes se trouvait dans un autre espace-temps, et non à quelques heures de décalage. L'ignorance la rendait irritable. Dépitée de constater que rien ne semblait décider à faire passer les minutes plus rapidement, Irene avait anticipé sur sa soirée. Peut-être espérait-elle que sa présence au lieu de rendez-vous, proclamé quartier général depuis leur première rencontre, ferait comme par magie venir Jameson plus vite, ou même faire apparaître sur son téléphone ne serait-ce qu'un mot de son père ou son frère. "We won", c'était tout ce qu'elle souhaitait lire, deux petits mots pour un immense soulagement. Car c'était son combat depuis cette nuit lumineuse où elle avait rencontré l'avocate : retrouver le contrôle des terres viticoles de sa famille, empêcher les exploitants voisins d'empoisonner l'environnement. Symboliquement, sauvegarder cette part d'elle-même qui était restée à Brisbane... et matériellement, prouver qu'elle possédait les ressources suffisantes pour être autre chose qu'un joli minois de la haute société.

D'ailleurs, elle ne portait pas ses élégantes tenues ; un peu écœurée par le nombre de mondanités passées ces derniers mois elle avait juste revêtu un de ses ensembles le plus simple ; un jean ordinaire tombant sur ses jambes encore un peu trop maigres, et un pull doux pour combattre le froid ambiant, presque permanent, de Londres. Elle aurait pu passer une éternité devant son miroir pour ôter ses cernes et se donner meilleure mine, mais encore sujette à la nervosité, et pas tout à fait sortie de l’abîme de son propre esprit, même un masque de fards et de couleurs n'aurait pu effacer le ride soucieux qui barrait son front.

Et si c'était un échec, pensa-t-elle. Et si tous les efforts fournis par Jameson, tout l'argent engagé dans la procédure n'avait servi à rien ? Il n'y avait pas d'accord à l'amiable, pas de négociation possible : une interprétation moins cruelle et belliqueuse de "la victoire ou la mort", qui n'en restait pas moins lourde de conséquences. Elle seule avait engagé son nom sur cette affaire, et heureusement, entourée de la bonne personne, elle avait pu convaincre son père de poursuivre les démarches. Si ça n'aboutissait pas... Irene n'était pas sure de pouvoir essuyer une deuxième fois la déception de son père, même s'il ne le montrerait pas. Lord Arthur était un homme fier qui prenait toujours sa revanche, mais là, il lui avait témoigné toute sa confiance. George à ses côtés, il lui serait facile de se rassurer en voyant le fils prodige dépourvu d'idées saugrenues, quand la cadette prenait goût aux enjeux écologiques et à la défense par le droit.  

Elle commençait à perdre patience lorsqu’enfin une silhouette attira son attention, au milieu de la salle. La gorge d’Irene se serra et elle sourit, submergée par l'intense soulagement de voir apparaître Jameson. La brune était, comme à son habitude, très belle, l’aura de puissance qui lui collait à la peau se diffusant tranquillement dans la salle, faisant se tourner quelques têtes sur son passage, alors qu'elle approchait de leur table à grands pas. Dès leur première rencontre Irene avait beaucoup aimé Jameson, admirant les qualités de la canadienne qui lui faisaient elle-même défaut. Son assurance, son charisme, sa détermination ; sa capacité à s’émanciper des contraintes et de se battre pour arriver à ses fins lui conféraient un statut de role model pour Irene. La jeune Lady était bien entourée, et encore mentalement fragile, elle pouvait compter sur sa nièce et sur Jamie pour l’épauler et la soutenir. Mais l'arrivée de Jameson dans sa vie lui avait donné un nouveau souffle, une nouvelle énergie, assez puissante pour réussir à la tirer de sa mélancolie et lui donner la force de se battre pour une cause. Cela faisait d'elle une magicienne, et Irene avait envie de marcher dans ses pas, de devenir un peu plus comme elle. De pouvoir aussi sauver les autres.

L'anglaise se leva d'un bond pour accueillir son amie mais déjà la belle avocate l'avait rejoint, et elle parla avant qu'Irene n'ait pu former une pensée cohérente. « On a... gagné ? Oh my god Jameson ! » La voix de Jameson, porteuse de bonnes nouvelles, vibrante de succès, fit disparaître l'inquiétude du visage d'Irene, et la jeune femme se sentit soudain terriblement légère. Rendant à Jameson son sourire triomphant et son regard fier, Irene répéta encore ces trois mots, délicieusement, en écho, pour leur donner une réalité, bien peu soucieuse des regards étonnés que leur démonstration de joie pouvaient provoquer. Grisée par une ivresse de succès après avoir été si longtemps angoissée par l'issue du procès elle ne réalisa qu'une seconde après qu'il fut passé la douceur du baiser que Jameson venait de déposer sur ses lèvres.

Se reculant imperceptiblement, elle croisa son regard, brûlant, audacieux, si terriblement Jameson. « Je... » Un soupir dans une esquisse de phrase qu'elle ne pouvait formuler, un peu idiote, comme si on avait coupé les fils qui lui donnaient le mouvement. Irene n'avait jamais embrassé une fille, et encore moins dans un lieu public ; elle restait bouche-bée, un peu tremblante d'excitation et d'adrénaline (ils avaient gagné!), son cerveau en roue libre, son coeur en folie. La brune bégaya une parole incohérente, saisit une lueur d'inquiétude dans le regard de Jameson mais finalement trop énergisée pour que sa gêne ne prenne le dessus, elle surmonta sa paralysie momentanée et prit l'avocate dans ses bras, dans une brève étreinte. « Merci, merci, merci mille fois, » murmura-t-elle. Puis elle se détacha et reprit alors sa pleine conscience, quoiqu'un peu essoufflée, et au lieu de demander did you just kiss me ?, Irene se rassit et poussa en direction de la canadienne le whisky qu'elle avait commandé pour elle. Automatisme, le mécanisme de protection qui la faisait passer en mode pilote automatique dès que ses émotions menaçaient d'être hors de son contrôle.

« Alors... raconte-moi tout ! Je veux tout savoir ! Comment ça s'est passé ? » Sa voix était marquée par l'empressement, mais ses yeux curieux s'attardèrent un peu sur les lèvres rouges de Jameson, et sur son regard qui, au contraire du sien, ne semblait nullement perturbé, même plutôt serein.

Did you just kiss me ?
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Message(#) Sujet: Re: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyJeu 29 Mar 2018 - 12:52




Our deepest wishes are
whispers of our authentic selves
Irene & Jameson - Londres, 2008
Les lèvres d’Irene étaient légères, sa peau douce et ses cheveux si délicieusement parfumés de shampoing que l’embrasser faisait comme une caresse. C’était une sensation bien différente de la passion brute des baisers de Phoenix, ou de l’austérité sévère que pouvaient transmettre ceux de Joshua. Je me suis demandé si c’était ce que ces deux hommes avaient ressenti lorsqu’ils s’étaient emparés de mes lèvres, et ça m’a donné envie d’explorer cette question en renouvelant l’expérience avec mon amie. Mais chaque chose en son temps. Libérant sa bouche aussi rapidement que je l’avais capturée, je me suis écartée pour regarder dans le fond de ses yeux. Je ne sais pas très bien ce que je m’attendais à y trouver, mais le trouble que j’y décelai a quelque peu calmé mes ardeurs et je me suis dit que j’aurais clairement dû jauger davantage la situation avant de lui infliger un baiser auquel elle n’aurait peut-être pas consenti. Il faut dire que le consentement, c’était quelque chose d’important pour moi. Après en avoir été totalement dépourvue durant les derniers mois de ma relation avec Joshua, je m’étais promise de ne jamais infliger de torture similaire. Même lorsqu’il s’agissait d’un simple baiser. On s’est regardées quelques secondes et c’était comme si le temps s’était suspendu pour nous permettre de faire le tri dans nos pensées. Puis Irene nous a à nouveau projetées dans la réalité en me prenant dans ses bras pour me remercier, non pas pour l’avoir embrassée, mais pour avoir sorti ma cape de super héroïne de la nature et sauvé ses vignes. J’ai pris une grande inspiration et poussé un soupir de soulagement en serrant son corps contre le mien, profitant de cette étreinte légèrement trop courte à mon goût. « De rien. » J’ai soufflé dans ses cheveux, dépourvue de mon éloquence légendaire.  

Elle s’est rassise et j’ai pris place à ses côtés comme à notre habitude. Ses doigts ont fait glisser un verre de whiskey dans ma direction et j’ai senti mes lèvres esquisser un sourire amusé. Foutre Dieu, c’est qu’elle me connaissait bien. Je l’ai remerciée d’un hochement de tête et j’ai levé le verre entre nous comme pour lui porter un toast silencieux avant de mener le breuvage ambré à mes lèvres. J’ai savouré sa sensation brûlante dans ma gorge, accueillant avec joie la sérénité qu’il ne manquait jamais de me procurer. La curiosité commençait à piquer Irene, qui me pressa de lui raconter les détails de ce sauvetage peu commun. Une discussion empreinte de normalité, en somme, mais l’atmosphère autour de nous avait imperceptiblement changé. A moins qu’il ne s’agisse de l’atmosphère en nous. Je ne sais pas trop à quoi je le ressentais. C’était peut-être quelque chose dans l’air, ou bien dans le regard d’Irene qui se plongeait un peu plus profondément dans le mien, et glissait de temps à autre jusqu’à mes lèvres. Cette sensation me réchauffait de l’intérieur et piquait le bout de mes doigts, qui rêvaient de s’entrelacer avec ceux d’Irene. Mais j’ai décidé d’ignorer cet appel pour le moment, car j’avais pour première mission d’assouvir la curiosité de ma douce amie. Et si je savais que sa question portait principalement sur le déroulement de la procédure légale, une partie de moi se demandait si elle n’avait tout simplement pas envie que je lui parle de l’Australie, pour entrevoir quelques bribes du rêve qu’elle avait été forcée d'abandonner derrière elle.

« Ça a demandé quelques manœuvres plus ou moins audacieuses, mais tout s’est déroulé comme nous l’avions prévu. » J’ai commencé en me souvenant des négociations qui m’avaient occupée cette dernière semaine. « Ton père et moi avons commencé par rencontrer Mr. Wilson et son avocat quelques jours avant le procès pour essayer de trouver un arrangement à l’amiable, mais évidemment ça n’a pas abouti. » Dès les premiers courriers échangés avec le représentant légal de l’exploitant, j’avais su que cette histoire irait jusqu’au procès. Le type était buté, et sa fierté maladive une faiblesse que je m’étais empressée d’exploiter. Cet entretien préalable n’avait jamais été pour moi qu’une formalité ; une façon de jauger la solidité et les failles dans l’argumentaire adverse pour mieux pouvoir l’affronter par la suite. « On a passé les jours suivants à faire du lobbying, comme prévu. Ton père est allé à la rencontre des exploitants de la région pour féliciter leurs méthodes respectueuses et s’assurer d’avoir leur soutien dans cette affaire. Quant à moi, j’ai briefé la responsable d’une association de protection des nappes phréatiques, et dîné avec Peter Garrett, le ministre de l’environnement Australien, pour nous assurer une couverture médiatique positive. » Une des choses que j’avais appris au contact de mon paternel, c’était que la justice se pliait bien trop souvent à l’opinion publique, et qu’il n’y avait rien de plus facile que de manipuler cette dernière ! Pendant des années, James Winters avait convaincu le Canada que son entreprise destructrice était vitale en raison des nombreux emplois qu’elle offrait aux populations locales les plus reculées. Tout ça grâce à quelques généreux pots de vins distribués à des chefs de rédaction siégeant à la tête de médias stratégiques qui s’étaient alors empressés de souligner l’importance capitale de Winters Corps dans l’économie du pays. Des années plus tard, je n’avais aucun scrupules à abuser du même stratagème pour défendre mes idéaux. C’était malhonnête, je le savais. Mais c’était brillant. Et j’étais intimement convaincue que la fin justifiait toujours les moyens. Et la fin, en plus de soulager mon amie d’un problème qui gangrenait l’exploitation de sa famille, était de punir un baltringue qui se croyait au-dessus de la nature. « La veille du procès, les journaux s’offusquaient de voir qu’il fallait attendre l’intervention privée d’une entreprise Anglaise pour régler un problème de santé publique sur Brisbane. » J’ai raconté avec un petit rire. « Autant te dire qu’après ça, réfuter les arguments de Mr. Wilson et son avocat n’a plus été qu’un jeu d’enfant. » J’ai ajouté avec un petit clin d’œil. Une lueur rieuse brillait dans le fond de mes yeux verts, et l’excitation de la victoire coulait encore dans mes veines, infusant mon corps d’une énergie crépitante. « Mr. Wilson a été accablé de dommages et intérêts et a reçu l’obligation de rénover sa production pour être dans les normes d’ici 2009. Comme nous l’avions anticipé, il a bien évidemment désespéré face à l’ampleur du projet et ton père a alors proposé d’effacer sa dette s’il acceptait de lui vendre sa production. Mr. Wilson a refusé pour la forme, mais son avocat m’a appelé quelques heures plus tard pour discuter de la proposition. Ils font leurs difficiles, mais ils finiront par céder, ce n’est qu’une question de temps. En tout cas, les papiers sont déjà prêts de notre côté, ta famille n’a plus qu’à boucler la négociation commerciale, et je n’ai aucune doute quant au fait que tout se jouera en faveur de la maison Delaney. » J’ai conclu avec un sourire confiant. Je pouvais lire la reconnaissance dans le regard d’Irene, et pourtant c’était moi qui me sentais redevable à son égard. Après l’année chaotique qui m’avait opposée à ma famille, défendre Irene et ses vignes avait été un projet salvateur et passionnant. J’en sortais plus confiante encore en mes capacités, emplie de fierté et de satisfaction. Plus encore, cette affaire m’avait permis de la rencontrer, elle, que je considérais à présent comme mon amie la plus chère. Ma seule amie, probablement. « Quant à l’Australie, elle est toujours aussi magnifique. » J’ai proclamé avec émotion, ma main serrant celle d’Irene pendant quelques secondes, comme pour lui transmettre tout mon attachement envers elle et cette terre, toute ma gratitude pour sa confiance et son amitié.  « J’ai eu l’occasion de visiter ton domaine et je ne comprends que trop bien pourquoi tu y es si attachée. J’espère qu’un jour, on aura l’occasion de s’y promener ensemble. » J’ai conclu avec un sourire radieux. J’ignorais ce que la vie nous réserverait, mais je savais dans mon cœur que nos destins étaient désormais liés, et qu’ensemble, nous pourrions affronter tous les obstacles qui se dresseraient sur notre route. J’ignorais seulement la saveur que prendrait cette force qui nous unissait, et si elle se cantonnerait à ll'amitié pure que nous partagions jusqu'alors, ou si elle nous pousserait à explorer les rivages plus houleux d'une aventure passionnelle.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


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Message(#) Sujet: Re: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyJeu 12 Avr 2018 - 11:38



Our deepest wishes are whispers of our authentic selves


Did you just kiss me ?
I feel...

confused excited happy overwhelmed surprised relieved anxious


Elle replace une mèche de cheveux pour distraire ses pensées bruyantes et son regard fuyant, tente de se concentrer sur le début de l'histoire. Irene se tient un peu trop droite pour que ce soit naturel, sa posture raide trahie par les pupilles noires éclatées et le vin dans son verre tremble au rythme de sa main - oh à peine, juste un peu mais juste assez pour qu'elle le repose délicatement sur la table en bois vernis, non sans avoir bu avant. Elles devraient peut-être trinquer ? Irene hésite, perdue dans la vague d'émotions qu'elle ne sait pas contrôler. Heureusement Jameson est déjà repartie dans ses souvenirs, remontant le temps de plusieurs dizaines d'heures seulement, ses mots peignant autour d'elles les scènes qui se succèdent. Les personnages entrent en scène dans le récit, des noms leur sont attribués, un ministre apparaît et Irene sourit parce-qu'évidemment, Jameson n'aurait pas moins fait que d'aller dîner avec un ministre pour réussir. Il y a un air de veni vidi vici attaché à l'ombre de la brune, qui scintille dans ses grands yeux. Et dire qu'Irene avait sonné à la porte de tous les plus grands avocats d'Angleterre avant de la rencontrer... Elle lui avait promis la victoire et elle la lui apporte sur un plateau d'argent.

Irene se passionne pour l'histoire, elle n'en attend pas que la conclusion : elle veut connaître les détails. Il n'aurait tenu qu'à elle de faire partie de l'expédition, la petite Lady partie en croisade au nom de sa famille, et de tout superviser elle-même. Elle aurait vu les détails au lieu de les demander ; mais ç'aurait été prendre un risque dont elle ne se sentait pas capable d'assumer la culpabilité. Alors elle écoute sagement, sans oser interrompre, un sourire sur les lèvres. La chute de Mr. Wilson a quelque chose de jubilatoire, même si ce n'est pas ladylike de se réjouir de la défaite d'un autre, fut-il un adversaire. Face à Jameson et Arthur Delaney, il s'engageait dans une lutte sans issue heureuse. Et évidemment, son père savait s'y prendre pour tourner les choses à son avantage : en bon patriarche, Lord, et entrepreneur à succès, c'était une fonction vitale. « Je suis tellement heureuse de t'avoir fait confiance. Tu as tout maîtrisé... je ne sais vraiment pas comment te remercier. » Les questions d'honoraires ne se posent même pas : bien reconnaissants, les Delaney ne montreront aucune réticence pour accorder à Jameson la somme qu'elle estime mériter. Ce qu'Irene essaie de maladroitement exprimer, c'est son infinie gratitude à Jameson d'avoir porté son combat et d'avoir accepté de travailler sur ce cas qui semblait perdu ou insignifiant aux yeux de ses confrères. La canadienne s'y est investie corps et âme, partant à l'autre bout du monde sans hésiter, portée par un optimisme triomphant, décidée à vaincre. Et c'est ce cadeau qu'elle lui a fait qu'Irene n'arrive pas à remercier. La maladie dont la jeune anglaise n'est pas encore remise a réussi à gangréner sa vie et son coeur et lorsqu'elle reste allongée dans son lit, les yeux ouverts sur son plafond sur lequel elle projette ses fantasmes, elle pense qu'elle ne saura jamais plus exprimer la joie, elle pense qu'elle est cassée à force de ne rien ressentir, à force d'être forcée à ne rien ressentir, aussi. Quand vient le moment de trouver les mots ou les gestes appropriés, elle reste figée, flottante, dans un entre-deux embarrassant. « Je te suis redevable, Jaimie. Toute ma famille l'est. Si jamais tu as besoin d'une faveur, un jour, n'importe quoi, n'importe quand, on sera tous ravis de t'aider. N'hésite jamais à demander. » Même son frère aîné sera bien obligé d'aider gracieusement une amie de sa soeur si elle a besoin de ses services, et c'est une pensée qui ravit Irene.

« Quant à l’Australie, elle est toujours aussi magnifique. » Irene oublie de respirer pendant une ou deux secondes, et c'est la pression de la main de Jameson sur la sienne qui la ramène au présent, lui permet de dépasser le choc momentané. « C'est... c'est bien. » Naïf, vide. Le sourire de son amie est une béquille qu'elle saisit sans hésiter. Sans ça... elle est si fragile, encore si fragile, un an à peine après les faits, qu'elle se mettrait à pleurer et à noyer la salle. Si elle n'avait pas Cat, Jamie, Jameson, pour la soutenir perpétuellement elle se serait sans doute laissée aller à la mélancolie, flottant comme Ophelia entre les saules et les nymphéas.

« J'espère aussi. On pourrait faire toutes ces choses dont tu m'as parlé, des randonnées, de la moto, et découvrir tout le pays. » L'espoir fait vivre, à ce que l'on dit, et les larmes menaçantes disparaissent sous l'énergie vibrante de la victoire, qui promet d'électriser l'atmosphère pendant encore quelques heures, peut-être même quelques jours. « Et... tu n'as pas eu l'occasion de revenir sur tes pas ? » La question est timide ; Irene sait que le sujet est sensible. Car elle n'est pas la seule à avoir laissé des histoires inachevées en Australie ; son amie aussi a aussi abandonné une partie de son coeur sur les routes infinies. C'est peu probable, toutefois, ils ne sont pas partis longtemps - mais Jameson est plus courageuse qu'elle et possède plus de ressources, peut-être aura-t-elle réussi à se réunir avec son passé.

« En tous cas, je n'arrive pas à croire que cela se termine enfin. En repensant à cette soirée à Mayfair... on me l'aurait dit, je ne l'aurai pas cru. » Elle reste silencieuse un instant, ses sens se calment. L'agitation consécutive à la victoire s'est apaisée mais il reste une question en suspens et Irene ne sait pas s'il faut l'aborder ou non. La sensation semble encore peser sur ses lèvres et le vin qu'elle dépose dessus ne l'efface pas. Avec un peu de volonté elle peut prétendre que ce n'est pas arrivé, passer à autre chose et mettre ça sur le compte d'un rêve, d'une fantaisie. Mais le veut-elle ?

« Et maintenant... que comptes-tu faire ? Prendre des vacances, peut-être ? Ce serait bien mérité. » Irene est si douée à ça, elle continue comme si de rien n'était, incapable de ses sentiments, anxieuse à l'idée de montrer à Jameson qu'elle ne sait pas quoi penser, qu'elle ne sait pas s'exprimer.
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Jameson Winters
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la louve raffinée
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyJeu 3 Mai 2018 - 17:05




Our deepest wishes are
whispers of our authentic selves
Irene & Jameson - Londres, 2008
Le regard d’Irene s’est troublé alors que j’évoquais ses terres en Australie, et le plaisir que j’avais éprouvé en les parcourant. J’ai compris trop tard qu’il était encore tôt pour évoquer des souvenirs aussi poignants, et que ma douce amie se battait encore contre les démons qui la hantaient de jour comme de nuit. Elle se reprit rapidement cependant, démontrant une fois de plus sa maîtrise parfaite des règles aristocratiques et le contrôle qu’elle exerçait sur elle-même. En cela, nous ne nous ressemblions que trop. Le regard troublé mais le sourire sincère, elle m’assura vouloir redécouvrir ce pays en ma compagnie, et nous évader dans la cambrousse à pieds comme à moto. Une pensée en amenant probablement une autre, elle me demanda timidement si j’avais eu l’occasion de renouer avec mon passé. Ce fut mon tour de subir un choc, et les mots comme étranges de moi s’enfuirent. Ses mots peignirent un tableau charmant sous mes yeux alors même que mon cœur s’ouvrait inlassablement sur cette vieille cicatrice. Ne guérirait-elle donc jamais ? Presque cinq années s’étaient écoulées depuis cette rencontre bouleversante, et alors que je les accueillais autrefois comme un vieux poème réconfortant, ces souvenirs semblaient aujourd’hui m’alourdir comme des chaînes qui me raccrochaient à un passé auquel je n’aspirais plus qu’à échapper. Et pourtant, une partie de moi s’enivrait encore de ce vent de liberté que je pouvais presque ressentir, de la douceur de ses lèvres et la chaleur de son sourire. De la fermeté de ses mains qui auraient pu plier ma volonté aussi facilement que l’ouragan fait ployer une brindille. Et même s’il n’avait jamais usé de ce pouvoir, je ne pouvais m’empêcher de haïr cette sensation de vulnérabilité que ces bribes fanées me renvoyaient. Comme j’avais été aveuglée par la douceur romanesque de cette tragédie, comme j’avais été naïve d’y avoir cru. Je savais désormais que notre histoire était belle parce qu’elle était éphémère, et que j’avais idéalisé Phoenix parce que je ne l’avais connu que quelques jours. J’en parvenais à me convaincre que si j’étais restée, je le haïrais probablement à l’heure actuelle ; car comme tous les hommes qui avaient fait mine de poser leurs bagages dans ma vie, il aurait fini par trahir ma confiance et me faire regretter d’avoir jamais osé ouvrir mon cœur. Cette certitude faisait comme un pansement sur mes regrets et me donnait la force de tourner la page, de passer à la suite. J’ai donc secoué la tête et noyé mes dernières brides de tendresse dans une grande goulée de whiskey alors que j’envoyais le contenu de mon verre au fond de mon gosier. Avec tout autant de distinction, j’ai fait signe au barman de m’en servir un deuxième. « Nan. » Je suis alors parvenue à articuler. « I’m done chasing ghosts. » J’ai asséné d’un ton un peu sec. Plus qu’une réponse à Irene, c’était une promesse solennelle que je me faisais. Une couche de glace que je redéposais consciencieusement sur cet organe de feu qui ne battait déjà plus tellement dans ma poitrine. Et tu devrais probablement en faire de même. J’ai pensé intérieurement à l'égard de mon amie. Mais la blessure d’Irene était encore plus fraiche que la mienne, et je la connaissais assez bien pour savoir que le chemin vers la guérison serait encore long. Et moi, j’étais déterminée à l’aider sur cette voie, à braver les obstacles qui m’avaient effrayée trop longtemps et à prendre ma revanche sur eux en la soutenant elle.    

J’entendis vaguement Irene revenir sur le procès et cette fameuse soirée qui avait scellé notre amitié quelques semaines plus tôt. J’ai répondu à ses réminiscences avec un sourire poli, parce que je ne savais pas vraiment quoi ajouter, et que c’était un de ces moments où nous n’avions pas vraiment besoin de mots pour nous comprendre. Un silence s’est confortablement installé entre nous et un serveur en a profité pour m’apporter sa boisson. J’ai savouré ses effluves réconfortants, et relevé les yeux vers Irene qui me demandait ce que je comptais faire maintenant que cette affaire était derrière nous. C’est étrange, mais c’est à ce moment précis que j’ai réalisé que c’était terminé. Ma deuxième grosse affaire était conclue. Mission accomplie. Et ça m’évoquait des sentiments contraires. Une profonde satisfaction se mêlait à un vide terrifiant que j'avais hâte de combler avec une nouvelle cause. « Pour être honnête, j’ai du mal à le réaliser. » J’ai avoué avec un sourire en coin. « Ça fait un moment que j’ai envie de prendre quelques jours pour aller en Irlande, renouer avec mes racines. Mais je doute qu’il y ait grand-chose pour moi là-bas à part des souvenirs. » J’ai conclu en secouant la tête. Si j’avais été un peu plus honnête avec moi-même, j’aurais compris que ce n’était pas une sorte de force de caractère qui m’amenait ainsi à balayer mon passé d’un geste de la main, mais une peur profonde et mortifiante. Celle de réaliser qu’une réalité différente brouillerait mes souvenirs gorgés de tendresse. Celle de me sentir aussi étrangère dans ma terre natale que je m’étais sentie au Canada, à Harvard, en Australie et désormais à Londres. Celle de chercher les bouilles des enfants qui avaient peuplé mon enfance pour seulement trouver des adultes abîmés par la vie qui auraient depuis bien longtemps oublié la petite Jaimie et les aventures qu’on peignait sur les collines vertes à l’orée de la ville. Non, il valait mieux que ces images restent intactes dans les méandres de mon esprit ; que je les y abandonne plutôt que de les sentir m'échapper.

« Mais ce n’est pas la question que tu as envie de me poser, n’est-ce pas ? » J’ai demandé d’une voix douce, absolument pas consciente des mécanismes de défense qui s’enrouaient au plus profond de mon âme. En surface, j’étais calme. Composée. Et je suis presque certaine que c’est aussi ce que je ressentais dans mon cœur. En revanche, je n’imaginais que trop bien le trouble qui agitait Irene depuis le début de notre conversation. Telle une braise incandescente, l’incertitude s’allumait par intermittence dans le fond de ses grands yeux de biche. Pourquoi tu m’as embrassée ? Semblait-elle me demander. Alors je me suis efforcée de lui répondre. J’ai levé la main pour remettre une mèche de cheveux derrière ses oreilles et j’ai laissé mes doigts glisser le long de son visage puis de sa mâchoire. « Je te prie de me pardonner ; je ne voulais pas te brusquer en t’embrassant. Je sais juste que j’en avais envie et que dans l’euphorie du moment, ça me paraissait naturel. Je n’ai pas réfléchi. » J’ai expliqué d’un ton feutré, peu désireuse d’avoir la moindre audience pour cette conversation. J’ai pris sa main dans la mienne et j’ai déposé un baiser dans sa paume. Un geste que je voyais un peu comme une marque du respect que je lui portais comme à notre amitié ; et un témoignage de l’adoration que j’avais pour elle. « Tu n’es pas obligée de savoir ce que tu veux en faire. » J’ai dit en m’écartant pour reprendre ma place contre le dossier en velours. « Pour être totalement honnête, je ne le sais pas non plus. Je suppose que je voulais juste que tu sache ce que je ressentais. » J'ai marqué une petite pause, pendant laquelle j'ai pondéré l'aspect cryptique de ces dernières paroles et j'ai rassemblé mon courage pour clarifier : « Ce que je ressens. Pour toi. » Puis j’ai relevé les yeux vers elle avec un sourire que j'espérais réconfortant. « Sache que je suis profondément attachée à notre amitié telle que nous la partageons déjà. Alors je t’en prie, ne vois pas dans ce geste une sorte de foudre qui viendrait tout bouleverser… A moins bien sûr que ce ne soit ce que tu désires. »
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Message(#) Sujet: Re: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyMar 5 Juin 2018 - 22:07



Our deepest wishes are whispers of our authentic selves


Did I like it ?


Quelque part elle espère que la discussion tournera un peu au small talk, aux bavardages de filles de leur âge sur des sujets sans importance, pour oublier pour passer à autre chose, pour lui donner une opportunité de fuite sans fracas. Elle n'aime pas ça, Irene, s'esquiver et partir. Aujourd'hui si son courage lui fait défaut c'est qu'elle ne sait pas gérer ce qui vient de se passer et ce qui échappe à son contrôle la frustre. Ces sentiments confus qui viennent la taquiner sur le bout des lèvres, elle n'arrive pas à les ranger dans une case, elle n'arrive pas à les laisser exploser et au lieu de les laisser s'évaporer dans l'air et de sourire, chasser la gêne d'un haussement d'épaules gracieux, elle se raidit dans son inconfort. Irene veut bien, elle, s'engouffrer dans le sentier battu. L'Irlande, c'est joli. Elles pourraient en parler la soirée, même parler politiques irlandaises et statut de l'Irlande du Nord. Irene pourrait lui demander où elle compte aller et si elle peut venir avec elle - elle ne connaît que Dublin mais elle a tant entendu parler de certains sites qu'elle ne dirait pas non à un voyage en terre celte. Le Connemara, les îles d'Aran, les pubs authentiques où la bière coule à flot, les villages pittoresques, les immenses champs d'un vert irréel. Oui, elles pourraient se prendre des vacances ensemble - Irene n'en a pas vraiment besoin mais changer d'air est toujours une bonne idée - pour visiter, faire la tournée des bars, danser sur les airs folklorique, fêter la carrière de Jaimie, trinquer aux nouveaux projets d'Irene. Et elles pourraient s'en faire, des souvenirs. Mais elle n'est pas si naïve pour croire que Jameson la laissera s'en tirer si facilement, alors elle savoure ces secondes de répit. Surtout si Jameson is indeed done chasing ghosts, well, elle ne voudra qu'aller de l'avant, sa résolution brutale brûlant dans ses yeux. Jameson ne s'arrête pas aux points d'interrogation. Irene retient un soupir, l'impuissance transparaissant dans ses grands yeux bruns. Elle le sentait venir, n'avait-elle pas raison ? La Lady répond d'abord dans un souffle - « Si bien sûr, ça m'intéresse ce que tu comptes faire... » - avec une pointe de malice qui meurt bien vite dès qu'elle sent la caresse de Jameson dans ses cheveux puis le long de sa mâchoire. Elle est incapable de soutenir son regard et se raidit sans toutefois oser se dégager. Les mots de son amie sont soudain trop sérieux.

Pardonner ? Oui, bien sûr, elle pardonne. Irene pardonne ses amis sans qu'ils ne le demandent, c'est leur deal invisible et il n'y a rien à pardonner, ça peut être une maladresse... voilà, l'euphorie du moment. Ne pas réfléchir ça se comprend naturellement et Irene se réjouit d'entendre ces quelques mots. Ça pourrait s'arrêter là et ce sera oublié dans la seconde, lui permettant de remettre ses idées bien en place avant d'oser y songer plus tard et d'en tirer des conclusions. Mais Jameson ne s'arrête pas là, et un frisson électrise Irene alors que c'est de sa main donc la brune incendiaire prend possession, quelques brèves secondes. Puis elle la délivre, avec une simple phrase. « Tu n’es pas obligée de savoir ce que tu veux en faire. » « Non ? » Jameson fait non de la tête, se rassied tranquillement. Irene l'envie, d'arriver à être confortable partout où elle passe, ou en tous cas à en donner l'impression. Jameson est un caméléon, rien ne semble lui résister... même pas elle. Le reste, c'est comme si tout se passait au ralenti. Derrière, les serveurs ne traversent plus la salle et la musique est comme éteinte. Les verres de leurs voisins de table se posent au ralenti faisant dangereusement onduler leur contenus, et les mots des autres, le brouhaha ambiant n'est qu'une mélodie en fond. Ce qu'elle ressent ? Et avec cette assurance, l'irlandaise casse la réserve d'Irene. Parce-qu'elle joue franc jeu avec elle, parce-qu'elle essaie de lui dire qu'elle n'a pas à avoir peur malgré ce qui doit se lire dans ses yeux. Irene détourne la tête un instant. Ce n'est pas correct vis-à-vis de Jameson qui lui ouvre son coeur et peut-être même qui le lui donne mais elle ne peut pas réfléchir quand ses yeux verts la transpercent ainsi.  

« Je suis touchée, dit-elle finalement en espérant que le silence qu'elle a laissé n'a pas été trop accablant. Il n'y a rien à pardonner... c'est bon signe l'euphorie, je crois. Un premier pas. Je voudrais être digne de ce que tu ressens. Et c'est quoi, ce que tu ressens ? Une question pour plus tard, une dernière pour la fin car elle n'est pas sûre d'être totalement soulagée par la réponse. Je tiens à toi, Jaimie. You're my best female friend, la première depuis des années. Et tu m'as sauvée. Et ce n'est pas qu'une manière de parler. Mais ça - trop pudique pour désigner le baiser autrement que par une intonation appuyée, encore trop incertaine de vouloir s'aventurer là - c'est une foudre. Et je ne sais pas quoi en faire. Elle sourit doucement, un peu effrayée à l'idée de décevoir Jameson, ou de la vexer. I'm confused. Je ne sais pas si c'est vraiment ce que tu ressens, si c'est une étincelle ou si c'est quelque chose qui est là depuis plus longtemps. La question est implicite, juste une légère interrogation qui prend le dessus dans sa voix. Et oui, je suis touchée parce-que... it's nice to have somemone who cares. Autre sourire plus affirmé cette fois. Et tu es tellement de choses, aussi. Ta manière d'être... Irene hausse les épaules, le rouge de ses joues plus soutenu qu'auparavant. T'es intense. Moi, même si ça va mieux, je suis loin de posséder la même force que toi. Et je ne m'imagine pas être prête pour bouleverser ce qu'on a. Je ne sais pas si je le veux... J'ignore si j'en serais capable et je ne voudrais pas nous décevoir. » Elle prend une inspiration, tente de trouver du courage ailleurs qu'au fond de son verre où ne reste d'ailleurs plus grand chose. « But I know that I like you. » Elle n'élabore pas parce-qu'elle ne sait pas quelle direction prendre dans ces méandres d'ambiguïté avec lesquelles elle essaie de débattre. Au fond Irene croit savoir que ce n'est pas si grave pour Jameson mais elle ne veut pas la perdre, elle ne peut pas la perdre pour un malentendu idiot, parce-que ce baiser de femme la trouble.

L'anglaise a un sourire furtif et le monde se remet à tourner, tout rentre dans l'ordre, et elle fait signe au serveur de leur apporter la même chose.

Spoiler:
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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene Our deepest wishes are whispers of our authentic selves ↟ Irene EmptyMer 11 Juil 2018 - 13:40



Our deepest wishes are
whispers of our authentic selves
Irene & Jameson - Londres, 2008
Le silence est retombé entre nous et les secondes me semblaient désormais s’étirer en de longues minutes. Du coin de l’œil, je guettais les expressions d’Irene pour tenter de deviner les émotions qui la bouleversaient – tout en faisant comme si de rien n’était, parce que je ne voulais pas lui rajouter une pression supplémentaire. C’est qu’Irene, je la reconnaissais dans les tripes et je savais qu’un sang similaire coulait dans nos veines. Il y avait un mélange de vulnérabilité et de force, un besoin d’aventure comme de structure, de passion et de glace mêlées sous cette carapace soignée que nous choisissions de montrer à la société. Nous y tenions, à cette armure de bienséance, et nous avions souvent besoin de faire le tri dans nos pensées avant de décider celles qu'il nous paraissait acceptable de partager. Les sentiments étaient de loin ce qui nous était le plus inconfortable, alors je ne pouvais que comprendre son silence, ses hésitations. Et pourtant, comme je brûlais de savoir ce qui agitait son cœur et traversait son esprit. Comme je m’inquiétais d’être allée trop loin dans ces révélations, d’avoir menacé cette amitié si chère à mon cœur. Et pourtant la petite braise de l’espoir brillait toujours sous cette couche de doutes, n’attendant qu’un mot tendre de sa part pour s’embraser totalement et nettoyer mon cœur des cendres qui l’encombraient.

Lorsqu’Irene a repris la parole, sa voix était calme et posée même si ses yeux reflétaient le contraire. Je l’ai écoutée en essayant d’avoir l’air détachée pour ne pas la faire flipper, mais je passais chacune de ses paroles dans un prisme, cherchant à analyser leur message profond. Elle était touchée, c’était plutôt bon signe – et visiblement pas offensée non plus. Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle voulait dire en m’avouant vouloir être digne de ce que je ressentais ? Digne, elle l’était déjà. Elle était la dignité incarnée et alors c’est peut-être même plutôt mes sentiments qui n’étaient pas digne d’elle. J’ai senti mes sourcils se froncer imperceptiblement mais déjà elle continuait, froissant mon cœur de tendresse en déclarant que j’étais sa meilleure amie. Mes lèvres ont esquissé un sourire ravi et j’ai dû résister à l’envie de m’emparer à nouveau de sa main pour lui montrer comme je tenais à elle et comme son amitié était chère à mon cœur. Alors au lieu de ça je l’ai laissée dépeindre ses craintes, ses doutes, et sa confusion. Je relevais les questions sous-jacentes, me demandait déjà comment diable j’allais bien pouvoir y répondre alors que je n’en avais pas la moindre foutue idée. Je ne savais pas quand mes sentiments avaient dépassé le spectre de la simple amitié, si ça couvait depuis notre première rencontre ou si c’était venu au détour de ces soirées passées ensemble, de nos cœurs qui s’ouvraient, du soutien que l’on s’apportait naturellement, sans même avoir à le demander, sans même avoir à y penser. Elle a commencé à me dire que ça la touchait de savoir que quelqu’un se souciait autant d’elle et j’ai commencé à le sentir mal pour ma tronche mais elle souriait alors j’ai fait pareil et j’ai hoché la tête comme si j’avais tout prévu, comme si elle n’était pas en train de creuser plein de petits trous dans ce cœur qui ressemblait déjà trop à une passoire. Ce petit cœur bien trop intense, comme elle venait habilement de le souligner. Quelle ironie ! Et dire que c’était justement son intensité qui m’avait effrayée chez Phoenix, qui m’avait poussé à fuir la seule chose qui avait jamais semblé vraiment right dans mon cœur comme dans mon âme. La fan inconditionnelle de Shakespeare que j'étais sentait que ça suintait la tragédie, le coup du sort sacrément sadique. Elle a conclu qu’elle n’était pas prête pour ça, qu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait vraiment et qu’elle ne voulait pas nous décevoir et ça aussi ça me semblait foutrement familier. Sauf que j’avais jamais eu le courage de l’avouer, ni à moi ni à mon ténébreux motard; et en cela Irene était déjà bien plus honnête et courageuse que moi. J’allais lui dire que je comprenais, que ça ne faisait rien. Comment aurait-il pu en être autrement ? Mais voilà qu’elle ajoutait une petite phrase pour brouiller mes analyses et rallumer le doute. Elle « m’aimait bien. » Bon sang, je le savais puisque nous étions amies, alors pourquoi s’était-elle sentie obligée de le rajouter ? Est-ce que ça signifiait que ses sentiments à elle étaient au moins aussi confus que les miens ? Qu’elle ne fermait pas totalement la porte à l’exploration d’un autre versant de notre relation ?

« I like you too. So much. » J’ai répondu pour faire taire le courant de ces questionnements qui n’aboutissaient nulle part. « Et je sais dans mon cœur que tu ne pourrais jamais me décevoir. J’ai énormément de respect pour toi alors tant que tu continueras à prendre des décisions en accord avec qui tu es à l’intérieur, je te soutiendrai toujours. » J’ai affirmé avec une fermeté mêlée de tendresse, ce qui pouvait paraître étrange mais me semblait paradoxalement assez naturel. J’ai failli ajouter que seuls les hommes semblaient doués d’une capacité remarquable à devenir de véritables déceptions sur pattes mais je me suis retenue car ce n’était pas le sujet. Irene était une femme, et les femmes étaient fantastiques. « Je comprends tes doutes et tes réticences, ton besoin de faire d’abord le deuil de cette relation avant de pouvoir te demander ce que veut ton cœur, et je le respecte. » J’ai cherché son regard alors que je prononçais ces derniers mots, parce que je voulais qu’elle voit dans le mien ma sincérité. J’avais trop souvent éconduis des types et subit leurs réactions d’égo insupportables en retour. Je n’avais absolument pas envie de faire subir ce même malaise à Irene, je la respectais bien trop pour ça. Alors mon égo pouvait chialer autant qu’il voulait, j’étais prête à le cogner moi-même plutôt que de le laisser se mettre en travers de notre amitié. « Je ne te dirai plus ce que je ressens, parce que je ne veux pas que ça vienne jeter une ombre entre nous. Je veux juste que tu saches que c’est là depuis un moment, et que c’est quelque chose de stable. Pas le genre d’étincelle passionnelle qui cherche à tout brûler. » Ce genre de truc, ce n’était pas du tout ce à quoi j’aspirais. Voir même, je pouvais honnêtement dire que ça me terrifiait. Je haïssais l’idée d’être consumée par un sentiment si fort que le monde semblait s’arrêtait de tourner. Je n’y voyais que de la douleur, des doutes, des éruptions capables de tout détruire sur leur passage. Comment espérer construire une relation avec ça ? Ça ne me semblait rien de plus qu'un terreau pour bien des souffrances inutiles. « Je suppose que c’est censé te rassurer. A croire que je ne peux pas m’empêcher de plaider perfidement ma cause. » J’ai ajouté avec un clin d’œil et un sourire empli de malice, bien plus proche de l’amitié que d’une potentielle romance cette fois-ci. « Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas éphémère. Alors j’espère que tu sauras me le dire, si les choses changent de ton côté. » J’ai poursuivi avec un peu plus de sérieux. « Dans tous les cas, tu n’as pas à t’inquiéter : je suis là. Je serai là demain et les années suivantes aussi. Tu comptes beaucoup trop à mes yeux pour que je laisse l’ambiguïté de mes sentiments ternir une si belle amitié. »
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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