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 so don't be afraid to let them show your true colors (jameson)

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Message(#) Sujet: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyLun 29 Mai 2017, 17:49


so don't be afraid to let them show your true colors
Jameson & Rose


2016 - Aujourd’hui était un grand jour pour Rose, car aujourd’hui, pour la première fois depuis sa rencontre avec Martin, elle s’en allait pour une action sans son mentor. Depuis leur rencontre plus qu’hasardeuse dans une cellule de prison un an plus tôt, la rouquine n’avait jamais quitté l’allemand et l’avait suivi partout où leur quête de justice les avaient guidés. Et il fallait dire qu’elle en avait appris des choses en un an, elle encore si inexpérimentée lorsqu’il s’agissait d’activisme. Elle avait longuement hésité concernant sa venue aujourd’hui, d’abord parce que s’y rendre sans son mentor lui faisait peur, mais également parce qu’elle savait qu’Hugh serait présent. Le grand méchant Hugh. Sans qu’elle ne sache réellement pourquoi, le jeune homme avait toujours été particulièrement désagréable avec elle, à la limite de la méchanceté gratuite. Fort heureusement, Martin était toujours présent pour prendre sa défense, ce qui comptait parmi les nombreuses choses qui faisaient l’admiration de la jeune femme à son égard. Seulement aujourd’hui il était absent et ne pourrait pas être là pour venir à son secours. Après une longue conversation à ce sujet, il avait pourtant réussi à la convaincre de s’y rendre, convaincu qu’il serait dommage pour elle de manquer une action des Sea Shepherd.

De nombreux visages familiers étaient présents lorsque Rose arriva au port de Brisbane en début d’après-midi, vêtue d’un short en jean et de son tee-shirt fétiche des Sea Shepherd. A ses pieds, elle avait pensé aux baskets, bien plus pratique pour courir en cas de problème d’après son mentor et ami. Un petit sourire se dessina sur son visage à la simple pensée de Martin. Intimidée face à cette foule, elle se dirigea parmi les militants, les connus et les inconnus. Tous arboraient les couleurs de l’association avec une grande fierté. Tout autour d’eux étaient attachées des banderoles où le nom de la compagnie pétrolière était inscrit en lettres noires. Aujourd’hui ils se battaient contre ces géants pétroliers dont les accidents maritimes avaient causés déjà bien trop de soucis, détruits bien trop des trésors marins. Si certains semblaient déjà remontés alors que le bateau n’était toujours pas arrivé, la rouquine demeurait pacifique comme à son habitude. Martin lui avait promis que tout allait bien se passer et qu’elle n’avait aucune crainte à avoir concernant des possibles débordements, alors elle le croyait. Rapidement les slogans furent scandés par les militants, Rose comprise, tandis que le temps passait et le port s’emplissait. La police était présente, tout comme quelques touristes curieux ou tout simplement des habitants passant par là. Même si les Sea Shepherd étaient connus en Australie, il était toujours aussi impressionnant de les voir réunis.

Si tout s’était bien passé jusque-là, la situation ne manqua pas de déraper à l’arrivée du bateau. Arrivé de nulle part, un épais nuage de fumée s’étala parmi la foule, rendant la vue impossible. Le premier réflexe de la rouquine fut de s’éloigner, bien consciente que ce genre de fumée risquait de lui endommager la vue ou tout simplement de respirer correctement. Un peu en recul, elle tenta de comprendre d’où était venu le fumigène, la police ou les militants. Mais avant qu’elle ne puisse comprendre quelque chose, le nuage se dissipa et un mouvement de foule se fit voir au bord du port. Les slogans préparés n’étaient plus les seuls qu’on entendait, et bientôt des insultes lui parvenaient aux oreilles. Alerte, elle s’avança dans la foule à la recherche de tête connues pour comprendre la situation quand elle tomba nez à nez avec Hugh. « Tu es là, viens on va les empêcher de passer en leur balançant des fumigènes. » Les yeux grands ouverts, elle répliqua aussitôt. « Quoi ? Non je ne veux rien lancer sur personne » Visiblement contrarié, Hugh leva les yeux au ciel « Je ne comprends pas ce que Martin te trouve » avant de se fondre aussitôt dans la masse. La bouche entre-ouverte, l’étudiante resta un instant muette, touchée par ce qu’il venait de lui dire. Autour d’elle, les cris se faisaient de plus en plus forts et la foule se mit à s’agiter, obligeant les forces de police à se rapprocher pour plus de sécurité. Toujours blessée par les propos de Hugh et désormais affolée par cette situation qui semblait encore déraper, Rose s’éclipsa et courut aussi vite et aussi loin qu’elle ne le pouvait. Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle tenta de joindre Martin, en vain. Il devait être occupé, elle devait s’en douter. Incapable de réfléchir, son regard se posa sur le port qu’elle pouvait désormais apercevoir un peu plus loin. Tout n’était que fumée et violence. Les militants de l'associations n'étaient plus les seuls présents et des activistes exterieurs avaient rejoint le mouvement, eux visiblement plus virulents. La poitrine serrée, elle reprit sa course, les larmes coulant sur ses joues pâles.

Rentrer chez elle était absolument inenvisageable. Si elle la voyait dans cet état, sa grand-mère risquait de lui faire la morale et c’était bien le contraire de ce dont elle avait besoin. Martin n’étant pas là, ses possibilités de se confier à quelqu’un capable de comprendre le problème étaient minces. C’est alors qu’elle songea à Jameson, l’amie de Martin qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer quelques fois depuis qu’elle l’avait libérée de prison. Sans réfléchir plus longtemps, elle attrapa le premier bus pour Logan City, séchant ses larmes du coin de la main. Si Martin avait confiance en elle, alors elle pouvait lui faire confiance aussi. Une trentaine de minutes s’était écoulée avant qu’elle n’arrive à retrouver la maison de l’avocate, aussi belle et grande que dans son souvenir. Les yeux encore un peu rougis par la fumée et les larmes, elle s’avança vers la porte et retint son souffle. Alors qu’elle pressa le bouton de la sonnette, une nouvelle vague d’inquiétude s’empara d’elle. Et si elle n’était pas là, où irait-elle. A l’idée de se retrouver seule sans personne à qui parler, les larmes lui coulèrent de nouveau.
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6436 POINTS : 40

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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyMar 06 Juin 2017, 20:50



SO DON'T BE AFRAID
SHOW YOUR TRUE COLOURS
Rose & Jameson - Brisbane, 2016
J’aimais bien ces samedi après-midi passés dans le calme de mon immense demeure. La solitude ne m’avait jamais pesé, ni poussée à sortir pour socialiser avec d’autres humains. J’en voyais déjà bien assez toute la semaine, depuis mes collègues jusqu’à mes clients, en passant par les confrères auxquels je m’opposais sur certaines affaires. Et puis j’avais Freyja. Dans le fond, elle était la seule présence dont j’avais besoin. Le soir, elle me tenait chaud lorsqu’elle se blottissait contre moi le temps de lire quelques chapitres ou de regarder une série télévisée. Les jours où je ne travaillais pas, on se levait tôt toutes les deux pour aller courir ou marcher dans la nature, et c’était un moment privilégié parce que vivre en ville nous pesait un peu à toutes les deux. Et puis après avoir bien mangé, elle se couchait sur le canapé pendant que je préparais quelques dossiers ou effectuais quelques recherches pour m’avancer sur la semaine suivante. Un sourire aux lèvres, j’ai regardé mon gros flocon de neige dormir et j’ai doucement caressé son pelage du bout de mes orteils. Elle frémit à peine, ne daignant visiblement pas sortir de ses songes. Comme je l’enviais. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas abandonnée à la paresse de la sorte, si bien que je ne me souvenais même plus de ce que ça faisait ni de si on ne finissait par s’ennuyer.

Au moment où ces pensées philosophiques me traversaient l’esprit, la sonnerie de mon téléphone portable me ramena à la réalité, et ainsi à mes obligations. Un pli irrité se creusa entre mes sourcils lorsque je reconnu le nom d’Isabelle, une jeune collaboratrice toute pleine de zèle et moyennement efficace. Je fus tentée de l’ignorer, mais comme elle était ma subordonnée, et que j’étais par conséquent censée lui servir à la fois de guide et de cadre, je n’ai pas eu d’autres choix que de décrocher. Foutu job de manager. Motiver une équipe n’avait jamais fait partit de mes points forts et je commencer à regretter l’époque où je n’étais qu’une simple avocate. Certes, je gagnais moins bien ma vie et mon nom avait moins de prestige, mais bordel, je ne passais pas mon temps libre à essayer de régler les problèmes des autres. Car c’était cela qu’Isabelle attendait, ni plus ni moins. J’ai refermé mon dossier, me pinçant les sinus alors que j’essayais de me souvenir de ce que contenaient les siens tandis qu’elle débitait tout un tas d’informations sur un ton angoissé qui ne faisait qu’augmenter son stress et mon énervement. Comme si elle avait senti le changement brutal d’énergie dans la pièce, Freyja se mit à s’agiter et fixa la fenêtre en couinant.

- Allons, allons. Tout va bien.

Je lui ai assuré avec tendresse en caressant le pelage infiniment doux derrière ses oreilles. « Oh merci, si tu savais à quel point ça me rassure ! » Grésilla la voix d’Isabelle à l’autre bout du fil. J’ai froncé les sourcils, essayant de me souvenir de ce que j’avais bien pu lui raconter pour provoquer cette réaction, quand j’ai compris le malentendu. J’ai vaguement hésité à lui faire comprendre que je m’adressais à ma chienne-louve, mais je n’ai pas eu le cœur à lui briser ses espoirs.

- Euh… aucun problème.

J’ai marmonné en me redressant pour me resservir une tasse de thé, remontant dont j’allais avoir grandement besoin. Freyja m’imita et sauta du canapé. Loin d’être apaisée, ma louve rabattit ses oreilles en arrière et se mit à chouiner plus encore en regardant la porte.

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ?

J’ai demandé sur un ton presque maternel. « Eh bien, je n'osais pas te le dire, mais j’ai peur de ne pas avoir assez de preuves et de me laisser écraser le jour du procès ! ». Bon sang, cette fille commençait à me les briser. J’avais envie de lui dire que c’était son job de se démerder pour être prête, et que si l’idée de plaider l’angoissait autant, elle ferait mieux de se trouver rapidement une nouvelle carrière. Et que ce serait bien qu’elle arrête d’interrompre mon dialogue avec ma chienne ! Mais je ne pouvais pas débiter tout ça, évidemment ; rapport à mon rôle de manager. J’ai vaguement fermé les yeux et pris une inspiration pour me calmer et essayer de trouver des mots pour la réconforter, mais la sonnerie de ma porte d’entrée m’a quelque peu déconcentrée.

- Merde.

C’était vraiment pas ma journée. « Ouai, je te le fais pas dire ! » Continua Isabelle, aussi exaspérante qu'imperturbable. Freyja est partie se planquer dans un coin du salon, et ses longues oreilles bougeaient anxieusement alors qu’elle me regardait m’extirper du canapé pour aller jusqu’à la porte que j’ai ouverte d’un grand geste, fusillant du regard ce que j’imaginais être un colporteur et qui n’était clairement là que pour m’importuner. Quelle ne fut ma surprise lorsque je reconnus les trait de Rose, la gamine de Martin. J’ai froncé les sourcils, incapable de me concentrer sur le flot de paroles qui déferlait à mon oreille parce que je venais de remarquer les yeux irrités, et le chemin brillant des larmes sur ses joues pâles. Par réflexe, j’ai jeté un coup d’œil à la rue derrière elle, mais la délicate jeune femme était seule. Alors j’ai passé une main dans son dos et je me suis écartée pour la laisser entrer.

- Isabelle, contente-toi de te préparer correctement. J’ai coupé ma collègue d'un ton sec en verrouillant la porte derrière nous. Si tu es convaincue de ce que tu avances, et que tu parviens à l’exprimer de façon claire et précise, tu gagneras tous tes procès. Maintenant tu m’excuseras mais je dois y aller.    

Je n’ai pas attendu sa réponse pour raccrocher et glisser mon téléphone dans la poche de mon pantalon taillé sur mesure. J’ai à nouveau jeté un coup d’œil à travers le judas optique pour vérifier que Rose n’avait pas été suivie, puis j’ai passé un bras autour de ses épaules et je l’ai entraînée vers le salon où je me trouvais quelques instants plus tôt.

- Viens t’installer ici, j’ai fait du thé. J’ai dit en lui faisant une place sur le canapé. Je vais te chercher une tasse. Freyja !

L’intéressée me fusilla du regard tant elle avait espéré passer inaperçue derrière la bibliothèque. Elle s’approcha à contrecœur, mais reconnu rapidement Rose et la rejoignit d’un pas plus énergique. C’était plutôt attendrissant, de voir l’immense louve froussarde appuyer sa truffe contre les jambes de la jolie rousse dans l’espoir de lui remonter le moral. J’ai laissé un bref sourire étirer ma façade d’avocate sans cœur et je suis allée dans la cuisine chercher un mug banc à poids noirs que j’ai déposé en face de Rose.

- Tiens, bois un coup.

Je l’ai encouragée en versant une généreuse portion de ma potion magique irlandaise. Je l’ai laissée en prendre quelques gorgées, me retenant de lui sauter à la gorge avec toutes les questions qui me mitraillaient le cerveau et en bloquant l’inquiétude qui allait avec. Et puis quand j’ai estimé que le temps réglementaire de politesse s’était écoulé, j’ai demandé :

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Et pourquoi Martin n’est-il pas avec toi ? Parce que je voyais bien le tee-shirt Sea Shepherd, et je me doutais que si Rose était apparue chez moi dans un tel état, ce n’était pas parce que son petit ami venait de la larguer. Non, elle était à une action militante, et la situation avait mal tourné. Et tout ce que je voulais en cet instant, c’était évaluer la gravité de ces dérapages, comprendre pourquoi Rose semblait aussi tracassée, et savoir si ce casse cou de Martin était encore en liberté et en un seul morceau.
© FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::



Dernière édition par Jameson Winters le Ven 14 Juil 2017, 17:10, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyDim 09 Juil 2017, 18:57


so don't be afraid to let them show your true colors
Jameson & Rose


Plutôt que de penser à elle et d’essayer de se remettre de ses émotions et de panser l’énorme blessure causée par la dureté des mots de Hugh, Rose n’avait cessé de songer à Martin sur son chemin. Elle savait avec certitude que cet incident allait arriver jusqu’à lui et ce, potentiellement avant qu’elle n’ait elle-même le temps de lui en parler. Compte tenu toute l’estime que Hugh avait pour elle, son instinct lui disait pourtant que sa version de l’histoire ne serait pas à son avantage. Quand bien même le membre des Sea Shepherd oubliait la partie pendant laquelle il avait été désagréable, il résidait toujours celle où la rouquine avait abandonné le navire. L’idée que son mentor ne lui pardonne pas de s’être échappée de la sorte, qui plus est sans prévenir qui que ce soit, la terrorisait. Etre une déception aux yeux de son ami qui lui avait tout appris était la pire chose qui pouvait lui arriver, si bien que déjà elle regretta sa décision. Elle alla même jusqu’à envisager de faire demi-tour et d’affronter la situation comme une personne mature et forte, mais bien rapidement, elle se ravisa. Rose n’était ni mature, ni forte et à cet instant son seul désir était de trouver du réconfort.

Jameson n’était pas la première personne dont le prénom venait à l’esprit lorsqu’il s’agissait de réconfort, néanmoins c’était vers elle que Rose avait choisi de s’orienter. Personne dans son entourage n’était capable de comprendre ce qu’elle vivait, personne hormis les gens qui partageaient son goût pour l’activisme. Dans la mesure où Martin n’était pas là, c’était tout naturellement qu’elle avait songé à elle, cette femme qu’elle avait toujours admiré d’une certaine manière. Elle l’impressionnait toujours plus par son charisme et sa sagesse. Le cœur bondissant face à son imposante porte d’entrée pour l’instant fermée devant ses yeux, l’étudiante sentait l’impatience la gagner. Puis ce fut un soulagement lorsque des bruits se firent entendre de l’autre côté, lui indiquant que l’avocate se trouvait au moins chez elle et qu’elle n’allait pas se retrouver seule au monde. La porte s’ouvrit aussitôt sur la grande brune, visiblement occupée par une conversation téléphonique mouvementée, si bien qu’elle ne lui dit aucun mot et lui fit simplement signe d’entrer à l’intérieur. Sans broncher, Rose pénétra dans la maison et essuya d’un revers de main les dernières larmes qui s’étaient écoulées le long de sa joue pâle de rousse. Muette, elle observa Jameson mettre un terme à sa discussion avec une froideur qui la déstabilisa quelque peu. Sans qu’elle ne sache trop pourquoi, elle sembla vérifier quelque chose à la porte, puis vint enfin vers elle. « Viens t’installer ici, j’ai fait du thé. Je vais te chercher une tasse. Freyja ! » Encore toute chamboulée, Rose ne dit mot et obéit aux ordres de la trentenaire, s’installant bien sagement à la place indiquée sur le canapé. La vue de la chienne louve s’approchant d’elle la réconforta déjà. Alors qu’elle sentie sa truffe humide contre la peau nue de sa jambe, la rouquine fut bien incapable de s’empêcher de la caresser. Si lors de leur première rencontre l’animal l’avait quelque peu effrayée par sa prestance, il n’en était plus rien aujourd’hui. C’était même le contraire, cette chienne était à ses yeux une boule d’amour qu'elle appréciait voir. « Tiens, bois un coup. » Jameson était revenue de la cuisine, une tasse de thé en main, qu’elle lui déposa sur la table. Boire du thé lorsqu’elle venait chez elle était une habitude que Rose commençait à prendre, sans que cela soit pour la déplaire. Le breuvage préparé par l’avocate lui plaisait toujours autant et une boisson chaude avait le mérite de la détendre. « Merci » répondit-elle timidement alors que ses mains s’emparèrent du mug à pois.

N’ayant jamais été seule avec Jameson, la rouquine se sentit soudain gênée et réfléchit un instant au comportement qu’il fallait adopter. Fallait-il lui expliquer tout de suite la situation ou échanger d’abord des formalités par politesse, elle l’ignorait. Plutôt que de faire un faux pas, Rose se contenta d’observa la fumée se dégager de sa tasse, soufflant délicatement dessus pour en refroidir le contenu. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Son problème était désormais réglé, il n’y avait plus à se questionner sur la façon d’amener les choses grâce à la prise d’initiative de son interlocutrice. Dans un profond soupir censé lui donner un certain courage, Rose leva son regard rougit vers elle. « J’étais à une action des Sea Shepherd au port de Brisbane » commença-t-elle, cherchant une façon claire d’expliquer la situation sans fatiguer Jameson avec de longues phrases inutiles. « Martin n’a pas pu venir à cause d’une obligation alors j’étais seule, pour la première fois. Je… » elle marqua une pause, avalant difficilement sa salive. « Des personnes extérieures à l’association sont venues et ça a un peu dégénéré. J’ai croisé Hugh qui a voulu que je rejoigne le mouvement, mais j’ai refusé. Il l’a mal pris… » Et a été particulièrement méchant. Bien que l’envie de lui dire était forte, Rose garda ce détail pour elle, pas du genre à vouloir créer des conflits. « Je suis partie » avoua-t-elle comme si son action était la chose la plus honteuse du monde. « J’ai eu peur, j’étais seule, je savais pas quoi faire, alors je suis juste partie… Martin va être tellement déçu » Sa voix se brisa dans un léger sanglot qu’elle parvint malgré tout à retenir en fuyant le regard de Jameson. A ses pieds, la chienne-louve continuait de la fixer, visiblement consciente que quelque chose n’allait pas. « Et s'il pensait qu'il m'avait appris tout ça pour rien ? Que l'activisme ce n'est pas fait pour moi parce que je suis trop faible ? » finit-elle par demander avec inquiétude.

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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyVen 14 Juil 2017, 20:27



SO DON'T BE AFRAID
SHOW YOUR TRUE COLOURS
Rose & Jameson - Brisbane, 2016
Il y a eu comme une sorte de soulagement sur le joli visage de Rose, et elle a fini par relever ses yeux océan de la tasse qui réchauffait ses paumes. Alors j’ai hoché la tête, pour l’encourager. Comme je le faisais avec mes clients lorsqu’ils avaient trop d’émotion en dedans et ne savaient pas par quel bout me raconter leurs déboires. Aussitôt, la rouquine se lança dans un récit d’une rare clarté qui me fit apprécier son esprit de synthèse. En quelques mots, elle me permit de situer la scène sur le port, les militants, et me rassura sans le savoir sur l’état de Martin. Jusqu’ici, tout allait bien, en dehors du fait qu’il s’agissait de sa première action sans son mentor. Mais je sentais que la partie la moins agréable ne tarderait pas à venir. Et en effet, la jeune manifestante m’apprit alors que des passants étaient venus troubler la manifestation pacifiste qui a bientôt dégénéré. Et évidemment, Hugh n’a rien fait pour apaiser la situation. J’ai levé les yeux au ciel avec irritation mais me suis abstenue du moindre commentaire, refusant de la couper avant qu’elle n’ait pu m’expliquer la raison de sa détresse. Et alors, avec toute la douleur et toute la honte du monde, ma douce amie m’a expliqué qu’elle était… partie. J’ai froncé les sourcils, peinant à comprendre pourquoi cette décision lui semblait si terrible alors qu’elle me paraissait la plus intelligente. Le regard fuyant, Rose se flagella une nouvelle fois et c’est en l’entendant exprimer ses craintes que j’ai brusquement réalisé ce qui l’ébranlait à ce point. Pauvre petit ange, j’ai songé avec compassion tandis qu’un soupir de soulagement s’échappait de ma poitrine. Moi qui m’étais attendue à devoir laminer des mécréants à l’aide de la justice ou encore de mes poings pour venger la douce militante, voilà que la situation s’avérait bien plus simple à gérer. J’ai pris une grande inspiration et posé mes avant-bras sur mes genoux pour mieux regarder Rose.

- Hugh est un petit con. J’ai lâché sans chercher à nuancer mon propos. Il fait partie de ces activistes qui ne se sentent exister que quand ils reviennent d’une manifestation avec l’arcade sourcilière en sang et une verbalisation de la police. Je suppose que ça lui donne une certaine aura auprès de pseudo-révolutionnaires en shorts. Mais en quoi ça aide la cause animale ? L’égo est l’ennemi de la raison dans ce genre de combats idéologique.

J’ai grommelé avec un soupir. J’avais une patience très limitée pour les excités du slip qui hurlaient à la révolte sans prendre le temps de réfléchir. Oh, j’avais eu ma période… quand j’avais quinze ans. Et puis j’avais rapidement compris que bloquer un abattoir, menacer un éleveur ou encore cramer un champ de maïs transgénique me faisait juste passer pour une hystérique et accentuait encore le clivage entre les militants et le reste de la population. Or, les guerres idéologiques sont toujours gagnées par le nombre. La masse d’individus, c’est elle qu’il faut convaincre. Et c’est pas avec la force ou des actions coup de poings qu’on réussit ce genre d’exploit. J’ai adressé un sourire encourageant à Rose et j’ai posé une main sur son genou, y effectuant une petite pression.

- Sois sereine Rose. Tu as pris la bonne décision. Rien de bon ne pouvait sortir d’un affrontement sur le port. Je me suis renfoncée dans mon siège pour tempérer. La situation aurait évidemment été différente s’il y avait eu un animal à sauver. Des tortues sur la plage que des villageois voudraient massacrer. Là, ton rôle d’activiste c’est de te mettre entre l’innocente victime et le bourreau. Mais même dans ce cas, ce type de militantisme n’est pas fait pour tout le monde. Certains d’entre nous sont des stratèges, d’autres des soldats. Il faut savoir se connaître et tester ses limites sur le terrain pour savoir là où on est le plus utile ou le plus confortable.

Je me suis arrêtée un instant, réalisant que j’en disais beaucoup trop pour une avocate censée n’avoir aucune expérience du terrain et dédiée à la seule manipulation de la loi. Oh et puis merde, cette gamine a la tête bien faite, et Martin lui fait confiance, alors moi aussi. Parlant de ce dernier, il était temps de briser un peu le mythe et de rappeler ses débuts dans l’activisme. J’ai senti un sourire taquin étirer mes lèvres tandis que mes doigts se refermaient à nouveau autour de ma tasse.

- Prends Martin par exemple. J’ai exposé d’un ton égal. Sa première action n’était pas hyper compliquée : s’enchaîner à un arbre pour empêcher quelques ouvriers de le raser. Sauf qu’il a paniqué. J’ai même pas eu le temps d’essayer de le calmer que ce sale môme a foutu le camp sans demander son reste. Droit vers le cœur de la forêt amazonienne. Vu son entraînement à l’époque il n’aurait pas survécu deux secondes là-bas, sans compter qu’il était foutrement mal équipé. Alors évidemment j’ai pas eu trop d’autres choix que d’essayer de le rattraper. Et j’ai bien fait parce que quand j’ai retrouvé sa trace, il s’était démerdé pour se déboiter l’épaule et finir au fond d’un ravin. Je te laisse imaginer la galère que ça a été de le remonter…

J’ai conclu avec un petit rire, le regard hanté par ces souvenirs aussi tendre qu’amères. Parce qu’ils incluaient aussi Kyte, et que je n’avais plus de nouvelles de mon mentor depuis maintenant des années. J’ai secoué la tête et pris une gorgée de mon thé pour ravaler toutes ces émotions non invitées.

- C’était il y a quatre ans. Le Martin que tu connais maintenant est le produit de ses expériences terrain et des formations qu’il a reçu au contact de nombreux autres activistes aux préceptes divers et variés. Aujourd’hui encore il lui arrive de faire des erreurs de jugement ou de tactique. On en fait tous. Alors ne te juges pas trop sévèrement. Fais de ton mieux. Évalue la situation avec ton cœur mais prends tes décisions avec ta tête. Analyse avec ton cerveau et protèges toi avec tes réflexes. Reste fidèle à ton compas moral et à la loi dès que c’est possible. C’est le meilleur conseil que je puisse te donner. Il a des tas de rôles à jouer dans la libération animale. C’est en trouvant celui où tu es la meilleure que ton activisme sera le plus utile.

Je ne savais pas trop si c’était elle ou moi que j’essayais de convaincre avec ces bonnes paroles. Pour certains militants, c’était évident. Ils tombaient d’un côté ou de l’autre de la balance. Mais moi, j’avais toujours été au milieu. Je m’étais convaincue que mon don pour l’argumentation me plaçait automatiquement dans le rôle de l’avocate destinée à modifier la société de l’intérieur. Mais par moments, l’action me manquait. Le contact avec les autres. L’adrénaline. Le danger. La satisfaction du résultat immédiat. Cette rage grisante quand on est le seul obstacle entre le canon d’un fusil et l’espèce sauvage que le chasseur cherche à abattre. Bordel, jamais je ne m’étais sentie aussi vivante qu’en flirtant d’aussi près avec la mort. Mais je ne pouvais pas faire les deux. Mes actions sur le terrain mettaient ma carrière en péril. Et je m’étais fait la promesse de ne pas finir comme Kyte. Hors-la-loi et sans famille. Malade et dépendant de la pitié de quelques anciens camarades pour s’offrir quelques jours de gîte et de couvert. Condamné à se cacher pour ne pas passer le reste de son existence derrière les barreaux. Jamais. J’aimais trop ma liberté. Et j’avais trop de combats encore à mener.
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyLun 31 Juil 2017, 12:11


so don't be afraid to let them show your true colors
Jameson & Rose


Doucement, mais sûrement, l’état de panique qu’elle avait affiché s’estompa pour laisser place à un esprit plus calme. La chaleur dégagée par la tasse réchauffant ses mains encore un peu tremblantes avait pour effet de la détendre, comme l’odeur douce qui s’en émanait. Un jour, il fallait songer à interroger Jameson sur la recette de son thé qui lui ravissait tant le cœur et les papilles. Les poils de la chienne louve contre ses jambes nues la chatouillaient autant qu’ils la rassuraient, elle était là près d’elle, à la conforter par sa présence. La respiration de l’animal lui parvenait aux oreilles et régulait son rythme cardiaque, comme une douce mélodie. S’ouvrir à l’avocate fut alors plus simple dans de telles conditions, ce qui n’avait pourtant pas été gagné d’avance avec sa manie de paniquer bien trop facilement. Cependant elle fut presque satisfaite de réaliser qu’elle avait réussi à raconter son histoire sans trop s’éparpiller. Quand le tout fut sorti, la rouquine se sentit libérée d’un poids. Désormais, elle avait exposé à Jameson sa plus grande crainte et son corps et son cœur lui paraissaient bien plus légers. « Hugh est un petit con. » Surprise par la réaction de la trentenaire, l’étudiante écarquilla les yeux avec stupeur. « Il fait partie de ces activistes qui ne se sentent exister que quand ils reviennent d’une manifestation avec l’arcade sourcilière en sang et une verbalisation de la police. Je suppose que ça lui donne une certaine aura auprès de pseudo-révolutionnaires en shorts. Mais en quoi ça aide la cause animale ? L’égo est l’ennemi de la raison dans ce genre de combats idéologique. » Le vocabulaire et l’aisance orale de l’avocate la laissaient sans voix. Il n’y avait aucune question à se poser concernant le respect que son mentor Martin pouvait lui porter, il suffisait de l’écouter parler pour en faire de même. La description qu’elle venait de lui offrir collait parfaitement à ce malpropre de Hugh qui ne vivait que dans le conflit, particulièrement avec elle quand on y pensait bien. La trentenaire dû probablement sentir les doutes reprendre le dessus sur Rose, car aussitôt, sa main vint se poser sur elle en signe de réconfort. Avec une esquisse de sourire, la rouquine releva son visage de poupée vers elle. « Sois sereine Rose. Tu as pris la bonne décision. Rien de bon ne pouvait sortir d’un affrontement sur le port. La situation aurait évidemment été différente s’il y avait eu un animal à sauver. Des tortues sur la plage que des villageois voudraient massacrer. Là, ton rôle d’activiste c’est de te mettre entre l’innocente victime et le bourreau. Mais même dans ce cas, ce type de militantisme n’est pas fait pour tout le monde. Certains d’entre nous sont des stratèges, d’autres des soldats. Il faut savoir se connaître et tester ses limites sur le terrain pour savoir là où on est le plus utile ou le plus confortable. » Sa tasse toujours en mains, Rose hochait la tête à chaque affirmation que lui donnait son interlocutrice, comme pour appuyer son approbation vis-à-vis de ses paroles. « Tu penses que je fais partie des stratèges alors ? Je n’ai même pas l’impression de mériter ce titre » demanda-t-elle avec le pressentiment qu’un tel terme sous-entendait une intelligence qu’elle ne se prêtait pas.

Plus son discours avançait, plus la façon dont Jameson lui racontait son ressenti semblait réel, vécu. Les sourcils froncés par la curiosité, l’étudiante se retint de lui poser la question. Malgré son attitude posée et bienveillante à son égard, la rouquine se sentait encore parfois intimidée face à l’avocate. Elle semblait mettre un tel point d’honneur à se fermer face au monde qu’il lui paraissait dangereux de désirer creuser sa carapace sans qu’elle ne lui en donne la permission. « Prends Martin par exemple. Sa première action n’était pas hyper compliquée : s’enchaîner à un arbre pour empêcher quelques ouvriers de le raser. Sauf qu’il a paniqué. J’ai même pas eu le temps d’essayer de le calmer que ce sale môme a foutu le camp sans demander son reste. Droit vers le cœur de la forêt amazonienne. Vu son entraînement à l’époque il n’aurait pas survécu deux secondes là-bas, sans compter qu’il était foutrement mal équipé. Alors évidemment j’ai pas eu trop d’autres choix que d’essayer de le rattraper. Et j’ai bien fait parce que quand j’ai retrouvé sa trace, il s’était démerdé pour se déboiter l’épaule et finir au fond d’un ravin. Je te laisse imaginer la galère que ça a été de le remonter… » A peine avait-elle prononcé le prénom de son mentor que toute l’attention de Rose avait été portée sur l’histoire qu’elle lui contait. Les images de la situation prenaient vie dans son esprit plein d’imagination et même si sur le moment de l’histoire les choses n’avaient pas dû être amusantes pour Martin ou pour Jameson, la jeune femme ne put s’empêcher de s’amuser de tout cela. « Pauvre Martin, ça a dû le traumatiser un bon moment quand même. Mais qu'est-ce que tu faisais là bas toi ? » lâcha-t-elle dans un petit rire contenu. Il ne fallait pas non plus que Jameson puisse penser qu’elle se moquait de lui. C’était tout le contraire, elle avait bien trop d’admiration pour cet homme. L’expression enjouée sur le visage de l’avocate s’effaça, tandis que son regard sembla se perdre quelques secondes. Intriguée, Rose pencha la tête vers elle, avant que celle-ci ne reprenne la parole. « C’était il y a quatre ans. Le Martin que tu connais maintenant est le produit de ses expériences terrain et des formations qu’il a reçu au contact de nombreux autres activistes aux préceptes divers et variés. Aujourd’hui encore il lui arrive de faire des erreurs de jugement ou de tactique. On en fait tous. Alors ne te juge pas trop sévèrement. Fais de ton mieux. Évalue la situation avec ton cœur mais prends tes décisions avec ta tête. Analyse avec ton cerveau et protèges toi avec tes réflexes. Reste fidèle à ton compas moral et à la loi dès que c’est possible. C’est le meilleur conseil que je puisse te donner. Il a des tas de rôles à jouer dans la libération animale. C’est en trouvant celui où tu es la meilleure que ton activisme sera le plus utile. » Bouche-bée, la rouquine tenta d’imprimer tous les conseils que Jameson venait de lui donner. Ils étaient nombreux et si bien réfléchis, que son impression de vécu ne pouvait que s’amplifier. « Je n’aurais pas espéré recevoir d’aussi bon conseils en venant sonner à ta porte… Merci Jameson » Son regard azur se posa sur elle avec une affection enfantine, une admiration non dissimulée. « C’est marrant parce que quand tu racontes tout ça, on a vraiment l’impression que c’est un combat personnel que tu as toi-même vécu. » commença-t-elle, choisissant au final de tâter le terrain de façon implicite. « J’imagine qu’à force de travailler sur des dossiers concernant des causes activistes tu as dû apprendre beaucoup de choses » Alors qu’elle termina sa phrase, ses lèvres vinrent se poser sur le rebord de la tasse pour y boire quelques gorgées. A ses pieds, Freya semblait moins inquiète et s’allongea finalement après un regard furtif vers sa maitresse. « J’espère vraiment trouver ma place. Je le sais au fond de moi que j’ai énormément à donner à la cause environnementale. Je ne suis pas la personne la plus forte ou la plus intelligente, mais je veux vraiment faire quelque chose. On se moque souvent de moi parce que je suis trop idéaliste tu sais, mais je le contrôle pas. Je veux croire qu’on peut changer les choses, qu'on peut vivre dans un monde meilleur. J’ai foi en l’humanité et j’aimerais que cet optimiste puisse servir la cause. » avoua-t-elle, la voix teintée d’émotion et de passion.
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyMer 09 Aoû 2017, 12:51


SO DON'T BE AFRAID
SHOW YOUR TRUE COLOURS
Rose & Jameson - Brisbane, 2016
Ma longue tirade achevée, j’ai cherché le regard de Rose comme pour y planter la confiance que j’avais en elle et en l’activisme qu’elle ne manquerait pas de perfectionner au fil du temps. Elle m’a semblé plus soulagée qu’à son arrivée, et lorsqu’elle m’a remerciée pour mes conseils, j’ai senti comme une sorte de petite chaleur prendre vie dans un coin de mon cœur. Un peu comme celle qui s’allume lorsque je fais du bénévolat au refuge d’animaux sauvages de Brisbane et que mes soins parviennent à apaiser un faon blessé. J’ai donc adressé un sourire plein de tendresse à la mini biche et hoché brièvement la tête.

- Avec plaisir Rose, tu es toujours la bienvenue ici.

La sincérité de mes paroles me déconcerta quelque peu. D’ordinaire, j’étais très privée, et le nombre de personnes que j’autorisais à franchir le seuil de ma porte se comptait sur les doigts d’une main. Je racontais à qui voulait l’entendre que ma chienne-louve un peu sauvage haïssait les hommes et craignait la plupart des femmes, et que je ne voulais pas la troubler en ayant des invités. Et même si ces affirmations se basaient sur un fond de vérité, en réalité c’est plutôt moi qui risquais de les mordre, tant la vie et les expériences avaient fait de moi une personne froide et solitaire. Quoi que pour être honnête, j’avais toujours été réservée. Mais ce trait de caractère avait définitivement été renforcé par une carrière prenante, un militantisme qui ne laissait pas de place au doute, et l’absence d’une âme chaleureuse avec laquelle partager ma vie. J’avais construit une muraille autour de mon cœur, et même moi, je n’osais plus regarder à l’intérieur. Cependant, il m’arrivait de croiser le chemin de personnes intuitives qui, comme Rose, percevaient en moi une nature différente de ce que je laissais transparaître. Ces rencontres m’enchantaient autant qu’elles me terrifiaient. Alors lorsque Rose m’a innocemment fait remarquer que mes conseils semblaient s’ancrer dans du vécu, je suis restée muette. J’ai hésité à me raccrocher au semi-mensonge qu’elle a eu la délicatesse de me proposer. Il aurait été si facile de lui dire que c’était bien mon métier d’avocate qui m’avait poussée à me rapprocher des activistes et comprendre leurs combats et leur peurs. Mais ça me semblait malhonnête. Indigne du code de l’honneur militant que mon mentor m’avait inculqué. Puis l’instant est passé, et j'ai dû avoir l’air bien conne à la dévisager avec ce sourire crispé, et cette foutue tasse de thé coincée à mi-chemin entre la table et mes lèvres.

J’ai pris quelques gorgées du breuvage pour retrouver une sorte de contenance, et c’est Rose qui a de nouveau brisé le silence en partageant avec moi son désir de trouver sa place au sein de cette lutte qui nous tenait tant à cœur. Et moi qui avais trouvé mon rôle depuis tant d’années déjà, je lui ai envié sa foi en l’humanité, et cet optimiste brûlant que la sceptique en moi était tentée de qualifier de passion naïve. Mais au fond, comme je regrettais mes premières années dans l’activisme écologique, cette époque où je croyais que tout était possible ; que le mouvement n’attendait qu’une voix : la mienne, pour prendre son ampleur. Avant de mettre le nez dans les magouilles des lobbies, de me heurter à l’appât du gain. Avant de tomber sur tant de rapports qui me plongeaient chaque jour un peu plus profondément dans cet enfer que les humains faisaient subir aux animaux et à notre planète. Avant que ma foi en humanité se transforme en haine qui me pousse à limiter mes rares interactions à mes collègues de travail et quelques vieux amis que le temps n’était pas parvenu à m’arracher. Avant que la flamme de ma passion ne soit réduite à l’état de cendres.      

- On n’est jamais trop idéaliste. J’ai soufflé avec émotion. Tant que cette flamme brûlera au fond de ton âme, aucun combat ne te sera insurmontable. Les avis changent, les motivations s’évanouissent avec le temps. Mais les convictions, celles qui te donnent envie de sortir de chez toi et de faire bouger les choses, elles ne te quitteront jamais. Ton idéalisme est une véritable force, alors ne laisse jamais personne te le reprocher.  

J’ai dit avec une fermeté mêlée d’une certaine tendresse que je ne parvenais pas à m’expliquer. Merde alors, cette môme faisait ressortir un côté guimauve que je ne me connaissais pas.    

- Et surtout, ne laisse pas ce monde te le retirer.

J’ai déclamé avec passion, mes yeux plantés dans ceux de Rose. Le dos de ma main a caressé sa joue dans un geste tendre et presque maternel qui ne manqua pas de me déstabiliser. Je me suis éclaircit la gorge et me suis éclipsée dans la cuisine pour me recomposer. Je détestais cette nostalgie qui me rongeait, ces sentiments contraires qui m’agitaient. Alors je me suis renfermée comme une huitre et les ait renvoyés dans les abysses de mon inconscient d’où ils avaient jaillis sans prévenir. Voilà qui était mieux. J’ai ouvert un placard et attrapé une petite boite de cookies véganes que j’ai disposé sur une assiette en porcelaine. Puis je suis revenue avec mon alibi et je l'ai déposé sur la table en bois blanc.  

- Tiens, prends un cookie. Ils n’ont aucune valeur nutritive mais au moins ils sont délicieux.  

Je me suis installée dans le fauteuil en face d’elle, prenant garde à ne pas froisser mon tailleur trop stricte, et j'ai observé la jolie poupée rousse alors qu’elle caressait délicatement la fourrure de ma chienne. Et puis soudain, ça m’a frappé. Cette gamine, elle représentait la partie de moi que j’avais toujours refoulée. La sensibilité et la douceur que j’avais jadis considérées comme des faiblesses et que j’avais enfouies derrière des barricades et une armure en titane pour que jamais rien ni personne ne puisse me blesser. Elles y gisaient probablement toujours, enfermées avec mon innocence et mes espoirs, ma capacité à ouvrir mon cœur, mes rêves les plus naïfs et tant d’autres choses que j’avais éliminées de ma vie pour être une machine de guerre plus efficace et charismatique, un danger pour mes ennemis. Et à voir Rose devant moi, j’étais tiraillée entre lui conseiller d’en faire de même pour se protéger des blessures inévitables que cette vie lui infligerait, ou la prier de ne pas faire mes erreurs pour échapper à l’existence morne et aseptisée à laquelle je m’étais condamnée.

- Tu m’as demandé tout à l’heure ce que je faisais avec Martin en Amazonie, et je crois que tu te doutes déjà de la réponse. Je n’ai pas fait mes premiers pas dans le militantisme écologique en tant qu’avocate. Ça, c’est venu après des années d’activisme sur le terrain. J'ai fini par avouer. C’était dit. Et étrangement, je m’en sentais presque soulagée. J’avais une quinzaine d’années quand j’ai commencé, au Canada. A l’époque je faisais surtout des manifestations, et puis j’ai rencontré un militant plus âgé qui m’a entraînée vers une forme de militantisme plus tactique, plus efficace mais aussi plus brutale. Un peu comme toi avec Martin. Mon mentor m'a tout appris du mouvement de désobéissance civile.

J’ai expliqué avec un sourire un peu triste. J’étais partagée quant à ces bribes de mon passé. D’un côté, je ne m’étais jamais sentie aussi vivante que dans le feu de l’action et du danger. De l’autre, je réalisais seulement maintenant à quel point mon investissement précoce m’avait coûté en termes de développement personnel. Les amitiés que je n’avais jamais eu le temps de former au lycée, les amours que je n’avais pas vécus. Mais il suffisait que je repense aux animaux sauvés, et aux criminels qui croupissaient en prison pour que ces sacrifices personnels me semblent dérisoires.

- Alors si mes conseils te semblent basés sur du vécu, c’est parce que c’est le cas. J’ai incliné la tête avec un petit sourire d’excuses. Ne m’en veut pas de ne pas te l’avoir dit plus tôt. Ce pan de mon histoire, je ne le partage avec personne. Je n’ai pas pu le cacher à Martin parce qu’il m’a rencontrée sur le fait. Mais si ça peut te rassurer, il a quand même passé quarante-huit heures à m’appeler Tara en pleine jungle avant que je ne le juge assez digne de confiance pour partager ma véritable identité…  

Je n’ai pas pu m’empêcher de rigoler en y repensant. Le pauvre gosse avait eu du mal à se faire à « Jameson » après ça. Mais brouiller les pistes entre celle que j’étais sur le terrain et dans un bureau était une nécessité absolue. C’était une époque tendue, où je m’étais efforcée de gérer ces deux vies en limitant mes actions terrains. Mais plus mes plaidoiries faisaient du bruit, plus je me savais surveillée par des types à l’affut du moindre faux-pas qui pourrait me décrédibiliser et anéantir ma carrière d’avocate. Et le travail que j’effectuais face aux tribunaux avait bien plus d’impact que celui que je pouvais abattre sur le terrain.

- Ça fait des années que je n’ai pas participé à une action de désobéissance civile. Une bonne avocate et une bonne militante ne peuvent pas cohabiter au sein de la même femme. Tu comprends ? Il a fallu que je fasse un choix. Et j’ai choisi la place où j’étais la plus utile.    
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyVen 01 Sep 2017, 17:22


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Jameson & Rose


« Avec plaisir Rose, tu es toujours la bienvenue ici. » Ces simples mots avaient ouvert la voie vers une sensation d’aise qu’elle n’aurait jamais cru possible dans cet endroit. La première fois qu’elle avait mis les pieds dans cette maison si grande, si froide, la rouquine n’avait ressenti que de la gêne. Comme si elle n’était pas ici à sa place. Le caractère distant que l’avocate avait toujours montré n’avait jamais arrangé les choses. Cette fois-ci néanmoins, tout autour d’elle prit une allure différente. Cette pièce immaculée et dépourvue de sentiment lui donna l’impression d’être en sécurité, bien gardée des maux du monde. Le sourire de Jameson avait doucement fait fondre sa carapace et pour la première fois, Rose se sentit heureuse en sa compagnie. « On n’est jamais trop idéaliste. Tant que cette flamme brûlera au fond de ton âme, aucun combat ne te sera insurmontable. Les avis changent, les motivations s’évanouissent avec le temps. Mais les convictions, celles qui te donnent envie de sortir de chez toi et de faire bouger les choses, elles ne te quitteront jamais. Ton idéalisme est une véritable force, alors ne laisse jamais personne te le reprocher. Et surtout, ne laisse pas ce monde te le retirer. » Des lueurs brillaient dans les yeux océan de l’étudiante qui observait son interlocutrice la bouche entre-ouverte. Jameson était méconnaissable. Si elle laissait ses paupières se fermer et son cœur n’écouter que le doux son de sa voix et de ses conseils, Rose pouvait jurer entendre sa mère. Malgré leur vie particulière, jamais sa famille ne l’avait retenue d’être elle, ce petit être fragile et idéaliste. Bien au contraire, ses parents et ses frères avaient toujours entretenu ce qui faisait d’elle une personne si délicate, comme l’avocate pouvait le faire à cet instant. Aucun mot ne pouvait décrire la reconnaissance que l’étudiante pouvait lui porter à cet instant, rien n’était suffisant. Alors elle se contenta de sourire, sourire si intensément que ses sentiments ne pouvaient passer inaperçus aux yeux de Jameson. Elle fut davantage touchée lorsque la main de la brune vint caresser sa joue, un geste tendre que sa mère avait l’habitude d’effectuer, une fois encore. Elle aurait voulu lui attraper, la remercier, mais elle se leva sans transition en direction de la cuisine. Un instant, elle crut à une erreur de sa part, un faux mouvement, quelque chose qui avait pu brusquer le quotidien bien rangé de l’avocate. Cependant, lorsqu’elle revint accompagnée d’une assiette de cookies, Rose se rassura. « Tiens, prends un cookie. Ils n’ont aucune valeur nutritive mais au moins ils sont délicieux. » Amusée par sa remarque, la rouquine ne se fit pas prier et attrapa l’un d’eux, qu’elle glissa aussitôt entre ses lèvres. « Mh » marmonna-t-elle avant d’avoir la bouche moins remplie. « Ils sont divins. C’est toi qui les as faits ? Il me faut la recette » Il était toujours plaisant d’avoir à faire à des gens qui comprenaient son désir de plus rien avaler d’origine animale, par respect. Depuis qu’elle avait commencé son régime alimentaire particulier, Rose avait réalisé que son nouveau rythme de vie n’était pas toujours évident, pas toujours en synchronisation avec son travail ou sa vie sociale. Avec Martin et Jameson, elle n’avait jamais rien à craindre.

« Tu m’as demandé tout à l’heure ce que je faisais avec Martin en Amazonie, et je crois que tu te doutes déjà de la réponse. Je n’ai pas fait mes premiers pas dans le militantisme écologique en tant qu’avocate. Ça, c’est venu après des années d’activisme sur le terrain. » Un hochement de tête discret suffit à Rose pour confirmer l’hypothèse émit par l’avocate. Au moins, elle avait désormais le cœur net. « J’avais une quinzaine d’années quand j’ai commencé, au Canada. A l’époque je faisais surtout des manifestations, et puis j’ai rencontré un militant plus âgé qui m’a entraînée vers une forme de militantisme plus tactique, plus efficace mais aussi plus brutale. Un peu comme toi avec Martin. Mon mentor m'a tout appris du mouvement de désobéissance civile. Alors si mes conseils te semblent basés sur du vécu, c’est parce que c’est le cas. Ne m’en veut pas de ne pas te l’avoir dit plus tôt. Ce pan de mon histoire, je ne le partage avec personne. Je n’ai pas pu le cacher à Martin parce qu’il m’a rencontrée sur le fait. Mais si ça peut te rassurer, il a quand même passé quarante-huit heures à m’appeler Tara en pleine jungle avant que je ne le juge assez digne de confiance pour partager ma véritable identité… » Une fois de plus, imaginer son propre mentor dans la situation qu’elle évoquait lui tira un rire enfantin. Si Jameson le lui permettait, elle ne manquerait pas l’occasion de discuter de tout cela avec Martin pour plus de détails. Sa version de l’histoire et son ressenti face à sa première mission devaient valoir la peine d’être entendus. « C’est marrant, j’ai l’impression que chacun de nous rentre dans l’aventure avec un mentor, que c’est une sorte de tradition de former quelqu’un dans l’activisme. Un peu comme une grande famille. Tu as eu le tiens, tu as été celle de Martin, il l’est pour moi… » Tandis que son enchainement logique faisait suite dans son esprit, Rose avait levé les yeux au ciel, comme pour mieux réfléchir. « Peut-être qu’un jour moi aussi je serais le mentor de quelqu’un ? » Même si aujourd’hui elle avait du mal à s’imaginer former quelqu’un à la tâche, la rouquine n’en perdait pas pour autant l’envie. « Ça fait des années que je n’ai pas participé à une action de désobéissance civile. Une bonne avocate et une bonne militante ne peuvent pas cohabiter au sein de la même femme. Tu comprends ? Il a fallu que je fasse un choix. Et j’ai choisi la place où j’étais la plus utile. » La voix de la sagesse que Jameson incarnait à ses yeux avait encore parlé. « Si tu veux mon avis, tu as même plus de rôles que tu ne le penses. Avec cette discussion et mes échanges avec Martin j’ai réalisé une chose… » commença-t-elle presque timidement. « Tu es un peu notre deuxième mère » Un fin sourire étira ses lèvres roses. « Merci d’être là pour nous » Sans ajouter quoi que ce soit, elle vint se glisser contre elle, enveloppant sa taille de ses grands bras fragiles. A ses pieds, Freyja leva la tête vers elles, visiblement troublée par ce geste soudain. « Oh, je crois qu’elle est jalouse » souffla-t-elle joyeusement à l’intention de Jameson sans la lâcher, les yeux désormais levés ver son visage qui la dominait.
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Jameson Winters
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la louve raffinée
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SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyLun 04 Sep 2017, 15:03



SO DON'T BE AFRAID
SHOW YOUR TRUE COLOURS
Rose & Jameson - Brisbane, 2016
J’ai secoué la tête avec un petit sourire lorsque Rose m’a demandé si c’était moi qui avais fait les cookies. J’aurais bien aimé lui répondre par l’affirmative, hélas il s’agissait d’un vieux paquet de biscuits que j’avais acheté un jour où Ida m’avait demandé de servir de babysitter à ses deux petits monstres.  

- Non, ils viennent du Whole Foods Market à Pine Rivers. J’en faisais pas mal avant mais ma cuisinière m’a lâchée il y a quelques semaines… et de toutes les façons, entre mon travail au cabinet et celui que je mène auprès des associations, je ne trouvais plus le temps de me mettre aux fourneaux. Mais je te donnerai ma recette si tu veux.

J’ai pris une gorgée de mon thé pour me débarrasser de cette sensation dérangeante qui me collait à la peau. Il fallait à tout prix que je fasse taire cette petite voix qui me hurlait que j’étais en train de devenir comme la femme que je haïssais le plus au monde : ma propre mère. Une personne froide et distante qui passait ses journées à travailler sans jamais s’accorder un moment de jeu, de repos ou de complicité avec qui que ce soit. Bordel, j’avais pas envie de lui ressembler. Et j’avais pas envie d’y penser non plus. Alors je me suis changé les idées en racontant à Rose mes aventures en Amazonie, le jour où j’avais rencontré Martin. Peut-être que c’était une façon de me rappeler que nous n’étions pas taillées dans le même bois. Que le souffle de l’aventure et de la liberté avait un jour coulé dans mes veines. Ou peut-être éprouvais-je simplement le besoin de partager quelque chose avec la douce enfant qui venait de m’ouvrir son cœur et de m’avouer ses craintes, pour rétablir la balance émotionnelle. Elle m’écoutait comme les gens écoutent rarement : avec ses grands yeux océans braqués sur mon visage, et ses traits qui réagissaient activement aux rebondissements de mon récit. Avec l’innocence d’une enfant à qui on conte une légende, et l’intelligence d’une adulte qui analyse chaque parole pour en retenir l’essentiel. Lorsque j’ai terminé, elle a semblé à la fois amusée et pensive. Une combinaison peu commune mais qui convenait si bien à son caractère. Elle s’est étonnée de notre système de mentor, reconstruisant les maillons pour mettre au jour cette famille d’activistes qu’on formait, Kyte, moi et Martin, et à laquelle elle venait de s’ajouter. J’ai hoché la tête avec un sourire où une pointe de tendresse est parvenue à transparaître. J’aurais bien répondu à sa remarque, mais je n’en ai pas eu le temps, car ensuite elle m’a clouée sur place en m’annonçant que je jouais un autre rôle que je n’avais pas forcément identifié. Un rôle de… mère. Bordel, je ne m’y attendais tellement pas que ces mots ont franchi ma carapace sans crier gare et j’ai aussitôt senti un petit pincement désagréable me serrer le cœur. J’aurais bien aimé en rigoler, et balayer cette remarque d’un geste de la main, mais j’étais comme scotchée sur ma chaise et ne pouvais que l’écouter me remercier d’être là pour elle et Martin avec ma gorge nouée par une émotion que je ne parvenais pas à identifier. Et puis sans crier gare, l’adorable rouquine est venue se glisser contre moi, enlaçant ma taille de ses bras avec une douceur à laquelle je n’étais pas habituée. D’ailleurs, dans un premier temps, je suis restée droite comme un piquet, comme si j’hésitais encore à lui rendre son étreinte où à partir en courant, loin de sa tendresse et de ces signes d’attachements. Parce que moi, la femme qui aimait à se vanter qu’elle n’avait peur de rien, j’étais terrorisée par l’intimité sous toutes ses formes. Freyja a dû sentir le trouble qui m’agitait, car elle a relevé la tête avec un petit couinement empathique, et la remarque de Rose a eu le mérite de me détendre.

- Va savoir ce qu’il ce passe derrière ces magnifiques yeux d’ambre.

J’ai murmuré affectueusement en caressant la tête de ma louve pour lui assurer que tout allait bien et qu’elle pouvait se recoucher tranquillement. Puis j’ai baissé les yeux vers Rose qui me regardait toujours de ses grands yeux clairs, miroirs de tant de pensées qui me semblaient bien trop intenses et inquiétantes. Alors j’ai attiré sa tête contre moi pour y échapper, et j’ai enfin passé mes bras autour de ses épaules pour lui rendre son étreinte. Et puis d’un coup, j’ai senti quelque chose fondre à l’intérieur, et c’était ni agréable, ni désagréable comme sensation. J’ai caressé ses cheveux et je l’ai bercée tendrement en la serrant un peu plus fort, profitant du fait qu’elle ne pouvait pas voir mes yeux humides pour murmurer un aveu.

- Je n’aurais jamais imaginé que vous puissiez me voir comme ça Martin et toi. Et pourtant je sais bien que j’ai un instinct protecteur un peu trop développé en ce qui vous concerne. Après tout, vous êtes probablement les deux seuls gosses que j’aurais jamais…

J’ai stoppé net ma phrase parce que je sentais que sinon les tremblements dans ma voix finiraient par me trahir alors que je sentais ma vieille blessure s'ouvrir à nouveau. Celle qui me disait que mon caractère et la vie que j’avais choisie ne me prédisposaient pas à trouver l’amour, et que je ne saurai jamais ce que c’est que de partager sa vie avec quelqu’un ou de fonder une famille. Et que je finirai par crever seule dans une maison trop grande, avec pour seule satisfaction la certitude d’avoir sacrifié mon existence à une cause juste et nécessaire. Stop it! Pull yourself together Winters! Je me suis ordonné avec fermenté et sans la moindre compassion. J’ai pris une inspiration pour me recomposer, et une fois certaine que mon masque était de nouveau en place, je me suis écartée pour affronter à nouveau la petite chipie qui avait réussi à m’ébranler sans même essayer. Ça me faisait marrer d’ailleurs, de voir combien avaient essayé de me déstabiliser par la force en vain, alors qu’il suffisait de me foutre cette gamine au regard aussi sincère que le cœur entre les pattes. C’était une putain de force, et elle n’en était probablement même pas consciente.

- Tu t’en es rendue compte, la protection animale est un univers rude, où on rencontre plus facilement la violence que la douceur. C’est encore pire lorsqu’on se lance dans la désobéissance civile, d’où l’intérêt d’avoir un mentor pour guider ses pas. Pour quelqu’un qui débute, une personne comme toi pourra faire la différence entre une expérience positive et un traumatisme insurmontable. Je lui ai adressé un sourire où se mêlait tendresse et fierté, et j’ai délicatement remis une mèche de ses cheveux cuivrés derrière ses oreilles de nacre. Quand tu seras prête, et si c’est ce que tu désires, je suis certaine que tu feras une excellente mentor.    

© FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptyJeu 21 Sep 2017, 21:57


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Jameson & Rose


Malgré sa passion pour la mode et la création, Rose n’avait jamais envisagé de mettre en première position son travail. Elle avait toujours montré une grande volonté, une envie de travailler, mais jamais elle n’avait caché son espoir d’être autre chose. Elle n’avait que trop vu le schéma de sa famille. Ses parents et leurs parents avant eux ne vivaient que pour leur métier, le cirque et rien que le cirque. En quittant sa vie de bohème, elle avait également fait le choix d’être différente. Vivre ne se limitait pas à gagner de l’argent, c’était trop bien trop superflu pour elle. Elle voulait continuer de s’épanouir ailleurs, toujours, se recréer et se découvrir chaque jour. « Non, ils viennent du Whole Foods Market à Pine Rivers. J’en faisais pas mal avant mais ma cuisinière m’a lâchée il y a quelques semaines… et de toutes les façons, entre mon travail au cabinet et celui que je mène auprès des associations, je ne trouvais plus le temps de me mettre aux fourneaux. Mais je te donnerai ma recette si tu veux. » Jameson était tout son contraire, dévouée corps et âme à sa carrière, quitte à en délaisser son confort personnel. La rouquine n’était pas certaine de savoir s’il fallait envier sa passion ou plaindre sa situation. Il suffisait d’observer autour d’elle pour comprendre qu’il manquait peut-être un réel sens à sa vie. « Oui, avec plaisir. Et puis je pourrais t’en apporter quand je les cuisinerai, c’est forcément meilleur que les cookies déjà faits. » Sans demander son accord à l’avocate, Rose avait décrété qu’elle faisait désormais partie de sa vie. S’imaginer lui rendre visite pour un goûter la ravissait.

C’était avec son innocence naturelle que la rouquine s’était laissée emportée par ses sentiments et son affection particulière pour Jameson. Au fil du temps, son côté maternel la berçait de souvenirs et de la douceur qui lui manquait tant. Elle n’en avait peut-être pas l’idée, néanmoins c’était ce qu’elle représentait pour Martin et elle. Une mère, une louve qui se devait de protéger ses enfants. Sans songer à la distance froide qu’elle avait instauré avec les autres, Rose s’était jetée sur elle dans un élan d’amour. « Va savoir ce qu’il se passe derrière ces magnifiques yeux d’ambre. » La rouquine pouvait sentir la rigidité de son corps, la tension dans ses muscles. Malgré tout, elle conserva sa position dans un réel intérêt de lui prouver sa gratitude et son attachement. Sa surprise fut grande lorsque la main de l’avocate vint se poser sur l’arrière de son crâne, l’invitant délicatement à se poser contre sa poitrine dans une étreinte chaleureuse. Les gestes maladroits de l’activiste étaient touchants et son effort lui réchauffa le cœur. Ses doutes concernant son caractère se dissipaient peu à peu, tandis qu’elle y voyait plus clair. Il lui fallait simplement plus d’amour. « Je n’aurais jamais imaginé que vous puissiez me voir comme ça Martin et toi. Et pourtant je sais bien que j’ai un instinct protecteur un peu trop développé en ce qui vous concerne. Après tout, vous êtes probablement les deux seuls gosses que j’aurais jamais… » Le visage enfoui contre Jameson, Rose grimaça. Les aveux qu’elle venait de lui faire étaient si sincères et amers qu’elle pouvait ressentir chaque émotion de son interlocutrice. Dans un léger mouvement, l’étudiante se détacha et plongea de nouveau son regard dans le sien. « Mais tu n’es pas seule pour autant. On n’a pas forcément besoin d’avoir des enfants pour posséder une famille. » commença-t-elle doucement. « Vous êtes aussi ma famille. » Sa voix calme laissa glisser les mots avec douceur. « Et puis, il n’est jamais trop tard pour adopter si tu en ressens l’envie. Je suis sûre que des centaines d’enfants rêveraient d’avoir une mère comme toi » Le sourire aux lèvres, elle stoppa son étreinte et donna une caresse entre les oreilles de Freyja. « Je suis sûre qu’elle non plus ne dirait pas non à un peu plus d’animation dans cette maison » Ou en tout cas, à plus de chaleur.

« Tu t’en es rendue compte, la protection animale est un univers rude, où on rencontre plus facilement la violence que la douceur. C’est encore pire lorsqu’on se lance dans la désobéissance civile, d’où l’intérêt d’avoir un mentor pour guider ses pas. Pour quelqu’un qui débute, une personne comme toi pourra faire la différence entre une expérience positive et un traumatisme insurmontable. » Rose avait de nouveau plongé dans son état de grande attention, pendue aux lèvres de Jameson. Encore une fois touchée par son geste, elle esquissa un sourire chaleureux. « Quand tu seras prête, et si c’est ce que tu désires, je suis certaine que tu feras une excellente mentor. » Des feux d’artifice s’étaient réveillés dans sa poitrine et son ventre. Ses yeux brillaient de joie et d'enthousiasme. « Je ne pourrais pas avoir de plus belle fierté que celle-ci » conclut-elle joyeusement.
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Message(#) Sujet: Re: so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) so don't be afraid to let them show your true colors (jameson) EmptySam 07 Oct 2017, 02:03



SO DON'T BE AFRAID
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Rose & Jameson - Brisbane, 2016
Il me serait difficile de décrire le sentiment qui m’a traversée lorsque Rose s’est exclamée avec passion qu’elle serait fière de devenir mentor à son tour. J’étais touchée par sa sincérité, et la flamme idéaliste qui brûlait en elle. J’étais convaincue qu’elle faisait partie de ces personnes à la tête bien faite et au cœur au bon endroit qui bénéficieraient au mouvement de libération animale pour lequel nous luttions toutes les deux. Et puis il y avait autre chose. Une sorte de fierté mal placée, de joie à peine avouée. Pas loin de ce que ressentirait une mère exigeante en constatant que sa progéniture s’engage dans la bonne voie. Et ça m’inquiétait, parce que ça voulait dire que je commençais à m’y attacher un peu trop, à cette gosse. Or je savais bien que je ne devais m’attacher à personne. Que c’était dangereux de placer son affection entre les mains de quelqu'un qui pouvait disparaître du jour au lendemain. J’avais déjà fait l’erreur avec Kyte, puis avec Martin. Et depuis, il ne se passait pas une nuit sans que ces deux casse-cous ne viennent troubler mon repos à travers des images morbides mais réalistes que me projetait sans relâche mon inconscient. Alors je les bloquais, je fermais mon cœur aux sentiments. Pour ne pas ressentir cette peur de les perdre, de ne pas avoir pu les sauver.

- Promets-moi juste de toujours utiliser ta cervelle, et de rester prudente.

Je me suis entendue dire. Je ne comptais plus le nombre de fois où ces mêmes mots s’étaient déjà échappés de mes lèvres, à destination de mon mentor ou de mon gamin. Ces grands crétins se contentaient d’hocher la tête avec un de leurs sourires qui présageaient tout le contraire. Mais Rose était différente. Et j’avais envie de croire qu’elle aurait assez de jugeote pour comprendre qu’on jouait déjà avec le feu et qu’il ne servait à rien de se rouler en riant dans les braises. Je lui ai resservit du thé, et on s’est renfoncées dans mon canapé pour aborder des sujets plus légers. Je lui ai raconté quelques anecdotes datant de mes années d’activisme, elle m’a parlé de sa famille et de son enfance atypique dans un cirque. Et puis comme la nuit tombait, je l’ai raccompagnée chez elle en voiture. Vu l’état dans lequel elle m’était arrivée, j’avais besoin de la savoir saine et sauve, dans le cocon douillet de sa chambre. La laisser faire la route seule n'était pas une option.  

Sur le chemin du retour, j’ai repensé à tout ce qu’elle m’avait dit. Sur ces liens qui nous unissaient et cette famille de cœur plutôt que de sang que nous avions maladroitement composée. Je trouvais que c’était une jolie façon de voir les choses. Et dans le fond, ça me convenait bien mieux que cette histoire d’adoption. Parce que Rose avait beau être persuadée du contraire, je savais au fond de moi que je n’étais pas taillée pour être mère. Trop froide. Trop réservée. Pas assez patiente. Pas assez disponible, surtout. Merde alors, j’avais déjà à peine le temps de me plonger dans un bon bouquin, comment serais-je censée apporter l’amour, le soutien et l’attention dont les mômes ont tous besoin pour se construire ? C’était même pas la peine d’y penser. J’avais déjà du mal à répondre aux attentes des mecs et des nanas avec lesquels j’avais essayé d'entamer une relation alors qu’il s’agissait d’adultes censés savoir se prendre en main. You’re a lone wolf Winters. You’ve always been and you always will be. Can’t change the cards you’ve been dealt. J’ai songé avec une pointe d’amertume en balançant les clefs de ma voiture sur le meuble de l’entrée. J’ai à nouveau rempli ma tasse, mais d’un liquide ambré bien différent de mes herbes infusées cette fois-ci. Je me suis confortablement calée dans mon canapé et j’ai laissé les effluves du whisky m’emporter loin d’ici. A une époque où tout me semblait encore possible, et à laquelle mes pensées me ramenaient sans relâche depuis que Rose avait fait irruption dans mon appartement et dans mon cœur quelques heures plus tôt. Et j’ai pas pu m’empêcher de constater que l’adolescente pleine de vie et de convictions que j’avais été aurait détesté la femme austère et cynique que j’étais devenue. Ça aussi, ça m’inspirait des sentiments contraires. Parce que dans le fond, j'étais pas certaine de savoir laquelle avait raison.    
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