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 (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this

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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this 7e9efdade09fb501ed1573e8ef7150e9806e73d4
POSTS : 1249 POINTS : 200

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
(priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this Tumblr_ohqrkjnhUJ1vl128go2_400
big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

(priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this 0T6Jg4R
shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) madisonmusing/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
https://www.30yearsstillyoung.com/t52060-lash-diamonds-are-my-new-boyfriend
https://www.30yearsstillyoung.com/t52276-lashana-reeves-instagram

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Message(#) Sujet: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyMar 7 Avr 2020 - 3:29




≈ ≈ ≈
{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

"Edgerton… Edgerton! Réveille-toi."
La voix qui te parvient est distante et familière. Un peu insistante et si tu ne te concentrais pas autant pour garder les paupières closes, peut-être que tu suivrais les ordres, peut-être que tu finirais par ouvrir les yeux et par te lever et affronter le monde en dehors de ton lit, bien loin de tes couvertures plus qu’accueillantes. Mais vraiment... À quoi bon ? Autant ne pas se prendre la tête avec autant de détails, n’est-ce pas ? Tout est beaucoup plus simple du fond de ton lit, pas besoin de mettre un pied devant l’autre. Pas de réfléchir, pas besoin de se préoccuper du semblant de responsabilités qui pèsent sur tes épaules, ni les vraies responsabilités ou problèmes que tu te contentes de pousser loin de ton esprit avant d’aller faire autre chose.
Quelque chose de productif comme enfin repeindre ton portail, ou changer une des roues de ta Mustang, ou t’occuper de ton jardin qui a été délaissé depuis ta sortie du St Vincent. Ou quelque chose d’utile comme aller t’asseoir sur le canapé de ta thérapeute et réfléchir sur les dernières interrogations qu’elle a lancées dans ta direction. Ou quand elle insiste pour parler de ton père, ou pour enfin aborder le sujet de Yasmine Khadji. Ou passer du temps en compagnie de la brune et ne penser à rien d’autre, juste te concentrer pour la faire sourire. Une chose facile à faire maintenant que tu y penses, il suffit juste d’une grimace, d’une mauvaise blague, ou juste d’apparaitre sur le pas de sa porte pour une visite surprise ou non, ou lui tendre un élastique quand elle n’en a pas à portée de main et décide soudainement qu’elle a besoin de ranger les mèches brunes le plus loin possible de son visage anguleux. Cette pensée-là est plus réconfortante que les autres, beaucoup plus et tu peux déjà te sentir t’y raccrocher pour replonger dans les bras de Morphée et dormir deux heures de plus. Au moins.
Sauf que la voix est toujours là et tu as beau t’agripper aux couvertures avec beaucoup de force, autant que quelqu’un qui dort à moitié, on finit par te la retirer et tu laisses échapper un grognement, audible au possible quand tu es confronté à la lumière du jour. Tu cherches ton oreiller, pour te cacher et faire fuir un peu plus longtemps les rayons du soleil et te bercer d’illusions -non, il ne fait pas jour, c’est juste une vue de l’esprit- mais ce dernier disparaît aussi et ton regard finit par croiser celui de ta génitrice. Cette dernière se tenant au bord du lit, avec tes précieuses possessions, ta couverture et ton oreiller, un sourire rayonnant sur le visage. Et après, on se demande pourquoi tu n’es pas du matin. Tu roules des yeux, vraiment, faisant mine de lui en vouloir pendant un instant tandis que tu trouves une position assise sur le matelas, ta main droite grattant ton épaule dénudée -tu as au moins eu la jugeote d’enfiler un bas de pyjama avant de t’effondrer sur son lit- l’autre perdue dans ta barbe d’une semaine. Tu essayes de te réveiller et Tamara ne t’accorde qu’une seule minute, injuste vraiment, avant de reprendre.
"35 ans et toujours en train de dormir après midi … Moi qui pensais que tu serais debout pour ton jogging quotidien." Ta génitrice marque des points, mais sans alarme et en sachant pertinemment que c’est le week-end, tu as décidé de ne pas faire d’effort. Non, il y avait une autre raison. Tu fronces les sourcils, te frottes les yeux la seconde suivante pour essayer de te réveiller et de comprendre ta propre logique. Dimanche… Dimanche. Oh oui. "Pas ce dimanche, j’ai le droit, c’est mon anniversaire." Que tu répliques finalement, trouvant la réponse à ta propre question. Et l’annoncer à voix haute a au moins le mérite de te réveiller, pour de bon cette fois-ci et tu ne peux empêcher la grimace sur ton visage tandis que tu commences à t’étirer, comprenant que non, tu ne pourras définitivement pas te recoucher. "Ugh. C’est mon anniversaire." Le moins que l’on puisse dire, c’est que tu ne fais pas parti de ceux qui attendent ce jour avec une impatience certaine. Non, définitivement pas toi, c’est un jour de plus, juste là pour te rappeler que tu as pris un an de plus et que tu te rapproches dangereusement de la quarantaine. Et de la période de ta vie où tu es censé savoir exactement où tu vas. C’est loin d’être le cas, tu es plus que perdu que jamais, certes la situation est plus stable maintenant que tu ne bois plus et que tu tentes de ne pas répéter des erreurs passées. Mais tu es sur le point de quitter ton boulot et ta vie amoureuse est… inexistante.
Yeah, joyeux anniversaire, penses-tu amèrement avant de te tourner vers Tamara. Qui sait mieux que quiconque que tu n’aimes pas toute l’importance qu’on accorde à cette journée, qui ne devrait même pas être là vu qu’elle a fini par trouver un appartement dans Brisbane, allant vivre à l’autre bout de la ville. Tamara qui te regarde toujours avec un large sourire. "What did you do ?" Tu poses la question aussitôt, parce que tu connais également ta mère et sait qu’elle n’est pas venue te tirer du lit juste pour te souhaiter un joyeux anniversaire. Non, tu lui as explicitement dit de ne pas marquer le coup, tu lui as dit, à elle et à Camille. Elle ne répond pas, ce qui n’est pas très rassurant et se contente juste de sortir de ta chambre à coucher, sûrement pour aller se cacher dans le salon où se trouve ta surprise. "… Mum I’m serious what did you do?" demandes-tu, un peu plus fort cette fois-ci, certain que ta voix portera dans toute la maison. Tu pousses un autre soupir, considère un pendant un bref instant passer la journée-là, dans ta chambre, mais cela parait encore plus stupide.
Tu te lèves donc et c’est le pas traînant et toujours sans t-shirt, tu es chez toi personne ne peut te le reprocher d’abord, que tu finis par te diriger dans l’espace commun. Trouvant ta mère dans la cuisine, en pleine conversation avec …. Yasmine. "Hey…?" Pour le coup tu es intrigué, et l’expression de ta mère n’aide pas, tu décides de l’ignorer elle et son plan et reportes ton attention sur Yasmine, qui a même le droit à l’ombre d’un sourire. "On a quelque chose de prévu aujourd’hui ?"



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyMar 7 Avr 2020 - 17:00



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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

Elle avait du mal à se rappeler avec précision comment la discussion avait dérivée sur le sujet de l'anniversaire d'Edgerton, mais l'information que Tamara avait laissée échapper concernant l'aversion de son fils pour ce jour particulier avait, au cours du mois dernier, fait germer un début d'idée dans la tête de Yasmine. L'occasion était trop bonne pour ; petit un, passer un long moment avec le jeune homme qui n'impliqueraient ni son propre appartement, ni le capot de sa Mustang ; petit deux, s'échapper elle aussi de Brisbane le temps de quelques jours, d'un weekend tout au plus. Quand bien même elle les appréciait, ces moments passés à flâner avec la promesse d'un bon repas à la clef, ça lui avait donné un véritable but d'organiser quelque chose pour le sortir du quotidien qu'il menait ; qu'elle aussi menait avec plus ou moins d'entrain compte tenu de sa décision de quitter l'hôpital pour de bon, décision qui prenait encore plus de place dans ses envies imminentes depuis qu'elle en avait débattu avec Norah. Bataillant avec son vieil ordinateur, regrettant de ne pas avoir le même doigté que son frère pour mieux dompter la bête, elle était partie en quête de la destination parfaite et avait fini par s'arrêter sur un endroit assez peu éloigné de chez eux, qui demandait toutefois un long trajet en voiture ; condition sine qua non pour se créer des souvenirs dignes de ce nom, sa playlist préférée n'attendant qu'à être dégainée pour marquer le coup. Ça avait été l'évidence, la facilité aussi puisqu'elle connaissait la Gold Coast pour y avoir passé des instants en famille lorsqu'elle était encore toute jeune. Elle en gardait un souvenir qu'elle était prête à partager avec Edge… comme beaucoup de choses ces temps-ci d'ailleurs, tandis qu'il devenait l'élément invariable de ses journées auquel elle s'accrochait si fort, qu'elle avait fini par s'habituer à sa présence, mais aussi à l'idée qu'elle pouvait compter sur lui pour lui changer les idées ; entre autre, il savait occuper un nombre infini de rôles depuis sa sortie de l'hôpital, flirtant avec l'étiquette de celui vers qui elle se tournait sans réfléchir et dont, un peu honteusement au demeurant, elle tachait de garder toute l'attention.
Comme une façon tacite de le remercier sans en faire des tonnes, lui faire changer d'air était devenu un souhait qu'elle avait su fièrement garder pour elle jusqu'au jour-j. Alors ce dimanche-là, elle s'était levée tôt… trop tôt pour que ça ne corresponde au rythme de sommeil de marmotte d'Edgerton. Fatalement, l'impatience s'était invitée au petit-déjeuner, la faisant abandonner sa tasse fumante de thé pour préparer les quelques affaires dont elle avait besoin pour le court séjour qui l'attendait. Prise d'un doute, elle avait marqué une halte au bord de son lit, fronçant les sourcils en imaginant ce que dirait Molly de cette initiative qu'elle avait prise dans le secret le plus total. Depuis quand ça l'inquiétait ce genre de pensées ? Elle secoua la tête ; ce qui l'inquiétait vraiment, une peur sous-jacente qu'elle avait occultée jusqu'alors, trop occupée à mettre toutes les chances de son côté pour que sa proposition-surprise se fasse dans les règles de l'art, c'était le refus du jeune homme de se laisser embarquer dans ses projets. Yasmine se mordit la lèvre, fort. Elle aurait au moins dû en discuter avec sa mère, la mettre dans la confidence pour être sûre de ne pas commettre une erreur en se chargeant de cette campagne que personne, au fond, ne lui avait demandé de mener. Mais puisqu'elle les savaient assez proches, elle avait craint une fuite malencontreuse de l'information… ce qui faisait que maintenant, elle hésitait, de moins en moins sûre de son coup au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient.
Il lui fallut un moment avant de se ranimer pour empoigner son téléphone et d'en actionner la commande d'appel. Mais une fois qu'elle exposa timidement son plan à une Tamara toute attentive, qui la rassura et lui promis de la devancer pour aller réveiller son fils qui devait sans doute encore dormir à cette heure, un poids inconscient s'allégea dans sa poitrine. Sans prendre le risque de faire marche-arrière, elle s'exempta d'apaiser le reste de ses états d'âme, et garda son téléphone en mains pour convenir avec Sohan du baby-sitting de son chat le temps de son absence ; puis elle passa par la salle de bain pour tenter de dompter la masse de ses longues cheveux bouclés, signe évident qu'une certaine nervosité s'emparait doucement d'elle. Un dernier tour du propriétaire pour s'assurer que tout était en ordre, une dernière œillade à son reflet dans le miroir du vestibule pour arranger les bretelles de sa robe jaune sous la maille épaisse du pull blanc qu'elle avait enfilé à la dernière seconde et enfin, son illustre Jeep finit par quitter le parking de son immeuble qu'elle laissait derrière elle jusqu'au mardi matin suivant.

Le nez plongé dans une autre tasse de thé trop chaud pour être but dans l'immédiat, le regard vacillant entre le sol et le plafond, Yasmine avait pris place sur un haut tabouret qui jouxtait le comptoir de la cuisine d'Edge. Tamara, partie réveiller le jeune homme à ce moment-là, l'avait faite entrer dès qu'elle s'était présentée sur le perron, l'accueillant en la serrant dans ses bras avec une chaleur qu'elle n'avait pas à envier à son fils. Elle ne s'était pas fatiguée à lui montrer le chemin, les passages de Yasmine se faisant plutôt réguliers depuis quelques temps. En revanche, elle lui avait fourré dans les mains cette fameuse tasse, toujours pleine, qu'elle finit par reposer sur le comptoir quand elle la vit revenir, accompagnée par la voix de son fils qui s'éleva dans le lointain.
Une mélodie basse qui permit à la jeune femme de dire, un œil légèrement plissé, le ton trop bas pour que quiconque autour, à part elles, n'entende quoi que ce soit "Je crois qu'il est réveillé." Et comme elle savait à quel point les réveils étaient difficiles pour Edgerton, sa petite remarque prit des allures de blague qui fit légèrement rire son interlocutrice "Heyyyy." répondit-elle à celui qui prenait un an de plus aujourd'hui. Penchant la tête sur le côté en faisant mine de ne pas avoir remarqué ce qu'il portait autour du cou, ce fût avec un grand sourire illuminant son visage qu'elle poursuivit sur le ton de la conversation "Pas jusqu'à présent. Mais c'est ton anniversaire, non ?" D'un petit bond sur ses tennis plates, elle se leva de son tabouret. Pendant qu'elle repoussait une mèche de cheveux qu'elle cala derrière son oreille, elle attendit qu'il s'approche assez d'elle pour continuer "J'ai appris que c'était pas ton jour préféré de l'année. Me demande pas par qui, j'ai promis de ne pas divulguer mes sources." Et le shh qu'elle fit, un doigt posé sur la bouche, disparut bien vite au détriment du reste de sa pensée qu'elle débita avec un certain calme, alors que dans le fond d'elle-même, elle redoutait toujours que ce qu'elle lui proposerait ne soit trop… tout "Alors j'ai pensé que te sortir de la ville jusqu'à… disons au moins mardi tôt dans la matinée ? Ça t'éviterait d'avoir à supporter les vœux d'anniversaire. Mais !" fit-elle en ne le laissant pas objecter tout de suite. Yasmine leva une main devant son nez, refoulant le geste qu'elle aurait été tenté de faire s'ils avaient été seuls, c'est-à-dire lui bâillonner gentiment la bouche pour qu'il se taise, rien qu'une seconde de plus "Si tu préfères rester ici parce que c'est Pâques, surtout parce que t'as l'habitude de fêter tes rides avec ta mère – qui est invitée aussi d'ailleurs. Il y a de la place pour trois dans ma Jeep, Tamara." glissa-t-elle en se tournant brièvement vers elle, avant de se retourner vers Edge pour reprendre, ses yeux trouvant les siens sans aucune difficulté "Je le prendrais pas mal. Mais !" fit-elle une nouvelle fois, objectant de la même façon – sauf qu'un autre sourire se dessina sur ses lèvres quand elle prit sens des efforts qu'elle fournissait pour rendre les choses moins… sérieuses, moins… officielles ? Baissant les yeux sur le pendentif à sa vue, elle le replaça sans y penser "Si tu décides d'accepter, je te demande juste de me faire confiance sur la destination… d'accord ? Tout est réglé, il suffit de te laisser conduire." ponctua-t-elle un peu plus doucement, retournant le pendentif pour que son œil soit du bon côté. Et en même temps que son cœur manquait un battement, soumis au petit suspens de la réponse du jeune homme, elle se ranima subrepticement pour lui dire enfin, essayant de retenir le nouveau sourire qui menaçait gentiment de pointer quand ses yeux rencontrèrent les siens "Joyeux anniversaire !"
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INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyMer 8 Avr 2020 - 1:38




≈ ≈ ≈
{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

Yasmine est bien la dernière personne que tu t’attendais à voir dans ta cuisine aujourd’hui. Surtout pas avec Tamara dans les parages, ce qui n’est pas quelque chose de particulier en soit, les deux femmes se connaissent et se côtoient depuis ton passage au St Vincent et, chose qui ne t’a pas vraiment surprise, elles s’entendent bien. Donc, cela explique en partie pourquoi la brune est là. L’autre raison c’est qu’elle passe presque autant de temps ici que tu en passes sur son canapé à elle, et ce n’est pas non plus pour te déplaire; une sorte de routine semble s’être installée entre les pauses déjeuners, les arrêts au supermarché du coin et le visionnage de films sérieux ou au contraire ridicules à souhait, avec parfois la présence de Molly, Sloan ou encore Camille. Mais il serait bien stupide de dire que Yasmine fait juste partie du décor de ta vie, qu’elle est juste là pour faire office de distraction, non, c’est plus que cela quand elle est concernée. Plus qu’une présence rassurante, Yasmine est un peu devenue une constante, une bonne raison de ne pas en faire trop, de respirer et ce sans l’énorme pression que vous avez l’habitude de vous mettre constamment sur les épaules, plus maintenant en tout cas. Ou alors un peu moins.
Alors oui, pendant quelques secondes, tu oublies la présence de Tamara dans la cuisine, ne voyant plus que Yasmine et le sourire sincère et l’expression honnête qu’elle te renvoie. Même toi tu ne peux pas mal interpréter ce que tu peux lire dans son regard et il est plus que clair que la brune a un plan pour les prochaines minutes et même pour les prochaines 24 heures. Est-ce que Yasmine Khadji est celle qui réussira à te réconcilier avec ton anniversaire ? C’est une bonne question. Tu sais déjà qu’elle va essayer quand elle reprend la parole et tu ne peux qu’apprécier l’effort, faisant de ton mieux pour chasser au loin la part de toi qui ne pense pas mériter tout cela. S’il y a bien un jour de l’année où tu peux bien faire preuve d’un peu d’égoïsme… Oui vraiment, une occasion comme celle-ci ne se représentera pas, c’est certain. Yasmine ne te laisse pas vraiment le temps d’argumenter ou de réfléchir, prouvant au fur et à mesure qu’elle y a vraiment réfléchi, fait en sorte que tu puisses être bien entouré en invitant même ta mère au passage. Car c’est bien elle qui insiste pour marquer le coup chaque année et pas toi.
Si tu décides d’accepter. Comment ça si ? Yasmine voit vraiment une autre réponse qu’une réponse positive ? Pas toi, c’est la solution parfaite pour éviter le trop plein d’attention, non-désirée pour une fois, et ne pas laisser des pensées un peu trop négatives t’envahir. Cela serait de bon ton avec ce jour-ci particulier. "Non. Enfin je veux dire oui et … je viens de me réveiller okay ?" La réponse négative n'est pas pour elle, plus pour Tamara et son regard un peu trop insistant et son sourire. Elle est sur le point d’ajouter quelque chose, probablement pour souligner le fait que tu es celui qui le plus d’heures de sommeil au compteur et que par conséquent, tu ne devrais pas être fatigué ou désorienté. "Don’t." Que tu lances à ta mère, levant un index accusateur sur elle pendant quelques secondes, simplement pour tourner ton regard vers Yasmine qui vient… de remettre le pendentif de ton collier à sa place, effleurant la peau de ton torse dans le même temps, te prouvant que tu es bien réveillé. "On sait tous les deux qui a vendu la mèche à propos de mon anniversaire, et tu es en train de me donner une parfaite excuse pour partir de Brisbane pour quelques jours, ce que je n’ai pas fait depuis une éternité, le fait que ce soit de mon anniversaire vraiment c’est… " Oui, voilà ce que tu es en train de dire, tu es en train de dire oui, plus que content de pouvoir faire une pause de la vie réelle pendant quelques jours, avec elle et ta propre expression s’adoucit -tu n’as jamais été véritablement fâché contre Tamara qu’on se le dise-, ton sourire s’agrandissant à chacun de tes mots.
Car si quelqu’un t’avait demandé comment tu aurais voulu célébrer ce jour spécial il y a quelques jours de cela, tu aurais probablement répondu que cela n’a pas d’importance. Ou que du moment que tu es bien entouré alors… tout te va. "… Superficiel." Que tu conclues tout simplement. Tu finis par rentrer dans la cuisine, dépassant ta mère pour ouvrir le frigo et y trouver une bouteille d’eau déjà entamée, tu prends une brève gorgée avant de cesser de fixer Yasmine, pour te tourner vers Tamara. "Je suppose que tu es déjà prête à partir ?" "Oh que non mon grand, je te laisse profiter ou ne pas profiter de cette journée en bonne compagnie. Et puis on fera quelque chose en famille quand tu reviendras." Tu grimaces légèrement en fermant le frigo, ajoutant un simple : "Ou on peut juste ne rien faire." espérant que cela sera suffisant pour te dire d’affaire. Tu en doutes. Vraiment. "Oui, c’est toujours option mais connaissant Camille, et sachant qu’elle n’était pas au courant, elle voudra se rattraper. Mais ne t’inquiète pas, je m’occupe d’elle. Va te préparer, ce n’est pas poli de faire attendre les autres." Tu ne vois vraiment pas quoi ajouter de plus, tu sais qu’elle a raison et que tu n’échapperas pas au dîner au famille tôt ou tard. Avec plus de monde présent, tu as de bonne chance de faire changer la conversation et rendre toute l’affaire un peu moins officielle. Oui, de bonne chance.
Ton train de pensées est cependant interrompu quand Tamara te fait signe de te dépêcher, te poussant légèrement -ou du moins essayant de le faire- de la cuisine. Tu fais mine d’être tout aussi ennuyé qu’elle, ce qui ne dure que quelques secondes avant de décider que tu n’es pas très convaincant et tu abandonnes enfin ton poste pour emprunter une fois encore le chemin de ta chambre et de ta salle de bain. "… Je reviens." Tu fais l’annonce à personne en particulier avant de disparaitre du champ de vision des deux femmes. Et tu ne sais pas vraiment si tu es rapide ou non, tu n’as pas envie de faire attendre Yasmine plus que ça, mais sans savoir quelle est votre destination, tu ne sais pas ce qui peut être utile ou non. Tu prends une douche et enfiles des vêtements confortables et pratiques, décidant que le vert sera ta couleur aujourd’hui, avant de tirer un de tes sacs de voyages du dessous de ton lit. Tu hésites encore une fois et décides d’en prendre plus que pas assez, prends même ton maillot de bain, car n’importe quel endroit décent a une piscine n’est-ce pas, et tu fourres un de tes appareils photos dans le sac avant de compléter le tout par ton téléphone portable et son chargeur. Here goes nothing, penses-tu, faisant balancer le sac sur ton épaule. Tu sors enfin de ta chambre et ton regard tombe aussitôt sur Yasmine, pas de signe de Tamara en vue, juste la brune qui t’attend. "Bon… vu que je ne sais pas où on va, j’ai pris un peu de tout et …"
Tu es sur le point de demander une indication, un indice et même si tu peux conduire pour au moins ne pas essayer de deviner sur tout le trajet, mais c’est avant que tu n’entendes le bruit plus que distinctif d’un appareil photo, un crépitement que tu connais par cœur suivi de près par un flash. Le sourire que tu avais pour Yasmine est légèrement atténué quand tu tournes enfin la tête sur ta droite, pour rencontrer le regard coupable de ta mère, qui a son appareil photo à elle entre les mains. Unbelievable "… Désolée ?" Offre tout simplement Tamara et tu te contentes juste de sortir ta paire de lunettes de soleil d’une des poches de ton sac, les vissant sur ton nez, n’ayant plus de réaction à offrir après avoir servi de modèle pour Tamara pendant toutes ces années. "Tu vois de qui je tiens ça ? Partons avant qu’elle nous demande de poser pour elle…" Une main sur ton sac, une main dans le bas du dos de Yasmine, tu vous guides déjà vers la sortie, ayant anticipé la prochaine action de Tamara et c’est précisément pour ça que tu n’es pas fan de ton anniversaire. Tu accélères le pas, laissant Yasmine ouvrir la porte d’entrée et lançant par-dessus ton épaule : "Et yep, fuyons, bye… yep, à dans trois jours ? Peut-être plus, qui sait ?" Qui se veut un brin sarcastique. Mais parce que tu es toi, tu marques tout de même une pause tandis que Yasmine cherche ses clés de voiture, juste pour te retourner, te pencher et déposer un baiser sur le front de Tamara. Parce que tu ne peux pas vraiment lui en vouloir.
C’est tout ce qu’elle aura en guise d’au revoir avant que tu te diriges vers le véhicule de la brune, toujours pas habitué à sa Jeep. "Est-ce que j’ai au moins le droit à un indice sur la destination ou pas ?" Que tu demandes bien certain que vous êtes seuls cette fois-ci et qu’il n’y aura pas d’interruption, comme les trois prochains jours semble-t-il.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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(priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this Empty
Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyMer 8 Avr 2020 - 18:15



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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

Une partie de Yasmine aurait aimé être assez sûre d'elle pour ne pas redouter que cette escapade impromptue soit poliment refusée. Seulement, à la seconde où elle avait commencé à lui exposer la raison de sa présence, elle se mit à mentalement lister toutes les raisons justifiées d'un refus potentiel de la part d'Edgerton. L'éventualité qu'elle lui ravisse l'occasion parfaite pour passer un moment en famille se retrouva en toute première position, lui faisant graduellement se mordre la lèvre pendant qu'elle laissait son discours prendre racine dans l'esprit encore un peu brumeux du jeune homme. Elle savait ce que c'était, d'avoir un entourage aussi proche que le sien, elle savait aussi que les dates importantes étaient souvent un prétexte tout trouvé pour passer encore plus de temps ensemble. Et parce que sa propre mère était du genre à en faire des tonnes pour célébrer ce qu'elle considérait comme des moments charnières dans la vie de ses enfants, elle se mettait sans mal à la place de Tamara. D'une certaine façon, elle se faisait passer devant après des années à profiter de ce moment avec son grand garçon. Yasmine avait assez d'égard et de respect pour elle pour comprendre, vraiment, qu'elle aurait préféré qu'il reste ici pour honorer leurs petits rituels autour de ce jour si spécial. Tout le monde en avait, ceux qui disaient ne pas aimer ça également… et il y avait fort à parier qu'en 35 ans d'existence, Edgerton Samuel Price avait, lui aussi, ses petites habitudes pour profiter de ce jour-ci.
C'est vrai qu'elle retint aussi discrètement que possible sa respiration, s'attendant au pire comme au meilleur, la tête penchée sur le côté, le regard fixe pour mieux affronter celui d'Edge qui dérivait résolument vers sa mère. Leurs interactions mère-fils ressemblaient un peu à celle des sitcoms de son adolescence, celles qui se finissaient toujours par une grande leçon sur la vie et qu'elle suivait avec une assiduité inégalée depuis. Ça la faisait sourire souvent, rire parfois, de les voir échanger avec autant de complicité ; ça l'attendrissait aussi, allez savoir pourquoi. Cette fois-là, ça la fit rire alors qu'elle reculait d'un petit pas en arrière, poussée par le doute qui fit frémir le petit nerf au-dessus de sa lèvre supérieure. En même temps, Yasmine récupéra sa main qui avait replacé le pendentif d'Edge quelques instants plus tôt pour l'enfoncer dans ses cheveux, cherchant à soulager la turbine qui se mit en marche sous son crâne. S'il refusait, elle serait déçue quelques heures, mais rien ne l'empêcherait d'honorer sa réservation pour prendre un peu de temps pour elle… était-elle vraiment en train d'essayer de se convaincre que ça lui ferait autant de bien que de passer plusieurs jours en sa compagnie ? En partant du constat que depuis qu'il avait quitté l'hôpital, il n'y avait pas un jour où ils ne s'étaient parlé, elle pouvait toujours essayer effectivement, si elle avait du temps à perdre. Elle tachait d'être un peu plus honnête avec elle-même ces temps-ci, aussi devinait-elle que la déception ne serait pas aussi petite qu'elle le prétendrait quand il déciderait que…
"Oh, cool." Une brève seconde, elle se demanda si le soulagement – le vrai, celui qui vous fait relâcher votre respiration avec un léger soupir – s'était lu sur son visage lorsqu'elle avait compris qu'il était partant, qu'il avait dit oui. Ne pouvant se retenir de sourire en grand, elle appuya ses deux avant-bras sur le comptoir du petit-déjeuner. Elle se jucha légèrement sur la pointe de ses baskets comme une petite-fille impatiente d'aller jouer, se retenant de trépigner cependant, assez bien élevée pour le laisser continuer sa conversation avec Tamara qu'elle se permit seulement d'interrompre pour glisser, ragaillardie et plus enthousiaste que jamais "C'est moi, la bonne compagnie." Elle battit presque des cils en s'auto-désignant du pouce, et opina du chef lorsqu'il annonça qu'il revenait, pousser par sa mère qui lui rappela les règles de bienséances. Et quand elles se retrouvèrent seules, la jeune femme marqua un temps. Son sourire disparut doucement, ses yeux s'attardèrent sur Tamara à qui elle chuchota, le nez légèrement froncé pour marquer timidement son point "Merci." Elle ne savait pas tout à fait pourquoi finalement. Pour avoir préféré refuser sa proposition de les accompagner ? Ou pour toute autre chose, peut-être ? Yasmine s'évita la torture mentale puisque de toute façon, à en juger par le signe de tête qu'elle lui fit avec l'intention secrète et solennelle qui liaient les femmes entre elles, son interlocutrice semblait accueillir ses remerciements avec une compréhension plus éclairée que la sienne. Et quelque part, elle la remerciait aussi pour ça ; pour ne jamais faire aucune remarque, pour être assez subtile pour comprendre sans avoir à demander quoi que ce soit.

Entendant les pas du jeune homme raisonner au-dessus d'elle, et enfin se rapprocher sûrement, Yasmine anticipa. Elle se leva de son tabouret après quelques instants à siroter son thé refroidit – non sans avoir, tout le long, fait danser son pied reposant sur le barreau le plus haut, sa jambe tressautant au rythme de son impatience. Elle l'accueillit avec une main devant elle, levée comme un stop silencieux qu'elle affirma en lui disant, les sourcils levés pour contrer son interrogation "Je sais que tu détestes les surprises, mais fais-moi confiance. Si je t'emmenais dans un endroit froid et lugubre, je te le dirais… c'est pas le cas. Détends-toi, Edge." C'était la seule information qu'elle était d'accord pour lui céder, et avec un sourire qui frôlait le mystère jalousement gardé, qui plus est. Elle aimait peut-être un peu trop ça, cette position de force douce dans laquelle elle se trouvait en bonne organisatrice de surprise qu'elle était. Et puis maintenant qu'elle avait l'assurance qu'il passerait son anniversaire avec elle, elle pouvait se détendre, elle aussi… enfin, dans la mesure de ce que Yasmine était capable de faire évidemment "C'est tout de suite moins agréable quand c'est toi le modèle, hum ?" se trouva-t-elle maline de demander quand Tamara dégaina son appareil photo. Elle n'eut pas tellement le temps d'étendre sa blague que déjà, il reprenait les commandes de sa vie en la guidant, une main posée dans le bas de son dos, jusqu'à la porte de chez lui "Je vous préviendrai quand on sera bien arrivés. Dans une heure et demie… peut-être deux ? Si ça roule moins bien, mais ça devrait aller." tint-elle à dire à la mère du jeune homme, les laissant un instant pour se dire au revoir. L'anneau des clefs de sa Jeep entourant son index, elle le pointa sur personne en particulier au moment où elle ajouta en guise d'au revoir "Je vous le ramène en un seul morceau, c'est promis." Et dans la bouche de Yasmine Khadji, toute promesse n'était pas à prendre à la légère, même celle prononcée sur le ton usuel de la conversation.

"Si je te dis que non, tu seras très fâché ?" lui répondit-elle en grimpant dans sa voiture. Elle plissa les yeux face à la réverbération du soleil dans ses grands yeux vert, et réalisa que la maille qu'elle portait au-dessus de sa robe risquerait de lui porter préjudice au cours du trajets qui les attendait. Mais pour l'heure, ce n'était pas sa top-priorité, alors elle préféra tourner la tête vers Edge – avant d'en poser l'arrière sur son propre appui-tête, continuant sur sa lancée "Hey, je te laisse choisir la musique ! Et c'est un privilège qui n'est valable que ce weekend, je tiens à ce que ce soit clair." Comme si ça allait adoucir son obstination à garder son secret le temps du trajet. D'autant qu'elle ne prenait pas un trop gros risque en se confrontant à ses goûts musicaux ; il avait les mêmes que les siens.
Un léger sourire étira ses lèvres pendant qu'elle le regardait un peu plus longtemps que depuis qu'il avait fait son apparition tout à l'heure. Elle surprit son propre reflet dans le verre opaque des lunettes de soleil du jeune homme, et décida qu'il valait mieux qu'elle arrête de sourire autant. Mais c'était un challenge qu'elle se savait incapable de relever à cet instant-là, son attention entièrement dirigée vers lui. De ce fait, elle se contenta de paraître un peu moins cruche en se mordant brièvement la lèvre pour mieux lui dire tout de suite après "Je suis contente que t'aies accepté de venir. Je m'en veux un peu de t'enlever à ta mère cela dit." En le lui avouant, elle espérait que sa crainte latente d'essuyer un refus ne soit pas trop flagrante non plus… si bien qu'elle compléta rapidement, se redressant en se tortillant légèrement sur son siège, et après un dernier regard doucement inquisiteur en direction d'Edgerton "Ça va être fun. Prêt ?" lui demanda-t-elle, et ses doigts trouvèrent vite ses cheveux qu'elle bascula d'une épaule à une autre. Yasmine démarra – un peu péniblement parce que sa Jeep n'était pas de première fraîcheur… mais une fois qu'elle était lancée, on pouvait espérer aller jusqu'au bout du monde avec elle ; au moins. Se penchant brièvement pour fureter dans le vide-poche de son levier de vitesses, elle enfila elle aussi des lunettes de soleil. Un léger coup de menton en direction de son passager à qui elle fit, tout en déboîtant pour quitter le trottoir sur lequel elle s'était garée en arrivant "Allez, c'est parti. Boucle ta ceinture, safety first."


Dernière édition par Yasmine Khadji le Ven 10 Avr 2020 - 17:25, édité 1 fois
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
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MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
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PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyVen 10 Avr 2020 - 14:36




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crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

Tu ne peux t’empêcher d’adresser un dernier clin d’œil, à peine perceptible derrière tes lunettes de soleil, à l’adresse de Tamara, cette dernière rassurée par la promesse faite par Yasmine. Si la brune te fait confiance et que la réciproque est vraie, tu peux définitivement ajouter Tamara à cette petite liste, elle n’aurait jamais accepté que tu disparaisses pour ton anniversaire si ce n’était pas le cas. Une sorte de cadeau en soit, c’est certain. Voilà où on en sont tes pensées au moment où tu grimpes dans la Jeep, ça et votre mystérieuse destination. Tu as presque envie d’applaudir Yasmine, parce qu’elle a réussi à te surprendre et d’une façon plus que positive -une chose très rare quand on te connait, mais également car elle a réussi à garder la surprise jusqu’à la date fatidique. Et quand on sait le nombre d’heures que tu passes dans son appartement ou sur le canapé de l'infimière, c’est un exploit en soit. Vraiment.
Installé sur ton siège, ton sac reposant à tes pieds, tu es tourné, complètement et entièrement, vers la brune, histoire d’accaparer un peu plus son champ de vision et son attention. Oui, encore plus que d’habitude, une contrainte qui en aurait rebuté plus d’un, car oui, tu sais que parfois tu en fais un peu trop, mais tu es bien incapable d’être moins bruyant ou moins... toi, justement. Et tu sais que Yasmine n’est pas sur le point de te demander de le faire, pas aujourd’hui et définitivement pas entre vous. Car s’il y a bien une personne avec qui tu peux être toi-même et ce tous les jours de l’année, et pas juste aujourd’hui parce que l’occasion est spéciale, c’est avec elle. Tu lui offres donc une légère moue en guise de réponse, considérant sa première question. First of all, penses-tu, I can’t get mad at you. Like ever. Tu ne le dis pas, tu le penses uniquement, avant d’esquisser un sourire et de lâcher un bref : "Hmm... je ne sais pas encore, on va dire que oui ? On va dire que non ? Je ne sais pas encore, ça dépend où tu m’emmènes Khadji." Mieux que quiconque, la brune sait très bien que tu détestes ne pas avoir le contrôle sur une situation, ou juste les situations qui te concernent. Lâcher prise n’est pas quelque chose que tu fais facilement, ce n’est pas quelque chose que tu fais du tout, maintenant que tu y songes. Ce qui oui, est éreintant parfois et une légère source de stress, mais… c’est comme ça que tu fonctionnes, si tu connaissais une autre manière d’évoluer, pas de doute que tu l’adopterais et ce sans vraiment hésiter.
Pour l’heure, tu ne peux pas, et tu dois t’en remettre exclusivement au jugement et au bon vouloir de Yasmine. Ce qui ne te dérange pas tant que ça, sinon comment expliquer le sourire qui orne ton visage, qui est la même expression que Yasmine a également, tandis qu’elle trouve sa propre paire de lunettes de soleil pour les enfiler. "Ceinture bouclée !" Que tu annonces un peu trop fort et un peu trop fièrement, content d’entendre le moteur de la voiture et de vous voir quitter ton allée et la devanture de ta demeure pour de bon. Il n’en faut pas plus pour que tu t’empares de ton propre téléphone portable, pour accomplir l’autre tache très importe qui a été confiée, celle de choisir la musique. "Je crois que j’ai une playlist pour cette occasion, ça s’appelle toute la discographie de Beyoncé. Cool ? Cool." Vous avez effectivement les mêmes goûts musicaux et tu sais déjà qu’elle ne se plaindra pas d’écouter le même artiste pendant des heures, et tu as un léger mouvement d’épaules, difficile de danser en position assise tandis que les premières notes de Crazy in Love se font entendre dans l’habitacle. Tu laisses échapper un léger rire avant de trouver encore plus tes aises sur ton siège, que tu vas occuper pendant très longtemps il semble. Ce qui ne te dérange pas, certes ton mode de transport préféré pour les virées et autres voyages qui sont nombreux dans ta vie, est l’avion mais cela ira pour aujourd'hui.
Oui, tu trouves les aéroports, leurs règles strictes et toutes les langues qu’on peut y apprendre rassurants, sans doute car tu as pris la première fois l’avion très jeune et peut-être parce qu’il s’agit de quelque chose que ta mère adore également. Partir loin en voiture c’est différent, un peu moins prise de tête, un peu moins réel dans un sens et quelque part, un peu plus intime. Il n’y a que Yasmine et toi dans la voiture, que Yasmine et toi face à la route, et sa Jeep... c’est un peu votre propre monde pour les prochaines heures, et tout ce qui se passe en dehors ne compte pas vraiment. Alors non, tu ne peux pas en vouloir à la brune de t’arracher à Brisbane et sa réalité un peu trop pesante, c’est également ce qu’il te fallait. Car non, tu n’as pas vraiment oublié, la dernière fois que tu t’es retrouvé face à un précipice, tu t’es contenté de plonger, la tête la première, simplement pour te laisser engloutir et envahir par tout, au point de tituber, au point de suffoquer. Tu n’avais pas vraiment de bonne raison de remonter à la surface pour prendre une goulée d’air. Maintenant, tu en as une. "Tu plaisantes j’espère ? C’est une excuse parfaite pour éviter des situations gênantes… Très gênantes en fait." Et par gênantes, tu parles de tous les messages sur ton téléphone portable, ou les gens qui veulent absolument te voir pendant ces 24 heures fatidiques ou tous les cadeaux qui peuvent ou ne pas te plaire. Grâce à elle, tu peux éviter tout ce cirque, ou du moins le retarder, alors non, tu ne vas pas te plaindre ou lui demander de faire demi-tour.
Qui sait ? Peut-être que tu n’auras pas envie de rentrer Mardi matin, que tu prendras le volant toi-même pour refaire le plein et que tu vous guideras vers une autre route, dans une autre direction, juste parce que vous pouvez le faire. La pensée est là, elle ne quittera sûrement pas ton esprit -tu doutes que Yasmine accepte de se lancer dans un tour improvisé de l’Australie- et ton regard se tourne quelques secondes vers la fenêtre et les rues de ton quartier qui s’effacent peu à peu. "Et puis maintenant que j’y pense, la dernière fois que je suis parti de Brisbane… On était en très mauvais termes toi et moi donc..." Que tu confies, ta voix un peu ailleurs en quelques sortes, et repensant à ton état d’esprit d’il y a quelques mois, quand tu t’es rendu en Thaïlande avec Paul et Tamara. Non, tu n’étais certainement pas dans le meilleur état possible pour voyager, et tu aurais préféré le faire avec la certitude que les choses vont bien entre Yasmine et toi. C’est le cas maintenant et tu n’as aucune raison d’en douter. "This is better." Tu te tournes vers elle pour ajouter cela, observant Yasmine au volant, vous guidant hors de Brisbane. Tu le précises pour qu’elle ne doute pas, ou pense que tu dis cela uniquement pour lui faire plaisir et pas autre chose. C’est comme si la brune avait lu tes pensées, savait déjà ce qui te tracasse sans que tu aies besoin de le dire et avait trouvé la solution par elle-même.
Tu as une autre moue tandis que le morceau suivant commence, et, incapable de rester en place pour deux secondes, l’exercice est vraiment difficile pour toi, c’est certain, tu reprends rapidement: "Sérieusement… Donne-moi un indice Khadji, histoire que je puisse trouver par moi-même, comme ça tu ne m’auras rien dit." Car il y a beaucoup d’endroits qui se trouvent à seulement trois heures de Brisbane et cette simple indication ne t’aide pas. Elle ne t’aide pas du tout d’ailleurs et tu voudrais en savoir plus et dans l’immédiat. "Hein ?" Il n’y a pas à dire, la patience n’est pas vraiment ton fort. "Si c’est une très bonne idée. La meilleure que j’ai eue aujourd’hui, si si…" Est-ce que tu viens de d’auto-complimenter tout en essayant de négocier avec elle ? Oui, et trois heures c’est long et c’est elle qui t’a plus ou moins tiré de ton lit alors… qu’elle assume. "Ou alors dis-moi au moins la première lettre de l’endroit où on se rend, je trouverais le reste tout seul." Et je ferais moins de bruit, mais autant ne pas le dire car cela sera un beau mensonge.



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyVen 10 Avr 2020 - 21:18



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crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

Les longues balades en voiture faisaient partie de ces petites choses que Yasmine adorait. Elle n'avait pas eu beaucoup l'occasion de sortir d'Australie, son séjour de huit mois au Niger représentant son seul et unique voyage à l'étranger – et quel voyage ça avait été, pour un tout premier. Pendant de très nombreuses années, elle s'était accrochée à l'idée qu'avec une voiture digne de ce nom, elle pouvait aller où bon lui semblait même si ce n'était pas en dehors des terres qui avaient accueillis ses parents à l'époque de leur changement de vie. Elle, elle n'avait pas la prétention de vouloir fouler les grands boulevards des grandes cités situées à des milliers de kilomètres de chez elle seulement celle, plutôt modeste finalement, de pouvoir choisir de s'en aller, clefs en mains, si elle le souhaitait. La liberté, c'était tout ce qu'elle demandait, trop souvent aux prises de la volonté des autres, de leurs attentes aussi. Il lui avait fallu faire preuve de patience, mais aussi de beaucoup de constance dans son apprentissage pour espérer remporter le précieux sésame qu'était le permis de conduire aux yeux de tout jeune adulte normalement constitué, et elle ne faisait pas exception à la règle. Pour elle, le permis de conduire avait des allures de passe-droit pour l'évasion. Une fois qu'elle l'avait fièrement empoché, elle avait pu choisir elle-même le véhicule de ses rêves dont l'acquisition avait été complétée par ses petits salaires de travailleuse du dimanche parce qu'elle avait lourdement insisté, connaissant que trop bien la valeur de l'argent pour imposer à ses parents une dépense aussi exorbitante alors qu'elle était encore toute jeune, bien que déjà très responsable à ce moment-là. Alors certes, sa Jeep ne payait peut-être pas de mine, sortie des occasions sur lesquelles personne ne misaient autrement que pour récupérer des pièces encore en bon état, elle avait une valeur inestimable pour elle. Et c'était pour cette raison qu'elle y tenait autant : elle lui avait permis de s'évader très souvent, exactement comme maintenant.
En s'enfonçant dans le lotissement d'Edge pour enfin en sortir, elle essaya de se remémorer la toute dernière fois où elle avait été au volant de sa voiture avec la perspective d'un long trajet comme celui qui les attendaient. Son enthousiasme se lisait sur son visage, mais était-il seulement dicté par la longue route qui se profilait, ou par le reste du weekend qu'elle avait prévu pour changer les idées du jeune homme assit à ses côtés ? Il semblait que l'un n'allait pas sans l'autre, le sourire qui illuminait ses traits rehaussant son teint piqueté de taches de son. Et puis enfin, elle se rappela que ça avait eu lieu lors de la naissance du dernier fils de Qasim, Reda ; c'était il y avait une éternité. Secrètement, elle espérait que l'ambiance serait davantage au beau fixe que lorsqu'à cette occasion, elle s'était glissée au volant de la voiture du père de Clara. Tout ne s'était pas passé comme prévu… et à nouveau, elle peina à se rappeler pourquoi. Jusqu'à ce que les premières notes, reconnaissables entre mille, de Crazy in Love retentirent dans l'habitacle, et qu'elle eut l'assurance que définitivement, l'atmosphère serait moins pesante que cette fois-là.

"T'échapperas pas au FaceTime avec Molly qui va insister pour te chanter Joyeux Anniversaire dans toutes les langues qu'elle croit maîtriser. Prépare-toi, ça vaut toujours le détour avec elle." fit-elle avec un léger rire, s'imaginant sa collègue en train d'user de ses meilleurs stratagèmes pour célébrer la naissance du jeune homme avec toute la folie qui la caractérisait. Probablement qu'une ode à ses abdos s'immiscerait dans la mélodie d'ailleurs, elle qui ne cachait pas son admiration sans bornes pour la plastique irréprochable de son passager. Yasmine marqua une courte pause avant d'ajouter, y songeant en même temps que le visage bordé de flammes orangées de la jeune femme se dessinait dans ses pensées "Elle sait pas pour ce weekend. J'ai rien dit. A personne." Du bout de ses doigts peints en prune, elle replaça, presque l'air de rien, une mèche derrière son oreille. En fait, ce n'était pas tout à fait exact : Sohan était au courant, mais il était responsable de Sasha pour les deux prochains jours. Elle décida que la précision n'était pas vraiment utile. Si ce n'était, peut-être, pour se vanter de ses talents de gardienne de secrets hors-pair, elle n'avait pas besoin de s'attarder sur cette information. Pourtant, une part d'elle savait que le caractère très discret de sa surprise n'était pas uniquement dû à l'idée qu'elle ne voulait pas que ça remonte aux oreilles du jeune homme ; peut-être que celle que ça remonte aux oreilles de ses amis proches, de Sloan et Molly en particulier, jamais les derniers à faire des sous-entendus de plus en plus explicites sur leur proximité, en était la vraie raison dans le fond.
Elle papillonna des yeux sous le verre de ses lunettes de soleil. Elle ne voulait pas s'appesantir sur le sujet, même dans l'intimité de ses pensées ; tout comme Edgerton ne semblait pas vouloir s'appesantir sur son dernier voyage à l'étranger qui fit remonter quelques mauvais souvenirs à la surface, vites coulés par la quantité de bons qu'ils avaient vécu – qu'ils s'apprêtaient à vivre, l'espérait-elle – depuis. Alors ralentissant à l'approche d'un panneau stop, elle tourna la tête dans sa direction pour lui rendre son regard et lui dire, presque dans un murmure :
"T'as besoin de voir et de penser à autre chose. Les derniers mois ont été durs, tu le mérites." Reposant très brièvement l'arrière de sa tête sur le haut de son siège, sa main se referma sur le bas de son volant qu'elle immobilisa le temps des trois secondes réglementaires. Et il ne lui en fallut pas plus pour faire un tour complet du visage du jeune homme qu'elle cessa de regarder sous ses lunettes de soleil en reprenant, et la route, et la parole "Et tu veux que je te dise ? Moi aussi. Ton anniversaire, c'est juste le meilleur prétexte qui me soit tombé sous la main pour te convaincre de te laisser guider sans poser dix milles questions à la seconde." Souriant distraitement à la route qui lui faisait face, elle fronça le nez en même temps pour se corriger aussi vite "J'ai peut-être sous-estimé la dernière partie. J'imagine que tu vas me répondre que je l'ai bien cherché, hum ?" Et elle ne croyait pas si bien dire.

Faisant pivoter son volant pour s'engager sur la voie rapide, ayant à peine le temps de fredonner les premières mesures de Countdown qui débuta dans la foulée, elle se dit à elle-même en l'entendant reprendre son interrogatoire "Et c'est reparti." Elle ne connaissait pas cette facette impatiente d'Edge. Ou alors, elle avait préféré l'occulter jusqu'à présent, la manière dont leur histoire s'était terminée à l'époque étant en vérité un bon indicateur du défaut qui les réunissaient tous les deux ; parce que son ego blessé avait toujours pensé que son infidélité avait été induite par la façon dont elle n'avait pas su le convaincre d'attendre qu'elle soit prête à aller plus loin. Mais là encore, était-il nécessaire de s'y attarder, même en esprit ? Ils avaient tacitement choisi de ne plus reparler de tout ça, ils savaient que rien de bon ne pourrait ressortir d'une rétrospective de l'échec qu'ils avaient connu en tant que couple. Ça lui allait très bien, les nouvelles bases solides de cette toute nouvelle amitié – pourquoi ça sonnait toujours un peu étrange et ce malgré la complicité, les longues conversations et ces dernières semaines à le considérer comme la présence indispensable à son bien-être depuis ses mauvais résultats d'examen ? – constituant un remède efficace aux vieilles rancœurs et aux reproches.
"OK, je vais te le dire." Et faisant mine d'être excédée, elle lui fit signe de baisser la musique. Reprenant une légère inspiration par la bouche en même temps qu'elle tritura une mèche bouclée coincée dans l'encolure de son pull, emmêlée avec l'un des colliers qu'elle portait par-dessous, elle lui lança un tout petit regard en coin "On reste dans le Queensland." annonça-t-elle d'abord, plissant les paupières sous ses lunettes en marquant sa vitesse de croisière, s'emboîtant derrière une Prius flambant neuve. Elle grimaça, le haut de son nez se froissa doucement quand elle ajouta, les yeux par-delà le pare-brise, et l'incertitude repointant le bout de son vilain nez "Sois pas trop enthousiaste non plus, c'est loin du standing auquel t'es habitué. Mais c'est un endroit que j'ai côtoyé quand j'étais plus jeune… je voulais t'y emmener pour marquer le coup, surtout pour te faire oublier ça." Et par ça, elle désigna les fausses pattes d'oie au coin de l'œil d'Edge qu'elle pouvait atteindre, et qu'elle vint frôler du doigt en tendant très furtivement l'une de ses mains, l'autre tenant toujours fermement le volant pour ne pas les envoyer dans le décor.
Elle laissa un léger rire se joindre aux bribes de paroles chantées par Queen Bey. A y réfléchir de plus près, l'endroit dont elle parlait, ça restait sa destination préférée pour se changer les idées. Elle se souvenait avoir demandé à Hassan s'ils pouvaient aller voir la mer juste après son retour du Niger… mais le manque de temps avait fini par les rattraper. Ce n'était pas une si mauvaise chose en finalité parce qu'ici, de nouveau cramponnée à deux mains au volant de sa voiture, le regard perçant de son passager posé sur son profil baigné dans la lumière du début d'après-midi, elle était plus qu'heureuse d'y retourner avec – et pour – lui "La Gold Coast ?" lâcha-t-elle enfin après un bref toussotement et dans une interrogation qu'elle se hâta de compléter, sentant son pull propager toute la chaleur de ses mailles épaisses sur sa peau bronzée "J'ai réservé un hôtel il y a deux semaines de ça – vue sur l'océan, piscine chauffée, chambres communicantes, lits séparés." Evidemment, idiote maugréa-t-elle en silence. Bien qu'elle trouva sur le coup que la précision était de trop, elle poursuivit sur sa lancée, la tête toujours tournée vers le sens de la conduite "Tu vois, je t'avais promis que c'était pas froid et lugubre. Tu pourras même te balader sans t-shirt sans que personne trouve ça trop… étrange." conclut-elle dans un petit rire, un peu emprunté, prenant conscience que son choix de destination devait paraître bien pâle à côté de toutes les magnifiques plages de sable blanc sur lesquelles il avait déjà posé le pied, tel le voyageur invétéré qu'il était.
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Lashana Reeves
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La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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POSTS : 1249 POINTS : 200

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyLun 13 Avr 2020 - 21:11




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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

Il y a quelques heures de cela, ton anniversaire était quelque chose de complètement abstrait. Quelque chose que tu t’es contenté de repousser le plus loin possible de ton esprit pour ne pas vraiment y revenir. Pas quelque chose de particulièrement joyeux mais pas négatif non plus. Tu pensais passer toute ta journée à faire en sorte que les choses restent normales, que personne ne te souhaite joyeux anniversaire, qu’il n’y ait pas de ballons, pas de bannières, rien à part peut-être du gâteau mais certainement pas de bougies à souffler. Tu n’es pas dans le déni non et vieillir ne te fait pas particulièrement plaisir, tu es simplement indifférent face à tout ceci, ne te sentant pas obligé d’être le centre de l’attention pendant 24 heures. Et cela a toujours été ainsi, non, ça ne remonte pas à aujourd’hui, bien au contraire. Tu es incapable de dire quand avec précision certaine, mais même plus jeune, tu n’étais pas convaincu. Même quand cela pouvait signifier de passer la journée avec tes camarades de classe et potentiellement recevoir plus de jouets ou de ne plus avoir à obéir à des règles trop compliquées… même à ce moment-là, tu n’étais pas de la partie.
Donc ce n’est de la faute à personne vraiment, c’est ainsi que tu fonctionnes et chaque année, il y a toujours quelqu’un pour jouer avec cette limite-là et pour tenter de te faire comprendre que tu peux toujours changer d’avis. C’est souvent Tamara, ou Camille, ou encore un de tes oncles qui essaye de te convaincre… Pas cette année, cette année l’honneur revient à Yasmine. Qui s’en sort très bien pour le moment, vu qu’elle a réussi à te tirer de ton lit et t’entraine hors de Brisbane à présent. Et n’importe qui pourrait te faire remarquer que la brune part déjà avec quelques points d’avances sur ses prédécesseurs, parce que tu as toujours été incapable de lui dire non, mais tu choisis de ne pas s’attarder sur ce simple détail. Vous allez passer du temps tous les deux et c’est tout ce qui compte au final. Tu hoches simplement la tête quand elle te rappelle l’existence de Molly et des autres personnes qui sont hors de la Jeep et tu ne peux t’empêcher d’hausser un sourcil, te trouvant toujours aussi drôle tandis que tu déclares : " … Pourquoi j’ai l’impression que tu me kidnappes Khadji ? Pourquoi ? Je crois que c'est à cause de tes grands airs et le fait que tu aies tenu notre petit voyage secret …"
Cela ne te dérange pas au final, tu ne fais que taquiner Yasmine, juste parce que tu le peux. Tu supposes que c’est simplement pour l’effet de surprise et pas autre chose, tu te demandes si Molly aurait vraiment pu conserver l’information pour elle ou si elle aurait essayé de vendre la mèche avec un sous-entendu dont elle seule a le secret. Tu sais plus ou moins ce que la rouquine pense de ta présente relation avec Yasmine, elle sait être assez vocale sur le sujet, et ce malgré le fait que tu aies souligné que toi et Yasmine vous avez déjà été un couple. Et que quelque part, si les choses ne s’étaient pas finies de manière aussi désastreuses, vous ne seriez pas amis dans un sens. Oui, c’est triste à dire, mais depuis ce jour-là, quelque chose de fort vous lie, tellement fort que vous avez été incapable de tourner la page, l’un comme l’autre. Quelque part, tu es content d’avoir insisté après votre rupture et d’avoir continué de lui envoyer des messages. Tu n’as pas laissé tomber, tout comme elle qui n’a pas relâché prise et ce même quand tu as disparu à des kilomètres de tout avec Paul et Tamara. "… Mais non, t’as promis à ma mère que je rentrerais en un seul morceau donc, pas très crédible." Que tu finis par conclure, car tu connais suffisamment Yasmine pour savoir qu’avec elle, les promesses c’est sérieux. Très sérieux même, les briser peut avoir de lourdes conséquences.
Tu en as déjà payé les frais et tu ne souhaites pas te retrouver de nouveau dans cette position-là. C’est loin d’être le cas à présent et presque pensif pendant quelques secondes, tu écoutes Yasmine t’énoncer les raisons pour lesquelles il est bon que tu t’éloignes un peu de Brisbane. Pendant quelques moments, elle partage quelques points communs avec ta thérapeute qui t’a confirmé que non, aimer voyager ne veut pas dire que tu fuis la réalité, pas dans une certaine mesure du moins. Tu es avant tout curieux et cette curiosité se manifeste sous plusieurs formes, notamment quand tu vas explorer un pays que tu n’as pas encore visité. Yasmine cite ensuite les raisons qui la pousse elle à s’éloigner de Brisbane et si elle pouvait croiser ton regard dans l'immédiat, et voir ce que cache véritablement les verres teintés, elle y verrait très certainement une forme d’inquiétude. Tu sais très bien qu’elle ne dira pas plus sur le sujet, il s’agit de Yasmine après tout, et pourtant tu voudrais lui poser la question.
Elle balaie toujours rapidement la question de son examen raté ou de sa situation bancale à son boulot d’un revers de main et ce avec un léger sourire sur les lèvres. Sauf que tu commences à connaitre toutes ses expressions et son regard se pose toujours ailleurs quand elle n’est pas sincère, et qu’elle essaye de faire comme si tout allait bien. Ça et le fait qu’elle se sente toujours obligée de dompter sa chevelure lors de tel moment, comme si quelqu’un allait le lui faire remarquer à ce moment précis et la juger sur son apparence. Quand les sentiments sont sincères et joyeux, c’est autre chose, tout le visage de la brune s’illumine, ses pommettes se réhaussent sous le coup de son sourire, faisant ressortir les quelques taches de rousseur présente sur ses joues…. Tu sais faire la différence entre les deux, tu as appris à faire la différence entre les deux et tu sais que l’expression qu’a la jeune femme en ce moment, elle n’appartient pas à la première catégorie, donc tu n’as pas besoin de t’inquiéter. "So you’re just using me to get away …? Rude, you better buy me a drink once we get there." Tu dis surtout pour provoquer un autre rire chez la jeune femme.
Est-ce que cela te dérange vraiment de lui servir de prétexte ? Pas du tout, tu acceptes ton rôle et toutes les responsabilités qui vont avec. Enfin, tu seras un peu plus coopératif quand tu connaitras votre destination. Non, la patience n’est pas ton fort et la brune pensait probablement pouvoir garder l’information un peu plus longtemps. C’était très mal estimer la situation. "Je t’écoute." Tu lances cela avec un sourire triomphant sur le visage, ravi de l’avoir fait craquer. Si tu fronces les sourcils dans un premier temps -que veut vraiment dire Yasmine quand elle parle du standing auquel tu es habitué- ton sourire réapparait vite sur ton visage. Tu finis par réaliser qu’elle a choisi la parfaite destination, autant pour toi que pour elle, elle sera en terrain parfaitement connu et elle pourra vous servir de guide, et toi tu pourras découvrir un peu plus ton pays natal et partager un peu des souvenirs de la brune. Ce qui te fait penser qu’il faudra que tu l’emmènes à Melbourne un de ces jours. "Je peux dire en toute sincérité que je n’y ai jamais mis les pieds, donc merci, ça me fera découvrir un autre coin de l’Australie. Je suis bien content d’avoir pris un appareil photo pour le coup." Est-ce ta façon de lui dire que ce n’est pas parce qu’elle a échappé aux clichés de Tamara qu’elle sera à l’abris des tiens ? Oui, quelque chose comme ça. "… Et un maillot de bain. Et très peu de t-shirt… Très content."
Est-ce que tu fais exprès d’éviter l’hiver depuis des années ? Oui, on peut dire que c’est quelque chose comme ça, toi et le froid, ce n’est pas une bonne combinaison et il est très difficile de pouvoir frimer quand on est perdu sous des couches de vêtements ou avec les dents qui claquent. Pas possible du tout. "Mais tu réalises que la prochaine fois qu’on sort de Brisbane, je vais devoir tout organiser et que tu ne seras au courant de rien et ce jusqu’à la dernière minute." Oui, tu es persuadé qu’il y aura une prochaine fois, cela ne fait aucun doute à tes yeux et puis il faut bien que tu lui rendes la pareille. Et ce même si c’est techniquement ton cadeau d’anniversaire, le score est désormais : Yasmine 1 et Edgerton 0. Et ce n’est pas quelque chose tu peux ignorer ou encore laisser passer. "Et okay, on sera obligés de prendre l’avion et tout mais… tu ne pourras dire que je ne t’ai pas prévenue." Tu appuies ton propos par un mouvement de sourcil, pour être bien certain que Yasmine s'en rappellera avant de pousser un soupir.
Dans le même temps, la chanson suivante démarre et tu fredonnes sans vraiment y penser les premières phrases de Drunk in Love ; tes yeux rivés quelques instants sur la route. Tu reprends la parole après un moment de silence, tournant la tête vers Yasmine pour ajouter : "Et merci pour…" Pour ne pas avoir laissé tomber quand beaucoup l’aurait fait, pour avoir su lire entre les lignes et par-delà ta colère, pour avoir écouté et surtout… pour avoir été là. Mais tu ne dis rien de tout cela, tu ne ressens pas vraiment le besoin de le dire, cela ruinerait un peu l’instant en lui-même. "On va dire pour tout pour le moment." Que tu concèdes facilement avant de légèrement t’étirer. " Et tu me dis si tu veux qu’on échange de place et que je conduise à un moment donné… vu qu’on a déjà établi que j’étais le meilleur DJ du monde." Et est-ce que les trois heures passées dans la Jeep vont être longues ? Probablement.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyMer 15 Avr 2020 - 21:39



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crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

Yasmine Khadji était passée maîtresse dans l'art de prendre à cœur les soucis des autres pour mieux ne pas s'attarder sur les siens. Appelez ça une déformation professionnelle si vous voulez, reste qu'aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle s'était toujours vu agir de cette façon ; constamment aux petits soins avec quiconque en avait besoin, et ce sans rien demander en retour. Seulement depuis quelques semaines, elle avait douloureusement pris conscience qu'à un moment où un autre, il faudrait qu'elle s'épanche davantage sur la déception qui lui était tombée dessus à l'annonce de son échec à l'école de médecine ; passer de l'autre côté et devenir celle à qui on panserait les blessures et qu'on écouterait. Quelque part, et plus que le reste encore, ça la torturait de devoir passer par ce processus pour se reconstruire et réapprendre à envisager son avenir sans cet objectif à atteindre. En vérité, l'idée même d'avouer combien elle se sentait meurtrie par tout ça faisait naître une honte vicieuse dans son cœur tandis qu'elle savait qu'elle surréagissait sans doute, couvant un état d'esprit qui ne collait pas aux valeurs de travail acharné sur lesquelles elle s'était appuyée toute sa vie, bien décidée à en faire quelque chose d'utile. Là, elle avait tout simplement baissé les bras.
On avait beau lui avoir répété qu'elle pourrait retenter le coup l'année prochaine, Yasmine était clairvoyante sur tout ce que ça impliquerait comme sacrifices si elle décidait de remonter en selle pour estomper ce qui l'avait tant blessée. Elle vieillissait, aussi personne de sain d'esprit n'entamait, la trentaine passée, d'études aussi longues que celles qui la faisaient rêver. Voilà pourquoi c'était encore plus difficile à avaler : elle avait eu le temps d'y repenser, ses nuits étant toujours aussi courtes que deux ans en arrière, et son esprit semblant bien incapable de s'arrêter ; elle n'avait cessé de ruminer en se disant qu'en conclusion, elle n'aurait jamais dû attendre aussi longtemps avant de se lancer, ayant de plus en plus l'impression d'avoir perdu son temps à entretenir son rêve plutôt qu'à le vivre pour de bon. Et c'était une mauvaise habitude finalement, de se montrer aussi magnanime dans sa manière d'évoluer au sein de l'existence paisible qu'elle menait depuis qu'elle était devenue adulte, à toujours craindre de se lancer, anticipant les risques avec une lucidité mortifiante qui annihilait ses envies immédiates, et la faisait passer à côté de trop d'occasions, aussi bien professionnelles que personnelles. Elle avait toujours cru être une tête-brûlée à sa manière, mais sans doute que la lâcheté était son plus gros défaut en vérité. Il fallait qu'elle fasse quelque chose à ce sujet, qu'elle retrouve le petit grain de folie qui, lorsqu'elle était pré-adolescente, lui faisait dévaler les collines de son quartier avec, pour unique crainte, de se faire remonter les bretelles par sa mère qui, chaque fois, regrettait d'avoir un garçon manqué comme seule fille. Ça prendrait du temps pour qu'elle renoue avec cette facette-là de sa personnalité, c'était tout autant une évidence que le fait qu'elle devait se faire une raison et se contenter de ce qu'elle avait déjà. Au moins pour l'une de ces deux choses, il semblait qu'elle était sur la bonne voie alors qu'elle était passée outre ses craintes pour organiser ce weekend d'anniversaire pour Edge ; il lui suffirait de continuer et de ne pas se laisser impressionner par cette angoisse qui la suivait depuis son retour d'Afrique. Ah, si seulement c'était aussi facile…

"Tu vis à Brisbane depuis quoi ? 15, 20 ans ? Et t'as jamais mis les pieds sur la Gold Coast ?" finit-elle par lui dire après avoir ouvert la bouche en grand pour mimer un air de profonde surprise face à la réponse du jeune homme. Il lui tendit une perche assez longue pour qu'elle ne s'attarde pas sur le pic de stress qui avait fait grimper sa température une fois qu'elle lui avait annoncé leur destination – tout était prétexte pour se moquer gentiment de lui, tout était prétexte aussi pour qu'il ne s'aperçoive pas à quel point tout ce qui sortait de sa bouche était démesurément important pour elle, avait-elle observé depuis leur reprise de contacts. Les yeux fixés sur la route, les pieds jouant avec les pédales, un léger soulagement s'empara progressivement de Yasmine, rendant la perspective de ce weekend plus intéressante encore ; elle n'avait jamais joué les guides touristiques.
Pour l'heure elle poursuivit, accentuant le choc feint dans lequel sa révélation l'avait plongée "Edgerton Samuel Price, ma déception est immense." Et un soupir s'échappant de ses lèvres, elle le ravala bien vite pour rebondir sur ses paroles, une main s'abattant de trois quarts dans le petit espace qui les séparait "Je t'arrête tout de suite. Si tu comptes me voler l'idée des destinations mystères, ça va très mal se passer entre nous." annonça-t-elle en ne réussissant pas à rester sérieuse plus d'une seconde, un sourire fendant immédiatement l'expression de son visage pendant qu'elle continuait, papillonnant des yeux sous le verre de ses lunettes de soleil "Je comptais en faire notre rituel pour les dix prochaines années au moins. Tu vas devoir trouver autre chose pour me surprendre, je le crains." Elle serra davantage ses doigts autour de son volant, sentant grouiller la chaleur du cuir contre ses paumes et qui se répandit encore un peu sous la couche de vêtements qu'elle portait "T'as de la chance que je sois du genre impressionnable, je me contenterais d'un rien." Elle bascula doucement la tête en arrière pour libérer sa vue de l'écran opaque de ses lunettes et posa directement son regard sur Edgerton en battant plusieurs fois des cils. Et puis à nouveau, elle se concentra sur la route et sur sa vitesse, fronçant à peine les sourcils quand le ton du jeune homme changea et qu'il la remercia – elle comprit lorsqu'il ajouta pour tout, mais elle comprit aussi que si elle revenait sur ce que ça impliquait vraiment, elle ruinerait ses efforts de ne pas paraître trop solennel ; c'était une habitude qu'ils avaient en commun, de dire les choses de ce genre sur le ton de la conversation, même si dans le cas de  Yasmine, son cœur finissait toujours par lui remonter dans la gorge et par trahir la nonchalance de ses confessions. Pas cette fois-là toutefois, et elle lui dit "Si ça se trouve ce weekend sera horrible. Attends qu'on y soit avant de me remercier, OK ?"

****

C'étaient sur les dernières notes de XO que la Jeep de Yasmine avait bifurquée pour qu'elle puisse la stationner à quelques blocs de Main Street. Elle avait tenue à garder le contrôle du véhicule jusqu'à ce qu'ils arrivent à bon port ; non pas parce qu'elle n'avait pas confiance en Edge, plutôt parce qu'elle voulait s'octroyer le grand privilège d'observer sa réaction une fois qu'il avait été évident qu'ils arrivaient là où elle les avait menés. Le trajet lui avait paru plus court que toutes les autres fois où elle s'y était rendue. Probablement à cause de la compagnie du jeune homme, mais aussi de celle de la reine des reines dont la voix résonna tout du long, accompagnée par celle de la conductrice qui s'était laissé aller à quelques jolies vocalises même lors des refrains les moins chastes – ceux que ses parents abhorraient lorsqu'ils en venaient à saisir le double-sens. Heureusement le talent modeste de leur fille pour pousser la chansonnette leur permettait d'apprécier ses écarts de langage avec la béatitude des fans de la première heure ; à l'exception peut-être de ces instants où les couplets de Partition lui échappait sans qu'elle n'y songe tout à fait, lui valant les regards courroucés de Fatima qui finissait par lui demander, aussi gentiment que lui permettait sa tolérance à ce genre de sujet, de se taire.
Laissant la Jeep derrière eux, Yasmine avait proposé à Edgerton de se dégourdir les jambes en ville avant d'aller s'enquérir de leur résidence pour les trois prochains jours. Presque tout de suite, elle l'avait mené jusqu'à la jetée pour admirer la vue splendide de la mer, plutôt paisible, en cet fin de dimanche après-midi. Accrochée au bras du jeune homme, elle ne réussit pas à cacher son enthousiasme à propos de tout ça ; comme si dans le fond, elle était celle qui avait le plus besoin de se retirer du monde duquel ils venaient pour atterrir dans cette bulle, leur bulle, et qui s'étendit au-dessus de leur tête à l'instant où ils quittèrent la voiture pour fouler le sol sablonneux de la Gold Coast. C'était un peu curieux, la manière dont sa cage thoracique se dépressurisa à la seconde où les nuances de bleu dansèrent dans ses grands yeux, et que le jaune presque blanc du sable vint se réverbérer sur sa peau d'ambre. Yasmine eut l'impression de vraiment respirer depuis des mois.
Elle aimait cet environnement, la sensation revigorante des embruns et les rayons du soleil qui, toujours plus chaud ailleurs qu'à la maison, lui firent retirer le pull qu'elle avait gardé durant tout le trajet. Laissant sa robe jaune se fondre dans ce nouveau décor acidulé dans lequel elle déambulait plus apaisée, revigorée par la caresse du soleil qui fit progressivement brunir son teint déjà hâlé, elle avait un peu boudé lorsque son estomac l'avait rappelé à l'ordre. Leur déjeuner tardif s'était éternisé, assez en tout cas pour que la jeune femme décide qu'il était temps de rejoindre la réception de l'hôtel qu'elle avait réservé deux semaines plus tôt… au moins pour déposer leurs petites affaires et constater si, vraiment, les avis des internautes n'étaient pas mensongers.

A première vue, ils ne l'étaient pas. Aussi cette impression se confirma par l'accueil de la réceptionniste qui leur offrit un grand sourire lorsqu'elle lui indiqua à quel nom était leur réservation. Pendant un court instant, elle sembla interdite "Pardon, mais il doit y avoir une erreur." l'entendit-elle objecter alors que Yasmine rappelait à Edge de prévenir sa mère qu'ils étaient bien arrivés. Replaçant ses cheveux, emmêlés par la légère brise à l'extérieur et qu'elle avait maintenus jusqu'à présent grâce à ses lunettes de soleil, elle leva le nez du téléphone du jeune homme sur qui elle était légèrement penchée, le menton presque posé sur son épaule. Elle croisa le regard de la réceptionniste qui ajouta "Les chambres que vous avez réservées, elles sont séparées. Pas de panique, je peux arranger ça en une seconde. Attendez voir, qu'est-ce que nous…" Pas de panique ? "Non !" C'était mal connaître Yasmine. Elle se redressa brusquement pour l'interrompre, sa main se tendant sans le vouloir comme prête à la retenir de faire un geste de plus "C'est bien ce que j'ai indiqué au moment de ma réservation." fit-elle plus calmement et instantanément, elle sentit l'attention de son interlocutrice se porter trop longtemps sur elle… puis sur Edgerton, puis de nouveau sur elle avec l'air de lui demander Vous êtes certaine ? Et elle l'était, bien que pendant une fraction de seconde, le doute continua à planer.
Jusqu'à ce qu'elle lui remette les clefs. Se dépatouillant avec les trousseaux, Yasmine tendit la sienne au jeune homme… avant de changer d'avis et de la récupérer, pas peu fière de son effet. Elle commença "A la réflexion, on va attendre de voir laquelle est la mieux." Son pull noué autour de sa taille épaissit par cette couche superflue de mailles, mais aussi par le bon repas qu'elle venait d'engloutir, elle s'avança vers l'ascenseur. Cependant, sa légèreté n'avait pas filé, et elle pivota sur ses tennis pour le regarder par-dessus ses longs cils nimbés par l'éclairage naturel du hall d'accueil. Marchant trois pas à reculons, elle fit danser les clefs dans son champ de vision avec la dextérité d'une dresseuse de serpents, le petit air énigmatique en prime, et poursuivit sur le même ton "D'accord, je sais que c'est ton anniversaire et que tu dois être le seul à profiter de tous les privilèges de cette journée juste parce que tu t'approches dangereusement de l'admission en maison de retraite…" Elle exagérait à peine "Mais si ton panorama est meilleur que le mien, on va devoir entrer en négociation." Là encore, l'exagération était de mise, si bien qu'elle plissa les yeux en se composant une mine de circonstance, un sourcil haussé pour parfaire son petit cinéma "Je te préviens, quand il s'agit de vue sur la mer, je suis moins douce que j'en ai l'air."
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Lashana Reeves
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STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
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TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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(priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this Tumblr_ohqrkjnhUJ1vl128go2_400
big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

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AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) madisonmusing/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyVen 17 Avr 2020 - 0:42




≈ ≈ ≈
{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

Si ça se trouve ce weekend sera horrible… Très sincèrement ? Tu en doutes, il s’agit de Yasmine et toi, ça ne pourra jamais être horrible. Cela ne peut pas et ne pourra pas être horrible, voilà ce que tu décides simplement, tandis que la prochaine chanson démarre et que vous échangez un autre sourire. Tu te demandes d’où la brune peut bien tirer cela, et pourquoi accepter de partir loin de tout avec toi si elle n’a pas un minimum confiance en elle et sa capacité de te divertir ? Parfois, Yasmine est une véritable énigme, mais tu le sais, vous allez passer un bon moment. Plus que cela, sa présence est rassurante, tu n’as pas besoin de réfléchir plus que d’ordinaire, pas besoin de te dire que tu es à deux doigts de faire une énorme bêtise… c’est même tout le contraire quand il s’agit de la brune et toi. Sauf que tu ne vas pas le lui dire, tout comme votre conversation lors du bal des pompiers et des aveux de l’infirmière, qui a explicitement et ouvertement dit qu’elle te faisait confiance, toi, tu préfères le lui montrer. La laisser conduire ta Mustang était un petit pas en avant, passer trois jours seul avec la brune est visiblement le pas suivant. Et non, vous ne faites décidemment pas les choses comme tout le monde, il a fallu que vous soyez des exs avant d’être des connaissances et avant même de devenir des bons amis. Non, cela ne fait pas vraiment de sens, mais tu ne cherches plus vraiment à l’expliquer ou même à te justifier, au diable tout cela, penses-tu, augmentant légèrement le volume en reconnaissant le début de Baby Boy.
Yasmine sait déjà à quel point elle compte à tes yeux et c’est tout ce qui t'importe. Absolument tout ce qui a de l'importance dans la seconde. Et les quelques heures passées dans la Jeep font office de minutes, probablement parce que tu es en très bonne compagnie, ou juste parce que tu finis par baisser la vitre de ton côté du véhicule, pour prendre des photos sur les derniers kilomètres qui vous séparent de votre destination. Tu lui fais savoir que tu les lui monteras un peu plus tard et tu préfères ranger ton appareil quand la brune t’informe que vous êtes bientôt arrivés. Tu as, dans un sens, très hâte de sortir de la voiture, pour prendre plus de photos d’une part mais pour explorer de l’autre. C’est la partie des voyages que tu préfères, l’exploration, et si d’ordinaire, tu préfères ne pas avoir de guide et te laisser porter par tes pieds et ton envie du moment, c’est bien différent aujourd’hui. Tout aussi reposant, mais différent avec Yasmine à ton bras. Et ce fut bien elle et elle uniquement qui vous guida, que ce soit sur la jetée ou jusqu’au restaurant quand il apparut évident que vous aviez tous les deux besoin d’une pause. Et si quelqu’un t’avait dit que tu allais sourire autant le jour de ton anniversaire… non, tu n’aurais définitivement pas cru cette personne, pourtant il n’y a rien de forcé ou de pompeux, tout ce que tu détestes lors de cette journée, juste Yasmine et toi, qui a bien compris que tout ce qu’elle avait besoin de faire, c’était d’être elle-même.
Plus elle-même qu’il y a quelques semaines il semble, plus souriante que sous les lumières de Brisbane, tu ne sais pas vraiment si c’est la couleur de sa robe qui fait ressortir sa peau encore plus que d’habitude ou le vent dans ses boucles brunes, ou le fait que vous soyez à des kilomètres de tout… mais elle a l’air plus présente que d’habitude. Pas sur le point de se mordre la lèvre inférieure, ou de refaire sa queue de cheval avec une diligence certaine, et si tu passes un bras autour d’elle cette fois-ci, ce n’est pas par peur que la brune s’enferme trop dans ses propres pensées, comme elle a l’habitude de le faire, mais bien parce que tu es content d’être là avec elle. Elle ne risque pas de disparaitre, elle est , avec toi. Et tu hoches la tête, rejoignant l’avis de Yasmine pour que vous déposiez vos affaires respectives dans vos chambres d’hôtel et potentiellement vous changer avant de songer à votre prochaine activité. Tu la suis distraitement, sortant enfin ton téléphone de la poche de ton pantalon, pour voir comment se porte le reste du monde en ton absence. Tu vois d’abord les messages respectivement laissés par Camille et Molly et tu laisses échapper un léger rire tandis que Yasmine t’indique, à juste titre de prévenir Tamara. "C’est vrai que tu lui as promis de me ramener en un seul morceau… pas vrai, Khadji ?" Tu lances un clin d’œil à la jeune femme avant de composer le numéro de téléphone de ta génitrice et de porter ton téléphone à ton oreille. Tamara décroche à la deuxième sonnerie et prend immédiatement de vos nouvelles, tout en comprenant que tu souhaites garder votre destination secrète. "On n’est pas très loin au final, je suis certain que l’endroit te plairait." commentes-tu tout simplement, avant que ta mère ne t’informe que oui, l’autre voix que tu peux entendre, et très distinctement, est celle de ta chère cousine, Camille.
Tu loupes tout de l’échange entre Yasmine et la réceptionniste, te contentant d’hausser un sourcil, interrogeant la brune du regard. Tout a l’air sous contrôle donc tu ne t’inquiètes pas plus que cela, prêtant davantage attention aux mots de Tamara et de Camille. "Hmmm ? Oui, je vais passer un bon week-end et dis à Camille qu’elle pourra se venger plus tard, okay ?" Tu décides de mettre fin à l’appel au moment où les clefs sont remises à la brune. Et tu attends que Tamara te dise proprement au revoir avant de raccrocher. Tu tends même la main, pensant naïvement que la brune aura la décence de te donner tes clefs, la moindre des choses après tout, simplement pour rouler des yeux la seconde suivante, à moitié amusé, à moitié outré par les propos de Yasmine et le fait qu’elle essaye de marchander. Tout ça pour avoir la meilleure chambre. Mais c’est bien une expression joueuse qui passe sur ton visage la seconde suivante, et tandis que l’ascenseur ouvre enfin ses portes, tu reprends : "Quelles négociations… ? tu viens de citer toi-même l’argument qui mettra fin à n’importe quelle discussion, c’est mon anniversaire, c’est tout… c’est un très bon argument." Oui, cela te parait être le moment parfait pour sortir cet argument-là et même pour en jouer, cela sera probablement le seul moment de la journée où que tu comptes le faire. Okay, pas la seule instance de la journée, ou du week-end, mais tout de même c’est elle qui a insisté pour marquer le coup, cela serait injuste de te refuser ce petit privilège, maintenant. Vraiment injuste.
"Sérieusement Khadji, donne-moi mes clefs…" Et tu ne sais pas vraiment ce que tu cherches à faire l’instant d’après, la faire rire, récupérer toi-même les clefs ou lui montrer tout le sérieux de la situation ou juste lui que rappeler les plaisanteries sur ton âge avancé ne sont pas si drôles que cela … tout ce que tu sais c’est que tu avances et qu’elle recule. Au final, la jeune femme se retrouve coincée entre toi et un des murs de l’ascenseur. Et tu fais même un pas supplémentaire, posant négligemment une de tes mains contre le mur, juste à quelques centimètres de son visage, juste histoire de lui laisser un peu de place pour respirer ou pour penser. "Tout de suite." Sauf qu’il est difficile de penser à quelque chose qui n’est pas Yasmine Khadji dans l’immédiat, quand tu es aussi proche d’elle, tellement proche que tu pourrais compter toutes les taches de rousseur sur ses joues ou que tu remarques très distinctement sa poitrine qui se soulève à chacune de ses inspirations et expirations. Oui, très facile d’oublier où tu te trouves, pourquoi tu t’y trouves ou ton propre prénom. C’est superficiel, cela s’efface pour laisser place au plus important : Yasmine qui est là et qui est vraiment jolie… Si tu étais maître de tes mouvements, tu sortirais probablement ton appareil photo de ton sac, pour immortaliser le moment ou l’expression que te renvoie la jeune femme. Tu ne le fais pas, non, au lieu de cela tu te contentes de remettre à sa place une des bretelles de sa robe, qui flanche dangereusement sur son épaule la seconde suivante, tes doigts frôlant la peau de Yasmine par la même occasion. C’est assez pour que vos regards se croisent une nouvelle fois et tu es content, soulagé même, quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent finalement, accompagné de ce ding ! si particulier, signe qu’il faut que vous bougiez.  
"… c’est notre étage non ?" Tu poses la question, sur un ton léger au possible, décidant d’ignorer, et sciemment, tout ce qui se passait dans ta tête il y a quelques secondes de cela. "Après toi." Tu laisses Yasmine te devancer hors de l’ascenseur et vous guider vers vos chambres respectives. Est-ce que tu veux à tout prix avoir la chambre avec la meilleure vue ? Non, pas vraiment, tu refermes simplement la porte derrière vous et laisses ton sac retomber sur le sol, décidant que tu pourras le récupérer à un autre moment. Et bien entendu, tu te laisses tenter par la vue, ôtant tes lunettes de soleil, les laissant reposer sur un des meubles de la chambre d’hôtel, profitant pleinement de l’atmosphère et du cadre qui s’offre à vous. "Not bad Khadji."  Il est ironique de se dire que dans un sens, tu as pris le temps d’explorer des tonnes de pays et des panoramas similaires à celui-ci et à des kilomètres de Brisbane et de ton pays natal, avant de venir ici. Cela rend la vue en face de toi encore plus authentique, c’est certain. "Je sortirais mon appareil photo plus tard, pour le moment, il y a autre chose que je veux tester…" Et si la brune est sur le point de te demander quoi, tu réponds très rapidement à sa question, faisant le chemin en sens inverse, tout ça pour te laisser retomber sur le matelas. Plus que confortable, plus que la vue c’est ça le plus important pour toi. Tu fermes les yeux pendant quelques secondes et considères très sérieusement te rendormir, juste là et maintenant. "Hmm, yep… c’est là que tu me trouveras demain matin. Je vais avoir besoin de rattraper les heures de sommeil dont on m’a privé ce matin. Une tragédie vraiment."  
Tu pousses un autre soupir, un peu plus appuyé que le précédent… car c’est tentant, très tentant mais tu décides de rouvrir les yeux, cherchant déjà Yasmine du regard, te redressant sur tes coudes par la même occasion. Pas de doute là-dessus, si tu es trop confortable, tu ne voudras pas te relever avant au moins huit heures. Au moins. "Bon… C’est quoi le plan de la soirée ? S’il y a un quelconque plan d’ailleurs."  Tu poses la question à voix haute, signe que plus que jamais, c’est elle qui est en charge.



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyVen 17 Avr 2020 - 18:03



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crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

"Sinon quoi, Edgerton ?" Ça lui vint alors qu'elle était toujours en train de sourire bêtement, beaucoup trop fière de le laisser mariner encore quelques instants. Les clefs fermement emprisonnées dans le creux de sa main, Yasmine se mit à reculer lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et replaça la bandoulière de son sac en travers de sa poitrine pour mieux se préparer à la courte embardée entre les étages de l'hôtel. Son regard trouvant celui d'Edge, toujours barricadé sous ses lunettes de soleil, une lueur de défi illumina ses prunelles, et davantage quand il s'avança vers elle avec la ferme intention de récupérer son dû. Délicatement, son dos cogna contre la paroi du fond de l'ascenseur tandis que son reflet lui était renvoyé par le verre opaque des lunettes du jeune homme qui posa une main près de sa tête, s'avançant encore. L'arrière du crâne posé sur le mur, ses cheveux mal peignés formèrent une couronne brouillonne autour de son visage. Graduellement, Yasmine perdit son sourire, prenant brusquement sens de certains détails ; du grouillement de quelque chose dans le fond de son ventre ainsi que dans chaque extrémité de son corps qu'elle tendit doucement, les yeux clignant avec une obstination sensée lui éviter de se poser ailleurs que là où étaient supposés se trouver ceux d'Edgerton. Elle marqua un temps pour, cette fois, se rendre compte de la cavalcade enclenchée par son cœur. Trop fort, il se mit à tambouriner dans sa poitrine.
La chaleur émanant d'Edge avait un effet plus curieux que celle du soleil de la Gold Coast sur sa peau, faisant naître une multitude de frissons que son souffle frôlant son visage rendit plus évident encore. Elle passa sa langue sur ses lèvres en fermant très furtivement les yeux, tachant de se recentrer suffisamment pour ne pas définitivement perdre pieds pendant qu'elle sentait la montée de l'ascenseur provoquer cette sensation étrange de décoller de terre à une vitesse étourdissante. D'ailleurs, elle fit s'accentuer l'agitation de quelque chose à l'intérieur d'elle-même, quelque chose qu'elle n'avait que vaguement ressenti ces dernières années ; ce quelque chose qu'à chaque fois, il était le seul à provoquer. Yasmine leva le visage, mais rien qu'un peu, le menton se dressant en avant en même temps qu'elle se hissait doucement sur la pointe des pieds pour lui faire véritablement face. Et lentement, la main tenant toujours les clefs de leurs chambres derrière le dos, elle resserra ses doigts tout autour, démontrant un entêtement certain à ne pas les lui donner quand il insista.
"Sinon quoi, Edge ?" répéta-t-elle plus sérieusement, et dans un murmure résolu. Prudemment, elle s'anima pour retirer les lunettes d'Edge d'une seule main, les lui glissant sur le front pour directement affronter son regard, et ne plus être soumise à l'impression que renvoyait son propre reflet. C'étaient à cause de ces petites choses que les gens comme la réceptionniste doutaient quand ils les voyaient tous les deux. Et Yasmine en avait de plus en plus conscience ; que la distance qui les séparait finissait toujours pas être comblée par l'un ou par l'autre, même quand les circonstances ne nécessitaient pas qu'ils soient aussi proches… et ça ne la gênait pas autant qu'elle l'aurait imaginée, elle qui avait pourtant toujours craint ces gens passant leur temps à envahir l'espace vital des autres – encore plus depuis qu'on avait forcé la barrière de sa pudeur, il y avait quelques années désormais. Quand il s'agissait d'Edgerton, elle y trouvait son compte et paraissait même en redemander, chaque fois un peu plus ; une sorte de nouveau besoin la faisant agir plus spontanément comme à ce moment-là, quand la main lui ayant été utile pour dégager son regard passa de sa joue barbue jusqu'à la base de son cou, imposant un angle différent à sa propre épaule. Faisant glisser la bretelle de sa robe jaune, il la remonta vite en frôlant sa peau du bout des doigts ; lui provoquant des frissons supplémentaires. Ses yeux clairs s'enfonçant si profondément dans le sien qu'il lui sembla un bref instant qu'elle avait retenu sa respiration, Yasmine imagina qu'elle se serait sans doute faite plus haletante si elle avait été assez courageuse pour la laisser filer histoire qu'elle se mélange à celle d'Edge… qu'elle regarda se reculer, l'obligeant à récupérer la main qu'elle avait posé sur lui et à s'ancrer – trop abruptement si on considérait la façon dont elle resta un interdite quelques secondes – à nouveau dans la réalité.

Après qu'elle lui fût passée devant, elle laissa échapper une inspiration hachurée. Desserrant ses doigts autour des clefs, elles avaient laissé des marques creuses dans la paume de ses mains, légèrement moites. Yasmine les ouvrit pour attraper celle de la chambre d'Edgerton "Je sais faire les choses bien, t'as juste jamais eu l'occasion de t'en apercevoir. Mais tu sais ce qu'on dit ? Il n'est jamais trop tard, tout ça, tout ça." lui répondit-elle en se défaisant de son sac qu'elle posa à côté de celui du jeune homme, de ses lunettes et de son pull qu'elle dénoua d'autour de sa taille, et qu'elle laissa sur le lit. Trottinant jusqu'à la baie vitrée, elle resta un instant à contempler la vue en repensant aux secondes précédentes sans trop approfondir ses souvenirs immédiats, sentant son corps encore un peu tendu et sa peau devenue hypersensible.
Le silence qu'elle s'imposa laissa tout le loisir à Edge de se répandre en paroles qu'elle écouta à peine finalement. Sur une échelle de un à dix, à combien estimait-elle son idée de weekend comme étant une très mauvaise idée en définitive ? A cet instant-là, la note maximale se présenta à elle juste à cause d'une chose : ça ne faisait que quelques heures qu'ils étaient arrivés, et elle savait déjà que le retour à Brisbane serait difficile, et qu'elle serait probablement celle qui aurait le moins envie de rentrer. Pas seulement à cause du panorama dans lequel elle se perdit encore longtemps, les doigts triturant l'ourlet inférieur de ses lèvres, surtout parce qu'une fois rentrés, les responsabilités leur retomberaient dessus comme un gros orage en plein été, et qu'ils devraient se résoudre à accepter qu'il s'abatte sur eux alors qu'ils seraient chacun de leur côté ; elle à Redcliff, lui à Toowong, ils devraient se contenter de quelques heures grapillées par-ci par-là pour se changer mutuellement les idées.
Yasmine soupira en s'intimant de ne pas penser à tout ça maintenant. Elle se retourna pour s'approcher du lit devant lequel elle se déchaussa d'un coup de pied "Nope, bouge pas." lança-t-elle en se laissant tomber sur Edge pour l'empêcher de se lever. Elle le maintint par les épaules une brève seconde, faisant peser tout son poids-plume sur lui jusqu'à rouler légèrement sur le côté pour s'allonger près de lui, la tête relevée sur un coude profondément ancré dans le matelas. Un petit rire accompagna son bond dessus alors qu'avec un sourire toujours accroché aux lèvres, elle cala un genou entre ceux du jeune homme. Le visage proche du sien, elle ferma rapidement un œil en mimant un air de réflexion intense. Il dura un moment avant qu'elle ne lui dise "Si je te dis que j'ai rien prévu du tout ? J'ai fait une réservation en pensant qu'on verrait bien une fois sur place. J'ai pas réfléchis à un programme précis, je voulais juste être avec toi." avoua-t-elle dans un nouveau murmure – pourquoi murmurait-elle toujours quand ils étaient aussi proches ? S'entendant être aussi honnête, elle se hâta d'ajouter dans une distraite morsure de sa lèvre inférieure, les yeux scannant le visage d'Edgerton avec avidité ; et pour un homme frôlant la vieillesse, il était plutôt bien conservé comme en témoignait la réflexion intérieure qu'elle se fit au moment où elle estima qu'il était sans aucun doute possible le plus bel homme qu'elle n'avait jamais connu de sa vie "T'as envie de faire quoi, toi ?" Et elle fit retomber sa tête sur le matelas, y glissant une main dessous, comme un coussin de fortune, en se coulant encore un peu plus jusqu'à lui pour écouter sa réponse tandis qu'elle laissa sa jambe remonter distraitement entre les siennes.
Elle observa son visage, et sut à la manière dont elle se laissa étourdir par la longueur de ses cils, que la perception qu'elle avait de lui et de leur relation était peu à peu en train de permuter… mais elle ne donna pas l'autorisation d'aller plus loin dans ses pensées. Revenant peu à peu dans le présent, elle reprit doucement, laissant son autre main se poser sur le flanc d'Edgerton "Hey ? Tu m'as remercié tout à l'heure… c'est plutôt moi qui devrais te remercier." commença-t-elle en trouvant son regard qu'elle ne lâcha pas jusqu'à la fin "Je sais que tu t'inquiètes pour moi, je le vois." Un léger sourire remonta ses lèvres. Ses doigts s'enfoncèrent délicatement à travers son t-shirt qui se froissa entre ses doigts pendant qu'elle continuait "Mais t'es pas là à me faire des remarques sur mes changements d'humeur, ou à me faire culpabiliser de pas toujours avoir envie de parler, ou à me poser des questions quand je rentre du boulot pour que je te raconte ce qui se passe et ce qui va mal… t'es juste là, et c'est de ça dont j'ai besoin." Elle opina très faiblement pour appuyer ce qu'elle venait de dire. Et alors qu'elle concluait une demie mesure plus bas, ses iris dérogèrent à leur strict règlement en s'arrêtant brièvement sur sa bouche… mais rien qu'une seconde ; de trop, sans doute "Vraiment, Edge." Et elle aurait pu ajouter qu'elle ne savait pas comment il avait deviné la marche à suivre pour supporter ces dernières semaines en sa compagnie, et accepter de la soutenir sans qu'elle n'ait eu besoin de le lui demander. Mais elle aurait trouvé la question insultante au fond. Ils avaient partagé tellement de choses ces derniers temps que ce n'était pas si surprenant qu'il soit aussi capable d'anticiper ses réactions et de saisir toutes les subtilités de son caractère – pas si difficile à déchiffrer tout compte fait. Elle-même avait une bonne idée de comment envisager les choses quand ça le concernait… si bien qu'à ce moment-là, après avoir fait glisser sa main de son abdomen à sa clavicule au creux de laquelle elle fit pianoter le bout de ses doigts, elle les posa finalement sur son cou. Se forçant à se soustraire à son regard en baissant les paupières, Yasmine s'approcha encore, jusqu'à ce que sa poitrine se presse contre la sienne, puis pencha légèrement la tête afin que ses lèvres effleurent l'espace entre le nez et la bouche d'Edge.
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyVen 17 Avr 2020 - 22:39




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crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

"Ce n’est pas très grave tu sais, tout me v…" Tu ne finis pas ta phrase, tu ne peux pas vraiment la finir quand Yasmine est à seulement un mètre que toi et qu’elle t’indique, t’ordonne presque de ne pas bouger. Sans vraiment réfléchir, tu t’exécutes, parce que tu ne vois pas pourquoi tu remettrais en cause son jugement et parce qu’il faut bien le dire, si tu ne voulais pas être là, tu ne le serais pas. C’est aussi simple que cela. Tu n’estimes pas être un homme plus compliqué que cela et Yasmine semble avoir compris, du moins commence à comprendre comment tu fonctionnes. Et tu attends la fin de sa phrase à elle, attends qu’elle trouve sa place à côté de toi, pour que vous soyez l’un contre l’autre, vos épaules toutes les deux en contact tout ça pour regarder le plafond, une heure ou deux. Car il faut vraiment trouver quelqu’un de particulier pour vraiment profiter du silence et se dire que tout ira bien quand même. Tu n’aurais aucun problème à le faire avec Yasmine, justement. Sauf que c’est tout le contraire qui se passe et tu retiens ta respiration, bien malgré toi, quand la brune se laisse retomber sur toi et c’est instinctif, c’est très naturel, tes mains remontent presque automatiquement sur sa silhouette à elle, parce qu’elles savent exactement où se placer, parce que ça, vous l’avez déjà fait. Sauf que c’est différent maintenant.
Et tu as autant envie que Yasmine se rapproche qu’elle s’éloigne. Au fil des semaines, tu t’es habitué à la proximité de la brune, à l’avoir dans ton périmètre, ayant un sourire sur le visage quand elle t'utilise comme simple point d’appui quand la fatigue arrive, ou encore quand elle passe ses bras autour d’un des tiens quand il est temps que vous vous partiez ou, chose que tu préfères par-dessus tout, quand elle se retrouve au creux de tes bras. Ce sont des interactions familières, presque quotidiennes, si bien que tu ne t’arrêtes pas vraiment sur tout ça, tu as rangé cela dans le coin de la normalité, de ce dont tu as besoin, dont elle a besoin et dont tu ne peux plus vraiment te passer dans une certaine mesure. Quand est-ce qu’elle est devenue vitale et essentielle ? Tu es incapable de répondre à cette question ayant trop consciente de la jeune femme qui se trouve juste là, son genou coincé entre les tiens, juste là.
"T'as envie de faire quoi, toi ?" Yasmine pose la question, à juste titre, t’interrogeant très certainement sur le programme de votre soirée et de tout votre weekend ici, parce que vous ne pouvez décemment pas rester dans une chambre d’hôtel pendant trois jours. "Je…" La réponse éloquente, les propositions et les suppositions ne viennent pas, pas comme elles devraient et tu bats des cils à plusieurs reprises, essayant de reprendre le fil de tes pensées. Sauf que c’est elle, le fil de tes pensées, c’est Yasmine. Yasmine et son regard qui ne quitte pas, Yasmine avec sa question toute aussi envahissante et son parfum qui risque de te hanter pendant les prochaines heures au moins. Oui, la question est innocente mais se pencher dessus… c’est ce que tu ne fais pas depuis plusieurs semaines, depuis des mois justement. C’est bien pour cela que tu es sur la défensive dès que quelqu’un mentionne Yasmine, votre relation, ou te met au défi de définir ce que vous êtes l’un pour l’autre. Des très bons amis ? Des meilleurs amis ? Non, tu as toujours refusé ce terme-là dans un sens, elle n’est pas juste une autre amie comme Molly ou même encore Charlie.
Personne ne te fait perdre la tête ou douter comme tu es en train de le faire… personne. Personne ne te fait hésiter autant depuis bientôt trois ans, juste elle et personne d’autre n’aurait pu te convaincre de quitter Brisbane à part elle. Et oui, parfois tu veux la prendre dans tes bras, comme pendant l’après-midi que vous venez de passer ensemble mais il y a d’autres fois… toutes les autres fois où tu freines ton propre train de pensées car la seule chose logique à faire serait d’embrasser Yasmine. La situation présente ? Définitivement la dernière catégorie, la situation n’est plus aussi légère, elle a arrêté d’être légère quand vous avez quitté l’ascenseur et tu écoutes les prochains mots de Yasmine, un sourcil relevé, prêt à la contredire. Sauf que la brune a raison, oui tu t’inquiètes pour elle, probablement plus que tu le fais pour ta propre personne. Et oui, peu importe où tu te trouves dans Brisbane et peut importe ce que tu es en train de faire, tu changes toujours tous tes plans juste pour venir la voir en personne, juste pour t’assurer … non pas pour t’assurer qu’elle va bien, juste pour t’assurer qu’elle a quelqu’un sur qui se reposer. Car il est impossible d’aller bien tout le temps, il est impossible de sourire et ce en débit des circonstances, même si la brune essaye d’en faire sa spécialité, ce n’est pas la réalité.
Tu as envie de la corriger quand elle t’appelle Edge, vraiment, c’est Edgerton, elle devrait le savoir mieux que personne, sauf qu’encore une fois les mots ne viennent pas, cette fois-là encore tu es réduit au silence par les prochains mouvements de Yasmine. Et sa main qui finit par se poser dans ton cou, après avoir effleuré ton abdomen et ensuite ta clavicule, il y a quelque chose de trop électrisant dans ce simple contact, assez pour qu’une de tes mains à toi se pose sur sa joue à elle. Confirmant que tu es bien réveillé et que tout ça n’est pas le fruit de ton imagination. Ça ne l’est pas, Yasmine est bien là et c’est plus fort que toi, c’est comme ce matin où tu t’es réveillé au St Vincent en ayant perdu tous tes repères, ton pouce retrace sa lèvre inférieure tandis que tu te poses milles questions qui n’auront probablement jamais de réponses. "Je…" Avec une autre, tu n’aurais pas hésité. Jamais, tu n’hésites pas dans ces cas-là, tu n’es pas vraiment connu pour ça. Avec n’importe quelle autre femme, dans cette position-là, tes actions auraient déjà laissé transparaitre ce que tu veux vraiment. Sauf que c’est Yasmine, tu as déjà gaffé dans le passé, hors de question de le faire maintenant, hors de question d’envoyer valser tout ce que vous partagez au cours des dernières semaines, de tous ses sourires, de toutes les blagues échangées, juste parce que tu ne peux pas te tenir. "Edgerton, je crois que tu voulais dire Edgerton." murmures-tu enfin comme réponse, ton visage tout proche et trop près du sien.
Tu te redresses finalement, toujours sur le lit mais tu retrouves une position assise, mettant un semblant de distance entre vous, parce qu’il faut que tu réfléchisses, et parce qu’il y a encore tellement de choses que tu ne lui as pas dit. Et quand tu reprends la parole, tu es toi-même surpris d’entendre ta propre voix, car il semble que la décision a déjà été prise, et ce sans même que tu en prennes conscience. "C’est… c’est parce que tu fais la même chose pour moi, depuis longtemps. T’es patiente depuis qu’on s’est rencontrés, sans vraiment avoir de bonnes raisons. Ou alors peut-être que je t’ai donnée toutes les bonnes raisons de fuir justement, et que je t’ai posée un ultimatum." C'est très simple en fait... Si tu restes, alors tu restes. Ce sont tes propres mots qui te reviennent en mémoire alors, tout n’avait pas vraiment de sens ce matin-là, ça en a plus maintenant, c’est certain. "C’est l’infirmière en toi ça, tu réagis mieux sous la pression." Tu laisses échapper un léger rire, pas certain qu’elle apprécie l’ironie de toute la situation, plus incertain que jamais à cette seconde précise. Et si tu concentrais ton regard sur un des meubles de la chambre d’hôtel, tu finis par regarder par-dessus ton épaule et croiser le regard de la brune. "Et si on joue carte sur table, le fait que je fête mes 35 ans ce n’est même pas le truc le plus important du week-end." Tu veux sincèrement arrêter de parler, prendre son visage entre tes deux mains et poser tes lèvres contre les siennes. C’est stupide de se dire que tu n’as pas réalisé ce que tu voulais, à quel point tu le voulais, avant maintenant. Avant qu’elle ne te pose la question de but en blanc et que tu sois forcé de vraiment la regarder. Et de la voir.
Sauf que tu t’en voudras éternellement si elle ne sait pas tout, s’il y encore quelque chose que tu ne dis pas et qu’elle pourrait apprendre trop tard. Parce qu’elle mérite mieux que ça, qu’elle mérite bien mieux que tout ce que tu pourrais lui offrir, sauf que tu ne sais pas comment être quelqu’un d’autre … que toi. "Non... si tu veux tout savoir... je suis sobre depuis six mois maintenant et je crois que c’est la chose la plus difficile que j’ai eue à faire et ce depuis longtemps. Et au début je me disais que ça ne serait rien du tout, que je n’étais pas du genre à boire tant que ça et que je pouvais me passer de mon verre de whisky le vendredi soir ou de ma bière devant la télé…" Tu comptais lui dire au diner, en sirotant du jus de pomme ou quelque chose d’aussi sucré pour apaiser ta soif d'autre chose ou juste pour te rappeler pourquoi tu as pris cette décision ou pourquoi tu ne peux pas vraiment revenir en arrière. Pas juste à cause de Yasmine, pas juste à cause de Tamara, ou du bras que tu as cassé au passage avec tous tes écarts… parce que quelque part, sous les muscles, le sourire joueur, la rage et la colère qui t’habite, il doit bien y avoir ce bon vieux Edgerton… pas vrai ?  "Mais je ne vais pas essayer de mentir ou de te mentir et je vais peut-être dire quelque chose que je ne devrais pas dire, que je m’efforce de ne pas dire depuis … des semaines."
Tu marques une pause, simplement pour attraper la main droite de Yasmine et entrelacer vos doigts. So here goes nothing. "C’est plus dur que ce que je pensais. Beaucoup plus dur que... tout ce que j'ai déjà fait. J’ai tout le temps envie de boire et tous les matins quand j'ouvre les yeux j’ai l’impression de repartir de zéro." Tous les jours, et c’est quelque chose que tu vas devoir faire jusqu’à la fin de tes jours, si tu veux vraiment avoir un futur ou te sentir un peu moins brisé ou tout simplement avancer. Donc non, il n’y a pas vraiment de bons ou de mauvais jours, il y a simplement des jours un peu moins ternes que d’autre, c’est comme ça que tu vois les choses. Tes jours sont un peu comme des négatifs de photos. On distingue la forme, on aperçoit les scènes, mais sans vraiment les vivre. "Et tu veux savoir ce qui est encore plus difficile que tout ce que je viens d’avouer ?" C’est Yasmine qui ramène la couleur, Yasmine qui fait la focale sur chaque jour et qui rend la composition parfaite. "Prétendre que tu n’es pas la meilleure chose qui me soit arrivée et que j’ai vraiment merdé." Tu fais l’aveu sur un ton sans doute trop calme, parce que tu sais que c’est la vérité, et tu ne veux pas la faire culpabiliser non, tu veux juste qu’elle sache tout ce que tu ne dis pas et tout ce qu’elle représente à tes yeux, et pourquoi c’est si important pour toi, d’être là, aujourd’hui avec elle.
"Alors oui, je sais, je me suis déjà excusé et toi aussi, mais ce n’est pas pareil maintenant et que…" Tu prends une profonde inspiration avant de conclure. "Il y a encore une minute de ça, j’étais en train de me demander ce qui se passerait si je t’embrassais, genre là tout de suite." Tu hausses les épaules, observant toujours Yasmine, un sourire sincère et honnête passant sur ton visage. Tu ne joues plus cette fois-ci et tu sais très bien que si tu fais ce pas en avant-là tu pourrais tout faire chavirer. "Alors c’est à toi de me le dire Khadji, est-ce que ça serait la fin du monde ou est-ce que j’ai ta permission pour essayer ?" Avec sa réponse, te dis-tu, au moins, tu sauras à quoi t’en tenir.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptySam 18 Avr 2020 - 21:37



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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

Il y avait eu un moment où Yasmine s'était résout à ne plus faire de comparatif entre le passé et le présent, refusant de définir sa relation avec Edge comme une erreur, mais ne pouvant pas non plus ignorer qu'ils avaient très mal fait les choses à l'époque. Ils n'en parlaient plus, rangeant le tout dans un album secret qu'ils ne consultaient que très rarement, si ce n'était pour revenir sur les bons moments qu'ils avaient vécu en tant que couple et qui, malgré la manière dont tout s'était terminé, faisait à coup sûr naître un sourire plein de tendresse sur son visage. Il y avait néanmoins des fois où la nette différence entre ces fameux passé et présent se soumettait à sa pleine conscience. Et la réalité, c'était que tout était tellement différent désormais, que lorsqu'elle regardait Edgerton d'aussi près, elle comprenait qu'il y avait presque trois ans en arrière maintenant, elle était bêtement passée à côté d'une très jolie histoire.
Pour des tas de raisons, la première étant qu'elle avait toujours été intimement convaincue qu'il méritait une femme à sa valeur – plus jolie, plus extravertie, plus drôle, plus maline, plus ouverte aussi. Seulement, ce n'était pas uniquement le manque criant de confiance en elle qui les avait menés jusqu'à la rupture. Tant de facteurs négatifs s'étaient ajoutés à l'équation au fur et à mesure des cinq mois qu'ils avaient passé ensemble, qu'elle avait rapidement su que ça ne fonctionnerait pas de toute façon. Elle l'avait regretté sincèrement, puisque si elle n'avait pas fauté, il n'en restait pas moins certain toutefois qu'elle n'avait pas été la petite-amie idéale, se contentant du strict minimum en termes d'investissement, et se basant sur le fait un peu honteux qu'elle n'était pas amoureuse du jeune homme. Ça aussi elle l'avait su très tôt. Il était difficile de nourrir des sentiments profonds pour quelqu'un qu'on ne connaissait pas, aussi ce n'était sûrement pas l'affection discrète qu'elle lui portait alors qui leur aurait permis de tenir la distance.
A côté de ça, Edgerton Samuel Price avait souvent pris des allures d'énigme qu'elle avait parfois trop timidement, sans aucun doute, cherché à percer, forant avec toute la douceur instinctive qui était la sienne pour dénicher les secrets qu'il dissimulait par-delà sa stature imposante et son rire tonitruant, communicatif. Mais là encore, il ne s'agissait pas que des barrières que chacun de leur côté, ils avaient mis à l'autre pour ne pas le laisser approcher de trop près… ça avait été tentant de le penser lorsqu'ils s'étaient quittés, et depuis Yasmine avait eu le temps de monter la rétrospective des erreurs qu'elle avait individuellement commises. Difficilement, entaillant le reste de son ego meurtri, elle en était venue à la conclusion que le secret qu'elle avait longtemps couvé – celui qui l'avait rendue coupable d'aimer quelqu'un beaucoup trop fort alors que ça ne lui était pas autorisé – avait pris tellement de place dans sa façon d'envisager sa vie amoureuse qu'elle s'était efforcée de repousser tous ceux qui n'étaient pas Hassan ; comme si accepter d'ouvrir son cœur à quelqu'un d'autre lui faisait rompre une promesse qu'ils ne s'étaient pourtant jamais faite.
Elle avait été stupide, elle avait été naïve et aujourd'hui, elle l'avait bien compris. S'étant laissé berner par les signaux contradictoires envoyés par son plus vieil ami, il lui avait fallu du temps pour ne plus considérer l'attention qu'elle accordait aux autres hommes comme une trahison abominable à son encontre… probablement parce qu'elle lui avait enfin déroulé le fond de sa pensée et qu'il lui avait clairement dit qu'elle se faisait du mal à le voir autrement qu'un membre de sa famille, même s'ils n'avaient pas le même sang. Alors soit, ça lui avait fait du mal ; mais finalement, n'avait-elle pas eu besoin de cet électrochoc pour se réveiller et s'apercevoir qu'au fond, elle avait une multitude d'options devant elle ?
La première de ces options – l'unique en définitive, elle n'avait jamais été du genre à butiner, beaucoup trop loyale, beaucoup trop sage aussi pour s'y risquer – c'était Edge. Le Edge vers qui elle était revenue naturellement après près de deux ans d'un silence palpable, le Edge avec qui elle avait partagé les friandises du distributeur de l'hôpital en le sommant de prendre soin de son poignet blessé, le Edge qui avait gentiment protesté quand elle avait picoré dans son assiette, le Edge qu'elle avait détesté voir distrait pas la plastique d'une autre femme et avec lequel elle s'était disputée trop fort pour que ça ne l'atteigne pas sur la durée, le Edge qui lui avait curieusement manqué après ça, le Edge qu'elle avait vu couvert de sang et auquel elle resongeait malheureusement parfois, le Edge qui l'avait exhorté de s'en aller et qui avait finalement accepté sa présence à condition qu'elle s'y tienne, le Edge à qui elle avait réussi à arracher des secrets et qu'elle avait emmené sur le toit de l'hôpital pour lui céder quelques-uns des siens, le Edge qui l'avait fait danser sur un parking désert juste parce qu'elle le lui avait demandé et dont les lèvres avaient été si proches des siennes qu'elle avait un instant oublié comment elle s'appelait, le Edge qu'elle regardait maintenant avec la certitude qu'ils ne seraient pas dérangés cette fois-ci…alors elle pouvait se lancer, non ?
Il suffisait de se pencher un tout petit peu plus, et elle pourrait vérifier si ça aussi c'était autant différent qu'à l'époque – et pourquoi ça le serait ? Yasmine se posa la question, laissant le bout de ses doigts triturer l'encolure du t-shirt du jeune homme pour suivre la fine ligne de la chaîne qu'il portait par-dessous, et qu'elle finit par libérer pour en caresser distraitement le pendentif. Ce serait différent parce qu'elle ressentait quelque chose à l'idée que le collier qu'il portait constamment autour du cou vienne d'elle… et surtout qu'elle puisse être la seule à connaître l'histoire derrière tout ça. Ce serait différent aussi parce que chaque fois qu'il la touchait, elle ne ressentait rien d'autre qu'une envie irrésistible de lui demander de ne pas s'arrêter… et c'était plus difficile de l'envisager que toutes ces fois où quand ils étaient ensemble, elle s'était efforcée de lui demander, justement, de s'arrêter. Quelque chose avait définitivement changé chez elle pour qu'elle considère ses caresses comme ce qu'elles étaient et plus comme une offense qu'un autre, qu'un inconnu, lui avait faite quelques mois à peine avant qu'ils ne se rencontrent ; celles d'Edgerton, même si elles étaient distraites parfois, n'avaient rien d'agressives : elles la rassuraient assez pour qu'elle le laisse continuer comme à ce moment-là quand son pouce effleura sa lèvre inférieure en lui laissant une impression de déjà-vu si intense, qu'elle la troubla l'espace d'un instant.

Cette impression lui fit détourner le regard pour trouver à nouveau le sien. Doucement, elle lui renvoya un léger sourire "On dirait que ça te déplaît plus autant que je t'appelle Edgerton, hum ?" Et puis brusquement, son sourire disparut en même temps que lui tandis qu'il se redressait pour rebondir sur ce qu'elle venait de lui dire, portée par l'instant et l'opportunité de lui faire comprendre à quel point elle avait besoin qu'il soit là. Yasmine crut en avoir trop dit. Un frisson d'effroi la saisit pendant qu'elle basculait légèrement sur le dos pour poser son regard sur la silhouette d'Edge. Assit au bord du lit, il reprit la parole "C'est faux. Je suis restée parce que j'en avais envie. Je voulais apprendre à te connaître, tu te souviens ?" tâcha-t-elle de se défendre, fronçant très légèrement les sourcils en se souvenant que ce n'était pas la première fois qu'elle le lui affirmait sans aucune hésitation. Mais pouvait-elle vraiment lui en vouloir d'en douter, ou d'émettre des suppositions fumeuses sur le choix qu'elle avait fait ce matin-là ? Absolument pas et comme visiblement, ce n'était pas le point le plus important qu'il voulait soulever, elle décida de ne pas en rajouter.
Se redressant lentement, elle plia ses genoux sous elle, plus à l'aise assise pour entretenir une discussion qui, soudainement, lui parut beaucoup plus sérieuse. Rabattant un long rideau de cheveux en arrière, Yasmine s'approcha un peu d'Edgerton qu'elle encouragea dans la foulée "Dis-moi, je suis là." chuchota-t-elle, et ses yeux trouvèrent les siens quand il se lança.
Un rapide calcul lui permit de comprendre que les six mois dont il parlait concordaient avec la date de son admission aux urgences. Yasmine repensa à Sloan et ses suppositions concernant l'ébriété du jeune homme – de son avis, il était monté sur le ring en toute connaissance de cause. Elle ferma très brièvement les yeux. Ses paupières tremblèrent lorsqu'elle se revit le foudroyer du regard quand il avait prédit que son accident n'en était pas un ; comment elle l'avait haï de dire des choses pareilles sans même s'attendre à ce qu'elle objecte. Mais Yasmine avait beau être une infirmière de talent, la consommation excessive d'alcool faisait partie des choses trop nébuleuses pour la bonne musulmane pratiquante qu'elle était. Alors comment aurait-elle pu s'apercevoir de quoi que ce soit à ce sujet ? Il était toujours cohérent, il ne paraissait jamais ivre… elle rouvrit les yeux en se détestant de s'attendre à ce que ce genre de choses puissent se lire sur le visage des gens.
Continuant à le laisser parler sans l'interrompre pendant quelques instants, ce fût quand il lui prit la main, et à laquelle elle joignit instinctivement ses longs doigts, qu'elle lui dit avec gravité, mais avec douceur aussi "Je suis fière de toi." commença-t-elle tout bas. Avec son autre main, elle l'obligea à la regarder encore une fois, le tenant par le menton pendant qu'elle poursuivait en plongeant son regard dans le sien "Tu penses sans doute que c'est pas grand-chose, six mois… mais c'est pas le cas. C'est énorme, et que t'en parles ça veut dire tellement de choses sur ta détermination à en finir avec tout ça… tu te rends pas compte, je suis tellement, tellement, tellement fière de toi." répéta-t-elle en opinant du chef pour marquer son point, son pouce traçant la limite de sa barbe sans qu'elle n'y songe vraiment. Elle aurait pu se lancer dans un discours dont elle seule avait le secret, un discours positif sur l'importance de la persévérance et ses effets, mais elle n'avait pas envie de verser dans le cliché en lui affirmant que tout deviendrait plus facile. Ce n'était pas vrai, et il le savait de toute façon. Elle s'en serait atrocement voulu de le forcer à avaler des couleuvres alors qu'il se montrait d'une honnête telle qu'elle eut envie de le prendre dans ses bras pour le serrer contre elle et lui insuffler tout ce dont il avait besoin pour continuer sur la lancée qu'il s'était fixée.

Elle s'anima d'ailleurs, lui lâchant le menton pour s'approcher encore de lui. Toujours assise sur les genoux, elle se pencha. Sauf qu'il reprit la parole et que ce qu'il avança la fit affecter un temps d'arrêt – qu'est-ce qu'il essayait de lui dire au juste ? Le cœur manquant un battement, Yasmine se redressa en se sommant de réagir vite. Elle rétorqua en baissant la tête pour la secouer très légèrement "Je ne…" C'était dur d'accepter ce genre de choses. Pas les compliments, c'était encore autre chose… les témoignages verbaux et si sincères de quoi… d'affection ? Elle se concentra peu à peu, le menton toujours incliné pour admettre après une pause qui colora subtilement le haut de ses pommettes "J'ai pas été parfaite non plus, c'est pas ta faute. C'était pas le bon moment pour aucun de nous deux… et je t'ai caché des choses parce que j'avais… j'en sais rien, ho…" Elle prit une courte inspiration en même temps que lui, pensant pouvoir continuer sa phrase pour être aussi honnête qu'il l'avait été. Mais lorsqu'elle releva la tête, il la prit de court une seconde fois. Ses yeux fixèrent les siens sans délai. Yasmine entrouvrit la bouche pour que rien n'en sorte finalement. Ce qu'il lui dit lui coupa toute envie de dire quoi que ce soit, même pour lui avouer qu'elle y avait pensé aussi, à l'embrasser, et pas que cette fois-là.
Elle n'avait cessé de repenser à la soirée du bal des pompiers, à leur danse sur le parking… mais surtout à son intime conviction que si Camille n'avait pas appelée au mauvais moment, elle aurait été celle qui aurait fait le premier pas. En fait, ça l'avait obsédée à un point qu'elle s'était demandée si depuis elle ne recherchait pas le contact dans l'espoir de créer suffisamment d'électricité pour qu'une étincelle les pousse définitivement l'un vers l'autre et amenuise la tension tangible qu'il y avait entre eux – elle en était devenue dépendante, de ce petit frisson que sa seule apparition provoquait en elle, elle en avait d'autant plus conscience que ça n'arrivait que quand il était concerné. Ce qui s'était passé dans l'ascenseur lui revint en mémoire, et des frissons visibles poinçonnèrent sa peau brune.
Yasmine rassembla ses longs cheveux sur tout un côté de son épaule pour se préparer à ce qui allait suivre. Elle comprit que d'une certaine manière, c'était maintenant ou jamais – que s'ils passaient outre ce qu'ils avaient ressenti tout à l'heure alors qu'à la friction s'était mêlé quelque chose d'encore plus fort, rien ne se passerait jamais… et elle avait envie que quelque chose se passe, il suffisait de la regarder pour le savoir alors qu'elle faisait rouler ses lèvres l'une sur l'autre pour les rendre plus douces "Non." fit-elle dans un souffle. S'entendre parler lui fit l'effet d'une décharge qui la fit se reprendre immédiatement tandis qu'elle battait des cils pour se corriger et laisser vagabonder son regard sur le visage d'Edge sans rien omettre. Et ce fût sa bouche qui attira toute son attention, ne voyant plus d'utilité à s'interdire de la regarder "Je veux dire que non, ça serait pas la fin du monde." Sentant son cœur s'emballer sous le tissu de sa robe jaune qui pesa sur sa peau trop sensible, elle ajouta "J'attends que ça, Edge… que tu m'embrasses." Elle ne pensa même pas à sourire lorsqu'elle se pencha sur lui. Toujours sur les genoux qu'elle sépara pour s'asseoir sur les siens, elle se laissa dicter la suite par l'impulsivité qui lui avait fait organiser ce weekend dans le plus grand secret ; et doucement, elle sentit la chose dans son ventre se réveiller.
Face à lui, Yasmine lui prit le visage à deux mains. Elle inclina la tête pour que son nez frôle celui d'Edgerton pendant que ses pouces effleurèrent ses paupières. Et puis dans un murmure – toujours – près de sa bouche, les yeux sondant les siens pour qu'il prenne toute la mesure de ce qu'il venait de déclencher, elle lui dit "Et je veux pas juste que t'essayes. Je veux que tu le fasses pour de vrai." S'il avait mentionné sa patience quelques longues minutes plus tôt, ici elle ne réussit pas à lui laisser l'avantage. Ses lèvres se posèrent sur les siennes qu'avec une force douce, elle entrouvrit très délicatement.


Dernière édition par Yasmine Khadji le Mar 21 Avr 2020 - 10:05, édité 1 fois
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Lashana Reeves
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La pomme empoisonnée
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ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

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RPs EN ATTENTE : jackson •

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

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Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyLun 20 Avr 2020 - 4:39




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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

Tu n’avais certainement pas prévu d’en dire autant ou de te confier dans l’immédiat. Tu ne sais même pas pourquoi tu as ressenti le besoin de vider un peu ton sac et d’alléger ta conscience. Juste un peu plus, juste un peu plus pour continuer à avancer et pour espérer, naïvement, avancer vers Yasmine. Tu ne le fais pas pour les compliments, pas pour avoir son approbation mais bien pour lui dire, lui montrer qui tu es. Car oui, la brune vient de le réaffirmer, c’est bien pour cela qu’elle est restée. Pour apprendre à te connaitre, parce que dans le fond, avant les six mois qui viennent de s’écouler, vous étiez juste des étrangers l’uns pour l’autre. Juste deux personnes avec un passé commun et une collection de bons souvenirs et c’est tout. Rien de très concret, pas assez pour que tu dresses un portrait d’elle et très certainement pas assez pour qu’elle dresse un portrait de toi. Cela aurait demandé trop d’efforts de votre part à l’époque où vous sortiez véritablement ensemble, et l’un comme l’autre, vous n’étiez pas là.
Tu faisais encore trop semblant à l’époque, plus déconnecté de la réalité que jamais, là sans vraiment avoir les deux pieds sur le sol, là sans vraiment savoir si tout cela en valait la peine au final. Mais les années sont passées par là, la preuve en est que tu prends un an de plus désormais, et il y a définitivement quelque chose qui a changé. Tu ne sais pas si c’est toi, tu ne sais pas si c’est elle, mais rien n’est plus pareil c’est certain. Et tu ne peux plus faire semblant de ne pas ressentir quelque chose de trop fort et de légèrement déconcertant quand Yasmine est concerné. Tu as fait attention, au fil des années, au fil des derniers mois, oui, tu as bris soin de garder ton cœur bien loin de tout ça, à l’abris de tout, mais maintenant que la brune reprend la parole, maintenant que la brune salue tous tes efforts, toujours là contre toi, tu réalises que tous tes autres efforts ont été bien vains et complètement inutiles. Car oui, tu t’en rends compte à cette seconde précise, juste là, alors que tu viens de faire cet aveu déconcertant sur ta nouvelle sobriété, une des mains de Yasmine gardant ton visage en place pour que tu ne puisses pas échapper à ses mots ou à son regard… tu réalises que depuis votre rupture, tu es coincé.
Du moins, ton cœur l’est, incapable de véritablement battre pour une autre femme et bien incapable de considérer une autre alternative. C’est Yasmine et pas une autre, pas vrai ? La question a déjà trouvé sa réponse, oui, elle a déjà sa réponse car c’est bien toi qui as toujours insisté pour refaire apparition dans sa vie, n’acceptant pas dans un sens votre rupture trop brutale pour être réelle et mettant fin à beaucoup trop de choses et beaucoup trop de non-dits. Donc il n’y a pas vraiment de solutions au problème suivant, pas vraiment de bonnes réponses à la question que tu lui as posée, si la brune ne veut pas de toi de cette façon-là tu devras trouver un moyen de rester dans sa vie sans véritablement faire tâche. Exister sans vraiment déranger et sans en faire trop non plus. Car tu imagines déjà le non, tu ne vois pas pourquoi et comment Yasmine pourrait ressentir la même chose que toi. Elle est trop intelligente pour ça et peut-être qu’elle sait, elle sait très bien que vous deux c’est voué à l’échec. Mais elle est restée, ça a été suffisant pour que ton cœur reparte dans une autre embardée et que tu te dises et si. Et s’il était possible de tout effacer, de repartir de zéro, de recommencer. Un peu comme un château de sable, le tout premier, qui serait emporté par les vagues. Les fondations elles, elles sont bien là, toujours solides, vous pouvez sans doute faire quelque chose.
"Je n’ai pas été complètement honnête non plus alors…" Tu murmures ces mots-là, car votre histoire avortée, c’est autant sa faute que de la tienne, tu le sais, vous avez foncé tous les deux dans un mur, mais avec de jolis sourires sur les lèvres. Et pourtant, cela ne vous a pas sauvé. Pourtant, vous êtes là aujourd’hui et tu attends et redoutes ses prochains mots, ne la quittant pas du regard, refusant de voir autre chose pour le moment. Tu suis le mouvement de ses boucles brunes quand elle les repousse d’un côté de son visage, tes yeux dérivent quelques instants sur l’épaule qu’elle vient de révéler, les secondes ont des allures de minutes et les minutes elles, semblent durer une éternité. Une éternité à mémoriser chaque détail, de son visage anguleux, au tremblement de ses lèvres, à chacun des plis de sa robe … tu ne sais même plus si tu respires, tu dois bien le faire, quelque part ton corps connait déjà la marche à suivre et tu n'as pas vraiment besoin de penser pour faire quelque chose d’aussi simple, n’est-ce pas ?
Le premier mot est négatif, une évidence à tes yeux et pourtant sa phrase suivante est différente et suffit à te rassurer. C’est même assez pour te faire espérer et te dire que tu n’es pas complètement perdu, que tu n’as pas imaginé tout ça et qu’elle est bien là avec toi. Probablement tout aussi perdue mais là néanmoins. Et c’est tout ce qui compte au final. C’est ce que tu voulais, c’est exactement ce que tu voulais entendre, et même plus encore, et pourtant il te faut quelques secondes supplémentaires pour que ton esprit accuse le coup, en fasse la réalisation, et encore plus de temps pour que tu sois de nouveau maître de tes mouvements. Une de tes mains glissent instinctivement sous les jambes de la jeune femme, juste sous ses genoux, pour la maintenir en place, tandis que ton cœur fait une autre embardée quand elle reprend la parole. "Yas…" Ta phrase ne trouve pas de fin, tu ne sais pas avec quel mot tu aurais pu articuler pour répondre à sa demande, il semble que vous avez assez parlé pour le moment. Pour ce moment-là du moins, car tu n’es définitivement pas prêt pour ce qui suit.
Presque sonné par le contact des lèvres de la brune contre les tiennes, et désorienté, étourdi parce ce qui se passe. Car elle t’embrasse et que tout est familier et différent à la fois, car il s’agit de Yasmine et toi et que ce n’est définitivement pas quelque chose d’anodin. Et que tu finis par reculer, lentement, ayant plus que jamais besoin de regarder la brune droit dans les yeux et t’assurer que c’est bien la marche à suivre et qu’il ne s’agit pas d’une erreur. Et tu trouves absolument tout ce que tu as besoin de savoir dans le regard de Yasmine, plus que rassuré dans ce que tu lis dans ses prunelles, les quelques mèches brunes qui dansent sur son front et ses lèvres légèrement gonflées à cause de votre précédent contact. C’est sans équivoque, c’est écrit sur son visage, et c’est probablement lisible sur le tien, ou dans le sourire que tu affiches la seconde suivante, Yasmine est exactement là où elle veut se trouver. Et toi aussi. Oh que oui. Alors tu es beaucoup plus assuré quand tu captures les lèvres de la brune tout contre les tiennes une seconde fois, encore plus quand tu l’embrasses longuement, bien décidé à répondre à sa demande et toutes les suivantes et ce jusqu’à ce qu’elle revienne vers toi avec des nouvelles attentes et avec des nouveaux ordres.
Parce que tu sais déjà qu’elle pourra absolument tout demander de toi et que tu diras oui, sans aucune hésitation. Le troisième baiser est plus mesuré que le précédent, tu ne réfléchis plus, tu ne peux pas vraiment réfléchir contre ses lèvres, ni quand ton cœur bat à cette vitesse là -elle peut probablement l’entendre, ou le sentir vu votre dangereuse proximité- et ton autre main libre, trouve la taille de Yasmine pour la serrer davantage contre toi. L’instant d’après, est-ce le quatrième ou le cinquième baiser, tu ne comptes plus vraiment, l’air commence à manquer, mais tout ce qui n’est pas Yasmine n’est pas une alternative viable alors tes lèvres se perdent dans la courbe de son cou. Pour prendre une profonde inspiration ? Probablement. Pour retrouver ta raison ? Définitivement pas. Juste pour respirer et mémoriser le parfum de la brune et pour retracer le chemin de sa clavicule à sa joue avec tes lèvres. Quelque chose comme ça, tu es rassuré, contenté, les deux à la fois, quand tu retrouves les lèvres de Yasmine cette fois-là. Sans doute un peu trop brusquement, probablement car tu perds pieds l’instant d’après, dans tous les sens du terme, désorienté quelques secondes lorsque vous basculez sur le lit.
Toi au-dessus de la jeune femme. Il y a un instant de flottement, juste là, assez pour que vous regards se croisent de nouveau et tu te redresses un peu, pour ne pas l’écraser de tout ton poids, mais tu restes là, néanmoins. Et oui, définitivement, tu es probablement l’homme le plus chanceux du monde là tout de suite. Mais c’est bien elle qui t’a dit de faire bien plus qu’essayer pas vrai ? Quelque chose comme ça.

****

"… je crois…" Tu prononces les mots suivants avec la voix encore plus rauque que d’habitude, oui encore plus, t’écartant, avec une lenteur certaine de Yasmine. Tu ne vas pas loin, comme si tu étais capable de le faire, restant à côté d’elle sur le matelas, fixant un point en particulier sur le plafond. Pour te remettre les idées en place et pour reprendre ta respiration. Parce que ta poitrine se soulève à un rythme un peu trop rapide et qu’il est difficile de penser à quoi que ce soit de cohérent en étant aussi près de la brune. C’est intoxiquant dans un sens, et tu n’as pas vraiment d’autres façons de décrire tout l’effet qu’elle semble avoir sur toi. Qu’elle a toujours eu sur toi d’ailleurs. Qu’il s’agisse de ses lèvres ne faisant plus qu’un avec les tiennes, ou ses boucles brunes, légères au possible, qui viennent chatouiller la peau de ton visage ou ses doigts explorant la peau de ton dos ou de tes épaules… Hmm, focus, Edgerton, penses-tu aussitôt, sentant ton esprit partir dans la mauvaise direction.
"Je crois que tu devrais répondre." Que tu conclues finalement, tournant enfin la tête vers Yasmine, observant la brune du coin de l’œil. Si elle ne sait pas de quoi tu parles, tu clarifies la seconde d’après, ayant un mouvement de la main vers l’endroit où elle a abandonné son téléphone. Et ses notifications intempestives. Définitivement pas le tien. Tu soupçonnes qu’il s’agisse de Molly, mais on ne sait jamais, cela pourrait être plus urgent. "C’est quoi .... le sixième message que tu reçois ? Et quelque chose me dit que ça peut être important. Ou pas. Je n’en ai aucune idée." Tu te redresses lentement, retrouvant une position assise et prenant pleinement conscience de l’absence de ton t-shirt. Qui s’est avéré un peu trop gênant il y a quelques minutes de cela. "Où est mon… oh okay." Tu réponds toi-même à ta propre question quand tes yeux se posent sur le vêtement, abandonné au pied du matelas car jugé indésirable; tu laisses échapper un léger rire avant de l’enfiler, pour rendre une éventuelle discussion plus simple et tu te tournes finalement, cherchant la brune du regard. "… Tout va bien ?" Et là, la question est double, tu ne parles pas simplement du monde en dehors de cette chambre d’hôtel, très sincèrement, tu te moques de ce qui se passe dans Brisbane. Ce n’est pas le plus important dans l’immédiat, tu parles également et surtout de vous deux, de tout ce qui vient de se passer et qui, si tu es très honnête, va très probablement arriver une ou deux fois supplémentaires.
Car ne pas embrasser la brune comme si ta vie en dépendait n’est plus option viable désormais, c’est certain.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyMar 21 Avr 2020 - 16:36



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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @Edge Price

Yasmine ne marqua aucun temps d'hésitation. Si à l'époque, elle avait toujours donné l'impression de laisser la décision à Edge de poursuivre leurs baisers, qu'il émette aussi clairement ses intentions sur le moment, prenant l'initiative de lui demander l'autorisation de l'embrasser avant toute chose, ça la poussa à agir sans remettre tout en cause, et surtout pas ses propres envies. Parce qu'elles étaient là, et qu'elle ne pouvait pas continuer à les ignorer plus longtemps sous peine de rendre le tout bizarre et pas naturel. Elle n'avait jamais été très intéressée par les contacts charnels, elle avait toujours été trop pudique pour les prendre comme l'aboutissement de quelque chose dont elle avait véritablement besoin au cours de sa très sage vie amoureuse et intime, mais c'était différent avec les baisers. Leur signification relevait davantage de la tendresse que le reste. Aussi, ça s'inscrivait dans la continuité de l'éducation qu'elle avait reçue, et qui se basait sur un principe de bienveillance profonde que les petits gestes rendaient plus importante encore. De ce fait, à ses yeux, les baisers faisaient passer plus de message parce qu'ils pouvaient être déposés à n'importe quel endroit sans que ce ne soit considéré comme un acte peu vertueux, bien au contraire ; et elle avait toujours été partisane de ça, Yasmine – de la bise déposée sur la pommette en guise de bonjour, de celle déposée au creux d'une main pour apaiser la tristesse, ou entre les yeux pour soulager la pression d'un cerveau trop plein… ceux du jeune homme, déposés sur sa bouche, l'avaient toujours contenté pour qu'elle ne les refuse, et ce n'était sûrement pas maintenant, alors que ses lèvres crépitaient sous l'anticipation de ce qui allait se passer au cours des prochaines minutes que ça allait commencer.
Quelque part, ça définirait enfin, et ce dans les moindres détails, la manière dont elle le voyait désormais. Plus encore, ça ne laisserait plus aucune place au doute quant à l'importance qu'il avait pour elle, qu'il aurait encore, et l'affection réelle, grandissante, qu'elle lui portait. D'ailleurs, elle avait bien l'impression qu'elle n'était pas encore à son apogée… mais ça viendrait, elle ne s'en inquiétait même pas à ce moment-là, convaincue en son for intérieur que ce qu'elle ressentait maintenant n'était que les prémices de quelque chose de plus fort encore. Elle le savait, elle s'évertuerait à l'alimenter allégrement, comme le feu dense qu'avait allumé la demande d'Edgerton et qu'elle avait beaucoup trop hâte de laisser la consumer doucement, mais inéluctablement.  Alors elle s'installa sur ses genoux pour lui faire face, se laissant dicter la marche à suivre par ses paroles qui prirent suffisamment racine en elle pour qu'elle sache qu'elle ne dépassait aucune limite et qu'au contraire, il fallait qu'elle agisse enfin.
Yasmine prit les devants sans avoir peur de se faire repousser, sans avoir peur non plus que ça puisse gâcher quoi que ce soit entre eux, puisque sa bouche contre la sienne désormais, elle sentit à quel point elle disait vrai quand elle lui avait répondu qu'elle n'avait attendu que ça ; de redécouvrir ce qu'ils avaient mis de côté pendant de longues années, se laissant le temps de mieux faire les choses pour considérer ce qu'ils partageaient comme quelque chose qui avait de l'avenir, quoi qu'il adviendrait réellement. Et outre le caractère fiévreux de leur échange, ce fût quand il rompait leur baiser pour la regarder fixement qu'elle s'aperçut combien ça lui faisait du bien d'avoir un projet comme celui qui était tacitement en train de naître ici, dans le mince espace qui les séparait ; s'investir à tout point de vue dans une relation qui avait débutée depuis un certain maintenant, et qui prenait un tournant qui la ravissait tellement qu'elle aussi laissa poindre un sourire… avant qu'il ne l'embrasse à nouveau, pour de vrai, et plus longtemps.

****

Elle ressentit tout plus fort. Et elle en prit toute la mesure quand elle jugea que le t-shirt du jeune homme était de trop et qu'elle l'aida à s'en débarrasser entre deux baisers. Peut-être que c'était la main qu'il avait glissé sous le jupon de sa robe remontée sur ses cuisses bronzées, longeant la jambe qu'elle avait repliée contre sa hanche pour le rapprocher d'elle toujours un peu plus… Yasmine l'ignorait, dans tous les cas, elle avait eu besoin de le sentir contre elle avec une avidité plus forte, plus intuitive que toutes ces fois où ils avaient été proches l'un de l'autre ces derniers mois. C'était plus réel, plus étourdissant que les dizaines de scénarios qui lui avaient tournés dans la tête après le bal des pompiers, et elle se trouva bien sotte d'avoir sous-estimé l'effet que le jeune homme avait sur elle en vérité. La morsure de sa barbe contre sa peau délicate, la fermeté mesurée de ses doigts qui la maintenaient en place pendant qu'elle laissait vadrouiller les siens sur chaque millimètre à sa portée, laissant ses ongles tracer des lignes éphémères sur la peau brune du jeune homme ; absolument tout la faisait réagir, si bien qu'elle s'entendit soupirer à plusieurs reprises, notamment entre chaque pause instaurée par Edge lorsqu'il plongeait son nez dans la courbe de son cou.
Ça n'irait pas plus loin que ça, elle le savait d'autant plus qu'elle avait conscience de ne pas être tout à fait prête, encore plus que précipiter les choses sous le coup de l'impulsion, aussi agréable fut-elle, ne serait pas une bonne idée. Seulement, la façon dont il s'y était pris lui fit caresser l'idée de lui expliquer certaines choses à propos d'elle, des choses qui rentraient dans la case de ce qu'elle lui avait caché à l'époque et qui les aideraient, sans aucun doute possible, à explorer la suite en toute tranquillité. En effet, ça lui traversa l'esprit lorsqu'ils mirent un terme à leurs baisers, et que le jeune homme se recula doucement pour se laisser tomber à ses côtés. Yasmine eut besoin d'une seconde avant d'ouvrir les yeux pour s'ancrer à nouveau dans la réalité qu'elle semblait avoir quittée dès l'instant où il lui avait demandé s'il pouvait l'embrasser. Elle n'osa même pas chasser l'impression d'engourdissement de sa bouche en y passant sa langue, redoutant d'effacer la pression de celle d'Edgerton qui, s'il n'était plus sur elle, continuait à peser doucement. Elle inspira fort, faisant remonter sa poitrine et bailler le décolleté de sa robe qui avait bougé durant les dernières secondes, ses bretelles étant entièrement descendue jusqu'à ses coudes ; et qu'elle ne remonta pas tout de suite, pleine d'une sensation de légèreté qu'elle n'avait pas ressentie depuis des mois, voire depuis des années.
Après un instant, elle eut la certitude d'être à nouveau présente, aussi elle ne laissa pas Edge profiter trop longtemps de l'air qu'il inspira nonchalamment. Elle se tourna vers lui pour nicher son nez dans le creux de son épaule, et déposer un nouveau, et long, baiser près de son oreille. Et de cet angle-là, les yeux par-dessous la barrière de ses long cils, elle le regarda pendant qu'il fixait un point au plafond, ne réussissant pas à se faire à ce qu'elle avait sous les yeux et qui, même après de longues minutes de contacts prolongés, provoquaient toujours des soubresauts dans son ventre chaque fois qu'elle remarquait quelque chose de nouveau ; une cicatrice trop fine pour être observée de loin, une marque infime dans la nuance sombre de sa peau, un grain de beauté égaré qu'elle frôla avec la pulpe de son doigt…
"Hum ?" laissa-t-elle échapper et elle aussi, elle eut le sentiment que sa voix avait pris une profondeur certaine, induite par le silence relatif qui était tombé sur la chambre lorsqu'ils avaient cessé de parler. Elle le libéra pour qu'il récupère son t-shirt, comprenant enfin de quoi il parlait en entendant les vibrations de son téléphone portable devenir plus fortes que celle de son cœur qui continuait à cogner dans sa poitrine à intervalles réguliers, mais très rapides. Elle se courba doucement pour s'asseoir sur le lit, remonta les bretelles de sa robe sur ses épaules et passa une main dans ses cheveux pour faire bonne mesure avant de tendre le bras pour récupérer son téléphone. Elle le consulta sans trop y porter d'attention, constatant juste que le jeune homme avait raison, et que six notifications comblaient le vide de son écran qu'elle éteignit en s'informant de l'identité de la personne qui cherchait tant à la joindre. Et c'était Molly, évidemment. Elle laissa tomber son portable sur le matelas.
S'appuyant sur la tête de lit, elle retint un sourire anesthésié, mais étrangement lumineux "Je crois que la rumeur de notre petite escapade s'est répandue à Brisbane." fit-elle alors et là encore, sa voix lui parut différente. Ça ne l'empêcha pas de continuer "Molly me menace d'atroces souffrances pour avoir omis de la convier. Je devrais être plus inquiète que ça, je sais qu'elle est capable de beaucoup, beaucoup de choses quand elle se sent trahie…" Pourtant, elle n'avait pas tellement l'air d'en faire cas, trop concentrée à regarder Edgerton qui l'interrogea "Très bien, mieux que ces derniers temps." Ca n'avait même rien à voir. Elle prit une grande inspiration, levant les yeux au ciel avec un sourire en biais comme si elle s'apprêtait à dire quelque chose de travers "Même si… je redoute le moment où on devra partir. Je le redoutais déjà tout à l'heure, mais ça va être encore plus difficile maintenant… je suis bien ici." avoua-t-elle en rassemblant ses cheveux sur son épaule. Elle baissa le regard, et arrangea du bout des doigts les quelques mèches volantes qui lui traînaient dans les yeux. Enfin, elle s'efforça à pincer ses lèvres un très court instant avant de lui tendre la main pour qu'il vienne s'installer à côté d'elle.
Yasmine attendit qu'il le fasse pour reprendre doucement "Je t'ai dit que je t'avais caché des choses à l'époque. Je vais devoir t'en parler à un moment… pas maintenant, d'accord ?" commença-t-elle en posant sa tête sur son épaule de façon à pouvoir continuer à le regarder. Elle ajouta sur le même ton "Je dois travailler sur la question quelques temps encore. Ça sera plus très long, je veux juste le faire de la bonne façon." Avec autant de sincérité que lorsqu'il lui avait annoncé ses six mois de sobriété. Elle lui sourit, puis s'avança pour l'embrasser furtivement, mais avec résolution, sur les lèvres. Enfin, elle tourna la tête pour regarder la porte communicante avec l'autre chambre ; la sienne dans laquelle elle n'avait même pas encore mis les pieds, et qu'elle allait déserter sans aucune once de culpabilité à vrai dire… parce qu'elle n'avait pas l'intention de passer du temps sans Edgerton au cours des prochaines heures – elle n'avait pas l'intention de passer du temps sans Edgerton tout court, ça incluait toutes les dimensions, tous les fuseaux horaires et tous les univers alternatifs hors de sa conscience immédiate. Elle laissa un rire lui échapper "J'ai réservé une deuxième chambre pour rien. Elle avait raison la réceptionniste."
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this 7e9efdade09fb501ed1573e8ef7150e9806e73d4
POSTS : 1249 POINTS : 200

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) madisonmusing/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this (priadji) 'Til 3005, I got your back, we can do this EmptyJeu 23 Avr 2020 - 22:45




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{'Til 3005, I got your back, we can do this}
crédit/ (malibu) ✰ w/ @yasmine khadji

Yasmine a toujours eu sa propre catégorie dans ta vie, toujours. Cela ne date pas juste d’aujourd’hui et des quelques moments que vous venez de partager, non. La brune a toujours eu un effet particulier sur toi, et ce sans que tu puisses vraiment l’expliquer. Ton cœur l’a toujours su également, vu qu’il bat à un rythme tout particulier et très différent dès qu’elle est dans les parages, comme un tambour invisible que tu n’as jamais pu contrôler ou cesser. C’est Yasmine, ça n’a jamais été que de l’amitié, pas que de l’admiration pour elle et pas juste de l’affection. Même lors de votre toute première rencontre, quand le wow que tu pensais a fini par passer tes lèvres, t’attirant le regard de la brune pour la toute première fois. Et c’est très certainement à ce moment-là que tu t’es dit qu’une femme comme ça… il ne fallait certainement pas la laisser filer. Tu as sans doute pris ta décision à ce moment-là aussi, sans véritablement t’en rendre compte et si tu pouvais te revoir à l’époque, tu te trouverais certainement idiot. Un peu idiot car il faut dire que tu as vu juste et que Yasmine n’est définitivement pas une femme qu’on n’oublie ni dont on peut se défaire.
Tu as essayé, sans vraiment des efforts certes, de le faire. Essayer de défaire les attaches qu’elle avait sur toi, et sans vraiment de succès. Donc définitivement pas une amie, définitivement pas une ex et… maintenant ? Maintenant vous en êtes là, maintenant ton t-shirt a retrouvé sa place sur ses épaules et tu ne quittes pas la brune du regard tandis qu’elle s’empare de son téléphone, pour vous ramener dans la réalité. Non, tu n’as pas vraiment envie de te plier à la logique dans la seconde. Quand tu es avec Yasmine… tu as l’impression de pouvoir grimper des montagnes, c’est galvanisant comme sensation et effrayant à la fois. Et c’était avant que vos lèvres se rencontrent et se découvrent de nouveau. Alors maintenant que la brune a retracé les lignes de ton dos avec ses doigts ? Maintenant qu'elle a laissé une véritable marque sur toi ? Tu te sens presque pousser des ailes, presque étourdi par toutes les sensations que tu ressens et que tu avais enfoui loin. Bien loin pour ne jamais y revenir et pour ne pas lui imposer tout ça.
Car il n’y a jamais rien eu de mesuré quand la brune est concernée, tu as toujours ressenti le besoin de la protéger, de la choyer et... de l’aimer ? Oui, quelque chose comme ça. Mais tu ne le dis pas, tu ne le dis pas encore, te contentes de prendre une profonde inspiration en la regardant s’installer sur le lit, une partie de toi se demandant si elle a fait exprès de porter cette robe- aujourd'hui, le tissu suivant parfaitement les courbes naturelles de son corps, juste pour te rendre fou ou pour empêcher une véritable discussion. Sauf que la discussion doit venir justement, il serait idiot de ne pas parler, surtout quand on sait tous les progrès considérables que vous avez fait dans ce domaine au fil des derniers mois et des dernières semaines. Tu sais que tu peux tout lui dire, tout, tout ce que tu refuses d’admettre aux autres, ce qui est un peu trop honteux ou trop brouillon. Comme le fait que tu sois sobre. Personne n’est vraiment au courant, certes tes proches ont remarqué le changement et personne ne t’a véritablement forcé à prendre un verre quand tu as refusé explicitement de le faire… Mais tu tenais d’abord à passer ce cap, celui des six mois avant de le lui dire, de le dire à Yasmine. Et très sincèrement, tu ne pensais pas vraiment y arriver, sauf que c’est un débat pour un tout autre moment c’est certain.
Pour l’heure, tu offres un grognement en guise de réponse quand Yasmine t’informe que oui, c’était bien son téléphone et que non, vous n’êtes pas seuls. Malheureusement pas. "Rappelle-moi quand on rentrera d’avoir une longue conversation avec Molly. Pour lui expliquer qu’elle sera rarement conviée si on décide de partir à l’autre bout du monde. Entre autres." Tu dis cela, tout imaginant déjà la conversation que tu vas avoir avec Camille en rentrant. Cette dernière voudra très probablement un compte rendu détaillé de ton long week-end en très bonne compagnie. Mais non, ce week-end, les quelques heures qui viennent de passer et les heures à venir ? Tu comptes les garder pour toi et uniquement pour toi, probablement pour les rejouer dans les moments les plus difficiles et te rappeler du sourire de Yasmine. Le sourire qui était juste là, sur le visage de la brune et qui ne tarda pas à s’effacer la seconde d’après, quand elle parla de retourner à Brisbane. Sur ce point, ton avis rejoint celui de la brune et tu ne perds pas de temps pour t’installer à ses côtés, tout près, ton épaule contre celle de la jeune femme. Non, tu ne veux pas vraiment penser à un après, ni considérer votre relation et sa nouvelle tournure devant les autres. Ce qu’en pense les autres ? Tu t’en moques, cela n’a jamais eu son importance et cela ne sera pas le cas.
Tu es trop… Heureux ? Oui, heureux c’est le mot que tu cherches, trop heureux pour te soucier du reste. C’est une sensation étrange, tu n’es plus trop familier avec le mot ces derniers temps, être heureux, ça toujours été par à-coups, à petite dose de temps en temps. Un moment passé avec Tamara, un voyage dans un pays que tu affectionnes, être réuni avec ta famille, tes amis… Le reste du temps, tu as souvent été rongé par tes pensées, trop occupé à maintenir cette façade du gars sur lequel on peut toujours compter et qui ne se laisse affecter par rien… être heureux n’a jamais fait parti de l’équation, mais maintenant, à ses côtés, le regard de Yasmine ancré dans le sien, tu sais que tu l’es. Et tu prends une des mains de la brune entre les tiennes alors qu’elle semble être prête elle aussi à se perdre en confessions, ou du moins, par la suite. Tu hoches la tête, acceptes le baiser qu’elle dépose sur tes lèvres, comme pour sceller cette résolution-là et tu passes un bras autour de sa silhouette l’instant d’après, la gardant tout contre toi. Car mieux que personne, tu comprends ce qu’elle veut dire quand elle parle de la bonne façon de le faire. Se confier n’est définitivement pas une chose facile, et il y a toujours un moment de flottement entre le moment où on prend conscience de tout ce qu’on ne dit pas et celui où on trouve les bons mots. Et les bons mots justement, tu ne peux pas les articuler pour elle, tu peux simplement être là quand elle sera prête à parler.
Et ton rire ne tarde pas à se joindre à celui de Yasmine face à sa prochaine remarque, ton regard tombant toi aussi sur la porte qui mène vers l’autre chambre. "… Attends, ça veut dire que tu dors là ce soir ? Je prends de la place, tu le sais ça, hein ?" Ta façon à toi de faire partir un peu de la tension que tu sens arriver ? Certainement. Sauf que vous n’êtes pas en territoire connu, oui, vous êtes déjà sortis ensemble, mais les choses n’ont jamais été aussi… intenses ? Oui c’est le bon mot que tu cherches, rien qu’à avoir la brune dans tes bras, tu en as des frissons et tu sais que tu pourrais passer des heures comme ça, à la regarder observer son environnement et faire la moue face à tout ce qu’elle voit et ce qu’elle trouve. Tu te penches, juste pour déposer un baiser au coin de ses lèvres à elle, et c’est avec un autre sourire que tu lâches un : "On fait quoi ? On retourne à la réception lui dire qu’elle avait raison ou … ?" imaginant le ridicule de la situation. Cela te fait rire une nouvelle fois, et peut-être que tu te moques un peu de la brune, mais pour le coup, vous n’aviez pas prévu la tournure des choses. Comme quoi, il suffisait simplement de vous éloigner de Brisbane pour que vous soyez un minimum honnête. Vous éloignez de vos vies remplies au possible. Ton esprit dérive sur sa précédente réflexion, le moment où tout ceci devra s’arrêter. Tu pourrais lui dire de ne pas s’inquiéter, que la présence des autres ne changera pas trop votre dynamique, mais dans une certaine mesure, cela est faux.
Certains seront contents de vous voir vous retrouver, certains seulement, car tu peux déjà entendre toutes les réflexions négatives, sur le fait que vous ayez déjà emprunté cette route, et que recommencer est une belle erreur. Non, tu en es certain, c’est un vrai début cette fois-ci. Tu prends une autre inspiration, pour ne pas accorder trop d’importance à ses suppositions. Et parce que c’est ce que t’a conseillé de faire ta thérapeute en cas de doute, ça et de te focaliser sur une seule chose à la fois. Pour le moment, c’est juste Yasmine et toi. Tu te penches de nouveau vers la brune, appuyant légèrement ta tête contre la sienne, légèrement pensif. "On est là jusqu’à mardi donc … on peut prétendre que Brisbane n’existe pas jusque là et juste… je ne sais pas moi... Manger notre poids en frites, aller se baigner, prendre un tas de photos, ou juste piquer des chaises longues pour bronzer et finir un bouquin ou deux." Tu listes vos options, ton regard te portant sur la vue. Rien n’a changé, c’est toujours ton week-end, votre week-end. Tu romps le contact pour croiser de nouveau le regard de la brune. "Tout ce que je veux dire c’est que… fondamentalement, les choses ne vont pas trop changer, entre nous je veux dire. Si tu veux parler, je suis là, je peux écouter. Je peux toujours écouter et je peux tout entendre. L’inverse est vrai également, on n’est pas obligés de parler non plus."
C’est toujours vous, tu feras toujours apparition le soir après une journée trop remplie de la brune, pour lui offrir une boite de donuts, la ramener chez elle ou essayer encore une fois de te faire à l’idée de boire du thé. Et elle sera toujours là, pour te dire de ménager, de ne pas trop froncer les sourcils car cela te donne des rides, et te rappeler que porter des vêtements peut parfois avoir du bon. "La seule différence… et notable si je puis me permettre… C’est que maintenant je peux faire ça." C’est ton tour de l’embrasser, encore plus longuement cette fois-ci, une main posée sur sa joue comme tu sembles souvent le faire, incapable de rompre le contact pour trop longtemps. "Et toujours trainer avec ma meilleure amie." Que tu murmures contre ses lèvres l’instant d’après. Car c’est ce qu’elle est devenue au fil de ces derniers mois, ta meilleure amie, ta confidente, ta meilleure supporter et quelqu’un sur qui tu peux toujours compter. C’est là et cela ne pourra pas partir. "Donc qu’est-ce que tu veux faire pour le reste de la journée … ou soirée d’ailleurs." Tu poses la question, curieux et ajoutes rapidement un : "Et n’oublions qu’il nous faudra un moment pour prendre des photos. Et aussi acheter des souvenirs pour… toute la famille Price, oui." dans un autre rire.



they keep sayin' that I ain't nothin' like my father, but I'm the furthest thing from choir boys and altars, If you cross me, I'm just like my father, I am colder than Titanic water...
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