« OOOOHHH si tellement ! Toute façon, tu ne peux pas être pire, vaut mieux que ce soit ta face que la mienne ; Ce serait dommage d’abîmer un visage aussi parfait que le mien » Dit-elle alors que je me prends le miroir en pleine face, grimaçant sous le coup de la douleur, mon visage déjà tuméfié appréciant peu de recevoir un quelconque coup.  Je décide qu’il est temps de se séparer, la mettant au défi de finir avant moi.

« Rooo fais pas ta tête de cochon. Mais ok, challenge accepted ! ».  On part chacun de notre côté pour au final se retrouver au même endroit dans un cul de sac.  « Ouais clairement, moi qui pensais que tu me portais la poisse en fait non. Et dis pas que moi aussi, ça marche plus cette excuse. » « Ca marchera toujours t’as une poisse éternelle ! Je suis sûre que là tu portes la poisse à tous les gens présente dans ce labyrinthe ! » Je lui tire la langue mais je rigole un peu moins quand on arrive devant une espèce de roue tournante qu’il va falloir réussir à faire tourner pour pouvoir ouvrir la porte.  « Non mais c’est l’enfer ce truc en fait » « Je crois que ça a été inventé pour torturer les gens c’est pas possible. On ne va pas me faire croire qu’un gamin arrive à s’en sortir là-dedans. » Je marmonne, trouvant ce palais des glaces bien trop compliqué, je n’ai aucune envie d’entrer dans le tonneau à cylindre rotatif, je n’ai pas vocation à devenir un hamster. « Bon… quand faut y aller… » On se décide cette fois à y aller ensemble et au début tout va bien, on est plutôt synchro jusqu’à ce qu’elle soit déséquilibrée et ça y est la porte se referme.  « MERDE ! Faut recommencer » [color=#006600]« C’est de ta fauuute ! » [/color]Je grogne.  On recommence cette fois, se concentrant et après un long moment on arrive enfin à faire s’ouvrir la porte. « aaaaah ça doit être terminé. » Je parle trop vite découvrant alors qu’on est loin d’être sorti de l’auberge. Devant nous une étendue de tapis roulants entourés de miroirs.  On est obligé de passer par là. « Je te laisse choisir la prochaine attraction. » Je marmonne avant de m’élancer sur le tapis.

WIN :  Au début tout va bien, le tapis se met cependant à changer de vitesse, puis de sens, la lumière clignote, on n’y voit pas grand-chose, mais je réussis à finir, Mia par contre s’est ramassée lamentablement. « On dirait une crêpe !! »

So close : Au début tout va bien, mais soudain le tapis change de vitesse puis de sens, on se ramasse tous les deux et je lui tombe dessus.

Fail : On est à peine monté sur le tapis qu’il part déjà en arrière et que je me ramasse. « Ok c’est bon passe devant. »

« Ca marchera toujours t’as une poisse éternelle ! Je suis sur que là tu portes la poisse à tous les gens présent dans ce labyrinthe ». Je soupire et roule des yeux alors que nous tentons du coup, à deux, de trouver la sortie de ce palais des glaces de malheur. On tombe sur une roue, la même qu’un hamster peut avoir dans sa cage. Visiblement, il va falloir la faire tourner si on veut pouvoir poursuivre notre chemin. « Je crois que ça a été inventé pour torturer les gens c’est pas possible. On ne va pas me faire croire qu’un gamin arrive à s’en sortir là-dedans ». J’aime comment Pete essaye de se rassurer, mais finalement, le problème ne vient pas tant du manège en lui-même mais de nous. On est juste pas doué c’est tout. On a pas le choix de toute façon, maintenant on y est on doit bien sortir de là. On s’élance alors à deux dans la roue, synchronisant nos pas pour ouvrir la porte coulissante. En soi, la roue n’est pas si dure que ça mais il faut juste ne pas perdre l’équilibre. Mais c’est ce que je fais « C’est de ta fauuuute ! » « Oui bon ça va la ramène pas ! ». Je perds patience peut-être un peu. On retente notre chance. La porte s’ouvre « aaaaaah ça doit être terminé » « J’espère, j’ai plus de force là ». Mais, derrière la porte, c’est loin d’être fini. Des tapis roulants « Je te laisse choisir la prochaine attraction » « Bah non puisque je suis poissarde ». Je lui tire la langue et on monte en même temps sur les tapis. On avance tranquillement, sans trop d’encombre. Soudain, le tapis accélère, revenant en arrière puis en avant. Je tombe la première et Pete tombe ensuite sur moi « Je HAIS cette attraction. Dégage-toi ! ». je fais alors que je repousse Pete pour me relever. Je l’enjambe et décide de courir pour atteindre l’autre bout. J’y arrive, Pete finit par me rejoindre. On pousse une porte, retrouvant de la lumière. Mais pas celle du jour « C’est sans fin en fait ». Je soupire. On traverse encore entre des vitres, cette fois, sans fail de s’en prendre une dans la figure. « ENCORE ? » Oui parce qu’il faut monter par un escalier qui, dès que tu poses ton pied dessus, se met à bouger. Et s’il faut monter, ça veut dire qu’on est loin de la fin. « Chifoumi ? ». Car à côté, on remarque tous les deux en même temps qu’il y a un escalier simple pour ceux qui ne veulent pas se tenter l’escalier de l’enfer.

Spoiler:

« J’espère, j’ai plus de force là » Sauf que non ce n’est pas terminé. On se retrouve face à des tapis roulants et je désespère, lui disant qu’elle choisira la prochaine attraction. « Bah non puisque je suis poissarde » On tombe comme des idiots sur le tapis roulant. « Je HAIS cette attraction. Dégage-toi ! ». « Mais toi pousse toi oui ! » On a vraiment l’air de deux gamins insupportables et le pire c’est qu’on a à peine bu pour le moment. « C’est sans fin en fait » On parcourt le dédale de miroirs à la recherche de la lumière du jour avant de tomber sur des escaliers qui semblent impossibles.

« ENCORE ? » Je grogne de mécontentement, observant l’escalier devant nous. L’attraction ne m’avait pas semblée si grande de l’extérieur, dans quoi est ce qu’on s’est embarqués ? Il y a deux escaliers, un qui dès le moment où on pose le pied dessus se met à bouger, l’autre est un escalier normal pour permettre aux gens d’éviter ce passage difficile. « Chifoumi ? » Je roule des yeux, évidemment qu’elle veut la jouer comme ça. « Allez ! » Elle gagne à mon plus grand malheur, montant les escaliers simples pendant que je suis obligé de me taper les plus difficiles. Ils bougent à chaque fois que je monte dessus et je m’accroche désespérément à la rampe, m’imaginant mourir. « T’en mets du temps ? » « J’aimerais bien t’y voir toi ! » Je grogne alors qu’elle se moque de ma lenteur. Mais enfin j’arrive en haut. On a de nouveau un dédale de glace et j’espère vraiment qu’on ne va plus tomber sur quelque chose de difficile. On met déjà un temps fou à traverser le dédale et quand enfin j’ai l’impression qu’on va en finir on se retrouve devant des rouleaux compresseurs. « Géniaaaal ! Chifoumi pour qui ouvre la voie ? » Non parce que moi j’ai déjà repéré qu’après ça il faut montrer en équilibre sur une poutre alors que de des punching ball en mousse battent l’air dans tous les sens. Je préfère la laisser passer en premier.

Win : je gagne, elle doit passer en premier et je la vois se prendre le punching ball en pleine tête ! Je pouffe de rire « Bien fait pour toi ! »

So close : je gagne, elle passe en premier mais ne tombe pas sur la poutre, moi me rattrape à un punching ball et je reste suspendu là de manière ridicule.

Fail : elle gagne, je marmonne dans ma barbe des insultes et je pars le premier, me prenant un punching ball en pleine tête. « Mais AIE ! Tu m’as filé ta poisse c’est pas possible ! Ce truc a limite plus de force que Bailey ! »

« Mais toi pousse toi oui ! ». De vrais gamins, j’ai l’impression de nous revoir quand nous avions une dizaine d’année et qu’on se chamaillait sans cesse à la fête foraine. Nos parents étaient désespérés. Mais on ne perd pas les bonnes vieilles habitudes.

Ce manège interminable nous amène maintenant devant un escalier qui bougent à peine le pied posé dessus. A sa gauche, un autre, simple, pour ceux qui ne veulent pas essayer. Je propose de faire un chifoumi pour déterminer qui va se taper le plus dur « Allez ! ». Il est partant, il aurait peut-être pas dû parce qu’il perd. Je me marre en prenant les escaliers simples alors que lui galère. Je le nargue d’en haut « J’aimerai bien t’y voir toi ! ». Je ris parce qu’il râle. Une fois qu’il a enfin réussi à s’en sortir, nous devons traverser encore un labyrinthe de glaces. En plus, la traversée est longue, on passe notre temps à soupirer et à râler. Peut-être cependant qu’il restera plus qu’à redescendre tout ça par un toboggan et l’attraction sera terminée ? C’est l’espoir que j’ai mais très vite anéanti quand je vois qu’il y a des rouleaux compresseurs encore à traverser « Géniaaaal ! Chifoumi pour qui ouvre la voie ? » « Ouais, tu vas perdre encore ». Bon, je n’aurai dû rien dire car il gagne et donc je dois passer en première.

La traversée des rouleaux compresseurs me fait vaciller mais se passe sans encombre. Par contre… « Mais ?! Avoue tu l’avais vu ?! ». Il y a bien une poutre qui bouge, sur laquelle je dois me hisser si je veux atteindre l’autre côté. Mais bien sûr, comme si cela ne suffisait pas, il y a aussi des punching ball. Difficile à éviter quand le truc sur lequel vous marchez à autant la bougeotte. Je grimpe sur la poutre, parvient à trouver un certain équilibre et avance d’un pas peu rassuré. D’un coup, la poutre bouge plus vite et je me prends alors un punching ball dans la tronche « Bien fait pour toi ! ». « Tu vas me le payer, ramène ton cul ! ». Je me tiens comme je peux sur la poutre à l’aide d’un punching ball le temps que Pete arrive. Il galère mais une fois qu’il semble en équilibre, je lui balance un punching ball dans la tête « Pour m’avoir dit bien fait ! ». J’accélère le pas alors pour ne pas qu’il puisse répondre et finit par atteindre le bout ! « Hallelujah ! ».

Spoiler:

« Ouais, tu vas perdre encore. » Elle a tort cette fois et je gagne, mon sourire narquois s’étirant quand elle passe dans les rouleaux compresseurs. C’est surtout la suite qui va être drôle. « Mais ?! Avoue tu l’avais vu ?! » « Je vois pas de quoi tu parles ! » Mon ton est innocent avant de traverser à mon tour les rouleaux compresseurs et de la rejoindre de l’autre côté. Le passage sur la poutre a l’air horrible et je la laisse s’aventurer, riant quand elle se prend un punching ball en pleine tête. « Tu vas me le payer, ramène ton cul ! » Je rigole un peu moins quand je suis débout sur la poutre réalisant à quel point c’est instable. A peine ais-je trouvé l’équilibre qu’elle m’envoie un punching ball en pleine tête « Pour m’avoir dit bien fait ! » Je grogne. « Connasse !! ET MON VISAGE T’Y PENSE ?! » Je crie alors qu’elle continue d’avancer.

On met du temps mais enfin on arrive au bout de la poutre, retrouvant un sol moins dangereux. « Hallelujah ! » je me retiens de crier la même chose. Il ne reste plus qu’un énorme toboggan. « Enfin !!! » On le descend sans encombre, au moins, cette fois et ça y est on arrive au bout, quelques instants plus tard on est dehors. Je me retiens presque d’embrasser le sol tellement je suis heureux. « Ok pire manège de tous les temps !! PLUS JAMAIS ! Du coup qui paie la barbe à papa ? » Je lui demande l’air malicieux, parce qu’aucun de nous n’a pas vraiment perdu ou gagné. « On fait la course ? Celui qui perd la paie ? » je n’attends pas vraiment la réponse pour dire « UN, DEUX…. » Je ne prononce pas le trois que je suis déjà parti, prenant la direction du stand de barbe à papa.

WIN : J’ai pris de l’avance et je gagne évitant les gens sur mon chemin. « SORS LE PORTE MONNAIE ! » Je crie quand elle arrive.

SO CLOSE : On se retrouve bloqués par un groupe de gamins qui sort d’un manège, elle me rattrape et on arrive ex-aequo. Qui va payer la barbe à papa ?

FAIL : J’ai pris de l’avance mais je suis bloqué par une poussette, elle me dépasse et gagne

« Je vois pas de quoi tu parles ! ». Je ne vois pas sa tête mais je me doute qu’il a cet air de faux innocent comme dans le ton de sa voix. Tu parles, il avait bien vu le truc, pour ça qu’il n’a pas voulu s’y aventurer le premier. Alors je monte sur cette poutre de malheur mais je me prends un punching ball dans la tronche. Evidemment, Pete se marre, et je lui demande de monter à son tour. Pour lui balancer un punching ball dans la face aussi. « Connasse !! ET MON VISAGE T’Y PENSE ?! » « Justement ! » Je me marre et fini la traversée de cette poutre de malheur.

On arrive devant un toboggan, annonçant la fin de ce palais des glaces de l’enfer « Enfin !!! ». On glisse avec grand bonheur, atterrissant en bas avec une telle joie que c’est limite si je ne saute pas les deux bras en l’air une fois la terre ferme retrouvée. « Ok pire manège de tous les temps !! PLUS JAMAIS ! Du coup qui paie la barbe à papa ? ». « Bah… ». J’ai pas vraiment le temps de répondre que le Mulligan lance une idée « On fait la course ? Celui qui perd la paie ? UN, DEUX… ». Là aussi, pas le temps de dire oui ou non, pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il est déjà parti à vive allure vers le stand de barbe à papa. Même s’il triche, je ne me démonte pas et fonce aussi en courant vers celui-ci. J’arrive à esquiver les personnes qui peuvent me barrer le chemin mais comme il a pris de l’avance, bien sûr, il arrive le premier « SORS LE PORTE MONNAIE ! ». « T’as triché ! Ca ne devrait même pas compter ! ». Je commande deux barbes à papa et lui tend la sienne « C’est pas mérité ! Etouffe toi avec tiens ! ». J’attrape la mienne et nous reprenons notre chemin à travers la fête foraine. « T’a eu des nouvelles de Jill après… ça ?  ». Je fais en lui montrant son propre visage. J’attrape de la barbe à papa que je mets dans ma bouche « T’en a parlé à Molly ?Fin tu me diras, t’a pas de compte à lui rendre à ce propos, c’est pas comme si vous étiez encore ensemble… Mais bon…  ».

Marcher sur cette poutre au milieu des punchings balls se révèle être un véritable cauchemar, l’équilibre quasiment impossible à maintenir. Elle m’envoie un des dits objets en pleine tête et mon visage commence sérieusement à me lancer, ayant un peu trop pris de coups ce soir.  « Justement ! » Je la fusille du regard, ayant hâte de déterminer ce manège de l’enfer.

Enfin on arrive sur la terre ferme, ayant déjoué les tours du palais des glaces et je regarde le ciel de Brisbane avec une nouvelle appréciation. Mais il est déjà temps de nous trouver une nouvelle aventure et comme toujours je pense d’abord à la nourriture et à cette barbe à papa qui me dit bien. Tout est question de défi avec Mia et je lance une course, celui qui la perd devra payer la barbe à papa en question. Je n’attends pas qu’elle soit prête, ne finissant pas le décompte, m’élançant à travers la foule. Bien sûr j’arrive le premier, étant parti avec une longueur d’avance. « T’as triché ! Ca ne devrait même pas compter ! » « T’avais qu’à être plus réactive ! » je réponds du tac au tac avec un sourire narquois.

On fait la queue devant le stand,  et elle nous commande deux barbe à papa. « C’est pas mérité ! Étouffe toi avec tiens ! ». Je roule des yeux. « Tant de violence ! Mais je suis gentil pour me faire pardonner je nous achète des bières ! » Pas sûr que le combo soit délicieux, mais je n’en ai rien à faire, achetant deux bières au stand, glissant le sachet plastique autour de mon poignet pour que ce soit plus simple à trimballer, et on reprend notre chemin à travers la foule.

« T’as eu des nouvelles de Jill après… ça ?  ». Immédiatement je grimace à la mention de celle dont il ne faut pas prononcer le nom, mon visage se détournant. « Non pas encore.  J’ai pas envie de lui parler. » J’hausse les épaules, conscient que j’étais en train d’éviter mes problèmes. « T’en a parlé à Molly ?Fin tu me diras, t’as pas de compte à lui rendre à ce propos, c’est pas comme si vous étiez encore ensemble… Mais bon…  ». Je mange un bout de barbe à papa, là aussi ne la regardant pas dans les yeux. « Comment tu veux que je lui dise Mia ? » Je secoue la tête.  « Oh salut Molly, tu sais Jill ma meilleure amie depuis toujours, ouais bah en fait depuis qu’on se connait je t’ai déjà trompée avec elle plusieurs fois. Mais c’est parce que j’avais des sentiments pour elle tu comprends ? » Mon ton est sarcastique mais mon regard triste, un jour je sais qu’il faudra sûrement que je lui en parle, mais je ne vois pas comment.

« T’avais qu’à être plus réactive » qu’il me balance alors qu’il n’a même pas fait un vrai décompte et a clairement triché. Je le fusille du regard mais accepte quand même de respecter la règle du jeu qui était que le dernier arrivé payait la barbe à papa. Je nous en commande une chacun, je lui tends la sienne non sans un commentaire qui sous-entend que ce n’est, bien entendu, pas mérité et que j’ai juste envie qu’il s’étouffe avec pour la peine « Tant de violence ! Mais je suis gentil pour me faire pardonner je nous achète des bières ! ». Barbe à papa, bière je n’ai jamais essayé mais ça m’arrache une grimace « Ouais, c’est la moindre des choses, même si je pense que ce mélange va certainement nous faire vomir au prochain manège ». Surtout si on en choisit un à sensation ou qui secoue un peu. Même la poutre aurait pu nous faire gerber.

Nous marchons à travers les allées de la fête foraine, me concentrant sur cette immense barbe à papa que je vais devoir ingurgiter. Mais sans aucun problème. J’en profite pour demander à Pete s’il a eu des nouvelles de Jill. Dans le genre, je n’ai aucun mal à mettre les pieds dans le plat « Non pas encore. J’ai pas envie de lui parler ». Si lui ne me regarde pas, et je sais bien ce que ça signifie quand il agit de la sorte, en revanche, mon regard vient en tout cas tenter de capter le sien « Tu sais qu’en soi, c’est plutôt à elle de dire qu’elle a pas envie de te parler que l’inverse ? Non parce que c’est toi qui as merdé dans l’histoire, pas l’inverse ». J’attrape un nouveau bout de barbe à papa que je met dans ma bouche. Je veux aussi savoir s’il en a parlé à Molly de cet incident avec Jill « Comment tu veux que je lui dise Mia ? Oh salut Molly, tu sais Jill ma meilleure amie depuis toujours, ouais bah en fait depuis qu’on se connait je t’ai déjà trompée avec elle plusieurs fois. Mais c’est parce que j’avais des sentiments pour elle tu comprends ? ». Vu comme ça, c’est sûr que ça le fait moyennement. Je grimace alors « Certes… Franchement Pete, je me rends compte que je n’aurai jamais pu être avec un type comme toi ! J’espère vraiment que tu vas arrêter tes conneries pour la prochaine nana que tu rencontreras ». On a toujours été sincère l’un envers l’autre, sans jamais prendre de pincettes. Je ne cherche pas à l’enfoncer en prononçant de telles paroles mais juste à lui faire un électrochoc qui le fera peut-être réagir. Mais bien souvent, mes mots n’ont pas vraiment effet dans sa petite tête de crétin « Tiens, tu devrais te fixer des objectifs pour cette nouvelle année. Parce que je suppose que tu n’as pas dû le faire ».

« Tu sais qu’en soi, c’est plutôt à elle de dire qu’elle a pas envie de te parler que l’inverse ? Non parce que c’est toi qui as merdé dans l’histoire, pas l’inverse »  Mon visage se ferme. J’ai beau savoir que j’ai été celui qui l’a embrassée en sachant pertinemment qu’elle était mariée et qu’elle essayait de faire fonctionner son mariage, je ne peux m’empêcher d’avoir le sentiment d’avoir été trahi.  Comme si elle avait brisé un pacte promis dès le moment où on s’était rencontré, comme si ça aurait dû être nous deux, que d’une certaine façon elle me l’avait laissé espérer en revenant encore et encore vers moi.  Je ne me rends pas vraiment compte que j’ai agi de la même façon avec Molly, que Jill aura joué avec moi tout comme j’aurais joué avec Molly et que ce n’est qu’un juste retour de bâton. « J’ai pas envie de parler de Jill Mia. » Je dis un peu trop sèchement, mais on parle de Molly et je ne suis pas sûre que ce soit beaucoup mieux parce que je suis honnête et que me rends compte en même temps que je prononce les mots, que je n’ai jamais été une bonne personne avec Molly. « Certes… Franchement Pete, je me rends compte que je n’aurai jamais pu être avec un type comme toi ! J’espère vraiment que tu vas arrêter tes conneries pour la prochaine nana que tu rencontreras » Je mange de la barbe à papa à défaut d’avoir ouvert les bières pour le moment et comme toujours je choisis la facilité, je choisis de sourire narquois et je m’en foutiste et de dire. « Ca tombe bien je serais jamais sortie avec une emmerdeuse comme toi ! Et puis qui te dit que ça sera une nana ? » Je pouffe de rire, narquois. Cela me semble plus simple que de souligner que je ne sus pas sûr d’être  un jour prêt à être en couple et à me poser. « Tiens, tu devrais te fixer des objectifs pour cette nouvelle année. Parce que je suppose que tu n’as pas dû le faire ».  Je roule des yeux et je repère un banc pour qu’on aille s’y asseoir ce qui me permet d’ouvrir ma bière.  « Genre quoi ? » je demande comme si je ne le savais pas déjà.

Son visage se ferme quand je lui dit que c’est lui qui a merdé avec Jill et non elle avec lui. Je me trompe peut-être, en réalité, je n’ai jamais trop su quelle relation les deux entretenaient. Ils étaient meilleurs amis, ça s’est certain, mais je sais aussi qu’ils ont couché plusieurs fois ensemble. Maintenant, pour moi, Jill était mariée et plus rien ne s’était jamais passé entre eux. « J’ai pas envie de parler de Jill Mia ». Le morceau de barbe à papa que je m’apprête à mettre dans ma bouche s’arrête à mi-chemin. Car il prononce ses paroles sur un ton sec, peu commun chez lui, surtout à mon égard. Je grimace alors portant d’un côté la barbe à papa et le morceau de celui-ci de l’autre en l’air, comme pour me rendre « Ok, j’ai compris ». Je ne le ménage pas pour autant, parce que j’enchaîne tout de suite sur le sujet de Molly. Là encore, je ne peux qu’être franche avec lui, disant même que je n’aurai jamais pu être avec un mec comme lui « Ca tombe bien je serais jamais sortie avec une emmerdeuse comme toi ! » Là mon majeur se lève alors qu’il poursuit « Et puis qui te dit que ça sera une nana ? ». Il se marre et je tourne la tête doucement, comme désespérée, roulant des yeux mais souriant tout de même « Tu sais ce que tu veux hon’. Du moment que ce n’est pas Knox… ». Je marque un temps d’arrêt en évoquant mon meilleur ami dont je n’ai plus de nouvelles depuis presque un mois, effaçant un peu le sourire qui s’était affichée quelques secondes plus tôt. Je reprends cependant l’air de rien « Peut-être qu’un mec arrivera à te remettre dans le droit chemin ».

Nous allons nous installer sur un banc alors que je propose à Pete de se fixer des objectifs pour cette nouvelle année « Genre quoi ? ». Je croise mes jambes et continue à piocher dans ma barbe à papa « J’sais pas. Genre… tu peux commencer par des petits objectifs pour arriver à un grand. Genre… arrêter de sourire comme un abruti pour prétendre que tout va bien alors que ce n’est pas le cas ». Je le regarde du coin de l’œil, attendant sa réaction. « Ou genre diminuer ça » je fais en lui prenant la cannette de bière qu’il vient d’ouvrir des mains « parce que ça commence à se voir » je fais en donnant une tape dans son ventre non sans rire.