La peinture prend forme, doucement.
Imbroglio coloré, à l'image du champ de bataille émotionnel qui a presque failli l'avoir.
Presque.
deux pas.
deux pas et le saut de l'ange.
deux pas et un oubli total d'elle-même.
se fondre dans le vide.
alors, elle peint, parce que blondie n'a jamais été douée avec les mots. et puis y a personne pour écouter ces bribes décousus. sans queue ni tête, logique mise au placard. il faut se concentrer pour la suivre, qu'on lui a déjà dit, ça sonne comme des conneries jo, t'es complètement bourrée. et ils en rient, occasion manquée, lucidité avortée.
et elle finit par se taire, elle ne saurait par où commencer et puis, dans le fond, y a pire dans la vie. un peu de volonté et on finit par oublier.
essayer du moins.
on fout tout le bordel dans une boîte et on fait semblant, tellement qu'on finit par y croire. ou peut-être pas. elle ne sait plus, ça fait si longtemps...

Ses prunelles se posent sur le désastre artistique de cette toile entamée. ca manque de rose se dit-elle, ou de vert. elle hésite, elle a besoin d'une couleur qui tranche avec le reste. une qui vienne tout détacher. elle ignore où ca va la mener, au fond, ca l'importe peu. son art est la représentation de sa capacité à se porter par son instinct, ce qui expliquerait peut-être qu'elle ne parvienne pas à finir cette peinture hommage de sa mère. trop d'idées qu'elle voudrait concrétiser, trop de souvenirs qui viennent bloquer son inspiration, ou plutôt ses gestes. l'inspiration, elle, est bien présente, elle sait ce qu'elle veut, unee idée précise du résultat en tête tout comme elle sait aussi que ce serait la fin.
et les dénouements, lui font peur.
elle déteste le principe des points, un barrage à des possibilités et... et... il lui faut de la peinture de toute urgence.

Elle sort en trombe de l'atelier, oubliant de fermer derrière elle, comme d'habitude. prenant à droite, elle repère une silhouette féminine familière, chevelure dévalant le dos en une cascade blonde.
maman,
le constat la frappe, l'impossibilité de la chose lui échappe.
maman,
elle s'est déjà lancée à sa suite. slalomant entre les voitures, bousculant quelques passants sans s'en préoccuper, obnubilée par ce corps en plein fuite.
maman,
attends,
le cri se meurt contre sa bouche scellée.
quelques mètres à peine les séparent, il lui suffirait simplement de...

Un impact aussi brutal que soudain la projette au sol. le choc interrompt sa respiration, ainsi que le cours de ses pensées.
son corps envoie des signaux alarmants puisque son coeur bat à bondir de sa poitrine.
oh la vache
marmonne-t-elle en tentant de se relever, elle peut quand même pas rester là, ça risquerait de gêner bien du monde. et puis, il y a... son regard se porte rapidement en direction de ce dos découvert qu'elle suivait, disparu.
elle sent quelque chose, là,
dans sa cage thoracique,
une douleur si puissante qu'elle ne peut dater d'aujourd'hui,
les sparadraps maladroitement appliquées sur ses blessures émotionnelles menacent de sauter.
Elle n'a pas le temps de s'en formaliser qu'une femme vient à ses côtés, vérifiant qu'elle n'a rien et s'excusant beaucoup pour que blondie ne se sente pas coupable.
c'est moi, j'suis vraiment désolée, j'regardais pas où j'allais et je...
c'est à ce moment qu'elle explique qu'elle poursuivait un spectre ? c'est ridicule et stupide, si elle y avait pensé un instant, elles ne seraient pas dans cette situation.
euh non, non, pas besoin d'ambulance, je n'ai rien de grave
blondie s'empresse de répondre, elle déteste les hôpitaux et vu la tenue de cette dame, elle doit forcément être attendue ailleurs, elle s'en voudrait de lui faire perdre plus de temps. elle finira par s'en remettre.
vous n'avez rien ? votre voiture ca va ?
désormais debout, elle tourne la tête vers ce qu'elle identifie comme une Tesla et se dit qu'au prix que ça coûte, ce serait dommage qu'elle se retrouve abîmée par son inattention. elle inspecte le véhicule avec attention, comme on le lui a appris.
bon normalement ça devrait aller
elle hoche la tête comme pour donner de l'importance à ses paroles.
bon j'vais vous laisser, vous avez l'air de quelqu'un d'occupé
elle dit cela avec un grand sourire. si on ajoute à ça les personnes qui commencent à s'impatienter derrière, elle se dit que c'est la bonne solution. la dame va bien, la voiture également, elle aussi, juste quelques maux de tête qui finiront bien par partir.
bonne journée à vous
sourire toujours présent, elle fait un bref signe de la main, et entreprend de tituber jusqu'au trottoir. qu'est-ce qu'il lui fallait déjà ? de la peinture, c'est vrai.

Elle hoche la tête. C’est vrai, au fond, s’il avait voulu… il l’aurait fait. Au fond, blondie peut comprendre qu’il ait rien fait, elle a un truc Jameson, un truc puissant. Une âme de guerrière, ou quelque chose du genre. Une autorité effarante et une assurance écrasante. En tout cas, Jo, elle se sent petite à côté, écrasée aussi. « Merci » un sourire apparait sur ses lèvres alors qu’elle pose le pied à terre. Ses prunelles curieuses se baladent dans la propriété pour en faire un endroit familier. Docile, elle suit la propriétaire jusqu’à l’intérieur où les attende la dénommée Freyja. L’inspection de l’animal terminée, blondie se met à sa hauteur et passe une main dans son pelage, sourire aux lèvres. « Bonjour toi » Ses caresses se font timides dans un premier temps, une manière d’initier le contact, une manière de lui assurer qu’elle a rien à craindre de blondie, douceur à l’état pur et l’animal semble de cas avis puisqu’elle s’abandonne un peu plus. « Tu sais que tu es belle toi » elle en a jamais vu des comme elle par ici. « Ça me va » elle a envie de demander s’il y a des sucreries dans les placards, parce que le thé se prend toujours avec des gâteaux disait maman mais se ravise, ce serait pas poli. Jameson a déjà la gentillesse de l’accueillir chez elle, hors de question pour elle d’abuser de la déranger plus que ça. Elle délaisse finalement la chienne pour passer sous l’œil aguerri de la trentenaire. « Merci, je t’avais dit que c'était pas grave » elle sourit, jo, parce qu’elle a déjà eu pire, sa maladresse a toujours été un problème auquel elle a su s’accommoder avec le temps. « Vegan, ça veut dire que tu manges rien issu d’un animal c’est ça ? » Descendant de la chaise, elle pose la tasse sur le plan de travail et se glisse à côté de la brune, silencieuse et regard concentré sur les gestes de cette dernière. « Je te préviens quand même que je suis pas très douée en cuisiner » doucereusement façon de dire véritable danger public, il lui avait fallu quelques secondes pour se retrouver le doigt en sang lors de son dernier essai. Heureusement, le kit de premier secours est encore à proximité. Finalement, aucune utilité pour celui-ci, vu que la mission de jo consiste essentiellement à remuer le tout, lèvre inférieure pincée en signe de concentration, blondie s’est appliquée à bien faire, veillant à ce que rien ne déborde, mais, ses doigts, eux, n’y ont pas échappé. Blondie est fière d’elle, elle aura réussi quelque chose en cuisine, bon, elle ce succès revient essentiellement à Jameson, mais la simple idée d’y avoir participé lui donne le sourire.  « C’est trop bon ! » s’exclame-t-elle en replongeant la spatule dans les restes de leur gâteau. Des souvenirs, troubles, des éclats de rire, une petite blonde qui se hisse sur la pointe des pieds pour atteindre le plan de travail, à ses côtés, une version adulte au teint blafard, des joues creusées mais dont le sourire lui rend sa beauté d’antan. Blondie repart pour une seconde bouchée, s’en mettant tout autour de la bouche « Je crois Freyja en veut aussi » à ses pieds, la chienne remue la queue. Blondie s’essuie les mains pour aller caresser l’animal « c’est pas très bon pour toi tout ça » dit-elle d’une voix désolée, se souvenant avoir lu quelque part que le chocolat est toxique pour le chien, dans le doute, elle va chercher l’assentiment de Jameson, blondie a pas d’animal, elle, autant il y a des conditions qu’elle ignore. « Il n’y aurait pas quelque chose pour elle ? c’est triste qu’elle doive nous regarder nous régaler »

Blondie récupère la serviette et se nettoie la bouche et les joues. On comprend mieux pourquoi il est rare de la croiser dans de grands restaurants, en plus des prix exorbitants, elle s’y sent pas à sa place, détonnant grandement dans le cadre. Et puis, ça l’intéresse pas plus que ça, elle s’est jamais dit que c’était le but de sa vie que d’y mettre les pieds, se contentant de ce qu’elle a. Par rapport à ce qu’elle avait avant, on peut dire qu’il y a de l’évolution. « Elle mange quoi alors ? » demande Jo, curieuse. Dans sa tête, les chiens aiment les boîtes qu’on trouve dans les commerces, ça peut pas être ce que Jameson cuisine puisqu’elle est végétalienne, à moins que ce soit un chien végétalien…elle se demande si ça existe comme particularité. Pourquoi pas après tout, bon c’est sûr que ça sonne bizarrement, un chien végétalien. Jameson finit par lui expliquer un peu plus en détail le régime alimentaire de Freyja et les caractéristiques qui en découlent. Elle hoche plusieurs fois la tête, en signe d’écoute et de compréhension. « C’est vrai que ça doit être un peu… étrange » répond blondie lorsque la brune mentionne le fait qu’elle ait fait une croix sur tout aliment provenant d’animal et qu’elle doive emmagasiner les abats dans son frigo « Après, c’est nécessaire à sa survie, ça rend la chose moins grave je pense » elle ajoute timidement, pas dit que Jameson attende son avis et pas dit que ce dernier soit vraiment pertinent. Pour Freyja c’est essentiel de manger de la viande, pour les humains non donc… rien du tout, elle trouve pas d’intérêt à ses pensées. « Non je n’en ai pas » blonde réplique avec un air un peu triste avant de reprendre « ce serait un peu égoïste vu que je suis pas très souvent à la maison » si on compte aussi le fait qu’elle soit incapable de prendre soin d’elle-même, alors une créature qui aurait besoin de toute son attention pour s’épanouir s’avérait assez compliqué. « enfin, j’ai plus ou moins un chat, il vient quelques jours avant de repartir et de revenir » elle a depuis pris l’habitude de laisser sa fenêtre ouverte pour ses visites inopinées « j’avais pris l’habitude de lui laisser à manger derrière l’immeuble puis il m’a suivi et est devenu mon colocataire par intermittence » elle aimerait bien qu’il s’attarde plus longtemps, se sentant seule dans cet appartement trop grand mais il est plus heureux libre alors bon. Blondie se glisse devant l’évier pour se laver les mains et nettoyer au passage ce qu’elle aurait pu tâcher. « Et, euh, tu es végétalienne depuis longtemps ? » ce mode de vie la fascine.

« Je trouve pas que ce soit tant égoïste, plutôt humain » blondie hausse les épaules, elle trouve le comportement de Jameson tout à fait normal et puis Freyja en a besoin pour vivre, contrairement à elle qui perpétue le massacre d’animaux innocents, c’est à elle de se sentir coupable « et naturel, une mère ferait tout pour la survie de son enfant » jo, c’est ce qu’elle se dit. Elle sait que sa mère a fait de son mieux avec qu’elle avait. Elle lui en a jamais voulu, alors qu’elle aurait dû, peut-être, ou peut-être pas au final, quelle importance aujourd’hui. Finalement, la discussion s’oriente vers Prunelle, le chat dont elle partage la garde avec un voisin. Ce chat qui sait qu’il sera toujours le bienvenue chez elle, ayant pris ses habitudes si bien que parfois, elle se réveille à le trouvant à ses côtés « si c’est le cas, je serai vraiment contente » elle a un petit sourire, ce serait la preuve qu’il se sent bien dans ce grand appart, si elle n’était pas si…elle, son appartement serait certainement ménagerie tant il y aurait d’animaux. « Mais qu’est-ce qui t’as décidé à le devenir ? » blondie se dit qu’à quinze ans, on se lève pas un beau matin en se disant qu’on va arrêter de manger de la viande et tout ce qui provient des bêtes en général. A quinze, ça lui a jamais traversé l’esprit à elle, après, elle est pas un modèle dans le genre. A quinze ans, elle essayait encore de trouver sa place dans ce monde et à vingt-cinq ans, elle y est encore, à enfoncer ses ongles dans la terre pour creuser son propre chemin. « non, enfin oui, je me dis que ce serait bien d’arrêter tout ça du coup je me suis pas mal renseigné sur le sujet mais j’ai jamais vraiment trouvé le courage » ni le temps, cette décision implique qu’elle fasse ses début en cuisine et vu son manque de talent dans le domaine, elle se dit que c’est perdu d’avance « et puis faut pas oublier que je suis un véritable danger public en cuisine » il a réussi l’exploit de faire bruler des pâtes, un exploit que lui mentionne souvent Tag pour se moquer d’elle. Au-delà, vu son alimentation essentiellement constitué de produits sucrés, ce serait remettre en question bien des habitudes. Au salon, blondie s’installe au sol pour continuer de caresser Freyja dont elle trouvait le pelage plutôt addictif « Alors, on a bien mangé ? » Un sourire apparait sur ses lèvres devant la béatitude de la chienne, sourire qui disparait quelques secondes lorsque Jameson la ramène au contexte de leur rencontre. « Euh, oui, oui, t’inquiètes pas » continuant de caresser Freyja, elle porte finalement son regard vers la propriétaire des lieux « je suis trop souvent dans la lune au point d’oublier ce qui se passe autour, on me le reproche régulièrement » c’est vrai, qualifiée de tête en l’air par la plupart de ses connaissances, difficulté à se concentrer on a écrit dans son bulletin quand elle était jeune. Chez blondie, l’attention vient et repart. « J’avais cru reconnaître quelqu’un –elle fait une pause- mais en fait non » ou peut-être que oui, mais elle lui a échappé, à nouveau « Pour la voiture ça va aller ? Car je travaille dans un garage donc je pourrais te la regarder si tu veux, c’est la moindre des choses » à courir contre le vent, elle failli abîmer une si belle voiture, la mécano aurait trouvé ça dommage. Freyja gesticule pour trouver la position adéquate entre les jambes de blondie « elle est très affectueuse, on la garderait dans ses bras tout le temps » elle dit en joignant le geste à la parole.

« l’antispécisme ? C’est quoi ? » blondie demande en levant les yeux vers Jameson, curieuse d’apprendre un nouveau mot, un nouveau fait. En tout cas, elle se rend compte de la force de cette femme, à quinze ans déjà, elle allait contre des principes établis. L’admiration danse dans les prunelles de blondie, elle, à quinze ans, elle errait, sans but, se raccrochant aux premiers bras qu’elles croisaient, sourire aux lèvres pour éviter de sombrer. Maman elle disait qu’il fallait toujours sourire, Joséphine, la vie est dure, il faut garder le sourire car les gens aiment ceux qui sourient. Alors, elle a suivi le conseil, s’entraînant sans cesse jusqu’à ce que ça fasse finalement partie d’elle. Rien n’est grave au fond, la vie suit son cours, nous sommes insignifiants dans le cosmos, de la poussière que le vent a vite fait de balayer. Alors elle déambule, sans but, sourire aux lèvres, légèreté dans l’âme. « C’est vrai ? » qu’elle répond à l’invitation de Jameson. Elle voudrait pas déranger blondie, elle doit avoir un travail qui lui prend du temps et devoir se coltiner blondie lui ferait aucun bien « t’es sûre ? tu dois être bien occupée » et puis, elle vient de la rencontrer et l’invite déjà à revenir. Autant, jo pourrait être plus dangereuse qu’elle le laisse paraitre, se révéler beaucoup plus perfide qu’elle se dit, mais bon, il parait qu’on le voit immédiatement qu’elle ferait pas de mal à une mouche. Douceur incarnée, elle a de forte tendance à faire passer les autres avant elle, parfois même à servir de tapis pour leurs pieds, ce qui la dérange pas tellement. « Et les chances pour que je mette le feu à ta cuisine sont élevées » elle lâche un petit rire, se moquant volontiers de ses tendances maladroites et son incapacité à cuisiner quoique ce soit de comestible. Ceci dit, elle est pas contre revenir ici, elle s’y sent étrangement bien, un peu comme à son atelier, mais différent. Blondie se demande si c’est la présence de Freyja à ses pieds ou bien de Jameson à sa gauche. Entourée, c’est le mot, elle l’a pas été depuis un moment et ça lui fait une sorte de pincement, là, dans sa poitrine, alors elle sourit. Elle se serre un peu plus contre la louve, elle est pas contre l’effet meute, blondie. « Oh, artiste, bien vu ! » elle relève avec entrain « enfin je peins et dessine pour passer le temps » et elle aime ça, ça lui permet de coucher sur une toile ou du papier le capharnaüm de son esprit, toutes ces émotions auxquelles blondie trouve pas de mots, silencieuses confessions que ses peintures accueillent et conservent. « Pourquoi artiste ? » blondie demande, timide curiosité au bout des lèvres « et toi, tu fais quoi ? » elle laisse un regard courir sur elle, une occupation importante jo se dit, avec du pouvoir « … où elle prend soin des autres » elle se rend compte qu’elle l’a dit à voix haute « oups, désolée, j’essayais de deviner toute seule » le rouge lui monte aux joues, comme un enfant pris sur le fait « j’ai un petit jeu, c’est d’observer les gens et de là, essayer de connaitre leurs professions, leurs motivations, leurs passés » un jeu qui remonte à Sydney quand elle passait la plupart de ses journées à l’extérieur, une façon d’échapper à l’ambiance de l’appartement. « tu dois trouver ça bizarre » son petit rire résonne dans le salon, y a de quoi trouver ça étrange.

« Oh, d’accord » répond blondie en hochant la tête, l’explication de Jameson terminée. Ça prend tout son sens qu’elle se dit, partageant le même avis que l’avocate. Les animaux n’ont pas été créés pour être à la disposition des humains et elle se sent coupable du coup, jordan, coupable d’avoir suivi ce chemin sans même se renseigner. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle finit par accepter l’invitation pour des cours de cuisine, une façon de se racheter ou un truc du genre. « Si ça te dérange pas, ce sera avec plaisir alors » elle lance avec un grand sourire, ce sera l’occasion de s’améliorer au moins sur ce point qu’elle se dit, blondie, et d’arrêter les fastfoods, c’est mauvais pour la santé il parait. « Je te préviens qu’il faudra que tu sois très patiente avec moi, je suis vraiment nulle » et encore c’est un euphémisme dira sûrement Jay qui a longtemps subi ses essais catastrophiques et parfois même dangereux. Elle en est au moins de bruler des pâtes, blondie, une telle formation pourra que lui faire du bien.

Néanmoins, elle reste curieuse blondie, curieuse que Jameson soit parvenue à l’identifier comme artiste, pas qu’elle le cache, juste que c’est un compliment qui la surprend toujours, elle, qui n’a jamais su poser un mot sur ses aspirations. Incapable de déterminer ce pour quoi elle était faite, jordan a décidé de s’essayer à plusieurs occupations, son manque d’ambition a fait le reste. « C’est vrai que je suis souvent dans mes pensées » sa remarque lui extirpe un petit rire, c’est sûrement la première chose qu’on dit à son sujet, jo, elle se déconnecte rapidement. Démasquée désormais, blondie décide de s’intéresser un peu plus à l’activité de cette femme dont la force de caractère est éclatante. Elle a visiblement tapé dans le mile. « Ça te plait pas d’être avocate ? » Ce sont des gens importants les avocats, il parait, et doués de l’avis de jordan car il faut convaincre des gens pas toujours disposés à nous écouter. « En tout cas, je trouve que ça te va bien moi, n’est-ce pas que t’es d’accord avec moi Freyja ? » elle porte son regard sur la chienne qui vient de lever la tête. « Je suis sûre que tu dois être très douée et impressionnante » elle doit en avoir aidé du monde que blondie se dit en reportant ses prunelles admiratrices vers la brune. D’ailleurs, le contact qu’elle vient d’initier fait sourire Jordan et ravit l’être tactile qu’elle est. « ce qui fait aussi de toi quelqu’un de bizarre » c’est un compliment dans la bouche de blondie qui a tendance à apprécier les personnalités singulières –et à les attirer d’ailleurs. « Je me demandais… quelle a été ton affaire la plus passionnante ? » avec un métier comme celui de Jameson, elle doit forcément avoir des choses à raconter, de quoi attiser l’intérêt de Jordan. « Ah, peut-être que tu peux pas en parler avec le secret professionnel » ou quelque chose du genre. Sinon, il y aurait aussi le fait que Jameson veuille pas s’étendre sur le sujet.