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 how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden)

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Message(#) Sujet: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyLun 9 Déc 2019 - 19:54


Était enfin venu le moment où j’avais arrêté de me demander ce qu’Auden faisait, au moindre bruit étrange provenant de son atelier au fin fond de la galerie.

J’étais passée par tous les stades, de l’inquiétude à l’ennui, de l’agacement à la curiosité maladive. J’avais joué sur tous les fronts, m’étais plus souvent qu’autrement fait rembarrer strictement parce que ça l’amusait, même pas parce qu’il voulait me cacher quoi que ce soit.

À force, j’avais compris que peu importe l’écho suspect, peu importe le grincement désagréable, peu importe le craquement tout sauf rassurant, si je l’entendais évoluer dans son antre, c’était parce qu’il prenait tout ça au sérieux. Et ça me suffisait. Même s’il finissait par peindre des trucs effrayants, même si ce qui sortait de son atelier me prenait toujours de longues minutes d’adaptation, entre la fascination et l’horreur, à observer chaque bribe, à tenter de comprendre les traits, de les refaire dans ma tête. J’étais pas certaine si je donnais toujours trop de profondeur à ses œuvres ou s’il faisait exprès de provoquer mon intérêt en y répondant d’un silence calculé, d’un sourire à deux balles, mais n’en restait pas moins qu’à chaque fois je me surprenais à détailler ses toiles toujours un peu plus.

Et ce matin, le boucan qu’il fait, je l’entends d’une demie-oreille. La silhouette bien calée contre le muret longeant la fenêtre, j’en ai fait mon cocon de soleil depuis quelques jours, m’y postant à la seconde où la galerie était vide pour y lire un chapitre ou deux, pour faire quelques croquis à travers. Mes jambes sont ramenées sous moi, elles sont engourdies à un niveau inquiétant suggérant l’amputation si je continue de jouer les immobiles, si j’accorde toute mon attention à mes traits et à mes couleurs, mes pages de cahier que j’arrête pas de noircir depuis des jours.

Mais je manque de café. Et je manque de repos. Les yeux qui piquent, le corps ankylosé que je finis par détacher du rebord de la fenêtre pour filer à la cuisine, non sans ralentir le pas à la hauteur de la porte d’Auden. Toujours pas de signe de vie de sa part autres que les sons répétitifs et de plus en plus forts que j’entends résonner derrière sa porte. Porte entrouverte que j’accroche malencontreusement – oups  – du bout de mes baskets, rien que parce que finalement, la curiosité maladive, elle est encore bien là. « Oui, oui, je sais, je ferme les yeux et j’attends que tu me dises que ce sont pas mes affaires et que je ferais mieux de continuer mon chemin. » j’anticipe son avertissement du jour, paupières closes, la langue que je lui sors tout de même dans une tentative d’acte de rébellion.

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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23411 POINTS : 580

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyMar 17 Déc 2019 - 0:58



En arrivant à la galerie, on avait chacun choisi notre atelier, avec Dannie. Pour vrai, elle elle parlait seulement de trucs d’adultes qui m’ont ennuyé avant même qu’elle n’ouvre la bouche et moi je suis parti en quête du meilleur atelier. Comme les enfants qui veulent la plus belle chambre, la plus grande. Je voulais seulement celle la plus loin de tous et encore aujourd’hui je suis bien content d’avoir pu l’avoir ; parce que c’est vraiment la meilleure pièce. J’y fais ma vie, j’y prévois mes plans de domination du monde, j’y créé ce qui sera qualifié tant d’horreur que de chef d’oeuvre (plus d’horreur que de chef d’oeuvre, certes).

La vérité c’est qu’aujourd’hui j’ai un millier d’idées à coucher sur une toile ou sur n’importe quel autre support. Ok, je suis pas certain pour le support. Mais j’ai l’idée, j’ai les outils ; j’ai juste pas les moyens. A ma main droite, annulaire et majeur liés d’une horrible manière pour les garder droits et m’empêcher de les bouger ; à ma main gauche, majeur et index utilisent le même schéma. Et c’est pas pratique pour peindre, c’est pas pratique pour ne serait-ce attraper quoi que ce soit et avoir un trait fin. Et ça m’énerve, ça m’énerve à un point incroyable, ça m’énerve plus que tout ne m’a jamais énervé ici. Alors je rage par cycle, je lance des coups de pieds sur ce qui ne casse pas (et ce que je voudrais casser) et enrage pour un rien. Comme d’habitude, soit dit en passant.

Mais maintenant ce n’est plus avec Dannie que j’évolue à l’atelier, c’est avec Ginny. Ginny qui croit qu’une porte fermée est une métaphore d’une porte ouverte, que si elle n’est plus aussi ouverte qu’elle l’a été c’est parce qu’un coup de vent a dû perturber le cours des choses. ”Attend.” Comme si elle allait partir et pas simplement rester là avec sa langue tirée. ”Je veux peindre. J’ai besoin de précision.” Elle sait que je ne formulerai pas que j’ai tout simplement besoin de ses mains à elle quand les miennes se trouvent être temporairement inutiles. ”Je te laisse choisir une couleur à toi. Une seule.” De toute cette palette trop joyeuse, trop pimpante, trop claire ; celle là même dont les commandes sont faites seulement pour Ginny et jamais ô grand jamais pour mes propres besoins. ”Et arrête de faire cette tête, si t’étais Noah je t’aurais dit que t’allais rester figée comme ça.” La peinture face à moi porte déjà une couche de noire, parce que peut être qu’au fond j’avais prévu de réquisitionner les mains et les idées de Ginny, je devais m’assurer que notre peinture ne ressemble pas à une des siennes.
Advienne que pourra, j’agrippe un pinceau avec mon pouce et le lui présente sous les yeux. On n’a pas toute la journée, Gin.













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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyMar 17 Déc 2019 - 15:31


Attend.” mes sourcils se froncent, et c'est bien parce que je suis persuadée qu'il prépare un mauvais coup que j'ouvre pas les yeux, que je garde mes paupières férocement closes. S'il veut que je reste, c'est strictement parce qu'il a préparé un truc encore plus glauque que d'habitude et qu'il se réjouit à un niveau de me filer un haut-le-coeur avant mon second petit-déjeuner (quoi, il reste des parts de gâteau au frigo, et je suis faible face à du dessert). « Auden, si c'est une mauvaise blague je- » ”Je veux peindre. J’ai besoin de précision.” et la lumière fût, et je le remercie des dizaines de fois sans dire un mot d'avoir choisi l'atelier au fond de la galerie, celui le plus sombre, celui où le soleil ne se rend pas et n'a pas de chance de griller mes prunelles maintenant rivées sur lui.

Du temps de l'Académie, il avait jamais même voulu que je m'approche à plus d'un mètre de ses toiles quand il peignait. Depuis qu'on travaillait ensemble à la galerie, j'avais le droit, mais juste quand la peinture entière était totalement sèche, la plupart du temps que pour déplacer le canevas quatre fois trop gros pour mon gabarit pendant qu'il se la coulait douce à se moquer de mon absence de biceps tout en s'extasiant de son talent qu'il vantait plus qu'il respirait. ”Je te laisse choisir une couleur à toi. Une seule.” et surtout, surtout, surtout, j'avais jamais eu le choix des couleurs, même pas une seule. « Corail. » que je m'entends répondre, comme si c'était l'évidence, la palette qu'il veut jamais prendre qui traîne déjà bizarrement au fond de la pièce, la couleur que j'y reconnais pour la pointer du menton à distance.

C'est quand il s'agite et se démène pour me tendre un pinceau avec ses doigts savamment entortillés que je réalise que j'ai pas bougé d'un millimètre depuis qu'il m'a demandé de rester. ”Et arrête de faire cette tête, si t’étais Noah je t’aurais dit que t’allais rester figée comme ça.” ma tête que je secoue vite fait, les mèches qui partent encore plus dans un sens comme dans l'autre. C'est cool, ça a juste pris 15 ans avant qu'on en soit là, mais plutôt que de passer une quelconque remarque sur les dizaines de fois où j'aurais voulu que ça, ça arrive, et sur les centaines d'autres où j'aurais jamais osé le demander à voix haute, j'attrape le pinceau, redresse mes épaules, le regard de défi qui passe. « T'adorerais ça. Que je fige en grimace. »

Le manche du pinceau qui roule entre mes paumes, les poils que je pince de l'index et du pouce, mes pas qui s'alignent le plus naturellement du monde vers ma couleur, la seule, le mélange que je prépare comme chaque jour quand aujourd'hui, c'est pas du tout une journée comme les autres. « Pas autant que Noah, but still, tu tournerais la galerie en cirque et tu me collerais une barbe sur les joues pour compléter le spectacle. » je suis dos à lui, il verra pas le sourire en coin qui monte, celui que je dédie à l'image mentale que je me fais de moi en version barbue, celui qui est sûrement relié au fait qu'il a les doigts prisonniers et que je trouve ça drôle à quel point il fait genre il se fout de tout, mais comment il se donne, toujours et tellement trop fort pour ce qu'il aime, ce qu'il affirmera jamais de vive voix.

Puis je fais volteface, le rejoins en gardant toujours la distance de sécurité nécessaire entre la toile et moi, séquelle des dernières années, clairement. « Montre-moi. » mes iris qui glissent vers les siens avant de revenir à la toile qu'il a déjà grossièrement débutée. C'est la première fois où je le dis sans équivoque, où je le lui demande en me cachant pas derrière des excuses bidon qu'il grillera à la seconde où elles auront franchi mes lèvres. « Où t'as besoin d'être précis. » ok, finalement, la salve de courage qui est montée plus tôt, elle est plus éphémère que j'aurais cru.
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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyJeu 19 Déc 2019 - 13:35



De la couleur qu’elle choisit dépend la peinture qu’on fera. A partir de ses choix s’articulent mes idées, même si au fond je n’ai jamais eu de doutes quant à la couleur qu’elle allait automatiquement choisir sans même y réfléchir, parce que ça fait des années que je l’observe peindre et des années que je peux observer les mêmes routines se créer. Elle change souvent, elle évolue beaucoup, mais certains habitudes sont tenaces. Ce n’est pas une mauvaise ni même une bonne chose à mes yeux. C’est seulement comme c’est, ça me permet de largement anticiper son choix de couleur situé entre corail et corail. Corail l’emporte, à la surprise générale - laquelle je feins sans pour autant ne duper personne. Je sais qu’elle sait, la remercie de ne rien dire.

« T'adorerais ça. Que je fige en grimace. » Bien sûr. J’en ferai des tableaux, j’en ferai des photographies, je déclinerai son visage figé dans une infinité de moyens. Ginny continue de me donner un milliard d’idées sur quoi faire de son visage et je ne réponds rien, je ne lui dis pas que dans ma tête y’a une liste défilante qui se remplit un peu plus à chacun de ses mots. Cette liste là se remplit en parallèle de celle à propos de la peinture, là où les étapes sont toutes numérotées, là où y’a une esquisse de ce dont je voudrais à quoi ça finisse par ressembler. Peut être que je ne réponds rien parce qu’au fond la priorité reste au tableau, que j’ai toute une vie pour trouver de nouvelles idées pour la rendre folle. « Montre-moi. » Je le suis du regard, je l’observe se débrouiller dans mon atelier comme s’il était le sien, je la vois ne jamais en aucun moment hésiter de l’attitude à avoir ou savoir où est rangé quoi que ce soit. Ca fait des années qu’elle s’entraîne mentalement.

Et moi aussi. ”Le ciel.” Je l’imagine déjà, la déception dans ses yeux, l’éclat qui meurt peu à peu. Mais je ne veux pas lui laisser peindre un ciel bleu avec son soleil en coin, j’ai prévu mieux. J’ai prévu quelque chose qui devrait nous mettre tous les deux d’accord. ”Il faut garder le noir pour un champignon atomique. Et des ondes en plus, celles de la déflagration.” Le plan, c’est de se compliquer la tâche. J’aurais pu la laisser faire parler sa créativité pour créer des nuances de rose et d’orangé pour créer un ciel et ensuite dessiner le champignon atomique dessus ; mais ça serait trop facile, trop commun, trop ennuyant et surtout, surtout, ça ne nous ressemblerait pas. De plus, ça me donne l’occasion de réellement lui demander d’être précise, de réellement lui demander d’utiliser toute sa concentration pour imaginer la scène et la rendre la plus complexe et la plus réaliste possible.

Mes doigts se posent dans son dos sans la presser. Je la rassure sans un mot quant à la procédure à adopter, quant au fait qu’elle ne pourra pas peindre si elle reste à cette distance du chevalet. Peut être que ses bras son longs mais ils ne sont pas extensibles ; et en plus j’ai déjà baissé les pieds pour que ce soit parfaitement à sa hauteur alors elle n’a pas le droit de ruiner mes calculs scientifiques de l’aménagement parfait. "Tu as le champ libre, pour tout. Je m'occuperai du nuage." Mais c'est elle qui va gérer tout le fond, c'est elle qui va gérer tout ce qui sera le plus visible. Je lâche du lest, enfin, pour la première fois.

Apologie de l’amour. Le titre est déjà marqué au dos de la toile, en référence à l’Apologie de la guerre. C’était tout trouvé.











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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyVen 20 Déc 2019 - 5:42


Et je reviens à ses côtés, le pinceau, la couleur, tout ce dont je devrais avoir besoin entre les mains. Il regarde sa toile mais il me regarde aussi, et j'attends les instructions, j'attends le big reveal aussi, la blague qu'il étalera comme si c'était une évidence, les caméras cachées aux quatre coins de son atelier pour me confirmer que j'ai extrapolé, qu'il se moque, que c'est pas possible. ”Le ciel.” chaque mot que j'enregistre, ma tête qui se hoche stupidement de la positive, j'ai l'impression d'être de retour sur les bancs de l'Académie à prendre tout ce qu'on me disait pour la vérité absolue. Les ciels qui étaient le truc qu'on faisait au début pour s’en débarrasser, les ciels qui devaient être le facile, les ciels qu'on délaissait toujours. ”Il faut garder le noir pour un champignon atomique. Et des ondes en plus, celles de la déflagration.” mes paupières battent sur elle-même, je mémorise ça aussi. Auden qui a commencé par la fin, Auden qui me laisse le début.

Auden qui me laisse tout. "Tu as le champ libre, pour tout. Je m'occuperai du nuage." T'es sûr? que mon coup d'oeil, que ma posture, que l'entièreté de ma personne hurle de lui demander mais je serre les lèvres, mais j'ose pas de peur qu'il revienne sur sa parole, qu'il soit sous l'influence d'un thé à l'opium, qu'il reprenne les rennes et me les retire aussi vite. Alors je m'occupe. Je scrute le tableau, j'y vois ses lignes, j'y décode ses croûtes. Je repasse ses traits, j'anticipe les miens, je vois mes couleurs par ci, je précise les siennes par là. Les poils de mon pinceau que je gratte sur le corail, que je draine, en gardant peu et juste assez, faisant quinze gestes dans ma tête avant d'en faire un concret.

« C'est la première fois. » ma ligne est mince, fine, mais elle est là, elle y va à tâtons d'abord, avant de prendre en assurance au fil de la courbe que je trace, que j'ose faire sur sa base. « Que tu mets tes doigts comme ça. » mes yeux sont rivés sur sa toile, sur la nôtre, que je lâcherais pour rien au monde. Mais mes mots s'envolent sur le drôle de puzzle dans lequel il a pris son majeur et son index, puzzle que je ne l'ai jamais vu faire avant mais qui doit être le genre de truc qu'il a mariné pendant des semaines avant de le mettre en place. Je me demande pendant à peine une seconde s'il avait pensé à moi dans l'équation ou pas, mais chasse le tout en misant sur une couche un peu plus diffuse de corail par la bande. « Et que tu me laisses peindre avec toi. » j'ai décidé de statuer l'évidence, comme si ça changeait quoi que ce soit de faire dans la rhétorique.

Le sourire en coin qui remonte quand je fais un pas loin de son chevalet pour voir où j'en suis  « T'inquiètes. » sa main qui n'a plus besoin de me garder en place, d'anticiper que je me sauve. « Je ferai pas de l'aquarelle de gamine. » parce que c'était ce qu'il me reprochait tout le temps à l'Académie. Parce que c'était ce que j'étais aussi, à cette époque-là. La fillette qui se créait un monde de pastels et de rêve, d'irréel et de douceur trop naïve pour être vraie. J'ai grandi depuis ; j'espère, j'aspire. « Le champ libre, pour tout, sauf le nuage? » ma tête se tourne vers Auden, y'a une mini lueur de défi dans mon regard que j'assume pas totalement mais qui fait du bien à étrenner un temps. « Je reviens. »

Cinq minutes. C'est tout ce dont j'ai besoin pour quitter son atelier et aller vite fait au mien, ramasser les quelques éclats d'assiettes que j'ai conservés de la dernière fois, et qui feront bien dans l'image que je me forge en tête. Éclats que je pose doucement dans sa paume lorsque je reviens le rejoindre, le corail que je troque maintenant pour du orangé avec toute la précision qu'il m'a demandée, que je lui offre sans compter.

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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyMar 24 Déc 2019 - 18:17



Je scrute le moindre de ses gestes, de ses mouvements, de ses traits hésitants et les autres plus assurés. Elle prend en assurance à chaque seconde comme elle en a gagné durant ses années à l’Académie. Je la laisse se débrouiller sur la toile et en occupe l’espace seule, commente mentalement l’utilisation de chacune des variantes de couleur sans pour autant en lâcher un seul mot. S’il y avait une seule chose à redire, elle sait que je lui en aurais fait part. Ce n’est pas le cas. « C'est la première fois. » Je crains la suite de la phrase mais finalement elle n’est portée que sur mes mains et ça me convient parfaitement, le temps d’un instant. Avant qu’elle ne dérive vers ce qui lui importe réellement, c’est à dire cette peinture en elle même et plus particulièrement le fait que cette fois ci elle ne sera pas rangée du côté de Ginny ou du mien, mais le nôtre. La première à tous les deux, la première que je ne pourrai pas détester de toute mon âme et de tout mon corps parce que y’aura ses traits aussi.

Elle gagne en assurance et je la laisse voler de ses propres ailes sans toujours n’ajouter aucun mot. Ma main se dégage de ses omoplates, mon regard passe de ses yeux à la peinture en elle même. Elle a créé son monde, sa joie de vivre et son espoir quand bien même j’ai stipulé ce que j’allais ajouter par dessus son travail. Et justement, elle a imaginé quelque chose d’encore plus beau. Ce sera notre chimère à nous. « Le champ libre, pour tout, sauf le nuage? » J’analyse, je scrute, je plonge mes yeux dans les siens, tente d’en parvenir à la meilleure conclusion. Ses yeux brillent, elle tient en place seulement parce que c’est le seul moyen pour elle d’avoir un trait fin et délicat.


☼ ☼ ☼


Les éclats sont reconnus aussitôt posés dans la paume de ma main, j’avais oublié à quel point ces assiettes pouvaient autant briller malgré leur laideur. ”Je pensais que t’allais ramener des coco pops.” Je râle déjà en soufflant mais les éclats brisés restent dans ma main et nulle part ailleurs. Ils ont d’affreux dessins au style gothique, énième preuve que lorsqu’ils ne formaient qu’une seule pièce cela a dû leur couter une fortune. ”Tu sais le dernier endroit où j’ai vu une oeuvre faite avec du verre ? La Berlinische Galerie.” Je m’en souviens parce que c’est la seule qui m’a intéressée, de toute cette fichue galerie d’art contemporain que je suis certain d’être capable d’admirer aujourd’hui à en juger à quel point elle était dérangeante. Peut être même qu’il y a encore cette fichue oeuvre de verre et sa robe de mariée en lambeaux, le tout dans des teintes nacrées trônant au milieu d’une salle bien trop grande pour des collégiens paumés qui voulaient seulement boire de la bierre. ”Ils ont une exposition temporaire jusqu’en janvier. Sur le mouvement. Ca devrait te plaire. Paris a Van Gogh et Leonardo Da Vinci jusqu’au début de l’année aussi.” On pourrait presque croire que j’ai fait des recherches, que j’ai préparé un itinéraire, que j’ai regardé les avions de Orly à Schönefeld. Les éclats glissent dans ma main, entre mon pouce et mon index, entre les lignes de vie sur ma paume. Ils ressemblent vraiment à ceux de l’oeuvre, celle d’il y a plus de trente ans. L’intemporelle. ”Je vais passer les fêtes en Italie. Les oeuvres disparaîtront ensuite.” Toutes les informations s’accumulent et j’en oublie la peinture en cours, j’en oublie d’en avoir quelque chose à faire du reste du monde. J’attends seulement sa réponse à la question que je ne formulerai pas, mes yeux trop occupés à se perdre dans les siens, l’expression inhabituellement neutre. "Tu as le champ libre pour tout, même le nuage. Si tu te sens prête, tu peux."











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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyMar 24 Déc 2019 - 19:55


Je pensais que t’allais ramener des coco pops.” mon sourire est narquois au possible, j'ai appris d'Auden comment le maîtriser. À force de le voir le répéter encore et encore à la moindre occasion on en vient à peaufiner la chose, à avoir un minimum de malice en un si simple rictus. « Nope, sorry. Ça sera le snack de récompense. On travaille là, on est sérieux. » et ma voix chante, et mon regard reprend sa place sur la toile, le bruit naturel de mon pinceau qui recommence à prendre possession du canevas, qui en fait son terrain de jeu aux teintes d'orange maintenant, de jaune. La forme est presque complète, le plus gros est fait, ce sont les détails maintenant qui comptent, ce sont eux sur lesquels je rive toute mon attention.

Mes doigts distraits retournent vers sa paume pour y prendre un premier morceau cassé, je m'en veux de ne pas avoir regardé celui que j'ai choisi avant de l'amener sous mes yeux, ma tête que je détourne enfin de la toile pour vriller mon coup d'oeil aux autres choix trônant dans sa main, sourcils froncés bien trop sérieusement pour ne pas l'être, à la recherche de la pièce parfaite. ”Tu sais le dernier endroit où j’ai vu une oeuvre faite avec du verre ? La Berlinische Galerie.” « Celle avec la robe? » je me souviens qu'il en avait parlé y'a un moment, je sais plus quel était le contexte ni même si j'avais pris part à la conversation ou juste si mes oreilles s'étaient chargé d'écouter de la plus impolie des façons des mots qui ne m'étaient pas adressés. ”Ils ont une exposition temporaire jusqu’en janvier. Sur le mouvement. Ca devrait te plaire. Paris a Van Gogh et Leonardo Da Vinci jusqu’au début de l’année aussi.” je m'y habituerai jamais, à quel point ça sonne naturel quand il dit Leonardo Da Vinci, à quel point quand moi, je mentionne son nom, j'ai l'air d'accrocher toutes les lettres ensembles, de les perdre dans un accent qui a tout pris de ce que l'Australie et l'Angleterre avaient à lui offrir, et qui en a fait un son particulier, unique, étrange. « Il y va fort pour attirer les touristes pendant les Fêtes, ton peuple. » et elle est là, la pièce parfaite, je la déniche après avoir tout trié contre sa main, séparé les morceaux d'assiette que j'aimais moins de ceux que je préférais. Mes yeux ont trouvé les siens entre temps, y ont vu l'invitation qu'il ne verbalise pas, de laquelle je m'assure de rester loin rien que parce que je ne conçois pas que ce soit une possibilité. On discute là, on peint, on est sérieux.

On est sérieux, et surtout maintenant. ”Je vais passer les fêtes en Italie. Les oeuvres disparaîtront ensuite.” j'arrête tout, de respirer, de bouger, de penser même me détourner pour reprendre le travail en ayant déjà réussi à me mettre du blanc dans les mèches quand j'ai même pas eu de blanc sur ma palette depuis que je suis entrée dans son atelier. « Tu y retournes? » la question flotte, les années qu'il a multipliées ici et surtout pas là-bas, je sais comment il doit se sentir d'y retourner pour avoir ressenti la même chose de revenir à Londres y'a quelques mois. Je sais aussi qu'il dira rien là-dessus, qu'il mentionnera pas le pourquoi derrière la décision, que ça lui appartient, que je jugerais pas qu'il remette le pied là où il était si soulagé de partir jadis. Juste, je m'inquiète, je demande, j'ose le faire. « Ça fait combien de millénaires que t'es pas allé? » presque 25 ans, je sais ça. Mais je tente tout de même de désamorcer, je tente aussi de savoir s'il dit pas tout ça pour étaler ses connaissances de l'entièreté des expos en cours partout à travers le monde et gagner une compétition contre lui-même. Et cacher le pourquoi derrière. Ça serait une option, si vous voulez mon avis.

Quand la toile était censée être la priorité, mais qu'on a dérivé du sujet un moment, longtemps, il reprend le fil en ne lâchant pas mes prunelles au passage. "Tu as le champ libre pour tout, même le nuage. Si tu te sens prête, tu peux." « T'es louche quand tu me donnes des traitements de faveur comme ça. » le pinceau que je finis par poser sur le rebord du chevalet à nouveau au même moment où un sourire en coin reprend sa place sur mes lèvres. Et la palette de noirs que j'attrape pour doucement en colorer ses index, ses pouces, le bout de ses doigts que je barbouille comme un énième argument, comme une confirmation que lui aussi devra y mettre du sien, que c'est pas que sur moi que reposera la suite. De la toile, et du reste. « Le nuage est à toi, il l'a toujours été. Rends-moi fière. » je ne me dégage de quelques centimètres du chevalet que lorsque je suis satisfaite des reflets du ciel, des premiers morceaux de vaisselle que j'y ai apposés et des autres que je continue encore de sélectionner avec sérieux.

La technique du compte-goutte, moi aussi je peux la faire. « Je t'ai pas dit, j'ai testé un truc sur le mur derrière la galerie y'a deux trois jours. C'est pas grand chose, c'est pas du street art comme à Berlin, c'est pas Vhils ou Alias, mais je pense qu'avec un peu de pratique et de meilleurs référents j'arriverais à en faire un truc bien. » ça faisait un moment que j'avais envie de me mettre à faire des fresques, à grapher un petit peu. La murale qu'on avait faite y'a des mois de ça à Brisbane pendant un festival d'arts lamba avait été le déclencheur, depuis, j'avais subtilisé du matériel à l'atelier pour m'en faire ma petite trousse de voyage, trousse de grapheuse en herbe. « Et puis, les croissants de Paris me manquent. » les informations qui commencent à monter à ma tête, la décision qui était déjà prise un peu parce que j'ai pas envie de le laisser retourner là-bas tout seul même s'il le demandera jamais, surtout parce qu'il a raison et qu'il le sait. Les expos me plairont, et le savoir en train d'associer de meilleurs souvenirs de là-bas que ceux avec une famille qui le traite forever de paria, ça me plaît aussi. « Ta famille, elle te séquestre pendant combien de temps en Italie? » à partir de quand est-ce que tu seras libéré d'eux?
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyMer 25 Déc 2019 - 2:00



Ma main devient un distributeur libre service de morceaux de verre brisés et je ne commente aucun de ses choix, cherche simplement à trouver une raison d’être à chacun d’eux. Mes sourcils se froncent d’incompréhension quand elle parler de ladite oeuvre, celle la même que je ne pensais jamais utiliser dans une conversation un jour, celle la même dont je n’avais pas le moindre souvenir d’en avoir parlé ne serait-ce une seule fois. C’était du temps où j’étais encore à l’école et même si je n’ai aucune année précise en tête, cela signifie seulement que j’avais moins de seize ans. C’était il y a une éternité donc, dans une autre vie.

Elle ne dit pas non à Berlin, pas même à Paris. Elle ne dit pas oui non plus mais j’interprète son absence de “non” par la positive, me dis que si elle ne m’informe pas maintenant de ses dérangements pour le début de la nouvelle année cela veut dire qu’elle n’a rien de prévu. Rien qui ne surpasse Da Vinci à Paris ou le street art de Berlin. Alors c’est un oui. Je ne souris pas, ne dis rien non plus, la laisse continuer à farfouiller dans ma main à la recherche de la perle rare. Cette oeuvre est importante pour nous deux mais la proposition l’est tout autant, il m’est impossible de donner un ordre de priorité à l’un ou à l’autre. On va en Europe, on repart de l’Europe. Ensemble, cette fois ci. Pas avec plusieurs années d’écart. Les erreurs du passé ne se répéteront pas.

Ginny s’arrête dans sa lancée quand j’aborde le sujet de l’Italie, lequel semble la mettre à mal. J’ai balancé ces mots comme s’ils n’avaient aucune importance, comme si je venais seulement de m’octroyer les foudres d’un énième critique d’art que j’aurais traité de connard simplement parce que ma langue aura fourché. L’Italie, on n’en parle pas. Jamais. L’Europe en général, on n’en parle pas souvent. Ce sont des sujets tabous qu’on préfère oublie et à défaut d’en être capable on les range soigneusement dans des endroits interdits d’accès de notre cerveau. Ca suffit, la plupart du temps ; mais désormais c’est différent. « Tu y retournes? » A mon tour de me focaliser sur la peinture. Je reprends les verres que Ginny aurait choisi, calque mes choix sur ceux qu’elle a déjà fait, deviens la continuité de son bras qu’elle a suspendu dans la vide en attendant une réponse qui ne viendra pas. « Ça fait combien de millénaires que t'es pas allé? » ”Dix sept ans.” La date est inoubliable, les souvenirs à jamais ancrés dans mon esprit. 2003, la dernière année qui m’a vu fouler la terre de mon pays natal. 1997, la dernière année qui m’a vu fouler l’hideux carrelage de la maison familial. Je lui donne la réponse la moins pire, ne sachant quelle question elle était réellement en train de poser. L’un ou l’autre, ça craint. L’un ou l’autre, c’est la peste ou le choléra. Je ne retourne pas là bas par gaieté de coeur, j’espère que la réunion familiale s’en tiendra à son strict minimum et qu’aucun des autres membres de la fratrie ne viendra faire une apparition surprise. Une, c’est déjà bien assez. ”Je mange toute leur nourriture et je repars aussitôt.” Ca sonne comme une excuse. C’en est une.

« T'es louche quand tu me donnes des traitements de faveur comme ça. » Elle a décidé de se rebeller aujourd’hui et ça m’étonne presque qu’elle n’ait pas enfilé à l’envers une de ses horribles casquettes qu’elle aime tant. ”On se connaît pas assez pour que t’aies le droit à ce genre de trucs, McGrath.” Je souris d’autant plus qu’elle sait bien quelle place elle tient dans l’organigramme de mes connaissances, de tous ces autres gens qu’elle voit entrer et venir dans ma vie sans jamais ô grand jamais ne rester et s’y faire une place. Personne ne s’y fait jamais une place. Personne. Sauf exception. Rares. Rare.

J’occupe aussitôt la place qu’elle me fait devant la toile, mes doigts désormais devenus noirs sont déjà bien occupées à redonner consistance au fond peint au préalable. Les traits larges deviennent de plus en plus fins, des nuances de profondeur sont crées en jouant de mes ongles, en jouant des couches de couleur en général. La forme devient de plus en plus nette, de plus en plus discernable. Je me concentre exclusivement sur la tâche pendant un instant jusqu’à ce qu’elle ne commence à raconter sa vie aussi. J’aurais presque pu lui dire que je m’en moquais, ce que je faisais la plupart du temps, mais cette fois ci c’est différent. Cette fois ci, même moi je ne joue pas au plus con. Mon sourire naissant est caché d’un pincement de lèvre, mes yeux ne quittent pas la toile et mes gestes se font plus lents, mon cerveau occupé ailleurs. ”La Haus Schwarzenberg a des bouquins que tu ne trouveras que là bas. Et toute une allée libre aux artistes.” Les arguments continuent de se déployer comme si elle avait encore réellement besoin d’être convaincue. Juste au cas où, ce ne sont que quelques informations factuelles. Rien de plus. Je me retiens de lui dire que je suis heureux qu’elle se lance dans le graphe, que c’est là dedans que je l’ai toujours imaginée, pas cantonnée au rectangle d’une toile et ce peu importe la forme qu’on peut lui donner. Elle a besoin d’espace pour voler de ses propres ailes, Ginny. ”Tant que c’est toi qui jongle avec la prononciation pour les commander, on pourra manger des croissants tous les matins.” Ca veut dire oui, ça. C’est un grand oui, quand même.

Un grand oui à une question que je n’ai pas posé, mais nos yeux ont compris, notre sourire tout autant. « Ta famille, elle te séquestre pendant combien de temps en Italie? » Je le laisse vivre, ce sourire en coin là. Il a le droit d’exister, de lui montrer que je suis content de pouvoir écumer les rues et musées des capitales avec elle. ”Le temps que je me goinfre de Panettone pour Noël. Je me libère seul dès le lendemain.” Le vingt six au petit matin, je prends le premier taxi, le premier avion, le premier train, le premier n’importe quoi qui me tombera sous la main pour quitter ce pays qui n’est plus le mien depuis bien longtemps. ”Banksy a une exposition jusqu’au 31 décembre.” Ca veut dire qu’il faut venir entre deux célébrations, ça veut dire qu’on commencera par Paris parce que je ne comptais pas lui en parler mais elle a abordé le sujet d’elle même. Elle voulait du street art, je le lui en offre. ”Il y a des feux d’artifice à la Tour Eiffel. Et elle s’illumine. Pour la nouvelle année.” Ca j’en sais rien, pour être honnête. Mais ça doit sûrement être le cas.

"Tu pourras mettre le pull de Noël 2019. Meilleur que tous les précédents. Même pas instagramable."











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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyJeu 26 Déc 2019 - 18:54


J'avais pas envie de poser cette question-là, encore moins que lui d'y répondre. ”Dix sept ans.” il a choisi la version où on parle de l'Italie le pays et pas de l'Italie la vie, et ça me va. De ne pas le forcer à aborder la maison familiale, de ne pas gratter l'instant Williams ici. Ça me va de continuer à trier les morceaux d'assiette avec lui, de laisser mes iris calculer la toile et critiquer le fond que je ne fais que peaufiner encore et encore, qu'il soit à la hauteur. À la hauteur, assez pour la toile, et assez pour faire comme si c'était ça ma seule et unique priorité, quand toute mon attention est rivée sur la conversation qui se joue à coup de demie-phrase et de soupirs retenus. ”Je mange toute leur nourriture et je repars aussitôt.” il restera pas longtemps, il les laissera pas l'atteindre longtemps non plus. Thank God. « T'as de la chance qu'ils soient italiens et pas anglais. » parler de pizza sauve toujours la donne, parler de lasagne aussi. Parler d'eux sans les nommer pareil, autant pour mes parents que les siens. C'est l'un de nos nombreux deals, et celui-là on le tient à la perfection parce qu'on comprend ce qu'il en retourne quand on va trop loin, quand on va trop creux.

On se connaît pas assez pour que t’aies le droit à ce genre de trucs, McGrath.” alors je me moque, alors je tente de jouer à la gamine, la petite soeur au rôle fait surmesure. Celui où je lui tire la langue à nouveau, un « Prude. » qui accompagne mon sourire en coin, et mon attention qui dérive sur ses noirs ensuite. J'aide à lui en recouvrir les doigts lui qui peut pas manoeuvrer comme il le faut, son poignet blessé que je tente d'éviter de regarder depuis que je suis entrée dans l'atelier. On parle de beaucoup de choses, on parle de tout en fait, je lui parle de ma murale et il me parle de ses plans de faire un doublé en Europe et on le planifie, ce voyage-là. On le planifie parce qu'on en a besoin, pour des raisons complètement différentes tous les deux, mais qui semblent aussi valides pour l'un que l'autre. Je suis consciente que je devrai m'assurer que tout est okay avec Isy, non sans me douter que tout le sera justement lui qui jamais ne m'empêcherait d'être là pour mon meilleur ami s'il en a besoin - même si jamais au grand jamais Auden ne le dira à voix haute. J'avoue que l'optique d'être présente pour l'italien à l'autre bout du monde n'est que bonifiée par des expos qui me font déjà briller le regard, je reste scotchée à l'essentiel. Je serai là, j'ai promis. Street art, peintres classiques, ou pas. ”La Haus Schwarzenberg a des bouquins que tu ne trouveras que là bas. Et toute une allée libre aux artistes.” « T'es déjà allé? » c'est la fillette qui parle, c'est l'enfant qui vivait dans la bibliothèque familiale, c'est la gamine qui a grandi mais jamais vraiment, et qui s'extasie déjà de jouer à la nerd en puissance à me perdre dans les rayons pendant de longues heures, additionnant au compteur une multitude des soupirs exaspérés d'un Auden ennuyé de m'avoir lui-même parlé de l'endroit en premier lieu.

Alors j'y vais. C'est décidé. ”Tant que c’est toi qui jongle avec la prononciation pour les commander, on pourra manger des croissants tous les matins.j'y vais et les détails sont précisés, les croissants desquels je ferai le plein sans même me gêner. « Et tant que je peux les partager qu'avec toi et pas avec quiconque t'auras ramené pour passer la nuit, ça me va de commander les croua-ssentes. » j'insiste sur le mot en français comme je l'entends, fière comme pas possible, le torse que je bombe et le sourire qui va avec. Je suis penchée au bas du canevas depuis un moment déjà, accroupie à bosser sur le pied du nuage quand lui s'applique à extrapoler le haut, à le travailler de ses soins. C'est étrange parce que je remarque que maintenant qu'on est tous les deux à peindre, et pas l'un après l'autre. Qu'on a oublié de prendre notre tour, et de le céder à l'autre quand c'est son temps, non, on a fini par simplement et naturellement prendre chacun sa place, et peindre ensemble, pas en duo séparé. L'adaptation a sauté, le sourire lui il reste. J'avais anticipé ça depuis si longtemps que c'est comme si c'était ancré, inné maintenant. ”Le temps que je me goinfre de Panettone pour Noël. Je me libère seul dès le lendemain.” « Te goinfre pas trop, Noah exigera que tu lui ramènes une part. » et par Noah, je veux dire Noah et moi, au cas où il doute.

Banksy a une exposition jusqu’au 31 décembre.” je finis par me redresser, mes prunelles qui scrutent avidement ma partie comme la sienne, l'écoutant attentivement tout en m'assurant que la toile a une bonne cohésion, qu'elle est fluide. ”Il y a des feux d’artifice à la Tour Eiffel. Et elle s’illumine. Pour la nouvelle année.” et elle l'est, elle l'est tellement. Elle aurait pu être inégale, elle aurait pu être trop claire par ma faute, trop sombre par la sienne. Elle aurait pu être bien des choses et pas les meilleures, mais elle est équilibrée. Elle prend forme de plus en plus, et la balance y est, je vois que ça. Elle est pas parfaite mais elle l'est pour moi, j'ose espérer qu'elle le sera pour lui aussi.  "Tu pourras mettre le pull de Noël 2019. Meilleur que tous les précédents. Même pas instagramable." ma tête que je détourne finalement vers lui, après avoir glissé mon pinceau encore corail-orangé-jaune-et autres couleurs connexes dans la poche de mon jeans, poils vers le haut comme si ça allait faire une différence et pas me tâcher plus que de raison. « Chut, là, je t'arrête tout de suite. » mon index se lève, menace sans être menaçant. « Le mien sera meilleur, comme l'an dernier et toutes les années d'avant.  » je serai là, j'ai promis. Peu importe les arguments, peu importe le planning.

Et y'a une seconde, juste une seule, où je m'en veux, tellement. Parce que mon regard passe de son air d'Auden typique pour dériver sur son poignet, même poignet que j'évite d'aborder depuis une bonne heure, et des tas de jours avant aujourd'hui aussi. Faisant comme si de rien n'était. « Est-ce que ça te fait encore m-  » non Gin, trouve autre chose, demande autrement. « Y'a que trois teintes de bleu là, ça s'améliore. » ma main a dérivé de sa trajectoire, elle qui visait le bras juste au-dessus de la blessure et sa palette d'ecchymoses, elle qui finalement est retournée sagement triturer les liens qui unissent ses doigts faisant comme si de rien n'était.

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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptySam 11 Jan 2020 - 23:13


Voilà quelques temps que je ne suis pas retourné à l'atelier. Ça avait à voir avec l'autre fois, avec Auden, mais j'imagine que désormais ça va mieux. Je n'ai évidemment pas réclamé la caution, que j'ai payé aux gardiens de la paix pour faire sortir le peintre de sa garde à vue, mais honnêtement, je n'en suis plus préoccupé depuis un moment. Et Archie emménage. J'ai su m'occuper l'esprit.

Là, c'est plutôt les mains que je m'occupe, à essayer de ne pas renverser partout sur ma veste le compartiment de café que je tiens d'une seule main, comme un équilibriste débutant. Deux cafés - un thé. Tous chargés de sucre. Je suis mauvais avec les quantités, les dosages et les mesures : je cuisine mal, et je ne sais pas m'auto-mesurer non plus. Peut-être bien que les cafés sont de trop. Peut-être bien que ça fait trop 'hey, j'amène des trucs pour acheter votre patience avec ma personne, acceptez-moi' - quand je ne cherche les regards que d'une seule personne. Et on n'achète pas l'amitié ou l'amour des gens avec de la nourriture et des boissons. Si ?

Mon carnet sous le bras, je passe les portes de l'atelier, les yeux rivés sur les mugs de cartons qui tanguent, dans un équilibre plus que précaire. Dans dix secondes, ils seront par terre - compte à rebours, Léo. Ça t'empêchera de te ronger les sangs, ou de déchirer tes lèvres à coups de dents. Mais il n'y a trop personne pour croiser mon chemin, personne à tâcher de liquide brûlant, personne sur qui grogner 'regarde un peu où tu vas, merde' alors que je fais attention à mon environnement comme au dessous de mes semelles. Trop personne, c'en devient louche, et je me surprends un instant à tendre l'oreille, pas gêné pour un sou. Trois, deux, un, et mon pied maladroit heurte un chevalet assez fort pour me faire perdre l'équilibre. Un mug trouve le sol dans un plof risible, et le thé vient bientôt se joindre à la danse sans que mes doigts ne puissent rien faire pour le rattraper. « Merde, merde, merde. » Le gobelet solitaire - unique survivant à ma maladresse - est bien assez vite isolé, en sécurité, alors que je m'empresse de rejoindre les toilettes dans l'espoir de dérouler un rouleau entier de papier sur l'immense tâche qui colonise le sol de la pièce.

Et dans l'entrebâillement d'une porte, il y a Auden - et Ginny. Qui ont peut-être entendu mon entrée fracassante, ou peut-être pas. Et je choisis de toussoter, malgré tout, au risque d'interrompre quelque chose. « J-j'ai amené du café. » J'ai partiellement amené du café. Un sourire se juche sur mes lèvres. « Désolé, Auden, mais le tiens n'a pas survécu à la route. »

N.b. : Je suis toute confuse, pour l'attente. how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) 3300762870 Merci de votre patience. how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) 873483867 J'espère que vous voulez bien de moi malgré tout. how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) 3217047551
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyJeu 16 Jan 2020 - 20:35



On part en Europe. Personne ne l’a clairement statué, mais on le sait tous les deux. Paris, Berlin. C’est ce qu’on va faire. Je lui enverrai les billets d’avion à la dernière seconde, lui spécifierai que j’ai oublié de lui prendre un bagage en soute et qu’elle devra payer son poids multiplié par 100 en frais supplémentaires et avant même d’avoir changé de fuseau horaire, elle me détestera déjà. Et ça sera parfait, parce que le plan l’est. D’ici là mon poignet ira mieux, d’ici là il ne me fera plus mal et il n’y aura non plus trois meix deux teintes de couleur. Ce n’est pas du tout ce qu’on dit les médecins, eux qui penchent plutôt sur une guérison étalée sur plusieurs mois, mais leur parole n’a aucune valeur à mes yeux puisque ce n’est pas ce que je désire entendre.

Si j’avais pu mettre ma rancœur de côté, j’aurais qualifié les teintes de bleu en question, j’aurais spécifié que c’est ce bleu tiffany là que je veux pour mon prochain tableau (ce même tableau sur lequel je lui demanderai d’ajouter du bleu pervenche, qui se rapproche bien plus de ses teintes de prédilection que des miennes, bleu pervenche que je demanderai de peu à peu faire virer vers du bleu de Prusse parce que ça sera suffisant pour lui montrer autre chose, pour passer pour le chiant de service jamais content). Pour le moment, seul mon pouce se contente de la rassurer, de lui faire croire que si pour une fois dans ma vie je ne passe pas mon temps à me plaindre cela signifie qu’il n’y en a aucune raison ; quand bien même elle sait que c’est en réalité tout l’inverse qui est en train de se passer. Il se pose doucement sur le bout de ses phalanges, la douleur m’empêchant de toute façon d’avoir un quelconque geste brusque. Mes yeux sont rivés sur la toile, mon autre main trouve toujours un recoin à redessiner, une teinte à améliorer, une ligne à refaire parce qu’on sait tous les deux que je vais simplement continuer de regarder ailleurs et tout nier en bloc. ”C’est juste un bleu. Rien d’autre.” Un bleu qui a trois teintes qui s’épanchent sur tout mon poignet, un bleu qui m’empêche de bouger, un bleu qui fait un mal de chien et qui n’a rien d’un bleu. Ca aussi, elle sait. Ca aussi, je vais me contenter de le nier.

Le bruit sourd d’une tasse qui éclate en mille morceaux me fait me reculer aussitôt, par instinct. Le même instinct qui forcerait quelqu’un à tout nier s’il était pris en flagrant délit. « J-j'ai amené du café. » On a remarqué, ouais. Le sol aussi l’a remarqué. Le chevalet renversé aussi. Tous les regards tournés vers lui l’ont aussi remarqué. Pourtant mon visage se voit quand même orné d’un sourire en coin. « Désolé, Auden, mais le tiens n'a pas survécu à la route. » Je roule des yeux, dramatise la perte d’un café dont j’ignorais encore l’existence il y a peu encore. Derrière moi, le portrait fait par la main du brun est fièrement exposé sur le mur, encadré. Les traits de crayon ont pris les couleurs de la toile encore humide sur laquelle je l’avais plaqué. Ca n’étonne personne que j’ai un ego assez suffisant pour afficher un portrait de moi même sur les murs de mon propre atelier. Il est le seul à connaître toute la vérité.

Ma main s’approche de lui, mes doigts s’enroulent autour de la tasse. ”Tu dois te tromper, c’est celui de Ginny qui n’a pas survécu.” Un ‘oups’ se lit sur ma bouche lorsque je me retourne vers elle, approchant mes lèvres du café brûlant et même temps que mon bras aux trois teintes de bleu se pose autour des épaules de Léo. ”Est ce que tu penses que le tableau a besoin d’un peu de rouge, hm ?” La réponse est non et il n’a pas intérêt à toucher à cette peinture ci, mais si je peux m’amuser encore un peu en m’approchant de son oreille comme si j’étais en train de lui susurrer un secret alors je ne peux pas y manquer. ”Je vais partir quelques jours, je te donnerai les clés de mon atelier si tu veux venir peindre.” Les mots sont adressés à Léo et seulement lui ; mon regard ne se pose que sur Ginny. C’est à n’y rien comprendre.











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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyDim 19 Jan 2020 - 4:38


C’est juste un bleu. Rien d’autre.”  non, non, non, non et non. « Ouais, maintenant que tu le dis c'est vrai, je le vois. Le bleu. » les bleus, les dizaines. Ses doigts qui bougent mal, ses gestes qu'il réduit d'ampleur parce que sinon il ne se blesse que plus. Son poignet est démoli et on fait comme si c'était qu'une égratignure, un truc sur lequel un pansement Joker guérirait tout comme il le fait pour Noah. On l'appose, on ferme les yeux, on inspire, et c'est réglé, guéri. If only.

Puis, c'est l'apocalypse. C'est un vacarme dont j'aurais clairement pu être la cause, assez pour que je regarde d'office autour de moi ce que j'aurais bien pu faire tomber, casser, démolir. Mon geste vers l'arrière et le soubresaut que le bruit m'a occasionnés, quand ma silhouette s'est détachée comme si elle avait été secouée d'un violent électrochoc. Mais non, c'est pas moi pour une fois qui est la maladroite, et ça fait étrange, quoi que ça soulage. J'suis pas si pire que ça finalement - nah Gin, t'es si pire que ça. C'était juste le tour de Léo aujourd'hui, mais t'inquiètes pas demain, on est de retour au programme principal. « J-j'ai amené du café. » d'office, je cherche des yeux un balai, une serpillère, une serviette, de quoi éponger les traces et régler le tout vite fait bien fait pour lui éviter un malaise tout sauf nécessaire.  « Désolé, Auden, mais le tiens n'a pas survécu à la route. »

Ça par contre, ça me fait rire, de bon coeur, jusqu'à ce que ”Tu dois te tromper, c’est celui de Ginny qui n’a pas survécu.” et le soupir est long, mes yeux que je roule sur eux-mêmes quand Auden s'assure de marquer son territoire et sur la tasse qu'il s'approprie, et sur Léo aussi. Son bras prend une place bien naturellement autour des épaules d'Ivywreath, je réalise que ça fait un moment que je ne les ai pas vus ensembles, qu'il n'est pas venu ici. ”Est ce que tu penses que le tableau a besoin d’un peu de rouge, hm ?” qu'ils retrouvent leurs habitudes, qu'ils reprennent leurs marques, je demande que ça. La présence de Léo que j'ai toujours beaucoup aimée dans le coin. Il apporte cette douceur que j'aime chez les gens, cette candeur pas si naïve que ça mais juste assez, qui le rend aussi intriguant que possible à mes yeux.

Je vais partir quelques jours, je te donnerai les clés de mon atelier si tu veux venir peindre.” c'est que ça devient sérieux, entre eux. Les clés et tout, j'esquisse même un sourire, fronçant du nez quand le coup d'oeil soutenu d'Auden me donne juste envie de les laisser ensembles maintenant, eux deux. « Et moi, je vais aller me préparer du thé au gingembre.  » je tire ma révérence, littéralement, la totale aussi aristocrate qu'awkward. « Enjoy mon café. » surtout parce que je titube sur un reste de chevalet au sol, mais bon, soulignons des points pour l'effort. « C'est cool de te revoir dans le coin Léo. » tu nous manquais, et tu lui manquais aussi, j'parie. La seconde d'après, ils sont deux, et la théière bout sous mes soins méticuleux.


Dernière édition par Ginny McGrath le Dim 8 Mar 2020 - 14:40, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) how much of you is real, how much of you did they steal? (leoden) EmptyMar 28 Jan 2020 - 23:20


Mon regard un peu honteux a vite fait de trouver le chemin de ceux des deux artistes. Mes pupilles naviguent, tanguent d'un côté et de l'autre, attendent une réprimande, une phrase qui ne vient pas. Le sol aura goûté au café. Je suis persuadé que ce n'est pas la première fois. Ça change de la peinture. Cela ne fera qu'une tâche de plus. Et très vite, mes prunelles se posent derrière Auden, sur des traits qui me sont très familiers. Mes yeux se souviennent encore des heures de sommeil perdues, alors que j'étais penché sur les traits de ce portrait que je voulais si parfait. Tout ça pour venir m'énerver contre le peintre, pour lui jeter ce portrait que je pensais, depuis, largement abandonné dans une benne à ordure. Mon cœur se gonfle de fierté, de le voir exposé au mur, même si la démarche n'est probablement qu'une manifestation de l'ego du brun. Je m'en fiche. Le fond, tout en peinture, le rend encore plus vivant.

Ginny semble déjà chercher de quoi rattraper ma maladresse, et je fais de même. Mes yeux se fixent sur un rouleau de papier-éponge, mais retrouvent bien vite Auden, qui s'approche. Je suis tenté de m'excuser encore, à haute voix. Mais l'artiste s'empare du café restant, et je fronce les sourcils, pourtant pas si surpris que ça par le geste. « T'aurais pu le laisser pour Ginny. », que je proteste dans un marmonnement. Une protestation bien vite coupée par son bras sur mes épaules, et mon attention qui dérive de la tâche de café jusqu'à ce contact auquel je ne m'attendais pas. Pas plus qu'à la question suivante, qui ressemble plus à une interrogation surprise qu'à une véritable demande. Alors c'est ça ? On en revient toujours à cette foutue peinture rouge. Et je me déteste de répondre automatiquement, comme si la réplique était enregistrée, apprise, prévue depuis dix minutes au moins. « Je l'aime comme ça. Tu ne veux pas essayer d'y rajouter du bleu ? » C'était sa réplique à lui - ou presque - la première fois. Sauf que lui, il ne posait pas la question. Lui, il me filait pinceaux et peinture et m'autorisait à retoucher ses peintures directement en galerie.

Partir. Quelques jours. Les clefs de l'atelier. Mon regard, surpris, se détache du tableau qu'il m'a précédemment désigné. « T'y penses pas, là ? » Il y a quelques semaines, je suis parti d'ici presque en claquant la porte. Ginny s'éclipse, je lui lance mon plus grand sourire lorsque cette dernière souligne le côté cool de ma présence. « Je me rattraperai, pour le café ! Promis ! », que je lance à travers la pièce. J'admire Ginny et sa patience. Il en faut, pour exercer sa profession. Il en faut pour ne pas s'énerver sur les types comme moi qui entrent en reversant du café par terre, qui font tomber les chevalets et qui parlent trop, trop vite, et aussi pour avoir la gentillesse de leur attribuer l'adjectif 'cool'. Mes yeux se détachent de sa silhouette, mon attention se reporte sur le peintre. « Je ne renverserai pas de café en ton absence. Pas sur les toiles, en tous cas. Sauf sur celle-là. » Je désigne une oeuvre - si on peut appeler ça une oeuvre - mise à sécher, qui n'est certainement pas de sa main. « J'ai fait un truc particulier, pour mériter les clefs, soudain ? » Histoire que je le refasse encore.
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