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 (willton #18) no ordinary things with you

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AuteurMessage
Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
(willton #18) no ordinary things with you MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23411 POINTS : 580

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


(willton #18) no ordinary things with you A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

(willton #18) no ordinary things with you Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

(willton #18) no ordinary things with you 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

(willton #18) no ordinary things with you 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #18) no ordinary things with you Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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(willton #18) no ordinary things with you Empty
Message(#) Sujet: (willton #18) no ordinary things with you (willton #18) no ordinary things with you EmptySam 9 Mar 2024 - 14:32



(paris fashion week) Sans que cela ne m’étonne le moins du monde, le défilé a été un franc succès. Le monde de la mode tout entier ignore encore à quel point James a dû redoubler d’efforts pour se présenter face à eux aujourd'hui, ou tout simplement pour avoir le courage de franchir la moitié d’un putain de monde pour arriver jusque là. Ils ignorent tout de la disparition définitive de Norman Weatherton, lui qui a été l’essence de cette maison depuis toujours, lui que James a silencieusement pleuré lorsqu’il est à son tour monté sur scène à la fin du défilé, tel qu’il en est toujours coutume. Cette saison plus que jamais, ma participation a été limitée. Je n’ai rien créé, je n’ai rien exigé. Mon nom n’a pas été associé à la moindre création, sans que cela ait suscité le moindre débat: il y a quelques jours de ça à peine, ma présence n’était même pas envisagée et, au contraire, la seule certitude de ma vie se situait justement dans l’idée qu’il ne pouvait exister un monde où j’accompagnais James comme si de rien n’était. Et justement, son monde à lui s’est effondré et, dans sa chute, il a rebattu les cartes des autres mondes adjacents. Finalement, mes applaudissements se sont mêlés à ceux des autres employés, mannequins et autres petites mains en coulisse. Une fois que ces mêmes personnes ont plus ou moins eu le temps de partager leurs félicitations avec le chef de file, je suis celui qui a subtilisé la personne de James pour mieux le dérober de cet endroit. Il a rempli sa part du contrat, il a fait ce qu’on attendait de lui. Il a gardé le secret pour que la maison n’en soit pas impactée avant l’heure. Maintenant, je peux à mon tour entrer en jeu et faire comme bon me semble, selon mes propres règles aussi.

« Millie n’est sûrement pas ma plus grande fan mais elle m’a au moins dit que tu n’avais aucune réunion ennuyante ce soir. » Je sais bien que la jeune assistante de James ne me porte pas dans son cœur et je ne cherche pas à ce qu’il me prenne en pitié pour ça ; c’est une information comme une autre, comme l’est celle de notre escapade improvisée il y a de ça une heure à peine, quand j’ai compris que prendre un peu de recul ne lui ferait pas simplement du bien mais que ça s’avérerait être nécessaire. D’air et de recul, c’est ce dont il a besoin et c’est ce que je lui préconise en tant que médecin personnel auto-proclamé. « On va à Montmartre. » J’annonce à James, j’annonce au chauffeur par la même occasion. « Et avant de me dire que c’est cliché, c’est surtout parce que j’y suis jamais allé et que aujourd’hui est une bonne excuse. » Je ne précise pas pourquoi aujourd’hui est une bonne excuse: il le sait autant que moi, alors autant ne pas s’attarder sur le sujet. On va à Montmartre parce que je n’y suis jamais allé, mais on y va aussi parce que c’est le putain de quartier des artistes et qu’on y sera à notre place, lui autant que moi. « T’es satisfait du défilé ? » Il a eu les félicitations de tout le monde mais pas les miennes. Mon regard a croisé le sien sans que la fierté que j’éprouve à l’égard de son travail puisse laisser place au moindre doute, mais il n’a rien entendu. Je compte adapter mes mots à ses impressions, sans pour autant être infidèle à mes pensées et opinions. Je ne lui dirai rien que je ne pense pas, mais je peux adapter mon discours selon ses propres besoins.

Je l’ai pressé pour tenter d’échapper à la foule voulant apercevoir les célébrités présentes au défilé et, au cœur de la berline aux vitres teintées et à la fenêtre fermée entre le chauffeur et nous, je ne m’inquiète pas des maigres embouteillages. Plutôt que de se poser sur la foule autour, mon regard se dégage lentement en direction de son profil. « Moi je le suis. » Norman l’aurait été aussi. Mon avis n’est pas l’égal du sien, évidemment que non, mais je suis persuadé qu’on aurait été sur la même longueur d’onde. « Enfin, toutes proportions gardées pour un défilé de bobo. » Je rajoute tout de même avec un sourire en coin, parce que si je n’en profitais pas pour lui rappeler une moquerie de plus au sujet du monde de la mode, je me trahirais très certainement. J’arrête un instant de parler trop fort et de chercher à dire n’importe quoi lorsque ma main libre trouve place contre sa nuque, contre laquelle je remonte en laissant mes doigts se frayer un chemin entre ses cheveux. Il n’y a que nous deux, et je veux simplement qu’il sache et comprenne que je reste présent pour lui: le défilé était une étape particulièrement importante mais elle est loin de marquer la fin de son deuil. Il n’en est qu’au début, en réalité. « Détends toi. C’est terminé. » Je lui reproche les nœuds dans son cou, je lui rappelle qu’à partir de maintenant il n’y a plus de stars, de photographes, de journalistes, de Dieu sait qui encore. Il n’y a plus que nous deux, et c’est bien suffisant.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6458 POINTS : 1300

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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RPs EN COURS : (10) august #2flora #3lashana #1lena #1halston #3auden #18ambrose #4mickey #1auden #20

(ua fantôme) auden #19


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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

(willton #18) no ordinary things with you Giphy-downsized-large
weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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RPs EN ATTENTE : leroy #1 › cristina #1
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(2023) ambrose #2 & ruben #1auden #8 & cristina #3auden #9auden #10auden #11august #1auden #12malone #1mur collaboratif (event pride)ambrose #3millie #2shiloh #4auden #13eddie #2cristina #2auden #15auden #16flora #2vinnie #1

(2022) auden #3dianaarchie #14mabelmabel #2 & alyssaauden #4andrew #1birdie #2cristina #1défilé weatherton (event)auden #5auden #6millie #1ambrose #1flora #1auden #7zoya #1diana #2murphy #1cristina #2bellamy #1shiloh #3

(2021) archie #4archie #6archie #7shiloh #1archie #8event open houseraphael #1archie #9 & mad #1archie #10channing #1mila #1eddie #1 & gabrielle #1archie #11lou #2raphael #2birthday party (halston #2)auden #1archie #13madison #2shiloh #2

(2020) archie #1archie #3itziar #1 (secret santa)lou #1birdie #1

(flashbacks) archie #2 (2007)dani #1 (juillet 2018)jordan #1 (2014)halston #1 (2019)archie #12 (2007)cristina #1 (2015)

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(willton #18) no ordinary things with you Yr1u




rps abandonnés:

AVATAR : joseph quinn.
CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs sign @beldam, gif cristina @jofridapettersen, gif weathertine @ellialola, gif willton @conjuringgifs, gif millie @ninigifs, gif shiloh @stefansalvatored, dessin @mapartche, userbars @loonywaltz.
DC : rory craine (ft. david corenswet) & blake aldridge (ft. austin butler)
PSEUDO : nairobi, charlotte.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 26/11/2020
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Message(#) Sujet: Re: (willton #18) no ordinary things with you (willton #18) no ordinary things with you EmptySam 23 Mar 2024 - 19:54




(c) conjuringgifs & harley
no ordinary things with you.

Le tonnerre d'applaudissements qui avait suivi le défilé lui avait semblé plus long que d'ordinaire, à moins que ce soit seulement sa patience qu'on avait déjà mise à rude épreuve au cours des dernières heures et qui puisait à cet instant précis dans ses dernières ressources. Aussi vrai qu'il aimait se sentir important et acclamé, aussi vrai qu'il n'y avait rien de plus galvanisant à ses yeux que de sentir que le fruit de son travail suscitant passion et fascination autour de lui, James se sentait ce soir incapable de prendre part au jeu des félicitations avec la même ferveur que d'habitude. Tout ce dont il rêvait, maintenant qu'il avait foulé le podium pour venir saluer son public, c'était de disparaître dans un recoin des coulisses pour échapper à la suite, et se soustraire aux innombrables conversations qu'il lui faudrait encore tenir pour donner le change, ce soir, et prétendre que tout allait pour le mieux. Ce ne pourrait pas être plus faux, et c'est la raison pour laquelle il saisit sa porte de sortie lorsque celle-ci se présenta, jurant à Millie qu'il reviendrait se mêler à tout ce beau monde dès qu'il s'en sentirait à nouveau la force, mais pour l'heure incapable d'en faire beaucoup plus. Ce ne sont pas les galas et les occasions de se rattraper qui manqueraient, cette semaine, et il pouvait sans doute compter sur Anna Wintour pour le lui rappeler pas très subtilement dès le lendemain. Pour l'heure, James avait déjà autre chose en tête et ça n'était pas un hasard si parmi la foule, quelques instants plus tôt, ses yeux avaient capté ceux d'Auden avec l'espoir qu'il l'arracherait à cet enfer au moins pour quelques heures. Auden ne s'était naturellement pas fait prier, dépêchant une voiture et un chauffeur avec sa réactivité habituelle, déjà prêt à lui faire oublier que ses sourires de tout à l'heure n'auraient pas pu être plus forcés. « Millie n’est sûrement pas ma plus grande fan mais elle m’a au moins dit que tu n’avais aucune réunion ennuyante ce soir. » La portière de la berline s'était refermée sur eux sans que le chauffeur ne se soit même étonné un instant de le voir là. Il était la star du show, ce soir, et on s'attendrait pour ça à le voir se mélanger aux invités du défilé. Quoi qu'Auden lui ait dit pour le dissuader de poser des questions, il lui en était reconnaissant. « Une part d'elle doit craindre que ta présence puisse me déconcentrer. » Il nota avec une certaine malice, s'empressant toutefois d'ajouter. « Mais une autre a sûrement compris que ça m'aidait, que tu sois du voyage. » Il ne doutait pas que Millie aurait préféré qu'Auden ne se rajoute pas au dernier moment, parce que ça impliquait des imprévus que personne n'aimait gérer à la dernière minute et qu'elle en faisait déjà bien trop, Millie. Pour autant, il la savait suffisamment observatrice pour avoir compris. « On va à Montmartre. » Une lueur amusée passa brièvement dans son regard, annonçant déjà les quelques mots qui suivraient. « Montmartre ? Bon sang ce que tu es... » Cliché. « Et avant de me dire que c’est cliché, c’est surtout parce que j’y suis jamais allé et que aujourd’hui est une bonne excuse. » James révisa ainsi son jugement, prêt à reconnaître que ce ne serait pas le pire endroit pour échapper quelques heures à toute cette animation, après tout. Pas celui où il avait le plus l'habitude de se perdre quand il venait à Paris, non, ce qui ajoutait certainement au charme de cette proposition. « Depuis quand Auden Williams a besoin d'une excuse pour faire quoi que ce soit ? » Il le taquina, ne quittant pas son regard au moment d'ajouter, un peu plus sérieux cette fois. « Si t'y as jamais mis les pieds, alors c'est un passage obligé. » Après tout, ce qui rendait l'endroit aussi cliché, c'est qu'il était le quartier dont les artistes raffolaient et donc celui où deux énergumènes dans leur genre avaient toute leur place. Et parce que cette idée avait le mérite de l'amuser dans un moment où il en avait bien besoin, James ajouta. « C'est symbolique pour n'importe quel peintre latin, tu peux pas manquer plus longtemps à cette tradition. » Au risque de décevoir Dalí, Picasso et, surtout, Modigliani ? Il n'oserait pas.

« T’es satisfait du défilé ? » Son regard, plongé jusque là dans celui du peintre, se reposa un instant sur le paysage défilant depuis l'autre coté de la vitre, un peu plus pensif. « Je le suis, oui. » Et si sa réponse dénotait une assurance un peu plus fragile que d'ordinaire, ce n'est pas parce que le défilé avait connu le moindre accroc ou que la collection lui laissait un goût d'inachevé – c'était loin d'être le cas, on le savait quand on connaissait James – simplement parce qu'il n'avait pas le cœur à fêter ce succès dont la saveur ne suffisait pas à lui faire oublier le reste. « Les gens y ont répondu comme on l'espérait, certains de nos looks sont même déjà viraux sur les réseaux sociaux. J'imagine qu'on peut dire que ça s'est bien passé. » Ce n'était pas de la fausse modestie, James s'en encombrait encore moins dans son travail que le reste du temps parce qu'il considérait qu'un talent comme le sien vous dispensait en vérité de la moindre humilité. C'était simplement un balais habituel, pour lui, de voir le public s'enthousiasmer pour des créations qui d'ici peu de temps envahiraient les rues des plus beaux quartiers de Paris et d'ailleurs, lançant des tendances qui avaient été étudiées religieusement des mois en amont, parce que c'était aussi ça, leur boulot. « Je peux toujours trouver deux ou trois détails que j'aurais pu encore améliorer, mais ça c'est mon coté perfectionniste, tu me connais. » Et ce qui ressortait en général de cette introspection qui suivait chaque défilé, c'était de nouvelles idées auxquelles il s'empresserait de donner vie en quelques coups de crayon, ça aussi c'était habituel chez lui. « Moi je le suis. » Reposant ses deux yeux sur les traits du peintre, James jura sentir le coin de ses lèvres se retrousser dans un sourire un peu plus timide, un peu plus ému aussi sans doute. Ces mots-là avaient toute leur importance, surtout à cet instant précis. Ils avaient toute leur importance, parce que sans doute était-ce que qui se rapprochait le plus d'un Je suis fier de toi et que ces mots-là, celui qui les lui soufflait habituellement ne les prononcerait plus jamais. « Enfin, toutes proportions gardées pour un défilé de bobo. » Transformant aussi habilement qu'à son habitude un moment un peu trop solennel en quelque chose de beaucoup plus léger, Auden parvint à lui arracher un rire silencieux, cette fois, et sans doute aussi à lui ôter un peu du poids qui pesait sur son cœur depuis le début de cette journée. « On me demande constamment quand tu nous feras l'honneur d'accepter une nouvelle collaboration avec Weatherton, tu sais. » Il nota presque l'air de rien, presque comme si ça ne l'avait pas souvent démangé ces derniers mois, de remettre plus ou moins subtilement le sujet sur le tapis. Il mentirait s'il prétendait que ça ne lui manquait pas, de créer plus concrètement avec lui. Bien sûr que oui. « Je leur dis que tu es occupé, que tu as d'autres projets. » Il s'était dit que c'est ce qu'Auden voudrait qu'il réponde, sans trop entrer dans les détails mais sans alimenter leur curiosité. Il ne lui forcerait jamais la main et ne laisserait jamais personne le faire en retour.

Lorsqu'il sentit la main du peintre se frayer un chemin contre sa nuque, traçant autant de lignes invisibles contre sa peau que jusque dans ses cheveux, c'est finalement un James à bout de force d'avoir pris sur lui pendant les dernières heures qui s'autorisa à relâcher la pression. Réduisant le peu de distance qui les séparait encore pour venir se blottir pour de bon contre Auden, il lâcha un soupire au moment de venir déposer sa tête contre son épaule, dans un geste qui lui parut sur le moment si naturel qu'il ne l'accompagna d'aucun mot. « Détends toi. C’est terminé. » C'est justement pour cette raison qu'il s'autorisait enfin à reprendre son souffle, épuisé de s'être infligé ces bains de foule et ces efforts de sociabilisation dans un moment où tout ce dont il avait envie, au contraire, c'était de se faire le plus possible oublier. Il en aurait l'occasion, auprès d'Auden, durant cette escapade qui n'aurait rien à voir avec ces soirées interminables qu'il avait à cet instant en horreur. « Il m'appelait toujours après le défilé, quand il pouvait pas faire le déplacement jusqu'à Paris. Et ça quelle que soit l'heure qu'il pouvait être à Brisbane. » Il, c'était bien évidemment son père, auquel James ne pouvait pas faire autrement que penser maintenant qu'il n'avait plus à faire semblant. Il ne comptait pourtant pas s’apitoyer sur son sort, encore moins se laisser aller comme il l'avait déjà fait il y a quelques jours sur l'épaule de l'italien : il ne leur infligerait pas deux fois la même scène, refusant l'idée de se laisser abattre et de lui imposer ça à nouveau quand Auden en supportait bien assez. « J'ai le sentiment de pas t'avoir remercié comme il se doit d'être venu. Ça compte vraiment pour moi que tu sois là, tu sais. » Il souffla ainsi, d'une voix vraisemblablement marquée par l'émotion, regrettant de ne pas savoir le montrer davantage. Auden n'était pas obligé de faire le déplacement, moins encore après la façon dont il lui avait caché la majeure partie de ce qui concernait Alessandro et n'avait pas brillé par sa manière de gérer les choses – une nouvelle fois – et pourtant il était venu. Il était là, à cet instant, prêt à lui changer les idées presque comme si rien ne s'était passé. Il refuserait de l'entendre, l'italien, mais il y a bien longtemps déjà que James en était venu à la conclusion qu'il ne le méritait pas, peu importe à quel point le peintre savait aussi se montrer horripilant quand il voulait. « Qu'est-ce que tu vas vouloir faire en premier ? » S'efforçant de recouvrer de sa superbe, James tourna son visage en direction du sien et reposa sur lui un regard un peu moins mélancolique, un peu plus joueur aussi sans doute. « Je suis prêt à me laisser séduire par n'importe quel programme, tant que tu me demandes pas de monter dans le petit train. » Et à vrai dire, tant qu'ils évitaient toutes les attractions à touristes bondées de classes de lycéens remuants – sa définition de l'enfer sur terre – il était prêt à faire des efforts pour que cette journée ne ressemble à aucune autre, quitte à se soumettre à une ou deux improvisations.



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MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23411 POINTS : 580

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #18) no ordinary things with you Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
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Message(#) Sujet: Re: (willton #18) no ordinary things with you (willton #18) no ordinary things with you EmptyMer 27 Mar 2024 - 22:39



« Une part d'elle doit craindre que ta présence puisse me déconcentrer. » J’écoute à peine ce qu’il dit, notamment parce que l’avis de son assistante n’est pas réellement ce qui m’importe. Je n’ai rien contre cette gamine puisqu’elle est loin de poser problème, mais je ne pense pas davantage à son sujet non plus. « Mais une autre a sûrement compris que ça m'aidait, que tu sois du voyage. » Ces mots-là, en revanche, je leur prête davantage d’attention. Les autres personnes de ce monde ont peut-être ce genre de vocabulaire pour habitude, mais ce n’est pas le cas de James, et je ne saurais même pas dire si je l’ai un jour entendu prononcer que qui que ce soit l’aidait. Moi, en l'occurrence, et alors qu’il prend place à ma suite dans la berline, je laisse mon regard s’échouer dans le sien un peu plus longtemps. Il ne m’avait jamais dit les choses avec une telle simplicité, et il ne m’avait pas même avoué qu’effectivement, ma présence pouvait être bénéfique. Je m’en doutais, ou tout du moins je l’espérais. Si tel n’était pas le cas, je n’aurais jamais fait le déplacement. Sur ce point, je ne fais pas de faux suspens quant au fait que je suis venu pour lui et seulement pour lui.

Pour ne pas le déstabiliser à mon tour, ni risquer d’enfoncer des portes ouvertes, je change plutôt de sujet pour lui présenter le bref programme que j’ai imaginé entre deux défilés. Et à défaut d’être parfait, il a au moins pour mérite de le faire réagir. « Depuis quand Auden Williams a besoin d'une excuse pour faire quoi que ce soit ? » Mon sourire rencontre brièvement le sien. Je n’ai jamais besoin d’excuses, évidemment. Il le sait autant que moi. « Si t'y as jamais mis les pieds, alors c'est un passage obligé. C'est symbolique pour n'importe quel peintre latin, tu peux pas manquer plus longtemps à cette tradition. » - « C’est toi qui vas me faire la visite, au final ? » Je m’en amuse, lui qui semble connaître le sujet sur le bout des ongles alors que je dois avouer que ce n’est pas mon cas. Je suis au moins heureux que la destination semble lui plaire, notamment parce que ma seule autre idée serait de retourner à l’hôtel et j’ai envie que James respire un air frais et nouveau. Pour autant, mon objectif n’est pas réellement de discuter Paris, Montmartre ou même Dieu sait quoi d’autre encore. Il vient de vivre un des moments les plus importants de son existence et je ne suis pas assez égoïste pour passer outre. Je n’en ai pas même envie, comme le prouve la question au sujet du défilé que j’amorce déjà. « Je le suis, oui. » J’hoche simplement la tête. En d’autres occasions, je lui en aurais demandé plus, j’aurais exigé des détails et j’aurais demandé bien plus de mots pour décrire ce qu’il pense de cette collection, mais dans la situation actuelle je sais que cela n’a rien d’une bonne idée. Je me contente de ce qu’il me donne, je lui offre un maigre sourire rassurant. Il est satisfait, et c’est le plus important. Malgré tout ce qu’il me précise sur la réception du public, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus. Ils peuvent aimer, ils peuvent détester ; peu importe. « Je peux toujours trouver deux ou trois détails que j'aurais pu encore améliorer, mais ça c'est mon côté perfectionniste, tu me connais. » Evidemment que je le connais. « La malédiction des artistes bourrés de talents. » Et à mon ton de voix, il peut aisément comprendre que je m’inclue dans cette liste. Que j’estime qu’il en fasse partie n’est en rien une surprise ; je ne m’entiche pas d’incapables. Au-delà de toutes les blagues et de tout ce qui y ressemble, je prends pourtant le temps et la peine de lui préciser que j’ai à mon tour apprécié le défilé, bien plus pour son travail que pour la mode en elle-même - mais ça, il sait ce que j’en pense. « On me demande constamment quand tu nous feras l'honneur d'accepter une nouvelle collaboration avec Weatherton, tu sais. » Je m’étonne de sa volte-face autant que de sa franchise. Je sais qu’on lui pose la question et je sais qu’il aimerait lui-même que l’occasion se présente à nouveau, mais il est plutôt d’usage que le sujet soit amorcé du bout des lèvres et jamais davantage. « Je leur dis que tu es occupé, que tu as d'autres projets. » Mon regard, jusque-là amusé, finit par quitter le sien pour une vue éphémère sur les rues parisiennes. « Tu sais que c’est pas ça. » Je ne suis pas vraiment occupé ; du moins pas occupé au point de ne pas avoir de temps à accorder à une collaboration. Ce qu’il me manque, surtout, c’est la capacité de fournir un travail et surtout un bon travail: je refuse d’imposer des idées qui ne tiennent pas du putain de génie, et il le sait à son tour, peu importe quel mensonge il trouve à raconter autour de lui. Malgré tout, une part de moi le remercie des mensonges qu’il trouve à inventer pour me préserver. « J’ai travaillé sur autre chose. » Rien d’immense, rien d’aussi exaltant, mais tout de même un projet qui me tient à cœur, autant que cela serait le cas d’une collaboration. De mon sac, je tire mon carnet à dessins avec les premières ébauches de possibles tatouages, entre croquis relatifs au monde de la mode et autres locutions m’étant venues à l’esprit. Rien qui attire mon attention en particulier, rien qui fasse naître en moi le parfait déclic pour en arriver à un véritable tatouage. « Mais j’aurais sans doute besoin d’un peu d’aide. » J’utilise le mot à mon tour, conscient que le sujet est trop sérieux pour lui autant qu’il est trop abstrait pour moi. Je ne connais pas assez son père pour savoir comment le dessiner, mais je sais que je peux au moins récolter son avis sur ce point.

Si ma main trouvant une place contre son cou n’est plus une réelle surprise pour personne, le fait que James ose enfin se détendre et s’abandonner contre mon épaule l’est davantage. La différence est bien réelle entre une brève marque d’affection et un véritable lâcher prise. Dans ses cheveux, mes doigts continuent de tracer des lignes invisibles pour lui faire comprendre que c’est ok et qu’il peut continuer en ce sens. « Il m'appelait toujours après le défilé, quand il pouvait pas faire le déplacement jusqu'à Paris. Et ça quelle que soit l'heure qu'il pouvait être à Brisbane. » En silence, je replace ma tête pour la poser contre la sienne, ma joue s’écrasant sur le sommet de son crâne. Il lui manque et il continuera de lui manquer pendant longtemps, et je suis en colère à la simple idée de ne rien pouvoir faire contre. « Je sais. Je suis désolé. » Je l’ai entendu l’appeler une fois ; j’ai entendu les bruits de couloirs d’autres fois, quand ses employés n’osaient pas aller lui parler parce que il est au téléphone avec Monsieur Weatherton. Pour lui, il restera avant tout son père. Un père qui appelait son fils après des moments importants. « J'ai le sentiment de pas t'avoir remercié comme il se doit d'être venu. Ça compte vraiment pour moi que tu sois là, tu sais. » - « T’as pas besoin de me remercier pour ça. » Et je ne veux pas qu’il le fasse, parce que cela n’a rien d’un sacrifice de ma part. Je viens parce que je veux m’assurer qu’il y a quelqu’un à ses côtés, et parce que je n’ai confiance en personne d’autre que moi-même sur ce point. J’aurais pu laisser Cristina prendre temporairement le relais, mais je préfère encore m’assurer de son état de santé selon mes propres critères et mes propres observations. Pour d’autres raisons, ma propre présence compte aussi beaucoup pour moi. « Je le referais si c’était à refaire. » Je ne souhaite pas à un de ses proches de mourir, je dis simplement qu’être là pour lui est un concept que je n’ai pas de mal à assimiler.

« Qu'est-ce que tu vas vouloir faire en premier ? » Il dégage son visage de mon épaule et je laisse ma main retomber dans le vide sans lui en vouloir, d’abord un peu trop occupé à observer chaque recoin de son visage mais surtout de ses réactions. « Je suis prêt à me laisser séduire par n'importe quel programme, tant que tu me demandes pas de monter dans le petit train. » Ce n’est qu’à la suite de cette précision qu’un sourire amusé s’immisce à son tour contre mes lèvres. « J’ai bien une idée de petit train mais… » Mais tous les mais du monde pourraient être ajoutés à la suite de cette phrase, aucune de mes idées n’étant en adéquation avec la religion catholique, tel que le prouve le baiser lourd de sens que je ne partage pourtant qu’un bref instant avec lui. Ce n’est qu’une blague, ce n’est qu’un moyen de ne pas trop charger la discussion. On a pas été intimes depuis des semaines, un peu trop occupés à se disputer et à se sauter à la gorge pour ça, et ce n’est toujours pas ma priorité aujourd’hui. « Je t’ai pris un carnet et des crayons. » Je me redresse et retrouve mon sérieux, celui qui est toujours le même dès qu’il est question d’art. « Je me disais qu’on pourrait juste se poser quelque part. » Et dessiner, simplement dessiner. Il s’inspirera de la mode parisienne pour les prochaines collections, je m’inspirerai de Dieu sait quoi pour faire Dieu sait quoi - si j’arrive à quelque chose. Il a simplement besoin d’autre chose, et mon plan ne me semble pas si terrible. « J’ai déjà eu des idées plus excitantes, oui, je sais. » J’anticipe une fois de plus les possibles critiques, même si je pense qu’elles ne seraient pas bien féroces. « Mais si tu m’amènes une fois de plus devant le menu de l’hôtel, je vais devenir fou. » Je le précise rapidement. Mon programme peut être changé et amélioré, je l’admet, mais je n’ai pas envie que les changements se résument à revenir à l’hôtel, parce que j’anticipe surtout que ce serait une mauvaise idée. Fashion week oblige, je troque mes lunettes de soleil abandonnées dans la portière de la berline pour les poser sur le nez de James et ainsi lui assurer l’anonymat, au cas où des aficionados de mode auraient pu avoir la mauvaise idée de venir traîner dans les environs. « Pour profiter des derniers jours. » Avant le retour à Brisbane, et tout ce que cette ville représente de négatif pour l’heure. Il y aura un retour à la normale, oui, mais personne ne sait exactement quand.











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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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(ua fantôme) auden #19


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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #18) no ordinary things with you (willton #18) no ordinary things with you EmptyVen 12 Avr 2024 - 21:54




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no ordinary things with you.

L'idée de lui faire découvrir Montmartre avait définitivement son charme, au point que James n'ait pas l'intention d'opposer la moindre résistance maintenant qu'il connaissait le programme de la journée. Il lui devait beaucoup, à Auden, entre tout ce que le peintre avait déjà fait pour lui lorsque ses problèmes avec l'alcool avaient choisi le pire moment pour se faire connaître et tout ce qu'il faisait en ce moment pour l'aider à garder la tête hors de l'eau. Il lui devait beaucoup, et ça jouait sans l'ombre d'un doute dans la bonne volonté qu'il était prêt à mettre quand le peintre dépensait autant d'énergie à faire que ce voyage ne soit pas seulement synonyme d'accablement pour le créateur, même si ça n'était pas l'unique raison pour laquelle il se réjouissait à l'idée de cette journée. L'autre raison, c'est qu'il avait tout simplement envie de profiter des prochaines heures avec lui. « Tu sais que c’est pas ça. » - « Moi je le sais, oui. Mais je considère qu'eux n'ont pas à tout savoir. » Et que les problèmes qu'il rencontrait pour peindre ne regardaient personne d'autre que lui et les personnes qu'il choisissait de mettre dans la confidence. Qu'il lui fasse assez confiance pour ne pas lui avoir caché son état ne signifiait pas que James s'octroyait le droit d'en parler autour de lui, aucun sentiment aussi vif soit-il ne l'ayant jamais motivé à trahir la confiance du peintre. « J’ai travaillé sur autre chose. » Son regard quelques peu surpris suivit ses gestes du regard lorsqu'Auden plongea la main à l'intérieur de son sac, sortant de celui-ci son carnet à dessins rempli de nouveaux croquis qu'il ne lui semblait pas avoir déjà vu – des croquis à la fois inédits et terriblement familiers, pourtant. « Je savais pas... que tu avais commencé ces ébauches. » Ces ébauches dont il croyait comprendre le sens et l'intention à mesure que ses yeux les parcouraient, les détaillaient, se familiarisaient avec chacune de leurs lignes. Là, sans même qu'Auden ait à ajouter quoi que ce soit, il comprit pourquoi il lui montrait ces dessins et qu'ils étaient plus que des esquisses dans un carnet, justement. A l'instar de ceux que le peintre avait gravé à même sa peau quelques mois en arrière, et qui trouvaient une résonance nouvelle dans ces croquis plus symboliques encore de part leur signification. A travers ces quelques traits, c'était comme s'il se dessinait l'image de son père, si bien qu'il en serait presque troublé qu'Auden ait pu viser aussi juste avec certains d'entre eux. Son regard rencontra le sien en silence, et c'est après avoir combattu son émotion un instant qu'il finit par ajouter. « Jusqu'ici ça me plaît beaucoup. » C'était inachevé, loin d'être encore abouti à hauteur de ce qu'Auden considérerait comme acceptable, si bien qu'il n'avait pas besoin de le lui préciser. Tout ce qu'il disait, c'est qu'il aimait ce qu'il voyait et que pour quelqu'un qui semblait avancer à tâtons, l'italien prouvait déjà qu'il maîtrisait son sujet. Et ça, pour un James forcément plus ému que devant n'importe laquelle de ses réalisations, c'était loin de ne rien signifier. « Mais j’aurais sans doute besoin d’un peu d’aide. » Il n'avait pas tous les éléments pour traiter de ce sujet avec autant de précision que d'habitude, et c'était tout à son honneur de savoir le reconnaître. « On pourrait trouver un moment cette semaine. » Il suggéra dans un murmure, jugeant que cette idée lui plairait sans doute plus que s'il suggérait d'attendre leur retour à Brisbane, sachant trop bien que tout s’enchaînerait si tôt que tout le monde saurait pour son père. Une perspective d'autant plus angoissante que cette semaine à elle seul accentuait déjà le vide laissé par son absence. « Je sais. Je suis désolé. » A cet instant James puisait en lui pour ne pas se laisser de nouveau consumer par son chagrin, la chaleur de leur étreinte allégeant un peu du poids pesant sur son cœur et chassant même certaines de ses pensées les plus sombres. Comme une constante au milieu du reste, Auden était une nouvelle fois ce rempare qui le protégeait en pleine tempête. « T’as pas besoin de me remercier pour ça. » Ce n'était pas son avis, mais James le connaissait assez pour savoir qu'il ne voudrait pas discuter de ce point. Alors, se blottissant un peu plus contre son épaule, c'est dans un soupire qu'il reprit. « On sait tous les deux que je l'ai pas vraiment mérité. » Et sur ce point-là non plus, James n'avait aucune envie de débattre, désirant plus que tout éviter de raviver une discussion dont le souvenir restait particulièrement douloureux. Il continuait suffisamment de se reprocher la situation pour savoir que cette histoire le poursuivrait un long moment, et ça n'était sans doute pas le bon moment pour admettre que ça le terrifiait, au fond, qu'une part d'Auden puisse peut être ne jamais lui pardonner ses secrets. « Je le referais si c’était à refaire. » Et parce qu'il ne voulait pas se torturer plus longtemps en songeant à toutes les fois où il avait bien failli le perdre pour des erreurs commises et dont il n'avait pris la mesure que bien trop tard, James préféra chasser ces pensées et se concentrer sur sa chaleur, ses caresses et tout ce qui faisait de ce moment l'un des plus doux et les plus réconfortants qu'il ait pu vivre après ces semaines difficiles.

« J’ai bien une idée de petit train mais… » Mais quelque chose lui faisait dire que la suite de cet échange gagnerait à être partagé dans l'intimité d'une chambre, en tête à tête et sans chauffeur curieux pour risquer d'en intercepter certaines parties. « C'est Paris qui te donne des idées ? » Le coin de ses lèvres se retroussa avec plus de malice avant d'accueillir le baiser brûlant initié par le peintre, auquel il ne se fit pas prier pour répondre. Il mentirait s'il prétendait avoir le cœur à aller beaucoup plus loin en ce moment et tant qu'il se débattrait avec cette peine encore terriblement vive, mais le simple fait de pouvoir le sentir contre lui, de retrouver un bref instant son intimité, ça suffisait à adoucir un instant tout le reste. « Je t’ai pris un carnet et des crayons. » Finalement, à l'entendre recouvrer tout son sérieux, James esquissa un sourire étonnamment attendri par cette précision qui était loin de tomber dans l'oreille d'un sourd, ça Auden en était probablement conscient. « Je me disais qu’on pourrait juste se poser quelque part. » La vérité, c'est qu'avec son nécessaire à dessin et la compagnie du peintre, il n'y avait aucun endroit où James puisse ne pas se sentir à l'aise, à défaut que tout le reste puisse aussi facilement s'évaporer. « J’ai déjà eu des idées plus excitantes, oui, je sais. » Au contraire, cette idée-là avait tout pour lui plaire et il jurerait que ça n'avait pas seulement à voir avec le fait qu'il se languissait de pouvoir à nouveau partager un moment seul à seul avec lui, loin du tumulte de ces derniers jours et de souvenirs constamment ravivés. « Non, c'est parfait. » Il souffla alors, son propre regard rivé dans celui d'Auden laissant à lui seul transparaître à quel point ce programme résonnait justement en lui. « Je crois qu'en ce moment c'est la définition que je me fais d'une journée excitante, à vrai dire. » Alors il ferait pour une fois mentir sa réputation, celle qui voulait que rien ne soit jamais suffisamment digne d'intérêt à ses yeux, et parce qu'Auden n'avait peut être même pas conscience de combien une perspective aussi simple que celle de dessiner à ses cotés saurait adoucir à elle seule ce voyage. « J'ai envie de créer. J'en ai besoin. » Son esprit était pollué par tellement de choses semaines qu'il avait plus que jamais besoin d'expulser ses idées sur une feuille de papier, d'extirper jusqu'à la plus petite part d'inspiration qui bouillonnait en lui. Fidèle au cliché de l'artiste torturé, James n'était jamais aussi brillant que lorsque l'art était son exutoire. « J'ai aussi besoin de plus penser au reste. » A tout ce qui entourait la mort de son père, à l'idée que la nouvelle serait bientôt connue de tous, à la perspective effrayante d'une vie sans lui. Mais aussi au reste, à ce que James ne nommait pas explicitement mais dont Auden saisirait sans doute le sens, alors que son regard reflétait un éclat un peu différent. Le reste, c'était aussi l'alcool, cette tentation au parfum trompeur de délivrance contre laquelle il résistait jour après jour, surtout en ce moment. « Mais si tu m’amènes une fois de plus devant le menu de l’hôtel, je vais devenir fou. » Finalement, chassant des pensées qu'il ne voulait pas voir peser sur ce moment, James glissa à son tour sur la banquette pour se rapprocher un peu plus. « Ça va peut être te sembler dingue, mais là tout de suite je préfère mille fois l'idée de me perdre avec toi dans Montmartre. » Autrement dit, il ne comptait pas lui proposer d'abandonner leur programme en cours de route et s'amusa même de l'idée qu'Auden dépose bientôt ses lunettes de soleil sur le bout de son nez, lui qui n'aurait pas pensé que le simple fait de pouvoir se cacher derrière celles-ci lui conférerait un tel sentiment de sécurité. Si durant ses escapades à Paris James n'avait jamais vraiment fait les frais de la notoriété du nom Weatherton au point de subir la frénésie de certains passionnés, il avait souvent pu compter sur un service de sécurité renforcé et ce ne serait pas le cas cette fois-ci. « Pour profiter des derniers jours. » Sa main glissée contre la nuque du peintre, ses doigts s'enroulèrent un instant autour de quelques unes de ses mèches de cheveux et James étira un sourire plus reconnaissant qu'il ne voudrait bien l'admettre, pas surpris mais définitivement un peu plus touché chaque fois qu'Auden mettait tout en œuvre pour lui changer les idées. Et il y parvenait, à chaque fois.

La voiture parcourut quelques centaines de mètres supplémentaires avant que James ne se redresse et fasse signe au chauffeur de s'arrêter, s'exprimant dans un français relativement assuré. « Ça ira, vous pouvez nous laisser ici. » Ils étaient arrivés à l'entrée de Montmartre et rencontreraient des difficultés à rouler s'ils s'enfonçaient davantage, le plus gros du quartier se destinant de plus en plus exclusivement aux piétons. Auden et lui sortirent ainsi du véhicule pour continuer à pied, les pas du couturier servant de guides à l'italien dont James veillait à ne jamais s'éloigner tandis qu'autour d'eux se dessinait un paysage bien différent de celui qui vibrait au rythme de la Fashion Week et qui, au fond, parlait bien moins aux artistes solitaires qu'ils étaient. « Si j'avais su que tu m’emmènerais marcher, j'aurais mis des chaussures plus confortables. » Son regard croisa le sien avec malice et ses lèvres étirèrent un bref sourire en coin, preuve qu'il n'était pas tant sérieux que capable de rire de lui-même, pour une fois. Ça ne l'empêchait pas d'apprécier l'idée de cette virée à Montmartre et le fait qu'Auden en ait fait une surprise, James aimant bien plus l'idée de se laisser surprendre qu'il ne le prétendait. « Weatherton Collection Homme Printemps-Été 2019. Mais je suis sûr que tu avais reconnu. » En vérité, l'italien n'avait jamais caché que l'univers de la Mode était loin de résonner aussi profondément en lui que la manière dont James pouvait parler de son art, et ça n'était pas une chose qu'il avait déjà été tenté de lui reprocher. Parce que sans même partager avec lui cette passion viscérale pour les œuvres d'art en mouvement que représentaient ces bouts de tissus, ces créations qui donnaient vie à des idées novatrices et inspirées, il savait qu'Auden comprenait au moins pourquoi tout ça l'animait depuis toujours. Qu'il le comprenait lui, au point d'avoir même pris du plaisir à créer à ses cotés, et c'était tout ce qui lui importait. « C'est très pittoresque, ici. Si on s'enfonce un peu plus loin dans les ruelles, on devrait éviter les touristes. » Et à vrai dire, ils pouvaient déjà sentir que l'atmosphère avait changé depuis qu'ils s'étaient éloignés de certains sites plus touristiques pour longer ces rues étroites composées de façades verdoyantes et colorées. A tel point que ses doigts cherchèrent un bref instant après ceux d'Auden, dans un geste suffisamment inconscient pour qu'il ne l'accompagne d'aucun mot, son visage se tournant finalement vers le sien pour retrouver son regard. « On peut se poser un instant, si tu veux t'imprégner de l'endroit. » S'il voulait prendre un moment pour ressentir les vibrations des lieux et voir si ces pavés au charme d'antan réveillaient un soupçon d'inspiration chez lui.



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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #18) no ordinary things with you (willton #18) no ordinary things with you EmptySam 20 Avr 2024 - 20:53



« Moi je le sais, oui. Mais je considère qu'eux n'ont pas à tout savoir. » Et je le remercie silencieusement de penser une telle chose, puisqu’il sait en retour que j’en pense autant et que je n’ai aucune vocation à ce que le mot se répande ailleurs que dans le cercle très privé des personnes que j’ai informées de la situation. Un cercle qui se résume presque à James seul, en réalité. « Je savais pas... que tu avais commencé ces ébauches. » - « C’est récent. » Je ne tarde pas davantage avant de le préciser. Le sujet lui-même de ces ébauches lui fera comprendre que je ne mens pas, quand bien même je n’ai aucune vocation à argumenter davantage ce point. Ce qu’il traverse m’a donné l’envie de dessiner, et surtout ça m’en a donné les moyens sans que je ne puisse l’expliquer. « Jusqu'ici ça me plaît beaucoup. » Je le retiens autant que possible, mais mon sourire grandit tout de même. Le sujet touche James à un assez haut niveau pour qu’un avis négatif de sa part puisse suffire à me faire revenir totalement sur mon idée, si bien que je suis soulagé que cela ne prenne pas une telle direction. Au contraire, j’accepte sans me plaindre du délai d’une semaine qu’il me demande avant d’aborder le sujet et les dessins à nouveau, et j’accepte tout autant sa tête qu’il laisse retomber contre mon épaule. Ma main, à son tour, remonte entre ses cheveux et redessine les contours autour de son oreille. Le moment est simple, calme - tout ce qui n’a pas su trouver le temps d’exister au cours des dernières semaines. « On sait tous les deux que je l'ai pas vraiment mérité. » Mes mouvements ralentissent un instant alors que je pèse le pour et le contre pour trouver quoi lui répondre sans raviver de débat. J’estime pourtant qu’aucun mot ne saurait être une bonne idée, raison pour laquelle mon silence reste ma seule réponse. Il a fait des erreurs et je ne le nierai jamais, mais elles ne sont pas à la hauteur de l’épreuve qu’il vit et elles sont loin d’être une raison suffisante pour expliquer ma rancœur. Je lui en veux toujours de la façon dont il décidé de me tenir éloigné de certaines informations importantes, mais jamais cela ne m’empêchera de me montrer présent pour lui en une telle période difficile, et aussi longtemps qu’il en aura besoin de façon générale. Même une fois le deuil engagé, je serai toujours là.

L’espace d’un bref instant, je tente d’oublier l’ambiance particulièrement lourde autour de nous. Mes mots s’envolent avec amusement, mes lèvres retrouvent les siennes avec envie. « C'est Paris qui te donne des idées ? » Le baiser ne s’étend pas, les sous-entendus ne vont pas plus loin non plus. Je sais qu’il n’a pas le cœur à penser à ce genre de choses et moi, je n’ai pas envie d’en faire des réconciliations sur l’oreiller. Mes bras retrouvent sa chaleur certains soirs, et je pense que c’est tout ce dont nous avons besoin pour guérir dans un premier temps. « Depuis quand j’ai attendu Paris pour ça ? » Je fais des sous-entendus à l’instar d’un adolescent et, tel une personne dudit âge, mes pensées ne prennent pas de forme physique. Que j’ai envie de lui n’est pas un secret et ne l’a jamais été mais il y a encore ce quelque chose qui s’est brisé lors de notre dernière dispute et que je ne peux nier. Que je ne veux pas nier non plus, parce que j’anticipe déjà que nous en passerons par une discussion aussi difficile que posée. Quand tout sera plus simple, nous le ferons. Pour l’heure, mes priorités sont ailleurs et elles sont partagées à James avec les maigres lignes du programme de la journée. « J'ai envie de créer. J'en ai besoin. » Mon regard trouve le sien avec sérénité alors que j’hoche la tête. Ces mots me rassurent. Il a perdu son père, mais il n’a pas perdu la flamme, ni même la force de son art. C’est au moins une idée à laquelle il pourra continuer de se raccrocher, et j’en suis soulagé. « J'ai aussi besoin de plus penser au reste. » Ce reste qu’il ne nomme pas mais dont je sais définir les contours sans mal. « Je suis là pour ça. » Garde fou autoproclamé, je continue de m’assurer qu’il ne dévie pas du juste milieu, quitte à ce qu’il me déteste pour autant lui dicter la conduite à avoir. Je préfère qu’il me déteste plutôt qu’il fasse quelque chose de stupide. « Ça va peut être te sembler dingue, mais là tout de suite je préfère mille fois l'idée de me perdre avec toi dans Montmartre. » Mon regard s’accroche au sien et à l’un des derniers moments volés avant notre retour, avant que nous repartions chacun de notre côté dans des vies plus aussi mêlées qu’elles avaient pu l’être en fin d’année. Si tout était différent, si je n’étais pas père et si ses impératifs ne l’attendaient pas de pied ferme à Brisbane, j’aurais une fois de plus trouvé la première excuse venue pour prolonger le séjour, que ce soit dans un quartier de Paris ou un autre, ou bien même un pays différent. Partout sauf à Brisbane, où tout est toujours différent. Mes pensées sont sans doute aidées par la propre main de James, laquelle il laisse volontairement s’égarer toujours plus longtemps contre mon cou. Je ne le chasse pas non plus. « Mon ego trouve ça tout à fait normal. » Je tente cependant de chasser le moindre remord que pourrait ressentir James, précisant à ma manière que je n’en ai aucun de mon côté.

Je le laisse parler au voiturier comme si j’y comprenais un traître mot, quand bien même avouer le contraire serait un bien trop immense aveu de faiblesse pour que je m’y abaisse. Puisque la voiture ralentit et s’arrête, j’en déduis aussi simplement que ça les ordres donnés par le styliste. Paré de ses nouvelles lunettes de soleil, je le suis à travers les rues pavées de la ville, le matériel à dessin farouchement gardé sous le bras. « Si j'avais su que tu m’emmènerais marcher, j'aurais mis des chaussures plus confortables. » Il en rigole et j’en fais de même. « Ne me donne pas l’idée de t’emmener dans des treks et de ne pas te prévenir avant. » Je ne le ferai pas simplement parce que je n’y vois pas l’intérêt, mais dans l’idée il sait que le caresser dans le sens du poil n’est absolument pas dans mes priorités, surtout alors que j’aime tant me moquer de ses difficultés à se confondre avec la race des mortels. « Weatherton Collection Homme Printemps-Été 2019. Mais je suis sûr que tu avais reconnu. » - « Tu portes encore du 2019 alors qu’on est en 2024 ? Si tu as besoin d’argent, tu sais, tu peux toujours m’en parler. » Ma tête bascule légèrement, signe que mes moqueries enfantines suffisent à m’amuser. Je n’aurais rien à redire sur ladite collection, surtout alors que je ne saurais exactement dire à quoi elle ressemblait, à défaut d’avoir effectivement reconnu la touche de Weatherton dans ses chaussures. Me moquer de lui est au contraire un sujet pour lequel je ne manquerai jamais d’inspiration. « C'est très pittoresque, ici. Si on s'enfonce un peu plus loin dans les ruelles, on devrait éviter les touristes. » Sur ce point, je ne fais aucun commentaire ni même aucune blague. Il sait que je n’aime pas la foule en temps normal, et je sais à mon tour qu’il vaut mieux l’en éloigner à son tour dans le contexte actuel. Loin des touristes, ce sera parfait. Je comprends aussi que cela pousse James à chercher le contact avec ma main, même si son geste me surprend assez pour que j’éprouve à mon tour le besoin de baisser mon regard dans cette même direction, comme pour avoir une confirmation visuelle d’un fait dont je n’étais pas certain de la véracité. « On peut se poser un instant, si tu veux t'imprégner de l'endroit. » Plutôt que de chercher sa main à mon tour et cette fois-ci de les lier pour de bon, je rattrape plutôt les quelques pas entre nous et pose ma main contre sa nuque. Mon pouce trace des lignes invisibles autour des protubérances de ses vertèbres. « On va trouver un endroit où se poser. » Avoir choisi un des endroits les plus touristiques de la capitale est sans doute paradoxal quand on recherche autant la solitude que moi, mais il ne sera pas etonné de l'extravagance de mes demandes. Quelques mètres plus loin, et sans avoir reposé mon bras le long de mon corps, on arrive à passer d’une artère à une autre pour s’offrir un semblant de calme qui, loin d’être parfait, correspond sûrement au maximum qu’on puisse espérer dans un tel lieu.

Tel un enfant sérieux, le genre que je n’ai jamais été, je profite d’un mur pour m’y asseoir contre et sortir les carnets et crayons. « Weatherton printemps-été 2017 pourra être lavé. » J’anticipe déjà que s’asseoir à même le sol ne l’intéressera pas et je compte sur ma moquerie avancée avec un sourire en coin pour finir de le convaincre. « Ginny a vu mon carnet. » Je passe d’un sujet à un autre, ma voix reprenant ainsi son sérieux alors que je suis encore occupé à vider mon sac - au sens propre, au figuré, peu importe. « Elle sait que t’existes. » Je lui fais part des détails, et je lui fais surtout part du fait qu’elle sait surtout qu’il existe dans mon lit. « Je voulais juste que tu le saches. » Ce n’est pas un parallèle à faire avec le silence autour de son ex, ce n’est pas un appel à Dieu sait quoi, ce n’est même pas un reproche de plus au sujet de Cristina. Elle sait qu’il existe ; il sait qu’elle existe. Point. « Tu t’es toujours contenté de dessiner des collections ? » Mon crâne posé contre le mur, mes genoux remontés pour que mes bras puissent se poser à leur tour dessus, je l’interroge sans plus le quitter du regard. Il sait ce que contenter veut dire de la bouche d’un homme tel que moi qui ne sait pas se contenter d’un seul format, d’une seule inspiration ; et qui reconnaît le talent que James autant que je le trouve parfois gâché à simplement se retrouver derrière Weatherton. J’ai travaillé dans son monde, et parfois je me demande ce qu’il en adviendrait s’il travaillait dans le mien, véritable petit Banksy qu’il pourrait être.











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