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 see how deep the bullet lies (ginauden)

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Message(#) Sujet: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyDim 22 Mar 2020 - 20:50


« On a entendu leur coeur. » le moteur de la voiture n’est même pas encore en marche. Ma ceinture n’est même pas encore mise. Je ne lui ai même pas encore dit que ses cheveux partaient dans tous les sens, il ne m’a même pas encore dit que les miens étaient pires.

Le bruit qui résonne encore dans ma tête, la mélodie des battements qui joue en grave, elle est belle la chanson qu’elle improvise, elle est stable, elle est sécurisante. Je sens encore les doigts de Jill contre ma paume qui se sont resserrés, je sens encore le contact de sa peau sur la mienne quand elle a su, pour vrai, que tout irait bien. On les a vus bouger à l’écran, on vu leurs silhouettes, elles étaient belle, peu importe si c’était un garçon ou une fille. Ma soeur aussi, était belle, avec les larmes aux yeux, les frissons qui couraient, désorganisés sur sa peau. Bailey était incroyable, quand bien même son regard s’est perdu quelques fois ; il sera merveilleux. Il est là pour ça, et à deux ils seront invincibles. Ils le sont déjà de toute façon.

« T’as dit - » mes doigts se triturent, mon attention est scotchée sur une tête brune un peu plus loin sur le stationnement, elle nous fait dos, j’en profite pour lui imaginer une vie, pour lui imaginer des rêves, des ambitions, pour lui dresser un portrait complet d’aventures et d’histoires à raconter, pour m’oublier dans son récit à elle plutôt que dans le mien. « - t’as dit que c’était pas ma faute. » ce jour-là, à l’hôpital. Il l’a dit, et il le croyait, et il le croit encore probablement. Mais pas moi. Je ne l’ai pas cru là, je ne le croirai probablement même jamais. Mon visage se tourne au ralenti vers celui d’Auden, mes prunelles trouvent naturellement les siennes même si contrairement à d’habitude ce n’est pour être rassurée que je cherche à m’y loger. Ce n’est pas pour trouver sa confirmation, ce n’est pas pour trouver son approbation. C’est simplement pour me confirmer que je suis assez forte pour parler de ça, malgré mes mains qui tremblent, malgré ma voix qui se casse, malgré ma respiration qui se bloque dans ma gorge. « Je fais quoi si ça l’était? »

C’est ta faute Ginny.
C’est toi, juste toi.

« Noah est né malade, et après j’ai - » perdu le bébé.

Dis-le, arrête de tourner autour, arrête de chercher tes mots, arrête de ravaler tes larmes, arrête de courber le dos. Arrête Ginny, arrête.

« Je pense que c’était une fille. Je le saurai jamais, mais je pense que c’était une elle. » et je l’aurais appelée Stella.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23435 POINTS : 590

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : perkamentus (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyDim 22 Mar 2020 - 21:27



« On a entendu leur coeur. » Et moi tout ce que j’entends c’est sa voix qui est déjà brisée, raison pour laquelle il était hors de question qu’elle rentre seule de l’échographie de sa soeur. Je le savais, je le sentais, et même si je ne voulais pas y croire c’était bien trop naturel pour qu’elle puisse y échapper. On n’en a pas parlé mais je sais à quel point il est difficile de se remettre de la perte d’un enfant. Ce que je ne sais pas, par contre, c’est à quel point ça l’est encore plus alors que c’est elle qui le portait et qu’elle l’a vu naître et mourir en son sein.

La clé est sur le contact mais je ne suis pas prêt de la tourner encore, alors que mes yeux se rattrapent sur l’horizon pour ne pas qu’elle se sente forcée à quoi que ce soit. « T’as dit - » Et je repense à tout ce que j’ai un jour pu lui raconter, à toutes les merdes que je lui ai partagées, à tout ce que j’ai pu lui reprocher alors que non, bien sûr que non je ne le pensais pas. T’es con Auden, t’es con et si elle est mal c’est à cause de toi. Encore. « - t’as dit que c’était pas ma faute. » Ils vrillent, là, pourtant, mes yeux, quand ils ne peuvent plus jouer la comédie plus longtemps. Je sais très bien à quel moment elle fait référence, ce qui me brise encore plus le coeur. Ce n’était pas sa faute, ça ne l’est toujours pas et ça ne le sera jamais. Absolument jamais, quoi qu’on puisse lui dire, quoi qu’on puisse lui faire comprendre. J’attrape ses yeux au vol et y lit toute la peine et la culpabilité du monde, quand ses peines deviennent aussitôt les miennes. « Je te le redis : ça n’est pas de ta faute. » Elle est une maman formidable pour Noah, elle l’a aussi été pour cet enfant, le temps que ça a duré. Elle l’aurait aimé de toute son âme et de tout son corps et il n’aurait jamais pu rêver de mieux. Je le sais et je pourrais lui répéter autant que besoin pour que ça rentre dans sa tête, ça, tellement c’est une évidence. Elle a toujours eu cette tendance à porter tout le poids du monde sur ses épaules mais aussi forte soit-elle, elle peut ne peut pas supporter toute cette charge seule. Il faut qu’elle délègue, il faut qu’elle souffle.

« Je fais quoi si ça l’était? » Si vous les voyiez, ses doigts qui attaquent le tissu sans discontinuer quand ce n’est pas sa propre chair. Si vous les voyiez, ses yeux au bord de l’explosion. Si vous l’entendiez, sa voix qui n’arrive déjà plus à faire semblant que tout va bien. Je n’y tiens plus, enrage contre moi même et sors rapidement de l’habitacle du véhicule pour en faire le tour et ouvrir sa portière. Je voulais attendre qu’on soit chez nous, je voulais attendre qu’on soit à l’aise, je voulais attendre qu’on soit en sécurité et tout ce que ça impliquait mais il m’est impossible de la savoir dans cet état et de ne rien faire pour l’aider. Mes doigts glissent entre les siens pour qu’elle cesse de se faire du mal, pour aussi leur donner une nouvelle matière à martyriser si c’est ce dont elle a besoin. Mes yeux s’ancrent dans les siens et ne la lâche plus alors que j’assure finalement, avec toute la confiance du monde : « N’y pense même pas Ginny. Ce n’est pas le cas, souviens toi de ce que les médecins ont dit. »  Pas de ‘et si’, pas entre nous, pas pour ça, pas comme ça. Pas comme ça lui fait mal alors qu’elle a déjà assez souffert pour une vie et pour dix autres.

Mais la plaie est profonde, si profonde. « Noah est né malade, et après j’ai - » Je m’accroupis, pose mon front sur le sien, la supplie silencieusement et égoïstement de ne pas continuer cette phrase qui ne pourra jamais bien se terminer. Ce n’était pas sa faute pour ça non plus, elle s’est battue pour lui pendant des années, elle ne peut pas s’en vouloir pour ça. Pourquoi personne n’a jamais trouvé le temps de lui dire ? « Je pense que c’était une fille. Je le saurai jamais, mais je pense que c’était une elle. » Et elle aurait été merveilleuse. Et elle aurait eu une chance incroyable de l’avoir pour mère et de tout apprendre à ses côtés. Son corps entier brûle alors qu’elle est supposée entre gelée, mes lèvres ne trouvent pas le froid habituel de son front quand je l’embrasse mais je n’en fais aucun commentaire. Je suis trop occupé à déglutir et à chercher les bons mots, sûrement, quand elle a davantage pansé mes plaies que le contraire depuis des mois. « Noah est là. Il est heureux et il est en parfaite santé maintenant et c’est grâce à toi. » Beaucoup auraient abandonné et baissé les bras mais pas elle. Elle n’a jamais fait ça. « T’aurais été là pour elle aussi. Personne ne t’en veut. » J’aurais été là avant si j’avais su. Je jure que j’aurais été là. Je jure que si j’avais été moins con, si je n’avais pas été trop occupé à la balader partout en Europe en croyant naïvement lui faire oublier sa fausse couche alors j’aurais su lire les signaux. Si je n’avais pas été omnibulé par tout le reste alors j’aurais su la rattraper avant qu’elle tombe, je le jure. « Ça ne change rien au fait que tu sois une bonne mère. » Mes paumes glissent sur ses joues et cherchent de nouveau à capter son regard alors que je m’éloigne de quelques centimètres à peine de son visage. « On est tous là pour toi. Tu n’es pas seule. »











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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyDim 22 Mar 2020 - 22:24


Flancher n’a jamais été une option. Craquer n’a jamais fait partie de la liste de ce que je m’autorise, encore moins devant qui que ce soit. Je ravale mes larmes, je les ai ravalées toute ma vie, ce ne sont pas quelques minutes de plus au compteur qui vont changer quoi que ce soit à mon mal-être. J’y pense, à enfiler un des nombreux masques que j’ai peaufinés depuis si longtemps, j’y pense parce que c’est la solution facile, c’est celle avec laquelle, grâce à laquelle, j’ai survécu pendant des années.

« Je te le redis : ça n’est pas de ta faute. » mais la voix d’Auden casse tout, la voix d’Auden me ramène à ici, à maintenant, la voix d’Auden me rappelle que c’est lui qui est là. Que c’est lui et personne d’autre, et qu’à lui, je peux tout dire. Il me laisse le droit d’échouer. Et il est le seul. Il l'a toujours été.

Et il part, il part mais il revient, il revient toujours. Ma vue est brouillée et mon souffle s’entrecoupe, ça goûte le fer sur mes lèvres. Sa chaleur vient se perdre sur mon front, mes yeux se ferment à la seconde où je sens son contact qui brûle ma peau déjà bouillante au fer rouge. Ses doigts se faufilent entre les miens déjà abîmés, d'ordinaire j’aurais tout fait pour me concentrer exclusivement sur mes tremblements, pour m’empêcher de les montrer. D’ordinaire j’aurais retiré ma main, brusquement, l’aurais faufilée sous mes cuisses, m’y serais ancrée pendant de longues minutes jusqu’à ce que mes inspirations soient moins saccadés, diluées. « N’y pense même pas Ginny. Ce n’est pas le cas, souviens toi de ce que les médecins ont dit. » mais c’est sa main, mais c’est lui. Lui qui est là aujourd’hui comme il était là à l’hôpital, lui qui est là aujourd’hui et j’arrime ma respiration à la sienne comme à l’instant où les médecins m’ont donné mon congé, où ils ont déblatéré les raisons, raisons que je n’ai bien évidemment pas écoutées. « Noah est là. Il est heureux et il est en parfaite santé maintenant et c’est grâce à toi. » mon sourire est triste, mon sourire est las, épuisé, mon corps entier l’est. La distance qui me serait vitale n’a plus la moindre importance quand désormais son contact me brusque autant qu’il m’est nécessaire. Mes paumes se pressent contre les siennes quand je parle d’elle, elles relâchent tout lorsque c’est lui qui me la rappelle. « T’aurais été là pour elle aussi. Personne ne t’en veut. » « Moi. Moi, je m’en veux. » ma voix est enrouée mais au moins elle ne se perd plus. Ça, je peux le dire, ça j’ai la force de le faire. Je m’en veux et je m’en voudrai longtemps encore.

« Ca ne change rien au fait que tu sois une bonne mère. » il voit le beau Auden, il ne la voit pas la panique. Il ne les a pas vu, les nuits entières à Londres à étouffer mes larmes dans mon oreiller. Il ne les a pas entendu, les dizaines de reproches que je me suis faits à la seconde où j’ai su que Stella n’existait plus. Il n’a jamais su à quel point j’étais brisée là-bas, il n’a jamais su à quel point je lutte chaque jour pour ne plus sombrer à nouveau et m’y retrouver, submergée, noyée, prête à toute abandonner. « Je suis pas à la hauteur, je l’ai jamais été. » je souffle, le contact de sa peau contre la mienne restant le seul tangible que j’ai. Le reste est flou, le reste est dissipé, le reste est voilé par mon regard brouillé. « J’essaie de toutes mes forces, mais c’est pas assez. » Noah est fort, Noah s’en est sorti parce qu’il a tenu bon, pas parce que je ravalais l’explosion devant tout le monde pour finir par craquer sous la douche, par noyer ma peine sous le jet bouillant qui ne me faisait aucun effet tant j’étais glacée. Stella n’a même pas eu la chance de prouver qu’elle était une battante que mon corps l’a lâchement abandonnée. C’est ma faute, la mienne. « On est tous là pour toi. Tu n’es pas seule. »

Ses paumes glissent sur mes joues, mes iris glissent vers les siens.

« C’est brisé, à l’intérieur. » y’a un monde entier de pièces éclatées en moi. Et il est le seul en qui j’ai confiance pour les recoller. « J’ai peur de jamais arriver à me réparer. »
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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyDim 22 Mar 2020 - 23:08



Ses larmes ont toutes les raisons du monde d’exister et si je pose son visage entre mon épaule et mon cou ce n’est pas parce que j’ai honte d’elle et c’est encore moins parce qu’elle devrait ressentir ce sentiment là ; c’est seulement parce que c’est un moment de sa vie qu’elle ne devrait avoir à partager avec personne d’autre sur ce foutu parking. Elle s’ouvre à moi et je l’admire pour ça, parce qu’on a toujours évité le sujet de la maladie de Noah ou même celui de sa grossesse. On était présents pour les disputes à deux balles et les reproches qui n’en étaient pas, mais je n’ai jamais été à ses côtés dans ces moments là de sa vie. Pas de la manière dont je l’aurais voulu, en tout cas. « Moi. Moi, je m’en veux. » Mes doigts se resserrent doucement à l’arrière de sa nuque, mon visage tout entier se crispe et je ravale un je sais amer. Il y a des milliers de choses pour lesquelles elle pourrait s’en vouloir mais pas ça. Jamais. Et quelqu’un aurait dû lui dire, bien avant que ses larmes imbibent mon tee-shirt. « Je suis pas à la hauteur, je l’ai jamais été. » Elle souffle et j’en fais de même la seconde qui suit, il faut croire qu’on a chacun nos raisons alors qu’à mes yeux elle a toujours été la plus forte d’entre nous, pour toutes les raisons qui font qu’elle est elle, qu’elle est la personne qu’elle est devenue aujourd’hui. « J’essaie de toutes mes forces, mais c’est pas assez. » Je pourrais lui donner les miennes, de forces. Je pourrais lui donner toutes ces années à se voiler la face avec conviction, je pourrais lui donner toute la force que j’ai gardé pour plus tard quand au lieu de faire face je fuyais ailleurs, vers d’autres pays et continents. Je pourrais lui donner toute la force emmagasinée quelque part quand, au lieu de risquer de me mettre à nue je faisais plutôt parler mes poings. Si je le pouvais réellement je lui donnerais toute cette force là, même si en réalité elle n’en aurait pas besoin. Effet placebo, qu’on dira, quand elle a toujours eu le courage de se relever après chacune de ses chutes et qu’elle est là, sa véritable force. « C’est brisé, à l’intérieur. J’ai peur de jamais arriver à me réparer. »

Laisse moi essayer, laisse moi au moins essayer Ginny. Un baiser puis un autre se pose sur sa tempe, je rattrape les années perdues et reprends le train en cours de route. « On va le faire ensemble. » Je ne nie pas qu’elle soit brisée parce que c’est une évidence et qu’on s’est promis de ne jamais se mentir. Cependant c’est loin d’être une fatalité et je tente de lui faire comprendre au mieux, posant mes yeux brillants sur elle une dernière fois. « Attache toi. On rentre à la maison. » On va le faire ensemble et je le promets, mais pas ici, pas comme ça. Je force une dernière étreinte égoïste, balaye de mes pouces ses larmes que j’ai rarement vu couler, m’en veux encore et toujours de ne pas pouvoir faire plus alors que je me dégage déjà d’elle, refermant sa portière.

Cette fois-ci je ne mets pas longtemps avant de mettre le contact et d’activer les vitesse pour rentrer chez nous au plus vite, désireux d’être à nouveau acteur de son renouveau et non plus spectateur de son déclin. « Raconte moi toutes les choses pour lesquelles tu t’en veux. » C’est un triptyque et je n’ai connaissance que d’un seul tableau. J’ai joué l’aveugle égoïste mais maintenant c’est terminé. J’ai besoin de tout connaître, j’ai besoin de savoir ce dont elle souffre pour la guérir à la seconde où on sera chez nous. « Et dis moi comment tu te sentais. » Médecin médiocre, j’ai besoin de connaître autant les symptômes que leurs conséquences. « Sans le filtre pour faire plaisir à tout le monde. » Et je ne dirai rien, et je ne ferai aucun commentaire. Ma main rejoint ses doigts dès que je peux lâcher le levier de vitesse, incapable de la laisser totalement seule. Cinq minutes, pas une de plus avant qu’on arrive.











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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyDim 22 Mar 2020 - 23:40


« On va le faire ensemble. » si je soupire, c’est parce qu’un poids immense me donne enfin l’impression de quitter mes épaules. Si je soupire, c’est parce que j’ai attendu toute ma vie quelqu’un qui enfin ferait plus que m’aider à peaufiner mes masques et à entretenir le beau à défaut de l’horrible. Je ne veux pas montrer le parfait, je ne veux plus souligner le doux, je veux vivre du vrai. « Attache toi. On rentre à la maison. » ma tête hoche de la positive, mes bras passent autour de sa nuque pour le garder près une seconde, une seule et égoïste seconde de plus. Son t-shirt est mouillé des larmes que j’ai accumulées depuis des années.

Le moteur s’enclenche, j’inspire alors que la voiture quitte le parking pour filer vers Bayside comme si c’était le seul endroit dans cette ville où on arrivait à respirer convenablement. « Raconte moi toutes les choses pour lesquelles tu t’en veux. » ma tête se tourne doucement sur l’appui, le silence qui calmait l’habitacle troqué par des ordres qui n’en ont pas l’air. Ma fenêtre baissée emmêle mes mèches, ses doigts s’enroulent autour des miens. « Et dis moi comment tu te sentais. » d’office, d’instinct, mes lèvres se pincent mais je relâche de suite le rictus, bats plutôt des paupières comme si on en était dans un rêve éveillé, sans équivoque aucune. « Sans le filtre pour faire plaisir à tout le monde. » il veut comprendre, il veut avoir tous les outils, il veut connaître tous les faits. Il m’aime il me l’a dit, il restera, il a promis.

J’inspire, ne lâche pas son profil des yeux. « Faut que tu me promettes d’écouter avant de dire quoi que ce soit. » que je murmure finalement, une minute qui donne l’impression d’être passée aussi vite que lentement pour des raisons que je ne m’expliquerai probablement jamais. Je ne dis pas ces choses-là. Je ne les dis pas, je ne veux pas les entendre, je les ravale et je les oublie. « Si tu parles j’y arriverai pas. » mais plus aujourd’hui.

Auden n’a pas besoin de promettre que je sais qu’il me laissera parler. Mes jambes remontent sur le siège, ma silhouette se décale pour qu’en aucun moment je ne cesse de le regarder pour laisser mon coup d’oeil dériver sur la route. Si je le perds du regard, c’est fichu. Si je ne me rappelle pas pourquoi je fais tout ça, c’est peine perdue. « Quand Noah est né, j’ai perdu pied. J’étouffais, et tout allait trop vite. J’étais pas prête, et je voulais que tout ralentisse, que tout arrête pour que je puisse reprendre mon souffle. » c’est probablement de là que tout a commencé, même s’il sait autant que moi qu’avant de disparaître un billet aller simple dans une main j’étais déjà cassée. « J’ai voulu que tout arrête, et c’est presque arrivé. » mes doigts gesticulent contre les siens, dessinent des lignes et des lettres et des formes sur son épiderme, comme si le contact aidait à faire passer le reste.

Je n’ai rien dit depuis que je suis sortie de l’hôpital, en 2010.
Comme je n’ai rien dit depuis que je suis sortie de l’hôpital il a quelques mois déjà.

Il sait tout de l’épisode le plus récent, il ne sait rien du précédent.

« C’est Matt qui m’a trouvée, j’avais pris les médicaments de Jill et je sais pas à quoi j’ai pensé, je sais pas pourquoi j’ai cru que c’était la seule chose à faire, je sais pas pourquoi je me suis rendue jusque là, mais je l’ai fait et après- » ma voix se stoppe, les souvenirs qui remontent alors que j’ai fait un boulot impeccable pour cacher ma tentative à qui que ce soit sortant du cercle très très fermé des acteurs présents ce soir-là. Et même si tout devrait être oublié, je la sens encore sur ma peau, la douleur fantôme du carrelage glacé dans la maison des parents à Londres. « -après je me suis promis que plus jamais je ne laisserais rien m’atteindre comme ça. » les masques sont arrivés à partir de là. Ils ont été enfilés et imaginés et dirigés rien que pour pallier la douleur, et la culpabilité qui allait inévitablement avec. « J’aime Noah, c’est pas à cause de lui, ça a jamais été à cause de lui, c’était à cause de moi. Et je m’en veux pour ça, parce que j’aurais dû être plus forte pour lui, et que même si j’ai tenté de l’être après ça restait toujours. L’impression d’avoir échoué. D’être faible. »

Les mots brûlent et ils me donnent l’impression de ne jamais arrêter, de ne jamais se lasser sans laisser la place à d’autres. « C’est à cause de ça que j’ai paniqué quand je croyais que j’étais enceinte à nouveau. Je voulais pas retomber, je voulais pas leur prouver que j’étais faible encore. » j’ai oublié la notion de pire ou de meilleur, je lutte pour ne pas fermer les yeux à travers aussi. « Et c’est à cause de ça que je suis terrifiée aujourd’hui. »
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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PSEUDO : Kaelice
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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyLun 23 Mar 2020 - 0:40



Même quand elle avait de la peinture incrustée sur le dos de ma main, mon pouce n’insistait pas autant sur son épiderme. Je crois l’aider, je crois faire on ne sait trop quoi pour la rassurer alors qu’en réalité je suis peu à peu en train de lui enlever chaque couche de peau possible et inimaginable, quand ça m’empêche à mon tour d’exploser parce que personne n’a besoin de ça. J’ai envie de faire un détour chez le McGrath pour aller le tuer avant d’en faire de même chez la dernière survivante de la famille qui ne sera pas Ginny ; pour la tuer, elle aussi qui n’est même pas capable de garder ses médicaments en lieu sûr. Mais j’ai promis que je ne dirai rien, j’ai hoché de la tête et ça comptait comme pour des mots ; et même si elle n’avait rien demandé je me serais tût quand même parce que je sais que c’est ce dont elle a besoin pour le moment. Mille fois je voudrais intervenir, pourtant, encore plus quand elle me raconte une portion de sa vie dont j’ignorais totalement et naïvement l’existence, laquelle je n’aurais jamais pu supposer un jour. « J’ai voulu que tout arrête, et c’est presque arrivé. » Je me raccroche au presque, à la nuance qui lui a sauvé la vie et la mienne par extension quand le reste des informations est noté dans un coin de mon esprit où j’aimerais ne plus jamais avoir à m’aventurer. Mon regard reste résolument tourné sur la route parce que je sais qu’à la seconde où j’attraperai ses yeux je serai incapable de m’en déloger à nouveau. J’ai l’impression de déjà l’abandonner parce que j’ai dû me défaire de son étreinte, je ne peux pas me permettre d’exacerber ce sentiment là. « Et c’est à cause de ça que je suis terrifiée aujourd’hui. » La télépathie a ses limites alors que je peine à trouver le sens exact de sa conclusion mais quand finalement ce n’est pas grave, parce je sais qu’on va prendre notre temps pour panser ses plaies une à une. Il n’y a pas de remède miracle, elle le sait autant que moi, mais si elle cesse d’arrêter de se voiler la face et de dire que tout va bien alors peut être que tout finira par aller bien, justement - ou mieux, en tout cas.

A la seconde où la voiture se gare dans l’allée, j’en profite pour la prendre de nouveau dans mes bras dès qu’elle est sortie du véhicule. Mes bras entourent ses épaules, ils la serrent plus que de raison quand je ne lui laisse pas la possibilité de se dérober ni de flancher, quand j’en ai sûrement autant besoin qu’elle après avoir écouté chacun de ses mots avec une attention assassine. Ma tête est cachée entre mes et les siens bras, méthode infaillible pour cacher mon visage alors que c’était pas ça le plan, Auden, c’était pas ça le foutu plan et la foutue raison pour laquelle j’ai grillé tous les feux entre l’hôpital et la maison sur la plage. Je me détache difficilement d’elle pour ne garder qu’un seul bras autour de ses épaules lequel lui prouve que je reste présent même si je ne dis rien, trop occupé encore à lui trouver les bons mots alors qu’on rejoint la salle de bain à l’étage en silence. Le chauffage s’enclenche au maximum, le bain se remplit en hâte, aussi chaud que possible. Le miroir s'embrume rapidement alors que mes yeux ne la lâchent pas un seul instant malgré mon visage fermé et qu’à chaque étape je garde contact avec sa peau. Elle est belle, Ginny, elle est magnifique et elle n’est pas parfaite et c’est pour ça que je l’aime, la stupide artiste perdue dans les étoiles. Quand l’air est assez étouffant et qu’il s’est échappé assez de vapeur du bain, mes doigts glissent entre son t-shirt et sa peau pour le lui retirer, continuant à faire de même avec le reste de ses habits et les miens avec.

On glisse en même temps à l’intérieur, face à face alors que je juge primordial de garder un contact visuel avec elle avant tout autre chose, même si sous l’eau mes doigts continuent de danser avec les siens. « Est ce que tu as besoin que ça ralentisse ? Est ce que tu as besoin de reprendre ton souffle ? » J’amorce doucement, patient, prêt à lâcher tout ce qu’on a recommencé à construire et réparer si c’est pour elle la seule manière qui existe pour qu’elle se porte mieux. « Tu n’étais pas faible, Ginny. Ils … T’as été jetée dans un monde nouveau et personne t’a donné de guide de survie. » Ils t’ont envoyée à l’autre bout du monde, ils t’ont séparée d’Ezra, ils t’ont mariée. Voilà ce qu’ils ont fait, voilà tout ce que tu as subis alors que ta voix n’avait aucune importance à leurs yeux alors qu’aux miens elle était la seule qui faisait sens. Mais je ne t’ai pas entendu hurler. J’aurais dû. On aurait tous dû. « Plus personne n’a à te dire quoi faire maintenant, tu les a sortis de ta vie et c’est pour le mieux. » Je fais au mieux pour ne pas être trop dur pour ses parents mais les faits sont là, qu’on le veuille ou non. « Et je suis là. Je reste. Ça fait pas parti des trucs négociables du contrat, ça. » Ça date d’un contrat qu’on a scellé il y a des années, de toute façon, bien avant qu’il ne soit question de bague.

« Et c’est à cause de ça que je suis terrifiée aujourd’hui. »
« Et c’est à cause de ça que je suis terrifiée aujourd’hui. »
« Et c’est à cause de ça que je suis terrifiée aujourd’hui. »

Ils tournent en boucle, ces mots dont je ne m’autorise pas à en comprendre le sens. Ils tournent et ils font mal autant qu’il pourrait apaiser, peut être, si jamais je voulais leur donner la signification qu’ils devraient avoir. « C’est à cause de moi que tu as peur ? » C’est pas ça la question, Auden, quand la source de la peur n’est pas moi mais ce qu’on a créé, quand la question n’est pas de savoir à cause de quoi elle a peur mais pourquoi : es tu enceinte Ginny ? Ce n’est même pas ce qui importe le plus, finalement, quand mes doigts remontent à la surface pour dégager son visage et venir embrasser son front de nouveau. Je reste là, quelle que soit la réponse.[/i][/i]











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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyLun 23 Mar 2020 - 1:13


Son silence me fait autant de bien qu’il me fait mal. Pas par sa faute, jamais par sa faute, la mienne surtout. Parce que je ne lui ai jamais dit tout ça, qu’égoïstement j’ai gardé ce volet-là de moi pour des raisons qui me paraissent complètement obsolètes aujourd’hui. Il a vu le pire Ginny, il a vu le pire comme le meilleur et il est resté. T’as fait pareil pour lui, et tu le ferais encore in a heartbeat.

C’est lui et c’est qu’à lui que je me raccroche quand ma silhouette sort de la voiture et qu’il l’enlace à la seconde où je me remets à trembler. Il calme tout Auden, il est brusque avec tout le monde, il secoue l’univers en entier d’un sens comme de l’autre mais il est un roc à l’instant, il est immobile. Il me laisse accrocher mes paumes à sa nuque, il me laisse cacher ma tête contre son torse, il me garde aussi proche que je le tiens de toutes mes forces. Et le spectacle est pathétique, et les dizaines d’arbres en bordure de la maison cachent tout, et je l’aime à avoir besoin de sentir son parfum encore un peu, juste un peu avant de me détacher.

Instinctivement, on monte à l’étage. Les rituels sont devenus communs, les habitudes sont la seule et unique routine qu’on s’autorise, tous deux aussi désorganisés, aussi avides de liberté l’un que l’autre. Le hamac, le bain, les couvertures, le réconfort qu’on associe à des détails, les détails qui sont les nôtres. Mes prunelles ne quittent pas les siennes quand une brise qui vient de la fenêtre entrouverte de la salle de bain laisse un sillage de chair de poule sur ma peau dénudée. J’ai toujours détesté me sentir faible, j’ai toujours été horripilée par la sensation d’être fragile ; et même si mon corps en entier est désarticulé, est lourd d’avoir trop porté, me sentir vulnérable devant lui est le dernier de mes soucis. Je veux qu’il voit tout, je veux qu’il sache tout maintenant. C’est l’évidence.

« Est ce que tu as besoin que ça ralentisse ? Est ce que tu as besoin de reprendre ton souffle ? » ses jambes sont de chaque côté de mes hanches, je joue avec ses doigts sous l’eau, quand ma tête hoche de la positive avant que ma voix ne remonte à ses oreilles. « Oui. » mes mèches touchent à l’eau, elles commencent doucement à se coller contre mes épaules. « Mais je veux reprendre mon souffle avec toi. » je veux ralentir, c’est un fait, je veux toujours ralentir. Mais pour la première fois de ma vie, je ne veux plus être seule à tenter de retrouver le rythme, j’en peux plus d’être seule au final. Je veux me battre avec lui.

« Je veux pas que ça arrête, je ne veux plus. Il faut juste que je prenne le temps de ressentir. » l’ironie est là alors que je ressens tout. Le chaleur de l’eau, la froideur de l’air extérieur, les prunelles d’Auden sur moi, ses doigts que je ne lâcherai pas. « J’ai oublié comment faire. » à l’intérieur. J’ai oublié comment ressentir, comment arrêter de tout cacher à la place, j’ai oublié comment arrêter d’annihiler le pire en pensant en tirer le meilleur. « Tu n’étais pas faible, Ginny. Ils … T’as été jeté dans un monde nouveau et personne t’a donné de guide de survie. » survivre, c’est bien le mot. Je ne l’ai jamais associé à ces épisodes-là, et pourtant l’entendre de sa bouche fait sens. « Plus personne n’a à te dire quoi faire maintenant, tu les a sortis de ta vie et c’est pour le mieux. » j’hoche à nouveau de la tête, docile. Une des décisions les plus difficiles comme nécessaires de ma vie, et il a tout vu, il a tout su aussi. Un pas de plus, fait il y a des mois déjà, qui prend encore plus d’importance aujourd’hui. « Et je suis là. Je reste. Ca fait pas parti des trucs négociables du contrat, ça. » mes lèvres trouvent les siennes d’une impulsion que je ne calcule même pas, que je ne calcule plus. Ça fait bien longtemps que je ne retiens plus le moindre mouvement vers lui, ça fait bien longtemps que j’ai recommencé à réellement respirer aussi. « Si dramatique. » je souffle, contre lui, à peine je me distance, à peine je retourne me caler sur le rebord de la baignoire, quand enfin un sourire, un bref mais un naturel, glisse doucement.

Et c’est à cause de ça que je suis terrifiée aujourd’hui. « C’est à cause de moi que tu as peur ? » « Jamais. » la réponse vient avant même qu’il n’ait fini sa phrase, avant même qu’il ne baisse le regard aussi. Et je vois, je vois tout. Il voit tout aussi. Il sait, bien sûr qu’il sait.

« C’était pas supposé se passer comme ça, j’aurais voulu te le dire mieux que ça. » j’aurais voulu que ce soit autrement, j’aurais voulu que ce soit mieux que tout le reste, j’aurais voulu que ce soit doux, j’aurais voulu bien des choses, mais au moins, c’est et ça restera juste nous. « Ferme les yeux. S’il-te-plaît. » alors j’inspire. Alors je pose ma paume sur son visage, brouillant sa vue, l’eau qui suit les mouvements de ma silhouette se rapprochant inexorablement de la sienne.

« On est dans le hamac. » doux j’ai dit, ralentir j’ai promis. « Tu t’es brûlé la langue quatre fois avec ton café parce que je t’ai dit qu’il était okay, mais okay pour moi c’est bouillant au 40 000e degré pour toi. » lentement, ma voix reprend sa tonalité naturelle. Lentement, on reprend nos marques même si on court encore, même si on ne sait faire que ça. Il n’y a qu’avec lui que peu importe la course, elle en vaut toujours la peine. « T’as râlé que j’ai l’air trop sérieuse, tu m’as emmêlé les cheveux même si ils peuvent jamais être pire, tu m’as pincé les joues aussi. » il l’entendra à nouveau, le sourire dans ma voix. Il n’est pas faux celui-là.

« Et j’ai installé la grande toile de cinéma dehors, et on a écouté tous les Alien même les spin offs complètement nuls. » ma paume quitte ses yeux, mes prunelles trouvent les siennes, mes doigts ont rejoint ceux que j’ai abandonnés sous les litres de bulles qui n’ont pas encore toutes noyé le carrelage immaculé. « Et le temps que tu assimiles la nouvelle j’ai volé tout ton pop corn. » je crois que je suis enceinte.

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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyLun 23 Mar 2020 - 1:53



« Oui. » Un mot, un seul, et avec lui la confirmation de doutes que je ne savais même pas enfouis au plus profond de moi. Mes doigts cessent de se mouvoir sous l’eau alors qu’elle continue de jouer avec eux, mon corps tout entier en mode pause quand seuls mes yeux ne cessent de l’interroger du regard. « Mais je veux reprendre mon souffle avec toi. » Et tout se débloque la seconde qui suit, quand mon expiration est lente et douloureuse et que je pourrais à ce moment là lui promettre d’exaucer le moindre de ses désirs si ça la faisait arrêter de jouer avec mon coeur de cette manière là. On le reprendra ensemble, notre souffle, on continuera à apprendre à respirer ensemble comme on le fait depuis toujours à tour de rôle. C’est fini, le tour de rôle, maintenant. Ce sera ensemble ou rien.

« Je veux pas que ça arrête, je ne veux plus. Il faut juste que je prenne le temps de ressentir. J’ai oublié comment faire. » Ses confidences font mal quand elles détruisent la seule chose que je pensais certaine chez elle, mais je n’imagine pas à quel point ça la brise encore plus que de tout avouer après tant d’années et d’enfin s’autoriser à ne plus être parfaite. Je ne sais pas si c’est pour ça ou pour un millier d’autres raisons que ses lèvres viennent retrouver les miennes mais le fait est que je m’y accroche une seconde, deux, trois, parce que quand il ne s’agit que de nous deux alors tout va mieux. « On a tout notre temps. » On déconstruit tout pour bâtir à nouveau quelque chose de nos propres mains, quelque chose qui n’appartiendra qu’à nous et qui ne sera pas le fruit des décisions d’autrui, qui ne viendra pas non plus d’un besoin irrépressible de réparer les pots cassés. « Si dramatique. » A son sourire se mêle invariablement le mien, rassuré de la voir reprendre des couleurs et ses moqueries avec. Elle ne va peut être pas bien mais elle va mieux, et si elle va mieux un peu plus chaque jour alors j’aurais le sentiment du devoir accompli.

On avance lentement dans les confidences vers celles qui font moins mal mais qui n’étaient pas prévues pour autant. « Jamais. » Mon dos se repose contre le rebord glissant de la baignoire, mes doigts ont cessé de jouer avec les siens pour seulement les entourer sous l’eau et les protéger à ma manière. « C’était pas supposé se passer comme ça, j’aurais voulu te le dire mieux que ça. » « C’est pas grave, c’est pas important Gin - » « Ferme les yeux. S’il-te-plaît. » Et est ce que quinze ans plus tard tu vas toujours mettre ta main sur mes paupières parce que tu sais très bien que je ne le ferai pas sin - ah oui, okay. Mes yeux se ferment docilement, je ne tente rien pour la déstabiliser d’une quelconque manière que ce soit alors que j’estime qu’on a largement dépassé le quota pour la journée. Ses mains désormais occupées, les miennes glissent de ses mollets à ses genoux et caressent sa peau recouverte de mousse.

Le récit a l’air plus vrai que nature, à un point tel que ma respiration retrouve doucement son rythme normal alors que mon imagination reste concentrée sur ses mots et sur sa voix. Elle est plus calme, elle est apaisée, elle sourit et je l’entends et parmi tout ce qu’elle peut dire c’est surtout à ça que je me raccroche. « Et le temps que tu assimiles la nouvelle j’ai volé tout ton pop corn. » L’histoire se termine sur mon sourire alors que sa main se dégage et que mes yeux se posent sur elle, à nouveau, sans que cela n’étonne désormais plus personne. « Viens là. » J’assimile doucement la nouvelle, ne veux pas encore totalement y croire de peur qu’absolument tout finisse par mal se passer comme c’est bien trop souvent le cas. Ça pourrait être parfait, ça pourrait réellement être parfait mais j’ai besoin d’une dernière impulsion et une seule avant de lui faire comprendre à quel point je serai le meilleur père dont cet enfant puisse rêver, à quel point je serai même pas si étouffant que ça en l’attendant pendant neuf interminables mois. Je l’attire vers moi en la tirant par le poignet et la baignoire est tellement recouverte de mousse qu’elle glisse avec une facilité déconcertante, venant finalement poser son dos contre mon torse alors que je fais attention à ne pas coller ma peau à son nouveau tatouage sur l’omoplate. « C’est ce que tu veux maintenant ? » Si ce n’est pas maintenant ça sera plus tard, si ce n’est pas plus tard ça sera jamais alors qu’à mes yeux il n’y a aucun doute dans l’ordre de priorité, quand elle est et reste la première sur la liste quoi qu’il arrive.

Mon souffle glisse sur sa poitrine nouvellement tatouée alors que son corps se mouvoit au rythme des respirations du miens, lesquelles je calmerai réellement et durablement une fois ce moment passé et ce quelle qu’en soit sa réponse je le jure. Mes doigts glissent sur son sternum, ne s’autorisant pas encore à se réjouir de sa grossesse, et ils posent délicatement le savon sur l’encre dans son épiderme. « Est ce que ça te rend heureuse ? »











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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyLun 23 Mar 2020 - 2:27


« On a tout notre temps. » et c’est la seule variable dont j’ai besoin, de temps. C’est la seule variable qui ne m’a jamais failli, la seule à laquelle j’ai toujours tenu. C’est elle qui m’a permis de me reconstruire des dizaines de milliers de fois, c’est elle qui m’a permise de panser mes blessures. C’est elle qui les a aggravé aussi, mais rien ne va pas sans rien, et tout forme enfin un tout. Ses doigts sont devenus la rythmique à laquelle je m’adapte quand ma respiration fait défaut, il l’ignore probablement à quel point je me raccroche à lui et pas seulement par la main.

Parce que quand mes yeux croisent les siens et qu’il comprend sans que je n’ai rien dit, c’est la chute de plus, c’est le doute de trop. Mais il est là Auden, et il me rattrape au vol, il le fait si bien que j’ignore pourquoi j’ai eu peur de tomber. Parce que t’as tout dit Ginny, parce que tu lui as tout dit, parce qu’il sait tout, parce qu’il a vu le pire, le pire de toi. Et parce que malgré tout, il est là, il bouge pas. « C’est pas grave, c’est pas important Gin - » mais je le coupe, ma main qui se remet en place sur ses yeux et ma voix qui emplit la salle de bain, qui se faufile à travers le brouillard. Je veux lui offrir la plus belle histoire possible, je veux que cette fois-là il ne soit pas de l’autre côté d’une porte, à attendre pour un autre. Je veux que ce soit nous, je veux que ce soit le début d’autre chose, je veux que toutes les horreurs que mes lèvres ont enfin expiées pour la toute première fois de ma vie ne soient que gage d’aller mieux, vraiment. J’aurais pas pu avancer autrement, j’aurais pas pu me réjouir et je le sens qu’il anticipe lui aussi, malgré les sourires qui me viennent naturellement, le sien qui remonte doucement.

Et sa voix, et ses prunelles, et lui, il est là, il est encore là, il bouge pas. « Viens là. » c’est moi qui bouge plutôt, quand il me rapproche de la plus délicate des façons, quand je sens son souffle et ses mains sur ma peau, quand je me love contre lui pour que son menton se niche entre mon épaule et ma nuque. Mes lèvres se perdent sur sa tempe, c’est lui qui fait ça d’habitude, c’est lui qui me rassure comme ça, quand je laisse ma joue se déposer sur ses mèches mouillées la seconde d’après. « C’est ce que tu veux maintenant ? » « Je- tu- » et toi, c’est ce que tu veux? Et toi, maintenant, c’est pas trop vite, t’as pas besoin qu’on ralentisse aussi? Ses yeux que je voudrais attraper mais ce sont ses mots, les précédents, qui reviennent tapisser chaque centimètre de ma mémoire à retardement. Sans le filtre pour plaire à tout le monde Ginny.

« Oui. »
Oui, c’est ce que je veux.
Oui, c’est ce que je veux maintenant.
Oui, c’est ce que je veux avec toi.

C’est rapide et c’est désorganisé et je me relève à peine de ma dernière chute et il le sait, il le sait tellement. Mais y’a qu’avec lui que je serais assez forte pour recommencer, maintenant.

« Est ce que ça te rend heureuse ? »
Oui.
Et je le serais encore plus si je pouvais te le dire en te regardant dans les yeux, Auden.

« Oui. » ma silhouette se détourne et j’en viens à lui faire face, la mousse et l’eau agitée qui noient le plancher sans même que je ne le remarque. « Je suis pas habituée à ce que ce soit facile. » mes doigts remontent sur ses bras, ils y tracent des dessins qu’un jour j’y encrerai, qu’un jour je marquerai comme tant de couleurs et de significations comme ceux qu’il a imaginés à même ma peau dévoilée. « Je sais pas quoi faire, quand c’est simple. » tout a toujours été tellement compliqué, tout a toujours été tellement difficile à cerner, à comprendre du premier coup. Et je ne parle pas que de nous, je parle de ma vie en entier, il le sait encore mieux aujourd’hui. Autant j’ai toujours aspiré à ce que le monde entier autour de moi ne vive que de beau et de doux, autant je ne me le suis jamais véritablement autorisé moi-même. « Je veux qu’on apprenne ensemble. » peut-être qu’au final, j’avais juste besoin de la bonne personne avec qui apprendre, tout simplement.

Je veux qu’on apprenne ensemble, pour le bébé aussi. Si j’ai bien fait d’y croire, s’il est vraiment là, si ce que je ressens qui se réveille depuis des jours déjà est aussi vrai que mes yeux brillants, que mon sourire un peu plus instinctif ne le suggèrent. « On fait les choses dans l’ordre, cette fois-ci. » le test attend déjà dans mon sac oublié dans la voiture, les étapes qu’on ne brûlera plus, enfin.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : see how deep the bullet lies (ginauden) Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : perkamentus (avatar) › genuineviolence (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: see how deep the bullet lies (ginauden) see how deep the bullet lies (ginauden) EmptyLun 23 Mar 2020 - 3:03



« Oui. »
Je t’aime.
Je t’aime tellement, Ginny McGrath, si tu savais.



« Je suis pas habituée à ce que ce soit facile. » J’étouffe un rire dans sa nuque, n’ai aucun mal à me souvenir à quel point ça n’a jamais été facile entre nous et à quel point c’est un idéal vers lequel je tends mais ne pourrai jamais le lui promettre. On ne brise jamais nos promesses et je ne peux pas trop m’avancer sur ce sujet là parce qu’on a toujours eu ce don inné pour rendre les choses compliqués alors que tout aurait pu être simple dès le départ. On n’a simplement pas su comment faire et le problème s’est aggravé au fil des années, s’ajoutant finalement à d’autres pour ne former qu’un tout indigeste. On aurait pu être heureux il y a bien longtemps, si on avait lu les signaux correctement et si on avait eu le courage de faire un pas vers l’autre.

Si. « Je sais pas quoi faire, quand c’est simple. Je veux qu’on apprenne ensemble. » Mon regard suit le chemin tracé par ses doigts sur mes bras avant de revenir se poser sur son visage, rassuré de peu à peu lui voir reprendre quelques couleurs. Et on va avoir un enfant. Ensemble. On va tout apprendre et tout recommencer à zéro sur de nouvelles bases, plus saines que jamais. Ensemble. Et ça je peux le lui dire : « C’est promis. » Peu importe combien de temps ça prendra, cette fois-ci on le fait tous les deux. On s’est perdus trop de fois pour que je veuille un jour avoir à revivre cette sensation et pour que je la lui inflige à elle aussi.

« On fait les choses dans l’ordre, cette fois-ci. » On est des adultes, on a arrêté de rigoler pour un rien, on a arrêté de jouer, on a arrêté de se renvoyer une balle imaginaire qui ne fait de sens que pour nous. On parle sérieusement sans que cela ne soit forcé, on le fait parce qu’on en a besoin et parce qu’avec le temps on a enfin compris que cela faisait souvent plus de bien que ça n’en fera jamais de mal. Elle en avait gros sur la conscience et je lui serai à jamais reconnaissant d’avoir partagé ses secrets et ses maux avec moi, lesquels elle sait en sécurité à tout jamais. Rabattant mes pieds sous mes cuisses, je l’attire une dernière fois vers moi pour venir l’embrasser et sceller cette nouvelle problème d’un échange empli de mille nouveaux sens. Front contre front, mes doigts jouant à l’aveugle avec le tatouage dans sa nuque, je me permets enfin de sourire. « On va avoir un bébé. » C’est ce qu’on sait tous les deux maintenant mais qu’aucun n’avait encore osé prononcer, idée fantasmagorique encore égarée trop loin dans un coin de notre cerveau. Idée devenue réalité. « Merci. » C’est un merci pour tout ; pour le cadeau de cet enfant, pour ses confessions, pour la place qu’elle a su me faire si rapidement dans sa vie, pour tous les changements que je lui ai imposé et qu’elle a toujours toujours accepté sans jamais se plaindre. Merci d’exister. Merci de t’être battue.











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